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3. Spectroscopie UV-Visible
Spectroscopie UV-Visible :
Spectroscopie qui met en jeu les photons dont les longueurs
d'onde se situent dans le domaine de l'ultraviolet (200 nm –
400 nm) et du visible (400 nm – 750 nm).
Soumis à un rayonnement dans cette gamme de longueurs
d'onde, les électrons de molécules, ions ou complexes sont
susceptibles de subir une ou plusieurs transition électronique(s).
3.1. Définition
UV proches (190-400 nm)
utilisables
UV lointains ou durs (80-190 nm)
inutilisables
Visible (400-750 nm) colorimétrie
Domaine UV-Visible
3.2. Introduction
Electronique
3.2. Introduction
Sinon, émission radiative.
Emission de photons
 Spectroscopie de fluorescence
L'énergie absorbée sera rendue au système
sous forme de chaleur.
Pas d’émission de photon.
 Spectroscopie UV-Visible
3.2. Introduction
Retour à l’équilibre
Cas n°1
Cas n°2
Exemples :
1. Les électrons des
systèmes p conjugués
(Molécules organiques)
2. Les électrons d
(Métaux de transitions)
Quels sont les systèmes chimiques qui absorbent dans
le domaine du visible ?
Le b–carotène
Sulfate de cuivre Permanganate MnO4
-
3.2. Introduction
1. Nombres quantiques électroniques
3 nombres quantiques n, l, m définissent à la fois les niveaux
d’énergie d’un électron et les orbitales atomiques (OA).
n = Nombre quantique principal : n =1,2…
l = Nombre quantique orbital : l = 0,1,2,… n-1
ml = Nombre quantique magnétique -l ≤ ml ≤ +l
s = Spin : s = ± 1/2
Une orbitale est désignée par la combinaison de n et de la lettre
associée à l. Sa symétrie est désignée par ml.
X
A
Z
A = nombre de masse; Z = numéro atomique
3.3. Rappel d’atomistique - Orbitales atomiques
2. Configuration électronique
• Principe d’exclusion de Pauli : 2 e- occupant une même case
quantique ont des spins anti-parallèles
• Règle de Hund : configuration électronique la plus stable
correspond à un nbre total de spin maximum
• Règle de Klechkowski : remplissage des orbitales par niveaux
d’énergie croissants
7f
7d
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7s
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1
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7 3
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(n+l)
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8p
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(n+l)
constant
n
l
3.3. Orbitales atomiques
• Pour un atome, la série des nombres quantiques : n=3, l=1,
m=0 décrit-elle un électron dans une orbitale 3d , 2p ou 3p ?
•Donner les 4 nombre quantiques pour l’électron de l’orbitale
4s1
• Donner la configuration électronique du carbone C (z = 6).
3.3. Orbitales atomiques
La molécule H2
3.3. Notions d’orbitales moléculaires
La liaison C-C
3.3. Notions d’orbitales moléculaires
Les transition électroniques concernent donc
les orbitales HO et BV.
Antiliante
Antiliante
Non liante
Liante
Liante
3.3. Notions d’orbitales moléculaires
1 2 3 4
s – s*
1.Singulet : transition permise de spin. Etat triplet : transition interdite de
spin
2.Demande beaucoup d'énergie ; elle est intense et située dans le lointain
UV, vers 130 nm
3.Donc alcanes = bon solvant pour l’UV-vis !
Transition liée à la liaison simple C-C
3.4. Transitions s – s*
σ
σ*
n – s*
1.Le transfert d'un électron d'une paire libre (doublet n) des atomes O,
N, S, X à un niveau s* est observé pour les alcools vers 180 nm, pour
les amines vers 220 nm, pour les éthers vers 190 nm ainsi que pour
les dérivés halogénés.
2.Rarement observée car dans la zone d’absorption des solvants/cuves
3. Transition d'intensité moyenne car faiblement permise
3.4. Transitions n – s*
n – p*
1.Molécules qui comportent un hétéroatome porteur de doublets
électroniques libres (niveau non liant n) appartenant à un système
insaturé (niveaux p et p*).
2.La plus connue est celle qui correspond à la bande carbonyle, facilement
observable, située entre 270 et 280 nm.
3.Intensité faible car transition interdite
carbonyle nitroso
C-N = C
3.4. Transitions n – p*
p – p*
1. Les composés, qui possèdent une double liaison éthylénique isolée, conduisent à
une forte bande d'absorption car transition permise.
2. Elle se situe vers 160 nm (UV lointains donc pas visible en théorie) mais dont la
position dépend de la présence de conjuguaison p.
3. On voit couramment réunies les quatre types de transitions ci-dessus sur un
unique diagramme énergétique
3.4. Transitions p – p*
Systèmes organiques : bilan des transitions
Importance de la conjugaison
 Plus le système est conjugué (mésomérie)
 Plus DE diminue
 Plus lmax augmente (+30-40 nm)
3.4. Transitions p – p*
Pigments:
Certains systèmes sont tellement conjugués qu’il absorbe dans le visible.
3.4. Transitions p – p*
Couleur complémentaire !
A B
C D
Attribuer les spectres UV-visible 1, 2, 3 et 4 donnés ci-dessous aux composés A, B, C et D.
Justifier votre réponse en expliquant le déplacement vers les grandes longueurs d’onde des spectres.
3.4. Exercices
Règles de Woodward - Fieser
1. Permet de prévoir la longueur d’onde d’absorption max des diènes conjugués
2. Pratique pour vérifier le greffage de tel ou tel groupement en chimie organique
Exemple : trouver la longueur d’onde d’absorption de la molécule suivante
chromophore : partie de la molécule responsable de l’absorption d’un photon
=> Chromophores " simples" = liaison multiple
300 400 500 600
l (nm)
Effet hyperchrome
Effet hypochrome
Effet bathochrome
Se déplace vers l’IR
Effet hypsochrome
Se déplace vers l’UV
Terminologie
Un chromophore est une fonction ou un groupe d’atomes qui modifient la
fréquence de l’onde U.V. ainsi que l’intensité d’absorption (I). Les quatre
termes utilisés sont:
Effet bathochrome (Red shift) : le chromophore diminue la fréquence
d’absorption (augmente le lmax).
Effet hypsochrome (Blue shift) : le chromophore augmente la fréquence
d’absorption (diminue le lmax).
Effet hypochrome : le chromophore diminue l’intensité d’absorption :
(diminue I).
Effet hyperchrome : le chromophore augmente l’intensité d’absorption :
(augmente I).
3.4. Transitions p – p*
3.5 Transitions d - d
lmax  620 nm
Absorbe l’orange → couleur observée : bleu
Couleur des complexes de métaux
de transitions
Absorption dans le visible entre
400 et 800 nm
Ex: [Cu(H2O)6]2+
3d
Notion de levée de dégénérescence
3.5 Transitions d - d
Ion libre
Symétrie
sphérique
Symétrie
octaédrique
E
0
= -2/5D0
= +3/5D0
Champ cristallin :
Cas des complexes de métaux de transition:
1. Transition interdite
2. Visible jusqu’au proche IR
Octaèdre
Tétraèdre
Do
Dt
eg (dz2, dx2-y2)
t2g (dxz, dyz, dxy)
t2 (dxz, dyz, dxy)
e (dz2, dx2-y2)
D dépend
- de la symétrie du complexe
- de la nature du métal
- du do de M (D avec do)
- de la nature des Ligands
3.5 Transitions d - d
Donner les configurations électroniques du
• Fer (z = 26) et des ions Fe2+ et Fe3+.
• Cuivre (z = 29) et de l’ion Cu2+
• Zinc (z = 30) et de l’ion Zn2+
Parmi les ions suivants lequel n’est pas coloré :
• Fe2+
• Fe3+.
• Cu2+
• Zn2+
Couleur des métaux de
transition
Absorption : I < I0
3.6 Loi de Beer-Lambert
)
log(
)
)
(
)
(
log( 0
l
l
l
l
T
I
I
A 


Al : absorbance ou densité optique
(sans dimension)
 
 
 
l
l
l 
0
I
I
T
Tl : transmittance
(sans dimension)
I0
I
l
Loi de Beer-Lambert :
Absorbance :
A = e . l . C
Coefficient
d’extinction
molaire
(L.mol-1.cm-1)
Trajet optique
ou longueur
de la cuve (cm)
Concentration
(mol.L-1)
Loi empirique :
l’absorption dans le domaine UV-visible est directement relié au trajet optique et à la
concentration
Johann Heinrich Lambert (1760), August Beer (1852)
3.6 Loi de Beer-Lambert
]
[ i
i
i c
l
A 
 l
l
e
Généralisation :
RMQ : à une longueur d'onde donnée λ, l'absorbance A d'un mélange de
n espèces absorbantes est la somme des absorbances individuelles
Le spectrophotomètre
Lampe deutérium : 180-400 nm
Lampe tungstène : 400 – 800 nm
5, 10, 20, 50 mm
Quartz, verre,
plastique
Absorption : I < I0
3.6 Loi de Beer-Lambert
1. Détermination de la fréquence de
travail : variation de l
2. Travail à lmax en général
3.6 Loi de Beer-Lambert
Tracé de la droite
d’étalonnage (passe par 0 !!!)
1. Pente = Coeff d’extinction molaire
2. Détermination graphique des concentrations inconnues
X Y
A = -log (I/I0) = e . l . C
3.6 Loi de Beer-Lambert
Application : le dosage par étalonnage
Exemple d’une solution
aqueuse de sulfate de cuivre
Vous devez déterminer la concentration d’une solution de sulfate de
cuivre. Choisissez vous de la déterminer en solution aqueuse ou en
solution ammoniacale ? Et pourquoi ?
Solution aqueuse Solution ammoniacale
C° en Cu2+ identique
Exercice :
1) A partir de ces spectres, préciser la couleur de chaque solution.
2) Laquelle est, à priori, la plus foncée ? Cela donne-t-il une indication sur l'espèce en solution ?
Il trouve une fiche partielle indiquant qu'une solution contient du sulfate de cuivre, l'autre du
colorant alimentaire E131, de formules chimiques :
3) A partir de toutes ces
informations, pouvez-vous attribuer
les spectres ?
Etudes cinétique !
Spectres UV-Visible pendant la
photodégradation du C10-DBM.
Etudes cinétique !
Absorbance en fonction du temps
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permanganate par
l’acide oxalique
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  • 2. Spectroscopie UV-Visible : Spectroscopie qui met en jeu les photons dont les longueurs d'onde se situent dans le domaine de l'ultraviolet (200 nm – 400 nm) et du visible (400 nm – 750 nm). Soumis à un rayonnement dans cette gamme de longueurs d'onde, les électrons de molécules, ions ou complexes sont susceptibles de subir une ou plusieurs transition électronique(s). 3.1. Définition
  • 3. UV proches (190-400 nm) utilisables UV lointains ou durs (80-190 nm) inutilisables Visible (400-750 nm) colorimétrie Domaine UV-Visible 3.2. Introduction
  • 5. Sinon, émission radiative. Emission de photons  Spectroscopie de fluorescence L'énergie absorbée sera rendue au système sous forme de chaleur. Pas d’émission de photon.  Spectroscopie UV-Visible 3.2. Introduction Retour à l’équilibre Cas n°1 Cas n°2
  • 6. Exemples : 1. Les électrons des systèmes p conjugués (Molécules organiques) 2. Les électrons d (Métaux de transitions) Quels sont les systèmes chimiques qui absorbent dans le domaine du visible ? Le b–carotène Sulfate de cuivre Permanganate MnO4 - 3.2. Introduction
  • 7. 1. Nombres quantiques électroniques 3 nombres quantiques n, l, m définissent à la fois les niveaux d’énergie d’un électron et les orbitales atomiques (OA). n = Nombre quantique principal : n =1,2… l = Nombre quantique orbital : l = 0,1,2,… n-1 ml = Nombre quantique magnétique -l ≤ ml ≤ +l s = Spin : s = ± 1/2 Une orbitale est désignée par la combinaison de n et de la lettre associée à l. Sa symétrie est désignée par ml. X A Z A = nombre de masse; Z = numéro atomique 3.3. Rappel d’atomistique - Orbitales atomiques
  • 8. 2. Configuration électronique • Principe d’exclusion de Pauli : 2 e- occupant une même case quantique ont des spins anti-parallèles • Règle de Hund : configuration électronique la plus stable correspond à un nbre total de spin maximum • Règle de Klechkowski : remplissage des orbitales par niveaux d’énergie croissants 7f 7d 7p 7s 6 1 2 3 4 5 7 3 2 1 0 1s 2p 2s 3d 3p 3s 4f 4d 4p 4s 5f 5d 5p 5s 6f 6d 6p 6s 8f 8d 8p 8s (n+l) constant n l 7f 7d 7p 7s 6 1 2 3 4 5 7 3 2 1 0 1s 2p 2s 3d 3p 3s 4f 4d 4p 4s 5f 5d 5p 5s 6f 6d 6p 6s 8f 8d 8p 8s (n+l) constant n l 3.3. Orbitales atomiques
  • 9. • Pour un atome, la série des nombres quantiques : n=3, l=1, m=0 décrit-elle un électron dans une orbitale 3d , 2p ou 3p ? •Donner les 4 nombre quantiques pour l’électron de l’orbitale 4s1 • Donner la configuration électronique du carbone C (z = 6). 3.3. Orbitales atomiques
  • 10. La molécule H2 3.3. Notions d’orbitales moléculaires
  • 11. La liaison C-C 3.3. Notions d’orbitales moléculaires Les transition électroniques concernent donc les orbitales HO et BV.
  • 12. Antiliante Antiliante Non liante Liante Liante 3.3. Notions d’orbitales moléculaires 1 2 3 4
  • 13. s – s* 1.Singulet : transition permise de spin. Etat triplet : transition interdite de spin 2.Demande beaucoup d'énergie ; elle est intense et située dans le lointain UV, vers 130 nm 3.Donc alcanes = bon solvant pour l’UV-vis ! Transition liée à la liaison simple C-C 3.4. Transitions s – s* σ σ*
  • 14. n – s* 1.Le transfert d'un électron d'une paire libre (doublet n) des atomes O, N, S, X à un niveau s* est observé pour les alcools vers 180 nm, pour les amines vers 220 nm, pour les éthers vers 190 nm ainsi que pour les dérivés halogénés. 2.Rarement observée car dans la zone d’absorption des solvants/cuves 3. Transition d'intensité moyenne car faiblement permise 3.4. Transitions n – s*
  • 15. n – p* 1.Molécules qui comportent un hétéroatome porteur de doublets électroniques libres (niveau non liant n) appartenant à un système insaturé (niveaux p et p*). 2.La plus connue est celle qui correspond à la bande carbonyle, facilement observable, située entre 270 et 280 nm. 3.Intensité faible car transition interdite carbonyle nitroso C-N = C 3.4. Transitions n – p*
  • 16. p – p* 1. Les composés, qui possèdent une double liaison éthylénique isolée, conduisent à une forte bande d'absorption car transition permise. 2. Elle se situe vers 160 nm (UV lointains donc pas visible en théorie) mais dont la position dépend de la présence de conjuguaison p. 3. On voit couramment réunies les quatre types de transitions ci-dessus sur un unique diagramme énergétique 3.4. Transitions p – p*
  • 17. Systèmes organiques : bilan des transitions
  • 18. Importance de la conjugaison  Plus le système est conjugué (mésomérie)  Plus DE diminue  Plus lmax augmente (+30-40 nm) 3.4. Transitions p – p*
  • 19. Pigments: Certains systèmes sont tellement conjugués qu’il absorbe dans le visible. 3.4. Transitions p – p* Couleur complémentaire !
  • 20. A B C D Attribuer les spectres UV-visible 1, 2, 3 et 4 donnés ci-dessous aux composés A, B, C et D. Justifier votre réponse en expliquant le déplacement vers les grandes longueurs d’onde des spectres. 3.4. Exercices
  • 21. Règles de Woodward - Fieser 1. Permet de prévoir la longueur d’onde d’absorption max des diènes conjugués 2. Pratique pour vérifier le greffage de tel ou tel groupement en chimie organique Exemple : trouver la longueur d’onde d’absorption de la molécule suivante
  • 22. chromophore : partie de la molécule responsable de l’absorption d’un photon => Chromophores " simples" = liaison multiple
  • 23. 300 400 500 600 l (nm) Effet hyperchrome Effet hypochrome Effet bathochrome Se déplace vers l’IR Effet hypsochrome Se déplace vers l’UV
  • 24. Terminologie Un chromophore est une fonction ou un groupe d’atomes qui modifient la fréquence de l’onde U.V. ainsi que l’intensité d’absorption (I). Les quatre termes utilisés sont: Effet bathochrome (Red shift) : le chromophore diminue la fréquence d’absorption (augmente le lmax). Effet hypsochrome (Blue shift) : le chromophore augmente la fréquence d’absorption (diminue le lmax). Effet hypochrome : le chromophore diminue l’intensité d’absorption : (diminue I). Effet hyperchrome : le chromophore augmente l’intensité d’absorption : (augmente I). 3.4. Transitions p – p*
  • 25. 3.5 Transitions d - d lmax  620 nm Absorbe l’orange → couleur observée : bleu Couleur des complexes de métaux de transitions Absorption dans le visible entre 400 et 800 nm Ex: [Cu(H2O)6]2+
  • 26. 3d Notion de levée de dégénérescence 3.5 Transitions d - d Ion libre Symétrie sphérique Symétrie octaédrique E 0 = -2/5D0 = +3/5D0 Champ cristallin : Cas des complexes de métaux de transition: 1. Transition interdite 2. Visible jusqu’au proche IR
  • 27. Octaèdre Tétraèdre Do Dt eg (dz2, dx2-y2) t2g (dxz, dyz, dxy) t2 (dxz, dyz, dxy) e (dz2, dx2-y2) D dépend - de la symétrie du complexe - de la nature du métal - du do de M (D avec do) - de la nature des Ligands 3.5 Transitions d - d
  • 28. Donner les configurations électroniques du • Fer (z = 26) et des ions Fe2+ et Fe3+. • Cuivre (z = 29) et de l’ion Cu2+ • Zinc (z = 30) et de l’ion Zn2+ Parmi les ions suivants lequel n’est pas coloré : • Fe2+ • Fe3+. • Cu2+ • Zn2+
  • 29. Couleur des métaux de transition
  • 30. Absorption : I < I0 3.6 Loi de Beer-Lambert ) log( ) ) ( ) ( log( 0 l l l l T I I A    Al : absorbance ou densité optique (sans dimension)       l l l  0 I I T Tl : transmittance (sans dimension) I0 I l
  • 31. Loi de Beer-Lambert : Absorbance : A = e . l . C Coefficient d’extinction molaire (L.mol-1.cm-1) Trajet optique ou longueur de la cuve (cm) Concentration (mol.L-1) Loi empirique : l’absorption dans le domaine UV-visible est directement relié au trajet optique et à la concentration Johann Heinrich Lambert (1760), August Beer (1852) 3.6 Loi de Beer-Lambert
  • 32. ] [ i i i c l A   l l e Généralisation : RMQ : à une longueur d'onde donnée λ, l'absorbance A d'un mélange de n espèces absorbantes est la somme des absorbances individuelles
  • 33. Le spectrophotomètre Lampe deutérium : 180-400 nm Lampe tungstène : 400 – 800 nm 5, 10, 20, 50 mm Quartz, verre, plastique Absorption : I < I0 3.6 Loi de Beer-Lambert
  • 34. 1. Détermination de la fréquence de travail : variation de l 2. Travail à lmax en général 3.6 Loi de Beer-Lambert
  • 35. Tracé de la droite d’étalonnage (passe par 0 !!!) 1. Pente = Coeff d’extinction molaire 2. Détermination graphique des concentrations inconnues X Y A = -log (I/I0) = e . l . C 3.6 Loi de Beer-Lambert Application : le dosage par étalonnage
  • 36. Exemple d’une solution aqueuse de sulfate de cuivre Vous devez déterminer la concentration d’une solution de sulfate de cuivre. Choisissez vous de la déterminer en solution aqueuse ou en solution ammoniacale ? Et pourquoi ? Solution aqueuse Solution ammoniacale C° en Cu2+ identique
  • 38. 1) A partir de ces spectres, préciser la couleur de chaque solution. 2) Laquelle est, à priori, la plus foncée ? Cela donne-t-il une indication sur l'espèce en solution ? Il trouve une fiche partielle indiquant qu'une solution contient du sulfate de cuivre, l'autre du colorant alimentaire E131, de formules chimiques : 3) A partir de toutes ces informations, pouvez-vous attribuer les spectres ?
  • 39. Etudes cinétique ! Spectres UV-Visible pendant la photodégradation du C10-DBM.
  • 40. Etudes cinétique ! Absorbance en fonction du temps Réduction du permanganate par l’acide oxalique MnO4 -