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Protéger et gérer
la ressource en eau
L’impact démographique
et l’évolution des modes
de vie
La population mondiale a doublé
au cours des cinquante dernières
années
Cette croissance rapide de la population,
conjuguée avec les changements de modes
de vie, a entraîné une augmentation tout
aussi rapide des consommations d’eau :
ramenée à l’habitant, la consommation
moyenne, toutes activités confondues,
est passée de 400 à 800 m3 par an.
4 500 litres d’eau sont utilisés pour
produire un kilo de riz, il en faut 1 500
pour un kilo de blé. Au niveau mondial,
l’agriculture est aujourd’hui le premier
consommateur d’eau avec 68 %, avant
l’industrie (21 %) et la consommation
domestique (11 %).

La protection des ressources

Si, depuis 1900, la part de l’eau utilisée
par l’agriculture a diminué de près de 30 %,
en revanche l’industrie a quadruplé sa
consommation pendant que les usages
domestiques augmentaient de 4 à 11 %*.

UN ENJEU DÉCISIF

Les ressources en eau douce
sont limitées

Les experts réunis au sommet de La Haye en 2000 ont conclu que le XXIe siècle risquait

Elles ne représentent que 2 % environ de
l’eau présente sur terre. Nombre de pays
vont au-devant de situations de pénurie
partielle ou chronique, s’ils n’entreprennent
pas de vastes programmes de protection

d’être celui de la crise de l’eau ; le “stress hydrique” résultant de la diminution de l’eau
douce disponible, pour des usages toujours croissants. Ce constat s’appuie sur la prise
en compte de quatre facteurs déterminants :
• l’impact démographique : augmentation de la population et urbanisation accélérée ;
• l’évolution des modes de vie : accroissement des besoins par habitant ;
• la répartition des ressources : forts besoins dans les zones dont les ressources
sont rares ;
• la qualité des ressources : détérioration de la qualité des nappes ou des eaux
superficielles, limitant leurs usages.

“

des ressources directement utilisables
et ne modifient pas leurs modes
de consommation.
Le problème est d’autant plus crucial que,
dans les pays émergents à forte
démographie, l’élévation du niveau
de vie entraîne un accroissement constant
de la consommation par habitant.

La répartition des ressources
Les ressources en eau sont réparties
de façon très inégale
• dans l’espace : entre les différentes
régions du monde, entre les villes à forte
densité humaine et les campagnes,
entre les zones de consommation
et les sources d’approvisionnement ;
• dans le temps : par exemple, les périodes
de demande maximale d’eau pour
l’irrigation sont souvent celles où
le niveau des ressources superficielles
ou souterraines est au plus bas.
Il en résulte de fréquents déséquilibres
entre l’offre et les besoins en eau.

La surexploitation des nappes
phréatiques est très répandue
En cinquante ans, certaines villes ont
déjà consommé une large part de leurs
ressources souterraines, alors que ces
dernières ont parfois mis plusieurs siècles
à se constituer.

La qualité des ressources
La pollution des ressources,
chronique ou accidentelle,
est également l’une des causes
de la pénurie
La disponibilité en eau ne dépend pas
seulement de la quantité des ressources
naturelles mais aussi de leur qualité,
notamment pour la production d’eau
potable.
Or celle-ci se détériore :
• les eaux superficielles mais aussi
les réserves d’eaux souterraines sont
affectées par les pesticides et les nitrates.
Actuellement en Europe, 10 millions
de tonnes d’engrais sont utilisées par an,
soit 10 fois plus que dans les années 50 ;
• la dépollution des eaux usées est très
insuffisante dans certaines régions
du monde. En 2002, le “Sommet de
la Terre” de Johannesburg a rappelé
que près de 60 % de la population des
pays en développement, soit 2,5 milliards
d’individus, ne disposent pas d’un
système d’assainissement de base.
Dans ces pays, environ 90 % des eaux
usées sont rejetées directement,
sans traitement, dans les rivières,
les lacs ou les océans.

En 2006, quelque 700 millions de personnes réparties dans 43 pays vivaient en dessous
du seuil de stress hydrique. D’ici à 2025, plus de 3 milliards de personnes pourraient
vivre dans des pays soumis au stress hydrique et 14 pays passeront d’un état de stress
hydrique à un état de pénurie d’eau.” *

* Rapport mondial PNUD 2006 sur le développement humain.
LA PROTECTION DES RESSOURCES > UN ENJEU DÉCISIF

Une compétition accrue pour les ressources
Les ressources d’eau douce directement utilisables
sont limitées, les besoins augmentent et des arbitrages
entre l’agriculture, l’industrie et les consommations
domestiques sont souvent nécessaires pour l’allocation
des ressources en eau.

Actuellement, entre 70 et 90 % de l’eau
prélevée dans les pays en développement
est utilisée pour l’irrigation, avec des pertes
qui atteignent parfois 50 à 60 % des
volumes* sur les réseaux d’irrigation.
Mais le déséquilibre entre ressources
et besoins (et donc la gestion de ce
déséquilibre) n’est pas uniquement le
problème des pays en développement,
même s’il se pose différemment d’un
continent à l’autre.
* Source : Unesco, Journée mondiale de l’eau, 2000.

Une mobilisation se dessine
Si le constat dressé
au niveau mondial
reste sombre, il ne doit
pas faire oublier nombre

écologique et chimique des eaux de
surface ainsi qu’un bon état quantitatif
et chimique des eaux souterraines.
En France, 20 à 30 années d’efforts
et de vigilance ont permis de restaurer
la qualité des eaux des lacs d’Annecy
et du Bourget.

Des solutions mises en
œuvre par les législateurs,
les collectivités,
les opérateurs

• L’État d’Australie du Sud développe
un programme de recharge de nappes
à partir d’eaux usées retraitées.
Il permet de disposer d’une ressource
d’eau alternative pour satisfaire les
besoins agricoles et de ménager les
ressources en eau douce, qui sont rares.
Dans d’autres pays, des tâches d’une
toute autre ampleur sont nécessaires.
Ainsi, un programme de sauvetage
du lac Baïkal est aujourd’hui en cours.

• En 1991, l’Union européenne a voté une
directive sur les eaux résiduaires urbaines
qui a permis de faire progresser la collecte
et la dépollution des eaux usées. En 2000,
elle a voté la directive 2000/60/CE qui
demande aux États membres d’atteindre,
dans un délai de 15 ans, un bon état

• Les techniques développées par
les exploitants des services d’eau
et d’assainissement sont de plus en plus
performantes. À Ashkelon en Israël, dans
le cadre du BOT remporté par Veolia Eau
et ses partenaires, le coût de production
d’eau potable par dessalement

d’initiatives locales
et internationales.

membranaire d’eau de mer est compétitif.
À Windhoek en Namibie, Veolia Eau
exploite une usine de traitement d’eau
qui est en partie alimentée par des eaux
usées épurées. Cette usine, qui utilise une
ressource alternative, couvre plus d’un
tiers des besoins en eau de la ville.

La gestion locale
au cœur de la protection
des ressources en eau
Des collectivités locales ont réussi
à conjuguer développement urbain
et industriel avec protection des ressources,
en recourant suffisamment tôt à des
mesures de protection. Elles ont su
anticiper et protéger la ressource en
déployant des programmes de sécurité de
l’alimentation en eau. C’est le cas de Berlin
en Allemagne, de Prague en République
tchèque (programme de l’Elbe propre),
du Syndicat des eaux d’Île-de-France
ou du Grand-Lyon en France.

Sortir de la spirale
À mesure que la qualité des ressources se dégrade, traiter l’eau pour la rendre potable revient plus cher. Il n’est pas possible d’exiger le
respect de normes chaque fois plus sévères en renforçant les traitements, et de laisser polluer la ressource sans agir pour la protéger.

Renforcer les actions préventives
“Traiter toujours plus une eau toujours plus dégradée” ne saurait être la solution. Le renforcement des traitements, s’il est nécessaire,
reste une approche curative. En France, seulement 48 % des captages sont protégés*. Il est nécessaire de travailler sur les deux thèmes
complémentaires que sont la protection de la ressource et le traitement des eaux brutes.

Poursuivre les efforts d’amélioration des services d’assainissement
Pour protéger les ressources et arrêter leur dégradation chronique, il est essentiel d’assurer également une collecte efficace des eaux
usées, d’améliorer les performances des usines de dépollution et de maîtriser les rejets par temps de pluie.
* Bilan courant 2006, direction générale de la Santé
VEOLIA EAU > UNE POLITIQUE DE GESTION ET DE PROTECTION DES RESSOURCES

Des solutions pour agir
Protéger les ressources
Faire face à la dégradation
chronique des ressources
Les nitrates, les produits phytosanitaires,
les germes pathogènes et autres polluants
chroniques sont autant d’éléments
indésirables qui dégradent les ressources
utilisées pour la production d’eau potable.
Ces pollutions sont souvent diffuses,
difficilement perceptibles, mais elles
altèrent la qualité des rivières, des nappes
alluviales ou phréatiques.
Identifier ces pollutions, les contrôler
et agir afin de les réduire sont
indissociables du traitement de l’eau.
Pour protéger les ressources, Veolia Eau
dispose d’outils de diagnostic et engage
des actions de prévention aux côtés
des collectivités locales.

Prévenir et combattre
les pollutions accidentelles
Par nature ou à cause de l’imperfection
de ses techniques, l’activité humaine est
souvent responsable de dangers et de
nuisances : incendies, explosions, accidents
de transports, ruptures de canalisations,
négligences. Autant d’événements qui
peuvent être à l’origine de graves
pollutions accidentelles des ressources
en eau.

Dans un contexte où les menaces qui
pèsent sur les ressources imposent
une surveillance sans défaillance,
Veolia Eau distribue l’eau avec toutes
les garanties exigées par le législateur
et le consommateur grâce à des moyens
d’action sans cesse plus performants.

Mettre en place des périmètres
de protection et les surveiller
Ces périmètres instituent autour des points
de captage pour la production d’eau
potable des zones de protection clairement
délimitées et officiellement reconnues.

Optimiser la gestion
Surveiller les ressources
En surveillant régulièrement la qualité
et le niveau de ses ressources, la collectivité
peut piloter plus finement l’utilisation
de celles-ci et évaluer l’efficacité des
programmes de protection mis en place.

Gérer les prélèvements dans
une perspective de long terme
Puiser dans les ressources sans
compromettre le capital-eau est une
nécessité pour protéger le patrimoine
commun et satisfaire les besoins en eau
potable sur le long terme.

Préserver les ressources,
c’est aussi économiser l’eau
Économiser l’eau permet de diminuer
directement les prélèvements dans
les ressources. Il existe différents moyens
pour économiser l’eau :
• Lutter contre les pertes en réseau
20 à 50 % de l’eau distribuée se perd dans
les réseaux fuyards de nombreuses villes.
Veolia Eau a développé une expertise pour
réduire ces pertes en réseau. Elle met son
savoir-faire au service des collectivités qui
lui délèguent la gestion de leurs services
d’eau, et fait de la diminution des fuites
l’une de ses priorités.
• Gérer la demande
Le complément indispensable de
ces actions consiste à développer
la responsabilité du consommateur,
en généralisant le comptage individuel
et en mettant à sa disposition les
informations nécessaires pour l’aider
à maîtriser sa consommation.
Veolia Eau apporte également
aux industriels ses savoir-faire afin de
les aider à gérer leurs installations d’eau
ou d’assainissement, et à recycler leurs
eaux usées dans leurs usines.

Développer les ressources
alternatives
Pour une diversification
des ressources
Dans certains pays, la rareté de l’eau douce
impose d’en réserver la priorité aux usages
domestiques. Ainsi, il est souvent
nécessaire de recourir à des ressources
alternatives pour limiter les prélèvements
sur les réserves d’eau douce.

Le recyclage des eaux usées est une
pratique très répandue dans les régions
du monde affectées par les pénuries d’eau.
Il permet de valoriser les eaux de fin de
cycle, en leur redonnant un autre usage,
par exemple agricole ou industriel.
Pour éviter les risques sanitaires,
il doit être rigoureusement contrôlé.
L’eau de mer, ressource la plus abondante,
peut grâce aux techniques de dessalement
permettre de satisfaire une partie
des besoins. On estime que 40 % de
la population mondiale vit à moins de
70 km d’une côte maritime, d’où l’intérêt
du dessalement pour répondre à la
demande en eau.

Recharger artificiellement les nappes
constitue une troisième solution.
Elle est utilisée pour restaurer ou protéger
des nappes, lutter contre leur abaissement
ou les rendre plus productives qu’elles
ne le sont naturellement.
Veolia Eau maîtrise différentes techniques
de recyclage des eaux usées, de
dessalement de l’eau de mer, de recharge
de nappes. Ce sont des moyens essentiels
pour réduire l’écart entre demande et
ressources disponibles. La diversification
des ressources permet également
d’améliorer la sécurité de l’alimentation
en eau potable en proposant, en cas
de pollution, une ressource de secours.

Recharge de nappes souterraines
pour empêcher les intrusions
d’eau de mer

Forage de suivi
de la qualité de l’eau
Zone
de mélange

Réinjection
d’eau douce

Eau de mer
Eau douce

Pompage pour la
production d’eau
LES DEUX CYCLES DE L’EAU
L’eau se renouvelle en parcourant
deux cycles complémentaires
Dans la plupart des pays du monde, les
interventions sur le grand cycle (protection
des nappes, lacs et rivières etc., en quantité
et en qualité) sont du ressort de la
puissance publique. Cette dernière organise
la gestion des bassins hydrographiques en
tenant compte de la solidarité naturelle qui

existe entre les riverains des cours d’eau.
Veolia Eau intervient sur le petit cycle
pour le compte des collectivités ou des
industriels. Pour le grand cycle, Veolia Eau
se met au service de ses clients en
les aidant à protéger la ressource et
à en faire le meilleur usage.

4 principes
d’action
Veolia Eau cherche à anticiper les problèmes
liés à la gestion et à la protection des
ressources. Pour ce faire, elle développe
sa politique autour de 4 principes d’action :

Une gestion efficace et durable
des ressources implique ce travail à
deux échelles. Sa réussite est subordonnée
à un partenariat à long terme entre
tous les acteurs de l’eau.

L’avenir de la ressource
doit être préparé
Nous ne pouvons pas ignorer les menaces
qui pèsent à court ou long terme sur
les ressources en eaux brutes : elles sont
la matière première des services d’eau.
La protection et la gestion des ressources
sont désormais devenues un enjeu vital.

Le grand cycle de l’eau
est celui de la ressource
(rivières, lacs, nappes souterraines,
nuages, océans, glaces).
Il est rythmé par les phénomènes
naturels.

La sécurité sanitaire
commence à la ressource
Les performances sanitaire, économique
et environnementale du cycle de l’eau
dépendent de celles de chacune des étapes
de ce cycle. Protéger la ressource est tout
aussi important que de construire des
équipements d’alimentation en eau
potable. C’est un élément-clé de la maîtrise
sanitaire de l’eau produite et distribuée.
Dessaler

Protéger
la ressource

La qualité de l’eau
et la préservation
des ressources sont
l’affaire de tous

Prévenir les pollutions
accidentelles et lutter
contre

Le petit cycle
de l’eau
est celui des usages
agricoles, industriels
et domestiques,
pour lesquels
les utilisateurs
effectuent
un prélèvement
sur la ressource
et rejettent dans
le milieu naturel.

Surveiller
les ressources
Recycler
les eaux
usées
retraitées

Faire face à la
dégradation chronique
des ressources
Économiser l’eau

Optimiser
la gestion

Mettre en place
des périmètres
de protection
et les surveiller

Gérer
les prélèvements
dans une perspective
de long terme

Recharger
les nappes
souterraines

Développer
des ressources
alternatives

C’est en impliquant l’ensemble des acteurs
de l’environnement qu’une gestion
effective des ressources pourra être
instaurée.

Des solutions existent
Si l’eau est et doit rester un bien public,
les opérateurs privés peuvent apporter leur
contribution pour la protéger. Gestionnaire
de services d’alimentation en eau potable
et d’assainissement, Veolia Eau est
au service de ses clients afin de les aider
à protéger les ressources, à en faire
le meilleur usage et à rechercher
avec eux les solutions les plus adaptées.
DES COMPÉTENCES AU SERVICE DE L’EAU

L’EAU
AU CŒUR DU
DÉVELOPPEMENT
DURABLE
Les 4 points forts de Veolia Eau
150 années d’expérience
ont permis à Veolia Eau
de développer une
expertise approfondie
dans la protection et la
gestion des ressources,
ainsi que dans la sécurité
de l’alimentation en eau
potable.

Une présence sur l’ensemble
du petit cycle de l’eau

Une recherche vivante
et actuelle

En charge de la qualité de l’eau distribuée,
Veolia Eau travaille depuis longtemps
sur la protection des ressources. La qualité
de l’eau s’élabore autant en amont,
par la protection et la bonne gestion
des ressources, qu’en aval, par la collecte
et le traitement des eaux usées.

Les actions de Recherche & Développement
entreprises depuis plusieurs années
par Veolia Eau ont débouché sur
des réalisations importantes destinées
à mieux protéger les ressources :

Un réseau international
L’implantation internationale de Veolia Eau,
qui exploite plus de 5 000 ressources dans
le monde, lui confère un très large champ
d’expériences. Par sa maîtrise technique
et ses nombreuses références, Veolia Eau
est en mesure de proposer aux collectivités
les solutions les mieux adaptées à leurs
besoins et à leurs problématiques locales.

Une culture de gestion
à long terme
Les ressources en eau évoluent en général
lentement, en particulier les ressources
souterraines. En raison de leur taille,
ces dernières font souvent preuve d’une
grande inertie ; leur eau se renouvelle
alors très lentement. Ainsi, lorsqu’elles
sont polluées, elles le sont pour longtemps.
La gestion de ces ressources ne peut donc
pas s’envisager de façon satisfaisante et
durable à un horizon trop court. Elle doit
s’inscrire dans la durée à travers une
politique à long terme. Tel est le cas des
interventions de Veolia Eau, dans le cadre
des partenariats qu’elle établit avec
les collectivités.

• les stations d’alerte à la pollution ;
• Cryptogia™, outil qui permet d’évaluer
les risques de contamination d’un point
d’eau par les parasites Cryptosporidium
et Giardia ;
• des techniques plus performantes pour
la production d’eau potable, d’eau de
process et le traitement des eaux usées
municipales et industrielles ;
• des logiciels spécifiques d’évaluation
des pollutions dans les réseaux d’eaux
usées (Actipol®) ;
• le développement des démarches
de management environnemental.
Aujourd’hui, Veolia Eau poursuit
ses recherches de manière à répondre
aux nouveaux enjeux environnementaux :
• recherche sur pollutions émergentes :
perturbateurs endocriniens, produits
pharmaceutiques, etc ;
• développement de la recherche
analytique sur les polluants
microbiologiques, organiques ou
chimiques : amélioration de la limite de
détection, de la rapidité des analyses, etc. ;
• développement d’outils d’aide à
la décision pour optimiser la gestion
du petit cycle de l’eau en recourant à
des ressources alternatives (recyclage des
eaux usées, dessalement d’eau de mer).

Si l’eau est abondante à la surface
de la planète, seule une gestion orientée
sur le long terme et réalisée avec l’ensemble
des acteurs permettra d’éviter la détérioration
de la ressource et sa raréfaction.
Une raréfaction d’autant plus grave qu’elle
affecte la qualité de vie et de l’environnement,
et qu’elle entrave le développement
socioéconomique des territoires.
Rien n’est moins “naturel” que la gestion
de l’eau. Le défi auquel les collectivités locales
et les pouvoirs publics se trouvent aujourd’hui
confrontés est celui de l’établissement
d’une gestion durable des ressources.
Face aux enjeux de la démographie,
du développement économique
et de la nécessaire protection
de l’environnement, il est essentiel
de reconquérir la qualité des ressources en eau
et de construire une véritable gestion
de celle-ci.
Les savoir-faire développés par Veolia Eau
peuvent aider les collectivités locales à mettre
en place une gestion pleinement responsable
de l’eau et ainsi préparer l’avenir
des ressources.
Rendre l’eau “durable”, apporter notre
contribution pour protéger une ressource
qui devient rare et fragile : telle est notre
ambition.
FRANCE
52, rue d’Anjou
75384 Paris Cedex 08
France
Tél. : +33 1 49 24 49 24
Fax : +33 1 49 24 69 59
EUROPE
36-38, avenue Kléber
75016 Paris
France
Tél. : +33 1 71 75 00 00
Fax : +33 1 71 75 10 45
AFRIQUE/MOYEN-ORIENT/INDE
52, rue d’Anjou
75384 Paris Cedex 08
France
Tél. : +33 1 49 24 49 24
Fax : +33 1 49 24 69 99

AMÉRIQUE DU NORD
200 East Randolph - Suite 7900
Chicago, Illinois 60601
États-Unis
Tél. : +1 800 522 4774
ASIE/PACIFIQUE
21/F AIG Tower
1 Connaught Road Central
Hong Kong
Chine
Tél. : +852 2167 8206
Fax : +852 2167 8101
VEOLIA WATER SOLUTIONS
& TECHNOLOGIES
« L’Aquarène »
1, place Montgolfier
94417 Saint-Maurice Cedex
France
Tél. : +33 1 45 11 55 55
Fax : +33 1 45 11 55 00

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DCOM / COL / 08-08 / B72 - 572 025 526 RCS Paris. Crédits photos : Photothèque Veolia, Richard Mas, Glowimages/GraphicObsession, StockByte, laurence Danière, Creatas/Graphicobsession,
L.Clarke/Corbis, Akira kaede/Gettyimages, William West/AFP, SEDIF, Klaus-Peter Schleicher, Samuel Bigot/Andia, Image source, Michael Dunning, BWB, VWS, Square, Tendance Floue/Olivier
Culmann, Land Berlin/Thie - Illustrations : Xavier Husson, Laurent Siffert - Réalisation Luciole Graphic

VEOLIA EAU
P R OT É G E R L A R E S S O U R C E

Mettre en place et surveiller
les périmètres de protection
PRÉSERVER LA QUALITÉ DE L’EAU BRUTE DÈS LA RESSOURCE > LIMITER LES RISQUES DE POLLUTION
AUX POINTS DE PRÉLÈVEMENT > SURVEILLER LES ACTIVITÉS DANS LES PÉRIMÈTRES DE PROTECTION
Principe > prévenir d’éventuelles dégradations de l’eau
Des zones sauvegardées

périmètre de protection éloignée

Les périmètres de protection sont établis
au niveau des points de captage
des eaux de surface et souterraines,
afin de préserver les ressources contre
les éventuelles pollutions (accidentelles
ou chroniques). La protection des
ressources, via la mise en place de
périmètres de protection, a plusieurs
objectifs :

périmètre de protection rapprochée

périmètre de protection immédiate

• contribuer à préserver la qualité
des ressources et milieux aquatiques ;
Nappe d’eau
souterraine

• assurer la continuité du service
d’alimentation en eau potable.

L’établissement
des périmètres de protection
L’établissement de périmètres de
protection suit une procédure très précise
en France. La phase préparatoire
comprend :
• une étude technique (enquêtes de
terrain, analyse de la qualité de l’eau) ;
• la consultation d’un hydrogéologue
agréé ;
• l’élaboration des dossiers réglementaires.
Ces dossiers techniques, financiers et
administratifs comprennent en particulier :
• une description des caractéristiques
des ouvrages et des contraintes de
la situation ;
• un rapport géologique et des analyses
de l’eau brute ;

• des informations sur la vulnérabilité des
ressources et les risques de pollution ;
• une analyse des conséquences
du prélèvement sur le milieu naturel.
Une fois élaborés, ces éléments sont remis
aux pouvoirs publics qui les instruisent
puis organisent une enquête publique.
Les périmètres font ensuite l’objet :
• d’une déclaration d’utilité publique, c’est-àdire d’un arrêté préfectoral qui les institue ;
• éventuellement de servitudes : elles
réglementent les activités agricoles
ou industrielles dans ces périmètres
pour aboutir à une meilleure protection
de la ressource en eau ;
• d’une acquisition foncière pour le
périmètre de protection immédiate.

Nappe d’eau
souterraine

La surveillance
des périmètres de protection
Une fois les périmètres de protection
établis, il est important de contrôler les
activités, c’est-à-dire de veiller au respect
des prescriptions administratives.
L’Association des maires de France, dans
le guide de l’affermage, propose de confier
à l’exploitant du service d’eau un rôle
de surveillance des périmètres ainsi que
d’alerte de la collectivité en cas de nonrespect des servitudes. Si besoin, celle-ci
pourra alors saisir les autorités de contrôle.
De plus, le fermier signale les infractions
constatées aux règles particulières
instituées dans ces périmètres.
En cas d’urgence, le fermier peut prendre
lui-même les mesures nécessaires
lorsqu’une infraction grave est constatée
au sein d’un périmètre de protection.

Focus > Que dit la loi ?
France : trois types de périmètres pour préserver la qualité de l’eau brute
• Un périmètre de protection immédiate au sein duquel toute activité autre que celle liée à l’ouvrage d’alimentation en eau potable
est interdite. Ce périmètre empêche donc l’introduction directe de substances polluantes dans les ouvrages.
• Un périmètre de protection rapprochée à l’intérieur duquel sont interdits, ou réglementés, les activités, installations et dépôts
susceptibles d’entraîner une pollution de nature à rendre l’eau impropre à la consommation humaine.
• Un périmètre de protection éloignée qui prolonge le périmètre de protection rapprochée dans les terrains présentant un danger
pour les eaux prélevées. Les activités, installations et dépôts peuvent y être réglementés.
Le Plan national santé environnement élaboré en 2004 fixe un objectif de protection de 80 % des captages en 2008 et de 100 % en 2010.

Union européenne : prévenir plutôt que guérir
La directive-cadre 2000/60/CE du 23 octobre 2000 indique que les mesures nécessaires doivent être prises pour prévenir la
détérioration de la qualité des ressources (eaux de surface et souterraines). Cette protection a pour but de réduire le degré de
traitement de purification nécessaire à la production d’eau potable. En effet, il est explicitement signalé que la priorité devra être
donnée à la réduction des pollutions plutôt qu’à des traitements curatifs permettant de rendre l’eau potable.

Autres pays
Des réglementations spécifiques existent dans d’autres pays d'Europe et aux États-Unis.

Avantages > une protection organisée autour des points
de captage
La qualité de l’eau protégée
dès la ressource
L’instauration de périmètres de protection
autour des points de captage d’eau permet
de réduire les risques de pollution
chronique ou accidentelle. Cela contribue
à sécuriser l’alimentation en eau potable.

Des zones de protection
clairement délimitées
et reconnues
Les activités économiques, industrielles
et agricoles sont réglementées dans
les périmètres de protection et leur
surveillance, inscrite dans la durée,
est effectuée régulièrement. De plus,
les périmètres de protection offrent
une garantie vis-à-vis d’activités futures
ou de projets d'aménagement.

Une solution pérenne
Prévenir les pollutions est une solution
plus efficace et souvent moins chère que
de les traiter après-coup. Les pollutions
accidentelles des aquifères sont rares,
mais leur impact en termes de production
d'eau potable peut être long et les coûts
de dépollution associés élevés.
Dans certains cas, la pollution est telle
qu’il est nécessaire d’abandonner
des captages.

Les solutions Veolia Eau
> Comment intervient Veolia Eau dans la création de zones de protection ?
Veolia Eau apporte une assistance sur l’ensemble de la démarche nécessaire à l’établissement de périmètres de protection :
• investigations sur le terrain (identification des risques de pollution, mesures et analyses des débits et de la qualité des eaux, etc.) ;
• réalisation des dossiers préparatoires pour la mise en place des périmètres de protection (dossiers d’instruction, techniques
et administratifs) ;
• aide sur le plan administratif (élaboration des dossiers de demande de subventions, relations avec les organismes d’État, etc.). Veolia Eau
peut aussi, une fois les périmètres de protection établis, les surveiller dans le cadre d’une mission qui lui est confiée par la collectivité.
Compte tenu de sa nature, cette mission s’analyse comme une obligation de moyens et non de résultats.

> Quelle est la durée d’une procédure de mise en place d’un périmètre de protection ?
Constituer des dossiers administratifs est une tâche parfois lourde, surtout lorsqu’il s’agit de régulariser la situation administrative
d’ouvrages de prélèvement d’eau qui existent depuis longtemps.
La procédure est longue et complexe, il faut en règle générale plusieurs années entre la délibération initiale de la collectivité et la fin
de la procédure. Aussi, il est important de faire appel à des spécialistes connaissant bien la démarche et capables de la suivre sur toute
sa durée.

> Comment surveiller les périmètres de protection ?
La connaissance de l’impact des éventuelles activités sur la ressource est fondamentale, d’où l’intérêt de confier cette mission
à l’opérateur du service d’eau. Il est souvent le mieux placé car le plus présent sur le site. Surveiller les périmètres relève par ailleurs
de son intérêt, puisqu’il est en charge de la production d’eau potable et donc de sa qualité.
F RA N C E

F RA N C E

Syndicat des eaux
d’Île-de-France :

Société EDACERE :

l’Oise, la Seine et la Marne
sous protection
Veolia Eau gère pour le compte du Syndicat des eaux
d’Île-de-France (SEDIF) l’alimentation en eau potable
de 144 communes situées dans la banlieue de Paris.
Avec 4 millions d’habitants desservis, c’est le plus important
service d’alimentation en eau existant en France.
La direction régionale de la Banlieue de Paris a établi, pour
le compte du Syndicat des eaux d’Île-de-France, les dossiers
de demande d’établissement des périmètres de protection
des captages situés sur trois rivières : l’Oise, la Seine et la Marne.
L’eau prélevée dans ces rivières est traitée dans trois usines
situées respectivement à Méry-sur-Oise, Choisy-le-Roi
et Neuilly-sur-Marne. Ces trois usines ont au total une capacité
de production de près de 1,6 million de m3/jour.
Pour la rivière Oise, la procédure en vue d’établir les périmètres
de protection est achevée. Veolia Eau est désormais
systématiquement consultée dans les procédures administratives
liées à l’implantation d’élevages et de nouvelles activités
industrielles. La connaissance approfondie du bassin versant
que possède Veolia Eau facilite cette surveillance “administrative”,
qui complète la surveillance “visuelle” des périmètres.
Pour la Seine, le dossier a été instruit et pour la Marne, il a été
remis aux pouvoirs publics. La mise en place de ces périmètres
est l’un des éléments permettant d’assurer un approvisionnement
suffisant en eau de bonne qualité, pour une utilisation durable
et équilibrée.
Maître d’ouvrage :
Syndicat des eaux d’Île-de-France
Exploitant :
Veolia Eau

régularisation administrative
de périmètres de protection
Depuis 1982, la société EDACERE, filiale de Veolia Eau,
s’est vu confier la mise en place de périmètres de protection
sur plus de 1 500 captages d’eau. Le plus souvent, les périmètres
de protection sont établis sur des captages d’eaux souterraines.
Ainsi EDACERE exécute, pour le compte des collectivités locales,
l’ensemble de la démarche nécessaire à l’établissement
de ces périmètres. Par exemple, dans le département de la Loire,
elle a réalisé la régularisation administrative de plusieurs
périmètres de protection pour la ville de Roanne (barrages),
la commune de Thélis-la-Combe (captage d’eau souterraine),
de même que pour les syndicats intercommunaux d’eau du canton
du Pélussin et de la Bombarde (forages en nappe alluviale).
Pour ce faire, elle a élaboré les dossiers de demandes
de subventions, suivi les procédures administratives auprès
des organismes d’État et des propriétaires, établi les dossiers
techniques, etc. Des réunions d’information entre les propriétaires
et les exploitants ont aussi été prévues. Ainsi, la mise en
conformité des points de prélèvements en eaux souterraines
ou superficielles (barrages, prises d’eau en rivière) a permis
de protéger les ressources et de sécuriser l’alimentation en
eau potable à hauteur de 40 000 m3/jour.
Maîtres d’ouvrage :
Ville de Roanne, Commune de Thélis-la-Combe et Syndicats
intercommunaux d’eau du canton du Pélussin et de la Bombarde
Prestataire de service :
EDACERE, filiale de Veolia Eau
E-mail : contact@edacere.com
P R OT É G E R L A R E S S O U R C E

Prévenir et lutter contre
les pollutions accidentelles
ÉVALUER LES RISQUES DE POLLUTIONS ACCIDENTELLES > DÉVELOPPER DES ACTIONS PRÉVENTIVES
> METTRE EN PLACE DES DISPOSITIFS DE SÉCURITÉ
Principe > de l’identification des risques au plan d’alerte
Des sources multiples
de polluants
Les pollutions accidentelles dégradent
brutalement la qualité de la ressource.
Elles sont le plus souvent dues à des
événements (incendies en bord de rivière,
accidents de camions-citernes ou de
péniches...), qui entraînent le déversement
de substances toxiques comme les
hydrocarbures ou les produits chimiques,
ainsi que le rejet d’eaux usées dans
le milieu naturel. Particulièrement
dangereuse pour la production d'eau
potable, une pollution accidentelle
des eaux de surface se caractérise par
le passage d'une nappe polluante
au niveau des prises d’eau.
La nature du polluant, sa concentration
maximale et la durée du passage de la
nappe sont autant d’éléments à prendre
en compte pour gérer la crise.
En effet, ces pollutions peuvent être graves
pour les écosystèmes aquatiques comme
pour la production d’eau potable.

• Surveillance en continu
de la qualité de l'eau
Des stations d'alerte, équipées
d'analyseurs automatiques de qualité
de l'eau, constituent également une
protection efficace pour les grandes
unités de production d'eau potable.
Situées en amont des prises d'eau,
ces stations suivent en permanence
les paramètres-clés de l'eau brute
et alertent les exploitants en cas de
pollution. Ils peuvent alors adapter leurs
traitements (usage de réactifs de crise)
ou même interrompre les prélèvements
en rivière et mettre en service des
interconnexions de réseaux.

4 types de réponses
Veolia Eau dispose d’une gamme de
solutions qu’elle met à la disposition
des collectivités pour les aider à sécuriser
la production d’eau potable en cas de
pollution accidentelle des ressources :
• Prévention des risques
sur les bassins versants
L'étude des risques en amont des usines
de production d'eau potable vise
à localiser les sources potentielles
de pollution et à identifier les polluants
susceptibles de contaminer les
ressources. Par la suite, des démarches
d'information et de prévention doivent
être menées en liaison avec les services
de l’État (construction de bassin
de rétention chez un industriel,
par exemple).

• Dispositif de sécurité
Pour être efficace, un dispositif
de gestion de crise doit comprendre
un système d’astreinte du personnel,
un plan d'alerte formalisé (qui prévoit
en particulier la mobilisation
des spécialistes et l’information
des acteurs pour lutter contre la
pollution), une panoplie d’équipements
relatifs à la sécurité de la production
d'eau potable. S’y ajoutent la formation
du personnel et les exercices d’alerte.

• Évaluation de l'impact
des rejets accidentels
Les traçages à la rhodamine et les
modélisations de transfert de pollution
en rivière permettent d’estimer l'impact
d'un déversement accidentel sur la
qualité des eaux. Ainsi, l'exploitant d'une
usine de production d'eau potable pourra
prévoir les conséquences d'une pollution
et se préparer aux mesures à prendre.

Avantages > une production d’eau sécurisée
Les crises détectées
dès l’origine

La riposte préparée
à l’avance

Un mode d’emploi
pour la gestion de crise

Grâce aux stations d’alerte en continu
installées sur les rivières, les pollutions
sont détectées rapidement.
Ainsi, les exploitants peuvent réagir
sans perdre de temps dès le début
de la crise. Anticiper l’arrivée d’une nappe
de pollution aide à maintenir la continuité
de la distribution d’eau potable.
Les traçages à la rhodamine et
la modélisation des scénarios
permettent de déterminer le temps
disponible avant l'arrivée de la pollution.

Détecter une pollution ne suffit pas.
Encore faut-il pouvoir y faire face
en disposant de moyens adaptés.

Le plan d'alerte prévoit les relations
à établir entre les collectivités, les
producteurs d'eau touchés par la pollution
et les autorités. Auprès de chacun de
ces organismes, des correspondants
sont en charge de la gestion des alertes.
Le plan d’alerte définit également les
consignes à appliquer par les exploitants
des usines de production d’eau ainsi que
la nature de la communication de crise.
Il prévoit enfin de mobiliser des capacités
d'expertises spécifiques, en particulier sur
le plan analytique si des polluants
inconnus doivent être identifiés.

Des solutions sont préparées pour traiter
différents types de pollution ou pour
mobiliser d’autres ressources :
• création de capacités de stockage d’eau
brute ou d’eau traitée ;
• constitution de stocks de réactifs de crise
capables d’éliminer un grand nombre
de polluants (charbon actif en poudre,
par exemple) ;
• interconnexion du système de
distribution avec les réseaux voisins.

Veolia Eau dispose d’un réseau de gestion
de crise lui permettant de mobiliser des
moyens de secours quel que soit le lieu
de la crise.

Les solutions Veolia Eau
> Quelles pollutions peut détecter une station d’alerte ?
Les stations d’alerte sont équipées d'analyseurs automatiques
qui peuvent détecter des polluants aussi divers que :
• les hydrocarbures ;
• les métaux lourds ;
• les détergents ;
• les polluants classiques azotés ou carbonés ;
• le taux de matières organiques dans l’eau.

4
3

> Quelles sont les sources de pollutions accidentelles ?

1
2

5

1 - Station d’alerte
2 - Analyses de
l’eau et mesures
de sécurité
avant l’arrivée
de la nappe
3 - Adaptation
des traitements
4 - Interconnexions
5 - Réserve d’eau
brute de secours

Pour moitié, la pollution accidentelle des eaux de surface provient de déversements d’hydrocarbures.
De graves pollutions des eaux peuvent également être provoquées par des incendies de sites industriels stockant
des produits chimiques, les eaux d’extinction étant susceptibles d’entraîner les produits dans les rivières via le réseau d’assainissement.
Le rejet d’eaux usées non traitées provenant de déversoirs d’orage, par exemple, ou le rejet d’eaux pluviales polluées lors de fortes pluies,
peuvent aussi être la cause de pollutions accidentelles.

> Les pollutions accidentelles peuvent-elles toucher les ressources souterraines ?
Des déversements accidentels peuvent contaminer les ressources souterraines par infiltration à travers les sols ou bien, s’il s’agit
d’une nappe alluviale, par percolation d’eau polluée dans les berges d’un cours d’eau. La protection des captages souterrains implique
des mesures spécifiques, dont la mise en place de périmètres de protection ou de barrières hydrauliques, qui empêchent les pollutions
de passer de la rivière vers la nappe alluviale.
F RA N C E

F RA N C E

Syndicat des eaux
d’Île-de-France :

Grand-Lyon :

prévention et gestion
des pollutions accidentelles
Veolia Eau gère, pour le compte du Syndicat des eaux d’Île-deFrance (SEDIF), l’alimentation en eau potable de 144 communes
de la région parisienne (soit 4 millions d’habitants desservis).
La production annuelle moyenne de près de 300 millions de mètres
cubes provient essentiellement d’eaux de surface : 94 % des eaux
sont prélevées dans la Seine, la Marne et l’Oise soumises à des
pollutions d’origine diverses (industrielles, urbaines et agricoles).

protection du champ captant
par une barrière hydraulique
L’objectif de cette barrière hydraulique est d’empêcher toute
intrusion de pollution accidentelle dans la nappe alluviale
où sont installés les puits pour l’alimentation en eau potable.

Rhône

1

2

Pour faire face aux événements accidentels, Veolia Eau et le SEDIF
ont développé au fil des années une politique de sécurisation
de l’alimentation en eau par :

3

• la mise en place d’un réseau de stations d’alerte sur chacune
des trois rivières, en amont des prises d'eau des usines :
par exemple, celle de Gournay en amont de Neuilly-sur-Marne ;
• le perfectionnement des filières de traitement des usines d’eau
potable et la constitution de stocks de réactifs pour la gestion
des crises ;
• la création d’une réserve d’eau brute à l’usine de Méry-sur-Oise :
elle offre une autonomie supérieure à 2 jours et permet de faire
face à une pollution accidentelle de l’Oise ;
• la diversification des ressources et l’interconnexion des réseaux.
Le réseau interconnecté atteint une taille considérable : 50 km
à vol d’oiseau séparent ses points extrêmes, 2 conduites
de 1 250 mm de diamètre relient les usines de Choisy-le-Roi
et de Neuilly-sur-Marne. Elles peuvent transporter au total
470 000 m3/jour entre les 2 usines et dans les 2 sens.

4

1 - Bassin d’infiltration créant une barrière hydraulique
2 - Champ captant
3 - Ligne d’écoulement des eaux après infiltration
4 - Ligne d’écoulement des eaux primitives
Maître d’ouvrage :
Grand-Lyon
Exploitant :
Veolia Eau

Veolia Eau a mis en place une structure spécialisée qui réalise
des études de surveillance des ressources et assiste l’exploitant
lors des pollutions accidentelles. Entre 1990 et 2000, plus de
400 pollutions ont ainsi été détectées. Les mesures prises alors dans
les usines de production (renforcement des traitements, utilisation
des réserves d’eau, recours aux interconnexions de réseaux...)
ont permis d’assurer la continuité de l’alimentation en eau potable.
Maître d’ouvrage :
Syndicat des eaux d'Île-de-France
Exploitant du service d’alimentation en eau :
Veolia Eau
Concepteur des stations d’alerte :
Veolia Eau

F RA N C E

Var :
traçage à la rhodamine
pour simuler la progression
d’une pollution accidentelle
Grâce au traçage à la rhodamine et à la modélisation
des pollutions en rivière, l’exploitant d’une usine de production
d’eau potable peut prévoir les conséquences d’une pollution
et se préparer aux mesures à prendre.
Maître d’ouvrage :
Ville de Nice
Exploitant :
Veolia Eau
P R OT É G E R L A R E S S O U R C E

Faire face à la dégradation
chronique des ressources
IDENTIFIER LES POLLUANTS > MAÎTRISER LES POLLUTIONS CHRONIQUES > SÉCURISER L’ALIMENTATION EN EAU POTABLE

Principe > connaître, surveiller, prévenir
Pour Veolia Eau, l’identification
des pollutions, leur surveillance et
leur prévention sont une priorité.
Les nitrates, les produits phytosanitaires,
les micro-organismes pathogènes et
autres polluants chroniques sont autant
d’éléments indésirables qui polluent
les rivières et les nappes souterraines.
Souvent diffuses, difficilement mesurables
pour certaines, ces pollutions dégradent
la qualité des ressources destinées
à la production d’eau potable.
Pour protéger les ressources, Veolia Eau
dispose d’outils de diagnostic. Elle
accompagne les collectivités territoriales
dans des actions de prévention ou de
reconquête de la qualité des ressources.

Méthodes et outils

Des actions de prévention

Veolia Eau a conçu différentes méthodes
et outils de diagnostic afin d’aider
les exploitants des services d’eau potable
à définir les priorités de prévention
concernant les ressources qu’ils utilisent.

Grâce à l’évaluation des risques, Veolia Eau
est en mesure de sécuriser l’alimentation
en eau potable au niveau des bassins
versants.

Ces outils servent à caractériser, quantifier
et localiser les risques de pollution, puis
à définir et à mettre en œuvre les mesures
à prendre pour maîtriser ces risques :

Veolia Eau, partenaire de l’ensemble
des acteurs du bassin versant, met en
œuvre avec les collectivités locales des
programmes de réduction des pollutions
chroniques de la ressource.

• des études de sécurité d’alimentation
en eau potable permettent d’identifier
les risques qui pèsent sur les ressources
en eau, et plus généralement sur le
système d’alimentation en eau potable ;

• Eaux usées :
assainissement et réduction des rejets
industriels, ainsi que des rejets des
collectivités par temps sec ou temps
de pluie.

• le logiciel Actipol® recense les activités
industrielles et identifie la nature des
rejets associés à chaque activité. Il permet
la maîtrise des risques de pollutions tant
chroniques qu’accidentelles ;

• Nitrates et pesticides :
opérations concertées de maîtrise
des excédents de nitrates avec les
agriculteurs, les organismes agricoles,
les pouvoirs publics. Adaptation des
méthodes culturales, formation à un
meilleur usage des engrais et produits
phytosanitaires, implantation de cultures
intermédiaires piégeant les nitrates ou de
bandes enherbées le long des rivières...

• le logiciel Cryptogia™ développé par
Anjou Recherche évalue les risques
de contamination d’un point d’eau par
les parasites Cryptosporidium et Giardia
(qu’il s’agisse de pollutions chroniques
ou accidentelles).

Avantages > une ressource plus sûre et de meilleure qualité
pour la production d’eau potable

> Comment garantir la sécurité de l’alimentation en eau ?

Des risques hiérarchisés
et maîtrisés

Des investissements
optimisés

L’évaluation et la hiérarchisation des risques qui pèsent sur
l’alimentation en eau potable se fait en croisant les enjeux avec
la probabilité de défaillance. Des actions préventives et curatives
sont mises en œuvre pour prévenir ou réduire les risques.

L’évaluation et la connaissance des risques
permettent aux collectivités, aux pouvoirs
publics et à l’exploitant de les hiérarchiser.
Les mesures de protection et de prévention
sont ainsi centrées sur les véritables
enjeux. Les outils de diagnostic développés
par Veolia Eau permettent d’animer
la réflexion et d’orienter les mesures
concrètes de protection de la ressource.

Une fois les risques hiérarchisés,
les investissements de sécurisation
de l’alimentation en eau potable sont
optimisés en fonction de leur impact
et de leur coût par les spécialistes
de Veolia Eau.

La mise en relation
des principaux acteurs
d’un bassin versant pour
une protection optimale
Travailler ensemble avec les acteurs d’un
bassin versant, – agriculteurs, industriels,
organismes professionnels, collectivités et
pouvoirs publics – est l’une des conditions
indispensables d’une vraie protection
des ressources.

Par ailleurs, Veolia Eau a développé une offre
de mise à disposition temporaire d’unité
de traitement d’eau. Elle permet de rétablir
immédiatement la qualité sanitaire de l’eau
distribuée, en attendant que les démarches
de fond entammées commencent à donner
des résultats (par exemple : protection
de la ressource, renforcement des
infrastructures en eau potable...).

Des zones protégées
La mise en place de périmètres
de protection permet de délimiter
clairement les zones sensibles. Les activités
économiques, industrielles ou agricoles
y sont limitées ou réglementées afin
de protéger la ressource en eau des
pollutions chroniques ou accidentelles.

Une garantie
à long terme
Face à une ressource dégradée, l’emploi de
traitements puissants pour potabiliser l’eau
brute est souvent nécessaire à court terme.
À long terme, Veolia Eau a comme objectif
d’aider les collectivités à enrayer la
dégradation des ressources et à reconquérir
leur qualité. Ce qui implique la réduction
et la prévention des pollutions chroniques
afin de renforcer la sécurité de
l’alimentation en eau potable.

Les démarches impliquant l’ensemble
des acteurs et intégrant tous les critères
environnementaux donnent une vision
plus complète des risques, et donc
des actions à entreprendre pour protéger
les ressources. Veolia Eau accompagne
les collectivités dans l’établissement
de partenariats à long terme avec
les industriels et les agriculteurs
d’un même bassin versant.

Les solutions Veolia Eau

Les principaux enjeux à prendre en compte pour la sécurité
de l’alimentation en eau sont :
• le respect des normes de qualité de l’eau potable ;
• la mise à disposition de volumes d’eau suffisants pour alimenter
24 h sur 24 les zones fortement peuplées ;
• la desserte des clients prioritaires (hôpitaux, etc.) ou
des industriels utilisant de forts volumes d’eau ;
• la protection contre l’incendie.
Les risques à considérer sont :
• les pics de pollution dans la ressource, notamment ceux dus
aux pesticides ou aux nitrates ;
• l’insuffisante maîtrise des eaux usées urbaines ;
• les accidents de transport, les accidents industriels à proximité
des ressources ou des usines de production d’eau potable ;
• les rejets d’eaux pluviales dans les rivières...

> Comment limiter l’utilisation des nitrates et des produits
phytosanitaires ?
Veolia Eau accompagne les collectivités locales pour faire face aux
pollutions par les nitrates et pesticides : étude de vulnérabilité
de la ressource, élaboration de plan de reconquête de la qualité
des ressources, puis action de sensibilisation auprès des agriculteurs
en partenariat avec les collectivités et organismes concernés.

> Comment lutter contre les parasites pathogènes ?
Développé par Anjou Recherche/Veolia Eau, Cryptogia™ est un outil
d’évaluation des risques de contamination d’un point d’eau

par les parasites Cryptosporidium et Giardia. Il permet d’évaluer
la nécessité ou non d’un programme d’autosurveillance, voire
de renforcement de la filière de traitement de l’eau pour prévenir
les risques sanitaires.

> Comment identifier les pollutions industrielles
chroniques ?
Le logiciel Actipol® développé par Veolia Eau permet
le recensement des activités industrielles et l’identification
de la nature des rejets associés à chacune d’entre elles. Il aide à
définir une politique de maîtrise des rejets non domestiques dans
les réseaux d’assainissement et contribue ainsi à protéger
la ressource en eau.

> Comment lutter contre les toxines algales ?
Veolia Eau s’est dotée de moyens d’analyse des toxines algales,
ainsi que d’évaluation des risques et conséquences de prolifération
d’algues sur la filière de production d’eau potable. Par ailleurs,
Veolia Eau travaille en partenariat avec des laboratoires spécialisés
dans la biologie des algues pour mieux les identifier et pouvoir
prévenir leur prolifération.

> Peut-on prévenir tous les risques ?
S’il n’y a pas de garantie contre tous les risques,
des aménagements adéquats peuvent réduire fortement
la plupart d’entre eux :
• interdiction d’activités susceptibles de pollution
dans les périmètres de protection ;
• diversification des ressources afin de disposer d’une ressource
alternative si l’une d’entre elles est polluée ;
• interconnexions entre plusieurs réseaux de distribution d’eau
potable s’alimentant à des ressources différentes.

Zoom sur > La maîtrise des rejets d’eaux usées et pluviales

Carte des risques de pollution des rivières par l’atrazine (herbicide).

Il ne peut y avoir de protection véritable des ressources sans maîtrise des rejets d’eaux usées et des eaux pluviales, ce qui nécessite
des systèmes de collecte et de dépollution performants.
Une gestion efficace du service d’assainissement contribue directement à l’amélioration de la qualité de vie. La dépollution des eaux
usées a pour objectif principal d’assurer la protection sanitaire des populations.
L’assainissement préserve la qualité de la ressource en eau et protège le patrimoine naturel ainsi que les activités liées à l’eau
(tourisme, pisciculture…). Un assainissement insuffisant peut provoquer des pollutions qui perturbent la production d’eau potable
et augmentent les coûts de traitement.
É TATS - U N I S

F RA N C E

Indianapolis :

SEDIF :

lutte contre les proliférations d’algues
et restauration de la qualité de l’eau

prévention de pollutions diffuses
d’origine agricole par les nitrates
et les pesticides

Avec 1,1 million d’habitants desservis, le service d’eau
d’Indianapolis est le plus important de l’État d’Indiana.
En 2002, la ville d’Indianapolis a confié pour une durée de 20 ans
l’exploitation et la maintenance de son service d’eau à Veolia
Water North America, filiale de Veolia Eau. En moyenne,
540 000 m3 sont prélevés chaque jour dans les ressources en eau.
Près de 80 % des volumes proviennent de ressources superficielles.
L’accumulation de matières organiques et d’éléments nutritifs
dans les retenues d’eau brute s’est traduite par des problèmes
de multiplication d’algues et donc de qualité d’eau, avec apparition
de composés à l’origine de mauvais goûts et odeurs.
Veolia Eau a conclu un partenariat avec l’IUPUI (Indiana University
- Purdue University Indianapolis) afin de comprendre le cycle
de l’eau dans les bassins versants et les mécanismes à l’origine de
la dégradation de la qualité de l’eau. Un programme de recherche
a commencé à l’hiver 2003 sur les trois bassins les plus importants.
Il comprend :
• une cartographie des épisodes de prolifération algale ;
• l’analyse de l’impact des changements d’usage des sols sur
les matières organiques présentes dans les ressources en eau ;
• la prévision des périodes de prolifération algale et la mise
en œuvre d’une stratégie de réduction des apports nutritifs
dans les rivières et réservoirs d’eau ;
• la restauration des zones humides ainsi que l’analyse du rôle
de ces zones dans l’amélioration de la qualité de l’eau et dans
la lutte contre les inondations.
À court terme, pour maîtriser les proliférations algales, Veolia Eau
a appliqué sur les retenues d’eau un traitement à base de sels de
cuivre. Cette initiative et le programme de recherche déployé à
plus long terme s’accompagnent d’un plan d’information et
d’éducation. Trois ans après le début du contrat, les plaintes
concernant le goût et l’odeur, qui s’élevaient à plus de 500 en 2001
avant le passage en gestion déléguée, sont tombées à 23.
Maître d’ouvrage :
Ville d’Indianapolis
Exploitant :
Veolia Water North America

Le Syndicat des eaux d’Île-de-France et son délégataire, Veolia Eau,
se sont engagés avec d’autres partenaires dans des programmes
destinés à modifier les pratiques agricoles sur un bassin versant
de 2 000 km2. L’objectif est de préserver la qualité de la Marne
des pollutions par les nitrates et les pesticides, ce qui permet
de protéger les usines de production d’eau potable : celle de
Neuilly-sur-Marne notamment, qui peut produire 600 000 m3/jour.
Ces programmes concernent 1 200 exploitations agricoles,
en zone de grandes cultures céréalières. Ils associent le Syndicat
des eaux d’Île-de-France, Veolia Eau et d’autres producteurs d’eau
potable, à l’ensemble des organismes agricoles de la zone d’action.
Veolia Eau s’est impliquée dans ces opérations et a participé
à leur animation. Le programme porte notamment sur un meilleur
emploi des engrais azotés et des pesticides, grâce à :
• la modernisation des équipements agricoles et des bâtiments
d’exploitation ;
• des aménagements ruraux (implantation de haies et de bandes
enherbées pour réduire le lessivage emmenant les produits
phytosanitaires dans les rivières).
Ces programmes se sont déroulés jusqu’à la mise en place,
en 2004, de la nouvelle politique agricole commune
(écoconditionnalité des aides aux agriculteurs).
Maître d’ouvrage :
Syndicat des eaux d’Île-de-France
Exploitant :
Veolia Eau
F RA N C E

F RA N C E

Syndicat des eaux
de Kermorvan :

Montbéliard :

reconquête et préservation
de la qualité des ressources
Veolia Eau gère les services d’alimentation en eau potable
du Syndicat des eaux de Kermorvan de Kersauzon (Finistère).
Situé au nord-ouest de Brest, ce syndicat dessert 15 000 habitants.
L’usine de production d’eau potable s’approvisionne en eau brute
dans la réserve de Milin-Izella. Le maintien de cette prise d’eau
est primordial car il n’existe pas sur ce territoire de ressource
de substitution. Depuis plusieurs années, Veolia Eau accompagne
le Syndicat des eaux dans ses actions de préservation de la qualité
de l’eau. Outre la mise en place de périmètres de protection,
le Syndicat des eaux a entrepris des actions de reconquête
de la qualité de l’eau du bassin versant dès 1992.
L’objectif de la démarche a été de prendre en considération
les systèmes agricoles des exploitations. Chaque agriculteur
volontaire a pu bénéficier d’appui technique individuel afin
de limiter les pratiques à risques pour la qualité de l’eau.
Aujourd’hui, la situation administrative des captages d’eau potable
est régularisée. Les activités agricoles sont suivies et davantage
compatibles avec la protection des eaux superficielles : 75 % des
agriculteurs enregistrent déjà leurs pratiques, 90 % des sols sont
couverts en hiver, 100 % des agriculteurs ont réalisé un schéma
d’aménagement de leurs parcelles. Les ressources en eau sont
ainsi mieux protégées contre la dégradation par les pollutions
chroniques d’origine agricole.
Maître d’ouvrage :
Syndicat des eaux de Kermorvan de Kersauzon
Exploitant :
Veolia Eau

évaluation du risque de contamination
des ressources par les parasites
Cryptosporidium et Giardia
Veolia Eau gère l’usine de Mathay (Doubs) qui dessert les
118 000 habitants de la communauté d’agglomération du Pays
de Montbéliard et assure le secours des 75 000 habitants
de la communauté de l’agglomération belfortaine. Le Doubs
est l’unique ressource qui alimente cette usine et aucune
interconnexion opérationnelle avec d’autres réseaux existants
n’est possible. Ses berges sont urbanisées et hébergent
des activités industrielles variées. Cette ressource en eau
apparaît donc sensible.
C’est pourquoi Veolia Eau a appliqué, en 2004, la méthode
Cryptogia™ sur cette ressource. Cette démarche s’est inscrite dans
le cadre plus global de la méthode HACCP (Hazard Analysis Critical
Point) pour l’évaluation de l’ensemble des risques de dégradation
de la qualité de l’eau. L’objectif de la méthode Cryptogia™
est d’évaluer le risque de contamination par les parasites
Cryptosporidium et Giardia. La mise en œuvre de cette méthode
a nécessité de recueillir des données sur la ressource en eau, son
environnement (précipitations, type de sol…) et sur les activités
polluantes en amont de la prise d’eau (recensement des activités
et de leur importance).
L’application de la méthode Cryptogia™ a mis en évidence
un risque moyen sur la ressource et permis d’estimer quelles
en sont les origines principales. Suite à cette évaluation, Veolia Eau
a intégré à son programme volontaire de surveillance de la qualité
de l’eau la recherche de ces parasites. Par ailleurs, le principe
de mise en place de mesures de sécurisation de la ressource et
de fiabilisation de la production d’eau potable à l’usine de Mathay
a été adopté par la communauté d’agglomération du Pays
de Montbéliard : périmètres de protection, installation de
turbidimètres en sortie de chaque filtre, évacuation des premières
eaux filtrées après lavage et automatisation du lavage des filtres,
remplacement des décanteurs, projet de bassin de storage.
Maître d’ouvrage :
Communauté d’agglomération du Pays de Montbéliard
Exploitant :
Veolia Eau
O PT I M I S E R L A G E ST I O N D E S R E S S O U R C E S

Surveiller les ressources
AIDER LES COLLECTIVITÉS À GÉRER LEURS RESSOURCES > MIEUX GÉRER LA PRODUCTION D’EAU POTABLE
DURANT LES ÉTIAGES ET LES CRUES

Principe > collecter des informations régulières
Les méthodes de suivi des ressources
ont été initialement conçues pour protéger
les usines d’alimentation en eau potable.
Les rivières et les nappes alluviales
connaissent de rapides et fréquents
changements : elles sont directement
exposées aux pluies, qui entraînent
une augmentation de la turbidité
et des pollutions liées au lessivage des sols
agricoles et urbains, ainsi qu’aux rejets
des collectivités ou des industriels.
Il faut donc suivre de près ces évolutions
pour adapter les traitements effectués
dans les usines de production d’eau
potable. Outre ces aspects qualitatifs,
les rivières sont soumises à de fortes
variations de débits dont le suivi précis
pendant les étiages permet d’ajuster les
rythmes de prélèvements et de déterminer
le meilleur moment pour, si nécessaire,
mobiliser d’autres ressources.

Suivre une rivière
Le suivi d’une rivière est possible grâce
à l’installation de capteurs et d’analyseurs
qui mesurent régulièrement, parfois
en continu, une série de paramètres
caractéristiques de la qualité
et du débit de la rivière.
Les données ainsi collectées sont
transmises aux usines de production d’eau.
Capteurs et analyseurs fournissent heure
par heure et jour après jour des
informations sur les changements
intervenant sur la qualité de l’eau
de la rivière. Ces systèmes servent aussi
de signal d’alerte en cas de pollution
accidentelle et permettent d’adapter
les traitements en conséquence.

Le suivi des retenues superficielles
et des réservoirs est également capital
pour l’alimentation en eau. Leur niveau,
les conditions de reconstitution de la
réserve et la qualité de l’eau sont des
données importantes à surveiller pour
pouvoir comprendre le fonctionnement
des retenues et garantir une quantité
d’eau brute suffisante.

Suivre une nappe
Le suivi dynamique des forages repose
sur des mesures réalisées dans les nappes
durant, mais aussi en dehors des périodes
de pompage. Il permet d’adapter
les séquences de pompage aux capacités
de la nappe et de maintenir le niveau
de celle-ci.

Les solutions Veolia Eau
> Quels systèmes de suivi propose Veolia Eau ?
Veolia Eau propose des systèmes de capteurs et d’analyseurs qui mesurent le débit d’une rivière ou le niveau piézométrique d’une nappe,
la température, l’oxygène, le pH, la conductivité, les matières organiques, les nitrates, l’ammonium... Veolia Eau propose également
des stations d’alerte qui servent à détecter d’éventuelles pollutions accidentelles sur rivière en amont des prises d’eau.

> Comment se passe la mise en place d’un réseau de surveillance ?
Il est nécessaire, en premier lieu, de bien positionner les points de surveillance :
• en amont des prises d’eau alimentant les usines de production d’eau potable ;
• aux endroits-clés de la ressource : sur une rivière, en aval de collectivités ou d’industries importantes, à la confluence de deux cours
d’eau... Puis de sélectionner les paramètres de suivi utiles, de définir les plans d’échantillonnage, les rythmes de prélèvements,
et de tester la fiabilité des mesures.
Des outils d’analyse tenant compte des seuils d’alerte définis à l’avance permettent alors d’exploiter rapidement et efficacement
les données collectées pour la production d’eau potable.

> Combien de temps faut-il pour diagnostiquer l’état d’une ressource et son évolution ?
Comprendre le fonctionnement d’une rivière ou d’une nappe alluviale, ses caractéristiques biochimiques et biologiques demande
du temps. Son comportement diffère selon les conditions hydrologiques et les prélèvements : il est souvent nécessaire d’accumuler
des mesures pendant plusieurs années avant de pouvoir le comprendre.
Au-delà du diagnostic, restaurer la qualité et plus généralement la fonctionnalité d’une rivière, d’une nappe ou d’un plan d’eau,
est une entreprise de longue haleine : elle peut s’échelonner sur plusieurs années selon la nature de la ressource, sa taille,
son état et sa vitesse de renouvellement.

Avantages > le suivi des ressources pour l’alimentation
en eau potable
Des traitements adaptés
finement à la qualité
des eaux brutes

L’évaluation de l’efficacité
des actions de protection
de la ressource

Des mesures ponctuelles sont souvent
réalisées sur les ressources. Tout autant
que le dispositif de suivi, la fréquence et la
régularité des mesures sont importantes :
elles conditionnent la finesse d’analyse.
Une fois constituées, les bases de données
sur les rivières et les nappes alluviales
servent à mieux ajuster le traitement dans
les usines de production d’eau potable.

Grâce aux systèmes de suivi des ressources,
il est possible de mesurer concrètement
l’efficacité des actions de protection :

L’utilisation des ressources
pilotée au plus près
Il n’y a pas de pilotage et donc de gestion
possible sans véritables mesures. Le suivi
des ressources permet de mieux connaître
leur comportement durant les périodes
sèches ou humides et leurs réactions selon
le niveau des prélèvements. Il est alors
possible d’optimiser l’exploitation
des ressources, de définir dans quelles
conditions prélever, en quelle quantité et
à quel moment. À plus long terme, ce suivi
permettra d’anticiper les tendances
lourdes et de programmer des travaux
d’amélioration de l’assainissement, de
recherche de ressources complémentaires
pour les besoins futurs, ou d’aménagements
pour soutenir l’étiage.

Un outil d’aide à la gestion
des crises
Les ressources superficielles peuvent être
affectées par des épisodes extrêmes :
• de fortes crues risquent de provoquer
des inondations ;

• Constate-t-on une amélioration
de la qualité générale de la rivière ?

• des étiages sévères peuvent se traduire
par une insuffisance de ressources ;

• La qualité des eaux superficielles en aval
d’anciens points noirs (importants rejets
d’eaux usées, sites d’extraction de
granulats alluvionnaires, par exemple)
a-t-elle évolué ?

• des pollutions accidentelles obligent
à réagir immédiatement.

La directive-cadre européenne du
23 octobre 2000 s’inscrit dans cette
philosophie d’évaluation d’impact.
Elle insiste sur le développement
des réseaux de surveillance et sollicite
des efforts importants pour restaurer,
d’ici 2015, la qualité des milieux
aquatiques. Il est donc nécessaire
d’établir un diagnostic de l’état initial
des ressources, de définir un plan d’action
et d’effectuer un suivi régulier
des améliorations.

Grâce aux systèmes de mesure en continu,
il est possible de diagnostiquer une crise
à son début. Des scénarios de gestion
de crise peuvent être établis sur la base
de l’historique des mesures : ils faciliteront
cette gestion en tenant compte des
moyens disponibles pour maintenir la
continuité de l’alimentation en eau
potable.
É TATS - U N I S

F RA N C E

Indianapolis :

Vallée de la Bièvre :

surveillance environnementale
à distance dans le réservoir
d’Eagle Creek

suivi périodique de la Bièvre
et de ses affluents

Avec 1,1 million d’habitants desservis, Indianapolis Water est
le premier fournisseur de services d’eau de l’État d’Indiana.
En 2002, la ville d’Indianapolis a signé avec Veolia Water North
America un contrat d’exploitation et de maintenance de son
système d’adduction d’eau pour une durée de 20 ans. En moyenne,
540 000 m3 d’eau sont puisés chaque jour, dont près de 80 %
dans des réservoirs de surface.
Veolia Eau a conclu un partenariat avec l’IUPUI (Indiana University
- Purdue University Indianapolis) pour comprendre le cycle de l’eau
dans les bassins versants et les mécanismes à l’origine de la
détérioration de la qualité de l’eau. Dans le cadre de ce programme
de recherche, une bouée de surveillance environnementale a été
lancée en 2004 dans la partie sud du réservoir d’Eagle Creek.
Équipée d’un radiotransmetteur, la bouée mesure les paramètres
physiques, chimiques et biologiques du réservoir. Une bouée
équipée d’une sonde de température l’a rejointe en 2005.
Ces bouées représentent deux instruments d’un réseau
de surveillance environnemental intégré comprenant un certain
nombre de capteurs répartis dans d’autres réservoirs. Ce réseau
fournit en temps réel des données sur des environnements réels ;
elles permettent aux chercheurs de réaliser des analyses et
de concevoir des présentations destinées à éveiller l’intérêt de
la collectivité et encourager le lancement de projets visant
l’amélioration de la qualité de l’eau. Les résultats des analyses
entreront en ligne de compte dans l’élaboration des programmes
de gestion des bassins versants et des réservoirs.
Client :
Ville d’Indianapolis
Exploitant :
Veolia Water North America

Depuis plus de 10 ans, Éco-Environnement Ingénierie, filiale
de Veolia Eau, réalise le suivi périodique de la Bièvre et de ses
affluents pour le compte du syndicat intercommunal pour
l’assainissement de la vallée de la Bièvre (SIAVB).
Ce suivi s’intègre dans le programme « Bièvre Eau Claire » qui vise
à restituer une qualité biologique des eaux satisfaisante et
à atteindre, à l’échéance 2015, le bon état écologique exigé par
la directive-cadre sur l’eau (DCE 60/2000).
Ce suivi pluriannuel consiste à réaliser sur plusieurs points
de la rivière et de ses principaux affluents des campagnes
de prélèvements, d’inventaires et d’analyses physicochimiques
des eaux ainsi que des sédiments.
L’évaluation biologique offre une appréciation de la qualité globale
de l’eau et du milieu. Les indicateurs permettent :
• d’intégrer le facteur temps (témoin du passé) ;
• de détecter toutes les perturbations physiques, biologiques
et chimiques, même non perceptibles par un observateur.
Une fois connue la structure de la biocénose d’un milieu donné,
il est possible d’établir des plans de gestion appropriés afin de
rétablir l’équilibre biologique de ce milieu, garant d’une bonne
qualité des eaux.
Dans le cadre du suivi pluriannuel, les bio-indicateurs sont les témoins
de l’amélioration ou de la dégradation de leur milieu suite à des
aménagements. Ils sont aussi un moyen de contrôle de l’efficacité
des actions mises en œuvre pour améliorer la qualité des eaux.
Les prélèvements et inventaires ponctuels associés à des mesures en
continu (pH, conductivité, oxygène et azote ammoniacal) ont permis
au maître d’ouvrage de mettre en place un plan de gestion de
l’assainissement urbain cohérent, en adéquation avec les exigences
réglementaires en termes de reconquête de la qualité des eaux.
Grâce aux résultats du suivi qualitatif de la Bièvre et de ses
affluents, le SIAVB a pu entreprendre au fil des ans des actions
ciblées permettant d’améliorer la qualité biologique des eaux
de la rivière dont il a la gestion.
Client :
SIAVB
Maître d’œuvre :
Éco-Environnement Ingénierie
O PT I M I S E R L A G E ST I O N D E S R E S S O U R C E S

Gérer les prélèvements
dans une perspective
de long terme
PROTÉGER LE PATRIMOINE COMMUN > PRÉLEVER DANS LES RESSOURCES SANS COMPROMETTRE
LE “CAPITAL-EAU” > ASSURER LES BESOINS EN EAU POTABLE SUR LE LONG TERME
Principe > une gestion respectueuse de l’environnement
Les ressources en eau font partie
du patrimoine commun : il est nécessaire
de les ménager et de les gérer.
La plupart des ressources se renouvellent
régulièrement tandis que nous en
prélevons une fraction plus ou moins
importante pour l'alimentation en eau
potable, l’industrie ou l'irrigation.

Une gestion adaptée
aux différentes ressources

Pour satisfaire au mieux ces différents
besoins vitaux sans compromettre la
pérennité des ressources, il ne faut prélever
que leur fraction renouvelable. Si cette
condition n’est pas respectée, tôt ou tard
le “capital-eau” sera consommé. À l’heure
actuelle, 10 % de l’eau prélevée sur la
planète provient de la surexploitation
des ressources souterraines.

• Rivières
Pour gérer les rivières, il est nécessaire
de définir les débits minimaux à maintenir.
Le rythme et l’importance des
prélèvements doivent permettre
de préserver ces débits minimaux.
Ils garantissent :

Grâce à son expérience, Veolia Eau
peut aider les collectivités à gérer au mieux
leurs prélèvements sur les ressources,
notamment en ce qui concerne
l’alimentation en eau potable.

• une quantité d’eau minimale
dans la rivière ;
• le maintien de la vie piscicole
et le bon fonctionnement
de l’écosystème aquatique ;
• la satisfaction des différents usages
de l’eau.

Bassins
d’infiltration

e
al d
Can

M ir

• Ressources souterraines
Les ressources souterraines se renouvellent
à des rythmes très différents. Dans certains
cas, comme celui des nappes fossiles,
elles ne se renouvellent pas. Une gestion
équilibrée des prélèvements permet
d’adapter les séquences de pompage
aux capacités de la nappe afin d’en
maintenir le niveau.
• Retenues
La bonne gestion des retenues permet,
comme pour les autres ressources,
de maintenir leur quantité et leur qualité.
La gestion des prélèvements est
importante pour concilier au mieux
des usages parfois concurrents :
alimentation en eau, irrigation
ou production d’électricité.
Comme pour les rivières, des débits
minimaux sont fixés pour maintenir la vie
aquatique en aval de la retenue. Veolia Eau
réalise également des études préalables
à la vidange des retenues. L’objectif :
évaluer l’impact des lâchers d’eau et
préserver la qualité de la rivière ainsi
que la vie aquatique en aval du barrage
lors de la vidange.

Avantages > un “capital-eau” protégé sur le long terme
Une juste sollicitation
des ressources

La conciliation
des différents usages

Les prélèvements sont effectués à leur
juste niveau. Si nécessaire et si possible,
des ressources alternatives sont mobilisées
afin d’éviter une surexploitation éventuelle
de certaines ressources, ou d’y mettre fin.

Mieux gérer les prélèvements, c’est donner
à la collectivité les moyens de concilier
les différents usages qu’elle en fait :

Ainsi, le “capital-eau” de la collectivité
est géré dans une optique à long terme.
Les décisions de modification des
prélèvements sont précédées d’une
évaluation de leur impact sur la ressource.

• alimentation en eau potable ;
• développement industriel ;
• activités agricoles ;
• préservation des sites ;
• activités récréatives (baignade…),
ou piscicoles.

Une meilleure gestion des
étiages et des périodes sèches
La gestion équilibrée des prélèvements
et retenues, la mise en place de dispositifs
comme les barrières hydrauliques, la recharge
d’aquifères, etc., permettent de soutenir

ibel

Vieux Rhône

les nappes alluviales et les rivières lors des
étiages, ainsi que les nappes phréatiques
en période sèche. Ainsi, les situations
de manque d’eau peuvent être évitées
ou limitées.

Une optimisation
économique des forages
L’optimisation de l’exploitation des forages
est à la fois environnementale et
économique : la durée de vie du forage
est prolongée ; les surcoûts de
maintenance sont évités, tout comme
les investissements supplémentaires
dus à l’abandon prématuré du forage.
Veolia Eau propose aux collectivités
de réaliser des diagnostics de forage,
de définir leurs conditions d’exploitation
optimales, de les gérer et de les entretenir,
et de faire les travaux de stimulation ou
de réhabilitation qui seraient nécessaires.

Les solutions Veolia Eau
> Quelles sont les méthodes qui permettent de définir la meilleure gestion des prélèvements ?

Champ
captant

Veolia Eau utilise une palette d’outils pour gérer les prélèvements dans les ressources :
• outils d’analyse de la demande ;
• analyses quantitative et qualitative des ressources ;
• modélisation de nappes, évaluation de l’impact des captages ;
• schéma directeur de gestion des ressources.
Veolia Eau dispose de ces compétences au sein de ses services techniques, de ses centres de recherche (comme Anjou Recherche,
le Kompetenz Zentrum de Berlin…) et de ses bureaux d’études (EDACERE, Setude Ingénieur Conseil, SEURECA…). Si nécessaire,
Veolia Eau noue des partenariats avec des sociétés spécialisées en hydrogéologie.

> Qu’est-ce-que le modèle ROSALYE ?
n
Ca

al

de
Jo
na
ge

C’est un outil d’aide à la décision qui est utilisé par Veolia Eau pour gérer la nappe à long terme et la protéger des pollutions. ROSALYE a
été développé par BURGEAP à la demande du Grand-Lyon. Il modélise le fonctionnement des captages d’eau et de la barrière hydraulique
qui protège le champ captant de Crépieux-Charmy contre les pollutions accidentelles pouvant survenir sur le Rhône.

> Comment mieux gérer les forages et les nappes ?

ROSALYE est un outil de gestion et de protection du champ captant de Crépieux-Charmy, Grand-Lyon. Cet outil permet notamment
d’observer des cartes piézométriques sur le champ captant ainsi que les sens d’écoulement de la nappe. L’exemple de carte ci-joint,
permet d’identifier la zone de rabattement de la nappe liée aux pompages.

Veolia Eau apporte son expérience aux collectivités locales en :
• optimisant l’exploitation courante du forage, avec le diagnostic et le suivi des ouvrages, l’analyse des entretiens préventifs et curatifs
réalisés ; l’entretien et le renouvellement des matériels de pompage, des installations de chloration en tête de puits, des dispositifs
de comptage… ;
• mettant en place si nécessaire, pour les forages “détériorés” ou “malades”, des traitements de régénération (qui ne changent pas la
structure de l’ouvrage) ou de réhabilitation (qui modifient la structure de l’ouvrage).
F RA N C E

A L L E M AG N E

Lyon :

Berlin : recharge de nappe et gestion durable

barrière hydraulique et
gestion des prélèvements

de l’ensemble du cycle de l’eau

Veolia Eau est en charge de la production
et de la distribution de l’eau potable
pour le compte du Grand-Lyon.
C’est la 2e agglomération française en termes
de population. Veolia Eau y dessert
actuellement 1,2 million d’habitants répartis
sur 33 communes de l’agglomération
lyonnaise. La production moyenne est
de 300 000 m3/jour, la production annuelle
s’élève à 105 millions de mètres cubes.
Les prélèvements en eau brute sont effectués
dans la nappe alluviale du Rhône.
Le principal champ captant compte 114 puits
ou forages répartis sur 370 hectares. À cela
s’ajoutent quatre champs captants
secondaires.
Dès 1990, un important programme de
sécurisation de la ressource en eau a été mis
en place pour faire face au risque croissant
de pollution chimique accidentelle du Rhône,
lié à l’essor de l’industrie et des voies de
communication dans la région.
Ce programme s’est notamment traduit par
la mise en œuvre d’une barrière hydraulique,
en créant artificiellement une différence de
niveau piézométrique entre le fleuve, la
nappe alluviale et les puits de prélèvement
pour l’alimentation en eau potable. Il s’agit
là d’une véritable gestion à long terme de
la ressource. Ce dispositif sert en effet :
• à empêcher toute intrusion de pollution
accidentelle dans la nappe. Cette
protection dynamique du champ captant
interdit toute circulation de polluants
du Rhône vers les puits de prélèvements ;
• au soutien de la nappe à l’étiage ;

En 1999, le land de Berlin a confié
la gestion de ses services d’eau et
d’assainissement à Veolia Eau aux côtés
d’autres partenaires.
Les Berliner Wasser Betriebe (BWB)
desservent 3,4 millions d’habitants.
222 millions de mètres cubes d’eau
potable sont produits chaque année sur
9 sites ; 230 millions de mètres cubes
d’eaux usées sont collectées et traitées.
L’un des principaux objectifs de ce contrat
est de renforcer la politique
environnementale du land de Berlin
et d’améliorer la qualité et la gestion
des eaux souterraines. Les eaux
souterraines sont en effet la principale
ressource de la ville de Berlin.
Elles permettent de satisfaire les
besoins domestiques et industriels.
Trois types de recharge de nappe
se conjuguent à Berlin :

• à la mise à disposition de réserves
suffisantes pour assurer la continuité
de l'alimentation en eau ;

• la recharge naturelle ;

• à garantir la poursuite de l’alimentation
en eau potable du Grand-Lyon, même
en période sèche ou pendant un épisode
de pollution du fleuve.

• la recharge artificielle achève de
ré-alimenter les nappes et de les
maintenir à leur niveau : elle se fait à
partir de nombreux bassins d’infiltration.
À Berlin, Veolia Eau et son partenaire
gèrent l’ensemble du cycle de l’eau,
car ils disposent de l’assise contractuelle
adaptée à cette mission. Ils sont en effet
en charge de la production et de la
distribution d’eau potable, de la collecte
et de la dépollution des eaux usées, ainsi

Maître d’ouvrage :
Grand-Lyon
Exploitant :
Veolia Eau

• la recharge indirecte par filtration le long
des berges des rivières et des lacs ;

que de la recharge de nappe. De ce fait,
le milieu naturel se trouve complètement
intégré dans la gestion du cycle de l’eau.
Afin de mieux comprendre les
mécanismes d’élimination des impuretés
et les réactions chimiques des différents
composants de l’eau, Veolia Eau a engagé,
avec les principaux acteurs de la gestion
de l’eau à Berlin, plusieurs projets de
recherche interdisciplinaire sur la filtration
sur berge et la recharge de nappe.
Le premier projet, dénommé, CREAM, a
permis de développer des stratégies et des
outils de gestion durable des ressources
souterraines. Pour aller plus loin, un
deuxième projet, nommé NASRI (Natural
and Artificial Systems for Recharge and
Infiltration), se concentre sur les microorganismes et les traces de substances
organiques présentes dans les eaux de
surface.
C’est le Centre de Compétences de Berlin,
un centre international de recherches
et de transfert de savoir-faire concernant
l’eau, qui est chargé de ce projet.
Veolia Eau, le Groupe Berlinwasser
et différents départements d’universités
ou d’établissements de recherche de
Berlin y sont réunis. C’est le seul centre de
recherche au monde où l’on ait modélisé
en entier le passage par le milieu naturel.
Maître d’ouvrage :
Land de Berlin
Exploitant :
Berliner Wasser Betriebe (BWB), détenues
à 50,1 % par le land Berlin et à 49,9 %
par le consortium Veolia Eau/RWE
O PT I M I S E R L A G E ST I O N D E S R E S S O U R C E S

Économiser l’eau
RÉDUIRE LE GASPILLAGE, DIMINUER LES PRÉLÈVEMENTS DANS LES RESSOURCES
> SENSIBILISER LES CONSOMMATEURS AUX ÉCONOMIES D’EAU
Principe > identifier les sources d’économies d’eau
Une part non négligeable de l’eau produite
est souvent gaspillée :
• lors de son acheminement vers
les consommateurs (fuites sur
les réseaux de distribution) ;
• par les consommateurs eux-mêmes.
C’est pourquoi Veolia Eau s’attache
à limiter fuites et gaspillages dans
les services d’eau qui lui sont délégués.
Ces démarches sont bien sûr
indispensables lorsque l’eau est rare ;
cependant, même si les ressources brutes
sont abondantes, économiser l'eau et
en rationaliser l’utilisation demeurent
des critères majeurs de bonne gestion
du service. C’est le cas, en particulier,
pour la réduction des pertes en réseau.

Réduction des pertes
en réseau

Maîtrise des consommations
et gestion de la demande

Différentes techniques permettent
de détecter les fuites. Une fois celles-ci
localisées, un plan d’action pour réduire
les pertes peut être mis en œuvre :
remplacement des canalisations,
réhabilitation par chemisage ou gainage,
mise en place de dispositifs de sécurité
pour la protection des canalisations situées
dans des sites vulnérables (traversées
d’autoroutes, par exemple)... La réduction
des pertes est toujours une priorité pour
Veolia Eau.

Le complément indispensable de
ces actions consiste à développer la
responsabilité du consommateur en :
• le sensibilisant aux économies d’eau ;
• mettant à sa disposition les informations
nécessaires pour l’aider à maîtriser ses
consommations ;
• étendant le comptage individuel.

Mise en place de systèmes
tarifaires adaptés
Au-delà des actions de sensibilisation,
les collectivités ont la possibilité d’instituer,
selon le cadre législatif, une tarification
incitative pour lutter contre les gaspillages.

Veolia Eau agit à plusieurs niveaux :
sur le réseau lui-même, sur la maîtrise
des consommations, ou encore en
conseillant les collectivités dans leurs
politiques de tarification de l’eau.

La politique tarifaire est l’un des outils
économiques destinés à mieux équilibrer
l’usage des ressources en eau, en
particulier dans les zones où celle-ci est
rare. Veolia Eau dispose d’un savoir-faire
qui permet d’aider la réflexion et la
décision des collectivités sur ce thème.

Réduire les pertes sur le réseau :
détecter et réparer les fuites

Avantages > des économies pour la collectivité et les particuliers
Au-delà de la réduction des prélèvements
dans les ressources en eau, ces démarches
permettent aux collectivités comme
aux particuliers de faire des économies.
• Pour les collectivités
La réduction des pertes en eau permet
de différer des investissements
d’augmentation de capacité des ouvrages
ou de réduire une partie de ceux prévus
à l’origine.
• Pour les particuliers
La réduction des gaspillages se traduit
par une diminution de la facture d’eau.

Des résultats à court terme
Les programmes de réduction des pertes
en réseau de Veolia Eau sont
systématiquement proposés lors du
passage en gestion déléguée. Les actions
à entreprendre sont hiérarchisées en
fonction des impacts. Suivant la situation
initiale, ce type de programme peut donner
des résultats importants à court terme.
Dans 15 pays de l’Union européenne,
Veolia Eau s’est engagée à maintenir
un rendement supérieur à 80 %.

Des résultats pérennes
Les fuites détectées sont souvent
anciennes : Veolia Eau intervient avec
expérience et professionnalisme afin

d’assurer la pérennité des réparations.
Par ailleurs, l’implication des
consommateurs est un gage de maîtrise
des consommations sur le long terme.

Une nouvelle relation sociale
entre les partenaires
La réalisation de ces économies d’eau
nécessite une étroite collaboration
entre prestataires, collectivités et
consommateurs. Si certaines actions
concernent la partie publique du réseau,
d’autres relèvent des particuliers.
Les démarches d’économie resserrent
naturellement les liens entre
les trois partenaires : collectivité,
opérateur et consommateurs.

Les solutions Veolia Eau
> Comment peut-on sensibiliser les consommateurs aux économies d’eau ?
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Maîtriser les consommations
et gérer la demande en eau
1 - Sensibiliser les consommateurs
aux économies d’eau
2 - Généraliser les compteurs
individuels
3 - Proposer des services
complémentaires :
• radiorelevé des compteurs,
• alerte fuite,
• suivi des consommations.

Différents moyens sont proposés par Veolia Eau pour réaliser des économies d’eau :
• information sur la consommation par l’intermédiaire des Centres Service Clients ;
• documents d’information et de conseil sur la maîtrise de la consommation ;
• mise à disposition des informations de consommation sur Internet ;
• prévention des fuites à domicile ;
• incitation au remplacement progressif des anciens équipements au profit de nouveaux plus économes en eau.

> Comment détecter les fuites ?
Veolia Eau propose différentes méthodes :
• recherche sur le terrain par corrélation acoustique ;
• sectorisation des réseaux : les réseaux sont découpés en petites unités de 1 000 à 1 500 habitants. Un suivi précis et serré
des rendements sur ces sous-réseaux permet alors de mieux détecter les fuites ;
• mesures à diverses heures du jour et de la nuit des quantités d’eau introduites ;
• mesure des débits et des pressions ;
• détection des débits anormaux.

> Pourquoi est-il important de généraliser les compteurs individuels ?

3

Les abonnés ignorent le plus souvent leur consommation. C’est le cas dans les appartements d’immeubles collectifs qui n’ont
pas de comptage individuel, et pour lesquels la facturation s’effectue sur la base d’un compteur général en pied d’immeuble.
La responsabilisation du consommateur suppose la connaissance de sa propre consommation, et donc la généralisation des compteurs
individuels.

> Quels services complémentaires propose Veolia Eau ?
Ces services peuvent aller de l’assurance fuite pour les particuliers jusqu’aux études de sites pour les industriels. Veolia Eau propose
également le suivi des consommations et la détection des fuites en temps quasi-réel grâce à des dispositifs de radiorelevé des compteurs
(un système de relevé à distance et en continu par transmission radio).
MAROC

F RA N C E

Rabat-Salé, Tanger et Tétouan :

Ville de Paris :

une forte réduction des pertes d’eau
dans les réseaux

un exemple d’amélioration
du rendement de réseau

Par l’intermédiaire de ses filiales Redal et Amendis, Veolia Water
AMI (Afrique Moyen-Orient Inde) gère les services de distribution
d’eau potable, d’assainissement et de distribution d’électricité
de l’agglomération de Rabat-Salé ainsi que de Tanger et Tétouan
et des communes voisines. Ces trois contrats de concession ont
commencé en 2002. La population desservie par Veolia Eau s’élève
aujourd’hui à 3,6 millions d’habitants, répartis sur 36 communes.

En 1985, la ville de Paris a confié à Veolia Eau la distribution
de l’eau potable destinée à 1,4 million d’habitants
des arrondissements situés sur la rive droite de la Seine.

Dans les pays arides, la préservation des ressources passe d’abord
par l’amélioration des rendements techniques des réseaux :
elle permet de satisfaire les mêmes besoins, voire davantage,
tout en utilisant moins d’eau.
Suite aux actions engagées par Amendis, les rendements des
réseaux de distribution d’eau ont progressé à Tanger et Tétouan
de 58,8 % depuis 2002 à 78,5 % fin 2007. Dans l’agglomération
de Rabat-Salé, ils ont augmenté de 68 % à 81 % sur la même
période.
Au total sur les trois sites de Rabat-Salé, Tanger et Tétouan,
les économies d’eau obtenues par les équipes de Veolia Water
AMI équivalent au volume d’eau consommé par une ville
de 760 000 habitants !
Maître d’ouvrage :
Villes et agglomérations de Rabat-Salé, Tanger et Tétouan
Exploitant :
Redal (filiale à 100 % de Veolia Water AMI)
Amendis (filiale à 51 % de Veolia Water AMI)

En 22 ans, le rendement du réseau, c’est-à-dire le rapport entre
le volume consommé et le volume introduit dans le réseau, est
passé de 75 % à plus de 96 % (96,2 % en 2007). Cette amélioration
a permis de réduire de 400 millions de mètres cubes le volume
prélevé dans le milieu naturel depuis le début du contrat, soit près
de 4 fois la consommation annuelle de la rive droite de Paris.
Pour obtenir ces résultats :
• un système de cartographie informatisée a été mis en service
dès 1987 puis modernisé régulièrement ;
• un programme intensif de renouvellement et de rénovation du
réseau a été déployé depuis 1985, traitant ainsi 60 % du linéaire
total (soit 315 km en renouvellement et 464 km en rénovation) ;
• une sectorisation du réseau d’eau potable couplée à un suivi
quotidien des volumes distribués et à une modélisation
hydraulique de l’ensemble du réseau, du branchement aux usines
de production, permettent d’atteindre une connaissance très fine
du fonctionnement du réseau ;
• une politique d’inspection systématique, 2 fois par an,
des 1 300 km de réseau a été instaurée et mise en application
par Veolia Eau.
Le programme Arche de radiorelevé de compteurs, en cours
de déploiement à Paris (23 000 compteurs équipés fin 2007),
permet de compléter le suivi des volumes mis en distribution
par une information réelle sur les consommations des clients.
L’objectif : assurer une gestion plus efficace et plus fine des
performances du réseau.
Maître d’ouvrage :
Ville de Paris
Exploitant :
Veolia Eau
D ÉV E LO P P E R L E S R E S S O U R C E S A LT E R N AT I V E S

Recycler les eaux usées
SATISFAIRE LES BESOINS EN EAU DANS LES ZONES ARIDES
> LUTTER CONTRE LA SUREXPLOITATION DES RESSOURCES EN EAU DOUCE
Principe > développer des ressources alternatives
La gestion globale des ressources est
essentielle pour résoudre les problèmes
de disponibilité en eau.

Des solutions techniques
éprouvées

Gérer efficacement les ressources
existantes et trouver des ressources
alternatives sont deux actions
déterminantes pour satisfaire durablement
les besoins. Sur la base de l’expérience
acquise auprès des collectivités et
des industriels dans plus de 100 pays,
Veolia Eau apporte son expérience au
développement de ressources alternatives.

Pour des raisons sanitaires, ces techniques
doivent être utilisées avec soin. Veolia Eau
a conçu et exploite des installations de
réutilisation des eaux usées d’une capacité
cumulée supérieure à 2,4 millions de m3/jour.
Elles produisent de l’eau pour les besoins
des collectivités locales ou des industries.
Les eaux usées sont suivies et contrôlées
pour obtenir la qualité recherchée.

Une grande diversité d’usage

Des niveaux de traitement
adaptés à la qualité requise

Le traitement et le recyclage des eaux
usées peut être utilisé pour satisfaire
des besoins industriels (refroidissement
des installations, alimentation de
chaudières, process), domestiques
(alimentation en eau potable) ou agricoles
(irrigation des cultures, des espaces verts,
des golfs, etc).

Le niveau de traitement est défini et les
procédés sont choisis en fonction du type
d’utilisation des eaux usées recyclées.

Veolia Eau développe, fabrique, construit
et exploite la plus large gamme de
procédés de traitement des eaux, offrant
ainsi le meilleur choix technique en
fonction du contexte local :
• clarification poussée ;
• traitement biologique ;
• traitement des eaux pluviales ;
• filtration ;
• techniques membranaires :
microfiltration, ultrafiltration,
nanofiltration, osmose inverse ;
• désinfection par ultraviolet ;
• traitement sur charbon actif en grains ;
• désinfection par l’ozone ;
• installation de récupération des eaux
usées industrielles.

Avantages > des ressources complémentaires disponibles
Des pénuries d’eau réduites
L’utilisation d’eaux usées retraitées
permet :
• d’augmenter la ressource en eau
disponible ;
• de fournir une solution en cas
de sécheresse ;
• de faire face à certaines situations
de pénurie.
Elle réduit également la dépendance
en eau envers d’autres régions, en évitant
les importations d’eau et les transferts
sur de longues distances.

Des ressources préservées,
un environnement
mieux protégé

Des économies
pour les services d’eau
et d’assainissement

Grâce au recyclage des eaux usées,
il est possible :

La réutilisation des effluents réduit
les charges d’eau et d’assainissement tout
en limitant les rejets dans l’environnement.
Le recyclage des eaux usées fait partie
intégrante des démarches de maîtrise
de pollution et peut, dans certains pays
(en Europe par exemple, avec le Fonds de
cohésion ou le programme Life), bénéficier
d’aides financières.

• d’éviter des rejets dans l’environnement
là où les rejets ne sont pas possibles,
ou bien de réduire leur impact dans
le milieu naturel ;
• de mieux protéger l'environnement
et les plages ;
• d’éviter la construction de longs
émissaires de rejets d’eaux usées.
La recharge de nappes souterraines à partir
d’eaux usées retraitées est une solution
viable pour la production d’une ressource
capable de satisfaire les besoins en eau
potable et en irrigation.
Ce procédé permet :
• le stockage de l’eau dans le sous-sol ;
• le contrôle des infiltrations d’eau de mer
dans les nappes côtières ;
• la limitation des phénomènes
d’affaissement de nappe.

2

Un moyen de lutter contre
la salinisation des sols
La surexploitation des eaux souterraines
entraîne souvent l’affaissement des sols
ainsi que des intrusions salines dans
les nappes côtières. Or, l’utilisation d’eau
trop salée pour l’irrigation des cultures a
souvent entraîné la salinisation des sols,
ce qui réduit les surfaces agricoles
productives. Le traitement des eaux usées
pour l’irrigation des cultures est une
solution éprouvée pour résoudre ce
problème.

1

Les solutions Veolia Eau
> Qu’apporte Veolia Eau aux collectivités en matière de recyclage des eaux usées ?

3

Différents types
de recyclage
des eaux usées
retraitées
1 - usage industriel
2 - irrigation
3 - recharge de nappe

Depuis plusieurs années, le recyclage des eaux usées connaît une croissance importante dans le monde : de 25 à 60 % suivant les régions
concernées. Veolia Eau apporte son expérience aux collectivités afin de les aider à sécuriser l’alimentation en eau potable, réduire la
quantité de substances polluantes rejetées dans l’environnement, passer à une gestion plus intégrée du cycle de l’eau, etc.

> Quels sont les atouts de Veolia Eau en matière de recyclage des eaux usées ?
Veolia Eau possède près d’une centaine de références dans le monde sur ce thème. Les eaux sont recyclées pour des clients municipaux
ou industriels à des fins très variables : irrigation, eaux de process pour les industriels, recharge de nappe, limitation de rejets polluants
dans l’environnement, protection de la qualité des eaux de baignade, lutte contre les intrusions salines dans les nappes côtières,
satisfaction des pointes de demande en eau, etc.
Maîtrisant l’ensemble des techniques de dépollution des eaux usées et de production d’eau potable, Veolia Eau peut offrir à ses clients
les solutions les mieux adaptées et garantir la qualité sanitaire des eaux usées retraitées.
117,proteger gerer-ressource-en-ea
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  • 1. Protéger et gérer la ressource en eau
  • 2. L’impact démographique et l’évolution des modes de vie La population mondiale a doublé au cours des cinquante dernières années Cette croissance rapide de la population, conjuguée avec les changements de modes de vie, a entraîné une augmentation tout aussi rapide des consommations d’eau : ramenée à l’habitant, la consommation moyenne, toutes activités confondues, est passée de 400 à 800 m3 par an. 4 500 litres d’eau sont utilisés pour produire un kilo de riz, il en faut 1 500 pour un kilo de blé. Au niveau mondial, l’agriculture est aujourd’hui le premier consommateur d’eau avec 68 %, avant l’industrie (21 %) et la consommation domestique (11 %). La protection des ressources Si, depuis 1900, la part de l’eau utilisée par l’agriculture a diminué de près de 30 %, en revanche l’industrie a quadruplé sa consommation pendant que les usages domestiques augmentaient de 4 à 11 %*. UN ENJEU DÉCISIF Les ressources en eau douce sont limitées Les experts réunis au sommet de La Haye en 2000 ont conclu que le XXIe siècle risquait Elles ne représentent que 2 % environ de l’eau présente sur terre. Nombre de pays vont au-devant de situations de pénurie partielle ou chronique, s’ils n’entreprennent pas de vastes programmes de protection d’être celui de la crise de l’eau ; le “stress hydrique” résultant de la diminution de l’eau douce disponible, pour des usages toujours croissants. Ce constat s’appuie sur la prise en compte de quatre facteurs déterminants : • l’impact démographique : augmentation de la population et urbanisation accélérée ; • l’évolution des modes de vie : accroissement des besoins par habitant ; • la répartition des ressources : forts besoins dans les zones dont les ressources sont rares ; • la qualité des ressources : détérioration de la qualité des nappes ou des eaux superficielles, limitant leurs usages. “ des ressources directement utilisables et ne modifient pas leurs modes de consommation. Le problème est d’autant plus crucial que, dans les pays émergents à forte démographie, l’élévation du niveau de vie entraîne un accroissement constant de la consommation par habitant. La répartition des ressources Les ressources en eau sont réparties de façon très inégale • dans l’espace : entre les différentes régions du monde, entre les villes à forte densité humaine et les campagnes, entre les zones de consommation et les sources d’approvisionnement ; • dans le temps : par exemple, les périodes de demande maximale d’eau pour l’irrigation sont souvent celles où le niveau des ressources superficielles ou souterraines est au plus bas. Il en résulte de fréquents déséquilibres entre l’offre et les besoins en eau. La surexploitation des nappes phréatiques est très répandue En cinquante ans, certaines villes ont déjà consommé une large part de leurs ressources souterraines, alors que ces dernières ont parfois mis plusieurs siècles à se constituer. La qualité des ressources La pollution des ressources, chronique ou accidentelle, est également l’une des causes de la pénurie La disponibilité en eau ne dépend pas seulement de la quantité des ressources naturelles mais aussi de leur qualité, notamment pour la production d’eau potable. Or celle-ci se détériore : • les eaux superficielles mais aussi les réserves d’eaux souterraines sont affectées par les pesticides et les nitrates. Actuellement en Europe, 10 millions de tonnes d’engrais sont utilisées par an, soit 10 fois plus que dans les années 50 ; • la dépollution des eaux usées est très insuffisante dans certaines régions du monde. En 2002, le “Sommet de la Terre” de Johannesburg a rappelé que près de 60 % de la population des pays en développement, soit 2,5 milliards d’individus, ne disposent pas d’un système d’assainissement de base. Dans ces pays, environ 90 % des eaux usées sont rejetées directement, sans traitement, dans les rivières, les lacs ou les océans. En 2006, quelque 700 millions de personnes réparties dans 43 pays vivaient en dessous du seuil de stress hydrique. D’ici à 2025, plus de 3 milliards de personnes pourraient vivre dans des pays soumis au stress hydrique et 14 pays passeront d’un état de stress hydrique à un état de pénurie d’eau.” * * Rapport mondial PNUD 2006 sur le développement humain.
  • 3. LA PROTECTION DES RESSOURCES > UN ENJEU DÉCISIF Une compétition accrue pour les ressources Les ressources d’eau douce directement utilisables sont limitées, les besoins augmentent et des arbitrages entre l’agriculture, l’industrie et les consommations domestiques sont souvent nécessaires pour l’allocation des ressources en eau. Actuellement, entre 70 et 90 % de l’eau prélevée dans les pays en développement est utilisée pour l’irrigation, avec des pertes qui atteignent parfois 50 à 60 % des volumes* sur les réseaux d’irrigation. Mais le déséquilibre entre ressources et besoins (et donc la gestion de ce déséquilibre) n’est pas uniquement le problème des pays en développement, même s’il se pose différemment d’un continent à l’autre. * Source : Unesco, Journée mondiale de l’eau, 2000. Une mobilisation se dessine Si le constat dressé au niveau mondial reste sombre, il ne doit pas faire oublier nombre écologique et chimique des eaux de surface ainsi qu’un bon état quantitatif et chimique des eaux souterraines. En France, 20 à 30 années d’efforts et de vigilance ont permis de restaurer la qualité des eaux des lacs d’Annecy et du Bourget. Des solutions mises en œuvre par les législateurs, les collectivités, les opérateurs • L’État d’Australie du Sud développe un programme de recharge de nappes à partir d’eaux usées retraitées. Il permet de disposer d’une ressource d’eau alternative pour satisfaire les besoins agricoles et de ménager les ressources en eau douce, qui sont rares. Dans d’autres pays, des tâches d’une toute autre ampleur sont nécessaires. Ainsi, un programme de sauvetage du lac Baïkal est aujourd’hui en cours. • En 1991, l’Union européenne a voté une directive sur les eaux résiduaires urbaines qui a permis de faire progresser la collecte et la dépollution des eaux usées. En 2000, elle a voté la directive 2000/60/CE qui demande aux États membres d’atteindre, dans un délai de 15 ans, un bon état • Les techniques développées par les exploitants des services d’eau et d’assainissement sont de plus en plus performantes. À Ashkelon en Israël, dans le cadre du BOT remporté par Veolia Eau et ses partenaires, le coût de production d’eau potable par dessalement d’initiatives locales et internationales. membranaire d’eau de mer est compétitif. À Windhoek en Namibie, Veolia Eau exploite une usine de traitement d’eau qui est en partie alimentée par des eaux usées épurées. Cette usine, qui utilise une ressource alternative, couvre plus d’un tiers des besoins en eau de la ville. La gestion locale au cœur de la protection des ressources en eau Des collectivités locales ont réussi à conjuguer développement urbain et industriel avec protection des ressources, en recourant suffisamment tôt à des mesures de protection. Elles ont su anticiper et protéger la ressource en déployant des programmes de sécurité de l’alimentation en eau. C’est le cas de Berlin en Allemagne, de Prague en République tchèque (programme de l’Elbe propre), du Syndicat des eaux d’Île-de-France ou du Grand-Lyon en France. Sortir de la spirale À mesure que la qualité des ressources se dégrade, traiter l’eau pour la rendre potable revient plus cher. Il n’est pas possible d’exiger le respect de normes chaque fois plus sévères en renforçant les traitements, et de laisser polluer la ressource sans agir pour la protéger. Renforcer les actions préventives “Traiter toujours plus une eau toujours plus dégradée” ne saurait être la solution. Le renforcement des traitements, s’il est nécessaire, reste une approche curative. En France, seulement 48 % des captages sont protégés*. Il est nécessaire de travailler sur les deux thèmes complémentaires que sont la protection de la ressource et le traitement des eaux brutes. Poursuivre les efforts d’amélioration des services d’assainissement Pour protéger les ressources et arrêter leur dégradation chronique, il est essentiel d’assurer également une collecte efficace des eaux usées, d’améliorer les performances des usines de dépollution et de maîtriser les rejets par temps de pluie. * Bilan courant 2006, direction générale de la Santé
  • 4. VEOLIA EAU > UNE POLITIQUE DE GESTION ET DE PROTECTION DES RESSOURCES Des solutions pour agir Protéger les ressources Faire face à la dégradation chronique des ressources Les nitrates, les produits phytosanitaires, les germes pathogènes et autres polluants chroniques sont autant d’éléments indésirables qui dégradent les ressources utilisées pour la production d’eau potable. Ces pollutions sont souvent diffuses, difficilement perceptibles, mais elles altèrent la qualité des rivières, des nappes alluviales ou phréatiques. Identifier ces pollutions, les contrôler et agir afin de les réduire sont indissociables du traitement de l’eau. Pour protéger les ressources, Veolia Eau dispose d’outils de diagnostic et engage des actions de prévention aux côtés des collectivités locales. Prévenir et combattre les pollutions accidentelles Par nature ou à cause de l’imperfection de ses techniques, l’activité humaine est souvent responsable de dangers et de nuisances : incendies, explosions, accidents de transports, ruptures de canalisations, négligences. Autant d’événements qui peuvent être à l’origine de graves pollutions accidentelles des ressources en eau. Dans un contexte où les menaces qui pèsent sur les ressources imposent une surveillance sans défaillance, Veolia Eau distribue l’eau avec toutes les garanties exigées par le législateur et le consommateur grâce à des moyens d’action sans cesse plus performants. Mettre en place des périmètres de protection et les surveiller Ces périmètres instituent autour des points de captage pour la production d’eau potable des zones de protection clairement délimitées et officiellement reconnues. Optimiser la gestion Surveiller les ressources En surveillant régulièrement la qualité et le niveau de ses ressources, la collectivité peut piloter plus finement l’utilisation de celles-ci et évaluer l’efficacité des programmes de protection mis en place. Gérer les prélèvements dans une perspective de long terme Puiser dans les ressources sans compromettre le capital-eau est une nécessité pour protéger le patrimoine commun et satisfaire les besoins en eau potable sur le long terme. Préserver les ressources, c’est aussi économiser l’eau Économiser l’eau permet de diminuer directement les prélèvements dans les ressources. Il existe différents moyens pour économiser l’eau : • Lutter contre les pertes en réseau 20 à 50 % de l’eau distribuée se perd dans les réseaux fuyards de nombreuses villes. Veolia Eau a développé une expertise pour réduire ces pertes en réseau. Elle met son savoir-faire au service des collectivités qui lui délèguent la gestion de leurs services d’eau, et fait de la diminution des fuites l’une de ses priorités. • Gérer la demande Le complément indispensable de ces actions consiste à développer la responsabilité du consommateur, en généralisant le comptage individuel et en mettant à sa disposition les informations nécessaires pour l’aider à maîtriser sa consommation. Veolia Eau apporte également aux industriels ses savoir-faire afin de les aider à gérer leurs installations d’eau ou d’assainissement, et à recycler leurs eaux usées dans leurs usines. Développer les ressources alternatives Pour une diversification des ressources Dans certains pays, la rareté de l’eau douce impose d’en réserver la priorité aux usages domestiques. Ainsi, il est souvent nécessaire de recourir à des ressources alternatives pour limiter les prélèvements sur les réserves d’eau douce. Le recyclage des eaux usées est une pratique très répandue dans les régions du monde affectées par les pénuries d’eau. Il permet de valoriser les eaux de fin de cycle, en leur redonnant un autre usage, par exemple agricole ou industriel. Pour éviter les risques sanitaires, il doit être rigoureusement contrôlé. L’eau de mer, ressource la plus abondante, peut grâce aux techniques de dessalement permettre de satisfaire une partie des besoins. On estime que 40 % de la population mondiale vit à moins de 70 km d’une côte maritime, d’où l’intérêt du dessalement pour répondre à la demande en eau. Recharger artificiellement les nappes constitue une troisième solution. Elle est utilisée pour restaurer ou protéger des nappes, lutter contre leur abaissement ou les rendre plus productives qu’elles ne le sont naturellement. Veolia Eau maîtrise différentes techniques de recyclage des eaux usées, de dessalement de l’eau de mer, de recharge de nappes. Ce sont des moyens essentiels pour réduire l’écart entre demande et ressources disponibles. La diversification des ressources permet également d’améliorer la sécurité de l’alimentation en eau potable en proposant, en cas de pollution, une ressource de secours. Recharge de nappes souterraines pour empêcher les intrusions d’eau de mer Forage de suivi de la qualité de l’eau Zone de mélange Réinjection d’eau douce Eau de mer Eau douce Pompage pour la production d’eau
  • 5. LES DEUX CYCLES DE L’EAU L’eau se renouvelle en parcourant deux cycles complémentaires Dans la plupart des pays du monde, les interventions sur le grand cycle (protection des nappes, lacs et rivières etc., en quantité et en qualité) sont du ressort de la puissance publique. Cette dernière organise la gestion des bassins hydrographiques en tenant compte de la solidarité naturelle qui existe entre les riverains des cours d’eau. Veolia Eau intervient sur le petit cycle pour le compte des collectivités ou des industriels. Pour le grand cycle, Veolia Eau se met au service de ses clients en les aidant à protéger la ressource et à en faire le meilleur usage. 4 principes d’action Veolia Eau cherche à anticiper les problèmes liés à la gestion et à la protection des ressources. Pour ce faire, elle développe sa politique autour de 4 principes d’action : Une gestion efficace et durable des ressources implique ce travail à deux échelles. Sa réussite est subordonnée à un partenariat à long terme entre tous les acteurs de l’eau. L’avenir de la ressource doit être préparé Nous ne pouvons pas ignorer les menaces qui pèsent à court ou long terme sur les ressources en eaux brutes : elles sont la matière première des services d’eau. La protection et la gestion des ressources sont désormais devenues un enjeu vital. Le grand cycle de l’eau est celui de la ressource (rivières, lacs, nappes souterraines, nuages, océans, glaces). Il est rythmé par les phénomènes naturels. La sécurité sanitaire commence à la ressource Les performances sanitaire, économique et environnementale du cycle de l’eau dépendent de celles de chacune des étapes de ce cycle. Protéger la ressource est tout aussi important que de construire des équipements d’alimentation en eau potable. C’est un élément-clé de la maîtrise sanitaire de l’eau produite et distribuée. Dessaler Protéger la ressource La qualité de l’eau et la préservation des ressources sont l’affaire de tous Prévenir les pollutions accidentelles et lutter contre Le petit cycle de l’eau est celui des usages agricoles, industriels et domestiques, pour lesquels les utilisateurs effectuent un prélèvement sur la ressource et rejettent dans le milieu naturel. Surveiller les ressources Recycler les eaux usées retraitées Faire face à la dégradation chronique des ressources Économiser l’eau Optimiser la gestion Mettre en place des périmètres de protection et les surveiller Gérer les prélèvements dans une perspective de long terme Recharger les nappes souterraines Développer des ressources alternatives C’est en impliquant l’ensemble des acteurs de l’environnement qu’une gestion effective des ressources pourra être instaurée. Des solutions existent Si l’eau est et doit rester un bien public, les opérateurs privés peuvent apporter leur contribution pour la protéger. Gestionnaire de services d’alimentation en eau potable et d’assainissement, Veolia Eau est au service de ses clients afin de les aider à protéger les ressources, à en faire le meilleur usage et à rechercher avec eux les solutions les plus adaptées.
  • 6. DES COMPÉTENCES AU SERVICE DE L’EAU L’EAU AU CŒUR DU DÉVELOPPEMENT DURABLE Les 4 points forts de Veolia Eau 150 années d’expérience ont permis à Veolia Eau de développer une expertise approfondie dans la protection et la gestion des ressources, ainsi que dans la sécurité de l’alimentation en eau potable. Une présence sur l’ensemble du petit cycle de l’eau Une recherche vivante et actuelle En charge de la qualité de l’eau distribuée, Veolia Eau travaille depuis longtemps sur la protection des ressources. La qualité de l’eau s’élabore autant en amont, par la protection et la bonne gestion des ressources, qu’en aval, par la collecte et le traitement des eaux usées. Les actions de Recherche & Développement entreprises depuis plusieurs années par Veolia Eau ont débouché sur des réalisations importantes destinées à mieux protéger les ressources : Un réseau international L’implantation internationale de Veolia Eau, qui exploite plus de 5 000 ressources dans le monde, lui confère un très large champ d’expériences. Par sa maîtrise technique et ses nombreuses références, Veolia Eau est en mesure de proposer aux collectivités les solutions les mieux adaptées à leurs besoins et à leurs problématiques locales. Une culture de gestion à long terme Les ressources en eau évoluent en général lentement, en particulier les ressources souterraines. En raison de leur taille, ces dernières font souvent preuve d’une grande inertie ; leur eau se renouvelle alors très lentement. Ainsi, lorsqu’elles sont polluées, elles le sont pour longtemps. La gestion de ces ressources ne peut donc pas s’envisager de façon satisfaisante et durable à un horizon trop court. Elle doit s’inscrire dans la durée à travers une politique à long terme. Tel est le cas des interventions de Veolia Eau, dans le cadre des partenariats qu’elle établit avec les collectivités. • les stations d’alerte à la pollution ; • Cryptogia™, outil qui permet d’évaluer les risques de contamination d’un point d’eau par les parasites Cryptosporidium et Giardia ; • des techniques plus performantes pour la production d’eau potable, d’eau de process et le traitement des eaux usées municipales et industrielles ; • des logiciels spécifiques d’évaluation des pollutions dans les réseaux d’eaux usées (Actipol®) ; • le développement des démarches de management environnemental. Aujourd’hui, Veolia Eau poursuit ses recherches de manière à répondre aux nouveaux enjeux environnementaux : • recherche sur pollutions émergentes : perturbateurs endocriniens, produits pharmaceutiques, etc ; • développement de la recherche analytique sur les polluants microbiologiques, organiques ou chimiques : amélioration de la limite de détection, de la rapidité des analyses, etc. ; • développement d’outils d’aide à la décision pour optimiser la gestion du petit cycle de l’eau en recourant à des ressources alternatives (recyclage des eaux usées, dessalement d’eau de mer). Si l’eau est abondante à la surface de la planète, seule une gestion orientée sur le long terme et réalisée avec l’ensemble des acteurs permettra d’éviter la détérioration de la ressource et sa raréfaction. Une raréfaction d’autant plus grave qu’elle affecte la qualité de vie et de l’environnement, et qu’elle entrave le développement socioéconomique des territoires. Rien n’est moins “naturel” que la gestion de l’eau. Le défi auquel les collectivités locales et les pouvoirs publics se trouvent aujourd’hui confrontés est celui de l’établissement d’une gestion durable des ressources. Face aux enjeux de la démographie, du développement économique et de la nécessaire protection de l’environnement, il est essentiel de reconquérir la qualité des ressources en eau et de construire une véritable gestion de celle-ci. Les savoir-faire développés par Veolia Eau peuvent aider les collectivités locales à mettre en place une gestion pleinement responsable de l’eau et ainsi préparer l’avenir des ressources. Rendre l’eau “durable”, apporter notre contribution pour protéger une ressource qui devient rare et fragile : telle est notre ambition.
  • 7. FRANCE 52, rue d’Anjou 75384 Paris Cedex 08 France Tél. : +33 1 49 24 49 24 Fax : +33 1 49 24 69 59 EUROPE 36-38, avenue Kléber 75016 Paris France Tél. : +33 1 71 75 00 00 Fax : +33 1 71 75 10 45 AFRIQUE/MOYEN-ORIENT/INDE 52, rue d’Anjou 75384 Paris Cedex 08 France Tél. : +33 1 49 24 49 24 Fax : +33 1 49 24 69 99 AMÉRIQUE DU NORD 200 East Randolph - Suite 7900 Chicago, Illinois 60601 États-Unis Tél. : +1 800 522 4774 ASIE/PACIFIQUE 21/F AIG Tower 1 Connaught Road Central Hong Kong Chine Tél. : +852 2167 8206 Fax : +852 2167 8101 VEOLIA WATER SOLUTIONS & TECHNOLOGIES « L’Aquarène » 1, place Montgolfier 94417 Saint-Maurice Cedex France Tél. : +33 1 45 11 55 55 Fax : +33 1 45 11 55 00 www.veoliaeau.com DCOM / COL / 08-08 / B72 - 572 025 526 RCS Paris. Crédits photos : Photothèque Veolia, Richard Mas, Glowimages/GraphicObsession, StockByte, laurence Danière, Creatas/Graphicobsession, L.Clarke/Corbis, Akira kaede/Gettyimages, William West/AFP, SEDIF, Klaus-Peter Schleicher, Samuel Bigot/Andia, Image source, Michael Dunning, BWB, VWS, Square, Tendance Floue/Olivier Culmann, Land Berlin/Thie - Illustrations : Xavier Husson, Laurent Siffert - Réalisation Luciole Graphic VEOLIA EAU
  • 8. P R OT É G E R L A R E S S O U R C E Mettre en place et surveiller les périmètres de protection
  • 9. PRÉSERVER LA QUALITÉ DE L’EAU BRUTE DÈS LA RESSOURCE > LIMITER LES RISQUES DE POLLUTION AUX POINTS DE PRÉLÈVEMENT > SURVEILLER LES ACTIVITÉS DANS LES PÉRIMÈTRES DE PROTECTION Principe > prévenir d’éventuelles dégradations de l’eau Des zones sauvegardées périmètre de protection éloignée Les périmètres de protection sont établis au niveau des points de captage des eaux de surface et souterraines, afin de préserver les ressources contre les éventuelles pollutions (accidentelles ou chroniques). La protection des ressources, via la mise en place de périmètres de protection, a plusieurs objectifs : périmètre de protection rapprochée périmètre de protection immédiate • contribuer à préserver la qualité des ressources et milieux aquatiques ; Nappe d’eau souterraine • assurer la continuité du service d’alimentation en eau potable. L’établissement des périmètres de protection L’établissement de périmètres de protection suit une procédure très précise en France. La phase préparatoire comprend : • une étude technique (enquêtes de terrain, analyse de la qualité de l’eau) ; • la consultation d’un hydrogéologue agréé ; • l’élaboration des dossiers réglementaires. Ces dossiers techniques, financiers et administratifs comprennent en particulier : • une description des caractéristiques des ouvrages et des contraintes de la situation ; • un rapport géologique et des analyses de l’eau brute ; • des informations sur la vulnérabilité des ressources et les risques de pollution ; • une analyse des conséquences du prélèvement sur le milieu naturel. Une fois élaborés, ces éléments sont remis aux pouvoirs publics qui les instruisent puis organisent une enquête publique. Les périmètres font ensuite l’objet : • d’une déclaration d’utilité publique, c’est-àdire d’un arrêté préfectoral qui les institue ; • éventuellement de servitudes : elles réglementent les activités agricoles ou industrielles dans ces périmètres pour aboutir à une meilleure protection de la ressource en eau ; • d’une acquisition foncière pour le périmètre de protection immédiate. Nappe d’eau souterraine La surveillance des périmètres de protection Une fois les périmètres de protection établis, il est important de contrôler les activités, c’est-à-dire de veiller au respect des prescriptions administratives. L’Association des maires de France, dans le guide de l’affermage, propose de confier à l’exploitant du service d’eau un rôle de surveillance des périmètres ainsi que d’alerte de la collectivité en cas de nonrespect des servitudes. Si besoin, celle-ci pourra alors saisir les autorités de contrôle. De plus, le fermier signale les infractions constatées aux règles particulières instituées dans ces périmètres. En cas d’urgence, le fermier peut prendre lui-même les mesures nécessaires lorsqu’une infraction grave est constatée au sein d’un périmètre de protection. Focus > Que dit la loi ? France : trois types de périmètres pour préserver la qualité de l’eau brute • Un périmètre de protection immédiate au sein duquel toute activité autre que celle liée à l’ouvrage d’alimentation en eau potable est interdite. Ce périmètre empêche donc l’introduction directe de substances polluantes dans les ouvrages. • Un périmètre de protection rapprochée à l’intérieur duquel sont interdits, ou réglementés, les activités, installations et dépôts susceptibles d’entraîner une pollution de nature à rendre l’eau impropre à la consommation humaine. • Un périmètre de protection éloignée qui prolonge le périmètre de protection rapprochée dans les terrains présentant un danger pour les eaux prélevées. Les activités, installations et dépôts peuvent y être réglementés. Le Plan national santé environnement élaboré en 2004 fixe un objectif de protection de 80 % des captages en 2008 et de 100 % en 2010. Union européenne : prévenir plutôt que guérir La directive-cadre 2000/60/CE du 23 octobre 2000 indique que les mesures nécessaires doivent être prises pour prévenir la détérioration de la qualité des ressources (eaux de surface et souterraines). Cette protection a pour but de réduire le degré de traitement de purification nécessaire à la production d’eau potable. En effet, il est explicitement signalé que la priorité devra être donnée à la réduction des pollutions plutôt qu’à des traitements curatifs permettant de rendre l’eau potable. Autres pays Des réglementations spécifiques existent dans d’autres pays d'Europe et aux États-Unis. Avantages > une protection organisée autour des points de captage La qualité de l’eau protégée dès la ressource L’instauration de périmètres de protection autour des points de captage d’eau permet de réduire les risques de pollution chronique ou accidentelle. Cela contribue à sécuriser l’alimentation en eau potable. Des zones de protection clairement délimitées et reconnues Les activités économiques, industrielles et agricoles sont réglementées dans les périmètres de protection et leur surveillance, inscrite dans la durée, est effectuée régulièrement. De plus, les périmètres de protection offrent une garantie vis-à-vis d’activités futures ou de projets d'aménagement. Une solution pérenne Prévenir les pollutions est une solution plus efficace et souvent moins chère que de les traiter après-coup. Les pollutions accidentelles des aquifères sont rares, mais leur impact en termes de production d'eau potable peut être long et les coûts de dépollution associés élevés. Dans certains cas, la pollution est telle qu’il est nécessaire d’abandonner des captages. Les solutions Veolia Eau > Comment intervient Veolia Eau dans la création de zones de protection ? Veolia Eau apporte une assistance sur l’ensemble de la démarche nécessaire à l’établissement de périmètres de protection : • investigations sur le terrain (identification des risques de pollution, mesures et analyses des débits et de la qualité des eaux, etc.) ; • réalisation des dossiers préparatoires pour la mise en place des périmètres de protection (dossiers d’instruction, techniques et administratifs) ; • aide sur le plan administratif (élaboration des dossiers de demande de subventions, relations avec les organismes d’État, etc.). Veolia Eau peut aussi, une fois les périmètres de protection établis, les surveiller dans le cadre d’une mission qui lui est confiée par la collectivité. Compte tenu de sa nature, cette mission s’analyse comme une obligation de moyens et non de résultats. > Quelle est la durée d’une procédure de mise en place d’un périmètre de protection ? Constituer des dossiers administratifs est une tâche parfois lourde, surtout lorsqu’il s’agit de régulariser la situation administrative d’ouvrages de prélèvement d’eau qui existent depuis longtemps. La procédure est longue et complexe, il faut en règle générale plusieurs années entre la délibération initiale de la collectivité et la fin de la procédure. Aussi, il est important de faire appel à des spécialistes connaissant bien la démarche et capables de la suivre sur toute sa durée. > Comment surveiller les périmètres de protection ? La connaissance de l’impact des éventuelles activités sur la ressource est fondamentale, d’où l’intérêt de confier cette mission à l’opérateur du service d’eau. Il est souvent le mieux placé car le plus présent sur le site. Surveiller les périmètres relève par ailleurs de son intérêt, puisqu’il est en charge de la production d’eau potable et donc de sa qualité.
  • 10. F RA N C E F RA N C E Syndicat des eaux d’Île-de-France : Société EDACERE : l’Oise, la Seine et la Marne sous protection Veolia Eau gère pour le compte du Syndicat des eaux d’Île-de-France (SEDIF) l’alimentation en eau potable de 144 communes situées dans la banlieue de Paris. Avec 4 millions d’habitants desservis, c’est le plus important service d’alimentation en eau existant en France. La direction régionale de la Banlieue de Paris a établi, pour le compte du Syndicat des eaux d’Île-de-France, les dossiers de demande d’établissement des périmètres de protection des captages situés sur trois rivières : l’Oise, la Seine et la Marne. L’eau prélevée dans ces rivières est traitée dans trois usines situées respectivement à Méry-sur-Oise, Choisy-le-Roi et Neuilly-sur-Marne. Ces trois usines ont au total une capacité de production de près de 1,6 million de m3/jour. Pour la rivière Oise, la procédure en vue d’établir les périmètres de protection est achevée. Veolia Eau est désormais systématiquement consultée dans les procédures administratives liées à l’implantation d’élevages et de nouvelles activités industrielles. La connaissance approfondie du bassin versant que possède Veolia Eau facilite cette surveillance “administrative”, qui complète la surveillance “visuelle” des périmètres. Pour la Seine, le dossier a été instruit et pour la Marne, il a été remis aux pouvoirs publics. La mise en place de ces périmètres est l’un des éléments permettant d’assurer un approvisionnement suffisant en eau de bonne qualité, pour une utilisation durable et équilibrée. Maître d’ouvrage : Syndicat des eaux d’Île-de-France Exploitant : Veolia Eau régularisation administrative de périmètres de protection Depuis 1982, la société EDACERE, filiale de Veolia Eau, s’est vu confier la mise en place de périmètres de protection sur plus de 1 500 captages d’eau. Le plus souvent, les périmètres de protection sont établis sur des captages d’eaux souterraines. Ainsi EDACERE exécute, pour le compte des collectivités locales, l’ensemble de la démarche nécessaire à l’établissement de ces périmètres. Par exemple, dans le département de la Loire, elle a réalisé la régularisation administrative de plusieurs périmètres de protection pour la ville de Roanne (barrages), la commune de Thélis-la-Combe (captage d’eau souterraine), de même que pour les syndicats intercommunaux d’eau du canton du Pélussin et de la Bombarde (forages en nappe alluviale). Pour ce faire, elle a élaboré les dossiers de demandes de subventions, suivi les procédures administratives auprès des organismes d’État et des propriétaires, établi les dossiers techniques, etc. Des réunions d’information entre les propriétaires et les exploitants ont aussi été prévues. Ainsi, la mise en conformité des points de prélèvements en eaux souterraines ou superficielles (barrages, prises d’eau en rivière) a permis de protéger les ressources et de sécuriser l’alimentation en eau potable à hauteur de 40 000 m3/jour. Maîtres d’ouvrage : Ville de Roanne, Commune de Thélis-la-Combe et Syndicats intercommunaux d’eau du canton du Pélussin et de la Bombarde Prestataire de service : EDACERE, filiale de Veolia Eau E-mail : contact@edacere.com
  • 11. P R OT É G E R L A R E S S O U R C E Prévenir et lutter contre les pollutions accidentelles
  • 12. ÉVALUER LES RISQUES DE POLLUTIONS ACCIDENTELLES > DÉVELOPPER DES ACTIONS PRÉVENTIVES > METTRE EN PLACE DES DISPOSITIFS DE SÉCURITÉ Principe > de l’identification des risques au plan d’alerte Des sources multiples de polluants Les pollutions accidentelles dégradent brutalement la qualité de la ressource. Elles sont le plus souvent dues à des événements (incendies en bord de rivière, accidents de camions-citernes ou de péniches...), qui entraînent le déversement de substances toxiques comme les hydrocarbures ou les produits chimiques, ainsi que le rejet d’eaux usées dans le milieu naturel. Particulièrement dangereuse pour la production d'eau potable, une pollution accidentelle des eaux de surface se caractérise par le passage d'une nappe polluante au niveau des prises d’eau. La nature du polluant, sa concentration maximale et la durée du passage de la nappe sont autant d’éléments à prendre en compte pour gérer la crise. En effet, ces pollutions peuvent être graves pour les écosystèmes aquatiques comme pour la production d’eau potable. • Surveillance en continu de la qualité de l'eau Des stations d'alerte, équipées d'analyseurs automatiques de qualité de l'eau, constituent également une protection efficace pour les grandes unités de production d'eau potable. Situées en amont des prises d'eau, ces stations suivent en permanence les paramètres-clés de l'eau brute et alertent les exploitants en cas de pollution. Ils peuvent alors adapter leurs traitements (usage de réactifs de crise) ou même interrompre les prélèvements en rivière et mettre en service des interconnexions de réseaux. 4 types de réponses Veolia Eau dispose d’une gamme de solutions qu’elle met à la disposition des collectivités pour les aider à sécuriser la production d’eau potable en cas de pollution accidentelle des ressources : • Prévention des risques sur les bassins versants L'étude des risques en amont des usines de production d'eau potable vise à localiser les sources potentielles de pollution et à identifier les polluants susceptibles de contaminer les ressources. Par la suite, des démarches d'information et de prévention doivent être menées en liaison avec les services de l’État (construction de bassin de rétention chez un industriel, par exemple). • Dispositif de sécurité Pour être efficace, un dispositif de gestion de crise doit comprendre un système d’astreinte du personnel, un plan d'alerte formalisé (qui prévoit en particulier la mobilisation des spécialistes et l’information des acteurs pour lutter contre la pollution), une panoplie d’équipements relatifs à la sécurité de la production d'eau potable. S’y ajoutent la formation du personnel et les exercices d’alerte. • Évaluation de l'impact des rejets accidentels Les traçages à la rhodamine et les modélisations de transfert de pollution en rivière permettent d’estimer l'impact d'un déversement accidentel sur la qualité des eaux. Ainsi, l'exploitant d'une usine de production d'eau potable pourra prévoir les conséquences d'une pollution et se préparer aux mesures à prendre. Avantages > une production d’eau sécurisée Les crises détectées dès l’origine La riposte préparée à l’avance Un mode d’emploi pour la gestion de crise Grâce aux stations d’alerte en continu installées sur les rivières, les pollutions sont détectées rapidement. Ainsi, les exploitants peuvent réagir sans perdre de temps dès le début de la crise. Anticiper l’arrivée d’une nappe de pollution aide à maintenir la continuité de la distribution d’eau potable. Les traçages à la rhodamine et la modélisation des scénarios permettent de déterminer le temps disponible avant l'arrivée de la pollution. Détecter une pollution ne suffit pas. Encore faut-il pouvoir y faire face en disposant de moyens adaptés. Le plan d'alerte prévoit les relations à établir entre les collectivités, les producteurs d'eau touchés par la pollution et les autorités. Auprès de chacun de ces organismes, des correspondants sont en charge de la gestion des alertes. Le plan d’alerte définit également les consignes à appliquer par les exploitants des usines de production d’eau ainsi que la nature de la communication de crise. Il prévoit enfin de mobiliser des capacités d'expertises spécifiques, en particulier sur le plan analytique si des polluants inconnus doivent être identifiés. Des solutions sont préparées pour traiter différents types de pollution ou pour mobiliser d’autres ressources : • création de capacités de stockage d’eau brute ou d’eau traitée ; • constitution de stocks de réactifs de crise capables d’éliminer un grand nombre de polluants (charbon actif en poudre, par exemple) ; • interconnexion du système de distribution avec les réseaux voisins. Veolia Eau dispose d’un réseau de gestion de crise lui permettant de mobiliser des moyens de secours quel que soit le lieu de la crise. Les solutions Veolia Eau > Quelles pollutions peut détecter une station d’alerte ? Les stations d’alerte sont équipées d'analyseurs automatiques qui peuvent détecter des polluants aussi divers que : • les hydrocarbures ; • les métaux lourds ; • les détergents ; • les polluants classiques azotés ou carbonés ; • le taux de matières organiques dans l’eau. 4 3 > Quelles sont les sources de pollutions accidentelles ? 1 2 5 1 - Station d’alerte 2 - Analyses de l’eau et mesures de sécurité avant l’arrivée de la nappe 3 - Adaptation des traitements 4 - Interconnexions 5 - Réserve d’eau brute de secours Pour moitié, la pollution accidentelle des eaux de surface provient de déversements d’hydrocarbures. De graves pollutions des eaux peuvent également être provoquées par des incendies de sites industriels stockant des produits chimiques, les eaux d’extinction étant susceptibles d’entraîner les produits dans les rivières via le réseau d’assainissement. Le rejet d’eaux usées non traitées provenant de déversoirs d’orage, par exemple, ou le rejet d’eaux pluviales polluées lors de fortes pluies, peuvent aussi être la cause de pollutions accidentelles. > Les pollutions accidentelles peuvent-elles toucher les ressources souterraines ? Des déversements accidentels peuvent contaminer les ressources souterraines par infiltration à travers les sols ou bien, s’il s’agit d’une nappe alluviale, par percolation d’eau polluée dans les berges d’un cours d’eau. La protection des captages souterrains implique des mesures spécifiques, dont la mise en place de périmètres de protection ou de barrières hydrauliques, qui empêchent les pollutions de passer de la rivière vers la nappe alluviale.
  • 13. F RA N C E F RA N C E Syndicat des eaux d’Île-de-France : Grand-Lyon : prévention et gestion des pollutions accidentelles Veolia Eau gère, pour le compte du Syndicat des eaux d’Île-deFrance (SEDIF), l’alimentation en eau potable de 144 communes de la région parisienne (soit 4 millions d’habitants desservis). La production annuelle moyenne de près de 300 millions de mètres cubes provient essentiellement d’eaux de surface : 94 % des eaux sont prélevées dans la Seine, la Marne et l’Oise soumises à des pollutions d’origine diverses (industrielles, urbaines et agricoles). protection du champ captant par une barrière hydraulique L’objectif de cette barrière hydraulique est d’empêcher toute intrusion de pollution accidentelle dans la nappe alluviale où sont installés les puits pour l’alimentation en eau potable. Rhône 1 2 Pour faire face aux événements accidentels, Veolia Eau et le SEDIF ont développé au fil des années une politique de sécurisation de l’alimentation en eau par : 3 • la mise en place d’un réseau de stations d’alerte sur chacune des trois rivières, en amont des prises d'eau des usines : par exemple, celle de Gournay en amont de Neuilly-sur-Marne ; • le perfectionnement des filières de traitement des usines d’eau potable et la constitution de stocks de réactifs pour la gestion des crises ; • la création d’une réserve d’eau brute à l’usine de Méry-sur-Oise : elle offre une autonomie supérieure à 2 jours et permet de faire face à une pollution accidentelle de l’Oise ; • la diversification des ressources et l’interconnexion des réseaux. Le réseau interconnecté atteint une taille considérable : 50 km à vol d’oiseau séparent ses points extrêmes, 2 conduites de 1 250 mm de diamètre relient les usines de Choisy-le-Roi et de Neuilly-sur-Marne. Elles peuvent transporter au total 470 000 m3/jour entre les 2 usines et dans les 2 sens. 4 1 - Bassin d’infiltration créant une barrière hydraulique 2 - Champ captant 3 - Ligne d’écoulement des eaux après infiltration 4 - Ligne d’écoulement des eaux primitives Maître d’ouvrage : Grand-Lyon Exploitant : Veolia Eau Veolia Eau a mis en place une structure spécialisée qui réalise des études de surveillance des ressources et assiste l’exploitant lors des pollutions accidentelles. Entre 1990 et 2000, plus de 400 pollutions ont ainsi été détectées. Les mesures prises alors dans les usines de production (renforcement des traitements, utilisation des réserves d’eau, recours aux interconnexions de réseaux...) ont permis d’assurer la continuité de l’alimentation en eau potable. Maître d’ouvrage : Syndicat des eaux d'Île-de-France Exploitant du service d’alimentation en eau : Veolia Eau Concepteur des stations d’alerte : Veolia Eau F RA N C E Var : traçage à la rhodamine pour simuler la progression d’une pollution accidentelle Grâce au traçage à la rhodamine et à la modélisation des pollutions en rivière, l’exploitant d’une usine de production d’eau potable peut prévoir les conséquences d’une pollution et se préparer aux mesures à prendre. Maître d’ouvrage : Ville de Nice Exploitant : Veolia Eau
  • 14. P R OT É G E R L A R E S S O U R C E Faire face à la dégradation chronique des ressources
  • 15. IDENTIFIER LES POLLUANTS > MAÎTRISER LES POLLUTIONS CHRONIQUES > SÉCURISER L’ALIMENTATION EN EAU POTABLE Principe > connaître, surveiller, prévenir Pour Veolia Eau, l’identification des pollutions, leur surveillance et leur prévention sont une priorité. Les nitrates, les produits phytosanitaires, les micro-organismes pathogènes et autres polluants chroniques sont autant d’éléments indésirables qui polluent les rivières et les nappes souterraines. Souvent diffuses, difficilement mesurables pour certaines, ces pollutions dégradent la qualité des ressources destinées à la production d’eau potable. Pour protéger les ressources, Veolia Eau dispose d’outils de diagnostic. Elle accompagne les collectivités territoriales dans des actions de prévention ou de reconquête de la qualité des ressources. Méthodes et outils Des actions de prévention Veolia Eau a conçu différentes méthodes et outils de diagnostic afin d’aider les exploitants des services d’eau potable à définir les priorités de prévention concernant les ressources qu’ils utilisent. Grâce à l’évaluation des risques, Veolia Eau est en mesure de sécuriser l’alimentation en eau potable au niveau des bassins versants. Ces outils servent à caractériser, quantifier et localiser les risques de pollution, puis à définir et à mettre en œuvre les mesures à prendre pour maîtriser ces risques : Veolia Eau, partenaire de l’ensemble des acteurs du bassin versant, met en œuvre avec les collectivités locales des programmes de réduction des pollutions chroniques de la ressource. • des études de sécurité d’alimentation en eau potable permettent d’identifier les risques qui pèsent sur les ressources en eau, et plus généralement sur le système d’alimentation en eau potable ; • Eaux usées : assainissement et réduction des rejets industriels, ainsi que des rejets des collectivités par temps sec ou temps de pluie. • le logiciel Actipol® recense les activités industrielles et identifie la nature des rejets associés à chaque activité. Il permet la maîtrise des risques de pollutions tant chroniques qu’accidentelles ; • Nitrates et pesticides : opérations concertées de maîtrise des excédents de nitrates avec les agriculteurs, les organismes agricoles, les pouvoirs publics. Adaptation des méthodes culturales, formation à un meilleur usage des engrais et produits phytosanitaires, implantation de cultures intermédiaires piégeant les nitrates ou de bandes enherbées le long des rivières... • le logiciel Cryptogia™ développé par Anjou Recherche évalue les risques de contamination d’un point d’eau par les parasites Cryptosporidium et Giardia (qu’il s’agisse de pollutions chroniques ou accidentelles). Avantages > une ressource plus sûre et de meilleure qualité pour la production d’eau potable > Comment garantir la sécurité de l’alimentation en eau ? Des risques hiérarchisés et maîtrisés Des investissements optimisés L’évaluation et la hiérarchisation des risques qui pèsent sur l’alimentation en eau potable se fait en croisant les enjeux avec la probabilité de défaillance. Des actions préventives et curatives sont mises en œuvre pour prévenir ou réduire les risques. L’évaluation et la connaissance des risques permettent aux collectivités, aux pouvoirs publics et à l’exploitant de les hiérarchiser. Les mesures de protection et de prévention sont ainsi centrées sur les véritables enjeux. Les outils de diagnostic développés par Veolia Eau permettent d’animer la réflexion et d’orienter les mesures concrètes de protection de la ressource. Une fois les risques hiérarchisés, les investissements de sécurisation de l’alimentation en eau potable sont optimisés en fonction de leur impact et de leur coût par les spécialistes de Veolia Eau. La mise en relation des principaux acteurs d’un bassin versant pour une protection optimale Travailler ensemble avec les acteurs d’un bassin versant, – agriculteurs, industriels, organismes professionnels, collectivités et pouvoirs publics – est l’une des conditions indispensables d’une vraie protection des ressources. Par ailleurs, Veolia Eau a développé une offre de mise à disposition temporaire d’unité de traitement d’eau. Elle permet de rétablir immédiatement la qualité sanitaire de l’eau distribuée, en attendant que les démarches de fond entammées commencent à donner des résultats (par exemple : protection de la ressource, renforcement des infrastructures en eau potable...). Des zones protégées La mise en place de périmètres de protection permet de délimiter clairement les zones sensibles. Les activités économiques, industrielles ou agricoles y sont limitées ou réglementées afin de protéger la ressource en eau des pollutions chroniques ou accidentelles. Une garantie à long terme Face à une ressource dégradée, l’emploi de traitements puissants pour potabiliser l’eau brute est souvent nécessaire à court terme. À long terme, Veolia Eau a comme objectif d’aider les collectivités à enrayer la dégradation des ressources et à reconquérir leur qualité. Ce qui implique la réduction et la prévention des pollutions chroniques afin de renforcer la sécurité de l’alimentation en eau potable. Les démarches impliquant l’ensemble des acteurs et intégrant tous les critères environnementaux donnent une vision plus complète des risques, et donc des actions à entreprendre pour protéger les ressources. Veolia Eau accompagne les collectivités dans l’établissement de partenariats à long terme avec les industriels et les agriculteurs d’un même bassin versant. Les solutions Veolia Eau Les principaux enjeux à prendre en compte pour la sécurité de l’alimentation en eau sont : • le respect des normes de qualité de l’eau potable ; • la mise à disposition de volumes d’eau suffisants pour alimenter 24 h sur 24 les zones fortement peuplées ; • la desserte des clients prioritaires (hôpitaux, etc.) ou des industriels utilisant de forts volumes d’eau ; • la protection contre l’incendie. Les risques à considérer sont : • les pics de pollution dans la ressource, notamment ceux dus aux pesticides ou aux nitrates ; • l’insuffisante maîtrise des eaux usées urbaines ; • les accidents de transport, les accidents industriels à proximité des ressources ou des usines de production d’eau potable ; • les rejets d’eaux pluviales dans les rivières... > Comment limiter l’utilisation des nitrates et des produits phytosanitaires ? Veolia Eau accompagne les collectivités locales pour faire face aux pollutions par les nitrates et pesticides : étude de vulnérabilité de la ressource, élaboration de plan de reconquête de la qualité des ressources, puis action de sensibilisation auprès des agriculteurs en partenariat avec les collectivités et organismes concernés. > Comment lutter contre les parasites pathogènes ? Développé par Anjou Recherche/Veolia Eau, Cryptogia™ est un outil d’évaluation des risques de contamination d’un point d’eau par les parasites Cryptosporidium et Giardia. Il permet d’évaluer la nécessité ou non d’un programme d’autosurveillance, voire de renforcement de la filière de traitement de l’eau pour prévenir les risques sanitaires. > Comment identifier les pollutions industrielles chroniques ? Le logiciel Actipol® développé par Veolia Eau permet le recensement des activités industrielles et l’identification de la nature des rejets associés à chacune d’entre elles. Il aide à définir une politique de maîtrise des rejets non domestiques dans les réseaux d’assainissement et contribue ainsi à protéger la ressource en eau. > Comment lutter contre les toxines algales ? Veolia Eau s’est dotée de moyens d’analyse des toxines algales, ainsi que d’évaluation des risques et conséquences de prolifération d’algues sur la filière de production d’eau potable. Par ailleurs, Veolia Eau travaille en partenariat avec des laboratoires spécialisés dans la biologie des algues pour mieux les identifier et pouvoir prévenir leur prolifération. > Peut-on prévenir tous les risques ? S’il n’y a pas de garantie contre tous les risques, des aménagements adéquats peuvent réduire fortement la plupart d’entre eux : • interdiction d’activités susceptibles de pollution dans les périmètres de protection ; • diversification des ressources afin de disposer d’une ressource alternative si l’une d’entre elles est polluée ; • interconnexions entre plusieurs réseaux de distribution d’eau potable s’alimentant à des ressources différentes. Zoom sur > La maîtrise des rejets d’eaux usées et pluviales Carte des risques de pollution des rivières par l’atrazine (herbicide). Il ne peut y avoir de protection véritable des ressources sans maîtrise des rejets d’eaux usées et des eaux pluviales, ce qui nécessite des systèmes de collecte et de dépollution performants. Une gestion efficace du service d’assainissement contribue directement à l’amélioration de la qualité de vie. La dépollution des eaux usées a pour objectif principal d’assurer la protection sanitaire des populations. L’assainissement préserve la qualité de la ressource en eau et protège le patrimoine naturel ainsi que les activités liées à l’eau (tourisme, pisciculture…). Un assainissement insuffisant peut provoquer des pollutions qui perturbent la production d’eau potable et augmentent les coûts de traitement.
  • 16. É TATS - U N I S F RA N C E Indianapolis : SEDIF : lutte contre les proliférations d’algues et restauration de la qualité de l’eau prévention de pollutions diffuses d’origine agricole par les nitrates et les pesticides Avec 1,1 million d’habitants desservis, le service d’eau d’Indianapolis est le plus important de l’État d’Indiana. En 2002, la ville d’Indianapolis a confié pour une durée de 20 ans l’exploitation et la maintenance de son service d’eau à Veolia Water North America, filiale de Veolia Eau. En moyenne, 540 000 m3 sont prélevés chaque jour dans les ressources en eau. Près de 80 % des volumes proviennent de ressources superficielles. L’accumulation de matières organiques et d’éléments nutritifs dans les retenues d’eau brute s’est traduite par des problèmes de multiplication d’algues et donc de qualité d’eau, avec apparition de composés à l’origine de mauvais goûts et odeurs. Veolia Eau a conclu un partenariat avec l’IUPUI (Indiana University - Purdue University Indianapolis) afin de comprendre le cycle de l’eau dans les bassins versants et les mécanismes à l’origine de la dégradation de la qualité de l’eau. Un programme de recherche a commencé à l’hiver 2003 sur les trois bassins les plus importants. Il comprend : • une cartographie des épisodes de prolifération algale ; • l’analyse de l’impact des changements d’usage des sols sur les matières organiques présentes dans les ressources en eau ; • la prévision des périodes de prolifération algale et la mise en œuvre d’une stratégie de réduction des apports nutritifs dans les rivières et réservoirs d’eau ; • la restauration des zones humides ainsi que l’analyse du rôle de ces zones dans l’amélioration de la qualité de l’eau et dans la lutte contre les inondations. À court terme, pour maîtriser les proliférations algales, Veolia Eau a appliqué sur les retenues d’eau un traitement à base de sels de cuivre. Cette initiative et le programme de recherche déployé à plus long terme s’accompagnent d’un plan d’information et d’éducation. Trois ans après le début du contrat, les plaintes concernant le goût et l’odeur, qui s’élevaient à plus de 500 en 2001 avant le passage en gestion déléguée, sont tombées à 23. Maître d’ouvrage : Ville d’Indianapolis Exploitant : Veolia Water North America Le Syndicat des eaux d’Île-de-France et son délégataire, Veolia Eau, se sont engagés avec d’autres partenaires dans des programmes destinés à modifier les pratiques agricoles sur un bassin versant de 2 000 km2. L’objectif est de préserver la qualité de la Marne des pollutions par les nitrates et les pesticides, ce qui permet de protéger les usines de production d’eau potable : celle de Neuilly-sur-Marne notamment, qui peut produire 600 000 m3/jour. Ces programmes concernent 1 200 exploitations agricoles, en zone de grandes cultures céréalières. Ils associent le Syndicat des eaux d’Île-de-France, Veolia Eau et d’autres producteurs d’eau potable, à l’ensemble des organismes agricoles de la zone d’action. Veolia Eau s’est impliquée dans ces opérations et a participé à leur animation. Le programme porte notamment sur un meilleur emploi des engrais azotés et des pesticides, grâce à : • la modernisation des équipements agricoles et des bâtiments d’exploitation ; • des aménagements ruraux (implantation de haies et de bandes enherbées pour réduire le lessivage emmenant les produits phytosanitaires dans les rivières). Ces programmes se sont déroulés jusqu’à la mise en place, en 2004, de la nouvelle politique agricole commune (écoconditionnalité des aides aux agriculteurs). Maître d’ouvrage : Syndicat des eaux d’Île-de-France Exploitant : Veolia Eau
  • 17. F RA N C E F RA N C E Syndicat des eaux de Kermorvan : Montbéliard : reconquête et préservation de la qualité des ressources Veolia Eau gère les services d’alimentation en eau potable du Syndicat des eaux de Kermorvan de Kersauzon (Finistère). Situé au nord-ouest de Brest, ce syndicat dessert 15 000 habitants. L’usine de production d’eau potable s’approvisionne en eau brute dans la réserve de Milin-Izella. Le maintien de cette prise d’eau est primordial car il n’existe pas sur ce territoire de ressource de substitution. Depuis plusieurs années, Veolia Eau accompagne le Syndicat des eaux dans ses actions de préservation de la qualité de l’eau. Outre la mise en place de périmètres de protection, le Syndicat des eaux a entrepris des actions de reconquête de la qualité de l’eau du bassin versant dès 1992. L’objectif de la démarche a été de prendre en considération les systèmes agricoles des exploitations. Chaque agriculteur volontaire a pu bénéficier d’appui technique individuel afin de limiter les pratiques à risques pour la qualité de l’eau. Aujourd’hui, la situation administrative des captages d’eau potable est régularisée. Les activités agricoles sont suivies et davantage compatibles avec la protection des eaux superficielles : 75 % des agriculteurs enregistrent déjà leurs pratiques, 90 % des sols sont couverts en hiver, 100 % des agriculteurs ont réalisé un schéma d’aménagement de leurs parcelles. Les ressources en eau sont ainsi mieux protégées contre la dégradation par les pollutions chroniques d’origine agricole. Maître d’ouvrage : Syndicat des eaux de Kermorvan de Kersauzon Exploitant : Veolia Eau évaluation du risque de contamination des ressources par les parasites Cryptosporidium et Giardia Veolia Eau gère l’usine de Mathay (Doubs) qui dessert les 118 000 habitants de la communauté d’agglomération du Pays de Montbéliard et assure le secours des 75 000 habitants de la communauté de l’agglomération belfortaine. Le Doubs est l’unique ressource qui alimente cette usine et aucune interconnexion opérationnelle avec d’autres réseaux existants n’est possible. Ses berges sont urbanisées et hébergent des activités industrielles variées. Cette ressource en eau apparaît donc sensible. C’est pourquoi Veolia Eau a appliqué, en 2004, la méthode Cryptogia™ sur cette ressource. Cette démarche s’est inscrite dans le cadre plus global de la méthode HACCP (Hazard Analysis Critical Point) pour l’évaluation de l’ensemble des risques de dégradation de la qualité de l’eau. L’objectif de la méthode Cryptogia™ est d’évaluer le risque de contamination par les parasites Cryptosporidium et Giardia. La mise en œuvre de cette méthode a nécessité de recueillir des données sur la ressource en eau, son environnement (précipitations, type de sol…) et sur les activités polluantes en amont de la prise d’eau (recensement des activités et de leur importance). L’application de la méthode Cryptogia™ a mis en évidence un risque moyen sur la ressource et permis d’estimer quelles en sont les origines principales. Suite à cette évaluation, Veolia Eau a intégré à son programme volontaire de surveillance de la qualité de l’eau la recherche de ces parasites. Par ailleurs, le principe de mise en place de mesures de sécurisation de la ressource et de fiabilisation de la production d’eau potable à l’usine de Mathay a été adopté par la communauté d’agglomération du Pays de Montbéliard : périmètres de protection, installation de turbidimètres en sortie de chaque filtre, évacuation des premières eaux filtrées après lavage et automatisation du lavage des filtres, remplacement des décanteurs, projet de bassin de storage. Maître d’ouvrage : Communauté d’agglomération du Pays de Montbéliard Exploitant : Veolia Eau
  • 18. O PT I M I S E R L A G E ST I O N D E S R E S S O U R C E S Surveiller les ressources
  • 19. AIDER LES COLLECTIVITÉS À GÉRER LEURS RESSOURCES > MIEUX GÉRER LA PRODUCTION D’EAU POTABLE DURANT LES ÉTIAGES ET LES CRUES Principe > collecter des informations régulières Les méthodes de suivi des ressources ont été initialement conçues pour protéger les usines d’alimentation en eau potable. Les rivières et les nappes alluviales connaissent de rapides et fréquents changements : elles sont directement exposées aux pluies, qui entraînent une augmentation de la turbidité et des pollutions liées au lessivage des sols agricoles et urbains, ainsi qu’aux rejets des collectivités ou des industriels. Il faut donc suivre de près ces évolutions pour adapter les traitements effectués dans les usines de production d’eau potable. Outre ces aspects qualitatifs, les rivières sont soumises à de fortes variations de débits dont le suivi précis pendant les étiages permet d’ajuster les rythmes de prélèvements et de déterminer le meilleur moment pour, si nécessaire, mobiliser d’autres ressources. Suivre une rivière Le suivi d’une rivière est possible grâce à l’installation de capteurs et d’analyseurs qui mesurent régulièrement, parfois en continu, une série de paramètres caractéristiques de la qualité et du débit de la rivière. Les données ainsi collectées sont transmises aux usines de production d’eau. Capteurs et analyseurs fournissent heure par heure et jour après jour des informations sur les changements intervenant sur la qualité de l’eau de la rivière. Ces systèmes servent aussi de signal d’alerte en cas de pollution accidentelle et permettent d’adapter les traitements en conséquence. Le suivi des retenues superficielles et des réservoirs est également capital pour l’alimentation en eau. Leur niveau, les conditions de reconstitution de la réserve et la qualité de l’eau sont des données importantes à surveiller pour pouvoir comprendre le fonctionnement des retenues et garantir une quantité d’eau brute suffisante. Suivre une nappe Le suivi dynamique des forages repose sur des mesures réalisées dans les nappes durant, mais aussi en dehors des périodes de pompage. Il permet d’adapter les séquences de pompage aux capacités de la nappe et de maintenir le niveau de celle-ci. Les solutions Veolia Eau > Quels systèmes de suivi propose Veolia Eau ? Veolia Eau propose des systèmes de capteurs et d’analyseurs qui mesurent le débit d’une rivière ou le niveau piézométrique d’une nappe, la température, l’oxygène, le pH, la conductivité, les matières organiques, les nitrates, l’ammonium... Veolia Eau propose également des stations d’alerte qui servent à détecter d’éventuelles pollutions accidentelles sur rivière en amont des prises d’eau. > Comment se passe la mise en place d’un réseau de surveillance ? Il est nécessaire, en premier lieu, de bien positionner les points de surveillance : • en amont des prises d’eau alimentant les usines de production d’eau potable ; • aux endroits-clés de la ressource : sur une rivière, en aval de collectivités ou d’industries importantes, à la confluence de deux cours d’eau... Puis de sélectionner les paramètres de suivi utiles, de définir les plans d’échantillonnage, les rythmes de prélèvements, et de tester la fiabilité des mesures. Des outils d’analyse tenant compte des seuils d’alerte définis à l’avance permettent alors d’exploiter rapidement et efficacement les données collectées pour la production d’eau potable. > Combien de temps faut-il pour diagnostiquer l’état d’une ressource et son évolution ? Comprendre le fonctionnement d’une rivière ou d’une nappe alluviale, ses caractéristiques biochimiques et biologiques demande du temps. Son comportement diffère selon les conditions hydrologiques et les prélèvements : il est souvent nécessaire d’accumuler des mesures pendant plusieurs années avant de pouvoir le comprendre. Au-delà du diagnostic, restaurer la qualité et plus généralement la fonctionnalité d’une rivière, d’une nappe ou d’un plan d’eau, est une entreprise de longue haleine : elle peut s’échelonner sur plusieurs années selon la nature de la ressource, sa taille, son état et sa vitesse de renouvellement. Avantages > le suivi des ressources pour l’alimentation en eau potable Des traitements adaptés finement à la qualité des eaux brutes L’évaluation de l’efficacité des actions de protection de la ressource Des mesures ponctuelles sont souvent réalisées sur les ressources. Tout autant que le dispositif de suivi, la fréquence et la régularité des mesures sont importantes : elles conditionnent la finesse d’analyse. Une fois constituées, les bases de données sur les rivières et les nappes alluviales servent à mieux ajuster le traitement dans les usines de production d’eau potable. Grâce aux systèmes de suivi des ressources, il est possible de mesurer concrètement l’efficacité des actions de protection : L’utilisation des ressources pilotée au plus près Il n’y a pas de pilotage et donc de gestion possible sans véritables mesures. Le suivi des ressources permet de mieux connaître leur comportement durant les périodes sèches ou humides et leurs réactions selon le niveau des prélèvements. Il est alors possible d’optimiser l’exploitation des ressources, de définir dans quelles conditions prélever, en quelle quantité et à quel moment. À plus long terme, ce suivi permettra d’anticiper les tendances lourdes et de programmer des travaux d’amélioration de l’assainissement, de recherche de ressources complémentaires pour les besoins futurs, ou d’aménagements pour soutenir l’étiage. Un outil d’aide à la gestion des crises Les ressources superficielles peuvent être affectées par des épisodes extrêmes : • de fortes crues risquent de provoquer des inondations ; • Constate-t-on une amélioration de la qualité générale de la rivière ? • des étiages sévères peuvent se traduire par une insuffisance de ressources ; • La qualité des eaux superficielles en aval d’anciens points noirs (importants rejets d’eaux usées, sites d’extraction de granulats alluvionnaires, par exemple) a-t-elle évolué ? • des pollutions accidentelles obligent à réagir immédiatement. La directive-cadre européenne du 23 octobre 2000 s’inscrit dans cette philosophie d’évaluation d’impact. Elle insiste sur le développement des réseaux de surveillance et sollicite des efforts importants pour restaurer, d’ici 2015, la qualité des milieux aquatiques. Il est donc nécessaire d’établir un diagnostic de l’état initial des ressources, de définir un plan d’action et d’effectuer un suivi régulier des améliorations. Grâce aux systèmes de mesure en continu, il est possible de diagnostiquer une crise à son début. Des scénarios de gestion de crise peuvent être établis sur la base de l’historique des mesures : ils faciliteront cette gestion en tenant compte des moyens disponibles pour maintenir la continuité de l’alimentation en eau potable.
  • 20. É TATS - U N I S F RA N C E Indianapolis : Vallée de la Bièvre : surveillance environnementale à distance dans le réservoir d’Eagle Creek suivi périodique de la Bièvre et de ses affluents Avec 1,1 million d’habitants desservis, Indianapolis Water est le premier fournisseur de services d’eau de l’État d’Indiana. En 2002, la ville d’Indianapolis a signé avec Veolia Water North America un contrat d’exploitation et de maintenance de son système d’adduction d’eau pour une durée de 20 ans. En moyenne, 540 000 m3 d’eau sont puisés chaque jour, dont près de 80 % dans des réservoirs de surface. Veolia Eau a conclu un partenariat avec l’IUPUI (Indiana University - Purdue University Indianapolis) pour comprendre le cycle de l’eau dans les bassins versants et les mécanismes à l’origine de la détérioration de la qualité de l’eau. Dans le cadre de ce programme de recherche, une bouée de surveillance environnementale a été lancée en 2004 dans la partie sud du réservoir d’Eagle Creek. Équipée d’un radiotransmetteur, la bouée mesure les paramètres physiques, chimiques et biologiques du réservoir. Une bouée équipée d’une sonde de température l’a rejointe en 2005. Ces bouées représentent deux instruments d’un réseau de surveillance environnemental intégré comprenant un certain nombre de capteurs répartis dans d’autres réservoirs. Ce réseau fournit en temps réel des données sur des environnements réels ; elles permettent aux chercheurs de réaliser des analyses et de concevoir des présentations destinées à éveiller l’intérêt de la collectivité et encourager le lancement de projets visant l’amélioration de la qualité de l’eau. Les résultats des analyses entreront en ligne de compte dans l’élaboration des programmes de gestion des bassins versants et des réservoirs. Client : Ville d’Indianapolis Exploitant : Veolia Water North America Depuis plus de 10 ans, Éco-Environnement Ingénierie, filiale de Veolia Eau, réalise le suivi périodique de la Bièvre et de ses affluents pour le compte du syndicat intercommunal pour l’assainissement de la vallée de la Bièvre (SIAVB). Ce suivi s’intègre dans le programme « Bièvre Eau Claire » qui vise à restituer une qualité biologique des eaux satisfaisante et à atteindre, à l’échéance 2015, le bon état écologique exigé par la directive-cadre sur l’eau (DCE 60/2000). Ce suivi pluriannuel consiste à réaliser sur plusieurs points de la rivière et de ses principaux affluents des campagnes de prélèvements, d’inventaires et d’analyses physicochimiques des eaux ainsi que des sédiments. L’évaluation biologique offre une appréciation de la qualité globale de l’eau et du milieu. Les indicateurs permettent : • d’intégrer le facteur temps (témoin du passé) ; • de détecter toutes les perturbations physiques, biologiques et chimiques, même non perceptibles par un observateur. Une fois connue la structure de la biocénose d’un milieu donné, il est possible d’établir des plans de gestion appropriés afin de rétablir l’équilibre biologique de ce milieu, garant d’une bonne qualité des eaux. Dans le cadre du suivi pluriannuel, les bio-indicateurs sont les témoins de l’amélioration ou de la dégradation de leur milieu suite à des aménagements. Ils sont aussi un moyen de contrôle de l’efficacité des actions mises en œuvre pour améliorer la qualité des eaux. Les prélèvements et inventaires ponctuels associés à des mesures en continu (pH, conductivité, oxygène et azote ammoniacal) ont permis au maître d’ouvrage de mettre en place un plan de gestion de l’assainissement urbain cohérent, en adéquation avec les exigences réglementaires en termes de reconquête de la qualité des eaux. Grâce aux résultats du suivi qualitatif de la Bièvre et de ses affluents, le SIAVB a pu entreprendre au fil des ans des actions ciblées permettant d’améliorer la qualité biologique des eaux de la rivière dont il a la gestion. Client : SIAVB Maître d’œuvre : Éco-Environnement Ingénierie
  • 21. O PT I M I S E R L A G E ST I O N D E S R E S S O U R C E S Gérer les prélèvements dans une perspective de long terme
  • 22. PROTÉGER LE PATRIMOINE COMMUN > PRÉLEVER DANS LES RESSOURCES SANS COMPROMETTRE LE “CAPITAL-EAU” > ASSURER LES BESOINS EN EAU POTABLE SUR LE LONG TERME Principe > une gestion respectueuse de l’environnement Les ressources en eau font partie du patrimoine commun : il est nécessaire de les ménager et de les gérer. La plupart des ressources se renouvellent régulièrement tandis que nous en prélevons une fraction plus ou moins importante pour l'alimentation en eau potable, l’industrie ou l'irrigation. Une gestion adaptée aux différentes ressources Pour satisfaire au mieux ces différents besoins vitaux sans compromettre la pérennité des ressources, il ne faut prélever que leur fraction renouvelable. Si cette condition n’est pas respectée, tôt ou tard le “capital-eau” sera consommé. À l’heure actuelle, 10 % de l’eau prélevée sur la planète provient de la surexploitation des ressources souterraines. • Rivières Pour gérer les rivières, il est nécessaire de définir les débits minimaux à maintenir. Le rythme et l’importance des prélèvements doivent permettre de préserver ces débits minimaux. Ils garantissent : Grâce à son expérience, Veolia Eau peut aider les collectivités à gérer au mieux leurs prélèvements sur les ressources, notamment en ce qui concerne l’alimentation en eau potable. • une quantité d’eau minimale dans la rivière ; • le maintien de la vie piscicole et le bon fonctionnement de l’écosystème aquatique ; • la satisfaction des différents usages de l’eau. Bassins d’infiltration e al d Can M ir • Ressources souterraines Les ressources souterraines se renouvellent à des rythmes très différents. Dans certains cas, comme celui des nappes fossiles, elles ne se renouvellent pas. Une gestion équilibrée des prélèvements permet d’adapter les séquences de pompage aux capacités de la nappe afin d’en maintenir le niveau. • Retenues La bonne gestion des retenues permet, comme pour les autres ressources, de maintenir leur quantité et leur qualité. La gestion des prélèvements est importante pour concilier au mieux des usages parfois concurrents : alimentation en eau, irrigation ou production d’électricité. Comme pour les rivières, des débits minimaux sont fixés pour maintenir la vie aquatique en aval de la retenue. Veolia Eau réalise également des études préalables à la vidange des retenues. L’objectif : évaluer l’impact des lâchers d’eau et préserver la qualité de la rivière ainsi que la vie aquatique en aval du barrage lors de la vidange. Avantages > un “capital-eau” protégé sur le long terme Une juste sollicitation des ressources La conciliation des différents usages Les prélèvements sont effectués à leur juste niveau. Si nécessaire et si possible, des ressources alternatives sont mobilisées afin d’éviter une surexploitation éventuelle de certaines ressources, ou d’y mettre fin. Mieux gérer les prélèvements, c’est donner à la collectivité les moyens de concilier les différents usages qu’elle en fait : Ainsi, le “capital-eau” de la collectivité est géré dans une optique à long terme. Les décisions de modification des prélèvements sont précédées d’une évaluation de leur impact sur la ressource. • alimentation en eau potable ; • développement industriel ; • activités agricoles ; • préservation des sites ; • activités récréatives (baignade…), ou piscicoles. Une meilleure gestion des étiages et des périodes sèches La gestion équilibrée des prélèvements et retenues, la mise en place de dispositifs comme les barrières hydrauliques, la recharge d’aquifères, etc., permettent de soutenir ibel Vieux Rhône les nappes alluviales et les rivières lors des étiages, ainsi que les nappes phréatiques en période sèche. Ainsi, les situations de manque d’eau peuvent être évitées ou limitées. Une optimisation économique des forages L’optimisation de l’exploitation des forages est à la fois environnementale et économique : la durée de vie du forage est prolongée ; les surcoûts de maintenance sont évités, tout comme les investissements supplémentaires dus à l’abandon prématuré du forage. Veolia Eau propose aux collectivités de réaliser des diagnostics de forage, de définir leurs conditions d’exploitation optimales, de les gérer et de les entretenir, et de faire les travaux de stimulation ou de réhabilitation qui seraient nécessaires. Les solutions Veolia Eau > Quelles sont les méthodes qui permettent de définir la meilleure gestion des prélèvements ? Champ captant Veolia Eau utilise une palette d’outils pour gérer les prélèvements dans les ressources : • outils d’analyse de la demande ; • analyses quantitative et qualitative des ressources ; • modélisation de nappes, évaluation de l’impact des captages ; • schéma directeur de gestion des ressources. Veolia Eau dispose de ces compétences au sein de ses services techniques, de ses centres de recherche (comme Anjou Recherche, le Kompetenz Zentrum de Berlin…) et de ses bureaux d’études (EDACERE, Setude Ingénieur Conseil, SEURECA…). Si nécessaire, Veolia Eau noue des partenariats avec des sociétés spécialisées en hydrogéologie. > Qu’est-ce-que le modèle ROSALYE ? n Ca al de Jo na ge C’est un outil d’aide à la décision qui est utilisé par Veolia Eau pour gérer la nappe à long terme et la protéger des pollutions. ROSALYE a été développé par BURGEAP à la demande du Grand-Lyon. Il modélise le fonctionnement des captages d’eau et de la barrière hydraulique qui protège le champ captant de Crépieux-Charmy contre les pollutions accidentelles pouvant survenir sur le Rhône. > Comment mieux gérer les forages et les nappes ? ROSALYE est un outil de gestion et de protection du champ captant de Crépieux-Charmy, Grand-Lyon. Cet outil permet notamment d’observer des cartes piézométriques sur le champ captant ainsi que les sens d’écoulement de la nappe. L’exemple de carte ci-joint, permet d’identifier la zone de rabattement de la nappe liée aux pompages. Veolia Eau apporte son expérience aux collectivités locales en : • optimisant l’exploitation courante du forage, avec le diagnostic et le suivi des ouvrages, l’analyse des entretiens préventifs et curatifs réalisés ; l’entretien et le renouvellement des matériels de pompage, des installations de chloration en tête de puits, des dispositifs de comptage… ; • mettant en place si nécessaire, pour les forages “détériorés” ou “malades”, des traitements de régénération (qui ne changent pas la structure de l’ouvrage) ou de réhabilitation (qui modifient la structure de l’ouvrage).
  • 23. F RA N C E A L L E M AG N E Lyon : Berlin : recharge de nappe et gestion durable barrière hydraulique et gestion des prélèvements de l’ensemble du cycle de l’eau Veolia Eau est en charge de la production et de la distribution de l’eau potable pour le compte du Grand-Lyon. C’est la 2e agglomération française en termes de population. Veolia Eau y dessert actuellement 1,2 million d’habitants répartis sur 33 communes de l’agglomération lyonnaise. La production moyenne est de 300 000 m3/jour, la production annuelle s’élève à 105 millions de mètres cubes. Les prélèvements en eau brute sont effectués dans la nappe alluviale du Rhône. Le principal champ captant compte 114 puits ou forages répartis sur 370 hectares. À cela s’ajoutent quatre champs captants secondaires. Dès 1990, un important programme de sécurisation de la ressource en eau a été mis en place pour faire face au risque croissant de pollution chimique accidentelle du Rhône, lié à l’essor de l’industrie et des voies de communication dans la région. Ce programme s’est notamment traduit par la mise en œuvre d’une barrière hydraulique, en créant artificiellement une différence de niveau piézométrique entre le fleuve, la nappe alluviale et les puits de prélèvement pour l’alimentation en eau potable. Il s’agit là d’une véritable gestion à long terme de la ressource. Ce dispositif sert en effet : • à empêcher toute intrusion de pollution accidentelle dans la nappe. Cette protection dynamique du champ captant interdit toute circulation de polluants du Rhône vers les puits de prélèvements ; • au soutien de la nappe à l’étiage ; En 1999, le land de Berlin a confié la gestion de ses services d’eau et d’assainissement à Veolia Eau aux côtés d’autres partenaires. Les Berliner Wasser Betriebe (BWB) desservent 3,4 millions d’habitants. 222 millions de mètres cubes d’eau potable sont produits chaque année sur 9 sites ; 230 millions de mètres cubes d’eaux usées sont collectées et traitées. L’un des principaux objectifs de ce contrat est de renforcer la politique environnementale du land de Berlin et d’améliorer la qualité et la gestion des eaux souterraines. Les eaux souterraines sont en effet la principale ressource de la ville de Berlin. Elles permettent de satisfaire les besoins domestiques et industriels. Trois types de recharge de nappe se conjuguent à Berlin : • à la mise à disposition de réserves suffisantes pour assurer la continuité de l'alimentation en eau ; • la recharge naturelle ; • à garantir la poursuite de l’alimentation en eau potable du Grand-Lyon, même en période sèche ou pendant un épisode de pollution du fleuve. • la recharge artificielle achève de ré-alimenter les nappes et de les maintenir à leur niveau : elle se fait à partir de nombreux bassins d’infiltration. À Berlin, Veolia Eau et son partenaire gèrent l’ensemble du cycle de l’eau, car ils disposent de l’assise contractuelle adaptée à cette mission. Ils sont en effet en charge de la production et de la distribution d’eau potable, de la collecte et de la dépollution des eaux usées, ainsi Maître d’ouvrage : Grand-Lyon Exploitant : Veolia Eau • la recharge indirecte par filtration le long des berges des rivières et des lacs ; que de la recharge de nappe. De ce fait, le milieu naturel se trouve complètement intégré dans la gestion du cycle de l’eau. Afin de mieux comprendre les mécanismes d’élimination des impuretés et les réactions chimiques des différents composants de l’eau, Veolia Eau a engagé, avec les principaux acteurs de la gestion de l’eau à Berlin, plusieurs projets de recherche interdisciplinaire sur la filtration sur berge et la recharge de nappe. Le premier projet, dénommé, CREAM, a permis de développer des stratégies et des outils de gestion durable des ressources souterraines. Pour aller plus loin, un deuxième projet, nommé NASRI (Natural and Artificial Systems for Recharge and Infiltration), se concentre sur les microorganismes et les traces de substances organiques présentes dans les eaux de surface. C’est le Centre de Compétences de Berlin, un centre international de recherches et de transfert de savoir-faire concernant l’eau, qui est chargé de ce projet. Veolia Eau, le Groupe Berlinwasser et différents départements d’universités ou d’établissements de recherche de Berlin y sont réunis. C’est le seul centre de recherche au monde où l’on ait modélisé en entier le passage par le milieu naturel. Maître d’ouvrage : Land de Berlin Exploitant : Berliner Wasser Betriebe (BWB), détenues à 50,1 % par le land Berlin et à 49,9 % par le consortium Veolia Eau/RWE
  • 24. O PT I M I S E R L A G E ST I O N D E S R E S S O U R C E S Économiser l’eau
  • 25. RÉDUIRE LE GASPILLAGE, DIMINUER LES PRÉLÈVEMENTS DANS LES RESSOURCES > SENSIBILISER LES CONSOMMATEURS AUX ÉCONOMIES D’EAU Principe > identifier les sources d’économies d’eau Une part non négligeable de l’eau produite est souvent gaspillée : • lors de son acheminement vers les consommateurs (fuites sur les réseaux de distribution) ; • par les consommateurs eux-mêmes. C’est pourquoi Veolia Eau s’attache à limiter fuites et gaspillages dans les services d’eau qui lui sont délégués. Ces démarches sont bien sûr indispensables lorsque l’eau est rare ; cependant, même si les ressources brutes sont abondantes, économiser l'eau et en rationaliser l’utilisation demeurent des critères majeurs de bonne gestion du service. C’est le cas, en particulier, pour la réduction des pertes en réseau. Réduction des pertes en réseau Maîtrise des consommations et gestion de la demande Différentes techniques permettent de détecter les fuites. Une fois celles-ci localisées, un plan d’action pour réduire les pertes peut être mis en œuvre : remplacement des canalisations, réhabilitation par chemisage ou gainage, mise en place de dispositifs de sécurité pour la protection des canalisations situées dans des sites vulnérables (traversées d’autoroutes, par exemple)... La réduction des pertes est toujours une priorité pour Veolia Eau. Le complément indispensable de ces actions consiste à développer la responsabilité du consommateur en : • le sensibilisant aux économies d’eau ; • mettant à sa disposition les informations nécessaires pour l’aider à maîtriser ses consommations ; • étendant le comptage individuel. Mise en place de systèmes tarifaires adaptés Au-delà des actions de sensibilisation, les collectivités ont la possibilité d’instituer, selon le cadre législatif, une tarification incitative pour lutter contre les gaspillages. Veolia Eau agit à plusieurs niveaux : sur le réseau lui-même, sur la maîtrise des consommations, ou encore en conseillant les collectivités dans leurs politiques de tarification de l’eau. La politique tarifaire est l’un des outils économiques destinés à mieux équilibrer l’usage des ressources en eau, en particulier dans les zones où celle-ci est rare. Veolia Eau dispose d’un savoir-faire qui permet d’aider la réflexion et la décision des collectivités sur ce thème. Réduire les pertes sur le réseau : détecter et réparer les fuites Avantages > des économies pour la collectivité et les particuliers Au-delà de la réduction des prélèvements dans les ressources en eau, ces démarches permettent aux collectivités comme aux particuliers de faire des économies. • Pour les collectivités La réduction des pertes en eau permet de différer des investissements d’augmentation de capacité des ouvrages ou de réduire une partie de ceux prévus à l’origine. • Pour les particuliers La réduction des gaspillages se traduit par une diminution de la facture d’eau. Des résultats à court terme Les programmes de réduction des pertes en réseau de Veolia Eau sont systématiquement proposés lors du passage en gestion déléguée. Les actions à entreprendre sont hiérarchisées en fonction des impacts. Suivant la situation initiale, ce type de programme peut donner des résultats importants à court terme. Dans 15 pays de l’Union européenne, Veolia Eau s’est engagée à maintenir un rendement supérieur à 80 %. Des résultats pérennes Les fuites détectées sont souvent anciennes : Veolia Eau intervient avec expérience et professionnalisme afin d’assurer la pérennité des réparations. Par ailleurs, l’implication des consommateurs est un gage de maîtrise des consommations sur le long terme. Une nouvelle relation sociale entre les partenaires La réalisation de ces économies d’eau nécessite une étroite collaboration entre prestataires, collectivités et consommateurs. Si certaines actions concernent la partie publique du réseau, d’autres relèvent des particuliers. Les démarches d’économie resserrent naturellement les liens entre les trois partenaires : collectivité, opérateur et consommateurs. Les solutions Veolia Eau > Comment peut-on sensibiliser les consommateurs aux économies d’eau ? 1 2 2 2 Maîtriser les consommations et gérer la demande en eau 1 - Sensibiliser les consommateurs aux économies d’eau 2 - Généraliser les compteurs individuels 3 - Proposer des services complémentaires : • radiorelevé des compteurs, • alerte fuite, • suivi des consommations. Différents moyens sont proposés par Veolia Eau pour réaliser des économies d’eau : • information sur la consommation par l’intermédiaire des Centres Service Clients ; • documents d’information et de conseil sur la maîtrise de la consommation ; • mise à disposition des informations de consommation sur Internet ; • prévention des fuites à domicile ; • incitation au remplacement progressif des anciens équipements au profit de nouveaux plus économes en eau. > Comment détecter les fuites ? Veolia Eau propose différentes méthodes : • recherche sur le terrain par corrélation acoustique ; • sectorisation des réseaux : les réseaux sont découpés en petites unités de 1 000 à 1 500 habitants. Un suivi précis et serré des rendements sur ces sous-réseaux permet alors de mieux détecter les fuites ; • mesures à diverses heures du jour et de la nuit des quantités d’eau introduites ; • mesure des débits et des pressions ; • détection des débits anormaux. > Pourquoi est-il important de généraliser les compteurs individuels ? 3 Les abonnés ignorent le plus souvent leur consommation. C’est le cas dans les appartements d’immeubles collectifs qui n’ont pas de comptage individuel, et pour lesquels la facturation s’effectue sur la base d’un compteur général en pied d’immeuble. La responsabilisation du consommateur suppose la connaissance de sa propre consommation, et donc la généralisation des compteurs individuels. > Quels services complémentaires propose Veolia Eau ? Ces services peuvent aller de l’assurance fuite pour les particuliers jusqu’aux études de sites pour les industriels. Veolia Eau propose également le suivi des consommations et la détection des fuites en temps quasi-réel grâce à des dispositifs de radiorelevé des compteurs (un système de relevé à distance et en continu par transmission radio).
  • 26. MAROC F RA N C E Rabat-Salé, Tanger et Tétouan : Ville de Paris : une forte réduction des pertes d’eau dans les réseaux un exemple d’amélioration du rendement de réseau Par l’intermédiaire de ses filiales Redal et Amendis, Veolia Water AMI (Afrique Moyen-Orient Inde) gère les services de distribution d’eau potable, d’assainissement et de distribution d’électricité de l’agglomération de Rabat-Salé ainsi que de Tanger et Tétouan et des communes voisines. Ces trois contrats de concession ont commencé en 2002. La population desservie par Veolia Eau s’élève aujourd’hui à 3,6 millions d’habitants, répartis sur 36 communes. En 1985, la ville de Paris a confié à Veolia Eau la distribution de l’eau potable destinée à 1,4 million d’habitants des arrondissements situés sur la rive droite de la Seine. Dans les pays arides, la préservation des ressources passe d’abord par l’amélioration des rendements techniques des réseaux : elle permet de satisfaire les mêmes besoins, voire davantage, tout en utilisant moins d’eau. Suite aux actions engagées par Amendis, les rendements des réseaux de distribution d’eau ont progressé à Tanger et Tétouan de 58,8 % depuis 2002 à 78,5 % fin 2007. Dans l’agglomération de Rabat-Salé, ils ont augmenté de 68 % à 81 % sur la même période. Au total sur les trois sites de Rabat-Salé, Tanger et Tétouan, les économies d’eau obtenues par les équipes de Veolia Water AMI équivalent au volume d’eau consommé par une ville de 760 000 habitants ! Maître d’ouvrage : Villes et agglomérations de Rabat-Salé, Tanger et Tétouan Exploitant : Redal (filiale à 100 % de Veolia Water AMI) Amendis (filiale à 51 % de Veolia Water AMI) En 22 ans, le rendement du réseau, c’est-à-dire le rapport entre le volume consommé et le volume introduit dans le réseau, est passé de 75 % à plus de 96 % (96,2 % en 2007). Cette amélioration a permis de réduire de 400 millions de mètres cubes le volume prélevé dans le milieu naturel depuis le début du contrat, soit près de 4 fois la consommation annuelle de la rive droite de Paris. Pour obtenir ces résultats : • un système de cartographie informatisée a été mis en service dès 1987 puis modernisé régulièrement ; • un programme intensif de renouvellement et de rénovation du réseau a été déployé depuis 1985, traitant ainsi 60 % du linéaire total (soit 315 km en renouvellement et 464 km en rénovation) ; • une sectorisation du réseau d’eau potable couplée à un suivi quotidien des volumes distribués et à une modélisation hydraulique de l’ensemble du réseau, du branchement aux usines de production, permettent d’atteindre une connaissance très fine du fonctionnement du réseau ; • une politique d’inspection systématique, 2 fois par an, des 1 300 km de réseau a été instaurée et mise en application par Veolia Eau. Le programme Arche de radiorelevé de compteurs, en cours de déploiement à Paris (23 000 compteurs équipés fin 2007), permet de compléter le suivi des volumes mis en distribution par une information réelle sur les consommations des clients. L’objectif : assurer une gestion plus efficace et plus fine des performances du réseau. Maître d’ouvrage : Ville de Paris Exploitant : Veolia Eau
  • 27. D ÉV E LO P P E R L E S R E S S O U R C E S A LT E R N AT I V E S Recycler les eaux usées
  • 28. SATISFAIRE LES BESOINS EN EAU DANS LES ZONES ARIDES > LUTTER CONTRE LA SUREXPLOITATION DES RESSOURCES EN EAU DOUCE Principe > développer des ressources alternatives La gestion globale des ressources est essentielle pour résoudre les problèmes de disponibilité en eau. Des solutions techniques éprouvées Gérer efficacement les ressources existantes et trouver des ressources alternatives sont deux actions déterminantes pour satisfaire durablement les besoins. Sur la base de l’expérience acquise auprès des collectivités et des industriels dans plus de 100 pays, Veolia Eau apporte son expérience au développement de ressources alternatives. Pour des raisons sanitaires, ces techniques doivent être utilisées avec soin. Veolia Eau a conçu et exploite des installations de réutilisation des eaux usées d’une capacité cumulée supérieure à 2,4 millions de m3/jour. Elles produisent de l’eau pour les besoins des collectivités locales ou des industries. Les eaux usées sont suivies et contrôlées pour obtenir la qualité recherchée. Une grande diversité d’usage Des niveaux de traitement adaptés à la qualité requise Le traitement et le recyclage des eaux usées peut être utilisé pour satisfaire des besoins industriels (refroidissement des installations, alimentation de chaudières, process), domestiques (alimentation en eau potable) ou agricoles (irrigation des cultures, des espaces verts, des golfs, etc). Le niveau de traitement est défini et les procédés sont choisis en fonction du type d’utilisation des eaux usées recyclées. Veolia Eau développe, fabrique, construit et exploite la plus large gamme de procédés de traitement des eaux, offrant ainsi le meilleur choix technique en fonction du contexte local : • clarification poussée ; • traitement biologique ; • traitement des eaux pluviales ; • filtration ; • techniques membranaires : microfiltration, ultrafiltration, nanofiltration, osmose inverse ; • désinfection par ultraviolet ; • traitement sur charbon actif en grains ; • désinfection par l’ozone ; • installation de récupération des eaux usées industrielles. Avantages > des ressources complémentaires disponibles Des pénuries d’eau réduites L’utilisation d’eaux usées retraitées permet : • d’augmenter la ressource en eau disponible ; • de fournir une solution en cas de sécheresse ; • de faire face à certaines situations de pénurie. Elle réduit également la dépendance en eau envers d’autres régions, en évitant les importations d’eau et les transferts sur de longues distances. Des ressources préservées, un environnement mieux protégé Des économies pour les services d’eau et d’assainissement Grâce au recyclage des eaux usées, il est possible : La réutilisation des effluents réduit les charges d’eau et d’assainissement tout en limitant les rejets dans l’environnement. Le recyclage des eaux usées fait partie intégrante des démarches de maîtrise de pollution et peut, dans certains pays (en Europe par exemple, avec le Fonds de cohésion ou le programme Life), bénéficier d’aides financières. • d’éviter des rejets dans l’environnement là où les rejets ne sont pas possibles, ou bien de réduire leur impact dans le milieu naturel ; • de mieux protéger l'environnement et les plages ; • d’éviter la construction de longs émissaires de rejets d’eaux usées. La recharge de nappes souterraines à partir d’eaux usées retraitées est une solution viable pour la production d’une ressource capable de satisfaire les besoins en eau potable et en irrigation. Ce procédé permet : • le stockage de l’eau dans le sous-sol ; • le contrôle des infiltrations d’eau de mer dans les nappes côtières ; • la limitation des phénomènes d’affaissement de nappe. 2 Un moyen de lutter contre la salinisation des sols La surexploitation des eaux souterraines entraîne souvent l’affaissement des sols ainsi que des intrusions salines dans les nappes côtières. Or, l’utilisation d’eau trop salée pour l’irrigation des cultures a souvent entraîné la salinisation des sols, ce qui réduit les surfaces agricoles productives. Le traitement des eaux usées pour l’irrigation des cultures est une solution éprouvée pour résoudre ce problème. 1 Les solutions Veolia Eau > Qu’apporte Veolia Eau aux collectivités en matière de recyclage des eaux usées ? 3 Différents types de recyclage des eaux usées retraitées 1 - usage industriel 2 - irrigation 3 - recharge de nappe Depuis plusieurs années, le recyclage des eaux usées connaît une croissance importante dans le monde : de 25 à 60 % suivant les régions concernées. Veolia Eau apporte son expérience aux collectivités afin de les aider à sécuriser l’alimentation en eau potable, réduire la quantité de substances polluantes rejetées dans l’environnement, passer à une gestion plus intégrée du cycle de l’eau, etc. > Quels sont les atouts de Veolia Eau en matière de recyclage des eaux usées ? Veolia Eau possède près d’une centaine de références dans le monde sur ce thème. Les eaux sont recyclées pour des clients municipaux ou industriels à des fins très variables : irrigation, eaux de process pour les industriels, recharge de nappe, limitation de rejets polluants dans l’environnement, protection de la qualité des eaux de baignade, lutte contre les intrusions salines dans les nappes côtières, satisfaction des pointes de demande en eau, etc. Maîtrisant l’ensemble des techniques de dépollution des eaux usées et de production d’eau potable, Veolia Eau peut offrir à ses clients les solutions les mieux adaptées et garantir la qualité sanitaire des eaux usées retraitées.