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Université Hassiba BenBouali
Faculté Sciences de la Vie et de la Nature
Département Nutrition et sciences des aliments
Master 1 Contrôle et conformité des produits alimentaire
Module : Management de l’environnement
Enseignant: Achour Taieb
Semestre 2- 2019/2020
Management de l’environnement
• Programme Management de l’environnement.
• 1. La réglementation environnementale
- Les exigences des différents textes
- Incidences sur l’activité de l’entreprise
• 2. .Cycle de vie des produits
- Ressources, réduction et prévention des déchets, pollution, nuisances
- Outils d’évaluation environnementale
• 3.Mise en place de l’ISO 14000
• 4. Analyse environnementale d’un site, programmation
• 5. Mise en place des outils et indicateurs de mesure
- Déchets : tri, élimination, recyclage
- Éléments techniques de sécurité industrielle
• 6. Ergonomie, acoustique, EPI, sécurité électrique…
Management de l’environnement
• Le management de l'environnement repose sur une démarche volontaire
de la part des entreprises qui peuvent être appuyées grâce à des outils
réglementaires (Eco-audit) ou normatifs (NF EN ISO 14001, Eco-labels).
• Il existe deux approches du management environnemental :
• Approche par le système : mise en place d'un Système de Management
Environnemental (SME) selon la norme
• NF EN ISO 14001 ou d'un Système de Management Environnemental et
d'Audit SMEA (ou EMAS) selon le référentiel Eco-audit.
• Approche par le produit : ce sont les labels écologiques, NF
Environnement (marque française) et Ecolabel
• Européen (marque européenne).
• Les démarches d'éco-conception, telles que l'Analyse du Cycle de Vie,
permettent quant à elles d'évaluer les impacts sur l'environnement liés à
un produit ou à un service.
Management environnemental
• Définition : ( ISO 14050)
ENVIRONNEMENT : « milieu dans lequel un organisme fonctionne,
incluant l’air, l’eau, la terre, les ressources naturelles, la flore, la faune, les
êtres humains et leur inter- relations. »
• Le concept de management environnemental :
Le concept de management environnemental est né au début des
années 1990. Ce concept apparaît dans un premier temps
comme un moyen pour les entreprises de répondre aux
pressions et sollicitations diverses qui s'exercent sur elles dans
le domaine de l'environnement.
- Les organismes ont ainsi compris qu'il était bien plus profitable pour eux d'avoir
une attitude proactive (plutôt que réactive) vis-à-vis de l'environnement. Ils peuvent
ainsi mieux anticiper les réactions de certaines parties intéressées .
- l'Administration ( règles de fonctionnement et surveille les rejets) ;
- les clients plus exigeants ( produits respectueux de l'environnement, plus faciles à
éliminer, d'usage plus confortable (bruit) ;
- les acteurs internes à l'entreprise : maison mère, actionnaires, employés... (coût
d'élimination des déchets par exemple) et à conserver une bonne image de marque
de l'entreprise ;
- les banques qui intègrent de plus en plus le risque environnement dans les critères
de financement de projets industriels ;
- les assureurs qui sont plus attentifs aux éventuelles négligences vis-à-vis de
l'environnement et aux risques qui y sont associés ;
- les riverains et associations qui attendent des entreprises qu'elles respectent le
droit de chacun à vivre dans un environnement non perturbé.
- La clarification du concept de management environnemental a débouché
sur la création de normes et d'outils permettant de le mettre en application
dans les entreprises et d'en assurer le fonctionnement.
- Il s'agit essentiellement en particulier la norme ISO 14001 « Systèmes de
management environnemental.
- Le SME est un système de gestion de l’environnement qui décrit, au sein
d’un organisme, l’organisation des responsabilités, des pratiques et des
ressources afin d’atteindre des objectifs fixés en matière environnementale.
- Ils proposent aux organisations une certification ou un enregistrement leur
permettant d'obtenir une reconnaissance externe de la mise en place de leur
système.
- La mise en place d’un SME doit permettre à l’organisme une amélioration
continue de ses performances environnementale, sa conformité à la
réglementation en vigueur et la réduction des pollutions et des nuisances
émanant de ses activités.
LE MANAGEMENT ENVIRONNEMENTAL, QUELS ENJEUX ?
Un outil de progrès qui intègre dans la stratégie de
l’entreprise la dimension environnementale
- maîtriser les risques et les coûts
- valoriser son image de marque
- mobiliser le personnel
- Répondre aux attentes des parties intéressées (pouvoirs
publics, associations, assureurs, clients,…) et améliorer les
relations.
Qualité Environnement Sécurité
Clients
•Conformité aux exigences
•Créativité, innovation
•Qualité de service…
Respect de
l’environnement (pendant
et après usage)
•Sécurité du produit•
Personne
l
•Bonnes conditions de
travail
•Stabilité de l’emploi et
pérennité de l’organisme
Protection de
l’environnement sur le
lieu de travail (bruit,
odeurs, rejets...)
•Santé et sécurité au travail
•Responsabilité sociale
Actionna
ires
•Bénéfice maxi par action
•Réactivité de l’organisme
face au changement
•Engagement des
dirigeants
•Diminution des coûts du
non respect
•Sécurité industrielle
(préservation des actifs)
•Sûreté de fonctionnement
Société
•Bonne image de marque
•Citoyenneté (solidarité,
lutte contre le chômage…)
•Protection de
l’environnement dans et
hors de l’entreprise
•Respect de
réglementations
•Sécurité des tiers et de
leurs biens
•Principe de précaution•
Fourniss
eurs
Partenariat sur le moyen
terme avec les clients
•Appui au développement
•Maîtrise des risques
environnementaux sur
site
•Santé et sécurité au travail
des personnels des sous-
traitants
La réglementation environnementale
• Le droit de l’environnement a une double finalité :
- réglementer l’utilisation des ressources naturelles,
- limiter les effets de l’activité humaine sur la qualité des
ressources naturelles (contrôle des pollutions et des nuisances).
• Le droit de l’environnement est un ensemble de normes
matérielles ( de qualité, d’émission, d’immision, de
construction et de produits) et procédurales
• L’évolution du droit de l’environnement est passé du concept
de la capacité maximum de restauration du milieu, au concept
de développement durable.
La spécificité du droit de l'environnement
1) Sa dimension universaliste est incontestable:
(pluie acide, trou d’ozone...) le droit excède largement le
cadre traditionnel de l’espace et du temps (Mondialisation et
globalisation)
2) Ce droit est également porteur de notions originales
telles que : le patrimoine commun de l’humanité,
développement durable, précaution
3) La troisième spécificité réside dans son objet. Le droit de
l'environnement présente la particularité d’être à la fois
préventif et curatif
4) Droit assez dépendant de la science (les biotechnologies
(OGM), le changement climatique, perte de la biodiversité)
Les principes du droit de l’environnement
• Le principe de gestion durable des ressources
naturelles (développement durable)
a pour objectif le maintien des ressource naturelle à un
niveau utilisable.
• Le principe Pollueur-payeur
Dans ce modèle, tout est considéré comme indemnisable,
réparable, compensable : ce qui a été pollué peut être assaini,
ce qui a été détruit peut être restauré. Le coût de la
prévention en matière de pollution devrait être pris en charge
par le pollueur .
• Le principe de prévention
Ainsi le principe de prévention se traduit par des mesures qui
permettent de maîtriser l’activité dommageable prévisible.
• Le principe de précaution
le principe de précaution permet d’agir même en dehors de
toute certitude scientifique, les mesures de protection seront
donc prises même si aucun dommage n’est assurément
prévisible.
• Principe de participation et d’information
Le droit pour les différents acteurs de la société de participer
au traitement des questions environnementales et d’être
informer.
• Principe d’intégration
Permet la prise en compte des questions environnementale
par l’ensemble des autres politiques.
Management environnemental
• A. L’approche par le
système
• Comparable aux démarches
• qualité, la mise en place d'un
• Système de Management
• Environnemental repose sur
• la roue de Deming, illustrant
• l'engagement de la direction
• et le principe de
• l'amélioration continue du
• système.
approche par le système
• P : Engagement de la direction au travers d'une politique affirmée
Planification des objectifs associés à cette politique
• D : Mise en œuvre des dispositions présentées dans le plan
• C : Vérification et évaluation des résultats et progrès
• A : Revue pour constamment améliorer le système
• La mise en place du SME se fait selon les étapes suivantes, exigences de la
norme ISO 14001 :
• Analyse environnementale,
• Politique environnementale,
• Programme environnemental,
• Mise en oeuvre du SME,
• Contrôle et actions correctives,
• Revue de direction.
approche par le système
• Le fonctionnement du SME repose sur :
• le respect des objectifs dans le programme,
• l'implication du personnel dans la démarche (réunion
d'information, formation personnalisée, communication),
• la tenue à jour du système documentaire : programme
environnemental, informations réglementaires, procédures,
tableaux de suivi des impacts, des consommations et des flux,
l'évaluation périodique du SME par les audits internes et la
revue de Direction.
Il repose donc sur quatre étapes clés :
• La planification : Suite à état des lieux préalable des impacts sur
l’environnement et de la réglementation applicable, une politique
environnementale et des objectifs sont mis en place.
Pour y répondre des actions sont planifiées.
• La mise en œuvre : Les actions programmées et les moyens
nécessaires (formations, investissements…) sont mis en œuvre.
• Le contrôle : Cette étape consiste à vérifier que les actions mises en
place ont permis d’atteindre les objectifs fixés. Si ce n’est pas le cas,
les raisons des écarts constatés sont identifiées.
• La réaction : Des actions correctives sont mises en place pour
pallier aux écarts constatés
L'approche par le produit
• 1. Les labels écologiques
Ces labels volontaires certifient que les produits sur lesquels la marque est
apposée, présentent un impact moindre sur l’environnement. L'objectif
est à la fois de promouvoir la conception et l'utilisation de ces produits et
de mieux informer les consommateurs des incidences des produits sur
l'environnement.
• 2. Les Eco-labels auto-proclamés
Ces différents logos écologiques, qui fleurissent sur les produits et leurs
emballages, permettent de mettre en évidence un aspect écologique d'un
objet.
L'approche par le produit
• 3. Les démarches d’éco-conception
• L'Analyse du Cycle de Vie
• Normalisée au niveau international (séries
des ISO 14040), l'Analyse du Cycle de Vie est
un outil d'évaluation systématique des
impacts sur l’environnement liés à un produit
ou service depuis l’extractionv des matières
premières jusqu’aux déchets ultimes
(approche dite du berceau à la tombe).
CE QU’EST LA NORME ISO 14001
Un outil volontaire:
- de gestion des impacts environnementaux d’une activité, d’un
produit ou d’un service
- utilisable par tout type et taille d’organisme dans le monde
- d’anticipation notamment de la réglementation
_ de communication interne et externe
Les avantages du management environnemental:
En externe :
– Avantage commercial et concurrentiel
– Répondre aux exigences clients
– Donner confiance aux actionnaires de l’entreprise
– Négocier avec les partenaires (banques, assurances)
– Anticiper et conformité vis à vis de la réglementation
- Améliorer les relations avec les parties intéressées
(collectivités, autorités, voisinage…)
- Rassurer l’opinion publique
Les avantages du management environnemental:
En interne :
- Réaliser des économies (matières premières, déchets…)
- Mieux gérer les risques liés à l’environnement
- Connaître et maîtriser ses nuisances sur l’eau , l’air et le sol
- Optimiser ses procédés
- Stimuler la motivation des collaborateurs.
Les contraintes du management environnemental
- Le coût des aménagements
- « Le coût de la certification »
- La charge de travail
- La rigueur de la démarche
Les coûts de mise en place de la démarche
- Le coût de la formation et du conseil
- Le coût de la certification et de son suivi
- Le coût des investissement dans les aménagements ,matériels
et nouvelles technologies
- Le temps passé (ressources humaines)
- Les analyses et les contrôles
-
Les champs de la gestion :
- Les champs de la gestion :
• Traditionnellement, la gestion s'est segmentée en
différentes disciplines connexes correspondant
généralement aux différentes fonctions de l'entreprise. Une
fonction est constituée d'u ensemble d'activités ayant une
même finalité. Le plus souvent, on distingue les fonctions
suivantes :
• La direction ou le management
• La production
• La finance
• Le personnel
• La logistique ou approvisionnement.
Les niveaux de décision :
• Les niveaux de décision :
- L'activité essentielle d'un gestionnaire est la
prise continuelle de décisions .
- On distingue couramment trois niveaux de
décision en fonction du décideur en fonction
de la hiérarchie du décideur, de l'importance
de la décision, de l'échéance temporelle et de
la nature des informations disponibles.
L’écobilan
• L'écobilan ou analyse de cycle de vie (ACV)
• méthode d'évaluation qui consiste à faire un
bilan environnemental d'un organisme ou d'un
produit.
• Toute activité peut faire l'objet d'un écobilan qui
permettra de déterminer son impact sur
l'environnement.
• L'écobilan d'un être humain, c'est ce qu'on
appelle l'empreinte écologique d'une personne
ACV : principe, démarche et limites
-L’Analyse de Cycle de Vie : Définition
-Méthode permettant d’évaluer les impacts environnementaux potentiels
d’un produit : outil d’évaluation et d’aide à la décision.
- Prise en compte de l’ensemble du cycle de vie du produit : « du berceau
à la tombe » : permet d'éviter les déplacements de pollution d’une étape à
l’autre du cycle de vie.
-Approche multicritères de l’environnement : prise en compte des
consommations et différentes classes d’impacts.
-Méthode rigoureuse, complexe donnant priorité à une approche
scientifique et qui fait l’objet de nombreux travaux : un cadre
méthodologique normalisé.
Norme ISO14040 : Management environnemental. Analyse du cycle de
vie : principes et cadre.
Norme ISO14044 : Management environnemental. Analyse du cycle de
vie - Exigences et lignes directrices
On utilise le concept de « Analyse de Cycle de Vie »
• L’analyse du cycle de vie ( ACV) est un outil utilisé
pour évaluer les impacts environnementaux d’un
système ( c'est-à-dire l’ensemble des opérations se
rapportant à un produit fini)
• La méthodologie de l’ACV est décomposé en 4
étapes :
- Définitions des objectifs et champs d’étude (la définition des frontières de l'étude
du système étudié) (1)
- L’inventaire de cycle de vie (ICV) (2)
- Evaluation des impacts sur l’environnement (3)
- Interprétation des résultats ( recherche d’améliorations )(4)
La méthodologie de l’ACV
Les indicateurs mesurables
• La consommation des ressources naturelles non renouvelables
– pétrole, le gaz naturel, le charbon et l'uranium.
- L'épuisement des ressources naturelles non renouvelables peut être calculé
en kg/an.
- On considère la masse de matières premières non renouvelables entrant
dans la composition du produit, en kg.
• La consommation des ressources naturelles renouvelables
• - La consommation d'eau peut être calculée en litres ou en m3.
• - On considère la masse de matières premières renouvelables entrant la
composition du produit, en kg.
• La consommation d'énergie
- l'énergie nécessaire à la fabrication d'un produit,
- la consommation d'énergie lors de son utilisation Le Joule (J) et le
kilowattheure (kWh).
L'effet de serre
- réchauffement de l'atmosphère dû à des substances appelées gaz
à effet de serre (dioxyde de carbone, méthane, vapeur d'eau,
ozone etc.)
- valeur de potentiel de réchauffement global (PRG) en grammes
équivalent CO2.
- L'équivalent CO2 vaut 1 pour le dioxyde de carbone = référence.
- Le potentiel de réchauffement global d'un gaz est le facteur par
lequel il faut multiplier sa masse pour obtenir une masse de CO2
qui produirait un impact équivalent sur l'effet de serre.
• L'acidification atmosphérique
- l'augmentation de la quantité de substances acides dans l'atmosphère.
- Les pluies acides, effets nocifs sur la faune et la flore.
- causées par les combustions qui produisent du
• - dioxyde de soufre (SO3)
• - des oxydes d'azote (NOx)
• - l'ammoniac gazeux (NH3) d'origine agricole
• - les émissions d'acide chlorhydrique (HCl).
• - calculée en grammes équivalent acide, que l'on note g. éq. H+.
• La formation d’oxydants photochimiques
- Une succession de réactions entre les émissions atmosphériques et les photons
solaires produit de l'ozone qui est très oxydant.
- Le potentiel de formation d’oxydants photochimiques se mesure en g. éq. éthylène.
• La pollution des eaux
- L'eutrophisation des rivières est due à des composés azotés et aux phosphates
- prolifération d'algues qui asphyxient les cours d'eau.
- L'eutrophisation peut être évaluée en kg équivalent phosphate (PO4).
• La pollution des sols
• 􀂄 Les sols peuvent être pollués par des métaux lourds.
• Les transports: On évalue le nombre de kilomètres effectués
par les véhicules d'une entreprise ou d'un organisme.
• Les déchets
- en grammes la masse des déchets classés selon leur
dangerosité.
- la durabilité du produit comptée en mois ou en années.
- Pour un produit donné, on évalue le pourcentage de matériaux
recyclés, de matériaux recyclables et de matériaux biodégradables
• Les nuisances non prises en compte
- pollution sonore (le bruit se mesure en décibels)
- pollution visuelle (l'impact sur le paysage)
- des mauvaises odeurs.
Étape 1 : Objectifs
• Etudes comparatives pour mieux pouvoir choisir entre 2 produits ou 2
procédés ayant la même fonction
- Identifier le produit ou le procédé le plus respectueux de l'environnement
• Etudes globales du produit
- Pour identifier les points faibles et les points forts et améliorer le
processus de fabrication
- Pour le positionner sur le marché
• Intensité de l’étude en fonction du choix (simple ou complexe)
- Ex1 : dans l’industrie automobile, comparer différents types de
tableaux de bord, en fonction des paramètres telles que design,
technologies, matériels… - prendre l’objet dans son ensemble et faire une
analyse du cycle de vie total
- Ex2 : choix de l’emballage de boissons rafraîchissantes - analyse
typée sur certains aspects de l’emballage.
Étape 2 : Définitions du système
Étape 2 : Définitions du système
• Définition du système face à son environnement (requiert énorme
objectivité scientifique). On définit l’arbre des procédés
· Le système doit contenir :
– L’extraction des matières premières
– La fabrication des matériaux intermédiaires
– La fabrication du produit étudié
– L’utilisation du produit
- L’élimination finale du produit
– Le recyclage et la réutilisation éventuelle
– Les énergies utilisées
– La fabrication de ces énergies (ex : des consommations de combustibles sont
nécessaires pour extraire et raffiner ces mêmes combustibles)
– Le transport entre les différentes étapes de distribution
– Le traitement des rejets et des déchets
- La fabrication et le vieillissement des outils de production
• A cause de grande complexité puisque multitude d’opérations (+ de 50),
l’analyse du cycle de vie implique l’étude de sous-systèmes isolés, à savoir
d’éco-profils.
• Il faut tenir compte des boucles possibles - itérations sur produit utilisé (ex.
production d’électricité requiert elle-même électricité - boucle)
• Ce système s’inscrit dans des limites dans le temps et l’espace.
- limites géographiques sont aussi importantes car la structure industrielle,
la législation, les habitudes de consommation, le climat… varient d’un
endroit l’autre et influencent le cycle de vie (- difficile d’employer des
données d’autres pays, compagnies… & dangereux de regrouper des
données collectées et utilisées ailleurs – surtout important pour études
d’impact)
- Limites temporelles : données rarement collectées au même moment -
représentativité (y a-t-il un historique ?) + évolution rapide des techniques -
l’analyse du cycle de vie est évolutive et ne doit jamais être considérée
comme figée - jamais de conclusions définitives.
• Exclusion de certaines opérations : On peut parfois simplifier
l’ACV, MAIS seulement après examen global préalable et
uniquement si les conclusions ne sont pas modifiées - décision
en âme et conscience :
- Peut-on ne pas tenir compte de l’outil de production ?
outil de production et bâtiment identiques pour la
production de différents produits, on ne refait pas leur ACV.
- Différentes possibilités d’exclusion selon ICV ou ACV
complète ou ACV comparative : dans ce dernier cas, on
élimine logiquement les opérations communes aux produits
étudiés.
Étape 3 :Méthodologie d’inventaire de cycle de vie
- Il s’agit de faire le bilan de la matière et de l’énergie utilisée pour chaque
sous-système, puis pour le système dans son ensemble.
Intrants
Inventaire
Inventaire
Qu’est ce que l’inventaire de cycle de vie (ICV)
Sortants
Production
Transport
Mise en ouvre
Vie en ouvre
Fin de vie
Emission dans l’air
Emission dans l’Eau
Déchets
Produits utilisables
Autres émissions
dans l’environnement
Matières
premières
Energie
Eau
Les sections suivantes décrivent chacune des 5 étapes d'une étude ICV.
• Étape 3.1 : construction du cadre de travail.
Il s’agit de définir « l’unité fonctionnelle » = L'unité fonctionnelle représente une
quantification de la fonction. C'est à partir de cette unité qu'il sera possible de
comparer des scénarii a priori différents.
exemples :
• -Le choix de l’UF s’est portée sur un bâtiment à1 étage dont les besoins de chauffage
sont équivalents pour une même surface de référence énergétique
– - 1t de produit fabriqué
– - entre deux produits : serviette papier vs serviette tissu : combien de serviettes papier
équivalent à une serviette tissu ? L'unité fonctionnelle inclut des facteurs tels que la
durée de vie, les performances, le nombre d'utilisation, …
• Produit A Produit B
• 15.000 unités 10.000 unités
• Composant 1 : 7.500 kg Composant 1’ : 1.000 kg
• Composant 2 : 6.00 kg Composant 2’ : 4.000 kg
• Boites carton : 3.000 kg Composant 3’ : 6.000 kg
• Sac PE-HD : 500 kg
Les sections suivantes décrivent chacune des 5 étapes d'une étude ICV.
• Étape 3.2 : collecte de données.
Il s’agit
- d’identifier tous les procédés du système
- de trouver toutes les données sur les flux. Celles-ci se trouvent dans la
littérature, chez les fournisseurs, mais sont également mesurées sur le site,
élaborées à partir de données génériques, et peuvent, dans le cas de
l’énergie produite, s’acheter : profils énergétiques adaptés à pays ou région
étudiée (+ import/export entre pays)
- On fait une systématique d’acquisition pour présenter les données de
manière uniforme : schémas et tableaux types
- On les convertit à l’unité fonctionnelle (au prorata) pour la modélisation du
système.
- Enfin, comme il y a souvent plusieurs produits dans l’installation de
produit, on évalue « l’affectation aux coproduits », c’est-à-dire les flux
attribuables à d’autres produits construits dans la même installation.
Les sections suivantes décrivent chacune des 5 étapes d'une étude ICV.
• Étape 3.3 : construction d’un modèle « informatique » tableur ou base
de données pour modéliser le système - souplesse de calculs, schémas,
graphiques
• Étape 3.4 : analyse des résultats et la réalisation d’un rapport
• Mode de présentation des résultats
• Il est fonction des objectifs
• Il faut le définir avant la collecte des données pour prévenir des oublis . Les
décisions prises sur base des résultats globaux pourraient être différentes de
celles prises sur base des résultats détaillés.
• Exemple : CHOIX entre produit A = 70 GJ et produit B = 90 GJ en
fonction des objectifs, il faut prendre une décision sur base de l' analyse
globale ou détaillée par étape.
• Exemple d'objectif différents pouvant conduire à des choix différent :
– - réduire la consommation d'énergie ; OU
– - réduire la consommation d'énergie fossile ; OU
– - maximiser énergie renouvelable ;
• Inventaire des rejets : L'inventaire des rejets peut être considéré comme une
évaluation implicite des impacts car reprend généralement les émissions jugées
polluantes.
• Atmosphériques :
- Tous les rejets doivent être inclus (utilisation d'énergie de transformation et
transport, rejet du procédé, …).
- séparation polluants et gaz à effet de serre
- séparation CO2 fossile et non-fossile (biomasse)
• Eaux :
- En terme de concentrations et de quantité de matière
- Déchets solides et assimilés
- Tous déchets solides y compris les cendres, les sortants « neutres » (pierres,
cailloux…), les boues issues du traitement des eaux usées, …
- Analyse en masse et volume occupé dans la décharge
Remarque : dans certains cas particuliers et en fonction des objectifs de l'analyse, des solides sont
considérés, par hypothèse, comme des "sortants neutres" et non comme déchets (car ils
n'influencent pas l'élément mesuré). Exemple : fumier épandu (pas d'impact sur la mise en
décharge, mais bien sur l'air et l'eau), terre retournant dans la mine, …
Étape 3.5 : interprétation des résultats et
conclusions
- Résultats et conclusions applicables seulement au produit, au
procédé ou à l’activité analysé.
- Interprétation uniquement comparative sur les différents
flux, il n’y a pas d’étude d’impact de ces flux sur
l'environnement. C’est souvent suffisant par étape pour la «
recherche d’améliorations » dans le sens de diminuer les
consommations d'énergie, de matière première et d'eau et
diminuer les rejets.
Étape 4 : Évaluation des impacts sur l'environnement
• Cette étape se réalise généralement en 3 phases :
- Classification des impacts (les types d'impacts) et identification des flux
ayant une contribution dans cette classe d'impacts
- Caractériser les impacts :
- Définir l'indicateur d'impact (pour quantifier les contributions de chaque flux)
- Calculer la contribution de chaque flux
- Évaluer les impacts en fonction de l'objectif
• Les 2 premières phases font appel à la toxicologie, l'écotoxicologie et
l'écologie ; la 3em phase fait appel aux méthodes d'analyses multicritères.
• Note : L'évaluation des impacts devrait permettre de d'arbitrer entre des
procédés ou des produits différents en fonction des impacts sur
l'environnement outils d'aide à la décision.
• L'évaluation des impacts du cycle de vie (ÉICV) est une étape
importante de l'analyse du cycle de vie et vise à transformer un
inventaire de flux en une série d'impacts clairement
identifiables.
• L'évaluation des impacts est standardisée par la norme ISO 14042 qui
stipule que cette étape peut servir pour
– Identifier et aider à classer les opportunités d'amélioration d'un système
de produits,
– Caractériser la performance environnementale d'un système de produit,
– Comparer plusieurs systèmes de produits ayant la même fonction,
– Indiquer les points environnementaux nécessitant une action.
• Eco profils
-Inventaire des consommations d’énergie et de
matières premières, des émissions dans l’air et
l’eau ainsi que la production de déchets d’un
produit, depuis l’extraction des matières
premières jusqu’à sa sortie de l’usine.
Normes :
- ISO 14040 : compilation et évaluation des
entrants et sortants ainsi que des impacts
potentiels sur l’environnement d’un système de
produits au cours du cycle de vie.
- EMAS :
• Les normes ISO 14040 et 14044 décrit la
méthode
• de travail, en présentant les différentes options
• pour la réalisation des Analyses de Cycle de Vie
• 􀂄 ISO 14040 : 2006 Management
environnemental- Analyse
• du cycle de vie- Principes et cadre
• 􀂄 ISO 14044 : 2006 Management
environnemental- Analyse
• du cycle de vie- Exigences et lignes directrices
L’éco-conception : une approche globale
Prise en compte de l’ensemble du cycle de vie
- • Phase " matières premières " : utilisation de matériaux recyclés
ou Recyclables
- • Phase " fabrication " : Utilisation de technologies propres,
réduction des consommations en énergie, …
- • Phase " distribution " : Amélioration du conditionnement
(diminution du volume, du poids), utilisation de moyens de
transport moins polluants,…
- • Phase " utilisation " : Augmentation de la durée de vie des
produits, réduction de la consommation énergétique, …
- • Phase " valorisation " : Reprise des produits en fin de vie, …
Les documents normatifs cadrant l’ACV :
- ISO 14040 : 2006 - Management environnemental (ME) - Analyse du cycle de vie
(ACV) - Principes et cadre
- ISO 14044 : 2006 - ME - ACV - Exigences et lignes directrices. Cette nouvelle
norme, avec la version de 2006 de ISO 14040, annule et remplace ISO 14040:1997,
ISO 14041:1999, ISO 14042:2000 et ISO 14043:2000, qui ont été révisées.
- ISO 14048 : 2000 - ME - ACV - Format de documentation de données
- ISO 14049 : 2000 - ME - ACV - Rapports techniques sur des exemples d’Analyse de
l’Inventaire (AICV) selon ISO 14044
Autres documents normatifs relatifs :
- ISO 14020, 21, 24, 25 : Communication, Autodéclaration, Ecolabels, Ecoprofils
- ISO 14062 : Eco-conception
Ces normes appartiennent à la série ISO 14000 relative au «Management
environnemental approche produits »
Le cadre normatif de l’ACV
Applications de l’ACV
• Ecoprofils et déclarations environnementales
– 14025 : Legrand
– FDES : voir les présentations des autres intervenants
• Eco-conception : aide à la décision en conception
– Moderna
– ATM
• Communication grand groupe, lobbying
– ACV de disjoncteurs avec SF6
Les éco- produits, écolabel
Quelques définitions conceptuelles de l’écoproduit
- Dans notre acception, l’écoproduit satisfait à des exigences de qualité
environnementale, tout en étant compatible avec des exigences de qualité
générale et avec des objectifs de rentabilité économique.
57
Termes
employés
Auteurs Définitions proposées
Green seal
of approval
Green
Seal USA
[5]
« Produit qui génère un tort moindre pour
l’environnement que d’autres produits similaires »
Produit
écologique
Ventère
France [6]
« En considérant l’ensemble de son cycle de vie, c’est
un produit dont l’impact sur l’environnement et les
ressources naturelles est positif »
Produits
sensibilisés à
l'environnem
ent
Sundue
Canada
[7]
« Produits disponibles sur le marché et actuellement
considérés comme moins dangereux pour
l'environnement
que d'autres produits disponibles sur le marché, en
tenant compte des technologies existantes »
Produit NF-
Environnem
ent
Afnor
France [8]
« Produit présentant un impact négatif moindre sur
l’environnement et une qualité d’aptitude à l’usage au
moins équivalente à celle d’autres produits analogues
présents sur le marché »
Produit
Ecolabel
européen
Règlement
Européen
n° 880/92
« Produit dont la conception, la production, la
commercialisation et l’utilisation génèrent une
incidence moindre sur l’environnement pendant tout
leur cycle de vie »
58
Sur l’ensemble de son cycle de vie, l’éco produit génère un impact moindre sur
l’environnement tout en conservant une capacité d’usage identique à d’autres
produits similaires.
L'écolabel (ou « écocertificat ») est un label attribué à un produit ou
un acteur accordé par une organisation certifiant, garantissant que
le produit concerné a un impact réduit sur l'environnement.
Un écolabel est généralement :
- volontaire, c'est-à-dire librement choisi,
- payant (frais d'inscription + financement des audits..),
- attribué à un type de produit (aliment, matériau) ou à des services
(transports propres, construction écologique ..),
- attribué à un producteur ou à une chaîne d'acteurs (producteur-
transformateur-transformateur-vendeur et éventuellement
recycleur),
59
Les écolabels, qu’est-ce que c’est ?
ACV : principe, démarche et limites
-L’Analyse de Cycle de Vie : Définition
-
- Méthode permettant d’évaluer les impacts environnementaux potentiels d’un
produit : outil d’évaluation et d’aide à la décision
- Prise en compte de l’ensemble du cycle de vie du produit : « du berceau à la
tombe » : permet d'éviter les déplacements de pollution d’une étape à l’autre du cycle
de vie
-Approche multicritères de l’environnement : prise en compte des consommations et
différentes classes d’impacts
- Méthode rigoureuse, complexe donnant priorité à une approche scientifique et
qui fait l’objet de nombreux travaux : un cadre méthodologique normalisé
Norme ISO14040 : Management environnemental. Analyse du cycle de vie : principes et
cadre.
Norme ISO14044 : Management environnemental. Analyse du cycle de vie - Exigences et
lignes directrices
On utilise le concept de « Analyse de Cycle de Vie » ou ACV,
défini par la Norme NF P 01 010
• L’analyse du cycle de vie ( ACV) est un outil utilisé
pour évaluer les impacts environnementaux d’un
système ( c'est-à-dire l’ensemble des opérations
se rapportant à un produit fini)
• La méthodologie de l’ACV est décomposé en 4
étapes :
- Définitions des objectifs ((buts de l'analyse et de l'utilisation des résultats)
- la définition des frontières de l'étude (du système étudié)
- L’inventaire de cycle de vie (ICV)
- Evaluation des impacts sur l’environnement
- Recherche d’améliorations
Eco-Profils
- inventaire des consommations d’énergie et de matières
premières, des émissions dans l’air et l’eau ainsi que la
production de déchets d’un produit, depuis l’extraction des
matières premières jusqu’à sa sortie de l’usine.
Normes :
- ISO 14040 : compilation et évaluation des entrants et sortants
ainsi que des impacts potentiels sur l’environnement d’un
système de produits au cours du cycle de vie.
- EMAS :
Étape 1 : Objectifs
• Etudes comparatives pour mieux pouvoir choisir entre 2 produits ou 2
procédés ayant la même fonction
- · Identifier le produit ou le procédé le plus respectueux de l'environnement
• Etudes globales du produit
- Pour identifier les points faibles et les points forts et améliorer le
processus de fabrication
- Pour le positionner sur le marché
· …
• Intensité de l’étude en fonction du choix (simple ou complexe)
- Ex1 : dans l’industrie automobile, comparer différents types de
tableaux de bord, en fonction des paramètres telles que design,
technologies, matériels… -> prendre l’objet dans son ensemble et faire une
analyse du cycle de vie total
- Ex2 : choix de l’emballage de boissons rafraîchissantes -> analyse
typée sur certains aspects de l’emballage
Étape 2 : Définitions du système
Étape 2 : Définitions du système
• Définition du système face à son environnement (requiert énorme
objectivité scientifique). On définit l’arbre des procédés
· Le système doit contenir :
– L’extraction des matières premières
– La fabrication des matériaux intermédiaires
– La fabrication du produit étudié
– L’utilisation du produit
- L’élimination finale du produit
– Le recyclage et la réutilisation éventuelle
– Les énergies utilisées
– La fabrication de ces énergies (ex : des consommations de combustibles sont
nécessaires pour extraire et raffiner ces mêmes combustibles)
– Le transport entre les différentes étapes de distribution
– Le traitement des rejets et des déchets
- La fabrication et le vieillissement des outils de production
• A cause de grande complexité puisque multitude d’opérations (+ de 50),
l’analyse du cycle de vie implique l’étude de sous-systèmes isolés, à savoir
d’éco-profils.
• Il faut tenir compte des boucles possibles -> itérations sur produit utilisé
(ex. production d’électricité requiert elle-même électricité -> boucle)
• Ce système s’inscrit dans des limites dans le temps et l’espace.
- limites géographiques sont aussi importantes car la structure industrielle,
la législation, les habitudes de consommation, le climat… varient d’un
endroit l’autre et influencent le cycle de vie (-> difficile d’employer des
données d’autres pays, compagnies… & dangereux de regrouper des
données collectées et utilisées ailleurs – surtout important pour études
d’impact)
- Limites temporelles : données rarement collectées au même moment ->
représentativité (y a-t-il un historique ?) + évolution rapide des techniques
-> l’analyse du cycle de vie est évolutive et ne doit jamais être considérée
comme figée -> jamais de conclusions définitives.
• Exclusion de certaines opérations : On peut parfois simplifier
l’ACV, MAIS seulement après examen global préalable et
uniquement si les conclusions ne sont pas modifiées ->
décision en âme et conscience :
- Peut-on ne pas tenir compte de l’outil de production ?
outil de production et bâtiment identiques pour la
production de différents produits, on ne refait pas leur ACV.
- Différentes possibilités d’exclusion selon ICV ou ACV
complète ou ACV comparative : dans ce dernier cas, on
élimine logiquement les opérations communes aux produits
étudiés.
Étape 3 :Méthodologie d’inventaire de cycle de vie
- Il s’agit de faire le bilan de la matière et de l’énergie utilisée pour chaque
sous-système, puis pour le système dans son ensemble.
- Cependant, quelques décisions prises au cours de la réalisation d’un
inventaire ne sont pas dictées par la même logique et génèrent des
variations dans la méthodologie d’inventaire utilisée qui peuvent poser
des problèmes aux utilisateurs qui tentent d’exploiter des études menées
sur des décisions différentes.
- Ainsi on doit prendre trois types de décisions importantes (autrement dit
on doit formuler des hypothèses de 3 types) :
- · Affectation des flux entrants et sortants d’une opération industrielle aux
différents produits fabriqués (coproduits) en co-fonction
- · traitement des systèmes avec recyclage
– · traitement de l’énergie contenue dans des produits entrant ou sortant du système
étudié (ex. plastiques : vecteurs énergétiques ayant un potentiel énergétique si on
les valorise ; bois : vecteur carboné – biomasse -> contenu énergétique PCI sauf si
utilisé en papeterie -> valeur matière et pas valeur énergétique)
Intrants
Inventaire
Inventaire
Qu’est ce que l’inventaire de cycle de vie (ICV)
Sortants
Production
Transport
Mise en ouvre
Vie en ouvre
Fin de vie
Emission dans l’air
Emission dans l’Eau
Déchets
Produits utilisables
Autres émissions
dans l’environnement
Matières
premières
Energie
Eau
Les sections suivantes décrivent chacune des 5 étapes d'une étude ICV.
• Étape 3.1 : construction du cadre de travail.
Il s’agit de définir « l’unité fonctionnelle » = l’unité de sortant à laquelle les
résultats de l’inventaire sont ramenés et, s’il y a comparaison, le ratio «
utilisation équivalente »
exemples :
– - 1t de produit fabriqué
– - entre deux produits : serviette papier vs serviette tissu : combien de
serviettes papier équivalent à une serviette tissu ? L'unité fonctionnelle inclut
des facteurs tels que la durée de vie, les performances, le nombre
d'utilisation, …
• Produit A Produit B
• 15.000 unités 10.000 unités
• Composant 1 : 7.500 kg Composant 1’ : 1.000 kg
• Composant 2 : 6.00 kg Composant 2’ : 4.000 kg
• Boites carton : 3.000 kg Composant 3’ : 6.000 kg
• Sac PE-HD : 500 kg
Les sections suivantes décrivent chacune des 5 étapes d'une étude ICV.
• Étape 3.2 : collecte de données.
Il s’agit
- d’identifier tous les procédés du système
- de trouver toutes les données sur les flux. Celles-ci se trouvent dans la
littérature, chez les fournisseurs, mais sont également mesurées sur le
site, élaborées à partir de données génériques, et peuvent, dans le cas de
l’énergie produite, s’acheter (mais problème car quelle énergie a produit
mon électricité, nucléaire, fossile, renouvelable…) : profils énergétiques
adaptés à pays ou région étudiée (+ import/export entre pays)
- On fait une systématique d’acquisition pour présenter les données de
manière uniforme : schémas et tableaux types
- On y inclut la fiabilité des données (variation de facteur 100)
- On les convertit à l’unité fonctionnelle (au prorata) pour la modélisation
du système
- Enfin, comme il y a souvent plusieurs produits dans l’installation de
produit, on évalue « l’affectation aux coproduits », c’est-à-dire les flux
attribuables à d’autres produits construits dans la même installation. (cf.
chapitre 7)
Les sections suivantes décrivent chacune des 5 étapes d'une étude ICV.
• Étape 3.3 : construction d’un modèle « informatique » tableur ou base de
données pour modéliser le système -> souplesse de calculs, schémas, graphiques
• Étape 3.4 : analyse des résultats et la réalisation d’un rapport
• Mode de présentation des résultats
• Il est fonction des objectifs
• Il faut le définir avant la collecte des données pour prévenir des oublis Les
décisions prises sur base des résultats globaux pourraient être différentes de celles
prises sur base des résultats détaillés.
• Exemple : CHOIX entre produit A = 70 GJ et produit B = 90 GJ en fonction des
objectifs, il faut prendre une décision sur base de l' analyse globale ou détaillée
par étape.
• Exemple d'objectif différents pouvant conduire à des choix différent :
– - réduire la consommation d'énergie ; OU
– - réduire la consommation d'énergie fossile ; OU
– - maximiser énergie renouvelable ; OU
– - améliorer les systèmes sur base de la répartition de l'énergie consommée entre énergie de
transformation, énergie de transport, énergie contenue dans la matière2
• Inventaire des rejets : L'inventaire des rejets peut être considéré comme une
évaluation implicite des impacts car reprend généralement les émissions jugées
polluantes.
• Atmosphériques :
- Tous les rejets doivent être inclus (utilisation d'énergie de transformation et
transport, rejet du procédé, …).
- séparation polluants et gaz à effet de serre
- séparation CO2 fossile et non-fossile (biomasse)
• Eaux :
- En terme de concentrations et de quantité de matière
- Déchets solides et assimilés
- Tous déchets solides3 y compris les cendres, les sortants « neutres » (pierres,
cailloux…), les boues issues du traitement des eaux usées, …
- Analyse en masse et volume occupé dans la décharge
Remarque : dans certains cas particuliers et en fonction des objectifs de l'analyse, des solides sont
considérés, par hypothèse, comme des "sortants neutres" et non comme déchets (car ils
n'influencent pas l'élément mesuré). Exemple : fumier épandu (pas d'impact sur la mise en
décharge, mais bien sur l'air et l'eau), terre retournant dans la mine, …
Étape 3.5 : interprétation des résultats et
conclusions
- Résultats et conclusions applicables seulement au produit, au
procédé ou à l’activité analysé.
- Interprétation uniquement comparative sur les différents
flux, il n’y a pas d’étude d’impact de ces flux sur
l'environnement. C’est souvent suffisant par étape pour la «
recherche d’améliorations » dans le sens de diminuer les
consommations d'énergie, de matière première et d'eau et
diminuer les rejets
• Étape 3.6 Problèmes d’affectation
Notions et concepts
• Un système comporte des processus de :
– - transformation
– - transport
– - stockage
• Il peut y avoir des entrées et des sorties de ressources
– - matières
– - d'énergie
– - d'espaces
• Dans l'approche socio-économique, ces flux peuvent être
– - des déchets (poubelle, objets usagés, …)
– - des produits (machines, produits finis, …)
– - des flux environnementaux (ressources naturelles extraites, polluants émis, …)
• Ces flux induisent des charges environnementales.
• Dans un système remplissant plusieurs fonctions, il peut être difficile d'affecter
correctement la charge environnementale à telle ou telle fonction suite à :
- La coproduction = multi output (ex. pétrole léger et lourd) Quelle est la part
de la charge environnementale d système qu'il faut affecter à la fonction
production du produit/service i ?
- Le cotraitement = multi input (ex : différentes boues rentrées en décharge)
Quelle est la part de la charge environnementale du système qu'il faut affecter à la
fonction traitement du déchet i ?
- La revalorisation (associe traitement et production).
Elle inclut les réemplois et les recyclages ; cela consiste à redonner une valeur positive
à un déchet. On distingue 2 types de revalorisation :
- Soit en boucle fermée (revalorisation interne) : peut être analysé comme des
cofonctions simultanées ® pas de problème méthodologique ces cas sont assez
rares. Exemple : calcin réintroduit dans le four à verre
- soit en boucle ouverte (différentes origines) : met en jeu des cofonctions
successives : problèmes méthodologiques
- Traitement des cofonctions summiltanées ( P 6 et 7)
Étape 4 : Évaluation des impacts sur l'environnement
• Cette étape se réalise généralement en 3 phases :
- Classification des impacts (les types d'impacts) et identification des flux
ayant une contribution dans cette classe d'impacts
- Caractériser les impacts :
- Définir l'indicateur d'impact (pour quantifier les contributions de chaque flux)
- Calculer la contribution de chaque flux
- Évaluer les impacts en fonction de l'objectif
• Les 2 premières phases font appel à la toxicologie, l'écotoxicologie et
l'écologie ; la 3em phase fait appel aux méthodes d'analyses multicritères.
• Note : L'évaluation des impacts devrait permettre de d'arbitrer entre des
procédés ou des produits différents en fonction des impacts sur
l'environnement outils d'aide à la décision.
Étape 5:
L’éco-conception : une approche globale
Prise en compte de l’ensemble du cycle de vie
- • Phase " matières premières " : utilisation de matériaux recyclés
ou Recyclables
- • Phase " fabrication " : Utilisation de technologies propres,
réduction des consommations en énergie, …
- • Phase " distribution " : Amélioration du conditionnement
(diminution du volume, du poids), utilisation de moyens de
transport moins polluants,…
- • Phase " utilisation " : Augmentation de la durée de vie des
produits, réduction de la consommation énergétique, …
- • Phase " valorisation " : Reprise des produits en fin de vie, …

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Management-environnementalChap12.ppt

  • 1. Université Hassiba BenBouali Faculté Sciences de la Vie et de la Nature Département Nutrition et sciences des aliments Master 1 Contrôle et conformité des produits alimentaire Module : Management de l’environnement Enseignant: Achour Taieb Semestre 2- 2019/2020
  • 2. Management de l’environnement • Programme Management de l’environnement. • 1. La réglementation environnementale - Les exigences des différents textes - Incidences sur l’activité de l’entreprise • 2. .Cycle de vie des produits - Ressources, réduction et prévention des déchets, pollution, nuisances - Outils d’évaluation environnementale • 3.Mise en place de l’ISO 14000 • 4. Analyse environnementale d’un site, programmation • 5. Mise en place des outils et indicateurs de mesure - Déchets : tri, élimination, recyclage - Éléments techniques de sécurité industrielle • 6. Ergonomie, acoustique, EPI, sécurité électrique…
  • 3. Management de l’environnement • Le management de l'environnement repose sur une démarche volontaire de la part des entreprises qui peuvent être appuyées grâce à des outils réglementaires (Eco-audit) ou normatifs (NF EN ISO 14001, Eco-labels). • Il existe deux approches du management environnemental : • Approche par le système : mise en place d'un Système de Management Environnemental (SME) selon la norme • NF EN ISO 14001 ou d'un Système de Management Environnemental et d'Audit SMEA (ou EMAS) selon le référentiel Eco-audit. • Approche par le produit : ce sont les labels écologiques, NF Environnement (marque française) et Ecolabel • Européen (marque européenne). • Les démarches d'éco-conception, telles que l'Analyse du Cycle de Vie, permettent quant à elles d'évaluer les impacts sur l'environnement liés à un produit ou à un service.
  • 4. Management environnemental • Définition : ( ISO 14050) ENVIRONNEMENT : « milieu dans lequel un organisme fonctionne, incluant l’air, l’eau, la terre, les ressources naturelles, la flore, la faune, les êtres humains et leur inter- relations. » • Le concept de management environnemental : Le concept de management environnemental est né au début des années 1990. Ce concept apparaît dans un premier temps comme un moyen pour les entreprises de répondre aux pressions et sollicitations diverses qui s'exercent sur elles dans le domaine de l'environnement.
  • 5.
  • 6. - Les organismes ont ainsi compris qu'il était bien plus profitable pour eux d'avoir une attitude proactive (plutôt que réactive) vis-à-vis de l'environnement. Ils peuvent ainsi mieux anticiper les réactions de certaines parties intéressées . - l'Administration ( règles de fonctionnement et surveille les rejets) ; - les clients plus exigeants ( produits respectueux de l'environnement, plus faciles à éliminer, d'usage plus confortable (bruit) ; - les acteurs internes à l'entreprise : maison mère, actionnaires, employés... (coût d'élimination des déchets par exemple) et à conserver une bonne image de marque de l'entreprise ; - les banques qui intègrent de plus en plus le risque environnement dans les critères de financement de projets industriels ; - les assureurs qui sont plus attentifs aux éventuelles négligences vis-à-vis de l'environnement et aux risques qui y sont associés ; - les riverains et associations qui attendent des entreprises qu'elles respectent le droit de chacun à vivre dans un environnement non perturbé.
  • 7. - La clarification du concept de management environnemental a débouché sur la création de normes et d'outils permettant de le mettre en application dans les entreprises et d'en assurer le fonctionnement. - Il s'agit essentiellement en particulier la norme ISO 14001 « Systèmes de management environnemental. - Le SME est un système de gestion de l’environnement qui décrit, au sein d’un organisme, l’organisation des responsabilités, des pratiques et des ressources afin d’atteindre des objectifs fixés en matière environnementale. - Ils proposent aux organisations une certification ou un enregistrement leur permettant d'obtenir une reconnaissance externe de la mise en place de leur système. - La mise en place d’un SME doit permettre à l’organisme une amélioration continue de ses performances environnementale, sa conformité à la réglementation en vigueur et la réduction des pollutions et des nuisances émanant de ses activités.
  • 8. LE MANAGEMENT ENVIRONNEMENTAL, QUELS ENJEUX ? Un outil de progrès qui intègre dans la stratégie de l’entreprise la dimension environnementale - maîtriser les risques et les coûts - valoriser son image de marque - mobiliser le personnel - Répondre aux attentes des parties intéressées (pouvoirs publics, associations, assureurs, clients,…) et améliorer les relations.
  • 9. Qualité Environnement Sécurité Clients •Conformité aux exigences •Créativité, innovation •Qualité de service… Respect de l’environnement (pendant et après usage) •Sécurité du produit• Personne l •Bonnes conditions de travail •Stabilité de l’emploi et pérennité de l’organisme Protection de l’environnement sur le lieu de travail (bruit, odeurs, rejets...) •Santé et sécurité au travail •Responsabilité sociale Actionna ires •Bénéfice maxi par action •Réactivité de l’organisme face au changement •Engagement des dirigeants •Diminution des coûts du non respect •Sécurité industrielle (préservation des actifs) •Sûreté de fonctionnement Société •Bonne image de marque •Citoyenneté (solidarité, lutte contre le chômage…) •Protection de l’environnement dans et hors de l’entreprise •Respect de réglementations •Sécurité des tiers et de leurs biens •Principe de précaution• Fourniss eurs Partenariat sur le moyen terme avec les clients •Appui au développement •Maîtrise des risques environnementaux sur site •Santé et sécurité au travail des personnels des sous- traitants
  • 10. La réglementation environnementale • Le droit de l’environnement a une double finalité : - réglementer l’utilisation des ressources naturelles, - limiter les effets de l’activité humaine sur la qualité des ressources naturelles (contrôle des pollutions et des nuisances). • Le droit de l’environnement est un ensemble de normes matérielles ( de qualité, d’émission, d’immision, de construction et de produits) et procédurales • L’évolution du droit de l’environnement est passé du concept de la capacité maximum de restauration du milieu, au concept de développement durable.
  • 11. La spécificité du droit de l'environnement 1) Sa dimension universaliste est incontestable: (pluie acide, trou d’ozone...) le droit excède largement le cadre traditionnel de l’espace et du temps (Mondialisation et globalisation) 2) Ce droit est également porteur de notions originales telles que : le patrimoine commun de l’humanité, développement durable, précaution 3) La troisième spécificité réside dans son objet. Le droit de l'environnement présente la particularité d’être à la fois préventif et curatif 4) Droit assez dépendant de la science (les biotechnologies (OGM), le changement climatique, perte de la biodiversité)
  • 12. Les principes du droit de l’environnement • Le principe de gestion durable des ressources naturelles (développement durable) a pour objectif le maintien des ressource naturelle à un niveau utilisable. • Le principe Pollueur-payeur Dans ce modèle, tout est considéré comme indemnisable, réparable, compensable : ce qui a été pollué peut être assaini, ce qui a été détruit peut être restauré. Le coût de la prévention en matière de pollution devrait être pris en charge par le pollueur .
  • 13. • Le principe de prévention Ainsi le principe de prévention se traduit par des mesures qui permettent de maîtriser l’activité dommageable prévisible. • Le principe de précaution le principe de précaution permet d’agir même en dehors de toute certitude scientifique, les mesures de protection seront donc prises même si aucun dommage n’est assurément prévisible.
  • 14. • Principe de participation et d’information Le droit pour les différents acteurs de la société de participer au traitement des questions environnementales et d’être informer. • Principe d’intégration Permet la prise en compte des questions environnementale par l’ensemble des autres politiques.
  • 15. Management environnemental • A. L’approche par le système • Comparable aux démarches • qualité, la mise en place d'un • Système de Management • Environnemental repose sur • la roue de Deming, illustrant • l'engagement de la direction • et le principe de • l'amélioration continue du • système.
  • 16. approche par le système • P : Engagement de la direction au travers d'une politique affirmée Planification des objectifs associés à cette politique • D : Mise en œuvre des dispositions présentées dans le plan • C : Vérification et évaluation des résultats et progrès • A : Revue pour constamment améliorer le système • La mise en place du SME se fait selon les étapes suivantes, exigences de la norme ISO 14001 : • Analyse environnementale, • Politique environnementale, • Programme environnemental, • Mise en oeuvre du SME, • Contrôle et actions correctives, • Revue de direction.
  • 17. approche par le système • Le fonctionnement du SME repose sur : • le respect des objectifs dans le programme, • l'implication du personnel dans la démarche (réunion d'information, formation personnalisée, communication), • la tenue à jour du système documentaire : programme environnemental, informations réglementaires, procédures, tableaux de suivi des impacts, des consommations et des flux, l'évaluation périodique du SME par les audits internes et la revue de Direction.
  • 18. Il repose donc sur quatre étapes clés : • La planification : Suite à état des lieux préalable des impacts sur l’environnement et de la réglementation applicable, une politique environnementale et des objectifs sont mis en place. Pour y répondre des actions sont planifiées. • La mise en œuvre : Les actions programmées et les moyens nécessaires (formations, investissements…) sont mis en œuvre. • Le contrôle : Cette étape consiste à vérifier que les actions mises en place ont permis d’atteindre les objectifs fixés. Si ce n’est pas le cas, les raisons des écarts constatés sont identifiées. • La réaction : Des actions correctives sont mises en place pour pallier aux écarts constatés
  • 19. L'approche par le produit • 1. Les labels écologiques Ces labels volontaires certifient que les produits sur lesquels la marque est apposée, présentent un impact moindre sur l’environnement. L'objectif est à la fois de promouvoir la conception et l'utilisation de ces produits et de mieux informer les consommateurs des incidences des produits sur l'environnement. • 2. Les Eco-labels auto-proclamés Ces différents logos écologiques, qui fleurissent sur les produits et leurs emballages, permettent de mettre en évidence un aspect écologique d'un objet.
  • 20. L'approche par le produit • 3. Les démarches d’éco-conception • L'Analyse du Cycle de Vie • Normalisée au niveau international (séries des ISO 14040), l'Analyse du Cycle de Vie est un outil d'évaluation systématique des impacts sur l’environnement liés à un produit ou service depuis l’extractionv des matières premières jusqu’aux déchets ultimes (approche dite du berceau à la tombe).
  • 21. CE QU’EST LA NORME ISO 14001 Un outil volontaire: - de gestion des impacts environnementaux d’une activité, d’un produit ou d’un service - utilisable par tout type et taille d’organisme dans le monde - d’anticipation notamment de la réglementation _ de communication interne et externe
  • 22. Les avantages du management environnemental: En externe : – Avantage commercial et concurrentiel – Répondre aux exigences clients – Donner confiance aux actionnaires de l’entreprise – Négocier avec les partenaires (banques, assurances) – Anticiper et conformité vis à vis de la réglementation - Améliorer les relations avec les parties intéressées (collectivités, autorités, voisinage…) - Rassurer l’opinion publique
  • 23. Les avantages du management environnemental: En interne : - Réaliser des économies (matières premières, déchets…) - Mieux gérer les risques liés à l’environnement - Connaître et maîtriser ses nuisances sur l’eau , l’air et le sol - Optimiser ses procédés - Stimuler la motivation des collaborateurs.
  • 24. Les contraintes du management environnemental - Le coût des aménagements - « Le coût de la certification » - La charge de travail - La rigueur de la démarche
  • 25. Les coûts de mise en place de la démarche - Le coût de la formation et du conseil - Le coût de la certification et de son suivi - Le coût des investissement dans les aménagements ,matériels et nouvelles technologies - Le temps passé (ressources humaines) - Les analyses et les contrôles
  • 26. - Les champs de la gestion : - Les champs de la gestion : • Traditionnellement, la gestion s'est segmentée en différentes disciplines connexes correspondant généralement aux différentes fonctions de l'entreprise. Une fonction est constituée d'u ensemble d'activités ayant une même finalité. Le plus souvent, on distingue les fonctions suivantes : • La direction ou le management • La production • La finance • Le personnel • La logistique ou approvisionnement.
  • 27. Les niveaux de décision : • Les niveaux de décision : - L'activité essentielle d'un gestionnaire est la prise continuelle de décisions . - On distingue couramment trois niveaux de décision en fonction du décideur en fonction de la hiérarchie du décideur, de l'importance de la décision, de l'échéance temporelle et de la nature des informations disponibles.
  • 28. L’écobilan • L'écobilan ou analyse de cycle de vie (ACV) • méthode d'évaluation qui consiste à faire un bilan environnemental d'un organisme ou d'un produit. • Toute activité peut faire l'objet d'un écobilan qui permettra de déterminer son impact sur l'environnement. • L'écobilan d'un être humain, c'est ce qu'on appelle l'empreinte écologique d'une personne
  • 29. ACV : principe, démarche et limites -L’Analyse de Cycle de Vie : Définition -Méthode permettant d’évaluer les impacts environnementaux potentiels d’un produit : outil d’évaluation et d’aide à la décision. - Prise en compte de l’ensemble du cycle de vie du produit : « du berceau à la tombe » : permet d'éviter les déplacements de pollution d’une étape à l’autre du cycle de vie. -Approche multicritères de l’environnement : prise en compte des consommations et différentes classes d’impacts. -Méthode rigoureuse, complexe donnant priorité à une approche scientifique et qui fait l’objet de nombreux travaux : un cadre méthodologique normalisé. Norme ISO14040 : Management environnemental. Analyse du cycle de vie : principes et cadre. Norme ISO14044 : Management environnemental. Analyse du cycle de vie - Exigences et lignes directrices
  • 30. On utilise le concept de « Analyse de Cycle de Vie » • L’analyse du cycle de vie ( ACV) est un outil utilisé pour évaluer les impacts environnementaux d’un système ( c'est-à-dire l’ensemble des opérations se rapportant à un produit fini) • La méthodologie de l’ACV est décomposé en 4 étapes : - Définitions des objectifs et champs d’étude (la définition des frontières de l'étude du système étudié) (1) - L’inventaire de cycle de vie (ICV) (2) - Evaluation des impacts sur l’environnement (3) - Interprétation des résultats ( recherche d’améliorations )(4)
  • 32. Les indicateurs mesurables • La consommation des ressources naturelles non renouvelables – pétrole, le gaz naturel, le charbon et l'uranium. - L'épuisement des ressources naturelles non renouvelables peut être calculé en kg/an. - On considère la masse de matières premières non renouvelables entrant dans la composition du produit, en kg. • La consommation des ressources naturelles renouvelables • - La consommation d'eau peut être calculée en litres ou en m3. • - On considère la masse de matières premières renouvelables entrant la composition du produit, en kg. • La consommation d'énergie - l'énergie nécessaire à la fabrication d'un produit, - la consommation d'énergie lors de son utilisation Le Joule (J) et le kilowattheure (kWh).
  • 33. L'effet de serre - réchauffement de l'atmosphère dû à des substances appelées gaz à effet de serre (dioxyde de carbone, méthane, vapeur d'eau, ozone etc.) - valeur de potentiel de réchauffement global (PRG) en grammes équivalent CO2. - L'équivalent CO2 vaut 1 pour le dioxyde de carbone = référence. - Le potentiel de réchauffement global d'un gaz est le facteur par lequel il faut multiplier sa masse pour obtenir une masse de CO2 qui produirait un impact équivalent sur l'effet de serre.
  • 34. • L'acidification atmosphérique - l'augmentation de la quantité de substances acides dans l'atmosphère. - Les pluies acides, effets nocifs sur la faune et la flore. - causées par les combustions qui produisent du • - dioxyde de soufre (SO3) • - des oxydes d'azote (NOx) • - l'ammoniac gazeux (NH3) d'origine agricole • - les émissions d'acide chlorhydrique (HCl). • - calculée en grammes équivalent acide, que l'on note g. éq. H+. • La formation d’oxydants photochimiques - Une succession de réactions entre les émissions atmosphériques et les photons solaires produit de l'ozone qui est très oxydant. - Le potentiel de formation d’oxydants photochimiques se mesure en g. éq. éthylène. • La pollution des eaux - L'eutrophisation des rivières est due à des composés azotés et aux phosphates - prolifération d'algues qui asphyxient les cours d'eau. - L'eutrophisation peut être évaluée en kg équivalent phosphate (PO4). • La pollution des sols • 􀂄 Les sols peuvent être pollués par des métaux lourds.
  • 35. • Les transports: On évalue le nombre de kilomètres effectués par les véhicules d'une entreprise ou d'un organisme. • Les déchets - en grammes la masse des déchets classés selon leur dangerosité. - la durabilité du produit comptée en mois ou en années. - Pour un produit donné, on évalue le pourcentage de matériaux recyclés, de matériaux recyclables et de matériaux biodégradables • Les nuisances non prises en compte - pollution sonore (le bruit se mesure en décibels) - pollution visuelle (l'impact sur le paysage) - des mauvaises odeurs.
  • 36. Étape 1 : Objectifs • Etudes comparatives pour mieux pouvoir choisir entre 2 produits ou 2 procédés ayant la même fonction - Identifier le produit ou le procédé le plus respectueux de l'environnement • Etudes globales du produit - Pour identifier les points faibles et les points forts et améliorer le processus de fabrication - Pour le positionner sur le marché • Intensité de l’étude en fonction du choix (simple ou complexe) - Ex1 : dans l’industrie automobile, comparer différents types de tableaux de bord, en fonction des paramètres telles que design, technologies, matériels… - prendre l’objet dans son ensemble et faire une analyse du cycle de vie total - Ex2 : choix de l’emballage de boissons rafraîchissantes - analyse typée sur certains aspects de l’emballage.
  • 37. Étape 2 : Définitions du système
  • 38. Étape 2 : Définitions du système • Définition du système face à son environnement (requiert énorme objectivité scientifique). On définit l’arbre des procédés · Le système doit contenir : – L’extraction des matières premières – La fabrication des matériaux intermédiaires – La fabrication du produit étudié – L’utilisation du produit - L’élimination finale du produit – Le recyclage et la réutilisation éventuelle – Les énergies utilisées – La fabrication de ces énergies (ex : des consommations de combustibles sont nécessaires pour extraire et raffiner ces mêmes combustibles) – Le transport entre les différentes étapes de distribution – Le traitement des rejets et des déchets - La fabrication et le vieillissement des outils de production
  • 39. • A cause de grande complexité puisque multitude d’opérations (+ de 50), l’analyse du cycle de vie implique l’étude de sous-systèmes isolés, à savoir d’éco-profils. • Il faut tenir compte des boucles possibles - itérations sur produit utilisé (ex. production d’électricité requiert elle-même électricité - boucle) • Ce système s’inscrit dans des limites dans le temps et l’espace. - limites géographiques sont aussi importantes car la structure industrielle, la législation, les habitudes de consommation, le climat… varient d’un endroit l’autre et influencent le cycle de vie (- difficile d’employer des données d’autres pays, compagnies… & dangereux de regrouper des données collectées et utilisées ailleurs – surtout important pour études d’impact) - Limites temporelles : données rarement collectées au même moment - représentativité (y a-t-il un historique ?) + évolution rapide des techniques - l’analyse du cycle de vie est évolutive et ne doit jamais être considérée comme figée - jamais de conclusions définitives.
  • 40. • Exclusion de certaines opérations : On peut parfois simplifier l’ACV, MAIS seulement après examen global préalable et uniquement si les conclusions ne sont pas modifiées - décision en âme et conscience : - Peut-on ne pas tenir compte de l’outil de production ? outil de production et bâtiment identiques pour la production de différents produits, on ne refait pas leur ACV. - Différentes possibilités d’exclusion selon ICV ou ACV complète ou ACV comparative : dans ce dernier cas, on élimine logiquement les opérations communes aux produits étudiés.
  • 41. Étape 3 :Méthodologie d’inventaire de cycle de vie - Il s’agit de faire le bilan de la matière et de l’énergie utilisée pour chaque sous-système, puis pour le système dans son ensemble.
  • 42. Intrants Inventaire Inventaire Qu’est ce que l’inventaire de cycle de vie (ICV) Sortants Production Transport Mise en ouvre Vie en ouvre Fin de vie Emission dans l’air Emission dans l’Eau Déchets Produits utilisables Autres émissions dans l’environnement Matières premières Energie Eau
  • 43. Les sections suivantes décrivent chacune des 5 étapes d'une étude ICV. • Étape 3.1 : construction du cadre de travail. Il s’agit de définir « l’unité fonctionnelle » = L'unité fonctionnelle représente une quantification de la fonction. C'est à partir de cette unité qu'il sera possible de comparer des scénarii a priori différents. exemples : • -Le choix de l’UF s’est portée sur un bâtiment à1 étage dont les besoins de chauffage sont équivalents pour une même surface de référence énergétique – - 1t de produit fabriqué – - entre deux produits : serviette papier vs serviette tissu : combien de serviettes papier équivalent à une serviette tissu ? L'unité fonctionnelle inclut des facteurs tels que la durée de vie, les performances, le nombre d'utilisation, … • Produit A Produit B • 15.000 unités 10.000 unités • Composant 1 : 7.500 kg Composant 1’ : 1.000 kg • Composant 2 : 6.00 kg Composant 2’ : 4.000 kg • Boites carton : 3.000 kg Composant 3’ : 6.000 kg • Sac PE-HD : 500 kg
  • 44. Les sections suivantes décrivent chacune des 5 étapes d'une étude ICV. • Étape 3.2 : collecte de données. Il s’agit - d’identifier tous les procédés du système - de trouver toutes les données sur les flux. Celles-ci se trouvent dans la littérature, chez les fournisseurs, mais sont également mesurées sur le site, élaborées à partir de données génériques, et peuvent, dans le cas de l’énergie produite, s’acheter : profils énergétiques adaptés à pays ou région étudiée (+ import/export entre pays) - On fait une systématique d’acquisition pour présenter les données de manière uniforme : schémas et tableaux types - On les convertit à l’unité fonctionnelle (au prorata) pour la modélisation du système. - Enfin, comme il y a souvent plusieurs produits dans l’installation de produit, on évalue « l’affectation aux coproduits », c’est-à-dire les flux attribuables à d’autres produits construits dans la même installation.
  • 45. Les sections suivantes décrivent chacune des 5 étapes d'une étude ICV. • Étape 3.3 : construction d’un modèle « informatique » tableur ou base de données pour modéliser le système - souplesse de calculs, schémas, graphiques • Étape 3.4 : analyse des résultats et la réalisation d’un rapport • Mode de présentation des résultats • Il est fonction des objectifs • Il faut le définir avant la collecte des données pour prévenir des oublis . Les décisions prises sur base des résultats globaux pourraient être différentes de celles prises sur base des résultats détaillés. • Exemple : CHOIX entre produit A = 70 GJ et produit B = 90 GJ en fonction des objectifs, il faut prendre une décision sur base de l' analyse globale ou détaillée par étape. • Exemple d'objectif différents pouvant conduire à des choix différent : – - réduire la consommation d'énergie ; OU – - réduire la consommation d'énergie fossile ; OU – - maximiser énergie renouvelable ;
  • 46. • Inventaire des rejets : L'inventaire des rejets peut être considéré comme une évaluation implicite des impacts car reprend généralement les émissions jugées polluantes. • Atmosphériques : - Tous les rejets doivent être inclus (utilisation d'énergie de transformation et transport, rejet du procédé, …). - séparation polluants et gaz à effet de serre - séparation CO2 fossile et non-fossile (biomasse) • Eaux : - En terme de concentrations et de quantité de matière - Déchets solides et assimilés - Tous déchets solides y compris les cendres, les sortants « neutres » (pierres, cailloux…), les boues issues du traitement des eaux usées, … - Analyse en masse et volume occupé dans la décharge Remarque : dans certains cas particuliers et en fonction des objectifs de l'analyse, des solides sont considérés, par hypothèse, comme des "sortants neutres" et non comme déchets (car ils n'influencent pas l'élément mesuré). Exemple : fumier épandu (pas d'impact sur la mise en décharge, mais bien sur l'air et l'eau), terre retournant dans la mine, …
  • 47. Étape 3.5 : interprétation des résultats et conclusions - Résultats et conclusions applicables seulement au produit, au procédé ou à l’activité analysé. - Interprétation uniquement comparative sur les différents flux, il n’y a pas d’étude d’impact de ces flux sur l'environnement. C’est souvent suffisant par étape pour la « recherche d’améliorations » dans le sens de diminuer les consommations d'énergie, de matière première et d'eau et diminuer les rejets.
  • 48. Étape 4 : Évaluation des impacts sur l'environnement • Cette étape se réalise généralement en 3 phases : - Classification des impacts (les types d'impacts) et identification des flux ayant une contribution dans cette classe d'impacts - Caractériser les impacts : - Définir l'indicateur d'impact (pour quantifier les contributions de chaque flux) - Calculer la contribution de chaque flux - Évaluer les impacts en fonction de l'objectif • Les 2 premières phases font appel à la toxicologie, l'écotoxicologie et l'écologie ; la 3em phase fait appel aux méthodes d'analyses multicritères. • Note : L'évaluation des impacts devrait permettre de d'arbitrer entre des procédés ou des produits différents en fonction des impacts sur l'environnement outils d'aide à la décision.
  • 49. • L'évaluation des impacts du cycle de vie (ÉICV) est une étape importante de l'analyse du cycle de vie et vise à transformer un inventaire de flux en une série d'impacts clairement identifiables. • L'évaluation des impacts est standardisée par la norme ISO 14042 qui stipule que cette étape peut servir pour – Identifier et aider à classer les opportunités d'amélioration d'un système de produits, – Caractériser la performance environnementale d'un système de produit, – Comparer plusieurs systèmes de produits ayant la même fonction, – Indiquer les points environnementaux nécessitant une action.
  • 50. • Eco profils -Inventaire des consommations d’énergie et de matières premières, des émissions dans l’air et l’eau ainsi que la production de déchets d’un produit, depuis l’extraction des matières premières jusqu’à sa sortie de l’usine. Normes : - ISO 14040 : compilation et évaluation des entrants et sortants ainsi que des impacts potentiels sur l’environnement d’un système de produits au cours du cycle de vie. - EMAS :
  • 51. • Les normes ISO 14040 et 14044 décrit la méthode • de travail, en présentant les différentes options • pour la réalisation des Analyses de Cycle de Vie • 􀂄 ISO 14040 : 2006 Management environnemental- Analyse • du cycle de vie- Principes et cadre • 􀂄 ISO 14044 : 2006 Management environnemental- Analyse • du cycle de vie- Exigences et lignes directrices
  • 52. L’éco-conception : une approche globale
  • 53. Prise en compte de l’ensemble du cycle de vie - • Phase " matières premières " : utilisation de matériaux recyclés ou Recyclables - • Phase " fabrication " : Utilisation de technologies propres, réduction des consommations en énergie, … - • Phase " distribution " : Amélioration du conditionnement (diminution du volume, du poids), utilisation de moyens de transport moins polluants,… - • Phase " utilisation " : Augmentation de la durée de vie des produits, réduction de la consommation énergétique, … - • Phase " valorisation " : Reprise des produits en fin de vie, …
  • 54. Les documents normatifs cadrant l’ACV : - ISO 14040 : 2006 - Management environnemental (ME) - Analyse du cycle de vie (ACV) - Principes et cadre - ISO 14044 : 2006 - ME - ACV - Exigences et lignes directrices. Cette nouvelle norme, avec la version de 2006 de ISO 14040, annule et remplace ISO 14040:1997, ISO 14041:1999, ISO 14042:2000 et ISO 14043:2000, qui ont été révisées. - ISO 14048 : 2000 - ME - ACV - Format de documentation de données - ISO 14049 : 2000 - ME - ACV - Rapports techniques sur des exemples d’Analyse de l’Inventaire (AICV) selon ISO 14044 Autres documents normatifs relatifs : - ISO 14020, 21, 24, 25 : Communication, Autodéclaration, Ecolabels, Ecoprofils - ISO 14062 : Eco-conception Ces normes appartiennent à la série ISO 14000 relative au «Management environnemental approche produits » Le cadre normatif de l’ACV
  • 55. Applications de l’ACV • Ecoprofils et déclarations environnementales – 14025 : Legrand – FDES : voir les présentations des autres intervenants • Eco-conception : aide à la décision en conception – Moderna – ATM • Communication grand groupe, lobbying – ACV de disjoncteurs avec SF6
  • 56. Les éco- produits, écolabel
  • 57. Quelques définitions conceptuelles de l’écoproduit - Dans notre acception, l’écoproduit satisfait à des exigences de qualité environnementale, tout en étant compatible avec des exigences de qualité générale et avec des objectifs de rentabilité économique. 57 Termes employés Auteurs Définitions proposées Green seal of approval Green Seal USA [5] « Produit qui génère un tort moindre pour l’environnement que d’autres produits similaires » Produit écologique Ventère France [6] « En considérant l’ensemble de son cycle de vie, c’est un produit dont l’impact sur l’environnement et les ressources naturelles est positif » Produits sensibilisés à l'environnem ent Sundue Canada [7] « Produits disponibles sur le marché et actuellement considérés comme moins dangereux pour l'environnement que d'autres produits disponibles sur le marché, en tenant compte des technologies existantes »
  • 58. Produit NF- Environnem ent Afnor France [8] « Produit présentant un impact négatif moindre sur l’environnement et une qualité d’aptitude à l’usage au moins équivalente à celle d’autres produits analogues présents sur le marché » Produit Ecolabel européen Règlement Européen n° 880/92 « Produit dont la conception, la production, la commercialisation et l’utilisation génèrent une incidence moindre sur l’environnement pendant tout leur cycle de vie » 58 Sur l’ensemble de son cycle de vie, l’éco produit génère un impact moindre sur l’environnement tout en conservant une capacité d’usage identique à d’autres produits similaires.
  • 59. L'écolabel (ou « écocertificat ») est un label attribué à un produit ou un acteur accordé par une organisation certifiant, garantissant que le produit concerné a un impact réduit sur l'environnement. Un écolabel est généralement : - volontaire, c'est-à-dire librement choisi, - payant (frais d'inscription + financement des audits..), - attribué à un type de produit (aliment, matériau) ou à des services (transports propres, construction écologique ..), - attribué à un producteur ou à une chaîne d'acteurs (producteur- transformateur-transformateur-vendeur et éventuellement recycleur), 59 Les écolabels, qu’est-ce que c’est ?
  • 60. ACV : principe, démarche et limites -L’Analyse de Cycle de Vie : Définition - - Méthode permettant d’évaluer les impacts environnementaux potentiels d’un produit : outil d’évaluation et d’aide à la décision - Prise en compte de l’ensemble du cycle de vie du produit : « du berceau à la tombe » : permet d'éviter les déplacements de pollution d’une étape à l’autre du cycle de vie -Approche multicritères de l’environnement : prise en compte des consommations et différentes classes d’impacts - Méthode rigoureuse, complexe donnant priorité à une approche scientifique et qui fait l’objet de nombreux travaux : un cadre méthodologique normalisé Norme ISO14040 : Management environnemental. Analyse du cycle de vie : principes et cadre. Norme ISO14044 : Management environnemental. Analyse du cycle de vie - Exigences et lignes directrices
  • 61. On utilise le concept de « Analyse de Cycle de Vie » ou ACV, défini par la Norme NF P 01 010 • L’analyse du cycle de vie ( ACV) est un outil utilisé pour évaluer les impacts environnementaux d’un système ( c'est-à-dire l’ensemble des opérations se rapportant à un produit fini) • La méthodologie de l’ACV est décomposé en 4 étapes : - Définitions des objectifs ((buts de l'analyse et de l'utilisation des résultats) - la définition des frontières de l'étude (du système étudié) - L’inventaire de cycle de vie (ICV) - Evaluation des impacts sur l’environnement - Recherche d’améliorations
  • 62. Eco-Profils - inventaire des consommations d’énergie et de matières premières, des émissions dans l’air et l’eau ainsi que la production de déchets d’un produit, depuis l’extraction des matières premières jusqu’à sa sortie de l’usine. Normes : - ISO 14040 : compilation et évaluation des entrants et sortants ainsi que des impacts potentiels sur l’environnement d’un système de produits au cours du cycle de vie. - EMAS :
  • 63. Étape 1 : Objectifs • Etudes comparatives pour mieux pouvoir choisir entre 2 produits ou 2 procédés ayant la même fonction - · Identifier le produit ou le procédé le plus respectueux de l'environnement • Etudes globales du produit - Pour identifier les points faibles et les points forts et améliorer le processus de fabrication - Pour le positionner sur le marché · … • Intensité de l’étude en fonction du choix (simple ou complexe) - Ex1 : dans l’industrie automobile, comparer différents types de tableaux de bord, en fonction des paramètres telles que design, technologies, matériels… -> prendre l’objet dans son ensemble et faire une analyse du cycle de vie total - Ex2 : choix de l’emballage de boissons rafraîchissantes -> analyse typée sur certains aspects de l’emballage
  • 64. Étape 2 : Définitions du système
  • 65. Étape 2 : Définitions du système • Définition du système face à son environnement (requiert énorme objectivité scientifique). On définit l’arbre des procédés · Le système doit contenir : – L’extraction des matières premières – La fabrication des matériaux intermédiaires – La fabrication du produit étudié – L’utilisation du produit - L’élimination finale du produit – Le recyclage et la réutilisation éventuelle – Les énergies utilisées – La fabrication de ces énergies (ex : des consommations de combustibles sont nécessaires pour extraire et raffiner ces mêmes combustibles) – Le transport entre les différentes étapes de distribution – Le traitement des rejets et des déchets - La fabrication et le vieillissement des outils de production
  • 66. • A cause de grande complexité puisque multitude d’opérations (+ de 50), l’analyse du cycle de vie implique l’étude de sous-systèmes isolés, à savoir d’éco-profils. • Il faut tenir compte des boucles possibles -> itérations sur produit utilisé (ex. production d’électricité requiert elle-même électricité -> boucle) • Ce système s’inscrit dans des limites dans le temps et l’espace. - limites géographiques sont aussi importantes car la structure industrielle, la législation, les habitudes de consommation, le climat… varient d’un endroit l’autre et influencent le cycle de vie (-> difficile d’employer des données d’autres pays, compagnies… & dangereux de regrouper des données collectées et utilisées ailleurs – surtout important pour études d’impact) - Limites temporelles : données rarement collectées au même moment -> représentativité (y a-t-il un historique ?) + évolution rapide des techniques -> l’analyse du cycle de vie est évolutive et ne doit jamais être considérée comme figée -> jamais de conclusions définitives.
  • 67. • Exclusion de certaines opérations : On peut parfois simplifier l’ACV, MAIS seulement après examen global préalable et uniquement si les conclusions ne sont pas modifiées -> décision en âme et conscience : - Peut-on ne pas tenir compte de l’outil de production ? outil de production et bâtiment identiques pour la production de différents produits, on ne refait pas leur ACV. - Différentes possibilités d’exclusion selon ICV ou ACV complète ou ACV comparative : dans ce dernier cas, on élimine logiquement les opérations communes aux produits étudiés.
  • 68. Étape 3 :Méthodologie d’inventaire de cycle de vie - Il s’agit de faire le bilan de la matière et de l’énergie utilisée pour chaque sous-système, puis pour le système dans son ensemble. - Cependant, quelques décisions prises au cours de la réalisation d’un inventaire ne sont pas dictées par la même logique et génèrent des variations dans la méthodologie d’inventaire utilisée qui peuvent poser des problèmes aux utilisateurs qui tentent d’exploiter des études menées sur des décisions différentes. - Ainsi on doit prendre trois types de décisions importantes (autrement dit on doit formuler des hypothèses de 3 types) : - · Affectation des flux entrants et sortants d’une opération industrielle aux différents produits fabriqués (coproduits) en co-fonction - · traitement des systèmes avec recyclage – · traitement de l’énergie contenue dans des produits entrant ou sortant du système étudié (ex. plastiques : vecteurs énergétiques ayant un potentiel énergétique si on les valorise ; bois : vecteur carboné – biomasse -> contenu énergétique PCI sauf si utilisé en papeterie -> valeur matière et pas valeur énergétique)
  • 69. Intrants Inventaire Inventaire Qu’est ce que l’inventaire de cycle de vie (ICV) Sortants Production Transport Mise en ouvre Vie en ouvre Fin de vie Emission dans l’air Emission dans l’Eau Déchets Produits utilisables Autres émissions dans l’environnement Matières premières Energie Eau
  • 70. Les sections suivantes décrivent chacune des 5 étapes d'une étude ICV. • Étape 3.1 : construction du cadre de travail. Il s’agit de définir « l’unité fonctionnelle » = l’unité de sortant à laquelle les résultats de l’inventaire sont ramenés et, s’il y a comparaison, le ratio « utilisation équivalente » exemples : – - 1t de produit fabriqué – - entre deux produits : serviette papier vs serviette tissu : combien de serviettes papier équivalent à une serviette tissu ? L'unité fonctionnelle inclut des facteurs tels que la durée de vie, les performances, le nombre d'utilisation, … • Produit A Produit B • 15.000 unités 10.000 unités • Composant 1 : 7.500 kg Composant 1’ : 1.000 kg • Composant 2 : 6.00 kg Composant 2’ : 4.000 kg • Boites carton : 3.000 kg Composant 3’ : 6.000 kg • Sac PE-HD : 500 kg
  • 71. Les sections suivantes décrivent chacune des 5 étapes d'une étude ICV. • Étape 3.2 : collecte de données. Il s’agit - d’identifier tous les procédés du système - de trouver toutes les données sur les flux. Celles-ci se trouvent dans la littérature, chez les fournisseurs, mais sont également mesurées sur le site, élaborées à partir de données génériques, et peuvent, dans le cas de l’énergie produite, s’acheter (mais problème car quelle énergie a produit mon électricité, nucléaire, fossile, renouvelable…) : profils énergétiques adaptés à pays ou région étudiée (+ import/export entre pays) - On fait une systématique d’acquisition pour présenter les données de manière uniforme : schémas et tableaux types - On y inclut la fiabilité des données (variation de facteur 100) - On les convertit à l’unité fonctionnelle (au prorata) pour la modélisation du système - Enfin, comme il y a souvent plusieurs produits dans l’installation de produit, on évalue « l’affectation aux coproduits », c’est-à-dire les flux attribuables à d’autres produits construits dans la même installation. (cf. chapitre 7)
  • 72. Les sections suivantes décrivent chacune des 5 étapes d'une étude ICV. • Étape 3.3 : construction d’un modèle « informatique » tableur ou base de données pour modéliser le système -> souplesse de calculs, schémas, graphiques • Étape 3.4 : analyse des résultats et la réalisation d’un rapport • Mode de présentation des résultats • Il est fonction des objectifs • Il faut le définir avant la collecte des données pour prévenir des oublis Les décisions prises sur base des résultats globaux pourraient être différentes de celles prises sur base des résultats détaillés. • Exemple : CHOIX entre produit A = 70 GJ et produit B = 90 GJ en fonction des objectifs, il faut prendre une décision sur base de l' analyse globale ou détaillée par étape. • Exemple d'objectif différents pouvant conduire à des choix différent : – - réduire la consommation d'énergie ; OU – - réduire la consommation d'énergie fossile ; OU – - maximiser énergie renouvelable ; OU – - améliorer les systèmes sur base de la répartition de l'énergie consommée entre énergie de transformation, énergie de transport, énergie contenue dans la matière2
  • 73. • Inventaire des rejets : L'inventaire des rejets peut être considéré comme une évaluation implicite des impacts car reprend généralement les émissions jugées polluantes. • Atmosphériques : - Tous les rejets doivent être inclus (utilisation d'énergie de transformation et transport, rejet du procédé, …). - séparation polluants et gaz à effet de serre - séparation CO2 fossile et non-fossile (biomasse) • Eaux : - En terme de concentrations et de quantité de matière - Déchets solides et assimilés - Tous déchets solides3 y compris les cendres, les sortants « neutres » (pierres, cailloux…), les boues issues du traitement des eaux usées, … - Analyse en masse et volume occupé dans la décharge Remarque : dans certains cas particuliers et en fonction des objectifs de l'analyse, des solides sont considérés, par hypothèse, comme des "sortants neutres" et non comme déchets (car ils n'influencent pas l'élément mesuré). Exemple : fumier épandu (pas d'impact sur la mise en décharge, mais bien sur l'air et l'eau), terre retournant dans la mine, …
  • 74. Étape 3.5 : interprétation des résultats et conclusions - Résultats et conclusions applicables seulement au produit, au procédé ou à l’activité analysé. - Interprétation uniquement comparative sur les différents flux, il n’y a pas d’étude d’impact de ces flux sur l'environnement. C’est souvent suffisant par étape pour la « recherche d’améliorations » dans le sens de diminuer les consommations d'énergie, de matière première et d'eau et diminuer les rejets
  • 75. • Étape 3.6 Problèmes d’affectation Notions et concepts • Un système comporte des processus de : – - transformation – - transport – - stockage • Il peut y avoir des entrées et des sorties de ressources – - matières – - d'énergie – - d'espaces • Dans l'approche socio-économique, ces flux peuvent être – - des déchets (poubelle, objets usagés, …) – - des produits (machines, produits finis, …) – - des flux environnementaux (ressources naturelles extraites, polluants émis, …) • Ces flux induisent des charges environnementales.
  • 76. • Dans un système remplissant plusieurs fonctions, il peut être difficile d'affecter correctement la charge environnementale à telle ou telle fonction suite à : - La coproduction = multi output (ex. pétrole léger et lourd) Quelle est la part de la charge environnementale d système qu'il faut affecter à la fonction production du produit/service i ? - Le cotraitement = multi input (ex : différentes boues rentrées en décharge) Quelle est la part de la charge environnementale du système qu'il faut affecter à la fonction traitement du déchet i ? - La revalorisation (associe traitement et production). Elle inclut les réemplois et les recyclages ; cela consiste à redonner une valeur positive à un déchet. On distingue 2 types de revalorisation : - Soit en boucle fermée (revalorisation interne) : peut être analysé comme des cofonctions simultanées ® pas de problème méthodologique ces cas sont assez rares. Exemple : calcin réintroduit dans le four à verre - soit en boucle ouverte (différentes origines) : met en jeu des cofonctions successives : problèmes méthodologiques - Traitement des cofonctions summiltanées ( P 6 et 7)
  • 77. Étape 4 : Évaluation des impacts sur l'environnement • Cette étape se réalise généralement en 3 phases : - Classification des impacts (les types d'impacts) et identification des flux ayant une contribution dans cette classe d'impacts - Caractériser les impacts : - Définir l'indicateur d'impact (pour quantifier les contributions de chaque flux) - Calculer la contribution de chaque flux - Évaluer les impacts en fonction de l'objectif • Les 2 premières phases font appel à la toxicologie, l'écotoxicologie et l'écologie ; la 3em phase fait appel aux méthodes d'analyses multicritères. • Note : L'évaluation des impacts devrait permettre de d'arbitrer entre des procédés ou des produits différents en fonction des impacts sur l'environnement outils d'aide à la décision.
  • 79. L’éco-conception : une approche globale
  • 80. Prise en compte de l’ensemble du cycle de vie - • Phase " matières premières " : utilisation de matériaux recyclés ou Recyclables - • Phase " fabrication " : Utilisation de technologies propres, réduction des consommations en énergie, … - • Phase " distribution " : Amélioration du conditionnement (diminution du volume, du poids), utilisation de moyens de transport moins polluants,… - • Phase " utilisation " : Augmentation de la durée de vie des produits, réduction de la consommation énergétique, … - • Phase " valorisation " : Reprise des produits en fin de vie, …