2. (Un peu de technique)
Qu’est-ce qu’un CMS (car il va falloir bosser avec) ?
Intégration de contenus : embed et HTML
Présenter l’info autrement
Documents : Madmagz, Issuu, Slideshare…
Webdocumentaires
Community et Social Media Management
Késako ?
Qu’est-ce qu’une communauté ?
Qu’en faire ?
Que faire des commentaires ?
Conclusion
POST-PRODUCTION ET CYCLE DE VIE
3. Un CMS, késako ?
CMS = Content Management System
C’est une solution de conception et de mise à jour de
site Internet, gérée directement en ligne, par des
personnes n’ayant pas forcément de compétences
en programmation
Principe du CMS : on peut séparer le contenu du
contenant.
Bref, pour rentrer du contenu dans un site Web, via
un CMS on n’est pas obligé de modifier tout le site
LES CMS (FRONT OFFICE / BACK
OFFICE)
4. Pour construire des articles « riches » sur un CMS, l’embed est l’une
des clés indispensables.
« Embed » = intégrer du contenu
Comment ? Via du code HTML.
LA CLÉ : L’EMBED.
5. Décomposition basique d’un code HTML d’embed (mais vraiment vraiment
basique)
<iframe width="100%" height="166" scrolling="no" frameborder="no"
src="http://w.soundcloud.com/player/?url=http%3A%2F%2Fapi.soundcloud.co
m%2Ftracks%2F40262683&show_artwork=true">
</iframe>
Balises entrantes/sortantes : <iframe></iframe>
Width/height : longueur/hauteur
Ici, le 100% signifie que l’iframe s’adapte automatiquement à la longueur du volet d’édition du
site destinataire du code
La hauteur est (évidemment) modifiable
Src = le nom de la source, toujours entre guillemets
LA CLÉ : L’EMBED
6. Embedder des documents (longs textes,
présentations) : Slideshare, Scribd, Youscribe,
Google Drive (avec fonction Wiki, possibilité
modification collaborative…), Issuu…
Madmagz : outil plus puissant. Il permet de
construire pas à pas son propre magazine
grâce à des modèles-types (au cas où
personne dans l’équipe ne saurait se servir
d’InDesign ou QuarkXPress) (avec formule
premium)
PRÉSENTER L’INFORMATION : DE
NOUVEAUX SUPPORTS
7. Se construire son propre web-
documentaire ? L’alternative Wix
C’est un outil gratuit (il existe une
formule premium avec des options
supplémentaires et réservation d’URL)
pour construire un mini-site en Flash
sans insérer la moindre ligne de code.
A noter aussi : RacontR (ex-Djehouti),
Klynt, Interlude
PRÉSENTER L’INFORMATION : DE
NOUVEAUX SUPPORTS
8. Une fois que le papier est
composé, il faut
maintenant… qu’il soit lu.
Les réseaux sociaux sont
(notamment) là pour ça…
… ce qui a donné lieu à la
création (assez récente) de
deux « nouveaux » concepts :
le community et le social
media management.
COMMUNITY ET SOCIAL MEDIA
MANAGEMENT
9. Là où le community manager :
Gère les discussions internes (dans le site) : modération des
commentaires
Anime la conversation : via une plateforme communautaire dédiée
… le social media manager s’occupe de son côté des R.S. :
Diffusion des articles
Lancement d’appels à témoins
Gestion d’image…
Il a pour rôle de « parler » et de « faire parler » de sa
marque.
Ceci n’a rien de particulièrement journalistique et, en dehors
de l’univers des média, il est dans 99% des cas rattaché à un
département « Communication »
Le community management dans l’univers médiatique
présente toutefois quelques caractéristiques propres.
COMMUNITY ET SOCIAL MEDIA
MANAGEMENT
10. Le CM/SMM (souvent, c’est la même
personne) dans un média a, comme
tous les autres CM/SMM, un rôle de
plateforme entre l’entreprise/la
marque/le média et le public.
Pour un CM média toutefois, le public
est une audience (ou une somme de
« consommateurs d’information »)
avant d’être un ensemble de
consommateurs marchands. Il ne
s’exprime ainsi pas tout à fait de la
même manière que ses confrères - et
son périmètre diffère également.
COMMUNITY ET SOCIAL MEDIA
MANAGEMENT
11.
12. Un CM/SMM média va
Alimenter les réseaux sociaux avec
les informations de son titre
Ecrire des articles (s’il est
animateur de communauté ET
journaliste, hypothèse que je
privilégie bien que peu mise en
œuvre) – comme tout journaliste
Gérer les commentaires aux
articles, blogs et autres forums
Créer du « viral content » :
coulisses, vidéos « inside »…
Produire du contenu unique grâce à
sa fonction : articles à base de
réactions, retours sur papiers,
commentaires…
Et surtout, sentir l’info !
COMMUNITY ET SOCIAL MEDIA
MANAGEMENT
13. « Le journalisme est désormais une relation mutuelle avec des gens qui
étaient auparavant considérés comme un public ». (Jay Rosen)
« Le public a plus de connaissances, de contacts, d’expérience et de
bonnes idées qu’un journaliste ne pourra jamais avoir tout seul. »
(toujours Jay Rosen)
Bref, un peu d’HUMILITE.
(car l’info s’écrit dans les 2 sens désormais)
AU FAIT, POURQUOI UNE COMMUNAUTÉ
(EN DEHORS DE L’AUDIENCE
ÉVIDEMMENT) ?
14. … sur le Web, en tout cas. Et avant les sites d’info, bien naturellement.
-Premières « pages perso » disponibles sur le Web dans le milieu des
années 90 (Mygale, Chez.com, geocities…)
-Sont venus ensuite : les blogs.
-Date de création sujette à caution dans les années 90, mais Blogger existait déjà en 2000
(avant qu’Overblog ou encore Wordpress n’arrivent)
LA COMMUNAUTÉ EXISTE DEPUIS
TOUJOURS…
15. -Premiers blogs de presse : estimés à 2000 (dans le
Guardian). 2004 en France
-Premiers Skyblogs : 2002 (40 millions aujourd’hui)
-Les forums n’ont absolument pas été
supplantés par les réseaux sociaux !
-Avant Facebook & co, il y avait déjà des sites comme
Yahoo! Q/R…
- Aujourd’hui, Doctissimo fait toujours d’excellentes
audiences…
- Les blogs n’ont pas du tout disparu comme certains
prédisaient il y a quelques années à peine.
LA COMMUNAUTÉ EXISTE DEPUIS
TOUJOURS…
16. Une fois qu’un sujet d’actualité est passé à la
télévision, sa date de péremption est dépassée.
De même pour la radio et pour la presse papier
(pour cette dernière, en plus, ça pollue).
>>> Une fois qu’un papier est publié sur un site
Web, par contre, il n’est pas vraiment terminé
pour autant car il est toujours VIVANT.
Importance de la communauté : rapport direct
entre lecteurs et « écrivains », rédacteurs
-La conversation de l’information
-L’information à « plusieurs voix »
Les réseaux sociaux ont accentué ce phénomène et
l’ont surtout déplacé sur un autre type de terrain,
EXTERNE AU SITE.
… ET INCLUT UNE AUTRE
TEMPORALITÉ DE L’INFORMATION
17. Commentaires : différentes politiques d’acceptation
Inscription obligatoire sur un nombre croissant de sites pour
pouvoir commenter (Le Monde, Slate…), limitation de la
longueur des commentaires…
Plusieurs buts à ces « barrières à l’entrée » :
Eviter les spams et autres publicités
Essayer d’éviter les trolls
« Responsabiliser » les commentateurs
Certains sites bloquent certains papiers aux commentaires
(notamment dès qu’on parle de religion, sous peine d’assister
à des vagues de suicides de community managers)
D’autres, enfin, n’ont jamais accepté les commentaires sur
leurs sites…
>> Au fait, pourquoi modérer les commentaires ?
> Parce que, légalement, tu n’as pas le choix (LCEN)
QUE FAIRE DES COMMENTAIRES ?
18. Les réseaux sociaux, nouvelle voie de commentaire
des internautes (on se pose la question
sérieusement depuis 2010)
Les réactions aux papiers se font de plus en plus via
Twitter, Facebook…
Sur Facebook, il est « facile » de gérer ces commentaires
pour la simple et bonne raison qu’ils sont le plus souvent la
réponse à un lien posté par la rédaction
Sur Twitter, le flux est plus diffus car la plupart des Twittos
se réapproprient le lien, avec ou sans ajout de commentaires
ou d’impressions, ce qui rend le travail du SMM beaucoup
plus difficile
La social TV : une piste à creuser ?
QUE FAIRE DES COMMENTAIRES ?
19. Twitter complique la vie du
SMM (en plus de l’exciter, les
commentateurs sont souvent
plus voraces que sur
Facebook) mais lui donne
aussi de nouvelles idées
Le langage particulier du
réseau, notamment à base de
hashtags, permet parfois la
création de véritables sujets
QUE FAIRE DES COMMENTAIRES ?
20. La temporalité « traditionnelle » du travail
journalistique, mais aussi sa propre
constitution, ont été remises en cause plusieurs
fois ces dernières années.
2005 : création d’AgoraVox, l’ « information
citoyenne »
2007 : Rue89 sort le concept d’ « info à trois voix »
2011 : Le Lab d’Europe 1 demande à ses lecteurs
d’enrichir directement les contenus produits par la
rédaction
2012 : Le Lab a laissé tomber cette idée
2013 : les commentaires servent-ils encore à quelque
chose ?
L’INFORMATION À PLUSIEURS TEMPS
21. 2005 : AgoraVox
Site web alimenté par des contributeurs bénévoles et non-
professionnels, créé par Joël de Rosnay et Carlo Revelli
Précurseur du participatif (« grand frère » : Indymedia, créé en 1999)
Contexte : apogée de la blogosphère, notamment politique, qui
explosera véritablement en 2007 : les blogueurs font la Web-
campagne (Versac, Vinvin...)
Depuis : évolution douteuse d’AgoraVox ? (hébergement de blogs
conspirationnistes, extrémistes…)
Mais surtout : forte poussée des réseaux sociaux qui ont affaibli le rôle
de ces plateformes
L’INFORMATION À PLUSIEURS TEMPS
22. 2007 : Rue89 : « L’info à trois voix »
Ambition : allier un journalisme professionnel incarné
par une équipe de rédacteurs expérimentés, à la
mouvance d'un journalisme citoyen né avec Internet
associant des experts et des internautes.
Aux premiers revient la tâche d'organiser le contenu du
site et d'en produire une bonne partie. Aux autres, est
offert l'occasion de réagir aux articles et de les enrichir, de
signaler une information ou encore de publier un texte,
une vidéo ou encore des photos
« Faire du journalisme à trois voix », disait Laurent
Mauriac, depuis passé chez Mediapart, « créer une
relation différente avec les lecteurs en faisant de
Rue89.com un site de confrontation d'idées »
2009 : Le concept « a mûri », dit Pascal Riché…
L’INFORMATION À PLUSIEURS TEMPS
23. 2011 : Le Lab – « Cet article s’écrit avec vous »
Site de « web-politique » lancé par Benoît Raphaël pour
Europe 1
Logique de flux : les papiers sont lancés parfois avec un seul
tweet, une seule source, et sont enrichis en temps réel en
fonction des informations des uns et des autres
Avant : utilisation récurrente de Storify
« L’info à trois voix » y était (un peu) mieux vérifiée : en plus
de la rédaction, réseau de blogueurs importants (Vogelsong,
Romain Pigenel, Delphine Dumont…)
Les internautes peuvent « enrichir le sujet » simplement
Premiers chiffres d’audience et de récupération « citoyenne »
des sujets : le concept semble avoir trouvé ses limites…
L’INFORMATION À PLUSIEURS TEMPS
24. 2014 : où va-t-on ?
Les commentaires sont-ils
devenus une plaie plus qu’un
apport ou une ouverture au
public ?
Leur niveau est-il si mauvais
qu’il faut mieux se recouper du
public plutôt que tenter de s’en
rapprocher ?
L’INFORMATION À PLUSIEURS TEMPS
25. #SXSW : les commentaires n’ont plus la cote. (dès 2012 en fait)
« Les trolls et les spammeurs ne sont pas le problème, on peut les
gérer avec force brutalité. La vraie tragédie, c’est le triomphe de la
médiocrité » (Nick Denton, Gawker)
Denton note 4 commentaires inutiles pour 1 utile
En sachant que sur LeMonde.fr il y a 2 500 commentaires quotidiens
(d’utilisateurs inscrits)…
… et que sur le site du Figaro il y en a presque 20 000, et sans inscription
préalable !
Pourquoi ?
L’INFORMATION À PLUSIEURS TEMPS
26. Que faire au niveau des média et par conséquent des
journalistes ?
Continuer les barrières à l’entrée ?
Couper les commentaires ? Même au Figaro où les trolls sont
omniprésents, on n’y songe pas un instant
« Cela fait partie intégrante de l’expérience de consommation de l’information,
qui depuis plusieurs années, n’est plus du haut vers le bas mais se construit
avec cette audience » dixit Thomas Doduik, directeur des opérations
« Gamification » des commentaires : concept dit innovant mais déjà
expérimenté à la base du projet du « Huffington Post ». Les
commentateurs – comme les journalistes – peuvent avoir des « fans »,
être followés…
C’est en partie ce qu’avait tenté Quoi.info en mettant en place un système de
« badges » récompensant les meilleurs commentateurs par domaine
Expérience imaginée par Gawker : déléguer la modération des fils de
commentaires au 1er commentateur d’un article !
L’INFORMATION À PLUSIEURS TEMPS