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Baromètre Européen du
Voyage d’affaires – EVP 2016
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de quelque partie de ce document ne peut avoir lieu sans le consentement exprès écrit de GBT. © 2015 GBT III B.V. Page 2 of 11
Sommaire
Executive summary.................................................................................................................................................. 3
Evolution de la dépense et tendance du marché .................................................................................................. 4
Une croissance des dépenses plus soutenue que prévu....................................................................................... 4
Le développement de l’activité des entreprises tire les dépenses ......................................................................... 5
Les dépenses restent majoritairement perçues comme un coût nécessaire ........................................................ 5
La mise en place d’une politique de déplacement : changement d’équation ou continuité pour la maîtrise
des coûts ?................................................................................................................................................................ 6
La sécurité occupe désormais une place centrale ................................................................................................. 6
La réduction des coûts de process en tête pour la deuxième année..................................................................... 6
Les dépenses toujours sous surveillance et les nouveaux entrants ..................................................................... 7
Quid des fournisseurs de l’économie collaborative ? ............................................................................................. 8
La satisfaction des collaborateurs pas à n’importe quel prix.................................................................................. 8
Les enjeux pour 2016 .............................................................................................................................................. 9
L’optimisation des tarifs, les solutions de sécurité, la fiabilité des données, la qualité de la gestion du
programme de voyage............................................................................................................................................ 9
Quel acteur est le plus légitime pour le marché ? ................................................................................................ 10
Quelle équation pour le futur ? ............................................................................................................................ 10
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Executive summary
La croissance des dépenses de déplacements professionnels 2015 est meilleure
que prévue et est tirée par les projets de développement des entreprises
Les budgets de déplacements professionnels ont augmenté de 1,42 % en 2015, soit le double des prévisions du
Baromètre 2014 (0,7 %) et supérieur à la croissance du PBI.
Le Baromètre révèle que la moitié des entreprises sondées projettent de développer leur activité à l’international
dans les trois prochaines années, contre 38% en 2014. Par ailleurs, un tiers des entreprises interrogées, contre
18% en 2014, vont augmenter leur budget de déplacements professionnels d’ici à trois ans.
Cependant, 76% des répondants perçoivent encore le voyage d’affaires comme un coût nécessaire, contre 24%
qui le voient comme un investissement ; ce dernier chiffre a pourtant augmenté de 7 points entre 2014 et 2015
(représentait 17% en 2014).
Par ailleurs, 21% des entreprises interrogées aimeraient savoir comment mesurer le retour sur investissement
d’un déplacement. Ceci confirme que la perception devrait évoluer positivement avec la mise en place
d’indicateurs.
Une nouvelle hiérarchie dans les priorités des entreprises
Le baromètre révèle un nouveau trio de tête autour d’une nouvelle équation « sécurité, coût et satisfaction des
collaborateurs ».
N°1 : la sécurité
Cet élément clé progresse de façon importante depuis 5 ans : si, selon le Baromètre 2014, la sécurité des
voyageurs était la priorité n°2 des entreprises, elle devient la priorité numéro un.
96% des entreprises interrogées ont des dispositifs de suivi et de traçabilité des voyageurs en place. Mais
l’approche curative prévaut : seules 24% des entreprises formeraient leurs voyageurs en la matière de prévention
des risques. Pour autant, derrière la notion de sécurité, les entreprises sont parfaitement au fait des risques
financiers liés à leur image et aux répercussions d’un traitement non contrôlé d’incidents pour leurs collaborateurs
en déplacement.
N°2 : la maîtrise des coûts indirects et directs presque à parité
Privilégiée par les entreprises depuis plusieurs années, la maîtrise des coûts recule en deuxième position dans le
classement des priorités cette année. En effet, 58% des entreprises interrogées considèrent qu’elles peuvent
encore optimiser la gestion des coûts « dans une certaine mesure ».
Pour 45% des entreprises interrogées, les efforts doivent être d’abord portés sur l’amélioration des processus
(l’évaluation en amont de la pertinence et du coût d’un déplacement, la mise en place d’outils online, et l’utilisation
d’outils de moyens de paiement et de gestion des dépenses). La réduction de leurs coûts directs n’arrive qu’après
avec 42% des répondants (augmentation de la réservation à l’avance, le recours au best buy, recours aux
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fournisseurs privilégiés) – Les entreprises explorent de nouvelles pistes d’optimisation (frais de bouche,
taxis/parking) avec une entrée timide des acteurs de l’économie collaborative.
N°3 : l’importance croissante de la satisfaction des voyageurs
La satisfaction des voyageurs fait un bond en avant, en se hissant à la troisième place des priorités pour les
entreprises ; elle était en 6
ème
position en 2014.
Elles sont désormais près de 50% à mesurer la satisfaction de leurs voyageurs d’affaires contre 45% l’année
dernière ; et 22% des entreprises l’utilisent pour faire évoluer leurs politiques voyages. Pour autant, la notion de
satisfaction est très liée à l’amélioration de l’expérience voyage et n’est pas perçue comme un élément de confort
personnel du collaborateur. C’est donc sous l’angle de la productivité et en définitive des coûts que les entreprises
l’analysent.
Quelques tendances se dessinent pour 2016
L’embellie qui s’est manifestée au cours de l’exercice devrait perdurer en 2016 : les dépenses totales de
déplacement devraient progresser de 1 à 3% en 2016, selon les marchés.
Les entreprises interrogées indiquent quatre enjeux dont l’importance va croître au cours de l’année à venir :
l’optimisation des tarifs (50%), les solutions de sécurité (41%), la fiabilité des données (41%) et la qualité de la
gestion du programme de voyages (40%).
Une croissance des dépenses plus soutenue que prévue
Les entreprises interrogées ont, en moyenne, dépensé deux fois plus que ce qu’elles avaient annoncé lors du
dernier baromètre de janvier 2015. Il faut remonter en 2011 pour retrouver une hausse des dépenses supérieure
à 1,5% (2,1%). Pour le marché Français les chiffres réalisés sont aussi le double de ce qui était escompté en
début 2015 (+0,8% vs +0,4% annoncé).
Le fait marquant réside cette année dans la progression en volume de déplacements. Il a accusé dans son
ensemble une baisse en valeur d’environ 1% en particulier sur l’aérien et ce, en dépit d’une légère augmentation
sur l’hôtellerie (environ 2%).
Dans leur grande majorité, les entreprises auront voyagé en classe économique (54%), éco première 33% et
première pour 13% et auront séjourné pour 34% en hôtels « luxe et haut de gamme», 53% en hôtels « moyen de
gamme », et 13% en hôtels « économique ».
La répartition des dépenses est relativement stable depuis 4 ans avec des écarts inférieurs ou égaux à 2 points et
s’établit pour cette année à 42% pour les dépenses aériennes, 26% pour l’hôtel, 11% pour le rail, 8% pour la
location de véhicules et 6% pour les frais de bouche.
S’agissant des motifs de déplacements, 54% des dépenses des entreprises sont consacrées au développement
de l’actif client (dépenses de maintien et de développement sur de nouveaux marchés ou de nouveaux clients)
soit une hausse de 3 points par rapport à 2014 et 8 points par rapport à 2013.
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La tendance à la hausse des dépenses se confirme pour 2016 avec une progression annoncée à +1% et devrait
se situer autour des +2% si les conditions économiques et sécuritaires ne se dégradent pas ; soit à parité avec la
prévision pour le PIB Européen. Pour mémoire, 1% de plus de dépense au plan européen représente environ 4
milliards d’euros supplémentaires qui seront dépensés en 2016.
Toutefois, il est important de noter des disparités importantes entre les pays européens avec un rapport de 1 à 4
entre la France et l’Allemagne respectivement à +0,8% et +3%.
Les projets de développement de l’activité des entreprises tirent les dépenses
voyages
La reprise des dépenses trouve son explication dans la croissance des projets de développement au plan local
(+5 points) mais aussi au plan international (+6 points).
Les entreprises interrogées ne sont que 7% à indiquer devoir réduire leur activité ou ne pas investir dans les trois
prochaines années. Enfin, celles qui déclarent avoir des projets de développement vont augmenter leur budget
beaucoup plus fortement que la moyenne (+12 points). Leurs marchés de prédilection étant l’Europe (66%), la
région APAC (43%) , l’ Amérique du Nord ( 29%) et l’Afrique / Middle East (25%).
Les dépenses de déplacements professionnels restent majoritairement perçues
comme un coût nécessaire
Pas moins de 76% des répondants perçoivent le voyage d’affaires comme un coût nécessaire. Ils sont seulement
24% à le voir comme un investissement. Toutefois, ce dernier chiffre a augmenté de 7 points entre 2014 et 2015.
Les facteurs qui agissent en faveur de la perception du voyage d’affaires comme un investissement sont liés au
développement économique de l’entreprise - la présence de projets de développement (+6 points) et au taux
d’équipement des entreprises en OBT (online booking tool) et/ou d’outils d’expense management (+5 points).
Malgré le fort taux d’équipement en termes d’outils (la moitié des répondants sont équipés d’OBT et/ou d’outils
d’expense management), la mise en place de processus de suivi et de contrôle des dépenses, 1/3 des
répondants ne mesurent pas le coût complet d’un déplacement et 50% son retour sur investissement.
Plusieurs explications peuvent être avancées. Seules 20% des entreprises ont des processus de contrôle de la
chaine de valeur entièrement automatisés, avec une vision maximale de la dépense. La difficulté est aussi de
trouver une norme pour mesurer le retour sur investissement. Les indicateurs utilisés par les entreprises sont très
hétérogènes d’une industrie à l’autre (cycles de vie de projet différents, poids des commerciaux dans les
différentes phases plus ou moins importants, niveau de marge disparate sur les transactions commerciales …).
Aussi, dans ce contexte les entreprises se concentrent principalement sur la mesure des coûts et de la
satisfaction de collaborateurs. 6% des entreprises interrogées travaillent sur la base de benchmark avec d’autres
industries. Il en résulte, pour plus de 20%, un besoin de méthode de mesure du retour sur investissement d’un
déplacement comme cela existe pour la participation à des salons professionnels par exemple.
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La mise en place d’une politique de
déplacement : changement d’équation ou
continuité pour la maitrise des coûts ?
Depuis plusieurs années, le baromètre suit les grandes tendances qui sont constitutives de la mise en place d’une
politique de déplacements professionnels.
Cette année le classement historique est bouleversé puisque la sécurité devient pour les entreprises la priorité,
devant la maîtrise des coûts et la satisfaction des collaborateurs qui passe de la sixième place à la troisième
place.
La sécurité occupe désormais une place centrale
La conscience sécuritaire est une tendance qui ne fait que progresser depuis les cinq dernières années pour des
raisons de responsabilités des entreprises en matière de protection des collaborateurs (duty of care), et du fait
que les relais de croissance se trouvent désormais dans des zones à risques (cf projets de croissance à
l’international). Dans ce contexte, 96% des entreprises interrogées ont mis en place des dispositifs de suivi et de
traçabilité des collaborateurs.
A noter cependant que les dispositifs sont plus curatifs que préventifs. En effet, seules 24% des entreprises
interrogées forment leurs collaborateurs à la gestion des risques. De ce point de vue, le rôle des outils dans
l’accompagnement d’une politique de gestion des risques devient primordial. Ce sont en effet les entreprises avec
le plus fort taux de pénétration des outils on-line qui ont le plus développé une approche curative (37%) utilisant
ainsi leurs fonctionnalités d’alerte sur les voyages à risque.
Derrière l’approche sécuritaire des déplacements professionnels, c’est en réalité la maitrise des coûts qui est en
jeu. En effet, les entreprises sont parfaitement conscientes des risques financiers et d’image inhérents à l’absence
d’une politique de gestion des risques liés aux déplacements.
La maitrise des coûts : Réduire les coûts de processus en tête pour la deuxième
année
Jusqu’en 2014, les entreprises se sont majoritairement concentrées sur la maitrise de leurs coûts directs. Un
constat s’impose depuis deux ans : ces dernières semblent avoir atteint un plateau dans la maitrise de leurs coûts
directs. Elles sont 58% à estimer qu’elles peuvent encore faire des optimisations dans « une certaine mesure ».
Ceci est corroboré par le fait qu’elles considèrent que 82% de leur budget est désormais sous contrôle. Ce chiffre
passe à 87% quand elles sont équipées d’outils de réservations couplés avec des solutions d’expense
management.
C’est la réduction des coûts indirects pour la deuxième année qui devient la priorité pour 45% contre 42% pour les
coûts directs. Ce sont par ailleurs les entreprises qui ont les plus forts taux d’équipement en termes d’outils qui
mettent davantage la priorité sur les coûts indirects.
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On retrouve d’ailleurs cette hiérarchie s’agissant de l’ensemble des leviers d’optimisation des coûts. Le mix
s’affirme plus en faveur des leviers ayant une influence sur l’optimisation des processus (l’évaluation de la
pertinence d’un voyage, l’usage des outils on-line, utilisation des moyens de paiement et d’outils d’expense
management).
L’évaluation de la pertinence d’un voyage et de son coût deviennent un enjeu majeur aidé en cela par les
solutions de type « door to door ». L’accroissement de l’usage du online est déterminant (les entreprises
interrogées indiquent que 66% de leurs réservations passent par ce canal). Enfin, l’accroissement des moyens de
paiement doit s’accompagner de la rationalisation de leur usage – En effet, les entreprises continuent dans une
large proportion à mixer de plus en de moyens de paiement notamment avec l’arrivée de nouveaux entrants
(carte virtuelle 6%, carte pré payée 1%) avec des d’outils classiques (carte corporate 40%, remboursement carte
collaborateurs 43% facturation TMC 41%) sans compter sur l’avance de frais pour 21% des entreprises
interrogées.
S’agissant des coûts directs (augmentation de la réservation à l’avance, le recours au best buy, recours aux
fournisseurs privilégiés) peu de changement par rapport à l’année dernière avec une hiérarchie plutôt bien
respectée sauf pour le best buy qui passe en cinquième position. Enfin, le respect de la politique voyages a
disparu du top 14 (83% des entreprises interrogées indiquent avoir un taux d’application de leur politique voyages
supérieur à 70%).
Fait important : le recours à ces leviers s’inscrit dans la durée. Une entreprise sur deux déclare vouloir en
augmenter l’usage. Pour autant certains leviers bien que présents, comme par exemple l’usage de solutions de
type visio et vidéo conférence ont davantage percé sur des motifs de déplacements internes (formation,
recrutement, gestion de projets) plutôt que sur les aspects liés au développement de l’actif client. Enfin le recours
à des fournisseurs collaboratifs comme Uber™, Airbnb™ apparait dans la liste des leviers en dernière position
avec un souhait d’en augmenter l’usage dans le futur encore modeste pour 17% des entreprises interrogées.
L’automatisation de la chaine de valeur pour une meilleure intégration des procédures de suivi et de contrôle
apparait comme un élément clé de la maîtrise des coûts directs et indirects. Par rapport aux années précédentes,
les chiffres sont relativement stables.
23% déclarent avoir des processus totalement automatisés (22% en 2014, et 15% en 2013) en combinant
plusieurs outils ou en utilisation une solution unique.
Les trois principaux avantages de cette mise en place étant :
› une sécurité renforcée pour le voyageur en déplacement,
› un meilleur contrôle a priori de la dépense,
› une amélioration de l’efficacité des processus (notamment de remboursement des notes de frais).
Des catégories de dépenses toujours sous surveillance avec de nouveaux
entrants
Assez naturellement on retrouve les dépenses liées à l’hôtellerie et l’aérien aux deux premières places (près de
70% de dépenses) avec cependant une surpondération de l’hôtellerie liée à la complexité du marché (atomisation
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de l’offre, multiplicité des canaux de réservation, nombreux moyens de paiement) conduisant à la nécessité de
contrôler la dépense ainsi que le voyageur en déplacement pour des raisons de sécurité. L’aérien occupe assez
logiquement une place centrale. Il est intéressant de noter que les leviers d’optimisation de cette dépense comme
le recours aux low cost arrive à la treizième place du top 14. Les entreprises nous indiquent que le poids des low
cost est resté relativement stable autour de 25% des dépenses aériennes sur les trois dernières années.
Certaines catégories comme la surveillance des frais de bouche, les taxis/parking occupent désormais une place
importante aidées en cela par l’arrivée sur le marché d’acteurs proposant des solutions de bout en bout (comme
par exemple La fourchette ou Business table) et grâce aux outils d’expense management. Le MICE (Meetings,
Incentives, Congress, Events) et les frais annexes sont présents modestement dans le radar des entreprises.
Pour le MICE les explications sont sans doute à trouver dans la nature de l’échantillon interrogé. En effet, cette
dépense est encore largement partagée entre plusieurs départements et fonctions au sein des entreprises. Pour
les frais annexes / ancillaires, les difficultés sont liées à leur traçabilité alors qu’ils peuvent représenter près de
10% du prix de la réservation initiale. D’une manière générale, ce sont les entreprises ayant les taux
d’équipement en outils de réservation et d’expense management qui vont davantage se concentrer sur ce type de
dépenses en raison d’une visibilité accrue de l’ensemble des dépenses.
Quid des fournisseurs de l’économie collaborative ?
On voit clairement des hésitations à franchir le pas et ouvrir l’accès aux acteurs de l’économie collaborative. 64%
des entreprises interrogées sont encore très indécises sur la place à leurs donner. 30% s’inscrivent dans le
moyen terme et 6% dans le court terme (cf les leviers d’optimisation des dépenses).
Plusieurs explications peuvent être avancées. Il y a un amalgame fait entre fournisseurs alternatifs comme Uber™
et des fournisseurs collaboratifs comme AirBnB™ ou Blablacar™. De ce fait, les choix ne sont pas encore très
marqués en faveur de tel ou tel acteur. Les entreprises vont se tourner vers des opérateurs disposant d’un cadre
juridique et fiscal stable qui garantit une traçabilité et la sécurité de leurs collaborateurs. A l’évidence, ce dispositif
n’est pas encore en place et c’est sans doute la raison pour laquelle seules 6% des entreprises seraient prêtes à
y recourir dans quelques mois. A noter que le débat est aussi culturel : les pays de l’Europe du Nord (Grande
Bretagne, Allemagne, Pays scandinaves) semblent plus favorables au recours à ce type de fournisseurs – ils sont
en effet 45% à envisager leur utilisation à moyen terme.
La satisfaction des collaborateurs ; mais pas à n’importe quel prix
La mesure de la satisfaction est un point central du dispositif de mise en place d’une politique de déplacements
professionnels. Cet élément est en progression de trois places par rapport à 2014.
Les entreprises sont désormais près de 50% à mesurer la satisfaction de leurs voyageurs d’affaires contre 45%
l’année dernière.
A bien y regarder, les entreprises envisagent le sujet satisfaction de leurs collaborateurs sous l’angle de la fluidité
du parcours Voyageur, c’est-à-dire en définitive avec une vision d’amélioration du processus de déplacement
plutôt que celui de son bien-être. Les principaux éléments avancés comme contributifs de la satisfaction sont
l’aide au voyageur pour :
› effectuer une nouvelle réservation en cas de difficultés au cours du voyage (63%),
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› lui proposer des solutions en cas de problèmes liés à sa sécurité (52%),
› améliorer le processus de remboursement de ses notes de frais (43%),
› réduire la complexité liée au système d’approbation d’un déplacement, de tracking de ses dépenses (34%).
Les solutions pour l’aider à rester en contact via les réseaux sociaux apparaissent en dernière position, retenues
par seulement 10% des entreprises interrogées.
On voit bien que la satisfaction est davantage analysée sous l’angle de l’amélioration de l’expérience voyage, de
la productivité et donc en définitive des coûts. Dans ce contexte, seules 22% des entreprises utilisent le recueil de
la satisfaction de leurs collaborateurs pour faire évoluer leur Politique Voyages.
La prise en compte de la « voix du voyageur » s’affirme malgré tout comme étant un élément contributif de la mise
en place d’une politique de déplacements mais avec des effets limités pour 45% des entreprises interrogées. Ce
sont celles qui mesurent le plus la satisfaction de leurs collaborateurs qui indiquent prendre davantage en compte
leur « voix ». Par ailleurs plus les entreprises mesurent le retour sur investissement de leur déplacements, plus
elles ont tendance à prendre en compte cette variable (60% vs 54%). Enfin l’automatisation complète de la chaine
de valeur est aussi un facteur d’une prise en compte plus importante (63% vs 54%). On voit bien ici se dessiner
les enjeux liés à personnalisation des politiques voyages avec une meilleure prise en compte de la satisfaction
des collaborateurs. A ce titre, la capacité des solutions du marché à mieux appréhender, mesurer et garantir les
effets économiques de la mise en place de ce type de politique est primordial.
4 enjeux pour 2016
Le baromètre a dénombré 4 principaux enjeux à maitriser, dont l’importance va croître au cours de l’année à
venir:
› l’optimisation des tarifs,
› les solutions de sécurité,
› la fiabilité des données,
› la qualité de la gestion du programme de voyage.
Comme pour les leviers d’optimisation on retrouve ici un mix entre des enjeux liés aux coûts de processus et
d’achat des prestations.
Les entreprises les plus sensibles à l’optimisation des tarifs sont celles qui ont des taux d’équipement en terme
d’outils de réservation et d’expense management les plus élevés avec des capacités importantes en terme
d’anticipation et d’usage de mix tarifaires (cf. l’hôtellerie en combinant les tarifs corporates et dynamiques).
Les solutions de sécurité transcendent les niveaux de maturité des entreprises sur la chaine de valeur. Les
entreprises pour lesquelles les enjeux sur la qualité de gestion du Programme Voyages va s’accroître sont celles
qui indiquent avoir des projets de développement en particulier à l’international avec des enjeux de contenu, de
continuité de services et de couvertures géographiques.
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Enfin, pour ce qui est de la fiabilité des données (qui arrive dans le top 4). Ce sont les entreprises qui ont une
chaîne de valeur gérée manuellement ou partiellement qui y sont le plus sensibles (cf. les bénéfices attendus de
l’automatisation de la chaine de valeur pour mieux piloter la dépense).
Les éléments relatifs à l’amélioration des processus sont aussi largement présents pour près de 40% des
répondants.
De nouveaux éléments par rapport aux années précédentes apparaissent, notamment le besoin
d’accompagnement sur les innovations, la capacité à intégrer les nouvelles technologies. Concrètement au sein
de ces deux catégories, ce sont les nouveaux systèmes de réservation, de paiement et l’intégration de nouvelles
solutions qui connaissent la progression la plus importante matière de nouveaux usages. Le mobile reste quant à
lui très largement perçu comme un complément au dispositif actuel plutôt qu’un substitut (92% vs 8%). Ce qui est
perceptible dans ces réponses ce sont les attentes en matière de services et de prise en compte des particularités
de chaque entreprise en matière de gestion de sa politique de déplacements.
Quel acteur est le plus légitime pour le marché ?
Dans ce contexte, à la question « selon vous, quel opérateur est le plus légitime pour remplir cette mission ?» les
agences de voyages sont les acteurs qui ont été les plus plébiscités.
Si l’on prend les principaux opérateurs sur la chaine de valeur, on se rend compte que les entreprises indiquent
que seules les agences sont en mesure d’opérer sur la totalité de cette chaine. Il est également intéressant de
noter que les répondants ont une vision très claire des positionnements malgré, quelques fois, des superpositions
entre les propositions de valeur des opérateurs.
Quelle équation pour le futur ?
En définitive, c’est autour du renforcement de l’équation sécurité, maitrise de coûts directs et indirects et
satisfaction que les entreprises qui se déplacent placent désormais le débat. L’hétérogénéité (avec de nouveaux
entrants alternatifs), la perméabilité (avec l’open booking et le hors GDS), la complexité accrue de la chaine de
valeur (avec la multiplication des solutions) sont autant de challenges à relever.
A l’instar d’autres industries comme les télécoms ou l’informatique, les opérateurs susceptibles de répondre à ces
challenges sont ceux qui apporteront une réponse permettant de garantir la compliance et la maîtrise des coûts
tout en prenant en compte les desideratas des voyageurs.
Comment intégrer les données et les acteurs hors du circuit traditionnel ?
Comment globaliser les contenus et les services pour accompagner les clients dans leur développement ?
Comment proposer un modèle personnalisé garantissant un service aux voyageurs optimum ?
Voici les principales questions qui se posent à l’industrie. Les marges de manœuvres sont étroites et vont
forcément conduire à court terme à faire évoluer les business model des acteurs en présence.
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A propros du Baromètre American Express Voyages d’Affaires
Le Baromètre 2016 a été préparé par B3TSI/Concomitance* entre le 20 octobre et le 16 novembre 2015 (90%
avant les attentats du 13 novembre 2015 à Paris), par téléphone et par email à l’échelon européen portant sur
580 responsables de la gestion de budgets de voyages d’affaires (direction générale, travel manager ou
équivalent, direction achats et financière) couvrant l’équivalent d’une dépense cumulée de 1,3 milliard d’euros,
présentant les principales tendances pour l’année à venir. Les entreprises interrogées sont basées dans 10
principaux pays d’Europe : la France, l’Allemagne, le Royaume-Uni, l’Espagne, l’Italie, la Belgique, les Pays-Bas,
le Danemark, la Suède et la Norvège et sont réparties selon un échantillon représentatif de grands comptes,
d’ETI et de PME.
*Concomitance est la marque conseil en stratégie commerciale et marketing de B3TSI

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  • 1. American Express Voyages d’Affaires (« GBT ») est une joint venture qui n'est pas détenue à 100 % par American Express Company ou par l'une de ses filiales (« American Express »). « American Express Voyages d’Affaires», « American Express » et le logo American Express sont des marques déposées d'American Express et sont utilisées sous contrat de licence. Baromètre Européen du Voyage d’affaires – EVP 2016 Avec la collaboration de
  • 2. Le présent document comporte des informations confidentielles, non publiées à ce jour et exclusives à GBT. Aucune divulgation ou utilisation de quelque partie de ce document ne peut avoir lieu sans le consentement exprès écrit de GBT. © 2015 GBT III B.V. Page 2 of 11 Sommaire Executive summary.................................................................................................................................................. 3 Evolution de la dépense et tendance du marché .................................................................................................. 4 Une croissance des dépenses plus soutenue que prévu....................................................................................... 4 Le développement de l’activité des entreprises tire les dépenses ......................................................................... 5 Les dépenses restent majoritairement perçues comme un coût nécessaire ........................................................ 5 La mise en place d’une politique de déplacement : changement d’équation ou continuité pour la maîtrise des coûts ?................................................................................................................................................................ 6 La sécurité occupe désormais une place centrale ................................................................................................. 6 La réduction des coûts de process en tête pour la deuxième année..................................................................... 6 Les dépenses toujours sous surveillance et les nouveaux entrants ..................................................................... 7 Quid des fournisseurs de l’économie collaborative ? ............................................................................................. 8 La satisfaction des collaborateurs pas à n’importe quel prix.................................................................................. 8 Les enjeux pour 2016 .............................................................................................................................................. 9 L’optimisation des tarifs, les solutions de sécurité, la fiabilité des données, la qualité de la gestion du programme de voyage............................................................................................................................................ 9 Quel acteur est le plus légitime pour le marché ? ................................................................................................ 10 Quelle équation pour le futur ? ............................................................................................................................ 10
  • 3. Le présent document comporte des informations confidentielles, non publiées à ce jour et exclusives à GBT. Aucune divulgation ou utilisation de quelque partie de ce document ne peut avoir lieu sans le consentement exprès écrit de GBT. © 2015 GBT III B.V. Page 3 of 11 Executive summary La croissance des dépenses de déplacements professionnels 2015 est meilleure que prévue et est tirée par les projets de développement des entreprises Les budgets de déplacements professionnels ont augmenté de 1,42 % en 2015, soit le double des prévisions du Baromètre 2014 (0,7 %) et supérieur à la croissance du PBI. Le Baromètre révèle que la moitié des entreprises sondées projettent de développer leur activité à l’international dans les trois prochaines années, contre 38% en 2014. Par ailleurs, un tiers des entreprises interrogées, contre 18% en 2014, vont augmenter leur budget de déplacements professionnels d’ici à trois ans. Cependant, 76% des répondants perçoivent encore le voyage d’affaires comme un coût nécessaire, contre 24% qui le voient comme un investissement ; ce dernier chiffre a pourtant augmenté de 7 points entre 2014 et 2015 (représentait 17% en 2014). Par ailleurs, 21% des entreprises interrogées aimeraient savoir comment mesurer le retour sur investissement d’un déplacement. Ceci confirme que la perception devrait évoluer positivement avec la mise en place d’indicateurs. Une nouvelle hiérarchie dans les priorités des entreprises Le baromètre révèle un nouveau trio de tête autour d’une nouvelle équation « sécurité, coût et satisfaction des collaborateurs ». N°1 : la sécurité Cet élément clé progresse de façon importante depuis 5 ans : si, selon le Baromètre 2014, la sécurité des voyageurs était la priorité n°2 des entreprises, elle devient la priorité numéro un. 96% des entreprises interrogées ont des dispositifs de suivi et de traçabilité des voyageurs en place. Mais l’approche curative prévaut : seules 24% des entreprises formeraient leurs voyageurs en la matière de prévention des risques. Pour autant, derrière la notion de sécurité, les entreprises sont parfaitement au fait des risques financiers liés à leur image et aux répercussions d’un traitement non contrôlé d’incidents pour leurs collaborateurs en déplacement. N°2 : la maîtrise des coûts indirects et directs presque à parité Privilégiée par les entreprises depuis plusieurs années, la maîtrise des coûts recule en deuxième position dans le classement des priorités cette année. En effet, 58% des entreprises interrogées considèrent qu’elles peuvent encore optimiser la gestion des coûts « dans une certaine mesure ». Pour 45% des entreprises interrogées, les efforts doivent être d’abord portés sur l’amélioration des processus (l’évaluation en amont de la pertinence et du coût d’un déplacement, la mise en place d’outils online, et l’utilisation d’outils de moyens de paiement et de gestion des dépenses). La réduction de leurs coûts directs n’arrive qu’après avec 42% des répondants (augmentation de la réservation à l’avance, le recours au best buy, recours aux
  • 4. Le présent document comporte des informations confidentielles, non publiées à ce jour et exclusives à GBT. Aucune divulgation ou utilisation de quelque partie de ce document ne peut avoir lieu sans le consentement exprès écrit de GBT. © 2015 GBT III B.V. Page 4 of 11 fournisseurs privilégiés) – Les entreprises explorent de nouvelles pistes d’optimisation (frais de bouche, taxis/parking) avec une entrée timide des acteurs de l’économie collaborative. N°3 : l’importance croissante de la satisfaction des voyageurs La satisfaction des voyageurs fait un bond en avant, en se hissant à la troisième place des priorités pour les entreprises ; elle était en 6 ème position en 2014. Elles sont désormais près de 50% à mesurer la satisfaction de leurs voyageurs d’affaires contre 45% l’année dernière ; et 22% des entreprises l’utilisent pour faire évoluer leurs politiques voyages. Pour autant, la notion de satisfaction est très liée à l’amélioration de l’expérience voyage et n’est pas perçue comme un élément de confort personnel du collaborateur. C’est donc sous l’angle de la productivité et en définitive des coûts que les entreprises l’analysent. Quelques tendances se dessinent pour 2016 L’embellie qui s’est manifestée au cours de l’exercice devrait perdurer en 2016 : les dépenses totales de déplacement devraient progresser de 1 à 3% en 2016, selon les marchés. Les entreprises interrogées indiquent quatre enjeux dont l’importance va croître au cours de l’année à venir : l’optimisation des tarifs (50%), les solutions de sécurité (41%), la fiabilité des données (41%) et la qualité de la gestion du programme de voyages (40%). Une croissance des dépenses plus soutenue que prévue Les entreprises interrogées ont, en moyenne, dépensé deux fois plus que ce qu’elles avaient annoncé lors du dernier baromètre de janvier 2015. Il faut remonter en 2011 pour retrouver une hausse des dépenses supérieure à 1,5% (2,1%). Pour le marché Français les chiffres réalisés sont aussi le double de ce qui était escompté en début 2015 (+0,8% vs +0,4% annoncé). Le fait marquant réside cette année dans la progression en volume de déplacements. Il a accusé dans son ensemble une baisse en valeur d’environ 1% en particulier sur l’aérien et ce, en dépit d’une légère augmentation sur l’hôtellerie (environ 2%). Dans leur grande majorité, les entreprises auront voyagé en classe économique (54%), éco première 33% et première pour 13% et auront séjourné pour 34% en hôtels « luxe et haut de gamme», 53% en hôtels « moyen de gamme », et 13% en hôtels « économique ». La répartition des dépenses est relativement stable depuis 4 ans avec des écarts inférieurs ou égaux à 2 points et s’établit pour cette année à 42% pour les dépenses aériennes, 26% pour l’hôtel, 11% pour le rail, 8% pour la location de véhicules et 6% pour les frais de bouche. S’agissant des motifs de déplacements, 54% des dépenses des entreprises sont consacrées au développement de l’actif client (dépenses de maintien et de développement sur de nouveaux marchés ou de nouveaux clients) soit une hausse de 3 points par rapport à 2014 et 8 points par rapport à 2013.
  • 5. Le présent document comporte des informations confidentielles, non publiées à ce jour et exclusives à GBT. Aucune divulgation ou utilisation de quelque partie de ce document ne peut avoir lieu sans le consentement exprès écrit de GBT. © 2015 GBT III B.V. Page 5 of 11 La tendance à la hausse des dépenses se confirme pour 2016 avec une progression annoncée à +1% et devrait se situer autour des +2% si les conditions économiques et sécuritaires ne se dégradent pas ; soit à parité avec la prévision pour le PIB Européen. Pour mémoire, 1% de plus de dépense au plan européen représente environ 4 milliards d’euros supplémentaires qui seront dépensés en 2016. Toutefois, il est important de noter des disparités importantes entre les pays européens avec un rapport de 1 à 4 entre la France et l’Allemagne respectivement à +0,8% et +3%. Les projets de développement de l’activité des entreprises tirent les dépenses voyages La reprise des dépenses trouve son explication dans la croissance des projets de développement au plan local (+5 points) mais aussi au plan international (+6 points). Les entreprises interrogées ne sont que 7% à indiquer devoir réduire leur activité ou ne pas investir dans les trois prochaines années. Enfin, celles qui déclarent avoir des projets de développement vont augmenter leur budget beaucoup plus fortement que la moyenne (+12 points). Leurs marchés de prédilection étant l’Europe (66%), la région APAC (43%) , l’ Amérique du Nord ( 29%) et l’Afrique / Middle East (25%). Les dépenses de déplacements professionnels restent majoritairement perçues comme un coût nécessaire Pas moins de 76% des répondants perçoivent le voyage d’affaires comme un coût nécessaire. Ils sont seulement 24% à le voir comme un investissement. Toutefois, ce dernier chiffre a augmenté de 7 points entre 2014 et 2015. Les facteurs qui agissent en faveur de la perception du voyage d’affaires comme un investissement sont liés au développement économique de l’entreprise - la présence de projets de développement (+6 points) et au taux d’équipement des entreprises en OBT (online booking tool) et/ou d’outils d’expense management (+5 points). Malgré le fort taux d’équipement en termes d’outils (la moitié des répondants sont équipés d’OBT et/ou d’outils d’expense management), la mise en place de processus de suivi et de contrôle des dépenses, 1/3 des répondants ne mesurent pas le coût complet d’un déplacement et 50% son retour sur investissement. Plusieurs explications peuvent être avancées. Seules 20% des entreprises ont des processus de contrôle de la chaine de valeur entièrement automatisés, avec une vision maximale de la dépense. La difficulté est aussi de trouver une norme pour mesurer le retour sur investissement. Les indicateurs utilisés par les entreprises sont très hétérogènes d’une industrie à l’autre (cycles de vie de projet différents, poids des commerciaux dans les différentes phases plus ou moins importants, niveau de marge disparate sur les transactions commerciales …). Aussi, dans ce contexte les entreprises se concentrent principalement sur la mesure des coûts et de la satisfaction de collaborateurs. 6% des entreprises interrogées travaillent sur la base de benchmark avec d’autres industries. Il en résulte, pour plus de 20%, un besoin de méthode de mesure du retour sur investissement d’un déplacement comme cela existe pour la participation à des salons professionnels par exemple.
  • 6. Le présent document comporte des informations confidentielles, non publiées à ce jour et exclusives à GBT. Aucune divulgation ou utilisation de quelque partie de ce document ne peut avoir lieu sans le consentement exprès écrit de GBT. © 2015 GBT III B.V. Page 6 of 11 La mise en place d’une politique de déplacement : changement d’équation ou continuité pour la maitrise des coûts ? Depuis plusieurs années, le baromètre suit les grandes tendances qui sont constitutives de la mise en place d’une politique de déplacements professionnels. Cette année le classement historique est bouleversé puisque la sécurité devient pour les entreprises la priorité, devant la maîtrise des coûts et la satisfaction des collaborateurs qui passe de la sixième place à la troisième place. La sécurité occupe désormais une place centrale La conscience sécuritaire est une tendance qui ne fait que progresser depuis les cinq dernières années pour des raisons de responsabilités des entreprises en matière de protection des collaborateurs (duty of care), et du fait que les relais de croissance se trouvent désormais dans des zones à risques (cf projets de croissance à l’international). Dans ce contexte, 96% des entreprises interrogées ont mis en place des dispositifs de suivi et de traçabilité des collaborateurs. A noter cependant que les dispositifs sont plus curatifs que préventifs. En effet, seules 24% des entreprises interrogées forment leurs collaborateurs à la gestion des risques. De ce point de vue, le rôle des outils dans l’accompagnement d’une politique de gestion des risques devient primordial. Ce sont en effet les entreprises avec le plus fort taux de pénétration des outils on-line qui ont le plus développé une approche curative (37%) utilisant ainsi leurs fonctionnalités d’alerte sur les voyages à risque. Derrière l’approche sécuritaire des déplacements professionnels, c’est en réalité la maitrise des coûts qui est en jeu. En effet, les entreprises sont parfaitement conscientes des risques financiers et d’image inhérents à l’absence d’une politique de gestion des risques liés aux déplacements. La maitrise des coûts : Réduire les coûts de processus en tête pour la deuxième année Jusqu’en 2014, les entreprises se sont majoritairement concentrées sur la maitrise de leurs coûts directs. Un constat s’impose depuis deux ans : ces dernières semblent avoir atteint un plateau dans la maitrise de leurs coûts directs. Elles sont 58% à estimer qu’elles peuvent encore faire des optimisations dans « une certaine mesure ». Ceci est corroboré par le fait qu’elles considèrent que 82% de leur budget est désormais sous contrôle. Ce chiffre passe à 87% quand elles sont équipées d’outils de réservations couplés avec des solutions d’expense management. C’est la réduction des coûts indirects pour la deuxième année qui devient la priorité pour 45% contre 42% pour les coûts directs. Ce sont par ailleurs les entreprises qui ont les plus forts taux d’équipement en termes d’outils qui mettent davantage la priorité sur les coûts indirects.
  • 7. Le présent document comporte des informations confidentielles, non publiées à ce jour et exclusives à GBT. Aucune divulgation ou utilisation de quelque partie de ce document ne peut avoir lieu sans le consentement exprès écrit de GBT. © 2015 GBT III B.V. Page 7 of 11 On retrouve d’ailleurs cette hiérarchie s’agissant de l’ensemble des leviers d’optimisation des coûts. Le mix s’affirme plus en faveur des leviers ayant une influence sur l’optimisation des processus (l’évaluation de la pertinence d’un voyage, l’usage des outils on-line, utilisation des moyens de paiement et d’outils d’expense management). L’évaluation de la pertinence d’un voyage et de son coût deviennent un enjeu majeur aidé en cela par les solutions de type « door to door ». L’accroissement de l’usage du online est déterminant (les entreprises interrogées indiquent que 66% de leurs réservations passent par ce canal). Enfin, l’accroissement des moyens de paiement doit s’accompagner de la rationalisation de leur usage – En effet, les entreprises continuent dans une large proportion à mixer de plus en de moyens de paiement notamment avec l’arrivée de nouveaux entrants (carte virtuelle 6%, carte pré payée 1%) avec des d’outils classiques (carte corporate 40%, remboursement carte collaborateurs 43% facturation TMC 41%) sans compter sur l’avance de frais pour 21% des entreprises interrogées. S’agissant des coûts directs (augmentation de la réservation à l’avance, le recours au best buy, recours aux fournisseurs privilégiés) peu de changement par rapport à l’année dernière avec une hiérarchie plutôt bien respectée sauf pour le best buy qui passe en cinquième position. Enfin, le respect de la politique voyages a disparu du top 14 (83% des entreprises interrogées indiquent avoir un taux d’application de leur politique voyages supérieur à 70%). Fait important : le recours à ces leviers s’inscrit dans la durée. Une entreprise sur deux déclare vouloir en augmenter l’usage. Pour autant certains leviers bien que présents, comme par exemple l’usage de solutions de type visio et vidéo conférence ont davantage percé sur des motifs de déplacements internes (formation, recrutement, gestion de projets) plutôt que sur les aspects liés au développement de l’actif client. Enfin le recours à des fournisseurs collaboratifs comme Uber™, Airbnb™ apparait dans la liste des leviers en dernière position avec un souhait d’en augmenter l’usage dans le futur encore modeste pour 17% des entreprises interrogées. L’automatisation de la chaine de valeur pour une meilleure intégration des procédures de suivi et de contrôle apparait comme un élément clé de la maîtrise des coûts directs et indirects. Par rapport aux années précédentes, les chiffres sont relativement stables. 23% déclarent avoir des processus totalement automatisés (22% en 2014, et 15% en 2013) en combinant plusieurs outils ou en utilisation une solution unique. Les trois principaux avantages de cette mise en place étant : › une sécurité renforcée pour le voyageur en déplacement, › un meilleur contrôle a priori de la dépense, › une amélioration de l’efficacité des processus (notamment de remboursement des notes de frais). Des catégories de dépenses toujours sous surveillance avec de nouveaux entrants Assez naturellement on retrouve les dépenses liées à l’hôtellerie et l’aérien aux deux premières places (près de 70% de dépenses) avec cependant une surpondération de l’hôtellerie liée à la complexité du marché (atomisation
  • 8. Le présent document comporte des informations confidentielles, non publiées à ce jour et exclusives à GBT. Aucune divulgation ou utilisation de quelque partie de ce document ne peut avoir lieu sans le consentement exprès écrit de GBT. © 2015 GBT III B.V. Page 8 of 11 de l’offre, multiplicité des canaux de réservation, nombreux moyens de paiement) conduisant à la nécessité de contrôler la dépense ainsi que le voyageur en déplacement pour des raisons de sécurité. L’aérien occupe assez logiquement une place centrale. Il est intéressant de noter que les leviers d’optimisation de cette dépense comme le recours aux low cost arrive à la treizième place du top 14. Les entreprises nous indiquent que le poids des low cost est resté relativement stable autour de 25% des dépenses aériennes sur les trois dernières années. Certaines catégories comme la surveillance des frais de bouche, les taxis/parking occupent désormais une place importante aidées en cela par l’arrivée sur le marché d’acteurs proposant des solutions de bout en bout (comme par exemple La fourchette ou Business table) et grâce aux outils d’expense management. Le MICE (Meetings, Incentives, Congress, Events) et les frais annexes sont présents modestement dans le radar des entreprises. Pour le MICE les explications sont sans doute à trouver dans la nature de l’échantillon interrogé. En effet, cette dépense est encore largement partagée entre plusieurs départements et fonctions au sein des entreprises. Pour les frais annexes / ancillaires, les difficultés sont liées à leur traçabilité alors qu’ils peuvent représenter près de 10% du prix de la réservation initiale. D’une manière générale, ce sont les entreprises ayant les taux d’équipement en outils de réservation et d’expense management qui vont davantage se concentrer sur ce type de dépenses en raison d’une visibilité accrue de l’ensemble des dépenses. Quid des fournisseurs de l’économie collaborative ? On voit clairement des hésitations à franchir le pas et ouvrir l’accès aux acteurs de l’économie collaborative. 64% des entreprises interrogées sont encore très indécises sur la place à leurs donner. 30% s’inscrivent dans le moyen terme et 6% dans le court terme (cf les leviers d’optimisation des dépenses). Plusieurs explications peuvent être avancées. Il y a un amalgame fait entre fournisseurs alternatifs comme Uber™ et des fournisseurs collaboratifs comme AirBnB™ ou Blablacar™. De ce fait, les choix ne sont pas encore très marqués en faveur de tel ou tel acteur. Les entreprises vont se tourner vers des opérateurs disposant d’un cadre juridique et fiscal stable qui garantit une traçabilité et la sécurité de leurs collaborateurs. A l’évidence, ce dispositif n’est pas encore en place et c’est sans doute la raison pour laquelle seules 6% des entreprises seraient prêtes à y recourir dans quelques mois. A noter que le débat est aussi culturel : les pays de l’Europe du Nord (Grande Bretagne, Allemagne, Pays scandinaves) semblent plus favorables au recours à ce type de fournisseurs – ils sont en effet 45% à envisager leur utilisation à moyen terme. La satisfaction des collaborateurs ; mais pas à n’importe quel prix La mesure de la satisfaction est un point central du dispositif de mise en place d’une politique de déplacements professionnels. Cet élément est en progression de trois places par rapport à 2014. Les entreprises sont désormais près de 50% à mesurer la satisfaction de leurs voyageurs d’affaires contre 45% l’année dernière. A bien y regarder, les entreprises envisagent le sujet satisfaction de leurs collaborateurs sous l’angle de la fluidité du parcours Voyageur, c’est-à-dire en définitive avec une vision d’amélioration du processus de déplacement plutôt que celui de son bien-être. Les principaux éléments avancés comme contributifs de la satisfaction sont l’aide au voyageur pour : › effectuer une nouvelle réservation en cas de difficultés au cours du voyage (63%),
  • 9. Le présent document comporte des informations confidentielles, non publiées à ce jour et exclusives à GBT. Aucune divulgation ou utilisation de quelque partie de ce document ne peut avoir lieu sans le consentement exprès écrit de GBT. © 2015 GBT III B.V. Page 9 of 11 › lui proposer des solutions en cas de problèmes liés à sa sécurité (52%), › améliorer le processus de remboursement de ses notes de frais (43%), › réduire la complexité liée au système d’approbation d’un déplacement, de tracking de ses dépenses (34%). Les solutions pour l’aider à rester en contact via les réseaux sociaux apparaissent en dernière position, retenues par seulement 10% des entreprises interrogées. On voit bien que la satisfaction est davantage analysée sous l’angle de l’amélioration de l’expérience voyage, de la productivité et donc en définitive des coûts. Dans ce contexte, seules 22% des entreprises utilisent le recueil de la satisfaction de leurs collaborateurs pour faire évoluer leur Politique Voyages. La prise en compte de la « voix du voyageur » s’affirme malgré tout comme étant un élément contributif de la mise en place d’une politique de déplacements mais avec des effets limités pour 45% des entreprises interrogées. Ce sont celles qui mesurent le plus la satisfaction de leurs collaborateurs qui indiquent prendre davantage en compte leur « voix ». Par ailleurs plus les entreprises mesurent le retour sur investissement de leur déplacements, plus elles ont tendance à prendre en compte cette variable (60% vs 54%). Enfin l’automatisation complète de la chaine de valeur est aussi un facteur d’une prise en compte plus importante (63% vs 54%). On voit bien ici se dessiner les enjeux liés à personnalisation des politiques voyages avec une meilleure prise en compte de la satisfaction des collaborateurs. A ce titre, la capacité des solutions du marché à mieux appréhender, mesurer et garantir les effets économiques de la mise en place de ce type de politique est primordial. 4 enjeux pour 2016 Le baromètre a dénombré 4 principaux enjeux à maitriser, dont l’importance va croître au cours de l’année à venir: › l’optimisation des tarifs, › les solutions de sécurité, › la fiabilité des données, › la qualité de la gestion du programme de voyage. Comme pour les leviers d’optimisation on retrouve ici un mix entre des enjeux liés aux coûts de processus et d’achat des prestations. Les entreprises les plus sensibles à l’optimisation des tarifs sont celles qui ont des taux d’équipement en terme d’outils de réservation et d’expense management les plus élevés avec des capacités importantes en terme d’anticipation et d’usage de mix tarifaires (cf. l’hôtellerie en combinant les tarifs corporates et dynamiques). Les solutions de sécurité transcendent les niveaux de maturité des entreprises sur la chaine de valeur. Les entreprises pour lesquelles les enjeux sur la qualité de gestion du Programme Voyages va s’accroître sont celles qui indiquent avoir des projets de développement en particulier à l’international avec des enjeux de contenu, de continuité de services et de couvertures géographiques.
  • 10. Le présent document comporte des informations confidentielles, non publiées à ce jour et exclusives à GBT. Aucune divulgation ou utilisation de quelque partie de ce document ne peut avoir lieu sans le consentement exprès écrit de GBT. © 2015 GBT III B.V. Page 10 of 11 Enfin, pour ce qui est de la fiabilité des données (qui arrive dans le top 4). Ce sont les entreprises qui ont une chaîne de valeur gérée manuellement ou partiellement qui y sont le plus sensibles (cf. les bénéfices attendus de l’automatisation de la chaine de valeur pour mieux piloter la dépense). Les éléments relatifs à l’amélioration des processus sont aussi largement présents pour près de 40% des répondants. De nouveaux éléments par rapport aux années précédentes apparaissent, notamment le besoin d’accompagnement sur les innovations, la capacité à intégrer les nouvelles technologies. Concrètement au sein de ces deux catégories, ce sont les nouveaux systèmes de réservation, de paiement et l’intégration de nouvelles solutions qui connaissent la progression la plus importante matière de nouveaux usages. Le mobile reste quant à lui très largement perçu comme un complément au dispositif actuel plutôt qu’un substitut (92% vs 8%). Ce qui est perceptible dans ces réponses ce sont les attentes en matière de services et de prise en compte des particularités de chaque entreprise en matière de gestion de sa politique de déplacements. Quel acteur est le plus légitime pour le marché ? Dans ce contexte, à la question « selon vous, quel opérateur est le plus légitime pour remplir cette mission ?» les agences de voyages sont les acteurs qui ont été les plus plébiscités. Si l’on prend les principaux opérateurs sur la chaine de valeur, on se rend compte que les entreprises indiquent que seules les agences sont en mesure d’opérer sur la totalité de cette chaine. Il est également intéressant de noter que les répondants ont une vision très claire des positionnements malgré, quelques fois, des superpositions entre les propositions de valeur des opérateurs. Quelle équation pour le futur ? En définitive, c’est autour du renforcement de l’équation sécurité, maitrise de coûts directs et indirects et satisfaction que les entreprises qui se déplacent placent désormais le débat. L’hétérogénéité (avec de nouveaux entrants alternatifs), la perméabilité (avec l’open booking et le hors GDS), la complexité accrue de la chaine de valeur (avec la multiplication des solutions) sont autant de challenges à relever. A l’instar d’autres industries comme les télécoms ou l’informatique, les opérateurs susceptibles de répondre à ces challenges sont ceux qui apporteront une réponse permettant de garantir la compliance et la maîtrise des coûts tout en prenant en compte les desideratas des voyageurs. Comment intégrer les données et les acteurs hors du circuit traditionnel ? Comment globaliser les contenus et les services pour accompagner les clients dans leur développement ? Comment proposer un modèle personnalisé garantissant un service aux voyageurs optimum ? Voici les principales questions qui se posent à l’industrie. Les marges de manœuvres sont étroites et vont forcément conduire à court terme à faire évoluer les business model des acteurs en présence.
  • 11. Le présent document comporte des informations confidentielles, non publiées à ce jour et exclusives à GBT. Aucune divulgation ou utilisation de quelque partie de ce document ne peut avoir lieu sans le consentement exprès écrit de GBT. © 2015 GBT III B.V. Page 11 of 11 A propros du Baromètre American Express Voyages d’Affaires Le Baromètre 2016 a été préparé par B3TSI/Concomitance* entre le 20 octobre et le 16 novembre 2015 (90% avant les attentats du 13 novembre 2015 à Paris), par téléphone et par email à l’échelon européen portant sur 580 responsables de la gestion de budgets de voyages d’affaires (direction générale, travel manager ou équivalent, direction achats et financière) couvrant l’équivalent d’une dépense cumulée de 1,3 milliard d’euros, présentant les principales tendances pour l’année à venir. Les entreprises interrogées sont basées dans 10 principaux pays d’Europe : la France, l’Allemagne, le Royaume-Uni, l’Espagne, l’Italie, la Belgique, les Pays-Bas, le Danemark, la Suède et la Norvège et sont réparties selon un échantillon représentatif de grands comptes, d’ETI et de PME. *Concomitance est la marque conseil en stratégie commerciale et marketing de B3TSI