Au sommaire de ce numéro :
"C'est parti pour 7 mois d'essais" : les travaux se terminent et la mise sous tension approche. Découvrez l'organisation des essais ferroviaires de la LGV SEA Tours-Bordeaux
"Les territoires se préparent" : la LGV est une opportunité à saisir pour les territoires, qui se développent pour transformer l'essai
"MESEA : naissance d'un mainteneur" : Fiabilité, disponibilité et sécurité de la ligne. Découvrez comment 170 femmes et hommes s'organisent pour exploiter et maintenir la LGV SEA jusqu'en 2061
MISE SOUS TENSION : 25 000 volts passeront bientôt dans les câbles caténaires de LGV SEA, représentant un danger mortel pour quiconque s'en approcherait. Plus d'informations sur le poster en pages centrales.
Au sommaire de ce numéro :
"C'est parti pour 7 mois d'essais" : les travaux se terminent et la mise sous tension approche. Découvrez l'organisation des essais ferroviaires de la LGV SEA Tours-Bordeaux
"Les territoires se préparent" : la LGV est une opportunité à saisir pour les territoires, qui se développent pour transformer l'essai
"MESEA : naissance d'un mainteneur" : Fiabilité, disponibilité et sécurité de la ligne. Découvrez comment 170 femmes et hommes s'organisent pour exploiter et maintenir la LGV SEA jusqu'en 2061
MISE SOUS TENSION : 25 000 volts passeront bientôt dans les câbles caténaires de LGV SEA, représentant un danger mortel pour quiconque s'en approcherait. Plus d'informations sur le poster en pages centrales.
Situé au coeur de l'Estuaire et à la porte de la Vallée de la Seine, le territoire Le Havre Pointe de Caux Estuaire occupe une position stratégique en façade maritime. Son schéma de cohérence territoriale précise les grandes orientations prospectives du territoire et prévoit son organisation spatiale en harmonisant les politiques d'aménagement.
Approuvé en février 2012, le SCoT va être révisé à l'horizon 2017. Les élus ont entamé l'élaboration de la révision en juin 2014.
Dans la fiche n°2, document synthétique de 4 pages, vous en saurez plus sur :
- les objectifs du SCoT,
- les déplacements au sein du territoire Le Havre Pointe de Caux Estuaire,
- les acteurs de la mobilité,
- les enjeux mobilité pour le territoire,
- le réseau de transports interurbains
Situé au coeur de l'Estuaire et à la porte de la Vallée de la Seine, le territoire Le Havre Pointe de Caux Estuaire occupe une position stratégique en façade maritime. Son schéma de cohérence territoriale précise les grandes orientations prospectives du territoire et prévoit son organisation spatiale en harmonisant les politiques d'aménagement.
Approuvé en février 2012, le SCoT va être révisé à l'horizon 2017. Les élus ont entamé l'élaboration de la révision en juin 2014. Une série de fiches thématiques est publiée pour accompagner les réflexions.
Dans la fiche n°4, document synthétique de 4 pages, vous en saurez plus sur :
- les zones et espaces d'activités,
- les acteurs au service du développement économique,
- les établissements publics et privés dans le pays Le Havre Pointe de Caux Estuaire,
- le positionnement géostratégique du Seine Gateway à l'échelle européenne
Situé au cœur de l'Estuaire et à la porte de la Vallée de la Seine, le territoire Le Havre Pointe de Caux Estuaire occupe une position stratégique en façade maritime. Son schéma de cohérence territoriale précise les grandes orientations prospectives du territoire et prévoit son organisation spatiale en harmonisant les politiques d'aménagement.
Approuvé en février 2012, le SCoT va être révisé à l'horizon 2017. Les élus ont entamé l'élaboration de la révision en juin 2014. Une série de fiches thématiques est publiée pour accompagner les réflexions.
Au sommaire de la fiche n°2, document synthétique de 4 pages intitulé Mobilités voyageurs, pour se déplacer, jouons collectif :
Comment organiser la mobilité de demain ?
- Les acteurs de la mobilité,
- Les enjeux mobilité pour le territoire,
- Le ferroviaire : la priorité pour les passagers et le fret.
Situé au coeur de l'Estuaire et à la porte de la Vallée de la Seine, le territoire Le Havre Pointe de Caux Estuaire occupe une position stratégique en façade maritime. Son schéma de cohérence territoriale précise les grandes orientations prospectives du territoire et prévoit son organisation spatiale en harmonisant les politiques d'aménagement.
Approuvé en février 2012, le SCoT va être révisé à l'horizon 2017. Les élus ont entamé l'élaboration de la révision en juin 2014. Une série de fiches thématiques est publiée pour accompagner les réflexions.
Dans la fiche n°5, document synthétique de 4 pages, vous en saurez plus sur :
- les enjeux du tourisme,
- la capacité d'accueil touristique de l'Estuaire,
- les potentiels de développement,
- les destinations touristiques de la vallée de Seine et de l'Estuaire
Succédant à Laurent Cavrois appelé à d’autres fonctions, Hervé Le Caignec a été nommé le 18 mars 2017 Président de LISEA, la société concessionnaire de la ligne à grande vitesse Tours-Bordeaux, Christophe Vanhove est nommé directeur général à la même date.
Situé au coeur de l'Estuaire et à la porte de la Vallée de la Seine, le territoire Le Havre Pointe de Caux Estuaire occupe une position stratégique en façade maritime. Son schéma de cohérence territoriale précise les grandes orientations prospectives du territoire et prévoit son organisation spatiale en harmonisant les politiques d'aménagement.
Approuvé en février 2012, le SCoT va être révisé à l'horizon 2017. Les élus ont entamé l'élaboration de la révision en juin 2014.
Dans la fiche n°3, document synthétique de 4 pages, vous en saurez plus sur :
- la dynamique de métropolisation,
- l'offre métropolitaine déployée sur les deux rives de la Seine
- la façade maritime de la vallée de la Seine
- le projet de la vallée de la Seine
- l'axe Seine dans le réseau de transport européen
Situé au coeur de l’Estuaire et à la porte de la Vallée de la Seine, le territoire Le Havre Pointe de Caux Estuaire occupe une position stratégique en façade maritime. Son schéma de cohérence territoriale précise les grandes orientations prospectives du territoire et prévoit son organisation spatiale en harmonisant les politiques d’aménagement.
Approuvé en février 2012, le SCoT va être révisé à l’horizon 2017.
Dans la fiche n°1, document synthétique de 4 pages, vous en saurez plus sur :
- le territoire du SCoT LHPCE,
- les acteurs du SCoT,
- quelques indicateurs de suivi du territoire,
- le lancement de la révision du SCoT, qui devra construire un projet de territoire ambitieux,
- les grandes dates du SCoT LHPCE.
« Les territoires du Grand Sud-Ouest à l’aube d’une révolution »
Le 2 juillet 2017, le premier train commercial à grande vitesse empruntera la LGV Sud Europe Atlantique Tours-Bordeaux à 320 km/h. Les voyageurs iront de Paris à Bordeaux en 2h04 et bénéficieront de gains de temps importants sur toutes les destinations des territoires traversés, comme au-delà de Bordeaux. Transports du quotidien, voyages d’affaires ou tourisme, ce sont autant de secteurs à travers tout le Grand Sud-Ouest qui bénéficieront de cette révolution.
Le SCoT actuellement en vigueur a été approuvé en 2012. Au coeur de cette entreprise, les élus ont exprimé une vision à long terme pour construire un projet d'aménagement du territoire. Le SCoT s'appuie sur la capacité locale à nourrir un projet dépassant ses limites administratives et s'engage vers un réseau de collaborations tant à l'échelle du pays qu'à celle de l'Estuaire de la Seine.
Le SCoT actuel repose sur l'idée de la construction d'une métropole maritime internationale s'appuyant sur le territoire de l'Estuaire de la Seine. Les liens grandissants avec les territoires de l'Estuaire et l'apparition d'une dynamique autour de la Vallée de Seine amènent à repenser la stratégie territoriale. Il apparaît nécessaire de fixer les objectifs dans un document renouvelé et d'afficher auprès des partenaires une ligne d'ambition.
Dans ce document, vous trouverez des informations sur :
- Les grands défis du territoire du SCoT,
- L'animation du territoire du SCoT,
- Les documents du SCoT et de la charte paysagère et environnementale.
LISEA, acteur et partenaire de « Paysages Bordeaux 2017 »LISEA
L’arrivée à Bordeaux de la nouvelle Ligne à Grande Vitesse (LGV SEA Tours-Bordeaux) le 2 juillet 2017 donnera lieu à une saison culturelle pluridisciplinaire d’exception, « Paysages Bordeaux 2017 », portée par Bordeaux Métropole : quatre mois de temps forts impliquant tous les opérateurs du territoire. Depuis 2011, LISEA, la société concessionnaire de cette nouvelle LGV, s’attache à être un partenaire actif et fidèle des territoires qui vont bénéficier des effets de cette révolution des déplacements. Elle est aujourd’hui partenaire de « Paysages Bordeaux 2017 ».
Situé au coeur de l'Estuaire et à la porte de la Vallée de la Seine, le territoire Le Havre Pointe de Caux Estuaire occupe une position stratégique en façade maritime. Son schéma de cohérence territoriale précise les grandes orientations prospectives du territoire et prévoit son organisation spatiale en harmonisant les politiques d'aménagement.
Approuvé en février 2012, le SCoT va être révisé à l'horizon 2017. Les élus ont entamé l'élaboration de la révision en juin 2014. Une série de fiches thématiques est publiée pour accompagner les réflexions.
Dans la fiche n°10, document synthétique de 4 pages, vous en saurez plus sur :
- la construction de logements dans l'Estuaire,
- les ménages,
- les logements sociaux,
- le marché de la maison et du terrain.
L'expérience au service du territoire avec 3 maires et 1 adjoint. Chantal Carlioz, Maire de Villard de Lans et Conseillère générale sortante, Christian Coigné, Maire de Sassenage, Vice-président de l’Association des Maires de l’Isère, Denis Roux, Maire de Noyarey, Vice-président du Parc Naturel Régional du Vercors et Véronique Riondet, Adjointe au Maire de Lans-en-Vercors, Conseillère communautaire CCMV pour les élections cantonales du Dimanche 22 mars 2015.
Situé au coeur de l'Estuaire et à la porte de la Vallée de la Seine, le territoire Le Havre Pointe de Caux Estuaire occupe une position stratégique en façade maritime. Son schéma de cohérence territoriale précise les grandes orientations prospectives du territoire et prévoit son organisation spatiale en harmonisant les politiques d'aménagement.
Approuvé en février 2012, le SCoT va être révisé à l'horizon 2017. Les élus ont entamé l'élaboration de la révision en juin 2014.
Dans la fiche n°2, document synthétique de 4 pages, vous en saurez plus sur :
- les objectifs du SCoT,
- les déplacements au sein du territoire Le Havre Pointe de Caux Estuaire,
- les acteurs de la mobilité,
- les enjeux mobilité pour le territoire,
- le réseau de transports interurbains
Situé au coeur de l'Estuaire et à la porte de la Vallée de la Seine, le territoire Le Havre Pointe de Caux Estuaire occupe une position stratégique en façade maritime. Son schéma de cohérence territoriale précise les grandes orientations prospectives du territoire et prévoit son organisation spatiale en harmonisant les politiques d'aménagement.
Approuvé en février 2012, le SCoT va être révisé à l'horizon 2017. Les élus ont entamé l'élaboration de la révision en juin 2014. Une série de fiches thématiques est publiée pour accompagner les réflexions.
Dans la fiche n°4, document synthétique de 4 pages, vous en saurez plus sur :
- les zones et espaces d'activités,
- les acteurs au service du développement économique,
- les établissements publics et privés dans le pays Le Havre Pointe de Caux Estuaire,
- le positionnement géostratégique du Seine Gateway à l'échelle européenne
Situé au cœur de l'Estuaire et à la porte de la Vallée de la Seine, le territoire Le Havre Pointe de Caux Estuaire occupe une position stratégique en façade maritime. Son schéma de cohérence territoriale précise les grandes orientations prospectives du territoire et prévoit son organisation spatiale en harmonisant les politiques d'aménagement.
Approuvé en février 2012, le SCoT va être révisé à l'horizon 2017. Les élus ont entamé l'élaboration de la révision en juin 2014. Une série de fiches thématiques est publiée pour accompagner les réflexions.
Au sommaire de la fiche n°2, document synthétique de 4 pages intitulé Mobilités voyageurs, pour se déplacer, jouons collectif :
Comment organiser la mobilité de demain ?
- Les acteurs de la mobilité,
- Les enjeux mobilité pour le territoire,
- Le ferroviaire : la priorité pour les passagers et le fret.
Situé au coeur de l'Estuaire et à la porte de la Vallée de la Seine, le territoire Le Havre Pointe de Caux Estuaire occupe une position stratégique en façade maritime. Son schéma de cohérence territoriale précise les grandes orientations prospectives du territoire et prévoit son organisation spatiale en harmonisant les politiques d'aménagement.
Approuvé en février 2012, le SCoT va être révisé à l'horizon 2017. Les élus ont entamé l'élaboration de la révision en juin 2014. Une série de fiches thématiques est publiée pour accompagner les réflexions.
Dans la fiche n°5, document synthétique de 4 pages, vous en saurez plus sur :
- les enjeux du tourisme,
- la capacité d'accueil touristique de l'Estuaire,
- les potentiels de développement,
- les destinations touristiques de la vallée de Seine et de l'Estuaire
Succédant à Laurent Cavrois appelé à d’autres fonctions, Hervé Le Caignec a été nommé le 18 mars 2017 Président de LISEA, la société concessionnaire de la ligne à grande vitesse Tours-Bordeaux, Christophe Vanhove est nommé directeur général à la même date.
Situé au coeur de l'Estuaire et à la porte de la Vallée de la Seine, le territoire Le Havre Pointe de Caux Estuaire occupe une position stratégique en façade maritime. Son schéma de cohérence territoriale précise les grandes orientations prospectives du territoire et prévoit son organisation spatiale en harmonisant les politiques d'aménagement.
Approuvé en février 2012, le SCoT va être révisé à l'horizon 2017. Les élus ont entamé l'élaboration de la révision en juin 2014.
Dans la fiche n°3, document synthétique de 4 pages, vous en saurez plus sur :
- la dynamique de métropolisation,
- l'offre métropolitaine déployée sur les deux rives de la Seine
- la façade maritime de la vallée de la Seine
- le projet de la vallée de la Seine
- l'axe Seine dans le réseau de transport européen
Situé au coeur de l’Estuaire et à la porte de la Vallée de la Seine, le territoire Le Havre Pointe de Caux Estuaire occupe une position stratégique en façade maritime. Son schéma de cohérence territoriale précise les grandes orientations prospectives du territoire et prévoit son organisation spatiale en harmonisant les politiques d’aménagement.
Approuvé en février 2012, le SCoT va être révisé à l’horizon 2017.
Dans la fiche n°1, document synthétique de 4 pages, vous en saurez plus sur :
- le territoire du SCoT LHPCE,
- les acteurs du SCoT,
- quelques indicateurs de suivi du territoire,
- le lancement de la révision du SCoT, qui devra construire un projet de territoire ambitieux,
- les grandes dates du SCoT LHPCE.
« Les territoires du Grand Sud-Ouest à l’aube d’une révolution »
Le 2 juillet 2017, le premier train commercial à grande vitesse empruntera la LGV Sud Europe Atlantique Tours-Bordeaux à 320 km/h. Les voyageurs iront de Paris à Bordeaux en 2h04 et bénéficieront de gains de temps importants sur toutes les destinations des territoires traversés, comme au-delà de Bordeaux. Transports du quotidien, voyages d’affaires ou tourisme, ce sont autant de secteurs à travers tout le Grand Sud-Ouest qui bénéficieront de cette révolution.
Le SCoT actuellement en vigueur a été approuvé en 2012. Au coeur de cette entreprise, les élus ont exprimé une vision à long terme pour construire un projet d'aménagement du territoire. Le SCoT s'appuie sur la capacité locale à nourrir un projet dépassant ses limites administratives et s'engage vers un réseau de collaborations tant à l'échelle du pays qu'à celle de l'Estuaire de la Seine.
Le SCoT actuel repose sur l'idée de la construction d'une métropole maritime internationale s'appuyant sur le territoire de l'Estuaire de la Seine. Les liens grandissants avec les territoires de l'Estuaire et l'apparition d'une dynamique autour de la Vallée de Seine amènent à repenser la stratégie territoriale. Il apparaît nécessaire de fixer les objectifs dans un document renouvelé et d'afficher auprès des partenaires une ligne d'ambition.
Dans ce document, vous trouverez des informations sur :
- Les grands défis du territoire du SCoT,
- L'animation du territoire du SCoT,
- Les documents du SCoT et de la charte paysagère et environnementale.
LISEA, acteur et partenaire de « Paysages Bordeaux 2017 »LISEA
L’arrivée à Bordeaux de la nouvelle Ligne à Grande Vitesse (LGV SEA Tours-Bordeaux) le 2 juillet 2017 donnera lieu à une saison culturelle pluridisciplinaire d’exception, « Paysages Bordeaux 2017 », portée par Bordeaux Métropole : quatre mois de temps forts impliquant tous les opérateurs du territoire. Depuis 2011, LISEA, la société concessionnaire de cette nouvelle LGV, s’attache à être un partenaire actif et fidèle des territoires qui vont bénéficier des effets de cette révolution des déplacements. Elle est aujourd’hui partenaire de « Paysages Bordeaux 2017 ».
Situé au coeur de l'Estuaire et à la porte de la Vallée de la Seine, le territoire Le Havre Pointe de Caux Estuaire occupe une position stratégique en façade maritime. Son schéma de cohérence territoriale précise les grandes orientations prospectives du territoire et prévoit son organisation spatiale en harmonisant les politiques d'aménagement.
Approuvé en février 2012, le SCoT va être révisé à l'horizon 2017. Les élus ont entamé l'élaboration de la révision en juin 2014. Une série de fiches thématiques est publiée pour accompagner les réflexions.
Dans la fiche n°10, document synthétique de 4 pages, vous en saurez plus sur :
- la construction de logements dans l'Estuaire,
- les ménages,
- les logements sociaux,
- le marché de la maison et du terrain.
L'expérience au service du territoire avec 3 maires et 1 adjoint. Chantal Carlioz, Maire de Villard de Lans et Conseillère générale sortante, Christian Coigné, Maire de Sassenage, Vice-président de l’Association des Maires de l’Isère, Denis Roux, Maire de Noyarey, Vice-président du Parc Naturel Régional du Vercors et Véronique Riondet, Adjointe au Maire de Lans-en-Vercors, Conseillère communautaire CCMV pour les élections cantonales du Dimanche 22 mars 2015.
Dossier : la Concertation ZAC Part-Dieu Ouest (Lyon, janvier 2015)xavierPN
Depuis le 5 janvier, les habitants sont appelés à participer à la concertation organisée par la mission Part-Dieu au sujet de la Zone d'Aménagement Concerté Part-Dieu Ouest, qui couvre un territoire de 38 ha.
De part son emplacement (boulevard Deruelle au Nord, boulevard Vivier-Merle à l'Est, la rue Paul Bert au Sud et la rue Garibaldi à l'Ouest), la ZAC Part-Dieu Ouest), le Conseil de Quartier doit s'impliquer et participer activement à cette concertation pour le moins discrète !
Rapport final de l’atelier - l’arrivée de la grande vitesse, le cas du territ...LISEA
La ville d’Angoulême bénéficie du passage de cette ligne grande vitesse. Ville et pôle économique moyens, celle-ci cherche à tirer parti de ce nouvel atout. Le TGV arrive déjà dans ces régions depuis les années 1990, mais le nouvel enjeu de ces territoires provient des recompositions spatiales dues aux modifications de temps de transport. Angoulême est aujourd’hui à plus d’une heure de Bordeaux en train ou en voiture. Demain, cette ville sera à 35 minutes de la métropole bordelaise grâce à la LGV. Aussi, la ville va encore se rapprocher de Paris et gagner plus généralement en accessibilité contrairement aux autres villes limitrophes. La qualité de la desserte de la ville et les prix du billet seront des défis à relever. Il s’agit par exemple d’éviter l’effet tunnel (le passage sans arrêt des trains).
Bilan de la concertation - Toulouse EuroSudOuestBastien André
Toulouse EuroSudOuest est un grand projet visant à associer le développement des transports et l’aménagement urbain autour de la gare Matabiau, à Toulouse. Lancé depuis 2007, Toulouse EuroSudOuest est un projet partenarial qui associe depuis 2009 l’État, SNCF, la Région Languedoc Roussillon Midi Pyrénées, le Conseil départemental de la Haute-Garonne, le SMTC Tisséo et Toulouse Métropole.
Participation à la rédaction du bilan
Tri et organisation des contributions
Damien Piller | L’opération qui changera la face de la villeDamien Piller
Sur les quelque 150 000 m2 de surface de plancher constructibles, 20 000 m2 seront consacrés à des bureaux et 20 000 m2 à l’artisanat ou aux infrastructures publiques.
Que rapportera l’opération aux TPF, qui ont acquis ces terrains voici plus de 100 ans pour quelques centimes? «On peut estimer le prix du terrain au centre de Bulle entre 600 et 700 francs le mètre carré».
rapporte Me Damien Piller,
Afin d'évaluer l’impact de la ligne sur les populations à l'échelle du projet, l e suivi de la répartition du Castor sera assuré à large échelle sur les bassins versants interceptés dans le contexte jugé le plus contraint qu'est leur recolonisation des cours d'eau jusqu'i ci désertés. Il s'agira d'engager un suivi standardisé sur les réseaux hydrographiques du bassin de la Vienne (Vienne, Clain et affluents) dans le département 86.
Le Castor est en phase de « colonisation » du réseau hydrographique du bassin de la Vienne et notamment du sous bassin du Clain. À large échelle, la ligne peut potentiellement devenir un frein à cette colonisation dans le département de la Vienne si les aménagements réalisés n'assuraient pas correctement (en qualité et en quantité) la circulation de cette espèce à travers l'infrastructure.
Les suivis menés en 2018 sur le site du Bocage de Chaunay ont pour objectif de mettre en évidence les conséquences de la gestion menée sur le site pour la compensation des espèces impactées. Les groupes concernés par ces suivis sont les Oiseaux et le Damier de la succise. Le présent rapport fait état des résultats issus de ces suivis.
Suivi Nichoirs à Bergeronnette des ruisseaux - 2018 - PCNLISEA
En 2016, COSEA a sollicité la LPO en Vienne pour prospecter les ouvrages d’arts dans des secteurs de compensation pour la Bergeronnette des ruisseaux, espèce impactée par la construction de la ligne LGV Tours-Bordeaux.
Suite à ce travail de repérage 17 nichoirs ont pu être installés sur 10 ouvrages disposés en 2017 sur les cours d’eau de la Vonne, de la Longère et du Palais (Figure 1). Depuis 2018, la société LISEA intervient dans le maintien de ce suivi sur le long terme afin de répondre aux objectifs d’ évaluation de la plus value de la pose des nichoirs.
Il s’agit ici de la première année de suivi des nichoirs depuis leur pose. En parallèle du suivi des nichoirs, des points d’observations ont été placés le long de ces cours d’eau afin d’estimer le nombre de couples de Bergeronnette des ruisseaux dans la zone d’étude.
Les objectifs du suivi consistent à évaluer le succes de franchissement des ouvrages en évaluant la richesse spécifique (nombre d’espèces) et intra-spécifique (nombre d’individus) au niveau des ouvrages, et de mettre en évidence d’éventuels flux de migration pour les amphibiens.
Les hypothèses de travail sont les suivantes :
- Les passages petites faune prévus tout au long de la ligne permettront la traversée des individus de part et d'autre de la ligne
- Les ouvrages permettront de préserver des axes de migration (potentiels) transversaux à la ligne.
Ce suivi 2018 vient compléter les deux années précédentes de suivi.
En 2017 et en 2018, un suivi des gîtes à chiroptères a été réalisé. L’objectif de ce suivi est de vérifier l'efficacité de la création de gîtes artificiels dans les ouvrages d'art en évaluant le taux de colonisation par les chauves-souris des ouvrages aménagés en leur faveur et de suivre l’évolution de l’occupation des gîtes à différentes périodes de l’année. Ce suivi est basé sur l’identification des espèces présentes et le comptage des individus à intervalles réguliers sur une année complète.
Le suivi et l’analyse qui en découle visent également les objectifs suivants :
- distinguer s’il existe des différences d’utilisation suivant le type d’ouvrages mais également suivant le type de gîte.
- identifier et quantifier les différentes espèces présentes au sein de ces ouvrages et des gîtes ainsi que le type d’occupation (transit, mise bas...).
Les gîtes à chiroptères posés au niveau des ouvrages hydrauliques constituent des zones de haltes artificielles non négligeables pour le transit, voire la parturition (mise bas) des chiroptères. Les hypothèses de travail sont les suivantes :
- La pose de gîtes à chiroptères au niveau des ouvrages hydrauliques renforce leur potentiel d'accueil ;
- Le passage de la LGV sur l'ouvrage n'est pas un frein à l'occupation des gîtes par les chiroptères ;
- La fréquentation des ouvrages et des gîtes varie en fonction des typologies d'ouvrage et de gîte.
Afin de répondre aux objectifs fixés, un protocole spécifique a été élaboré et mis en place à l’échelle de 3 départements impactés par la ligne SEA : La Vienne, la Charente et la Charente maritime. L’année 2017 constitue la première année de ce suivi, qui constitue également l’année de mise en service de la ligne.
L’objectif du suivi paysager est, à l’échelle du projet, de s’assurer de l’efficacité des mesures retenues et d’évaluer les impacts résiduels réels sur l’environnement. D’une manière plus large, il a pour vocation d’améliorer la connaissance et d’assurer un retour d’expérience pour améliorer la prise en compte du paysage dans les projets d’infrastructures à venir.
L’outil mis en place pour le suivi paysager est un observatoire photographique portant sur environ 300 stations réparties sur les 12 sites.
En 2018, un an après la mise en service de la ligne, 5 campagnes photographiques ont déjà été effectuées :
3 en période de végétation et 2 en période hivernale (automne 2013, hiver 2013/2014, hiver 2015 printemps/été 2016, printemps/été 2018). La plupart des prestations environnementales et paysagères sont terminées.
Depuis 2017, la portion ferroviaire entre Tours et Bordeaux compte 340 km de lignes nouvelles. Ce projet a eu un impact sur la faune, la flore ou l’écoulement des eaux de pluie. Après avoir entrepris toutes les évolutions de tracé pour éviter les impacts majeurs, le projet a muté pour atténuer les impacts négatifs du tracé. Les impacts résiduels ont fait l’objet de mesures compensatoires. A ce titre, COSEA/LISEA a entrepris, le long du tracé, le creusement de plusieurs mares à vocation d’attractivité, de substitution ou de compensation. Cette mission a été confiée par COSEA au Conservatoire d’espaces naturels d’Aquitaine (CEN Aquitaine). Ainsi, quatre mares ont été réalisées en 2016, auxquelles s’ajoute la restauration d’une mare, sur la base des prescriptions techniques du CEN, et de deux supplémentaires creusées en 2017 qui sont venues grossir les effectifs.
Les mares font l’objet de suivi durant les trois premières années suivant leur création.
Ainsi cette année, le CEN Aquitaine a été missionné sur 7 mares pour mener les suivis de ces milieux conformément au protocole de suivi rédigé collégialement par l’ensemble des associations de protection de la nature travaillant à la mise en oeuvre des suivis écologiques sur la LGV SEA. Les quatre mares créées puis suivies en 2013 et 2014 ne sont plus intégrées aux suivis respectivement jusqu’en 2021 et 2022.
Le présent document fait le bilan du suivi 2018. Il a pour vocation d’évaluer la fonctionnalité des sites, d’apporter des éléments correctifs à la gestion des mares et à l’amélioration du suivi, ainsi que d’effectuer un retour d’expérience sur les mesures compensatoires.
Ce suivi vise à évaluer la colonisation et la fonctionnalité de ces mares créées. L'objectif principal est d'attester de l'efficience de ces entités pour les espèces à compenser.
Pour effectuer le suivi de la colonisation des mares, trois groupes taxonomiques sont étudiés : les amphibiens, les odonates et la flore, ce conformément au protocole transmis aux services de l'Etat pour validation.
Dans le cadre de la mise en oeuvre des actions de suivis des mesures de réduction liées à la réalisation de la Ligne à Grande Vitesse Sud Europe Atlantique (LGV SEA), LISEA a missionné le Conservatoire d’espaces naturels d’Aquitaine (CEN Aquitaine) pour mener le suivi de la transplantation des pieds d’Ail rose (Allium roseum L.) sur la parcelle de transplantation de la commune de Cubzac-les-Ponts.
Ce suivi fait suite aux dispositions de transplantation de l’espèce située sur les emprises de la ligne.
Les modalités de recueil, de stockage et de réimplantation des bulbes ont fait l’objet d’un protocole soumis pour approbation au Conservatoire Botanique National Sud Atlantique (CBNSA) et à la Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement d’Aquitaine (DREAL Aquitaine) en septembre 2012. Ce protocole intègre également des éléments de description et de gestion de la zone d’accueil, ainsi qu’une méthode de suivi pour mesurer l’efficacité de l’opération de transplantation des pieds d’Ail rose réalisée en 2012. Des préconisations pour le maintien des populations situées immédiatement en marge de l’emprise travaux ayant fait l’objet d’une mesure d’évitement sont édictées.
Ce document fait suite à un suivi engagé par BIOTOPE en 2013 et par le CEN Aquitaine entre 2014 et 2017.
Suivi Flore : Odontite de Jaubert - 2016-2018 - CBNBPLISEA
Actualisation des stations d’Odontite de Jaubert (Odontites jaubertianus) en Indre-et-Loire. Bilan des prospections et programme d’actions.
Ce document a été réalisé par le Conservatoire botanique national du Bassin parisien, délégation Centre.
Ce projet, proposé dans le cadre du Contrat Territorial Vienne Aval, a pour objectif d’améliorer nos connaissances sur la répartition de l’espèce dans la Vienne (action A1.2 du PNA Grande Mulette) et notamment de rechercher de nouvelles stations abritant des individus vivants de cet invertébré qui est l’un des plus menacés au monde. Les prospections débutées en 2015 ont été menées sur la Vienne, en portant un effort plus important sur les secteurs localisés en aval de Châtellerault (Vienne Nature, 2015, 2016 et 2017). Ce rapport présente les résultats des inventaires menés sur la Vienne en 2018.
Le site d'étude "Prairies de Vouharte" a été acquis par le Conservatoire Régional d'Espaces Naturels du Poitou-Charentes dans le cadre des mesures compensatoires de la construction de la LGV SEA.
A l'heure de la mise ne place des mesures de gestion conservatoire, une série de suivis a été lancée sur les prairies humides et les ripisylves afin d'évaluer l'impact de la gestion proposée.
Le travail de suivi mené en 2017 par Charente Nature a concerné l'évaluation des habitats naturels de prairies humides et des ripisylves ainsi que le suivi de plusieurs taxons :
- suivi de la végétation des habitats naturels humides ouverts,
- suivi des Rhopalocères des prairies humides,
- suivi des communautés d'Orthoptères des prairies humides,
- suivi des oiseaux,
- suivi de la végétation des ripisylves,
- suivi des mammifères semai-aquatiques,
- suivi des odonates.
Ce rapport présente donc l'état des lieux des suivis réalisés en 2017.
Suivi IPR Veude de Poncay - 2018 - Fédération de pêche 37LISEA
Dans le cadre des mesures compensatoires, la Fédération d’Indre et Loire pour la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique a diagnostiqué différents linéaires de la Veude de Poncay. Après validation des services de l’Etat, un projet de restauration de la morphologie et de la continuité écologique de ce cours d’eau a été retenu. Les travaux ont eu lieu de septembre à octobre 2017.
C'est dans ce cadre que la fédération de pêche d’Indre-et-Loire a réalisé la pêche électrique du 12 septembre 2018 dont fait état ce rapport. Elle correspond à l'année N+1 après travaux.
Le présent rapport fait état des résultats de l’indice IPR (Indice Poisson Rivière) et de l’évolution par rapport à la pêche « avant travaux » réalisées en août 2017.
Le présent suivi vise à étudier les populations existantes de Busards Saint-Martin, de Fauvettes Pitchou et d'Engoulevents d’Europe, sur plusieurs secteurs le long de la LGV SEA et d’évaluer l’influence potentielle de la Ligne à Grande Vitesse SEA Tours-Bordeaux sur les populations nicheuses de ces espèces (répartition, densité, réussite de reproduction) à court, moyen et long terme.
Ce dossier porte sur le suivi d'une population d'agrion de Mercure impactée par le tracé de la LGV SEA réalisé en 2017. Cette espèce possède des caractéristiques éconologiques qui font d'elle un bon indicateur de la transparence des ouvrages et de la continuité écologique des corridors aquatiques et des habitats humides alluviaux. Cette analyse est basée sur un protocole de capture/marquage/recapture qui permet de modéliser les déplacements des individus et de caractériser le fonctionnement de la population.
La Ligne à Grande Vitesse Sud Europe Atlantique de 340 kilomètres de long traverse 4 bassins versants (l’Indre, la Vienne, la Charente et la Dordogne) incluant chacun de nombreux cours d’eau, des zones humides ou encore des nappes d’eau souterraine.
Les bassins versants sont des entités hydrologiques cohérentes dans lesquels tous les écoulements des eaux convergent vers un même point, exutoire de ce bassin.
Les ressources en eau d’un bassin versant peuvent être soumises à de fortes pressions anthropiques (usages domestiques, agricoles, industriels, etc.) qui peuvent dégrader sa qualité et porter atteinte aux milieux aquatiques.
Potentiellement, la construction d’une infrastructure de transport comme la LGV SEA peut elle aussi avoir de nombreux impacts sur les ressources en eau aussi bien pendant la phase de travaux (2012-2016) que pendant la phase d’exploitation (à partir de 2017).
Afin d’évaluer ces impacts, des suivis des différentes ressources en eau sont nécessaires ; ils portent aussi bien sur des aspects quantitatifs que qualitatifs.
La Ligne à Grande Vitesse Sud Europe Atlantique de 340 kilomètres de long traverse 4 bassins versants (l’Indre, la Vienne, la Charente et la Dordogne) incluant chacun de nombreux cours d’eau, des zones humides ou encore des nappes d’eau souterraine.
Les bassins versants sont des entités hydrologiques cohérentes dans lesquels tous les écoulements des eaux convergent vers un même point, exutoire de ce bassin.
Les ressources en eau d’un bassin versant peuvent être soumises à de fortes pressions anthropiques (usages domestiques, agricoles, industriels, etc.) qui peuvent dégrader sa qualité et porter atteinte aux milieux aquatiques.
Potentiellement, la construction d’une infrastructure de transport comme la LGV SEA peut elle aussi avoir de nombreux impacts sur les ressources en eau aussi bien pendant la phase de travaux (2012-2016) que pendant la phase d’exploitation (à partir de 2017).
Afin d’évaluer ces impacts, des suivis des différentes ressources en eau sont nécessaires ; ils portent aussi bien sur des aspects quantitatifs que qualitatifs.
La Ligne à Grande Vitesse Sud Europe Atlantique de 340 kilomètres de long traverse 4 bassins versants (l’Indre, la Vienne, la Charente et la Dordogne) incluant chacun de nombreux cours d’eau, des zones humides ou encore des nappes d’eau souterraine.
Les bassins versants sont des entités hydrologiques cohérentes dans lesquels tous les écoulements des eaux convergent vers un même point, exutoire de ce bassin.
Les ressources en eau d’un bassin versant peuvent être soumises à de fortes pressions anthropiques (usages domestiques, agricoles, industriels, etc.) qui peuvent dégrader sa qualité et porter atteinte aux milieux aquatiques.
Potentiellement, la construction d’une infrastructure de transport comme la LGV SEA peut elle aussi avoir de nombreux impacts sur les ressources en eau aussi bien pendant la phase de travaux (2012-2016) que pendant la phase d’exploitation (à partir de 2017).
Afin d’évaluer ces impacts, des suivis des différentes ressources en eau sont nécessaires ; ils portent aussi bien sur des aspects quantitatifs que qualitatifs.
1. [ Environnement ]
Les aménagements de
cours d'eau
[ Prise directe ]
Un emploi peut en
cacher un autre
n°08
D é c e m b r e 2 0 1 3
Les riverains au
cœur du chantier
Près de 8 000 visiteurs
ont découvert le chantier
de la LGV SEA Tours-Bordeaux
au cours des six derniers mois.
[ GRAND ANGLE ]
[ Territoires ]
La LGV flirte avec
l'autoroute en Vienne
2. Depuis mars 2012, les travaux de la LGV
SEA Tours-Bordeaux ont considérablement
avancé le long des 340 km de la Ligne et de
ses raccordements au réseau existant.
Avec près de 80 % des terrassements
effectués et 200 d’ouvrages d’art non
courants achevés sur les 500 prévus, le
tracé de la future ligne à grande vitesse se
dessine dans le paysage. La structure d’un
premier ouvrage majeur, le viaduc de la
Boême (16), est achevée. Vous regardez
avec intérêt la progression des travaux
d’ouvrages importants tels que les viaducs
de la Dordogne, de la Charente, de
l’Auxances et de la Vienne.
La réalisation des terrassements avec
d’importants mouvements de terre,
typiques des grands chantiers linéaires,
constitue une étape clef dans la réalisation
de ce type d’infrastructure. Etape visible et,
malheureusement, la plus difficile à
supporter pour les riverains directement
concernés par les travaux, elle bouleverse les
repères quotidiens, tels les paysages et les
axes routiers. Mais en cette fin 2013, le
paysage retrouve peu à peu une partie de ses
marques : déjà une quarantaine de routes a
été rétablie sur de nouveaux ouvrages d’art.
Sachez que nous poursuivons le dialogue
et l’information que nous avons engagés
jusqu’alors avec l’ensemble des acteurs des
territoires : les habitants des communes
concernés, les élus, les associations….
Je vous invite à suivre l’avancement des
travaux sur chacune des communes sur
notre site internet, que vous êtes
nombreux à consulter chaque jour en
attendant la reprise des visites du chantier
au printemps prochain.
Hervé TRICOT, Président de LISEA
édito
Editeur : LISEA SAS
Siège social :
1 cours Ferdinand de Lesseps - 92500 Rueil-Malmaison
Adresse pour correspondance : Rue Caroline Aigle
CS 60484 - 86012 Poitiers Cedex
Tél : 05 49 11 80 00 - Fax : 05 49 88 17 50
contact@lisea.fr
Directeur de la publication : Hervé Tricot
Rédactrice en chef : Magali Louazon
Rédaction/Maquette : Ines-Interactive,
Communication LISEA
Photos : T. Marzloff (p2, 8), M. Garnier (p3, 11),
Ines-Interactive, A. Montaufier (p9), Cofiroute (p9),
Les Récréatives (p10), C. Lafont (p10), JM Lecollier (p12),
Barrophoto (p2), LISEA
Impression : Vincent Imprimeries (Tours)
Distribution : Mediapost / Adrexo
N°ISSN : 2258-6342
Principaux associés : VINCI Concessions et VINCI SA,
CDC Infrastructure, SOJAS SAS (MERIDIAM
Infrastructure), ARDIAN
Tirage : 197 000 exemplaires imprimés sur papier
certifié PEFC, issu de forêts gérées durablement.
Prochain numéro : Avril 2014
Un observatoire photographique voit
le jour en Pays Ruffécois
Garder la mémoire des paysages du territoire et observer les évolutions liées à
l’arrivée de la LGV, tels sont les objectifs de l’observatoire photographique des
paysages du Ruffécois créé le 30 août dernier. Le Syndicat mixte du pays
Ruffécois, LISEA et l’association Barrophoto ont signé une convention afin
d’assurer le suivi photographique d’une vingtaine de paysages traversés par la
ligne jusqu’en 2019. Pris à hauteur d’homme pour révéler le paysage tel qu’il est
perçu par les habitants, ces clichés révèleront les étapes du chantier, puis l’effet
des mesures compensatoires une fois les travaux finis. Les premiers reportages
photos de l’observatoire ont été exposés du 21 au 27 septembre à Barro, à
l’occasion du 14e festival Barrobjectif. Les futures prises de vue seront mises à
l’honneur lors des prochaines éditions.
2
52 millions de m3 de déblais réalisés
sur les 68 millions de m3 prévus
193
Près de 90 cours d’eau
franchis par la LGV 1 nouvelle espèce
protégée d’amphibien,
le sonneur à ventre
jaune, a été découverte
en Charente-Maritime
www.lgv-sea-tours-bordeaux.fr
ACTU LGV
[ Evènements ]
ouvrages d’art terminés et
81 en service à la mi-octobre
sur un total de 500
Le 16 septembre dernier, de nombreux élus, partenaires et collaborateurs du
projet ont arpenté les 300 premiers mètres de la tranchée butonnée* de Veigné,
en Indre-et-Loire. Cet ouvrage de 1 748 mètres, le plus long de tout le tracé,
permettra à la LGV SEA Tours-Bordeaux de franchir quatre axes de circulation dont
l’autoroute A85, la RD910 et la voie ferrée Tours-Loches, tout en minimisant
l’impact de la ligne sur la commune. Lancée en avril 2012 pour trois ans, la
construction de la tranchée nécessite 500 000 m3 de terrassement et 60 000 m3
de béton. Au plus fort des travaux, elle mobilise jusqu’à 100 personnes.
*La tranchée « butonnée » doit son nom aux poutres en béton appelées butons qui composent sa partie
supérieure et maintiennent ainsi ses parois.
Une première visite de la tranchée de Veigné
[ Circulation routière ]
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l’avancement du chantier grâce aux
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géographique et les thématiques
de votre choix. Vous serez ainsi
alertés à chaque nouvelle actualité.
L’info chantier
en direct
Discours du Préfet d’Indre-et-Loire, Jean-François Delage,
lors de l’inauguration
Premiers pas des officiels sur le radier de la tranchée de Veigné
Reportage photographique sur la LGV exposé lors du festival Barrobjectif en Charente
!
www.lgv-sea-tours-bordeaux.fr
3. LA PAROLE À : Mathieu Barsacq,
chef de projet à Réseau Ferré de France
Enjeu majeur de la performance du système ferroviaire régional et national, le projet
de suppression du bouchon ferroviaire de Bordeaux, mené par RFF depuis 2005, vise
à favoriser le développement du TER* et du fret ferroviaire dans le contexte de
l’arrivée de la LGV SEA Tours-Bordeaux. Les aménagements mis en œuvre
s’achèveront en 2016.
La voie est libre
Tout au long des 340 kilomètres de la
ligne à grande vitesse, ce sont plus de
1 000 réseaux (gaz, télécoms, fibre
optique, électricité…) qui ont été déviés,
dont certains d’entre eux de façon
provisoire. 130 diagnostics et 50 fouilles
archéologiques ont aussi été réalisés.
Ces opérations préalables ont permis
de libérer les emprises, condition
indispensable au démarrage des travaux
de terrassement et de génie civil sur
l’ensemble du tracé. D’ici à l’été
prochain, il restera à rétablir de manière
définitive 250 réseaux. Ces travaux
seront effectués simultanément avec la
mise en service des nouveaux ouvrages
d’art et du réseau routier. Objectif : réduire
au maximum les nuisances aux usagers
tout en assurant les travaux en toute
sécurité. La quasi-totalité des réseaux de
transport de gaz et d’électricité a quant à
elle été rétablie.
3
25
de béton coulés
points d’interfaces entre
la LGV et l’autoroute
25 000 visiteurs par mois consultent le site
Internet de la LGV SEA Tours-Bordeaux
ACTU LGV
Qu’est-ce que le bouchon ferroviaire de
Bordeaux ?
Actuellement, au nord de la gare Saint-Jean, les
trains circulent sur une seule voie dans chaque
sens, alors que plusieurs lignes convergent
vers la gare, notamment Bordeaux-Paris et
Bordeaux-Nantes. Avec plus de 200 trains par
jour, ce secteur a atteint le maximum de
ses capacités. Il est devenu un goulet
d’étranglement qui freine le développement
du trafic, autrement dit un bouchon ferroviaire.
Quelles sont les mesures prises par RFF
pour y remédier ?
Pour fluidifier le trafic au nord de Bordeaux,
nous doublons les voies entre la gare Saint-Jean
et Cenon. Dans un premier temps, nous avons
construit un pont de quatre voies ferrées sur la
Garonne et mis en service un pôle multimodal à
Cenon, qui connecte les TER avec le tramway. La
deuxième tranche, en cours d’aménagement,
consiste à doubler les voies sur 3,5 km entre
l’ancienne gare de la Benauge et la bifurcation
de Cenon. Dans le même temps, nous finalisons
le pôle multimodal en augmentant sa capacité
d’accueil. Le génie civil touchant à sa fin, les
travaux ferroviaires démarreront en 2014 pour
une mise en service en 2016.
La mise en service de cette 2x2 voies
aura donc lieu un an avant celle de la
LGV SEA Tours-Bordeaux. En quoi ces
deux projets sont-ils liés ?
Bordeaux se situe sur l’axe majeur qui relie
Paris à la façade atlantique, au sud-est de la
France via Toulouse et à l’Espagne. Grâce à
ces aménagements, l’augmentation du trafic
induite par la LGV SEA Tours-Bordeaux ne se
fera pas au détriment des TER et du fret
ferroviaire, appelés aussi à se développer ces
prochaines années. Elle favorisera, au
contraire, l’intermodalité** et le développement
économique de la région bordelaise.
*Transport express régional
**Utilisation de différents types de transport au cours d’un
même voyage.
[ Travaux préalables ]
LISEA Biodiversité :
2ème
appel à projets
Et de deux ! Après le succès rencontré par son premier
appel à projets, la fondation d’entreprise LISEA Biodiversité
récidive. Elle a lancé son 2ème appel à projets lors des
Rencontres de la Fondation qui ont réuni plus d’une
centaine de personnes à Poitiers le 26 septembre dernier.
Les structures éligibles restent les associations, les
entreprises et les établissements publics présents sur l’un
des 6 départements traversés par la ligne. Pour pouvoir
être soutenus, les projets doivent porter sur la
préservation et la restauration du patrimoine naturel. La
sélection interviendra au cours du 3ème trimestre 2014.
A l’issue du premier appel, 31 projets pluriannuels portés
par 26 structures différentes ont été soutenus pour une
aide totale de 1,4 million d’euros.
[ Environnement ]
653 millions €
de contrats de sous-traitance
et fourniture signés avec des
entreprises des
6 départements du tracé
[ Ferroviaire ]
512 000 m3
fondation-lisea-biodiversite@lisea.fr
www.lgv-sea-tours-bordeaux.fr/nos-fondations
CONTACT ET INFORMATIONS :
www.bouchonferbordeaux.com
Retrouvez toute l’actualité des
travaux de suppression du bouchon
ferroviaire de Bordeaux sur :
Fruit d’un travail de restauration de cours d’eau en Deux-Sèvres réalisé par un porteur de
projet sélectionné par la Fondation Biodiversité
4. PRISE DIRECTE
UN EMPLOI PEUT EN
CACHER UN AUTRE
4
Les travaux de construction génèrent un pic d'activité économique le long de la future
ligne ferroviaire. La création d'emplois indirects et induits, dont l'ampleur exacte reste à
mesurer, illustre les premiers effets de la LGV sur les départements traversés.
Rencontre avec Didier Blaizeau, directeur régional de l'INSEE en Poitou-Charentes.
www.lgv-sea-tours-bordeaux.fr
Un chantier générateur d'emplois induits
sur les territoires
Des retours vers
l’emploi
Les travaux de construction de la
ligne ont démarré en 2012 et se
poursuivront jusqu’en 2016, fin
de la pose des équipements
ferroviaires. Durant toutes ces
années, le chantier permettra de
dynamiser l’économie des
territoires traversés, en
apportant de l’activité aux
entreprises locales. Restauration,
logement, services… au-delà des
8 000 personnes employées au
plus fort du chantier par COSEA
et ses sous-traitants, de
nombreux secteurs bénéficient
de l’afflux de salariés en grand
déplacement et du recours aux
acteurs économiques locaux.
Le chantier de la LGV SEA Tours-Bordeaux
constitue-t-il une opportunité pour
l’économie locale ?
Compte tenu de son ampleur, le chantier a un
impact positif sur les régions traversées,
notamment sur l’emploi. Cela est d’autant plus
appréciable que nous sommes dans une époque
tourmentée où les conséquences de la crise
récente se font encore sentir. Depuis début 2013,
nous mesurons les premiers effets directs sur
l’emploi avec l’embauche de personnel qui
travaille sur le chantier. Mais, il faut aussi
considérer les emplois indirects et induits générés
par la LGV. Les premiers sont créés par des
entreprises qui fournissent des matériaux et du
matériel nécessaires à la construction et dont
l’activité s’est accrue grâce au chantier. Les emplois
induits correspondent aux activités commerciales et
de services développées depuis l’arrivée de
nombreux salariés (restauration, loisirs…).
Quelles sont les premières tendances
observées par l’INSEE en matière d’emploi ?
Début 2013, plus de 1 000 demandeurs d'emplois
étaient employés en Poitou-Charentes pour les
travaux de la LGV. A cette même période, certains
indicateurs de l’activité économique avaient
légèrement progressé, dont l’emploi dans la
construction avec plus de 400 postes supplémentaires.
Au 2ème trimestre, cette croissance ne se prolonge
pas et les niveaux d’emploi se tassent en
Poitou-Charentes. L’évolution du nombre d’emplois
induits ne peut malheureusement pas encore être
évaluée avec précision. Des séries de créations
d’emplois ont été enregistrées en Charente mais nous
ne pouvons pas les relier à la LGV sans avoir finalisé
les études. Toutefois, nous pensons que la
construction de la LGV y est pour quelque chose…
Quant à l’après-chantier ?
Une fois la LGV mise en service, il conviendra
d’analyser ses effets sur l’attractivité des territoires
proches des villes desservies. La grande vitesse
raccourcissant les distances, on peut en effet
imaginer de nouveaux choix de résidence de
certains habitants. Nous commençons d’ailleurs à
mener des études en ce sens. Objectif : mieux
comprendre les interactions entre nos villes, nos
entreprises et nos universités au sein de la région
et au-delà avec l’arrivée de la nouvelle ligne.
« Depuis mars 2011, nous avons augmenté notre effectif
de 10 %, de même que notre chiffre d’affaires », se réjouit
Jean-Yves Bernard. Chargée de l’entretien des
bureaux poitevins de COSEA et de plusieurs bases
vies du chantier, son entreprise de nettoyage
Danicott Propreté (86) ne subit pas la crise. Pour
renforcer ses équipes, le chef d’entreprise fait appel
notamment à des associations d’insertion professionnelle.
« Je n’y avais pas pensé, la demande est venue de COSEA
mais en m’appuyant sur ces structures, je peux accepter de
nouveaux chantiers. Le travail que nous proposons est dur
mais il remotive des gens loin de l’emploi et leur donne des
objectifs. » Pour gérer le planning de quelque 70 salariés
à temps partiel et de nombreux intérimaires,
Jean-Yves Bernard vient même d’embaucher en CDI
une collaboratrice supplémentaire.
Des tables combles
près du chantier
A 34 ans, Grégory Tarraud est un patron comblé. Quand
il lance il y a douze ans La belle étoile à Mansle (16), le
petit restaurant traditionnel sert une trentaine de
couverts le midi. Aujourd’hui, ce chiffre a plus que
triplé, stimulé par l’arrivée, il y a deux ans, du grand
chantier de la LGV et de ses ouvriers. « Notre clientèle a
augmenté de 30 % depuis janvier 2012 et nous sommes passés
de 3 à 9 personnes pour faire tourner le restaurant, 3 apprentis
et les autres en CDI », résume Grégory Tarraud. Service
rapide, plats faits maison et tarifs attractifs… la table ne
séduit pas seulement les salariés de COSEA. « Les travaux
vont s’arrêter un jour mais je ne suis pas inquiet, nous étions
déjà sur une belle lancée avant leur démarrage. Nous
travaillons d’ailleurs de mieux en mieux le soir et le
week-end, en-dehors des heures de travail sur le chantier »,
confirme un Grégory Tarraud serein.
Un effet de levier sur le
marché locatif rural
Président du Syndicat professionnel de l’immobilier
Vienne-Charente-Deux-Sèvres, Jean-Samuel Cordeau a vu
le chantier de la LGV démarrer avec soulagement. «Tantque
les emprises n’étaient pas visibles, les maisons étaient
compliquées à vendre. Depuis le marché s’est décoincé »,
avoue-t-il. Si les ventes immobilières ne sont pas reparties
à la hausse, « la LGV a un vrai effet de levier sur le marché locatif
dans les zones rurales, en particulier celui du meublé, très prisé
par les cadres en déplacement depuis deux ans. Les conducteurs
d’engins, les ouvriers et les sous-traitants de COSEA, arrivés en
début d’année, ont quant à eux opté pour la colocation dans de
petits logements. » Près des bases travaux, les logements ne
restent désormais plus vacants bien longtemps. Et après le
chantier ? «OnespèrequelaproximitédeBordeauxaurauneffet
bénéfique sur le marché de l’immobilier d’Angoulême, en fort
déclin depuis la crise en 2008. »
Jean-Yves Bernard, directeur de Danicott Propreté (86) Grégory Tarraud, responsable du restaurant La belle étoile (16) Jean-Samuel Cordeau, gérant d’une agence immobilière et président
du Syndicat professionnel de l’immobilier (86-16-79)
5. 5
« La Nouère est un des cours d’eau où il y a le plus fort enjeu en
terme d’espèces piscicoles. On y trouve des espèces
emblématiques d’intérêt patrimonial telles que la truite fario, le
chabot et la lamproie de planer. » Munie d’une épuisette et
d’une combinaison étanche, Stéphanie Fénéon, chargée
d’études de la Fédération de pêche de Charente, réalise une
dernière pêche de sauvetage dans la Nouère, pour
récupérer l’ensemble des espèces piscicoles présentes,
avant la mise en eau de la dérivation définitive. « Sept
mètresdoiventobligatoirementséparerlesbergesduremblaide
la LGV, c’est la raison pour laquelle nous modifions ce tronçon
sur 130 mètres linéaires », explique Ariane Gleize, chargée
d’environnement chez COSEA. Depuis octobre 2012, une
dérivation temporaire et deux définitives ont déjà modifié le
cours d’eau. Créé le temps de la construction d’un ouvrage,
le tronçon provisoire sera remodelé en avril prochain.
Une zone à visons
Pour mener ces travaux sans déséquilibrer l’écosystème,
COSEA a bénéficié de conseils d’experts. « Nous avons
proposé qu’il y ait plus de méandres, des fosses et des
sous-berges où les poissons peuvent se réfugier. Cela
favorisera notamment une recolonisation rapide du milieu par
les espèces après le chantier », se remémore Stéphanie
Fénéon. Même le calendrier des interventions s’est
adapté aux périodes de reproduction des poissons et au
rythme de vie des mammifères protégés du site. « Nous
sommes dans une zone à visons. Avant de réaliser la dérivation,
il a fallu déboiser et dessoucher les berges pour rendre le
secteur non attractif à ces espèces et les empêcher ainsi de
revenir s’y installer », rapporte Ariane Gleize. Afin d’éviter
que de petits animaux ne pénètrent au sein de la zone de
travaux de la LGV, des clôtures provisoires ont également
été installées le long du cours d’eau.
La nature reprend ses droits
Dans quelques mois, arbres et arbustes constitueront un
corridor ombragé le long des nouvelles berges. « En
attendant, les souches d'arbres extraites avant les travaux de
dérivation ont été déposées sur les berges. Elles servent de
caches aux espèces et leur permettent de traverser la
dérivation », explique Clémentine Dentz. Ce jour-là, la
coordinatrice LGV de l’association Poitou-Charentes
Nature supervise le griffage des berges de l'ancien cours
d'eau : la pelle mécanique retire en douceur la végétation
sur quelques centimètres d’épaisseur. Cette opération
permet de mettre à jour et sauvegarder les espèces
présentes mais aussi d'artificialiser le milieu en le rendant
non propice à leur retour. L'impact sur la faune aura ainsi
été réduit au maximum lors de la destruction du cours
d'eau, prévue quelques jours après. A quelques mètres de
là, autour de la dérivation définitive mise en eau l'an
dernier, la végétation s'étoffe déjà. Dans ces méandres
façonnés par l'homme, la nature reprend ses droits.
ENVIRONNEMENT
AMÉNAGEMENTS DE COURS D’EAU :
LA TRANSPARENCE AVANT TOUT
La Nouère, petite rivière mais grands enjeux
De Tours à Bordeaux, près de 90 cours d’eau croisent le tracé de la LGV. C’est le cas de la
Nouère à Linars, en Charente. Depuis octobre 2012, COSEA dérive la petite rivière par étapes
successives sur 480 mètres linéaires, préservant ainsi l’équilibre de son écosystème.
Le génie végétal
« Pour éviter l’érosion des nouvelles berges du cours d’eau, on pose de la toile coco que
l’on ensemence », décrit Ariane Gleize, chargée d’environnement de COSEA. Les
souches d’arbres récupérées le long du cours d’eau initial et positionnées sur
les berges des dérivations définitives servent de caches aux mammifères du
site. Elles seront ensuite remplacées par des arbres et arbustes issus des
pépinières de COSEA. « Pour la Nouère, le technicien de rivière a préconisé la
plantation de cornouillers sanguins, de noisetiers et de saules ; ce sont des essences
présentes à l’amont et à l’aval du cours d’eau », précise Ariane Gleize.
Les pièges à empreintes
Afin de surveiller le redéploiement des espèces le long d’une dérivation de
cours d’eau, des pièges à empreintes y sont disséminés. Au bord de la Nouère,
des dispositifs permettent de repérer d’éventuels mammifères aquatiques
(loutres et visons, musaraignes aquatiques et campagnols amphibies).
Des buses à ailettes
Les continuités hydrauliques et écologiques sont préservées grâce à un
passage busé provisoire pour la piste de chantier. L’installation de ces buses à
ailettes permet aux poissons de remonter le cours d’eau sans difficultés. Grâce
à ces conduits munis de ralentisseurs hydrauliques, la Nouère passe sous le
chantier en gardant un débit régulier. Par ailleurs, les services de l’Etat
assureront le suivi du niveau d’eau autorisé au pompage grâce à la pose d’une
échelle limnométrique*.
*Règle graduée permettant d’apprécier directement le niveau de l’eau.
Rivière dérivée, berges
réaménagées
Pour maintenir les corridors écologiques, sauvegarder les
espèces protégées qui les empruntent et préserver le débit
naturel de la rivière, les berges des cours d’eau dérivés font l’objet
d’aménagements ciblés.
La transparence hydraulique et écologique, voilà la règle d’or qui guide le travail des équipes de COSEA. D’un bout à
l’autre du tracé, la LGV SEA Tours-Bordeaux croise près de 90 cours d’eau. Pour assurer leur libre écoulement et
maintenir les corridors écologiques pendant les travaux, le constructeur les a dérivés. Dans certains cas, l’aménagement
est provisoire – le temps de la réalisation des ouvrages d’art - mais il arrive que l’emprise de la ligne ne permette pas au
cours d’eau de retrouver sa place initiale : on crée alors une dérivation définitive. Dans un cas comme dans l’autre, le
principal objectif consiste à adapter chaque opération aux enjeux du site. Ce défi, COSEA ne le relève pas seul :
les associations de protection de la nature et les services de l’Etat concernés l’accompagnent à chaque étape.
Au premier plan, les pièges à empreintes.
En arrière plan, les buses à ailettes
Dernière pêche de sauvegarde réalisée en collaboration avec la Fédération
de pêche de Charente et l’association Poitou Charente Nature
Aménagements et plantations à proximité de la Nouère (16)
6. GRAND ANGLE SUR
LES RIVERAINS AU CŒUR DU CHANTIER
6
Les travaux de la LGV SEA Tours-Bordeaux avancent à coup de défis humains et de prouesses techniques.
Le paysage et le quotidien des riverains s’en trouvent parfois bouleversés au sein des villes concernées.
L’information et le dialogue jouent ici un rôle essentiel. C’est pourquoi, LISEA et COSEA ont mis en place un
important dispositif d’information de proximité. Les réunions publiques d’information, le site internet et ses alertes
mails personnalisées, le journal LISEA Express… sont autant d’outils qui permettent au plus grand nombre de suivre
l’avancée des travaux et de répondre aux questions des riverains. Ces six derniers mois, près de 8 000 visiteurs ont
même découvert ce chantier de l’intérieur à partir de quatre itinéraires de visite sécurisés. Un succès touristique
indéniable : à la mesure des bouleversements qu’impliquent ces travaux et de la curiosité du public.
www.lgv-sea-tours-bordeaux.fr
On a marché sur la trace !
« Maman, quand est-ce que ça commence ? » Il est presque 9 heures à
Saint-André-de-Cubzac et Esteban, cinq ans, trépigne d’impatience. Le
petit garçon fait partie des 49 visiteurs venus découvrir le gigantesque
chantier de la LGV. « Les visites permettent de nombreux échanges, le défi
étant de s’adapter au public », fait remarquer le guide, André Vantalon.
Choisi par LISEA, cet ancien de Réseau Ferré de France maîtrise
parfaitement son sujet. Ce jour-là, il accueille des enfants et des
adolescents curieux, des couples de tous âges, des riverains parfois
anxieux, des passionnés de grands chantiers…
Dans le car qui les mène au centre d’information d’Ambarès-et-Lagrave,
André Vantalon interpelle les visiteurs avec humour : « Il n’y a pas de
mauvaises questions, il n’y a que de mauvaises réponses donc n’hésitez pas ! »
Sur place, chacun mesure avec stupeur l’ampleur du chantier qu’il
s’apprête à arpenter : « 68 millions de m3 de terre extraits pour cette LGV, cela
représente quatre fois le Tunnel sous la Manche », compare le guide. En
quelques minutes d’animation 3D, nos 49 curieux découvrent les défis
du tracé, explications pédagogiques à l’appui.
« Pas de sujets tabous »
9h35, chacun récupère un casque et un gilet jaune, les équipements
indispensables pour pénétrer dans l’antre du plus grand chantier
d’Europe. « Quel défi, mais quel défi ! » Les yeux brillants, François, 69 ans,
paraît aussi enthousiaste que son petit-fils en découvrant le chantier du
raccordement. A distance raisonnable du ballet de tombereaux et de
pelleteuses en action, les visiteurs découvrent le saut-de-mouton.
Technique et impressionnant, l’ouvrage va permettre à la LGV de passer
par-dessus la ligne classique pour ensuite s’y rattacher. Le nez collé à la
vitre du car, Karine et son mari admirent maintenant une enfilade de
grues, « une pour chaque pile du viaduc de la Dordogne en construction »,
précise André Vantalon. La visite s’achève au bord du fleuve qu’enjambera
d’ici quelques mois ce pont de 1 319 mètres, le plus long du tracé !
Avant de prendre congé, chaque visiteur reçoit un exemplaire de La Ligne,
une bande dessinée pédagogique sur la construction de la LGV, réalisée
par un jeune dessinateur d’Angoulême. André Vantalon prend encore le
temps d’expliquer à Monique les mesures anti-bruit qui seront mises en
place près de chez elle. « Il n’y a pas de tabous, rappelle-t-il, j’essaie de
répondre à chaque demande. » La riveraine repart la tête pleine de
souvenirs… et libérée de quelques inquiétudes.
Pourquoi avoir participé, depuis juin
dernier, à l’organisation des visites de
chantier aux côtés de LISEA et COSEA ?
Nous avions collaboré sur l’accueil des
travailleurs du chantier. Le plus bel ouvrage, le
viaduc de la Dordogne, étant construit sur
notre territoire, nous nous sommes
positionnés pour organiser ces visites à
destination des particuliers. Nous savions que
ça marcherait : les grands chantiers intéressent
les gens qui savent que les visites de ce type
sont exceptionnelles.
Quelle organisation conjointe avez-vous
mis en place pour assurer ces visites ?
Nous avons signé une convention : nous
gérons les réservations, la billetterie et
l’organisation tandis que LISEA et COSEA
déterminent le contenu de la visite, les étapes
et choisissent leur guide. C’est une belle
réussite puisque les gens sont repartis ravis.
Quel bilan tirez-vous de cette première
saison de visites du chantier ?
Nous avons accueilli près de 550 particuliers
et ajouté plusieurs dates pour contenter un
maximum de personnes. Ce partenariat a
considérablement augmenté la fréquentation
de notre site internet et a attiré des gens qui
ne seraient pas venus découvrir le territoire
sans cela. Les premiers visiteurs, un peu
vindicatifs, sont souvent repartis avec une
autre image du chantier. Certains prévoient
déjà de revenir l’an prochain.
Les touristes ont quitté le chantier le mois dernier, fin de la saison des visites destinées au grand public. En six mois, LISEA
a accueilli près de 150 visites guidées de groupes et particuliers, soit 8 000 personnes, au départ de Jaunay-Clan (86),
Sorigny (37), Luxé (16) et Ambarès-et-Lagrave (33). En Gironde, plus de 1 500 explorateurs de tous âges (groupes et
particuliers confondus) ont ainsi plongé au cœur du plus grand chantier d’Europe.
Hélène Richet, directrice
de l’Office de Tourisme du Cubzaguais
Nous savions que ça marcherait,
ces visites sont exceptionnelles
Nous savions que ça marcherait,
Les visiteurs et leur guide, André Vantalon, devant le chantier du viaduc de la Dordogne (33)
les visites du chantier
Les modalités d’organisation sont actuellement à l’étude. Pour vous
tenir informés de ces prochaines rencontres (dates, réservations),
nous vous invitons à nous contacter au cours du 1er
trimestre 2014 :
contact@lisea.fr ou www.lgv-sea-tous-bordeaux.fr
Des visites de chantier au printemps 2014
7. Florian Héraud, étudiant en sciences
de l’ingénieur et riverain de la LGV
7
PAROLES DE VISITEURS
GRAND ANGLE SUR
« La ligne Bordeaux-Paris a toujours été magnifique, elle a
pourtant 160 ans ! Je compte bien essayer la nouvelle, juste
pour le plaisir. Je suis très impressionné par les travaux, surtout
par le viaduc de la Dordogne. On entend dire que réaliser tout
cela pour gagner une heure est disproportionné mais je pense,
au contraire, que cette deuxième ligne est indispensable au
regard de l’importance du trafic ferroviaire. Ce n’est pas de
l’argent perdu. »
« J’ai fait 40 kilomètres avec mon frère, mon cousin et mon grand-père pour visiter le chantier.
C’est géant, impressionnant. Et comme nous avons de la famille en région parisienne, je me sens
concerné par ce projet : il va nous faire gagner du temps. »
« Nous savons déjà comment ces
ouvrages sont bâtis puisque
nous avons lu et relu les
explications publiées dans LISEA
Express et sur le site internet du
chantier. Cette visite nous offre
surtout l’opportunité de pénétrer
dans l’univers professionnel de
notre fils qui travaille comme
ingénieur planning dans le secteur
que nous visitons aujourd’hui. A
25 ans, il peut être fier de
travailler pour un tel projet, c’est
une belle carte de visite. »
Jean-Claude Attouche, médecin du
travail retraité et passionné par les trains
« Nous sommes venus de Libourne en famille. Mon
mari, Stéphane, travaille pour une entreprise qui
fabrique des caténaires. Nous avions donc envie de
voir de plus près le chantier qui le fait indirectement
travailler. Comme mon père est passionné par les
grands travaux, il ne nous aurait pas laissé faire cette
visite sans lui. Quant à notre Esteban qui a cinq ans, il
est tout excité de voir autant d’engins de chantier.
Nous sommes ravis. »
Karine, Stéphane, Esteban, Claudine
et François Munoz-Chaussenery,
trois générations sur le tracé
Gisèle et Jean-Pierre Sgorlon, leur fils travaille sur le chantier
Benjamin Sou, 16 ans, futur usager de la LGV
Gabriel Steiner, 9 ans et demi, sur la piste des tombereaux
« Je suis venu pour savoir comment sont construites les lignes
ferroviaires. C’est plus impressionnant que ce que j’imaginais. J’ai vu
des pelleteuses et de plus gros engins encore, mais les explications
du guide m’ont paru un peu longues. »
« Le saut-de-mouton
d’Ambarès-et-Lagrave
m’impressionne par sa technicité.
Je vis à Saint-André-de-Cubzac et
je vois le chantier tous les jours
mais je ne l’imaginais pas aussi
important. Maintenant je
comprends mieux ce qui se passe
près de chez moi. »
« Je vis à environ deux kilomètres du chantier, je me suis donc abonnée
aux alertes du site internet pour suivre les modifications de circulation
et j’apprécie beaucoup ce système. Je m’inquiète cependant du bruit
que causera le passage des trains. C’est une excellente idée
d’organiser ces visites, j’ai pu interroger le guide à propos des
aménagements prévus près de chez moi, c’est rassurant. »
Monique Aso, riveraine de la LGV à Saint-Romain-la-Virvée
les visites du chantier
8. 8
Châtellerault
Poitiers
Angoulême
www.lgv-sea-tours-bordeaux.fr
Les réalisations (ouvrages, installations …)
présentées dans les pages Territoires sont issues
des études techniques préliminaires, des
contraintes géographiques locales et de la
concertation avec les communes concernées.
TERRITOIRES
Il y a deux ans, le chômage menaçait Olivier Gruszka. Installé sur l’emprise de la LGV SEA Tours-Bordeaux, le centre de karting qui l’employait
s’apprêtait à fermer. Depuis une solution a été trouvée pour sauver l’activité et l’ex-salarié est même devenu son propre patron.
Plus de 600 000 m3 de matériaux, il n’en faut pas moins pour réaliser la
plate-forme de la future base travaux ferroviaires et maintenance de
Maillé-Nouâtre. L’installation de 1 700 mètres de long sur 200 mètres
de large constituera un des deux points stratégiques du tracé lors de la
pose des équipements ferroviaires. Depuis le printemps dernier, les
travaux de terrassement battent leur plein, générant d’impressionnants
mouvements de terre. Dans ce secteur d’Indre-et-Loire et tout le long
du tracé, on privilégie le transport des matériaux de déblai vers les
zones à remblayer les plus proches. Ainsi, la terre extraite dans le cadre
de la construction de la tranchée couverte de Maillé a été réutilisée
pour construire la plate-forme de la base travaux. « En optimisant les
déplacements, nous limitons le plus possible la gêne des riverains. Nous
privilégions l’utilisation des pistes de chantier pour transporter les matériaux
sans passer par les routes », précise Franck Barbier, responsable des
terrassements à la direction des infrastructures de COSEA. Tandis que
les itinéraires des transports routiers sont établis en concertation avec
les collectivités locales, des feux sécurisent les voiries qui croisent une
piste du chantier. « Nous réalisons aussi des travaux ponctuels et préventifs
afin de maintenir les routes en bon état », complète Franck Barbier. Sur
quelques points particuliers, des chicanes ont été aménagées afin de
réduire la vitesse des poids-lourds. Cet hiver, les cadences vont
diminuer : « Le ballast de la base travaux de Maillé-Nouâtre arrivera par train
à la gare de Port-de-Piles jusqu’à la base, réduisant les transports routiers au
minimum », rassure Franck Barbier.
1 100 mètres de virages en tête d’épingles !
A Villeperdue, la plus grande piste de karting de
Touraine ne manque pas d’atouts pour séduire
les amateurs de sensations fortes. Ni de projets
d’ailleurs, surtout depuis qu’Olivier Gruszka et
Marc-Antoine Michau l’ont repris en main en avril
2012. Une passionnante aventure déclenchée par
l’arrivée de la LGV. « Près de la moitié du karting où
nous étions salariés se situait sur l’emprise de la
ligne. L’ancien propriétaire a été indemnisé et a
quitté le site. Alors nous avons créé notre propre
société d’exploitation et relancé l’activité autour du
grand circuit qui n’était pas impacté », racontent
les deux associés.
Rebaptisé Formule Kart, le lieu a été totalement
réaménagé : il présente désormais un nouvel
espace d’accueil et de détente, une terrasse,
une salle de réception de 80 personnes ainsi
qu’un coin atelier et un grand garage capable
de stocker 60 karts, du modèle mini pour
enfants au 390 cm3 de compétition. « Notre
structure est plus fonctionnelle et plus adaptée
qu’elle ne l’a jamais été. Et entre l’autoroute et la
nouvelle voie ferrée, nous serons plus visibles et
mieux desservis. Dans notre cas la LGV a été un
mal pour un grand bien », assure le duo.
Dialogue gagnant avec COSEA
Côté chantier, des aménagements ont été mis
en place par les équipes de COSEA afin de
limiter les émissions de poussières pendant
les heures d’activité du karting et protéger
l’espace de loisir des bruits dus aux travaux et
au passage des trains. Le temps de créer un
accès au site, le constructeur de la LGV a par
ailleurs mis en place une entrée et une
signalétique provisoires. « Nous avons eu affaire
à des interlocuteurs cohérents chez LISEA et
COSEA qui nous ont bien informés et nous ont
donné par exemple un délai pour le transfert des
locaux afin de ne pas gêner notre saison »,
apprécient Olivier et Marc-Antoine. Un
dialogue gagnant largement facilité par le
maire de Villeperdue, Roland Mariau, et qui
permet aux gérants de Formule Kart de se
concentrer avec sérénité sur les nombreux
projets qu’ils ont encore sous le pied.
De Draché à Nouâtre : rien ne se perd, tout se transporte
Villeperdue : la renaissance du karting sur les rails
[ Indre-et-Loire ]
Marc-Antoine Michau et Olivier Gruszka gèrent le karting de Villeperdue (37)
La base travaux ferroviaire de Maillé-Nouâtre (37) en cours de terrassement
9. 9
TERRITOIRES
Poitiers/Jaunay-Clan : une aire de
services flambant neuve sur l’A10
Après plusieurs mois de travaux, c’est une aire de services flambant neuve qui
attend désormais les clients de l’autoroute A10, à hauteur de Jaunay-Clan dans
la Vienne. « Pour minimiser la gêne occasionnée pendant le chantier, nous avons
maintenu l’ancienne aire ouverte jusqu’au dernier moment. Le projet a été mené en
coordination avec COSEA et Picoty Autoroutes (Avia) pendant deux années jusqu’à la
mise en service de la nouvelle aire en novembre dernier », confie Vincent Fanguet,
directeur des interfaces LGV à VINCI Autoroutes. L’aire de services accueille un
bâtiment Haute Qualité Environnementale (HQE) avec une architecture
moderne rassemblant les offres de boutiques et restauration. Les
aménagements extérieurs intègrent des espaces pique-nique et une aire de
jeux pour les enfants.
[ Vienne ]
La LGV flirte avec l’autoroute
Près de 30 000 véhicules empruntent chaque jour l’A10 entre
Tours et Poitiers. Dans ce secteur, les premières déviations de
l’autoroute remontent à juillet 2012 et se prolongeront jusqu’au
printemps prochain. Au terme de ces deux ans, 60 millions de
trajets auront été effectués sur cet axe remodelé. « Pour minimiser
l’impact de la future ligne ferroviaire, l’autoroute et la LGV ont été
jumelées. Objectif : créer un couloir de transport le plus étroit possible.
Ce jumelage est particulièrement prononcé dans le secteur de Poitiers
où les deux infrastructures se croisent ou se frôlent en permanence »,
confirme Emmanuelle Foucher, responsable des interfaces
autoroutières de COSEA. Au long des 19 kilomètres d’autoroute
qui séparent Jaunay-Clan, au nord de Poitiers, de
Fontaine-le-Comte, au sud, les équipes de COSEA réalisent des
aménagements sur cinq points d’interfaces : une nouvelle aire de
service à Poitiers/Jaunay-Clan , un pont permettant de franchir
l’autoroute et la LGV à Chasseneuil-du-Poitou, deux tranchées
couvertes à Migné-Auxances et Fontaine-le-Comte et une
nouvelle aire de repos à Poitiers (photos ci-dessous).
« En conception comme en travaux, les contraintes de ce jumelage sont
décuplées. Nous sommes, par exemple, soumis aux prévisions de trafic et
à la réglementation qui impose une distance minimale de cinq kilomètres
sous balisage entre deux zones de travaux. La coordination avec les
exploitants autoroutiers est ici essentielle. Nous sommes obligés de
mettre en place d’importants dispositifs d’information et de sécurité pour
les usagers de l’autoroute », insiste Emmanuelle Foucher.
La sécurité avant tout
Sur l’autoroute, pas question de stopper les services ou d’empêcher
le trafic de s’écouler. Ainsi, l’aire de Poitiers/Jaunay-Clan,
entièrement reconstruite à proximité, n’a été fermée que pendant
24 heures, le temps de raccorder la bretelle d’accès au nouvel
aménagement et d’organiser le transfert du pétrolier et du
restaurateur vers la nouvelle aire. De la conception jusqu’à la
réalisation des interfaces, chaque étape est soumise à des règles et
des procédures spécifiques, nécessitant l’approbation des sociétés
autoroutières et des services de l’Etat. C’est la DIT-GRA* qui est
chargée notamment de vérifier la sécurité d’une nouvelle
infrastructure autoroutière avant sa mise en service. Dans
l’agglomération de Poitiers, l’autoroute A10 et la ligne LGV étant
distantes de moins de 50 mètres, COSEA mettra en place des
dispositifs évitant que des véhicules routiers ne pénètrent sur la
future ligne ferroviaire.
En février prochain, l’autoroute, qui avait été déviée pendant la
construction de la tranchée couverte de Migné-Auxances, sera
rétablie. En juin, ce sera au tour de l’autoroute déviée au niveau de
la tranchée couverte de Fontaine-le-Comte de retrouver son
itinéraire définitif. Le nouveau pont-route de la RD 18 à
Chasseneuil-du-Poitou (route de Martigny vers la technopôle du
Futuroscope) sera quant à lui mis en service au 2ème trimestre 2014.
Ces interfaces majeures achevées, le chantier LGV continuera à
avancer sans plus gêner les usagers de l’A10.
*Direction des Infrastructures Terrestres - Gestion du Réseau Autoroutier
La LGV SEA Tours-Bordeaux croise l’autoroute en 25 points sur tout le tracé. A ces croisements, des ouvrages d’art spectaculaires émergent. En Vienne,
ces travaux de grande ampleur se concentrent dans l’agglomération de Poitiers.
Construction de la nouvelle aire de services
de Poitiers/Jaunay-Clan - Octobre 2013
Réalisation d’une tranchée couverte sous l’A10
à Migné-Auxances - Juillet 2013
Réalisation d’une tranchée couverte sous l’A10
à Fontaine-le-Comte - Août 2013
Mise en service de la nouvelle aire de repos des
Cent Septiers à Poitiers - Juillet 2013
Vue aérienne du nord de Poitiers et
déviation de l’A10 - Mai 2013
Construction d’un nouveau pont-route à
Chasseneuil-du-Poitou (RD 18) - Octobre 2013
Les 5 aménagements autour de Poitiers
1 2
43 5
10. www.lgv-sea-tours-bordeaux.fr
10
En Charente, la LGV croise plus d’une centaine de voiries, du chemin de campagne à la nationale. De Londigny au nord à Saint-Vallier au sud, le
principal enjeu pour les équipes de COSEA consiste à maintenir le réseau routier départemental et limiter la gêne des riverains jusqu’au
rétablissement complet du réseau en 2014.
Michel Fouchier, maire et président du Syndicat intercommunal d’alimentation en eau potable (SIAEP) de Nouère Charente.
« La LGV passe au bout de ma commune sur moins de 600 mètres. En revanche, le réseau d’eau est impacté dans 4 des 9 communes qui composent notre SIAEP : Bignac, Marsac,
Saint-Genis-d’Hiersac et Asnières-sur-Nouère. Cela représente 6 kilomètres de canalisations en eau potable à modifier pour un montant de 1,4 million d’euros. COSEA prend en charge le coût des
travaux mais le Syndicat en reste le maitre d’œuvre. Des réunions de chantier se tiennent donc toutes les semaines avec les représentants de COSEA et nos chefs d’équipes. L’entente sur le terrain
se passe très bien, nous sommes écoutés et bien informés. 80% des modifications définitives du réseau d’eau sont effectuées. Les autres le seront une fois les infrastructures de la LGV achevées. »
A Bignac, nous sommes écoutés et bien informés
Ici un pont-rail, là un pont-route… les ouvrages d’arts qui permettent à la LGV de passer
au-dessus et en-dessous des axes routiers s’installent dans le paysage charentais, signe que le
chantier avance. Quant aux voies impactées, leur remise en circulation définitive semble bien
engagée. « Les voiries les plus importantes et leurs réseaux seront rétablis d’ici à la fin de l’année ; les
dernières remises en circulation interviendront en 2014 », confirme Christophe Lafont, le
responsable voirie Charente nord de COSEA. La LGV croise notamment la RN 141,
définitivement rétablie depuis le mois d’octobre, et 12 départementales. A l’exception de la
RD 37, inaccessible près de trois mois et remise à la circulation en fin d’année, aucun de ces
axes n’a fait l’objet d’une fermeture.
Limiter la gêne des usagers
« De manière générale, nous évitons de couper les routes. Nous créons des aménagements provisoires comme
des alternats et, lorsque la topographie l’exige, nous mettons en place des itinéraires bis en accord avec les
communes concernées et une signalisation pour informer les riverains », assure Christophe Lafont. Un travail
de concertation qui a fait ses preuves à Déviat, dans le sud de la Charente. « Dans cette commune, la
fermeture de la RD 74 devait durer 3 semaines, ce qui bloquait la récolte des maïs ; nous avons alors repris tout
notre planning et nous avons réussi à limiter la coupure à une semaine », témoigne Maud Blévin, responsable
voirie Charente sud chez COSEA.
En Charente sud, vu la densité du réseau, les rétablissements définitifs s’étalent davantage dans le
temps. « Sur les 41 axes routiers concernés par la future LGV, 28 devraient être remis en circulation d’ici à la fin de
l’année, ce qui nous laissera encore 13 rétablissements importants à gérer en 2014 », évalue Maud Blevin. D’ici
là, le trafic devrait retrouver un flux normal à La Couronne, au sud d’Angoulême. Près de l’estacade qui
permettra de raccorder la LGV à la gare d’Angoulême, la RD 103 et la RD 35 sont en effet fermées à tour
de rôle depuis octobre et redirigées dans l’agglomération, chacune servant de déviation à l’autre le
temps de leur remise en circulation définitive, en janvier prochain. Si la présence de nombreux réseaux
sur ce secteur, de la fibre au gaz de ville, ne facilite pas le travail de coordination, les équipes de COSEA
sont à pied d’œuvre pour que le réseau routier soit rétabli en totalité à l’automne 2014.
Le chantier avance : les principaux axes routiers sont maintenant rétablis
[ Charente ]
TERRITOIRES
A Bignac, nous sommes écoutés et bien informésA Bignac, nous sommes écoutés et bien informésA Bignac, nous sommes écoutés et bien informés
Michel Fouchier, maire et président du Syndicat intercommunal d’alimentation en eau potable (SIAEP) de Nouère Charente.
« Il était une ferme » : une belle histoire de mesures compensatoires
[ Deux-Sèvres ]
Il était une fois Marion, Clément et Nicolas, trois amis à la recherche de terres agricoles pour lancer leur activité en bio. Un projet aujourd’hui en cours de
réalisation, à Sainte-Soline dans les Deux-Sèvres, grâce aux mesures compensatoires mises en place dans le cadre de la construction de la LGV.
Le projet qui les anime depuis l’adolescence se concrétise enfin. Depuis septembre, Marion Pasquier,
Clément Vinatier et Nicolas Boutin ont créé « Il était une ferme », leur propre Groupement agricole
d’exploitation en commun (GAEC). « En 2011, nous avons obtenu 24 hectares dans le cadre des mesures
compensatoiresàSainte-Soline.Nousprévoyonsdemettreenplaceunateliercaprinfromageretnousvendons
déjà notre pain fabriqué avec le blé que nous cultivons », raconte Clément Vinatier.
Condition sine qua non pour exploiter ces terres, les jeunes agriculteurs respectent un cahier des
charges précis, destiné à protéger l’avifaune de plaine. « Nous avons des dates de fauche imposées et des
visitesrégulièresduCREN*etduGODS**quisurveillentleretourdesoiseauxnidificateurs», explicite Clément
Vinatier. C’est en effet au CREN qu’ont été confiées l’animation foncière et la gestion des terrains dont
l’acquisition a été financée par LISEA et COSEA, afin de compenser les dommages causés par la LGV
sur l’habitat de certaines espèces protégées.
Candidats à l’achat de 6 hectares supplémentaires, le trio entend doubler la taille de son exploitation
d’ici à quatre ans, étoffer son troupeau de brebis à viande et surtout élever des chevrettes. « Nous
espérons les obtenir au printemps 2014 afin de commencer à produire du fromage de chèvre l’année suivante »,
dévoile Clément Vinatier. Quant à la vente de pain, elle devrait monter en puissance pour atteindre
180 kg hebdomadaire. « Nous avons désormais le pied à l’étrier. C’est le début d’une belle histoire », conclut
Clément Vinatier.
*Le CREN, Conservatoire régional des espaces naturels, est une association assurant la gestion, la conservation et la mise en
valeur de milieux naturels remarquables
**GODS, Groupe ornithologique des Deux-Sèvres
Marion Pasquier, Nicolas Boutin et Clément Vinatier ont obtenu des terres à
Sainte-Soline (79) grâce aux mesures compensatoires
Pont-route permettant le rétablissement de la RD 69 entre Villognon et
Cellettes. A droite, le rétablissement d’une voie communale
11. 11
Dix grues à tour en action, 45 000 m3 de béton à couler, les moyens déployés pour construire le
viaduc de la Dordogne sont à la mesure du colosse. Long de 1 319 mètres, le pont géant est en fait
constitué de trois ouvrages : deux viaducs d’accès en acier-béton encadrent le viaduc principal en
béton précontraint. C’est l’édification de ce dernier qui présente le plus grand défi pour les équipes
de COSEA. « La construction en rivière implique de nombreuses contraintes. Nous avons par exemple limité
le nombre de piles pour ne pas gêner l’écoulement de la rivière et la navigation. En revanche, leur gabarit est
plus imposant que pour un ouvrage classique et la distance qui les sépare atteint 100 mètres », indique
Stéphane Carrer, directeur travaux du viaduc de la Dordogne. Pour assurer de solides fondations à
l’ouvrage de 800 mètres dans le sol argileux, chaque pile est équipée de 8 à 13 pieux qui
s’enfoncent jusqu’à 41 mètres de profondeur.
Une technique de pointe
Contrairement à d’autres viaducs plus modestes dont les voussoirs sont préfabriqués, ceux de la
Dordogne sont coulés en place. A partir de ces amorces, le tablier est construit par
encorbellements successifs, une technique de pointe qui nécessite l’intervention d’équipages
mobiles. « Nous hissons de part et d’autre du voussoir sur pile un coffrage dans lequel nous coulons une
tranche de béton de 3,60 mètres, et ainsi de suite jusqu’à atteindre 97 mètres de long. Reste ensuite à claver,
c’est-à-dire à relier chaque section entre elles par précontrainte*. Nous devrions terminer cette étape à la fin
de l’année prochaine », décrit Stéphane Carrer.
Le mois dernier, la mise en place du tablier du viaduc d’accès sur la rive sud a nécessité quelques
coupures de la RD 115, le temps d’installer la charpente métallique. « La gêne est derrière nous,
assure le directeur travaux. Il s’agit des dernières chaussées impactées directement par la construction du
viaduc. » Une fois les derniers éléments de tablier construits, les trois viaducs ne constitueront plus
qu’un seul ouvrage, colossal. Le génie civil restera à l’œuvre quelques mois pour préparer le terrain
à recevoir les équipements ferroviaires, en 2015.
*Couramment utilisé en construction, la précontrainte consiste à soumettre un matériau à diverses sollicitations, avant sa
mise en service, afin de créer des contraintes supplémentaires, qui accroissent sa résistance.
Le chantier s’ancre sur la Dordogne
[ Gironde ]
TERRITOIRES
Sur la Dordogne le chantier bat son plein. Depuis juillet, la construction du plus long viaduc
du tracé de la LGV SEA Tours-Bordeaux mobilise près de 200 personnes. Ses dimensions
hors normes nécessitent des techniques de pointe.
Le viaduc de la Dordogne est le seul ouvrage de la ligne à être
construit avec cette technique de voussoirs coulés en place
Une opération exceptionnelle s’est déroulée à Saint-André-de-Cubzac, entre le 19 et le
22 août derniers. Une tranchée couverte de 45 mètres de long et 8 mètres de haut a été
poussée à 60 mètres de son lieu de construction, sous la route de Libourne. Cette
technique spectaculaire dite de l’Autofonçage, a permis d’éviter trois mois de coupure
de la RD 670, sous laquelle est installé l’ouvrage. La fermeture n’a duré que 3 jours, au
grand soulagement des riverains.
Saint-André-de-Cubzac : une opération
d’Autofonçage pour préserver la circulation
EN VIDEO
Près d’une dérivation tous les kilomètres
[ Charente-Maritime ]
23 : c’est le nombre de dérivations définitives de cours d’eau réalisées dans le département.
Objectif : assurer la continuité hydraulique et écologique au travers de l’infrastructure ferroviaire
en construction. Les particularités géographiques de Charente-Maritime (zones humides, sol
sablonneux et tourbeux) nécessitent la prise en compte de mesures environnementales spécifiques.
« Initialement, seuls 6 cours d’eau avaient été identifiés comme sensibles par la loi sur l’eau. 23 sites ont
finalement bénéficié d’une attention particulière de nos équipes. Nous avons travaillé en collaboration avec les
services de l’Etat et l’ONEMA* », explique Thomas Lasserre, directeur technique chez COSEA. A l’instar
du Meudon (photo ci-contre), les dérivations ont été aménagées afin d’obtenir un milieu propice à la
biodiversité. « Compte tenu de l’instabilité des sols dans ce secteur, nous avons renforcé les berges avec des
nattes prévégétalisées. Nous avons aussi privilégié la récupération de matériaux du site pour reconstituer le
nouveau lit. Des méandres, constitués de zones de fosses, de plats et de radiers ont été créés pour rendre le
nouveau cours d’eau le plus naturel possible. »
*Office National de l’Eaux et des milieux aquatiques
Le pont-route (RD 158 en direction de Bedenac) et l’aménagement du
ruisseau du Meudon après sa mise en eau en septembre dernier
12. Photos
Suivez l’actualité du chantier en images et en vidéos
www.lgv-sea-tours-bordeaux.fr
La LGV en
L’auteur, Natacha Sicaud, est une ancienne résidente de la Maison des auteurs, résidence d’artistes de la Cité internationale de la bande dessinée et de l'image d’Angoulême.