2. Quel est son vrai nom?
• Louis Ferdinand Auguste Destouches.
• Adolescent, il occupe quelques petits emplois, avant de s'engager
en 1912 dans l'armée française à l'âge de 18 ans, par devancement
d'appel. Ses blessures au combat et les opérations spécifiques de
son régiment lui valent la Croix de guerre et la Médaille militaire. Ses
expériences serviront à l'écriture de Casse-pipe. Mais la guerre le
marque et il développe son penchant pacifiste et pessimiste. Après
la guerre, Céline épouse Edith Follet (ils ont une fille ensemble),
puis il passe le baccalauréat en 1919 et fait des études de médecine
jusqu'en 1924. En tant que médecin, il voyage à plusieurs reprises
en Afrique et en Amérique, et mène aussi une lutte contre la
tuberculose. En 1926, Céline rencontre la danseuse américaine
Elizabeth Craig, l'amour de sa vie, à qui il dédiera Voyage au bout
de la nuit (1932). Mais leur histoire tourne court et après être parti à
sa recherche, Céline découvre qu'elle est avec un autre homme.
3. Pourquoi a-t-il choisi ce nom?
• C'est le prénom
• de sa grand-mère maternelle.
• Il n'a pas vraiment aimé
• son père qui était
• trop dur avec lui.
4. Céline n'a pas vraiement été
aimé de ses contemporains.
Pourquoi?
• Son œuvre est l'objet régulier de polémiques violentes, en raison de son
antisémitisme haineux.
• En effet, vers la fin des années 30, Céline n'hésite pas à prôner la haine raciale dans
des pamphlets d'une violence sans précédents, qu'il s'agisse de Bagatelles pour un
massacre (1937) ou de L'Ecole des cadavres (1938). Durant l'Occupation, Céline en
publie un troisième, Les Beaux Draps, qui s'attaque non seulement aux Juifs, mais
aussi à la majorité des Français soupçonnés de métissage. Lorsqu'il présente ses
pamphlets, Céline déclare : « Je viens de publier un livre abominablement antisémite,
je vous l'envoie. Je suis l'ennemi n°1 des juifs ». Ce profond antisémitisme l'amène à
devenir pro-nazi, et à se rapprocher du journal de Louis Darquier de Pellepoix, la
France enchaînée, lié aux milieux d'extrême droite français. La période de la seconde
guerre mondiale est tout aussi affligeante, puisque l'écrivain soutient publiquement la
collaboration. Par exemple, il envoie de nombreuses lettres aux journaux
collaborationnistes, et certaines sont publiées. Cela explique que, mis au ban des
personnalités respectables à partir de cette période et de la Libération, Céline s'exile
en Allemagne puis au Danemark, avant de revenir en France.
5. Son roman “Voyage au bout de
la nuit” quand a-t-il été écrit?
• Son Voyage au bout de la nuit, qui paraît
en 1932, lui vaut le prix Renaudot. Sa
notoriété est fulgurante.
6. De quoi parle ce roman?
• Bardamu s’engage dans l’armée par hasard et découvre l’horreur de la
première guerre mondiale, mais se lie d’amitié avec Robinson, son frère
d’arme. Blessé, puis réformé, il fréquente quelques femmes de basse
condition (Lola, Musyne) puis quitte la France pour l’Afrique. Là, il
constate la brutalité de la vie coloniale. Bardamu contracte une maladie
tropicale et est transporté en bateau jusq’aux Etats-Unis. Il visite New-
York, puis Detroit où il est engagé comme ouvrier chez Ford. La
découverte de la vie ouvrière ne l’empêche pas de se lier temporairement à
Molly, une prostituée. Mais il rentre en France pour y devenir médecin à
Drancy, une ville pauvre. Là, il découvre le quotidien misérable, la mort
et la cupidité. Lassé des patients, il s’engage dans une troupe de music-
hall tandis que Robinson, qui a rencontré une femme (Madelon), devient
aveugle. Il revient à Paris pour travailler dans un hôpital
psychiatrique. Le docteur Baryton, qui dirige l’établissement, devient fou.
Bardamu dirigera l’hôpital en intérim. Robinson sera tué par sa
7. Quel est le but de ce roman?
• C'est le moyen pour exprimer ses pensées sur
la société de ces années-là. Céline a horreur de
la société de son époque et dénonce par ce
livre toutes les formes d'inhumanité du début
du XXe siècle: les horreurs de la guerre, les
iniquités du système colonial, les nouveautés et
étrangetés des villes américaines, la
désespérance quotidienne de la vie en banlieue.
Mais, si la société est hostile, il constate aussi
que, seul dans la forêt, l'homme perd tout
intérêt pour la vie ; il a donc besoin de la
8. En lisant les extraits choisis,
quelle idée a-t-on de l'Afrique?
•Chaque continent incarne un cercle de
l’enfer de cette nouvelle ‘’Divine comédie’’ :
l’Europe, c’est la guerre, l’Afrique, c’est le
colonialisme, l’Amérique, c’est le cauchemar
de la déshumanisation, la France des banlieues,
c’est la misère, l’injustice, la maladie,
•la mort.
9. Comment sont présentés les
Français qui étaient au Fort?
•En Afrique Céline découvre le colonialisme
civilisateur et le racisme, la dureté exercée sur les
indigènes, l'exploitation dont ils sont victimes.
Céline arrive donc à proclamer la brutalité et
l'hypocrisie de ce système.
•Il n'a d'autres armes que l'ironie, car ce monde vit
sous le signe de l'absurdité encore plus que de
l'injustice
10. Le protagoniste comment se
présente-t-il?
•Le héros est Louis-Ferdinand Bardamu. Il est le
"je" du roman. Il a le même prénom que Céline, le
même que Destouches. De plus son nom débute par
un "B" : Destouches, alias Céline, alias Bardamu :
Céline remonte l'alphabet dans ses pseudonymes.
On peut identifier Bardamu à Céline : Bardamu vit
ce que Céline n'a fait que ressentir.
11. Comment est la langue dont se
sert l'écrivain?
•Écrit à la première personne, parsemé de points de
suspension et noyé sous les constructions
grammaticales populaires, “Voyage au bout de la
nuit” reprenait le «roman parlé» inauguré par Zola
dans “L'assommoir”, où l'auteur se départit de son
langage pour donner l'illusion que le récit est écrit
dans la langue des personnages. Le français
populaire avait été, pendant trois siècles, banni de
la littérature française à laquelle Céline s'oppose
12. Analysez cet extrait:
•“ Ce maniaque- il faut l'appeler par son nom- habitait non loin du Gouvernement un
pavillon, un pavillon spacieux, monté sur bois et paillotes. Avant même de m'avoir regardé,
il me posa quelques questions fort brutales sur mon passé, puis un peu calmé par mes
réponses toutes naïves, son mépris à mon regard prit un tour assez indulgent “
•Qui est le maniaque dont on parle? Comment vit-il?Comment se
comporte-t-il avec Ferdinand?
•C'est le Directeur de la Compagnie Pordurière.
•Il vit dans un grand pavillon, pas loin de la maison du Gouverneur..
•Il est plutôt brutal, il lui montre tout son mépris. Bardamu n'a pas l'air trop
viril, il ne fume pas, ne boit pas, il n'est donc pas bon pour la vie dans la
colonie, une vie dure et difficile à cause du climat, des conditions de vie