identité numérique et réputation : des traces entre promotion et protection
1. L'identité numérique : des traces à la gestion de sa réputation L'identité numérique est aujourd'hui un concept central du web qui touche à l'individu et aux relations qu'il entretient avec autrui. Qui dit relation parle également de connaissance et de communication. L'objectif au final étant de mettre en œuvre les meilleures conditions pour être ensemble et collaborer (travailler ensemble).
2. Identité et traces L'identité s'exprime par des traces produites dans notre quotidien analogique ou numérique. Elles sont déclaratives ou certifiées et elles forment un portrait, c'est à dire une représentation d'un individu.
3.
4. Quelques traces ! A l'aide du module établi par Denis Weiss, différentes traces existantes ! http://www.tahitidocs.com/outils/traces/signature.html
5.
6.
7.
8. 4 traces On distingue 4 types de traces selon leur émission, des traces que je produits, des traces produites par les autres, des traces produites par un système d'information et des traces générées automatiquement par un algorithme.
9.
10.
11.
12.
13.
14.
15.
16. L'identité au coeur du système d'information La première question qui se pose sur l'identité numérique est le rapport à l'identification dans un système d'information
17.
18.
19.
20.
21.
22. Les traces que nous laissons n'ont d'intérêt que parce qu'elles permettent de tracer un chemin : le notre. Tout réside alors dans l'art d'agencer ces traces : l'agrégation en vue de construire un profil. L'identité entre profils et profiling
23.
24.
25.
26. L'identité au coeur du processus de communication Ces traces sont produites par le discours. Elles s'insèrent donc dans un processus de communication. Elles visent à construire le discours sur soi : la réputation.
29. http://www.doodlepress.co.uk/images/1260835317130p32.jpg La communication non verbale 45 % de la communication passerait par le discours. Donc 55 % passe par le corps (odeur, toucher, mimiques, regard, chaleur de la voix...), les émotions, des attitudes, des postures, des accessoires (importance de la mode)... Internet ? Elle est ambigüe et dépend de la culture, de la position sociale. Les deux sont en interaction, se renforcent ou s'opposent.
30. L'identité au coeur des collectifs humains On parle aujourd'hui de media sociaux qui remplacent l'expression de web2.0. C'est dire que aujourd'hui les codes media imposés par la télévision s'appliquent aussi sur le web à une échelle de granularité très fine, sur une base plus large et sur un mode de communication potentiellement one to one.
31.
32. Qu'est-ce qu'un média ? - un canal pour diffuser de l'information - support - mode de diffusion - canaux - qui nécessite des objets de lecture - une entreprise qui diffuse de l'information - du marketing - des industries culturelles
33. Qu'est-ce qu'un média social ? - production de contenus - par un acteur identifié paré des vertus de l'auteur - sur une plateforme qui les héberge - à destination d'un groupe de personne que l'on appelle « communauté » - encapsulés par des fonctionnalités sociales
38. La réputation, où placer le curseur ? Entre affirmation sociale et réputation, entre identité médiatisée et vie privé, où placer le curseur ? Sachant que l'objectif reste professionnel !
39.
40. Maîtriser sa réputation On a tous une réputation qui est en grande partie le résultat d'une identité maîtrisée mais qui nous échappe également en partie. Quelques règles simples.
41.
42.
43.
44.
45.
46. Pour conclure Dans cette partie, on a voulu montrer quel l'identité numérique est constituée de traces agrégeables dans un système de relations qui engloble le système d'information structurant et qui prend en compte les actes de chacun. On a voulu montrer également que la réputation est un processus de communication dans un environnement médiatique saturé auquel s'applique les notions fondamentales d'audience et d'attention. On termine par quelques conseils pratiques sur la gestion de sa communication.
Notes de l'éditeur
Bouts de code (binaire), champs de données, briques d'informations expressions de connaissances : les quatre strates de la définition de l'information dans lesquelles peut se nicher des traces numériques identitaires. Le code est ce qui est sous-jacent et qui n'est interprêtable que par un système d'information les champs renvoie à l'enfermement dans des bases de données (séquentialisation, classement, identification de critères...). Cela nécessite donc un système de traitement des données. C'est accessible à l'homme. « froid » Les briques d'informations renvoient au langage humain « il fait froid aujourd'hui » joint à l'idée d'un intérêt porté par la personne qui reçoit. On dépasse alors les simples données « il fait froid aujourd'hui » peut donner comme information identitaire la frilosité de la personne qui parle si son interlocuteur n'a pas froid. On est dans une expression de connaissance Ce qui change bien entendu par rapport à un système classique d'échange, c'est d'une part l'inscription dans le code, la réification et l'accessibilité dans la base de données..
L'identité c'est en premier lieu un concept juridique permettant d'établir la réalité juridique d'une entité. Ne pas oublié que identité = ID Entité – c'est donc un processus de normalisation de l'être. Objectif = controle. Si on invente l'adresse au 18e s, c'est pour retrouver la personne qui n'a pas payé l'impôt. Liberté et surveillance sont au coeur du projet démocratique. Article 3 dec universelle des droits de l'homme : « Tout individu a droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne. » Que nécessite un système d'identité : Un identifiant : nom, pnom, 1.54.12.34... signature, signature numérique inscrite dans la LCEN Une base de données enregistrant les ID : le registre national Un tiers de confiance : l'Etat Un document preuve : la carte d'identité = extrait du registre Des droits et des devoirs
Des informations ambigües générées par moi : « me, myself and i » Ces informations sont purement web, cad qu'avant le web, elle n'existait pas : par exemple publié un lien sur twitter. Ces informations sont en interaction avec l'IRL – numérisation de son activité ou retour de balancier Il n'y a informations ambigües que parce qu'il y a un lecteur visé ou potentiel, ce qui suppose un même référentiel culturel, à commencer par une langue commune. Il n'y a d'identité numérique que parce qu'elle s'exprime dans un système d'information.
Très célèbre cartographie signé Fred Cavazza qui montre que dans l'identité, dans le cadre du web social, s'exprime dans de multiples systèmes d'information que l'on peut réduire à un certaines nombres de fonctions : écrire
4 types de traces, des traces que je créé, des traces sur moi créé par d'autres, des traces générées par un algorithme et qui forment un profil ; des traces inscrites dans les systèmes d'informations. Je peux contrôler, gérer, impulser les deux premières, je ne peux rien contre les deux autres à mon niveau – c'est out l'enjeu de la conservation des traces numériques par les moteurs. Ces traces sont permanentes, cad qu'elles sont inscrites dans des bases de données auxquelles je n'ai pas accès a priori et qui sont réplicables à l'infini. Elles sont dispersées. Ai-je tracé mes traces ? Mon identité numérique est donc constituée de traces qui forment un chemin. Mon identité numérique est traçable
Tout se joue donc dans le processus de communication entre moi et les autres, entre ce que je communique et que j'essaye de contrôler au mieux et ce que les autres perçoivent et disent de moi. C'est le dialogue entre l'identité numérique et la réputation.