La politique sociale francaise tiraillée de toutes parts !
Les echos du 9 septembre 2015 - BFI
1. Les Echos Mercredi 9 septembre 2015
qued’investissement,ycompris
les salaires moyens.
D’autant que, selon une
étude de JP Morgan début sep-
tembre, le regain de volatilité
sur les marchés pourrait con-
duire à une baisse de 19 % des
revenusdesbanquesd’investis-
sement au troisième trimestre.
« Bienquelavolatilitésoitbonne
pour les banques d’investisse-
ment », elle « peut avoir un
impactsurl’exécutiondesopéra-
tions au troisième trimestre et
potentiellement au quatrième »,
dit la note de JP Morgan. Le
revenu des métiers de taux des
plus grandes BFI devrait ainsi
encore marquer un recul de
18 %dejuinàfinseptembrepar
rapport au deuxième trimestre
2015 (sauf pour Goldman
Sachs), ceux du trading actions
une baisse de 20 %, et ceux des
métiers de conseil et émissions
diminuer de 17 %. — A. D.
(1)Bank of America-Merrill Lynch,
Barclays, BNP Paribas, Citi, Credit
Suisse, Deutsche Bank, Goldman
Sachs, JP Morgan, Morgan Stanley
et UBS.
4À NOTER
Le patron de Barclays
a annoncé en interne que
la banque allait prendre
de nouvelles « décisions
difficiles » dans les prochai-
nes semaines.
Revers du manque de crois-
sance et d’une rentabilité pous-
sive, les banques d’investisse-
ment (BFI) continuent de
couper dans leurs effectifs.
Selon le dernier rapport du
cabinet Coalition couvrant les
dix plus grands établissements
du secteur dans le monde (1),
ceux-ci ont encore réduit la
masse de leurs troupes de 2 %
au premier semestre sur un an.
Le rythme s’est certes ralenti
(de2011à2014,iloscillaitde–4à
– 8 % par semestre d’année en
année).Maislesmétiersdetaux
et change (FICC) continuent de
porter le gros de l’effort, avec
627 nouveaux départs en six
mois, contre une centaine dans
lesactivitésactionsetunestabi-
lité dans celles de conseil. BNP
Paribas a, par ailleurs, identifié
au printemps dans ses équipes
FICCàLondresunecentainede
collaborateurs susceptibles de
quitter bientôt le groupe.
Il faut dire que les revenus
des dix grandes BFI mondiales
en FICC, qui constitue leur plus
gros pool de chiffre d’affaires,
ont de fait continué de souffrir,
surtout au deuxième trimestre
(–12 % de mars à juin à 16,1 mil-
liards de dollars et – 4 % sur le
semestre à 38,7 milliards), avec
les incertitudes liées à la Grèce
etl’anticipationcroissantedela
remontée des taux. Dans ce
contexte, à part baisser les
effectifs,lesBFIontpeudemar-
gesdemanœuvrepouramélio-
rer leurs résultats, explique le
patron d’une de ces BFI : « Le
levier de croissance des revenus
par l’innovation produits est
minime et encadré. Celui consis-
tant à réduire les actifs pondérés
des risques qui consomment du
capital, en cédant des porte-
feuilles, a souvent été activé. »
Reste, donc, la baisse des coûts,
et en premier lieu, ceux de la
masse salariale.
Mais, comme le montre une
étude de l’Autorité bancaire
européenne, le plus gros des
dépensesdepersonneldesban-
ques ne provient pas des hauts
revenus ou des preneurs de ris-
ques des banques d’investisse-
ment, mais de la masse des
autrescollaborateurs.Plusieurs
établissements ces derniers
mois, comme HSBC ou UniCre-
dit, ont annoncé de nouveaux
plans qui ne vont pas manquer
d’affecterleursdivisionsdeban-
BANQUE
Selon Coalition,
les dix plus grandes
banques d’investis-
sement mondiales
ont diminué leurs
effectifs de 2 % au
premiersemestre.
Lesréductions
d’effectifsencore
vivesdanslesBFI
« La volatilité
aura un impact
sur l’exécution
des opérations
au troisième, voire
au quatrième
trimestre »,
selon JP Morgan