3. SOMMAIRE
Le cloître
Le belvédère
Continuité
Basalte
Le manège
Back to the fields
Les serres - ateliers
Rénovation énergétique
L’architecture vernaculaire valaisanne : un patrimoine vulnérable
Du symbiote au parasite : la préservation du climat et le maintien du confort moderne sont-ils compatibles ?
Du patrimoine à la résilience : Commeire. Le projet d’architecture comme générateur de transition
La terre comme matériau
Projets artistiques
4. « Analyse de site » / Maquette de St-Prex / Collègues : Formaz David, Martin Arnaud, Perruchoud Grégory, Uka Ardian
5. Atelier de projet 1ère année / Maison du terroir / BA SP2 2016
LE CLOÎTRE
Maison du Terroir, St-Prex
BA SP2 2016
des jardins encerclés par des murets. L’idée
est de garder ces murs autour d’un jardin
qui mettra en valeur des produits de la terre
oubliés.
L’envie de faire redécouvrir des légumes ou-
bliés découle du fait que le projet voit le jour
dans un contexte marqué par l’histoire. En
d’autres termes, le projet crée un cloître avec
une circulation extérieure dirigée vers les jar-
dins où les utilisateurs peuvent cultiver puis
cuisiner ces aliments dans les ateliers.
Des murs en béton entourent alors la par-
celle sur une hauteur d’étage. Une ossature
bois vient se poser sur ces murs. Des poteaux
en bois forment le cloître qui offre une circu-
lation extérieure couverte des locaux.
Au rez-de-chaussée on trouve des ateliers
culinaires qui proposent d’apprendre au
grand public à cultiver et à cuisiner des lé-
gumes anciens. Chaque atelier se trouve sur
un plateau qui reprend la pente et qui est
en relation directe avec son jardin. Au fond
du jardin il y a le studio du gérant ainsi que
deux chambres d’hôte. Les autres paliers ac-
cueillent une salle de dégustation et une salle
de projection ainsi que l’accueil et la circula-
tion verticale qui permet de rejoindre l’étage.
A l’étage, le projet propose une bibliothèque,
une salle polyvalente, une cuisine ainsi qu’un
espace de dortoirs servant à accueillir des
groupes. Tous ces espaces sont dirigés vers
le cloître...
Après un travail d’analyse qui nous a fait
comprendre le fonctionnement de ce bourg
fortifié, nous avons dû présenter un projet de
maison du terroir.
Le projet de maison du terroir s’implante
dans le petit village de St-Prex au bord du
lac Léman. Le promontoire triangulaire
était autrefois fermé par une muraille et une
tranchée dont il ne reste aujourd’hui que
quelques vestiges. La tour de l’horloge était
la porte de cette ancienne bourgade. Au-delà
de cette tranchée qui est aujourd’hui la rue,
se trouvait les faubourgs avec les terres culti-
vables.
Le projet s’implante en face de cette porte
d’entrée du bourg. Cette parcelle comprend
11. Atelier de 2ème année Grisel-Matter / Immeuble de logements + bureau d’architecture / BA SA3 2016-2017
LE BELVÉDÈRE
Immeuble de logements + Bureau d’architecture, Fribourg
BA SA3 2016-2017
La toiture est un lieu commun de rencontre
et de partage pour tous les habitants de l’im-
meuble.
Pour inciter les habitants à utiliser ce lieu, la
buanderie est installée sur le toit.
La coursive offre à chaque appartement son
propre espace extérieur privatif. Elle permet
surtout d’offrir des fenêtres aux habitants
tout au long des appartements..
Des façades en béton sablé viennent s’ajou-
ter au contexte bâti essentiellement minéral.
Cette relation à l’existant respecte la tradi-
tion de ces constructions monolithiques en
pierre tout en utilisant un matériau contem-
porain.
Le programme du bâtiment offre un bureau
d’architecture et des logements allant du stu-
dio au 5 pièces.
Ce projet a fait l’objet d’un analyse construc-
tive détaillée qui a souligné son infaisabilité
essentiellement pour des raisons de protec-
tion incendie.
Il reste toutefois un de mes projets préférés.
Il m’a permis de réaliser qu’il est essentiel de
réfléchir en amont à tous les facteurs impor-
tant d’un projet. Cela évite de dénaturer ce
dernier.
Le projet s’insère dans le quartier de
Planche-Supérieure à Fribourg. La parcelle
est une dent creuse très étroite et très longue.
Ce chesal me permet d’implanter le bâti-
ment dans la longueur de la parcelle. Sur
la place, le bâtiment s’aligne aux autres pour
conserver le front que forme l’alignement de
tous les édifices.
La circulation se fait à l’aide d’une coursive
latérale qui dessert tous les étages et mène à
la toiture-terrasse, le belvédère...
La vue au nord donne sur la basse-ville et
la cathédrale et la vue au sud donne sur les
falaises.
12.
13. Atelier de 2ème année Grisel-Matter / Immeuble de logements + bureau d’architecture / BA SA3 2016-2017
14.
15. Atelier de 2ème année Grisel-Matter / Immeuble de logements + bureau d’architecture / BA SA3 2016-2017
16.
17. Atelier de 2ème année Grisel-Matter / Immeuble de logements + bureau d’architecture / BA SA3 2016-2017
19. Atelier de 2ème année Grisel-Matter / Immeuble de logements / BA SP4 2017
CONTINUITÉ
Immeuble de logements, Fribourg
BA SP4 2017
devant le restaurant qui est aussi conservé.
Le mur de soutènement crée un parc pour
la crèche et le resserrement entre les deux
bâtiments nous offre un deuxième parc plus
sauvage au bord de la Sarine.
Au niveau de la matérialité, comme mon
bâtiment poursuit le milieu bâti, il y a aussi
une volonté d’utiliser une matérialité pré-
sente sur le site. L’idée est donc de faire un
bâtiment minéral avec des balcons en bois
accrochés aux façades.
La façade est en béton désactivé et elle rap-
pelle les façades minérales de la vieille ville.
Ce procédé permet de voir les gravats. Il faut
donc les choisi avec soin. Ici, on pourrait
imaginer des gravats à base de molasse ou
de cailloux verdâtres. Cela permettrait de
garder le même langage que les bâtiments
voisins.
La matérialité choisie tente de s’insérer au
mieux dans le site. Elle s’inspire des bâti-
ments de la vieille ville qui arborent souvent,
à l’arrière, des balcons en bois.
Ces espaces sont toujours surplombés d’un
avant-toit en tuile qui les protège. La cor-
niche n’étant pas toujours placée au même
endroit, ceci dans le but d’abriter les balcons,
donne l’impression d’avoir plusieurs petits
bâtiments disposés les uns à côté des autres.
Les balcons en bois rythment ainsi cette fa-
çade.
Le rez-de-chaussée est surélevé de 90 cm, ce
qui empêche le vis-à-vis avec les personnes se
trouvant dans le parc. Une barrière arbori-
sée permet aussi de délimiter un espace plus
privé devant les appartements.
La largeur du bâtiment étant importante,
il a été nécessaire de mettre en place des
atriums pour amener de la lumière dans tous
les appartements. Les meubles de cuisine
sont disposés de chaque côté de ce puits de
lumière. Ce dispositif empêche l’utilisateur
d’aller contre la vitre, l’angle de vue est alors
diminué.
La typologie a été réfléchie de façon à être
flexible. On peut ainsi prendre une chambre
sur l’appartement adjacent pour les rendre
différents.
Le projet s’insère sur le site de Planche infé-
rieure. Sur ce site il y a plusieurs choses frap-
pantes. Tout d’abord, les fronts qui dessinent
le pourtour du quartier, puis on observe deux
systèmes distincts. Un système de bâtiments
dans lequel les édifices sont disposés sur des
plateaux à des niveaux différents et entourés
ou soutenus par des murs dans lequel s’in-
sère mon bâtiment public. Le deuxième est
le chesal. Mon bâtiment tend à la continuité
de ce dernier. Mes appartements aussi re-
prennent cette idée avec des typologies tra-
versantes.
A l’échelle du quartier, on observe que les
bâtiments de logement sont implantés de
manière très ordonnée et alignée alors que
les édifices publics sont disposés de façon
plus libre.
L’implantation de mes deux bâtiments crée
des espaces extérieurs.
Le projet veut conserver l’esprit alternatif
du lieu avec la conservation des jardins com-
munautaires et la création d’une place pour
accueillir des concerts et des événements
22. Atelier Grisel-Matter / Projet L3 / Juin 2017 / Rosset Justine
composition de façade
mur en béton désactivé
isolation thermique type XPS
barrière-vapeur
lattage
lames mélèze
20cm
20cm
-
6cm
2.4cm
composition du plancher
parquet mélèze
chape ciment
feuille de séparation PE
isolation phonique type swisspor roll EPS
isolation phonique type laine de verre
dalle en béton
crépi
2cm
8cm
-
2cm
3cm
20cm
1cm
composition de toiture
tuile flamande
comtre-lattage
lattage
étanchéité
isolation laine de verre compressée
pare-vapeur
lambris mélèze
8cm
4cm
6cm
-
20cm
-
2.4cm
composition de façade
mur en béton désactivé
isolation thermique type XPS
barrière-vapeur
plâtre
crépi
20cm
20cm
-
6cm
1cm
composition du plancher
parquet mélèze
chape ciment
feuille de séparation PE
isolation phonique type swisspor roll EPS
isolation phonique type laine de verre
dalle en béton
crépi
2cm
8cm
-
2cm
3cm
20cm
1cm
composition du radier
chape ciment apparente
feuille PE
isolation thermique type XPS
étanchéité bitumineuse
radier en béton
béton de propreté
8cm
-
20cm
-
20cm
5cm
composition du mur de sous-sol
protection mécanique type Delta-MS
étanchéité bitumineuse
mur en béton
isolation thermique type XPS
barrière-vapeur
plâtre
crépi
-
-
20cm
20cm
-
8cm
1cm
composition du plancher de terrasse
madrier mélèze taillé en U
solivage
10cm
20cm
composition de toiture
tuile flamande
comtre-lattage
lattage
étanchéité
isolation laine de verre compressée
pare-vapeur
lambris mélèze
8cm
4cm
6cm
-
20cm
-
2.4cm
composition de façade
bardage mélèze horizontal
isolation thermique type XPS
mur en béton armée
béton ciré
2cm
20cm
20cm
1cm
composition du plancher
résine époxy
chape ciment
feuille de séparation PE
isolation phonique type swisspor roll EPS
isolation phonique type laine de verre
dalle en béton
béton ciré
2cm
8cm
-
2cm
3cm
20cm
1cm
composition du radier
chape ciment apparente
feuille PE
isolation thermique type XPS
étanchéité bitumineuse
radier en béton
béton de propreté
8cm
-
20cm
-
20cm
5cm
composition du mur de sous-sol
protection mécanique type Delta-MS
étanchéité bitumineuse
mur en béton
isolation thermique type XPS
mur en béton apparent
-
-
20cm
20cm
20cm
composition de toiture
tuile flamande
comtre-lattage
lattage
étanchéité
isolation laine de verre compressée
pare-vapeur
lambris mélèze
8cm
4cm
6cm
-
20cm
-
2.4cm
Travée sur atrium 1:20 Travée sur loggia 1:20 Travée sur façade béton 1:20
Photo de référence balconsBéton désactivé vertSchéma du système porteur Schéma du périmètre isolé
23. Atelier de 2ème année Grisel-Matter / Immeuble de logements / BA SP4 2017
24. « Basalte » / Maquette des escaliers et du puits de lumière
25. Atelier de 3ème
année Gloor-Buchofer / Maison des festivals, Nyon / BA SA 2017-2018
BASALTE
Maison des festivals, Nyon
BA SA 2017-2018
raître deux bâtiments qui sont eux le fruit
de cette érosion contrôlée. On observe donc
un resserrement puis une espace qui s’ouvre
ensuite un autre resserrement et encore une
ouverture… Ce principe de resserrement et
d’ouverture régit aussi les typologies à l’inté-
rieur des deux bâtiments.
Au niveau de l’orientation et de l’enso-
leillement, la ruelle qui est créée entre les
bâtiments permet au soleil d’y faire son
apparition matin et soir. Cela offre un enso-
leillement plutôt optimal au projet.
La matérialité a un rôle central. La forme des
bâtiments évoque des colonnes basaltiques,
ce qui renforce l’idée de faire deux volumes
massifs qui ressemblent à des pierres. Pour
ce faire, les façades qui s’ouvrent sur des
places sont faites avec un béton sablé et les
façades qui se font face lors de resserrements
arborent un béton Rudolf, plus rugueux, qui
met en avant ces espaces et leur exiguïté.
Le projet se veut ludique et générateur de vie
tout comme une maison des festivals se doit
d’être.
« Quand l’espace public devient formateur
de l’espace bâti » Voici le principe qui a diri-
gé tout le projet. L’idée de passage était très
importante dans ce lieu. Au niveau histo-
rique déjà, c’était la rue qui allait jusqu’au
lac. Elle s’appelle d’ailleurs le passage des
pirates. L’envie était donc de recréer un pas-
sage, un espace public articulé voir sinueux
qui permette l’apparition de séquences spa-
tiales.
Le concept est le suivant: l’espace public
articulé creuse la parcelle pour faire appa-
30. Atelier Gloor-Buchofer / Maison des festivals / Décembre 2017 / Rosset Justine
Coupe A-A 1:100
Coupe B-B et façades ouest 1:100
Coupe C-C et façades est 1:100
Façade sud 1:100
Coupe A-A 1:100
BASALTE…
33. Atelier de 3ème
année Gloor-Buchofer / Manège et école de cirque, Fribourg / BA SP 2018 / Travail de Bachelor
LE MANÈGE
Manège et école de cirque, Fribourg
BA SP 2018
Travail de Bachelor
donc traverser ou longer le domaine équestre
lors de son périple. Pour plus de tranquillité,
le trafic automobile passe en dehors du sys-
tème. Le carré de dressage extérieur est tel
un trait d’union au centre du système autour
duquel on peut circuler.
Le système de façade vertical en bois rythme
le parcours et joue avec nos perceptions vi-
suelles. Ce système permet aussi de porter
tout le bâtiment. Il offre une grande flexibili-
té dans l’aménagement intérieur et combiné
avec des panneaux en polycarbonate, il per-
met de jouer avec la lumière. La réflexion sur
la lumière est un point essentiel de ce projet
car elle permet de mettre en valeur les es-
paces.
Au niveau organisationnel, on trouve le bâ-
timent des représentations qui est signalé
par une toiture en pointe. Le bâtiment des
écuries abrite aussi la grange, du rangement
ainsi qu’un couvert à véhicule. Dans un troi-
sième bâtiment on trouve l’école de cirque et
le logement des élèves ainsi que le carré de
dressage intérieur et la maison du gardien.
Cette organisation permet une synergie à
l’intérieur des bâtiments mais aussi entre les
bâtiments.
Le projet s’insert dans un site magnifique et
préservé de la basse-ville de Fribourg. Bordé
par la Sarine et les falaises, c’est un lieu vi-
sible depuis la ville, il est donc important que
le projet s’intègre bien au site.
Les matériaux choisis sont donc discrets. On
trouve donc des tôles ondulées grises en toi-
tures et du bois ainsi que du béton en façade.
C’est un lieu de promenade et l’implantation
des bâtiments veut favoriser cela. Les bâti-
ments sont donc disposés de manière à créer
une composition qui cohabite avec les volu-
métries existantes pour offrir une circulation
fluide et intéressante. Le promeneur pourra
34.
35. Atelier de 3ème
année Gloor-Buchofer / Manège et école de cirque, Fribourg / BA SP 2018 / Travail de Bachelor
36.
37. Atelier de 3ème
année Gloor-Buchofer / Manège et école de cirque, Fribourg / BA SP 2018 / Travail de Bachelor
38. « Back to the Fields » / Maquette / Collègue : Chalençon Nicolas
39. Atelier de projet de Master «Stoke» / Menzel Götz & Esquiviez François / Projet d’agriculture et de mobilité, Stoke-on-Trent, UK / MA SA 2018 - 2019
BACK TO THE FIELDS
Projet d’agriculture et de mobilité, Stoke-on-Trent, UK
MA SA 2018 - 2019
Le concept général du projet est la création
d’un réseau de mobilité douce à travers les
champs afin de connecter les quartiers ré-
sidentiels avec le pôle d’activité de Blythe
Bridge.
Le système est accessible via deux parcs qui
servent d’interface entre l’espace urbain et
l’espace agricole. Les chemins qui sillonnent
les champs sont de deux types : à travers une
végétation dense, des voies fonctionnelles
longent les bisses et permettent les connexions
principales, puis, le long des bocages, des che-
mins secondaires permettent au promeneur
de découvrir les champs et offrent des vues
sur le paysage.
Le projet s’implante au milieu des champs
et devient un élément remarquable qui ca-
talyse les habitants et active l’environnement
pastoral existant. Il permet aussi la délimita-
tion franche des différentes cultures : vergers,
cultures maraîchères, grandes cultures et
serres agricoles.
Il se compose d’un corps autour duquel s’ar-
ticule 3 bras qui abritent des fonctions dis-
tinctes.
L’ensemble de l’infrastructure se caractérise
par une colonnade monumentale en béton
blanc qui porte les serres agricoles et dans
laquelle sont accroché des volumes fonction-
nels en bois. Le projet agit comme un élément
structurant du paysage qui laisse passer la to-
pographie existante et la met en valeur.
Dans cette infrastructure on trouve 4 pôles
programmatiques différents. Le volume cen-
tral accueille une rue commerçante dans la-
quelle on trouve une boulangerie, une bras-
serie ainsi qu’un bar et restaurant. Elle fait
office d’interface entre la commercialisation
des produits et l’exploitation agricole. Un ac-
cès en toiture permet à l’utilisateur d’admirer
la vue sur ce grand belvédère.
Au Nord-Est, notre structure accueillie une
station de vélos car elle se trouve sur notre axe
principal de mobilité. On trouve à l’étage, une
habitation communautaire pour accueillir des
personnes désireuses de travailler sur l’exploi-
tation en échange d’un toit et de nourriture.
Le bras Nord-Ouest est quant à lui le lieu
des échanges. On y trouve le magasin au rez-
de-chaussée et aux étages on trouve la partie
stockage, la zone de transformation et d’em-
ballage ainsi que des ateliers culinaires. Dans
le dernier bras qui se situe au Sud-Ouest, un
ponton sur le lac permet au pêcheur de pê-
cher par tous les temps. On y à la possibilité
de louer du matériel de pêche et aussi d’ap-
prendre à cuisiner le poisson dans les ateliers.
Des salles de formation pour l’exploitation
agricole viennent compléter le programme de
cette zone.
Le projet s’appuie sur le constat que les habi-
tants de Stoke-on-Trent tournent le dos à la
campagne. Il tente de proposer une alterna-
tive à cet état de fait en valorisant l’environne-
ment agricole de la GreenBelt et en le rendant
plus attractif.
Nous avons alors analyser cette partie de la
ville en relation avec la GreenBelt. En obser-
vant les transports nous nous sommes rendu
compte que les gens prenaient beaucoup leur
voiture. La zone n’est pas bien desservie et les
transports existants ne sont pas très fréquents.
Nous avons ensuite regardé l’agriculture et
remarqué qu’il y avait beaucoup de fermes
et donc une tradition agricole ancrée dans la
région. Enfin nous avons constaté que le ré-
seau de mobilité douce n’était pas abouti. Il
y a beaucoup de chemins pédestres mais ils
ne sont pas reliés entre eux et on trouve un
minuscule tronçon de voie cyclable.
Ces constats nous ont permis de définir trois
thèmes de projet : La mobilité, l’accès à une
nourriture saine et la collectivité.
Le choix du site s’est fait lors de la visite sur
place face à cette frustration de ne pas pouvoir
accéder à cette GreenBelt.
La topographie du site se caractérise par un
paysage champêtre vallonné et structuré par
des bocages et des bisses qui alimentent de
nombreux étangs.
41. ATELIER STOKE_ MENZEL Götz_ ESQUIVIE François_ SA 2018-2019 / CHALANÇON Nicolas_ ROSSET Justine
BACK TO THE FIELDS !
_Plan de situation 1:2500 / Projetrandes cultures Cultures maraîchères Vergers
Atelier de projet de Master «Stoke» / Menzel Götz & Esquiviez François / Projet d’agriculture et de mobilité, Stoke-on-Trent, UK / MA SA 2018 - 2019
42. ATELIER STOKE_ MENZEL Götz_ ESQUIVIE François_ S
_Situation_Concept
Fermes exploitées avec informations sur la nature de l'exploitation
Fermes exploitées sans informations sur la nature de l'exploitation o
Fermes non-exploitées
Train : Crewe - Derby
Bus 6A : Hanley
- Blythe Bridge
Bus 842A : Longton
- Stafford
Bus 455 : Meir Heath
- Blythe Bridge
- Stallington
Arrêts _Transports publics
43. SA 2018-2019 / CHALANÇON Nicolas_ ROSSET Justine
_Plan de situation 1:10'000 / Existant
Pistes cyclables
Chemins pédestres
Routes agricoles & privées
_Mobilité douce
ou utilisées comme habitation
_Agriculture
_Photos du site
Atelier de projet de Master «Stoke» / Menzel Götz & Esquiviez François / Projet d’agriculture et de mobilité, Stoke-on-Trent, UK / MA SA 2018 - 2019
44.
45. Atelier de projet de Master «Stoke» / Menzel Götz & Esquiviez François / Projet d’agriculture et de mobilité, Stoke-on-Trent, UK / MA SA 2018 - 2019
46.
47. Atelier de projet de Master «Stoke» / Menzel Götz & Esquiviez François / Projet d’agriculture et de mobilité, Stoke-on-Trent, UK / MA SA 2018 - 2019
48. « Les serres-ateliers » / Prototype de la béquille de Jean Prouvé / Collègue : Bellon Jonathan
49. Atelier de projet de Master «Construction cycles» / Guaita Particia & Baur Rafael / Projet d’un lieu interface entre le ville et BlueFactory, Fribourg / MA SP 2020
LES SERRES - ATELIER
Projet d’un lieu interface entre ville et BlueFactory, Fribourg
MA SP 2020
projet. Le programme imposé pour l’atelier
était la mise en place d’un lieu qui serait une
interface entre la ville de Fribourg et BlueFac-
tory qui contient un centre culturel, un insti-
tut de recherche, des ateliers etc...
Les serres-ateliers veulent dynamiser et don-
ner vie au site de BlueFactory. Le programme
reflète cette rencontre entre les habitants de la
ville et les chercheurs et entrepreneurs du site.
Ce lieu est un grand jardin qui s’articule au-
tour de trois structures qui glissent sur des
plateformes qui reprennent les différences
de niveaux. Les utilisateurs devront, avant
de pouvoir utiliser ces infrastructures, les
construire. Le projet est entièrement parti-
cipatif et se fera par phases. Un manuel de
construction sera à disposition pour aider les
habitants au montage avec l’aide de l’atelier
Popup.
Le programme sera multiple et les plateformes
accueilleront en premier lieu, l’atelier partici-
patif. Son rôle sera central étant donné qu’il
est l’essence même du projet qui se veut être
un grand atelier participatif auto-construit
par les utilisateurs. Cet espace mettra à dis-
position des outils, des manuels, du matériel
ainsi que des connaissances partagées entre
les utilisateurs du projet.
Dans un deuxième temps, les plateformes
s’étaleront un peu plus et accueilleront une
serre ainsi que des jardins. Le but ici est d’ini-
tier une forme d’autonomie par la production
de nourriture et aussi une amélioration de la
biodiversité.
Finalement, une librairie collaborative vien-
dra prendre place dans le méta jardin. Elle
sera un pôle d’échange entre tous les acteurs.
La librairie de seconde-main permettra de
partager des savoirs et elle offrira aussi des es-
paces pour des workshops, des rencontres et
aussi pour boire un verre.
Le mot d’ordre de ce projet est la résilience !
Cet atelier proposait une approche nouvelle
du projet. Avec comme «architecte-exemple»
Jean Prouvé, il s’agissait d’analyser, d’observer
et de reproduire par le dessin et le prototype,
des structures métalliques.
Après un voyage à Paris et à Nancy sur les
traces des bâtiments de Prouvé, nous avons
redessiné ses structures à la main durant tout
le semestre. Le COVID-19 ayant entravé le
fonctionnement prévu de l’atelier qui pré-
voyait une itération entre dessin et prototype
puis entre dessin et projet tout au long du pro-
cessus du semestre, nous avons dû construire
nos prototypes à échelle réelle, sur une se-
maine, à la fin du semestre.
Mon projet que j’ai intitulé «Les serres-ate-
lier» s’inspire des béquilles de la structure de
l’école de Villejuif construite par Jean Prou-
vé en 1956. Le principe constructif fait état
d’une grand modularité afin de répondre au
mieux au enjeux de l’affectation éducative du
50.
51. Atelier de projet de Master «Construction cycles» / Guaita Particia & Baur Rafael / Projet d’un lieu interface entre le ville et BlueFactory, Fribourg / MA SP 2020
52.
53. Atelier de projet de Master «Construction cycles» / Guaita Particia & Baur Rafael / Projet d’un lieu interface entre le ville et BlueFactory, Fribourg / MA SP 2020
55. Rénovation énergétique / Immeuble de logements, Martigny / BA SA 2017-2018
RÉNOVATION ÉNERGÉTIQUE
Immeuble de logements, Martigny
BA SA 2017-2018
compte la nouvelle installation de chauffage
à distance récemment installée dans le quar-
tier et dans le bâtiment.
Cette stratégie présente comme avantage le
fait qu’elle a peu d’impact à l’intérieur des
appartements. Les habitants peuvent ainsi
continuer à vivre dans les locaux pendant
les travaux. Les seules transformations in-
térieures sont la mise en place d’une venti-
lation simple flux et le changement des fe-
nêtres et des stores.
Cette solution se veut réaliste et rationnelle.
Nous pensons que c’est une réponse qui pro-
pose un équilibre entre performance et éco-
nomie de moyens.
La deuxième stratégie d’intervention prévoit
d’assainir énergétiquement le bâtiment sans
altérer ses façades. Cette intervention touche
au minimum les intérieurs. En effet, seul l’as-
piration de la ventilation simple flux dans les
sanitaires, le remplacement des conduites
sanitaires fuyantes et le changement des fe-
nêtres non-rénovées dans les appartements
sont modifiés.
D’un point de vue légal, l’intervention ne
respecte pas les distances aux limites avec les
bâtiments voisins. Toutefois, il serait possible
d’obtenir une dérogation en obtenant préa-
lablement l’accord des voisins directs.
Pour les exigences du feu, il faudra s’assurer
lors de la réalisation du raccord entre les
nouvelles parties et le bâtiment existant. Les
joints devront être bien étanches et coupe-
feu afin d’éviter, en cas d’incendie, d’enfu-
mer l’entier des coursives.
Les avantages d’une telle intervention sont
la préservation des façades du bâtiment tout
en assainissant énergétiquement le bâtiment
sans diminuer les surfaces intérieures de
plancher mais au contraire en offrant des
surfaces de balcon supplémentaires.
Toutefois, elle comprend également
quelques inconvénients. L’apport lumineux
au sein des appartements sera en effet dimi-
nué et l’amélioration du bilan thermique en
rapport au coût de construction n’est pas très
efficiente, même si les surfaces de balcons
compensent ce point.
Cet exercice consistait à rénover un bâtiment
existant. Nous avons choisi un bâtiment
construit en 1979 à Martigny en Valais. L’ar-
chitecte, Raymond Coquoz, nous a fourni
tous les documents nécessaires à l’élabora-
tion de cet exercice.
Nous avons dû proposer deux scénarios de
rénovation différents dans le but de pouvoir
les comparer sur des points tels que les gains
énergétiques, les coûts, la rentabilité...
La première stratégie d’intervention prévoit
de résoudre le plus de problèmes possible de
manière rationnelle. L’idée principale est de
couper le maximum de ponts thermiques du
bâtiment pour obtenir un bâtiment énergi-
quement performant selon les normes ac-
tuelles.
Pour atteindre cet objectif, nous devons
abandonner en partie les caractéristiques
visuelles de la façade de ce bâtiment qui est
certes très propre et bien exécutée mais qui
finalement n’a pas une importance primor-
diale dans le contexte de la ville de Martigny.
Au niveau de l’installation de production de
chaleur, le scénario prévoit de prendre en
59. « L’architecture vernaculaire valaisanne : un patrimoine vulnérable » / Travail de recherche / MA SA 2018-2019
L’ARCHITECTURE VERNACULAIRE VALAISANNE
un patrimoine vulnérable
Travail de recherche
MA SA 2018 - 2019
et de la topographie ainsi que des ressources
à disposition sur place.
On estime à environ 40’000 le nombre de
raccards et de granges à travers le canton.
Malheureusement, une grande partie de ces
bâtiments est en danger. Certains tombent
en ruines car ils ne sont plus utilisés ni entre-
tenus et d’autres ont été défigurés et privés
de leur identité primaire par des rénovations
hasardeuses et sans grande sensibilité.
Mon travail tentera de mesurer la vulnérabi-
lité de ce patrimoine dans l’optique de faire
un état des lieux. Pour se faire, des fiches
techniques de chaque type de bâtiment se-
ront réalisées ainsi qu’une carte qui mettra
en lumière le rapport entre les migrations
saisonnières et l’utilisation des différents édi-
fices. Une réflexion sur les facteurs de vulné-
rabilité ainsi qu’une contextualisation de ces
bâtiments viendra compléter mon travail.
L’idée du respect a une place très importante
dans l’approche que j’aimerais avoir sur ce
sujet. Je pense que pour pouvoir intervenir
de manière respectueuse sur ces objets, il faut
les analyser et les comprendre dans leurs spé-
cificités techniques mais aussi d’usage. Ainsi
j’ose espérer qu’une partie de ce patrimoine
pourra continuer à vivre à travers les traces
qui nous sont parvenues. C’est aussi pour
cela qu’il faut apprendre à les traiter avec
respect pour offrir aux générations futures
encore des vestiges d’un mode de vie disparu
mais qui fait partie intégrante de l’identité
valaisanne.
Le Valais est un canton que beaucoup
connaissent pour son tourisme lié à la mon-
tagne et aux magnifiques paysages qu’il peut
offrir. Aujourd’hui, il est difficile d’imaginer
en se promenant dans la plaine du Rhône,
que cette région vivait essentiellement de
l’agriculture il n’y a pas si longtemps. Pour-
tant, si l’on s’aventure dans une des nom-
breuses vallées latérales, on rencontre encore
beaucoup de vestiges de cette époque.
Le Valais regorge d’un patrimoine bâti ver-
naculaire riche de savoir-faire et d’anciennes
coutumes. Ces constructions admirables
étaient régies par la nécessité d’une vie
pauvre où les raisons économiques dictaient
la manière de construire. Les constructeurs
de l’époque savaient tirer parti du contexte
60. techniquement accessible
localement ancrée
redéfini nos besoins
« Du symbiote au parasite : la préservation du climat et le maintien du confort moderne sont-ils compatibles ? » / Critères pour une architecture durable
Redéfinition des Besoins
Technicité AccessibleAncrage Local
61. « Du symbiote au parasite : la préservation du climat et le maintien du confort moderne sont-ils compatibles ? » / Travail de recherche / MA SA 2019-2020
DU SYMBIOTE AU PARASITE
La préservation du climat et le maintien du confort
moderne sont-ils compatibles ?
Travail de recherche
MA SA 2019 - 2020
? Est-elle essentielle ?
Répond-elle aux besoins fondamentaux qui
font sa raison d’être ou est-elle devenue aussi
superficielle que nos modes de vies ?
Ce constat sur l’évolution de la notion du
confort, du lien à la nature et à l’habitat dé-
bouchera sur un autre constat bien plus in-
quiétant. Ce sera l’effondrement imminent
du vivant dû à notre mode de vie moderne.
Il entraînera immanquablement l’effondre-
ment de notre société capitaliste ultra com-
pétitive et consumériste et avec lui un effon-
drement nécessaire de l’architecture telle
que nous la pensons aujourd’hui.
Après avoir exposé les mécanismes qui ont
été de vigueur jusqu’à maintenant dans le
fonctionnement de la société ainsi qu’au ni-
veau de notre appréciation du confort et de
sa traduction en termes d’architecture, nous
arriverons à la conclusion que ce mode de
vie n’est plus viable et il faudra alors penser
autrement pour demain.
J’aimerais ensuite, à travers quelques
exemples construits, montrer à quel point
ils utilisent les mécanismes et pistes précé-
demment explicités. Ceci nous permettra
de prendre connaissance d’interventions
concrètes qui peuvent découler d’une vision
idéologique de ce que doit être une architec-
ture durable pour demain.
Dans cette lutte pour construire un monde
plus conscient du vivant dans sa globalité, de
la nature, des animaux, des plantes, des hu-
mains… l’architecture peut-elle devenir un
vecteur positif vers un changement de mode
de vie ?
Et si tel était le cas : Comment concilier pré-
servation de l’environnement et maintien
du confort moderne ? Quels sont les mé-
canismes à mettre en place pour concevoir
l’architecture de demain ? Comment rendre
acceptable une diminution apparente du
confort moderne au profit de l’environne-
ment ?
L’architecture reflète la manière d’habiter
de ses habitants. Toutes les constructions
vernaculaires sont empreintes des lieux,
des coutumes et des cultures dans lesquelles
elles sont implantées. Aujourd’hui nous sa-
vons que notre mode de vie n’est pas viable
et que nous devons changer de manière de
vivre. Pourrait-on donc inverser le processus
et façonner une architecture qui induirait un
mode de vie soutenable pour les générations
futures ? C’est le pari que j’ai envie de tenir
durant toute ma pratique de l’architecture.
Nous avons des responsabilités en tant que
projeteur et il est temps de les assumer. De
toute façon, nous n’avons plus vraiment le
choix…
Mon travail mettra en lumière l’évolution du
rapport entre l’Homme et la nature en lien
avec l’évolution de la notion du confort mo-
derne occidental à travers le XXème siècle.
Bien souvent, lorsque l’on parle de confort en
tant qu’architecte, nous pensons essentielle-
ment au confort thermique dans le bâtiment,
donc à un aspect purement physiologique
de l’appréciation d’un espace. Il est évident
que cette approche est très réductrice aux
vues des implications et de la place qu’a pu
prendre la quête du confort dans notre socié-
té capitaliste occidentale. La définition que
j’en fais englobe notre mode de vie occiden-
tal, tout ce qui a trait au bien-être tant au ni-
veau physiologique qu’au niveau psychique.
Il comprend les besoins vitaux comme un ac-
cès à la nourriture, à l’emploi, au logement,
aux vêtements et aux soins. Il comprend aus-
si les moyens qui nous permettent d’accéder
à ce bien-être dans la vision consumériste
que nous en avons ; ainsi l’accès à des biens
de consommation en fait évidemment partie.
Mais surtout, la notion de confort nous ren-
seigne sur notre relation à l’acte d’habiter.
Y a-t-il un lien entre le mode de vie d’une
société et son architecture ? Ce mode de vie,
ces standards de confort sont traduits dans
l’architecture et elle devient le reflet d’une
société. Que peut-on alors déduire de l’ar-
chitecture que nous produisons aujourd’hui
62. « Du patrimoine à la résilience : Commeire. Le projet d’architecture comme générateur de transition » / Photographie du village de Commeire, VS
63. « Du patrimoine à la résilience : Commeire. Le projet d’architecture comme générateur de transition » / Préparation au travail de master / MA SP 2020
DU PATRIMOINE À LA RÉSILIENCE
Commeire
Le projet d’architecture comme générateur de transition
Préparation au Travail de Master
MA SP 2020
saire afin de construire un nouveau système
qui lui sera résilient pour nous et le monde
vivant.
Cet échec flagrant de la mondialisation ne
date pas d’aujourd’hui. Déjà en 1994, Beat
Von Scarpatetti, un historien suisse, faisait le
constat de l’échec de ce système et appelait à
un changement de paradigme.
Par opposition au système néo-libéral glo-
balisé qui est un échec, une part de réponse
se trouverait-elle dans l’autarcie ? C’est ce
qu’il semblait penser en déclarant ceci : «
Toute démarche tendant à un changement
de notre comportement concernant les res-
sources et les technologies contient non seu-
lement des éléments écologiques implicites,
mais aussi des options qui vont dans le sens
de l’autarcie. »
Si l’on considère comme moi que le système
aujourd’hui en place n’est pas viable et qu’il
faut l’abandonner au profit d’un nouveau
système qu’il nous faut inventer, comment
s’y prendre ? Je propose alors d’étudier les
avantages et les inconvénients de la mondia-
lisation et de l’autarcie pour en retirer une
nouvelle recette hybride afin de préparer le
monde du futur.
Quelle est la meilleure stratégie pour demain
? Vivre en ville ? Vivre à la montagne ? Je
prends le parti, étant donné que c’est mon
patrimoine mais aussi parce que je pense
que ce milieu à un fort potentiel, d’essayer
d’inventer une nouvelle manière de vivre à
la montagne !
Après avoir fait le constat et l’analyse de ces
systèmes, mon travail de master se concen-
trera sur la rénovation de la maison familiale
dans le village. Mais ce projet de rénovation
veut absolument s’inscrire dans un concept
plus large et une dynamique régénératrice
de la société dans laquelle il s’implante.
Ce projet doit être durable et participer à
l’échelle du village et de la région à l’élabo-
ration d’une nouvelle manière de vivre mais
surtout, le projet doit répondre à une volonté
des habitants d’aujourd’hui et de demain. Il
me semble essentiel d’interroger l’aspect so-
ciologique et de se pencher sur le contexte
humain en plus du contexte bâti pour y
implanter un projet qui crée des synergies.
L’architecture ce n’est pas juste des pierres.
L’architecture doit transcender son essence
même afin de devenir un projet global, un
projet de société et un outil pour un nouveau
mode de vie. Dans cette optique, mon travail
consistera à réunir les habitants intéressés à
réfléchir à demain. Au moyen de diverses
rencontres organisées dans ma maison à
Commeire, l’idée sera de rassembler un
groupe d’acteurs désireux de mettre en place
à Commeire une vision plus collaborative et
respectueuse du vivre ensemble, une vision
plus écologique, plus responsable et plus ré-
siliente du monde qui nous entoure. Mon
ambition est alors de partir du patrimoine
aussi bien bâti qu’humain pour arriver à un
état résilient et de poser la question suivante
: Comment le projet d’architecture peut-il
s’imprégner d’un contexte afin d’amener
une nouvelle dynamique durable et respon-
sable au sein d’un lieu ?
Dans un cadre aussi magique qu’empreint
d’histoire, est-il possible de construire de-
main ?
Ce travail tentera de trouver une réponse
dans un contexte donné à la crise systé-
mique mondiale à laquelle nous assistons.
La Suisse recèle de situations différentes qui
impliquent des modes de vie particuliers qui
offrent d’autres réponses à la crise de notre
système globalisé. Il y a les grandes villes, les
petites villes, les villages à la campagne et les
villages à la montagne.
Mes réflexions porteront essentiellement sur
les villages de montagne en prenant comme
exemple le village de Commeire.
Nous sommes aujourd’hui à un moment
charnière dans l’histoire de l’humanité et du
monde vivant. Nous avons atteint les limites
du système Terre et il faut absolument dé-
croître maintenant.
Comme je pense l’avoir déjà démontré dans
mon dernier travail de recherche, le moment
n’est plus à la tergiversation, mais à l’action.
« Rappelons qu’à terme, en cette matière, il
n’y a pas d’intérêts divergents : continuer sur
la tendance actuelle c’est aboutir à une pla-
nète inhabitable pour l’ensemble des espèces
vivantes. »
Alors ? qu’attendons-nous pour dessiner
notre avenir, pour imaginer le monde de de-
main ?
La crise sanitaire actuelle du COVID-19
nous donne clairement à réfléchir, à repenser
notre mode de vie. Nous voyons à présent, au
grand jour, les failles du système en place. Il
est clair qu’il faut cultiver et entretenir l’au-
tonomie à toutes les échelles si nous voulons
construire une société durable et résiliente.
Je crois fortement que notre système néoli-
béral et mécaniste n’est pas résilient. Il faut
alors le questionner et le démanteler si néces-
64. Séminaire « Redécouvrir la terre » / Appropriation spatiale de la terre et de la technique de la bauge / Collègues : Müller Aude & Rime Léa / MA SP 2020
65. LA TERRE COMME MATÉRIAU
Travaux, Voyages d’étude et Expériences pratiques avec de la terre crue
MA 2018 - 2020
Divers professeurs et cours / MA 2018 - 2020
remettre au cœur du secteur de la construc-
tion, des techniques et traditions construc-
tives plus anciennes, plus respectueuses de
l’environnement mais aussi plus éthiques
et régénératrices de l’économie des sociétés
dans lesquelles elles sont mises en œuvre.
Afin de concurrencer avec les techniques
constructives actuelles, les anciennes tech-
niques comme la construction bois, ont
dû s’adapter pour répondre aux exigences
actuelles en matière de délai de mise en
œuvre ou encore de prix. C’est ainsi que la
construction bois aujourd’hui est très efficace
au niveau de la préfabrication et est d’ail-
leurs très utilisée en Suisse. En 2017, 14,1%
des constructions suisses sont construites en
bois, tout secteur confondu.
Si la construction en terre veut devenir une
part significative des constructions il faudra
imaginer des procédés qui la rende plus fa-
cile à mettre en œuvre et qui demandent
moins de main d’œuvre. Je pense à la pré-
fabrication d’éléments en terre comme le
fait déjà le grand spécialiste en la matière,
Martin Rauch en Autriche. Avec son en-
treprise « Lehm, Ton & Erde », que j’ai eu
la chance de pouvoir visiter lors d’un cour
à option qui s’appelait « Earth & Wood »,
il a développé la préfabrication du pisé.
Nous avions eu aussi la possibilité de visiter
le chantier de la construction de sa nouvelle
usine pour la préfabrication des éléments de
pisé qu’il construit aussi avec ces éléments.
L’idée ici est de montrer qu’il est possible de
construire des bâtiments de grande taille en
terre. Je pense que c’est exactement ce qu’il
faut faire pour démocratiser l’utilisation de
la terre dans la construction. Il faut dévelop-
per des procédés qui permettent une mise en
œuvre facile et rapide mais aussi montrer par
des exemples ce qu’il est possible de faire, à
des échelles différentes qui vont de l’habita-
tion individuelle au musée, aux halles indus-
trielles et aux immeubles de logements.
Lors du même cours à option nous sommes
allé à l’EPFZ où nous avons visiter les labora-
toires. Là-bas nous avons fait la connaissance
de l’entreprise Oxsara qui développe la terre
coulée. L’idée est d’éliminer l’utilisation du
ciment, très énergivore, dans la fabrication
du béton qui devient alors de la terre cou-
lée. Cette adaptation du matériau terre aux
techniques utilisées dans la construction per-
mettront certainement à ces matériaux de
faire une grande avancée sur le marché de
la construction.
Il est donc essentiel d’imaginer des procédés
que les corps de métier de la construction
puissent facilement et avec des outils déjà
présents sur un chantier traditionnel mettre
en œuvre.
En conclusion, la terre est pour moi un ma-
tériau d’avenir car il est écologique mais
aussi car il permet de réparer une société
abîmée par le libéralisme et la loi des impé-
ratifs financiers et de délais. Cette technique
de construction permet de transmettre des
savoirs, de rassembler des gens autour d’une
technique qui a du sens pour demain et qui
en plus de ça amène un confort et une am-
biance parfaitement singulière aux construc-
tions dans lesquelles il est utilisé.
Je pense vraiment qu’en tant qu’architecte il
est de notre devoir et de notre responsabilité
de promouvoir ce type de matériaux pour
une architecture régénératrice. Il est impor-
tant que le grand public prenne conscience
de l’impact du monde de la construction sur
l’environnement et que les choses changent.
Pour cela il faut des personnes qui montrent
la voie.
La terre est certainement le plus vieux ma-
tériau utilisé pour la construction sur la pla-
nète et la moitié de la population mondiale
vit encore aujourd’hui dans des habitations
en terre crue. Pourtant, peu d’entre nous,
sous nos latitudes sont conscients de cela.
Même dans le monde de la construction,
la terre crue est vue aujourd’hui comme un
matériau fragile qui ne peut en aucun cas
être utilisé dans la construction chez nous.
Pourtant la terre est un matériau très dis-
ponible, et tellement même que nous ne sa-
vons plus où la mettre. En effet, les travaux
de terrassement pour des habitations mais
aussi pour des infrastructures demandent
des mouvements de grandes quantités de
terre qui sont ensuite acheminées dans
des décharges ou encore qui façonnent un
nouveau paysage par manque de place où
stocker ce matériau. Mais toute cette terre,
ne pourrait-on pas l’utiliser à meilleur es-
cient ? Lorsque l’on sait que le secteur de la
construction représente 50% de la consom-
mation d’énergie totale en Suisse ainsi que
36% des émissions de CO2 du pays on se dit
qu’une reconversion écologique du secteur
doit absolument être entreprise.
La nécessité rendra ce matériau millénaire
visible aux yeux de tous et deviendra certai-
nement une réponse. Les normes en matière
de construction ont de la peine à changer
mais nous n’avons plus le choix que d’opérer
de grands changements dans nos manières
de vivre et de construire nos sociétés. C’est
une question de survie.
Les méthodes de construction dite tradition-
nelle aujourd’hui font appel à des procédés
industriels très coûteux et peu respectueux
de l’environnement mais qui produits en
grande quantité, permettent un prix acces-
sible des dits matériaux. Comment faire pour
66. Séminaire « Redécouvrir la terre » / Montage d’un mur en terre crue avec Terrabloce et d’un mur en pisé avec Lehmag / MA SP 2020
67. Stage de confection de briques de terre crue pour Terrabloc et de murs en pisé pour Lehmag / Brunnen / Earth Summer Workshop 2020
68. Cours à option « Earth & Wood : a field trip to a carbon free future » / Photographies / MA SA 2018
69. Cours à option « Earth & Wood : a field trip to a carbon free future » / Photographies / MA SA 2018
71. PROJETS ARTISTIQUES
Travaux sélectionnés
2015-2019
Dans cette partie du portfolio je tiens à vous
présenter des travaux plus artistiques que j’ai
eu l’occasion de faire au cours de mon cursus
scolaire.
De la peinture au dessin en passant par le
lavis, le montage et la photographie...
Divers professeurs et cours / 2015-2018
72. GSEducationalVersion
Elle s’invite, elle nous invite, elle dessine, elle nous attire, elle montre le chemin, elle est fugace, elle rase les murs,
elle tombe du ciel, elle est petite, elle est carrée, elle est ronde, elle est essentielle…la lumière
Rosset Justine
Atelier de projet 1ère
année / Voyage au couvent de la Tourette / BA SP 2015 - 2016
« Elle s’invite, elle nous invite, elle dessine, elle nous attire, elle montre le chemin, elle est fugace, elle rase les murs,
elle tombe du ciel, elle est petite, elle est carrée, elle est ronde, elle est essentielle...la lumière »
73. Académie d’été 2ème
année / «De l’esquisse au volume» / Croquis rapide d’observation - nu / Virginia Muro / BA 2017
74.
75. Cours à option / Image & Architecture 1 / Philipp Schaerer / MA SA 2018-2019
76.
77. Cours de dessin / Lavis / Claire Nydegger / BA SP1 2015-2016