SlideShare une entreprise Scribd logo
1  sur  29
Télécharger pour lire hors ligne
Disclaimer :
en vrai le concept
de gen Z n’a pas
de sens.
Parce qu’on te voit, penser qu’Ok
Zoomer est une représentation
exhaustive et fidèle de ce qu’est notre
génération. Tout comme on te voit,
lire avec appétit les études Mintel
et Kantar "What does gen Z REALLY
want?".
En vrai, il y a moins d’hétérogénéité
au sein de la gen Z, qu’au sein de toutes
les générations confondues. Un Zoomer
ne ressemble en moyenne pas plus
à un autre Zoomer qu’à n’importe qui d’autre.
Pour s’en convaincre, il suffit de se rappeler
que la gen Z, c’est à la fois
le Prince George et Lil Pump.
Je suis très flatté que les Zoomers me
sollicitent encore pour le pitch de leur
nouveau "wrapped" annuel.
J’avais envie de le faire avec légèreté,
impertinence, audace mais comme je
ne sais pas dans les mains de qui va se
retrouver cet ouvrage, je vais la jouer
autrement et cibler plus large.
Alors, que vous soyez CEO, CMO, Head
of, DC, ECD etc, ou simplement un
passionné de communication, vous avez
entre les mains de quoi vous apprendre.
Ok Zoomer c’est le résumé intelligent
d’une année de tendances vues par
la Gen Z de l’agence Marcel. Vous y
trouverez leurs analyses des sujets
qui ont fait les conversations cette
année, systématiquement (hyper
bien) décryptés par leurs yeux de
transformateurs.
C’est un boulot dingue que je les vois
faire discrètement sous mes yeux, et,
dans leur grande générosité, ils nous
en font cadeau… pour nous apprendre
à mieux les comprendre.
POWER
OF
USERS
Si on se dit les termes : ça fait combien de temps
que t’as pas vu une VRAIE nouveauté sur Insta,
Twitter, Netflix, Twitch? Cherche pas plus, la
réponse est : longtemps.
Mais pendant ce (long) temps, les gens eux, n’ont
pas arrêté d’évoluer. Les générations continuent
à avancer, leurs besoins aussi, et si les features
des plateformes n’évoluent plus, les usages
des gens, eux, oui. Et c’est en réponse à ces
usages que le streaming, le gaming, les réseaux
sociaux, finissent par adapter leurs plateformes
pour essayer de suivre.
Mais calmons nos crises d’angoisse, on va
s’aider à y voir plus clair ensemble. On te
proposeunpetittourd’horizondesnouveaux
usages qui se développent à Zoomerland
et qui tirent vers l’avant le développement de
plateformes sinon devenues paresseuses.
#1
S02E01 :
Celui qui ne regardait
pas comme les autres
Avecl’avènementdesplateformesdestreaming,lesspectateurs
s’affranchissent de la télévision et de ses horaires, mais aussi de
tous ses codes.
Après le "binge watching", place maintenant au plus vorace
"speed watching" ou encore au "nibbling". Entre rythmes de
vie toujours plus effrénés, hyperdisponibilité des contenus en
ligne, et structures narratives toutes similaires… il fallait bien
s’attendre à ce que l’Homme s’adapte à son environnement.
Avis aux plus sceptiques! Le visionnage linéaire n’est pas mort
mais s’accompagne souvent d’un contenu additionnel comme
les podcasts de débrief. On est quasi sûrs que le podcast Still
Watching s’est déjà penché sur le cas de ta série préférée.
Au-delà de la production des séries, des applications comme
TVShowtime poussent aussi à changer nos modes de
consommation par une gamification du visionnage, en t’invitant
à tester tes connaissances sur les épisodes. Et là ça réveille
notre esprit de compétition…
Séries à la
première personne
Les séries aussi sont touchées par la fièvre du gaming. Alors,
on a jeté un œil à la série Halo et on n’a pas pu s’empêcher de
remarquer un mode de réalisation plutôt cool et pertinent : la
caméra subjective, un mode de vue qui te permet de voir ce
que le personnage voit.
À la base, Halo, c’est un jeu vidéo à la première personne,
une méthode de captation qu’on voit peu au ciné, à part pour
quelques plans.
Et c’est ça qui nous intéresse ici. L’utilisation du point de vue
sort de l’ordinaire : par moments, l’expérience du héros sous
son casque est entièrement retranscrite.
Au-delà de la volonté de se rapprocher du mode de vue dans
le jeu, l’immersion permet aussi de renouveler la place de
l’imaginaire. Comme dans un livre, le spectateur est libre d’avoir
sa vision du personnage. Après tu peux aussi faire comme si
c’était toi l’acteur, tout dépend de la taille de ton égo ou de la
circonférence de tes chevilles.
La caméra subjective, un moyen de se rapprocher de
son audience et de créer plus de résonance (-onance,
-onance, -onance)?
Diviser pour
mieux payer
Netflixisation
des jeux vidéos,
ou gamification
des séries Netflix?
Dans ce monde il y a deux catégories de personnes : ceux qui payent
les abonnements et ceux qui les squattent. Et ce n’est pas Canal+ et
Arte qui nous diront le contraire.
Le parasitage est devenu monnaie courante, au grand désarroi de
certains. Et ça, Spliiit l’a bien intégré. L’application met en relation
les abonnés pour partager les coûts de leurs abonnements. Spliiit
compte déjà Netflix, Canal+, Prime Video, Spotify, Deezer ou encore
Apple Music parmi ses offres.
À l’heure où les business models par abonnement comme celui
de NeNe sont au plus mal entre inflation, concurrence accrue,
suspension et hausse des prix, Spliiit pourrait bien donner quelques
idées aux plateformes pour muter… Et si demain on pouvait partager
ses abonnements directement sur les plateformes? Un tarif unique,
individuel, accessible à tous. On n’est pas en train de collectiviser le
streaming, mais presque.
En 2022, il y a une sortie Netflix qui est passée un peu
inaperçue. Pourtant, rien d’anodin dans Battle Kitty.
Vraiment rien.
Oui oui, t’as bien lu : Battle Kitty. Non non, on n’est pas
en train de se moquer de toi avec cette animation d’un
chaton bagarreur et de son pote orc. D’ailleurs (pour une
fois) on ne va pas juger de la qualité de cette production.
Ce qui nous a surtout interpellés ici, c’est le format.
Parce que si les grandes annonces dans la presse nous
avaient appris que Netflix se développait dans le jeu
vidéo, la plateforme est restée beaucoup plus discrète
sur ses contenus dits "interactifs". On se souvient tous
de Bandersnatch, l’épisode interactif de Black Mirror,
mais il y a aussi eu entre temps You vs. Wild, Cat Burglar
ou encore Unwind Your Mind.
Le leader du divertissement n’en est donc pas à son
coup d’essai. Ce qui change, c’est que dans Battle Kitty,
la proximité avec le jeu vidéo est encore beaucoup plus
assumée, que ce soit sur l’histoire, les thèmes ou la
représentation visuelle. Même la manière de progresser
dans la série est calquée sur celle d’un jeu vidéo,
puisqu’on s’y déplace sur une carte, sélectionnant tour à
tour les épisodes qu’on souhaite visionner pour avancer
et débloquer les suivants.
Certainement un sujet à observer de près –surtout
depuis que Netflix a créé son propre studio de jeux
vidéos– pour comprendre le futur du divertissement qui
s’ouvre devant nous…
Et si TikTok
démocratisait
l’ultra-
court-métrage?
C’est pas
la taille qui
compte.
Dans l’océan de trends et de contenus
volontairement mal craftés, se trouve
@ suillaud, un compte qui aborde TikTok
sous un angle cinématographique.
Depuis 100 ans, le cinéma grand public
s’est concentré quasi essentiellement
sur des formats allant de 1h20 à 3h.
Meanwhile, les courts métrages ont à
peu près autant de mal à passer le cap
de leurs cercles de cinéphiles initiés
qu’un parisien à passer le périph’.
À l’instar de ses grands frères Youtube et
Instagram, TikTok devient un terreau fertile
pour la création où des vidéos de mauvaise
qualité côtoient des pépites de créativité. Le
26 février dernier, la plateforme accueillait
la première série exclusivement diffusée
sur Tiktok. Et en mai, la plateforme était
partenaire du Festival de Cannes. Entre
références cinéma, série et gaming, les vidéos
présentes sur la plateforme mélangent les
codes et ouvrent un horizon de possibilités
encore peu exploré.
Mais si TikTok est le nouveau cinéma et participe à
l’ouverture culturelle des jeunes, les créateurs qui s’y
exposent ne devraient-ils pas bénéficier des financements
du CNC? La plateforme elle-même devrait-elle participer
au financement de l’exception culturelle française? Si
aujourd’hui un "film de cinéma français" n’est considéré
comme tel qu’en étant programmé en salle, les plateformes
de SVOD et TikTok pourraient bien venir donner un coup de
pied dans la fourmilière.
Depuis maintenant 3 ans environ, sur
TikTok principalement, mais aussi sur
d’autres plateformes comme Instagram
ou Twitter, les gens proposent de
partager leurs fiches de révisions pour
s’entraider pour les cours; par exemple
des méthodes de travail, mais aussi pour
des examens. Avec l’arrivée du brevet,
du bac, beaucoup de fiches circulent sur
TikTok, pour permettre aux gens de tout
simplement "screenshoter" la fiche,
ce qui évite de perdre du temps pour
réaliser des fiches de révisions.
Coup de
vieux pour
les Zoomers
On ne compte pas passer le flambeau tout de suite, mais on
commence à enquêter sur la jeunesse qui nous succèdera…
Pour cet article on a donc passé le clavier à Pénélope,
Grégoire, Maxence - nos stagiaires en observation pour
la semaine, i.e. des Zoomers cœur de fourchette.
Gain de temps de ouf sur ces fiches
qui prennent LA VIE à rédiger.
Points de vue
différents du cours suivi.
Après, ça fait râler les parents parce que les écrans
c’est le diable. Et puis, rédiger soi-même ses fiches, ça
permet d’apprendre en même temps…
On n’a pas pu s’empêcher de leur rappeler qu’on faisait
la même à notre époque : le.a premier.ère de la classe
filait des photocopies de ses fiches Bristol. Plus vintage
mais non moins efficace, ok?
Et puis en disant ça on s’est sentis boomers. Comme
quoi, ça arrive à tout le monde.
Faire la cour
is the new
way
to Tinder
Parlons dating et Chronique des Bridgerton si tu le
veux bien. On a été aussi surpris que toi quand on
a entendu que cette série très plaisante à regarder
avait eu une influence sur la Tinder-drague
d’aujourd’hui.
La nouvelle tendance en matière de tchatche
est donc de parler comme un british du XIXe
siècle. Tinder révèle même que l’utilisation du mot
"courtiser" a augmenté de 12% chez les 18-25 ans.
Toi qui en avais marre des "slt sava tfk?", tu vas
pouvoir diversifier tes phrases d’accroche avec des
"je brûle pour toi" ou des "impeccable ma chère".
N’hésite pas à parler de toi à la troisième personne,
et à vouvoyer ton.a bien aimé.e.
Mais si faire la cour c’est pas ton truc et que tu
préfères te fier à la tech pour t’assurer le succès
sur les applis de rencontre, on t’invite à découvrir
la vidéo du QR code sur le sujet. Micode s’y est
intéressé aux approches ayant le taux de
réponse le plus élevé.
tristement
célèbres
QuelestlepointcommunentreEmmaBovary,laViergeau
pied de la Croix, les héroïnes des peintures romantiques
et Lana Del Rey? Bingo : ce sont des femmes qui
souffrent et qui incarnent le beau. Et des femmes qui
vont mal et qu’on célèbre, y en a moults autres exemples.
Mais pourquoi un tel sadisme esthétique?
On pourrait écrire des essais entiers d’explications socio-
historico-artistiques, mais comme on n’a pas beaucoup
de lignes ici, on va résumer ça en un mot : le patriarcat.
Quand on veut rappeler aux femmes leur rôle d’infériorité
et de soumission dans la société, rien de plus simple que
de les bombarder d’images d’un féminin en passion,
affaibli, passif (et même parfois mort). C’était le sujet
de l’expo sur les Héroïnes Romantiques au Musée de la
Vie Romantique qui s’est terminée en septembre. Les
salles de l’expo étaient blindées de meufs. Sûrement
parce que ça fait du bien que ces images qui ont guidé
notre manière de devenir femme soient remises en
question.
Même le beau amoureux est une histoire de souffrance. À
nouveau, la culture occidentale a construit un imaginaire
de la passion amoureuse qui flirte avec souffrance et
violence pour les femmes. C’est ce qu’explique Mona
Chollet dans son dernier livre Réinventez l’amour. Elle y
parle des mythes qui ont façonné la notion de passion
amoureuse, qui valorisent clairement la violence. Mais on
ne tue ni ne meurt par amour, point barre.
PUBERTÉ
DES
PUBARDS
Les premières années de publicitaire, c’est un
peu comme une seconde puberté.
Desdécouvertes,peudesommeil,desémois,des
premières fois, des désillusions et l’impression
d’avoir un regard nouveau sur tout et surtout sur
le milieu. Alors on regarde. Et on critique.
On a sélectionné pour toi le meilleur de cette
crise d’ado bis. Enjoy, and don’t get offended.
#2
Think
outside
inside
the box
Pose cette tasse de café, faut
qu’on te parle d’une pépite
d’ingéniosité sur laquelle on est
tombés.
Pour la faire courte : l’association
PERIOD qui lutte pour éradiquer
la précarité menstruelle a créé
Loopholes : une fausse marque de
céréales qui cache des produits
menstruels dans ses boîtes à la place
du petit jouet inutile et toujours
décevant…
Aux US, 1 femme sur 4 n’a pas accès
à des produits menstruels malgré leur
nécessité évidente. En l’absence de soutien
financier sur cette typologie de produits,
contrairement aux denrées alimentaires,
il n’est pas rare qu’une femme ait à choisir
entre acheter à manger et acheter des
tampons.
Ça donne Loopholes, une marque engagée
au design flashy qui pourrait changer la
donne… si seulement elle était réellement
commercialisée. Attention c’est là que le
#coupdegueule commence. Même si l’idée
est admirable, la "scalabilité" du projet
n’a pas encore été démontrée ou même
envisagée. D’un côté, on est tristes voire
saoulé.es de se dire que c’est peut-être
juste un ghost pour gagner des prix. D’un
autre côté on se dit que ça peut sensibiliser
et inspirer d’autres marques/personnes sur
le sujet. Who knows? Pas nous.
Pubérisation
Lapubn’apasd’avenir.
Le divertissement oui.
Commençons par une grande révélation qui fait mal. Un peu
l’équivalent de la désillusion de la non-existence du Père Noël,
mais pour les marketeux.
Allez on se lance : les gens n’aiment pas la publicité.
Et d’ailleurs ils n’aiment pas non plus les publicitaires.
Un moyen pour dépasser cette réticence? Divertir. Faire rêver,
s’extasier, exciter. Apporter un peu de joie et de folie dans le
quotidien des gens.
Récemment, on a trouvé que BMW avait réussi ce coup-
là parfaitement, avec leur campagne de Nouvel an. Pas de
message, pas de propos, juste un truc extrêmement divertissant
et beau, digne d’un jeu vidéo ou d’un clip de ton artiste préf. Et
ça a eu un succès fou. Genre vraiment fou. Genre 300 millions
de vues sur les réseaux.
Alors ça fait du bien parfois de se rappeler qu’on a pas besoin
de mettre des messages partout. Parfois, le mieux que l’on
puisse faire c’est de faire kiffer les gens.
Tu travailles dans la pub mais tu as AdBlock sur ton ordi ? Honte
à toi mais bienvenue au club. Si même les pubards se sentent
submergés par le nombre de pubs qu’ils voient dans la journée,
imagine un peu comment se sentent les autres ?
Alors quand on nous dit que placer des écrans publicitaires sur
le sac des livreurs est la nouvelle idée de génie d’une start-up
française… notre sang ne fait qu’un tour. On se dit que tout ça
commence quand même à ressembler un peu beaucoup à un
scénario blackmirroresque.
Parce qu’en plus de rajouter de la pub dans le paysage urbain,
on vient capitaliser sur les failles d’un métier de livreur déjà
précaire avec une très faible compensation.
Plutôt que de chercher absolument de nouveaux points de
contact, nous aurions plutôt intérêt à essayer d’optimiser la
manière de communiquer sur chacun de ceux qu’on a déjà et
d’explorer toutes les possibilités qu’ils ont encore à nous offrir.
On n’oublie pas que la contrainte est l’amie de la créativité et
pas l’inverse.
(En)jeux de société
Historiquement, les Français ont déjà la culture du jeu de société
mais depuis le Covid on s’arrache plus que jamais la rue de la Paix et
on accuse le colonel Moutarde de meurtre.
En même temps, entre tourner en rond chez soi et se changer les
idées en passant du bon temps, le choix est vite fait… Au paroxysme
de l’individualité, les jeux de société ont fait figure de lien social
physique.
Et aussi fou que cela puisse paraître, en 2022, les Français joueraient
davantage aux jeux de société qu’aux jeux vidéo sur leur temps libre
(45,5% vs 36% selon Kantar TGI 2022). Il faut croire qu’on se laisse
plus souvent tenter par un Code Names ou un Seven Wonders qu’un
Mario Kart.
Alors si le gaming est le grand nouvel entrant de nos briefs,
pourquoi les jeux de société ne seraient pas eux aussi une
opportunité?
C’est un peu moins facile, on te l’accorde. Mais pas impossible.
Monopoly en est l’exemple. Tiers Mondopoly met les joueurs dans
la peau d’exploitants agricoles péruviens qui doivent s’entraider
pour faire face aux imprévus climatiques et agressions. Dans la
même veine, le Monopoly des Inégalités, en partenariat avec
l’Observatoire des inégalités, utilise le jeu pour pointer du doigt
inégalités et discriminations. La preuve que l’effervescence que
connaît l’industrie peut être l’occasion d’aborder des enjeux plus
sérieux.
Intergénérationnel, ludique et pédagogique, le jeu de société fait
partie de nos ressources publicitaires sous-côtées.
Alors que tu utilises LinkedIn pour aller stalker tes
collègues (ou tes concurrents), d’autres personnes
investissent ce réseau pour partager des posts toujours
plus sordides. À coup de grands #inspiration, #succès ou
encore #gratitude, ces pseudo-gourous t’apprennent
à tirer une leçon de chaque expérience de ta vie. À
ressortir #grandi de ta balade en forêt du dimanche ou
à donner à ta fille de 1 an le #feedback nécessaire pour
évoluer positivement.
Une des raisons au fait que ces posts détestables
perdurent, c’est que sur LinkedIn, terre promise de la
start-up nation, les discours ont tendance à se calquer
sur ceux des entrepreneurs. Des discours simplifiés
à l’extrême, car pensés pour convaincre en quelques
mots des investisseurs qui entendent des pitchs tous
identiques du matin au soir. Le résultat : approximations,
raccourcis, appropriations. Le tout enrobé d’une
idéologie libérale et capitaliste poussée à l’extrême.
Or, nous publicitaires, il y a un truc qu’on ne pense pas
trop mal faire : c’est de dire des choses simples, sans
pour autant être chiants. Alors quand est-ce qu’on
s’empare de LinkedIn pour élever le niveau? Si besoin
de se convaincre qu’on peut faire des activations cool
sur LinkedIn, on jette un œil à la campagne Dyslexic
Thinking et on se rappelle humblement que ça a choppé
un Titanium aux Cannes Lions 2022.
On m’a
demandé ce
que je voulais
faire dans la vie.
J’ai répondu :
influenceur LinkedIn.
Netflix,
nouveau DC
chez Marcel.
La télé, c’est gratuit mais y a de la pub.
Sur Netflix, y a pas de pub et donc c’est payant.
C’est un peu le deal – preuve, s’il en fallait encore,
que la pub est considérée par les gens comme une
nuisance, un coût.
Mais c’est pas le sujet. Parce que le sujet, c’est que
bientôt, sur Netflix aussi, il y aura de la pub. Dans
12 pays, dont la France.
Là où ça devient intéressant, c’est quand on lit le détail de
leur offre : "La montée en charge publicitaire se fera, elle, très
progressivementetlesannonceursélusseronttriéssurlevolet.
Les équipes de Xandr, en charge de la commercialisation de
l’offre, le disent clairement : elles seront très regardantes
sur la qualité des spots publicitaires."
Parce que payer pour voir de la pub, oui, mais alors autant que
ce soit de la bonne pub. Et ça c’est génial parce que :
Ça va élever le niveau global de créativité de la
pub (pour émerger dans un tunnel de pubs de ouf,
il faudra forcément sortir des pubs de ouf).
Ça va accoutumer les gens à de la bonne pub (et
peut-être faire renaître ce mood des années 90,
notamment au UK, où la pub était plus efficace
parce que les gens y accordaient sincèrement de
l’importance).
En 2022, l’œuf mayo du bouillon Pigalle est devenu le
3e
plat le plus commandé du monde sur Deliveroo.
On répète : le plus commandé DU MONDE.
Ça peut paraître absurde comme ça, mais c’est un
peu une base dans la culture française, cet œuf
mayo. C’est le pouvoir de la nostalgie et des petits
plats qui nous rapprochent pour pas grand chose.
Un truc de connaisseurs qui permet d’échanger un
hochement de tête avec le serveur.
Bel exemple par ailleurs du traditionnel, ancestral
et inamovible chauvinisme français et de ce petit
kiff qu’on a pour les produits et les tendances
désuètes. Fleurs séchées, vie à la campagne
rêvée en mode cottage core, fringues de friperie
démodées, soupes et plats typiques de la cuisine
de papi et mamie… Le passé nourrit les rêves du
présent. Après tout, le retour de l’œuf mayo, c’est
aussi celui des bouillons, non?
Pour que tu vois à quel point c’est récent, dis-toi
que le championnat du monde des meilleurs œufs
mayo ne date que de 2018. Et il a certainement un
bel avenir devant lui…
Oeuf
mayo :
la recette
du succès !
Peut-être que tu ne connais pas Wordle.
En gros, c’est une version cool et moderne de notre
Motus national, mais avec un seul mot par jour.
Chez les Zoomers, on a clairement été atteints de la
fièvre Wordle et on va pas te mentir, on a été frustrés
de ne pas pouvoir écrire "canon", "effie", "rédac" ou
autres mots en 5 lettres du lexique pubard. Avec ça,
on explose les scores, c’est sûr. Et bien figure-toi que
dans le Sud, ils ont ressenti la même frustration. Sauf
qu’ils ont carrément décidé de créer leur propre motus
avec un lexique exclusivement provençal : "motchus".
Et ça, ça force l’admiration. Parce que non seulement
tu donnes une portée nationale à un parler local
mais surtout tu revalorises la langue parlée au
quotidien qui ne respecte pas forcément les codes
plébiscités par l’Académie.
Et nous, tout ce qui casse les codes ça nous parle, donc
rendez-vous au bench du planning pour une partie
de motchus. Un moment d’évasion pour s’imaginer
au soleil, un Ricard à la main autour d’une partie de
pétanque.
Alors
ça…
…ça
m’espante
ZOOMER
ZEITGEIST
#3
Cetitrec’estd’abordparcequ’onaimebienlalettreZ.
Et qu’on adore utiliser des mots compliqués.
Non, en vrai, le zeitgeist c’est de l’allemand et ça
veut dire esprit du temps, sensibilité d’une époque.
C’est un peu toutes ces choses qu’on a trouvées
justes, intéressantes ou piquantes à un instant T
(et pas Z, t’as capté).
Autrementdit,onespèretefairedireàlafindecette
partie qu’on est des jeunes gens dans le vent.
Mon signe
astro?
Sorcière.
L’année 2022 a été traversée par beaucoup,
beaucoup de sujets polarisants. Et nous on a
choisi de parler de : l’astrologie.
Forcément, on a voulu comprendre pourquoi les
astres déchaînent les passions.
Les plus pragmatiques d’entre nous répondront
qu’il n’y a aucun lien scientifique entre les astres
et le comportement humain, et qu’il suffit de dire
des banalités pour que tout le monde à la fin s’y
retrouve un peu. Soit.
Mais peut-être est-ce aussi lié au fait que
cette pseudo-science est une pratique quasi
exclusivement féminine, comme le furent un temps
la sorcellerie ou la cartomancie. Et pas la peine de
te rappeler comment ont fini les " sorcières " au
Moyen- Âge.
Aujourd’hui, il y a de bonnes raisons au come-back
inopiné de l’occultisme, entre Insta d’astrologues
amateurs et TikToks de tireuses de tarot. Les
psychologues et sociologues y voient une réponse
au stress créé par l’incertitude. L’astrologie permet
de se rassurer en trouvant à nouveau du sens là où
la religion pour certain.es ou les sciences "dures"
n’en apportent plus.
On peut aussi considérer la pratique de l’astrolo-
gie comme une nouvelle forme de développement
personnel. En apportant une réflexion ouverte
sur nos traits de personnalité via nos
signes, l’astrologie permet
de se découvrir ou se per-
fectionner autrement.
Bref,qu’onycroitounon,
nous on adore parler
de rétrogradation de
Vénus en Mars.
Courge Spice Latte
Malgré les dossiers consacrés au sujet dans les magazines société
et les beaux portraits dressés de partout, "l’investissement massif
des campagnes par les citadins" crié sur tous les toits de la capitale
n’est pas encore la réalité qu’ils laissaient entendre.
Ne soyons pas tout à fait mauvaise langue, certains chiffres
confirment quand même la tendance : 40 cafés ont ouvert dans les
communes de moins de 3500 habitants.
Tout ça a été rendu possible grâce au programme "1000 cafés"
lancé en 2019, qui a donné les moyens à des jeunes de retaper des
cafés historiques, condamnés à l’abandon. Et en France, le choix du
café est tout sauf anodin.
Lieu du contact et de la rencontre sociale par excellence, le café
c’est un peu l’anti-confinement, le remède à l’isolement. C’est à
la fois une salle des fêtes, un commerce, un endroit où se croisent
(ceux qui réussissent et ceux qui ne sont rien). Le "collectif" y est
possible, des décisions sociales et structurelles y sont prises.
(Re)venir à la campagne, c’est un sujet qui fait frétiller les meilleurs
esprits de notre temps : d’Edouard Louis à Nicolas Mathieu en
passant par Didier Eribon, la sociologie de ceux qui (re)viennent en
raconte tout autant (et peut-être même plus) sur ceux qui restent.
On ne sait pas pour toi, mais on a déjà pris nos billets de train pour
Crayssac.
On vit dans la
pire simulation…
Adieu les riches
Il est probable que tu aies entendu parler de la série
L’Effondrement. Et pour cause, un des épisodes ressemble
étrangement à ce qu’il se passe en ce moment dans nos
stations-services.
Cette série, comme son nom l’indique, met en scène
l’Effondrement ou the Event dans la langue de Shakespeare.
C’est une vraie théorie issue d’un courant de pensée appelé
la collapsologie qui prédit que notre civilisation industrielle va
finir par s’écrouler pour cause de différentes crises : énergétique,
environnementale, économique, sociale, sanitaire...
Et face à cette théorie nos amis les ultras-riches commencent
déjà à trouver des parades. Pour la faire courte, de plus en
plus d’ultra-riches se mettent à construire des bunkers, des
zones protégées ou encore des hôtels "autosuffisants" pour se
barricader en cas de basculement irréversible.
Mais nous ce que ça nous fait dire, c’est qu’encore une fois face
à l’urgence et à la nécessité d’agir -notamment face au climat-,
bah les riches se défilent.
Et c’est rageant quand on sait qu’une personne appartenant
aux 0,01% les plus riches de la population mondiale –environ
771000 personnes–, émet en moyenne 2332 tonnes
d’équivalents CO₂, quand une personne appartenant à la moitié
la plus pauvre de l’humanité n’en émet que 1,4.
Alors les bourreaux de la planète vont-ils se terrer sous terre et
créer leur nouveau monde, ou va-t-on finir par les défier et leur
faire modérer leurs émissions?
On n’arrête pas de nous le rabâcher, le métavers arrive.
La vie se digitalise. On crée de plus en plus de
simulations réalistes (ou pas). Et en parallèle, on se
questionne sur la réalité (ou pas) de notre monde.
Ces dernières décennies, nous sommes devenus capables
de créer des outils de prédiction très précis -et même des
simulations de mondes entiers. Alors il est hautement probable
qu’une autre civilisation que la nôtre en soit capable également,
et qu’elle ait effectivement lancé une multitude de simulations-
pour prédire l’avenir, pour analyser des possibilités alternatives,
ou pour s’amuser.
Reformulons.
Imagine qu’une civilisation qui en a les moyens lance
999999 simulations de mondes réels probables. Cela veut dire
qu’avec elle, il existe 1 million de réalités. Le truc c’est que nous
sommes encore incapables de savoir si nous, dans le monde
que nous connaissons, nous sommes dans une simulation ou
pas. Cela signifie que la probabilité que nous vivions dans la
réalité "originelle" est dans cet exemple de 1 sur un million.
Peut-être que nous avons trouvé le sens de la vie. Plutôt que
"rien", on pourrait se dire qu’on existe pour aider une civilisation
supérieure à comprendre son avenir ou s’amuser… Rassurant?
Bof.
En tout cas, une fois qu’on commence à voir la simulation autour
de nous, difficile de revenir en arrière. Et le moins qu’on puisse
dire c’est que si tout ça est vrai bah… on n’est pas tombés dans
la simulation la plus prometteuse du tiroir.
Face à cette fièvre de la pompe, Nike
(évidemment) n’a pas raté l’occasion
de capitaliser dessus. Alors ils ont
créé une app, SNKRS. En gros, c’est la
gamification de la rareté et des enchères
pour tes pieds. Ils droppent des paires,
en édition limitée et si t’arrives à en
choper, tant mieux, sinon rendez-vous
la semaine prochaine. Evidemment,
nouvelle économie parallèle : si t’es
pas matinal, mais un peu geek, tu peux
trouver des groupes Discord à l’entrée
payante qui te filent des tuyaux sur
les prochaines sorties de la semaine,
ou même des "bots" payants afin de
s’assurer d’être le premier arrivé sur le
site marchand.
Bref, une petite ambiance prohibition
et bootleggers flotte sur l’univers de la
sneakers. Et quand on voit qu’une paire
de Air Force 1 s’est vendue à plus de
100000 dollars, on se dit qu’elle a beau
être douce, cette drogue est un business
qui ne ferait pas rougir Escobar.
Les sneakers
vers l’infini
et l’au-delà.
La chaussure n’est plus un accessoire.
Aujourd’hui, ta paire de sneakers c’est la base
de ton outfit et tu construis le reste de ta tenue
autour.
À vrai dire, la route pour choper une paire n’est
pas toujours un long fleuve tranquille. Au 133, on
était aux premières loges pour témoigner de la
queue interminable chez Louis Vuitton ou même
chez Nike, où les plus motivés attendaient des
heures pour dégoter une paire retail. Alors ce
n’est pas si surprenant que toute une économie
parallèle se soit développée, avec des "resellers"
qui s’occupent de choper les paires rares pour les
revendre au prix fort aux collectionneurs.
La valeur travail
(sur soi)
Le monde corporate connaît son avant-après Covid.
Et les patrons vont peut-être faire la gueule.
En témoigne la tendance américaine du "quiet quitting",
popularisée sur TikTok. Littéralement "démission silencieuse",
cette tendance consiste à travailler uniquement sur ses heures de
bureau, à faire seulement le travail inscrit sur sa fiche de poste et
à éviter le zèle non rémunéré. En France, on appellerait plutôt ça le
droit du travail.
Mais soit, le monde de l’entreprise change, et en
particulier parce que toute une nouvelle génération
le rejoint. Des jeunes qui sont bien décidés à tirer les
leçons des dernières années et à les appliquer à leur vie
professionnelle en imposant leurs priorités, quitte à
contourner les règles.
Se bloquer du temps pour soi dans son agenda Outlook, partir dès
qu’on a fini sans présentéisme, changer les formules de politesse
en les remplaçant par des tournures très tiktokiennes ("warmest
vibes" remplace les "kind regards"). On sent évidemment l’effet
confinement qui a rendu plus attentif au soin de sa santé mentale.
Mais à nouveau, ces petites boutades virales sont très très
américaines. Parce qu’en France, c’est pas vraiment comme ça qu’on
fait (coucou la CGT). Dans tous les
cas, c’est un mouvement de fond :
are you ready for the Gen Z wave?
Pas sûr.
Difficile de s’en battre
les steaks…
Sandrine Rousseau was right! Bon, probablement pas sur tout.
Mais sur ça oui. Bref, de quoi parle-t-on?
Du lien entre barbecue et symbole de virilité! Elle insistera
pourtant plus tard ("toutes les études montrent que j’ai raison")
mais personne n’y croit, un peu comme à table avec tonton Gérard
qui ne veut pas croire que la domination exercée sur les femmes
existe en France et qui nous invite à regarder la situation là où elle
est encore pire.
Alors on a trouvé l’étude dont elle parlait sans doute, et ses
résultats sont stupéfiants. L’étude montre en effet que les gros
consommateurs de viande rouge ont davantage tendance à
adhérer aux stéréotypes sexistes que ceux qui en mangent moins.
21% des Français trouvent ça normal que dans un couple, la femme
effectue plus d’activités ménagères, ce chiffre grimpe à 47% chez
les viandards.
Côté consentement, c’est pas mieux : à l’affirmation "Lorsqu’on veut
avoir une relation sexuelle avec elles, beaucoup de femmes disent
"non" mais ça veut dire "oui"" : 12% des Français approuvent et
ce chiffre passe à 26% chez les gros consommateurs de viande.
On te laisse sur ces chiffres.
Et pense à prendre un steak végé à la cantine.
À la New York University, ils vont
pouvoir suivre des cours sur Lana
Del Rey, Taylor Swift ou encore
Harry Styles. À l’Université de
Montréal, c’est un cours sur Kanye
West. À Copenhague sur
Beyoncé. En Caroline du
Sud, c’est Lady Gaga qui
auraledroitàsonsemestre.
Et on ne se parle pas de lire
leur page Wikipédia. C’est
l’impact de ces stars sur
notre culture, nos usages,
ce qu’ils et elles racontent
de nos sociétés et de leurs
changements, qui va être
disséqué.
Pourquoi pas chez
nous? Parce qu’en
France, terre des arts et
des lettres classiques,
on a encore beaucoup
de mal à débloquer
les verrous de la culture
légitime. On s’imagine
que le savoir ne vient
pas de la futilité.
Nous on imagine
déjà la Sorbonne
et ses futurs cours
sur "Jul, Marseille
et le sentiment
national" ou en-
core "Angèle,
entre ultra-digitalisation
delamusiqueetluttesprogressistes".
Vous avez 4h.
Well, the Zoomers really would like
to disagree. Dans un monde où les
politiciens, les figures religieuses,
et les hommes dépositaires d’un
pouvoir “traditionnel” ont perdu de
leur crédibilité, ils sont remplacés par
des figures populaires, encensées
et plus représentatives des
problématiques qui transcendent
notre époque. Faut croire que dans
le monde universitaire étranger, ils ont
vachement mieux compris Bourdieu
que chez nous, puisqu’ils ont déjà
opéré ce shift de paradigme.
Pop culture 101
Sipasserdeuxheuresdecourssomnolentes
à te dire que "vraiment c’est le dernier
amphi auquel je viens" est une expérience
familière pour toi, ça sera vraiment pas
le cas pour les étudiants de plusieurs
universités étrangères cette année.
Semaine
de 8 jours à
Zoomerland
L’organisation du temps, du
travail, des jours et de la vie,
nous, les Zoomers, ça nous
interroge. Beaucoup d’entre nous
ressentent un léger mal-être
depuis le premier confinement
sans vraiment en trouver le
coupable. Mais on pense l’avoir
attrapé.
À l’heure du bien-être
personnel, de la décroissance
présumée et du progressif
remplacement de l’homme
par les machines, il est peut-
être temps de remettre en
question cette convention.
Nous par exemple, on pense
qu’un weekend de 3 jours ça
serait bien. Mais on pense
aussi que travailler 5 jours,
c’est plus pratique que 4. Alors
on a trouvé une alternative : la
semaine de 8 jours. On a même
pensé à un nom pour le 8e
jour
qui respecte la logique des
7 autres : Pludi.
On s’est aussi dit qu’une
semaine à durée aléatoire
pourrait être un super moyen
de remettre un peu de piment
et de sérendipité dans nos
vies. Il nous manque plus
qu’un pays fantoche pour faire
l’expérience. Zoomerland.
Certains bossent 2 heures par jour, d’autres 4 jours sur 5, certains
90 heures par semaine. Mais dans tous les cas, le rythme des 7 jours
dicte nos vies depuis la naissance. Pourtant, aux US, ça fait seulement
200 ans que la semaine dure 7 jours.
Même si elle est pratique pour plein d’aspects, cette loi d’airain guide
aujourd’hui nos existences et nos manières de penser. Et avec 5 jours
sur 7 dédiés au boulot, on a l’impression de ne pas avoir tiré la meilleure
carte.
Tu as aimé nous lire?
Tu vas adorer
nous écouter.
À l’occasion de la sortie de cette
édition collector, on t’a concocté
3 épisodes, écrits, enregistrés
et montés in-house, avec la
participation exceptionnelle du
plus zoomer de tous les boomers,
Pascal Nessim.
Un dernier mot
avant de se quitter.
On remercie de tout notre petit cœur toutes les
personnes qui nous ont aidés et soutenus au
cours de cette dernière année.
Pascal pour son soutien indéfectible et pour avoir
accepté d’être notre guest star.
Ghislain, Sarah et Léoda pour la confiance, la
relecture, et les conseils.
Éva pour l’incroyable DA, on n’en revient toujours pas.
Matthieu et Suzanne, toujours impeccables sur la
dernière ligne droite.
Tim et Loïck pour la prod des podcasts.
Mél et Laurène pour la patience malgré les DR pas
carrées.
Aliou, le SoMe et Marcel Proust pour la campagne
de lancement.
Car l’immaturité, parfois, ça a du bon.
Il en faut peut-être un peu pour générer des
idées brutes, sincères, créatives.
C’est cette fraîcheur que l’on cherche à cultiver
dans Ok Zoomer, la newsletter des jeunes
planneurs stratégiques de l’agence Marcel.
Le projet a pour vocation de partager et de
transmettre nos intérêts, nos passions et nos
opinions, avec la candeur (et l’impertinence) de
jeunesquinetravaillentpasdepuissuffisamment
longtemps pour être formatés à une seule
manière de penser.
Dans ce livre, nous avons regroupé le meilleur
du travail de ces 12 derniers mois.
En espérant transmettre à toutes les générations
qui l’ouvriront, un peu de cette immaturité dont
on a appris qu’elle avait finalement autant de
valeur que l’expérience.
Ok Zoomer a 2 ans.
L’âge de la maturité?
Absolument pas.

Contenu connexe

Similaire à Marcel OK Zoomer

Webassadors mixology #19 - L'actu' Web de la semaine du 10.11.14
Webassadors   mixology #19 - L'actu' Web de la semaine du 10.11.14Webassadors   mixology #19 - L'actu' Web de la semaine du 10.11.14
Webassadors mixology #19 - L'actu' Web de la semaine du 10.11.14Webassadors
 
La Veille De Né Kid Du 15.04.09: les Alternate Reality Games (ARG)
La Veille De Né Kid Du 15.04.09: les Alternate Reality Games (ARG)La Veille De Né Kid Du 15.04.09: les Alternate Reality Games (ARG)
La Veille De Né Kid Du 15.04.09: les Alternate Reality Games (ARG)Né Kid
 
Les fausses pubs dans le jeu vidéo quand la pub devient support narratif et a...
Les fausses pubs dans le jeu vidéo quand la pub devient support narratif et a...Les fausses pubs dans le jeu vidéo quand la pub devient support narratif et a...
Les fausses pubs dans le jeu vidéo quand la pub devient support narratif et a...Nil Nivière-Schouvaloff
 
Baobaz SES - La semaine sociale 281111
Baobaz SES - La semaine sociale 281111Baobaz SES - La semaine sociale 281111
Baobaz SES - La semaine sociale 281111armstrong
 
080806 veille Né Kid
080806 veille Né Kid080806 veille Né Kid
080806 veille Né KidNicolas Bard
 
Newsletter #9 - Le Hibou Agence .V. du 15 Juin 2012 SPECIAL OUTDOOR
Newsletter #9 - Le Hibou Agence .V. du 15 Juin 2012 SPECIAL OUTDOORNewsletter #9 - Le Hibou Agence .V. du 15 Juin 2012 SPECIAL OUTDOOR
Newsletter #9 - Le Hibou Agence .V. du 15 Juin 2012 SPECIAL OUTDOORLe Hibou
 
Quel rôle pour la vidéo dans votre stratégie numérique?
Quel rôle pour la vidéo dans votre stratégie numérique?Quel rôle pour la vidéo dans votre stratégie numérique?
Quel rôle pour la vidéo dans votre stratégie numérique?Frederic Gonzalo
 
La veille de Red Guy du 08.02.12 : la bande dessinée
La veille de Red Guy du 08.02.12 : la bande dessinéeLa veille de Red Guy du 08.02.12 : la bande dessinée
La veille de Red Guy du 08.02.12 : la bande dessinéeRed Guy
 
Campus mag octobre 2019
Campus mag octobre 2019Campus mag octobre 2019
Campus mag octobre 2019Laetitia Naon
 
Newsletter #26 - Le Hibou Agence .V. du 26 octobre 2012
Newsletter #26 - Le Hibou Agence .V. du 26 octobre 2012Newsletter #26 - Le Hibou Agence .V. du 26 octobre 2012
Newsletter #26 - Le Hibou Agence .V. du 26 octobre 2012Le Hibou
 
La veille de ne kid du 16.12.10 : le jargon
La veille de ne kid du 16.12.10 : le jargonLa veille de ne kid du 16.12.10 : le jargon
La veille de ne kid du 16.12.10 : le jargonNé Kid
 
Newsletter #31 - Le Hibou Agence .V. du 7 décembre 2012
Newsletter #31 - Le Hibou Agence .V. du 7 décembre 2012Newsletter #31 - Le Hibou Agence .V. du 7 décembre 2012
Newsletter #31 - Le Hibou Agence .V. du 7 décembre 2012Le Hibou
 
Webassadors - Mixology #12 - Actu' Web de la semaine du 22.09.14
Webassadors - Mixology #12 - Actu' Web de la semaine du 22.09.14Webassadors - Mixology #12 - Actu' Web de la semaine du 22.09.14
Webassadors - Mixology #12 - Actu' Web de la semaine du 22.09.14Webassadors
 
L’actualité High-Tech de la semaine : un dîner pas con du tout, Techcrunch et...
L’actualité High-Tech de la semaine : un dîner pas con du tout, Techcrunch et...L’actualité High-Tech de la semaine : un dîner pas con du tout, Techcrunch et...
L’actualité High-Tech de la semaine : un dîner pas con du tout, Techcrunch et...Phil Jeudy
 
Newsletter #28 - Le Hibou Agence .V. du 16 novembre 2012
Newsletter #28 - Le Hibou Agence .V. du 16 novembre 2012Newsletter #28 - Le Hibou Agence .V. du 16 novembre 2012
Newsletter #28 - Le Hibou Agence .V. du 16 novembre 2012Le Hibou
 

Similaire à Marcel OK Zoomer (20)

Steve Magazine #1
Steve Magazine #1Steve Magazine #1
Steve Magazine #1
 
Webassadors mixology #19 - L'actu' Web de la semaine du 10.11.14
Webassadors   mixology #19 - L'actu' Web de la semaine du 10.11.14Webassadors   mixology #19 - L'actu' Web de la semaine du 10.11.14
Webassadors mixology #19 - L'actu' Web de la semaine du 10.11.14
 
La Veille De Né Kid Du 15.04.09: les Alternate Reality Games (ARG)
La Veille De Né Kid Du 15.04.09: les Alternate Reality Games (ARG)La Veille De Né Kid Du 15.04.09: les Alternate Reality Games (ARG)
La Veille De Né Kid Du 15.04.09: les Alternate Reality Games (ARG)
 
Les fausses pubs dans le jeu vidéo quand la pub devient support narratif et a...
Les fausses pubs dans le jeu vidéo quand la pub devient support narratif et a...Les fausses pubs dans le jeu vidéo quand la pub devient support narratif et a...
Les fausses pubs dans le jeu vidéo quand la pub devient support narratif et a...
 
Benchmark Buzz Movies 2007 (Arnaud Bailly)
Benchmark Buzz Movies 2007 (Arnaud Bailly)Benchmark Buzz Movies 2007 (Arnaud Bailly)
Benchmark Buzz Movies 2007 (Arnaud Bailly)
 
Baobaz SES - La semaine sociale 281111
Baobaz SES - La semaine sociale 281111Baobaz SES - La semaine sociale 281111
Baobaz SES - La semaine sociale 281111
 
080806 veille Né Kid
080806 veille Né Kid080806 veille Né Kid
080806 veille Né Kid
 
Newsletter #9 - Le Hibou Agence .V. du 15 Juin 2012 SPECIAL OUTDOOR
Newsletter #9 - Le Hibou Agence .V. du 15 Juin 2012 SPECIAL OUTDOORNewsletter #9 - Le Hibou Agence .V. du 15 Juin 2012 SPECIAL OUTDOOR
Newsletter #9 - Le Hibou Agence .V. du 15 Juin 2012 SPECIAL OUTDOOR
 
Stolen iPad CNN
Stolen iPad CNN Stolen iPad CNN
Stolen iPad CNN
 
Quel rôle pour la vidéo dans votre stratégie numérique?
Quel rôle pour la vidéo dans votre stratégie numérique?Quel rôle pour la vidéo dans votre stratégie numérique?
Quel rôle pour la vidéo dans votre stratégie numérique?
 
La veille de Red Guy du 08.02.12 : la bande dessinée
La veille de Red Guy du 08.02.12 : la bande dessinéeLa veille de Red Guy du 08.02.12 : la bande dessinée
La veille de Red Guy du 08.02.12 : la bande dessinée
 
Harley Davidson rejoint l asie
Harley Davidson rejoint l asieHarley Davidson rejoint l asie
Harley Davidson rejoint l asie
 
Campus mag octobre 2019
Campus mag octobre 2019Campus mag octobre 2019
Campus mag octobre 2019
 
Newsletter #26 - Le Hibou Agence .V. du 26 octobre 2012
Newsletter #26 - Le Hibou Agence .V. du 26 octobre 2012Newsletter #26 - Le Hibou Agence .V. du 26 octobre 2012
Newsletter #26 - Le Hibou Agence .V. du 26 octobre 2012
 
La veille de ne kid du 16.12.10 : le jargon
La veille de ne kid du 16.12.10 : le jargonLa veille de ne kid du 16.12.10 : le jargon
La veille de ne kid du 16.12.10 : le jargon
 
Newsletter #31 - Le Hibou Agence .V. du 7 décembre 2012
Newsletter #31 - Le Hibou Agence .V. du 7 décembre 2012Newsletter #31 - Le Hibou Agence .V. du 7 décembre 2012
Newsletter #31 - Le Hibou Agence .V. du 7 décembre 2012
 
Webassadors - Mixology #12 - Actu' Web de la semaine du 22.09.14
Webassadors - Mixology #12 - Actu' Web de la semaine du 22.09.14Webassadors - Mixology #12 - Actu' Web de la semaine du 22.09.14
Webassadors - Mixology #12 - Actu' Web de la semaine du 22.09.14
 
L’actualité High-Tech de la semaine : un dîner pas con du tout, Techcrunch et...
L’actualité High-Tech de la semaine : un dîner pas con du tout, Techcrunch et...L’actualité High-Tech de la semaine : un dîner pas con du tout, Techcrunch et...
L’actualité High-Tech de la semaine : un dîner pas con du tout, Techcrunch et...
 
Newsletter #28 - Le Hibou Agence .V. du 16 novembre 2012
Newsletter #28 - Le Hibou Agence .V. du 16 novembre 2012Newsletter #28 - Le Hibou Agence .V. du 16 novembre 2012
Newsletter #28 - Le Hibou Agence .V. du 16 novembre 2012
 
Janvier 2015 - Les Smoothies du Cube
Janvier 2015 - Les Smoothies du CubeJanvier 2015 - Les Smoothies du Cube
Janvier 2015 - Les Smoothies du Cube
 

Plus de Romain Spinazzé

Cision 2022 State of the Media Report
Cision 2022 State of the Media ReportCision 2022 State of the Media Report
Cision 2022 State of the Media ReportRomain Spinazzé
 
Cision x l’État des Médias dans le Monde
Cision x l’État des Médias dans le MondeCision x l’État des Médias dans le Monde
Cision x l’État des Médias dans le MondeRomain Spinazzé
 
hs-investir-placement-2022.pdf
hs-investir-placement-2022.pdfhs-investir-placement-2022.pdf
hs-investir-placement-2022.pdfRomain Spinazzé
 
DP Numérique responsable 2022
DP Numérique responsable 2022DP Numérique responsable 2022
DP Numérique responsable 2022Romain Spinazzé
 
Décarbonation en 100 jours
Décarbonation en 100 joursDécarbonation en 100 jours
Décarbonation en 100 joursRomain Spinazzé
 
Choisir son statut juridique x indy
Choisir son statut juridique x indyChoisir son statut juridique x indy
Choisir son statut juridique x indyRomain Spinazzé
 
Livre Blanc Monster - Boomers, X, Milléniaux, Z
Livre Blanc Monster - Boomers, X, Milléniaux, ZLivre Blanc Monster - Boomers, X, Milléniaux, Z
Livre Blanc Monster - Boomers, X, Milléniaux, ZRomain Spinazzé
 
JAM - Etude sur les jeunes et le travail
JAM - Etude sur les jeunes et le travailJAM - Etude sur les jeunes et le travail
JAM - Etude sur les jeunes et le travailRomain Spinazzé
 
Kantar - tendances et predictions media 2020
Kantar - tendances et predictions media 2020Kantar - tendances et predictions media 2020
Kantar - tendances et predictions media 2020Romain Spinazzé
 
Savoir écrire pour être lu
Savoir écrire pour être luSavoir écrire pour être lu
Savoir écrire pour être luRomain Spinazzé
 
JOURNALISTE : AUTEUR OU FOURNISSEUR DE CONTENUS ?
JOURNALISTE : AUTEUR OU FOURNISSEUR DE CONTENUS ?JOURNALISTE : AUTEUR OU FOURNISSEUR DE CONTENUS ?
JOURNALISTE : AUTEUR OU FOURNISSEUR DE CONTENUS ?Romain Spinazzé
 
Propulser les ambitions numériques dans le nouvel écosystème du travail
Propulser les ambitions numériques dans le nouvel écosystème du travailPropulser les ambitions numériques dans le nouvel écosystème du travail
Propulser les ambitions numériques dans le nouvel écosystème du travailRomain Spinazzé
 
5 enjeux pour l'emploi cadre en 2020
5 enjeux pour l'emploi cadre en 20205 enjeux pour l'emploi cadre en 2020
5 enjeux pour l'emploi cadre en 2020Romain Spinazzé
 
myRHline - La marque employeur vue par les RH
myRHline - La marque employeur vue par les RHmyRHline - La marque employeur vue par les RH
myRHline - La marque employeur vue par les RHRomain Spinazzé
 
Alticap - Le guide des bonnes pratiques rh
Alticap - Le guide des bonnes pratiques rhAlticap - Le guide des bonnes pratiques rh
Alticap - Le guide des bonnes pratiques rhRomain Spinazzé
 
Sopra Steria - La donnée... carburant d’une DRH digitale 2018
Sopra Steria - La donnée... carburant d’une DRH digitale 2018Sopra Steria - La donnée... carburant d’une DRH digitale 2018
Sopra Steria - La donnée... carburant d’une DRH digitale 2018Romain Spinazzé
 
Opensourcing - Les tendances recrutement 2020
Opensourcing - Les tendances recrutement 2020Opensourcing - Les tendances recrutement 2020
Opensourcing - Les tendances recrutement 2020Romain Spinazzé
 
Jobsferic - (r)évolution le DRH transformeur 2019
Jobsferic - (r)évolution le DRH transformeur 2019Jobsferic - (r)évolution le DRH transformeur 2019
Jobsferic - (r)évolution le DRH transformeur 2019Romain Spinazzé
 
Jobsferic - Tendances recrutement integration
Jobsferic - Tendances recrutement integrationJobsferic - Tendances recrutement integration
Jobsferic - Tendances recrutement integrationRomain Spinazzé
 

Plus de Romain Spinazzé (20)

Cision 2022 State of the Media Report
Cision 2022 State of the Media ReportCision 2022 State of the Media Report
Cision 2022 State of the Media Report
 
Cision x l’État des Médias dans le Monde
Cision x l’État des Médias dans le MondeCision x l’État des Médias dans le Monde
Cision x l’État des Médias dans le Monde
 
hs-investir-placement-2022.pdf
hs-investir-placement-2022.pdfhs-investir-placement-2022.pdf
hs-investir-placement-2022.pdf
 
DP Numérique responsable 2022
DP Numérique responsable 2022DP Numérique responsable 2022
DP Numérique responsable 2022
 
Décarbonation en 100 jours
Décarbonation en 100 joursDécarbonation en 100 jours
Décarbonation en 100 jours
 
Choisir son statut juridique x indy
Choisir son statut juridique x indyChoisir son statut juridique x indy
Choisir son statut juridique x indy
 
GUIDE PRATIQUE EURL
 GUIDE PRATIQUE EURL GUIDE PRATIQUE EURL
GUIDE PRATIQUE EURL
 
Livre Blanc Monster - Boomers, X, Milléniaux, Z
Livre Blanc Monster - Boomers, X, Milléniaux, ZLivre Blanc Monster - Boomers, X, Milléniaux, Z
Livre Blanc Monster - Boomers, X, Milléniaux, Z
 
JAM - Etude sur les jeunes et le travail
JAM - Etude sur les jeunes et le travailJAM - Etude sur les jeunes et le travail
JAM - Etude sur les jeunes et le travail
 
Kantar - tendances et predictions media 2020
Kantar - tendances et predictions media 2020Kantar - tendances et predictions media 2020
Kantar - tendances et predictions media 2020
 
Savoir écrire pour être lu
Savoir écrire pour être luSavoir écrire pour être lu
Savoir écrire pour être lu
 
JOURNALISTE : AUTEUR OU FOURNISSEUR DE CONTENUS ?
JOURNALISTE : AUTEUR OU FOURNISSEUR DE CONTENUS ?JOURNALISTE : AUTEUR OU FOURNISSEUR DE CONTENUS ?
JOURNALISTE : AUTEUR OU FOURNISSEUR DE CONTENUS ?
 
Propulser les ambitions numériques dans le nouvel écosystème du travail
Propulser les ambitions numériques dans le nouvel écosystème du travailPropulser les ambitions numériques dans le nouvel écosystème du travail
Propulser les ambitions numériques dans le nouvel écosystème du travail
 
5 enjeux pour l'emploi cadre en 2020
5 enjeux pour l'emploi cadre en 20205 enjeux pour l'emploi cadre en 2020
5 enjeux pour l'emploi cadre en 2020
 
myRHline - La marque employeur vue par les RH
myRHline - La marque employeur vue par les RHmyRHline - La marque employeur vue par les RH
myRHline - La marque employeur vue par les RH
 
Alticap - Le guide des bonnes pratiques rh
Alticap - Le guide des bonnes pratiques rhAlticap - Le guide des bonnes pratiques rh
Alticap - Le guide des bonnes pratiques rh
 
Sopra Steria - La donnée... carburant d’une DRH digitale 2018
Sopra Steria - La donnée... carburant d’une DRH digitale 2018Sopra Steria - La donnée... carburant d’une DRH digitale 2018
Sopra Steria - La donnée... carburant d’une DRH digitale 2018
 
Opensourcing - Les tendances recrutement 2020
Opensourcing - Les tendances recrutement 2020Opensourcing - Les tendances recrutement 2020
Opensourcing - Les tendances recrutement 2020
 
Jobsferic - (r)évolution le DRH transformeur 2019
Jobsferic - (r)évolution le DRH transformeur 2019Jobsferic - (r)évolution le DRH transformeur 2019
Jobsferic - (r)évolution le DRH transformeur 2019
 
Jobsferic - Tendances recrutement integration
Jobsferic - Tendances recrutement integrationJobsferic - Tendances recrutement integration
Jobsferic - Tendances recrutement integration
 

Marcel OK Zoomer

  • 1.
  • 2.
  • 3. Disclaimer : en vrai le concept de gen Z n’a pas de sens. Parce qu’on te voit, penser qu’Ok Zoomer est une représentation exhaustive et fidèle de ce qu’est notre génération. Tout comme on te voit, lire avec appétit les études Mintel et Kantar "What does gen Z REALLY want?". En vrai, il y a moins d’hétérogénéité au sein de la gen Z, qu’au sein de toutes les générations confondues. Un Zoomer ne ressemble en moyenne pas plus à un autre Zoomer qu’à n’importe qui d’autre. Pour s’en convaincre, il suffit de se rappeler que la gen Z, c’est à la fois le Prince George et Lil Pump.
  • 4. Je suis très flatté que les Zoomers me sollicitent encore pour le pitch de leur nouveau "wrapped" annuel. J’avais envie de le faire avec légèreté, impertinence, audace mais comme je ne sais pas dans les mains de qui va se retrouver cet ouvrage, je vais la jouer autrement et cibler plus large. Alors, que vous soyez CEO, CMO, Head of, DC, ECD etc, ou simplement un passionné de communication, vous avez entre les mains de quoi vous apprendre. Ok Zoomer c’est le résumé intelligent d’une année de tendances vues par la Gen Z de l’agence Marcel. Vous y trouverez leurs analyses des sujets qui ont fait les conversations cette année, systématiquement (hyper bien) décryptés par leurs yeux de transformateurs. C’est un boulot dingue que je les vois faire discrètement sous mes yeux, et, dans leur grande générosité, ils nous en font cadeau… pour nous apprendre à mieux les comprendre.
  • 5. POWER OF USERS Si on se dit les termes : ça fait combien de temps que t’as pas vu une VRAIE nouveauté sur Insta, Twitter, Netflix, Twitch? Cherche pas plus, la réponse est : longtemps. Mais pendant ce (long) temps, les gens eux, n’ont pas arrêté d’évoluer. Les générations continuent à avancer, leurs besoins aussi, et si les features des plateformes n’évoluent plus, les usages des gens, eux, oui. Et c’est en réponse à ces usages que le streaming, le gaming, les réseaux sociaux, finissent par adapter leurs plateformes pour essayer de suivre. Mais calmons nos crises d’angoisse, on va s’aider à y voir plus clair ensemble. On te proposeunpetittourd’horizondesnouveaux usages qui se développent à Zoomerland et qui tirent vers l’avant le développement de plateformes sinon devenues paresseuses. #1
  • 6. S02E01 : Celui qui ne regardait pas comme les autres Avecl’avènementdesplateformesdestreaming,lesspectateurs s’affranchissent de la télévision et de ses horaires, mais aussi de tous ses codes. Après le "binge watching", place maintenant au plus vorace "speed watching" ou encore au "nibbling". Entre rythmes de vie toujours plus effrénés, hyperdisponibilité des contenus en ligne, et structures narratives toutes similaires… il fallait bien s’attendre à ce que l’Homme s’adapte à son environnement. Avis aux plus sceptiques! Le visionnage linéaire n’est pas mort mais s’accompagne souvent d’un contenu additionnel comme les podcasts de débrief. On est quasi sûrs que le podcast Still Watching s’est déjà penché sur le cas de ta série préférée. Au-delà de la production des séries, des applications comme TVShowtime poussent aussi à changer nos modes de consommation par une gamification du visionnage, en t’invitant à tester tes connaissances sur les épisodes. Et là ça réveille notre esprit de compétition… Séries à la première personne Les séries aussi sont touchées par la fièvre du gaming. Alors, on a jeté un œil à la série Halo et on n’a pas pu s’empêcher de remarquer un mode de réalisation plutôt cool et pertinent : la caméra subjective, un mode de vue qui te permet de voir ce que le personnage voit. À la base, Halo, c’est un jeu vidéo à la première personne, une méthode de captation qu’on voit peu au ciné, à part pour quelques plans. Et c’est ça qui nous intéresse ici. L’utilisation du point de vue sort de l’ordinaire : par moments, l’expérience du héros sous son casque est entièrement retranscrite. Au-delà de la volonté de se rapprocher du mode de vue dans le jeu, l’immersion permet aussi de renouveler la place de l’imaginaire. Comme dans un livre, le spectateur est libre d’avoir sa vision du personnage. Après tu peux aussi faire comme si c’était toi l’acteur, tout dépend de la taille de ton égo ou de la circonférence de tes chevilles. La caméra subjective, un moyen de se rapprocher de son audience et de créer plus de résonance (-onance, -onance, -onance)?
  • 7. Diviser pour mieux payer Netflixisation des jeux vidéos, ou gamification des séries Netflix? Dans ce monde il y a deux catégories de personnes : ceux qui payent les abonnements et ceux qui les squattent. Et ce n’est pas Canal+ et Arte qui nous diront le contraire. Le parasitage est devenu monnaie courante, au grand désarroi de certains. Et ça, Spliiit l’a bien intégré. L’application met en relation les abonnés pour partager les coûts de leurs abonnements. Spliiit compte déjà Netflix, Canal+, Prime Video, Spotify, Deezer ou encore Apple Music parmi ses offres. À l’heure où les business models par abonnement comme celui de NeNe sont au plus mal entre inflation, concurrence accrue, suspension et hausse des prix, Spliiit pourrait bien donner quelques idées aux plateformes pour muter… Et si demain on pouvait partager ses abonnements directement sur les plateformes? Un tarif unique, individuel, accessible à tous. On n’est pas en train de collectiviser le streaming, mais presque. En 2022, il y a une sortie Netflix qui est passée un peu inaperçue. Pourtant, rien d’anodin dans Battle Kitty. Vraiment rien. Oui oui, t’as bien lu : Battle Kitty. Non non, on n’est pas en train de se moquer de toi avec cette animation d’un chaton bagarreur et de son pote orc. D’ailleurs (pour une fois) on ne va pas juger de la qualité de cette production. Ce qui nous a surtout interpellés ici, c’est le format. Parce que si les grandes annonces dans la presse nous avaient appris que Netflix se développait dans le jeu vidéo, la plateforme est restée beaucoup plus discrète sur ses contenus dits "interactifs". On se souvient tous de Bandersnatch, l’épisode interactif de Black Mirror, mais il y a aussi eu entre temps You vs. Wild, Cat Burglar ou encore Unwind Your Mind. Le leader du divertissement n’en est donc pas à son coup d’essai. Ce qui change, c’est que dans Battle Kitty, la proximité avec le jeu vidéo est encore beaucoup plus assumée, que ce soit sur l’histoire, les thèmes ou la représentation visuelle. Même la manière de progresser dans la série est calquée sur celle d’un jeu vidéo, puisqu’on s’y déplace sur une carte, sélectionnant tour à tour les épisodes qu’on souhaite visionner pour avancer et débloquer les suivants. Certainement un sujet à observer de près –surtout depuis que Netflix a créé son propre studio de jeux vidéos– pour comprendre le futur du divertissement qui s’ouvre devant nous…
  • 8. Et si TikTok démocratisait l’ultra- court-métrage? C’est pas la taille qui compte. Dans l’océan de trends et de contenus volontairement mal craftés, se trouve @ suillaud, un compte qui aborde TikTok sous un angle cinématographique. Depuis 100 ans, le cinéma grand public s’est concentré quasi essentiellement sur des formats allant de 1h20 à 3h. Meanwhile, les courts métrages ont à peu près autant de mal à passer le cap de leurs cercles de cinéphiles initiés qu’un parisien à passer le périph’. À l’instar de ses grands frères Youtube et Instagram, TikTok devient un terreau fertile pour la création où des vidéos de mauvaise qualité côtoient des pépites de créativité. Le 26 février dernier, la plateforme accueillait la première série exclusivement diffusée sur Tiktok. Et en mai, la plateforme était partenaire du Festival de Cannes. Entre références cinéma, série et gaming, les vidéos présentes sur la plateforme mélangent les codes et ouvrent un horizon de possibilités encore peu exploré. Mais si TikTok est le nouveau cinéma et participe à l’ouverture culturelle des jeunes, les créateurs qui s’y exposent ne devraient-ils pas bénéficier des financements du CNC? La plateforme elle-même devrait-elle participer au financement de l’exception culturelle française? Si aujourd’hui un "film de cinéma français" n’est considéré comme tel qu’en étant programmé en salle, les plateformes de SVOD et TikTok pourraient bien venir donner un coup de pied dans la fourmilière.
  • 9. Depuis maintenant 3 ans environ, sur TikTok principalement, mais aussi sur d’autres plateformes comme Instagram ou Twitter, les gens proposent de partager leurs fiches de révisions pour s’entraider pour les cours; par exemple des méthodes de travail, mais aussi pour des examens. Avec l’arrivée du brevet, du bac, beaucoup de fiches circulent sur TikTok, pour permettre aux gens de tout simplement "screenshoter" la fiche, ce qui évite de perdre du temps pour réaliser des fiches de révisions. Coup de vieux pour les Zoomers On ne compte pas passer le flambeau tout de suite, mais on commence à enquêter sur la jeunesse qui nous succèdera… Pour cet article on a donc passé le clavier à Pénélope, Grégoire, Maxence - nos stagiaires en observation pour la semaine, i.e. des Zoomers cœur de fourchette. Gain de temps de ouf sur ces fiches qui prennent LA VIE à rédiger. Points de vue différents du cours suivi. Après, ça fait râler les parents parce que les écrans c’est le diable. Et puis, rédiger soi-même ses fiches, ça permet d’apprendre en même temps… On n’a pas pu s’empêcher de leur rappeler qu’on faisait la même à notre époque : le.a premier.ère de la classe filait des photocopies de ses fiches Bristol. Plus vintage mais non moins efficace, ok? Et puis en disant ça on s’est sentis boomers. Comme quoi, ça arrive à tout le monde.
  • 10. Faire la cour is the new way to Tinder Parlons dating et Chronique des Bridgerton si tu le veux bien. On a été aussi surpris que toi quand on a entendu que cette série très plaisante à regarder avait eu une influence sur la Tinder-drague d’aujourd’hui. La nouvelle tendance en matière de tchatche est donc de parler comme un british du XIXe siècle. Tinder révèle même que l’utilisation du mot "courtiser" a augmenté de 12% chez les 18-25 ans. Toi qui en avais marre des "slt sava tfk?", tu vas pouvoir diversifier tes phrases d’accroche avec des "je brûle pour toi" ou des "impeccable ma chère". N’hésite pas à parler de toi à la troisième personne, et à vouvoyer ton.a bien aimé.e. Mais si faire la cour c’est pas ton truc et que tu préfères te fier à la tech pour t’assurer le succès sur les applis de rencontre, on t’invite à découvrir la vidéo du QR code sur le sujet. Micode s’y est intéressé aux approches ayant le taux de réponse le plus élevé.
  • 11. tristement célèbres QuelestlepointcommunentreEmmaBovary,laViergeau pied de la Croix, les héroïnes des peintures romantiques et Lana Del Rey? Bingo : ce sont des femmes qui souffrent et qui incarnent le beau. Et des femmes qui vont mal et qu’on célèbre, y en a moults autres exemples. Mais pourquoi un tel sadisme esthétique? On pourrait écrire des essais entiers d’explications socio- historico-artistiques, mais comme on n’a pas beaucoup de lignes ici, on va résumer ça en un mot : le patriarcat. Quand on veut rappeler aux femmes leur rôle d’infériorité et de soumission dans la société, rien de plus simple que de les bombarder d’images d’un féminin en passion, affaibli, passif (et même parfois mort). C’était le sujet de l’expo sur les Héroïnes Romantiques au Musée de la Vie Romantique qui s’est terminée en septembre. Les salles de l’expo étaient blindées de meufs. Sûrement parce que ça fait du bien que ces images qui ont guidé notre manière de devenir femme soient remises en question. Même le beau amoureux est une histoire de souffrance. À nouveau, la culture occidentale a construit un imaginaire de la passion amoureuse qui flirte avec souffrance et violence pour les femmes. C’est ce qu’explique Mona Chollet dans son dernier livre Réinventez l’amour. Elle y parle des mythes qui ont façonné la notion de passion amoureuse, qui valorisent clairement la violence. Mais on ne tue ni ne meurt par amour, point barre.
  • 12. PUBERTÉ DES PUBARDS Les premières années de publicitaire, c’est un peu comme une seconde puberté. Desdécouvertes,peudesommeil,desémois,des premières fois, des désillusions et l’impression d’avoir un regard nouveau sur tout et surtout sur le milieu. Alors on regarde. Et on critique. On a sélectionné pour toi le meilleur de cette crise d’ado bis. Enjoy, and don’t get offended. #2
  • 13. Think outside inside the box Pose cette tasse de café, faut qu’on te parle d’une pépite d’ingéniosité sur laquelle on est tombés. Pour la faire courte : l’association PERIOD qui lutte pour éradiquer la précarité menstruelle a créé Loopholes : une fausse marque de céréales qui cache des produits menstruels dans ses boîtes à la place du petit jouet inutile et toujours décevant… Aux US, 1 femme sur 4 n’a pas accès à des produits menstruels malgré leur nécessité évidente. En l’absence de soutien financier sur cette typologie de produits, contrairement aux denrées alimentaires, il n’est pas rare qu’une femme ait à choisir entre acheter à manger et acheter des tampons. Ça donne Loopholes, une marque engagée au design flashy qui pourrait changer la donne… si seulement elle était réellement commercialisée. Attention c’est là que le #coupdegueule commence. Même si l’idée est admirable, la "scalabilité" du projet n’a pas encore été démontrée ou même envisagée. D’un côté, on est tristes voire saoulé.es de se dire que c’est peut-être juste un ghost pour gagner des prix. D’un autre côté on se dit que ça peut sensibiliser et inspirer d’autres marques/personnes sur le sujet. Who knows? Pas nous.
  • 14. Pubérisation Lapubn’apasd’avenir. Le divertissement oui. Commençons par une grande révélation qui fait mal. Un peu l’équivalent de la désillusion de la non-existence du Père Noël, mais pour les marketeux. Allez on se lance : les gens n’aiment pas la publicité. Et d’ailleurs ils n’aiment pas non plus les publicitaires. Un moyen pour dépasser cette réticence? Divertir. Faire rêver, s’extasier, exciter. Apporter un peu de joie et de folie dans le quotidien des gens. Récemment, on a trouvé que BMW avait réussi ce coup- là parfaitement, avec leur campagne de Nouvel an. Pas de message, pas de propos, juste un truc extrêmement divertissant et beau, digne d’un jeu vidéo ou d’un clip de ton artiste préf. Et ça a eu un succès fou. Genre vraiment fou. Genre 300 millions de vues sur les réseaux. Alors ça fait du bien parfois de se rappeler qu’on a pas besoin de mettre des messages partout. Parfois, le mieux que l’on puisse faire c’est de faire kiffer les gens. Tu travailles dans la pub mais tu as AdBlock sur ton ordi ? Honte à toi mais bienvenue au club. Si même les pubards se sentent submergés par le nombre de pubs qu’ils voient dans la journée, imagine un peu comment se sentent les autres ? Alors quand on nous dit que placer des écrans publicitaires sur le sac des livreurs est la nouvelle idée de génie d’une start-up française… notre sang ne fait qu’un tour. On se dit que tout ça commence quand même à ressembler un peu beaucoup à un scénario blackmirroresque. Parce qu’en plus de rajouter de la pub dans le paysage urbain, on vient capitaliser sur les failles d’un métier de livreur déjà précaire avec une très faible compensation. Plutôt que de chercher absolument de nouveaux points de contact, nous aurions plutôt intérêt à essayer d’optimiser la manière de communiquer sur chacun de ceux qu’on a déjà et d’explorer toutes les possibilités qu’ils ont encore à nous offrir. On n’oublie pas que la contrainte est l’amie de la créativité et pas l’inverse.
  • 15. (En)jeux de société Historiquement, les Français ont déjà la culture du jeu de société mais depuis le Covid on s’arrache plus que jamais la rue de la Paix et on accuse le colonel Moutarde de meurtre. En même temps, entre tourner en rond chez soi et se changer les idées en passant du bon temps, le choix est vite fait… Au paroxysme de l’individualité, les jeux de société ont fait figure de lien social physique. Et aussi fou que cela puisse paraître, en 2022, les Français joueraient davantage aux jeux de société qu’aux jeux vidéo sur leur temps libre (45,5% vs 36% selon Kantar TGI 2022). Il faut croire qu’on se laisse plus souvent tenter par un Code Names ou un Seven Wonders qu’un Mario Kart. Alors si le gaming est le grand nouvel entrant de nos briefs, pourquoi les jeux de société ne seraient pas eux aussi une opportunité? C’est un peu moins facile, on te l’accorde. Mais pas impossible. Monopoly en est l’exemple. Tiers Mondopoly met les joueurs dans la peau d’exploitants agricoles péruviens qui doivent s’entraider pour faire face aux imprévus climatiques et agressions. Dans la même veine, le Monopoly des Inégalités, en partenariat avec l’Observatoire des inégalités, utilise le jeu pour pointer du doigt inégalités et discriminations. La preuve que l’effervescence que connaît l’industrie peut être l’occasion d’aborder des enjeux plus sérieux. Intergénérationnel, ludique et pédagogique, le jeu de société fait partie de nos ressources publicitaires sous-côtées. Alors que tu utilises LinkedIn pour aller stalker tes collègues (ou tes concurrents), d’autres personnes investissent ce réseau pour partager des posts toujours plus sordides. À coup de grands #inspiration, #succès ou encore #gratitude, ces pseudo-gourous t’apprennent à tirer une leçon de chaque expérience de ta vie. À ressortir #grandi de ta balade en forêt du dimanche ou à donner à ta fille de 1 an le #feedback nécessaire pour évoluer positivement. Une des raisons au fait que ces posts détestables perdurent, c’est que sur LinkedIn, terre promise de la start-up nation, les discours ont tendance à se calquer sur ceux des entrepreneurs. Des discours simplifiés à l’extrême, car pensés pour convaincre en quelques mots des investisseurs qui entendent des pitchs tous identiques du matin au soir. Le résultat : approximations, raccourcis, appropriations. Le tout enrobé d’une idéologie libérale et capitaliste poussée à l’extrême. Or, nous publicitaires, il y a un truc qu’on ne pense pas trop mal faire : c’est de dire des choses simples, sans pour autant être chiants. Alors quand est-ce qu’on s’empare de LinkedIn pour élever le niveau? Si besoin de se convaincre qu’on peut faire des activations cool sur LinkedIn, on jette un œil à la campagne Dyslexic Thinking et on se rappelle humblement que ça a choppé un Titanium aux Cannes Lions 2022. On m’a demandé ce que je voulais faire dans la vie. J’ai répondu : influenceur LinkedIn.
  • 16. Netflix, nouveau DC chez Marcel. La télé, c’est gratuit mais y a de la pub. Sur Netflix, y a pas de pub et donc c’est payant. C’est un peu le deal – preuve, s’il en fallait encore, que la pub est considérée par les gens comme une nuisance, un coût. Mais c’est pas le sujet. Parce que le sujet, c’est que bientôt, sur Netflix aussi, il y aura de la pub. Dans 12 pays, dont la France. Là où ça devient intéressant, c’est quand on lit le détail de leur offre : "La montée en charge publicitaire se fera, elle, très progressivementetlesannonceursélusseronttriéssurlevolet. Les équipes de Xandr, en charge de la commercialisation de l’offre, le disent clairement : elles seront très regardantes sur la qualité des spots publicitaires." Parce que payer pour voir de la pub, oui, mais alors autant que ce soit de la bonne pub. Et ça c’est génial parce que : Ça va élever le niveau global de créativité de la pub (pour émerger dans un tunnel de pubs de ouf, il faudra forcément sortir des pubs de ouf). Ça va accoutumer les gens à de la bonne pub (et peut-être faire renaître ce mood des années 90, notamment au UK, où la pub était plus efficace parce que les gens y accordaient sincèrement de l’importance).
  • 17.
  • 18. En 2022, l’œuf mayo du bouillon Pigalle est devenu le 3e plat le plus commandé du monde sur Deliveroo. On répète : le plus commandé DU MONDE. Ça peut paraître absurde comme ça, mais c’est un peu une base dans la culture française, cet œuf mayo. C’est le pouvoir de la nostalgie et des petits plats qui nous rapprochent pour pas grand chose. Un truc de connaisseurs qui permet d’échanger un hochement de tête avec le serveur. Bel exemple par ailleurs du traditionnel, ancestral et inamovible chauvinisme français et de ce petit kiff qu’on a pour les produits et les tendances désuètes. Fleurs séchées, vie à la campagne rêvée en mode cottage core, fringues de friperie démodées, soupes et plats typiques de la cuisine de papi et mamie… Le passé nourrit les rêves du présent. Après tout, le retour de l’œuf mayo, c’est aussi celui des bouillons, non? Pour que tu vois à quel point c’est récent, dis-toi que le championnat du monde des meilleurs œufs mayo ne date que de 2018. Et il a certainement un bel avenir devant lui… Oeuf mayo : la recette du succès !
  • 19. Peut-être que tu ne connais pas Wordle. En gros, c’est une version cool et moderne de notre Motus national, mais avec un seul mot par jour. Chez les Zoomers, on a clairement été atteints de la fièvre Wordle et on va pas te mentir, on a été frustrés de ne pas pouvoir écrire "canon", "effie", "rédac" ou autres mots en 5 lettres du lexique pubard. Avec ça, on explose les scores, c’est sûr. Et bien figure-toi que dans le Sud, ils ont ressenti la même frustration. Sauf qu’ils ont carrément décidé de créer leur propre motus avec un lexique exclusivement provençal : "motchus". Et ça, ça force l’admiration. Parce que non seulement tu donnes une portée nationale à un parler local mais surtout tu revalorises la langue parlée au quotidien qui ne respecte pas forcément les codes plébiscités par l’Académie. Et nous, tout ce qui casse les codes ça nous parle, donc rendez-vous au bench du planning pour une partie de motchus. Un moment d’évasion pour s’imaginer au soleil, un Ricard à la main autour d’une partie de pétanque. Alors ça… …ça m’espante
  • 20. ZOOMER ZEITGEIST #3 Cetitrec’estd’abordparcequ’onaimebienlalettreZ. Et qu’on adore utiliser des mots compliqués. Non, en vrai, le zeitgeist c’est de l’allemand et ça veut dire esprit du temps, sensibilité d’une époque. C’est un peu toutes ces choses qu’on a trouvées justes, intéressantes ou piquantes à un instant T (et pas Z, t’as capté). Autrementdit,onespèretefairedireàlafindecette partie qu’on est des jeunes gens dans le vent.
  • 21. Mon signe astro? Sorcière. L’année 2022 a été traversée par beaucoup, beaucoup de sujets polarisants. Et nous on a choisi de parler de : l’astrologie. Forcément, on a voulu comprendre pourquoi les astres déchaînent les passions. Les plus pragmatiques d’entre nous répondront qu’il n’y a aucun lien scientifique entre les astres et le comportement humain, et qu’il suffit de dire des banalités pour que tout le monde à la fin s’y retrouve un peu. Soit. Mais peut-être est-ce aussi lié au fait que cette pseudo-science est une pratique quasi exclusivement féminine, comme le furent un temps la sorcellerie ou la cartomancie. Et pas la peine de te rappeler comment ont fini les " sorcières " au Moyen- Âge. Aujourd’hui, il y a de bonnes raisons au come-back inopiné de l’occultisme, entre Insta d’astrologues amateurs et TikToks de tireuses de tarot. Les psychologues et sociologues y voient une réponse au stress créé par l’incertitude. L’astrologie permet de se rassurer en trouvant à nouveau du sens là où la religion pour certain.es ou les sciences "dures" n’en apportent plus. On peut aussi considérer la pratique de l’astrolo- gie comme une nouvelle forme de développement personnel. En apportant une réflexion ouverte sur nos traits de personnalité via nos signes, l’astrologie permet de se découvrir ou se per- fectionner autrement. Bref,qu’onycroitounon, nous on adore parler de rétrogradation de Vénus en Mars.
  • 22. Courge Spice Latte Malgré les dossiers consacrés au sujet dans les magazines société et les beaux portraits dressés de partout, "l’investissement massif des campagnes par les citadins" crié sur tous les toits de la capitale n’est pas encore la réalité qu’ils laissaient entendre. Ne soyons pas tout à fait mauvaise langue, certains chiffres confirment quand même la tendance : 40 cafés ont ouvert dans les communes de moins de 3500 habitants. Tout ça a été rendu possible grâce au programme "1000 cafés" lancé en 2019, qui a donné les moyens à des jeunes de retaper des cafés historiques, condamnés à l’abandon. Et en France, le choix du café est tout sauf anodin. Lieu du contact et de la rencontre sociale par excellence, le café c’est un peu l’anti-confinement, le remède à l’isolement. C’est à la fois une salle des fêtes, un commerce, un endroit où se croisent (ceux qui réussissent et ceux qui ne sont rien). Le "collectif" y est possible, des décisions sociales et structurelles y sont prises. (Re)venir à la campagne, c’est un sujet qui fait frétiller les meilleurs esprits de notre temps : d’Edouard Louis à Nicolas Mathieu en passant par Didier Eribon, la sociologie de ceux qui (re)viennent en raconte tout autant (et peut-être même plus) sur ceux qui restent. On ne sait pas pour toi, mais on a déjà pris nos billets de train pour Crayssac.
  • 23. On vit dans la pire simulation… Adieu les riches Il est probable que tu aies entendu parler de la série L’Effondrement. Et pour cause, un des épisodes ressemble étrangement à ce qu’il se passe en ce moment dans nos stations-services. Cette série, comme son nom l’indique, met en scène l’Effondrement ou the Event dans la langue de Shakespeare. C’est une vraie théorie issue d’un courant de pensée appelé la collapsologie qui prédit que notre civilisation industrielle va finir par s’écrouler pour cause de différentes crises : énergétique, environnementale, économique, sociale, sanitaire... Et face à cette théorie nos amis les ultras-riches commencent déjà à trouver des parades. Pour la faire courte, de plus en plus d’ultra-riches se mettent à construire des bunkers, des zones protégées ou encore des hôtels "autosuffisants" pour se barricader en cas de basculement irréversible. Mais nous ce que ça nous fait dire, c’est qu’encore une fois face à l’urgence et à la nécessité d’agir -notamment face au climat-, bah les riches se défilent. Et c’est rageant quand on sait qu’une personne appartenant aux 0,01% les plus riches de la population mondiale –environ 771000 personnes–, émet en moyenne 2332 tonnes d’équivalents CO₂, quand une personne appartenant à la moitié la plus pauvre de l’humanité n’en émet que 1,4. Alors les bourreaux de la planète vont-ils se terrer sous terre et créer leur nouveau monde, ou va-t-on finir par les défier et leur faire modérer leurs émissions? On n’arrête pas de nous le rabâcher, le métavers arrive. La vie se digitalise. On crée de plus en plus de simulations réalistes (ou pas). Et en parallèle, on se questionne sur la réalité (ou pas) de notre monde. Ces dernières décennies, nous sommes devenus capables de créer des outils de prédiction très précis -et même des simulations de mondes entiers. Alors il est hautement probable qu’une autre civilisation que la nôtre en soit capable également, et qu’elle ait effectivement lancé une multitude de simulations- pour prédire l’avenir, pour analyser des possibilités alternatives, ou pour s’amuser. Reformulons. Imagine qu’une civilisation qui en a les moyens lance 999999 simulations de mondes réels probables. Cela veut dire qu’avec elle, il existe 1 million de réalités. Le truc c’est que nous sommes encore incapables de savoir si nous, dans le monde que nous connaissons, nous sommes dans une simulation ou pas. Cela signifie que la probabilité que nous vivions dans la réalité "originelle" est dans cet exemple de 1 sur un million. Peut-être que nous avons trouvé le sens de la vie. Plutôt que "rien", on pourrait se dire qu’on existe pour aider une civilisation supérieure à comprendre son avenir ou s’amuser… Rassurant? Bof. En tout cas, une fois qu’on commence à voir la simulation autour de nous, difficile de revenir en arrière. Et le moins qu’on puisse dire c’est que si tout ça est vrai bah… on n’est pas tombés dans la simulation la plus prometteuse du tiroir.
  • 24. Face à cette fièvre de la pompe, Nike (évidemment) n’a pas raté l’occasion de capitaliser dessus. Alors ils ont créé une app, SNKRS. En gros, c’est la gamification de la rareté et des enchères pour tes pieds. Ils droppent des paires, en édition limitée et si t’arrives à en choper, tant mieux, sinon rendez-vous la semaine prochaine. Evidemment, nouvelle économie parallèle : si t’es pas matinal, mais un peu geek, tu peux trouver des groupes Discord à l’entrée payante qui te filent des tuyaux sur les prochaines sorties de la semaine, ou même des "bots" payants afin de s’assurer d’être le premier arrivé sur le site marchand. Bref, une petite ambiance prohibition et bootleggers flotte sur l’univers de la sneakers. Et quand on voit qu’une paire de Air Force 1 s’est vendue à plus de 100000 dollars, on se dit qu’elle a beau être douce, cette drogue est un business qui ne ferait pas rougir Escobar. Les sneakers vers l’infini et l’au-delà. La chaussure n’est plus un accessoire. Aujourd’hui, ta paire de sneakers c’est la base de ton outfit et tu construis le reste de ta tenue autour. À vrai dire, la route pour choper une paire n’est pas toujours un long fleuve tranquille. Au 133, on était aux premières loges pour témoigner de la queue interminable chez Louis Vuitton ou même chez Nike, où les plus motivés attendaient des heures pour dégoter une paire retail. Alors ce n’est pas si surprenant que toute une économie parallèle se soit développée, avec des "resellers" qui s’occupent de choper les paires rares pour les revendre au prix fort aux collectionneurs.
  • 25. La valeur travail (sur soi) Le monde corporate connaît son avant-après Covid. Et les patrons vont peut-être faire la gueule. En témoigne la tendance américaine du "quiet quitting", popularisée sur TikTok. Littéralement "démission silencieuse", cette tendance consiste à travailler uniquement sur ses heures de bureau, à faire seulement le travail inscrit sur sa fiche de poste et à éviter le zèle non rémunéré. En France, on appellerait plutôt ça le droit du travail. Mais soit, le monde de l’entreprise change, et en particulier parce que toute une nouvelle génération le rejoint. Des jeunes qui sont bien décidés à tirer les leçons des dernières années et à les appliquer à leur vie professionnelle en imposant leurs priorités, quitte à contourner les règles. Se bloquer du temps pour soi dans son agenda Outlook, partir dès qu’on a fini sans présentéisme, changer les formules de politesse en les remplaçant par des tournures très tiktokiennes ("warmest vibes" remplace les "kind regards"). On sent évidemment l’effet confinement qui a rendu plus attentif au soin de sa santé mentale. Mais à nouveau, ces petites boutades virales sont très très américaines. Parce qu’en France, c’est pas vraiment comme ça qu’on fait (coucou la CGT). Dans tous les cas, c’est un mouvement de fond : are you ready for the Gen Z wave? Pas sûr. Difficile de s’en battre les steaks… Sandrine Rousseau was right! Bon, probablement pas sur tout. Mais sur ça oui. Bref, de quoi parle-t-on? Du lien entre barbecue et symbole de virilité! Elle insistera pourtant plus tard ("toutes les études montrent que j’ai raison") mais personne n’y croit, un peu comme à table avec tonton Gérard qui ne veut pas croire que la domination exercée sur les femmes existe en France et qui nous invite à regarder la situation là où elle est encore pire. Alors on a trouvé l’étude dont elle parlait sans doute, et ses résultats sont stupéfiants. L’étude montre en effet que les gros consommateurs de viande rouge ont davantage tendance à adhérer aux stéréotypes sexistes que ceux qui en mangent moins. 21% des Français trouvent ça normal que dans un couple, la femme effectue plus d’activités ménagères, ce chiffre grimpe à 47% chez les viandards. Côté consentement, c’est pas mieux : à l’affirmation "Lorsqu’on veut avoir une relation sexuelle avec elles, beaucoup de femmes disent "non" mais ça veut dire "oui"" : 12% des Français approuvent et ce chiffre passe à 26% chez les gros consommateurs de viande. On te laisse sur ces chiffres. Et pense à prendre un steak végé à la cantine.
  • 26. À la New York University, ils vont pouvoir suivre des cours sur Lana Del Rey, Taylor Swift ou encore Harry Styles. À l’Université de Montréal, c’est un cours sur Kanye West. À Copenhague sur Beyoncé. En Caroline du Sud, c’est Lady Gaga qui auraledroitàsonsemestre. Et on ne se parle pas de lire leur page Wikipédia. C’est l’impact de ces stars sur notre culture, nos usages, ce qu’ils et elles racontent de nos sociétés et de leurs changements, qui va être disséqué. Pourquoi pas chez nous? Parce qu’en France, terre des arts et des lettres classiques, on a encore beaucoup de mal à débloquer les verrous de la culture légitime. On s’imagine que le savoir ne vient pas de la futilité. Nous on imagine déjà la Sorbonne et ses futurs cours sur "Jul, Marseille et le sentiment national" ou en- core "Angèle, entre ultra-digitalisation delamusiqueetluttesprogressistes". Vous avez 4h. Well, the Zoomers really would like to disagree. Dans un monde où les politiciens, les figures religieuses, et les hommes dépositaires d’un pouvoir “traditionnel” ont perdu de leur crédibilité, ils sont remplacés par des figures populaires, encensées et plus représentatives des problématiques qui transcendent notre époque. Faut croire que dans le monde universitaire étranger, ils ont vachement mieux compris Bourdieu que chez nous, puisqu’ils ont déjà opéré ce shift de paradigme. Pop culture 101 Sipasserdeuxheuresdecourssomnolentes à te dire que "vraiment c’est le dernier amphi auquel je viens" est une expérience familière pour toi, ça sera vraiment pas le cas pour les étudiants de plusieurs universités étrangères cette année.
  • 27. Semaine de 8 jours à Zoomerland L’organisation du temps, du travail, des jours et de la vie, nous, les Zoomers, ça nous interroge. Beaucoup d’entre nous ressentent un léger mal-être depuis le premier confinement sans vraiment en trouver le coupable. Mais on pense l’avoir attrapé. À l’heure du bien-être personnel, de la décroissance présumée et du progressif remplacement de l’homme par les machines, il est peut- être temps de remettre en question cette convention. Nous par exemple, on pense qu’un weekend de 3 jours ça serait bien. Mais on pense aussi que travailler 5 jours, c’est plus pratique que 4. Alors on a trouvé une alternative : la semaine de 8 jours. On a même pensé à un nom pour le 8e jour qui respecte la logique des 7 autres : Pludi. On s’est aussi dit qu’une semaine à durée aléatoire pourrait être un super moyen de remettre un peu de piment et de sérendipité dans nos vies. Il nous manque plus qu’un pays fantoche pour faire l’expérience. Zoomerland. Certains bossent 2 heures par jour, d’autres 4 jours sur 5, certains 90 heures par semaine. Mais dans tous les cas, le rythme des 7 jours dicte nos vies depuis la naissance. Pourtant, aux US, ça fait seulement 200 ans que la semaine dure 7 jours. Même si elle est pratique pour plein d’aspects, cette loi d’airain guide aujourd’hui nos existences et nos manières de penser. Et avec 5 jours sur 7 dédiés au boulot, on a l’impression de ne pas avoir tiré la meilleure carte.
  • 28. Tu as aimé nous lire? Tu vas adorer nous écouter. À l’occasion de la sortie de cette édition collector, on t’a concocté 3 épisodes, écrits, enregistrés et montés in-house, avec la participation exceptionnelle du plus zoomer de tous les boomers, Pascal Nessim. Un dernier mot avant de se quitter. On remercie de tout notre petit cœur toutes les personnes qui nous ont aidés et soutenus au cours de cette dernière année. Pascal pour son soutien indéfectible et pour avoir accepté d’être notre guest star. Ghislain, Sarah et Léoda pour la confiance, la relecture, et les conseils. Éva pour l’incroyable DA, on n’en revient toujours pas. Matthieu et Suzanne, toujours impeccables sur la dernière ligne droite. Tim et Loïck pour la prod des podcasts. Mél et Laurène pour la patience malgré les DR pas carrées. Aliou, le SoMe et Marcel Proust pour la campagne de lancement.
  • 29. Car l’immaturité, parfois, ça a du bon. Il en faut peut-être un peu pour générer des idées brutes, sincères, créatives. C’est cette fraîcheur que l’on cherche à cultiver dans Ok Zoomer, la newsletter des jeunes planneurs stratégiques de l’agence Marcel. Le projet a pour vocation de partager et de transmettre nos intérêts, nos passions et nos opinions, avec la candeur (et l’impertinence) de jeunesquinetravaillentpasdepuissuffisamment longtemps pour être formatés à une seule manière de penser. Dans ce livre, nous avons regroupé le meilleur du travail de ces 12 derniers mois. En espérant transmettre à toutes les générations qui l’ouvriront, un peu de cette immaturité dont on a appris qu’elle avait finalement autant de valeur que l’expérience. Ok Zoomer a 2 ans. L’âge de la maturité? Absolument pas.