Les banques françaises touchées par un nombre croissant de démissions - Sia Partners cité dans Les Echos
1. Son résultat net s’est élevé à
370 millions d’euros l’an dernier,
contre 393 millions en 2017. Il a
baissé côté AG2R La Mondiale (de
361 à 323 millions d’euros). Mais il
s’est amélioré pour la Matmut, pas-
santde32à47millionsd’euros.Sur
lesactivitésd’assurances,levolume
total de cotisations encaissées res-
sort en très légère progression de
0,5 %, à 11,9 milliards d’euros. Mais
le périmètre Matmut aura connu
un « dynamisme commercial » avec
un chiffre d’affaires en hausse de
6,8 % pro forma, à 2,2 milliards
d’euros.« Nousavionsjetéen2017les
bases de la reprise du développe-
ment »,souligneNicolasGomart,le
directeur général délégué d’AG2R
LaMondialeMatmut.Auniveaudu
nouveau groupe, les performances
ont été contrastées d’une brancheà
l’autre. En assurance-vie (6,2 mil-
liards d’euros de cotisations, en
hausse de 0,4 %), la collecte a ainsi
suivi des mouvements opposés en
épargne (+21 %) et en retraite sup-
plémentaire (–29 %).
Erosion en santé individuelle
En prévoyance et santé, le chiffre
d’affairesareculéde0,4 %,à3,9mil-
liards d’euros. En santé collective,
« la priorité était donnée au redresse-
ment des équilibres techniques »,
indique le groupe. Autre effet con-
traire, une baisse des ventes de con-
trats santé individuels : « C’est une
érosion assez naturelle. L’ANI [l’obli-
gation faite aux entreprises depuis
janvier 2016 de proposer une com-
plémentaire santé à leurs salariés,
NDLR]continuedeproduireseseffets
sur le marché », explique André
Renaudin, le directeur général du
groupe. En assurance-dommages,
le chiffre d’affaires a augmenté de
3,3 %, à 1,7 milliard d’euros. Malgré
les nombreux sinistres climatiques
survenus en France, le groupe s’est
Blackstone Group en passe de lever
plus de 22 milliards de dollars
CAPITAL-INVESTISSEMENT BlackstoneGroup,plusgrandges-
tionnaired’actifsalternatifsdumonde,alevéplusde22milliards
dedollars(19,5milliardsd’euros)poursondernierfondsdeLBO,
ont rapporté mercredi les agences Bloomberg et Reuters en
citant des sources proches du dossier. La société d’investis-
sement américaine envisagerait de boucler l’opération dans le
courant de cette année. Apollo détient pour l’heure le record de
capitaux levés pour un fonds (24,6 milliards de dollars).
en bref
Edouard Lederer
Solenn Poullennec
et Sharon Wajsbrot
C’est une tendance avec laquelle les
banques doivent désormais com-
poser. Année après année, les
grands établissements français
subissent de nouvelles vagues de
démissions. « On considère qu’en
2018 il y a eu de 30 à 40 % de démis-
sionsenplusparrapportauxannées
précédentes », avance Thomas
Rocafull, directeur services finan-
ciers chez Sia Partners.
Le phénomène fait réagir en
interne. « Démissions : stratégie déli-
béréeousauve-qui-peut ? »,titraitun
récenttractdelaCGTSociétéGéné-
rale portant sur les services cen-
traux de l’établissement (groupe
hors réseaux et filiales à l’étranger).
Avec 854 démissions en 2018 dans
ce périmètre, les départs sont en
hausse de 57 % par rapport à 2017
affirme le document. Pour l’ensem-
ble du groupe, le « taux de turnover
volontaire » a augmenté sans inter-
ruption depuis 2015. La situation de
la banque rouge et noire ne fait pas
exception.L’andernierparexemple,
BNP Paribas a enregistré 13.703
démissions dans le monde (58,9 %
desdépartsdeCDI),contre11.802en
2017 (55 % des départs de CDI), soit
unehaussede16 %.
Confiance dans le marché
du travail
Pourquoi une telle tendance ? La
conjoncture française, porteuse en
2018, a pu favoriser les mouve-
ments. « Depuis la mi-2017, le climat
de confiance dans le marché du tra-
vail est revenu et cela s’est confirmé
en 2018 », explique Guilhem Jean-
nin, responsable de la division ban-
que au cabinet de recrutement
Michael Page. La démographie a
aussi joué son rôle, une importante
vague de départs à la retraite tou-
chantàsafin.Celaafaitmécanique-
mentmonterlapartdesdémissions
dansletotaldessortiesdeCDI.Dans
le même temps, les organisations
bancaires tendent – lentement – à
rajeunir. Or, selon les observateurs,
ces démissions sont avant tout le
fait des 25-35 ans, plus enclins que
leurs aînés à changer régulière-
ment d’employeur. Ces vagues de
départ touchent avant tout la ban-
que de détail à en croire l’Observa-
toire des métiers de la banque. Son
étudepubliéel’andernieretportant
surlaFrancepointaitainsileschar-
gés de relation clients particuliers.
En 2017, cette population a consti-
tué 22,6 % des départs de CDI. Or,
près de la moitié (47,9 %) étaient le
fait de démissions. Il faut dire que
les conseillers doivent vivre au
rythmedel’industrialisationetdela
digitalisationdeleursfonctions.Par
ailleurs, « certaines banques étaient
alléesassezloindanslesrestructura-
tionsdesréseaux.Maisellesontcom-
pris qu’elles avaient besoin de suffi-
samment de personnes sur le terrain
pour continuer de répondre aux
attentes », reprend Guilhem Jean-
nin. De quoi relancer la chasse aux
conseillers. « Pour recruter en
externe un bon conseiller, une ban-
que peut se montrer capable de faire
un effort salarial », assure en
interne un grand établissement.
Des efforts qui peuvent aussi tou-
cher les métiers « rares » en infor-
matique ou tournant autour de la
maîtrise des données.
Réorganisations en vue
Autremotifpossiblededéparts,cer-
taines personnes peuvent anticiper
defuturesréorganisations.Lesban-
ques réduisent structurellement
leurs réseaux d’agences, et plus
récemment certaines d’entre elles
ont annoncé leur intention de
réduirelescoûtsdanslesmétiersde
financement et d’investissement
(BFI). « Des restructurations ont été
annoncées chez BNP Paribas comme
Société Générale. Il se peut très bien
quecertainssalariéspréfèrentdémis-
sionner sans attendre un plan s’ils
savent qu’il va y avoir du mouve-
ment », confirme Régis Dos Santos,
président national du SNB/CFE-
CGC. Face à ces départs, les établis-
sementssemontrentplutôtsereins.
« Ilyabeaucoupmoinsdedémissions
dans notre secteur que dans
d’autres », pointe une source ban-
caire. « Souvent, les démissions se
font pour rester dans le secteur, qui
reste très attractif. » Selon une
enquête publiée mercredi par Lin-
kedIn, les géants bancaires français
figurent parmi les recruteurs les
plusconvoitéssurleréseausocial. n
l En 2018, les établissements financiers français ont subi une nouvelle fois d’importantes vagues de démissions.
l Le phénomène touche notamment les plus jeunes et la banque de détail.
Lesbanquesfrançaisestouchées
parunnombrecroissantdedémissions
BANQUE
ÉTUDE DE NOTAIRE DE Me PEDRO-ÁNGEL CASADO MARTÍN
ANNONCE AUX FINS DE NOTORIÉTÉ
Je soussigné, Me Pedro-Ángel CASADO MARTÍN, notaire de la Chambre des notaires de Catalogne (ESPAGNE),
résidant dans la ville de Barcelone et titulaire d’une étude sise à avda. Diagonal, nº 538, 2º piso, DÉCLARE:
I.- Qu'un acte d'interpellation est en cours de traitement par mes soins, à la demande de M. Sergio RODRÍGUEZ
MIRAS (et autres), en raison de la succession ab intestat de sa tante Mme
Maria RODRIGUEZ MEDINA, décédée à
Barcelone le 30 juin 2016.
II.- Que, la notification personnelle ou par courrier recommandé n'ayant pas été possible, la présente annonce est
publiée afin que les éventuels intéressés à cette succession, et notamment les sœurs de la de cujus émigrées en
France, Mme
Sebastiana RODRIGUEZ MEDINA (née à Gaucín - Malaga, le 31 mai 1924) et Mme Barbara
RODRIGUEZ MEDINA (née à Gaucín - Malaga, le 20 octobre 1925) — ou leurs successeurs respectifs —, déclarent
s'ils acceptent ou renoncent à ladite succession dans un délai maximum de deux mois à compter de la
publication de cette annonce. Il est expressément signalé que, une fois ce délai écoulé sans que la succession
n'ait été acceptée, il sera réputé que l'on y renonce, à moins que le bénéficiaire ne soit un mineur ou une personne
à capacité limitée par décision de justice, auquel cas il sera réputé que le bénéficiaire accepte la succession sous
bénéfice d'inventaire.
Fait à Barcelone, le deux octobre deux mille dix-huit.
Laurent Thévenin
@laurentthevenin
Pour le nouvel ensemble AG2R La
Mondiale Matmut, 2018 restera
« uneannéederéférence ».Alorsque
le rapprochement entre le groupe
de protection sociale et l’assureur
mutualiste n’est effectif que depuis
le 1er janvier dernier, ce nouveau
poids lourd de l’assurance en
France a choisi de présenter, mer-
credi, des comptes agrégés pour
l’exercice 2018.
ASSURANCE
Le nouveau poids
lourd de l’assurance
a réalisé un résultat
net de 370 millions
en 2018, contre
393 millions en 2017.
Performancescontrastéespour
AG2RLaMondialeMatmuten2018
été importants ces dernières
années. » Les chargés de clientèle
particuliers et professionnels se
révèlent un peu plus jeunes que les
autres métiers, avec une moyenne
d’âge de 36,6 ans. Pour les clients
particuliers, 50,6 % d’entre eux ont
moins de 35 ans.
Les techniciens ne représen-
tent cependant que 37,3 % des
effectifs. A l’inverse, l’âge moyen
des cadres (62,7 % des effectifs)
est passé de 42,7 ans à 43 ans.
« On ne constate pas de déforma-
tion sensible de la pyramide des
âges, […] un creux se dessine en
revanche en bas de la pyramide en
lien avec l’âge moyen d’embauche
qui s’est élevé », analyse l’AFB, qui
regroupe les banques commer-
ciales non mutualistes et repré-
sente 196.400 salariés.
42.200 embauches en 2017
Le secteur cultive toutefois son
image de recruteur actif parmi
les jeunes. Selon la Fédération
bancaire française, les établisse-
m e n t s o n t r é a l i s é p l u s d e
42.200 embauches en 2017. Plus
de 50 % des nouvelles recrues en
CDI avaient moins de 30 ans. La
Société Générale se vante même
d’avoir embauché 1.821 jeunes de
moins de 26 ans sur la période
2017-2018, alors que la banque
s’étaitfixécommeobjectif900.Le
Crédit Agricole a, de son côté,
augmenté le nombre de contrats
en alternance à 1.734 en 2018,
contre 1.676 en 2017.
Les différences d’âge sont
également sensibles en fonction
des établissements. Chez BNP
Paribas, les salariés ont en
moyenne 40,7 ans, contre 43 ans
et 2 mois chez Crédit Agricole SA,
le holding coté du groupe Crédit
Agricole. C’est à la Société Géné-
rale que les collaborateurs sont
les plus jeunes : 38 ans en
moyenne. n
L’âge moyen des « techni-
ciens » diminue. Le métier
de chargé de clientèle
concentre le plus de jeunes.
50 % d’entre eux ont moins
de 35 ans. L’âge moyen
des cadres augmente.
Banquier,unmétier
quirajeunit
àtrèspetitspas
Etienne Goetz
@etiennegoetz
Les départs à la retraite des
b a n q u i e r s d u b a b y - b o o m
pourraientlaissercroireàunrajeu-
nissement massif du secteur. La
réalité est plus complexe, en raison
de dynamiques très différentes
entre les deux grandes catégories
de salariés dans les banques. Selon
la dernière étude de l’Association
des banques françaises (AFB), les
banquiers soufflent en moyenne
42,1 bougies.
L’âge moyen des « techniciens »,
métiers sans ou avec peu de fonc-
tions d’encadrement, est passé de
41,9 ans en 2012 à 40,5 ans en 2017,
et la part des 55 ans s’est nettement
réduite, passant de 24 % en 2012 à
18 %en2017.« Cemouvementreflète
les flux de départ à la retraite qui ont
« On ne constate
pas de déformation
sensible de la
pyramide des âges,
[…] un creux se
dessine en revanche
en bas de la
pyramide en lien
avec l’âge moyen
d’embauche qui
s’est élevé. »
ASSOCIATION DES BANQUES
FRANÇAISES
rapproché de l’équilibre technique,
avec un ratio combiné (sinistres et
frais rapportés aux primes) ramené
à100,5 %.L’heureestauxpremières
synergies chez AG2R La Mondiale
Matmut, qui prévoit le lancement
d’unpland’entreprisedébut2021.En
2019,ils’agitpourlegroupedemobi-
liser ses réseaux de distribution sur
le « multi-équipement des clients ».
En janvier, il avait indiqué vouloir
mettre l’accent sur deux segments
stratégiques : les seniors, ainsi que
les TPE, les PME et les travailleurs
nonsalariés(TNS). n
+0,5 %LA HAUSSE DU CHIFFRE
D’AFFAIRES
sur les activités d’assurances
en 2018, à 11,9 milliards d’euros.
FINANCE&MARCHES
Jeudi 4 avril 2019 Les Echos