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REPUBLIQUE DU SENEGAL
Un Peuple – Un But – Une Foi
MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR, DE LA RECHERCHE ET DE
L’INNOVATION
DIRECTION DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR
INSTITUT DE MANAGEMENT
MEMOIRE DE FIN DE CYCLE POUR L’OBTENTION DU
DIPLOME DE MASTER EN MARKETING COMMUNICATION ET PUBLICITE
Présenté et soutenu par :
Moctar Kamakaté NAMADOU
IMAN – Institut de Management – Université Cheikh Anta DIOP- Bâtiment rouge en face ENDSS
Tel : 33 852 24 85/ 33 825 57 14 Email : formationiman91@gmail.com
Site web : www.iman.sn
SUJET :
LA COMMUNICATION SCIENTIFIQUE AU SENEGAL :
Etat des lieux et proposition d’une approche.
ANNEE ACADEMIQUE 2018 - 2019
ENCADREUR :
M. Mamadou NDIAYE
- 1 -
REMERCIEMENTS
Mes remerciements vont avant tout à mon Dieu, créateur pour cette faveur qu'Il a bien voulu
m'accorder. Je lui donne toute la Gloire et toute la Louange.
A toute ma famille proche, et lointaine. Particulièrement à mes oncles AROUNA Rahimi
Touré pour tout son soutien que je ne saurai nommer ; AROUNA Siradjou Touré pour
m'avoir soutenu toutes ces années et pour ces réponses quand j'en ai besoin.
A mon plus qu’un cousin, mon frère, AROUNA Nabil Touré pour qui la distance n’a jamais
été un problème.
Mes remerciements à mon encadreur M. Mamadou NDIAYE qui s'est montré plus comme un
grand frère aidant qu'un encadreur. Je le remercie surtout pour sa disponibilité et son attention.
Je remercie aussi Mon frères du Sénégal, Moussa Ndeye Laye DIOUF.
Mes remerciements vont aux Jumelles POUYE, à Gisèle NZALY une camarade, une amie et une
collègue ; à SAMB Aïssatou avec toute la particularité qui va avec.
Mes remerciements vont à mes Proches amis, à mon cercle d'amis de la M2- MCP et Awa, vous
avez fait mon année chers amis.
A mes camarades de classe.
Toutes mes remerciements vont à mon pays, le Togo pour m'avoir permis de me rendre au Sénégal
pour mes études.
Je remercie l'ensemble du corps professoral de l'IMAN site 2 ainsi qu'à son administration.
Particulièrement à M. Aïdarra NGOM pour son accessibilité et sa disponibilité.
A notre responsable de classe, El-Hadj Korka DIALLO, pour avoir accompli sa tâche avec toute
l'humanité, la compréhension possible.
Mes remerciements vont également à tous ceux qui ont participé de près ou de loin à la réalisation
de ce travail.
- 2 -
DEDICACES
Je dédie ce travail à la personne qui m'est très chère,
Ma grand-mère.
Je le dédis à NAMADOU Sofianou, mon père.
A ma mère, et à ma mère.
AROUNA Loubabatou Touré, j'espères que d'outre sa tombe elle est fière,
Je dédie ce mémoire,
A ta mémoire.
Et encore à ma mère sans laquelle je ne serais qui je suis,
AROUNA Rahimatou Touré, celle à qui je ne suis toujours fier,
Et tu es une mère, meilleure que je ne puisse rêver
De par le sang ou pas, à ceux qui me suivent et ceux que je suis ;
A ma fratrie :
NAMADOU Zouléhate Kamakaté
NAMADOU & BADJAGOMA Aboudou Mariki
NAMADOU Zoukarnéine Kambakaté
NAMADOU Nouratou Kamakaté
NAMADOU Loubabatou Kamakaté
NAMADOU Mardya Kamakaté
NAMADOU Salamatou Kamakaté
Très chers, de vous je suis ravi,
Ainsi, que Dieu nous garde toujours uni.
Je dédie ce mémoire aussi au Dr. KOUAKOU Kouassi Sylvestre,
En qui je vois un bienveillant mentor, je le remercie de tout mon être.
- 3 -
LISTE DES SIGLES ET ACRONYMES
ABRC : Association des bibliothèques de recherche du Canada
BEEP : Bibliothèques électroniques en partenariat
BRT : Bus Rapid Transit
BUCAD : Bibliothèque universitaire Cheikh Anta Diop de Dakar
Ca.G.U.P : catalogue général des universités privées
CAMES : Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur
CASE : coopération pour les archives scientifiques en Europe
CNDST : Centre national de documentation scientifique et technique
CNE : Conseil National d’Évaluation de l’enseignement supérieur
CST : Communication Scientifique et technique
CUREM : Centre Universitaire de Recherche et d’Etude de la Mobilité
EBAD : Ecole de Bibliothécaires Archivistes et Documentalistes
EDSM : Ecole doctorale des sciences de la mer
ESP : l’Ecole Supérieure Polytechnique
HP : Hewlett-Packard
HTML : HyperText Markup Language
IRD : Institut de recherche pour le développement
IST : Information scientifique et technique
JO : Journal officiel
MIT : Massachusetts Institute of Technology
PST : potentiel scientifique et technique
TIC : Technologie de l'information et de la communication
UCAD : Université cheikh Anta Diop de Dakar
UNISIST : United Nations International Scientific Information System
- 4 -
LISTE DES TABLEAUX ET ILLUSTRATIONS :
Tableau 1 : Répartition de la population "enseignants" dans les écoles....................................... 19
Tableau 2 : cours dispensés, spécialités........................................................................................ 19
Tableau 3 : Année d’expérience des enseignants ......................................................................... 20
Tableau 4 : CST non-écrite........................................................................................................... 21
Tableau 5 : Contenue des bibliothèques ....................................................................................... 26
Tableau 6 : Condensé des questions centrales communes aux populations ................................. 28
Figure 1 : Présentation de la population ___________________________________________ 19
Figure 2 : Enseignement de la CST ______________________________________________ 20
Figure 3 : Activité scientifique des enseignants _____________________________________ 21
Figure 4 : visibilité entre enseignants _____________________________________________ 21
Figure 5 : Filières des étudiants _________________________________________________ 22
Figure 6 : Ecoles des répondants ________________________________________________ 22
Figure 7 : Productions scientifiques ______________________________________________ 23
Figure 8 : Visibilité scientifique _________________________________________________ 23
Figure 9 : Visibilité scientifique _________________________________________________ 24
Figure 10 : Proportion d’existence de laboratoire____________________________________ 24
Figure 11 : Utilisation faite des laboratoires________________________________________ 25
Figure 12 : Autres formes de laboratoire __________________________________________ 25
Figure 13 : Existence de bibliothèque_____________________________________________ 26
Figure 14 : Population non-estudiantine & non-enseignantes __________________________ 27
Figure 15: Graphie exacte de nom ____________________________________________ - 7 -
Figure 16: Graphie exacte de nom ____________________________________________ - 7 -
Figure 17 : Recherche Avancée de Google Scholar _______________________________ - 8 -
Figure 18: Résultat recherche sur le SUDOC (Dr. HANE) ___________________________ - 8 -
Figure 19: Résultat recherche sur le SUDOC (M. GUEYE)________________________ - 9 -
Figure 20: Résultats recherche sur Google Scholar (Dr. Hane)_____________________ - 9 -
Figure 21: Résultats recherche sur Google Scholar (M. GUEYE)__________________ - 10 -
Figure 22:Greenstone HTML4 ________________________________________________ - 11 -
- 5 -
SOMMAIRE
REMERCIEMENTS ___________________________________________________________ - 1 -
DEDICACES ________________________________________________________________ - 2 -
LISTE DES SIGLES ET ACRONYMES ______________________________________________ - 3 -
LISTE DES TABLEAUX ET ILLUSTRATIONS :________________________________________ - 4 -
SOMMAIRE ________________________________________________________________ - 5 -
INTRODUCTION ______________________________________________________________ 1
PARTIE I : CADRE THÉORIQUE ET MÉTHODOLOGIQUE ________________________________ 0
CHAPITRE I : CADRE THÉORIQUE _________________________________________________ 4
I. OBJECTIFS__________________________________________________________________ 4
II. PROBLÉMATIQUE___________________________________________________________ 4
III. HYPOTHESES _____________________________________________________________ 5
IV. REVUE DE LITTÉRATURE _________________________________________________ 5
V. DÉFINITION DE QUELQUES CONCEPTS ______________________________________ 9
VI. PERTINENCE DU SUJET __________________________________________________ 12
CHAPITRE II : CADRE MÉTHODOLOGIQUE_________________________________________ 14
I. CADRE DE L’ÉTUDE ________________________________________________________ 14
II. CHAMP D’INVESTIGATION _________________________________________________ 14
III. TECHNIQUES D’INVESTIGATION _________________________________________ 15
IV. DIFFICULTÉS RENCONTRÉES ____________________________________________ 16
PARTIE II : CADRE ANALYTIQUE ET PRATIQUE ______________________________________ 0
CHAPITRE I : ANALYSE ET INTERPRETATION DES DONNEES___________________________ 18
I. L’ENTRETIEN ET LE QUESTIONNAIRE ______________________________________ 18
II. PRESENTATION, INTERPRETATION ET DISCUSSION DES RESULTATS________ 18
CHAPITRE II : LES REALISATIONS CONCRETES EN MATIERE DE COMMUNICATION SCIENTIFIQUE
___________________________________________________________________________ 37
I. DES INITIATIVES EXTERIEURES :___________________________________________ 37
II. LES INITIATIVES AFRICAINES ET SENEGALAISES___________________________ 38
Conclusion partielle :______________________________________________________________ 41
PARTIE III : RECOMMANDATIONS : PROPOSITION D’UNE APPROCHE___________________ 42
- 6 -
CHAPITRE I : RECOMMANDATIONS POUR UNE BONNE COMMUNICATION DE L’INFORMATION
SCIENTIFIQUE ET TECHINIQUE __________________________________________________ 43
I. DES RECOMMANDATIONS GENERAUX______________________________________ 43
II. DEPOTS INSTITUTIONNELS : _______________________________________________ 43
III. DE LA GESTION DE LA DOCUMENTATION GRISE ET DES PROTOCOLES : __ 45
CHAPITRE II : POUR LA VALORISATION SCIENTIFIQUE EN PARTICULIER _________________ 47
I. DE LA VALORISATION DU SYSTEME DE LA CST LUI-MEME__________________ 47
II. DE LA VALORISATION DES IST ELLES-MEMES ______________________________ 48
CONCLUSION________________________________________________________________ 49
BIBLIOGRAPHIE______________________________________________________________ 51
ANNEXE___________________________________________________________________ - 7 -
NOTRE QUESTIONNAIRE:_____________________________________________________ - 11 -
TABLE DES MATIERES_______________________________________________________ - 22 -
1
INTRODUCTION
L’information de nos jours est la richesse la plus incommensurable ; cela n’est plus à prouver.
Ainsi la détenir offre un pouvoir à hauteur de sa valeur, c’est une ressource avec laquelle on produit
d’autres. Si l’information revêt cette importance, nous ne pouvons qu’imaginer celle de
l’information scientifique et technique. Cette dernière est le « témoignage de la quête incessante
de la vérité par l’homme »1
, le curriculum vitæ de l’état de nos connaissances et aussi de nos
réussites ; ainsi de « la nature a horreur du vide » d’Aristote à la théorie de la relativité passant par
les lois de Newton, ou de la pénicilline à l’éradication définitive de la variole, il y a eu un chemin
pavé de résultats de recherches et expériences. Ainsi, communiquer intra-muros et extra-muros la
science n’est en fait que le meilleur moyen de nourrir cette dernière.
Parler de l’historique de notre sujet, de la communication scientifique, est une entreprise assez
complexe. La raison est que les auteurs répondent à la question de deux manières principales :
- En liant la problématique aux moyens même de la communication,
- En cherchant les premières personnes qui ont diffusé leurs découvertes, inventions et / ou
résultats scientifiques tout simplement.
Pour les premiers, la CST2
remonterait à l’invention même de l’écriture en Mésopotamie, de
l’imprimerie en chine et de la photographie en France… Jusqu’à l’Internet (Gaillard, 2009). Ainsi
la CST est fortement liée aux outils et moyens de communication.
Pour les seconds, la CST remonterait déjà aux premières communautés scientifiques fondées par
les philosophes grecs comme : l’Académie de Platon (-428 à -346) et le Lycée d’Aristote (-384 à
-322).
En fait, ce courant de pensées a pris isolément les acteurs de la communication scientifique
technique, qui avouons-le sont très nombreux. Nous allons ici retenir ceux qui nous semblent plus
parlants. Ainsi les premières publications scientifiques remonteraient également à la Grèce
antique ; le plus mis en avant comme tel est l’Organon d’Aristote qui est une Méthodologie de la
1
(Traore, 1986)
2
Communication scientifique et technique
2
réflexion ; le principe d’Archimède enseigné souvent sous le nom de ‘’la poussée d’Archimède’’,
a été publié par Archimède lui-même sous le titre « Des corps flottants ».
Pour ce qui est des premiers lieux exclusivement destinés au stockage et à la diffusion des savoirs3
,
l’état de l’art actuel désigne comme plus ancienne la Bibliothèque du roi Assurbanipal en Assyrie
actuel Irak ; bibliothèque qui comptait 5 000 tablettes. Ensuite vient la bibliothèque d’Alexandrie
en Égypte qui comptait 500 000 rouleaux de papyrus.
Toujours dans cette conception, certains savants ont été très importants pour les passer sous
silence. C’est ainsi que vient Galilée un Physicien et astronome italien (1564 – 1642) qui justement
a perdu la vie pour avoir communiqué un savoir trop avant-gardiste pour son époque. Cette
communication avait vraiment commencé à être plus formelle avec l’ouverture du British Museum
au public en 1759, parution de l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert en 1772 etc. là, l’on sent
une réelle volonté d’ouverture ou de démocratisation des savoirs. De là s’est ensuivie la création
des premières maisons d’édition comme Maloine et Dunod (1791)4
, et les premières commissions
internationales comme celle du mètre (1870). Ce faisant, nous assistons à la publication de travaux
et ouvrages qui changèrent radicalement les choses : l’origine des espèces de Charles Darwin
(1859) et 5 semaines en ballon de Jules Verne (1863).
Il faudra attendre le 20e
siècle, en1922 pour vraiment multiplier les médias de la CST. Précisément,
ce fut avec le documentaire ethnographique Nanouk l’Esquimau de Robert Flaherty en 1922 suivis
du documentaire scientifique La pieuvre de Jean Painlevé. Cet historique est loin d’être
exhaustive.5
Pour changer maintenant de registre, nous soulevons le fait que l’absence d’une politique de CST
ou d’IST pose une difficulté : le fossé entre la science et le reste de la société, est énorme, et elle
semble même s’ignorer. Il nous parait claire dans notre historique ci-dessus que le Sénégal n’était
pas entré dans cette histoire-là ; du moins pas au point de le mentionner.
3
Les bibliothèques. Elles sont aussi des acteurs de la CST
4
Fondée en 1791 à Paris par Jean-Louis Gœury, la maison Dunod fut d'emblée spécialisée dans l'édition
scientifique sous le titre de "Librairie pour les mathématiques et l'architecture". Le nom apparut en 1858 avec Charles
Dunod ; son fils Henri en prit la direction en 1905. (Ressource « Dunod » -. (S. d.). imec-archives.com. Consulté 15
janvier 2020, à l’adresse https://portail-collections.imec-archives.com/ark:/29414/a01145700136226hIPy)
5
(Gaillard, 2009 ; RAICHVARG & JACQUES, 1991)
3
Comment régler le problème d’accès à l’IST des universités privées sénégalaises grâce aux TIC,
pour la rendre visible et permettre sa valorisation ?
Après notre cadre théorique et une description de notre méthodologie, nous rapporterons les
données recueillies sur la connaissance en général sur le sujet ; nous proposerons des
recommandations.
PARTIE I : CADRE THÉORIQUE ET MÉTHODOLOGIQUE
4
CHAPITRE I : CADRE THÉORIQUE
I. OBJECTIFS
Général :
Nous proposer une approche pour ouvrir l’accès à ce volume de savoir et montrer par la même
occasion que nous sommes aujourd’hui capables de créer nos propres archives ouvertes ou dépôts
institutionnels, grâce aux technologies.
Spécifiques :
- Créer un modèle réplicable de dispositif de diffusion de l’IST produite à l’intérieur de nos
structures d’enseignements supérieurs, au sein même de ces structures afin de
- Rendre possible la création d’un catalogue général des universités privées6
.
- Et proposer également une voie pour la valorisation de ces mêmes IST. Notre idée est de
- Proposer un modèle d’archives ouverte qui ne part pas forcément de la numérisation des
documents pour s’alimenter, même si elle peut le faire, il s’agira plutôt d’intervenir depuis le
processus de production pour avoir des documents natifs numériques.
II. PROBLÉMATIQUE
Dans le milieu universitaire, un savoir n’est valide, fondamentalement, que par les savoirs
antérieurs sur lesquels il se base… La somme des savoirs de toute la production scientifique dans
le milieu des études supérieures au Sénégal depuis les indépendances, doit être colossale. Suivant
le principe mentionné antérieurement, il faudrait que cette somme d’informations soit
préalablement disponible et accessible pour être source de production de connaissances nouvelles ;
et dans notre cas il faudrait qu’elle le soit pour être valorisé.
Ce que l’on constate nonobstant dans les productions universitaires (thèses, mémoires, articles,
dossiers…) est la rareté (si ce n’est l’absence) des productions de chercheurs sénégalais dans les
bibliographies, ce qui impacte grandement la notoriété et la visibilité7
.
6
Sera abrégé en Ca.G.U.P
7
(Diakhate, 2014)
5
Outre cela, nous remarquons que le premier réflexe des étudiants en recherche de ressources
académiques est internet, bien que la plupart n’aient pas une formation adéquate à cela8
. Mais c’est
en même temps compréhensible quand même les mémoires et thèses de nos propres professeurs
ne sont pas (au minimum) accessibles… Sur quoi devrions-nous nous baser ?
Les précédents propos nous indiquent évidemment un sérieux problème d’accès à cette
information ; d’accès aux productions précédentes, parce que même en ligne il faut le reconnaître,
le savoir scientifique de l’Afrique de l’Ouest en général et du Sénégal en particulier (mieux que
beaucoup d’autres pays cependant) est sous représenté9
.
Notre travail traite précisément de la difficulté d’accès à la production scientifique des universités
privées sénégalaises, de la visibilité de celle-ci, et d’un manque de valorisation de cette dernière.
Toujours en accord avec ce qui précède, nous avons été amenés à formuler des hypothèses
expliquant ce fait.
III. HYPOTHESES
Nous partons de l’intuition qu’il y a une méconnaissance de la CST au Sénégal, dans les universités
privées. Nous soupçonnons qu’il en résulterait une invisibilité scientifique des enseignant qui y
enseignent et une absence de formation et de professionnels.
IV. REVUE DE LITTÉRATURE
« Toute information doit s’appuyer sur d’autres informations pour être utilisable » – et valable,
nous ajoutons — c’est le cinquième principe de l’information énoncé par Henry SAMIER et Victor
SANDOVAL (2001). Ce principe présuppose une disponibilité des « autres informations ». Mais
justement il s’avère difficile d’accéder aux produits des recherches, ouvrages universitaires ; de la
littérature grise en somme10
. De cela, découle conséquemment, une non-valorisation de tout ce
savoir impalpable produit11
.
8
(GAWOU, 2019)
9
(Diakhate, 2014)
10
(Diouf, 2009)
11
(Traore, 1986)
6
Notre sujet a été traité par plusieurs auteurs et chercheurs qui l’ont abordé avec différentes
approches. Nous nous sommes basés sur plusieurs de ces auteurs pour établir notre revue de
littérature dans l’optique de préciser le courant autour duquel nous allons travailler.
Mme Diéyi DIOUF actuellement enseignant-chercheur à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar
a, avec son article « Archivage et diffusion électronique des thèses et mémoires à l’université
Cheikh-Anta-Diop de Dakar » en 2009, traité précisément l’importance de mettre en place un
système qui stocke proprement et ensuite diffusé le tout via les TIC. Elle a notamment souligné,
bien que ce ne soit pas le but de l’article, que cela est « Un pas vers le désenclavement scientifique
de l’Afrique ». Mais foncièrement, DIOUF « rapporte l’expérience conduite à la bibliothèque
centrale de l’université Cheikh-Anta-Diop de Dakar (BUCAD) au Sénégal. » Elle décrit de
manière détaillée le processus ainsi que les intervenants dans ce circuit. Elle a été assez exhaustive
sur la logistique mobilisée par la BUCAD, ainsi que les ressources humaines qui sont énormes
(vis-à-vis de nos objectifs). « L’objectif majeur recherché à travers la mise en place du « Service
de numérisation des publications académiques » était, en assurant le traitement électronique des
documents, de conserver de manière pérenne et de diffuser en texte intégral les thèses et travaux
de recherche déposés à la bibliothèque centrale de l’université. Le projet de numérisation visait,
à travers la mise en ligne sur Internet des documents universitaires, à la fois un accès plus large
et plus rapide aux contenus scientifiques, une meilleure valorisation des résultats de la recherche
et la promotion d’une littérature grise le plus souvent peu connue et peu exploitée par les
enseignants-chercheurs et les étudiants tant sur le plan national qu’international. » Ces objectifs
ne diffèrent pas vraiment des nôtres si ce n’est par le cadre. Ceci dit, les difficultés rencontrées
dans la mise en place de ce projet devraient particulièrement nous inspirer de meilleures solutions
pour notre travail. Le fait que l’outil utilisé (Cyberdocs), bien que collaboratif dans sa
conception12
, ne soit pas un outil développé ‘’par nous - pour nous’’, dans notre contexte, épousant
la réalité, explique la première difficulté que révèle d’emblée l’auteur dans la partie « Les
difficultés rencontrées » de son article. En d’autres mots, « le programme » a dès le « démarrage »
fait face à des « problèmes techniques » : ce qui explique le fait que « C’est seulement le 23 mars
2004 que la première thèse a été stylée, convertie et mise en ligne », soit un an après. DIOUF n’a
12
« Cette plateforme a été développée à partir du programme Cyberthèses, lancé en 1998 par les
presses de l’université de Montréal et l’université Lumière (Lyon-2) … » (Diouf, 2009)
7
pas manqué d’évoquer d’autres difficultés, matérielles principalement, comme les coupures de
courant intempestives « provoquant l’arrêt du serveur et la disparition des données ».
Allant, sur les grandes lignes, dans le même sens que Diéyi DIOUF, Sébastien SOUBIRAN13
soulève d’entrée dans son article « Patrimoine des universités et médiations scientifiques » (2007),
la « préoccupation patrimoniale commune aux universités en Europe ». Le patrimoine dont parle
Sébastien est un « patrimoine scientifique » d’abord et « culturel » ensuite. Comme chez DIOUF,
l’article de Sébastien s’entend comme un rapport, à la différence qu’il fait état même de la densité
du patrimoine en question. Il a compris qu’avoir ce patrimoine, juste pour l’avoir, ne sert à rien ;
ce qui nous fait ressortir, pour résumer son texte, ces trois mots : « Sauvegarder, inventorier,
exposer ». Il entend par « exposer », une ouverture pour permettre l’« enseignement, recherche et
médiation », et ne manque pas d’évoquer le poids de la coopération et par conséquent l’importance
de la coopération pour les archives scientifiques en Europe (CASE). Pour conclure, Sébastien
décline clairement les objectifs visés par une telle entreprise : « Construire une politique pérenne
de préservation du patrimoine scientifique de l’université ». Nous pouvons noter que Sébastien ne
parle pas de valorisation de ce patrimoine… Peut-être lui semble-t-il inutile ?
Pour changer de registre, nous avons trouvé que l’article14
de l’enseignant-chercheur en Sciences
de l’Information et de la Communication à l’Ecole de Bibliothécaires Archivistes et
Documentalistes (EBAD) Djibril DIAKHATE, traitant plutôt de la visibilité, est bien à propos.
En effet DIAKHATE souligne la négligence de la recherche ce qui nous fait répondre « non » à la
question qu’il rapporte de Jacob et Pariat (2002) : « savons-nous ce que nous savons ? ». En fait
l’auteur montre que la visibilité est « un enjeu scientifique et compétitif ». Il a fait un travail de
mesure sur la « présence scientifique numérique de l’UCAD » dont la méthode nous est
intéressante grâce à son applicabilité sur les professeurs et enseignants des écoles supérieures
privées. Enfin, dans sa conclusion DIAKHATE déplore l’inefficacité d’un dépôt institutionnel
efficace qui, nous le sous-entendons, est une voie indispensable « pour une meilleure visibilité ».
Sa dernière phrase est celle qui rejoint le plus notre vision : « En attendant, il est d’une nécessité
scientifique pour les universités, et d’une priorité économique pour nos États en voie de
13
Était le responsable du programme de sauvegarde et de valorisation du patrimoine des sciences
physiques Mission culture scientifique et technique de l’université Louis Pasteur.
14
Diakhate, D. (2014). Cartographie des connaissances pour une visibilité scientifique numérique des
universités africaines : Le cas de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad). 16.
8
développement, de réfléchir et de créer les conditions d’accès et d’exploitation des résultats de
recherche […] »
Dans son cours à l’Ecole Doctorale Des Sciences de la Mer, en octobre 2009, Mélusine
GAILLARD après avoir défini la notion de communication scientifique, s’est intéressée à
l’évolution des outils de celle-ci, à son histoire ; et surtout aux différents types de communication
scientifique. C’est ce dernier point qui retient notre attention. En effet Mélusine Gaillard a, un peu
trop, simplement scindé en deux les types de communication scientifique, notamment la
vulgarisation scientifique et la valorisation scientifique (ces deux notions sont définies plus bas).
Pourtant RAICHVARG & JACQUES (1991) à la page 17 de l’ouvrage Savants et ignorants :
une histoire de la vulgarisation des sciences dans le développement de la partie IV. Le partage des
pouvoirs de la science : science utile parle de la valorisation comme une forme de vulgarisation,
une manière de vulgariser. Ces auteurs ont trouvé plus éloquent qu’eux Radau quand il définit,
théorise la valorisation dans La Revue des Deux Mondes ; il dit : « Les livres de science populaire
font comprendre au public que la science ne consiste pas seulement en expériences de
démonstration, en nomenclatures, en formules et théorèmes. Ils montrent que savoir est pouvoir,
qu’à chaque pas, pour ainsi dire, se présente l’occasion d’appliquer utilement et au profit de notre
bien-être une vérité quelconque depuis longtemps acquise par la science. ». D’ailleurs,
REBOUL-TOURE, GRINSHPUN ET NYEE-DOGGEN (2012) sont dans cette optique dans
leur travail intitulé De la vulgarisation scientifique à la médiation scientifique : Des changements
entre discours, langue et société ; travail axé essentiellement sur la terminologie, surtout celle-ci
(terminologie) à travers les époques. ALLEMAND (2016) dans son article Vulgariser pour
valoriser les sciences humaines et sociales montre qu’il n’est pas de l’avis de GAILLARD, en une
simple interrogation : « D’abord, pourquoi parler de vulgarisation dans un dossier consacré à la
valorisation de la recherche ? » mais il précise plus tard que La vulgarisation est aussi une étape
préalable, quasi indispensable, à toute valorisation. Nous pouvons cependant comprendre la
posture de GAILLARD au regard du public visé par son cours et surtout de ce qu’elle voulait
montrer, à savoir les acteurs et/ou intervenants ne sont pas tout à fait les mêmes quand il s’agit de
l’un ou de l’autre. La vulgarisation est unidirectionnelle la communication, non, pour paraphraser
WOLTON (2011) ; et c’est le plus qu’a la valorisation.
9
Nous ne saurions faire cette revue de littérature et manquer d’évoquer MORIN, (1979) et
TRAORE (1986) qui respectivement dans une thèse et dans un mémoire, ont traité la
problématique même de ces IST. Nous pourrions même dire que le mémoire de TRAORE est une
suite de la thèse de MORIN. En Effet MORIN a élaboré une méthodologie pour mettre en place
une politique d’information scientifique et technique en basant son cas sur le Sénégal. Comme un
appel, le mémoire de TRAORE traite de l’aspect opérationnel de la chose ; déjà à partir de la
deuxième partie de son travail, elle traite précisément de la « création et mise en place » d’un
« Centre National de Documentation scientifique et technique » (sachant bien que le centre existait
déjà comme l’indique son sujet lui-même) ; du moins de sa composition interne et de son
fonctionnement idéal.
Chaque auteur a apporté sa pierre à l’édifice. Nous allons cependant pour notre part, adopter le
même courant que Diéyi DIOUF susmentionnée. Celui (le courant) dans lequel elle s’inscrit avec
sa thèse intitulée Quelle méthodologie pour l’archivage et la diffusion électronique de la
documentation scientifique et technique dans le contexte d’une université africaine : le cas de
l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) (2009). L’auteure y a développé une démarche
pour la création d’une archive ouverte faisant profondément le point sur une panoplie de logiciels
de gestion des archives ouvertes et d’« outils de gestion de l’information scientifique et
technique ». Elle précise à la page 131 dans la Mise en œuvre : « Le projet de numérisation vise,
à travers la mise en ligne sur Internet des documents académiques, à la fois en accès plus large et
plus rapide aux contenus scientifiques, permettant ainsi une meilleure valorisation des résultats de
la recherche et la promotion d’une littérature grise le plus souvent peu connue, mal exploitée tant
sur le plan national qu’international. »
V. DÉFINITION DE QUELQUES CONCEPTS
1. Communication Scientifique :
Pris isolément, le terme « communication » vient du latin « communicare » qui veut dire ‘’être en
relation avec’‘ ou ‘’mettre en commun’’. Dans un contexte où elle est substituable au terme
‘diffusion', la communication s’entend comme « […] l’action de faire connaître, de mettre en
10
valeur, de transmettre et de rendre accessibles une ou des informations contenues dans les
documents […]. »15
L’expression ‘‘communication scientifique'’ quant à elle est la « diffusion, transmission et/ou
échange d’un savoir scientifique à un public de spécialistes et/ou de néophytes »16
.
Elle désigne tous les types de publications d’ordre scientifique comme les articles de revues, actes
de colloques ou de congrès, thèses, état de l’art, etc. ; ainsi que les interventions orales telles que
les colloques, réunions scientifiques, congrès… 17
2. Information :
« La signification du terme information varie suivant les individus et les domaines d’application »
18
, GAWOU (2019)19
confirme cela en disant que le terme ‘’information’' « ne sera pas entendu
de la même manière par un linguiste, un informaticien, un journaliste ou encore un
documentaliste… ». Selon le journal officiel de la République française (JO, 28-10-1 980 et 22-
12-1 981) c’est un « élément de connaissance susceptible d’être représenté à l’aide de conventions
pour être conservé, traité ou communiqué ». Elle « désigne un processus (succession d’actions par
lesquelles on accroît son stock de données pour élaborer de la connaissance) ou le résultat du
processus (c’est-à-dire de la valeur ajoutée cognitive) »20
. Plus explicitement, « […] l’information
est considérée comme un ensemble de données dont la structure et le contexte permettent de
véhiculer un sens, et donc susceptible d’informer la personne à qui les données sont transmises.
Étant dès lors informé, l’individu est en mesure — en traitant et en assimilant cette information et
aussi en établissant des liens avec d’autres informations acquises et emmagasinées auparavant —
de générer des connaissances. »21
15
(Charbonneau 1999, p. 374)
16
(Gaillard, 2009)
17
(Roger Bénichoux, 1985), (Booth, 2006), (Bénichoux, Pajaud, & Michel, 1985), (Lenoble-Pinson,
2005), (Booth & Biochemical Society, 1981)
18
(Traore, 1986),
19
GAWOU, A. D. W. (2019). PRATIQUES INFORMATIONNELLES ET EVALUATION DE
L’INFORMATION : CAS DES ETUDIANTS DU 2e et 3e CYCLE DE L’UCAD (Mémoire). Université
Cheikh Anta Diop de Dakar, Dakar.
20
(« Intelligence Économique et Management Stratégique », 2004)
21
(Arsenault et al. 2009)
11
En somme, une information est une somme de données sémantiquement convergentes, qui change
l’état de connaissance d’« un ou plusieurs utilisateur (s). »22
3. Information scientifique et technique :
MORIN (1979) rapporte la définition de l’Étude sur la réalisation d’un système mondial
d’information scientifique - UNISIST qui définit l’IST comme « l’information essentielle à
l’avancement de la science sous ses aspects fondamentaux, appliqués et technologiques ».
L’on peut trouver, parfois substitué à ce terme le terme d’« information spécialisée ».
Nous pour notre part, et pour résumer, nous dirons que l’IST est le contenu de la CST ; en d’autres
termes, une CST est constituée d’IST.
4. Vulgarisation scientifique :
L’on doit entendre par là, l’« Ensemble des actions permettant au grand public d’accéder à la
culture scientifique. »23
. Selon le Trésor de la langue française informatisée c’est le « fait de
diffuser dans le grand public des connaissances, des idées, des produits »24
; le Larousse explicite
que c’est à l’endroit des non-spécialistes que la diffusion de ces connaissances techniques et
scientifiques25
est faite.
Ce qu’il en résulte de ces définitions est la volonté de diffusion au plus large public possible.
5. Valorisation scientifique :
D’après le Conseil National d’Évaluation de l’enseignement supérieur (CNE, France) c’est le fait
de « rendre utilisables ou commercialisables les résultats, les connaissances et les compétences de
la recherche »26
.
22
(Gaillard, 2009)
23
(Gaillard, 2009)
24
VULGARISATION : Définition de VULGARISATION. (s. d.). Consulté 24 décembre 2019, à l’adresse
https://www.cnrtl.fr/definition/vulgarisation
25
Définitions : Vulgarisation—Dictionnaire de français Larousse. (s. d.). Consulté 24 décembre 2019, à
l’adresse https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/vulgarisation/82649?q=vulgarisation#81676
26
Rapport du sénateur Adnot, 2006. (En ligne https://www.senat.fr/rap/r05-341/r05-3411.pdf )
12
C’est l’« Ensemble des activités ayant pour but d’augmenter la valeur des résultats de la recherche
et, plus généralement, de mettre en valeur les connaissances »27
.
En d’autres mots, la valorisation de la recherche est une activité qui consiste à transformer la
recherche en un produit ou service ayant une valeur économique ou une valeur sociétale.
Conformément à notre revue de littérature, elle est plus une forme avancée de la vulgarisation
qu’un type parallèle à cette dernière.
Elle n’est possible que si les IST sont disponibles, accessibles. Sinon c’est impossible de valoriser
une chose informe et sans ordre. Elle est surtout une manière d’être au-dessus du lot en montant
par elle les bénéfices (sociaux et/ou pécuniaires) ; ce qui attire le monde de la production
industrielle ou simplement les entreprises… La valorisation est actuellement la forme la plus
aboutie de la vulgarisation.
VI. PERTINENCE DU SUJET
Plus qu’un simple ‘’interlude’' dans notre travail, nous souhaitons que cette partie soit considérée
comme le prolongement de notre problématique, même son développement.
Le nombre d’étudiants ne cesse de croître au Sénégal ; et concomitamment le nombre d’écoles
d’enseignement supérieur. Le constat de Djibril DIAKHATE28
dans son article (confère la revue
de littérature), est valable aussi pour les écoles d’enseignement supérieur privé : « Il part d’un
constat selon lequel celles-ci sous le poids de la massification et du rétrécissement des moyens
négligent un pan entier de leur mission : la recherche. » Évidemment avec la particularité que les
moyens de ces écoles dépendent du profit qu’elles engrangent. Mais étant quand même des
‘’universités’’, elles ne peuvent, ne devraient pas passer outre cette mission, très indispensables
pour le développement d’un pays ; c’est-à-dire, c’est la recherche et le résultat de cette dernière, y
compris mémoire, thèse et dossier documentaire qui constitue cette mine d’IST. « De là,
l’exploitation judicieuse de la richesse nationale que constitue l’information scientifique et
technique (IST) est la clé du progrès des sociétés techniquement évoluées ou s’employant à le
devenir, d’où l’intérêt pour chaque pays de connaître son potentiel scientifique et technique
(P.S.T). Un pays dépourvu de P.S.T propre n’est pas en mesure de prendre conscience de ses
27
(Gaillard, 2009)
28
Enseignant-chercheur en Sciences de l’information et de la communication à l’Ecole de Bibliothécaires
Archivistes et Documentalistes.
13
propres besoins et des possibilités qui existent […] »29
. L’IST est donc une fondation, une colonne
de l’avancement technique, de l’innovation technologique (Traore, 1986).
Pour poursuivre, concernant la gestion de ces IST, ou de la communication scientifique en général,
les écoles et structures privées dans l’enseignement supérieur sont négligentes et négligées, alors
qu’elles détiennent un pourcentage immense d’étudiants, et conséquemment le même pourcentage
de documentation grise.
Nous nous arrogeons le droit d’illustrer le drame par l’exemple des routes, ponts et toutes autres
grandes constructions infrastructurelles qui sont attribuées aux entités extérieures ; à croire que
malgré le nombre foisonnant d’écoles supérieures ; aucune d’elles n’a pu jusqu’à présent former
de diplômé capable de mener de tels projets… Vraiment ?
Régler ce problème, c’est du marketing à l’échelle de toute une nation. Nous allons expliquer ce
propos par ce qui va suivre : « Les contrats de recherche entre l’université et l’industrie : les
arrangements pour la production de biens privés, de biens collectifs et de biens publics »30
.
L’entreprise Honda31
noue souvent des partenariats avec le monde universitaire dans le cadre des
recherches et développements ; les exemples de partenariats les plus notoires sont ceux avec les
Universités de Sherbrooke au Canada (modélisation de pièces, de moteurs) et de Clemson en
Caroline (un groupe de 19 étudiants a créé la première Honda Civic destinée au rallye mue par une
motorisation hybride.32
). Ce ne sont là que des exemples parmi tant d’autres33
. Plus proche de
nous, nous pourrions évoquer le projet Bus Rapid Transit (BRT) lancé récemment, la recherche
appliquée a été confiée à l’Ecole Supérieure Polytechnique (ESP) via son laboratoire du CUREM
(Centre Universitaire de Recherche et d’Etude de la Mobilité). Pour rendre cela possible, il faut
des preuves ; et dans notre cas ce sont ces IST et leur valorisation, il faut montrer qu’on en est
capable. En addition, Gaillard (2009) dans la section n° 5 de son cours34
à L’EDSM (Ecole
doctorale des sciences de la mer), dit clairement que la négociation de ces collaborations est une
des activités principales du « chargé de valorisation de la recherche ».
29
(Traore, 1986)
30
(Cassier, 1996)
31
Est un constructeur automobile et autres appareils motorisé, du Japon.
32
(Beaulieu, 2018)
33
En France (Airbus et l’École centrale de Lyon)
34
Métiers de la communication scientifique
14
Notre thème est d’autant plus pertinent parce qu’il propose une démarche vers la résolution de ce
problème.
CHAPITRE II : CADRE MÉTHODOLOGIQUE
I. CADRE DE L’ÉTUDE
Notre présente étude porte sur le secteur de l’enseignement supérieur au Sénégal. Précisément, il
s’agit de la communication scientifique de celles-ci ; de la gestion et de la valorisation de leurs
documentations grises. Comme la définit plus haut GAILLARD, la communication scientifique
consiste à transmettre ou diffuser le savoir scientifique. Et contrairement à l’idée reçue, elle ne
concerne pas que les sciences dites dures ; les sciences humaines et sociales le sont toutes aussi
bien.
Il nous faudra ainsi partir des existants pour capitaliser sur leur force et se servir de leurs faiblesses
pour évidemment les dépasser (les faiblesses).
« Le secteur de l’éducation est en pleine croissance au Sénégal et se diversifie de jour en jour. »35
.
Notre étude est menée dans le contexte des 66 550,75 sur les 190 145 étudiants36
.
Pour traiter de la manière la plus optimale possible notre thème, nous avons dû mener notre
recherche dans un champ bien déterminé.
II. CHAMP D’INVESTIGATION
Notre champ est celui du secteur de l’éducation, plus particulièrement celui de l’enseignement
supérieur, au Sénégal. Ainsi notre sujet parle de la communication scientifique dans le milieu de
l’enseignement supérieur ; étant vague en soi, et le sujet du côté de l’enseignement supérieur public
étant traité par d’autres travaux, nous avons plutôt orienté le nôtre sur l’enseignement supérieur
privé au Sénégal.
Nous avons trouvé, travail faisant, inutile d’appuyer notre sujet sur une école précise, pas par
absence de matériaux mais parce que cela n’est pas nécessaire à notre démonstration.
35
(SEYE, 2018)
36
Ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation. (2019). RAPPORT
D’ACTIVITES 2012—2019 du Ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation
(p. 120). Consulté à l’adresse http://www.mesr.gouv.sn/enseignement-superieur-rapport-dactivites-2012-
2019-pdf/.
(190 145 en 2018 avec une proportion de 35% dans le privé)
15
Nous reconnaissons cependant qu’une approche comparative aurait été très intéressante ; mais le
choix des écoles, aurait été un véritable objet de débat en raison de l’hétérogénéité de celles-ci.
Surtout, le temps nous aurait fait défaut. Mais cela reste une ouverture possible pour la continuité
de notre travail.
Nous tenons à préciser que notre présent travail s’inscrit dans les sciences humaines et sociales,
plus précisément, dans le domaine de la communication.
III. TECHNIQUES D’INVESTIGATION
Tout travail scientifique demande un minimum de connaissances sur le thème à traiter. Nous avons
d’entrée préciser notre sujet en effectuant une recherche documentaire exploratoire pour écarter le
superflu.
La recherche documentaire nous a permis de recueillir un ensemble de données, et nous a permis
d’avoir une idée plus claire de la problématique. Pratiquement, nous avons retenu Google scholar,
Worldcat, Archive ouverte HAL, Bibliothèque Numérique Université Cheikh Anta DIOP et
OpenEdition37
pour la recherche documentaire.
Nous avons interrogé les bases de données par des mots-clés. Sur Google scholar, nous sommes
entrés finalement, après ajustement, par l’équation suivante’’ (communication scientifique et
technique) OR (valorisation scientifique OR savoir) AND sénégal’’. Pour les autres plateformes,
ce fut par étapes de plusieurs combinaisons des mots-clés : communication scientifique et
technique, Sénégal, valorisation, savoir, science, scientifique. Notre travail est essentiellement bâti
sur la recherche documentaire. Elle nous a permis d’établir une connexion entre notre travail et ce
qui existait avant.
Nous avons via un questionnaire, dans l’optique de prouver nos hypothèses, recueillies des
informations auprès des étudiants et de certains professeurs de / en communication principalement.
Nous avons aussi fait un entretien, qui a balisé en partie notre travail et compléter nos informations.
Toujours pour prouver une de nos hypothèses (l’Invisibilité scientifique des enseignants dans le
privé), nous nous sommes inspirés de la méthode de Dibril DIAKHATE susmentionné. Dans les
37
https://scholar.google.fr/, https://www.worldcat.org/, https://hal.archives-ouvertes.fr/,
https://www.openedition.org/, http://bibnum.ucad.sn/greenstone/cgi-
bin/library.cgi?site=localhost&a=p&p=about&c=theses&l=fr&w=utf-8
16
faits nous n’avons pas pris qu’une source de données mais deux, Google Scholar et le Catalogue
SUDOC. Nous nous sommes en plus appuyés sur le cas de deux enseignants de l’Institut de
Management site 2.
La méthodologie a consisté à : d’abord chercher la graphie exacte des noms de ses professeurs sur
leurs comptes de réseaux sociaux professionnels (Viadeo et LinkedIn) ; ensuite à l’aide de
complexes équations incluant le nom, les domaines (marketing et / ou management), et le nom des
institutions.
Enfin, nous avons aussi fait un entretien, qui a balisé en partie notre travail.
IV. DIFFICULTÉS RENCONTRÉES
Pendant la réalisation de ce travail, nous avons été confrontés à des difficultés qu’il nous a fallu
dépasser pour le faire aboutir.
Les difficultés en question ne sont pas de même nature. Par conséquent nous allons consacrer un
paragraphe à chacun de ces différentes sortes de problèmes.
Le premier problème fut l’orientation qu’allais prendre notre travail. En effet l’autre choix très
intéressant était de traiter notre thème en l’orientant sur le journalisme scientifique. Mais d’autre
orientations toute aussi intéressantes restent à explorer : revues scientifiques et les professeurs du
privée ; notoriété scientifique comparée des enseignants du privée et du publique…
Le deuxième problème ; nous avons vraiment eu du mal à recueillir des informations avec notre
questionnaire du côté des enseignants qui ont été difficiles à toucher. Nous avons dû supprimer
des réponses parce qu’incohérentes ou incomplètes.
Le dernier problème fut que les répondants n’ont pas les mêmes entendements de certains termes,
ce qui a impacté la nature des réponses que nous avons obtenues.
Cette sous partie intitulée ‘’difficultés rencontrées’’ marque la fin de notre partie théorique et
méthodologique. La prochaine partie va traiter des données recueillies et les mettre face à nos
hypothèses.
PARTIE II : CADRE ANALYTIQUE ET PRATIQUE
18
CHAPITRE I : ANALYSE ET INTERPRETATION DES DONNEES
I. L’ENTRETIEN ET LE QUESTIONNAIRE
1. L’ENTRETIEN PAR QUESTIONNAIRE
Le questionnaire a été administré, par e-mail, réseaux sociaux (WhatsApp et Messenger) et en
présentiel avec des copies imprimées, aux étudiants et enseignants des universités privées
principalement. Nous avons reçu effectivement quarante-deux (42) réponses.
Par ailleurs, le questionnaire a été structuré de façon à recueillir :
- La proportion de personnes qui connaissent le sujet ;
- Les usages des étudiants et des professeurs dans l’accès à la documentation grise ;
- Et la visibilité des IST auprès de ces derniers.
Le formulaire divisé en trois parties, l’une destinée aux enseignants l’autre aux étudiants et la
dernière à ceux qui ne sont ni l’un, ni l’autre.
2. ENTRETIENS :
L’entretien s’est tenu avec Monsieur DIA Mamadou, Ingénieur documentaliste et chef de centre
d’information et de documentation de l’Ecole inter-états de médecine vétérinaire de Dakar.
L’entretien a tourné autour des thèmes suivants :
- De la communication scientifique et technique en général au Sénégal ;
- Des acteurs de la CST et la valorisation des IST :
- Des existants en matière de CST
- Des perspectives.
II. PRESENTATION, INTERPRETATION ET DISCUSSION DES RESULTATS
1) PRESENTATION
Sur les 42 réponses obtenues 61,9 % viennent des étudiants, 23,8 % viennent des enseignants et
les 14,3 % restants, des personnes qui ne sont ni étudiants ni enseignants.
19
Figure 1 : Présentation de la population
Nous rapporterons les questions qui sont identiques aux trois différentes parties ensemble ; et
isolément les questions spécifiques à chaque partie.
Les Enseignants
- A quelles écoles intervenez-vous ?
Tableau 1 : Répartition de la population "enseignants" dans les écoles.
Ecoles IAM ISM IMAN ESMT ESTM ISEG Supdeco
Réponses 2
(20 %)
1 (10 %) 0 2 (20 %) 1 (10 %) 5 (50 %) 1 (10 %)
- Quelle est votre spécialité ?
Tableau 2 : cours dispensés, spécialités.
Domaines Marketing Gestion
de projet
Marketing et
communication
Communication Réseau Management
d’entreprise
Occurrences 1 2 3 2 1 1
20
- Combien d’années d’expérience avez-vous dans l’enseignement ?
Tableau 3 : Année d’expérience des enseignants
Choix 1 à 3 ans 4 à 7 ans 8 à 10 ans Plus de 10 ans
Occurrences 50 % 40 % 10 % 0
- Avez-vous une fois dispensé un cours en communication scientifique ?
Figure 2 : Enseignement de la CST
- Combien d’articles avez-vous déjà publié ayant pour institution d’affiliation une université
privée (du Sénégal) ?
21
Figure 3 : Activité scientifique des enseignants
- A combien de colloque (national ou international) avez-vous déjà participé ayant pour
institution une université privée ?
Tableau 4 : CST non-écrite
Options Aucun Entre 1 et 3
Réponses 8 (80 %) 2 (20 %)
- Avez-vous déjà Cité un collègue dans un de vos travaux ?
Figure 4 : visibilité entre enseignants
22
Les étudiants
- Quelle est votre filière ?
Figure 5 : Filières des étudiants
Les deux réponses masquées sont : « journalisme » et « télécom ».
- A quel (le) école, université, institut êtes (étiez) – vous ?
Figure 6 : Ecoles des répondants
Les réponses masquées sont : « Management », « UGB » et « E-jicom ».
23
- Aviez-vous déjà produit de la documentation grise (mémoire, article, thèse, dossier…) ?
Figure 7 : Productions scientifiques
- Avez-vous une fois lu un travail académique de l’un de vos enseignants (du privé), par
curiosité ou par besoin ?
Figure 8 : Visibilité scientifique
- Avez-vous déjà cité un de vos enseignants dans vos travaux académiques ?
24
Figure 9 : Visibilité scientifique
- Avez-vous un laboratoire dans votre école / institut / université ?
Figure 10 : Proportion d’existence de laboratoire
- Si oui, comment l’utilisez-vous ?
25
Figure 11 : Utilisation faite des laboratoires
- Avez-vous déjà co-écrit et publié un article / une communication, etc. avec un de vos
professeurs ?
Figure 12 : Autres formes de laboratoire
- Avez-vous une bibliothèque dans votre école / institut / université ?
26
Figure 13 : Existence de bibliothèque
- Quelle sorte de documents y trouve-t-on ?
Tableau 5 : Contenue des bibliothèques
Options Livres
(monographie)
Manuels Dictionnaires [Ressources]
électronique [s]
Autres
Réponses 11 (68,8 %) 8 (50 %) 2 (12,5 %) 1 (6,3 %) 1 (6,3 %)
Autres personnes (non-étudiants et pas enseignants)
27
Figure 14 : Population non-estudiantine & non-enseignantes
Les questions centrales communes aux trois types de répondants.
Nous avons compilé les résultats dans le tableau ci-après.
Nous avons dans un premier temps compilé les réponses en mettant ensemble les réponses
sémantiquement proches, ou en éliminant simplement les occurrences répétitives.
28
Tableau 6 : Condensé des questions centrales communes aux populations
Enseignants Etudiants Autres
Aviez-vous déjà entendu le
concept de communication
scientifique ?
Oui : 60 % Oui : 34,6 % Oui : 33,3 %
Non : 40 % Non : 65,4 % Non : 66,7 %
Comment comprenez-vous le
terme "communication
scientifique" ?
- Communication entre les
scientifiques, Echanges entre
scientifiques.
- Vulgarisation des recherches,
Diffusion de la science aux non-
initiés, communication de
contenus scientifiques,
Publication scientifique,
vulgarisation, etc.
- Application des techniques de
communication dans le domaine
scientifique.
- J’entends par là une
communication basée sur les
théories scientifiques, Elle est
un moyen d’établir une relation
- C’est la publication des
recherches scientifiques,
diffuser les problématiques et
les résultats de la recherche
scientifique fondamentale ou
appliquée ;
- Un terme nouveau, Aucune
idée ;
- […] analyser les résultats
scientifiques ;
- La communication qui est en
rapport avec la science, une
communication sur la science,
Communication à travers la
science, Un échange basé sur la
science
- Communication autour de la
science.
- Rien
- Vulgarisation de la science
- les colloques, les revues
scientifiques.
- Fait de communiquer entre
scientifiques. Et de publier dans
les revues scientifiques
29
entre une ou un groupe de
personnes.
- Communication sur la science.
- publication des travaux
scientifiques avec de [s]
personnes en attendant les
critiques et suggestions ;
- Vulgarisation des savoirs
scientifiques à l’endroit du
grand public
- C’est une communication
basée sur un raisonnement
scientifique
30
Pour Vos travaux et
recherche, où, exactement,
trouvez-vous de la
documentation ?
- En ligne, internet ;-
Bibliothèques ;- Bibliothèques
en lignes ;- Livres physiques
- Sur internet, Google et les
essentiels du marketing ;
- Bibliothèques, bibliothèque et
sur internet, livres déjà
disponibles [en ligne] ;
- "Terrain d’enquête" ;- À la
bibliothèque de l’école […] ;- à
la bibliothèque de la chambre de
commerce ;- Bibliothèque
UCAD, au centre de
documentation de notre faculté ;
Connaissez-vous
ScholarVox ?
Oui : 90 % Oui : 73,1 %
Non : 10 % Non : 26,9 %
En faites-vous usage ?
Oui : 50 % Oui : 19 %
Non : 50 % Non : 81 %
Si oui, pourquoi ?
- Par raccourci
- C’est très pratique, L’accès me
paraît plus facile et accessible,
Parce que c’est accessible via
l’école.
- Juste quelques fois. Pour voir
- Pour des recherches, me
documenter ;
- Pour trouver des informations
précises sur mes recherches ;
- Il n’y a plus de documentation
que sur Internet même si c’est
payant ;
31
s’il existe des documents sur un
sujet.
Que pensez-vous de
Scholarvox (Avantages et
limites) ?
- Utile, mais ne règle que la
moitié du problème.
- Pratique dans un
environnement connecté. Mais
en déplacement, ça devient
compliqué. On ne peut pas lire
hors ligne.
- L’avantage majeur est
l’abonnement qu’offre cette
plateforme aux universités […]
- Que les [des] livres. Pas
vraiment de mémoires et
thèses… Disponible unique en
ligne pas de livre [s]
téléchargeable [s].
- Bon ;
- Pour moi c’est intéressant juste
que dès fois j’ai du mal à trouver
certains documents ;
- L’avantage est que cela permet
d’avoir des articles ou revues
pertinentes mais parfois on ne
trouve pas ce que l’on recherche
vraiment ;
- Aucune idée, Je ne connais
pas ;
- Disponible exclusivement par
internet. On ne peut pas
télécharger les documents ni
copier le contenu ;
- Trop Compliquer ;
32
- Interface intuitive. Son seul
problème est son inaccessibilité
sans internet.
- On n’est pas en possession de
toutes les informations dont on
est en quête.
- Disponible entièrement en
ligne ce n’est pas exportable.
- Accès aux documents hors de
portés. Beaucoup ne le
connaissent pas et le fait que
c’est payant n’arrange pas tout
le monde.
33
2) INTERPRETATION ET DISCUSSION DES RESULTATS
Dans cette partie, nous présentons notre vue et discussion fondée sur les résultats présentés
précédemment. Nous allons analyser de manière groupée les résultats des questions générales. Et
Il sera surtout lieu ici de prouver ou d’infirmer les hypothèses formulées plus haut avec les
questions centrales.
- Etes-vous un Enseignant ou un étudiant ?
Le pourcentage d’étudiants (61,9 % de la population) est bien plus élevé que celui des autres
répondants. Nous n’avons pas non plus cherché à corriger ce fait parce que nous trouvons que cela
est représentatif de notre population.
 Des questions générales :
Nous allons commencer notre analyse à partir des années d’expérience des enseignants.
A cette question, nous avons remarqué que plus on monte en année d’expérience, moins il y a de
répondants. Cela est probablement dû à la proximité des étudiants avec les professeurs plus proches
de leur génération ; parce que nous sommes passés par nos connaissances étudiantes pour atteindre
les professeurs.
Cinq parmi les professeurs qui ont répondu à notre enquête, sont des enseignants de Marketing -
communication (3) et de communication (2) (50 % de cette population). Les cinq, à la question
« avez-vous une fois dispensé un cours en communication scientifique ? », ont répondu
exactement comme les autres, « non » ; ce qui n’est pas automatiquement en soit tout seul une
preuve, mais nous pouvons pressentir que nous ne pourrons voir mieux dans la suite…
Les étudiants ont répondu 84,6 % « oui » à la question concernant la présence d’un laboratoire
dans leurs universités. Mais l’usage qu’ils en font, toujours d’après les informations recueillies
n’est absolument pas conforme à l’usage qu’on attend d’un laboratoire ; c’est-à-dire 66,6 % y
prennent des cours et 16,7 % ne s’en servent pas.
Ce point est très court parce que le reste des questions est destiné à confirmer ou rejeter nos
hypothèses.
 Des questions centrales – confrontation des réponses aux hypothèses :
34
Comme consolidé dans le tableau précédent, la notion de la communication scientifique n’est pas
précise dans l’esprit des répondants. Prises de façon globale certaines réponses se rapprochent de
la vérité ; mais prise isolément on se rend compte que la communication scientifique est
effectivement une notion presque inconnue, ce qui tend à confirmer notre première hypothèse qui
dit que la communication scientifique est méconnue au Sénégal du moins dans les universités.
Nous nous basons sur la première question du tableau (Aviez-vous déjà entendu le concept de
communication scientifique ?) pour affirmer cela et nous étayerons ce point de vue avec les autres
points. En fait, si nous prenons comme 300 % l’ensemble des réponses à cette question, nous
obtenons 127,9 % de « oui »38
, soit 42,63 % (127,9 / 3) contre 172,1 de « non »39
, soit 57,36 %
(172,1 / 3). Plus de 50 % de personnes sur l’ensemble de nos populations qui ne connaissent pas
cette notion de CST, c’est déjà en soit alarmant…
Les réponses concernant la compréhension du concept montrent, à quelques exceptions près, que
même chez ceux qui sont convaincus avoir une compréhension de ce terme, il y a toujours un flou
et une incorrection. « Une publicité de la science », « échange de messages en scientifique » et
« une communication qui s’opère de manière scientifique » ce sont les expressions que nous avons
trouvées pour paraphraser et résumer au mieux la majorité des réponses. Au risque de nous répéter,
on constate dans le fond que nous sommes dans un sérieux flou.
Notre hypothèse selon laquelle il n’y existerait pas de spécialisation dans le domaine de la
communication scientifique et technique a été par anticipation vérifiée dans le point précèdent (un
« non » unanime). Les professeurs qui devraient être en charge de cet enseignement n’en font rien ;
parce qu’évidemment eux non plus n’ont pas eu cette formation à la base ; on ne peut transmettre
que ce qu’on a reçu, c’est dans l’ordre des choses.
Les réponses obtenues à propos des laboratoires, quant à elles, nous confirment la deuxième partie
de notre hypothèse : le « désintérêt » vis-à-vis de la CST ; il en est de même pour les réponses de
la question relative à l’existence d’une bibliothèque dans les établissements.
Concernant les pratiques ou méthode de recherche dans le but de sourcer ces leurs travaux, nous
avons remarqué qu’aussi bien les étudiants que les enseignants mettent en premier (ce qui traduit
38
60 + 34.6 + 33.3 = 127,9. Respectivement les Enseignant, étudiants et les autres
39
40 + 65.4 + 66.7 = 172,1. Respectivement les Enseignant, étudiants et les autres
35
pour nous une spontanéité) « Internet ». Cependant dans son mémoire intitulé « pratiques
informationnelles et évaluation de l’information : cas des étudiants du 2e et 3e cycle de l’UCAD »,
GAWOU Abla Dédégan Whithney (2019) conclue qu’un nombre d’: « … étudiants déclare
n’avoir pas suivi de formation/module sur la recherche d’information et donc ne peuvent pas
évaluer leur niveau de maitrise des outils de recherche. […] Même si une grande partie des
répondants au questionnaire déclare avoir un niveau avancé dans la recherche sur internet, ils
n’arrivent pas à contrecarrer les problèmes qu’ils rencontrent lors desdites recherches et se
réfèrent soit à un professionnel du domaine soit à un de leur professeur ». Nous pouvons aussi
remarquer que les enseignants des universités privées ne fréquentent pas la BUCAD.
« Quelle sorte de documents y trouve-t-on ? » (Dans leurs bibliothèques). A cette question, comme
présenté plus haut, nous n’avons strictement pas enregistré une seule réponse qui cite expressément
la documentation grise. Cela traduit la non-mise à disposition de ces ressources et si cela nous
avait été possible, nous aurions souhaité vérifier le traitement qui leur est réservé.
Les laboratoires peuvent se présenter sous d’autres formes non-physiques. Dans son esprit, c’est
cela que la question concernant la coécriture entre enseignants et étudiants vise. Mais à 96,2 % de
personnes qui n’ont jamais écrit avec leurs enseignants, on peut se demander si le pourcentage
restant doit être pris en compte. Quoi qu’il en soit, nous pouvons lire en cela encore une fois une
méconnaissance, un désintérêt ; ou même une négligence de ces formes de production et de
transmission de contenus scientifiques.
Ce qui précède a pour but de confirmer nos hypothèses 1 (Méconnaissance de la communication
scientifique au Sénégal dû à un désintérêt) et 3 (aucune spécialisation dans ce domaine). La
deuxième hypothèse, concernant l’invisibilité scientifique se fera ici avec les données du
questionnaire et un complément : les résultats des recherches issues de l‘adaptation de la
méthodologie de l’Enseignant-chercheur Dibril DIAKHATE, comme décrit dans le cadre
méthodologique.
De prime abord, il nous est clair qu’avec 90 % des enseignants ici qui n’ont publié « aucun »
article, on est logiquement convaincu de leur inactivité scientifique, par conséquent de leurs
invisibilités. Pour complément de preuves, nous avons 80 % parmi eux qui n’ont participé à
« aucun » colloque, aussi bien national qu’international. Enfin, à 100 % aucun des enseignants n’a
36
jamais cité un autre. C’est pour nous l’expression ultime de cette invisibilité ; si l’on considère leur
travail…
Toujours dans cette optique de montrer cette invisibilité scientifique, nous avons pris le cas de
deux enseignants l’un Docteur et l’autre Doctorant. Leurs noms sont : Mamadou Samba HANE40
et Papa Magueye GUEYE41
.
Comme dit dans la description de la méthode, nous avons à l’aide de plusieurs équations soumises
des requêtes à Google Scholar et au catalogue SUDOC (parce que ce dernier agrège même les
sources de www.theses.fr42
). Nous avons ensuite utilisé le mode recherche avancé de ces outils,
surtout celui de Google Scholar pour une plus grande précision43
.
Comme on pouvait s’y attendre, nous n’avons strictement rien enregistré comme résultat sur le
SUDOC et les résultats fournis par Google Scholar, ne sont que des bruits44
.
Il nous est paru clair ici que l’absence de preuves [de leur visibilité] est en soi une preuve de leur
absence.
Il ressort de tout ce qui précède que nos trois hypothèses sont en effet fondées. Cependant ça serait
très malhonnête de nier que des tentatives pour remédier à ces problèmes n’ont pas été faites.
Plusieurs solutions ont été de par le passé mis au point. C’est l’objet même du deuxième chapitre
de cette partie.
40
Figure Erreur ! Document principal seulement.5 : Graphie exacte de nom
41
Figure 16 : Graphie exacte de nom
42
« Moteur de recherche des thèses de doctorat françaises, le site theses.fr a pour objet de donner sur le
web un point d’entrée :
- à toutes les thèses de doctorat en cours de préparation en France
- à toutes les thèses de doctorat soutenues en France, quel que soit le support matériel de la thèse
(document papier, numérique, édition commerciale…) aux personnes et organismes en lien avec
ces thèses. » (http://www.theses.fr/apropos.html)
43
Parce qu’il y a des champs appropriés à interroger. (Confère Figure 17 : Recherche Avancée de Google Scholar)
44
Confère figure 18 à 21
37
CHAPITRE II : LES REALISATIONS CONCRETES EN MATIERE DE
COMMUNICATION SCIENTIFIQUE
I. DES INITIATIVES EXTERIEURES :
1) SCHOLARVOX :
« ScholarVox de Cyberlibris est une plateforme de livres électroniques en sciences de l’ingénieur,
économie, gestion et emploi. Les livres sont en français (60 %) et en anglais (40 %).
ScholarVox permet de consulter les livres en streaming depuis le domaine ENAC,
de les annoter et de les enregistrer sur votre compte pour la durée de vos études.
Cette plateforme est constamment mise à jour avec de nouveaux titres. Il est possible de s’abon
ner aux nouveautés via les flux RSS. »45
C’est une tendance qui prend de plus en plus de terrain. Il est même de plus en plus populaire, on
peut le dire, car 90 % des enseignants le connaissent et 73,1 % de nos étudiants aussi ce qui fait
un total de 163,1 % sur 200 % soit 81,55 % de ces deux populations. Mais dans les faits connaître
l’outil et s’en servir sont distinctes. Ainsi à la question « en faites-vous usage ? », nous avons
enregistré 50 % de « oui » chez les enseignants et 19 % chez les étudiants. Ces chiffres sont
cependant compréhensibles si nous ne perdons pas de vue le fait que plus la moitié des répondants
parmi les enseignants viennent de l’ISEG (abonné à ScholarVox) et plus de la moitié des étudiants
viennent d’IMAN (pas d’abonnement).
Les avis sur cet outil sont partagés. De notre enquête, il en est ressorti que bien que certains
l’utilisent, ils ne ressentent pas un si grand enthousiasme. Nous déduisons cela de leurs réponses à
la question « que pensez-vous de ScholarVox ? ». Poursuivant l’idée qui précède, dans les faits,
même après abonnement on ne possède pas totalement à proprement parler les documents parce
que « L’accès au texte intégral se fait en streaming (pas de téléchargement) »46
. Il y a aussi une
limitation des impressions (c’est en partie compréhensible). Le contenu est verrouillé de manière
à rendre impossible la copie d’une partie dans le presse-papiers…
45
http://bibliotheque.enac.fr/lib/exe/fetch.php?media=scholarvox.pdf
46
Idem
38
2) MEMOIRE ONLINE :
Cette plateforme est une bonne initiative. Mais les informations à propos d’elle sont difficiles à
trouver. Ce que nous avons pu découvrir à son propos est qu’il est une initiative qui date de depuis
l’an 2000. Nous ignorons par contre quelle entité est derrière cette plateforme.
Les étudiants y soumettent leurs mémoires gratuitement ; mais la plateforme pour sa part, les vend.
Cependant, « plus de 1 400 mémoires consultables gratuitement en HTML (le téléchargement du
PDF est payant) »47
, moins de 2000 ou 1500 en d’autres mots. Que gagne les étudiants en
échanges si d’autres plateformes offrent une meilleure visibilité ?
3) INSTITUT DE RECHERCHE POUR LE DEVELOPPEMENT (IRD) :
L’IRD est une structure Française qui noue un « partenariat scientifique équitable avec les pays du
Sud et une science interdisciplinaire et citoyenne, engagée pour la réalisation des Objectifs de
développement durable »48
. C’est dans cette perspective que la plateforme BEEP a été mise en
place. « BEEP (Bibliothèques électroniques en partenariat) est un site d’hébergement pour des
bibliothèques numériques créées à l’initiative du secteur Documentation de l‘IRD (Institut de
recherche pour le développement). Il donne accès à plusieurs collections de documents
scientifiques produits, pour la plupart, par des institutions de pays en développement. »49
Cette plateforme est aujourd’hui "abandonnée". Elle est cependant toujours accessible sur le lien
suivant : http://www.beep.ird.fr/cgi-bin/library.cgi.
II. LES INITIATIVES AFRICAINES ET SENEGALAISES
1. INSTITUT SENEGALAIS DE RECHERCHES AGRICOLES (ISRA)
Cette initiative si n’est plus accessible en ligne. Elle avait été menée en collaboration avec la
BUCAD.
L’objectif reste le même pour toutes les plateformes citées dans cette partie : mettre les IST à
disposition des chercheurs, des étudiants et le public éventuellement. Elle aurait de l’être accessible
sur le lien suivant :
47
https://cesdoc.univ-paris1.fr/ressources-electroniques/theses-et-memoires-en-ligne/
48
https://www.ird.fr/
49
http://www.beep.ird.fr/cgi-bin/library.cgi
39
2. BIBLIOTHEQUE UNIVERSITAIRE DE CHEIKH ANTA DIOP DE
DAKAR (BUCAD)
« La bibliothèque numérique comprend plusieurs collections de documents : les thèses et les
mémoires déposés à la bibliothèque, depuis la création de l’université le 24 février 1957, des
articles publiés par les enseignants et chercheurs de l’Université, des publications de l’Université
et des Ouvrages rares et précieux. »50
Mais la plateforme a connu plus phase ainsi et c’est au fur et à mesure perfectionné du point de
vue même des outils utilisés. De Cyberdocs51
à Greenstone52
.
A la date du 20 février 2020, elle compte exactement 17264 documents à savoir : 8935 thèses,
5343 mémoires, 2778 articles de chercheurs de l’UCAD, 68 publications scientifiques de l’UCAD
et une collection d’ouvrages rares de 140 documents. Et ceci concorde avec l’estimation du Dr.
Dieyi DIOUF mentionné dans notre revue de littérature quand elle estime à « 250 à 300 » environ
par an les dépôts d’ouvrage à la BUCAD ; parce que : partant depuis 1957 il a fallu environ (≈) 58
ans (si nous prenons 250) ce qui cadre avec les 63 ans de l’UCAD (2020 – 1957).
Cette plateforme est certes une initiative de L’UCAD, mais elle est ouverte à tous et accessible sur
le lien suivant : http://bibnum.ucad.sn/greenstone/cgi-
bin/library.cgi?site=localhost&a=p&p=about&c=rares&l=fr&w=utf-8.
3. CENTRE NATIONAL DE DOCUMENTATION SCIENTIFIQUE ET
TECHNIQUE (CNDST)
A sa création, « les objectifs immédiats devaient être la mise en place d’un certain nombre de
services et techniques. »53
Mais l’objectif principal de la CNDST est de coordonner le traitement
de l’information scientifique et technique nationale. Précisément dans leur propre mot, il s’agit de
faire « […] la collecte, le signalement et l’accès aux documents sénégalais étaient à placer en
première priorité. A cet effet, il a été confié au Centre national de documentation scientifique et
50
http://bibnum.ucad.sn/greenstone/cgi-
bin/library.cgi?site=localhost&a=p&p=about&c=theses&l=fr&w=utf-8
51
(DIOUF, 2009) ; http://www.bu.ucad.sn/cyberpac/default.asp abandonné au profit de celui conçu avec
Greenstone
52
« Greenstone est une suite de logiciels pour la construction et la distribution de collections de bibliothèques
numériques » (http://www.greenstone.org/index_fr)
53
(Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture, 1985)
40
technique (CNDST) le soin de procéder à la conservation de ces documents sur microfiches et
d’autre part d’organiser leur signalement dans un fichier national, en s’appuyant sur le concours
des organismes et des centres qui produisent ou qui traitent déjà ce type de documents. »54
A ce jour pourrions-nous dire que la CNDST a-t-elle atteint ces objectifs ? Le fait est, quoi qu’il
en soit, que nous ne disposons actuellement pas de plateforme mise en place par le CNDST.
4. CONSEIL AFRICAIN ET MALGACHE POUR L’ENSEIGNEMENT
SUPERIEUR (CAMES)
Le DICAMES55
est la plateforme déployée par le CAMES. Elle « vise la conservation et la
diffusion de toute la production scientifique des universités de l’espace CAMES. Ce projet
collaboratif panafricain de mise en valeur du patrimoine scientifique africain est librement
accessible, au service du bien commun. »56
Le CAMES avait avant le DICAMES une autre plateforme basée sur le progiciel Greenstone57
comme l’actuelle plateforme de la BUCAD.
Le DICAMES est pour sa part, basé sur une solution purement adaptée : DSpace.
Sur son site, DSpace est décrit en ces mots : « DSpace is the software of choice for academic, non-
profit, and commercial organizations building open digital repositories. It is free and easy to install
« out of the box » and completely customizable to fit the needs of any organization. »58
Sa première version fut lancée en 2002, grâce à un travail commun entre les développeurs du HP
Labs et du MIT. Cette plateforme est certes conçue pour cette tâche précise, mais après une visite
sur la plateforme, on se rend compte que sa prise en main n’est pas encore effective.
Elle est accessible sur ce lien : https://savoirs.cames.online/jspui/.
54
Idem
55
Dépôt institutionnel du CAMES
56
https://savoirs.cames.online/jspui/
57
Accessible sur ce lien : http://greenstone.lecames.org/cgi-bin/library
58
Traduisible par : [DSpace est le logiciel de choix pour les organisations universitaires, à but non lucratif
et commerciales qui créent des référentiels numériques ouverts. Il est gratuit et facile à installer « prêt à
l’emploi » et entièrement personnalisable pour répondre aux besoins de toute organisation.]
41
Conclusion partielle :
Nous n’avons foncièrement aucun grief contre les solutions venues d’outre-mer, non. Le problème
réside est en le fait que ces solutions n’offrent pas toutes les latitudes nécessaires à leurs
manipulations. Si l’expression m’est permise, on y est comme dans un "bac à sable". Les mises à
jour tardent pour certains ; et pour d’autres elles ne sont pas forcément bénéfiques. Des fois ces
solutions ne sont plus maintenues. Ce qui explique en grande partie, les abandons de certaines
plateformes par leurs créateurs. Et les migrations à posteriori ne sont pas évidentes et ne marchent
pas à tous les coups. Si nous nous focalisons particulièrement sur Greenstone, on peut constater
que le code de base de sa partie mise en ligne est toujours en HTML 4 ; ce qui joue beaucoup sur
la visibilité à cause d’un mauvais référencement… La plateforme du CAMES est très prometteuse
bien qu’elle ait du mal à démarrer et toutes les institutions ne s’y sont pas encore affiliées59
.
59
(M. DIA, Ingénieur documentaliste et chef de centre d’information et de documentation de l’Ecole inter-états de
médecine vétérinaire de Dakar. 2020, 12 Janvier)
PARTIE III : RECOMMANDATIONS : PROPOSITION D’UNE APPROCHE
43
CHAPITRE I : RECOMMANDATIONS POUR UNE BONNE
COMMUNICATION DE L’INFORMATION SCIENTIFIQUE ET TECHINIQUE
I. DES RECOMMANDATIONS GENERAUX
Notre proposition d’approche est assimilée à cette partie de recommandation.
La première chose que nous proposons est qu’il y ait une autorité centrale pour améliorer,
maintenir et parfaire les protocoles, mettre en place les contenues de formations nécessaires au
bien déroulement de la CST.
Nous recommandons, et bien évidemment la formation aussi bien des étudiants que des
enseignants.
Dans l’immédiat, nous recommandons l’Inscription des écoles auprès des grandes archives
ouvertes de renommer internationale comme le Hal pour permettre aux enseignants et étudiants
d’être visible sur les moteurs de recherche académique comme Google scholar.
II. DEPOTS INSTITUTIONNELS :
La Création d’un dépôt institutionnel au sein des structures d’enseignement supérieures privées
est primordiale.
En fait de notre point de vue c’est la base même d’une bonne CST et c’est actuellement le meilleur
moyen pour la gestion des IST. D’ailleurs sur son site, l’Association des bibliothèques de
recherche du Canada résume ce fait en ces mots : « Les dépôts institutionnels centralisent,
conservent et rendent accessible le savoir produit par les établissements universitaires. Les
établissements en tirent profit, car ils leur permettent d’accroître leur visibilité, tandis qu’ils
assurent aux chercheurs une plus grande diffusion, une meilleure utilisation et une plus grande
visibilité professionnelle de la recherche savante. Par conséquent, les dépôts institutionnels
44
représentent l’une des meilleures possibilités pour les bibliothèques de s’associer étroitement
avec le corps professoral et de contribuer à façonner l’avenir de la communication savante. »60
Le dépôt des produits scientifiques devra se faire en deux temps. L’un par les étudiants et
enseignants auprès des écoles elles-mêmes et l’autre dépôt se fera par les écoles, auprès de
l’autorité (nous pensons au CNDST) qui centralisera ces documents sur une échelle nationale.
 Dispositions Techniques
• Pratiquement, nous recommandons que ce dépôt soit une solution unique implémentable
dans chaque école.
• Ce système central pourrait être une autre application différente de celle implémentée dans
les écoles elles-mêmes (déployée dans le réseau local). Lui autre sera directement
accessible en ligne. Nous tenons théoriquement là notre Catalogue général des universités
privées de Sénégal (CaGUP).
• Ce système central pourrait être aussi un méta moteur qui interrogera simultanément tous
les DI au sein des écoles au lieu d’être un dépôt en soi.
• Les productions qui y seront déposées devront logiquement satisfaire à un certain nombre
de protocoles.
• Il est crucial que chaque document ait une identification unique le rattachant à son
institution d’origine.
Nous tenons évidemment à préciser que ces applications doivent être conçues au sein même du
pays. L’utilité de cela est la totale maîtrise que l’on aura sur les applications ainsi que la
maintenance progressive qui sera tout à fait possible et sur mesure. Dans les faits, ce n’est pas
impossible ; des sociétés sénégalaises dans le monde de la technologie existent et sont tout à fait
compétitives. Nous sommes tout à fait conscients de la logistique et des coûts qu’il faut mobiliser
60
Association des bibliothèques de recherche du Canada, (ABRC). « Dépôts
institutionnels ». Association des bibliothèques de recherche du Canada,
http://www.carl-abrc.ca/fr/faire-avancer-la-recherche/depots-institutionnels/. Consulté le
23 février 2020.
45
pour la réalisation d’une telle entreprise. Mais si nous nous envisageons autrement la chose ?
C’est-à-dire si les écoles optaient pour des ressources mutualisées, les coûts seraient
supportables…
Dans les faits le besoin se résume à une application ayant :
• Une interface d’accueil qui, au choix, peut présenter une entrée par les écoles ou une entrée
par discipline,
• s et une interface utilisateurs permettant les recherches, des créations d’alertes pour suivre
des sujets particuliers, des enregistrements d’équations…
• Un accès et une interface du bibliothécaire (avec des droits d’administrateur) au sein de
l’école permettant d’encoder les données dans la base de données du DI,
• Un accès Root destiné à l’autorité central permettant de superviser toutes les opérations,
de produire des statistiques…
• Un module d’indexation intégrale de texte
• Un module basé sur le iframe permettant une lecture en ligne dans les navigateurs internet,
• Un module de gestion de format pour proposer les contenus en téléchargement
• Un module de détection de plagiat,
• Un module de gestion des autres contenus non-textuels
• Un module pour gérer le h-index.
Mais le mieux est d’avoir un organe au sein de cette autorité centrale pour qui n’aura que cette
mission de créer et maintenir l’application, ainsi les hommes passeront, mais il n’y aura pas de
rupture.
III. DE LA GESTION DE LA DOCUMENTATION GRISE ET
DES PROTOCOLES :
1. MEMOIRES, THESES ET ARTICLES
Nous proposons que ces contenues soient déposées en des exemplaires physiques et numériques
(DOCX et PDF), pour une meilleure manipulation. En effet il serait plus pratique de partir des
documents électroniques pour alimenter le dépôt institutionnel (DI). Le but est de pouvoir créer
46
d’autres formats adaptés à la lecture, le Epub par exemple ; mais par-dessus tout, c’est la possibilité
d’indexation des textes intégraux qui est plus importante ici.
Les documents doivent respecter un protocole depuis leurs créations. Cela permettra de faire
correspondre les parties des documents aux zones ou champs à renseigner lors de l’intégration de
ceux-ci dans la plateforme de DI.
Les normes (bibliographie et citations, méthodologie…) devront être uniformes pour les écoles.
Les documents devront être déposés entièrement de la première de couverture à la quatrième ; ce
qui exige une maîtrise de la mise en forme avec les logiciels de traitement de texte. D’où la
formation que nous préconisons plus haut.
2. DES LABORATOIRES
Nous suggérons également que les laboratoires soient mis en place au sein de ces écoles pour
permettre :
• Aux enseignants de mener et de produire et publier annuellement du contenu
scientifique.
• Aux enseignants de transmettre la maestria aux étudiants.
• Aux enseignants et étudiants de travailler sur des problématiques pointues.
• De produire conjointement des études, des rapports et articles, des scientifiques en
bref.
• La collaboration scientifique entre les étudiants et entre enseignants des différentes.
• La collaboration entre les laboratoires des écoles et les entreprises.
• Etc.
Concernant les collaborations, le chercheur Dibril Diakhaté paraphrasant d’autres chercheurs dit :
« La collaboration formelle selon Beaver et Rosen est un effet de la professionnalisation de la
science. »
En plus les laboratoires sont quasi indispensables pour aller vers des écoles doctorales.
47
CHAPITRE II : POUR LA VALORISATION SCIENTIFIQUE EN PARTICULIER
I. DE LA VALORISATION DU SYSTEME DE LA CST LUI-
MEME
Les bienfaits qu’on peut tirer de notre proposition de cette politique de CST sont nombreux.
Primo, elle offrira un accès à la documentation grise nationale et par la même occasion rendre
visible les producteurs de cette dernière.
Secundo, avec le CaGUP, il sera possible de classer les meilleures universités en fonction du h-
index ; ce qui évidemment est une excellente chose parce que la meilleure du marché sera bien
évidemment la plus compétente scientifiquement parlant. Cela poussera les écoles à être
compétitives et à produire de la qualité.
Tertio, les plagiats ne seront plus possibles, sinon seront extrêmement minimisés.
Quarto, Il y aura peu de risque de voir un même sujet traité deux fois par deux personnes
différentes, à cause de l’indexation en texte intégrale.
Quinto, étant conçu par nous, la manipulation et le maintien du système sera lisse et plus intéressant
encore elle pourra dans des avenirs, se décliner en d’autres formats d’applications, mobile par
exemple, dans lesquelles les contenus seront adaptés à cet usage précis ; les possibilités seront
infinies.
Sexto, il serait plus facile et plus approprié d’identifier les écoles et les meilleurs spécialistes pour
mener des études des projets former un comité de réflexions etc. pour le compte de l’Etat ou des
entreprises.
Septimo, nous serons capable de quantifier nos connaissances et faire facilement des états de l’art ;
en d’autres mots, nous pourrions savoir ce que nous savons.
Octavo, nous pourrions aller vers une science ouverte.
Comme mentionné plus haut, les possibilités sont nombreuses.
48
II. DE LA VALORISATION DES IST ELLES-MEMES
Primordialement il faudra trouver un moyen de puiser de réelles solutions de ces documentations ;
c’est-à-dire d’extraire les parties recommandations ou opérationnalisations (pour les mémoires
basés sur des projets) et de les étudier dans le but de vérifier leurs faisabilités, et de là, les
implémentés si possible.
Les mémoires en général traitent d’un réel problème, d’une administration, d’une entreprise…
Bref, des entités territoriales ou organisationnelles. Il est incontestablement dommage que ces
entités en question passent à côté de ces ressources. Ailleurs, ce sont de par leurs activités
scientifiques (publications) que les entreprises, multinationales, et même les Etats trouvent des
pépites pour confier certaines affaires nécessitant une haute expertise et / ou technicité (Cassier,
1996).
Toujours dans le cadre de cette valorisation, il est tout à fait important de former des vulgarisateurs
spécialisés dans la diffusion les contenus scientifiques des chercheurs sénégalais, aujourd’hui c’est
absolument un métier avec les nouveaux médias, YouTube en l’occurrence. Les chaînes comme
Dr Nozman (3,5 millions d’abonnés) e-penser (1,1 million d’abonnés), etc. sont spécialisés dans
la vulgarisation scientifique des sciences exactes et appliqués ; d’autres chaînes existent sur les
autres types de sciences (humaines, sociales, cognitives…) le but étant de rendre visible la
production scientifique sénégalaise.
49
CONCLUSION
Dans cette étude il est question de voir l’état des lieux en matière de communication scientifique
des universités privées et de proposer une voix pour celle-ci. Nous avons, grâce à une étude et un
entretien, fait l’état des lieux et vérifié nos hypothèses. Mais il nous a avant tout fallu tracer un
cadre théorique de ce thème dans lequel nous avons fait : un historique de celui-ci, une définition
des concepts clés ainsi qu’une revue des travaux qui s’y rapportent. Notre travail a été possible
grâce à de longues et fructueuses recherches documentaires et bien sûr aussi à la combinaison
d’une enquête par questionnaire et de l’entrevue.
Pour atteindre nos objectifs, il nous a été indispensable de nous intéresser à la proportion de
personnes qui connaissent le sujet, les comportements de nos populations "étudiants" et
"enseignants" vis-à-vis de la documentation scientifique et de la visibilité de l’IST sénégalais
auprès de ceux-ci.
Nous avons noté que nos populations étudiées croient avoir une idée sur la notion de
communication scientifique, alors que l’idée qu’ils en ont est trop imprécise, ou tout simplement
très vague si elle n’est pas inexacte ; ce qui valide notre première hypothèse sur la méconnaissance
de la CST. Toutes les écoles ne disposent pas de bibliothèque un des acteurs les plus élémentaires
de la CST. Certaines d’entre elle ont préféré des outils comme ScholarVox ; cependant bien qu’il
soit utilisé, les sentiments recueillis expriment pour la majorité une frustration, ou du moins un
besoin que cet outil ne satisfait pas.
Nous notons que les étudiants comme les enseignants lors de leurs recherches d’information de
manière spontané interrogent Internet alors que le travail de GAWOU Abla Dédégan Whithney
sur la question (concernant les étudiants seulement) montre que les étudiants « […] n’emploient
pas non plus une bonne méthodologie lors de leur recherche d’information […] ».
La recherche scientifique dans les Universités privées est pratiquement inexistante, ce qui veut
dire qu’il n’y a pas de politique de CST pour celles-ci. L’inactivité scientifique de la quasi-totalité
des enseignants qui y enseignent les prive de visibilité aussi bien en interne (entre eux et vis-à-vis
de leur étudiant) qu’à l’international. La visibilité est très importante pour la légitimité d’un
enseignant-chercheur, car elle donne plus d’autorité à ces publications. C’est d’ailleurs un critère
important pour évaluer l’information scientifique (GAWOU, 2019).
50
Mais pour une bonne visibilité de l’IST des universités privées du Sénégal, « Il ne s’agit pas
seulement d’être bien diffusé mais d’être visible pour être lu et cité » (Bergot, 2012 dans Diakhate,
2014), d’où notre recommandation d’implémenter un système interne aux écoles et au pays pour
mettre à porter de "clics et de doigts" toute cette énorme ressource pour son exploitation dans les
futures recherches et surtout, à travers elle, permettre aux producteurs de cette ressource de régler
les problèmes des pays en voie de développement comme celui dans lequel nous sommes.
Toutefois, notre présent travail n’est qu’une appréhension d’angle de ce thème. Il y a donc
plusieurs possibilités de le continuer en, par exemple, optant pour une étude comparative pour faire
l’état des lieux, L’absence d’un sérieux journalisme scientifique est d’ailleurs un pan entier de
cette absence d’une vraie politique de CST, etc. Nous avons dû faire un choix, par impossibilité
de traiter chaque aspect de ce thème. Mais ce travail n’est qu’un début et nous espérons pouvoir
justement nous pencher sur les différents angles et aspects de ce thème dans des articles ou dans
le cadre des futurs laboratoires dans les écoles si possibles.
Après une observation plus minutieuse de nos données documentaires, nous nous sommes aperçus
de l’enseignement en soi n’est pas considéré comme une CST. Cependant si on y pense,
l’enseignement supérieur est dans le principe, la transmission de sommes de conclusions et / ou
théories de recherches scientifiques à de futurs chercheurs. N’est-il donc pas légitime de remettre
ce que nous avons observé en perspective ?
51
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Billets de blog :
Association des bibliothèques de recherche du Canada, (ABRC). (s. d.). Dépôts institutionnels [Site
institutionnel]. Association des bibliothèques de recherche du Canada. Consulté 23 février 2020,
à l’adresse http://www.carl-abrc.ca/fr/faire-avancer-la-recherche/depots-institutionnels/
Infoguerre. (2004, janvier 24). Intelligence Économique et Management Stratégique. Infoguerre.
https://infoguerre.fr/2004/01/intelligence-economique-et-management-strategique/
MESRI (http://www.mesr.gouv.sn), M. de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de
l’Innovation-. (2018, mars 30). Performances 2017 de l’enseignement supérieur : Le ratio
d’étudiants pour 100 000 habitants passe de 1.071 à 1.099. http://www.mesr.gouv.sn/atelier-de-
partage-de-la-revue-annuelle-de-performance-2017-du-mesri/
Chapitres de livres :
Reboul-Touré, S. (2012). De la vulgarisation scientifique à la médiation scientifique : Des
changements entre discours, langue et société. In Y. Grinshpun & J. Nyée-Doggen (Éds.),
Regards croisés sur la langue française : Usages, pratiques, histoire (p. 143-155). Presses
Sorbonne Nouvelle. http://books.openedition.org/psn/3318
53
Wolton, D. (2011). De la vulgarisation à la communication. In S. Rouquette (Éd.), Sciences et médias
(p. 39-50). CNRS Éditions. http://books.openedition.org/editionscnrs/15277
Livres :
Bénichoux, R., Pajaud, D., & Michel, J. (1985). Guide pratique de la communication scientifique : R.
Bénichoux, J. Michel, D. Pajaud. G. Lachurié.
Booth, V. (2006). Communicating in science : Writing a scientific paper and speaking at scientific
meetings. Cambridge University Press.
Chanier, T. (2004). Archives ouvertes et publication scientifique. Comment mettre en place l’accès
libre aux résultats de la recherche ? L’Harmattan. https://archivesic.ccsd.cnrs.fr/sic_00001103
Lenoble-Pinson, M. (2005). La rédaction scientifique : Conception, rédaction, présentation,
signalétique. De Boeck Université.
Michaut, C. (2014). Vulgarisation scientifique : Mode d’emploi.
RAICHVARG, D., & JACQUES, J. (1991). Savants et ignorants : Une histoire de la vulgarisation
des sciences (Seuil). Seuil. https://www.pdfdrive.com/savants-et-ignorants-une-histoire-de-la-
vulgarisation-des-sciences-d187613028.html
Pages web :
Beaulieu, O. (2018, octobre). Des étudiants créent une Honda Civic hybride de 600 chevaux. Le
Journal de Montréal. https://www.journaldemontreal.com/2018/10/16/des-etudiants-creent-une-
honda-civic-hybride-de-600-chevaux
BEEP (Bibliothèques électroniques en partenariat). (s. d.). Logiciel de Bibliothèque Numérique
Greenstone. Consulté 20 février 2020, à l’adresse http://www.beep.ird.fr/cgi-bin/library.cgi
cnrtl.fr. (s. d.). VULGARISATION : Définition de VULGARISATION. Consulté 24 décembre 2019, à
l’adresse https://www.cnrtl.fr/definition/vulgarisation
54
DIOUF, D. (2009, janvier 1). Archivage et diffusion électroniques des thèses et mémoires à
l’université Cheikh-Anta-Diop de Dakar : Un pas vers le désenclavement scientifique de
l’Afrique [Text]. http://bbf.enssib.fr/consulter/bbf-2009-02-0084-002
imec-archives.com. (s. d.). Ressource «Dunod» -. imec-archives.com. Consulté 15 janvier 2020, à
l’adresse https://portail-collections.imec-archives.com/ark:/29414/a01145700136226hIPy
INSTITUT DE RECHERCHE POUR LE DEVELOPPEMENT. (s. d.). Page d’accueil | Site Web
IRD. Consulté 20 février 2020, à l’adresse https://www.ird.fr/
Larousse. (s. d.). Définitions : Vulgarisation—Dictionnaire de français Larousse. Consulté 24
décembre 2019, à l’adresse
https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/vulgarisation/82649?q=vulgarisation#81676
Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation. (s. d.). Les missions de
l’information scientifique et technique. Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche
et de l’Innovation. Consulté 24 décembre 2019, à l’adresse //www.enseignementsup-
recherche.gouv.fr/cid20438/les-missions-de-l-information-scientifique-et-technique.html
UNESCO. (s. d.). UNISIST: abrégé de l’étude sur la réalisation d’un système mondial d’information
scientifique, effectuée par l’UNESCO et le Conseil international des unions scientifiques—
UNESCO Bibliothèque Numérique. Consulté 24 décembre 2019, à l’adresse
https://unesdoc.unesco.org/ark:/48223/pf0000135601
Présentations :
Gaillard, M. (2009a, octobre). Session n°1 : Généralités sur la communication scientifique.
http://www.melugail.fr/documents/experience/cours_EDSM_session_1.pdf
Gaillard, M. (2009b, décembre). Session n°5 : Métiers de la communication scientifique.
http://www.melugail.fr/documents/experience/cours_EDSM_session_5.pdf
LA COMMUNICATION SCIENTIFIQUE AU SENEGAL : Etat des lieux et proposition d’une approche.
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  • 1. REPUBLIQUE DU SENEGAL Un Peuple – Un But – Une Foi MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR, DE LA RECHERCHE ET DE L’INNOVATION DIRECTION DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR INSTITUT DE MANAGEMENT MEMOIRE DE FIN DE CYCLE POUR L’OBTENTION DU DIPLOME DE MASTER EN MARKETING COMMUNICATION ET PUBLICITE Présenté et soutenu par : Moctar Kamakaté NAMADOU IMAN – Institut de Management – Université Cheikh Anta DIOP- Bâtiment rouge en face ENDSS Tel : 33 852 24 85/ 33 825 57 14 Email : formationiman91@gmail.com Site web : www.iman.sn SUJET : LA COMMUNICATION SCIENTIFIQUE AU SENEGAL : Etat des lieux et proposition d’une approche. ANNEE ACADEMIQUE 2018 - 2019 ENCADREUR : M. Mamadou NDIAYE
  • 2. - 1 - REMERCIEMENTS Mes remerciements vont avant tout à mon Dieu, créateur pour cette faveur qu'Il a bien voulu m'accorder. Je lui donne toute la Gloire et toute la Louange. A toute ma famille proche, et lointaine. Particulièrement à mes oncles AROUNA Rahimi Touré pour tout son soutien que je ne saurai nommer ; AROUNA Siradjou Touré pour m'avoir soutenu toutes ces années et pour ces réponses quand j'en ai besoin. A mon plus qu’un cousin, mon frère, AROUNA Nabil Touré pour qui la distance n’a jamais été un problème. Mes remerciements à mon encadreur M. Mamadou NDIAYE qui s'est montré plus comme un grand frère aidant qu'un encadreur. Je le remercie surtout pour sa disponibilité et son attention. Je remercie aussi Mon frères du Sénégal, Moussa Ndeye Laye DIOUF. Mes remerciements vont aux Jumelles POUYE, à Gisèle NZALY une camarade, une amie et une collègue ; à SAMB Aïssatou avec toute la particularité qui va avec. Mes remerciements vont à mes Proches amis, à mon cercle d'amis de la M2- MCP et Awa, vous avez fait mon année chers amis. A mes camarades de classe. Toutes mes remerciements vont à mon pays, le Togo pour m'avoir permis de me rendre au Sénégal pour mes études. Je remercie l'ensemble du corps professoral de l'IMAN site 2 ainsi qu'à son administration. Particulièrement à M. Aïdarra NGOM pour son accessibilité et sa disponibilité. A notre responsable de classe, El-Hadj Korka DIALLO, pour avoir accompli sa tâche avec toute l'humanité, la compréhension possible. Mes remerciements vont également à tous ceux qui ont participé de près ou de loin à la réalisation de ce travail.
  • 3. - 2 - DEDICACES Je dédie ce travail à la personne qui m'est très chère, Ma grand-mère. Je le dédis à NAMADOU Sofianou, mon père. A ma mère, et à ma mère. AROUNA Loubabatou Touré, j'espères que d'outre sa tombe elle est fière, Je dédie ce mémoire, A ta mémoire. Et encore à ma mère sans laquelle je ne serais qui je suis, AROUNA Rahimatou Touré, celle à qui je ne suis toujours fier, Et tu es une mère, meilleure que je ne puisse rêver De par le sang ou pas, à ceux qui me suivent et ceux que je suis ; A ma fratrie : NAMADOU Zouléhate Kamakaté NAMADOU & BADJAGOMA Aboudou Mariki NAMADOU Zoukarnéine Kambakaté NAMADOU Nouratou Kamakaté NAMADOU Loubabatou Kamakaté NAMADOU Mardya Kamakaté NAMADOU Salamatou Kamakaté Très chers, de vous je suis ravi, Ainsi, que Dieu nous garde toujours uni. Je dédie ce mémoire aussi au Dr. KOUAKOU Kouassi Sylvestre, En qui je vois un bienveillant mentor, je le remercie de tout mon être.
  • 4. - 3 - LISTE DES SIGLES ET ACRONYMES ABRC : Association des bibliothèques de recherche du Canada BEEP : Bibliothèques électroniques en partenariat BRT : Bus Rapid Transit BUCAD : Bibliothèque universitaire Cheikh Anta Diop de Dakar Ca.G.U.P : catalogue général des universités privées CAMES : Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur CASE : coopération pour les archives scientifiques en Europe CNDST : Centre national de documentation scientifique et technique CNE : Conseil National d’Évaluation de l’enseignement supérieur CST : Communication Scientifique et technique CUREM : Centre Universitaire de Recherche et d’Etude de la Mobilité EBAD : Ecole de Bibliothécaires Archivistes et Documentalistes EDSM : Ecole doctorale des sciences de la mer ESP : l’Ecole Supérieure Polytechnique HP : Hewlett-Packard HTML : HyperText Markup Language IRD : Institut de recherche pour le développement IST : Information scientifique et technique JO : Journal officiel MIT : Massachusetts Institute of Technology PST : potentiel scientifique et technique TIC : Technologie de l'information et de la communication UCAD : Université cheikh Anta Diop de Dakar UNISIST : United Nations International Scientific Information System
  • 5. - 4 - LISTE DES TABLEAUX ET ILLUSTRATIONS : Tableau 1 : Répartition de la population "enseignants" dans les écoles....................................... 19 Tableau 2 : cours dispensés, spécialités........................................................................................ 19 Tableau 3 : Année d’expérience des enseignants ......................................................................... 20 Tableau 4 : CST non-écrite........................................................................................................... 21 Tableau 5 : Contenue des bibliothèques ....................................................................................... 26 Tableau 6 : Condensé des questions centrales communes aux populations ................................. 28 Figure 1 : Présentation de la population ___________________________________________ 19 Figure 2 : Enseignement de la CST ______________________________________________ 20 Figure 3 : Activité scientifique des enseignants _____________________________________ 21 Figure 4 : visibilité entre enseignants _____________________________________________ 21 Figure 5 : Filières des étudiants _________________________________________________ 22 Figure 6 : Ecoles des répondants ________________________________________________ 22 Figure 7 : Productions scientifiques ______________________________________________ 23 Figure 8 : Visibilité scientifique _________________________________________________ 23 Figure 9 : Visibilité scientifique _________________________________________________ 24 Figure 10 : Proportion d’existence de laboratoire____________________________________ 24 Figure 11 : Utilisation faite des laboratoires________________________________________ 25 Figure 12 : Autres formes de laboratoire __________________________________________ 25 Figure 13 : Existence de bibliothèque_____________________________________________ 26 Figure 14 : Population non-estudiantine & non-enseignantes __________________________ 27 Figure 15: Graphie exacte de nom ____________________________________________ - 7 - Figure 16: Graphie exacte de nom ____________________________________________ - 7 - Figure 17 : Recherche Avancée de Google Scholar _______________________________ - 8 - Figure 18: Résultat recherche sur le SUDOC (Dr. HANE) ___________________________ - 8 - Figure 19: Résultat recherche sur le SUDOC (M. GUEYE)________________________ - 9 - Figure 20: Résultats recherche sur Google Scholar (Dr. Hane)_____________________ - 9 - Figure 21: Résultats recherche sur Google Scholar (M. GUEYE)__________________ - 10 - Figure 22:Greenstone HTML4 ________________________________________________ - 11 -
  • 6. - 5 - SOMMAIRE REMERCIEMENTS ___________________________________________________________ - 1 - DEDICACES ________________________________________________________________ - 2 - LISTE DES SIGLES ET ACRONYMES ______________________________________________ - 3 - LISTE DES TABLEAUX ET ILLUSTRATIONS :________________________________________ - 4 - SOMMAIRE ________________________________________________________________ - 5 - INTRODUCTION ______________________________________________________________ 1 PARTIE I : CADRE THÉORIQUE ET MÉTHODOLOGIQUE ________________________________ 0 CHAPITRE I : CADRE THÉORIQUE _________________________________________________ 4 I. OBJECTIFS__________________________________________________________________ 4 II. PROBLÉMATIQUE___________________________________________________________ 4 III. HYPOTHESES _____________________________________________________________ 5 IV. REVUE DE LITTÉRATURE _________________________________________________ 5 V. DÉFINITION DE QUELQUES CONCEPTS ______________________________________ 9 VI. PERTINENCE DU SUJET __________________________________________________ 12 CHAPITRE II : CADRE MÉTHODOLOGIQUE_________________________________________ 14 I. CADRE DE L’ÉTUDE ________________________________________________________ 14 II. CHAMP D’INVESTIGATION _________________________________________________ 14 III. TECHNIQUES D’INVESTIGATION _________________________________________ 15 IV. DIFFICULTÉS RENCONTRÉES ____________________________________________ 16 PARTIE II : CADRE ANALYTIQUE ET PRATIQUE ______________________________________ 0 CHAPITRE I : ANALYSE ET INTERPRETATION DES DONNEES___________________________ 18 I. L’ENTRETIEN ET LE QUESTIONNAIRE ______________________________________ 18 II. PRESENTATION, INTERPRETATION ET DISCUSSION DES RESULTATS________ 18 CHAPITRE II : LES REALISATIONS CONCRETES EN MATIERE DE COMMUNICATION SCIENTIFIQUE ___________________________________________________________________________ 37 I. DES INITIATIVES EXTERIEURES :___________________________________________ 37 II. LES INITIATIVES AFRICAINES ET SENEGALAISES___________________________ 38 Conclusion partielle :______________________________________________________________ 41 PARTIE III : RECOMMANDATIONS : PROPOSITION D’UNE APPROCHE___________________ 42
  • 7. - 6 - CHAPITRE I : RECOMMANDATIONS POUR UNE BONNE COMMUNICATION DE L’INFORMATION SCIENTIFIQUE ET TECHINIQUE __________________________________________________ 43 I. DES RECOMMANDATIONS GENERAUX______________________________________ 43 II. DEPOTS INSTITUTIONNELS : _______________________________________________ 43 III. DE LA GESTION DE LA DOCUMENTATION GRISE ET DES PROTOCOLES : __ 45 CHAPITRE II : POUR LA VALORISATION SCIENTIFIQUE EN PARTICULIER _________________ 47 I. DE LA VALORISATION DU SYSTEME DE LA CST LUI-MEME__________________ 47 II. DE LA VALORISATION DES IST ELLES-MEMES ______________________________ 48 CONCLUSION________________________________________________________________ 49 BIBLIOGRAPHIE______________________________________________________________ 51 ANNEXE___________________________________________________________________ - 7 - NOTRE QUESTIONNAIRE:_____________________________________________________ - 11 - TABLE DES MATIERES_______________________________________________________ - 22 -
  • 8. 1 INTRODUCTION L’information de nos jours est la richesse la plus incommensurable ; cela n’est plus à prouver. Ainsi la détenir offre un pouvoir à hauteur de sa valeur, c’est une ressource avec laquelle on produit d’autres. Si l’information revêt cette importance, nous ne pouvons qu’imaginer celle de l’information scientifique et technique. Cette dernière est le « témoignage de la quête incessante de la vérité par l’homme »1 , le curriculum vitæ de l’état de nos connaissances et aussi de nos réussites ; ainsi de « la nature a horreur du vide » d’Aristote à la théorie de la relativité passant par les lois de Newton, ou de la pénicilline à l’éradication définitive de la variole, il y a eu un chemin pavé de résultats de recherches et expériences. Ainsi, communiquer intra-muros et extra-muros la science n’est en fait que le meilleur moyen de nourrir cette dernière. Parler de l’historique de notre sujet, de la communication scientifique, est une entreprise assez complexe. La raison est que les auteurs répondent à la question de deux manières principales : - En liant la problématique aux moyens même de la communication, - En cherchant les premières personnes qui ont diffusé leurs découvertes, inventions et / ou résultats scientifiques tout simplement. Pour les premiers, la CST2 remonterait à l’invention même de l’écriture en Mésopotamie, de l’imprimerie en chine et de la photographie en France… Jusqu’à l’Internet (Gaillard, 2009). Ainsi la CST est fortement liée aux outils et moyens de communication. Pour les seconds, la CST remonterait déjà aux premières communautés scientifiques fondées par les philosophes grecs comme : l’Académie de Platon (-428 à -346) et le Lycée d’Aristote (-384 à -322). En fait, ce courant de pensées a pris isolément les acteurs de la communication scientifique technique, qui avouons-le sont très nombreux. Nous allons ici retenir ceux qui nous semblent plus parlants. Ainsi les premières publications scientifiques remonteraient également à la Grèce antique ; le plus mis en avant comme tel est l’Organon d’Aristote qui est une Méthodologie de la 1 (Traore, 1986) 2 Communication scientifique et technique
  • 9. 2 réflexion ; le principe d’Archimède enseigné souvent sous le nom de ‘’la poussée d’Archimède’’, a été publié par Archimède lui-même sous le titre « Des corps flottants ». Pour ce qui est des premiers lieux exclusivement destinés au stockage et à la diffusion des savoirs3 , l’état de l’art actuel désigne comme plus ancienne la Bibliothèque du roi Assurbanipal en Assyrie actuel Irak ; bibliothèque qui comptait 5 000 tablettes. Ensuite vient la bibliothèque d’Alexandrie en Égypte qui comptait 500 000 rouleaux de papyrus. Toujours dans cette conception, certains savants ont été très importants pour les passer sous silence. C’est ainsi que vient Galilée un Physicien et astronome italien (1564 – 1642) qui justement a perdu la vie pour avoir communiqué un savoir trop avant-gardiste pour son époque. Cette communication avait vraiment commencé à être plus formelle avec l’ouverture du British Museum au public en 1759, parution de l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert en 1772 etc. là, l’on sent une réelle volonté d’ouverture ou de démocratisation des savoirs. De là s’est ensuivie la création des premières maisons d’édition comme Maloine et Dunod (1791)4 , et les premières commissions internationales comme celle du mètre (1870). Ce faisant, nous assistons à la publication de travaux et ouvrages qui changèrent radicalement les choses : l’origine des espèces de Charles Darwin (1859) et 5 semaines en ballon de Jules Verne (1863). Il faudra attendre le 20e siècle, en1922 pour vraiment multiplier les médias de la CST. Précisément, ce fut avec le documentaire ethnographique Nanouk l’Esquimau de Robert Flaherty en 1922 suivis du documentaire scientifique La pieuvre de Jean Painlevé. Cet historique est loin d’être exhaustive.5 Pour changer maintenant de registre, nous soulevons le fait que l’absence d’une politique de CST ou d’IST pose une difficulté : le fossé entre la science et le reste de la société, est énorme, et elle semble même s’ignorer. Il nous parait claire dans notre historique ci-dessus que le Sénégal n’était pas entré dans cette histoire-là ; du moins pas au point de le mentionner. 3 Les bibliothèques. Elles sont aussi des acteurs de la CST 4 Fondée en 1791 à Paris par Jean-Louis Gœury, la maison Dunod fut d'emblée spécialisée dans l'édition scientifique sous le titre de "Librairie pour les mathématiques et l'architecture". Le nom apparut en 1858 avec Charles Dunod ; son fils Henri en prit la direction en 1905. (Ressource « Dunod » -. (S. d.). imec-archives.com. Consulté 15 janvier 2020, à l’adresse https://portail-collections.imec-archives.com/ark:/29414/a01145700136226hIPy) 5 (Gaillard, 2009 ; RAICHVARG & JACQUES, 1991)
  • 10. 3 Comment régler le problème d’accès à l’IST des universités privées sénégalaises grâce aux TIC, pour la rendre visible et permettre sa valorisation ? Après notre cadre théorique et une description de notre méthodologie, nous rapporterons les données recueillies sur la connaissance en général sur le sujet ; nous proposerons des recommandations.
  • 11. PARTIE I : CADRE THÉORIQUE ET MÉTHODOLOGIQUE
  • 12. 4 CHAPITRE I : CADRE THÉORIQUE I. OBJECTIFS Général : Nous proposer une approche pour ouvrir l’accès à ce volume de savoir et montrer par la même occasion que nous sommes aujourd’hui capables de créer nos propres archives ouvertes ou dépôts institutionnels, grâce aux technologies. Spécifiques : - Créer un modèle réplicable de dispositif de diffusion de l’IST produite à l’intérieur de nos structures d’enseignements supérieurs, au sein même de ces structures afin de - Rendre possible la création d’un catalogue général des universités privées6 . - Et proposer également une voie pour la valorisation de ces mêmes IST. Notre idée est de - Proposer un modèle d’archives ouverte qui ne part pas forcément de la numérisation des documents pour s’alimenter, même si elle peut le faire, il s’agira plutôt d’intervenir depuis le processus de production pour avoir des documents natifs numériques. II. PROBLÉMATIQUE Dans le milieu universitaire, un savoir n’est valide, fondamentalement, que par les savoirs antérieurs sur lesquels il se base… La somme des savoirs de toute la production scientifique dans le milieu des études supérieures au Sénégal depuis les indépendances, doit être colossale. Suivant le principe mentionné antérieurement, il faudrait que cette somme d’informations soit préalablement disponible et accessible pour être source de production de connaissances nouvelles ; et dans notre cas il faudrait qu’elle le soit pour être valorisé. Ce que l’on constate nonobstant dans les productions universitaires (thèses, mémoires, articles, dossiers…) est la rareté (si ce n’est l’absence) des productions de chercheurs sénégalais dans les bibliographies, ce qui impacte grandement la notoriété et la visibilité7 . 6 Sera abrégé en Ca.G.U.P 7 (Diakhate, 2014)
  • 13. 5 Outre cela, nous remarquons que le premier réflexe des étudiants en recherche de ressources académiques est internet, bien que la plupart n’aient pas une formation adéquate à cela8 . Mais c’est en même temps compréhensible quand même les mémoires et thèses de nos propres professeurs ne sont pas (au minimum) accessibles… Sur quoi devrions-nous nous baser ? Les précédents propos nous indiquent évidemment un sérieux problème d’accès à cette information ; d’accès aux productions précédentes, parce que même en ligne il faut le reconnaître, le savoir scientifique de l’Afrique de l’Ouest en général et du Sénégal en particulier (mieux que beaucoup d’autres pays cependant) est sous représenté9 . Notre travail traite précisément de la difficulté d’accès à la production scientifique des universités privées sénégalaises, de la visibilité de celle-ci, et d’un manque de valorisation de cette dernière. Toujours en accord avec ce qui précède, nous avons été amenés à formuler des hypothèses expliquant ce fait. III. HYPOTHESES Nous partons de l’intuition qu’il y a une méconnaissance de la CST au Sénégal, dans les universités privées. Nous soupçonnons qu’il en résulterait une invisibilité scientifique des enseignant qui y enseignent et une absence de formation et de professionnels. IV. REVUE DE LITTÉRATURE « Toute information doit s’appuyer sur d’autres informations pour être utilisable » – et valable, nous ajoutons — c’est le cinquième principe de l’information énoncé par Henry SAMIER et Victor SANDOVAL (2001). Ce principe présuppose une disponibilité des « autres informations ». Mais justement il s’avère difficile d’accéder aux produits des recherches, ouvrages universitaires ; de la littérature grise en somme10 . De cela, découle conséquemment, une non-valorisation de tout ce savoir impalpable produit11 . 8 (GAWOU, 2019) 9 (Diakhate, 2014) 10 (Diouf, 2009) 11 (Traore, 1986)
  • 14. 6 Notre sujet a été traité par plusieurs auteurs et chercheurs qui l’ont abordé avec différentes approches. Nous nous sommes basés sur plusieurs de ces auteurs pour établir notre revue de littérature dans l’optique de préciser le courant autour duquel nous allons travailler. Mme Diéyi DIOUF actuellement enseignant-chercheur à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar a, avec son article « Archivage et diffusion électronique des thèses et mémoires à l’université Cheikh-Anta-Diop de Dakar » en 2009, traité précisément l’importance de mettre en place un système qui stocke proprement et ensuite diffusé le tout via les TIC. Elle a notamment souligné, bien que ce ne soit pas le but de l’article, que cela est « Un pas vers le désenclavement scientifique de l’Afrique ». Mais foncièrement, DIOUF « rapporte l’expérience conduite à la bibliothèque centrale de l’université Cheikh-Anta-Diop de Dakar (BUCAD) au Sénégal. » Elle décrit de manière détaillée le processus ainsi que les intervenants dans ce circuit. Elle a été assez exhaustive sur la logistique mobilisée par la BUCAD, ainsi que les ressources humaines qui sont énormes (vis-à-vis de nos objectifs). « L’objectif majeur recherché à travers la mise en place du « Service de numérisation des publications académiques » était, en assurant le traitement électronique des documents, de conserver de manière pérenne et de diffuser en texte intégral les thèses et travaux de recherche déposés à la bibliothèque centrale de l’université. Le projet de numérisation visait, à travers la mise en ligne sur Internet des documents universitaires, à la fois un accès plus large et plus rapide aux contenus scientifiques, une meilleure valorisation des résultats de la recherche et la promotion d’une littérature grise le plus souvent peu connue et peu exploitée par les enseignants-chercheurs et les étudiants tant sur le plan national qu’international. » Ces objectifs ne diffèrent pas vraiment des nôtres si ce n’est par le cadre. Ceci dit, les difficultés rencontrées dans la mise en place de ce projet devraient particulièrement nous inspirer de meilleures solutions pour notre travail. Le fait que l’outil utilisé (Cyberdocs), bien que collaboratif dans sa conception12 , ne soit pas un outil développé ‘’par nous - pour nous’’, dans notre contexte, épousant la réalité, explique la première difficulté que révèle d’emblée l’auteur dans la partie « Les difficultés rencontrées » de son article. En d’autres mots, « le programme » a dès le « démarrage » fait face à des « problèmes techniques » : ce qui explique le fait que « C’est seulement le 23 mars 2004 que la première thèse a été stylée, convertie et mise en ligne », soit un an après. DIOUF n’a 12 « Cette plateforme a été développée à partir du programme Cyberthèses, lancé en 1998 par les presses de l’université de Montréal et l’université Lumière (Lyon-2) … » (Diouf, 2009)
  • 15. 7 pas manqué d’évoquer d’autres difficultés, matérielles principalement, comme les coupures de courant intempestives « provoquant l’arrêt du serveur et la disparition des données ». Allant, sur les grandes lignes, dans le même sens que Diéyi DIOUF, Sébastien SOUBIRAN13 soulève d’entrée dans son article « Patrimoine des universités et médiations scientifiques » (2007), la « préoccupation patrimoniale commune aux universités en Europe ». Le patrimoine dont parle Sébastien est un « patrimoine scientifique » d’abord et « culturel » ensuite. Comme chez DIOUF, l’article de Sébastien s’entend comme un rapport, à la différence qu’il fait état même de la densité du patrimoine en question. Il a compris qu’avoir ce patrimoine, juste pour l’avoir, ne sert à rien ; ce qui nous fait ressortir, pour résumer son texte, ces trois mots : « Sauvegarder, inventorier, exposer ». Il entend par « exposer », une ouverture pour permettre l’« enseignement, recherche et médiation », et ne manque pas d’évoquer le poids de la coopération et par conséquent l’importance de la coopération pour les archives scientifiques en Europe (CASE). Pour conclure, Sébastien décline clairement les objectifs visés par une telle entreprise : « Construire une politique pérenne de préservation du patrimoine scientifique de l’université ». Nous pouvons noter que Sébastien ne parle pas de valorisation de ce patrimoine… Peut-être lui semble-t-il inutile ? Pour changer de registre, nous avons trouvé que l’article14 de l’enseignant-chercheur en Sciences de l’Information et de la Communication à l’Ecole de Bibliothécaires Archivistes et Documentalistes (EBAD) Djibril DIAKHATE, traitant plutôt de la visibilité, est bien à propos. En effet DIAKHATE souligne la négligence de la recherche ce qui nous fait répondre « non » à la question qu’il rapporte de Jacob et Pariat (2002) : « savons-nous ce que nous savons ? ». En fait l’auteur montre que la visibilité est « un enjeu scientifique et compétitif ». Il a fait un travail de mesure sur la « présence scientifique numérique de l’UCAD » dont la méthode nous est intéressante grâce à son applicabilité sur les professeurs et enseignants des écoles supérieures privées. Enfin, dans sa conclusion DIAKHATE déplore l’inefficacité d’un dépôt institutionnel efficace qui, nous le sous-entendons, est une voie indispensable « pour une meilleure visibilité ». Sa dernière phrase est celle qui rejoint le plus notre vision : « En attendant, il est d’une nécessité scientifique pour les universités, et d’une priorité économique pour nos États en voie de 13 Était le responsable du programme de sauvegarde et de valorisation du patrimoine des sciences physiques Mission culture scientifique et technique de l’université Louis Pasteur. 14 Diakhate, D. (2014). Cartographie des connaissances pour une visibilité scientifique numérique des universités africaines : Le cas de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad). 16.
  • 16. 8 développement, de réfléchir et de créer les conditions d’accès et d’exploitation des résultats de recherche […] » Dans son cours à l’Ecole Doctorale Des Sciences de la Mer, en octobre 2009, Mélusine GAILLARD après avoir défini la notion de communication scientifique, s’est intéressée à l’évolution des outils de celle-ci, à son histoire ; et surtout aux différents types de communication scientifique. C’est ce dernier point qui retient notre attention. En effet Mélusine Gaillard a, un peu trop, simplement scindé en deux les types de communication scientifique, notamment la vulgarisation scientifique et la valorisation scientifique (ces deux notions sont définies plus bas). Pourtant RAICHVARG & JACQUES (1991) à la page 17 de l’ouvrage Savants et ignorants : une histoire de la vulgarisation des sciences dans le développement de la partie IV. Le partage des pouvoirs de la science : science utile parle de la valorisation comme une forme de vulgarisation, une manière de vulgariser. Ces auteurs ont trouvé plus éloquent qu’eux Radau quand il définit, théorise la valorisation dans La Revue des Deux Mondes ; il dit : « Les livres de science populaire font comprendre au public que la science ne consiste pas seulement en expériences de démonstration, en nomenclatures, en formules et théorèmes. Ils montrent que savoir est pouvoir, qu’à chaque pas, pour ainsi dire, se présente l’occasion d’appliquer utilement et au profit de notre bien-être une vérité quelconque depuis longtemps acquise par la science. ». D’ailleurs, REBOUL-TOURE, GRINSHPUN ET NYEE-DOGGEN (2012) sont dans cette optique dans leur travail intitulé De la vulgarisation scientifique à la médiation scientifique : Des changements entre discours, langue et société ; travail axé essentiellement sur la terminologie, surtout celle-ci (terminologie) à travers les époques. ALLEMAND (2016) dans son article Vulgariser pour valoriser les sciences humaines et sociales montre qu’il n’est pas de l’avis de GAILLARD, en une simple interrogation : « D’abord, pourquoi parler de vulgarisation dans un dossier consacré à la valorisation de la recherche ? » mais il précise plus tard que La vulgarisation est aussi une étape préalable, quasi indispensable, à toute valorisation. Nous pouvons cependant comprendre la posture de GAILLARD au regard du public visé par son cours et surtout de ce qu’elle voulait montrer, à savoir les acteurs et/ou intervenants ne sont pas tout à fait les mêmes quand il s’agit de l’un ou de l’autre. La vulgarisation est unidirectionnelle la communication, non, pour paraphraser WOLTON (2011) ; et c’est le plus qu’a la valorisation.
  • 17. 9 Nous ne saurions faire cette revue de littérature et manquer d’évoquer MORIN, (1979) et TRAORE (1986) qui respectivement dans une thèse et dans un mémoire, ont traité la problématique même de ces IST. Nous pourrions même dire que le mémoire de TRAORE est une suite de la thèse de MORIN. En Effet MORIN a élaboré une méthodologie pour mettre en place une politique d’information scientifique et technique en basant son cas sur le Sénégal. Comme un appel, le mémoire de TRAORE traite de l’aspect opérationnel de la chose ; déjà à partir de la deuxième partie de son travail, elle traite précisément de la « création et mise en place » d’un « Centre National de Documentation scientifique et technique » (sachant bien que le centre existait déjà comme l’indique son sujet lui-même) ; du moins de sa composition interne et de son fonctionnement idéal. Chaque auteur a apporté sa pierre à l’édifice. Nous allons cependant pour notre part, adopter le même courant que Diéyi DIOUF susmentionnée. Celui (le courant) dans lequel elle s’inscrit avec sa thèse intitulée Quelle méthodologie pour l’archivage et la diffusion électronique de la documentation scientifique et technique dans le contexte d’une université africaine : le cas de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) (2009). L’auteure y a développé une démarche pour la création d’une archive ouverte faisant profondément le point sur une panoplie de logiciels de gestion des archives ouvertes et d’« outils de gestion de l’information scientifique et technique ». Elle précise à la page 131 dans la Mise en œuvre : « Le projet de numérisation vise, à travers la mise en ligne sur Internet des documents académiques, à la fois en accès plus large et plus rapide aux contenus scientifiques, permettant ainsi une meilleure valorisation des résultats de la recherche et la promotion d’une littérature grise le plus souvent peu connue, mal exploitée tant sur le plan national qu’international. » V. DÉFINITION DE QUELQUES CONCEPTS 1. Communication Scientifique : Pris isolément, le terme « communication » vient du latin « communicare » qui veut dire ‘’être en relation avec’‘ ou ‘’mettre en commun’’. Dans un contexte où elle est substituable au terme ‘diffusion', la communication s’entend comme « […] l’action de faire connaître, de mettre en
  • 18. 10 valeur, de transmettre et de rendre accessibles une ou des informations contenues dans les documents […]. »15 L’expression ‘‘communication scientifique'’ quant à elle est la « diffusion, transmission et/ou échange d’un savoir scientifique à un public de spécialistes et/ou de néophytes »16 . Elle désigne tous les types de publications d’ordre scientifique comme les articles de revues, actes de colloques ou de congrès, thèses, état de l’art, etc. ; ainsi que les interventions orales telles que les colloques, réunions scientifiques, congrès… 17 2. Information : « La signification du terme information varie suivant les individus et les domaines d’application » 18 , GAWOU (2019)19 confirme cela en disant que le terme ‘’information’' « ne sera pas entendu de la même manière par un linguiste, un informaticien, un journaliste ou encore un documentaliste… ». Selon le journal officiel de la République française (JO, 28-10-1 980 et 22- 12-1 981) c’est un « élément de connaissance susceptible d’être représenté à l’aide de conventions pour être conservé, traité ou communiqué ». Elle « désigne un processus (succession d’actions par lesquelles on accroît son stock de données pour élaborer de la connaissance) ou le résultat du processus (c’est-à-dire de la valeur ajoutée cognitive) »20 . Plus explicitement, « […] l’information est considérée comme un ensemble de données dont la structure et le contexte permettent de véhiculer un sens, et donc susceptible d’informer la personne à qui les données sont transmises. Étant dès lors informé, l’individu est en mesure — en traitant et en assimilant cette information et aussi en établissant des liens avec d’autres informations acquises et emmagasinées auparavant — de générer des connaissances. »21 15 (Charbonneau 1999, p. 374) 16 (Gaillard, 2009) 17 (Roger Bénichoux, 1985), (Booth, 2006), (Bénichoux, Pajaud, & Michel, 1985), (Lenoble-Pinson, 2005), (Booth & Biochemical Society, 1981) 18 (Traore, 1986), 19 GAWOU, A. D. W. (2019). PRATIQUES INFORMATIONNELLES ET EVALUATION DE L’INFORMATION : CAS DES ETUDIANTS DU 2e et 3e CYCLE DE L’UCAD (Mémoire). Université Cheikh Anta Diop de Dakar, Dakar. 20 (« Intelligence Économique et Management Stratégique », 2004) 21 (Arsenault et al. 2009)
  • 19. 11 En somme, une information est une somme de données sémantiquement convergentes, qui change l’état de connaissance d’« un ou plusieurs utilisateur (s). »22 3. Information scientifique et technique : MORIN (1979) rapporte la définition de l’Étude sur la réalisation d’un système mondial d’information scientifique - UNISIST qui définit l’IST comme « l’information essentielle à l’avancement de la science sous ses aspects fondamentaux, appliqués et technologiques ». L’on peut trouver, parfois substitué à ce terme le terme d’« information spécialisée ». Nous pour notre part, et pour résumer, nous dirons que l’IST est le contenu de la CST ; en d’autres termes, une CST est constituée d’IST. 4. Vulgarisation scientifique : L’on doit entendre par là, l’« Ensemble des actions permettant au grand public d’accéder à la culture scientifique. »23 . Selon le Trésor de la langue française informatisée c’est le « fait de diffuser dans le grand public des connaissances, des idées, des produits »24 ; le Larousse explicite que c’est à l’endroit des non-spécialistes que la diffusion de ces connaissances techniques et scientifiques25 est faite. Ce qu’il en résulte de ces définitions est la volonté de diffusion au plus large public possible. 5. Valorisation scientifique : D’après le Conseil National d’Évaluation de l’enseignement supérieur (CNE, France) c’est le fait de « rendre utilisables ou commercialisables les résultats, les connaissances et les compétences de la recherche »26 . 22 (Gaillard, 2009) 23 (Gaillard, 2009) 24 VULGARISATION : Définition de VULGARISATION. (s. d.). Consulté 24 décembre 2019, à l’adresse https://www.cnrtl.fr/definition/vulgarisation 25 Définitions : Vulgarisation—Dictionnaire de français Larousse. (s. d.). Consulté 24 décembre 2019, à l’adresse https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/vulgarisation/82649?q=vulgarisation#81676 26 Rapport du sénateur Adnot, 2006. (En ligne https://www.senat.fr/rap/r05-341/r05-3411.pdf )
  • 20. 12 C’est l’« Ensemble des activités ayant pour but d’augmenter la valeur des résultats de la recherche et, plus généralement, de mettre en valeur les connaissances »27 . En d’autres mots, la valorisation de la recherche est une activité qui consiste à transformer la recherche en un produit ou service ayant une valeur économique ou une valeur sociétale. Conformément à notre revue de littérature, elle est plus une forme avancée de la vulgarisation qu’un type parallèle à cette dernière. Elle n’est possible que si les IST sont disponibles, accessibles. Sinon c’est impossible de valoriser une chose informe et sans ordre. Elle est surtout une manière d’être au-dessus du lot en montant par elle les bénéfices (sociaux et/ou pécuniaires) ; ce qui attire le monde de la production industrielle ou simplement les entreprises… La valorisation est actuellement la forme la plus aboutie de la vulgarisation. VI. PERTINENCE DU SUJET Plus qu’un simple ‘’interlude’' dans notre travail, nous souhaitons que cette partie soit considérée comme le prolongement de notre problématique, même son développement. Le nombre d’étudiants ne cesse de croître au Sénégal ; et concomitamment le nombre d’écoles d’enseignement supérieur. Le constat de Djibril DIAKHATE28 dans son article (confère la revue de littérature), est valable aussi pour les écoles d’enseignement supérieur privé : « Il part d’un constat selon lequel celles-ci sous le poids de la massification et du rétrécissement des moyens négligent un pan entier de leur mission : la recherche. » Évidemment avec la particularité que les moyens de ces écoles dépendent du profit qu’elles engrangent. Mais étant quand même des ‘’universités’’, elles ne peuvent, ne devraient pas passer outre cette mission, très indispensables pour le développement d’un pays ; c’est-à-dire, c’est la recherche et le résultat de cette dernière, y compris mémoire, thèse et dossier documentaire qui constitue cette mine d’IST. « De là, l’exploitation judicieuse de la richesse nationale que constitue l’information scientifique et technique (IST) est la clé du progrès des sociétés techniquement évoluées ou s’employant à le devenir, d’où l’intérêt pour chaque pays de connaître son potentiel scientifique et technique (P.S.T). Un pays dépourvu de P.S.T propre n’est pas en mesure de prendre conscience de ses 27 (Gaillard, 2009) 28 Enseignant-chercheur en Sciences de l’information et de la communication à l’Ecole de Bibliothécaires Archivistes et Documentalistes.
  • 21. 13 propres besoins et des possibilités qui existent […] »29 . L’IST est donc une fondation, une colonne de l’avancement technique, de l’innovation technologique (Traore, 1986). Pour poursuivre, concernant la gestion de ces IST, ou de la communication scientifique en général, les écoles et structures privées dans l’enseignement supérieur sont négligentes et négligées, alors qu’elles détiennent un pourcentage immense d’étudiants, et conséquemment le même pourcentage de documentation grise. Nous nous arrogeons le droit d’illustrer le drame par l’exemple des routes, ponts et toutes autres grandes constructions infrastructurelles qui sont attribuées aux entités extérieures ; à croire que malgré le nombre foisonnant d’écoles supérieures ; aucune d’elles n’a pu jusqu’à présent former de diplômé capable de mener de tels projets… Vraiment ? Régler ce problème, c’est du marketing à l’échelle de toute une nation. Nous allons expliquer ce propos par ce qui va suivre : « Les contrats de recherche entre l’université et l’industrie : les arrangements pour la production de biens privés, de biens collectifs et de biens publics »30 . L’entreprise Honda31 noue souvent des partenariats avec le monde universitaire dans le cadre des recherches et développements ; les exemples de partenariats les plus notoires sont ceux avec les Universités de Sherbrooke au Canada (modélisation de pièces, de moteurs) et de Clemson en Caroline (un groupe de 19 étudiants a créé la première Honda Civic destinée au rallye mue par une motorisation hybride.32 ). Ce ne sont là que des exemples parmi tant d’autres33 . Plus proche de nous, nous pourrions évoquer le projet Bus Rapid Transit (BRT) lancé récemment, la recherche appliquée a été confiée à l’Ecole Supérieure Polytechnique (ESP) via son laboratoire du CUREM (Centre Universitaire de Recherche et d’Etude de la Mobilité). Pour rendre cela possible, il faut des preuves ; et dans notre cas ce sont ces IST et leur valorisation, il faut montrer qu’on en est capable. En addition, Gaillard (2009) dans la section n° 5 de son cours34 à L’EDSM (Ecole doctorale des sciences de la mer), dit clairement que la négociation de ces collaborations est une des activités principales du « chargé de valorisation de la recherche ». 29 (Traore, 1986) 30 (Cassier, 1996) 31 Est un constructeur automobile et autres appareils motorisé, du Japon. 32 (Beaulieu, 2018) 33 En France (Airbus et l’École centrale de Lyon) 34 Métiers de la communication scientifique
  • 22. 14 Notre thème est d’autant plus pertinent parce qu’il propose une démarche vers la résolution de ce problème. CHAPITRE II : CADRE MÉTHODOLOGIQUE I. CADRE DE L’ÉTUDE Notre présente étude porte sur le secteur de l’enseignement supérieur au Sénégal. Précisément, il s’agit de la communication scientifique de celles-ci ; de la gestion et de la valorisation de leurs documentations grises. Comme la définit plus haut GAILLARD, la communication scientifique consiste à transmettre ou diffuser le savoir scientifique. Et contrairement à l’idée reçue, elle ne concerne pas que les sciences dites dures ; les sciences humaines et sociales le sont toutes aussi bien. Il nous faudra ainsi partir des existants pour capitaliser sur leur force et se servir de leurs faiblesses pour évidemment les dépasser (les faiblesses). « Le secteur de l’éducation est en pleine croissance au Sénégal et se diversifie de jour en jour. »35 . Notre étude est menée dans le contexte des 66 550,75 sur les 190 145 étudiants36 . Pour traiter de la manière la plus optimale possible notre thème, nous avons dû mener notre recherche dans un champ bien déterminé. II. CHAMP D’INVESTIGATION Notre champ est celui du secteur de l’éducation, plus particulièrement celui de l’enseignement supérieur, au Sénégal. Ainsi notre sujet parle de la communication scientifique dans le milieu de l’enseignement supérieur ; étant vague en soi, et le sujet du côté de l’enseignement supérieur public étant traité par d’autres travaux, nous avons plutôt orienté le nôtre sur l’enseignement supérieur privé au Sénégal. Nous avons trouvé, travail faisant, inutile d’appuyer notre sujet sur une école précise, pas par absence de matériaux mais parce que cela n’est pas nécessaire à notre démonstration. 35 (SEYE, 2018) 36 Ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation. (2019). RAPPORT D’ACTIVITES 2012—2019 du Ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation (p. 120). Consulté à l’adresse http://www.mesr.gouv.sn/enseignement-superieur-rapport-dactivites-2012- 2019-pdf/. (190 145 en 2018 avec une proportion de 35% dans le privé)
  • 23. 15 Nous reconnaissons cependant qu’une approche comparative aurait été très intéressante ; mais le choix des écoles, aurait été un véritable objet de débat en raison de l’hétérogénéité de celles-ci. Surtout, le temps nous aurait fait défaut. Mais cela reste une ouverture possible pour la continuité de notre travail. Nous tenons à préciser que notre présent travail s’inscrit dans les sciences humaines et sociales, plus précisément, dans le domaine de la communication. III. TECHNIQUES D’INVESTIGATION Tout travail scientifique demande un minimum de connaissances sur le thème à traiter. Nous avons d’entrée préciser notre sujet en effectuant une recherche documentaire exploratoire pour écarter le superflu. La recherche documentaire nous a permis de recueillir un ensemble de données, et nous a permis d’avoir une idée plus claire de la problématique. Pratiquement, nous avons retenu Google scholar, Worldcat, Archive ouverte HAL, Bibliothèque Numérique Université Cheikh Anta DIOP et OpenEdition37 pour la recherche documentaire. Nous avons interrogé les bases de données par des mots-clés. Sur Google scholar, nous sommes entrés finalement, après ajustement, par l’équation suivante’’ (communication scientifique et technique) OR (valorisation scientifique OR savoir) AND sénégal’’. Pour les autres plateformes, ce fut par étapes de plusieurs combinaisons des mots-clés : communication scientifique et technique, Sénégal, valorisation, savoir, science, scientifique. Notre travail est essentiellement bâti sur la recherche documentaire. Elle nous a permis d’établir une connexion entre notre travail et ce qui existait avant. Nous avons via un questionnaire, dans l’optique de prouver nos hypothèses, recueillies des informations auprès des étudiants et de certains professeurs de / en communication principalement. Nous avons aussi fait un entretien, qui a balisé en partie notre travail et compléter nos informations. Toujours pour prouver une de nos hypothèses (l’Invisibilité scientifique des enseignants dans le privé), nous nous sommes inspirés de la méthode de Dibril DIAKHATE susmentionné. Dans les 37 https://scholar.google.fr/, https://www.worldcat.org/, https://hal.archives-ouvertes.fr/, https://www.openedition.org/, http://bibnum.ucad.sn/greenstone/cgi- bin/library.cgi?site=localhost&a=p&p=about&c=theses&l=fr&w=utf-8
  • 24. 16 faits nous n’avons pas pris qu’une source de données mais deux, Google Scholar et le Catalogue SUDOC. Nous nous sommes en plus appuyés sur le cas de deux enseignants de l’Institut de Management site 2. La méthodologie a consisté à : d’abord chercher la graphie exacte des noms de ses professeurs sur leurs comptes de réseaux sociaux professionnels (Viadeo et LinkedIn) ; ensuite à l’aide de complexes équations incluant le nom, les domaines (marketing et / ou management), et le nom des institutions. Enfin, nous avons aussi fait un entretien, qui a balisé en partie notre travail. IV. DIFFICULTÉS RENCONTRÉES Pendant la réalisation de ce travail, nous avons été confrontés à des difficultés qu’il nous a fallu dépasser pour le faire aboutir. Les difficultés en question ne sont pas de même nature. Par conséquent nous allons consacrer un paragraphe à chacun de ces différentes sortes de problèmes. Le premier problème fut l’orientation qu’allais prendre notre travail. En effet l’autre choix très intéressant était de traiter notre thème en l’orientant sur le journalisme scientifique. Mais d’autre orientations toute aussi intéressantes restent à explorer : revues scientifiques et les professeurs du privée ; notoriété scientifique comparée des enseignants du privée et du publique… Le deuxième problème ; nous avons vraiment eu du mal à recueillir des informations avec notre questionnaire du côté des enseignants qui ont été difficiles à toucher. Nous avons dû supprimer des réponses parce qu’incohérentes ou incomplètes. Le dernier problème fut que les répondants n’ont pas les mêmes entendements de certains termes, ce qui a impacté la nature des réponses que nous avons obtenues. Cette sous partie intitulée ‘’difficultés rencontrées’’ marque la fin de notre partie théorique et méthodologique. La prochaine partie va traiter des données recueillies et les mettre face à nos hypothèses.
  • 25. PARTIE II : CADRE ANALYTIQUE ET PRATIQUE
  • 26. 18 CHAPITRE I : ANALYSE ET INTERPRETATION DES DONNEES I. L’ENTRETIEN ET LE QUESTIONNAIRE 1. L’ENTRETIEN PAR QUESTIONNAIRE Le questionnaire a été administré, par e-mail, réseaux sociaux (WhatsApp et Messenger) et en présentiel avec des copies imprimées, aux étudiants et enseignants des universités privées principalement. Nous avons reçu effectivement quarante-deux (42) réponses. Par ailleurs, le questionnaire a été structuré de façon à recueillir : - La proportion de personnes qui connaissent le sujet ; - Les usages des étudiants et des professeurs dans l’accès à la documentation grise ; - Et la visibilité des IST auprès de ces derniers. Le formulaire divisé en trois parties, l’une destinée aux enseignants l’autre aux étudiants et la dernière à ceux qui ne sont ni l’un, ni l’autre. 2. ENTRETIENS : L’entretien s’est tenu avec Monsieur DIA Mamadou, Ingénieur documentaliste et chef de centre d’information et de documentation de l’Ecole inter-états de médecine vétérinaire de Dakar. L’entretien a tourné autour des thèmes suivants : - De la communication scientifique et technique en général au Sénégal ; - Des acteurs de la CST et la valorisation des IST : - Des existants en matière de CST - Des perspectives. II. PRESENTATION, INTERPRETATION ET DISCUSSION DES RESULTATS 1) PRESENTATION Sur les 42 réponses obtenues 61,9 % viennent des étudiants, 23,8 % viennent des enseignants et les 14,3 % restants, des personnes qui ne sont ni étudiants ni enseignants.
  • 27. 19 Figure 1 : Présentation de la population Nous rapporterons les questions qui sont identiques aux trois différentes parties ensemble ; et isolément les questions spécifiques à chaque partie. Les Enseignants - A quelles écoles intervenez-vous ? Tableau 1 : Répartition de la population "enseignants" dans les écoles. Ecoles IAM ISM IMAN ESMT ESTM ISEG Supdeco Réponses 2 (20 %) 1 (10 %) 0 2 (20 %) 1 (10 %) 5 (50 %) 1 (10 %) - Quelle est votre spécialité ? Tableau 2 : cours dispensés, spécialités. Domaines Marketing Gestion de projet Marketing et communication Communication Réseau Management d’entreprise Occurrences 1 2 3 2 1 1
  • 28. 20 - Combien d’années d’expérience avez-vous dans l’enseignement ? Tableau 3 : Année d’expérience des enseignants Choix 1 à 3 ans 4 à 7 ans 8 à 10 ans Plus de 10 ans Occurrences 50 % 40 % 10 % 0 - Avez-vous une fois dispensé un cours en communication scientifique ? Figure 2 : Enseignement de la CST - Combien d’articles avez-vous déjà publié ayant pour institution d’affiliation une université privée (du Sénégal) ?
  • 29. 21 Figure 3 : Activité scientifique des enseignants - A combien de colloque (national ou international) avez-vous déjà participé ayant pour institution une université privée ? Tableau 4 : CST non-écrite Options Aucun Entre 1 et 3 Réponses 8 (80 %) 2 (20 %) - Avez-vous déjà Cité un collègue dans un de vos travaux ? Figure 4 : visibilité entre enseignants
  • 30. 22 Les étudiants - Quelle est votre filière ? Figure 5 : Filières des étudiants Les deux réponses masquées sont : « journalisme » et « télécom ». - A quel (le) école, université, institut êtes (étiez) – vous ? Figure 6 : Ecoles des répondants Les réponses masquées sont : « Management », « UGB » et « E-jicom ».
  • 31. 23 - Aviez-vous déjà produit de la documentation grise (mémoire, article, thèse, dossier…) ? Figure 7 : Productions scientifiques - Avez-vous une fois lu un travail académique de l’un de vos enseignants (du privé), par curiosité ou par besoin ? Figure 8 : Visibilité scientifique - Avez-vous déjà cité un de vos enseignants dans vos travaux académiques ?
  • 32. 24 Figure 9 : Visibilité scientifique - Avez-vous un laboratoire dans votre école / institut / université ? Figure 10 : Proportion d’existence de laboratoire - Si oui, comment l’utilisez-vous ?
  • 33. 25 Figure 11 : Utilisation faite des laboratoires - Avez-vous déjà co-écrit et publié un article / une communication, etc. avec un de vos professeurs ? Figure 12 : Autres formes de laboratoire - Avez-vous une bibliothèque dans votre école / institut / université ?
  • 34. 26 Figure 13 : Existence de bibliothèque - Quelle sorte de documents y trouve-t-on ? Tableau 5 : Contenue des bibliothèques Options Livres (monographie) Manuels Dictionnaires [Ressources] électronique [s] Autres Réponses 11 (68,8 %) 8 (50 %) 2 (12,5 %) 1 (6,3 %) 1 (6,3 %) Autres personnes (non-étudiants et pas enseignants)
  • 35. 27 Figure 14 : Population non-estudiantine & non-enseignantes Les questions centrales communes aux trois types de répondants. Nous avons compilé les résultats dans le tableau ci-après. Nous avons dans un premier temps compilé les réponses en mettant ensemble les réponses sémantiquement proches, ou en éliminant simplement les occurrences répétitives.
  • 36. 28 Tableau 6 : Condensé des questions centrales communes aux populations Enseignants Etudiants Autres Aviez-vous déjà entendu le concept de communication scientifique ? Oui : 60 % Oui : 34,6 % Oui : 33,3 % Non : 40 % Non : 65,4 % Non : 66,7 % Comment comprenez-vous le terme "communication scientifique" ? - Communication entre les scientifiques, Echanges entre scientifiques. - Vulgarisation des recherches, Diffusion de la science aux non- initiés, communication de contenus scientifiques, Publication scientifique, vulgarisation, etc. - Application des techniques de communication dans le domaine scientifique. - J’entends par là une communication basée sur les théories scientifiques, Elle est un moyen d’établir une relation - C’est la publication des recherches scientifiques, diffuser les problématiques et les résultats de la recherche scientifique fondamentale ou appliquée ; - Un terme nouveau, Aucune idée ; - […] analyser les résultats scientifiques ; - La communication qui est en rapport avec la science, une communication sur la science, Communication à travers la science, Un échange basé sur la science - Communication autour de la science. - Rien - Vulgarisation de la science - les colloques, les revues scientifiques. - Fait de communiquer entre scientifiques. Et de publier dans les revues scientifiques
  • 37. 29 entre une ou un groupe de personnes. - Communication sur la science. - publication des travaux scientifiques avec de [s] personnes en attendant les critiques et suggestions ; - Vulgarisation des savoirs scientifiques à l’endroit du grand public - C’est une communication basée sur un raisonnement scientifique
  • 38. 30 Pour Vos travaux et recherche, où, exactement, trouvez-vous de la documentation ? - En ligne, internet ;- Bibliothèques ;- Bibliothèques en lignes ;- Livres physiques - Sur internet, Google et les essentiels du marketing ; - Bibliothèques, bibliothèque et sur internet, livres déjà disponibles [en ligne] ; - "Terrain d’enquête" ;- À la bibliothèque de l’école […] ;- à la bibliothèque de la chambre de commerce ;- Bibliothèque UCAD, au centre de documentation de notre faculté ; Connaissez-vous ScholarVox ? Oui : 90 % Oui : 73,1 % Non : 10 % Non : 26,9 % En faites-vous usage ? Oui : 50 % Oui : 19 % Non : 50 % Non : 81 % Si oui, pourquoi ? - Par raccourci - C’est très pratique, L’accès me paraît plus facile et accessible, Parce que c’est accessible via l’école. - Juste quelques fois. Pour voir - Pour des recherches, me documenter ; - Pour trouver des informations précises sur mes recherches ; - Il n’y a plus de documentation que sur Internet même si c’est payant ;
  • 39. 31 s’il existe des documents sur un sujet. Que pensez-vous de Scholarvox (Avantages et limites) ? - Utile, mais ne règle que la moitié du problème. - Pratique dans un environnement connecté. Mais en déplacement, ça devient compliqué. On ne peut pas lire hors ligne. - L’avantage majeur est l’abonnement qu’offre cette plateforme aux universités […] - Que les [des] livres. Pas vraiment de mémoires et thèses… Disponible unique en ligne pas de livre [s] téléchargeable [s]. - Bon ; - Pour moi c’est intéressant juste que dès fois j’ai du mal à trouver certains documents ; - L’avantage est que cela permet d’avoir des articles ou revues pertinentes mais parfois on ne trouve pas ce que l’on recherche vraiment ; - Aucune idée, Je ne connais pas ; - Disponible exclusivement par internet. On ne peut pas télécharger les documents ni copier le contenu ; - Trop Compliquer ;
  • 40. 32 - Interface intuitive. Son seul problème est son inaccessibilité sans internet. - On n’est pas en possession de toutes les informations dont on est en quête. - Disponible entièrement en ligne ce n’est pas exportable. - Accès aux documents hors de portés. Beaucoup ne le connaissent pas et le fait que c’est payant n’arrange pas tout le monde.
  • 41. 33 2) INTERPRETATION ET DISCUSSION DES RESULTATS Dans cette partie, nous présentons notre vue et discussion fondée sur les résultats présentés précédemment. Nous allons analyser de manière groupée les résultats des questions générales. Et Il sera surtout lieu ici de prouver ou d’infirmer les hypothèses formulées plus haut avec les questions centrales. - Etes-vous un Enseignant ou un étudiant ? Le pourcentage d’étudiants (61,9 % de la population) est bien plus élevé que celui des autres répondants. Nous n’avons pas non plus cherché à corriger ce fait parce que nous trouvons que cela est représentatif de notre population.  Des questions générales : Nous allons commencer notre analyse à partir des années d’expérience des enseignants. A cette question, nous avons remarqué que plus on monte en année d’expérience, moins il y a de répondants. Cela est probablement dû à la proximité des étudiants avec les professeurs plus proches de leur génération ; parce que nous sommes passés par nos connaissances étudiantes pour atteindre les professeurs. Cinq parmi les professeurs qui ont répondu à notre enquête, sont des enseignants de Marketing - communication (3) et de communication (2) (50 % de cette population). Les cinq, à la question « avez-vous une fois dispensé un cours en communication scientifique ? », ont répondu exactement comme les autres, « non » ; ce qui n’est pas automatiquement en soit tout seul une preuve, mais nous pouvons pressentir que nous ne pourrons voir mieux dans la suite… Les étudiants ont répondu 84,6 % « oui » à la question concernant la présence d’un laboratoire dans leurs universités. Mais l’usage qu’ils en font, toujours d’après les informations recueillies n’est absolument pas conforme à l’usage qu’on attend d’un laboratoire ; c’est-à-dire 66,6 % y prennent des cours et 16,7 % ne s’en servent pas. Ce point est très court parce que le reste des questions est destiné à confirmer ou rejeter nos hypothèses.  Des questions centrales – confrontation des réponses aux hypothèses :
  • 42. 34 Comme consolidé dans le tableau précédent, la notion de la communication scientifique n’est pas précise dans l’esprit des répondants. Prises de façon globale certaines réponses se rapprochent de la vérité ; mais prise isolément on se rend compte que la communication scientifique est effectivement une notion presque inconnue, ce qui tend à confirmer notre première hypothèse qui dit que la communication scientifique est méconnue au Sénégal du moins dans les universités. Nous nous basons sur la première question du tableau (Aviez-vous déjà entendu le concept de communication scientifique ?) pour affirmer cela et nous étayerons ce point de vue avec les autres points. En fait, si nous prenons comme 300 % l’ensemble des réponses à cette question, nous obtenons 127,9 % de « oui »38 , soit 42,63 % (127,9 / 3) contre 172,1 de « non »39 , soit 57,36 % (172,1 / 3). Plus de 50 % de personnes sur l’ensemble de nos populations qui ne connaissent pas cette notion de CST, c’est déjà en soit alarmant… Les réponses concernant la compréhension du concept montrent, à quelques exceptions près, que même chez ceux qui sont convaincus avoir une compréhension de ce terme, il y a toujours un flou et une incorrection. « Une publicité de la science », « échange de messages en scientifique » et « une communication qui s’opère de manière scientifique » ce sont les expressions que nous avons trouvées pour paraphraser et résumer au mieux la majorité des réponses. Au risque de nous répéter, on constate dans le fond que nous sommes dans un sérieux flou. Notre hypothèse selon laquelle il n’y existerait pas de spécialisation dans le domaine de la communication scientifique et technique a été par anticipation vérifiée dans le point précèdent (un « non » unanime). Les professeurs qui devraient être en charge de cet enseignement n’en font rien ; parce qu’évidemment eux non plus n’ont pas eu cette formation à la base ; on ne peut transmettre que ce qu’on a reçu, c’est dans l’ordre des choses. Les réponses obtenues à propos des laboratoires, quant à elles, nous confirment la deuxième partie de notre hypothèse : le « désintérêt » vis-à-vis de la CST ; il en est de même pour les réponses de la question relative à l’existence d’une bibliothèque dans les établissements. Concernant les pratiques ou méthode de recherche dans le but de sourcer ces leurs travaux, nous avons remarqué qu’aussi bien les étudiants que les enseignants mettent en premier (ce qui traduit 38 60 + 34.6 + 33.3 = 127,9. Respectivement les Enseignant, étudiants et les autres 39 40 + 65.4 + 66.7 = 172,1. Respectivement les Enseignant, étudiants et les autres
  • 43. 35 pour nous une spontanéité) « Internet ». Cependant dans son mémoire intitulé « pratiques informationnelles et évaluation de l’information : cas des étudiants du 2e et 3e cycle de l’UCAD », GAWOU Abla Dédégan Whithney (2019) conclue qu’un nombre d’: « … étudiants déclare n’avoir pas suivi de formation/module sur la recherche d’information et donc ne peuvent pas évaluer leur niveau de maitrise des outils de recherche. […] Même si une grande partie des répondants au questionnaire déclare avoir un niveau avancé dans la recherche sur internet, ils n’arrivent pas à contrecarrer les problèmes qu’ils rencontrent lors desdites recherches et se réfèrent soit à un professionnel du domaine soit à un de leur professeur ». Nous pouvons aussi remarquer que les enseignants des universités privées ne fréquentent pas la BUCAD. « Quelle sorte de documents y trouve-t-on ? » (Dans leurs bibliothèques). A cette question, comme présenté plus haut, nous n’avons strictement pas enregistré une seule réponse qui cite expressément la documentation grise. Cela traduit la non-mise à disposition de ces ressources et si cela nous avait été possible, nous aurions souhaité vérifier le traitement qui leur est réservé. Les laboratoires peuvent se présenter sous d’autres formes non-physiques. Dans son esprit, c’est cela que la question concernant la coécriture entre enseignants et étudiants vise. Mais à 96,2 % de personnes qui n’ont jamais écrit avec leurs enseignants, on peut se demander si le pourcentage restant doit être pris en compte. Quoi qu’il en soit, nous pouvons lire en cela encore une fois une méconnaissance, un désintérêt ; ou même une négligence de ces formes de production et de transmission de contenus scientifiques. Ce qui précède a pour but de confirmer nos hypothèses 1 (Méconnaissance de la communication scientifique au Sénégal dû à un désintérêt) et 3 (aucune spécialisation dans ce domaine). La deuxième hypothèse, concernant l’invisibilité scientifique se fera ici avec les données du questionnaire et un complément : les résultats des recherches issues de l‘adaptation de la méthodologie de l’Enseignant-chercheur Dibril DIAKHATE, comme décrit dans le cadre méthodologique. De prime abord, il nous est clair qu’avec 90 % des enseignants ici qui n’ont publié « aucun » article, on est logiquement convaincu de leur inactivité scientifique, par conséquent de leurs invisibilités. Pour complément de preuves, nous avons 80 % parmi eux qui n’ont participé à « aucun » colloque, aussi bien national qu’international. Enfin, à 100 % aucun des enseignants n’a
  • 44. 36 jamais cité un autre. C’est pour nous l’expression ultime de cette invisibilité ; si l’on considère leur travail… Toujours dans cette optique de montrer cette invisibilité scientifique, nous avons pris le cas de deux enseignants l’un Docteur et l’autre Doctorant. Leurs noms sont : Mamadou Samba HANE40 et Papa Magueye GUEYE41 . Comme dit dans la description de la méthode, nous avons à l’aide de plusieurs équations soumises des requêtes à Google Scholar et au catalogue SUDOC (parce que ce dernier agrège même les sources de www.theses.fr42 ). Nous avons ensuite utilisé le mode recherche avancé de ces outils, surtout celui de Google Scholar pour une plus grande précision43 . Comme on pouvait s’y attendre, nous n’avons strictement rien enregistré comme résultat sur le SUDOC et les résultats fournis par Google Scholar, ne sont que des bruits44 . Il nous est paru clair ici que l’absence de preuves [de leur visibilité] est en soi une preuve de leur absence. Il ressort de tout ce qui précède que nos trois hypothèses sont en effet fondées. Cependant ça serait très malhonnête de nier que des tentatives pour remédier à ces problèmes n’ont pas été faites. Plusieurs solutions ont été de par le passé mis au point. C’est l’objet même du deuxième chapitre de cette partie. 40 Figure Erreur ! Document principal seulement.5 : Graphie exacte de nom 41 Figure 16 : Graphie exacte de nom 42 « Moteur de recherche des thèses de doctorat françaises, le site theses.fr a pour objet de donner sur le web un point d’entrée : - à toutes les thèses de doctorat en cours de préparation en France - à toutes les thèses de doctorat soutenues en France, quel que soit le support matériel de la thèse (document papier, numérique, édition commerciale…) aux personnes et organismes en lien avec ces thèses. » (http://www.theses.fr/apropos.html) 43 Parce qu’il y a des champs appropriés à interroger. (Confère Figure 17 : Recherche Avancée de Google Scholar) 44 Confère figure 18 à 21
  • 45. 37 CHAPITRE II : LES REALISATIONS CONCRETES EN MATIERE DE COMMUNICATION SCIENTIFIQUE I. DES INITIATIVES EXTERIEURES : 1) SCHOLARVOX : « ScholarVox de Cyberlibris est une plateforme de livres électroniques en sciences de l’ingénieur, économie, gestion et emploi. Les livres sont en français (60 %) et en anglais (40 %). ScholarVox permet de consulter les livres en streaming depuis le domaine ENAC, de les annoter et de les enregistrer sur votre compte pour la durée de vos études. Cette plateforme est constamment mise à jour avec de nouveaux titres. Il est possible de s’abon ner aux nouveautés via les flux RSS. »45 C’est une tendance qui prend de plus en plus de terrain. Il est même de plus en plus populaire, on peut le dire, car 90 % des enseignants le connaissent et 73,1 % de nos étudiants aussi ce qui fait un total de 163,1 % sur 200 % soit 81,55 % de ces deux populations. Mais dans les faits connaître l’outil et s’en servir sont distinctes. Ainsi à la question « en faites-vous usage ? », nous avons enregistré 50 % de « oui » chez les enseignants et 19 % chez les étudiants. Ces chiffres sont cependant compréhensibles si nous ne perdons pas de vue le fait que plus la moitié des répondants parmi les enseignants viennent de l’ISEG (abonné à ScholarVox) et plus de la moitié des étudiants viennent d’IMAN (pas d’abonnement). Les avis sur cet outil sont partagés. De notre enquête, il en est ressorti que bien que certains l’utilisent, ils ne ressentent pas un si grand enthousiasme. Nous déduisons cela de leurs réponses à la question « que pensez-vous de ScholarVox ? ». Poursuivant l’idée qui précède, dans les faits, même après abonnement on ne possède pas totalement à proprement parler les documents parce que « L’accès au texte intégral se fait en streaming (pas de téléchargement) »46 . Il y a aussi une limitation des impressions (c’est en partie compréhensible). Le contenu est verrouillé de manière à rendre impossible la copie d’une partie dans le presse-papiers… 45 http://bibliotheque.enac.fr/lib/exe/fetch.php?media=scholarvox.pdf 46 Idem
  • 46. 38 2) MEMOIRE ONLINE : Cette plateforme est une bonne initiative. Mais les informations à propos d’elle sont difficiles à trouver. Ce que nous avons pu découvrir à son propos est qu’il est une initiative qui date de depuis l’an 2000. Nous ignorons par contre quelle entité est derrière cette plateforme. Les étudiants y soumettent leurs mémoires gratuitement ; mais la plateforme pour sa part, les vend. Cependant, « plus de 1 400 mémoires consultables gratuitement en HTML (le téléchargement du PDF est payant) »47 , moins de 2000 ou 1500 en d’autres mots. Que gagne les étudiants en échanges si d’autres plateformes offrent une meilleure visibilité ? 3) INSTITUT DE RECHERCHE POUR LE DEVELOPPEMENT (IRD) : L’IRD est une structure Française qui noue un « partenariat scientifique équitable avec les pays du Sud et une science interdisciplinaire et citoyenne, engagée pour la réalisation des Objectifs de développement durable »48 . C’est dans cette perspective que la plateforme BEEP a été mise en place. « BEEP (Bibliothèques électroniques en partenariat) est un site d’hébergement pour des bibliothèques numériques créées à l’initiative du secteur Documentation de l‘IRD (Institut de recherche pour le développement). Il donne accès à plusieurs collections de documents scientifiques produits, pour la plupart, par des institutions de pays en développement. »49 Cette plateforme est aujourd’hui "abandonnée". Elle est cependant toujours accessible sur le lien suivant : http://www.beep.ird.fr/cgi-bin/library.cgi. II. LES INITIATIVES AFRICAINES ET SENEGALAISES 1. INSTITUT SENEGALAIS DE RECHERCHES AGRICOLES (ISRA) Cette initiative si n’est plus accessible en ligne. Elle avait été menée en collaboration avec la BUCAD. L’objectif reste le même pour toutes les plateformes citées dans cette partie : mettre les IST à disposition des chercheurs, des étudiants et le public éventuellement. Elle aurait de l’être accessible sur le lien suivant : 47 https://cesdoc.univ-paris1.fr/ressources-electroniques/theses-et-memoires-en-ligne/ 48 https://www.ird.fr/ 49 http://www.beep.ird.fr/cgi-bin/library.cgi
  • 47. 39 2. BIBLIOTHEQUE UNIVERSITAIRE DE CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR (BUCAD) « La bibliothèque numérique comprend plusieurs collections de documents : les thèses et les mémoires déposés à la bibliothèque, depuis la création de l’université le 24 février 1957, des articles publiés par les enseignants et chercheurs de l’Université, des publications de l’Université et des Ouvrages rares et précieux. »50 Mais la plateforme a connu plus phase ainsi et c’est au fur et à mesure perfectionné du point de vue même des outils utilisés. De Cyberdocs51 à Greenstone52 . A la date du 20 février 2020, elle compte exactement 17264 documents à savoir : 8935 thèses, 5343 mémoires, 2778 articles de chercheurs de l’UCAD, 68 publications scientifiques de l’UCAD et une collection d’ouvrages rares de 140 documents. Et ceci concorde avec l’estimation du Dr. Dieyi DIOUF mentionné dans notre revue de littérature quand elle estime à « 250 à 300 » environ par an les dépôts d’ouvrage à la BUCAD ; parce que : partant depuis 1957 il a fallu environ (≈) 58 ans (si nous prenons 250) ce qui cadre avec les 63 ans de l’UCAD (2020 – 1957). Cette plateforme est certes une initiative de L’UCAD, mais elle est ouverte à tous et accessible sur le lien suivant : http://bibnum.ucad.sn/greenstone/cgi- bin/library.cgi?site=localhost&a=p&p=about&c=rares&l=fr&w=utf-8. 3. CENTRE NATIONAL DE DOCUMENTATION SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE (CNDST) A sa création, « les objectifs immédiats devaient être la mise en place d’un certain nombre de services et techniques. »53 Mais l’objectif principal de la CNDST est de coordonner le traitement de l’information scientifique et technique nationale. Précisément dans leur propre mot, il s’agit de faire « […] la collecte, le signalement et l’accès aux documents sénégalais étaient à placer en première priorité. A cet effet, il a été confié au Centre national de documentation scientifique et 50 http://bibnum.ucad.sn/greenstone/cgi- bin/library.cgi?site=localhost&a=p&p=about&c=theses&l=fr&w=utf-8 51 (DIOUF, 2009) ; http://www.bu.ucad.sn/cyberpac/default.asp abandonné au profit de celui conçu avec Greenstone 52 « Greenstone est une suite de logiciels pour la construction et la distribution de collections de bibliothèques numériques » (http://www.greenstone.org/index_fr) 53 (Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture, 1985)
  • 48. 40 technique (CNDST) le soin de procéder à la conservation de ces documents sur microfiches et d’autre part d’organiser leur signalement dans un fichier national, en s’appuyant sur le concours des organismes et des centres qui produisent ou qui traitent déjà ce type de documents. »54 A ce jour pourrions-nous dire que la CNDST a-t-elle atteint ces objectifs ? Le fait est, quoi qu’il en soit, que nous ne disposons actuellement pas de plateforme mise en place par le CNDST. 4. CONSEIL AFRICAIN ET MALGACHE POUR L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR (CAMES) Le DICAMES55 est la plateforme déployée par le CAMES. Elle « vise la conservation et la diffusion de toute la production scientifique des universités de l’espace CAMES. Ce projet collaboratif panafricain de mise en valeur du patrimoine scientifique africain est librement accessible, au service du bien commun. »56 Le CAMES avait avant le DICAMES une autre plateforme basée sur le progiciel Greenstone57 comme l’actuelle plateforme de la BUCAD. Le DICAMES est pour sa part, basé sur une solution purement adaptée : DSpace. Sur son site, DSpace est décrit en ces mots : « DSpace is the software of choice for academic, non- profit, and commercial organizations building open digital repositories. It is free and easy to install « out of the box » and completely customizable to fit the needs of any organization. »58 Sa première version fut lancée en 2002, grâce à un travail commun entre les développeurs du HP Labs et du MIT. Cette plateforme est certes conçue pour cette tâche précise, mais après une visite sur la plateforme, on se rend compte que sa prise en main n’est pas encore effective. Elle est accessible sur ce lien : https://savoirs.cames.online/jspui/. 54 Idem 55 Dépôt institutionnel du CAMES 56 https://savoirs.cames.online/jspui/ 57 Accessible sur ce lien : http://greenstone.lecames.org/cgi-bin/library 58 Traduisible par : [DSpace est le logiciel de choix pour les organisations universitaires, à but non lucratif et commerciales qui créent des référentiels numériques ouverts. Il est gratuit et facile à installer « prêt à l’emploi » et entièrement personnalisable pour répondre aux besoins de toute organisation.]
  • 49. 41 Conclusion partielle : Nous n’avons foncièrement aucun grief contre les solutions venues d’outre-mer, non. Le problème réside est en le fait que ces solutions n’offrent pas toutes les latitudes nécessaires à leurs manipulations. Si l’expression m’est permise, on y est comme dans un "bac à sable". Les mises à jour tardent pour certains ; et pour d’autres elles ne sont pas forcément bénéfiques. Des fois ces solutions ne sont plus maintenues. Ce qui explique en grande partie, les abandons de certaines plateformes par leurs créateurs. Et les migrations à posteriori ne sont pas évidentes et ne marchent pas à tous les coups. Si nous nous focalisons particulièrement sur Greenstone, on peut constater que le code de base de sa partie mise en ligne est toujours en HTML 4 ; ce qui joue beaucoup sur la visibilité à cause d’un mauvais référencement… La plateforme du CAMES est très prometteuse bien qu’elle ait du mal à démarrer et toutes les institutions ne s’y sont pas encore affiliées59 . 59 (M. DIA, Ingénieur documentaliste et chef de centre d’information et de documentation de l’Ecole inter-états de médecine vétérinaire de Dakar. 2020, 12 Janvier)
  • 50. PARTIE III : RECOMMANDATIONS : PROPOSITION D’UNE APPROCHE
  • 51. 43 CHAPITRE I : RECOMMANDATIONS POUR UNE BONNE COMMUNICATION DE L’INFORMATION SCIENTIFIQUE ET TECHINIQUE I. DES RECOMMANDATIONS GENERAUX Notre proposition d’approche est assimilée à cette partie de recommandation. La première chose que nous proposons est qu’il y ait une autorité centrale pour améliorer, maintenir et parfaire les protocoles, mettre en place les contenues de formations nécessaires au bien déroulement de la CST. Nous recommandons, et bien évidemment la formation aussi bien des étudiants que des enseignants. Dans l’immédiat, nous recommandons l’Inscription des écoles auprès des grandes archives ouvertes de renommer internationale comme le Hal pour permettre aux enseignants et étudiants d’être visible sur les moteurs de recherche académique comme Google scholar. II. DEPOTS INSTITUTIONNELS : La Création d’un dépôt institutionnel au sein des structures d’enseignement supérieures privées est primordiale. En fait de notre point de vue c’est la base même d’une bonne CST et c’est actuellement le meilleur moyen pour la gestion des IST. D’ailleurs sur son site, l’Association des bibliothèques de recherche du Canada résume ce fait en ces mots : « Les dépôts institutionnels centralisent, conservent et rendent accessible le savoir produit par les établissements universitaires. Les établissements en tirent profit, car ils leur permettent d’accroître leur visibilité, tandis qu’ils assurent aux chercheurs une plus grande diffusion, une meilleure utilisation et une plus grande visibilité professionnelle de la recherche savante. Par conséquent, les dépôts institutionnels
  • 52. 44 représentent l’une des meilleures possibilités pour les bibliothèques de s’associer étroitement avec le corps professoral et de contribuer à façonner l’avenir de la communication savante. »60 Le dépôt des produits scientifiques devra se faire en deux temps. L’un par les étudiants et enseignants auprès des écoles elles-mêmes et l’autre dépôt se fera par les écoles, auprès de l’autorité (nous pensons au CNDST) qui centralisera ces documents sur une échelle nationale.  Dispositions Techniques • Pratiquement, nous recommandons que ce dépôt soit une solution unique implémentable dans chaque école. • Ce système central pourrait être une autre application différente de celle implémentée dans les écoles elles-mêmes (déployée dans le réseau local). Lui autre sera directement accessible en ligne. Nous tenons théoriquement là notre Catalogue général des universités privées de Sénégal (CaGUP). • Ce système central pourrait être aussi un méta moteur qui interrogera simultanément tous les DI au sein des écoles au lieu d’être un dépôt en soi. • Les productions qui y seront déposées devront logiquement satisfaire à un certain nombre de protocoles. • Il est crucial que chaque document ait une identification unique le rattachant à son institution d’origine. Nous tenons évidemment à préciser que ces applications doivent être conçues au sein même du pays. L’utilité de cela est la totale maîtrise que l’on aura sur les applications ainsi que la maintenance progressive qui sera tout à fait possible et sur mesure. Dans les faits, ce n’est pas impossible ; des sociétés sénégalaises dans le monde de la technologie existent et sont tout à fait compétitives. Nous sommes tout à fait conscients de la logistique et des coûts qu’il faut mobiliser 60 Association des bibliothèques de recherche du Canada, (ABRC). « Dépôts institutionnels ». Association des bibliothèques de recherche du Canada, http://www.carl-abrc.ca/fr/faire-avancer-la-recherche/depots-institutionnels/. Consulté le 23 février 2020.
  • 53. 45 pour la réalisation d’une telle entreprise. Mais si nous nous envisageons autrement la chose ? C’est-à-dire si les écoles optaient pour des ressources mutualisées, les coûts seraient supportables… Dans les faits le besoin se résume à une application ayant : • Une interface d’accueil qui, au choix, peut présenter une entrée par les écoles ou une entrée par discipline, • s et une interface utilisateurs permettant les recherches, des créations d’alertes pour suivre des sujets particuliers, des enregistrements d’équations… • Un accès et une interface du bibliothécaire (avec des droits d’administrateur) au sein de l’école permettant d’encoder les données dans la base de données du DI, • Un accès Root destiné à l’autorité central permettant de superviser toutes les opérations, de produire des statistiques… • Un module d’indexation intégrale de texte • Un module basé sur le iframe permettant une lecture en ligne dans les navigateurs internet, • Un module de gestion de format pour proposer les contenus en téléchargement • Un module de détection de plagiat, • Un module de gestion des autres contenus non-textuels • Un module pour gérer le h-index. Mais le mieux est d’avoir un organe au sein de cette autorité centrale pour qui n’aura que cette mission de créer et maintenir l’application, ainsi les hommes passeront, mais il n’y aura pas de rupture. III. DE LA GESTION DE LA DOCUMENTATION GRISE ET DES PROTOCOLES : 1. MEMOIRES, THESES ET ARTICLES Nous proposons que ces contenues soient déposées en des exemplaires physiques et numériques (DOCX et PDF), pour une meilleure manipulation. En effet il serait plus pratique de partir des documents électroniques pour alimenter le dépôt institutionnel (DI). Le but est de pouvoir créer
  • 54. 46 d’autres formats adaptés à la lecture, le Epub par exemple ; mais par-dessus tout, c’est la possibilité d’indexation des textes intégraux qui est plus importante ici. Les documents doivent respecter un protocole depuis leurs créations. Cela permettra de faire correspondre les parties des documents aux zones ou champs à renseigner lors de l’intégration de ceux-ci dans la plateforme de DI. Les normes (bibliographie et citations, méthodologie…) devront être uniformes pour les écoles. Les documents devront être déposés entièrement de la première de couverture à la quatrième ; ce qui exige une maîtrise de la mise en forme avec les logiciels de traitement de texte. D’où la formation que nous préconisons plus haut. 2. DES LABORATOIRES Nous suggérons également que les laboratoires soient mis en place au sein de ces écoles pour permettre : • Aux enseignants de mener et de produire et publier annuellement du contenu scientifique. • Aux enseignants de transmettre la maestria aux étudiants. • Aux enseignants et étudiants de travailler sur des problématiques pointues. • De produire conjointement des études, des rapports et articles, des scientifiques en bref. • La collaboration scientifique entre les étudiants et entre enseignants des différentes. • La collaboration entre les laboratoires des écoles et les entreprises. • Etc. Concernant les collaborations, le chercheur Dibril Diakhaté paraphrasant d’autres chercheurs dit : « La collaboration formelle selon Beaver et Rosen est un effet de la professionnalisation de la science. » En plus les laboratoires sont quasi indispensables pour aller vers des écoles doctorales.
  • 55. 47 CHAPITRE II : POUR LA VALORISATION SCIENTIFIQUE EN PARTICULIER I. DE LA VALORISATION DU SYSTEME DE LA CST LUI- MEME Les bienfaits qu’on peut tirer de notre proposition de cette politique de CST sont nombreux. Primo, elle offrira un accès à la documentation grise nationale et par la même occasion rendre visible les producteurs de cette dernière. Secundo, avec le CaGUP, il sera possible de classer les meilleures universités en fonction du h- index ; ce qui évidemment est une excellente chose parce que la meilleure du marché sera bien évidemment la plus compétente scientifiquement parlant. Cela poussera les écoles à être compétitives et à produire de la qualité. Tertio, les plagiats ne seront plus possibles, sinon seront extrêmement minimisés. Quarto, Il y aura peu de risque de voir un même sujet traité deux fois par deux personnes différentes, à cause de l’indexation en texte intégrale. Quinto, étant conçu par nous, la manipulation et le maintien du système sera lisse et plus intéressant encore elle pourra dans des avenirs, se décliner en d’autres formats d’applications, mobile par exemple, dans lesquelles les contenus seront adaptés à cet usage précis ; les possibilités seront infinies. Sexto, il serait plus facile et plus approprié d’identifier les écoles et les meilleurs spécialistes pour mener des études des projets former un comité de réflexions etc. pour le compte de l’Etat ou des entreprises. Septimo, nous serons capable de quantifier nos connaissances et faire facilement des états de l’art ; en d’autres mots, nous pourrions savoir ce que nous savons. Octavo, nous pourrions aller vers une science ouverte. Comme mentionné plus haut, les possibilités sont nombreuses.
  • 56. 48 II. DE LA VALORISATION DES IST ELLES-MEMES Primordialement il faudra trouver un moyen de puiser de réelles solutions de ces documentations ; c’est-à-dire d’extraire les parties recommandations ou opérationnalisations (pour les mémoires basés sur des projets) et de les étudier dans le but de vérifier leurs faisabilités, et de là, les implémentés si possible. Les mémoires en général traitent d’un réel problème, d’une administration, d’une entreprise… Bref, des entités territoriales ou organisationnelles. Il est incontestablement dommage que ces entités en question passent à côté de ces ressources. Ailleurs, ce sont de par leurs activités scientifiques (publications) que les entreprises, multinationales, et même les Etats trouvent des pépites pour confier certaines affaires nécessitant une haute expertise et / ou technicité (Cassier, 1996). Toujours dans le cadre de cette valorisation, il est tout à fait important de former des vulgarisateurs spécialisés dans la diffusion les contenus scientifiques des chercheurs sénégalais, aujourd’hui c’est absolument un métier avec les nouveaux médias, YouTube en l’occurrence. Les chaînes comme Dr Nozman (3,5 millions d’abonnés) e-penser (1,1 million d’abonnés), etc. sont spécialisés dans la vulgarisation scientifique des sciences exactes et appliqués ; d’autres chaînes existent sur les autres types de sciences (humaines, sociales, cognitives…) le but étant de rendre visible la production scientifique sénégalaise.
  • 57. 49 CONCLUSION Dans cette étude il est question de voir l’état des lieux en matière de communication scientifique des universités privées et de proposer une voix pour celle-ci. Nous avons, grâce à une étude et un entretien, fait l’état des lieux et vérifié nos hypothèses. Mais il nous a avant tout fallu tracer un cadre théorique de ce thème dans lequel nous avons fait : un historique de celui-ci, une définition des concepts clés ainsi qu’une revue des travaux qui s’y rapportent. Notre travail a été possible grâce à de longues et fructueuses recherches documentaires et bien sûr aussi à la combinaison d’une enquête par questionnaire et de l’entrevue. Pour atteindre nos objectifs, il nous a été indispensable de nous intéresser à la proportion de personnes qui connaissent le sujet, les comportements de nos populations "étudiants" et "enseignants" vis-à-vis de la documentation scientifique et de la visibilité de l’IST sénégalais auprès de ceux-ci. Nous avons noté que nos populations étudiées croient avoir une idée sur la notion de communication scientifique, alors que l’idée qu’ils en ont est trop imprécise, ou tout simplement très vague si elle n’est pas inexacte ; ce qui valide notre première hypothèse sur la méconnaissance de la CST. Toutes les écoles ne disposent pas de bibliothèque un des acteurs les plus élémentaires de la CST. Certaines d’entre elle ont préféré des outils comme ScholarVox ; cependant bien qu’il soit utilisé, les sentiments recueillis expriment pour la majorité une frustration, ou du moins un besoin que cet outil ne satisfait pas. Nous notons que les étudiants comme les enseignants lors de leurs recherches d’information de manière spontané interrogent Internet alors que le travail de GAWOU Abla Dédégan Whithney sur la question (concernant les étudiants seulement) montre que les étudiants « […] n’emploient pas non plus une bonne méthodologie lors de leur recherche d’information […] ». La recherche scientifique dans les Universités privées est pratiquement inexistante, ce qui veut dire qu’il n’y a pas de politique de CST pour celles-ci. L’inactivité scientifique de la quasi-totalité des enseignants qui y enseignent les prive de visibilité aussi bien en interne (entre eux et vis-à-vis de leur étudiant) qu’à l’international. La visibilité est très importante pour la légitimité d’un enseignant-chercheur, car elle donne plus d’autorité à ces publications. C’est d’ailleurs un critère important pour évaluer l’information scientifique (GAWOU, 2019).
  • 58. 50 Mais pour une bonne visibilité de l’IST des universités privées du Sénégal, « Il ne s’agit pas seulement d’être bien diffusé mais d’être visible pour être lu et cité » (Bergot, 2012 dans Diakhate, 2014), d’où notre recommandation d’implémenter un système interne aux écoles et au pays pour mettre à porter de "clics et de doigts" toute cette énorme ressource pour son exploitation dans les futures recherches et surtout, à travers elle, permettre aux producteurs de cette ressource de régler les problèmes des pays en voie de développement comme celui dans lequel nous sommes. Toutefois, notre présent travail n’est qu’une appréhension d’angle de ce thème. Il y a donc plusieurs possibilités de le continuer en, par exemple, optant pour une étude comparative pour faire l’état des lieux, L’absence d’un sérieux journalisme scientifique est d’ailleurs un pan entier de cette absence d’une vraie politique de CST, etc. Nous avons dû faire un choix, par impossibilité de traiter chaque aspect de ce thème. Mais ce travail n’est qu’un début et nous espérons pouvoir justement nous pencher sur les différents angles et aspects de ce thème dans des articles ou dans le cadre des futurs laboratoires dans les écoles si possibles. Après une observation plus minutieuse de nos données documentaires, nous nous sommes aperçus de l’enseignement en soi n’est pas considéré comme une CST. Cependant si on y pense, l’enseignement supérieur est dans le principe, la transmission de sommes de conclusions et / ou théories de recherches scientifiques à de futurs chercheurs. N’est-il donc pas légitime de remettre ce que nous avons observé en perspective ?
  • 59. 51 BIBLIOGRAPHIE Articles de revue : Allemand, L. (2016). Vulgariser pour valoriser les sciences humaines et sociales. Mélanges de la Casa de Velázquez. Nouvelle série, 46-1, 251-255. https://doi.org/10.4000/mcv.7010 Bertrand, A.-M., & Alix, Y. (2015). I. Les bibliothèques des origines. Reperes, 5eéd., 9-26. Cassier, M. (1996). Les contrats de recherche entre l’université et l’industrie : Les arrangements pour la production de biens privés, de biens collectifs et de biens publics. Sociologie du travail, 38(3), 377-390. https://doi.org/10.3406/sotra.1996.2261 Caune, J. (2009). La culture scientifique : Une médiation entre sciences et société. Lien social et Politiques, 60, 37-48. https://doi.org/10.7202/019444ar Daniel, D. (2018). Terminologie de base en sciences de l’information. 71. DIAKHATE, D. (2014). Cartographie des connaissances pour une visibilité scientifique numérique des universités africaines : Le cas de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad). 16. Gaillard, J. (1992). POTENTIELS SCIENTIFIQUES : LE COSTA-RICA, LE SÉNÉGAL ET LA THAILANDE. 25. Laurent, J.-P. (2015). La Communication Scientifique. https://doi.org/10.13140/RG.2.1.2695.9448 Mayeur, I. (2017). La communication scientifique directe vers un public élargi. L’actualité sociale traitée par des chercheurs dans les carnets de recherche Hypothèses. Revue française des sciences de l’information et de la communication, 11. https://doi.org/10.4000/rfsic.3224 Pochet, B. (2015). L’accès à la communication scientifique, un concept global. Documentation et bibliothèques, 45(3), 101-106. https://doi.org/10.7202/1032737ar Ramos, E. (2008). La culture scientifique et technique au Sénégal : Émergence et potentiel. 55. Rasse, P. (2001). La médiation scientifique et technique entre vulgarisation et espace public. Quaderni, 46(1), 73-93. https://doi.org/10.3406/quad.2001.1512
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