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Université de Rouen – UFR Staps
L’impact de la cryothérapie sur le
mouvement et la performance, comparé
à la récupération passive
Travail probatoire du mémoire présenté par :
Delaunay Thomas
En vue de l’obtention de la maîtrise en Évaluation et Optimisation de la Performance
Directeur du mémoire :
Maxime L’Hermette
Tuteur de stage :
Eric Held, podologue à la clinique Mathilde
Année universitaire 2015/2016
Thomas Delaunay Page 2
Remerciements
Je tiens à remercier tout d’abord mon tuteur de stage M. Eric Held qui m’a confié ce
travail de recherche et permis de découvrir un domaine nouveau de la science que nous
n’avons pas l’habitude de voir lors de notre formation. Ce stage fut enrichissant par le contenu
d’apprentissage de celui-ci, mais également par la découverte du monde professionnel et des
relations humaines. Je remercie également mon colocataire et ami M. Hartmann Frantisek qui
m’a orienté et recommandé à M. Held.
Pour leur contribution au bon déroulement de l’étude et des manipulations je tenais à
remercier :
- Dans un premier temps, M. Maxime L’Hermette, directeur de mon mémoire qui
m’a aidé et orienté sur mon thème de travail.
- Dans un second temps, je tiens à remercier les sujets qui se sont portés volontaire à
la réalisation de cette étude (anonymat) et qui m’ont aussi aidé dans la mise en
place du matériel pour mon protocole.
Je remercie aussi toutes les personnes qui ont bien voulu m’emmener sur mon lieu de
stage car suite à une rupture du LCA, il n’était pas facile de se transporter.
Pour finir je remercie ma famille qui a pris le temps de relire plusieurs fois mon
mémoire afin que le travail rendu puisse être de qualité mais aussi pour leur soutien dans
l’avancement de ce projet.
Thomas Delaunay Page 3
Introduction..................................................................................................................................................... 4
I) PRESENTATION DE LA STRUCTURE..........................................................................................................5
II) REVUE DE LITTERATURE ..........................................................................................................................7
1) MOUVEMENT ET FATIGUE................................................................................................................................ 7
A) Lancer .............................................................................................................................................................. 7
(a) Anatomie qui concerne le lancer.......................................................................................................... 8
i. Les os.......................................................................................................................................................... 8
ii. Articulations ............................................................................................................................................... 9
(b) Biomécanique du lancer..................................................................................................................... 14
(c) Dégradation au cours de l’effort....................................................................................................... 16
i. Fatigue...................................................................................................................................................... 16
ii. Fatigue du lancer ...................................................................................................................................... 17
2) METHODES ET STRATEGIES DE RECUPERATION ................................................................................................... 17
A) Récupération passive ........................................................................................................................ 18
B) Cryothérapie corps entier.................................................................................................................. 19
C) Autres méthodes de récupération .................................................................................................... 20
3) EFFETS DE LA CRYOTHERAPIE EN CABINE ........................................................................................................... 22
A) Réponse physiologique chez le sportif.............................................................................................. 22
B) Impact sur la performance................................................................................................................ 22
III) OBJECTIFS ET HYPOTHESES ................................................................................................................... 23
IV) PROTOCOLE .......................................................................................................................................... 24
i. Sujets : ...................................................................................................................................................... 24
ii. Matériels :................................................................................................................................................. 25
iii. Méthode :................................................................................................................................................. 27
iv. Analyses statistiques: ............................................................................................................................... 29
V) RESULTATS............................................................................................................................................ 30
VI) DISCUSSION ET LIMITES ........................................................................................................................ 35
VII) CONCLUSION GENERALE................................................................................................................... 40
Bibliographie.................................................................................................................................................. 41
Webographie : ............................................................................................................................................... 46
Thomas Delaunay Page 4
Introduction
Le sport, et plus particulièrement le sport de haut niveau, va demander une exigence
dans la réalisation des mouvements qui le constitue (saut, course ou encore le lancer…). En
plus, de cette exigence du mouvement, on recherche une régularité de celui-ci afin de
perdurer. En effet, pour que la performance reste optimale au cours du temps il ne faut pas
que le mouvement soit altéré.
Pour cela, un gros travail de récupération est à effectuer. La récupération se définira par
le temps que mettra le corps à retrouver les paramètres physiologiques de repos qui auront été
modifiés au cours de l’exercice. On va pouvoir l’améliorer ou du moins limiter la fatigue
grâce à l’entrainement. Ceci se traduira par la capacité à supporter une plus grosse charge de
travail. Mais cette méthode va être longue et ne fera que retarder l’effet de fatigue et accélérer
le processus de récupération lorsque l’effort sera moins important. On peut constater cela
lorsque des personnes lambda auront des courbatures lors d’un dix kilomètres alors que des
personnes entrainées ne ressentiront aucunes douleurs.
Mais d’autres méthodes externes auront une influence directe sur le processus de la
récupération. On peut mettre en avant l’hygiène de vie (sommeil, alimentation…), les
massages ou la contention. Pour cette étude, nous allons nous attarder sur la cryothérapie pas
celle via l’eau ou la glace mais plus précisément la cryothérapie en cabine (azote liquide). Elle
se définie par une application de froid sur une zone du corps ou sa totalité, ceci dans le but de
traiter œdèmes, douleurs ou encore hématomes. Pour l’étude, ce n’est pas qu’une zone du
corps sur laquelle nous appliquerons le froid mais sûr tout celui-ci, et ceci dans le but
d’améliorer la récupération suite à un effort physique.
Cette méthode de récupération se répand de plus en plus, et certaines études montrent
qu’elle aurait une influence dans le processus de la récupération. Grâce à Mr Eric Held
podologue à la clinique Mathilde de Rouen et sa société ORTHODYNAMICA l’utilisation de
cette cabine va être possible. En effet, ce centre vient d’installer une cabine de cryothérapie et
Mr Held aimerait que des recherches soient effectuées sur cet outil. De plus, dans ce centre, il
a été installé un système d’analyse de mouvement nommé VICON. A l’aide de plusieurs
caméras et de mires fixées sur le patient, il va permettre d’observer et d’enregistrer les
mouvements de cette personne. Ceci permettra de fournir un bilan plus détaillé du patient et
une analyse plus précise de celui-ci qui aurait été impossible de détecter à l’œil nu. Cet
appareil optoélectronique est la référence dans ce domaine, il peut permettre un traitement des
Thomas Delaunay Page 5
pathologies (correction de la marche via les semelles pour le podologue). Mais ce système
peut aussi être utile dans de l’optimisation de performance avec une analyse du geste (position
des segments, angles…). Pour ma part, pour cette analyse je ne combinerai pas cryothérapie
et VICON. En effet, l’utilisation du VICON demande une calibration et une installation des
mires à chaque passage et ceci laisserait un temps de récupération trop important pour nos
sujets. Pour cette étude, seulement deux caméras haute définition seront suffisantes.
L’objectif de ce travail va être de voir si la cryothérapie a une influence sur la
performance sportive suite à un état de fatigue. En effet, nous regarderons tout d’abord la
dégradation du geste de lancer au Handball suite à une mise en état de fatigue. On observera
les facteurs suivant :
- La vitesse du ballon.
- La précision du lancer.
- Modification de l’angle du coude.
Ces données références seront comparées à deux formes de récupération, une
récupération de manière passive, et une récupération grâce à la machine de cryothérapie.
I) Préséntation dé la structuré
J’ai effectué mon stage à la clinique Mathilde. Toutes les spécialités médicales y sont
présentes, ce qui en fait un centre hospitalier très important de Rouen. Ceci se reflète par
l’agrandissement de la structure avec la construction d’une annexe où se trouvent différentes
disciplines médicales dont notamment le centre de podologie CEPAS et la société
Orthodynamica, endroit où s’est déroulé mon stage. Le centre Orthodynamica de Rouen est
un pôle dédié à l’appareil locomoteur. Celui-ci réunit diverses approches paramédicales telles
que l’analyse du mouvement en 3D avec le VICON, l’orthopédie avec la commercialisation
de semelles, d’orthèses post chirurgicale, attelles et autres petits appareillages. On y retrouve
aussi de la chiropraxie ou encore du coaching individualisé pour des patients désireux de
reprendre ou de se perfectionner dans une activité sportive. Afin de récupérer de tous ces
efforts, le centre est aussi équipé d’une cabine de cryothérapie.
Thomas Delaunay Page 6
Société Orthodynamica (Organigramme)
Respon
sables
Held
Eric
Podologue
Di
Mascio Gérard
Posturologue
Géral
d Fafin
Chiropr
acteur
Alejand
ro
Kinésithéra
peute
CEPAS
salariés
Alice
Vaultier
Orthopédis
te
Sigrid
Secrétaire
Alexia Duquesne
Naturopathe
stagiair
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Menez
Charlotte
M2
Hartman
n Frantisek
M2
Mani
ez Anais
M1
Dodelin
Damien
M1
Delauna
y Thomas
M1
Monsieur Held, qui est tuteur de notre stage, s’est donc associé avec plusieurs corps de
métiers afin de créer un pôle de santé pluridisciplinaire. Ce centre va regrouper plusieurs
salariés ainsi que certains prestataires qui vont intervenir dans le bon fonctionnement de la
structure. Cette société Orthodynamica se compose de trois grandes sections qui vont être
complémentaires entre elles. On y retrouve donc une partie orthopédie, cette section va
travailler sur le traitement de pathologies mais aussi à l’optimisation des performances
sportives ainsi qu’au confort des athlètes.
La deuxième partie du pôle va être basée sur le bien-être de l’individu avec une partie
sport adapté et remise en forme. Dans ce cadre, nous allons travailler sur la posture de
l’individu (chiropracteur et kinésithérapeute) et aussi sur le renforcement musculaire avec des
coaches sportifs. Ils vont travailler soit sur le maintien ou le développement des capacités et
ceci de manière individualisée. Les coaches vont disposer de divers petits matériels de
musculation, ainsi qu’une plateforme Huber pour travailler sur l’équilibre et le
positionnement de leurs athlètes. Et afin de faciliter la récupération de leurs sportifs une
cabine de cryothérapie est présente dans l’établissement.
La dernière partie du centre va être consacrée à l’analyse du mouvement et c’est sur
cette partie que nous avons été affectés lors de notre stage. En effet, la société Orthodynamica
va être équipée d’un système d’analyse 3D, le VICON. Celui-ci se compose de douze caméras
Thomas Delaunay Page 7
infrarouges qui vont enregistrer précisément chaque mouvement du sujet. Ce système va être
couplé à un tapis ZEBRIS qui va capter les pressions lors de la marche ou de la course. Ce
couplage de ces deux appareils de hautes technologies va permettre une analyse précise du
mouvement de l’individu ceci dans le but d’optimiser le travail du podologue afin de traiter le
handicap. Ce système peut aussi permettre de corriger les mouvements parasites lors d’une
réalisation d’un geste sportif dans le but d’optimiser la performance. Ce centre va être un des
rares en France à utiliser le VICON comme outil pour améliorer la prise en charge des
patients.
II) Révué dé littératuré
1)Mouvémént ét fatigué
Le mouvement va être une réponse suite à un stimulus, mais dans le sport, les stimuli
sont omniprésents et le corps va être en perpétuelle réponse à ces demandes. Néanmoins à
force de produire des efforts, ces réponses vont devenir de plus en plus approximatives et
c’est ce que l’on va appeler la fatigue. Pour notre cas, le mouvement étudié va être celui du
lancer.
A) Lancer
Le lancer est une action présente dans différentes disciplines, son organisation motrice
variera selon le sport. Le lancer est une action complexe qui fait intervenir différentes
articulations et groupes musculaires. L’objectif est de propulser l’engin vers l’avant avec le
maximum de vitesse, de précision et d’efficacité. Pour cette étude, nous nous intéresserons à
un lancer simple sans prise d’élan, sans transfert de force de haut et bas du corps, nous
isolerons juste l’action du bras. On peut considérer cela comme une passe de handball ou un
tir mais sans la rotation du bassin.
Thomas Delaunay Page 8
(a) Anatomie qui concerne le lancer
i. Les os
La scapula :
Elle va former avec la clavicule la ceinture scapulaire, c’est un os qui est pair, plat et
asymétrique. Elle se situe à la face postérieure du gril costal, derrière la cage thoracique.
Celle-ci est un os qui va servir comme point d’insertion à plusieurs muscles du dos et être
protecteur de la cage thoracique. Elle va s’articuler avec la clavicule ou encore l’humérus et
être primordiale dans l’action du lancer (Guillo, Landreau, & Flurin, 2007). On peut la
distinguer notamment grâce à des repères palpables tel que le processus coracoïde ou encore
l’acromion.
La clavicule :
Os qui va avoir un rôle mineur dans l’action du lancer mais celui-ci est indissociable et
fonctionne avec la scapula. C’est un os pair et long qui va relier la scapula au sternum. Elle va
suivre par des actions d’élévation, de rotation et de protraction/rétraction, les mouvements de
la scapula lors de l’élévation du membre supérieur (Srour & Nephtali, 2012).
L’humérus :
Seul os à constituer le squelette du bras. L’humérus est pair, long et asymétrique. Il va
relier les deux articulations qui sont celles de l’épaule et du coude. Son épiphyse proximale se
compose de la tête humérale et de deux reliefs (tubercule majeur et mineur). Son épiphyse
distale qui est la palette humérale est constituée de la trochlée en dedans et du capitulum en
dehors. C’est au niveau du corps de l’humérus et plus précisément sur le processus sus-
condylien que vont s’insérer les différents muscles du bras et de l’avant-bras (Varlam,
Antohe, & Chistol, 2005).
L’ulna et radius :
Ces deux os vont constituer l’avant-bras. Ils sont tous les deux pairs et asymétriques et
sont considérés comme os long. Ils vont s’articuler entre eux à leurs épiphyses proximales et
distales de plus, ils s’articuleront avec l’humérus en haut puis avec les os du carpe en bas. Ils
vont permettre un positionnement spatial de la main (Otayek et al., 2015) et la tête radiale va
stabiliser l’articulation du coude (Pailhe et al., 2015).
La main :
Thomas Delaunay Page 9
La main va être une structure complexe composée de cinq doigts et dont un est capable
de s’opposer aux autres (le pouce). Celle-ci va combiné force et habileté (Bachy & Fitoussi,
2015). Elle se compose de vingt-sept os répartis sous trois familles. Les plus proximaux sont
les huit os du carpe. Ensuite se trouve les cinq os du métacarpe et nous terminons par les
quatorze phalanges qui vont composer les doigts et réparties aussi en trois catégories
proximale médiale et distale (voir image 1).
1. Squelette de la main
ii. Articulations
Les muscles qui concernent le lancer sont nombreux et ne dépendent pas seulement de
ceux du bras et de l’épaule. Rentre en jeu les muscles du tronc, du bassin ou encore des
membres inférieurs (Dauty, Kitar, Dubois, & Potiron-Josse, 2005). Pour cette étude, nous
nous intéresserons seulement aux muscles qui vont rentrer dans la réalisation du lancer pour
les articulations de l’épaule, du coude et du poignet.
- L’épaule :
Comme nous avons pu le voir précédemment, l’articulation de l’épaule va se composer
de la scapula et de l’humérus. Elle va tenir sa stabilité des muscles tel que la coiffe des
rotateurs ceci en statique mais aussi en dynamique. De plus, le ligament gléno-humérale, la
capsule articulaire et le bourrelet fibro-cartilagineux vont participer à la stabilisation. Les
Thomas Delaunay Page 10
zones de contacts entre la tête humérale et la glène vont varier au cours du mouvement pour
maintenir la stabilité de l’articulation. On remarque que seulement 30% de la tête huméral va
s’articuler avec la glène (Guillo et al., 2007; Lugo, Kung, & Ma, 2008). Les muscles qui vont
agir sur la stabilité seront parfois loin de l’articulation comme notamment le pectoral, dentelé
ou encore grand pectoral. La scapula va être site d’insertion de nombreux muscles nous en
recensons dix-sept. De plus, nous allons retrouver sur cette articulation l’origine du biceps, en
haut du tubercule supra-glénoïdien et en partie inférieur nous avons l’origine du long triceps
(Halder, Itoi, & An, s. d.).
D’un point de vue du mouvement, les muscles misent en jeu vont être le dentelé, le
trapèze, rhomboïde et le sous claviculaire lors de l’élévation de la scapula. Mais le dentelé
ainsi que le trapèze vont être plus important pour maintenir l’angle avec le thorax lors du
pivotement et de l’élévation. Le mouvement scapulaire va être une combinaison de
mouvements (protaction/rétraction). Cette combinaison entre les mouvements scapulaire et
l’articulation scapulo-humérale va se nommer le rythme scapulo. Quant à la coiffe des
rotateurs, elle va agir sur les structures ligamentaires sous-jacentes et résister aux contraintes
gléno-humérale (stabilisation pendant le mouvement). Pour le muscle sous-scapulaire en
concentrique, il va être rotateur interne et en excentrique il sera décélérateur de la rotation
(Lugo et al., 2008). On voit que lors de l’abduction de l’épaule, la scapula va se latéralisée
entre 30° et 50° d’abduction puis subir une rotation de 60° (Guillo et al., 2007).
Chacun des ligaments de l’articulation de l’épaule vont fournir la stabilité lors de
l’enchainement des positions de l’épaule. Le ligament coraco-huméral va résister à la
translation postérieur et inférieur de l’épaule. Celui-ci va être stabilisateur du bras en
adduction et aidera lors de la rotation externe. Il peut résister à trois fois la charge de traction.
Le bourrelet glénoïdien va être un anneau de forme triangulaire qui va recouvrir la périphérie
de la glène. Il est fixé par fibrocartilage et a pour origine commune la tête du biceps. Il va
avoir pour effet d’approfondir la glène, d’augmenter la congruence, il va générer un effet
d’aspiration qui va augmenter la stabilité de l’articulation scapulo-humérale. Sa mobilité va
permettre à la tête humérale de resté centrer. Le bourrelet va servir aussi d’attache pour le
ligament gléno-huméral ainsi que de par choc lors des mouvements de l’épaule. Le tendon du
biceps lors du lancer va modérer l’instabilité de l’articulation. Son hypertrophie va pouvoir
compenser la déficience de la coiffe des rotateurs. La perte de ce tendon va changer le point
articulaire scapulo-humérale et va induire une augmentation de la force lors de l’abduction
(Lugo et al., 2008).
Thomas Delaunay Page 11
L’articulation gléno-humérale est donc complexe par la manière de s’articuler. De plus
celle-ci est en instabilité permanente. Cette instabilité, va être compensée par la relation entre
les différents stabilisateurs statiques ainsi que dynamiques. Ce phénomène peut être à
l’origine de douleurs et amener diverses pathologies. C’est pour cela que nous allons chercher
en sport et en rééducation, à défaut de pouvoir modifier la structure osseuse, travailler sur ces
stabilisateurs que sont les muscles.
- Le coude :
Le coude va être l’articulation intermédiaire du bras. C’est lui qui va déterminer le
positionnement de la main dans l’espace (Kuxhaus, Zeng, & Robinson, 2014; Rahman,
Cil, & Stylianou, 2016). Les mouvements vont être catégorisés en deux familles,
mouvement basé sur la force avec le couple coude-épaule et des mouvements de finesse
avec un couplage coude-poignet (Hérisson & Rodineau, 2006). Il va servir de point
d’appui à l’avant-bras, il est composé de trois articulations ainsi que d’une capsule épaisse
se trouvant en avant de l’articulation. Celle-ci va être renforcée de deux ligaments
collatéraux (médial et latéral) composé chacun de trois faisceaux s’opposant ainsi au
valgus. Avec la présence de l’ulna, du radius et de l’humérus ils vont former les
articulations suivantes : huméro-radiale de type énarthrose, huméro-ulnaire de type
trochléenne et radio ulnaire qui est trochoide (Degez, Bigorre, & Rabarin, 2014; Dufour,
2015).
Ayant des degrés de flexion assez ample, par exemple avec des activités de la vie
quotidienne, avec 15° de flexion pour lasser ses chaussures ou encore 110° pour manger,
sa position dites de repos va être comprise environ à 70°. Cet angle est bien sur défini par
une position anatomique de référence qui va être bras tendu le long du corps, on constate
tout de même un léger valgus chez l’homme d’environ 5° et un de 15° chez les femmes.
Les ligaments vont procurer une stabilité entre 0° et 70° et être moins efficaces pour des
angles excédant 100° de flexion. C’est donc un système qui va être non linéaire et en
capacité de supporter deux à trois fois le poids du corps (Degez et al., 2014). Il existe de la
laxité pour cette articulation, un coude trop raide va entrainer des mouvements incontrôlés
pouvant amener à des pathologies. Celles-ci apparaissent plus souvent chez les jeunes
(croissance) sous formes de luxation ou de fracture (Kuxhaus et al., 2014; Rahman et al.,
2016). En plus, de la flexion/extension, le coude est en capacité d’effectuer des
mouvements de rotation, pronation avec la paume de main vers le haut et de supination
Thomas Delaunay Page 12
avec la paume vers le bas. Ces mouvements sont possibles notamment à l’articulation
radio-ulnaire proximale et distale ainsi que la membrane interosseuse (Degez et al., 2014).
La membrane interosseuse est un complexe fibreux tendu de la tête du radius à celle
de l’ulna. Son rôle va être tout d’abord de stabiliser l’articulation du coude de manière
longitudinale et transversale mais aussi de réaliser un transfert de la force et de l’égaliser
d’un os à l’autre. Elle va être l’endroit d’insertion de certains muscles, composée de deux
types de fibres qui sont différenciées selon leur orientation. Celle-ci va être détendu lors
du mouvement de pronation et tendu lors de la supination, elle aura le rôle de frein (Degez
et al., 2014). L’articulation radio ulnaire proximale s’articule grâce à la tête du radius, du
condyle huméral, de la gouttière condylo-trochléenne et de la cavité sigmoïde de l’ulna.
Lors de la pronation, on va avoir la tête radiale qui va se déplacer latéralement, l’ulna et le
radius vont se déplacer latéralement afin de laisser passer la tubérosité bicipitale et réaliser
ce mouvement. De plus, cette articulation trochoïde tient sa stabilité notamment grâce aux
ligaments annulaire, carré et latéraux ainsi qu’aux actions musculaires. Quant à
l’articulation radio ulnaire distale, elle est composée de deux parties osseuses l’extrémité
inférieure de l’ulna et la cavité sigmoïde de la partie distale du radius. Cette articulation
est en majorité recouverte de cartilage sauf à un endroit appelé fovéa. On retrouve pour ce
complexe une partie de tissus mous appelé complexe ulno-ligamentaire, il se compose de
fibrocartilage triangulaire (homologue du ménisque), du ligament ulno-carpien, ligament
radio-ulnaire et du ligament collatéral ulnaire. Tout ce complexe de tissus mous va
permettre une stabilité du coude mais pas seulement, ils vont assurer dans les deux
directions (transversal et verticale) la position des deux l’un par rapport à l’autre. Ils vont
être verrous lors de la rotation du radius autour de l’ulna (Degez et al., 2014).
Le coude se compose donc de trois os, et donc s’articule selon différents moyens.
On remarque que c’est un endroit qui est l’origine de nombreux muscles qui vont
permettre le contrôle et la stabilisation de l’articulation. On va y retrouver sur sa face
antérieure le muscle brachial antérieur, le brachio radial et le biceps brachial. Sur sa face
latérale, nous allons avoir l’insertion des muscles épicondyliens latéraux et médiaux et
pour la face dorsale, on retrouve l’insertion du triceps brachial. Lors du mouvement de
pronation, le contrôle va être effectué par les épicondyliens latéraux alors que se sera les
médiaux pour la supination. On retrouvera le biceps et triceps brachial pour l’action de
flexion/extension (Degez et al., 2014).
Thomas Delaunay Page 13
- Le poignet :
Dans le lancer, le poignet va être l’articulation la plus déterminante dans l’orientation de
l’objet lancé. C’est celui-ci qui va transmettre la vitesse, initiée préalablement par
l’articulation du coude et de l’épaule. De plus c’est lui qui va permettre de créer des
incertitudes pour les adversaires dans un sport tel que le handball. En effet, celui-ci jusqu’au
dernier moment va pouvoir orienter la balle.
Il va se composer d’énormément d’os. En effet, nous allons retrouver les deux os de
l’avant-bras avec l’ulna et le radius qui vont s’articuler avec les os de la main notamment les
cinq bases des métacarpes puis les huit os du carpe. Ces huit os du carpe vont être séparés en
deux parties. On va retrouver une partie proximale avec le scaphoïde, le lunatum, le pisiforme
et le triquetrum. L’autre partie va être les os distal avec le trapèze, le trapézoide, le capitate et
l’hamate. Tous ces os du carpe vont être reliés à l’ulna et le radius par les ligaments
extrinsèques (Guerini et al., 2007; Kijima & Viegas, 2009).
L’articulation du poignet va être constituée d’un réseau complexe de ligaments qui vont
permettre la stabilisation de celui-ci. Ces ligaments vont être situés à différents endroits. On
va avoir un dorsal qui maintient l’articulation scapho-ulnaire. On retrouve ensuite, des
ligaments extrinsèques palmaires (radio-scaphocatale, radio-lunotriquetral) puis des ligaments
intrinsèques avec le scapho-lunaire et lunotriquetral, ces deux derniers vont se diviser en trois
parties : dorsale, proximale et palmaire. Ils vont avoir un rôle stabilisateur de l’articulation en
position statique mais aussi ils contribuent à stabiliser celle-ci lors de la rotation (Dufour,
2015; Kijima & Viegas, 2009). Des études ont montré qu’il existait encore différents
ligaments tel que sept carpo-métacarpienne, neuf dorsaux ou encore onze palmaire-carpo-
métacarpienne. Ces ligaments vont avoir pour rôle de stabiliser la rangée proximale carpienne
ou encore stabiliser le scaphoïde (Nanno, Buford, Patterson, Andersen, & Viegas, 2006).
L’interaction entre le trapèze, trapézoïde et le scaphoïde entraine une rotation oblique par
rapport au plan sagittal du poignet. Lors de la flexion/extension (mouvement de lancer de
fléchette), on va constater une déviation radio-ulnaire. Il y a possibilité pour le poignet
d’effectuer des mouvements de pronation et de supination (Moritomo et al., 2004).
Thomas Delaunay Page 14
(b) Biomécanique du lancer
Tout d’abord le lancer n’est pas un geste qui nécessite que l’action du bras. Une grande
partie du corps va être concernée. Nous allons avoir les jambes et le tronc qui vont générer les
forces, l’épaule qui va être régulateur et le bras qui délivrera l’énergie (Eliasz, 1995; Guillo et
al., 2007). On peut illustrer cela avec le tir en appui qui va être plus puissant qu’un tir en
suspension et donc nous prouver l’importance du transfert de force du bas vers le haut du
corps (CARRE & STAPS, s. d.). Nous allons retrouver le lancer dans divers sports tel que le
base-ball, water-polo, javelot ou encore le handball mais chaque sport aura son propre lancer
avec des caractéristiques différentes pour chacun. On parlera d’un lancer à bras cassé. On va
distinguer six phases dans l’action du lancer : extension du bras, stride, armement,
accélération, décélération et suivi après le lâcher de balle (Van den Tillaar & Ettema, 2007).
Pour cette étude, malgré l’importance du bas du corps nous ciblerons essentiellement le haut
avec l’épaule, coude et poignet.
Plusieurs études ont montré que la vitesse de l’engin lancé était donnée par les membres
proximaux tout d’abord puis les membres distaux ensuite. Pour atteindre les vitesses
maximales, les segments légers (distaux) vont utiliser les membres lourds proximaux. La
vitesse finale va dépendre des segments qui ont participé au mouvement. Un segment va se
mettre en mouvement lorsque l’autre aura atteint sa vitesse maximale (Jöris, Edwards van
Muyen, van Ingen Schenau, & Kemper, 1985; Putnam, 1993). La vitesse des segments variera
selon une succession de pic de vitesse angulaire et linéaire dépendant d’une relation entre la
force et le centre de masse de l’articulation (Putnam, 1993). Quant à la fin du geste, la force
va dépendre de l’orientation du mouvement qui doit être dans le sens de l’objectif afin d’être
optimale. Cette fin de geste va être réalisée par les fléchisseurs du poignet et la vitesse de
l’objet dépendra du transfert d’énergie et de la relation force-vitesse. On prouve cela lorsque
l’on regarde la vitesse de balle avant la libération qui est en retard sur celle du poignet et c’est
donc celui-ci qui va transférer la force et donner la rapidité à la balle. La vitesse
(l’accélération) dépendra des muscles agonistes et la décélération, se fera par les muscles
antagonistes. La vitesse de la balle sera donc la somme entre la vitesse segmentaire et la
vitesse angulaire (Jöris et al., 1985).
Les os et les muscles vont s’organiser afin de pouvoir réaliser le mouvement du lancer.
Tout d’abord, l’orientation de la glène par rapport à l’humérus va permettre une efficacité
musculaire optimale (Matsen et al., 2002). Tout d’abord l’origine de la vitesse proviendrait de
la rotation de la ceinture pelvienne suivi lors de la phase d’armement d’un mouvement
Thomas Delaunay Page 15
d’oscillations vers l’avant des cotes sur la hanche et une rotation interne de l’épaule (Van den
Tillaar & Ettema, 2007). Ajouté à cette rotation interne de l’épaule, on constate une extension
maximale du coude, ces deux facteurs vont influencer la vitesse de l’engin (Çetin & Balcı,
2015; Van den Tillaar & Ettema, 2007). Lors de l’armer, on retrouvera une scapula en
rétraction avec une contraction concentrique pour les muscles antérieurs et une contraction
concentrique pour les postérieurs de la scapula. L’armer va faire subir une rotation sur un axe
horizontal et la vélocité de ce lancer va varier selon l’augmentation de la rotation externe
(Guillo et al., 2007). En fin de lancer, on aura, plus ou moins une légère rotation de la hanche
ainsi qu’une protraction sterno-claviculaire. Au niveau de l’épaule on va constater une
rotation médiale en fin d’extension du coude, c’est là que va commencer la flexion du poignet
et l’extension des doigts (Jöris et al., 1985). On peut retenir que lors du mouvement de lancer,
les angles intéressants à observer vont être la rotation de la hanche et de l’épaule, l’abduction
et l’adduction de l’épaule, la rotation interne et externe du coude ainsi que la flexion
extension et pour finir au niveau du poignet (avant-bras) on regarde la pronation et la
supination ajouté à la déviation radio-ulnaire.
D’un point de vue de la performance, des lancers de qualités vont combiner la vitesse de
l’objet à la précision. Néanmoins la corrélation entre ces deux facteurs importants va être
négative. Des études ont montré que la vitesse de balle allait être issue de la force musculaire
(Çetin & Balcı, 2015; Eliasz, 1995). Néanmoins ce ne sont pas forcément les athlètes de haut
niveau (dans le handball) qui tirent avec le plus de vitesse mais ce sont eux qui ont une
relation vitesse-précision plus importante. Afin d’optimiser la puissance du lancer, un pré-
étirement immédiatement précédé d’une contraction concentrique va améliorer la vitesse de
celui-ci. Cela permet aux muscles d’être prêt à travailler et recruter plus d’unités motrices. De
plus, le muscle va pouvoir rechercher une tension maximale afin d’optimiser la performance.
La force qui sera utilisée dans ce cas, va être la force isométrique et c’est elle qui fournira la
plus grande force en utilisant l’élasticité des muscles (Jöris et al., 1985).
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(c) Dégradation au cours de l’effort
Au cours de l’activité, on va remarquer une dégradation du mouvement plus ou moins
accentuée selon les groupes musculaires mis en jeu ainsi que du niveau d’entrainement de nos
individus.
i. Fatigue
C’est le système nerveux central qui va être la source de la déformation du mouvement.
En effet, celui-ci va contrôler l’équilibre du corps par un enchainement d’ajustements
posturaux. Il est aussi l’intermédiaire entre les informations proprioceptives mais aussi
extéroceptives. Ce sont ces facteurs qui vont être affectés lorsqu’une personne va se trouver
en état de fatigue. On va constater une modification des contractions musculaires, susceptibles
de faire varier le contrôle postural et la réalisation des mouvements. Cette variation va
provenir d’un changement d’appréciation des informations proprioceptives (Chabran, Maton,
& Fourment, 2002). Ces propos peuvent s’illustrer notamment grâce à l’étude de (Nardone,
Tarantola, Giordano, & Schieppati, 1997), qui montre un changement dans la marche, avec
une différence de l’amplitude du balancement.
Il va être possible de lutter contre la fatigue. (Chérin, 1999) nous dit que la fatigue va
être une lassitude suite à un exercice physique mais celle-ci va disparaitre après du repos. Elle
va être un mécanisme de protection. Il va être possible de la retarder via des phénomènes de
compensation qui vont être dû à l’entrainement. La fatigue peut s’obtenir selon trois variantes
soit par un travail en endurance, soit par une stimulation chronique ou alors par endotoxémie.
Pour la fatigue procurée via un effort physique, son origine sera liée à une dette en ATP. Une
fois un individu fatigué, la récupération de la force ne sera pas forcément accompagnée de la
récupération musculaire. On va identifier trois phases : une première ou l’on aura
l’élimination des déchets créés lors de l’effort, une deuxième où l’on resynthétisera de l’ATP
et la dernière où l’on observera un phénomène de surcompensation avec une augmentation
des réserves initiales. La fatigue ne va donc pas être une sensation agréable pour l’individu,
on va avoir une acidose au niveau cellulaire avec une libération d’enzymes dans le torrent
musculaire, l’apparition des crampes, une perte d’activité électromyographique qui s’associe à
une diminution de la force contractile (Chérin, 1999).
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ii. Fatigue du lancer
On a illustré la fatigue d’une manière générale précédemment, mais intéressons-nous
pour un cas plus précis, c’est-à-dire un geste qui va être celui du lancer.
Lorsque l’effort perdure ou se répète, les muscles, nerfs ou encore articulations vont être
affectés. Une diminution de la force va se produire ainsi qu’un ralentissement de la vitesse de
contraction et une augmentation de l’effort perçu (Fuller, Lomond, Fung, & Côté, 2009). Pour
le lancer, cela va se traduire par une diminution de la vitesse de l’engin envoyé, un manque de
précision ainsi qu’une variation du mouvement. La fatigue va être associée à un phénomène
de contraction des muscles agonistes et antagonistes (compensation l’un et l’autre), (Forestier
& Nougier, 1998). Ce changement de coordination inter-musculaire va provoquer des
modifications au niveau de la force du triceps et du biceps et surtout des changements des
angles articulaires tel que l’élévation et de la rotation de l’épaule ainsi que la flexion et
extension du coude. L’angle d’abduction de l’épaule va se modifier même si le sujet adoptait
une autre position de confort et de cette position on va remarquer que la hauteur du coude va
varier plus la fatigue va s’accentuer (Fuller et al., 2009) . Néanmoins cette variabilité d’angle
et de force vont être propre à chaque individu.
2)Méthodés ét stratégiés dé récupération
Dans le sport de haut niveau, l’entrainement et les compétitions vont entrainer un état de
fatigue conséquent et si la récupération n’est pas adaptée, ceci pourrait avoir des
conséquences sur la performance. On va l’utiliser dans le but de restaurer les paramètres
physiques mais aussi psychologiques. Une stratégie de récupération appropriée permettra
donc de diminuer la fatigue occasionnée lors de l’entrainement ou en compétition(Vaile,
Halson, Gill, & Dawson, 2008a). De plus, cela permettra de réduire le risque des blessures
(Bigard, 2004). Mais on voit que ces méthodes de récupération et leurs avantages ont du mal à
être intégré par les sportifs car il faut jongler entre celle-ci et les programmes d’entrainements.
Cette récupération peut se composer de différents aspects. Cela va passer par le sommeil mais
aussi par l’alimentation ou encore l’hydratation (Maresh et al., 2004). Elle peut s’effectuer
soit sous forme passive, active ou encore via les étirements et depuis quelque années, on voit
des méthodes se développées telle que les massages (Hemmings, Smith, Graydon, & Dyson,
2000), les vêtements de contention (Ali, Caine, & Snow, 2007), l’hydrothérapie ou encore la
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cryothérapie(Banfi, Lombardi, Colombini, & Melegati, 2012) (Westerlund, Oksa, Smolander,
& Mikkelsson, 2003).
A) Récupération passive
Le mode de récupération passive se caractérise par l’inactivité suite à un exercice et
donc un retour intrinsèque à l’homéostasie (Maresh et al., 2004). Dans les recherches, on voit
que la récupération passive va être utilisée comme point de référence par rapport aux autres
modalités de récupération (Castagna et al., 2008; Pournot et al., 2011). On la compare plus
particulièrement avec la récupération active et notamment sous différentes durées (Gregory
Dupont, Moalla, Guinhouya, Ahmaidi, & Berthoin, 2004; Gregory Dupont, Blondel, &
Berthoin, 2003). Cette récupération passive sera placée plus particulièrement après un effort
intermittent ou un effort de longue durée. Pour les exercices de courte intensité, celle-ci va
permettre un prolongement du temps d’effort et une resynthétisation de la créatine phosphate
(Gregory Dupont et al., 2004). De plus, la récupération passive va permettre un retour à l’état
initial plus ou moins rapide selon l’entrainement des capacités cardiaque mais aussi vasculaire
(Bogdanis, Nevill, Lakomy, Graham, & Louis, 1996).
Dans les méthodes de récupération passive, la plus couramment utilisée mais aussi
connue de tous va être le sommeil. Il va être très efficace et selon (Samuels, 2008), c’est un
état physiologique actif au cours duquel se rétablissent les processus métabolique, cognitive et
immunitaire. Une mauvaise qualité de sommeil va fragiliser l’organisme et affecter le système
immunitaire (Samuels, 2008). De plus, la quantité de sommeil peut provoquer des troubles
hormonaux, notamment pour l’hormone de croissance, la mélatonine ou encore le cortisol
(Redwine, Hauger, Gillin, & Irwin, 2000). La quantité faible de sommeil (le manque) peut
provoquer des dérèglements mais un excès de sommeil peut également entraver les
performances sportives d’un individu et lui provoquer un état de fatigue (Turek & Gillette,
2004). Le sommeil va être un facteur important de la récupération et a des effets sur la
performance, celui-ci peut être perturbé par le stress ou encore par l’importance d’un
évènement. L’impact sur la performance a été montré dans une étude sur l’altération de la
précision mais aussi sur le fonctionnement cardiovasculaire (Edwards & Waterhouse, 2009).
Il est donc important pour un individu de standardiser son sommeil afin de limiter la fatigue
mais aussi d’éviter par la suite les blessures. Une sieste de 20 min à 30min a un effet positif
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sur la performance d’un athlète. Une étude a été faite en mettant en relation le temps de
sommeil et perception de la performance chez les athlètes et l’on remarque qu’une quantité de
sommeil suffisant va influencer la performance (Mah, Mah, Kezirian, & Dement, 2011). On
peut donc conclure qu’il existe une relation entre récupération physiologique durant le
sommeil et l’optimisation de la performance (Spiegel, Leproult, & Van Cauter, 1999).
B) Cryothérapie corps entier
La cryothérapie a vu le jour fin des années 70, avec la première chambre conçu par
Yamouchi au Japon en 1978. En Europe, c’est en Allemagne en 1982 par R. Fricke que la
première chambre de cryothérapie apparait avec des températures de -110°C, et un une
préchambre pour éviter les écarts brutaux (Adam, 2014). La cryothérapie corps entier (CCE)
est donc une méthode de récupération assez récente, elle consiste à une exposition au froid
extrême sur une courte durée. Elle peut se pratiquer sous deux formes, soit en cabine ou alors
dans une pièce que l’on appellera cryochambre. Le nombre de pièce sera souvent aux nombre
de deux, on va avoir une pièce pour l’acclimatation au froid -60°C (Selfe et al., 2014) puis la
salle principale dont les températures seront maintenues entre -110°C et -160°C. Néanmoins
la température du corps ne sera pas uniformément la même selon les sorties de l’azote (Savic,
Fonda, & Sarabon, 2013). Des études ont montrées que le temps d’exposition était
généralement compris entre deux et trois minutes et qu’une exposition prolongée n’avait pas
un impact plus important sur la récupération (Borut Fonda, De Nardi, & Sarabon, 2014; Selfe
et al., 2014; Westerlund et al., 2003).
Initialement, la cryothérapie corps entier était utilisée afin de traiter diverses pathologies
pouvant provenir d’un surentrainement (blessures) ou encore des maladies rhumatologiques
inflammatoires. Désormais on utilise la cryothérapie pour les sportifs afin de faciliter leurs
récupérations et optimiser leurs performances. Des études ont prouvé que la CCE améliorait
le ressentie sur la perception de la douleur et ceci en analysant les paramètres physiologiques
(Hausswirth et al., 2011; Selfe et al., 2014). Afin de ne pas altérer la performance, une étude a
montré qu’une simple séance de cryothérapie pouvait réparer les micro lésions musculaires
(Banfi et al., 2012). Comme nous l’avons évoqué précédemment, la qualité du sommeil est
très importante pour la récupération d’un sujet. Une étude a montré que la CCE a un effet
ralentisseur parasympathique et donc favorise la relaxation (Hausswirth et al., 2011). C’est
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aussi pour cela que l’on recommande la CCE comme technique thérapeutique aux sportifs de
haut niveau afin de diminuer la fatigue et favoriser leur récupération (Ziemann et al., 2012).
C) Autres méthodes de récupération
Il existe d’autres méthodes de récupération, on peut mettre en avant celle qui s’oppose à
la récupération passive qui va être la récupération active. Elle consiste à effectuer un exercice
d’une intensité inférieure au seuil anaérobie entre 25 et 60% de la VO2 max (Baldari,
Videira, Madeira, Sergio, & Guidetti, 2004). Les exercices de récupération se rapprocheront
souvent de l’activité, par exemple : marche, course, vélo ou encore natation. Généralement, ce
type de récupération sera pratiqué soit après un entrainement, une compétition ou alors entre
un exercice intermittent avec une série d’abdominaux par exemple. Des études montrent que
ce genre de récupération influe sur le taux de lactate et son retour à état initial va être accéléré
(Ali et al., 2007; Draper, Bird, Coleman, & Hodgson, 2006). Cette élimination du lactate va
être provoquée par l’augmentation du flux sanguin pendant la récupération comparé aux
différentes méthodes ou le flux reste identique. De plus, cette augmentation de flux sanguin
va pouvoir entrainer une augmentation plus rapide des déchets métaboliques. Néanmoins, ce
type de récupération va demander un effort à l’organisme, c’est pour cela qu’il est important
de gérer la durée ainsi que l’intensité de celle-ci, afin de ne pas générer une surcharge de
travail.
Diverses méthodes plus thérapeutiques sont mises en place afin de faciliter la
récupération, cette fois-ci on va parler d’hydrothérapie. Cette méthode va utiliser l’eau à des
températures plus ou moins fraiche. On va rencontrer différents types d’hydrothérapie : en eau
chaude (thermothérapie), en eau froide (cryothérapie), température neutre ou encore
l’alternance d’eau chaude et froide. L’eau va avoir pour but de rafraichir l’organisme
(cooling), mais aussi elle va effectuer une pression plus importante que l’air sur le corps ce
qui va redistribuer les fluides et substances entre les cavités centrale et périphérique
(Watenpaugh, Pump, Bie, & Norsk, 2000). Dans le domaine sportif, ce genre de méthodes est
très régulièrement utilisé mais le plus souvent à des températures neutres et ceci pas à cause
de la facilité de son utilisation car il n’est pas forcément possible de plonger un athlète dans
de l’eau très froide ou très chaude (Gill, 2006). L’hydrothérapie, tout comme la récupération
active, a pour but de favoriser l’élimination des lactates et augmenter le flux sanguin mais
ceci sans produire d’efforts supplémentaires.
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Une autre méthode utilisée afin de faciliter la récupération va être le massage. En effet,
des sportifs ont mis en avant les points positifs de celui-ci. Ils parlent d’une réduction de la
tension musculaire la sensation de bien-être ou l’excitabilité musculaire (Hemmings et al.,
2000). Il est utilisé bien souvent par les kinésithérapeutes afin de diminuer les œdèmes et
soulager les douleurs suite à un exercice ou une blessure ceci en augmentant le flux sanguin,
ce qui apportera une quantité d’oxygène plus importante aux muscles concernés (Goats,
1994). Néanmoins selon des études, aucuns effets n’ont été démontrés sur la réduction des
lactates et la régénération de la force musculaire (Monedero & Donne, 2000; Zainuddin,
Newton, Sacco, & Nosaka, 2005). Des effets ont été prouvés sur les DOMS (Delayed Onset
Muscle Soreness) avec une diminution de 30% ceci grâce à dix minutes de massage suite à un
exercice excentrique (Zainuddin et al., 2005). On a donc deux cotés qui s’opposent avec d’un
côté un massage qui va optimiser la performance (Goats, 1994) et de l’autre ou celui ou aucun
effet sur la performance par rapport à la récupération passive (Monedero & Donne, 2000).
Selon Coaching Perspectives of Tennis Recovery, les effets du massage sont principalement
psychologiques, c’est un genre de relaxation qui peut influer sur la performance sportive car
l’individu est dans une impression de bien-être. Mais on peut dire que la littérature reste assez
vague et surtout en désaccord sur cette méthode de récupération surtout point de vue
performance.
On voit apparaitre depuis peu de temps dans le sport, une méthode souvent utilisé
pendant l’effort qui vont être les vêtements de compression. Ce matériel tel que les collants ou
encore chaussettes vont avoir pour but d’augmenter le flux sanguin et faciliter le retour
veineux. De plus, ils vont diminuer les enflures ainsi qu’améliorer l’oxygénation des tissus
(Bringard, Denis, Belluye, & Perrey, 2006). Initialement prévu à but médical afin de traiter
les différents symptômes du système circulatoire, cette méthode de récupération a été dérivée
dans le sport afin de réduire les blessures et augmenter la récupération pendant et après
l’effort (Castagna et al., 2008; Kemmler et al., 2009). La différence que l’on va trouver entre
les vêtements sportifs et médicaux va être la pression qui va varier de l’un à l’autre. En effet
pour un vêtement sportif, la pression va être inférieure à 18 mmHg, alors que pour un
vêtement médical cette pression sera comprise entre 18 mmHg et 48 mmHg (Vaile, Halson,
Gill, & Dawson, 2008b). On souligne également que les vêtements compressifs augmentent la
diminution des lactates par rapport à l’absence de ceux-ci, on remarque aussi une baisse de la
douleur musculaire ainsi qu’une diminution de la Créatine Kinase 24 à 84h après l’effort
(Chatard et al., 2004). Les résultats obtenus peuvent s’expliquer par la pression graduée allant
de l’extrémité des membres inférieurs vers le centre du corps (Maresh et al., 2004). On va
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constater aussi une augmentation de la température cutanée, combinée à un maintien de
puissance musculaire et à cela va se résulter une amélioration de la récupération couplé à une
amélioration des performances (Bernhardt & Anderson, 2005; Kraemer et al., 1996).
3)Efféts dé la cryothérapié én cabiné
Des études ont comparé l’impact qu’avait la cryothérapie sur la récupération par rapport
à la récupération avec les rayons infra-rouge, on remarque un meilleur ressenti pour cette
première mais pas de différence sur la concentration de créatine kinase. Néanmoins une
séance pour voir l’effet de la cryothérapie n’est pas suffisante. Pour voir l’impact de celle-ci il
faut une dizaine de séance (Hausswirth et al., 2011).
A) Réponse physiologique chez le sportif
Lors d’un effort physique, des modifications physiologiques vont être engendrées dans
le corps humain. Des échanges vont être observés, on va assister à des diminutions et
augmentations des réserves du corps positives ou négatives pour la performance. La
cryothérapie va donc jouer un rôle plus ou moins important sur les échanges et les réactions
du corps. On va remarquer dans un premier temps une stimulation de la libération de
noradrénaline et une réactivation du système parasympathique (Banfi et al., 2012; Bleakley,
Bieuzen, Davison, & Costello, 2014). On constate une diminution de la testostérone ainsi que
de l’estradiol. La cryothérapie va avoir pour but de limiter la production des enzymes CK et
LDH afin de favoriser la récupération. Elle va faire baisser l’hémolyse et donc induire une
augmentation de l’hémoglobine, l’haptoglobine (protéine qui bloque l’hémoglobine) va passer
de 75,2 mg/L sang à 56,6 mg/L sang. Néanmoins celle-ci n’aura pas d’effet biochimique au
niveau du sang et donc ne sera pas considérée comme forme de dopage (Banfi et al., 2012).
B) Impact sur la performance
L’objectif principal de la cryothérapie va donc être de faciliter la récupération. Plusieurs
études ont montrées que celle-ci influait sur le stress oxydatif et ceci de manière positive car
elle le réduisait (Banfi et al., 2012; Bleakley et al., 2014; Hausswirth et al., 2011). De plus, on
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remarque que les sujets vont avoir une meilleure tolérance à la douleur durant les efforts.
D’un point de vue plus sportif, on peut souligner une augmentation de la capacité anaérobie
(Hausswirth et al., 2011). Dans une étude (B. Fonda & Sarabon, 2013) ont démontré que : la
chute de la température cutanée affectait la stimulation sympathique et donc amenait une
baisse de la pression artérielle ainsi que de la fréquence cardiaque. Pour soigner les blessés, la
cryothérapie peut être utile afin dans un premier temps de diminuer la raideur musculaire,
mais surtout dans les sport de contact par exemple, à diminuer la formation des hématomes
mais aussi à réduire les œdèmes. Néanmoins il faut être conscient que la cryothérapie reste un
complément à la performance sportive mais qu’il ne faut pas délaisser l’entrainement pour
celle-ci.
III) Objéctifs ét hypothésés
Comme nous avons pu le voir précédemment dans la revue de littérature, la fatigue
va causer une dégradation du mouvement au cours de l’effort et donc influer sur les
performances sportives. L’objectif de cette étude va être de voir si ce phénomène de
dégradation de mouvement, baisses de performances (fatigue), peuvent être résolus par
différents moyens de récupération. On voit depuis quelques années, qu’un effet de mode
arrive concernant la cryothérapie, ceci afin de faciliter la récupération des sportifs suite à
un effort prolongé. Pour cette étude, nous allons comparer ce type de récupération qu’est
la cryothérapie à la méthode de la récupération passive.
L’objectif à plus long terme, va être si l’efficacité de cette méthode est prouvée, sur des
temps d’expositions très courts (moins de 10 min), d’utiliser celle-ci après des séances
d’entrainement intense ou par exemple à la mi-temps d’une compétition afin de retrouver un
état de fraicheur le plus rapidement possible et permettre une prestation de qualité. Cette
première étude va être faite sur un geste simple qu’est le lancer. Pour cette première année, on
cherchera à se former sur les différentes machines à utiliser (Cabine de cryothérapie, VICON
et Zebris). Afin que l’année prochaine, nous puissions approfondir cela sur un geste tel que la
course.
Tout d’abord, lors de cette recherche, on mettra en place une valeur de référence qui
sera celle de la pré-fatigue. Suite à cela un état de fatigue sera mis en place. Nous supposons
retrouver une dégradation de la performance avec comme référence une perte de vitesse de
balle par rapport à la pré-fatigue, ainsi qu’une dégradation du mouvement qui s’observera
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probablement par une variation de l’angle du coude. On suppose que cette variation se fera
par une perte de degrés de cet angle comme l’ont montré différentes études.
Si toutes les suppositions précédemment évoquées s’avèrent juste cela nous permettra
de comparer les deux moyens de récupération entre eux. En effet, nos athlètes testeront les
deux moyens (deux jours différents) et nous supposons que l’angle du coude et la vitesse de
balle obtenus post récupération se rapprochent le plus des valeurs initiales pour la
cryothérapie que pour la récupération passive.
Pour finir, on cherchera à prouver dans cette étude que la cryothérapie a un impact sur
la performance et pour la récupération suite à un état de fatigue, et aussi que celle-ci est plus
efficace que la récupération passive.
IV)Protocolé
Notre étude va porter sur l’analyse d’un mouvement suite à un état de fatigue, nous
regarderons si celui-ci varie au cours de l’effort. De plus, nous combinerons à cela la
cryothérapie afin de voir si elle engendre une récupération sur la réalisation du geste. L’intérêt
de cette étude va être de faciliter la récupération des sportifs sur des efforts intenses répétés
(utilisation à la mi-temps des matchs de football…). Dans notre cas, l’étude portera sur
l’action du lancer au handball.
i. Sujets :
Afin de réaliser cette étude, nous allons solliciter cinq sujets sportifs pratiquant
l’activité handball. Ces cinq individus ne présenteront aucunes pathologies sur les groupes
musculaires impliqués dans cette action de lancer. Nous analyserons le lancer, sur trois tirs de
précisions.
Critère d’inclusion :
- Age : 20-25ans afin que la récupération ne soit pas influencée par ce facteur
vieillesse.
- Pratiquant l’activité handball afin que le lancer soit maitrisé.
- Des sujets de même sexe, pour cette études que des hommes afin que les
hormones féminines n’influencent pas la récupération.
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- Individus possédant une hygiène de vie correcte (sommeil, alimentation,
hydratation plutôt similaire).
Critères d’exclusions :
- Personnes présentant une pathologie ostéo-articulaire, neuromusculaire ou
vasculaire pouvant avoir un retentissement fonctionnel.
- Personnes ayant eu des interventions chirurgicales au niveau des membres
supérieurs pouvant altérer le geste du lancer.
- Personnes ayant des lésions au niveau des structures stabilisatrices pré
articulaires.
- Surveiller les contres indications liées à la cryothérapie, Il faudra veiller à :
(hypertension artérielle non contrôlée, infarctus du myocarde de moins de 6 mois,
insuffisance respiratoire, insuffisance circulatoire, angine de poitrine, Pacemaker,
artériopathie de stade trois ou quatre, thrombose veineuse profonde, infection
respiratoire aiguë, colique néphrétique, anémie profonde, allergie au froid,
cryoglobulinémie, infection cutanée aiguë bactérienne ou virale, infection profonde
aiguë, prise d’alcool ou de drogues, trouble du rythme cardiaque, insuffisance
valvulaire, rétrécissement valvulaire, artériopathie stade un et deux, cardiopathie
ischémique, syndrome de Raynaud, polyneuropathies, grossesse de plus de 4 mois,
claustrophobie).
ii. Matériels :
Comme nous l’avons évoqué précédemment, l’étude portera sur l’analyse du
mouvement et plus précisément sur l’action de lancer. A cette analyse, on couplera la cabine
de cryothérapie afin de voir quel est l’influence du froid sur le mouvement. Pour cela, à la
clinique, mon tuteur de stage Mr Held possède un laboratoire de recherche comprenant une
cabine de cryothérapie.
Afin de pouvoir analyser le mouvement, nous allons utiliser deux caméras Haute
Définition (HD), ceci afin d’avoir une qualité et un nombre d’images suffisantes pour
permettre une analyse optimale. Evoluant dans une pièce étroite, nous équiperons ces deux
caméras d’un grand angle chacune afin de pouvoir filmer une zone large (5m), point de départ
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et d’arrivée de la balle. De plus, pour que les caméras soient stables et à hauteur de l’action
(non en plongée ou contre-plongée) pour une meilleure analyse, nous placerons celles-ci sur
trépied. Le placement des caméras va s’effectuer de la manière suivante : une qui se situera
parallèle à la situation afin de mesurer la vitesse de balle, il faudra veiller que la zone
d’acquisition inclura le départ du ballon et son arrivée. La seconde sera placée face au lanceur
afin de pouvoir mesurer l’angle du bras lors du départ de la balle.
La cabine de cryothérapie est tout d’abord individuelle. Celle-ci possède un sol
amovible ce qui va permettre de l’adapter à la taille du sujet et de le plonger jusqu’à hauteur
du menton. Cela lui permet de respirer l’air ambiante et ne l’oblige pas à porter un masque de
protection pour le nez et la bouche. Sa température après mise à froid va être de moins 110°C
pour l’étude. Ce type de matériel va être plus économique qu’une salle complète certes avec
une légère perte de température. La pièce qui contient cet appareil de refroidissement du corps
est une pièce sans humidité avec un environnement totalement sec. Et c’est l’absence
d’humidité qui va permettre à l’organisme de résister à une variation de température aussi
importante. Pour l’utilisation de cette machine, une formation est préconisée afin de ne pas
mettre en danger le patient. Pour fonctionner, cette machine est reliée à un système
informatique qui va nous permettre d’établir la fiche du patient et de programmer les
programmes de récupération que l’on veut mettre en place (temps et température). En cas de
problème, la cabine est équipée d’une caméra qui détecte une anomalie en cas de chute du
patient dans la cabine, ce système va couper automatiquement l’arrivée de l’azote et donc la
chute de la température.
2. Cabine de cryothérapie société Orthodynamica
Afin de procéder à l’état de fatigue dans de brefs délais, nous nous munirons d’appareils
de musculation telle que des poids, des cordes ondulatoires et des barres parallèles. Tout ce
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matériel est présent à la clinique Mathilde dans l’espace de préparation physique et remise en
forme de la société Orthodynamica.
iii. Méthode :
Il faut préciser que les individus effectueront l’expérience en deux temps. C’est-à-dire
nous les ferons venir une fois pour laquelle ils réaliseront l’enregistrement avec une
récupération passive et la seconde fois où la récupération s’effectuera à l’aide de la
cryothérapie.
Dans un premier temps, nous allons réaliser une petite phase d’échauffement afin de
minimiser les risques de blessures et d’avoir une prise de mesure optimale, en effet on
observe lors de la pratique du handball que les premières passes restent plus approximatives
car les épaules ne sont pas encore échauffées et donc le traitement de données pourrait être
faussé. De plus, il faut définir l’espace d’acquisition, celui-ci devra être assez important afin
d’éviter la compensation de fatigue par le fouetté de poignet lors de la passe si celle-ci est trop
proche. On mettra en place une cible afin de contraindre le mouvement à une tache de
précision et donc ne pas influencer l’angle du coude par différents points d’impact. On placera
à des points stratégiques sur notre individu des marqueurs afin de pouvoir définir l’angle du
coude sur les analyses vidéo. Ces marqueurs se situeront, au niveau de l’épaule sur l’acromion
(face antérieur), le deuxième sera celui du coude, on le placera sur l’épicondyle médial de
l’humérus et le dernier sera situé au milieu des deux processus styloïdes (ulnaire et radiale).
On choisit ces trois points, car tout d’abord ils définissent parfaitement l’angle recherché, ce
sont des point fixent (ne bougeront pas comme les muscles peuvent le faire) et de plus ils sont
faciles à placer, car ce sont des repères anatomiques palpables.
Par la suite, l’expérience s’effectuera de la façon suivante :
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- T0, échauffement: composé d’une mise en train des poignets, doigts, coudes ou
encore épaules (rotation, abduction, adduction). Une petite partie étirement avec les
muscles concernés et puis quelque exercices généraux (pompes, passes).
- T1, mesure pré-fatigue: Lors de cette première analyse, on devrait retrouver la forme
de passe la plus optimale pour chaque individu. Ce lancer sera mesuré via trois
enregistrements. On calculera la vitesse de la balle, combiné à la précision ainsi que
l’angle du coude lors de l’action.
- T2, mise en état de fatigue: exercices misent en place afin d’altérer le mouvement de
l’individu, on influera sur les muscles concernés avec par exemple des exercices tel
que le Développé Couché, pompes, tractions ou travail avec haltères.
Programme de fatigue :
Pompe : 5*20 avec 30s de récupération
Développé nuque et militaire : 4*25, 10kg avec 30s de récupération.
Traction, prise en supination : 3*20 avec 30s de récupération
Corde ondulatoire : 30s de travail avec une minute de récupération *3
- T3, mesure post-fatigue: on réalise donc la deuxième prise, avec le même principe
proposé précédemment, il ne faut pas que les facteurs extérieurs changent au risque de
fausser les résultats (distance, ballon identique). Toujours trois tirs.
T0 T1 T2 T3 T4 T5
Echauffement
Mesure pré-
fatigue
(variables :
angle du coude
et vitesse balle)
Mise en état de
fatigue Mesure post-
fatigue
Récupération :
- Passive
- Cryothérapie
Mesure post-
récupération
Thomas Delaunay Page 29
- T4, récupération: comme nous avons pu le dire précédemment, la récupération
s’effectuera de manière passive pour la première fois, alors que pour la seconde fois,
on passera les athlètes dans la cabine de cryothérapie. le temps sera de 3 minutes, cette
durée provient de l’étude porté sur des rugbymans par (Selfe et al., 2014). Cette étude
nous montre en autre, qu’il n’y a pas plus d’impact si les individus restent plus
longtemps. Le temps de récupération passive sera de 10 min ce temps correspondra au
temps d’installation de la personne dans la cabine ainsi qu’à la réinstallation pour la
dernière mesure. Le temps de récupération sera donc identique pour les deux formes.
- T5, mesure post-récupération: toujours même principe sur la réalisation de la prise
de mesure, avec trois lancers, faire attention aux changements des facteurs extérieurs
(distance du lancer, ballon). C’est sur cette dernière mesure que nous verrons si
l’individu à totalement, partiellement ou alors pas du tout récupérer dans la réalisation
de son mouvement.
iv. Analyses statistiques:
Tout d’abord, on précise que l’étude des résultats ne se fera pas cas par cas mais nous
regrouperons les données de nos cinq individus.
Pour traiter les données obtenues, nous allons utiliser qu’un seul test qui va être celui du
T de Student. Le seuil de signification pour ce test sera à p= 0,05. Ce test du T de Student va
être effectué sur des groupes qui seront appariés. Dans un premier temps nous observerons les
différences entre les angles et vitesses pré-fatigue à ceux de la post-fatigue, ceci dans le but de
constater si notre mise en état de fatigue fut efficace. Dans un second temps, nous
comparerons les données post-fatigue (vitesses et angles) a ceux obtenues suite à la
récupération passive et suite à la cryothérapie, pour voir si les méthodes sont efficaces. On
confrontera aussi ces deux dernières entre elles pour voir laquelle est la plus efficace. Toutes
ces analyses seront faites grâce au test du T de Student.
Pour finir cette analyse, nous calculerons le pourcentage d’écart entre la situation de
référence (T1 : mesure pré-fatigue) et les deux formes de récupération, la passive et celle avec
la cryothérapie (T5 : mesure post-récupération). Ceci pour nous montrer laquelle aura été la
plus efficace, si aucunes différences significatives n’a été trouvées.
Thomas Delaunay Page 30
L’ensemble des tests de Student seront réalisés grâce à un logiciel de traitement de
données qui se nomme SPSS Statistics. Celui-ci nous sortira directement les résultats sous
forme de tableaux.
V) Résultats
Comme nous avons pu le dire précédemment les traitements de données statistiques
vont se faire avec le test de Student qui va faire la comparaison de ces échantillons
indépendants et appariés. La première chose que nous comparons, vont être les valeurs des
angles et de la vitesse de balle pré fatigue à celles de la post fatigue. Le test nous montre qu’il
existe des différences significatives que ce soit pour la vitesse mais aussi pour les angles à p=
0.05 (voir tableau 1 et 2). En effet, le coefficient est très proche de zéro pour les deux
variables et est inférieur à 0.05, ce qui prouve l’efficacité du protocole de fatigue. Si l’on
illustre cela par des chiffres (valeur moyenne entre chaque individu) on remarque une perte de
vitesse de 2,68 Km/h et un angle du coude qui va diminuer de 5,9°.
Thomas Delaunay Page 31
Mean N
Std.
Deviation Std. Error Mean
Pair 1 aPreF 123,8667 30 19,517
87
3,56346
aPostF 117,9667 30 18,961
82
3,46194
Pair 2 vPreF 47,6483 30 6,5061
1
1,18785
vPostF 44,9623 30 5,7466
0
1,04918
Tableau 1: Comparaison pré et post fatigue de l'angle du coude et de la vitesse de balle.
Légende :
aPostF : angle post fatigue
apostRP : angle post récupération passive
apostRC : angle post récupération cryothérapie
vPostF : vitesse post fatigue
vpostRcryo : vitesse post récupération cryothérapie
VpostRP : vitesse post récupération passive
aPreF : angle pré fatigue
vPreF : vitesse pré fatigue
Thomas Delaunay Page 32
Tableau 2: Résultats du T de Student de l’angle du coude et de la vitesse de balle pré et post fatigue.
Paired Differences
t df
Sig. (2-
tailed)
95% Confidence Interval of
the Difference
Mea
n
Std.
Deviation
Std. Error
Mean Lower Upper
Pair 1 aPreF - aPostF 5,90
000
12,10115 2,20936 1,38135 10,41865 2,67
0
29 ,012
Pair 2 vPreF - vPostF 2,68
600
3,90440 ,71284 1,22807 4,14393 3,76
8
29 ,001
Thomas Delaunay Page 33
Afin de prouver si les moyens de récupération ont été efficaces nous avons comparé les
valeurs obtenus post fatigue aux valeurs post récupération passive et à celles post récupération
par cryothérapie (voir tableau 3 et 4). On remarque que lorsque l’on compare grâce au test de
Student ces valeurs, on constate une différence significative pour les deux moyens de
récupération à p= 0.05. En moyenne, pour la récupération passive, nous avons un gain de 16°
pour l’angle du coude et une vitesse qui augmente de 8,97 Km/h. Pour la récupération avec la
cryothérapie, toujours en moyenne, on constate un gain d’angle 19,2° et une vitesse qui elle
augmente de 7,6 Km/h.
Mean N Std. Deviation Std. Error Mean
Pair 1 aPostF 104,9333 15 12,00278 3,09910
apostRP 120,9333 15 23,59318 6,09173
Pair 2 aPostF 104,9333 15 12,00278 3,09910
apostRC 124,1333 15 22,08059 5,70118
Pair 3 apostRP 120,9333 15 23,59318 6,09173
apostRC 124,1333 15 22,08059 5,70118
Pair 4 vPostF 40,3640 15 2,87205 ,74156
vpostRP 49,3333 15 7,30195 1,88536
Pair 5 vPostF 40,3640 15 2,87205 ,74156
vpostRcryo 47,9773 15 6,12925 1,58257
Pair 6 vpostRP 49,3333 15 7,30195 1,88536
vpostRcryo 47,9773 15 6,12925 1,58257
Tableau 3: Comparaison de l'angle du coude et de la vitesse de balle entre la post fatigue et les deux
formes de récupération.
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Paired Differences
t df
Sig. (2-
tailed)
95% Confidence Interval of
the Difference
Mean
Std.
Deviation
Std. Error
Mean Lower Upper
Pair 1 aPostF - apostRP -
16,00000
22,74078 5,87164 -28,59342 -3,40658 -
2,725
14 ,016
Pair 2 aPostF - apostRC -
19,20000
19,56016 5,05041 -30,03206 -8,36794 -
3,802
14 ,002
Pair 3 apostRP -
apostRC
-
3,20000
8,64540 2,23223 -7,98766 1,58766 -
1,434
14 ,174
Pair 4 vPostF - vpostRP -
8,96933
6,53772 1,68803 -12,58980 -5,34887 -
5,313
14 ,000
Pair 5 vPostF -
vpostRcryo
-
7,61333
4,97577 1,28474 -10,36882 -4,85784 -
5,926
14 ,000
Pair 6 vpostRP -
vpostRcryo
1,356
00
5,20549 1,34405 -1,52670 4,23870 1,00
9
14 ,330
Tableau 4: Résultat du T de Student de l'angle du coude et de la vitesse de balle entre la post fatigue et les deux formes de récupération.
Thomas Delaunay Page 35
Néanmoins, lorsque l’on compare les moyens de récupération entre eux nous ne
retrouvons aucune différence significative toujours pour p= 0.05. On peut donc dire qu’il n’y
a pas un moyen plus efficace que l’autre. Nous avons tout de même de petites différences au
niveau des chiffres avec une vitesse plus importante de 1,35 Km/h en faveur de la
récupération passive et une variation d’angle qui cette fois ci est en faveur de la récupération
via la cryothérapie de 3,2°. Néanmoins, nous avons des valeurs de bases qui ont été établies
au moment de la pré-fatigue (valeurs de références). Nous pouvons donc calculer le
pourcentage d’écart qu’il existe entre les valeurs initiales et les valeurs des deux modes de
récupération afin de prouver laquelle des deux est la plus efficace (voir tableau 5).
Moy
angle PreF
Moy
vitesse PreF
Moy
angle PostRP
Moy vitesse
PostRP
Ecart
PreF/PostRP (%)
Ecart
PreF/PostRP (%)
123,87 47,65 120,93 49,33 2,37 (-) 3,54
Moy
angle PreF
Moy
vitesse PreF
Moy
angle PostRC
Moy vitesse
PostRC
Ecart
PreF/PostRC (%)
Ecart
PreF/PostRC (%)
123,87 47,65 124,13 47,98 (-) 0,22 (-) 0,69
Tableau 5: Moyenne et pourcentage d'écart entre l'angle et la vitesse pré fatigue par rapport au deux
formes de récupération.
Nous remarquons dans ce tableau que la valeur de référence pour l’angle du coude
s’élève à 123,87° (moyenne des valeurs de nos individus en pré fatigue). On relève une
vitesse de balle moyenne qui est de 47,65 Km/h (référence pré fatigue). Les valeurs
moyennées, des angles du coude et de la vitesse de balle post récupération passive vont être
de 120,93°et de 49,33. Ce qui représente pour l’angle un écart de 2,37% par rapport à la
valeur initiale et un écart de 3,54% pour la vitesse. Quant aux valeurs post récupération
cryothérapie, on retrouve une moyenne d’angle de 124,13° et une vitesse de 47,98 Km/h. ce
qui va représenter un écart de 0,22% pour ce premier et de 0,69% pour ce second.
VI)Discussion ét limités
Dans un premier temps, nous allons discuter des résultats obtenus étape par étape. En
effet, afin de pouvoir poursuivre l’étude il fallait que le protocole de fatigue ait un impact sur
le mouvement et/ou la vitesse de balle.
Thomas Delaunay Page 36
On remarque dans un premier temps, que pour notre étude nous avons une perte
significative de la vitesse de balle ainsi qu’une diminution de l’angle du coude. Ces
phénomènes sont la résultante des exercices de fatigue qui ont été mis en place. Ceci a déjà
été prouvé dans des études que la vitesse de l’engin allait varier avec la fatigue (Forestier &
Nougier, 1998), mais aussi que les angles des articulations concernées changeaient afin
d’adopter une position de confort (Fuller, Lomond, Fung, & Côté, 2009). Pour notre cas on va
remarquer une diminution de vitesse moyenne de 2,68 Km/h et un angle qui lui va changer de
5,9° en moyenne. Il faut savoir que le changement d’angle va être propre à chaque individu et
moins ressenti pour l’un que pour l’autre. Néanmoins, ces valeurs nous permettent d’affirmer
que les exercices proposés afin de créer de la fatigue ont été efficaces. L’état de fatigue étant
présent, il va donc être possible d’y affecter un moyen de récupération soit passif ou via la
cryothérapie.
Dans un second temps, les chiffres de la comparaison entre, l’état post fatigue et l’état
post récupération qu’elle soit passive ou effectué avec le froid, nous permettent d’affirmer que
les deux formes ont été significativement efficaces. En effet, pour les deux formes nous
constatons un gain sur la vitesse de l’engin, ainsi qu’une augmentation de l’angle du coude
qui se rapproche de la valeur initiale que nous avons défini comme étant celle de la pré-
fatigue. Mais, lorsque l’on compare les deux formes entre elles avec le test de Student, nous
ne retrouvons aucunes différences. Ceci nous permet donc d’affirmer que la récupération fut
efficace, mais pas de prouver l’efficacité de l’une par rapport à l’autre. Néanmoins lorsque
l’on regarde le pourcentage d’écart entre notre valeur initiale (pré-fatigue) et les deux
méthodes de récupération, on remarque que l’angle du coude et la vitesse de la balle qui se
rapproche le plus de la référence va être les valeurs de la récupération par cryothérapie. Ceci
va confirmer ce que dit Ziemann et al., 2012, avec une cryothérapie qui va diminuer la fatigue
mais surtout favoriser la récupération. De plus, sachant que la vitesse de la balle augmente et
que celle-ci va dépendre des angles optimaux mais aussi de la force musculaire, on peut
émettre que nous avons une restauration des micros lésions musculaires grâce à la
cryothérapie (Banfi, Lombardi, Colombini, & Melegati, 2012).
On constate, lorsque l’on calcule le pourcentage d’écart entre les deux formes de
récupération et notre valeur de référence (pré fatigue) un pourcentage négatif. Ceci montre
une augmentation par rapport à la valeur initiale. On remarque que l’augmentation est très
légère pour la récupération par cryothérapie (voir tableau 5) les valeurs sont proches de zéro.
Par contre pour la récupération passive, on constate une perte de 2.34% par rapport à la pré-
fatigue pour l’angle du coude et un gain de 3.5% pour la vitesse de balle. On peut donc dire
Thomas Delaunay Page 37
que la restauration est donc quasi parfaite pour la récupération via la cryothérapie. Mais pour
la récupération passive la modification de l’angle du coude permet de dire que le corps reste
toujours en état de fatigue car nous ne retrouvons pas la valeur optimale. Néanmoins, niveau
performance, une augmentation de la vitesse de balle est constatée mais ceci ne veut pas dire
que la qualité du lancer est meilleure. En effet, un bon lancé ne se caractérise pas que par sa
vitesse mais est le couplage entre vitesse et précision (Jöris, Edwards van Muyen, van Ingen
Schenau, & Kemper, 1985). Pour la précision, un cerceau était mis comme cible, et tous
ballons passant dedans ou touchant le cerceau étaient validés. Aucuns échecs ne furent
constatés. Cette donnée de la vitesse ne nous permet pas d’affirmer que la récupération
passive soit la plus efficace. On peut donc supposer que la cryothérapie impact sur la force
musculaire. Mais pour ce cas, pas de manière négative car on retrouve une valeur de vitesse
identique à la référence, elle va servir juste à restaurer les capacités de l’athlète et c’est ce que
l’on attend d’elle. De plus, lorsque l’on couple cela avec l’autre donnée de l’angle du coude,
la valeur se rapprochant le plus de la référence va être encore celle de la cryothérapie et on
remarque même une petite variation du mouvement pour la récupération passive. Ceci nous
permet donc de dire dans ce cas que la récupération par la cryothérapie fut plus efficace que
celle de la récupération passive, car pour cette seconde, on a un corps qui va s’adapter à la
situation mais pas de manière optimale et donc influer de manière négative sur la
performance.
On retiendra donc que lorsqu’une personne se retrouve en état de fatigue des facteurs
physiologiques vont varier et donc influencer sa performance. Au-delà de la baisse de
performance, cette variation de mouvement du à la fatigue peut entrainer sur le long terme
diverses blessures tel que des tendinites ou encore fractures de fatigue. Néanmoins ces
facteurs sont en capacités à être réinitialisés grâce à la récupération. Soit de manière passive,
mais surtout grâce à la cryothérapie comme nous le prouve ces différentes études.
Les limites rencontrées au cours de cette études furent diverses et variées. Le premier
problème rencontré fut le changement de matériel au cours de ce projet. A l’origine, cette
étude d’analyse du mouvement devait s’effectuer avec le système VICON. Nous nous
sommes rendus compte que l’installation et désinstallation des mires demandaient trop de
temps et donc fausser le temps de récupération. De plus lors d’un passage test, suite à l’état de
fatigue, les mires collées sur le sujet ne tenaient plus à cause de la sueur. Cette non utilisation
du VICON va être à l’origine des autres limites de cette étude. En effet, cela limita les
analyses des angles des différentes articulations du corps. Avec le VICON, il aurait été
possible de regarder la rotation qui se produit au niveau de l’épaule, le mouvement du poignet
Thomas Delaunay Page 38
ou l’action au niveau de la hanche. Ceci est beaucoup, plus compliqué avec des simples
caméras HD. Ce qui nous obligea à conserver comme référence que la mesure de l’angle du
coude.
L’utilisation de ces caméras va limiter tout d’abord la précision lors de la mesure de
l’angle. En effet, pour effectuer des prises correctes, nous étions dans l’obligation de placer la
caméra de manière à voir les marqueurs tout au long de l’action. De plus, celle-ci devait se
trouver la plus parallèle possible au corps de l’athlète (pour tous les sujets), afin que l’outil de
mesure soit identique pour tous les individus. Pour la seconde caméra (mesure de la vitesse de
balle), le problème rencontré fut son placement. L’objectif était de mesurer sur cinq mètre la
vitesse de balle mais ceci dans une pièce présentant peu de largeur. Son placement s’effectua
donc de trois-quarts face par rapport au lanceur. On rencontra donc une légère imprécision sur
le temps de passage du ballon à hauteur du cerceau. Ceci fera varier de manière infime les
valeurs trouvées pour la vitesse. L’autre souci rencontré pour ces deux caméras HD va être le
nombre d’image qu’elles enregistrent par seconde (25 images). Ce manque d’image par
seconde va parfois poser problème lors de l’analyse. Dans un premier temps, pour la vitesse
de balle, où l’on retrouve des valeurs qui seront arrondies pour tous les individus, car on
calcule cela par rapport au nombre d’image par seconde. De plus, le passage de la balle
pouvait lui aussi être imprécis du au nombre d’image par seconde (on ne tombait pas sur le
moment précis). C’est ce même problème qui fut rencontré pour l’analyse de l’angle afin de
définir le moment ou allait être lâché le ballon. Il fut compliquer de définir de manière précise
pour tous les individus le moment du lancer et donc pouvoir après mesurer l’angle du coude.
On a donc pris pour tous les sujets, l’image se trouvant avant le moment ou la balle avait
quitté la main du sportif car celui-ci n’influait plus sur la vitesse de l’engin.
Le changement de matériel d’analyse, m’a obligé à changer d’espace d’acquisition. En
effet, il était impossible de travailler dans la salle VICON au risque de dégrader le matériel.
Donc l’espace d’acquisition devait rester proche de la cabine de cryothérapie mais celui-ci
était un petit peu réduit. Le problème qui se posa fut tout d’abord de reproduire pour chaque
individu des conditions d’acquisition identiques (placement pour le lancer, endroit du cerceau
et des caméras). De plus, le fait que l’endroit soit restreint a dut limiter la force mit dans le
lancer pour nos sportifs. Car là on constate des vitesses n’excédant pas les 60km/h, alors que
lors du lancer dans un but cette vitesse est légèrement dépassée. Néanmoins les conditions
étaient les mêmes pour tous les sujets donc on peut suggérer que cette diminution de vitesse
n’est pas à prendre en compte mais mérite d’être souligné.
Thomas Delaunay Page 39
Pour finir, on peut noter que le temps de la récupération passive était peut-être un peu
élevé, et c’est pour cela que les différences avec la cryothérapie ne sont pas significatives.
Mais cela est dû au temps d’installation et désinstallation dans la cabine de cryothérapie, de
plus ce temps de dix minutes va correspondre à une mi-temps de match par exemple et donc
reproduire des conditions réelles afin de répondre au but premier de cette étude. Néanmoins
un petit problème persiste avec la cabine de cryothérapie, la diffusion du froid ne se fait pas
de manière uniforme. Les sujets ont signalés une perte de température concernant le haut du
corps, le ressenti du froid était plus important pour les membres inférieurs que pour les
membres supérieurs, cela s’explique par l’origine de l’azote qui provient du bas de la cabine
et qui n’est pas diffusé et ventilé de manière efficace vers le haut (Savic, Fonda, & Sarabon,
2013). Cela va donc diminuer l’impact que peut avoir la cryothérapie sur cette étude.
En perspective, il serait possible de continuer cette analyse de restauration de
mouvement et de performance grâce à la cryothérapie pendant un éventuel Master 2, mais en
s’intéressant à une action concernant les articulations du bas du corps tel que la marche ou
encore la course à pied. Ceci dans le but d’optimiser l’utilisation de la cabine de cryothérapie.
A cela pour régler le problème de précision de mesure, il faut trouver le moyen d’utiliser le
système VICON sans avoir le problème d’équipement (chute des mires) et le problème de
temps de récupération réduit. Pour cela pourquoi ne pas se pencher sur une récupération
passive qui sera un peu plus longue et en effectuant les prises de mesure sur deux jours. Le
premier jour nous aurions la référence, avec les angles optimaux de la course (début de
l’exercice). Puis au cours de l’effort, on constatera la dégradation du mouvement. Ensuite
c’est là que débutera la récupération, on passera les sujets dans la cabine de cryothérapie.
Quant à la mesure post récupération elle s’effectuera que 24h après. Ceci aura pour but non
pas de se servir de la cryothérapie au cours d’un match, mais plutôt se servir de celle-ci pour
des compétitions de plusieurs jours telle que des courses cyclistes ou encore des championnats
nationaux ou internationaux s’effectuant sur une semaine.
Thomas Delaunay Page 40
VII) Conclusion généralé
On a remarqué au cours de cette recherche, que lorsqu’un individu se trouvait en état de
fatigue, sa performance allait être altérée ainsi que sa réalisation de geste, pour notre cas
l’action de lancer. Mais on remarque que ceci n’est que temporaire et qu’il existe des moyens
afin d’éliminer cette fatigue.
Lorsque l’on a comparé la cryothérapie à la récupération passive, nous n’avons pas
constaté de différences significatives comme l’ont prouvé les tests statistiques. Mais
néanmoins, on remarque que les valeurs de la cryothérapie se rapprochent de la référence.
Différentes explications sont possibles. On peut tout d’abord mettre en avant le temps de
récupération passive trop important par rapport à l’état de fatigue proposé, ce fait va donc
augmenter l’efficacité de la récupération passive. On peut aussi mettre en avant le problème
de répartition de froid s’effectuant dans la cabine, les sujets ont fait remarquer lors de
l’exposition, qu’il ressentait moins le froid sur le haut du corps par rapport au bas. Pour finir,
peut-être que malgré les légers points positifs que nous avons vus, la cryothérapie n’est pas
plus efficace que la récupération passive.
Cela est donc à approfondir sur des recherches avec des appareils de mesure plus précis
que deux caméras HD. Il serait judicieux d’utiliser un outil tel que le VICON afin de prouver
si belle et bien nous avons une efficacité sur la restauration du mouvement et une différence
significative entre les moyens de récupérations. Etude qui serait à poursuivre sur des
articulations des membres inférieurs.
Thomas Delaunay Page 41
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  • 1. Université de Rouen – UFR Staps L’impact de la cryothérapie sur le mouvement et la performance, comparé à la récupération passive Travail probatoire du mémoire présenté par : Delaunay Thomas En vue de l’obtention de la maîtrise en Évaluation et Optimisation de la Performance Directeur du mémoire : Maxime L’Hermette Tuteur de stage : Eric Held, podologue à la clinique Mathilde Année universitaire 2015/2016
  • 2. Thomas Delaunay Page 2 Remerciements Je tiens à remercier tout d’abord mon tuteur de stage M. Eric Held qui m’a confié ce travail de recherche et permis de découvrir un domaine nouveau de la science que nous n’avons pas l’habitude de voir lors de notre formation. Ce stage fut enrichissant par le contenu d’apprentissage de celui-ci, mais également par la découverte du monde professionnel et des relations humaines. Je remercie également mon colocataire et ami M. Hartmann Frantisek qui m’a orienté et recommandé à M. Held. Pour leur contribution au bon déroulement de l’étude et des manipulations je tenais à remercier : - Dans un premier temps, M. Maxime L’Hermette, directeur de mon mémoire qui m’a aidé et orienté sur mon thème de travail. - Dans un second temps, je tiens à remercier les sujets qui se sont portés volontaire à la réalisation de cette étude (anonymat) et qui m’ont aussi aidé dans la mise en place du matériel pour mon protocole. Je remercie aussi toutes les personnes qui ont bien voulu m’emmener sur mon lieu de stage car suite à une rupture du LCA, il n’était pas facile de se transporter. Pour finir je remercie ma famille qui a pris le temps de relire plusieurs fois mon mémoire afin que le travail rendu puisse être de qualité mais aussi pour leur soutien dans l’avancement de ce projet.
  • 3. Thomas Delaunay Page 3 Introduction..................................................................................................................................................... 4 I) PRESENTATION DE LA STRUCTURE..........................................................................................................5 II) REVUE DE LITTERATURE ..........................................................................................................................7 1) MOUVEMENT ET FATIGUE................................................................................................................................ 7 A) Lancer .............................................................................................................................................................. 7 (a) Anatomie qui concerne le lancer.......................................................................................................... 8 i. Les os.......................................................................................................................................................... 8 ii. Articulations ............................................................................................................................................... 9 (b) Biomécanique du lancer..................................................................................................................... 14 (c) Dégradation au cours de l’effort....................................................................................................... 16 i. Fatigue...................................................................................................................................................... 16 ii. Fatigue du lancer ...................................................................................................................................... 17 2) METHODES ET STRATEGIES DE RECUPERATION ................................................................................................... 17 A) Récupération passive ........................................................................................................................ 18 B) Cryothérapie corps entier.................................................................................................................. 19 C) Autres méthodes de récupération .................................................................................................... 20 3) EFFETS DE LA CRYOTHERAPIE EN CABINE ........................................................................................................... 22 A) Réponse physiologique chez le sportif.............................................................................................. 22 B) Impact sur la performance................................................................................................................ 22 III) OBJECTIFS ET HYPOTHESES ................................................................................................................... 23 IV) PROTOCOLE .......................................................................................................................................... 24 i. Sujets : ...................................................................................................................................................... 24 ii. Matériels :................................................................................................................................................. 25 iii. Méthode :................................................................................................................................................. 27 iv. Analyses statistiques: ............................................................................................................................... 29 V) RESULTATS............................................................................................................................................ 30 VI) DISCUSSION ET LIMITES ........................................................................................................................ 35 VII) CONCLUSION GENERALE................................................................................................................... 40 Bibliographie.................................................................................................................................................. 41 Webographie : ............................................................................................................................................... 46
  • 4. Thomas Delaunay Page 4 Introduction Le sport, et plus particulièrement le sport de haut niveau, va demander une exigence dans la réalisation des mouvements qui le constitue (saut, course ou encore le lancer…). En plus, de cette exigence du mouvement, on recherche une régularité de celui-ci afin de perdurer. En effet, pour que la performance reste optimale au cours du temps il ne faut pas que le mouvement soit altéré. Pour cela, un gros travail de récupération est à effectuer. La récupération se définira par le temps que mettra le corps à retrouver les paramètres physiologiques de repos qui auront été modifiés au cours de l’exercice. On va pouvoir l’améliorer ou du moins limiter la fatigue grâce à l’entrainement. Ceci se traduira par la capacité à supporter une plus grosse charge de travail. Mais cette méthode va être longue et ne fera que retarder l’effet de fatigue et accélérer le processus de récupération lorsque l’effort sera moins important. On peut constater cela lorsque des personnes lambda auront des courbatures lors d’un dix kilomètres alors que des personnes entrainées ne ressentiront aucunes douleurs. Mais d’autres méthodes externes auront une influence directe sur le processus de la récupération. On peut mettre en avant l’hygiène de vie (sommeil, alimentation…), les massages ou la contention. Pour cette étude, nous allons nous attarder sur la cryothérapie pas celle via l’eau ou la glace mais plus précisément la cryothérapie en cabine (azote liquide). Elle se définie par une application de froid sur une zone du corps ou sa totalité, ceci dans le but de traiter œdèmes, douleurs ou encore hématomes. Pour l’étude, ce n’est pas qu’une zone du corps sur laquelle nous appliquerons le froid mais sûr tout celui-ci, et ceci dans le but d’améliorer la récupération suite à un effort physique. Cette méthode de récupération se répand de plus en plus, et certaines études montrent qu’elle aurait une influence dans le processus de la récupération. Grâce à Mr Eric Held podologue à la clinique Mathilde de Rouen et sa société ORTHODYNAMICA l’utilisation de cette cabine va être possible. En effet, ce centre vient d’installer une cabine de cryothérapie et Mr Held aimerait que des recherches soient effectuées sur cet outil. De plus, dans ce centre, il a été installé un système d’analyse de mouvement nommé VICON. A l’aide de plusieurs caméras et de mires fixées sur le patient, il va permettre d’observer et d’enregistrer les mouvements de cette personne. Ceci permettra de fournir un bilan plus détaillé du patient et une analyse plus précise de celui-ci qui aurait été impossible de détecter à l’œil nu. Cet appareil optoélectronique est la référence dans ce domaine, il peut permettre un traitement des
  • 5. Thomas Delaunay Page 5 pathologies (correction de la marche via les semelles pour le podologue). Mais ce système peut aussi être utile dans de l’optimisation de performance avec une analyse du geste (position des segments, angles…). Pour ma part, pour cette analyse je ne combinerai pas cryothérapie et VICON. En effet, l’utilisation du VICON demande une calibration et une installation des mires à chaque passage et ceci laisserait un temps de récupération trop important pour nos sujets. Pour cette étude, seulement deux caméras haute définition seront suffisantes. L’objectif de ce travail va être de voir si la cryothérapie a une influence sur la performance sportive suite à un état de fatigue. En effet, nous regarderons tout d’abord la dégradation du geste de lancer au Handball suite à une mise en état de fatigue. On observera les facteurs suivant : - La vitesse du ballon. - La précision du lancer. - Modification de l’angle du coude. Ces données références seront comparées à deux formes de récupération, une récupération de manière passive, et une récupération grâce à la machine de cryothérapie. I) Préséntation dé la structuré J’ai effectué mon stage à la clinique Mathilde. Toutes les spécialités médicales y sont présentes, ce qui en fait un centre hospitalier très important de Rouen. Ceci se reflète par l’agrandissement de la structure avec la construction d’une annexe où se trouvent différentes disciplines médicales dont notamment le centre de podologie CEPAS et la société Orthodynamica, endroit où s’est déroulé mon stage. Le centre Orthodynamica de Rouen est un pôle dédié à l’appareil locomoteur. Celui-ci réunit diverses approches paramédicales telles que l’analyse du mouvement en 3D avec le VICON, l’orthopédie avec la commercialisation de semelles, d’orthèses post chirurgicale, attelles et autres petits appareillages. On y retrouve aussi de la chiropraxie ou encore du coaching individualisé pour des patients désireux de reprendre ou de se perfectionner dans une activité sportive. Afin de récupérer de tous ces efforts, le centre est aussi équipé d’une cabine de cryothérapie.
  • 6. Thomas Delaunay Page 6 Société Orthodynamica (Organigramme) Respon sables Held Eric Podologue Di Mascio Gérard Posturologue Géral d Fafin Chiropr acteur Alejand ro Kinésithéra peute CEPAS salariés Alice Vaultier Orthopédis te Sigrid Secrétaire Alexia Duquesne Naturopathe stagiair es Menez Charlotte M2 Hartman n Frantisek M2 Mani ez Anais M1 Dodelin Damien M1 Delauna y Thomas M1 Monsieur Held, qui est tuteur de notre stage, s’est donc associé avec plusieurs corps de métiers afin de créer un pôle de santé pluridisciplinaire. Ce centre va regrouper plusieurs salariés ainsi que certains prestataires qui vont intervenir dans le bon fonctionnement de la structure. Cette société Orthodynamica se compose de trois grandes sections qui vont être complémentaires entre elles. On y retrouve donc une partie orthopédie, cette section va travailler sur le traitement de pathologies mais aussi à l’optimisation des performances sportives ainsi qu’au confort des athlètes. La deuxième partie du pôle va être basée sur le bien-être de l’individu avec une partie sport adapté et remise en forme. Dans ce cadre, nous allons travailler sur la posture de l’individu (chiropracteur et kinésithérapeute) et aussi sur le renforcement musculaire avec des coaches sportifs. Ils vont travailler soit sur le maintien ou le développement des capacités et ceci de manière individualisée. Les coaches vont disposer de divers petits matériels de musculation, ainsi qu’une plateforme Huber pour travailler sur l’équilibre et le positionnement de leurs athlètes. Et afin de faciliter la récupération de leurs sportifs une cabine de cryothérapie est présente dans l’établissement. La dernière partie du centre va être consacrée à l’analyse du mouvement et c’est sur cette partie que nous avons été affectés lors de notre stage. En effet, la société Orthodynamica va être équipée d’un système d’analyse 3D, le VICON. Celui-ci se compose de douze caméras
  • 7. Thomas Delaunay Page 7 infrarouges qui vont enregistrer précisément chaque mouvement du sujet. Ce système va être couplé à un tapis ZEBRIS qui va capter les pressions lors de la marche ou de la course. Ce couplage de ces deux appareils de hautes technologies va permettre une analyse précise du mouvement de l’individu ceci dans le but d’optimiser le travail du podologue afin de traiter le handicap. Ce système peut aussi permettre de corriger les mouvements parasites lors d’une réalisation d’un geste sportif dans le but d’optimiser la performance. Ce centre va être un des rares en France à utiliser le VICON comme outil pour améliorer la prise en charge des patients. II) Révué dé littératuré 1)Mouvémént ét fatigué Le mouvement va être une réponse suite à un stimulus, mais dans le sport, les stimuli sont omniprésents et le corps va être en perpétuelle réponse à ces demandes. Néanmoins à force de produire des efforts, ces réponses vont devenir de plus en plus approximatives et c’est ce que l’on va appeler la fatigue. Pour notre cas, le mouvement étudié va être celui du lancer. A) Lancer Le lancer est une action présente dans différentes disciplines, son organisation motrice variera selon le sport. Le lancer est une action complexe qui fait intervenir différentes articulations et groupes musculaires. L’objectif est de propulser l’engin vers l’avant avec le maximum de vitesse, de précision et d’efficacité. Pour cette étude, nous nous intéresserons à un lancer simple sans prise d’élan, sans transfert de force de haut et bas du corps, nous isolerons juste l’action du bras. On peut considérer cela comme une passe de handball ou un tir mais sans la rotation du bassin.
  • 8. Thomas Delaunay Page 8 (a) Anatomie qui concerne le lancer i. Les os La scapula : Elle va former avec la clavicule la ceinture scapulaire, c’est un os qui est pair, plat et asymétrique. Elle se situe à la face postérieure du gril costal, derrière la cage thoracique. Celle-ci est un os qui va servir comme point d’insertion à plusieurs muscles du dos et être protecteur de la cage thoracique. Elle va s’articuler avec la clavicule ou encore l’humérus et être primordiale dans l’action du lancer (Guillo, Landreau, & Flurin, 2007). On peut la distinguer notamment grâce à des repères palpables tel que le processus coracoïde ou encore l’acromion. La clavicule : Os qui va avoir un rôle mineur dans l’action du lancer mais celui-ci est indissociable et fonctionne avec la scapula. C’est un os pair et long qui va relier la scapula au sternum. Elle va suivre par des actions d’élévation, de rotation et de protraction/rétraction, les mouvements de la scapula lors de l’élévation du membre supérieur (Srour & Nephtali, 2012). L’humérus : Seul os à constituer le squelette du bras. L’humérus est pair, long et asymétrique. Il va relier les deux articulations qui sont celles de l’épaule et du coude. Son épiphyse proximale se compose de la tête humérale et de deux reliefs (tubercule majeur et mineur). Son épiphyse distale qui est la palette humérale est constituée de la trochlée en dedans et du capitulum en dehors. C’est au niveau du corps de l’humérus et plus précisément sur le processus sus- condylien que vont s’insérer les différents muscles du bras et de l’avant-bras (Varlam, Antohe, & Chistol, 2005). L’ulna et radius : Ces deux os vont constituer l’avant-bras. Ils sont tous les deux pairs et asymétriques et sont considérés comme os long. Ils vont s’articuler entre eux à leurs épiphyses proximales et distales de plus, ils s’articuleront avec l’humérus en haut puis avec les os du carpe en bas. Ils vont permettre un positionnement spatial de la main (Otayek et al., 2015) et la tête radiale va stabiliser l’articulation du coude (Pailhe et al., 2015). La main :
  • 9. Thomas Delaunay Page 9 La main va être une structure complexe composée de cinq doigts et dont un est capable de s’opposer aux autres (le pouce). Celle-ci va combiné force et habileté (Bachy & Fitoussi, 2015). Elle se compose de vingt-sept os répartis sous trois familles. Les plus proximaux sont les huit os du carpe. Ensuite se trouve les cinq os du métacarpe et nous terminons par les quatorze phalanges qui vont composer les doigts et réparties aussi en trois catégories proximale médiale et distale (voir image 1). 1. Squelette de la main ii. Articulations Les muscles qui concernent le lancer sont nombreux et ne dépendent pas seulement de ceux du bras et de l’épaule. Rentre en jeu les muscles du tronc, du bassin ou encore des membres inférieurs (Dauty, Kitar, Dubois, & Potiron-Josse, 2005). Pour cette étude, nous nous intéresserons seulement aux muscles qui vont rentrer dans la réalisation du lancer pour les articulations de l’épaule, du coude et du poignet. - L’épaule : Comme nous avons pu le voir précédemment, l’articulation de l’épaule va se composer de la scapula et de l’humérus. Elle va tenir sa stabilité des muscles tel que la coiffe des rotateurs ceci en statique mais aussi en dynamique. De plus, le ligament gléno-humérale, la capsule articulaire et le bourrelet fibro-cartilagineux vont participer à la stabilisation. Les
  • 10. Thomas Delaunay Page 10 zones de contacts entre la tête humérale et la glène vont varier au cours du mouvement pour maintenir la stabilité de l’articulation. On remarque que seulement 30% de la tête huméral va s’articuler avec la glène (Guillo et al., 2007; Lugo, Kung, & Ma, 2008). Les muscles qui vont agir sur la stabilité seront parfois loin de l’articulation comme notamment le pectoral, dentelé ou encore grand pectoral. La scapula va être site d’insertion de nombreux muscles nous en recensons dix-sept. De plus, nous allons retrouver sur cette articulation l’origine du biceps, en haut du tubercule supra-glénoïdien et en partie inférieur nous avons l’origine du long triceps (Halder, Itoi, & An, s. d.). D’un point de vue du mouvement, les muscles misent en jeu vont être le dentelé, le trapèze, rhomboïde et le sous claviculaire lors de l’élévation de la scapula. Mais le dentelé ainsi que le trapèze vont être plus important pour maintenir l’angle avec le thorax lors du pivotement et de l’élévation. Le mouvement scapulaire va être une combinaison de mouvements (protaction/rétraction). Cette combinaison entre les mouvements scapulaire et l’articulation scapulo-humérale va se nommer le rythme scapulo. Quant à la coiffe des rotateurs, elle va agir sur les structures ligamentaires sous-jacentes et résister aux contraintes gléno-humérale (stabilisation pendant le mouvement). Pour le muscle sous-scapulaire en concentrique, il va être rotateur interne et en excentrique il sera décélérateur de la rotation (Lugo et al., 2008). On voit que lors de l’abduction de l’épaule, la scapula va se latéralisée entre 30° et 50° d’abduction puis subir une rotation de 60° (Guillo et al., 2007). Chacun des ligaments de l’articulation de l’épaule vont fournir la stabilité lors de l’enchainement des positions de l’épaule. Le ligament coraco-huméral va résister à la translation postérieur et inférieur de l’épaule. Celui-ci va être stabilisateur du bras en adduction et aidera lors de la rotation externe. Il peut résister à trois fois la charge de traction. Le bourrelet glénoïdien va être un anneau de forme triangulaire qui va recouvrir la périphérie de la glène. Il est fixé par fibrocartilage et a pour origine commune la tête du biceps. Il va avoir pour effet d’approfondir la glène, d’augmenter la congruence, il va générer un effet d’aspiration qui va augmenter la stabilité de l’articulation scapulo-humérale. Sa mobilité va permettre à la tête humérale de resté centrer. Le bourrelet va servir aussi d’attache pour le ligament gléno-huméral ainsi que de par choc lors des mouvements de l’épaule. Le tendon du biceps lors du lancer va modérer l’instabilité de l’articulation. Son hypertrophie va pouvoir compenser la déficience de la coiffe des rotateurs. La perte de ce tendon va changer le point articulaire scapulo-humérale et va induire une augmentation de la force lors de l’abduction (Lugo et al., 2008).
  • 11. Thomas Delaunay Page 11 L’articulation gléno-humérale est donc complexe par la manière de s’articuler. De plus celle-ci est en instabilité permanente. Cette instabilité, va être compensée par la relation entre les différents stabilisateurs statiques ainsi que dynamiques. Ce phénomène peut être à l’origine de douleurs et amener diverses pathologies. C’est pour cela que nous allons chercher en sport et en rééducation, à défaut de pouvoir modifier la structure osseuse, travailler sur ces stabilisateurs que sont les muscles. - Le coude : Le coude va être l’articulation intermédiaire du bras. C’est lui qui va déterminer le positionnement de la main dans l’espace (Kuxhaus, Zeng, & Robinson, 2014; Rahman, Cil, & Stylianou, 2016). Les mouvements vont être catégorisés en deux familles, mouvement basé sur la force avec le couple coude-épaule et des mouvements de finesse avec un couplage coude-poignet (Hérisson & Rodineau, 2006). Il va servir de point d’appui à l’avant-bras, il est composé de trois articulations ainsi que d’une capsule épaisse se trouvant en avant de l’articulation. Celle-ci va être renforcée de deux ligaments collatéraux (médial et latéral) composé chacun de trois faisceaux s’opposant ainsi au valgus. Avec la présence de l’ulna, du radius et de l’humérus ils vont former les articulations suivantes : huméro-radiale de type énarthrose, huméro-ulnaire de type trochléenne et radio ulnaire qui est trochoide (Degez, Bigorre, & Rabarin, 2014; Dufour, 2015). Ayant des degrés de flexion assez ample, par exemple avec des activités de la vie quotidienne, avec 15° de flexion pour lasser ses chaussures ou encore 110° pour manger, sa position dites de repos va être comprise environ à 70°. Cet angle est bien sur défini par une position anatomique de référence qui va être bras tendu le long du corps, on constate tout de même un léger valgus chez l’homme d’environ 5° et un de 15° chez les femmes. Les ligaments vont procurer une stabilité entre 0° et 70° et être moins efficaces pour des angles excédant 100° de flexion. C’est donc un système qui va être non linéaire et en capacité de supporter deux à trois fois le poids du corps (Degez et al., 2014). Il existe de la laxité pour cette articulation, un coude trop raide va entrainer des mouvements incontrôlés pouvant amener à des pathologies. Celles-ci apparaissent plus souvent chez les jeunes (croissance) sous formes de luxation ou de fracture (Kuxhaus et al., 2014; Rahman et al., 2016). En plus, de la flexion/extension, le coude est en capacité d’effectuer des mouvements de rotation, pronation avec la paume de main vers le haut et de supination
  • 12. Thomas Delaunay Page 12 avec la paume vers le bas. Ces mouvements sont possibles notamment à l’articulation radio-ulnaire proximale et distale ainsi que la membrane interosseuse (Degez et al., 2014). La membrane interosseuse est un complexe fibreux tendu de la tête du radius à celle de l’ulna. Son rôle va être tout d’abord de stabiliser l’articulation du coude de manière longitudinale et transversale mais aussi de réaliser un transfert de la force et de l’égaliser d’un os à l’autre. Elle va être l’endroit d’insertion de certains muscles, composée de deux types de fibres qui sont différenciées selon leur orientation. Celle-ci va être détendu lors du mouvement de pronation et tendu lors de la supination, elle aura le rôle de frein (Degez et al., 2014). L’articulation radio ulnaire proximale s’articule grâce à la tête du radius, du condyle huméral, de la gouttière condylo-trochléenne et de la cavité sigmoïde de l’ulna. Lors de la pronation, on va avoir la tête radiale qui va se déplacer latéralement, l’ulna et le radius vont se déplacer latéralement afin de laisser passer la tubérosité bicipitale et réaliser ce mouvement. De plus, cette articulation trochoïde tient sa stabilité notamment grâce aux ligaments annulaire, carré et latéraux ainsi qu’aux actions musculaires. Quant à l’articulation radio ulnaire distale, elle est composée de deux parties osseuses l’extrémité inférieure de l’ulna et la cavité sigmoïde de la partie distale du radius. Cette articulation est en majorité recouverte de cartilage sauf à un endroit appelé fovéa. On retrouve pour ce complexe une partie de tissus mous appelé complexe ulno-ligamentaire, il se compose de fibrocartilage triangulaire (homologue du ménisque), du ligament ulno-carpien, ligament radio-ulnaire et du ligament collatéral ulnaire. Tout ce complexe de tissus mous va permettre une stabilité du coude mais pas seulement, ils vont assurer dans les deux directions (transversal et verticale) la position des deux l’un par rapport à l’autre. Ils vont être verrous lors de la rotation du radius autour de l’ulna (Degez et al., 2014). Le coude se compose donc de trois os, et donc s’articule selon différents moyens. On remarque que c’est un endroit qui est l’origine de nombreux muscles qui vont permettre le contrôle et la stabilisation de l’articulation. On va y retrouver sur sa face antérieure le muscle brachial antérieur, le brachio radial et le biceps brachial. Sur sa face latérale, nous allons avoir l’insertion des muscles épicondyliens latéraux et médiaux et pour la face dorsale, on retrouve l’insertion du triceps brachial. Lors du mouvement de pronation, le contrôle va être effectué par les épicondyliens latéraux alors que se sera les médiaux pour la supination. On retrouvera le biceps et triceps brachial pour l’action de flexion/extension (Degez et al., 2014).
  • 13. Thomas Delaunay Page 13 - Le poignet : Dans le lancer, le poignet va être l’articulation la plus déterminante dans l’orientation de l’objet lancé. C’est celui-ci qui va transmettre la vitesse, initiée préalablement par l’articulation du coude et de l’épaule. De plus c’est lui qui va permettre de créer des incertitudes pour les adversaires dans un sport tel que le handball. En effet, celui-ci jusqu’au dernier moment va pouvoir orienter la balle. Il va se composer d’énormément d’os. En effet, nous allons retrouver les deux os de l’avant-bras avec l’ulna et le radius qui vont s’articuler avec les os de la main notamment les cinq bases des métacarpes puis les huit os du carpe. Ces huit os du carpe vont être séparés en deux parties. On va retrouver une partie proximale avec le scaphoïde, le lunatum, le pisiforme et le triquetrum. L’autre partie va être les os distal avec le trapèze, le trapézoide, le capitate et l’hamate. Tous ces os du carpe vont être reliés à l’ulna et le radius par les ligaments extrinsèques (Guerini et al., 2007; Kijima & Viegas, 2009). L’articulation du poignet va être constituée d’un réseau complexe de ligaments qui vont permettre la stabilisation de celui-ci. Ces ligaments vont être situés à différents endroits. On va avoir un dorsal qui maintient l’articulation scapho-ulnaire. On retrouve ensuite, des ligaments extrinsèques palmaires (radio-scaphocatale, radio-lunotriquetral) puis des ligaments intrinsèques avec le scapho-lunaire et lunotriquetral, ces deux derniers vont se diviser en trois parties : dorsale, proximale et palmaire. Ils vont avoir un rôle stabilisateur de l’articulation en position statique mais aussi ils contribuent à stabiliser celle-ci lors de la rotation (Dufour, 2015; Kijima & Viegas, 2009). Des études ont montré qu’il existait encore différents ligaments tel que sept carpo-métacarpienne, neuf dorsaux ou encore onze palmaire-carpo- métacarpienne. Ces ligaments vont avoir pour rôle de stabiliser la rangée proximale carpienne ou encore stabiliser le scaphoïde (Nanno, Buford, Patterson, Andersen, & Viegas, 2006). L’interaction entre le trapèze, trapézoïde et le scaphoïde entraine une rotation oblique par rapport au plan sagittal du poignet. Lors de la flexion/extension (mouvement de lancer de fléchette), on va constater une déviation radio-ulnaire. Il y a possibilité pour le poignet d’effectuer des mouvements de pronation et de supination (Moritomo et al., 2004).
  • 14. Thomas Delaunay Page 14 (b) Biomécanique du lancer Tout d’abord le lancer n’est pas un geste qui nécessite que l’action du bras. Une grande partie du corps va être concernée. Nous allons avoir les jambes et le tronc qui vont générer les forces, l’épaule qui va être régulateur et le bras qui délivrera l’énergie (Eliasz, 1995; Guillo et al., 2007). On peut illustrer cela avec le tir en appui qui va être plus puissant qu’un tir en suspension et donc nous prouver l’importance du transfert de force du bas vers le haut du corps (CARRE & STAPS, s. d.). Nous allons retrouver le lancer dans divers sports tel que le base-ball, water-polo, javelot ou encore le handball mais chaque sport aura son propre lancer avec des caractéristiques différentes pour chacun. On parlera d’un lancer à bras cassé. On va distinguer six phases dans l’action du lancer : extension du bras, stride, armement, accélération, décélération et suivi après le lâcher de balle (Van den Tillaar & Ettema, 2007). Pour cette étude, malgré l’importance du bas du corps nous ciblerons essentiellement le haut avec l’épaule, coude et poignet. Plusieurs études ont montré que la vitesse de l’engin lancé était donnée par les membres proximaux tout d’abord puis les membres distaux ensuite. Pour atteindre les vitesses maximales, les segments légers (distaux) vont utiliser les membres lourds proximaux. La vitesse finale va dépendre des segments qui ont participé au mouvement. Un segment va se mettre en mouvement lorsque l’autre aura atteint sa vitesse maximale (Jöris, Edwards van Muyen, van Ingen Schenau, & Kemper, 1985; Putnam, 1993). La vitesse des segments variera selon une succession de pic de vitesse angulaire et linéaire dépendant d’une relation entre la force et le centre de masse de l’articulation (Putnam, 1993). Quant à la fin du geste, la force va dépendre de l’orientation du mouvement qui doit être dans le sens de l’objectif afin d’être optimale. Cette fin de geste va être réalisée par les fléchisseurs du poignet et la vitesse de l’objet dépendra du transfert d’énergie et de la relation force-vitesse. On prouve cela lorsque l’on regarde la vitesse de balle avant la libération qui est en retard sur celle du poignet et c’est donc celui-ci qui va transférer la force et donner la rapidité à la balle. La vitesse (l’accélération) dépendra des muscles agonistes et la décélération, se fera par les muscles antagonistes. La vitesse de la balle sera donc la somme entre la vitesse segmentaire et la vitesse angulaire (Jöris et al., 1985). Les os et les muscles vont s’organiser afin de pouvoir réaliser le mouvement du lancer. Tout d’abord, l’orientation de la glène par rapport à l’humérus va permettre une efficacité musculaire optimale (Matsen et al., 2002). Tout d’abord l’origine de la vitesse proviendrait de la rotation de la ceinture pelvienne suivi lors de la phase d’armement d’un mouvement
  • 15. Thomas Delaunay Page 15 d’oscillations vers l’avant des cotes sur la hanche et une rotation interne de l’épaule (Van den Tillaar & Ettema, 2007). Ajouté à cette rotation interne de l’épaule, on constate une extension maximale du coude, ces deux facteurs vont influencer la vitesse de l’engin (Çetin & Balcı, 2015; Van den Tillaar & Ettema, 2007). Lors de l’armer, on retrouvera une scapula en rétraction avec une contraction concentrique pour les muscles antérieurs et une contraction concentrique pour les postérieurs de la scapula. L’armer va faire subir une rotation sur un axe horizontal et la vélocité de ce lancer va varier selon l’augmentation de la rotation externe (Guillo et al., 2007). En fin de lancer, on aura, plus ou moins une légère rotation de la hanche ainsi qu’une protraction sterno-claviculaire. Au niveau de l’épaule on va constater une rotation médiale en fin d’extension du coude, c’est là que va commencer la flexion du poignet et l’extension des doigts (Jöris et al., 1985). On peut retenir que lors du mouvement de lancer, les angles intéressants à observer vont être la rotation de la hanche et de l’épaule, l’abduction et l’adduction de l’épaule, la rotation interne et externe du coude ainsi que la flexion extension et pour finir au niveau du poignet (avant-bras) on regarde la pronation et la supination ajouté à la déviation radio-ulnaire. D’un point de vue de la performance, des lancers de qualités vont combiner la vitesse de l’objet à la précision. Néanmoins la corrélation entre ces deux facteurs importants va être négative. Des études ont montré que la vitesse de balle allait être issue de la force musculaire (Çetin & Balcı, 2015; Eliasz, 1995). Néanmoins ce ne sont pas forcément les athlètes de haut niveau (dans le handball) qui tirent avec le plus de vitesse mais ce sont eux qui ont une relation vitesse-précision plus importante. Afin d’optimiser la puissance du lancer, un pré- étirement immédiatement précédé d’une contraction concentrique va améliorer la vitesse de celui-ci. Cela permet aux muscles d’être prêt à travailler et recruter plus d’unités motrices. De plus, le muscle va pouvoir rechercher une tension maximale afin d’optimiser la performance. La force qui sera utilisée dans ce cas, va être la force isométrique et c’est elle qui fournira la plus grande force en utilisant l’élasticité des muscles (Jöris et al., 1985).
  • 16. Thomas Delaunay Page 16 (c) Dégradation au cours de l’effort Au cours de l’activité, on va remarquer une dégradation du mouvement plus ou moins accentuée selon les groupes musculaires mis en jeu ainsi que du niveau d’entrainement de nos individus. i. Fatigue C’est le système nerveux central qui va être la source de la déformation du mouvement. En effet, celui-ci va contrôler l’équilibre du corps par un enchainement d’ajustements posturaux. Il est aussi l’intermédiaire entre les informations proprioceptives mais aussi extéroceptives. Ce sont ces facteurs qui vont être affectés lorsqu’une personne va se trouver en état de fatigue. On va constater une modification des contractions musculaires, susceptibles de faire varier le contrôle postural et la réalisation des mouvements. Cette variation va provenir d’un changement d’appréciation des informations proprioceptives (Chabran, Maton, & Fourment, 2002). Ces propos peuvent s’illustrer notamment grâce à l’étude de (Nardone, Tarantola, Giordano, & Schieppati, 1997), qui montre un changement dans la marche, avec une différence de l’amplitude du balancement. Il va être possible de lutter contre la fatigue. (Chérin, 1999) nous dit que la fatigue va être une lassitude suite à un exercice physique mais celle-ci va disparaitre après du repos. Elle va être un mécanisme de protection. Il va être possible de la retarder via des phénomènes de compensation qui vont être dû à l’entrainement. La fatigue peut s’obtenir selon trois variantes soit par un travail en endurance, soit par une stimulation chronique ou alors par endotoxémie. Pour la fatigue procurée via un effort physique, son origine sera liée à une dette en ATP. Une fois un individu fatigué, la récupération de la force ne sera pas forcément accompagnée de la récupération musculaire. On va identifier trois phases : une première ou l’on aura l’élimination des déchets créés lors de l’effort, une deuxième où l’on resynthétisera de l’ATP et la dernière où l’on observera un phénomène de surcompensation avec une augmentation des réserves initiales. La fatigue ne va donc pas être une sensation agréable pour l’individu, on va avoir une acidose au niveau cellulaire avec une libération d’enzymes dans le torrent musculaire, l’apparition des crampes, une perte d’activité électromyographique qui s’associe à une diminution de la force contractile (Chérin, 1999).
  • 17. Thomas Delaunay Page 17 ii. Fatigue du lancer On a illustré la fatigue d’une manière générale précédemment, mais intéressons-nous pour un cas plus précis, c’est-à-dire un geste qui va être celui du lancer. Lorsque l’effort perdure ou se répète, les muscles, nerfs ou encore articulations vont être affectés. Une diminution de la force va se produire ainsi qu’un ralentissement de la vitesse de contraction et une augmentation de l’effort perçu (Fuller, Lomond, Fung, & Côté, 2009). Pour le lancer, cela va se traduire par une diminution de la vitesse de l’engin envoyé, un manque de précision ainsi qu’une variation du mouvement. La fatigue va être associée à un phénomène de contraction des muscles agonistes et antagonistes (compensation l’un et l’autre), (Forestier & Nougier, 1998). Ce changement de coordination inter-musculaire va provoquer des modifications au niveau de la force du triceps et du biceps et surtout des changements des angles articulaires tel que l’élévation et de la rotation de l’épaule ainsi que la flexion et extension du coude. L’angle d’abduction de l’épaule va se modifier même si le sujet adoptait une autre position de confort et de cette position on va remarquer que la hauteur du coude va varier plus la fatigue va s’accentuer (Fuller et al., 2009) . Néanmoins cette variabilité d’angle et de force vont être propre à chaque individu. 2)Méthodés ét stratégiés dé récupération Dans le sport de haut niveau, l’entrainement et les compétitions vont entrainer un état de fatigue conséquent et si la récupération n’est pas adaptée, ceci pourrait avoir des conséquences sur la performance. On va l’utiliser dans le but de restaurer les paramètres physiques mais aussi psychologiques. Une stratégie de récupération appropriée permettra donc de diminuer la fatigue occasionnée lors de l’entrainement ou en compétition(Vaile, Halson, Gill, & Dawson, 2008a). De plus, cela permettra de réduire le risque des blessures (Bigard, 2004). Mais on voit que ces méthodes de récupération et leurs avantages ont du mal à être intégré par les sportifs car il faut jongler entre celle-ci et les programmes d’entrainements. Cette récupération peut se composer de différents aspects. Cela va passer par le sommeil mais aussi par l’alimentation ou encore l’hydratation (Maresh et al., 2004). Elle peut s’effectuer soit sous forme passive, active ou encore via les étirements et depuis quelque années, on voit des méthodes se développées telle que les massages (Hemmings, Smith, Graydon, & Dyson, 2000), les vêtements de contention (Ali, Caine, & Snow, 2007), l’hydrothérapie ou encore la
  • 18. Thomas Delaunay Page 18 cryothérapie(Banfi, Lombardi, Colombini, & Melegati, 2012) (Westerlund, Oksa, Smolander, & Mikkelsson, 2003). A) Récupération passive Le mode de récupération passive se caractérise par l’inactivité suite à un exercice et donc un retour intrinsèque à l’homéostasie (Maresh et al., 2004). Dans les recherches, on voit que la récupération passive va être utilisée comme point de référence par rapport aux autres modalités de récupération (Castagna et al., 2008; Pournot et al., 2011). On la compare plus particulièrement avec la récupération active et notamment sous différentes durées (Gregory Dupont, Moalla, Guinhouya, Ahmaidi, & Berthoin, 2004; Gregory Dupont, Blondel, & Berthoin, 2003). Cette récupération passive sera placée plus particulièrement après un effort intermittent ou un effort de longue durée. Pour les exercices de courte intensité, celle-ci va permettre un prolongement du temps d’effort et une resynthétisation de la créatine phosphate (Gregory Dupont et al., 2004). De plus, la récupération passive va permettre un retour à l’état initial plus ou moins rapide selon l’entrainement des capacités cardiaque mais aussi vasculaire (Bogdanis, Nevill, Lakomy, Graham, & Louis, 1996). Dans les méthodes de récupération passive, la plus couramment utilisée mais aussi connue de tous va être le sommeil. Il va être très efficace et selon (Samuels, 2008), c’est un état physiologique actif au cours duquel se rétablissent les processus métabolique, cognitive et immunitaire. Une mauvaise qualité de sommeil va fragiliser l’organisme et affecter le système immunitaire (Samuels, 2008). De plus, la quantité de sommeil peut provoquer des troubles hormonaux, notamment pour l’hormone de croissance, la mélatonine ou encore le cortisol (Redwine, Hauger, Gillin, & Irwin, 2000). La quantité faible de sommeil (le manque) peut provoquer des dérèglements mais un excès de sommeil peut également entraver les performances sportives d’un individu et lui provoquer un état de fatigue (Turek & Gillette, 2004). Le sommeil va être un facteur important de la récupération et a des effets sur la performance, celui-ci peut être perturbé par le stress ou encore par l’importance d’un évènement. L’impact sur la performance a été montré dans une étude sur l’altération de la précision mais aussi sur le fonctionnement cardiovasculaire (Edwards & Waterhouse, 2009). Il est donc important pour un individu de standardiser son sommeil afin de limiter la fatigue mais aussi d’éviter par la suite les blessures. Une sieste de 20 min à 30min a un effet positif
  • 19. Thomas Delaunay Page 19 sur la performance d’un athlète. Une étude a été faite en mettant en relation le temps de sommeil et perception de la performance chez les athlètes et l’on remarque qu’une quantité de sommeil suffisant va influencer la performance (Mah, Mah, Kezirian, & Dement, 2011). On peut donc conclure qu’il existe une relation entre récupération physiologique durant le sommeil et l’optimisation de la performance (Spiegel, Leproult, & Van Cauter, 1999). B) Cryothérapie corps entier La cryothérapie a vu le jour fin des années 70, avec la première chambre conçu par Yamouchi au Japon en 1978. En Europe, c’est en Allemagne en 1982 par R. Fricke que la première chambre de cryothérapie apparait avec des températures de -110°C, et un une préchambre pour éviter les écarts brutaux (Adam, 2014). La cryothérapie corps entier (CCE) est donc une méthode de récupération assez récente, elle consiste à une exposition au froid extrême sur une courte durée. Elle peut se pratiquer sous deux formes, soit en cabine ou alors dans une pièce que l’on appellera cryochambre. Le nombre de pièce sera souvent aux nombre de deux, on va avoir une pièce pour l’acclimatation au froid -60°C (Selfe et al., 2014) puis la salle principale dont les températures seront maintenues entre -110°C et -160°C. Néanmoins la température du corps ne sera pas uniformément la même selon les sorties de l’azote (Savic, Fonda, & Sarabon, 2013). Des études ont montrées que le temps d’exposition était généralement compris entre deux et trois minutes et qu’une exposition prolongée n’avait pas un impact plus important sur la récupération (Borut Fonda, De Nardi, & Sarabon, 2014; Selfe et al., 2014; Westerlund et al., 2003). Initialement, la cryothérapie corps entier était utilisée afin de traiter diverses pathologies pouvant provenir d’un surentrainement (blessures) ou encore des maladies rhumatologiques inflammatoires. Désormais on utilise la cryothérapie pour les sportifs afin de faciliter leurs récupérations et optimiser leurs performances. Des études ont prouvé que la CCE améliorait le ressentie sur la perception de la douleur et ceci en analysant les paramètres physiologiques (Hausswirth et al., 2011; Selfe et al., 2014). Afin de ne pas altérer la performance, une étude a montré qu’une simple séance de cryothérapie pouvait réparer les micro lésions musculaires (Banfi et al., 2012). Comme nous l’avons évoqué précédemment, la qualité du sommeil est très importante pour la récupération d’un sujet. Une étude a montré que la CCE a un effet ralentisseur parasympathique et donc favorise la relaxation (Hausswirth et al., 2011). C’est
  • 20. Thomas Delaunay Page 20 aussi pour cela que l’on recommande la CCE comme technique thérapeutique aux sportifs de haut niveau afin de diminuer la fatigue et favoriser leur récupération (Ziemann et al., 2012). C) Autres méthodes de récupération Il existe d’autres méthodes de récupération, on peut mettre en avant celle qui s’oppose à la récupération passive qui va être la récupération active. Elle consiste à effectuer un exercice d’une intensité inférieure au seuil anaérobie entre 25 et 60% de la VO2 max (Baldari, Videira, Madeira, Sergio, & Guidetti, 2004). Les exercices de récupération se rapprocheront souvent de l’activité, par exemple : marche, course, vélo ou encore natation. Généralement, ce type de récupération sera pratiqué soit après un entrainement, une compétition ou alors entre un exercice intermittent avec une série d’abdominaux par exemple. Des études montrent que ce genre de récupération influe sur le taux de lactate et son retour à état initial va être accéléré (Ali et al., 2007; Draper, Bird, Coleman, & Hodgson, 2006). Cette élimination du lactate va être provoquée par l’augmentation du flux sanguin pendant la récupération comparé aux différentes méthodes ou le flux reste identique. De plus, cette augmentation de flux sanguin va pouvoir entrainer une augmentation plus rapide des déchets métaboliques. Néanmoins, ce type de récupération va demander un effort à l’organisme, c’est pour cela qu’il est important de gérer la durée ainsi que l’intensité de celle-ci, afin de ne pas générer une surcharge de travail. Diverses méthodes plus thérapeutiques sont mises en place afin de faciliter la récupération, cette fois-ci on va parler d’hydrothérapie. Cette méthode va utiliser l’eau à des températures plus ou moins fraiche. On va rencontrer différents types d’hydrothérapie : en eau chaude (thermothérapie), en eau froide (cryothérapie), température neutre ou encore l’alternance d’eau chaude et froide. L’eau va avoir pour but de rafraichir l’organisme (cooling), mais aussi elle va effectuer une pression plus importante que l’air sur le corps ce qui va redistribuer les fluides et substances entre les cavités centrale et périphérique (Watenpaugh, Pump, Bie, & Norsk, 2000). Dans le domaine sportif, ce genre de méthodes est très régulièrement utilisé mais le plus souvent à des températures neutres et ceci pas à cause de la facilité de son utilisation car il n’est pas forcément possible de plonger un athlète dans de l’eau très froide ou très chaude (Gill, 2006). L’hydrothérapie, tout comme la récupération active, a pour but de favoriser l’élimination des lactates et augmenter le flux sanguin mais ceci sans produire d’efforts supplémentaires.
  • 21. Thomas Delaunay Page 21 Une autre méthode utilisée afin de faciliter la récupération va être le massage. En effet, des sportifs ont mis en avant les points positifs de celui-ci. Ils parlent d’une réduction de la tension musculaire la sensation de bien-être ou l’excitabilité musculaire (Hemmings et al., 2000). Il est utilisé bien souvent par les kinésithérapeutes afin de diminuer les œdèmes et soulager les douleurs suite à un exercice ou une blessure ceci en augmentant le flux sanguin, ce qui apportera une quantité d’oxygène plus importante aux muscles concernés (Goats, 1994). Néanmoins selon des études, aucuns effets n’ont été démontrés sur la réduction des lactates et la régénération de la force musculaire (Monedero & Donne, 2000; Zainuddin, Newton, Sacco, & Nosaka, 2005). Des effets ont été prouvés sur les DOMS (Delayed Onset Muscle Soreness) avec une diminution de 30% ceci grâce à dix minutes de massage suite à un exercice excentrique (Zainuddin et al., 2005). On a donc deux cotés qui s’opposent avec d’un côté un massage qui va optimiser la performance (Goats, 1994) et de l’autre ou celui ou aucun effet sur la performance par rapport à la récupération passive (Monedero & Donne, 2000). Selon Coaching Perspectives of Tennis Recovery, les effets du massage sont principalement psychologiques, c’est un genre de relaxation qui peut influer sur la performance sportive car l’individu est dans une impression de bien-être. Mais on peut dire que la littérature reste assez vague et surtout en désaccord sur cette méthode de récupération surtout point de vue performance. On voit apparaitre depuis peu de temps dans le sport, une méthode souvent utilisé pendant l’effort qui vont être les vêtements de compression. Ce matériel tel que les collants ou encore chaussettes vont avoir pour but d’augmenter le flux sanguin et faciliter le retour veineux. De plus, ils vont diminuer les enflures ainsi qu’améliorer l’oxygénation des tissus (Bringard, Denis, Belluye, & Perrey, 2006). Initialement prévu à but médical afin de traiter les différents symptômes du système circulatoire, cette méthode de récupération a été dérivée dans le sport afin de réduire les blessures et augmenter la récupération pendant et après l’effort (Castagna et al., 2008; Kemmler et al., 2009). La différence que l’on va trouver entre les vêtements sportifs et médicaux va être la pression qui va varier de l’un à l’autre. En effet pour un vêtement sportif, la pression va être inférieure à 18 mmHg, alors que pour un vêtement médical cette pression sera comprise entre 18 mmHg et 48 mmHg (Vaile, Halson, Gill, & Dawson, 2008b). On souligne également que les vêtements compressifs augmentent la diminution des lactates par rapport à l’absence de ceux-ci, on remarque aussi une baisse de la douleur musculaire ainsi qu’une diminution de la Créatine Kinase 24 à 84h après l’effort (Chatard et al., 2004). Les résultats obtenus peuvent s’expliquer par la pression graduée allant de l’extrémité des membres inférieurs vers le centre du corps (Maresh et al., 2004). On va
  • 22. Thomas Delaunay Page 22 constater aussi une augmentation de la température cutanée, combinée à un maintien de puissance musculaire et à cela va se résulter une amélioration de la récupération couplé à une amélioration des performances (Bernhardt & Anderson, 2005; Kraemer et al., 1996). 3)Efféts dé la cryothérapié én cabiné Des études ont comparé l’impact qu’avait la cryothérapie sur la récupération par rapport à la récupération avec les rayons infra-rouge, on remarque un meilleur ressenti pour cette première mais pas de différence sur la concentration de créatine kinase. Néanmoins une séance pour voir l’effet de la cryothérapie n’est pas suffisante. Pour voir l’impact de celle-ci il faut une dizaine de séance (Hausswirth et al., 2011). A) Réponse physiologique chez le sportif Lors d’un effort physique, des modifications physiologiques vont être engendrées dans le corps humain. Des échanges vont être observés, on va assister à des diminutions et augmentations des réserves du corps positives ou négatives pour la performance. La cryothérapie va donc jouer un rôle plus ou moins important sur les échanges et les réactions du corps. On va remarquer dans un premier temps une stimulation de la libération de noradrénaline et une réactivation du système parasympathique (Banfi et al., 2012; Bleakley, Bieuzen, Davison, & Costello, 2014). On constate une diminution de la testostérone ainsi que de l’estradiol. La cryothérapie va avoir pour but de limiter la production des enzymes CK et LDH afin de favoriser la récupération. Elle va faire baisser l’hémolyse et donc induire une augmentation de l’hémoglobine, l’haptoglobine (protéine qui bloque l’hémoglobine) va passer de 75,2 mg/L sang à 56,6 mg/L sang. Néanmoins celle-ci n’aura pas d’effet biochimique au niveau du sang et donc ne sera pas considérée comme forme de dopage (Banfi et al., 2012). B) Impact sur la performance L’objectif principal de la cryothérapie va donc être de faciliter la récupération. Plusieurs études ont montrées que celle-ci influait sur le stress oxydatif et ceci de manière positive car elle le réduisait (Banfi et al., 2012; Bleakley et al., 2014; Hausswirth et al., 2011). De plus, on
  • 23. Thomas Delaunay Page 23 remarque que les sujets vont avoir une meilleure tolérance à la douleur durant les efforts. D’un point de vue plus sportif, on peut souligner une augmentation de la capacité anaérobie (Hausswirth et al., 2011). Dans une étude (B. Fonda & Sarabon, 2013) ont démontré que : la chute de la température cutanée affectait la stimulation sympathique et donc amenait une baisse de la pression artérielle ainsi que de la fréquence cardiaque. Pour soigner les blessés, la cryothérapie peut être utile afin dans un premier temps de diminuer la raideur musculaire, mais surtout dans les sport de contact par exemple, à diminuer la formation des hématomes mais aussi à réduire les œdèmes. Néanmoins il faut être conscient que la cryothérapie reste un complément à la performance sportive mais qu’il ne faut pas délaisser l’entrainement pour celle-ci. III) Objéctifs ét hypothésés Comme nous avons pu le voir précédemment dans la revue de littérature, la fatigue va causer une dégradation du mouvement au cours de l’effort et donc influer sur les performances sportives. L’objectif de cette étude va être de voir si ce phénomène de dégradation de mouvement, baisses de performances (fatigue), peuvent être résolus par différents moyens de récupération. On voit depuis quelques années, qu’un effet de mode arrive concernant la cryothérapie, ceci afin de faciliter la récupération des sportifs suite à un effort prolongé. Pour cette étude, nous allons comparer ce type de récupération qu’est la cryothérapie à la méthode de la récupération passive. L’objectif à plus long terme, va être si l’efficacité de cette méthode est prouvée, sur des temps d’expositions très courts (moins de 10 min), d’utiliser celle-ci après des séances d’entrainement intense ou par exemple à la mi-temps d’une compétition afin de retrouver un état de fraicheur le plus rapidement possible et permettre une prestation de qualité. Cette première étude va être faite sur un geste simple qu’est le lancer. Pour cette première année, on cherchera à se former sur les différentes machines à utiliser (Cabine de cryothérapie, VICON et Zebris). Afin que l’année prochaine, nous puissions approfondir cela sur un geste tel que la course. Tout d’abord, lors de cette recherche, on mettra en place une valeur de référence qui sera celle de la pré-fatigue. Suite à cela un état de fatigue sera mis en place. Nous supposons retrouver une dégradation de la performance avec comme référence une perte de vitesse de balle par rapport à la pré-fatigue, ainsi qu’une dégradation du mouvement qui s’observera
  • 24. Thomas Delaunay Page 24 probablement par une variation de l’angle du coude. On suppose que cette variation se fera par une perte de degrés de cet angle comme l’ont montré différentes études. Si toutes les suppositions précédemment évoquées s’avèrent juste cela nous permettra de comparer les deux moyens de récupération entre eux. En effet, nos athlètes testeront les deux moyens (deux jours différents) et nous supposons que l’angle du coude et la vitesse de balle obtenus post récupération se rapprochent le plus des valeurs initiales pour la cryothérapie que pour la récupération passive. Pour finir, on cherchera à prouver dans cette étude que la cryothérapie a un impact sur la performance et pour la récupération suite à un état de fatigue, et aussi que celle-ci est plus efficace que la récupération passive. IV)Protocolé Notre étude va porter sur l’analyse d’un mouvement suite à un état de fatigue, nous regarderons si celui-ci varie au cours de l’effort. De plus, nous combinerons à cela la cryothérapie afin de voir si elle engendre une récupération sur la réalisation du geste. L’intérêt de cette étude va être de faciliter la récupération des sportifs sur des efforts intenses répétés (utilisation à la mi-temps des matchs de football…). Dans notre cas, l’étude portera sur l’action du lancer au handball. i. Sujets : Afin de réaliser cette étude, nous allons solliciter cinq sujets sportifs pratiquant l’activité handball. Ces cinq individus ne présenteront aucunes pathologies sur les groupes musculaires impliqués dans cette action de lancer. Nous analyserons le lancer, sur trois tirs de précisions. Critère d’inclusion : - Age : 20-25ans afin que la récupération ne soit pas influencée par ce facteur vieillesse. - Pratiquant l’activité handball afin que le lancer soit maitrisé. - Des sujets de même sexe, pour cette études que des hommes afin que les hormones féminines n’influencent pas la récupération.
  • 25. Thomas Delaunay Page 25 - Individus possédant une hygiène de vie correcte (sommeil, alimentation, hydratation plutôt similaire). Critères d’exclusions : - Personnes présentant une pathologie ostéo-articulaire, neuromusculaire ou vasculaire pouvant avoir un retentissement fonctionnel. - Personnes ayant eu des interventions chirurgicales au niveau des membres supérieurs pouvant altérer le geste du lancer. - Personnes ayant des lésions au niveau des structures stabilisatrices pré articulaires. - Surveiller les contres indications liées à la cryothérapie, Il faudra veiller à : (hypertension artérielle non contrôlée, infarctus du myocarde de moins de 6 mois, insuffisance respiratoire, insuffisance circulatoire, angine de poitrine, Pacemaker, artériopathie de stade trois ou quatre, thrombose veineuse profonde, infection respiratoire aiguë, colique néphrétique, anémie profonde, allergie au froid, cryoglobulinémie, infection cutanée aiguë bactérienne ou virale, infection profonde aiguë, prise d’alcool ou de drogues, trouble du rythme cardiaque, insuffisance valvulaire, rétrécissement valvulaire, artériopathie stade un et deux, cardiopathie ischémique, syndrome de Raynaud, polyneuropathies, grossesse de plus de 4 mois, claustrophobie). ii. Matériels : Comme nous l’avons évoqué précédemment, l’étude portera sur l’analyse du mouvement et plus précisément sur l’action de lancer. A cette analyse, on couplera la cabine de cryothérapie afin de voir quel est l’influence du froid sur le mouvement. Pour cela, à la clinique, mon tuteur de stage Mr Held possède un laboratoire de recherche comprenant une cabine de cryothérapie. Afin de pouvoir analyser le mouvement, nous allons utiliser deux caméras Haute Définition (HD), ceci afin d’avoir une qualité et un nombre d’images suffisantes pour permettre une analyse optimale. Evoluant dans une pièce étroite, nous équiperons ces deux caméras d’un grand angle chacune afin de pouvoir filmer une zone large (5m), point de départ
  • 26. Thomas Delaunay Page 26 et d’arrivée de la balle. De plus, pour que les caméras soient stables et à hauteur de l’action (non en plongée ou contre-plongée) pour une meilleure analyse, nous placerons celles-ci sur trépied. Le placement des caméras va s’effectuer de la manière suivante : une qui se situera parallèle à la situation afin de mesurer la vitesse de balle, il faudra veiller que la zone d’acquisition inclura le départ du ballon et son arrivée. La seconde sera placée face au lanceur afin de pouvoir mesurer l’angle du bras lors du départ de la balle. La cabine de cryothérapie est tout d’abord individuelle. Celle-ci possède un sol amovible ce qui va permettre de l’adapter à la taille du sujet et de le plonger jusqu’à hauteur du menton. Cela lui permet de respirer l’air ambiante et ne l’oblige pas à porter un masque de protection pour le nez et la bouche. Sa température après mise à froid va être de moins 110°C pour l’étude. Ce type de matériel va être plus économique qu’une salle complète certes avec une légère perte de température. La pièce qui contient cet appareil de refroidissement du corps est une pièce sans humidité avec un environnement totalement sec. Et c’est l’absence d’humidité qui va permettre à l’organisme de résister à une variation de température aussi importante. Pour l’utilisation de cette machine, une formation est préconisée afin de ne pas mettre en danger le patient. Pour fonctionner, cette machine est reliée à un système informatique qui va nous permettre d’établir la fiche du patient et de programmer les programmes de récupération que l’on veut mettre en place (temps et température). En cas de problème, la cabine est équipée d’une caméra qui détecte une anomalie en cas de chute du patient dans la cabine, ce système va couper automatiquement l’arrivée de l’azote et donc la chute de la température. 2. Cabine de cryothérapie société Orthodynamica Afin de procéder à l’état de fatigue dans de brefs délais, nous nous munirons d’appareils de musculation telle que des poids, des cordes ondulatoires et des barres parallèles. Tout ce
  • 27. Thomas Delaunay Page 27 matériel est présent à la clinique Mathilde dans l’espace de préparation physique et remise en forme de la société Orthodynamica. iii. Méthode : Il faut préciser que les individus effectueront l’expérience en deux temps. C’est-à-dire nous les ferons venir une fois pour laquelle ils réaliseront l’enregistrement avec une récupération passive et la seconde fois où la récupération s’effectuera à l’aide de la cryothérapie. Dans un premier temps, nous allons réaliser une petite phase d’échauffement afin de minimiser les risques de blessures et d’avoir une prise de mesure optimale, en effet on observe lors de la pratique du handball que les premières passes restent plus approximatives car les épaules ne sont pas encore échauffées et donc le traitement de données pourrait être faussé. De plus, il faut définir l’espace d’acquisition, celui-ci devra être assez important afin d’éviter la compensation de fatigue par le fouetté de poignet lors de la passe si celle-ci est trop proche. On mettra en place une cible afin de contraindre le mouvement à une tache de précision et donc ne pas influencer l’angle du coude par différents points d’impact. On placera à des points stratégiques sur notre individu des marqueurs afin de pouvoir définir l’angle du coude sur les analyses vidéo. Ces marqueurs se situeront, au niveau de l’épaule sur l’acromion (face antérieur), le deuxième sera celui du coude, on le placera sur l’épicondyle médial de l’humérus et le dernier sera situé au milieu des deux processus styloïdes (ulnaire et radiale). On choisit ces trois points, car tout d’abord ils définissent parfaitement l’angle recherché, ce sont des point fixent (ne bougeront pas comme les muscles peuvent le faire) et de plus ils sont faciles à placer, car ce sont des repères anatomiques palpables. Par la suite, l’expérience s’effectuera de la façon suivante :
  • 28. Thomas Delaunay Page 28 - T0, échauffement: composé d’une mise en train des poignets, doigts, coudes ou encore épaules (rotation, abduction, adduction). Une petite partie étirement avec les muscles concernés et puis quelque exercices généraux (pompes, passes). - T1, mesure pré-fatigue: Lors de cette première analyse, on devrait retrouver la forme de passe la plus optimale pour chaque individu. Ce lancer sera mesuré via trois enregistrements. On calculera la vitesse de la balle, combiné à la précision ainsi que l’angle du coude lors de l’action. - T2, mise en état de fatigue: exercices misent en place afin d’altérer le mouvement de l’individu, on influera sur les muscles concernés avec par exemple des exercices tel que le Développé Couché, pompes, tractions ou travail avec haltères. Programme de fatigue : Pompe : 5*20 avec 30s de récupération Développé nuque et militaire : 4*25, 10kg avec 30s de récupération. Traction, prise en supination : 3*20 avec 30s de récupération Corde ondulatoire : 30s de travail avec une minute de récupération *3 - T3, mesure post-fatigue: on réalise donc la deuxième prise, avec le même principe proposé précédemment, il ne faut pas que les facteurs extérieurs changent au risque de fausser les résultats (distance, ballon identique). Toujours trois tirs. T0 T1 T2 T3 T4 T5 Echauffement Mesure pré- fatigue (variables : angle du coude et vitesse balle) Mise en état de fatigue Mesure post- fatigue Récupération : - Passive - Cryothérapie Mesure post- récupération
  • 29. Thomas Delaunay Page 29 - T4, récupération: comme nous avons pu le dire précédemment, la récupération s’effectuera de manière passive pour la première fois, alors que pour la seconde fois, on passera les athlètes dans la cabine de cryothérapie. le temps sera de 3 minutes, cette durée provient de l’étude porté sur des rugbymans par (Selfe et al., 2014). Cette étude nous montre en autre, qu’il n’y a pas plus d’impact si les individus restent plus longtemps. Le temps de récupération passive sera de 10 min ce temps correspondra au temps d’installation de la personne dans la cabine ainsi qu’à la réinstallation pour la dernière mesure. Le temps de récupération sera donc identique pour les deux formes. - T5, mesure post-récupération: toujours même principe sur la réalisation de la prise de mesure, avec trois lancers, faire attention aux changements des facteurs extérieurs (distance du lancer, ballon). C’est sur cette dernière mesure que nous verrons si l’individu à totalement, partiellement ou alors pas du tout récupérer dans la réalisation de son mouvement. iv. Analyses statistiques: Tout d’abord, on précise que l’étude des résultats ne se fera pas cas par cas mais nous regrouperons les données de nos cinq individus. Pour traiter les données obtenues, nous allons utiliser qu’un seul test qui va être celui du T de Student. Le seuil de signification pour ce test sera à p= 0,05. Ce test du T de Student va être effectué sur des groupes qui seront appariés. Dans un premier temps nous observerons les différences entre les angles et vitesses pré-fatigue à ceux de la post-fatigue, ceci dans le but de constater si notre mise en état de fatigue fut efficace. Dans un second temps, nous comparerons les données post-fatigue (vitesses et angles) a ceux obtenues suite à la récupération passive et suite à la cryothérapie, pour voir si les méthodes sont efficaces. On confrontera aussi ces deux dernières entre elles pour voir laquelle est la plus efficace. Toutes ces analyses seront faites grâce au test du T de Student. Pour finir cette analyse, nous calculerons le pourcentage d’écart entre la situation de référence (T1 : mesure pré-fatigue) et les deux formes de récupération, la passive et celle avec la cryothérapie (T5 : mesure post-récupération). Ceci pour nous montrer laquelle aura été la plus efficace, si aucunes différences significatives n’a été trouvées.
  • 30. Thomas Delaunay Page 30 L’ensemble des tests de Student seront réalisés grâce à un logiciel de traitement de données qui se nomme SPSS Statistics. Celui-ci nous sortira directement les résultats sous forme de tableaux. V) Résultats Comme nous avons pu le dire précédemment les traitements de données statistiques vont se faire avec le test de Student qui va faire la comparaison de ces échantillons indépendants et appariés. La première chose que nous comparons, vont être les valeurs des angles et de la vitesse de balle pré fatigue à celles de la post fatigue. Le test nous montre qu’il existe des différences significatives que ce soit pour la vitesse mais aussi pour les angles à p= 0.05 (voir tableau 1 et 2). En effet, le coefficient est très proche de zéro pour les deux variables et est inférieur à 0.05, ce qui prouve l’efficacité du protocole de fatigue. Si l’on illustre cela par des chiffres (valeur moyenne entre chaque individu) on remarque une perte de vitesse de 2,68 Km/h et un angle du coude qui va diminuer de 5,9°.
  • 31. Thomas Delaunay Page 31 Mean N Std. Deviation Std. Error Mean Pair 1 aPreF 123,8667 30 19,517 87 3,56346 aPostF 117,9667 30 18,961 82 3,46194 Pair 2 vPreF 47,6483 30 6,5061 1 1,18785 vPostF 44,9623 30 5,7466 0 1,04918 Tableau 1: Comparaison pré et post fatigue de l'angle du coude et de la vitesse de balle. Légende : aPostF : angle post fatigue apostRP : angle post récupération passive apostRC : angle post récupération cryothérapie vPostF : vitesse post fatigue vpostRcryo : vitesse post récupération cryothérapie VpostRP : vitesse post récupération passive aPreF : angle pré fatigue vPreF : vitesse pré fatigue
  • 32. Thomas Delaunay Page 32 Tableau 2: Résultats du T de Student de l’angle du coude et de la vitesse de balle pré et post fatigue. Paired Differences t df Sig. (2- tailed) 95% Confidence Interval of the Difference Mea n Std. Deviation Std. Error Mean Lower Upper Pair 1 aPreF - aPostF 5,90 000 12,10115 2,20936 1,38135 10,41865 2,67 0 29 ,012 Pair 2 vPreF - vPostF 2,68 600 3,90440 ,71284 1,22807 4,14393 3,76 8 29 ,001
  • 33. Thomas Delaunay Page 33 Afin de prouver si les moyens de récupération ont été efficaces nous avons comparé les valeurs obtenus post fatigue aux valeurs post récupération passive et à celles post récupération par cryothérapie (voir tableau 3 et 4). On remarque que lorsque l’on compare grâce au test de Student ces valeurs, on constate une différence significative pour les deux moyens de récupération à p= 0.05. En moyenne, pour la récupération passive, nous avons un gain de 16° pour l’angle du coude et une vitesse qui augmente de 8,97 Km/h. Pour la récupération avec la cryothérapie, toujours en moyenne, on constate un gain d’angle 19,2° et une vitesse qui elle augmente de 7,6 Km/h. Mean N Std. Deviation Std. Error Mean Pair 1 aPostF 104,9333 15 12,00278 3,09910 apostRP 120,9333 15 23,59318 6,09173 Pair 2 aPostF 104,9333 15 12,00278 3,09910 apostRC 124,1333 15 22,08059 5,70118 Pair 3 apostRP 120,9333 15 23,59318 6,09173 apostRC 124,1333 15 22,08059 5,70118 Pair 4 vPostF 40,3640 15 2,87205 ,74156 vpostRP 49,3333 15 7,30195 1,88536 Pair 5 vPostF 40,3640 15 2,87205 ,74156 vpostRcryo 47,9773 15 6,12925 1,58257 Pair 6 vpostRP 49,3333 15 7,30195 1,88536 vpostRcryo 47,9773 15 6,12925 1,58257 Tableau 3: Comparaison de l'angle du coude et de la vitesse de balle entre la post fatigue et les deux formes de récupération.
  • 34. Thomas Delaunay Page 34 Paired Differences t df Sig. (2- tailed) 95% Confidence Interval of the Difference Mean Std. Deviation Std. Error Mean Lower Upper Pair 1 aPostF - apostRP - 16,00000 22,74078 5,87164 -28,59342 -3,40658 - 2,725 14 ,016 Pair 2 aPostF - apostRC - 19,20000 19,56016 5,05041 -30,03206 -8,36794 - 3,802 14 ,002 Pair 3 apostRP - apostRC - 3,20000 8,64540 2,23223 -7,98766 1,58766 - 1,434 14 ,174 Pair 4 vPostF - vpostRP - 8,96933 6,53772 1,68803 -12,58980 -5,34887 - 5,313 14 ,000 Pair 5 vPostF - vpostRcryo - 7,61333 4,97577 1,28474 -10,36882 -4,85784 - 5,926 14 ,000 Pair 6 vpostRP - vpostRcryo 1,356 00 5,20549 1,34405 -1,52670 4,23870 1,00 9 14 ,330 Tableau 4: Résultat du T de Student de l'angle du coude et de la vitesse de balle entre la post fatigue et les deux formes de récupération.
  • 35. Thomas Delaunay Page 35 Néanmoins, lorsque l’on compare les moyens de récupération entre eux nous ne retrouvons aucune différence significative toujours pour p= 0.05. On peut donc dire qu’il n’y a pas un moyen plus efficace que l’autre. Nous avons tout de même de petites différences au niveau des chiffres avec une vitesse plus importante de 1,35 Km/h en faveur de la récupération passive et une variation d’angle qui cette fois ci est en faveur de la récupération via la cryothérapie de 3,2°. Néanmoins, nous avons des valeurs de bases qui ont été établies au moment de la pré-fatigue (valeurs de références). Nous pouvons donc calculer le pourcentage d’écart qu’il existe entre les valeurs initiales et les valeurs des deux modes de récupération afin de prouver laquelle des deux est la plus efficace (voir tableau 5). Moy angle PreF Moy vitesse PreF Moy angle PostRP Moy vitesse PostRP Ecart PreF/PostRP (%) Ecart PreF/PostRP (%) 123,87 47,65 120,93 49,33 2,37 (-) 3,54 Moy angle PreF Moy vitesse PreF Moy angle PostRC Moy vitesse PostRC Ecart PreF/PostRC (%) Ecart PreF/PostRC (%) 123,87 47,65 124,13 47,98 (-) 0,22 (-) 0,69 Tableau 5: Moyenne et pourcentage d'écart entre l'angle et la vitesse pré fatigue par rapport au deux formes de récupération. Nous remarquons dans ce tableau que la valeur de référence pour l’angle du coude s’élève à 123,87° (moyenne des valeurs de nos individus en pré fatigue). On relève une vitesse de balle moyenne qui est de 47,65 Km/h (référence pré fatigue). Les valeurs moyennées, des angles du coude et de la vitesse de balle post récupération passive vont être de 120,93°et de 49,33. Ce qui représente pour l’angle un écart de 2,37% par rapport à la valeur initiale et un écart de 3,54% pour la vitesse. Quant aux valeurs post récupération cryothérapie, on retrouve une moyenne d’angle de 124,13° et une vitesse de 47,98 Km/h. ce qui va représenter un écart de 0,22% pour ce premier et de 0,69% pour ce second. VI)Discussion ét limités Dans un premier temps, nous allons discuter des résultats obtenus étape par étape. En effet, afin de pouvoir poursuivre l’étude il fallait que le protocole de fatigue ait un impact sur le mouvement et/ou la vitesse de balle.
  • 36. Thomas Delaunay Page 36 On remarque dans un premier temps, que pour notre étude nous avons une perte significative de la vitesse de balle ainsi qu’une diminution de l’angle du coude. Ces phénomènes sont la résultante des exercices de fatigue qui ont été mis en place. Ceci a déjà été prouvé dans des études que la vitesse de l’engin allait varier avec la fatigue (Forestier & Nougier, 1998), mais aussi que les angles des articulations concernées changeaient afin d’adopter une position de confort (Fuller, Lomond, Fung, & Côté, 2009). Pour notre cas on va remarquer une diminution de vitesse moyenne de 2,68 Km/h et un angle qui lui va changer de 5,9° en moyenne. Il faut savoir que le changement d’angle va être propre à chaque individu et moins ressenti pour l’un que pour l’autre. Néanmoins, ces valeurs nous permettent d’affirmer que les exercices proposés afin de créer de la fatigue ont été efficaces. L’état de fatigue étant présent, il va donc être possible d’y affecter un moyen de récupération soit passif ou via la cryothérapie. Dans un second temps, les chiffres de la comparaison entre, l’état post fatigue et l’état post récupération qu’elle soit passive ou effectué avec le froid, nous permettent d’affirmer que les deux formes ont été significativement efficaces. En effet, pour les deux formes nous constatons un gain sur la vitesse de l’engin, ainsi qu’une augmentation de l’angle du coude qui se rapproche de la valeur initiale que nous avons défini comme étant celle de la pré- fatigue. Mais, lorsque l’on compare les deux formes entre elles avec le test de Student, nous ne retrouvons aucunes différences. Ceci nous permet donc d’affirmer que la récupération fut efficace, mais pas de prouver l’efficacité de l’une par rapport à l’autre. Néanmoins lorsque l’on regarde le pourcentage d’écart entre notre valeur initiale (pré-fatigue) et les deux méthodes de récupération, on remarque que l’angle du coude et la vitesse de la balle qui se rapproche le plus de la référence va être les valeurs de la récupération par cryothérapie. Ceci va confirmer ce que dit Ziemann et al., 2012, avec une cryothérapie qui va diminuer la fatigue mais surtout favoriser la récupération. De plus, sachant que la vitesse de la balle augmente et que celle-ci va dépendre des angles optimaux mais aussi de la force musculaire, on peut émettre que nous avons une restauration des micros lésions musculaires grâce à la cryothérapie (Banfi, Lombardi, Colombini, & Melegati, 2012). On constate, lorsque l’on calcule le pourcentage d’écart entre les deux formes de récupération et notre valeur de référence (pré fatigue) un pourcentage négatif. Ceci montre une augmentation par rapport à la valeur initiale. On remarque que l’augmentation est très légère pour la récupération par cryothérapie (voir tableau 5) les valeurs sont proches de zéro. Par contre pour la récupération passive, on constate une perte de 2.34% par rapport à la pré- fatigue pour l’angle du coude et un gain de 3.5% pour la vitesse de balle. On peut donc dire
  • 37. Thomas Delaunay Page 37 que la restauration est donc quasi parfaite pour la récupération via la cryothérapie. Mais pour la récupération passive la modification de l’angle du coude permet de dire que le corps reste toujours en état de fatigue car nous ne retrouvons pas la valeur optimale. Néanmoins, niveau performance, une augmentation de la vitesse de balle est constatée mais ceci ne veut pas dire que la qualité du lancer est meilleure. En effet, un bon lancé ne se caractérise pas que par sa vitesse mais est le couplage entre vitesse et précision (Jöris, Edwards van Muyen, van Ingen Schenau, & Kemper, 1985). Pour la précision, un cerceau était mis comme cible, et tous ballons passant dedans ou touchant le cerceau étaient validés. Aucuns échecs ne furent constatés. Cette donnée de la vitesse ne nous permet pas d’affirmer que la récupération passive soit la plus efficace. On peut donc supposer que la cryothérapie impact sur la force musculaire. Mais pour ce cas, pas de manière négative car on retrouve une valeur de vitesse identique à la référence, elle va servir juste à restaurer les capacités de l’athlète et c’est ce que l’on attend d’elle. De plus, lorsque l’on couple cela avec l’autre donnée de l’angle du coude, la valeur se rapprochant le plus de la référence va être encore celle de la cryothérapie et on remarque même une petite variation du mouvement pour la récupération passive. Ceci nous permet donc de dire dans ce cas que la récupération par la cryothérapie fut plus efficace que celle de la récupération passive, car pour cette seconde, on a un corps qui va s’adapter à la situation mais pas de manière optimale et donc influer de manière négative sur la performance. On retiendra donc que lorsqu’une personne se retrouve en état de fatigue des facteurs physiologiques vont varier et donc influencer sa performance. Au-delà de la baisse de performance, cette variation de mouvement du à la fatigue peut entrainer sur le long terme diverses blessures tel que des tendinites ou encore fractures de fatigue. Néanmoins ces facteurs sont en capacités à être réinitialisés grâce à la récupération. Soit de manière passive, mais surtout grâce à la cryothérapie comme nous le prouve ces différentes études. Les limites rencontrées au cours de cette études furent diverses et variées. Le premier problème rencontré fut le changement de matériel au cours de ce projet. A l’origine, cette étude d’analyse du mouvement devait s’effectuer avec le système VICON. Nous nous sommes rendus compte que l’installation et désinstallation des mires demandaient trop de temps et donc fausser le temps de récupération. De plus lors d’un passage test, suite à l’état de fatigue, les mires collées sur le sujet ne tenaient plus à cause de la sueur. Cette non utilisation du VICON va être à l’origine des autres limites de cette étude. En effet, cela limita les analyses des angles des différentes articulations du corps. Avec le VICON, il aurait été possible de regarder la rotation qui se produit au niveau de l’épaule, le mouvement du poignet
  • 38. Thomas Delaunay Page 38 ou l’action au niveau de la hanche. Ceci est beaucoup, plus compliqué avec des simples caméras HD. Ce qui nous obligea à conserver comme référence que la mesure de l’angle du coude. L’utilisation de ces caméras va limiter tout d’abord la précision lors de la mesure de l’angle. En effet, pour effectuer des prises correctes, nous étions dans l’obligation de placer la caméra de manière à voir les marqueurs tout au long de l’action. De plus, celle-ci devait se trouver la plus parallèle possible au corps de l’athlète (pour tous les sujets), afin que l’outil de mesure soit identique pour tous les individus. Pour la seconde caméra (mesure de la vitesse de balle), le problème rencontré fut son placement. L’objectif était de mesurer sur cinq mètre la vitesse de balle mais ceci dans une pièce présentant peu de largeur. Son placement s’effectua donc de trois-quarts face par rapport au lanceur. On rencontra donc une légère imprécision sur le temps de passage du ballon à hauteur du cerceau. Ceci fera varier de manière infime les valeurs trouvées pour la vitesse. L’autre souci rencontré pour ces deux caméras HD va être le nombre d’image qu’elles enregistrent par seconde (25 images). Ce manque d’image par seconde va parfois poser problème lors de l’analyse. Dans un premier temps, pour la vitesse de balle, où l’on retrouve des valeurs qui seront arrondies pour tous les individus, car on calcule cela par rapport au nombre d’image par seconde. De plus, le passage de la balle pouvait lui aussi être imprécis du au nombre d’image par seconde (on ne tombait pas sur le moment précis). C’est ce même problème qui fut rencontré pour l’analyse de l’angle afin de définir le moment ou allait être lâché le ballon. Il fut compliquer de définir de manière précise pour tous les individus le moment du lancer et donc pouvoir après mesurer l’angle du coude. On a donc pris pour tous les sujets, l’image se trouvant avant le moment ou la balle avait quitté la main du sportif car celui-ci n’influait plus sur la vitesse de l’engin. Le changement de matériel d’analyse, m’a obligé à changer d’espace d’acquisition. En effet, il était impossible de travailler dans la salle VICON au risque de dégrader le matériel. Donc l’espace d’acquisition devait rester proche de la cabine de cryothérapie mais celui-ci était un petit peu réduit. Le problème qui se posa fut tout d’abord de reproduire pour chaque individu des conditions d’acquisition identiques (placement pour le lancer, endroit du cerceau et des caméras). De plus, le fait que l’endroit soit restreint a dut limiter la force mit dans le lancer pour nos sportifs. Car là on constate des vitesses n’excédant pas les 60km/h, alors que lors du lancer dans un but cette vitesse est légèrement dépassée. Néanmoins les conditions étaient les mêmes pour tous les sujets donc on peut suggérer que cette diminution de vitesse n’est pas à prendre en compte mais mérite d’être souligné.
  • 39. Thomas Delaunay Page 39 Pour finir, on peut noter que le temps de la récupération passive était peut-être un peu élevé, et c’est pour cela que les différences avec la cryothérapie ne sont pas significatives. Mais cela est dû au temps d’installation et désinstallation dans la cabine de cryothérapie, de plus ce temps de dix minutes va correspondre à une mi-temps de match par exemple et donc reproduire des conditions réelles afin de répondre au but premier de cette étude. Néanmoins un petit problème persiste avec la cabine de cryothérapie, la diffusion du froid ne se fait pas de manière uniforme. Les sujets ont signalés une perte de température concernant le haut du corps, le ressenti du froid était plus important pour les membres inférieurs que pour les membres supérieurs, cela s’explique par l’origine de l’azote qui provient du bas de la cabine et qui n’est pas diffusé et ventilé de manière efficace vers le haut (Savic, Fonda, & Sarabon, 2013). Cela va donc diminuer l’impact que peut avoir la cryothérapie sur cette étude. En perspective, il serait possible de continuer cette analyse de restauration de mouvement et de performance grâce à la cryothérapie pendant un éventuel Master 2, mais en s’intéressant à une action concernant les articulations du bas du corps tel que la marche ou encore la course à pied. Ceci dans le but d’optimiser l’utilisation de la cabine de cryothérapie. A cela pour régler le problème de précision de mesure, il faut trouver le moyen d’utiliser le système VICON sans avoir le problème d’équipement (chute des mires) et le problème de temps de récupération réduit. Pour cela pourquoi ne pas se pencher sur une récupération passive qui sera un peu plus longue et en effectuant les prises de mesure sur deux jours. Le premier jour nous aurions la référence, avec les angles optimaux de la course (début de l’exercice). Puis au cours de l’effort, on constatera la dégradation du mouvement. Ensuite c’est là que débutera la récupération, on passera les sujets dans la cabine de cryothérapie. Quant à la mesure post récupération elle s’effectuera que 24h après. Ceci aura pour but non pas de se servir de la cryothérapie au cours d’un match, mais plutôt se servir de celle-ci pour des compétitions de plusieurs jours telle que des courses cyclistes ou encore des championnats nationaux ou internationaux s’effectuant sur une semaine.
  • 40. Thomas Delaunay Page 40 VII) Conclusion généralé On a remarqué au cours de cette recherche, que lorsqu’un individu se trouvait en état de fatigue, sa performance allait être altérée ainsi que sa réalisation de geste, pour notre cas l’action de lancer. Mais on remarque que ceci n’est que temporaire et qu’il existe des moyens afin d’éliminer cette fatigue. Lorsque l’on a comparé la cryothérapie à la récupération passive, nous n’avons pas constaté de différences significatives comme l’ont prouvé les tests statistiques. Mais néanmoins, on remarque que les valeurs de la cryothérapie se rapprochent de la référence. Différentes explications sont possibles. On peut tout d’abord mettre en avant le temps de récupération passive trop important par rapport à l’état de fatigue proposé, ce fait va donc augmenter l’efficacité de la récupération passive. On peut aussi mettre en avant le problème de répartition de froid s’effectuant dans la cabine, les sujets ont fait remarquer lors de l’exposition, qu’il ressentait moins le froid sur le haut du corps par rapport au bas. Pour finir, peut-être que malgré les légers points positifs que nous avons vus, la cryothérapie n’est pas plus efficace que la récupération passive. Cela est donc à approfondir sur des recherches avec des appareils de mesure plus précis que deux caméras HD. Il serait judicieux d’utiliser un outil tel que le VICON afin de prouver si belle et bien nous avons une efficacité sur la restauration du mouvement et une différence significative entre les moyens de récupérations. Etude qui serait à poursuivre sur des articulations des membres inférieurs.
  • 41. Thomas Delaunay Page 41 Bibliographié Adam, J. (2014). Cryothérapie corps entier : histoire, concept et matériel. Kinésithérapie, la Revue, 14(152–153), 41‑44. http://doi.org/10.1016/j.kine.2014.06.005 Ali, A., Caine, M. P., & Snow, B. G. (2007). Graduated compression stockings: Physiological and perceptual responses during and after exercise. Journal of Sports Sciences, 25(4), 413‑419. http://doi.org/10.1080/02640410600718376 Bachy, M., & Fitoussi, F. (2015). Anomalies congénitales du pouce. Journal de Pédiatrie et de Puériculture, 28(6), 305–318. Baldari, C., Videira, M., Madeira, F., Sergio, J., & Guidetti, L. (2004). Lactate removal during active recovery related to the individual anaerobic and ventilatory thresholds in soccer players. European Journal of Applied Physiology, 93(1‑2), 224‑230. http://doi.org/10.1007/s00421-004-1203-5 Banfi, P. G., Lombardi, G., Colombini, A., & Melegati, G. (2012). Whole-Body Cryotherapy in Athletes. Sports Medicine, 40(6), 509‑517. http://doi.org/10.2165/11531940- 000000000-00000 Bernhardt, T., & Anderson, G. S. (2005). Influence of moderate prophylactic compression on sport performance. The Journal of Strength & Conditioning Research, 19(2), 292–297. Bigard, A.-X. (2004). Réponses du muscle à l’exercice et récupération. Science & Sports, 19(5), 246‑263. http://doi.org/10.1016/j.scispo.2004.06.005 Bleakley, C. M., Bieuzen, F., Davison, G. W., & Costello, J. T. (2014). Whole-body cryotherapy: empirical evidence and theoretical perspectives. Open Access Journal of Sports Medicine, 5, 25‑36. http://doi.org/10.2147/OAJSM.S41655 Bogdanis, G. C., Nevill, M. E., Lakomy, H. K., Graham, C. M., & Louis, G. (1996). Effects of active recovery on power output during repeated maximal sprint cycling. European Journal of Applied Physiology and Occupational Physiology, 74(5), 461–469. Bringard, A., Denis, R., Belluye, N., & Perrey, S. (2006). Efeects of compression tights on calf muscle oxygenation and venous pooling during quiet resting in supine and standing positions, p. 548‑554. CARRE, P., & STAPS, L. (s. d.). ETUDE BIOMECANIQUE DU TIR EN SUSPENSION EN HAND BALL. Consulté à l’adresse http://visio.univ-littoral.fr/revue- staps/pdf/104.pdf Castagna, C., Abt, G., Manzi, V., Annino, G., Padua, E., & DʼOttavio, S. (2008). Effect of Recovery Mode on Repeated Sprint Ability in Young Basketball Players: Journal of Strength and Conditioning Research, 22(3), 923‑929. http://doi.org/10.1519/JSC.0b013e31816a4281 Çetin, E., & Balcı, N. (2015). The Effects of Isokinetic Performance on Accurate Throwing in Team Handball. Procedia - Social and Behavioral Sciences, 174, 1872‑1877. http://doi.org/10.1016/j.sbspro.2015.01.850 Chabran, E., Maton, B., & Fourment, A. (2002). Effects of postural muscle fatigue on the relation between segmental posture and movement. Journal of Electromyography and Kinesiology, 12(1), 67‑79. http://doi.org/10.1016/S1050-6411(01)00027-X Chatard, J.-C., Atlaoui, D., Farjanel, J., Louisy, F., Rastel, D., & Gu�zennec, C.-Y. (2004). Elastic stockings, performance and leg pain recovery in 63-year-old sportsmen.
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