Le cadre Bâle 2 actuellement en place pour le calcul des exigences de fonds propres réglementaires au titre du risque opérationnel propose trois approches. Ces méthodologies ont montré leurs limites durant la crise financière de 2008, sous-estimant de manière significative les besoins en capital des banques. Dans le contexte de la revue plus globale du Pilier I constituant la finalisation Bâle 3, communément appelée "Bâle 4", le Comité de Bâle a publié en fin d’année, la version finale d’un document imposant une nouvelle approche unique standardisée pour le calcul des exigences de fonds propres à mobiliser face au risque opérationnel. Bien que moins pénalisante que la version envisagée dans un précédent document consultatif, l'impact de cette nouvelle méthodologie, qui devrait entrer en vigueur en 2022, pourrait se révéler très significatif, notamment pour les banques françaises, comme le montre une étude réalisée par Sia Partners, avec une hausse de 27% des exigences en fonds propres au titre du risque opérationnel.