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Courbes intensité
potentiel
I- Courbes intensité-potentiel
1) Notion de cinétique des réactions rédox en solution
a) introduction
Les diagrammes E-pH étudiés précédemment permettent une étude
thermodynamique des phénomènes rédox en solution. Ils permettent
donc de prévoir le sens d’évolution d’un système réactionnel.
Mais les phénomènes rédox impliquant un mécanisme souvent
complexe lié à l’échange d’électron, le contrôle cinétique est souvent
fréquent d’où l’étude des courbes intensité –potentiel..
L’équation Ox + z e = Red décrit alors ce processus et l’on peut définir
les vitesses de la réaction dans le sens direct ou dans le sens inverse :
vred = -dn(Ox)/dt = dn(Red)/dt
et vox = dn(Ox)/dt = - dn(Red)/dt :
Pour le bilan global, on peut définir un avancement de réaction x(t)
caractérisant chaque état du système au cours du temps. La vitesse de
réaction correspondante est :
v = dx/dt = vred - vox
Si le bilan global est une réduction, la vitesse v est positive; elle sera
négative pour une oxydation globale.
b) intensité du courant
La quantité d’électrons mise en jeu pendant la durée dt au cours de
laquelle l’avancement varie de dx est dn = z.dx; il lui correspond la
charge électrique : dq = z.dx.NA (–e). En introduisant la constante de
Faraday F = NA e, il vient : dq = – z.F.dx = – z.F.v d t
v = dx/dt = (vRed - vOx )
Avec la convention précédente, on peut écrire
dq = I dt
d’où I = -nF v ou encore
I =zF (vOx -vRed )
Conclusion:
L’intensité qui traverse l’interface métal-solution d’une électrode est
proportionnelle à la vitesse du processus électrochimique qui s’y
déroule.
. si I est positive, l’électrode est globalement le siège d’une réaction
d’oxydation: elle fonctionne en anode.
. si I est négative, l’électrode est globalement le siège d’une réaction de
réduction: elle fonctionne en cathode.
c) mécanisme
Le processus rédox est localisé au voisinage de l’interface métal –
solution où s’effectue le transfert d’électrons. Il se produit en différentes
étapes :
 L’approche des réactifs vers le métal;
 - la diffusion : déplacement des molécules ou des ions sou l’effet
d’un gradient de concentration, qui satisfait en général à la loi de Fick.
- la migration : déplacement des ions sous l’effet du champ électrique
créé dans l’électrolyte
- la convection : déplacement des molécules ou des ions sous l’effet
d’une agitation mécanique de la solution.
 La transformations chimiques au voisinage du métal : transferts de
protons ou de ligands, réactions de surface (adsorption, désorption,
transfert d’électrons);
 L’éloignement des produits (mobiles) de la réaction.
La vitesse globale de la réaction électrochimique dépend de l’ensemble
de ces étapes; les étapes qui sont limitantes du point de vue cinétique
sont en général l’approche des réactifs et le transfert d’électrons.
2) Tracé des courbes intensité-potentiel
a- Définition
Les facteurs cinétiques qui interviennent sont les mêmes que pour une
réaction hétérogène non rédox :
 Concentration des espèces dissoutes ci ,
 Température T,
 Aire S de l’interface métal–solution,
 Etat de l’interface, nature du métal.
 d.d.p. V entre le métal et la solution.
I = I (T, S, ci, V)
En particulier, les courbes représentant les variations de I en fonction de
V, en maintenant T, S et ci aux mêmes valeurs, sont appelées courbes
intensité–potentiel du couple Ox /Red sur l’électrode considérée.
b) montage expérimental
Le montage utilisé pour relever les courbes un montage à trois
électrodes.
☺ l’électrode étudiée est appelée électrode de travail (E.T.);
☺ une électrode en métal inerte permet la circulation et la mesure du
courant. On l’appelle contre-électrode (C.E.);
☺ une électrode de référence (E.Réf) : par rapport à laquelle le
potentiel de l’électrode de travail est mesuré.
La source de tension est continue et le montage potentiométrique
permet d’imposer une d.d.p. (VE.T. - VC.E.) de valeur et de signe variable
entre les électrodes C.E. et E.T.
. Si (VE.T. - VC.E.) > 0, le courant entre dans la solution par E.T. et en sort
par C.E. Avec l’orientation conventionnelle indiquée, il est donc positif et
E.T. joue le rôle d’anode.
. Si (VE.T. - VC.E.) < 0, le courant entre dans la solution par C.E. et en sort
par E.T. Avec l’orientation conventionnelle indiquée, il est donc négatif:
E.T. joue le rôle de cathode.
On mesure l’intensité parcourant l’électrode de travail à l’aide du
milliampèremètre.
La tension mesurée est UMES = (VE.T. - VRef.).
Comme l’intensité du courant qui traverse l’électrode de référence est
très faible du fait de la très forte impédance interne du voltmètre, le
potentiel VREF est le potentiel rédox EREF de l’électrode de référence.
V = VE.T. = UMES + ERef.)
Si la tension imposée (VE.T. – VC.E.) est nulle, l’intensité du courant qui
traverse l’électrode de travail est nulle. Le potentiel qu’elle prend est
alors caractéristique de son état d’équilibre et l’on peut dire qu’il est
égal au potentiel rédox du couple mis en jeu dans l’électrode, soit
EOX/RED. Il est calculable à partir de la formule de Nernst, connaissant les
concentrations des espèces.
On a dans ce cas : EOX/RED = EThermo = (UMES)I = 0 + EREF.
Le système est dit rapide lorsque l’intensité prend des valeurs
significatives dés que le potentiel s’écarte du potentiel
thermodynamique.
L’intersection de la courbe expérimentale avec l’axe I = 0 permet de
déterminer EOX/RED.
c) systèmes rapides et systèmes lents
Les échanges électroniques du couple sur le métal sont lents lorsqu’il
existe une plage de valeurs de V pour laquelle l’intensité dans E.T. est
nulle ou quasi nulle: il en résulte qu’il est impossible de déterminer
expérimentalement EOX/RED à partir de la courbe I(V)
La surtension anodique : a = Va - EThermo> 0 (dans le sens de l’oxydation)
La surtension cathodique : c = Vc - EThermo < 0 (dans le sens de la
réduction).
Exemple : surtension cathodique du dihydrogène: Il s’agit du processus
rédox suivant 2 H+ + 2e– = H2(g)
Remarque : Les valeurs des surtensions à vide dépendent de la nature
du couple rédox et de la nature du métal (et du choix de l’appareil de
mesure choisi pour détecter le courant).
d-Cas où la vitesse de la réaction est limitée par la diffusion.
Pour des densités de courant plus élevées, la concentration de l’espèce
réagissante au niveau de l’électrode finit par quasiment s’annuler et la réaction
est alors limitée par la diffusion : Le courant atteint une intensité limite, dite
intensité du courant de diffusion. D’où l’existence d’un palier de diffusion
horizontal.
Supposons que l’électrode soit une anode. Il se produit : b Red →a Ox + ne−
Le courant de diffusion anodique iDa est proportionnel au coefficient de diffusion
du réducteur et au gradient de concentration du réducteur entre la solution et
l’électrode :
iDa = - nF DRed grad [Red], ;
iDa =kDred [Red ]sol
Si l’électrode est la cathode :
iDc = kox [Ox ]sol
Remarques
.
** Si le réactif considéré est le solvant, la
concentration est si élevée partout que le
phénomène de transport n’est jamais limitant : la
courbe ne présente pas de palier dans ce cas.
** De la même façon, lorsque le métal qui
constitue l’électrode intervient dans le couple
rédox, il n’existe pas de palier.
e. Passivation :
Définition : un métal est dit passivé lorsqu’il se recouvre d’un couche
d’oxyde adhérente et isolante,
Un métal passivé ne peut plus être oxydé ; cela se traduit sur les courbes
i = f(V), par une annulation du courant.
Remarque : l’oxydation peut reprendre à un potentiel plus élevé.
** Si la solution contient plusieurs espèces susceptibles d’être oxydées ou
réduites, et que le potentiel imposé à l’électrode permette leur transformation,
le courant qui traverse l’électrode est la somme des courants correspondants à
chacune des réactions.
** La hauteur de chaque palier étant proportionnelle au nombre d’électrons
échangés.
f- Présence de plusieurs espèce électroactives à une électrode
Lorsque le couple rédox fait intervenir l’eau, la diffusion de l’eau vers
l’électrode n’est jamais l’étape limitante.
Le courant peut alors atteindre des valeurs très importantes : c’est le
«mur» du solvant. La valeur du potentiel pour lequel on atteint
l'oxydation ou la réduction du solvant apparaît comme une limite qu'on
ne peut dépasser.
g- Limites d’électroactivité du solvant
Les surtensions dépendent beaucoup de la nature de l’électrode :
•sur Pt ηa≈0,5 V ; sur graphite ηa≈1,6 V ;
•sur Pt ηc≈-0,05 V ; sur Fe ηc≈-0,4 V
Le domaine d'électroactivité de l’eau est le domaine dans lequel l'eau
n'intervient pas , soit : ηc< V <1,23 + ηa , à pH = 0
On rappelle les couples de l’eau :
Les ions dont les courbes i=f(E) sont comprises dans le domaine
d'électroactivité de l’eau sont dits électroactifs dans l’eau.
Les ions dont les courbes i=f(E) sont à l’extérieur du domaine
d'électroactivité de l’eau sont dits électroinactifs,
exemple : E°(S2O8
2-/SO4
2-) = 2,1 V.
II- Applications des courbes intensité potentiel.
1- Réaction spontanée en solution : potentiel mixte.
Soit deux couples rédox, l’un noté (1) subissant une oxydation, l’autre, noté (2)
subissant une réduction. La vitesse des échanges électroniques entre ces deux
couples rédox se visualise à partir des courbes I = f(V), en écrivant (principe de
conservation de la charge) :
Ianode1 = −I cathode2
Le potentiel qui assure cette relation entre les courants est appelé potentiel
mixte, noté Vm car il met en jeu les deux couples rédox.
2- Action d’un cation métallique sur un métal : cémentation
En, hydrométallurgie, la réduction d’un cation métallique par un
métal est appelée cémentation
3°) Action des acides sur les métaux.
a- Action d’un acide à anion non oxydant sur le magnésium.
b- Action d’un acide à anion non oxydant sur le plomb.
Exercice :
1- Montrer qu’aucune réaction n’est observée quand on introduit
une lame de Plomb dans une solution même concentrée d’acide
chlorhydrique.
2- Si en revanche, on touche le plomb, immergé dans l’acide avec
un fil de platine, on observe un dégagement gazeux de H2.
Expliquer.
1- D’un point de vu thermodynamique La
réaction est possible. Mais cinétiquement on
assiste à un blocage cinétique (Il n’existe pas
de potentiel mixte pour lequel ia = -ic ).
2- le dégagement de H2 est dû à l’existence
du potentiel mixte :
On a 2H+ +Pb → Pb2+ + H2
c- Action des ions oxonium sur le métal zinc.
Bien que la constante d’équilibre K° de la réaction :
2 H+
aq + Zn→ H2 + Zn2+
soit à 298 K de l’ordre de 1025, le dégagement de H2 observé est
très variable.

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  • 2. I- Courbes intensité-potentiel 1) Notion de cinétique des réactions rédox en solution a) introduction Les diagrammes E-pH étudiés précédemment permettent une étude thermodynamique des phénomènes rédox en solution. Ils permettent donc de prévoir le sens d’évolution d’un système réactionnel. Mais les phénomènes rédox impliquant un mécanisme souvent complexe lié à l’échange d’électron, le contrôle cinétique est souvent fréquent d’où l’étude des courbes intensité –potentiel..
  • 3. L’équation Ox + z e = Red décrit alors ce processus et l’on peut définir les vitesses de la réaction dans le sens direct ou dans le sens inverse : vred = -dn(Ox)/dt = dn(Red)/dt et vox = dn(Ox)/dt = - dn(Red)/dt : Pour le bilan global, on peut définir un avancement de réaction x(t) caractérisant chaque état du système au cours du temps. La vitesse de réaction correspondante est : v = dx/dt = vred - vox Si le bilan global est une réduction, la vitesse v est positive; elle sera négative pour une oxydation globale.
  • 4. b) intensité du courant La quantité d’électrons mise en jeu pendant la durée dt au cours de laquelle l’avancement varie de dx est dn = z.dx; il lui correspond la charge électrique : dq = z.dx.NA (–e). En introduisant la constante de Faraday F = NA e, il vient : dq = – z.F.dx = – z.F.v d t v = dx/dt = (vRed - vOx ) Avec la convention précédente, on peut écrire dq = I dt d’où I = -nF v ou encore I =zF (vOx -vRed )
  • 5. Conclusion: L’intensité qui traverse l’interface métal-solution d’une électrode est proportionnelle à la vitesse du processus électrochimique qui s’y déroule. . si I est positive, l’électrode est globalement le siège d’une réaction d’oxydation: elle fonctionne en anode. . si I est négative, l’électrode est globalement le siège d’une réaction de réduction: elle fonctionne en cathode.
  • 6. c) mécanisme Le processus rédox est localisé au voisinage de l’interface métal – solution où s’effectue le transfert d’électrons. Il se produit en différentes étapes :  L’approche des réactifs vers le métal;  - la diffusion : déplacement des molécules ou des ions sou l’effet d’un gradient de concentration, qui satisfait en général à la loi de Fick. - la migration : déplacement des ions sous l’effet du champ électrique créé dans l’électrolyte - la convection : déplacement des molécules ou des ions sous l’effet d’une agitation mécanique de la solution.  La transformations chimiques au voisinage du métal : transferts de protons ou de ligands, réactions de surface (adsorption, désorption, transfert d’électrons);  L’éloignement des produits (mobiles) de la réaction. La vitesse globale de la réaction électrochimique dépend de l’ensemble de ces étapes; les étapes qui sont limitantes du point de vue cinétique sont en général l’approche des réactifs et le transfert d’électrons.
  • 7.
  • 8. 2) Tracé des courbes intensité-potentiel a- Définition Les facteurs cinétiques qui interviennent sont les mêmes que pour une réaction hétérogène non rédox :  Concentration des espèces dissoutes ci ,  Température T,  Aire S de l’interface métal–solution,  Etat de l’interface, nature du métal.  d.d.p. V entre le métal et la solution. I = I (T, S, ci, V) En particulier, les courbes représentant les variations de I en fonction de V, en maintenant T, S et ci aux mêmes valeurs, sont appelées courbes intensité–potentiel du couple Ox /Red sur l’électrode considérée.
  • 9. b) montage expérimental Le montage utilisé pour relever les courbes un montage à trois électrodes. ☺ l’électrode étudiée est appelée électrode de travail (E.T.); ☺ une électrode en métal inerte permet la circulation et la mesure du courant. On l’appelle contre-électrode (C.E.); ☺ une électrode de référence (E.Réf) : par rapport à laquelle le potentiel de l’électrode de travail est mesuré.
  • 10. La source de tension est continue et le montage potentiométrique permet d’imposer une d.d.p. (VE.T. - VC.E.) de valeur et de signe variable entre les électrodes C.E. et E.T. . Si (VE.T. - VC.E.) > 0, le courant entre dans la solution par E.T. et en sort par C.E. Avec l’orientation conventionnelle indiquée, il est donc positif et E.T. joue le rôle d’anode. . Si (VE.T. - VC.E.) < 0, le courant entre dans la solution par C.E. et en sort par E.T. Avec l’orientation conventionnelle indiquée, il est donc négatif: E.T. joue le rôle de cathode.
  • 11. On mesure l’intensité parcourant l’électrode de travail à l’aide du milliampèremètre. La tension mesurée est UMES = (VE.T. - VRef.). Comme l’intensité du courant qui traverse l’électrode de référence est très faible du fait de la très forte impédance interne du voltmètre, le potentiel VREF est le potentiel rédox EREF de l’électrode de référence. V = VE.T. = UMES + ERef.)
  • 12. Si la tension imposée (VE.T. – VC.E.) est nulle, l’intensité du courant qui traverse l’électrode de travail est nulle. Le potentiel qu’elle prend est alors caractéristique de son état d’équilibre et l’on peut dire qu’il est égal au potentiel rédox du couple mis en jeu dans l’électrode, soit EOX/RED. Il est calculable à partir de la formule de Nernst, connaissant les concentrations des espèces. On a dans ce cas : EOX/RED = EThermo = (UMES)I = 0 + EREF.
  • 13. Le système est dit rapide lorsque l’intensité prend des valeurs significatives dés que le potentiel s’écarte du potentiel thermodynamique. L’intersection de la courbe expérimentale avec l’axe I = 0 permet de déterminer EOX/RED. c) systèmes rapides et systèmes lents
  • 14. Les échanges électroniques du couple sur le métal sont lents lorsqu’il existe une plage de valeurs de V pour laquelle l’intensité dans E.T. est nulle ou quasi nulle: il en résulte qu’il est impossible de déterminer expérimentalement EOX/RED à partir de la courbe I(V) La surtension anodique : a = Va - EThermo> 0 (dans le sens de l’oxydation) La surtension cathodique : c = Vc - EThermo < 0 (dans le sens de la réduction).
  • 15. Exemple : surtension cathodique du dihydrogène: Il s’agit du processus rédox suivant 2 H+ + 2e– = H2(g) Remarque : Les valeurs des surtensions à vide dépendent de la nature du couple rédox et de la nature du métal (et du choix de l’appareil de mesure choisi pour détecter le courant).
  • 16. d-Cas où la vitesse de la réaction est limitée par la diffusion. Pour des densités de courant plus élevées, la concentration de l’espèce réagissante au niveau de l’électrode finit par quasiment s’annuler et la réaction est alors limitée par la diffusion : Le courant atteint une intensité limite, dite intensité du courant de diffusion. D’où l’existence d’un palier de diffusion horizontal.
  • 17. Supposons que l’électrode soit une anode. Il se produit : b Red →a Ox + ne− Le courant de diffusion anodique iDa est proportionnel au coefficient de diffusion du réducteur et au gradient de concentration du réducteur entre la solution et l’électrode : iDa = - nF DRed grad [Red], ; iDa =kDred [Red ]sol Si l’électrode est la cathode : iDc = kox [Ox ]sol Remarques . ** Si le réactif considéré est le solvant, la concentration est si élevée partout que le phénomène de transport n’est jamais limitant : la courbe ne présente pas de palier dans ce cas. ** De la même façon, lorsque le métal qui constitue l’électrode intervient dans le couple rédox, il n’existe pas de palier.
  • 18. e. Passivation : Définition : un métal est dit passivé lorsqu’il se recouvre d’un couche d’oxyde adhérente et isolante, Un métal passivé ne peut plus être oxydé ; cela se traduit sur les courbes i = f(V), par une annulation du courant. Remarque : l’oxydation peut reprendre à un potentiel plus élevé.
  • 19. ** Si la solution contient plusieurs espèces susceptibles d’être oxydées ou réduites, et que le potentiel imposé à l’électrode permette leur transformation, le courant qui traverse l’électrode est la somme des courants correspondants à chacune des réactions. ** La hauteur de chaque palier étant proportionnelle au nombre d’électrons échangés. f- Présence de plusieurs espèce électroactives à une électrode
  • 20. Lorsque le couple rédox fait intervenir l’eau, la diffusion de l’eau vers l’électrode n’est jamais l’étape limitante. Le courant peut alors atteindre des valeurs très importantes : c’est le «mur» du solvant. La valeur du potentiel pour lequel on atteint l'oxydation ou la réduction du solvant apparaît comme une limite qu'on ne peut dépasser. g- Limites d’électroactivité du solvant Les surtensions dépendent beaucoup de la nature de l’électrode : •sur Pt ηa≈0,5 V ; sur graphite ηa≈1,6 V ; •sur Pt ηc≈-0,05 V ; sur Fe ηc≈-0,4 V Le domaine d'électroactivité de l’eau est le domaine dans lequel l'eau n'intervient pas , soit : ηc< V <1,23 + ηa , à pH = 0
  • 21. On rappelle les couples de l’eau : Les ions dont les courbes i=f(E) sont comprises dans le domaine d'électroactivité de l’eau sont dits électroactifs dans l’eau. Les ions dont les courbes i=f(E) sont à l’extérieur du domaine d'électroactivité de l’eau sont dits électroinactifs, exemple : E°(S2O8 2-/SO4 2-) = 2,1 V.
  • 22. II- Applications des courbes intensité potentiel. 1- Réaction spontanée en solution : potentiel mixte. Soit deux couples rédox, l’un noté (1) subissant une oxydation, l’autre, noté (2) subissant une réduction. La vitesse des échanges électroniques entre ces deux couples rédox se visualise à partir des courbes I = f(V), en écrivant (principe de conservation de la charge) : Ianode1 = −I cathode2 Le potentiel qui assure cette relation entre les courants est appelé potentiel mixte, noté Vm car il met en jeu les deux couples rédox.
  • 23. 2- Action d’un cation métallique sur un métal : cémentation En, hydrométallurgie, la réduction d’un cation métallique par un métal est appelée cémentation 3°) Action des acides sur les métaux. a- Action d’un acide à anion non oxydant sur le magnésium.
  • 24. b- Action d’un acide à anion non oxydant sur le plomb. Exercice : 1- Montrer qu’aucune réaction n’est observée quand on introduit une lame de Plomb dans une solution même concentrée d’acide chlorhydrique. 2- Si en revanche, on touche le plomb, immergé dans l’acide avec un fil de platine, on observe un dégagement gazeux de H2. Expliquer.
  • 25. 1- D’un point de vu thermodynamique La réaction est possible. Mais cinétiquement on assiste à un blocage cinétique (Il n’existe pas de potentiel mixte pour lequel ia = -ic ). 2- le dégagement de H2 est dû à l’existence du potentiel mixte : On a 2H+ +Pb → Pb2+ + H2
  • 26. c- Action des ions oxonium sur le métal zinc. Bien que la constante d’équilibre K° de la réaction : 2 H+ aq + Zn→ H2 + Zn2+ soit à 298 K de l’ordre de 1025, le dégagement de H2 observé est très variable.

Notes de l'éditeur

  1. Bonjour, Je me présente: Barbara Delattre et j’enseigne la chimie en maths spé PC* au Lycée Pasteur de Neuilly/Seine. Mon exposé portera sur l’utilisation d’animations dans un diaporama. Le logiciel utilisé sera donc Powerpoint de la suite Office de Microsoft ou Impress d’Openoffice puisque les deux logiciels présentent les fonctionnalités nécessaires. J’utiliserai powerpoint 2007 pour des raisons pratiques par flemme de refaire certains dessins qui étaient un peu modifiés sous impress. Mais évidemment si on part de rien, impress est libre et gratuit…. Le sujet concerne la construction, lecture et utilisation d’un diagramme binaire (je préciserai de quoi il s’agit juste après…), cours qui concerne toutes les spés Scientifiques.
  2. Au début, je recherchais sur internet des idées pour améliorer mon cours sur le sujet et je suis tombé sur un petit pdf très cours extrait d’un exposé du professeur Ali Atbir de la faculté d’Agadir aux MIEC (multimedia et informatique dans l’enseignement de la chimie)-JIREC (Journées de l’Innovation et de la recherche pour l’enseignement de la chimie). Je l’ai contacté pour lui demandé son powerpoint original qu’il m’a gentiment envoyé et cela m’a servi de base de départ. Les diapositives que je vais vous présenter sont extraites d’un cours de 5 heures, elles ne se suivent donc pas dans mon cours et le sujet est donc les diagrammes binaires à savoir des diagrammes indiquant les états physiques (solides, liquides miscibles ou non ou vapeur) sous lesquels on retrouve deux constituants chimiques (d’où le nom de binaire) dans les différents domaines de composition, de température et de pression.
  3. Dernière notion importante c’est la variance c’est-à-dire le nombre de paramètres intensifs comme la température, la pression, la fraction molaire dans chaque phase que l’on peut faire varier sans rompre l’équilibre physicochimique du système. On peut démontrer que cette variance vaut (théorème de Gibbs….) ce qui sera très utile pour justifier certains phénomènes.
  4. Au début, je recherchais sur internet des idées pour améliorer mon cours sur le sujet et je suis tombé sur un petit pdf très cours extrait d’un exposé du professeur Ali Atbir de la faculté d’Agadir aux MIEC (multimedia et informatique dans l’enseignement de la chimie)-JIREC (Journées de l’Innovation et de la recherche pour l’enseignement de la chimie). Je l’ai contacté pour lui demandé son powerpoint original qu’il m’a gentiment envoyé et cela m’a servi de base de départ. Les diapositives que je vais vous présenter sont extraites d’un cours de 5 heures, elles ne se suivent donc pas dans mon cours et le sujet est donc les diagrammes binaires à savoir des diagrammes indiquant les états physiques (solides, liquides miscibles ou non ou vapeur) sous lesquels on retrouve deux constituants chimiques (d’où le nom de binaire) dans les différents domaines de composition, de température et de pression.