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Isefac	Bachelor	Lyon	
	
	
Isefac	Bachelor	Lyon	
	
	
	
	
	
	
	
	
	
BACHELOR	MANAGEMENT	ET	MARKETING	DU	
LUXE	DE	LA	MODE	ET	DU	DESIGN	
	
	
	
	
	
	
	
	
«	Luxe	et	démocratisation	»	
Session	2016-2017	
	
	
	
	 	
		Baugiraud	Adrien
Baugiraud	Adrien	 Luxe	et	démocratisation	 	2	
REMERCIEMENTS		
	
Avant	toute	chose,	je	souhaite	remercier	tout	le	corps	enseignant	d’Isefac	Bachelor	Lyon.	Des	
intervenants	et	professeurs	compétents	qui	ont	su	m’apprendre	et	me	donner	les	clés	de	la	
réussite	dans	le	domaine	du	luxe.		
	
Je	remercie	particulièrement	ma	professeure	tutrice	de	cette	première	et	dernière	année	à	
Isefac	 Bachelor,	 Madame	 Cottignies.	 Je	 la	 remercie	 pour	 son	 savoir	 être	 et	 son	
professionnalisme	qu’elle	a	su	me	transmettre	avec	brio	mais	également	pour	sa	patience	et	
ses	précieux	conseils.		
	
Je	remercie	également	Madame	Gayet	Emelyne,	directrice	du	point	de	vente	de	Mauboussin	
des	Galeries	Lafayette	de	Lyon	Part	Dieu,	pour	m’avoir	guidé	et	soutenu	pour	la	rédaction	de	
ce	mémoire.		
	
Enfin,	je	tiens	à	remercier	particulièrement	mon	patron	actuel,	Julien	Garcia-Marti,	Président	
Directeur	Général	de	la	maison	Bel’Argent	à	Romans	sur	Isère.	Il	a	su	me	donner	les	liens	et	le	
temps	pour	la	rédaction	de	ce	mémoire,	tout	en	conciliant	celui-ci	aux	missions	que	j’effectue	
actuellement	dans	son	entreprise.
Baugiraud	Adrien	 Luxe	et	démocratisation	 	3	
Table	des	matières	
Introduction	générale	.........................................................................................................	4	
	
I-	 Le	prestige	des	marques	de	luxe	.................................................................................	5	
	
a-	 Qu’est	ce	que	le	luxe	?	........................................................................................................	6	
b-	 Qu’est	ce	que	la	démocratisation	du	luxe	?	.........................................................................	7	
c-	 Qu’est	ce	que	le	prestige	pour	l’individu	?	.........................................................................	10	
	
II-	 Démocratisation	rime	t-il	avec	luxe	?	........................................................................	14	
	
a-	 Le	marché	du	luxe	et	sa	clientèle	.......................................................................................	15	
b-	 Les	stratégies	du	luxe	accessible	........................................................................................	23	
c-	 Comment	font	les	grandes	maisons	de	luxe	pour	se	démocratiser	?	..................................	26	
	
III-	 Quel	avenir	pour	le	luxe	?	.....................................................................................	32	
	
a-	 Le	luxe	accessible	est	il	en	accord	avec	la	société	actuelle	?	Peut-il	perdurer	?	ou	ternir	
l’image	des	maisons	de	luxe	?	...................................................................................................	32	
b-	 Doit	on	donner	une	autre	définition	du	luxe	?	...................................................................	36	
c-	 Le	terme	luxe	accessible	rime	t	il	encore	avec	luxe	?	.........................................................	41	
	
Conclusion	générale	.........................................................................................................	44	
	
Bibliographie	....................................................................................................................	46	
	
Webographie	...................................................................................................................	47	
	
Table	des	annexes	............................................................................................................	48
Baugiraud	Adrien	 Luxe	et	démocratisation	 	4	
Introduction	générale	
	
	
«	Jamais	le	luxe	n’a	été	confronté	à	des	challenges	aussi	existentiels	qu’aujourd’hui.	Il	en	
sortira	 nécessairement	 transformé.	 Premier	 challenge,	 celui	 du	 succès,	 le	 tsunami	 de	 la	
demande	mondiale	de	luxe	:	comment	alors	concilier	croissance	et	rareté	?	»1
	Cette	citation	
est	le	fondement	même	de	ce	mémoire.	Aujourd’hui	le	luxe	s’est	démocratisé	et	les	maisons	
de	luxe	doivent	répondre	à	sa	demande	abondante.	Le	luxe	n’étant	plus	réservé	à	une	élite	
par	les	normes	ou	par	les	prix,	il	est	devenu	accessible	à	tous.	Certaines	stratégies	sont	la	cause	
de	cette	démocratisation,	qui	seront	expliquées	dans	le	corps	de	texte.	Cette	démocratisation,	
fait	 du	 luxe	 un	 luxe	 qui	 est	 accessible	 à	 tous,	 partout	 et	 tout	 le	 temps.	 C’est	 pourquoi	
aujourd’hui	la	consommation	du	luxe	n’est	plus	la	même	que	depuis	le	milieu	des	années	1990	
et	le	mot	«	Luxe	»	ne	raisonne	plus	de	la	même	façon	dans	l’esprit	des	consommateurs.	Plus	
le	secteur	du	luxe	se	développe,	plus	cela	menace	les	leviers	de	rêve	qui	est	l’essence	même	
du	luxe.		
	
Le	marché	du	luxe	est	en	forte	croissance	avec	un	chiffre	d’affaires	de	1	044	milliards	d’euros	
en	2015	selon	Bain	&	Compagnie	contre	77	milliards	d’euros	en	1995.	Cette	forte	croissance	
est	principalement	due	à	la	croissance	économique	mondiale.	La	croissance	du	luxe	dans	un	
pays	est	liée	à	celle	de	son	Produit	Intérieur	Brut	selon	l’agence	d’étude	Berstein	Research.	
Cette	croissance	est	également	liée	à	l’augmentation	du	pouvoir	d’achat.		
	
C’est	par	la	recherche	de	certaines	études	et	par	l’intérêt	que	je	porte	à	cette	thématique	que	
dans	ce	mémoire	nous	allons	traiter	la	problématique	suivante	:	«	Luxe	et	démocratisation,	
comment	conserver	le	prestige	d’une	marque	de	Luxe	?	»	
	
Dans	une	première	partie	nous	définirons	le	prestige	des	marques	de	luxe	par	la	définition	des	
termes	essentiels	de	ce	mémoire	soit	;	le	luxe	;	la	démocratisation	du	luxe	;	le	prestige	pour	
l’individu.	Après	avoir	défini	ses	termes,	nous	analyserons	si	la	démocratisation	rime	avec	luxe.	
Dans	 cette	 partie	 nous	 étudierons	 le	 marché	 du	 luxe	 et	 sa	 clientèle	 et	 examinerons	 les	
																																																								
1
	Jean	Noël	Kapferer	;	«	Luxe	nouveaux	challenges,	nouveaux	challengers	»	4ème
	de	
couverture	;	Edition	Eyrolles
Baugiraud	Adrien	 Luxe	et	démocratisation	 	5	
différentes	stratégies	du	luxe	accessible	pour	enfin	savoir	comment	les	grandes	maisons	de	
luxe	 utilisent	 et	 s’approprient	 cette	 démocratisation	 du	 luxe.	 Enfin,	 nous	 pourrons	 nous		
demander	quel	serait	l’avenir	pour	le	luxe.	Le	luxe	accessible	est	il	en	accord	avec	la	société	
actuelle	?	Peut-il	perdurer	ou	ternir	l’image	des	maisons	de	luxe	?	Doit	on	donner	une	autre	
définition	du	luxe	?	Le	terme	luxe	accessible	rime	t-il	encore	avec	luxe	?	
I- Le	prestige	des	marques	de	luxe	
	
	
Dans	le	but	de	bien	comprendre	le	sujet,	il	faut	avant	toute	chose	le	définir.	Selon	le	Larousse,	
le	prestige	est	défini	de	la	manière	suivante	:	«	Qualité	de	quelque	chose,	de	quelqu’un	qui	
frappe	l’imagination,	impose	l’admiration	par	son	éclat,	sa	valeur	».	D’après	cette	définition,	
nous	pouvons	donc	dire	que	les	marques	de	luxe	proposent	et	créent	des	produits	frappant	
l’imagination	et	qui	s’impose	dans	l’admiration	par	leur	valeur.	Hors	d’après	une	étude	publié	
dans	 «	 Luxe	 nouveaux	 challenges,	 nouveaux	 challengers	 »,	 lorsque	 l’on	 demande	 aux	
consommateurs	de	différents	pays	de	définir	le	luxe,	le	prestige	n’est	cité	qu’à	partir	de	la	
deuxième	fois.	En	revanche,	la	haute	qualité	est	le	mot	premier	exprimé	pour	définir	le	luxe	
par	les	Français,	les	Américains,	les	Brésiliens,	les	Allemands	et	les	Japonais.		
2
	
	
	
	
	
	
	
	
	
	
	
	
	
	
	 	
																																																								
2
	2
	Jean	Noël	Kapferer	;	«	Luxe	nouveaux	challenges,	nouveaux	challengers	»	page	22	;	
Edition	Eyrolles
Baugiraud	Adrien	 Luxe	et	démocratisation	 	6	
	
a- Qu’est	ce	que	le	luxe	?	
	
Comme	nous	pouvons	le	voir	dans	le	tableau	ci	dessus,	selon	les	consommateurs	du	luxe	de	
ces	pays,	le	luxe	c’est	la	«	haute	qualité	»,	le	«	prestige	»,	«	cher	»	et	le	«	plaisir	».	Mais	le	luxe	
est	bien	plus	que	ça.	
	
Le	luxe	est	«	Luxus	»	en	latin	qui	signifie	l’excès,	cet	excès	est	la	splendeur.	Luxe	est	donc	un	
mot	à	plusieurs	sens.	Chacun	de	ces	sens	fait	appel	au	mythe.	Le	luxe	est	aussi	un	état	d’esprit,	
c’est	un	mode	de	vie,	ce	sont	des	attitudes,	c’est	une	ou	plusieurs	expériences	sensorielles,	ce	
sont	des	savoirs	faire,	des	savoir	être,	des	matières,	des	codes.	Le	luxe	c’est	aussi	la	tradition	
et	la	modernité.	C’est	la	technologie.	Le	luxe	n’a	pas	de	limite,	il	ne	se	limite	à	rien	et	explore	
tous	les	domaines.	Mais	à	une	condition,	c’est	que	les	codes	et	les	sources	de	légitimité	du	
luxe	soit	respectées.	Quelque	soit	le	type	de	luxe,	il	y	a	besoin	de	faire	référence	à	des	sources	
de	 crédibilité	 c’est	 à	 dire	 que	 cela	 se	 base	 sur	 les	 critères	 objectifs	 qui	 permettent	 de	
reconnaître	le	luxe	en	tant	que	tel.3
		
	
Nous	pouvons	définir	trois	types	de	luxe.	Dans	un	premier	temps,	le	luxe	authentique	est	le	
luxe	qui	respecte	le	triptyque	être,	vérité	et	secret.	Ce	luxe	est	le	vrai	luxe,	c’est	celui	qui	ne	
ment	pas,	il	repose	sur	les	valeurs	dont	celle	de	la	transmission	qui	est	la	plus	importante.	Bien	
plus	que	l’aspect	économique	contrairement	aux	autres	types	de	luxe.	Ce	luxe	authentique	
prône	l’excellence,	l’héritage,	le	savoir	faire,	la	tradition	et	l’innovation.	Vient	ensuite	le	luxe	
intermédiaire	dont	les	mots	être,	mensonge	et	paraître	en	sont	le	triptyque.	Il	s’agit	du	luxe	
démocratique,	celui	qui	forge	ce	mémoire,	celui	qui	privilégie	la	quantité	à	la	rareté.	Enfin	le	
dernier	luxe	est	le	luxe	excentrique	qui	est	le	luxe	le	plus	ostentatoire.	Il	bouscule	toutes	les	
normes	et	codes	du	luxe	fondés	dans	l’histoire.	Il	ne	se	fixe	aucune	limite.	Son	but	est	de	
montrer	sa	richesse.	Il	répond	au	triptyque	être,	paraître	et	excentrique.		
	
Il	est	impossible	de	donner	une	définition	courte,	concise	et	précise	du	luxe	car	celui-ci	est	
bien	trop	complexe	pour	être	regroupé	dans	une	seule	définition.	Comme	peut	l’annoncer	JN	
Kapferer,	le	luxe	a	plusieurs	sens	«	il	faut	en	effet	distinguer	clairement	entre	le	luxe,	un	luxe,	
																																																								
3
	Benoit	de	Valicourt	;	cours	de	communication	dans	le	luxe
Baugiraud	Adrien	 Luxe	et	démocratisation	 	7	
mon	luxe,	le	secteur	du	luxe	et	le	business	model	du	luxe	»4
.	Cela	veut	donc	dire	que	chacune	
des	catégories	du	luxe	possède	sa	propre	définition.		Cet	auteur	nous	indique	que	«	le	luxe	
comme	modèle	absolu	»	correspondrait	aux	images	de	la	vie	des	riches	et	des	puissants.	Le	
luxe	était	réservé	à	une	élite	et	aux	lieux	cultes.	Il	nous	explique	que	le	luxe	est	devenu	un	
rang	social.	En	effet,	c’est	par	l’achat	d’un	produit	de	luxe	que	certaines	personnes	souhaitent	
se	différencier,	s’identifier	à	une	classe	sociale.	C’est	notamment	le	cas	pour	les	clients	Chinois	
qui	 aiment	 le	 luxe	 car	 le	 luxe	 est	 cher	 mais	 aussi	 car	 sans	 le	 luxe	 ils	 ne	 peuvent	 pas	 se	
différencier.	Le	mot	«	cher	»	revient	d’ailleurs	en	premier	dans	l’esprit	des	consommateurs	
chinois	lorsque	nous	leur	parlons	du	mot	«	luxe	».	Chacune	des	personnes	peut	avoir	sa	propre	
définition	du	luxe,	c’est	«	son	luxe	».	Il	peut	correspondre	à	voyager,	à	avoir	du	temps	pour	
sois	c’est	une	«	rupture	de	la	vie	ordinaire	»	nous	explique	Kapferer.	En	soit,	la	définition	du	
luxe	est	subjective	et	se	définit	par	l’individu	lui	même.	Nous	n’analyserons	pas	le	marché	et	
le	système	économique	du	luxe	car	il	fera	l’objet	d’une	autre	partie	tout	comme	le	business	
model.		
	
b- 	Qu’est	ce	que	la	démocratisation	du	luxe	?	
	
	
Commençons	 par	 ma	 propre	 définition	 de	 la	 «	 démocratisation	 du	 luxe	 ».	 Selon	 moi,	 la	
démocratisation	du	luxe	est	de	rendre	accessible	à	tous	ce	qui	ne	l’était	pas.	Comment	voulez	
vous	faire	perdurer	un	rêve,	alors	que	celui-ci	est	à	la	portée	d’un	clic	?	La	notion	de	rêve	s’en	
est	allée	avec	cette	démocratisation.	La	digitalisation	a	fait	du	luxe	un	secteur	accessible	à	
tous,	partout,	tout	le	temps.	La	démocratisation	du	luxe	ou"	le	mass	luxury"	peut	se	définir	
par	le	fait	que	la	population	en	recherche	de	confort	achètent	tout	ce	qui	est	à	leur	disposition.	
Elle	s'est	vite	orientée	vers	un	besoin	de	construire	une	image,	pour	soi	et	pour	les	autres.		
	
Le	luxe	a	accentué	cette	consommation	dite	émotionnelle	et	le	plaisir	hédoniste.		
Par	 ailleurs	 cette	 démocratisation	 entraine	 la	 disparition	 de	 la	 «	 stratification	 sociale	
historique	».	
	
																																																								
4
	JN	Kapferer	;	«	Luxe	nouveaux	challenges,	nouveaux	challengers	»	p65	;	Edition	Eyrolles
Baugiraud	Adrien	 Luxe	et	démocratisation	 	8	
	Il	faut	malgré	tout	savoir	que	la	démocratisation	du	luxe	est	un	des	moteur	les	plus	important	
du	luxe.	Cette	démocratisation	implique	un	changement	de	la	stratification	sociale.	«	Accéder	
à	l’univers	du	luxe	permet	une	croissance	exponentielle	de	la	base	de	clients,	opportunité	
fabuleuse	pour	le	luxe.	»5
	cette	citation	est	totalement	juste	et	ce	changement	de	stratification	
sociale	représente	le	moteur	de	croissance	du	luxe.	En	revanche,	ce	phénomène	peut	être	
risqué	pour	le	luxe	(CF	page	32)	
	
	
	
Un	autre	moteur	de	la	démocratisation	du	luxe	est	la	hausse	du	pouvoir	d’achat.	Le	luxe	est	
cher,	il	faut	pouvoir	le	financer.	Le	pouvoir	d’achat	de	la	population	correspond	à	la	différence	
entre	les	salaires	et	les	prix	à	la	consommation.	Apparu	dans	la	période	d’après	guerre	(années	
1950),	le	pouvoir	d’achat	a	subi	une	croissance	exponentielle.	Les	30	glorieuses	ont	permis	
d’innover	sur	les	produits,	sur	les	techniques	et	de	développer	les	économies.	Cette	hausse	
du	pouvoir	d’achat	permet	aux	nouveaux	consommateurs	du	luxe	d’avoir	accès	à	des	produits	
auxquels	ils	n’avaient	pas	accès	quelques	années	auparavant.	Celle-ci	a	été	bénéfique	pour	le	
luxe.	Kapferer	explique	dans	son	ouvrage	«	Luxe	oblige	»	que	la	hausse	du	pouvoir	d’achat	a	
développer	 un	 nouveau	 style	 de	 dépenses.	 Les	 dépenses	 concentrées	 ou	 dites	 de	
«	 saupoudrage	 ».	 Le	 saupoudrage	 «	 est	 la	 base	 du	 développement	 de	 la	 société	 de	
consommation	 et	 des	 stratégies	 marketing	 actuelles,	 aboutissant	 aux	 produits	 haut	 de	
gamme		ou		premium	»6
.	Cette	méthode	de	consommation	est	de	vivre	mieux	car	on	en	a	la	
possibilité.	Celle	ci	donne	donc	accès	a	de	nouveaux	produits	de	qualités	supérieures.		
	
	 	
																																																								
5
	JN	Kapferer	;	«	Luxe	oblige	»	p	26	;	Edition	Eyrolles	
6
	JN	Kapferer	;	«	Luxe	oblige	»	p	27	;	Edition	Eyrolles
Baugiraud	Adrien	 Luxe	et	démocratisation	 	9	
	
Comme	nous	pouvons	le	voir	sur	ce	graphique,	la	hausse	du	pouvoir	d’achat	a	permis	à	la	
culture	viticole	française	de	se	développer	à	l’international	:	
7
	
	
On	remarque	qu’en	2008,	les	exportations	des	vins	de	la	Vallée	du	Rhône	Française	en	Chine	
ne	représentaient	que	5	000	hecto	litres	comparé	à	2012	où	ces	exportations	correspondaient	
à	46	000	hecto	litres.	Soit	un	taux	de	variation	de	820%.	Pour	une	population	d’environ	1,3	
milliards	d’habitant,	la	chine	est	un	des	plus	grand	pays	consommateur	de	vin.	En	effet,	les	
chinois	consomment	à	l’année	15.800	milliers	d’hectolitres	de	vins	rouges	et	1	707,7	milliers	
d’hectolitres	provient	de	France	soit	10%8
.	La	culture	chinoise	s’est	développée	au	fil	des	
années	et	cette	population	est	l’une	des	plus	grandes	consommatrices	du	luxe,	notamment	
des	grandes	maisons	occidentales	comme	Louis	Vuitton,	Hermès,	Chanel.		
	
	
	
																																																								
7
	www.suddefrance-développement.com	
8
	www.suddefrance-développement.com
Baugiraud	Adrien	 Luxe	et	démocratisation	 	10	
c- Qu’est	ce	que	le	prestige	pour	l’individu	?		
	
Pour	l’individu,	la	notion	de	prestige	est	subjective.	Après	avoir	réalisé	une	étude	de	marché	
sur	 le	 marché	 de	 la	 Joaillerie	 Drômoise,	 j’ai	 pu	 remarquer	 que	 la	 notion	 de	 «	 maison	 de	
prestige	»	est	vraiment	différente	selon	les	personnes	interrogées.	Sur	125	personnes	qui	ont	
répondu	au	questionnaire,	une	vingtaine	affirment	que	des	maisons	comme	Swarovski,	Guess,	
ou	 d’autres	 bijoutiers	 sont	 des	 maisons	 de	 prestige.	 Cette	 étude	 de	 marché	 a	 été	 très	
intéressante	 à	 analyser.	 Grâce	 à	 toutes	 ces	 réponses,	 notamment	 à	 celle	 des	 maisons	 de	
joaillerie	de	prestige.	Par	ailleurs,	une	autre	question	été	intéressante	à	analyser,	il	s’agissait	
de	déterminer	un	prix	auquel	les	prospects	seraient	prêts	à	dépenser	pour	des	bijoux.	Grâce	
à	ces	réponses	j’ai	pu	déterminer	un	prix	psychologique	pour	chacune	des	nouvelles	créations	
de	«	Bel	Argent	».		
	
Le	 prestige	 peut	 s’affirmer	 dès	 l’adolescence.	 En	 effet,	 les	 adolescents	 sont	 en	 plein	
apprentissage	 de	 la	 vie	 et	 apprennent	 cette	 dernière	 ensemble.	 Les	 jeunes,	 forment	 des	
groupes	que	l’on	nomme	«	groupes	de	pairs	».	Les	groupes	de	pairs	correspondent	au	groupe	
auxquels	ils	appartiennent.	Dès	le	plus	jeune	âge,	les	adolescents	cherchent	à	se	différencier	
entre	 eux,	 notamment	 par	 les	 tenues	 vestimentaires,	 les	 origines	 sociales	 ou	 encore	 les	
centres	d’intérêts.	C’est	une	lutte	pour	savoir	«	qui	est	le	meilleur	»	qui	se	créée.	On	retrouve	
dans	 chaque	 groupe	 des	 leaders	 et	 des	 suiveurs	 «	 Soulignons	 que	 ce	 besoin	 de	 classer,	
catégoriser	est	un	besoin	constant	de	l’esprit	humain	»	explique	Philippe	Dessus.9
	Ce	besoin	
de	classer	est	nocif	pour	les	adolescents.	C’est	d’ailleurs	à	l’école	que	l’on	retrouve	la	plupart	
des	inégalités.	Les	groupes	dits	«	prestigieux	»	sont	souvent	les	«	vedettes	»	et	n’hésitent	pas	
à	s’affirmer,	se	montrer.	Par	le	biais	de	moqueries	ou	d’injures	ces	groupes	de	pairs	se	disent	
supérieurs	aux	autres.	Donc	le	prestige	pour	l’individu	s’affirme	dès	l’adolescence.	Mais	qu’en	
ai	t-il	du	besoin	de	prestige	?		
	
Après	avoir	vu	que	nous	sommes	confrontés	aux	besoins	de	différenciations	et	de	prestiges	
dès	le	plus	jeune	âge,	nous	remarquons	aussi	que	dans	la	société,	beaucoup	de	personnes	
achètent	des	produits	de	luxe	uniquement	pour	ce	besoin	de	différenciation.	Ils	vont	chercher	
																																																								
9
	http://webcom.upmf-grenoble.fr
Baugiraud	Adrien	 Luxe	et	démocratisation	 	11	
à	 se	 différencier	 par	 la	 visibilité	 du	 produit	 comme	 le	 «	 H	 »	 d’une	 ceinture	 Hermès	 par	
exemple.	Ce	luxe	et	ce	besoin	de	différenciation	correspond	au	luxe	excentrique	qui	reflète	le	
«	paraître	».	Ces	personnes	qui	consomment	ce	luxe	recherche	le	prestige.	Si	l’on	devrait	les	
identifier	à	un	groupe	de	pairs	ces	personnes	pourraient	être	comparées	aux	leaders	des	
groupes,	à	ceux	qui	on	une	estime	de	soi	importante	et	qui	n’hésite	pas	à	le	montrer.	Cette	
consommation	 et	 ce	 besoin	 de	 différenciation,	 de	 prestige,	 s’identifie	 au	 besoin	
d’épanouissement,	d’accomplissement	personnel	dans	la	pyramide	de	Maslow.		
	
	
	
	
	
	
	
	
	
	
	
	
	
	
	
	
	
	
	
	
	
	
	
	
http://www.mieux-vivre-autrement.com/wp-
content/uploads/2015/03/pyramide_besoins_maslow.png
Baugiraud	Adrien	 Luxe	et	démocratisation	 	12	
Notre	vie	est	constituée	de	besoins.	Nous	pouvons	catégoriser	deux	types	de	besoins.	Les	
besoins	primaires	qui	sont	nécessaires	pour	vivre	tels	que	boire,	manger,	dormir	ou	encore	
les	besoins	de	santé.	Nous	retrouvons	ensuite	les	besoins	secondaires,	les	besoins	sociaux	qui	
sont	ceux	énoncés	au	dessus.	L’appartenance	à	un	groupe	auquel	auquel	on	va	se	sociabiliser,	
se	 référer,	 qui	 est	 différent	 de	 la	 socialisation	 primaire	 établie	 par	 notre	 famille.	 Nous	
retrouvons	ensuite	l’estime	qui	est	le	rapport	avec	autrui.	Ce	besoin	correspondrait	au	respect	
que	les	autres	ont	envers	nous,	il	peut	être	comparé	à	un	certain	«	pouvoir	».	Tout	en	haut	de	
la	pyramide	nous	retrouvons	le	besoins	«	ultime	»	qui	est	l’accomplissement	personnel.	C’est	
un	besoin	de	prestige.	Ce	besoin	se	créer	par	rapport	à	la	société	et	il	correspond	au	besoin	
de	faire	parti	de	la	catégorie	des	élites.	Mais	alors	pourquoi	les	clients	du	luxe	recherchent	ils	
ce	besoin	de	prestige	?	A	quoi	correspond	t-il	pour	eux	?		
	
	
Le	besoin	de	prestige	est	exprimé	par	des	motivations	sociales.	En	effet,	elles	tiennent	au	désir	
de	se	situer	favorablement	dans	les	compétitions	de	la	société.	Cette	consommation	sert	à	
«	symboliser	la	puissance	pécuniaire	et,	par	là,	l’acquisition	et	le	maintient	du	prestige,	la	
recherche	méticuleuse	de	la	qualité	dans	la	nourriture,	la	boisson,	l’abris,	les	services,	les	
ornements,	les	vêtements	et	les	amusements	a	pour	résultat	non	seulement	de	procure	la	
satisfaction	de	consommer	des	articles	de	choix,	mais	aussi,	et	ceci	est	encore	plus	important,	
d’élever	ou	de	confirmer	le	statut	social.	»10
.		Dans	«	la	théorie	de	la	classe	de	loisir	»,	on	nous	
explique	que	ce	type	de	motivations	de	prestige	«	va	à	ceux	qui	réussissent	et	le	succès	dans	
nos	sociétés	est	étroitement	corrélé	avec	le	revenu	».	Cela	voudrait	donc	dire	que	la	notion	
de	prestige	pour	l’individu	qui	consomme	le	luxe	est	une	notion	qui	le	lie	à	son	statut	social.	Il	
consomme	le	luxe	pour	justifier	son	statut	et	ainsi	se	montrer	différent	par	ses	achats.	Le	prix	
est	une	preuve	de	la	qualité	des	produits	pour	un	achat	de	prestige.			De	plus,	ces	dépenses	
ont	pour	rôle	d’attirer	des	regards	vers	soi	de	manières	positives	de	la	part	d’un	tiers	et	ainsi	
confirmer	son	statut	social.	Thorstein	Veblen,	auteur	de	l’ouvrage	cité	ci-dessus	affirme	que	
la	 possession	 d’un	 produit	 ostentatoire	 démontre	 le	 pouvoir	 et	 le	 prestige	 d’un	 individu.	
D’après	Vigneron	&	Johnson,	«	les	biens	de	luxe	comme	ceux	de	la	consommation	satisfait	à	
la	fois	des	besoins	fonctionnels	et	psychologiques	».	Nous	pouvons	donc	dire	que	la	recherche	
																																																								
10
	VEBLEN,	«	Théorie	de	la	classe	de	loisir	»,	Édition	Gallimard
Baugiraud	Adrien	 Luxe	et	démocratisation	 	13	
du	prestige	répond	à	des	besoins	qui	sont	fonctionnels	et	psychologiques	mais	également	en	
affirmant	que	les	achats	dans	le	luxe	font	que	l’individu	recherche	une	reconnaissance	sociale.	
Par	ailleurs,	il	y	a	également	la	recherche	de	l’estime	de	soi,	que	l’on	retrouve	dans	la	pyramide	
des	besoins	de	Maslow	ci-dessus.		
	
Pour	l’individu,	le	prestige	correspond	aussi	aux	marques	de	luxe.	Le	prestige	des	marques	de	
luxe	se	construit	par	leur	histoire	et	par	le	rêve	qu’elles	cherchent	à	véhiculer	à	leurs	clients.	
Lorsque	l’on	achète	du	luxe,	nous	n’achetons	pas	un	simple	produit	mais	nous	achetons	un	
service,	 une	 histoire,	 un	 savoir	 faire,	 une	 expérience	 et	 un	 rêve.	 Dans	 son	 livre	 «	 Luxe,	
nouveaux	 challenges,	 nouveaux	 challengers	 »,	 Kapferer	 a	 réalisé	 un	 schéma	 permettant	
d’identifier	ce	qui	conduit	les	clients	à	considérer	une	marque	particulière	comme	étant	luxe.	
11
	
	 	
																																																								
11
	JN	Kapferer	;	«	Luxe	nouveaux	challenges,	nouveaux	challengers	»	p40	;	Edition	Eyrolles
Baugiraud	Adrien	 Luxe	et	démocratisation	 	14	
	
Il	définit	les	chemins	de	la	perception	du	luxe	qui	mènent	au	rêve	pour	une	marque.	Nous	
pouvons	 voir	 que	 le	 prestige	 est	 lié	 à	 la	 séduction	 mais	 également	 au	 Glamour	 et	 à	
l’Inaccessible.	On	peut	donc	confirmer	que	la	recherche	de	prestige	pour	l’individu	est	en	
corrélation	avec	le	regard	d’autrui.	La	recherche	du	prestige	est	un	«	jeu	de	séduction	».		
	
	
Dans	cette	grande	partie	nous	avons	pu	définir	les	notions	les	plus	importantes	de	ce	
mémoire.	Désormais,	nous	allons	analyser	la	question	suivante	«	démocratisation	rime	t-il	
avec	luxe	?	»	
		
II- Démocratisation	rime	t-il	avec	luxe	?	
	
	
Précédemment	nous	avons	montré	ce	qu’était	la	démocratisation	du	luxe.	Le	problème	et	le	
débat	que	l’on	retrouve	aujourd’hui	est	celui	de	savoir	si	un	produit	dit	de	«	luxe	accessible	»	
est	un	produit	de	luxe.	Un	produit	de	luxe	est	défini	par	neuf	critères	qui	sont	les	suivants	:		
	
ü Avoir	un	fort	contenu	artistique	
ü Etre	le	fruit	d’un	savoir-faire	artisanal		
ü Etre	relié	à	une	histoire,	une	culture	
ü Avoir	une	dimension	internationale	
ü Posséder	une	qualité	élevée	
ü Avoir	un	prix	élevé	par	rapport	à	la	seule	notion	de	fonction	
ü Avoir	une	distribution	exclusive,	sélective	inverse	distribution	de	masse	
ü Accompagner	l’acheteur	dans	son	expérience	par	des	services	personnalisés	
ü Agir	comme	un	fort	marqueur	social		
	
	
Hors	est	ce	qu’un	produit	issu	de	la	démocratisation	du	luxe	est	il	en	accord	avec	ces	neuf	
règles	?
Baugiraud	Adrien	 Luxe	et	démocratisation	 	15	
	
	
a- Le	marché	du	luxe	et	sa	clientèle	
	
	
Parlons	peu,	parlons	chiffres.	D’après	une	étude	de	Bain	&	Company	datant	du	mois	d’octobre	
2016,	«	L’ensemble	du	marché	mondial	des	produits	de	luxe	a	connu	une	croissance	de	4%	en	
2016	et	dépassé	les	mille	milliards	d’euros.	Les	ventes	de	voitures	de	luxe	(en	hausse	de	8%)	
ont	 significativement	 contribué	 à	 cette	 tendance.	 Il	 apparaît	 également	 que	 les	
consommateurs	 de	 luxe	 réorientent	 leurs	 dépenses	 vers	 des	 expériences	 haut-de-gamme	
nouvelles	et	plus	personnelles	telles	que	les	voyages	de	luxe,	la	gastronomie	et	le	vin,	et	même	
les	beaux-arts.	»12
		
	
Les	clients	du	luxe	peuvent	acheter	dans	huit	secteurs	différents	qui	sont	les	suivants	:		
- Joaillerie	–	Horlogerie	
- Haute	couture	
- Maroquinerie	
- Prêt	à	porter	
- Gastronomie	
- Hôtellerie	de	luxe	
- Parfums	et	cosmétiques	
- Arts	de	la	table	
	 	
																																																								
12
	http://www.bain.fr
Baugiraud	Adrien	 Luxe	et	démocratisation	 	16	
	
Or,	nous	pouvons	voir	sur	le	graphique	suivant	que	les	prévisions	du	marché	du	luxe	en	2016	
allaient	diminuer	de	1%	ce	qui	n’a	pas	été	le	cas	d’après	l’étude	de	Bain	&	Company	menée	
en	Octobre	2016.		
	
	
	
	
	
	
	
	
	
	
	
	
	
	
https	://images.lesechos.fr/archives/2016/LesEchos/22303/ECH22303094_1.jpg	
	
D’après	ces	prévisions	en	milliards	d’euros,	on	peut	remarquer	que	le	secteur	le	plus	touché	
par	 la	 récession	 est	 celui	 de	 l’horlogerie	 avec	 des	 prévisions	 de	 -8%.	 En	 revanche,	 nous	
pouvons	 voir	 très	 clairement	 que	 les	 accessoires	 représentent	 la	 plus	 grosse	 part	 en	
pourcentage	 du	 chiffre	 d’affaires.	 Pourquoi	 des	 accessoires	 représenteraient-ils	 autant	 de	
chiffre	d’affaires	alors	que	ce	sont	eux	les	moins	cher	sur	le	marché	?	Nous	étudierons	ce	fait	
dans	la	partie	suivante	«	comment	les	marques	font	elles	pour	se	démocratiser	».	Qu’en	est-
il	du	marché	du	luxe	Français	?
Baugiraud	Adrien	 Luxe	et	démocratisation	 	17	
	
	
	
	
	
	
	
	
	
	
	
	
	
	
	
	
	
	
	
	
http://www.capital.fr/var/cap/storage/images/media/images/capture-d-e-cran-2015-05-21-
a-11.49.21/15752142-1-fre-FR/capture-d-e-cran-2015-05-21-a-11.49.21.medium.png		
	
	
Ce	 schéma	 datant	 de	 2013	 issu	 d’une	 étude	 de	 Deloitte,	 le	 marché	 du	 luxe	 français	
représentait	 31	 milliards	 d’euros	 pour	 35	 secteurs	 d’activité	 différents.	 On	 remarque	
également	que	la	moitié	de	ce	chiffre	d’affaires	était	réalisé	grâce	au	tourisme.	Les	touristes	
venant	en	France	et	notamment	à	Paris,	qui	est	une	des	villes	les	plus	attractive	pour	les	
touristes,	sont	amateurs	du	luxe	occidental.	Les	grandes	maisons	telles	que	Chanel,	Hermès,	
Louis	Vuitton	et	Cartier	sont	les	maisons	de	luxe	françaises	les	plus	enviés	par	les	touristes.	
Les	touristes	venant	à	Paris	proviennent	principalement	d’Asie.	Nous	verrons	prochainement	
pourquoi	la	clientèle	Asiatique	vient	en	France	pour	acheter	ces	marques	de	luxe.	84%,	c’est	
le	pourcentage	des	exportations	des	produits	de	luxe	français	dans	le	monde.	Le	marché	du	
luxe	 français	 est	 convoité	 dans	 le	 monde	 entier.	 En	 effet,	 les	 deux	 plus	 grands	 groupes	
mondiaux	du	luxe	sont	français.	Nous	pouvons	nommer	Louis	Vuitton	Moët	Henessy	(LVMH)	
qui	se	place	premier	dans	le	«	Top	10	des	entreprises	de	produits	de	luxe	et	sociétés	suisses	
présentes	dans	le	Top	100	»13
.	En	2014,	le	groupe	a	réalisé	un	chiffre	d’affaires	de	23	297	
																																																								
13
	https://journalduluxe.fr
Baugiraud	Adrien	 Luxe	et	démocratisation	 	18	
milliards	de	dollars	Américian.	Le	second	groupe	français	présent	dans	ce	classement	est	le	
groupe	Kering	qui	se	classe	sixième.	En	2014,	le	groupe	a	réalisé	un	chiffre	d’affaires	de	8	984	
milliards	de	dollars	Américain.	Pour	terminer	sur	le	marché	du	luxe	français,	il	représentait	en	
2013,	27,4%du	chiffre	d’affaires	total	du	luxe	mondial.		
	
Dans	l’annexe	1,	(CF	page	49)	Kapferer	a	définit	quels	étaient	les	différents	business	models	
du	luxe.	On	y	distingue	quatre	types	de	business	models	qui	sont	le	luxe,	la	mode,	le	premium	
et	les	masstiges.	Le	luxe	privilégie	la	valeur	au	volume	contrairement	aux	trois	autres.	Il	faut	
faire	du	chiffre.	Le	rêve	se	perd	et	la	rareté	aussi.	Dans	le	luxe,	les	prix	sont	toujours	en	hausse	
contrairement	aux	trois	autres	business	models	où	les	prix	vont	vers	le	haut	et	le	bas.	Ils	
varient	en	prix	et	en	gammes.	Dans	toutes	les	autres	catégories	présentées	dans	ce	tableau,	
le	luxe	se	différencie	des	trois	autres	busniess	models.	Le	luxe	est	unique	et	intemporel.			
	
Le	marché	du	luxe	accessible,	lui,	est	un	marché	croissant.	En	effet,	nous	avons	pu	remarquer	
sur	le	premier	graphique	que	les	accessoires	représentent	la	plus	grosse	par	en	pourcentage	
de	chiffre	d’affaires	du	luxe.	Le	luxe	accessible	est	un	nouveau	défi	pour	les	marques	de	luxe.	
Elles	s’attaquent	aux	classes	moyennes	de	par	leurs	accessoires	mais	également	en	créant	des	
produits	accessibles	à	ces	classes.	Un	article	paru	dans	le	journal	du	luxe	le	6	janvier	2017	
affirme	que	«	Face	au	ralentissement	de	la	croissance	du	marché	du	luxe,	les	marques	se	
voient	contraintes	de	revoir	leurs	offres.	En	2016,	ces	dernières	ont	eu	tendance	à	adapter	
leurs	 produits	 aux	 classes	 moyennes	 afin	 de	 combler	 la	 baisse	 de	 leurs	 ventes.	 »14
	 .	 Par	
exemple,	Louis	Vuitton	a	produit	le	sac	Alma	BB	pour	une	vente	à	1210€.	Ce	fléau	fait	que	les	
marques	de	luxe	comme	Gucci,	Prada	ou	Louis	Vuitton	(pour	la	maroquinerie)	se	confrontent	
à	de	nouveaux	concurrents	comme	Michael	Kors	ou	encore	Coach.		
	
	
	
	
	 	
																																																								
14
	https://journalduluxe.fr
Baugiraud	Adrien	 Luxe	et	démocratisation	 	19	
	
A	présent	nous	allons	déterminer	d’où	vient	la	clientèle	du	luxe	mais	également	qui	est	cette	
clientèle.	
	
En	2014,	on	comptait	330	millions	de	consommateurs	du	luxe	dans	le	monde.	Un	chiffre	en	
hausse	au	cours	des	années.	En	effet	on	ne	comptait	«	que	»	90	millions	de	consommateurs	
du	luxe	dans	le	monde	en	1995.	D’après	une	étude	de	Bain	&	Company,	les	clients	du	luxe	
devrait	être	400	millions	en	202015
.	Nous	parlions	précédemment	de	la	clientèle	asiatique	en	
France	 et	 notamment	 Chinoise.	 Celle	 ci	 représentait	 en	 2014	 environ	 14%	 de	 la	 clientèle	
mondiale	 du	 luxe.	 En	 annexe	 3	 (CF	 page	 60),	 vous	 pourrez	 trouver	 un	 Top	 six	 des	 zones	
géographiques	où	l’on	compte	le	plus	de	clients	du	luxe.	Les	chiffres	du	graphique	sont	issus	
d’un	article	paru	dans	«	Challenges	»	le	11	février	2014.	La	conclusion	que	l’on	en	tire	est	«	qui	
seront	les	prochains	».	La	suggestion	est	apportée	par	Claudia	d’Arpizio	qui	affirme	que	les	
prochains	 proviendront	 du	 continent	 Africain.	 Les	 Américains	 sont	 les	 premiers	
consommateurs	du	luxe	et	représente	27%	de	la	clientèle	contre	les	Européens	de	l’Ouest,	au	
nombre	de	80	millions	(24%).	Nous	retrouvons	ensuite	les	Chinois	puis	les	Japonais	avec	50	
millions	et	35	millions	de	consommateurs.	L’Europe	de	l’Est	comptait	quant	à	elle	10	millions	
de	consommateurs	tout	comme	l’Amérique	du	Sud.	Enfin,	l’émergence	du	Moyen	Orient	fait	
de	cette	zone	géographique,	une	zone	qui	comptait	en	2014,	10	millions	de	consommateurs	
du	luxe	soit	3%.	En	revanche,	sur	ces	330	millions	de	consommateurs,	seulement	150	millions	
(45,5%)	dépensent	90%	du	total	des	dépenses	soit	190	milliards	d’euros.		
	
Le	patron	de	Bain	&	Company,	Marc	André	Kamel	explique	dans	une	étude	de	2013	que	le	
luxe	entrait	dans	une	nouvelle	phase	d’évolution	:	«	Plus	de	marchés,	plus	de	segments	clients,	
une	plus	grande	diversité	des	goûts,	autant	de	variables	supplémentaires	avec	lesquelles	il	
faudra	compter	pour	résoudre	l’équation	de	la	bonne	stratégie	de	croissance.	A	moyen	et	long	
terme,	 c’est	 le	 changement	 générationnel	 qui	 aura	 sans	 doute	 le	 plus	 d’impact	 sur	 le	
marché»16
.	Il	faut	que	les	marques	se	préparent	à	l’apparition	d’un	luxe	2.0	car	d’après	Bain,	
																																																								
15
	https://www.challenges.fr		
16
	http://www.bain.fr
Baugiraud	Adrien	 Luxe	et	démocratisation	 	20	
le	 marché	 du	 luxe	 sera	 cinq	 fois	 plus	 grand	 en	 2025	 qu’en	 1995.	 Trois	 principes	 devront	
exceller	:	
- La	perfection	de	l’expérience	client	
- Une	gestion	impeccable	des	réseaux	de	distribution	
- L’excellence	du	talent	
	
Les	réels	clients	du	luxe	sont	définis	par	Capgemini	&	Merril	Lynch	par	le	terme	«	HNWI	»	pour	
High	Net	Worth	Individuals.	Ces	clients	possèdent	plus	d’un	million	de	dollars	à	leur	actif.	Ces	
HNWI	étaient	11	millions	en	2010	et	il	est	en	hausse	encore	aujourd’hui.	17
	Après	les	HNWI,	le	
professeur	Dubois	de	HEC	déclare	que	les	consommateurs	occasionnels	du	luxe	comme	des	
«	excursionnistes	»	qui	sont	des	«	acheteurs	d’accessoires	ou	de	produits	dérivés	»17
	
Les	excursionnistes	sont	peu	fortunés	mais	ils	consomment	pour	la	plupart	du	luxe	par	
occasion	ou	par	hédonisme,	c'est-à-dire	qu'ils	s'autorisent	un	plaisir	«	luxe	».		
	
Le	cabinet	d’étude	Bain	&	Company	a	définit	les	sept	nouveaux	profils	des	consommateurs	
qui	sont	les	suivants	:	
	
- L’omnivore	 (25%	 des	 dépenses,	 avec	 une	 moyenne	 de	 2350	 euros	 par	 an)	 :	 Ces	
acheteurs	sont	généralement	des	nouveaux	entrants	sur	le	marché	luxe.	Ils	adorent	
les	marques	de	luxe	et	sont	prêt	à	dépenser	de	grandes	sommes	pour	un	achat.		
	
- L’avisé	(20%	des	dépenses,	avec	une	moyenne	de	1750	euros	par	an)	:	Ces	acheteurs	
sont	issus	des	générations	X	et	Y.	Ils	connaissent	très	bien	les	marques.		
	
- L’investisseur	 (13%	 des	 dépenses	 avec	 une	 moyenne	 de	 1450	 euros	 par	 an)	 :	 Ces	
acheteurs	 sont	 très	 prudents	 lors	 de	 leurs	 achats.	 Ils	 recherchent	 la	 qualité	 et	 la	
durabilité	des	produits.	L’objectifs	que	de	transmettre	les	produits	de	générations	en	
générations.		
	
																																																								
17
	JN	Kapferer	;	«	Luxe	oblige	»	p	165	;	Edition	Eyrolles
Baugiraud	Adrien	 Luxe	et	démocratisation	 	21	
- L’hédoniste	 (12%	 des	 dépenses	 avec	 une	 moyenne	 de	 1100	 euros	 par	 an)	 :	 Ces	
acheteurs	sont	très	attachés	à	leur	plaisir	personnel	mais	surtout	aux	marques	de	luxe.	
Ils	souhaitent	porter	une	marque	et	son	logotype.		
	
- Le	conservateur	(16%	des	dépenses	avec	une	moyenne	de	1100	euros	par	an)	:	Pas	
d’achat	 impulsif.	 L’achat	 du	 luxe	 est	 réfléchi	 et	 «	 mature	 ».	 Ils	 respectent	 le	 lue	
authentique.		
	
- Le	désillusionné	(9%	des	dépenses	avec	une	moyenne	de	800	euros	par	an)	:	Ces	
acheteurs	sont	issus	du	baby	boom	et	sont	lassés	du	luxe.	Ils	achètent	pour	acheter,	ils	
ne	recherchent	pas	de	signification	ou	de	message	transmis	par	un	produit	ou	une	
marque.		
	
- L’aspirant	(5%	des	dépenses	avec	une	moyenne	de	500	euros	par	an)	:	La	recherche	
du	luxe	accessible	est	privilégiée	par	ce	profil.	C’est	une	catégorie	d’acheteurs	impulsifs	
qui	et	sont	facilement	influencés	par	leur	environnement	magazines	de	mode.		
	
Les	 achats	 du	 luxe	 sont	 différents	 selon	 les	 pays,	 les	 religions	 mais	 également	 selon	 les	
générations.		
18
	
																																																								
18
	JN	Kapferer	;	«	Luxe	oblige	»	p	176	;	Editions	Eyrolles
Baugiraud	Adrien	 Luxe	et	démocratisation	 	22	
Nous	pouvons	remarquer	grâce	à	ce	graphique	qu’il	y	a	quatre	façons	de	se	distinguer	par	
rapport	 au	 luxe.	 Le	 graphique	 exprime	 quatre	 approche	 bien	 distinctes.	 Une	 approche	
«	Anglaise	»	qui	consiste	à	acheter	un	produit	pour	soi,	pour	ses	valeurs	et	l’art	de	vivre	liée	à	
la	disruption	pour	se	re-distinguer.	Nous	avons	ensuite	l’approche	«	Russe	»	qui	lie	l’emblème	
et	le	logotype	à	la	re-distinction.	L’approche	«	Américaine	et	Chinoise	»	concerne	le	logotype	
et	l’intégration	à	un	monde	aspirationnel.	Pour	finir,	l’approche	«	Française	»	allie	le	monde	
aspirationnel	au	produit	pour	soi	et	aux	valeurs.	Chacune	de	ces	approches	correspondrait	à	
un	 type	 de	 luxe.	 L’approche	 française	 serait	 définie	 par	 le	 luxe	 authentique	 ayant	 pour	
triptyque	«	être,	vérité	et	secret	».	L’approche	anglaise	serait	un	mix	entre	le	luxe	authentique	
et	 le	 luxe	 intermédiaire	 car	 celle-ci	 lie	 le	 «	 paraître	 »	 par	 la	 re-distinction.	 Enfin	 le	 luxe	
excentrique	est	le	luxe	de	l’approche	russe,	américaine	et	chinoise.	Le	luxe	excentrique	a	pour	
triptype	 «	 être,	 paraître,	 excentrique	 ».	 L’objectif	 est	 de	 créer	 son	 univers,	 de	 se	 faire	
remarquer.		
	
Il	ne	sera	pas	choquant	pour	un	russe	de	montrer	qu’il	porte	une	ceinture	Hermès	ou	un	sac	
Louis	Vuitton.	L’essentiel	est	que	le	marqueur	social	de	la	marque	soit	visible.	Tout	comme	les	
chinois	 ou	 les	 américains.	 L’achat	 du	 luxe	 et	 surtout	 du	 logotype	 est	 important	 car	 ils	
souhaitent	 se	 différencier	 des	 autres.	 Contrairement	 aux	 français	 qui	 achèteront	 un	 sac	
comme	Goyard	(pour	rester	dans	le	domaine	de	la	maroquinerie).	Goyard	est	une	marque	de	
maroquinerie	 plus	 discrète,	 connue	 par	 les	 connaisseurs	 de	 la	 Goyardine.	 La	 marque	 a	
récupéré	de	nombreux	clients	de	Louis	Vuitton	suite	au	développement	de	la	marque.
Baugiraud	Adrien	 Luxe	et	démocratisation	 	23	
	
b- Les	stratégies	du	luxe	accessible	
	
	
Pour	cette	partie,	j’ai	choisi	de	vous	parler	de	la	maison	de	joaillerie	de	luxe	accessible	la	plus	
critiquée	mais	également	la	plus	audacieuse.	Il	s’agit	de	Mauboussin.	Il	faut	parcourir	l’histoire	
de	Mauboussin	pour	savoir	comment	celle-ci	est	arrivée	à	adopter	une	telle	stratégie.	C’est	
en	1828	que	la	maison	est	créée	par	Messieurs	Rocher	et	Noury.	Deux	créateurs	Parisiens	qui	
arrivent	à	se	faire	connaître	dans	le	monde	de	la	joaillerie.	La	maison	fit	appréciée	par	le	
Maharadja	de	Patiala,	qui	fut	le	plus	grand	client	de	la	maison	jusqu’à	sa	faillite.	Jusqu’à	nos	
jours,	 la	 Maison	 Mauboussin	 est	 restée	 indépendante,	 ce	 qui	 est	 tout	 simplement	
remarquable	dans	le	monde	de	la	joaillerie	française.	Elle	appartient	à	Dominique	Frémont	
depuis	 2002.	 L'enseigne	 est	 présidée	 depuis	 2002	 par	 Monsieur	 Alain	 Nemarcq,	 ancien	
professeur	à	HEC,	puis	ayant	dirigé	des	entreprises	dans	le	secteur	de	la	mode	et	du	textile	
pendant	15	ans.	Son	arrivée	marque	le	début	d'une	révolution	culturelle	fondée	sur	la	volonté	
de	 positionner	 la	 marque	 comme	 joaillier	 de	 la	 mode,	 ayant	 fait	 de	 la	 création	 et	 de	
l'accessibilité	les	fondements	de	sa	philosophie.	Déjà	reconnu	en	1928	comme	un	joaillier	
résolument	 innovant	 et	 spécialiste	 des	 gammes	 de	 couleurs,	 Mauboussin	 conserve	
aujourd'hui	 ce	 critère	 essentiel	 de	 différenciation	 :	 une	 marque	 qui	 cherche	 sans	 cesse	 à	
s'éloigner	des	codes	d'un	marché	hautement	conformiste.		Alain	Nemarcq,	a	réussi	à	relancé	
la	marque	grâce	à	ses	stratégies	et	ses	savoirs	marketing.		
	
Quel	est	le	core	Business	de	Mauboussin	?	Quelles	ont	été	les	stratégies	qu’a	adopté	Alain	
Nemarcq	pour	relancer	la	maison	?		
	
	
Mauboussin	se	différencie	par	ses	prix	et	son	luxe	accessible.	Mauboussin	lance	beaucoup	
d’action	de	promotions	et	possède	un	budget	de	communication	très	élevé.	C’est	également	
la	première	maison	de	luxe	à	afficher	ses	prix	sur	les	affiches,	notamment	dans	le	métro	
parisien.	Mauboussin	a	également	quitté	la	place	Vendôme	pour	s’installer	à	rue	de	la	paix.	
Encore	 une	 fois	 ce	 choix	 stratégique	 est	 pour	 la	 réduction	 des	 coûts.	 Cette	 réduction	
s’explique	aussi	par	le	choix	des	pierres	(améthyste	claire	=	rose	de	France)	et	les	méthodes	
de	 fabrication	 notamment	 le	 sertissage	 creux.	 Basé	 sur	 une	 expérience	 personnelle,
Baugiraud	Adrien	 Luxe	et	démocratisation	 	24	
Mauboussin	 est	 une	 belle	 maison	 pour	 comprendre	 et	 connaître	 la	 joaillerie.	 Autant	 en	
marketing,	communication	que	dans	la	production,	la	création	et	la	conception.	Mauboussin	
lance	de	nouvelles	collections	assez	fréquemment,	elle	s’actualise.	Mauboussin	a	lancé	en	
Octobre	 2016	 un	 concept	 d’alliances	 sur	 commandes.	 Elles	 sont	 simples	 et	 présentent	 le	
logotype	Mauboussin	qui	est	gravé.	Mais	il	y	a	la	possibilité	de	les	commander	sans	la	gravure	
de	l’étoile	Mauboussin.	Elles	sont	unisexes	et	peuvent	être	commandé	dans	tous	les	métaux.	
Argent,	or	blanc,	or	rose,	or	jaune,	platine	pour	des	prix	qui	défient	toutes	concurrences.	
Alliance	1⁄2	jonc	platine	T52	276€	comparé	à	Cartier	1	170€	et	à	la	maison	de	l’alliance	419€.		
	
19
	
	
La	stratégie	prix	de	Mauboussin	est	bien	définie.	En	effet,	l’influence	du	prix	psychologique	
dans	les	comportements	d’achat	est	encore	plus	nette	dans	le	domaine	des	produits	de	luxe.	
Parallèlement,	sur	internet	nous	constatons	un	phénomène	de	trading-up	(consommateurs	
modestes	qui	achètent	des	produits	de	luxe).	Ce	canal	est	propice	aux	opportunités	et	aux	
bonnes	 affaires,	 donc	 on	 «	 admet	 »	 des	 produits	 de	 luxe	 à	 prix	 plus	 accessibles.	 Il	 est	
également	intéressant	de	proposer	des	gammes	plus	ou	moins	cher	pour	élargir	sa	cible.	Mais	
il	ne	faut	pas	descendre	en	deçà̀	du	seuil	qui	banaliserait	l’image	des	bijoux.	
Par	ailleurs,	la	mise	en	place	d’une	véritable	politique	de	fidélisation	est	nécessaire.	Elle	ne	
doit	 pas	 uniquement	 reposer	 sur	 le	 lancement	 de	 programmes	 de	 fidélité	 basé	 sur	 des	
																																																								
19
	Sources	internes	à	l’entreprise
Baugiraud	Adrien	 Luxe	et	démocratisation	 	25	
promotions	 -	 qui	 risquent	 en	 outre	 d’être	 nuisibles	 à	 la	 marque,	 mais	 surtout,	 sur	 un	
renforcement	de	l’attachement	à	la	marque	et	aux	valeurs	qu’elle	véhicule.	
Le	prix	:	avec	une	bague	à	partir	de	550€	dans	la	collection	«	Tu	es	le	sel	de	ma	vie	»	pour	un	
diamant	de	0,15	carats,	les	prix	sont	accessibles	pour	la	majorité	et	en	rupture	totale	avec	les	
repères	de	la	joaillerie.	Les	marges	sont	elles	aussi	différentes	puisque	de	15	à	20%	inférieures	
à	celles	normalement	pratiquées	dans	la	profession.	
	
	Enfin,	 l’une	 des	 forces	 de	 Mauboussin	 reste	 sa	 communication.	 Dans	 ce	 contexte	
concurrentiel,	la	communication	doit	être	renforcée	pour	se	démarquer	et	séduire	la	cible.		
Avec	l’affichage	dès	2004,	du	prix	de	ses	produits	sur	ses	campagnes	de	communication,	
Mauboussin	créée	en	2008	la	stupeur	dans	le	secteur	en	faisant	«	descendre	la	joaillerie	dans	
la	rue	»	avec	une	campagne	dans	le	métro	parisien.	Il	lance	également	une	campagne	TV	
(2007)	et	consacre	dorénavant	17%	de	son	chiffre	d’affaires	dans	la	publicité.	Mauboussin	
décide	 donc	 d’utiliser	 les	 codes	 de	 la	 «	 grande	 consommation	 »	 dans	 sa	 stratégie	 de	
communication.	Il	organise	également	des	événements	(diamants	de	0,1	carats	offerts	à	5000	
japonais)	 qui	 par	 leur	 construction	 rompent	 avec	 les	 animations	 de	 relations	 presse	 et	
publiques	ordinairement	organisées.		
	
Par	toutes	ces	explications,	nous	pouvons	comprendre	les	stratégies	des	maisons	de	luxe	
accessible.	La	maison	Mauboussin	n’est	pas	la	seule	à	avoir	quitté	la	place	Vendôme	afin	de	
réduire	ses	coûts.	La	maison	Poiray	a	également	adopté	cette	stratégie.	La	maitrise	des	coûts	
est	importante	pour	les	maisons	de	luxe.	Par	ailleurs,	les	maisons	de	luxe	accessible	travaillent	
plus	leur	image	via	leurs	consommateurs	afin	de	redorer	leur	blason	et	de	satisfaire	leurs	
fidèles.
Baugiraud	Adrien	 Luxe	et	démocratisation	 	26	
	
c- Comment	font	les	grandes	maisons	de	luxe	pour	se	démocratiser	?		
	
Précédemment	nous	avons	vu	et	défini	quelles	étaient	les	stratégies	qu’adoptent	les	marques	
de	 luxe	 accessible.	 Dans	 cette	 partie,	 nous	 allons	 nous	 pencher	 sur	 le	 fait	 que	 toutes	 les	
marques	 de	 luxe	 se	 sont	 démocratisées	 au	 cours	 des	 années.	 Nous	 expliquerons	 en	 quoi	
l’apparition	du	digital	a	t-elle	démocratisé	le	luxe,	mais	également	comment	des	marques	
comme	Vuitton	ou	Hermès	sont	«	accessibles	»	à	tous	en	plus	du	digital.			
	
	
La	digitalisation	du	luxe	confronte	deux	visions.	D’un	côté	à	cause	d’internet,	le	luxe	perd	son	
évidence	et	sa	spécificité.	De	l’autre	côté,	le	fait	que	les	marques	soient	présentes	sur	internet	
leur	permet	de	toucher	une	nouvelle	clientèle,	celle	des	jeunes	qui	sont	connectés.	Pour	cette	
catégorie	de	consommateurs,	réaliser	un	achat	de	luxe	sur	internet	ne	les	ne	dérange	pas.	
Nous	pouvons	catégoriser	ces	acheteurs	dans	les	«	omnivores	»	ou	les	«	avisés	».		En	effet,	
lorsque	l’on	achète	un	produit	de	luxe	sur	internet,	le	rêve	et	l’expérience	que	véhicule	la	
marque	n’est	pas	présente.	Nous	savons	que	lors	d’un	achat	dans	une	maison	de	luxe,	le	client	
recherche	cette	expérience	intemporelle	qui	restera	gravée	dans	sa	mémoire.	Tout	comme	
un	jeune	passionné	qui	achètent	son	premier	garde	temps	provenant	d’une	grande	maison.	
L’expérience	 vécue	 lui	 permet	 de	 conserver	 ce	 rêve	 de	 l’horlogerie.	 Dans	 le	 domaine	 de	
l’horlogerie,	nous	retrouvons	également	ce	«	problème	»	de	digitalisation.	En	effet	on	peut	
acheter	en	un	clic	la	montre	de	nos	rêves.	Des	sites	spécialisés	sont	apparus	suite	à	l’essor	du	
Web	 afin	 de	 pouvoir	 acheter	 ou	 revendre	 sa	 montre	 de	 luxe	 comme	 Chrono24.	 Ce	 site,	
spécialisé	dans	l’horlogerie	vous	conseille	sur	vos	choix	par	des	infographies,	vous	informe	sur	
les	actualités	horlogères	mais	surtout	revend	des	montres	en	C	to	C	à	prix	réduits.	Voici	les	
chiffres	que	l’on	peut	retrouver	sur	leur	site	internet	:
Baugiraud	Adrien	 Luxe	et	démocratisation	 	27	
20
	
	
On	remarque	que	le	site	et	l’application	mobile	accueillait	tous	les	mois	environ	dix	millions	
de	 visiteurs	 en	 2016	 pour	 cent	 millions	 de	 pages	 consultées	 avec	 plus	 de	 deux	 milles	
revendeurs.	On	assiste	au	problème	principal	du	luxe	qui	est	la	rareté	abondante.		
	
Kapferer	désigne	l’émergence	du	Web	dans	le	luxe	comme	un	«	choc	culturel	»21
.		Il	distingue	
également	deux	situations.	Celles	des	marques	dites	«	masstiges	»	et	des	vraies	marques	de	
luxe	«	le	panier	pour	une	marque	masstige	plafonnera	à	1	000	dollars	»	alors	que	pour	une	
marque	de	luxe	les	prix	ne	seront	quasiment	jamais	inférieurs	à	2	000	dollars.	Ce	choc	culturel	
a	 donné	 lieu	 à	 l’apparition	 du	 «	 click	 and	 wear	 ».	 Kapferer	 le	 défini	 de	 la	 manière	
suivante	«	tous	les	réseaux	sociaux	se	muent	en	magasins,	avec	leurs	liens	d’e-commerce,	ou	
la	capacité	d’identifier	immédiatement	tout	produit	désiré,	car	vu	porté	sur	une	photo	ou	dans	
une	vidéo,	et	de	pouvoir	le	commander	dans	la	foulée	».	Le	click	and	wear	se	résume	donc	à	
un	achat	impulsif	sur	le	web	après	la	vision	du	produit	dans	une	situation	à	laquelle	le	prospect	
																																																								
20
	http://www.chrono24.fr/		
21
	JN	Kapferer	;	«	Luxe	nouveaux	challenges,	nouveaux	challengers	»	p137	;	Edition	Eyrolles
Baugiraud	Adrien	 Luxe	et	démocratisation	 	28	
s’identifie.	Les	marques	arrivent	à	faire	perdurer	ce	système	grâce	à	leurs	réseaux	sociaux	
mais	également	leur	site	internet	qui	véhiculent	leur	histoire	et	le	rêve	sur	un	écran.		
Selon	la	Digital	Luxury	Experience	Study	de	MacKinsey,	les	ventes	digitales	représentent	moins	
de	10%	de	l’ensemble	des	ventes	dans	le	secteur	du	Luxe	mais	ont	un	taux	de	croissance	deux	
fois	plus	important	que	les	ventes	en	magasins.	De	plus,	depuis	2010,	les	ventes	de	luxe	en	
ligne	progressent	bien	plus	rapidement	que	celles	en	magasin	(+	27	%	en	moyenne	et	par	an	
contre	+	7	%).22
	En	conclusion,	malgré	le	fait	que	les	ventes	digitales	du	luxe	progressent,	
celles-ci	sont	«	contraires	»	aux	valeurs	du	luxe.	Donner	accès	au	produit	à	tout	le	monde	en	
quelques	clics	ne	représente	pas	les	valeurs	fondamentales	des	grandes	maisons	de	luxe.	Par	
ailleurs,	cette	nouvelle	expérience	d’achat	modifie	les	comportements	des	consommateurs.		
	
	
En	plus	de	se	démocratiser	en	étant	présent	sur	le	web,	qui	est	indispensable	aujourd’hui,	
certaines	marques	adoptent	une	stratégie	d’extension	de	marque.	«	Une	extension	de	marque	
constitue	à	lancer	un	nouveau	bien	dans	une	autre	catégorie	de	produits.	»23
	La	nouvelle	
typologie	de	produit	profite	de	la	notoriété	déjà	présente	de	la	marque	afin	de	se	lancer	à	
moindre	coûts.	Comme	nous	avons	pu	le	dire	différemment,	dans	les	catégories	d’acheteurs,	
beaucoup	font	attention	aux	marques	et	à	leur	renommée.	Dans	les	extensions	de	marque	
connue,	nous	pouvons	citer	la	parfumerie,	la	cosmétique	ou	encore	les	accessoires.	En	effet,	
les	carrés	de	soie	d’Hermès	ne	représentent	par	leur	activité	principale	qui	est	le	cuir.	Cette	
extension	de	marque	permet	à	Hermès	d’être	présent	sur	un	nouveau	marché	mais	également	
de	 réaliser	 des	 marges	 plus	 importantes.	 Les	 carrés	 d’Hermès	 ou	 encore	 les	 parfums	 des	
grandes	maisons	sont	accessibles	à	tous	a	des	prix	beaucoup	moins	élevés	que	les	produits	
phares	 des	 marques.	 Dans	 la	 société	 actuelle,	 nous	 avons	 dit	 que	 les	 gens	 étaient	 à	 la	
recherche	du	prestige	et	des	marques.	Il	est	plus	facile	pour	eux	d’acheter	un	accessoire	ou	
un	produit	issu	d’une	extension	de	marque	afin	d’exprimer	le	fait	qu’ils	portent	ou	qu’ils	
achètent	telle(s)	ou	telle(s)	marques.	On	distingue	plusieurs	types	d’extensions.	Dans	le	luxe,	
les	deux	types	d’extensions	les	plus	fréquemment	utilisés	sont	les	extensions	de	marques	et	
les	extensions	de	gammes	qu’il	ne	faut	pas	confondre.	
																																																								
22
	https://mbamci.com/		
23
	http://www.e-marketing.fr/
Baugiraud	Adrien	 Luxe	et	démocratisation	 	29	
	
L’extension	de	marque	correspond	«	à	lancer	un	nouveau	bien	dans	une	autre	catégorie	de	
produits.	 ».	 C’est	 un	 renouveau	 pour	 la	 marque.	 Cette	 nouvelle	 catégorie	 de	 produit	 lui	
permet	 d’acquérir	 un	 nouveau	 savoir	 faire	 mais	 surtout	 d’améliorer	 sa	 visibilité	 et	 sa	
notoriété.	 La	 première	 extension	 de	 marque	 est	 l’extension	 de	 marque	 de	 continuité	
correspond	 à	 utiliser	 les	 savoir	 faire	 de	 la	 maison	 afin	 de	 créer	 un	 nouveau	 produit.	 La	
deuxième	 est	 l’extension	 de	 marque	 discontinue	 qui	 est	 de	 s’installer	 dans	 des	 marchés	
différents.24
		
	
Nous	retrouvons	ensuite	les	extensions	de	gammes	qui	correspondent	à	l’élargissement	de	
l’offre	produits.	Elle	permet,	comme	d’augmenter	à	visibilité	de	la	marque	mais	surtout	du	
produit.	On	retrouve	deux	types	d’extensions	de	gammes.		
Dans	 un	 premier	 temps,	 il	 y	 a	 l’extension	 de	 gamme	 verticale	 qui	 propose	 de	 nouveaux	
produits	à	prix	différents	avec	des	matières	premières	différentes.	Par	exemple,	dans	une	
collection	joaillière,	on	peut	retrouver	la	même	bague	avec	des	qualités	et	tailles	de	diamants	
différentes	 mais	 également	 dans	 des	 métaux	 différents.	 L’extension	 de	 gamme	 verticale	
permet	de	distinguer	le	nouveau	produit	des	«	anciens	».	Lorsque	les	nouveaux	produits	sont	
plus	chers,	plus	recherchés,	cette	extension	est	une	extension	verticale	vers	le	haut.	Si	les	prix	
sont	inférieurs	aux	originaux,	il	s’agit	d’une	extension	verticale	vers	le	bas.		
Dans	un	deuxième	temps,	il	y	a	l’extension	de	gamme	horizontal	qui	consiste	à	élargir	la	
gamme	des	produits	sans	différence	de	prix.		
	
Lorsqu’une	marque	souhaite	établir	l’une	de	ces	extensions,	qu’elle	soit	de	marque	ou	de	
gamme,	elle	doit	veiller	à	la	cohérence	entre	l’extension	et	son	identité.	«	Avant	tout	projet	
d’extension,	 on	 doit	 mener	 une	 étude	 dite	 de	 fond	 de	 marque	 pour	 comprendre	 le	 sens	
profond	de	la	marque,	clarifier	son	prisme	identitaire	et	en	particulier	la	facette	culturelle	de	
celui-ci.	 Sans	 cette	 connaissance,	 on	 ne	 sait	 si	 l’on	 doit	 ou	 non	 accepter	 un	 projet	
d’extension	».	25
	Avant	toute	stratégie	quelle	qu’elle	soit,	la	marque	doit	respecter	son	prisme	
d’identité.	La	marque	défini	son	identité	par	son	prisme.	Le	prisme	fût	développé	par	Kapferer.		
																																																								
24
	Cours	de	marketing	S3,	Stephanie	Karcher,	DUT	Technique	de	Commercialisation	IUT	
Valence	
25
	JN	Kapferer	;	«	Luxe	oblige	»	p	231	;	Edition	Eyrolles
Baugiraud	Adrien	 Luxe	et	démocratisation	 	30	
	
Il	comprend	six	parties	:	
	
26
	
	
La	dernière	stratégie	que	certaines	marques	ont	adopté	pour	se	démocratiser	et	celle	du	
co	Branding.	Le	co	branding	est	l’action	d’associer	deux	ou	plusieurs	marques	dans	le	but	
de	développer	la	commercialisation	ou	la	communication	d’un	produit	ou	d’une	gamme	
de	 produit	 que	 ces	 deux	 marques	 signeront	 de	 leur	 nom.	 Un	 co	 branding	 présente	
plusieurs	intérêts	pour	une	marque,	qui	sont	les	suivants	:	
	
• Se	singulariser	par	rapport	à	la	concurrence	
• Co-financement	
• Amélioration	des	ventes	et	du	chiffre	d’affaires	
• Accéder	plus	facilement	à	certains	distributeurs	
• Diversification	de	ses	activités,	pénétrer	de	nouveaux	segments	
• Créer	de	l’engagement	autour	de	la	marque	
• Accroître	la	notoriété	des	marques	
																																																								
26
	Cours	de	Brand	Management,	Willy	Fontugne,	ISEFAC	BACHELOR
Baugiraud	Adrien	 Luxe	et	démocratisation	 	31	
• Etendre	sa	cible	et/ou	renouveler	sa	clientèle	
• Valorisation	de	son	image	de	marque	
• Renforcer	ou	modifier	le	positionnement	
• Animer	une	communauté	de	fidèles	
• Limiter	les	risques	liés	au	repositionnement	de	la	marque	
	
	
	
Le	co	branding	est	une	stratégie	de	marque	qui	consiste	à	lancer	un	nouveau	produit	ou	
service	bénéficiant	des	dimensions	symboliques	de	la	marque	invitée.	C’est	également	une	
stratégie	à	risque	car	plus	de	90%	des	tentatives	de	co	branding	sont	des	échecs.	Le	risque	est	
qu’une	marque	sois	mise	dans	l’ombre	par	l’autre.	Parmi	les	co	branding	qui	ont	permis	à	
certaines	marques	de	se	démocratiser,	on	peut	citer	Balmain	avec	H&M,	Largelfeld	avec	H&M	
mais	aussi	dernièrement	Kenzo	avec	H&M.	Ces	co	branding	entre	des	maisons	de	luxe	et	H&M	
permettent	 de	 toucher	 une	 nouvelle	 clientèle,	 de	 développer	 une	 certaine	 notoriété	 et	
prouver	une	ouverture	d’esprit.		
	
	
	
Toutes	les	marques	de	luxe	peuvent	s’ouvrir	à	un	public	plus	large.	Nous	avons	vu	dans	cette	
partie	 les	 différentes	 stratégies	 qu’elles	 peuvent	 établir.	 La	 plus	 courante	 reste	 celle	
d’extension	de	marque.	En	effet,	les	marques	comme	Hermès	ou	Chanel	se	sont	lancées	dans	
des	marchés	dans	lesquels	elles	n’étaient	pas	destinées.	La	soie,	la	joaillerie,	l’horlogerie,	la	
couture	ou	encore	la	parfumerie	pour	Hermès	par	exemple.	Concernant	Chanel	nous	pouvons	
citer	la	parfumerie,	la	cosmétique,	la	maroquinerie,	la	joaillerie,	l’horlogerie.		
Pour	chacune	des	stratégies	citées	dans	cette	partie,	les	marques	doivent	prendre	en	compte	
leur	identité	afin	de	rester	cohérent.
Baugiraud	Adrien	 Luxe	et	démocratisation	 	32	
III- Quel	avenir	pour	le	luxe	?	
	
	
«	Qu’est	ce	qui	va	succéder	à	l’expansion	horizontale	et	verticale	des	marques	de	luxe	?	Va-t-
on	poursuivre	sur	cette	voie	?	Si	oui,	comment	le	secteur	du	luxe	comblera-t-il	le	fossé	entre	
l’image	 qu’il	 projette	 –	 celle-ci	 continuant	 à	 définir	 le	 luxe	 comme	 étant	 rare,	 noble,	
méticuleusement	 conçu	 et	 réalisé,	 exclusif,	 intelligent,	 soucieux,	 d’offrir	 à	 ses	 clients	 un	
service	exceptionnel,	et	les	réalités	de	la	croissance	du	chiffre	d’affaires	qui	risque	d’éloigner	
les	 premiers	 clients	 apporteurs	 de	 prestige	 constatant	 que	 la	 marque	 devient	 moins	
sélective	?	Sans	parler	de	l’omniprésence	dans	la	sphère	de	communication	digitale,	comme	
toutes	les	autres	marques	hors	du	luxe	».	27
	On	remarque	aujourd’hui	une	omniprésence	du	
luxe.	Le	luxe	est	un	produit	qui	se	lie	avec	le	temps	et	les	générations	de	chaque	pays	qui	le	
consomme.	En	raison	de	cette	recherche	de	prestige	par	les	individus	et	de	l’émergence	de	la	
démocratisation	du	luxe.	On	peut	se	demander	comment	le	luxe	vas	t-il	évoluer	au	cours	des	
années.	 Il	 a	 déjà	 vécu	 de	 nombreux	 changement	 notamment	 par	 le	 biais	 de	 sa	 nouvelle	
clientèle	et	des	comportements	d’achats.	La	société	actuelle	a	fait	que	le	luxe	des	années	1980	
et	celui	d’aujourd’hui	sont	différents.	Qu’en	sera	t-il	pour	le	luxe	des	années	futures	?	Les	
marques	ont	adopté	des	stratégies	qui	font	que	le	luxe	est	aujourd’hui	démocratisé.	Nous	
allons	donc	nous	demander	si	ce	nouveau	luxe	est	en	accord	avec	la	société	actuelle	mais	
également	 mesurer	 les	 risques	 de	 ces	 stratégies	 pour	 l’avenir	 du	 luxe.	 Suite	 à	 cela,	 nous	
analyserons	une	nouvelle	définition	du	luxe	pour	ensuite	savoir	si	le	luxe	accessible	rime	t-il	
avec	le	mot	«	luxe	».		
	
	
a- Le	luxe	accessible	est	il	en	accord	avec	la	société	actuelle	?	Peut-il	perdurer	?	ou	
ternir	l’image	des	maisons	de	luxe	?	
	
	
Le	 luxe	 concrétise	 les	 objectifs	 sociaux	 et	 économiques,	 c’est	 «	 un	 jeu	 de	 consommation	
destiné	à	attirer	l’attention	»	affirme	JN	Kapferer.	Le	luxe	est	dans	le	cœur	des	sociétés,	tout	
le	monde	le	recherche	et	souhaite	l’acheter.	Précédemment,	nous	avons	affirmé	que	le	luxe	
d’aujourd’hui	n’était	plus	destiné	aux	élites.	Or,	la	démocratisation	du	luxe	par	des	stratégies	
																																																								
27
	JN		Kapferer	;	«	Luxe	nouveaux	challenges,	nouveaux	challengers	»	p	12	;	Edition	Eyrolles
Baugiraud	Adrien	 Luxe	et	démocratisation	 	33	
de	luxe	accessible	ont	fait	que	la	population	a	accès	au	luxe	plus	facilement	qu’avant.	De	plus,	
la	 société	 actuelle	 est	 dans	 un	 besoin	 de	 différenciation.	 La	 socialisation	 joue	 un	 rôle	
important	dans	la	recherche	de	prestige.	Dès	l’école,	les	jeunes	sont	à	la	recherche	de	cette	
différenciation,	de	prestige.	Par	ailleurs,	la	croissance	des	classes	moyennes	fait	que	le	luxe	
accessible	est	aujourd’hui	recherché.		
	
En	effet,	Mauboussin	réussi	à	être	en	croissance	constante	pour	avoir	les	classes	moyennes	
comme	cœur	de	cible	en	proposant	de	la	joaillerie	de	qualité	à	prix	accessibles.	La	nouvelle	
maison	de	joaillerie	Gemmyo	est	dans	la	même	optique	que	Mauboussin.		Offrir	de	la	joaillerie	
de	 qualité	 à	 des	 prix	 accessibles.	 En	 revanche,	 Gemmyo	 s’est	 adaptée	 aux	 nouvelles	
technologies	 et	 au	 sur	 mesure.	 En	 effet,	 la	 marque	 ne	 possède	 pas	 de	 boutique	 mais	 ne	
travaille	que	sur	le	web.	Sur	leur	plateforme,	l’objectif	est	de	faire	sa	bague	sur	mesure.	Il	faut	
choisir	 son	 modèle,	 sa	 couleur	 de	 métal	 puis	 sa	 pierre.	 Les	 marques	 de	 luxe	 accessible	
s’appuient	sur	la	communication	pour	vendre	leurs	produits.	Gemmyo	a	rejoint	Mauboussin	
dans	les	bouches	de	métro	parisiennes.	Selon	moi,	le	luxe	accessible	est	bien	en	accord	avec	
la	société	actuelle.	Celle	de	la	recherche	de	prestige,	celle	de	la	différenciation	et	celle	de	
l’affirmation.	Les	stratégies	d’extensions	de	marques	et	de	gammes	font	aussi	partie	du	luxe	
accessible	 comme	 vu	 précédemment.	 Les	 accessoires	 des	 grandes	 marques	 sont	 les	 plus	
vendus	sur	le	marché	du	luxe	en	2015	avec	30%	de	part	de	marché	(CF	page	13).	On	peut	donc	
affirmer	que	la	population	souhaite	porter	des	accessoires	des	grandes	marques	pour	ensuite	
pouvoir	s’affirmer	et	dire	«	Je	porte	Louis	Vuitton	»	«	Je	porte	Chanel	».			
	
On	ne	peut	pas	déterminer	si	le	luxe	accessible	perdurera	dans	l’histoire.	En	effet,	seul	la	
sociologie	future	pourra	le	déterminer	car	le	luxe	s’adapte	au	temps.	En	revanche,	on	peut	
prévoir	que	les	classes	moyennes	continueront	d’acheter	des	produits	de	luxe	issue	de	cette	
démocratisation.	Par	ailleurs,	la	démocratisation	du	luxe	est	très	risquée	pour	le	luxe	et	les	
marques.	En	effet,	lorsqu’Alain	Nemarcq,	Président	Directeur	Général	de	Mauboussin	a	lancé	
ces	stratégies,	la	maison	a	perdu	de	nombreux	clients.	La	raison	est	simple,	le	prix	n’était	pas	
assez	élevé	pour	penser	que	ces	produits	étaient	de	bonne	qualité.	Le	prix	psychologique	est	
un	grand	facteur	dans	le	processus	d’achat.	Nous	pourrons	retrouver	cette	analyse	de	prix	
dans	la	partie	«	Le	terme	luxe	accessible	rime	t	il	encore	avec	luxe	?	»	(CF	page	41).
Baugiraud	Adrien	 Luxe	et	démocratisation	 	34	
La	 démocratisation	 du	 luxe	 possède	 de	 nombreux	 risques	 autres	 que	 la	 perte	 de	 la	 cible	
primaire	par	le	manque	de	«	cohérence	»	ou	de	«	crédibilité	»	avec	le	mot	«	luxe	»	qui	rimait	
et	rime	toujours	avec	«	cher	»	pour	certaines	classes	sociales.	Cette	dernière	est	contraire	aux	
codes	du	luxe	qui	sont	définis	avec	la	rareté,	le	prix	mais	aussi	le	secret.	Dana	Thomas	affirme	
que	 la	 démocratisation	 du	 luxe	 a	 terni	 l’image	 de	 luxe	 et	 a	 fait	 des	 produits	 de	 luxe	 des	
produits	 industrialisés	 «	 Pour	 atteindre	 son	 but,	 elle	 a	 sacrifié	 son	 intégrité,	 rogné	 sur	 la	
qualité,	terni	son	histoire	et	trompé	ses	clients.	Pour	rendre	le	luxe	accessibles	les	magnats	
l’ont	peu	à	peu	dépouillé	de	tout	ce	qui	le	distinguait.	Le	luxe	a	perdu	son	éclat	».	28
	Par	la	
démocratisation	du	luxe,	les	marques	se	décrédibilisent	aux	yeux	de	leurs	clients	les	plus	
fidèles.	L’exclusivité	recherchée	n’est	plus	présente.	En	continuant	ces	stratégies	d’extensions,	
les	marques	de	luxe	courent	un	risque	de	ne	plus	être	considérée	comme	luxe	mais	comme	
«	premium	».		Dans	un	premier	temps,	les	marques	sont	à	l’écoute	du	marché	et	donc	perdent	
leur	créativité.	Or	pour	Kapferer	les	marques	de	luxe	doivent	être	«	innovante,	créative	et	
avant	gardiste	».	Le	dernier	risque	est	celui	d’être	imité.	Lorsqu’un	produit	de	luxe	est	«	à	la	
mode	»,	d’autres	marques	non	luxe	ou	dites	«	premium	»	se	mêlent	au	marché	en	proposant	
un	produit	quasiment	similaire	à	prix	plus	accessible.	L’émergence	et	la	beauté	des	gardes	
temps	 des	 grandes	 maisons,	 a	 fait	 qu’aujourd’hui	 vous	 pouvez	 trouver	 une	 marque	 non	
connue	ou	peu	connue	proposer	des	modèles	quasiment	similaires	à	un	prix	moindre.	
	
	
	
	 	
																																																								
28
	Dana	Thomas	;	«	Luxe	&	Co	:	comment	les	marques	ont	tué	le	luxe	»	;	édition	les	Arènes	
Montre	Meister	Watch	450€	 Montre	Audemars	Piguet	15	000€
Baugiraud	Adrien	 Luxe	et	démocratisation	 	35	
	
	Concernant	les	bracelets,	la	maille	milanaise	est	de	plus	en	plus	présente	sur	les	poignets.	Les	
marques	horlogères	accessibles	comme	«	Davis	Watch	»	«	Cluse	»	«	Daniel	Wellington	»	
«	Tayroc	»	«	LIP	»	et	autres	se	lancent	sur	ce	marché.	Or	vous	ne	retrouverai	jamais	une	qualité	
similaire	à	une	maille	milanaise	de	chez	Breitling	dans	l’une	des	marques	citées	ci	dessus.	
L’émergence	d’internet	et	du	web	2.0	a	créé	de	nombreuses	marques	présentes	uniquement	
sur	le	net	possédant	une	forte	communication	sur	les	réseaux	sociaux.	Ces	marques	sont	à	des	
prix	accessibles	et	imitent	les	plus	belles	maisons	horlogères	dans	le	design.	La	contrefaçon	se	
retrouve	également	sur	le	web.	Des	sites	de	répliques	ont	été	créé	et	c’est	un	réel	problème	
car	vous	pouvez	trouver	une	Audemars	Piguet	Royal	Oak	au	prix	de	226€.		
	
www.montres-replique.fr/	
	
Un	vrai	passionné	n’achètera	jamais	une	réplique	car	il	souhaite	conserver	le	rêve	d’en	porter	
une	un	jour.	En	revanche,	une	personne	aimant	le	luxe	excentrique	n’hésitera	pas	à	s’en	
procurer	une	pour	la	montrer	et	ainsi	affirmer	sa	différence.	La	notion	de	rêve	s’en	est	allée	
avec	 le	 luxe	 accessible.	 Le	 client	 ne	 peut	 plus	 rêver	 d’acheter	 un	 produit	 si	 celui-ci	 lui	 ai	
accessible.		
	
Nous	pouvons	donc	dire	que	le	luxe	accessible	est	donc	bien	en	accord	avec	la	société	actuelle.	
Cependant,	 les	 stratégies	 qu’il	 adopte	 créer	 des	 risques	 pour	 le	 luxe	 ainsi	 que	 pour	 les	
marques.	Seul	la	sociologie	et	le	temps	pourront	dire	si	ce	luxe	perdurera.
Baugiraud	Adrien	 Luxe	et	démocratisation	 	36	
	
	
b- Doit	on	donner	une	autre	définition	du	luxe	?	
	
	
Tout	d’abord,	rappelons	la	définition	du	luxe.	Le	Larousse	définit	le	luxe	comme	«	caractère	
de	ce	qui	est	coûteux,	raffiné,	somptueux.	»	ou	bien	«	Plaisir	relativement	coûteux	qu’on	
s’offre	sans	vrai	nécessité	».	Comme	l’indique	le	Larousse,	le	luxe	correspond	donc	à	ce	qui	
est	coûteux	et	cher.	L’achat	du	luxe	fait	parti	d’un	besoin	hédoniste.	Étymologiquement	le	mot	
luxe	désigne	la	surabondance,	l’excès	et	le	superflu.	Auparavant	réservé	à	une	élite	et	aux	
détenteurs	du	pouvoir,	le	luxe	servait	à	impressionner	le	peuple	et	la	foule	par	des	bâtisses	
impressionnantes,	des	tenues	ou	encore	des	parures	de	bijoux	somptueuses.	Cet	objectif	est	
resté	encré	dans	la	société	actuelle…		
	
Nous	avons	donné	précédemment	la	définition	d’un	produit	de	luxe	en	page	14.	Suite	aux	
différentes	 et	 nouvelles	 stratégies	 qu’on	 pu	 adopter	 certaines	 maisons	 de	 luxe	 voici	 mes	
recommandations	pour	définir	les	nouveaux	produits	de	luxe.	
	
- Doit	contenir	un	contenu	recherché	et	marquant	
- Doit	être	issu	d’un	savoir	faire	international	
- Doit	être	visible	sur	plusieurs	supports	
- Doit	être	disponible	dans	des	boutiques	sélectives	et	non	plus	exclusives	
- Doit	posséder	une	qualité	supérieure	
- Doit	posséder	un	prix	plus	accessible	
- Le	produit	doit	être	un	marqueur	social	
	
	
Avant	de	donner	une	nouvelle	définition	du	luxe,	nous	pouvons	remarquer	que	le	temps	à	
faire	apparaître	de	nouveaux	termes	concernant	le	luxe.	En	effet,	au	cours	des	années	le	luxe	
s’est	 associé	 au	 «	 premium	 »	 mais	 aussi	 à	 «	 l’accessible	 ».	 Ces	 termes	 sont	 issus	 de	 la	
démocratisation	du	luxe	et	de	la	disponibilité	pour	tous	des	produits	de	luxe.	Les	économistes	
et	spécialistes	du	luxe	parlent	d’un	phénomène	de	Mass	Luxury	lié	à	une	hyperconsommation	
et	à	une	image	que	l’on	se	donne	à	travers	les	achats	que	l’on	fait	dans	le	luxe.
Baugiraud	Adrien	 Luxe	et	démocratisation	 	37	
Le	luxe	n’est	plus	rare.	Le	client	à	ce	besoin	d’obtenir	son	produit	dès	qu’il	le	souhaite,	il	en	
perd	la	notion	de	rêve.	En	effet,	les	achats	du	luxe	d’aujourd’hui	ne	sont	plus	réfléchis	mais	
impulsifs.	On	parle	de	rareté	abondante	car	le	luxe	doit,	malgré	la	demande	pouvoir	concilier	
sa	rareté	afin	de	conserver	l’ADN	des	marques.	Le	luxe	d’aujourd’hui	n’est	plus	authentique,	
il	est	excentrique	et	reflète	l’apparence	et	le	paraître.	Il	sert	à	se	classer	dans	un	rang	de	la	
société.	Mais	ces	nouveaux	termes	sont	apparus	suite	à	l’apparition	d’une	nouvelle	typologie	
de	consommateurs	du	luxe	que	l’on	peut	caractériser	de	«	nouveaux	riches	».	Le	luxe	actuel	
est	le	luxe	pour	soi,	il	est	le	luxe	de	la	comparaison.		
	
Les	marques	de	luxe	ne	communiquent	pas	comme	les	autres	entreprises	lambdas.	La	non	
communication	 permet	 une	 communication	 indirecte.	 Le	 fait	 de	 parler	 de	 la	 marque	
correspond	 à	 la	 communication	 du	 silence.	 Par	 ailleurs,	 lorsqu’une	 marque	 de	 luxe	
communique,	elle	communique	son	histoire,	son	héritage,	son	savoir	faire	via	un	story	telling	
par	exemple.	Beaucoup	de	marque	de	joaillerie	optent	pour	des	placements	de	produits	dans	
des	films	par	exemple	ou	par	le	biais	de	photos	de	peoples	qui	portent	leurs	bijoux.	Tout	ce	
que	ne	respectent	pas	les	maisons	du	luxe	accessible	aujourd’hui.	Bien	que	l’on	ne	parle	pas	
de	prix	dans	le	luxe,	on	en	parle	dans	le	luxe	accessible.	Les	prix	sont	affichés	sur	les	publicités	
comme	un	produit	de	«	grande	consommation	».		
	
	
Désormais,	je	vais	vous	proposer	ma	nouvelle	définition	du	mot	«	luxe	»	et	de	l’expression	
«	avoir	une	vie	de	luxe	».	
	
Luxe	:	Concept	qui	caractérise	des	produits	généralement	issus	de	l’artisanat	à	des	prix	
élevés	ou	accessibles.	Il	reflète	des	idées	sociologiques	qui	correspondent	à	un	mode	de	vie	
réel	ou	superflu.	
	
Avoir	une	vie	de	luxe	:	Style	de	vie	superflu	basé	sur	la	sociologie	et	la	différenciation	des	
individus	de	la	société.
Baugiraud	Adrien	 Luxe	et	démocratisation	 	38	
Ma	définition	du	«	luxe	»	utilise	le	mot	«	généralement	»	lorsque	l’on	parle	d’artisanat.	En	
effet,	 certaines	 marques	 n’ont	 pas	 hésité	 à	 délocaliser	 leur	 production	 pour	 effectuer	
certaines	tâches	dans	le	processus	de	production.	L’essentiel	pour	ces	marques	et	que	les	
dernières	étapes	soient	effectuées	en	France	pour	obtenir	le	label	«	Made	in	France	».	La	
délocalisation	 fait	 entrer	 ces	 marques	 de	 luxe	 dans	 la	 mondialisation	 et	 donc	 dans	 la	
démocratisation	du	luxe	par	une	réduction	des	coûts.	J’ai	aussi	exprimé	que	les	prix	étaient	
«	élevés	ou	accessibles	»	car	comme	nous	avons	pu	le	dire	tout	au	long	de	ce	mémoire,	la	
démocratisation	 du	 luxe	 est	 intimement	 liée	 au	 luxe	 accessible.	 Dans	 la	 définition	 de	
l’expression	«	avoir	une	vie	de	luxe	»	l’expression	du	thème	«	superflu	»	est	utilisée	pour	
exprimer	le	fait	que	certains	consommateurs	du	luxe	sont	clients	uniquement	pour	se	montrer	
et	se	différencier	des	autres.	Egalement	pour	prouver	que	les	achats	dans	le	luxe	ne	sont	plus	
pour	réaliser	un	rêve	ou	un	plaisir	oblatif	mais	bien	pour	satisfaire	un	besoin	ostentatoire.		
	
Dans	Luxe	Oblige,	Kapferer	souligne	le	fait	que	les	marques	peuvent	perdre	de	la	crédibilité	
face	à	la	réelle	clientèle	qui	est	les	HNWI.	De	plus,	les	marques	qui	arrivent	à	contrôler	leur	
rareté	comme	Cartier	ou	Rolex	continue	de	créer	du	rêve	et	à	véhiculer	une	réelle	expérience	
lors	de	l’achat.	Il	faut	que	les	maisons	en	perte	de	crédibilité	auprès	de	la	clientèle	adopte	de	
nouvelle	stratégie	afin	de	relevé	leur	notoriété.	Elles	doivent	recréer	de	la	rareté	et	redevenir	
exclusive.	Un	produit	qui	n’est	pas	accessible	partout,	tout	le	temps	suscitera	plus	d’intérêt	
qu’un	 autre	 qui	 sera	 disponible	 pour	 un	 achat	 impulsif.	 Tout	 comme	 les	 produits	 que	
possèdent	les	collectionneurs.		
	
Admettons	 que	 Mauboussin	 souhaiterait	 reconquérir	 une	 nouvelle	 clientèle	 qui	
possèderaient	un	pouvoir	d’achat	plus	élevé	que	les	classes	moyennes.	Elle	pourrait	recréer	
une	collection	exclusive	de	Haute	Joaillerie	qui	serait	disponible	dans	une	seule	boutique	en	
édition	limitée.	Afin	de	valoriser	sa	notoriété,	elle	pourrait	créer	un	événement	de	lancement	
et	inviter	la	presse	spécialisée	car	les	relations	presses	sont	très	importantes	dans	le	domaine	
du	 luxe.	 Lors	 d’une	 soirée	 comme	 celle-ci,	 Mauboussin	 pourrait	 inviter	 de	 nouveaux	 ou	
anciens	clients	afin	qu’ils	ressentent	une	certaine	exclusivité.
Baugiraud	Adrien	 Luxe	et	démocratisation	 	39	
Les	marques	doivent	faire	de	leur	client	un	client	unique.	Il	paie	pour	avoir	son	produit	qui	le	
rendra	unique	et	le	différenciera	des	autres.	Les	services	de	personnalisation	et	de	création	
sont	des	stratégies	qui	sont	bénéfiques	et	qui	prouvent	le	savoir	faire	de	la	maison.	En	plus	du	
savoir	faire,	la	maison	par	le	temps	de	fabrication	fera	perdurer	le	rêve	auprès	de	son	client	
et	son	produit	répondra	à	la	réelle	définition	du	luxe.	Lors	de	mon	stage	à	Bel	Argent,	un	client	
ayant	acheté	une	montre	Baume	&	Mercier	possédait	un	bracelet	en	cuir	d’alligator	noir	avec	
un	cadran	en	or.	Celui-ci	souhaitait	posséder	un	bracelet	d’une	création	Bel	Argent	en	maille	
d’or	jaune.	Après	des	croquis,	une	modélisation	en	3D	qui	dureront	environ	quinze	heures,	les	
artisans	 de	 l’atelier	 se	 sont	 mis	 à	 la	 création	 du	 bracelet	 durant	 soixante	 dix	 heures.	 Un	
bracelet	de	120	grammes	d’or	pour	le	prix	de	10	000€	et	quatre-vingt	cinq	heures	de	travail.	
Cet	homme	possède	désormais	une	montre	unique.
Baugiraud	Adrien	 Luxe	et	démocratisation	 	40	
Toujours	dans	le	cadre	de	mon	emploi	dans	la	maison	Bel	Argent,	je	suis	chargé	de	créer	en	
corrélation	avec	l’atelier	une	marque	de	Joaillerie	de	luxe.	Pour	se	faire,	j’ai	commencé	par	
établir	une	étude	de	marché	afin	de	définir	les	matières	premières,	les	lignes,	les	inspirations	
mais	également	les	prix	des	futurs	produits.	La	marque,	pour	son	lancement	sera	construite	
sur	une	base	de	cinq	lignes	de	bijoux	qui	comporteront	chacune	une	parure	(bague,	bracelet,	
collier,	 boucles	 d’oreilles).	 Les	 cinq	 lignes	 porteront	 le	 nom	 de	 «	 Céleste	 »	 «	 Nature	 »	
«	Géométrie	»	«	Gourmandise	»	et	«	Pureté	».	Un	produit	icônique,	innacessible	sera	créer	
pour	représenter	la	ville	de	la	marque.	Le	produit	sera	une	broche	en	forme	de	chaussure	à	
talon	produite	avec	des	matières	nobles.	Le	prix	sera	nettement	supérieur	à	celui	des	autres	
produits.		Le	nom	de	la	marque	n’a	pas	encore	été	choisi	mais	les	noms	«	Artis	Arti	»	(Métier	
d’art	en	latin)	et	«	Belartis	»	(mix	de	Belisama	la	déesse	des	métaux	et	Artis	pour	l’artisanat)	
sont	 pour	 le	 moment	 en	 pole	 position.	 Le	 lancement	 de	 la	 marque	 aura	 lieu	 dans	 un	
monument	capital	de	la	ville	de	Romans	qui	est	le	musée	de	la	chaussure	pour	rappeler	l’ADN	
de	la	belle	ville	Drômoise.	De	plus,	l’objectif	est	d’implanter	une	marque	de	joaillerie	de	luxe	
dans	le	département.	Même	si	la	marque	ne	sera	sur	le	marché	qu’à	partir	de	fin	septembre	
2017,	l’objectif	reste	tout	de	même	de	faire	perdurer	le	rêve	de	porter	un	bijou	de	cette	
nouvelle	marque	car	ces	créations	ne	sont	fabriquées	que	par	les	deux	artisans	présents	dans	
l’atelier	de	la	boutique.	La	définition	du	luxe	est	différente	selon	les	villes.	C’est	ce	que	j’ai	pu	
conclure	par	le	biais	de	l’étude	de	marché.	Pour	les	Drômois,	les	prix	des	bijoux	d’une	maison	
de	luxe	ne	sont	pas	les	mêmes	que	ceux	d’une	grande	ville.	Nous	analyserons	plus	en	détail	
ce	point	dans	la	partie	suivante.		
	
	
Le	nouveau	défi	des	maisons	de	luxe	est	donc	d’arriver	à	concilier	croissance	et	rareté	afin	de	
ne	 pas	 se	 décrédibiliser	 auprès	 de	 sa	 clientèle.	 Le	 luxe	 devra	 répondre	 à	 de	 nouveaux	
challenges	aux	cours	des	années	à	suivre…
Baugiraud	Adrien	 Luxe	et	démocratisation	 	41	
	
	
c- Le	terme	luxe	accessible	rime	t	il	encore	avec	luxe	?	
	
Les	deux	termes	sont	à	nuancer	et	différencier.	En	effet	le	luxe	accessible	est	arrivé	après	le	
luxe.	Il	s’est	formé	par	l’évolution	de	la	clientèle	et	de	la	société	alors	que	le	luxe	est	présent	
depuis	le	début	de	l’Histoire.	Alors	la	question	est	désormais	de	déterminer	si	ces	deux	termes	
peuvent	encore	être	liés.		
	
Dans	un	premier	temps	nous	pouvons	affirmer	que	le	luxe	accessible	ne	correspond	plus	au	
vrai	luxe.	De	part	ce	que	nous	avons	pu	dire	précédemment,	la	démocratisation	du	luxe	a	
donné	une	nouvelle	définition	au	luxe	actuel.	Par	ailleurs,	le	prix	fait	parti	du	luxe.	«	Dans	le	
luxe	la	qualité	est	considérée	comme	allant	de	soi	et	le	prix	n’a	pas	à	être	justifié.	»29
.	Par	
ailleurs,	la	définition	d’un	produit	de	luxe	affirme	que	le	prix	d’un	produit	de	luxe	doit	être	
nettement	supérieure	à	sa	fonction	principale.	A	l’étranger	et	notamment	en	Chine	et	aux	
Etats	Unis,	le	prix	est	le	critère	principal	pour	définir	si	un	produit	est	un	produit	de	luxe	ou	
non.	Il	s’agit	du	prix	psychologique.	Le	luxe	est	«	l’ordinaire	d’individus	extraordinaires	et	
l’extraordinaire	 des	 personnes	 ordinaires.	 »	 Nous	 pouvons	 donc	 nous	 demander	 où	
commence	le	prix	dans	le	luxe.		
	
Une	étude	a	été	menée	par	Gilles	Laurent,	publié	dans	le	livre	«	Luxe	nouveaux	challenges,	
nouveaux	challengers	»,	sur	8	370	acheteurs	de	produits	de	luxe	provenant	de	sept	pays	
différents.	Suite	à	cette	étude,	le	chercheur	affirme	qu’en	dessous	de	1	130€,	une	bague	n’est	
plus	 un	 article	 de	 luxe.	 Une	 bague	 provenant	 du	 luxe	 doit	 posséder	 quant	 à	 elle	 un	 prix	
supérieur	ou	égale	à	1	983€.	Plus	le	prix	est	élevé,	plus	le	produit	est	considéré	comme	luxe.	
D’autres	facteurs	entrent	en	compte	pour	considérer	un	produit	comme	luxe.	Il	s’agit	de	la	
notoriété	et	du	prestige	de	la	marque.	L’étude	a	établi	une	question	sur	le	prix	perçu	des	bijoux	
de	la	marque	Mauboussin.	En	moyenne,	les	prix	sont	de	1	213€	et	les	réponses	varient	de	
150€	à	7	000€.	Enfin,	60%	affirment	que	Mauboussin	est	encore	une	marque	de	luxe	malgré	
ses	stratégies	de	luxe	accessible.	Par	ces	réponses,	on	peut	confirmer	qu’il	n’y	a	pas	de	lien	
entre	le	prix	moyen	cité	et	si	le	produit	est	luxe	ou	non.	Donc	d’après	cette	étude,	on	peut	
																																																								
29
	JN	Kapferer	;	«	Luxe	nouveaux	challenges,	nouveaux	challengers	»	p	159	;	Edition	Eyrolles
Baugiraud	Adrien	 Luxe	et	démocratisation	 	42	
affirmer	que	le	luxe	accessible	rime	encore	avec	le	luxe	pour	certaines	personnes.	Le	prix	du	
luxe	est	subjectif,	l’étude	que	j’ai	menée	révèle	aussi	ces	résultats	que	nous	analyserons	plus	
tard.		
	
Un	schéma	publié	dans	«	Luxe	nouveaux	challenges,	nouveaux	challengers	»	en	page	173	
permet	de	définir	les	trois	voies	utilisées	par	les	consommateurs	pour	définir	le	prix	minimum	
du	luxe.	Il	comprend	trois	points	d’ancrage	qui	sont	:	
	
- Moi	même	
- Les	marques	
- Le	premium	
	
Une	question	est	associée	a	chacun	de	ces	point	d’ancrage	:	
	
- Moi	même	:	A	partir	de	quel	prix	est-ce	déraisonnable	?	
- Les	marques	:	Quel	est	le	prix	des	produits	d’accès	d’autres	marques	de	luxe	?	
- Le	premium	:	A	quel	prix	y	a-t-il	un	vrai	écart	avec	un	produit	premium	?	
	
La	première	approche	définit	le	prix	que	la	personne	serait	prête	à	dépenser	au	minimum	pour	
un	produit	de	luxe	compte	tenu	de	sa	situation.	La	deuxième	approche	constitue	à	se	baser	
sur	les	prix	des	produits	situés	en	entrée	de	gamme.	La	troisième	approche	a	pour	objectif	de	
faire	la	différence	entre	le	prix	d’un	produit	premium	et	d’un	produit	de	luxe.	Par	exemple,	
«	une	montre	Seiko	de	qualité	coûte	890€	alors	une	montre	Breitling	doit	coûter	bien	plus	
chère	»	
	
En	revanche,	les	stratégies	de	luxe	accessibles	ne	correspondent	pas	au	luxe.	En	effet	vous	ne	
verrez	jamais	une	maison	de	luxe	faire	des	soldes	ou	diminuer	ses	prix.	Vous	ne	verrez	jamais	
une	maison	de	luxe	afficher	ses	prix	en	public,	dans	des	magazines	ou	des	affiches.
Baugiraud	Adrien	 Luxe	et	démocratisation	 	43	
Deuxièmement,	nous	pouvons	aussi	affirmer	que	le	lien	entre	le	luxe	et	le	luxe	accessible	est	
assez	faible	pour	conclure	que	le	luxe	accessible	fait	toujours	parti	du	luxe.	Nous	pouvons	
affirmer	cela	grâce	à	l’étude	qu’a	porté	Gilles	Laurent	mais	également	grâce	à	celle	que	j’ai	
mené	durant	les	semaines	treize,	quatorze	et	quinze.	Le	questionnaire	comprenait	vingt	et	
une	question	portées	sur	la	psychologie	et	leur	aperçu	d’un	produit	de	luxe	et	d’une	maison	
de	luxe	que	vous	pourrez	retrouver	en	annexe	2	(CF	page	50).	125	personnes	ont	répondu	à	
ce	 questionnaire.	 Celui	 ci	 a	 été	 publié	 publiquement	 sur	 le	 réseau	 social	 Facebook.	 Pour	
récolter	 plus	 de	 réponses	 et	 avoir	 un	 ressenti	 visuel	 des	 prospects,	 j’ai	 effectué	 les	
questionnaires	en	tête	à	tête	dans	les	grandes	villes	Drômoises.	On	remarque	que	lorsque	l’on	
demande	aux	prospects	de	citer	une	maison	de	joaillerie	de	luxe,	les	marques	les	plus	connues	
sont	Cartier	avec	63	citations	et	Mauboussin	avec	31	citations.	En	prospectant,	je	me	suis	
aperçu	que	le	terme	«	maison	de	joaillerie	de	prestige	»	ne	raisonnait	pas	de	la	même	façon	
selon	les	personnes.	En	effet,	certaines	personnes	ont	affirmé	que	des	boutiques	joaillières	
locales	comme	Bel	Argent	ou	notre	concurrent	Blaizac	étaient	des	maisons	de	joaillerie	de	
prestige.	On	retrouve	également	Diamantor,	Histoire	d’or,	Guess	ou	encore	Swarovski.		
	
Par	la	suite,	pour	établir	un	prix	psychologique	via	quelques	inspirations,	nous	avons	demandé	
a	combien	ils	estimaient	le	prix	de	ce	bijou	et	combien	ils	seraient	prêts	à	dépenser	pour	
acheter	 un	 bijou	 provenant	 d’une	 maison	 de	 luxe	 accessible.	 Vous	 pourrez	 retrouver	 les	
résultats	en	annexe	4	et	5	(CF	pages	61	à	64).		Le	souhait	de	mon	patron	concernant	la	future	
marque	 de	 joaillerie	 est	 de	 créer	 une	 marque	 de	 joaillerie	 perçu	 comme	 luxe	 dans	 le	
département	 mais	 qui	 reste	 accessible.	 Pour	 cela,	 nous	 comptons	 simplement	 réduire	 la	
marge.	Pour	les	Drômois	cette	marque	sera	considérée	comme	une	marque	de	luxe	et	pour	
les	habitants	des	grandes	villes	comme	une	marque	de	luxe	accessible	telle	que	Mauboussin.		
	
Pour	conclure,	on	peut	donc	dire	que	le	luxe	accessible	et	le	luxe	sont	encore	en	lien	mais	ce	
lien	est	très	fin.	De	plus,	la	perception	du	luxe	est	subjective	selon	les	individus	tout	comme	le	
prix	comme	nous	avons	pu	le	dire	durant	ce	mémoire.
Baugiraud	Adrien	 Luxe	et	démocratisation	 	44	
Conclusion	générale	
	
	
Que	devons	nous	retenir	de	ce	mémoire	?	Comment	les	marques	de	luxe,	par	ce	système	de	
démocratisation,	peuvent-elles	conserver	leur	prestige	?	C’est	une	question	très	complexe	à	
laquelle	 nous	 avons	 essayé	 de	 répondre.	 Avant	 toute	 chose	 rappelons	 la	 définition	 du	
prestige	 :	 «	 Qualité	 de	 quelque	 chose,	 de	 quelqu’un	 qui	 frappe	 l’imagination,	 impose	
l’admiration	par	son	éclat,	sa	valeur	»	(CF	page	5).	Par	la	suite	nous	avons	pu	affirmer	que	
cette	notion	de	prestige	était	subjective	selon	les	individus.	Le	prestige	est	lié	à	une	notoriété	
d’une	marque	mais	aussi	à	la	sociologie	des	individus.	Dans	l’étude	de	marché	que	j’ai	pu	
mener	dans	le	cadre	de	mon	emploi	dans	la	maison	Bel	Argent,	on	a	pu	remarquer	que	les	
noms	des	maisons	de	joaillerie	de	prestige	citées	étaient	bien	différents.	Cartier	restait	tout	
de	même	la	marque	la	plus	connue	dans	l’échantillon.	La	célèbre	marque	française,	de	part	sa	
notoriété	et	son	savoir	faire	est	sans	doute	l’une	des	marques	de	joaillerie	les	plus	appréciée,	
enviée	et	rêvée	dans	le	monde.	Malgré	la	démocratisation,	la	marque	réussie	à	conserver	son	
prestige	et	à	faire	perdurer	le	rêve	à	ses	clients.	Nous	avons	pu	remarquer	que	l’étude	Gilles	
Laurent	portait	des	objectifs	proches	de	celle	que	j’ai	mené.	Elle	consistait	à	déterminer	le	plus	
minimum	d’un	produit	de	luxe	et	de	déterminé	si	par	un	prix	donné,	la	marque	pouvait	être	
considérée	 comme	 luxe	 ou	 non.	 Nos	 deux	 études	 étaient	 basées	 sur	 la	 psychologie	 et	 la	
perception	d’un	produit,	d’un	prix	par	un	individu	d’un	pays,	d’une	ville,	d’un	âge	et	de	classes	
sociales	 différentes.	 Dans	 ce	 mémoire,	 nous	 avons	 également	 défini	 ce	 qu’était	 la	
démocratisation	 du	 luxe.	 En	 effet,	 le	 luxe	 est	 omniprésent	 aujourd’hui.	 Tout	 le	 monde	 le	
convoite,	le	désir	et	est	prêt	à	dépenser	pour	se	procurer	un	produit	de	luxe	afin	de	s’affirmer,	
de	se	différencier.	Le	luxe	d’aujourd’hui,	est	un	luxe	ostentatoire.	L’achat	du	luxe	n’a	plus	les	
mêmes	 motivations	 qu’auparavant.	 La	 société	 fait	 que	 chaque	 individu	 souhaite	 se	
différencier	des	autres	et	répondre	au	besoin	d’estime	de	soi	et	d’accomplissement	de	la	
pyramide	de	Maslow.	Les	stratégies	du	luxe	accessible	sont	nombreuses.	Nous	avons	pris	
l’exemple	de	Mauboussin	qui	est	la	maison	de	joaillerie	accessible	la	plus	connue	et	la	plus	
critiquée.	Mauboussin	a	su	démocratiser	la	joaillerie	par	une	baisse	des	prix,	par	une	forte	
communication	 et	 l’affichage	 des	 prix	 en	 public.	 Mauboussin	 a	 cassé	 les	 codes	 du	 luxe	
historique	pour	prouver	que	la	femme	est	indépendante	et	n’a	plus	besoin	de	son	conjoint	
pour	s’offrir	ses	propres	bijoux.	L’apparition	de	la	digitalisation	est	également	un	fléau	pour
Baugiraud	Adrien	 Luxe	et	démocratisation	 	45	
les	marques	de	luxe	car	le	web	2.0	ne	fait	plus	des	marques	de	luxe	des	marques	«	secrètes	»	
dans	le	cadre	où	elles	sont	accessibles	de	chez	soi.	C’est	un	défi	auquel	les	célèbres	maisons	
de	 luxe	 sont	 confrontées.	 Elles	 doivent	 conserver	 leur	 prestige	 et	 leur	 rêve	 malgré	 leur	
visibilité	sur	internet.	On	a	pu	constater	au	cours	des	années	que	les	marques	de	luxe	se	sont	
démocratisées	par	des	extensions	de	marque.	Nous	pouvons	citer	Chanel	qui	aujourd’hui	est	
présente	dans	tous	les	secteurs	du	luxe	sans	compter	le	tourisme,	la	gastronomie	et	les	arts	
de	la	table.	Après	l’extension	de	marque	est	arrivée	l’extension	de	gamme	qui	correspondent	
à	l’élargissement	de	l’offre	produits.	Elle	permet,	d’augmenter	la	visibilité	de	la	marque	mais	
surtout	du	produit.	Le	challenge	de	ces	marques	pour	conserver	leur	prestige	est	de	rester	
cohérent	avec	leur	identité	définit	par	le	prisme	d’identité	de	Kapferer.	Enfin	nous	avons	pu	
qualifier	 qu’une	 stratégie	 de	 Co-branding	 pouvait	 être	 qualifiée	 comme	 une	 stratégie	 de	
démocratisation	du	luxe	comme	a	pu	faire	Lagerfeld	avec	H&M.		
	
Ces	stratégies	provoquent	de	nombreux	risques	pour	le	luxe	notamment	la	perte	de	crédibilité	
auprès	de	sa	clientèle	proche,	une	perte	de	clients	et	surtout	la	perte	de	la	définition	réelle	du	
luxe.	C’est	pourquoi	nous	en	avons	proposé	une	nouvelle.	L’avenir	du	luxe	est	dépendant	de	
l’évolution	de	la	société	et	des	consommateurs	du	luxe.		
	
Dans	 un	 marché	 qui	 est	 en	 croissance,	 le	 défi	 est	 de	 concilier	 croissance	 et	 rareté.	 Or,	
aujourd’hui	 la	 clientèle	 a	 évolué	 et	 de	 nombreuses	 personnes	 deviennent	 clients	 du	 luxe	
occasionnellement.	Il	s’agit	des	excursionnistes.	Mais	les	maisons	de	luxe	doivent	répondre	à	
la	 demande	 de	 nouveaux	 consommateurs	 qui	 sont	 les	 HNWI.	 Ce	 sont	 les	 nouveaux	
consommateurs	du	luxe	et	deviennent	le	cœur	de	cible	des	grandes	maisons	de	luxe.	Nous	
avons	également	retranscrit	sept	typologies	de	clients	du	luxe.		
	
Pour	conclure	et	répondre	à	la	problématique	suivante	«	luxe	et	démocratisation,	comment	
conserver	le	prestige	d’une	marque	de	luxe	?	»,	nous	pouvons	affirmer	que	le	prestige	n’est	
pas	 toujours	 en	 lien	 avec	 le	 luxe.	 Cependant,	 la	 démocratisation	 d’une	 marque	 de	 luxe	
entraîne	un	déficit	du	rêve.	Les	marques	doivent	donc	concilier	la	croissance	et	la	rareté	tout	
en	conservant	leur	prestige,	leur	notoriété	et	leurs	clients.
Baugiraud	Adrien	 Luxe	et	démocratisation	 	46	
Bibliographie	
	
	
• Vincent	Bastien	&	Jean	Noël	Kapferer	;	«	Luxe	oblige	»	;	Edition	Eyrolles	
	
• Jean	Noël	Kapferer	;	«	Luxe	nouveaux	challenges,	nouveaux	challengers	»	;	Edition	
Eyrolles	
	
• Benoit	de	Valicourt	;	cours	de	communication	dans	le	luxe	
	
• VEBLEN,	«	Théorie	de	la	classe	de	loisir	»,	Édition	Gallimard		
	
• Cours	de	marketing	S3,	Stephanie	Karcher,	DUT	Technique	de	Commercialisation	IUT	
Valence	
	
• Cours	de	Brand	Management,	Willy	Fontugne,	ISEFAC	BACHELOR		
	
• Dana	Thomas	;	«	Luxe	&	Co	:	comment	les	marques	ont	tué	le	luxe	»	;	Edition	les	
Arènes
Baugiraud	Adrien	 Luxe	et	démocratisation	 	47	
Webographie	
	
	
I- Le	prestige	des	marques	de	luxe	
	
www.suddefrance-développement.com	Consulté	le	3	avril	2017	
	
http://webcom.upmf-grenoble.fr			Consulté	le	3	avril	2017	
	
	
II- Qu’est	ce	que	la	démocratisation	du	luxe	
	
http://www.bain.fr	Consulté	le	10	avril	2017	
	
https://journalduluxe.fr	Consulté	le	10	avril	2017	
	
https://www.challenges.fr	Consulté	le	17	avril	2017	
	
http://www.chrono24.fr	Consulté	le	17	avril	2017	
	
https://mbamci.com	Consulté	le	17	avril	2017	
	
http://www.e-marketing.fr	Consulté	le	17	avril	2017
Baugiraud	Adrien	 Luxe	et	démocratisation	 	48	
Table	des	annexes	
	
	
	
Annexe	1	–	Les	business	models	des	marques	de	prestige…………………………....p49	
	
Annexe	2	–	Questionnaire	sur	la	joaillerie	drômoise………………………………………p50	
	
Annexe	3	–	Répartition	des	clients	du	luxe	par	zones	
géographiques………………………………………………………………………………………………p60	
	
Annexe	4	–	Analyse	des	prix	psychologique	de	chacun		
des	produits	en	fonction	des	classes	d’âges	pour	la		
future	marque	joaillière	en	graphiques	…………………………………………………………p61	
	
Annexe	5	–	Analyse	des	prix	psychologique	de	chacun		
des	produits	en	fonction	des	classes	d’âges	pour	la		
future	marque	joaillière	en	tableaux……………………………………………………………..p63
Baugiraud	Adrien	 Luxe	et	démocratisation	 	49	
Annexe	1	–	Les	business	models	des	marques	de	prestige	source	:	JN	Kapferer	;	
«	Luxe,	nouveaux	challenges,	nouveaux	challengers	»	;	Edition	Eyrolles
Baugiraud	Adrien	 Luxe	et	démocratisation	 	50	
	
	
	
	
	
	
Annexe	2	–	Questionnaire	sur	la	joaillerie	drômoise
Baugiraud	Adrien	 Luxe	et	démocratisation	 	51
Baugiraud	Adrien	 Luxe	et	démocratisation	 	52
Baugiraud	Adrien	 Luxe	et	démocratisation	 	53
Baugiraud	Adrien	 Luxe	et	démocratisation	 	54
Baugiraud	Adrien	 Luxe	et	démocratisation	 	55
Baugiraud	Adrien	 Luxe	et	démocratisation	 	56
Baugiraud	Adrien	 Luxe	et	démocratisation	 	57
Baugiraud	Adrien	 Luxe	et	démocratisation	 	58
Baugiraud	Adrien	 Luxe	et	démocratisation	 	59
Baugiraud	Adrien	 Luxe	et	démocratisation	 	60	
Annexe	3	–	Répartition	des	clients	du	luxe	par	zones	géographiques	
	
	
	
	 	
90
80
50
35
20 10
Répartition	des	clients	du	luxe	par	zones	géographiques	en	
millions
Américain Europe	de	l'ouest
Chinois Japon
Europe	de	l'est	&	Amérique	du	sud Moyen	Orient
Baugiraud	Adrien	 Luxe	et	démocratisation	 	61	
Annexe	4	–	Analyse	des	prix	psychologique	de	chacun	des	produits	en	fonction	
des	classes	d’âges	pour	la	future	marque	joaillière	en	graphique
Baugiraud	Adrien	 Luxe	et	démocratisation	 	62
Baugiraud	Adrien	 Luxe	et	démocratisation	 	63	
Annexe	5	–	Analyse	des	prix	psychologique	de	chacun	des	produits	en	fonction	
des	classes	d’âges	pour	la	future	marque	joaillière	en	tableaux	
	
Les	tableaux	qui	vont	suivre	sont	les	résultats	de	calculs	issus	des	graphiques	ci-dessus.	Le	
pourcentage	d’acheteurs	présent	dans	les	tableaux	ne	prend	pas	en	compte	la	perception	d’un	
produit	par	son	prix	c’est	la	raison	pour	laquelle	100%	est	présent	dans	la	première	tranche	
de	prix.		
	
Prix	psychologique	pour	les	bagues	:		
	
€	 150	 300	 500	 700	 1150	 1600	
NB	
ACHETEURS	
18	 40	 30	 22	 10	 5	
TOTAL	
ACHETEURS	
125	 107	 67	 37	 15	 5	
%	ACHETEURS	 100%	 86%	 54%	 30%	 12%	 4%	
	
Prix	psychologique	pour	les	colliers	:	
	
€	 150	 300	 500	 700	 1150	 1600	
NB	
ACHETEURS	
65	 49	 7	 3	 0	 1	
TOTAL	
ACHETEURS	
125	 60	 11	 4	 4	 1	
%	ACHETEURS	 100%	 48%	 9%	 3%	 3%	 1%	
	
		
Prix	psychologique	pour	les	bracelets	:	
	
€	 150	 300	 500	 700	 1150	 1600	
NB	
ACHETEURS	
46	 53	 13	 10	 2	 1	
TOTAL	
ACHETEURS	
125	 79	 26	 13	 3	 1	
%	ACHETEURS	 100%	 63%	 21%	 10%	 2%	 1%
Baugiraud	Adrien	 Luxe	et	démocratisation	 	64	
	
Prix	psychologique	pour	les	boucles	d’oreilles	:	
	
	
€	 150	 300	 500	 700	 1150	 1600	
NB	
ACHETEURS	
47	 46	 12	 12	 6	 2	
TOTAL	
ACHETEURS	
125	 78	 32	 20	 8	 2	
%	
ACHETEURS	
100%	 62%	 26%	 16%	 7%	 2%

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