3. Les ateliers Nous Sommes Vivants
1- La fresque du facteur humain ICI
2- La fresque des émotions. ICI
3- La fresque des imaginaires. ICI
4- Les Régéneration Camp ICI
Et le business model canvas de la régénération (V4) (ICI)
Les membres du collectif animent également : la fresque de la biodiversité, la fresque du climat, la
fresque des nouveaux récits, la fresque de la renaissance écologique, la fresque océane, la fresque
des limites planétaires, l’atelier des sols vivants et bien d’autres….
CYCLE
TRANSFORMATION
CYCLE
INNOVATION
6. UNE FRESQUE POUR DÉVELOPPER SON INTELLIGENCE ÉMOTIONNELLE
3
heures
10
participants
/groupe
La promesse de cet atelier
La fresque des émotions c'est un atelier qui
permet de comprendre comment les
émotions nous mettent en mouvement et
de prendre conscience des boucles qui se
forment entre nos émotions, nos pensées
et actions.
7. La notion d’émotion, sans être tabou, n’est que très peu utilisée en entreprise.
Elle se révèle pourtant un marqueur fort, durable et impactant dans nombre de situations
professionnelles. Apprendre à la ressentir, à l’accueillir et à l’utiliser est un atout considérable et un
vecteur de performance.
Ce n’est que récemment que l’émotion a pu obtenir reconnaissance dans le milieu professionnel.
Longtemps considérées comme spécifiques à la sphère privée, les émotions demeurent
déterminantes dans la gestion des comportements de tout individu… même dans le cadre
professionnel !
Exclure la question de l’émotion dans l’entreprise, c’est exclure la notion même d’humanité en un
sens et, désormais, la question de l’humain est centrale dans le management et la gestion RH.
Parler d’intelligence émotionnelle pour prendre de meilleures décisions, développer son
leadership…permet de lever ces freins.
L’ INTELLIGENCE ÉMOTIONNELLE DANS LES ENTREPRISES
8. LE DESIGN DE LA FRESQUE DES ÉMOTIONS
- UN MANÈGE POUR EXPRIMER LA DIVERSITÉ DES POSSIBILITÉS
- 4 ÉTATS ÉMOTIONNELS AVEC 4 GRANDS BESOINS
- DES NACELLES AVEC DES DOMAINES D’APPLICATION
Source :
https://lesuperflux.fr/socioculture-3-0/emotions-et-equilibres-fo
ndamentaux/
9. DES PARTAGES D’EXPÉRIENCE ORCHESTRÉS PAR SÉQUENCES DANS
UN CADRE DE SÉCURITÉ BASÉ SUR DES APPORTS THÉORIQUES
• Comment développer son intelligence émotionnelle ? Quelles émotions pour quelles réactions ? Quelles
conséquences pour moi et les autres ? Comment mettre en cohérence mes émotions, pensées et actions ?
C'est toute la promesse de cet atelier en 3h à expérimenter !
• La fresque des émotions c'est un atelier qui permet de comprendre comment les émotions nous mettent
en mouvement et de prendre conscience des boucles qui se forment entre nos émotions, nos pensées et
actions. C'est un moment de prise de recul sur son fonctionnement émotionnel dans une situation
personnelle et/ou professionnelle qui permet de développer son intelligence émotionnelle.
• C’est un atelier d’intelligence collective : les participants partagent individuellement leur expérience et
bénéficient des retours d'expérience collectifs. En clôture, chacun est invité à poser ses émotions, pensées
et actions et à les mettre en cohérence (ou pas).
• C'est un atelier thématique. Les participants choisissent le domaine d’application personnel et/ou
professionnel.
10. DÉVELOPPER SON INTELLIGENCE ÉMOTIONNELLE
Durant la fresque les participants
appliquent leur intelligence
émotionnelle à plusieurs domaines
comme par exemple
● La communication
● Le leadership
● L'apprentissage
● La prise de décision
Cet atelier a pour but de contribuer à la régénération dans les entreprises, en infusant de l'écologie humaine
parmi les équipes. Accueillir les émotions a un effet apaisant et dynamise les échanges.
Selon le modèle de Goleman, l’intelligence émotionnelle repose sur 4 principes :
- La conscience de soi : être lucide de ses émotions (focus de la fresque)
- Le contrôle de soi : maîtriser ses émotions.
- L’empathie : pouvoir identifier les états émotionnels des autres et en tenir compte.
- La maîtrise des relations : nouer des relations avec les autres et les faire perdurer.
11. Exemples de situations États émotionnels
L’ECO ANXIÉTÉ La colère
La tristesse
LA SURCHARGE DE TRAVAIL La tristesse
La peur
LE RAPPORT AUX CLIENTS DE L’ENTREPRISE La colère
La joie
MON LEADERSHIP La joie
La tristesse
PRENDRE SOIN DE MOI La peur
La joie
La tristesse
VOTRE SITUATION ICI
EXEMPLES DE DOMAINES TRAITÉES
12. COMPRENDRE SON FONCTIONNEMENT ÉMOTIONNEL DANS UNE
SITUATION DONNÉE
C'est un moment de prise de recul sur son fonctionnement émotionnel dans une situation personnelle et/ou
professionnelle qui permet de développer son intelligence émotionnelle.
Les participants partagent individuellement leur expérience et bénéficient des retours d'expérience collectifs.
En clôture, chacun est invité à poser ses émotions, pensées et actions et à les mettre en cohérence (ou pas).
On a remarqué différents niveaux de confort avec les émotions en fonction des situations
● “Je ne suis pas à l’aise avec mes émotions et je préfère les laisser de côté”
● “Je me sentirai mieux si mes collègues partageaient plus souvent leurs émotions “
● “L’équipe est tellement motivée par les projets qu’il y a une surcharge émotionnelle”
● “Les plus jeunes de mon équipe passent d’une émotion forte à l’autre”
● “ L’état du monde me paralyse et je me demande si on va arriver a avoir un imapct dans mon entreprise”
13. SE METTRE EN MOUVEMENT INDIVIDUELLEMENT & COLLECTIVEMENT
Face à l'ampleur de la crise écologique et de ses impacts
environnementaux et sociaux, il est courant de se sentir dépassé,
impuissant et cela peut amplifier un certain mal-être. Les
émotions liées à ce mal être peuvent se traduire dans une
paralysie et donc incapacité à agir.
L'intelligence émotionnelle consiste à reconnaître ses émotions
mais aussi comprendre les signaux que nous communiquent nos
émotions pour pouvoir se mettre en mouvement en pleine
conscience des phénomènes qui nous influencent et mieux
communiquer au sein du collectif pour se mettre en mouvement
ensemble.
14. QUELLES ÉMOTIONS/RESSENTIS METTENT EN MOUVEMENT ?
Sondage rapide
en mode pop-up
dans le chat
Selon vous, quelles
réactions provoquent
1) la colère
2) la peur
3 la tristesse
15. LES ÉMOTIONS DANS LA PRISE DE DÉCISION
La pensée encore dominante c’est que les émotions et les
décisions rationnelles, cela ne fait pas bon ménage. Et que,
lorsque l'une travaille, l'autre doit se tenir coi.
C’est seulement depuis quelques années que les émotions sont
un sujet d’intérêt pour la recherche sur la prise de décision.
Jusqu’alors, le décisionnaire était abordé comme un être se
comportant en fonction de principes rationnels et
distinctement formulés.
L'émotion et la prise de décision Delphine van Hoorebeke
L’étude Follow your Gut a montré que les personnes qui disposent
d’une intelligence émotionnelle faible, peu réceptives à leurs
ressentis, prenaient souvent des décisions inadaptées.
17. Session de la fresque des émotions à Paris sur “l’éco anxiété”- Le regard du Cygne Déc 2022
La fresque des émotions
CYCLE TRANSFORMATION DE NOUS SOMMES VIVANTS
18. LES ÉMOTIONS ET LA CAPACITÉ
D’AGIR DANS L’ÉCOLOGIE
INTRODUCTION
19. UNE ÉMOTION EST UNE ÉNERGIE QUI NOUS MET EN MOUVEMENT
Le mot “émotion” vient du latin “emovere” qui signifie
mouvement*
Comment faire alors pour que cette mise en mouvement
via les émotions se déroule au mieux ? Faut il juste lâcher
prise et se laisser porter ? Ou doit on parfois coordonner
ses émotions en fonction de la situation, du moment ?
*Keltner & Gross donnent une définition relativement large des émotions qui doivent selon eux être considérées « comme des patrons biologiquement fondés de
perception, d’expérience, de physiologie, d’action et de communication, caractérisées par leur aspect épisodique, de courte durée, et qui se produisent en réponse à
des défis et opportunités physiques et sociaux spécifiques.
20. L’ INTELLIGENCE ÉMOTIONNELLE DANS L’ÉCOLOGIE
La thérapeute Charline Schmerber différencie 3 typologies de personnes souffrant d’anxiété
environnementale (source) :
● « burn out” écologique : les personnes très impliquées dans l’écologie, qui ressentent alors
beaucoup de fatigue, de tristesse et de dépressions.
● “éveil écologique traumatogène” : pour les personnes qui ont une prise de conscience
soudaine de l’état du monde, avec un sentiment d’urgence, une interrogation et remise en
question mélangées à de la colère et de l’incrédulité
● “éveillés lucides” : une sensibilité à la question de l’environnement, solastalgie, processus
graduel
21. L’ INTELLIGENCE ÉMOTIONNELLE ET ECO ÉMOTIONS
Les éco-émotions c'est ce qu’on peut ressentir face
aux problèmes écologiques qu'ils soient
environnementaux et/ou sociétaux. Dans l'étude
The Lancet, plus de 50 % des jeunes du monde
entier ont déclaré ressentir de la peur, de la
tristesse, de l’anxiété, de la colère, un sentiment
d’impuissance, et de la culpabilité face aux enjeux
écologiques. “Climate anxiety in children and young
people and their beliefs about government
responses to climate change: a global survey”.
22. LES ECO ÉMOTIONS QUI NOUS METTENT EN MOUVEMENT
Maria Bright et Chris Eames ont analysé en 2022 les grèves
climatiques de 2019 dans cette étude "De la colère à l'action
: Impacts différentiels de l'éco-anxiété, de l'éco-dépression
et de l'éco-colère sur l'action climatique et le bien-être"
Les résultats ? Dans le contexte des éco-émotions et du
changement climatique, l'éco-dépression inhibe l'action
climatique, l'éco-anxiété motive l'évitement actif et
l'éco-colère incite à l'action climatique. Au sujet de la colère,
Ernst Fehr et Simon Gachter ont montré qu'une émotion
comme la colère peut avoir des répercussions sur la
coordination de l’action collective, en suscitant des
comportements punitifs afin d'exercer un contrôle social du
comportement (source)
23. LA JOIE QUI MET EN MOUVEMENT
La crise climatique peut aussi faire émerger un sentiment
d'amour et de compassion pour les endroits du monde et les
populations les plus touchées. Ainsi l’écologie, en vrai, c’est
pas toujours triste comme dirait Laure NOUALHAT,
Journaliste et Auteure de Comment rester écolo sans
devenir dépressif (De l’éco-anxiété à la joie: les émotions de
l’écologie).
24. SE METTRE EN MOUVEMENT EN 5 ÉTAPES
Panu Pikhala explique que la motivation, le besoin d'agir et
la détermination sont liés à l'envie des personnes de faire
quelque chose d'utile. Le plaisir, la joie et la fierté
apparaissent quand les personnes adoptent un
comportement « pro-environnement » comme entamer une
transition écologique à la maison.
Le fait de faire quelque chose de concret permet aussi de se
sentir à nouveau optimiste et plein d'espoir dans un monde
en pleine mutation.
Article paru le 14 janvier 2022 dans Frontiers in climate,
26. POUR ALLER PLUS LOIN
Articles à lire :
● Eco émotions et eco anxiété. Comment
développer son intelligence émotionnelle
? Une note de réflexion à lire ICI
● La biophilie pour lutter contre l'éco
anxiété, via l'émerveillement, la gratitude
et la joie que la nature procure. Une note
de réflexion à lire ICI
29. LES ÉMOTIONS FONT L’OBJET DE CROYANCES CULTURELLES FORTES
• "Il faut pouvoir mettre ses émotions de
côté pour faire le bon choix"
• « Je ne veux pas admettre avoir certains
sentiments, mais je sais que je les ai »
•
• « Si je me laisse éprouver certains de ces
sentiments. , j’ai peur de perdre le
contrôle”
Jennifer Veilleux, co-créatrice de l'IBAE, les croyances
individuelles concernant les émotions
Les croyances sur les émotions influencent la façon dont les gens se sentent, agissent
et interagissent avec les autres d'après FRANCINE RUSSO. Traduit en Français par
Huguette Viala
30. IL N’Y A PAS D’ÉMOTIONS POSITIVES OU NÉGATIVES
Beaucoup de gens sont convaincus que la colère est
toxique pour les relations, dit Gross de Stanford.
Une personne mariée ayant cette conviction pourrait
réprimer sa colère et ne pas révéler des problèmes
importants qui, exprimés de manière constructive,
pourraient améliorer son mariage. Un parent en colère
contre son enfant serait probablement aussi en colère
contre lui-même et effrayé, suggère Gross.
Elles nous apportent des informations utiles et jouent
un rôle essentiel dans notre bien être personnel et la
qualité de nos relations.
Par contre certaines sont agréables et d’autres
désagréable.
31. LES ÉMOTIONS, SYSTÈME DE GUIDAGE DE NOS COMPORTEMENTS
∙ Fonction d’alerte : la peur , la survie … Période COVID et situation écologique (éco anxiété), guerre,
inflation ….. Ces contextes favorisent le stress, la peur , la colère. Elles modifient nos
comportements. Elles peuvent provoquer une forme de sidération avec le COVID + Phénomène de
contagion, d’engrenage, peur de la mort, peur de la maladie, des autres …
∙ Fonction de décision : Elles portent des messages précis et spécifiques : elles participent à notre
système d’information pour prendre des décisions.
∙ Fonction de communication : on comprend l’autre, contagion émotionnelle : quelle est l’émotion
que j’ai transmise aux autres ? –vidéo : une personne rit dans le métro. Les autres se mettent à rire
ou à sourire: video
∙ Fonction sociale Il y a un partage social des émotions – Bernard Rimet – plus une émotion est
intense, plus elle est partagée dans le récit . on ressent le besoin de partager avec d’autres
personnes.
La prise de décision Thierry Burger-Helmchen, Caroline Hussler, Paul Muller SOURCE
32. NE PLUS REFOULER SES ÉMOTIONS
Chercher à refouler ses émotions désagréables est un réflexe humain. Une stratégie de "survie" liée a son
vécu mais aussi sa culture et ses croyances. Qui parmi nous n’a jamais tenté d’effacer des souvenirs
douloureux, d’éviter certaines situations qui nous mettent mal à l’aise, de tenter de se raisonner par rapport à
une anxiété dont on ne connaît pas réellement l’origine ?
En 2017, une équipe de chercheurs de l'Université de Toronto et de Californie a réalisé une série d'études
sur le sujet. Sur un groupe de 1000 personnes, à travers l'acceptation des sentiments négatifs, les
professionnels rapportent un meilleur niveau de bien-être et de satisfaction globale au quotidien ainsi que la
présence de moins de symptômes dépressifs chez les individus acceptant leurs émotions néfastes. Toutesfois,
cette stratégie se révèle contre productive si le refoulement devient un automatisme.
33. Coordonner ses actions en fonction de ses émotions
demande de savoir identifier et nommer ses émotions.
Mais l’alexithymie toucherait 15 % de la population
mondiale. Elle se caractérise par l’incapacité à décrypter et
différencier les émotions ressenties, voire une absence de
ces dernières. (source)
Rien n'est perdu. Un individu ayant une bonne conscience
émotionnelle peut distinguer plus d’une quinzaine d’
émotions différentes (source) dont il peut comprendre les
messages visant à adapter son comportement.
SAVOIR NOMMER SES ÉMOTIONNELS
35. LES ÉTATS ÉMOTIONNELS
6 états émotionnels ou 3 états émotionnels ?
En savoir plus https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-03796462/document
Depuis Descartes, il est d’usage de distinguer des autres les émotions de base,
généralement au nombre de six (peur, colère, joie, tristesse, surprise, dégoût),
auxquelles on ajoute parfois l’amour et le mépris, et deux déclinaisons de la
colère (« chaude » et « froide »). Les états émotionnels, en dehors de ces
émotions primaires, sont très diversifiés, et Plutchik [PLU 80] par exemple en a
répertorié jusqu’à 142. https://hal.science/hal-00142950/document
NOUS AVONS FUSIONNÉ LES 6 ÉTATS ÉMOTIONNELS EN 4 ÉTATS
ÉMOTIONNELS DANS LA FRESQUE DES ÉMOTIONS
36. LES ÉMOTIONS : VERS UNE DÉFINITION
Les émotions sont des réponses de l’organisme à l’évaluation d’un
stimulus interne ou externe. P Claudon
Keltner & Gross donnent une autre définition relativement large des émotions qui doivent selon
eux être considérées comme des modèles comportementaux (patterns) biologiquement fondés
de perception, d’expérience, de physiologie, d’action et de communication et qui se produisent
en réponse à des défis et opportunités physiques et sociaux spécifiques.
37. Sensation Une sensation est
quelque chose que l’on ressent
physiquement : le coeur qui
bat, la gorge nouée, les larmes
aux yeux, les mains moites, les
tremblements…
Le sentiment s’installe plus
dans la durée de façon
consciente. Il n’est pas
dépendant d’un stimulus
extérieur, d’une situation
précise …mais de plusieurs
plus ou moins analysées.
De la sensation, c'est-à-dire une perception liée aux sens, naît souvent un état d’âme qui transporte,
influence, bouleverse, celui qui perçoit. Naît alors l’émotion Lorsqu’une émotion envahit notre corps,
celui-ci réagit, et nous avons alors des sentiments qui y sont liés. Académie de versailles
ENTRE LE CORPS ET LA TÊTE
Une émotion (é – extérieur +
motion – mouvement : un
mouvement vers l’extérieur)
est une réponse brève à un
stimulus extérieur. Elle ne dure
pas plus de 2 minutes.
38. UN PROCESSUS PHYSIOLOGIQUE
L’émotion est déclenchée suite à un stimulus extérieur ou intérieur
• Ce système est principalement situé au centre de notre cerveau (système limbique appelé aussi le
« cerveau émotionnel ”)
•Suite à un stimulus : une image, un son, une odeur, un goût, un contact avec notre peau ou plusieurs à la
fois (réel ou imaginaire), le cerveau va l’interpréter, selon son filtre, et produire des neurotransmetteurs
(dopamines, sérotonine…) qui vont provoquer les émotions de base : peur, joie, tristesse, colère, dégoût
ou surprise.
L’émotion est d’abord inconsciente
•Une émotion est détectée dans le cerveau après 100 millisecondes, mais nous en prenons conscience
qu’une demi-seconde plus tard.
•Elle agit comme un réflexe, à notre insu :
•Lorsque vous attrapez un verre qui tombe de la table, vous en prenez conscience une fois que vous l’avez
en main. Le geste a été fait inconsciemment ou automatiquement.
Source webinaire sur les émotions ADEME
39. PRINCIPAUX DÉCLENCHEURS D’ÉMOTIONS
■ Internes
■ Nos besoins : la faim, la sécurité
(physique, financière par ex.)
■ Notre personnalité : croyances,
valeurs
■ Nos expériences passées
■ Nos pensées
■ Les changements liés à la santé
(ex: traitement médical)
■ La régulation de nos émotions
■ Externes
■ L’environnement
physique et social (ex: le bruit)
■ Les émotions des autres à travers les
neurones miroir (ex. la contagion
émotionnelle)
■ Les évènements de la vie personnelle (deuil,
accident ..)
■ Les évènements professionnels (réussite,
échecs, stress …)
40. LES ÉMOTIONS
GUIDENT NOS
ACTIONS DANS
L’INSTANT PRÉSENT
Elles préparent le corps à l’action (activation
physiologique - voir fig 1 : scans corporels )
Lauri Nummenmaa note que les émotions liées à la colère et l'amour influent
principalement dans les bras et, dans une moindre mesure, les pieds. Les
émotions telles que la tristesse et l'anxiété provoquent, en revanche, une
baisse de l'activité dans ces mêmes zones. Ce sont au final le bonheur
(accroissement des sensations) et la dépression (baisse) qui l'emportent au
rang des émotions fortes, provoquant en effet le plus d'activité dans le corps.
L'amour est également un sentiment puissant, provoquant une forte hausse
des sensations dans toute la partie haute du corps et très légère dans les
jambes. Étrangement, la tristesse et la honte produisent le même type de
réactions contrastées : hausse des sensations dans le buste et diminution dans
les bras et les jambes. source
Fig. 1 : Scan corporels énergie en fonction des émotions
41. Souvenez-vous lorsque vous avez eu 1 émotion et
indiquez comment cela se passe dans votre corps
? Ou se situent les sensations ? lesquelles ? (4 à 5
personnes)
LES ÉMOTIONS DANS LE CORPS
42. ÉMOTIONS ET RÉACTIONS POSSIBLES
▪ Peur : fuite, agression,
sidération
▪ Colère : affrontement,
agressivité… extériorisée ou
intériorisée
▪ Tristesse : retrait,
désengagement, abandon,
lâcher prise …
▪ Joie : partage,
apprentissage, jeu,
créativité… excitation, état
de « flow »
Vos réactions émotionnelles : des
clés pour les réguler
43. POUR ALLER PLUS LOIN
la théorie U
https://www.souffledor.fr/societe-civile/
1504-theorie-u-renouveler-le-leadership-l
a-9782364290822.html
Stuck
https://www.u-school.org/stuck
45. DE LA CAPACITÉ D’AGIR
Le concept de pouvoir d’action s’enracine dans les travaux nord-américains sur l’empowerment
des personnes et des collectivités (Zimmerman, Bernstein, Wallerstein, Braithwaite et coll.).
On peut définir l’empowerment comme la capacité des personnes et des communautés à
exercer un contrôle sur la définition et la nature des changements qui les concernent
(Rappaport).
Ainsi, la capacité d’agir n’est pas une capacité en général, mais une capacité à faire quelque
chose, à faire advenir quelque chose.
46. LES ÉMOTIONS DANS LA PRISE DE DÉCISION
La pensée encore dominante c’est que les émotions et
les décisions rationnelles, cela ne fait pas bon
ménage. Et que, lorsque l'une travaille, l'autre doit se
tenir coi.
C’est seulement depuis quelques années que les
émotions sont un sujet d’intérêt pour la recherche
sur la prise de décision.
Jusqu’alors, le décisionnaire était abordé comme un
être se comportant en fonction de principes
rationnels et distinctement formulés.
L'émotion et la prise de décision Delphine van Hoorebeke
47. LES ÉMOTIONS DANS LA COGNITION
Pendant des décennies, dans la littérature, les sciences ont souvent
opposé la cognition à l’émotion (Channouf & Rouan, 2002)
- Ainsi, la cognition se situerait sur le plan de la connaissance du
monde en ciblant la justesse du savoir (savoir vrai ou faux, correct ou
incorrect)(Murphy & Zajonc, 1993).
- Selon ces auteurs, l’émotion traduirait quant à elle l’expression
d’une préférence. Elle correspondrait à une brusque et intense
réaction (p. ex., « être pris aux tripes ») à des objets ou à des traits
spécifiques d’une situation (Livet, 2002).
Source : Pamela Gobin, Véronique Baltazart, Aurélie Simoës-Perlant,
Nicolas Stefaniak Dans Émotions et apprentissages (2021)
49. LE RÔLE DES ÉMOTIONS
Pour comprendre les différents rôles joués par les émotions dans la prise de décision, il faut distinguer deux
types d’action.
- Tout d’abord, l’émotion permet d'anticiper les conséquences de la décision et de composer les scénarios
projectifs. Capturer une proie, c’est deviner les actions de l’animal que l’on veut capturer. Échapper à un
prédateur, c’est deviner les intentions de celui qui vous attaque.
- Puis, l’émotion immédiate, au moment de la prise de décision, confirme le bien fondé du choix.
Et le rôle des émotions dans les processus d’apprentissage
Les humains prennent des décisions non seulement en fonction de la logique, mais aussi en fonction des poids
affectifs qu’ils attribuent aux différentes solutions possibles, en fonction de mécanismes biologiques innés et
d’expériences passées.
L'émotion et la prise de décision Delphine van Hoorebeke
50. L’ERREUR DE DESCARTES
Dans « l’erreur de Descartes », A. Damasio donne son point de vue sur la façon dont les émotions se
manifestent dans les inter-relations étroites qu’entretiennent le corps et le cerveau.
En s’appuyant sur de l’étude de cas « Phinéas Gage », l’auteur se propose de montrer comment les émotions
permettent de nous adapter à l’environnement et pourquoi « pour le bon et le moins bon » elles font partie
de la raison (contrairement à ce qu’indique une certaine culture classique cartésienne, d’où le titre évocateur
du livre). Il développe l’idée selon laquelle le cerveau a pour caractéristique de permettre d’anticiper l’avenir
et de former des plans d’action, ceci en s’appuyant sur l’orchestration fine de l’émotion.
Une prise de décision est, en effet, neurologiquement parlant, très rapide, bien moins d’une seconde, lorsqu’il
s’agit de réagir face à un danger immédiat, l’émotion est, alors, prédominante. En effet, les émotions arrivent
au cerveau plus vite que les informations rationnelles sur la situation expérimentée. La réaction
émotionnelle est traitée par notre système limbique à la base de notre cerveau : Il faut entre 150 et 220 ms
pour avoir une réponse émotionnelle alors que l’évaluation cognitive demande entre 300 et 420 ms (source).
A. Damasio. L’erreur de Descartes (1995) ; Le sentiment même de soi (1999) ; Spinoza avait raison (2003)
51. DAMASIO VS DESCARTES
Antonio Damasio.
L’erreur de Descartes (1995) ; Le sentiment même de
soi (1999) ; Spinoza avait raison (2003)
Dans son premier livre intitulé « l’erreur de Descartes »,
Antonio Damasio traite du rôle de l’émotion et du
sentiment dans la prise de décision, en faisant référence à
la théorie fonctionnaliste de W. James.
A Damasio apporte une vision originale sur la manière dont les
émotions se manifestent dans les inter-relations étroites
qu’entretiennent le corps et le cerveau dans la perception des
objets. En s’appuyant sur de l’étude de cas « Phinéas Gage »
(voir slide suivante) l’auteur se propose de montrer comment
les émotions permettent de nous adapter à l’environnement et
pourquoi « pour le bon et le moins bon » elles font partie de la
raison (contrairement à ce qu’indique une certaine culture
classique cartésienne, d’où le titre évocateur du livre).
Ainsi, grâce à l’apport de la neuropathologie, on peut appuyer
l’idée selon laquelle le cerveau a pour caractéristique de
permettre d’anticiper l’avenir et de former des plans d’action,
ceci en s’appuyant sur l’orchestration fine de l’émotion. En
effet, l’émotion donnerait du poids aux différentes
solutions d’avenir en termes de survie et d’intérêt propre,
ceci en s’appuyant sur le marquage émotionnel factuel acquis
par la personne et sur le marquage émotionnel inné de son
espèce. Source : https://journals.openedition.org/osp/748
DESCARTES
C'est en 1649 que le philosophe français identifie six
"émotions" dans Les Passions de l'âme; un traité de
philosophie morale où il aborde les relations entre le corps
et l’esprit. C'est à partir de ces six passions primitives
(l'admiration, l'amour, la haine, le désir, la joie, la tristesse)
que Descartes commence son investigation sur leurs effets
physiologiques et leurs implications sur le comportement
humain. Il y inscrit une méfiance radicale par rapport à nos
sens ou perceptions, arguant que tout ce qui ne peut être
démontrer est potentiellement faux.
L'exemple de nos cinq sens : pour Descartes, il arrive
fréquemment que nos sens nous induisent en erreur c'est à
dire que on va voir des choses, on va sentir des choses, on
va entendre des choses, et on va se tromper sur leur nature
sur leur origine on va être soumis à des illusions donc les
plus connues sont évidemment les illusions d'optique. En
conséquence nous ne peuvons pas totalement et
intégralement se fier à nos sens dans une démarche de
connaissance. A contrario, les idées sont des réalités
éternelles
Propos issus de
52. PHINEAS GAGE
source Delphine van Hoorebeke
En 1848, 25 ans, est chef d'équipe dans les travaux de construction des
voies ferrées en Nouvelle-Angleterre, dans le nord-est des Etats-Unis.
• Il dirige les travaux et tasse lui-même la poudre au moyen d'une barre
de fer créée sur mesure à sa demande.
• Suite à une erreur d’attention une explosion projette la barre de fer (un
mètre-dix de long, trois centimètres de section et 6 kilos) à travers
l’avant de son crâne (partie orbitaire du cortex préfrontale).
• Phineas n'est pas mort, il a même parlé quelques minutes plus tard et
est descendu de la charrette qui le menait chez le docteur sans aide.
• Soigné il ne présente pas de déficit neurologique. Il parle bien, il n'est
pas paralysé, il a cependant perdu la vue de l'œil gauche mais voit bien
de l'œil droit. Sa démarche est assurée.
• Son «caractère» avait changé. Gage n'était plus Gage : d'humeur
changeante, parfois grossier, inconstant et capricieux.
• Son statut social changea, il ne put continuer à diriger les travaux de
construction de la voie ferrée et eu un parcours chaotique : élevage de
chevaux, conducteur de diligence
• Il mourut le 21 mai 1861 (13 ans après l'accident) dans une grande crise
d'épilepsie.
Des patients ayant des atteintes similaires à Phineas Gage
présentent un fonctionnement intellectuel normal (Q.I. normal)
tout en étant incapable de prendre des décisions personnelles et
sociales adéquates.
Pour Damasio, le cortex orbito-frontal associe les sensations
émotionnelles, qui sont implicites et automatiques, à un
stimulus. Il va en même temps enregistrer cette relation et sera,
par ailleurs, capable de réactiver les sensations émotionnelles lors
d'une rencontre ultérieure avec le stimulus conditionnant
(marqueurs somatiques). Cela permettrait à un individu de
prendre en considération ses rencontres précédentes avec des
stimuli et d'en tirer parti pour la réalisation de ses choix et de ses
plans d'actions.
53. L’ANALYSE RATIONNELLE RESTE IMPORTANTE
Selon Lazarus, l’émotion dépend d’une combinaison, motivation-intérêt-environnement, induisant
l’individualisation de la décision. Chacun possède ses propres intérêts, des valeurs personnelles, induisant,
notamment dans le cadre de l’organisation, une démultiplication des décisions et choix individuels, qui en
complexifie la gestion efficace et aboutie.
Ainsi malgré une émotion forte un individu peut juger que son intérêt est de ne pas agir (hors inhibition
qui est une des 3 réactions à la peur).
La motivation à agir n'est pas toujours alignée avec les émotions, parle de dichotomie entre l’action
libératrice et l’asservissement passionnel.
54. LE MARQUEUR SOMATIQUE DANS LA PRISE DE DÉCISION
Des sensations plaisantes (quand on réussit) ou déplaisantes (quand on échoue) à réaliser une action
interviennent avant même le processus de raisonnement.
Damasio donne le nom de “état somatique” à cette perception puisqu’elle concerne le corps. Cette perception
est associée à une image particulière, comme un repère et c’est la raison pour laquelle Damasio l’appelle
“marqueur”. Par exemple, les marqueurs somatiques de la peur sont la sudation, l’augmentation du rythme
cardiaque ou de la pression artérielle.
Un marqueur somatique oblige à faire attention au résultat néfaste que peut entraîner une action donnée.
C’est une sorte de signal d’alarme automatique qui dit : “Attention, il y a un danger à choisir cette option”. Pour
Damasio, les marqueurs somatiques accroissent la précision et l’efficacité du processus de prises de décision
parce qu’ils permettent une présélection d’options possibles.
Ainsi les émotions sont à l'origine des arts, les sciences et les technologies viennent de notre capacité à analyser
le feed back émotionnel de nos actions, qui vient des émotions, afin de nous améliorer en continu. Antonio
Damasio l’ordre étrange des choses
55. LES PENSÉES AUTOMATIQUES NOUS METTENT EN MOUVEMENT
(OU PAS)
Nous avons deux types de pensées , et donc de voix dans la tête : celles qui est du domaine de
l’automatisme et qui est difficile à faire taire, et celle que nous pouvons contrôler , et qui est plus réfléchie.
Or, cette première voix peut fortement nous influencer au quotidien, car, justement, nous ne la maîtrisons
pas. Il s'agit d'un mode de pensée réflexe qui met en action certaines émotions et ressentis (colère, haine,
etc.) avant d'avoir pu prendre du recul sur la situation et avoir une autre réaction plus appropriée.
Imaginez que quelqu'un vous bouscule avec son sac à dos dans le métro. La première chose qui vous
viendra en tête est bien souvent "franchement, il/elle pourrait s'excuser! Ça m'énerve!" C'est cette pensée
qui met l'ensemble du corps en situation de tension et d'énervement, le tout de manière non consciente ,
parce que l'on y pense pas .
56. LE LIEN ENTRE LE CORPS ET LES PENSÉES AUTOMATIQUES RÉFLEXE
Le rôle du corps dans son entier dans la production d’expériences émotionnelles est bien documenté
(Barrett, 2017; Damasio, 2003; Pert, 1999). Dans leurs recherches sur l’impact des émotions sur le cerveau,
Damasio (1999) a pu démontrer de manière significative que les émotions améliorent considérablement
les comportements d’une personne. Ainsi, les gens peuvent agir de manière plus approprié lorsqu’ils sont
en contact avec leurs émotions que lorsqu’ils ne le sont pas.
Les heuristiques de jugement, concept fréquemment employé dans le domaine de la cognition sociale,
sont des opérations mentales automatiques, intuitives. C'est a dire des pensées automatiques (en mode
automatique vs. adaptatif).
L'humeur joue un rôle dans l'usage des heuristiques. En effet, la joie, plus que la tristesse ou la déprime
favorise leurs utilisations. Le peu d'importance d’une tâche et ses enjeux, une grande expérience dans un
domaine particulier ainsi que le développement de raccourcis mentaux (biais cognitifs, stéréotypes,
préjugés...) dans celui-ci influencent de la même manière leur usage.
57. PENSÉES AUTOMATIQUES ET PENSÉES LIMITANTES
Mise au jour par Martin Seligman dans les années 1960, l’impuissance acquise (ou impuissance apprise)
provient du découragement que peut susciter la répétition de situations désagréables dont nos efforts ne
permettent pas de sortir, de sorte que l’on finit par ne plus rien tenter pour faire changer les choses.
L’impuissance acquise est un processus de résignation qui se produit lorsqu’un être humain (ou un
animal), est sujet de manière répétée à un stimulus perçu comme négatif, auquel il ne peut échapper.
(source)
Des pensées limitantes peuvent nous freiner dans nos actions. Il s’agit de l’ensemble des idées ou croyances
négatives que l’on considère comme vraies et qui sont si solidement ancrées qu’elles brident les envies et les
ambitions de ceux qui les ont en eux. On parle aussi de « pensées automatiques ».
Dans la fresque des émotions, on se concentre sur ces pensées automatiques (VS. les pensées limitantes).
Celles qui surviennent spontanément, liées à une situation ou à des émotions en fonction des expériences
mémorisées par mon corps (cf les marqueurs somatiques de Damasio)
58. EXEMPLE : L’INCAPACITÉ D’AGIR ET L’ÉCO ANXIÉTÉ
Justement, ceux qui souffrent d'éco anxiété disent ne pas arriver à se projeter dans le temps ou à
se construire un avenir. D'autres sombrent dans l'éco anxiété parce qu'ils considèrent que leur
impact individuel est limité.
Un état dépressif nommé solastalgie qui regroupe les sentiments tels que l’impuissance, la tristesse
ou la culpabilité se traduit par l’inaction. Les émotions de la terre de Gleen Albrecht.
Leur détresse psychologique est associée à un sentiment d’impuissance. Baptiste Morizot applique
le concept de solastalgie au sentiment d’impuissance face aux changements climatiques.
Lire l’article Nous sommes vivants au sujet de l’éco anxiété, la solastalgie et la biophilie.
59. Aussi bien Mead que Merleau-Ponty ont soutenu que percevoir c’est
se mouvoir vers les choses, et qu’il y a une intentionnalité des
mouvements corporels, ou de la motricité, qui constitue l’état
premier de l’intentionnalité (Barbaras, 1992).
C’est dans l’action que l’on prend conscience de nos
comportements. Ce phénomène de l’embodied agency implique
aussi une autre conception de la subjectivité : en effet, c’est à
travers notre engagement incarné dans le monde et notre
manipulation des objets que nous devenons conscients de ce monde
et de nous-mêmes. C’est pourquoi notre relation contemplative ou
discursive aux choses n’est pas notre façon primordiale d’en être
conscients source
Les boucles émotionnelles rétroactives face aux conséquences de
nos actions nous permettent d’apprendre. Une boucle
émotionnelle rétroactive est un processus par lequel les résultats
d'une action sont utilisés pour ajuster l'action elle-même.
ACTIONS, COMPORTEMENTS ET APPRENTISSAGES
www.samantha-lavallee-psychologue.c
om
60. La compétence d’autoréflexion sur son propre fonctionnement et son efficacité personnelle est un
aspect central de la théorie sociocognitive.
Pour Bandura, le système de croyance sur son auto-efficacité, ou sentiment d’efficacité personnelle, est
au fondement de la motivation, du bien-être et des accomplissements humains. Pour lui, si les gens ne
sont pas convaincus qu’ils peuvent obtenir les résultats qu’ils souhaitent grâce à leur propre action, ils
auront peu de raisons d’agir ou de persévérer face aux difficultés.
Bandura a élaboré et réunit dans son ouvrage majeur publié en 1997 et simplement intitulé
Auto-efficacité une masse impressionnante de preuves empiriques de l’influence de ces croyances
d’efficacité personnelle dans presque tous les domaines de la vie. Influence sur la façon dont on pense,
de façon productive, dévalorisante, optimiste ou pessimiste ; sur la motivation et la persévérance face à
l’adversité ; sur la vulnérabilité au stress et à la dépression ; sur les choix de vie que l’on fait, et sur la
conduite globale de sa vie… SOURCE
AUTO RÉFLEXION ET EFFICACITÉ PERSONNELLE
61. EXEMPLE : L’INCAPACITÉ D’AGIR ET L’ÉCO ANXIÉTÉ
Lire l’article Nous sommes vivants au sujet de l’éco anxiété, la solastalgie et la biophilie.
62. NOTRE APPROCHE : THÉRAPIES COGNITIVES DE NIVEAU 3
Les thérapies cognitives de niveau 3, c'est la vague
émotionnelle, qui propose un rapport nouveau aux
symptômes, aux pensées et aux émotions.
Il ne s'agit plus de modifier un comportement problème,
comme dans l'approche comportementale, ou une
pensée dysfonctionnelle, comme le préconise la thérapie
cognitive, mais de changer le rapport de l'individu à son
symptôme, à sa pensée, à ses émotions.
La notion d'acceptation rend compte de ce changement
de perspective thérapeutique.
C’est la pleine conscience des émotions.
https://www.psychologue-dijon.net/pages/les-therapies-compor
tementales-et-cognitives.html
63. ACCUEILLIR LES ÉMOTIONS SANS ÊTRE SUBMERGÉ
Accueillir une émotion
• « si tu lui fermes la porte, elle va taper plus fort pour se faire
entendre » et
• « parce que c’est vraiment important pour elle que tu aies le
message »
• « si l’émotion toque depuis trop longtemps , la porte peut
être un peut coincée et l’émotion peut avoir besoin d’un
peu plus d’amour et d’attention »
• « l’émotion se calme quand elle sait qu’on l’accepte et qu’on
va l’accueillir »
• « quand on est sous le coup d’une émotion, c’est bien plus
facile de ressenetion son émotion pour l’accueillir que de
mettre des mots » « donc l’astuce pour accueillir c’est de se
concentrer sur les sensations
Une émotion est une énergie qui traverse le corps
• Les sages bouddhistes nous apprennent à s’entaîner à les
regarder passer comme des nuages… sans s’y attacher
• Demandez vous «quelle radio j’écoute »
64. COMPRENDRE LES BESOINS DERRIÈRE SES ÉMOTIONS
Les émotions fonctionnent comme autant de signaux qui nous informent sur un besoin
d'adaptation et d'action dans un contexte donné.
Comprendre le besoin caché derrière une émotion permet de prendre conscience de ce qui se
joue vraiment pour nous et de le partager avec l’autre (ou pas).
D'ailleurs c'est un des principes proposés par la Communication Non Violente qui consiste à
nommer le besoin nourri ou non nourri dans une situation donnée pour faciliter les relations.
La Communication NonViolente désigne une rencontre « vraie » avec soi et autrui, reposant sur
une connaissance approfondie de ses besoins propres.
65. COMPRENDRE ET COMMUNIQUER SES BESOINS
Selon Marshall Rosenberg : « Les besoins sont des
manifestations de la vie ». Les besoins recouvrent l’ensemble
de tout ce qui apparaît « être nécessaire » à un être, que cette
nécessité soit consciente ou non. « Ils sont légitimes,
universels, et ne sont ni bons ni mauvais. »
De nombreuses classifications des besoins ont été proposées. Il
y a un nombre infini de manières de les satisfaire. Marshall
Rosenberg appelle « stratégies » les actions que l’on met en
œuvre pour ce faire.
Le modèle le plus connu a été proposé en 1943 par Abraham Maslow, qui propose une hiérarchie de cinq besoins
répartis dans deux grandes catégories, matériels et psychologiques / spirituels, avec un enjeu d’alignement et d’
équilibre, clés pour mieux gérer ses priorités.
66. COMPRENDRE ET COMMUNIQUER SES BESOINS
Selon Marshall Rosenberg : « Les besoins sont des
manifestations de la vie ». Les besoins recouvrent
l’ensemble de tout ce qui apparaît « être nécessaire »
à un être, que cette nécessité soit consciente ou non.
Ils sont légitimes, universels, et ne sont ni bons ni
mauvais. »
De nombreuses classifications des besoins ont été
proposées. Il y a un nombre infini de manières de les
satisfaire. Marshall Rosenberg appelle « stratégies »
les actions que l’on met en œuvre pour ce faire.
67. Partie 3 :
Mettre en cohérence (ou pas)
ses émotions, pensées, actions
69. Aaron Beck, psychiatre américain, en est venu à s’intéresser à la perception des individus
dépressifs. Il note que ces derniers ont une vision négative d'eux-mêmes, du monde et de
l'avenir.
Selon lui les distorsions cognitives contribuent à une triade de pensées négatives entrainant
les individus dépressifs dans une spirale dépressive. Il s'agit de pensées négatives, résultant
de biais cognitifs et manquant d'objectivité, qui ont tendance à être présentes dans la
dépression et qui concernent l'évaluation de soi-même, de l'environnement et de l'avenir.
C’est pourquoi l’approche cognitive qu'il a développé a comme objectif premier d'amener la
personne à poser un regard différent sur elle-même et sur le monde qui l’entoure (Analyse de
Louis Chaloult de la thérapie cognitive et comportementale de Beck).
Sa grande limite est donc une approche cognitive qui donne la suprématie aux pensées sur
les émotions dans la sortie d'une situation de stress qui dure dans le temps.
LA TRIADE ÉMOTIONS, PENSÉES ET ACTIONS
70. Retenons que selon la "triade de Beck" nos comportements (nos actions, nos conduites), nos pensées
(nos croyances, nos représentations) et nos émotions (nos sentiments, nos affects) sont en
interaction permanente.
UNE LOGIQUE DYNAMIQUE
Selon Beck, pour sortir d’un stress, il
s'agit de modifier l’un des éléments
(émotion, pensée ou
comportement) de la situation. De
faire UN pas de côté pour observer
le monde autrement. Une nouvelle
piste à explorer pour développer
son intelligence émotionnelle.
71. UN PAS DE CÔTÉ POUR SE METTRE EN COHÉRENCE (OU PAS)
En effet, la mise en cohérence de ses pensées et de ses actes est un levier d’action dans le monde
futur ouvert par la conscientisation des impacts des activités humaines.
Ce besoin de « cohérence » nous incite à mettre en conformité nos convictions avec notre mode de
vie et notre comportement quotidien.
La connaissance du phénomène et des enjeux amène à s’interroger sur son impact et à établir une
hiérarchie des comportements vertueux. Les changements de comportement tiennent parfois aux
actes les plus simples, comme l’achat en circuit court ou une stricte attention au tri des déchets. Une
modification de notre quotidien qui peut réorientant notre alimentation comme notre lieu de
résidence et notre carrière.
Ce nouveau quotidien, ce nouveau mode de vie se traduit dans des émotions agréables ou
désagréables. Au fil des expériences l'objectif étant de trouver son bonheur dans un cadre
contraint.
72. DISCLAIMER SUR LA TRIADE DE BECK
Aaron Beck fait partie de la deuxième vague des thérapies cognitives et comportementales qui n’est
pas la plus favorable à l'accueil des émotions.
Nous utilisons la triade pour aider à la prise de conscience des phénomènes, comme un outil, sans
adopter l’ensemble de sa démarche qui est fondée sur les pensées automatiques qui nous
entraînent dans une spirale dépressive.
Par contre nous soulignons que certaines personnes ont plus d’aptitudes à analyser leur
comportement sous l’angle des émotions OU des pensées OU des actions.
Et que c’est la prise de conscience des 3 qui permet la prise de recul dans la pleine conscience.
73. 3- 2 Détail des étapes de la fresque des émotions
74. LES ÉTAPES DE L'ATELIER:
•Session d'inclusion
•Choisir un grand domaine comme le LÂCHER PRISE dans la sphère personnelle ou professionnelle
•Partager un souvenir agréable ou désagréable dans ce domaine
•Prendre du recul sur ce souvenir pour nommer les états émotionnels vécus
•Ressentir pleinement les sensations ressenties à ce moment là et les mimer
•Prendre conscience des pensées automatiques liées à ces émotions et sensations
•Lister les réactions qu'elles entraînent avec leurs conséquences
•Creuser ses besoins inconscients en identifiant ses besoins primaires
•Poser son diagnostic : émotions - pensées - actions. Le partager (ou pas) et faire un pas de côté (ou pas)
pour augmenter sa capacité d’action
•Clôture
75. L’INCLUSION
Demander à chacun de se présenter : d'où il vient, qui il est (perso et/ou pro), et ce qui l’amène (cf:
pourquoi cet atelier sur les émotions et comprendre les attentes perso et/ou pro).
Expliquer que c’est une fresque un peu différente : avec un plateau et des apports théoriques, mais
qui ou chacun va partager son expérience sur un domaine choisi collectivement.
Le cadre de sécurité à poser :
- on est tous imparfaits
- parler en JE
- chacun est unique
- ne pas juger
- prendre du recul et sortir si besoin
L’animateur accompagne l’expérience à partir de l’outil et n’est pas coach.
76. LE CHOIX DU DOMAINE
Demander à chacun de FAIRE UN CHOIX à partir des nacelles de la fresque des émotions en
mettant deux pastilles sur celles ci. Après avoir clarifié si les participants souhaitent partager leur
expérience dans la vie perso ou pro.
77. LE SOUVENIR
L’émotion est dans le temps présent ET dans le souvenir
Parce que Damasio a posé le concept de marqueur somatiques nous partons d’un souvenir
pour tirer le fil des émotions, pensées, actions et besoin liées a ce souvenir
https://journals.openedition.org/philonsorbonne/2275?lang=en
C’est le souvenir de la situation et les émotions liées a celui çi qui influent sur les décisions
dans le moment présent.
On demande donc aux participants de choisir un souvenir qui a des répercussions dans leur
présent.
Un souvenir agréable (j’ai réussi) ou désagréable (j’ai échoué).
78. LES ÉTATS ÉMOTIONNELS
La fresque est basée sur 4 états émotionnels.
L’animateur peut s’aider de ce schéma
pour catégoriser les émotions partagées.
Et partager ce schéma après le tour de table.
79. LE MIME DES SENSATIONS
https://www.youtube.com/shorts/P_Hiv3zY9b
Il s’agit de donner un temps aux participants pour échanger
sur les sensations qu’ils ont ressenti dans leur corps ce jour
là.
Ils miment les sensations dans leurs corps.
Ils sont répartis en sous groupes en fonction de leurs états
émotionnels.
Pas d’obligation à restituer de façon individuelle.
Le groupe doit présenter une restitution (et chacun est
libre
de sa contribution qui peut être dans l’écoute des autres
ou des encouragements)
80. FOCUS SUR LES PENSÉES AUTOMATIQUES RÉFLEXE
Les pensées automatiques, sorte
de voix intérieure, sont conscientes
ou préconscientes, on les découvre
en se concentrant sur les moments
où l’on ressent de l'émotion. Ces
pensées précèdent et induisent
l'émotion.
Pour dire les choses simplement :
“a quoi je pense tout de suite après
avoir ressenti cette émotion dans
cette situation”
Dans la fresque on ne fait pas le
lien avec les shémas mentaux.
Elles sont ignorées si on n’a
pas appris à se concentrer
sur elles, elles nécessitent
donc un certain « focus
attentionnel. En général elles
plutôt spécifiques à la
situation et discrètes. Leur
style est télégraphique.
On cherche la pensée
déclenchée par les
sensations du corps qui
nous amènent à réagir de
façon automatique.
81. LES ACTIONS
Il s’agit des actions qui se sont déroulées ce jour là (celui du
souvenir) et non pas des stratégies que l’on a mis en place depuis
(ou stratégies qu’on juge bon de partager)
Les boucles émotionnelles rétroactives face aux conséquences de
nos actions nous permettent d’apprendre. Une boucle
émotionnelle rétroactive est un processus par lequel les résultats
d'une action sont utilisés pour ajuster l'action elle-même.
On peut parler de réactions : “ce que mes sensations et mes
pensées automatiques m’ont amené à faire” ou “ce que je fais en
général dans cette situation là”.
Ou d’habitudes. En étant vigilant a ce qu’ils disent en ayant
conscience des boucles rétroactives de récompense.
On peut les relancer sur les conséquences de leurs “réactions”
sur eux et les autres.
82. LES BESOINS
Derrière chaque émotion se cache
au moins un besoin non satisfait.
Accueillir une émotion, c’est aussi
savoir mener l’enquête et être
curieux :
« Quel besoin chez moi / chez l’autre
demande à être satisfait ou écouté
? »
On peut les relancer sur “de quoi
aviez vous besoin ce jour là pour
être bien” “qu’est ce qui est
essentiel à votre bien être”
83. POSER LE DIAGNOSTIC
Donner à tout le monde 5 minute
pour faire sa synthèse (en
individuel)
Les inciter a regarder ce qui a été
partagé a la fois pour retrouver
ce qu’ils ont partagé ET ce que
les autre ont partagé et qui peut
leur donner des clés de
compréhension.
Laisser chacun libre de partager
ou pas. Ceux qui partagent leur
demander quel pas de côté.
84. Jérémy Dumont, planneur stratégique @ pourquoitucours, fondateur de Nous Sommes Vivants
email : jeremy@noussommesvivants.co tel : 0609864863 www.noussommesvivants.co