Rédaction, articulation éditoriale, iconographie et supervision de la maquette d'un trimestriel de 32 pages.
Destinataires : les 15.000 adhérents de l'Œuvre des Orphelins des Douanes. Soutenue par l'Administration des Douanes, cette association séculaire déploie une politique sociale en faveur de l'enfance et de la jeunesse.
1. 1
ACTU /p.8 VENTE DE CHALÈS : UNE
PAGE SE TOURNE
HISTOIRE ET CULTURE DOUANIÈRES
/p.20 MA CASERNE À MARSEILLE...
ŒUVRE DES ORPHELINS DES DOUANES · Automne 2015 · n° 199 · odod.fr
LE PUPILLE
des Douanes
JAMAIS
SANS L’ODOD...
2. 3
odod.fr / automne 2015 / PUPILLE n°199
Le 12 mai dernier, c'est un ami, un camarade,
un militant, un passionné de l’Œuvre qui
nous a quitté brutalement ; laissant tous ceux
qui eurent la chance de le connaitre et de
travailler avec lui, sous le choc, l'étonnement
et la tristesse.
Entré en 1979 au Conseil d'Administration de
l'ODOD, Bernard Batut en a longtemps été la
pierre angulaire, le modernisateur (voir p.4-5).
Inlassable combattant empreint de valeurs,
de charisme et de culture, il a consacré une
grande partie de sa vie à cette Association qui
lui tenait tant à cœur et qui lui doit beaucoup.
Toujours très attaché au Domaine de Chalès
dont il se préoccupait comme nous de son
avenir, il fut aussi un grand amoureux de
Bilhervé dont il a étroitement suivi chacun
des travaux. Les témoignages bouleversés
reçus des salariés des deux domaines
traduisent d'ailleurs l'affection et le respect
qui lui étaient portés. Homme de partage et
de communication, nous lui rendons hommage
dans ce magazine qu'il a si longtemps accom-
pagné ; où il a écrit avec son enthousiasme
et sa faconde incomparables.
La vie de l'Œuvre doit malgré nos tristesses
continuer sans lui. Il l'aurait voulu ainsi. S'il
n'est plus présent physiquement, ses valeurs
de solidarité et de fraternité, sa façon unique
d'aimer et de promouvoir la Douane – ses
agents, son identité, son histoire– irriguent
toujours nos consciences et guideront toujours
nos actions.
Dans cette vie qui continue sans Bernard,
sur la table du Conseil d'Administration où il
siégeait depuis 36 ans, il y a des dossiers
difficiles : la vente du domaine de Chalès
(p. 9), la recherche de solutions pour nos
colos «made in ODOD», la défense de notre
subvention et notre quête de lisibilité (voir
p.7) ou la réflexion autour d'une aide sociale
toujours plus adaptée, plus efficace et plus
forte au service des douaniers.
Des douaniers qui ne bénéficient pas de
notre aide qu’en cas de malheurs ; mais aussi
en cas de bonheurs ! Les bénéficiaires de
l'ODOD qui ont témoigné tout au long de
notre dossier (p. 12-17) vous le prouvent à
travers des récits souvent émouvants.
Douaniers que nous appelons à adhérer pour
renforcer notre belle Association qui –l'étude
qualitative récente (p. 10) en atteste– incarne
une part de la culture et de l'histoire de la
Douane. Soutenir l'ODOD c'est donc bel et
bien soutenir ses valeurs et son identité !
Dans le contexte préoccupant de notre Admi-
nistration, plus que jamais, nous en avons
tous besoin.
Marie Devred
«Ses valeurs de
solidarité et de
fraternité, sa façon
unique d'aimer et de
promouvoir la Douane
guideront toujours
nos actions.»
BERNARD, NOUS
POURSUIVRONS
LE COMBAT!
Éditorial
9
18
20
Sommaire
03 Éditorial
04 L'ODOD c'est aussi eux!
Hommage à Bernard Batut •
Interview: Maurice Liermann
07 Actualité de l'ODOD
Vente de Chalès • Résultats
de l'étude sur les besoins des
douaniers • Sortie des familles
de Paris-Ouest au parc zoologique
12 DOSSIER
Jamais sans l'ODOD...
Témoignages de
bénéficiaires de l'Œuvre
18 Les handicaps et nous
Handicap temporaire:
l’ODOD aussi à vos côtés
20 Histoire &
culture douanières
Ma caserne à Marseille...
22 Dons & collectes
Des réactions, des actualités à annoncer?
Ecrivez-nous sur courrierpupille@odod.fr
Pour adhérer à l’ODOD ou faire un don, contactez votre
délégué régional ou le siège de l’Œuvre des Orphelins
des Douanes
CONTACTS
ODOD Œuvre des Orphelins des Douanes
Association reconnue d’utilité publique, fondée en 1918
«Le Belvédère» / 118-130, av. Jean Jaurès - 75019 Paris
Tél. 01 44 52 14 14 - Fax 01 44 52 14 15 - odod@odod.fr
Coordonnées de vos délégués régionaux sur odod.fr
LE PUPILLE DES DOUANES
En couverture de ce numéro: les enfants du Comité ODOD
de Paris, lors d'une sortie au «Zèbre de Belleville», le prin-
temps dernier. | Directrices de la publication: Marie Devred
et Marie Josée Chapeau | Coordination éditoriale: Monique
Arzul | Création et mise en page: www.alexie.co.uk | Ré-
daction: carolegalland@wibox.fr | Impression: Imprimerie
le Réveil de la Marne à Epernay | Crédits photos: (Pupille et
Compte-rendu de l'Assemblée générale) Marie Bedrune | Ju-
lie Weishard | Annabelle de Freitas | Carole Galland | Musée
des Douanes | Imprimé en 8800 exemplaires et distribué
gratuitement à tous les adhérents de l’ODOD.
www.odod.fr
12
3. PUPILLE n°199 / automne 2015 / odod.fr
4 5
odod.fr / automne 2015 / PUPILLE n°199
Né à Lille en 1946, Bernard Batut est
Pupille de la Nation. Enfant d’une mère
aimante et généreuse et d’un père, grand
invalide de guerre, trop tôt disparu, c'est
donc un homme du Nord, empreint de la
chaleur et de la solidarité de cette belle
région qui intègre en 1969 l'Administration
des Douanes, avec le statut d’élève étudiant.
Travailleur et opiniâtre, il décroche en 1972
une maitrise de droit public et débute la
même année une carrière d’inspecteur à la
Division des Recherches de la Direction
Nationale des Enquêtes Douanières.
En 1976, il est élu secrétaire général
adjoint du Syndicat National des Douanes
Force Ouvrière et Secrétaire national de la
Fédération des Finances Force Ouvrière.
C’est en 1979 que Bernard Batut est élu au
Conseil d’Administration de l’Œuvre. En
1980, il en devient le 3ème
secrétaire général.
Dès son arrivée, il s’impose comme un
homme dynamique et résolu à faire en-
tendre la voix de l'ODOD et la faire évoluer.
Les témoins de cette époque sont unanimes
pour reconnaitre que ce jeune militant insuffle
un air nouveau au sein de l’Association et
joue un rôle déterminant dans sa moder-
nisation.
Homme de communication, empreint d'une
culture de partage, il a dès 1982 l'idée,
alors novatrice pour l’époque, de donner
des nouvelles aux parents des enfants qui
sont en colonie de vacances à Chalès pendant
l’été. Cela commence par des polaroids,
des copies de cassettes VHS avant de passer
par le Minitel puis Internet ; un outil à
l'égard duquel il s'enthousiasme immédia-
tement.
Il a toujours été féru de nouvelles technologies.
En interne, il est également l'un des artisans
de la décentralisation du fonctionnement
de l'Œuvre: c'est ainsi qu'il met en place en
1982 les comités régionaux −49 aujourd'hui−
qui deviennent dès lors démocratiquement
élus par les adhérents.
Du côté des aides, il contribue également
à élargir le champ de l'action sociale
de l'Œuvre en participant en 1985 à la
création de la Commission Nationale
du Handicap. Elle existe toujours et assure
un suivi individuel de l’aide aux enfants et
adultes souffrant d’un handicap ou d’une
maladie invalidante.
En 1986, l’ODOD achète un nouveau
domaine: celui de Bilhervé sur l’île d’Arz,
dans le Golfe du Morbihan, un havre
aujourd'hui connu de nombreux douaniers
et de la plupart de leurs adolescents. Il en
imagine la configuration afin qu'il puisse
servir aux enfants pendant leurs vacances
et aux familles douanières.
HOMMAGE À BERNARD BATUT
Une grande figure de l'Œuvre s'est éteinte brutalement le 12 mai dernier. En écho aux discours et
témoignages des pages 4 et 5 du Compte-rendu d'Assemblée Générale, Le Pupille revient sur son
parcours, au sein de la douane et de l'ODOD. Pour le saluer et le remercier.
L’ODOD
C’EST AUSSI LUI!
A Chalès, il rénove la vie de l’Internat en
faisant participer les familles à son fonc-
tionnement. En ouvrant l’institution sur
l’extérieur et en organisant avec les insti-
tuteurs de l’époque, M. et Mme
Hermetz,
une semaine d’échanges entre les pension-
naires de l’internat et les élèves du très
chic lycée français de Rome. Expérience de
mixité sociale qui restera dans les annales
chalésiennes.
Convaincu des multiples bienfaits des colo-
nies de vacances, il en fut un organisateur
hors pair. Par sa présence et sa personnalité,
il aura marqué des générations de colons
et d’animateurs. Tous conservent un sou-
venir ému de « Monsieur Batut ». Pour
beaucoup il était leur premier employeur
et c’est avec lui que des générations
d’animateurs ont signé leur premier
contrat de travail, expérience initiatique
s’il en est.
Immergé dans le fonctionnement de la
colo, il en assurait la codirection avec les
directeurs de séjour.
Pour les animateurs, il était un employeur
attentif. Figure paternelle, il leur rappelait
leurs responsabilités. Il incarnait une
forme d’autorité morale. A travers l’ODOD,
il était le dépositaire de valeurs essen-
tielles telle que l’amitié, la fraternité, la
lutte contre les inégalités, l’antiracisme…
On ne peut terminer l’évocation trop rapide
de ce parcours sans évoquer son dernier
combat. Homme que la passion parfois
emportait, il a incarné plus que tout autre la
défense du 10% (produit des amendes et
confiscations douanières). Dans cette lutte
inégale, il s’est difficilement résigné à la
disparition de cette ressource qui garan-
tissait l’indépendance de l'Association.
La description de ce parcours souligne à
quel point Bernard Batut était un bâtisseur.
Il appartenait à la lignée de ces grands
anciens qui ont participé à la création des
institutions qui incarnent la solidarité
douanière: Syndicats, Mutuelles, Masses
des douanes, et Tontines.
Avant de conclure, nous aimerions raviver
son souvenir en partageant quelques pen-
sées du jour ; celles qu’il nous transmettait
avec une régularité de métronome.
Parmi les centaines reçues, nous en avons
extraites 3. Elles lui ressemblent tellement!
On y retrouve son sens de l’humour et de
la dérision, de l’autodérision devrions-
nous dire.
Une poétique: «Au siècle des Lumières,
les poètes écrivaient des vers luisants» ;
Une dédicacée au trésorier de l’associa-
tion : « A bas le plan Orsec, vive le plan
Argent liquide» ; une enfin qui traduisait
sa façon rabelaisienne de narguer la mala-
die, de la défier en permanence et qui
nous avait convaincu qu’il était indestruc-
tible: «J’ai lu quelque part que fumer pro-
voque le cancer, c’est décidé j’arrête de lire».
Merci Bernard pour tout ce que tu as
apporté à l'Œuvre. Une Œuvre aujourd'hui
orpheline d'un militant immense ; mais
aussi d'un ami, d'un frère.
Nous ne t’oublierons pas.
4. PUPILLE n°199 / automne 2015 / odod.fr
6 7
odod.fr / automne 2015 / PUPILLE n°199
«Le paiement de
la cotisation est
désormais pos-
sible en ligne sur
odod.fr. Chaque
adhérent recevra
un courrier avec
un code d'accès»
ILS ONT DIT
Annonce de
Marie-Josée Chapeau,
Secrétaire Générale
de l'ODOD, pendant
l'Assemblée Générale
du 25 juin dernier.
ML | Exceptées les guerres d’Indochine et
d’Algérie à l’époque territoires français et
les «opérations extérieures», les Français
ne sont pas en guerre depuis 1945. Mais
il faut se souvenir de ce qui s’est passé
pour que cela ne se reproduise plus. En
1914, des millions de vies broyées à cause
de dirigeants égoïstes et de la volonté de
revanche des Français depuis l’annexion
de l’Alsace et la Lorraine. En 39/40, rares
ont été ceux qui ont vu la montée du
nazisme ou pris conscience du danger.
QUELLE PLACE POUR
LA MÉMOIRE AUJOURD’HUI ?
ML | Dommage que l’éducation civique
soit souvent réduite à la portion congrue
dans les collèges. Mais je constate, notam-
ment sous l’impulsion du centenaire de
la guerre 14-18, que le monde de l’éduca-
tion et les élèves s’ouvrent et s’intéressent
plus à ces périodes sombres. Il faut des
intervenants extérieurs: hélas les anciens
combattants sont de moins en moins
nombreux et je vois de plus en plus partir
des camarades.
QUELLES SONT VOS VALEURS ?
ML | Liberté, égalité, solidarité, tolérance.
J’aime citer Henri Bergson qui m’a été
donné comme sujet de préparation au bac
de philo, il y a longtemps : « la devise
républicaine, elle proclame la liberté,
réclame l’égalité et réconcilie ces deux
sœurs ennemies, en leur rappelant qu’elles
sont sœurs et en mettant au dessus de
tout la fraternité».
QUEL EST VOTRE PARCOURS
EN DOUANE?
Maurice Liermann | Je deviens contrôleur
à Paris le 16 mars 1958, jour de mes 20
ans. J’ai ensuite travaillé à Orly, Gennevil-
liers, Le Havre, la frontière franco suisse,
la Bourgogne, la DNRED, la Masse des
Douanes, Grandpuits (77) avant de diriger
le service contentieux à Paris Ile-de-France.
Je suis devenu permanent de l’ANAC au
lendemain de ma retraite en 2004.
COMMENT ARRIVEZ-VOUS
À L’ANAC & VG DOUANE?
ML | Précisons d’emblée que je ne suis pas
«ancien combattant» mais au service des
anciens combattants. Victime d’un accident
à la colonne vertébrale pendant mon
service militaire, je n’ai pas participé aux
opérations en Algérie. J’éprouve beaucoup
de reconnaissance et de respect envers
mes camarades qui y ont perdu la vie. Et
mes parents étaient résistants. Ayant tra-
vaillé avec Gabriel Bastien, Président de
l’Association, j’en suis donc devenu
membre puis trésorier.
POURQUOI EST-IL IMPORTANT
D’HONORER CEUX QUI SE SONT BATTUS?
QUELLE EST L’ACTUALITÉ
DE L’ASSOCIATION ?
ML | Nous participons toujours aux com-
mémorations nationales du civisme et de
la mémoire et à différents congrès ou
travaux en commissions, dont la refonte
du Code des pensions militaires d’invali-
dité –un chantier titanesque. Sans oublier
le ravivage de « La Flamme » dédié aux
anciens combattants des douanes, que
nous avons mis en place depuis 2011, à la
Saint Mathieu.
L’ODOD qui partage nos valeurs s’y associe
chaque année, en invitant des enfants de
la corporation à la cérémonie. Il y a heu-
reusement de moins en moins d’orphelins,
pourtant le rôle social de cette Œuvre his-
torique issue de la solidarité douanière
demeure essentiel.
De façon générale, nous essayons de mieux
faire connaitre le civisme extraordinaire et
discret des douaniers pendant les Guerres.
Par «logique» à chaque invasion, ils étaient
les premières victimes aux frontières. Je
pense aussi aux douaniers volontaires
pour les «missions spéciales» (espionnage,
sabotage...), envoyés derrière les lignes
ennemies pendant la Grande Guerre. Ils
montaient à bord d’avions à la technique
balbutiante et savaient qu’ils avaient peu
de chances d’en revenir. Il y a aussi ces
faits d’armes plus ou moins connus
comme les résistances héroïques des
Douaniers des forteresses de Longwy et
Montmédy, où ils périrent par centaines.
Le centenaire est une occasion de rappeler
ces événements. J’ai d’ailleurs l’impression
que ces commémorations ont réveillé un
certain civisme ; chez les jeunes douaniers
et dans la société en général.
Propos recueillis par Carole Galland
INTERVIEW
MAURICE LIERMANN
Trésorier de l’ANAC & VG DOUANES (Association Nationale des Anciens
Combattants et Victimes de Guerre des Douanes) : valeurs, centenaire de 14-18,
rôle des douaniers dans la guerre.
AGENDA
—
21-28 OCTOBRE
Séjour pédagogique
de soutien scolaire
(pendant les vacances de
Toussaint) à destination
des classes de Seconde.
Renseignez-vous au
01 44 52 14 11 ou auprès
de votre délégué régional pour
savoir s'il reste des places.
—
20 NOVEMBRE
l'ODOD s'inscrit pour
la première fois dans la
Journée Internationale
des Droits de l'Enfant en
organisant dans la plupart
des comités un événement.
Petit-déjeuner, goûter ou
simples rencontres seront
autant d'occasions de
faire connaitre auprès des
douaniers, l'étendue des
services de l’Association
et leur proposer d'adhérer.
Pour en savoir + : rapprochez
vous de votre délégué régional.
ACTUALITÉS
DE L’ODOD
L’ODOD C’EST AUSSI EUX !
« Il faut préserver et
transmettre la mémoire. »
17 NOVEMBRE ENTRE 15H15 ET 17H15, PRÉSENTATION DE L'ODOD ET DE LA MDD AUX ÉLÈVES INSPECTEURS DE L'ÉCOLE DE TOURCOING.
le 1er
septembre dernier
Sophie Donzelle, cheffe de
cabinet de Christian Eckert,
Secrétaire d’Etat en charge
du Budget. Objectif:
présenter l'Œuvre et
demander plus de lisibilité
et la stabilisation de la
subvention.
FLAMME
ET MÉMOIRE
Le 21 septembre dernier,
plusieurs personnalités
de l'ODOD assistaient au
ravivage de la Flamme de
la nation, sur la tombe du
soldat inconnu. Pour sa
5ème
participation, l'Associa-
tion née au cours de la
Grande Guerre avait convié
15 enfants à participer à
cette émouvante cérémonie.
Toujours aux côtés de
l'ANAC & VG DOUANES
(Association Nationale
des Anciens Combattants
et Victimes de Guerre
des Douanes de France
et d'Outre-mer) et de
la Direction générale
de la Douane.
SUBVENTION
2016/2017
Le 15 juillet, Hélène Crocque-
vieille, DGDDI, a reçu les
permanents de l'ODOD au
sujet de la subvention
2016/2017. Ces derniers ont
commenté pendant 1h30 la
situation, la stratégie et la
vision de l'Association.
«Comme nous le craignions,
la baisse de notre principale
source de financement se
poursuit: -150000€ en 2016
et -100000€ en 2017. Elle
est cependant en-deçà de
scénarios plus pessimistes.
Nous sommes satisfaits de
cette reconnaissance, voire
bienveillance ; nous y
voyons le résultat de nos
efforts de réduction des
déficits de structures
–approbation par les
adhérents de la fermeture de
l'internat et de la vente du
domaine de Chalès. Nous
restons cependant très
vigilants à l'heure où la
Douane voit ses crédits
baisser de 15% en 2015»
commente Marie Devred,
Présidente de l'ODOD. Cette
dernière a d'ailleurs rencontré
EN BREF
i www.anacvgd.com
5. PUPILLE n°199 / automne 2015 / odod.fr
8 9
odod.fr / automne 2015 / PUPILLE n°199
Il faisait grand beau mais la chaleur était
largement supportable en ce dimanche 14
juin, au parc zoologique de Paris, ancien
«zoo de Vincennes» intégralement repensé
et rénové, après une fermeture de six ans.
Et cela tombait bien: les familles partici-
pantes du Comité ODOD de la Direction de
Paris-Ouest –qui rassemble 200 douaniers
sur 4 départements : 78, 91, 92 et 95 –
avaient une feuille de route bien chargée.
Une fois arrivés, le plus souvent en trans-
ports en commun, il s'agissait de partir à
la découverte de l'extraordinaire faune du
site: plus de 1000 animaux de 180 espèces
animales différentes, dont 42 espèces de
mammifères, 74 espèces d'oiseaux, 21 es-
pèces de reptiles, 17 espèces d'amphibiens
et 15 espèces de poissons. Pas moins!
Pour les 43 adultes et 30 enfants partici-
pants, l'invitation au voyage était ten-
tante: pendant la matinée ou la journée
entière, ils ont exploré, chacun à son
rythme, la vie animale de différents bio-
topes: la savane de la plaine Sahel-Sou-
dan, les côtes rocheuses et la pampa de
Patagonie, les forêts de grands conifères
d’Europe ou les climats tropicaux de
Guyane et de Madagascar.
Pendant le repas collectif dont le prix était
compris dans la participation des familles
–5€ par personne, alors que la seule en-
trée adulte coûte 22€ par adulte!– petits
et grands étaient réellement enthou-
siastes: «A quatre, cette sortie nous serait
revenue à 72€ auxquels il aurait fallu
ajouter le prix du transport, du parking
et du déjeuner. Du coup, nous n'aurions
pas pu nous l'offrir. Ne pas être obligés
de rester groupés nous a également
donné une indépendance très appréciable.
Chacun pouvait avoir son rythme», a com-
menté Anne Frédérique et Eloïc, tous les
deux douaniers et parents de Manon et
Clémence, quatre et six ans.
Organisateurs et participants se sont quittés
ravis et prêts à recommencer.
«Nous avons lancé ce dispositif en 1986
pour affirmer l'existence de l'Œuvre sur le
terrain. A l'origine, elles étaient essentiel-
lement culturelles et pédagogiques. Dans
les faits, elles se sont aussi élargies aux
loisirs et aux divertissements et c'est très
bien ainsi (cf. encadré). Noter que la
plupart d'entre elles bénéficient, en plus
du financement de l'Œuvre, d'une subven-
tion des Comités sociaux régionaux »,
explique René Duprat, Vice-Président de
l'Œuvre.
Un grand merci à Edith Aubert-Fardin, Nicole Peltier
Grasset, Guillaume Souchard, Claudine Alen et Domi-
nique Chevrier, déléguées et membres du Comité
ODOD de Paris-Ouest, qui ont largement participé au
succès de cette journée!
Vente de Chalès:
une page se tourne.
L'atmosphère était grave et saturée d'émo-
tion dans l'amphithéâtre de Chalès en ce
25 juin 2015. Pour cause: l'Assemblée Gé-
nérale de l'ODOD a entériné officiellement,
via la résolution n°6, le vote en faveur de
la vente du domaine chalésien.
Invités à s'exprimer en mai et juin dernier,
dans les Assemblées Générales locales, les
adhérents se sont effectivement résolus,
pour 89% d'entre eux, à vendre.
Pour tenter de résorber des déficits deve-
nus structurels (2,8 M€ sur la seule année
2014), toutes les pistes ont été explorées,
décortiquées, travaillées. Sans succès.
Pour éviter de perdre ce patrimoine
où anciens et enfants ont passé depuis
1948 tant de bons temps, et sauvegarder
l'emploi des salariés, moult tentatives de
solutions ont été déployées.
Mais ni l'activité lucrative, ni la reprise de
gestion dans différents cadres partena-
riaux n'auront permis d'aboutir à un
modèle économique viable.
« Il est douloureux pour tout le monde
de perdre ce patrimoine emblématique.
Douloureux, pour des personnes qui ont
notre fibre sociale, de se séparer de sala-
riés qui n'ont jamais démérité. Mais il faut
se tourner vers l'avenir et s'y préparer.
Nous gardons chevillée au cœur notre am-
bition quasi séculaire : offrir une aide
adaptée à notre société et aux besoins
des douaniers et leurs enfants. La récente
étude menée dans la corporation devrait
nous y aider», commente Marie Devred,
Présidente de l'ODOD.
ET MAINTENANT ?
Beaucoup de questions furent posées par
les adhérents et délégués quant au deve-
nir des prochaines colonies, le prix de
vente du Domaine, sa scission éventuelle
avec la forêt nord, la possible reprise
d'une activité, le profil des repreneurs à
privilégier...
Si quelques éléments ont d'ores et déjà
été apportés en AG, la décision est toute
jeune et il est encore tôt pour augurer
de la suite. Ne pas confondre vitesse et
précipitation.
Pour autant, il est certain que le Conseil
d'Administration fera son maximum pour
préserver les intérêts de l'Œuvre et des
salariés, qui seront accompagnés si
nécessaire avec la même exigence que les
anciens collaborateurs de l'internat fermé
il y a un an.
Avec les produits escomptés de la vente,
l'objectif de l'ODOD est intangible: réin-
vestir une partie dans une action sociale
renforcée en phase avec les besoins des
douaniers d'aujourd'hui et cesser de pui-
ser dans des réserves financières qui fon-
daient dangereusement depuis 3 ans. Pour
permettre in fine à l'ODOD, qui incarne
une partie de l'identité douanière, de durer
et de résister, malgré la crise et l'austérité.
« Il faut rester cohérents. Nous ne pou-
vions continuer de réclamer plus d'efforts
de notre financeur principal (la DGDDI)
sans prouver en contrepartie une
gestion rigoureuse et irréprochable ; ainsi
qu'une exigence maximale quant à notre
efficacité sociale», explique Alain Cornille,
le Trésorier Général de l'ODOD. Vous serez
régulièrement informés de l'évolution de
ce dossier.
Echappées belles !
ACTUALITÉS ODOD
Avec le soutien de l'ODOD et de son Comité social, Paris-Ouest a organisé en
juin une sortie au nouveau parc zoologique de Paris. Pour le plus grand
bonheur des 73 participants, dont 30 enfants.
Parce que l'ODOD ne pouvait plus supporter le lourd déficit structurel
de Chalès, 89% des adhérents se sont résolus à la vente du Domaine.
Un vote douloureux mais responsable car tourné vers la pérennité
de l'Association et le redéploiement de son action sociale.
À LA UNE
BÉNÉFICIAIRES
339 enfants lors de 21 sorties
organisées par 12 Comités,
pour un budget total de 17K€.
EXEMPLES DE SORTIES
· Aquarium de Paris
(Comité de Paris),
· Cirque du soleil Quidam
(Montpellier),
· Stage multisports (Tahiti),
· Musée de la banane,
balades en train vapeur et
activités nautiques (Guadeloupe),
· Cinéma Jacques Tati
et Musée de l'Air (Roissy),
· Accrobranches (Auvergne),
· Cirque Pinder (Bordeaux),
· Comédie musicale (Martinique),
· Musée des Mines (Midi-Pyrénées),
· Musée des Arts premiers
du Quai Branly (Paris),
· Arbre de Noël (Tourcoing
et ENBD La Rochelle),
etc.
SORTIES
ÉDUCATIVES
ET CULTURELLES
SOUTENUES PAR
L'ODOD EN 2014
Quid des colos 2016?
Réuni le 15 septembre, le Conseil d'Ad-
ministration de l'ODOD a décidé, étant
donné les délais de vente nécessaires
pour un tel domaine, d'organiser les
colonies des 6-11 ans (et non plus 6-12
ans) à Chalès. Bilhervé accueillera les
12-14 ans, tandis que les 15 ans accè-
deront, en plus des traditionnelles
« aventure équestre » et « karting »
(toujours à Chalès) d'un nouveau séjour
dans un magnifique site en Maurienne
(Savoie).
A suivre dans le prochain catalogue!
!
+ d'infos dans le compte-rendu
de l'Assemblée générale joint à
ce magazine.
6. PUPILLE n°199 / automne 2015 / odod.fr
10 11
odod.fr / automne 2015 / PUPILLE n°199
COMITÉ DE ROISSY 1
Comme l'année dernière, le Comité ODOD de Roissy a organi-
sé dans un pub de l'aéroport une Saint Patrick très chaleureuse
à laquelle participèrent une centaine de convives. Un grand
merci à l'organisateur, Cédric Orgeret (BSERI): il pose sur la
photo en compagnie d'un piper qui a joué de la cornemuse
pendant toute la soirée. Cet événement a permis de générer
200€ au profit de l'ODOD.
MONTPELLIER & PERPIGNAN 2
Le 2 mai dernier, 37 enfants et 28 adultes et accompagnants
se sont donnés rendez-vous aux arènes de Nîmes. L'occasion
de visiter les Jardins de la fontaine (premiers jardins publics
européens) puis d'assister à de nombreux spectacles sur le
thème de l'Antiquité et des gladiateurs, avec la présence de
nombreux animaux. Parents et enfants étaient émerveillés et
ont dégusté en fin de journée un goûter offert par les Comités
sociaux de Montpelier et Perpignan.
COMITÉ DE PARIS 3
Le mercredi 8 avril dernier, 13 enfants du Comité ODOD de
Paris sont rendus au «Zèbre de Belleville». Ils se sont régalés
devant «HistoIres Z'et Cordes», un spectacle de cirque parti-
culièrement créatif, avant d'entrer eux-mêmes en piste pour
participer à des Z'ateliers cirque! Une sortie pleine de fantaisie
et de féérie, qui s'est clôturée par un goûter!
CAEN 4
C'est sous un généreux soleil que s'est tenue le 10 mai dernier
la sortie des 27 enfants (15 familles) du Comité ODOD de Caen.
A Festyland (10km de Caen), plus grand parc d'attractions de
Normandie, les participants se sont régalés autour de diffé-
rentes attractions en lien avec l'histoire de la région. Bilan de
la journée: «A refaire»!
Ce n'est pas parce que l'on atteint 100 ans
qu'il faut cesser de se questionner.
Au contraire!
Dans cet esprit d'adaptation inscrit dans
ses gènes, l'ODOD a ainsi récemment
interrogé la population douanière.
Objectif: évaluer la perception de l'Œuvre
au sein de la corporation et évaluer, dans
une société en mouvement permanent, les
besoins sociaux actuels des familles.
«L'enjeu est d'élaborer une offre sociale
et un accompagnement adaptés, dans un
cadre budgétaire contraint et une crise qui
semble s'installer» explique Marie Devred,
Présidente de l'Œuvre.
Missionnée par le Conseil d'Administration,
la société SCP présidée par Stéphane
Wahnich (fondateur de l'entreprise, socio-
logue et professeur à l'Université Paris-Est-
Créteil) a longuement interrogé un panel
représentatif de la corporation douanière
de métropole et d'outre mer(1)
. Sans chercher
à synthétiser les 63 pages du rapport final,
voici quelques conclusions :
· L'ODOD est constitutive de l'histoire,
la culture et l'identité douanières. Elle
incarne et cristallise nombre de valeurs
de la corporation: solidarité, entraide et
attention à l'autre.
· Les aides (handicap, orphelins, soutien
scolaire...) proposées par l'Association
sont très appréciées. Sans être très dan-
gereux, douanier est un métier à risque
où «on ne sait jamais». C'est donc «mo-
ralement rassurant » de savoir que
l'Œuvre sera là « au cas où ». Car elle
donne plus que de l'argent: un soutien
humain. La qualité d'écoute et la disponi-
bilité des délégués régionaux bénévoles
a souvent été saluée.
· Sur les colonies et séjours, aucune
critique –«ce qui est très rare» selon le
sociologue aguerri à ce type d'étude.
«Les parents ont une confiance absolue
dans l'Œuvre : ils savent que leurs
enfants grandissent, s'autonomisent et
s'épanouissent à Chalès, Bilhervé ou
ailleurs ; de façon sécure et dans « un
havre de paix». L'«entre soi douanier»,
facteur d'homogénéité socio culturelle
et de valeurs communes (curiosité,
mobilité, cadre clair, esprit baroudeur...),
est fortement apprécié des jeunes et des
parents. Ils sont d'autant plus enthou-
siastes sur le «made in ODOD» que la
plupart des animateurs sont «maison»:
ils ont passé leurs BAFA avec l'Œuvre,
sont souvent eux-mêmes anciens colons
et fils de douaniers.»
· Côté attentes, elles sont diverses et
mériteront d'être plus longuement ana-
lysées: demande d'allonger les aides car
les enfants étudiants (notamment) sont
maintenant financièrement dépendants
plus longtemps (à ce jour, l’autonomisa-
tion des jeunes ne se fait pas avant 25
ans), services de baby sitting et d'aides
au devoirs (qui serait assuré par des
jeunes «made in ODOD»), soutien scolaire
spécifique renforcé vers les classes char-
nières pour la réussite scolaire (6ème
, 3ème
et Seconde), sorties et visites culturelles
enfants/parents, prêts étudiants, aide à
l'installation post-études... «Le souhait
est que l'ODOD soit là dans les moments
difficiles quand les parents rencontrent
parfois des problèmes de solvabilité,
mais aussi dans les moments plus heureux»,
résume Stéphane Wahnich. Le Conseil
d'Administration évaluera dans les pro-
chains mois les innovations prioritaires
dont vous serez évidemment informés !
(1) Entretiens qualitatifs en face à face pour l'Ile-de-France et
Marseille et par téléphone pour tout le reste de la France.
Attentes des douaniers:
résultats révélés
ACTUALITÉS ODOD
ÇA SE PASSE PRÈS DE CHEZ VOUS
Tout au long de l'année, l'ODOD est présente
sur le terrain. En plus de leurs missions
d'accompagnement des familles, les comités
régionaux organisent des sorties éducatives
(avec la participation financière de l'Œuvre)
ou des événements à dimension caritative
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2 4
Pour identifier les besoins sociaux des familles douanières d'aujourd'hui
et y répondre au plus près, l'ODOD a mené, en février et mars dernier,
une étude qualitative. Synthèse des enseignements.
Douanier:
une mission plus
qu'un métier!
«Plus qu'une profession, la douane
se vit souvent comme une mission,
parfois liée à une logique familiale,
souvent à une vraie culture doua-
nière. On peut être douanier de père
en fils, jusque 4 générations!
Il y a par ailleurs une certaine homo-
généité dans la population doua-
nière : une logique commune de
rapport à l'autre et une grande mo-
bilité géographique, intellectuelle et
professionnelle. Avec un esprit très
ouvert, sportif voire baroudeur.
Certaines attentes vis-à-vis de l'Œuvre
se sont exprimées mais –phénomène
rare– pas de critique! Avec un mes-
sage unanime adressé aux adminis-
trateurs "Merci et bon courage!"»
Stéphane Wahnich,
professeur à Paris-Est-Créteil,
sociologue et fondateur de SCP.
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DOSSIER
JAMAIS
SANS L’ODOD...
Ils étaient adhérents ou pas. Ponctuellement ou plus longuement,
ils ont bénéficié du soutien humain et financier de l’ODOD.
Dans les moments douloureux –maladie, handicap, deuil...–
et ceux plus heureux –vacances, séjours pédagogiques, job d’été...
Témoignages émouvants de leur reconnaissance et de
l’importance de l’ODOD dans le paysage douanier.
NATHALIE // Nice
«L’ODOD: UNE GRANDE FAMILLE
À LAQUELLE IL FAUT ADHÉRER»
> SECOURS ORPHELIN
Quand Florent, mon compagnon, qui était
douanier à la TGAP du Port de Nice (Taxe
générale sur les activités polluantes), est
accidentellement décédé en août 2012, je
me suis retrouvée seule avec notre fille
Elisa, qui venait d’avoir 5 ans.
Je connaissais l’Œuvre de nom car mon
compagnon y adhérait déjà.
Cependant, à travers cette lourde épreuve,
j’ai vraiment pu vérifier combien la Douane
en général et l’ODOD en particulier, est
une grande famille.
Moi qui travaille dans le médico-social,
je n’ai pas trouvé dans mon milieu
professionnel cette qualité de soutien. Un
accompagnement d’abord humain et
financier ensuite.
C’était d’autant plus important que nous
étions simplement pacsés et que je n’avais
droit à rien.
J’ai trouvé avec Gérard Eyermann, le délé-
gué ODOD de Nice, un précieux soutien.
En plus de la tragédie, il y avait tellement
de choses très lourdes à faire! Il m’a aidé
et fait à ma place beaucoup de démarches
pénibles pour moi, je l’en remercie encore.
Aujourd’hui, cette aide est versée sur le
compte d’Elisa et nous savons qu’elle sera
là quand il y aura besoin.
Quel bel élan de générosité qu’est l’Œuvre.
Bien sûr, cela ne remplace pas un papa
ou une maman mais permet de pallier la
réalité financière.
Adhérer et faire adhérer pour prolonger
l’esprit de l’ODOD
Lors de la dernière AG régionale où je me
suis rendue, j’ai appris que l’ODOD mettait
au vote la vente de Chalès. Je comprends
que l’établissement fait partie de l’histoire
de l’Œuvre mais cela coutait beaucoup
trop cher pour un endroit ouvert deux
mois par an aux enfants de douaniers.
Personnellement, je trouve vraiment dom-
mage que tant d’enfants bénéficient de
l’ODOD sans que les parents ne se sentent
obligés d’adhérer. Pour 12€ par an et ce
que leur offre l’Œuvre, c’est vraiment dom-
mage. Il faut que tout le monde se mobi-
lise pour augmenter le nombre d’adhé-
rents!
Moi-même, sans être douanière, j’ai évi-
demment adhéré. J’ai même fais adhérer
mes parents, mes grands parents et invité
les frères et sœurs de Florent à le faire.
Chacun à notre niveau on peut au moins
faire ça.
Je le fais en souvenir de Florent qui était
quelqu’un de très militant, généreux, un
compagnon merveilleux et un papa
d’exception!
A Florent. A notre fille Elisa.
GAËLLE, fille de douanier // Toulouse
«DES RÉSULTATS ENCORE
MEILLEURS QU’ESPÉRÉS!»
> SÉJOUR PÉDAGOGIQUE À BILHERVÉ
J’ai eu l’occasion de faire un séjour péda-
gogique à Bilhervé pendant ces vacances
de printemps. Il s’agissait de me préparer
au bac de français. Je suis en première ES
et ma moyenne en français n’était pas très
bonne. Avec ce stage j’espérais donc pro-
gresser dans cette matière.
En fait, les résultats furent encore mieux
que je ne pouvais espérer. Je suis passée
de 9/20 de moyenne de français à 13/20.
Ça m’a rendu confiance en moi!
Ce séjour est très utile. Les cours donnés
par la prof sont complets, très ludiques et
intéressants. En cours, nous étions tous
en interaction et nous nous apportions
énormément en raison des petits groupes
de travail. Je ne me suis jamais ennuyée.
De plus les activités nautiques l’après-
midi étaient très sympas.
En conclusion, l’ODOD m’a permis de
suivre une semaine de cours tout en pro-
fitant des vacances. L’encadrement était
bien et j’ai passé de super vacances.
CORINNE, douanière // Dijon
“QUE FERIONS-NOUS
SANS L’ODOD?”
> HANDICAP + INTERNAT
+ SECOURS EXCEPTIONNEL
Luke, né en 1998, est tombé gravement
malade le jour de ses 10 ans. Entre la ma-
nifestation des premiers symptômes et la
disparition de la maladie, il s’est passé 4 ans.
Quatre longues années, pour lui, comme
pour moi.
...
8. PUPILLE n°199 / automne 2015 / odod.fr
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Au départ, nous avons essayé de lutter
contre les terribles douleurs avec du doli-
prane mais rien n’y faisait : elles l’empê-
chaient même de dormir la nuit! C’est un
chirurgien orthopédique qui a mis un mot
ce ce qui le frappait: le syndrome de Sever.(1)
Au début, nous ne nous rendions pas
compte mais la suite fut terrible.
Il a d’abord fallu qu’il arrête le sport,
notamment le badminton qu’il pratiquait
assidûment.
Puis les choses se sont encore dégradées.
Quand on voit son petit garçon obligé de
se déplacer sur les genoux tellement son
pied lui fait mal, c’est dur. Et le fait de
passer une partie de sa 4ème
, au collège,
en fauteuil roulant, fut aussi une épreuve.
J’aurais voulu prendre son mal mais je ne
pouvais pas.
Aujourd’hui, Luke a 16 ans et demi et la
croissance du pied s’étant arrêtée, la
douleur est quasiment passée. Il s’est
remis au sport, sans que ce soit trop
intensif, entre en Terminale S et l’on peut
dire que c’est définitivement fini! Heureu-
sement qu’il a toujours été bon élève et
qu’il s’est accroché dans ses devoirs.
Ecoute et coup de pouce financier
J’avais toujours connu et adhéré à l’Œuvre
avant les problèmes de Luke mais je
n’avais pas pensé à monter un dossier
handicap.
Je remercie beaucoup l’ODOD, notamment
la déléguée de Dijon, Marie-Paule Alcanta-
ra, pour le soutien apporté durant cette
mauvaise passe. Cela nous a permis de
financer des médicaments non remboursés
par la Sécurité Sociale, des médecines
alternatives, des petits réconforts quoti-
diens ainsi que certains frais de transport.
J’ai rencontré les personnes de la CNH
(Commission Nationale du Handicap) au
moment où c’était le pire. Et là, j’ai trouvé
une écoute, des conseils et rencontré
d’autres douaniers qui connaissaient des
difficultés. Cela m’a rassérénée.
Laureline (en photo), la sœur de Luke qui
a 20 ans maintenant, a pour sa part fré-
quenté l’internat de Chalès de février à
juin 2010.
Plus récemment, nous avons reçu un
secours exceptionnel pour participer à ses
frais de scolarité en études supérieures.
Elle est admise à l’ESC Dijon (Ecole supé-
rieure de commerce), nous en sommes très
fiers mais c’est très onéreux.
ll y a vraiment beaucoup de solidarité
entre l’ODOD et les douaniers.
Beaucoup de gens nous envient notre
association! Que ferions-nous sans elle ?
MICHÈLE, douanière // la Réunion
“L’ŒUVRE DE L’ŒUVRE...
BOUÉE DE SAUVETAGE PUIS
SOUVENIRS HEUREUX”
> SECOURS ORPHELIN
En janvier 1994, j’étais une jeune maman
de deux petits: Alexis 4 ans et Jessica 2 ans
1/2 ; et je travaillais à la Recette Régionale
de Paris-Ouest à Saint Germain-en-Laye.
Alexis était en 1ère
section de maternelle et
Jessica allait chez une nourrice agréée tout
près de notre maison. Une vie bien remplie,
mais une organisation parfaite qui s’est
arrêtée avec la mort de mon mari, subite-
ment le 4 janvier 1994.
Outre l’impact psychologique, la douleur
et la tristesse qu’il a fallu surmonter assez
rapidement, j’ai connu très vite des pro-
blèmes financiers, car tous mes comptes
ont été bloqués, dans l’attente d’une
expertise par un commissaire priseur.
Peu de gens savent avant d’y être confron-
tés, que le décès d’un des parents de mi-
neur entraîne la subrogation de ce parent
décédé par le Juge des Tutelles de secteur,
dont le rôle est d’évaluer puis de cogérer
avec le parent survivant l’héritage des
enfants.
L’aide de l’Œuvre des Orphelins des
Douanes en janvier 1994 a été une bouée
de sauvetage. J’ai pu bénéficier en moins
d’une semaine d’un secours exceptionnel
immédiatement disponible versé sur un
compte ouvert post mortem. Heureuse-
ment car mon salaire est encore arrivé les
deux mois suivants sur le compte bloqué,
et n’était pas disponible.
Réussites au bout du chemin
J’avais adhéré à l’ODOD à mon entrée en
douane en 1980, de manière assez systé-
matique et détachée, je savais qu’une part
contentieuse lui était versée sur toutes les
affaires recouvrées, mais ses actions
concrètes m’étaient inconnues.
L’aide trimestrielle qui m’a ensuite été ver-
sée pendant quelques 20 ans, ainsi que
les primes de vacances et de Noël, m’ont
vraiment permis de conserver un bon niveau
de vie et des vacances chaque année aux
enfants, et m’ont épargné bien des soucis.
Directement versée à Jessica depuis ses
21 ans, la subvention lui a facilité son
semestre d’Erasmus en Irlande et son
stage de fin d’études à Bruxelles.
Tout juste diplômée de Sciences Po, men-
tion Bien, avec la spécialité des sciences
économiques européennes, elle a été aus-
sitôt embauchée par l’agence anglaise Hill
and Knolton à Bruxelles.
Et puis nous avons, mes enfants et moi
des souvenirs magnifiques à la colonie de
vacances de Chalès où ils ont passé six
étés de suite.
J’allais leur rendre visite tous les 14 juillet
avec notre chienne, et ils adoraient cette
coupure d’un jour.
En 1997, Jessica qui était la plus jeune
de la colonie, Pupille de surcroit, a eu droit
le 9 juillet jour de ses 6 ans à une fête
spéciale dont nous nous souvenons
encore avec plaisir.
Merci à l’ODOD pour tout ce qu’elle nous
a donné, à mes enfants, à moi, et à tous
mes collègues bénéficiaires.
CHANTAL, douanière // Rochefort
“L’ODOD: DES VALEURS FORTES
DANS UNE CORPORATION
QUI EN A BESOIN”
> CHALÈS, BILHERVÉ, SÉJOURS
LINGUISTIQUES, DEMI-TRAITEMENT
ET HANDICAP TEMPORAIRE.
Mon mari et moi-même sommes douaniers
et adhérents depuis le début de notre
carrière à l’ODOD.
Nos trois enfants, âgés de 14, 18 et 22 ans
ont tous été colons à Chalès, Bilhervé et
ont participé à certains voyages linguis-
tiques. Lors de ces séjours, ils ont trouvé
des valeurs de corporation et une
ambiance familiale.
Pour remercier l’Œuvre de la gentillesse et
du dévouement qu’elle a reçu, notre fille
vient d’ailleurs de passer une saison en
tant qu’animatrice à Chalès. Elle aurait pu
trouver plus près d’où elle vit mais c’était
important pour elle de rendre ce qu’elle
avait reçu quand elle était jeune.
Par ailleurs, nous avons eu la surprise de
recevoir une aide de l’Œuvre quand je me
suis retrouvée à demi-traitement, ce qui
nous a été précieux.
Enfin, suite à un grave accident lors d’un
entrainement cycliste, notre fils de 22 ans
a bénéficié de la part de l’ODOD, d’un élan
de générosité, moral et financier auquel
nous ne nous attendions pas.
Cette marque de sympathie nous a profon-
dément touchés et dans la tourmente ,
nous pensons ne pas avoir suffisamment
remercié les collègues à l’initiative de cet
élan .
Aussi, aujourd’hui, tous les cinq, nous re-
mercions l’ODOD et tous les collègues qui
nous ont soutenus lors de cette épreuve.
DOSSIER : JAMAIS SANS L’ODOD...
3 QUESTIONS À...
LYDIE LEGENDRE,
RESPONSABLE DU
DÉPARTEMENT SECOURS,
AU SIÈGE DE L’ODOD
EN QUOI CONSISTE
VOTRE MISSION ?
En charge depuis 2003 de l’ensemble du
département secours, je reçois beaucoup
de courriers, de mails de la part des familles
et des délégués régionaux. Ma priorité jour-
nalière est donnée à l’instruction des nou-
veaux dossiers, orphelins, maladie ou han-
dicap ou de la mise à jour de ceux-ci.
Tous les dossiers sont revus au moins une
fois dans l’année : mise à jour annuelle
pour les dossiers « orphelins » dans le
cours du 1er
trimestre, dossiers de renou-
vellement du secours handicap, secours
pour les orphelins adultes de 21 à 25 ans.
Il y a des échéances financières à ne pas
manquer : mensuelles pour les secours
«maladie», trimestrielles pour les secours
aux orphelins jusqu’à 25 ans et annuelle
pour le secours « handicap ». Chaque
paiement nécessite obligatoirement
un contrôle. Le dernier gros virement de
292K€ concernaient 235 bénéficiaires du
secours «orphelins» de moins de 21 ans.
C’est très concret! cela implique de lourdes
responsabilités mais j’aime Cela.
QUELLES QUALITÉS
CELA DEMANDE-T-IL ?
Dans un contexte souvent bouleversé,
la réactivité est une exigence incontour-
nable : il faut toujours avoir en tête que
«nécessité fait loi».
C’est un métier qui suppose aussi beaucoup
de gestion, des suivis rigoureux, de l’auto-
nomie, de l’organisation... D’un autre côté,
c’est aussi très humain. J’aime avoir des
contacts, autres que par courrier, avec les
bénéficiaires des secours de l’ODOD. Alors
je n’hésite pas à aller vers eux, par télé-
phone. Pour moi, c’est gratifiant.
EST-CE FACILE AU QUOTIDIEN ?
Certaines situations liées à un décès, un
handicap sont douloureuses et bien enten-
du les courriers à lire expriment une certaine
souffrance. On ne peut rester insensible!
J’ai un tempérament émotif et certains
jours je dois endosser une carapace. Mais
j’aime mon travail.
« L'aide de l'ODOD pour
Jessica a facilité son
semestre d'Erasmus en
Irlande et son stage de fin
d’études à Bruxelles. Tout
juste diplômée de Sciences
Po, mention Bien (spécialité
sciences économiques
européennes), elle vient
d'être embauchée par
l’agence anglaise Hill and
Knolton à Bruxelles. »
9. PUPILLE n°199 / automne 2015 / odod.fr
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YVES-MARIE,
DOUANIER À PARIS (DG)
> Séjours Chalès, Bilhervé,
linguistique et secours
Handicap temporaire
Douanier depuis 20 ans, j’ai toujours adhéré
à l’ODOD. Mes enfants, 15 et 18 ans actuel-
lement, allaient en confiance à Chalès puis
Bilhervé ; et les séjours linguistiques
comme Osmington Bay où ma fille s’est
inscrite cette été.
Ces colonies sont bien encadrées ; les
conditions matérielles sont excellentes :
de la cuisine aux sanitaires en passant par
les lits et le matériel très bien entretenus.
Les séjours sont actifs et sportifs et les
enfants retrouvent chaque année leurs co-
pains.
Quand Corentin a été atteint en octobre
2012 d’une leucémie, il a été hospitalisé
6 mois. Une période difficile durant
laquelle le soutien de l’ODOD fut impor-
tant et efficace.
Les délégués, très impliqués, investis,
disponibles et d’un grand soutien moral.
Il n’y a pas que moi qui ait été aidé, mais
toute la famille et mon épouse a beaucoup
apprécié la solidarité témoignée (cf. ci
après).
Nous les remercions : ce sont des personnes
très méritantes qui travaillent bénévole-
ment pour les autres.
Oui, nous avons reçu une aide ponctuelle
et précieuse quand Corentin était malade.
Il ne faut pas avoir peur de parler de cela.
Dans ces moments difficiles, on s’aperçoit
que d’autres sont touchés, comme lors de
cette réunion très utile sur le handicap
proposée par l’ODOD.(1)
Vraiment, cette association remplit bien
son rôle. J’espère qu’elle aura de plus en
plus d’adhérents. Même si on a pas d’en-
fant c’est un principe de solidarité impor-
tant. Pour les enfants. Pour les parents.
Pour les familles. Et la Douane en général !
SOPHIE,
ÉPOUSE DE YVES-MARIE
Tout est arrivé de façon foudroyante. Entre
la première migraine et l’hospitalisation en
urgence de Corentin, il s’est passé cinq
jours. Ensuite, nous sommes allés
d’épreuves en épreuves : la lourde chimio
du début, où il a perdu tous ses cheveux
en une nuit, puis la lourdeur et les dou-
leurs des traitements.
Dans ces cas là, la maman doit tenir.
J’avais l’impression d’être encordée et me
concentrais pour ne pas dévisser, faire
bonne figure. Pour Corentin. Pour sa sœur
qui considère son grand frère comme un
modèle et qui a aussi vécu une période
terrible.
C’est difficile à mesurer de l’extérieur...
apprendre que son enfant est atteint d’une
leucémie à un stade aggravé fait partie des
choses les plus insupportables de la vie.
Soudain, le temps devient compté.
Or, nous avons eu la chance de bénéficier
d’un grand élan de solidarité de la part de
l’Œuvre. Georges Bravard, le délégué de la
DG nous a donné son écoute, sa disponi-
bilité. Présent en restant discret.
Outre ce précieux soutien humain, l’aide
financière nous a permis d’offrir des va-
cances à notre enfant quand il est enfin
sorti de l’hôpital, ainsi qu’un soutien
psychologique.
Corentin a toujours été un garçon réfléchi,
fin, passionné par les maths.
Mais c’est un gamin de 16 ans qui est entré
à l’hôpital.
6 mois plus tard, c’est un homme qui en
est ressorti.
Chaque matin était une journée de gagnée.
Il a ainsi avancé pas à pas avec courage,
volonté et intelligence.
Aujourd’hui il vient d’avoir son bac avec
mention bien et intègre une prépa MPSI
(Math, Physique, Sciences de l’ingénierie).
Tout va mieux, même s’il reste du stress
emmagasiné et la lucidité qui fait que nous
ne confondons pas guérison et rémission.
Je veux dire que l’ODOD est une vraie famille.
Présente dans les bons moments comme
les colonies dont nos enfants ont d’impé-
rissables souvenirs. Et dans ceux plus
pénibles que nous avons traversés. Nous
ne l’oublierons jamais.
En tant qu’épouse de douanier, je tenais
sincèrement à les en remercier.
(1)
La CNH (Commission nationale handicap) de l’ODOD propose
5 à 6 réunions par an et se déplace en régions.
« L’ODOD :
un esprit de corps et de
famille que les enfants
perçoivent bien »
« Merci à l’ODOD,
présente dans les
moments heureux
et les autres... »
JEAN, douanier retraité // Marseille
“ JE NE SAVAIS PAS QU’UN JOUR
J’EN AURAI BESOIN ”
> SECOURS ORPHELIN ET JOB D’ÉTÉ
J’ai toujours été adhérent à l’ODOD par
conviction.
Adhérer, c’est défendre un patrimoine,
des idées, la solidarité douanière.
Je suis d’ailleurs fier que l’une de mes
filles soit devenue douanière!
Cette solidarité, nous la retrouvons jusque
dans la hiérarchie. Je suis syndicaliste et il
nous arrive bien sûr de nous accrocher...
Mais nous conservons, dans les moments
difficiles notamment, notre esprit de
corps!
J’ai commencé par être bénévole pour
l’Œuvre en 1990. Aujourd’hui je suis à la
retraite mais continue de m’investir béné-
volement pour l’Œuvre auprès d’Elodie
Proust, la déléguée de Marseille. Le 17
juillet par exemple, je suis allé à l'aéroport
pour les transferts aller/ retour des enfants
de Chalès.
J’ai donc toujours milité, me suis investi,
sans savoir qu’un jour j’en aurai besoin.
Quand mon épouse est décédée à 44 ans
le 4 mars 2008, au terme d’une maladie
qui a duré trois ans et demi, j’ai à mon
tour reçu beaucoup de solidarité de la part
des douaniers ; et de l’Œuvre surtout!
Mes deux premières filles travaillaient déjà
et étaient mariées mais pour Elodie, la
dernière qui n’avait que 15 ans, l’ODOD est
intervenue financièrement.
Grâce à ce soutien, elle a pu aller dans un
collège, puis un lycée de qualité. Après
deux années en médecine, Elodie vient de
passer un DUT de diététicienne et a la joie
d’être acceptée dans une licence profes-
sionnelle à Béthune.
Le fait que l’ODOD l’accompagne jusque
ses 25 ans est très important pour elle!
En août d’ailleurs, elle a été prise pour
travailler à Chalès. C’est une chance: non
seulement l’ODOD lui propose, au vu de
son histoire, un job d’été en priorité mais
en plus ils prennent en charge le transport!
Dommage que du fait de la montée des
égoïsmes, probablement liée à la société,
les adhésions à l’ODOD ou aux syndicats
douaniers diminuent.
Comme me disait ma fille, prof de math
qui a 40 ans: «s’il m’arrive quelque chose,
mon enfant n'aurait rien.»
Notre camaraderie est exceptionnelle : il
faut la conserver.
J’ai voté pour la vente de Chalès avec un
gros pincement au cœur mais je veux dire
que l’important pour l’Œuvre c’est d’abord
les enfants!
J’ajoute que l’action de l’ODOD est aussi
décisive en cas de handicap, qu’il soit
durable ou temporaire. Savoir qu’un
enfant atteint d’un handicap durable sera
aidé tout au long de sa vie, ça c’est réel-
lement exceptionnel! Et cela n’existe nulle
part ailleurs...
ISABELLE, douanière // La Réunion
«UNE RÉELLE OSMOSE ENTRE LES
JEUNES ET LES ENCADRANTS»
> CHALÈS, BILHERVÉ,
SÉJOURS PÉDAGOGIQUES ET BAFA
Mon mari et moi, sommes adhérents à
l’ODOD depuis notre arrivée en douane.
Mes trois garçons – qui ont aujourd’hui
14 (Grégoire, photo), 17 (Jérémy) et 20 ans
(Valentin)– sont toujours partis en colonie
avec l’ODOD, à Chalès d’abord puis à
Bilhervé.
Ils ont voulu tenté une fois d’autres
prestataires mais il n’y avait pas ce côté
humain, chaleureux, qui fait la force de
l’ODOD. Le personnel, les moniteurs, les
directeurs et les enfants... il y a à chaque
fois une réelle osmose, beaucoup
d’échanges et d’amitié.
D’ailleurs à la fin du séjour, c’est bien
simple: se quitter est un véritable déchi-
rement, tout le monde pleure! Ensuite ils
continuent d’échanger, se donnent des
nouvelles jusque la prochaine colo.
Un de mes fils a passé cet été sa 2ème
saison
d’encadrant à Chalès. Valentin a aussi par-
ticipé à des séjours pédagogiques à Bil-
hervé, ainsi que des séjours linguistiques
en Angleterre qu’il a adoré!
Après notre mutation de Midi-Pyrénées à
la Réunion, Valentin, n’a pas souhaité nous
suivre. Du coup, pour son acheminement
vers son séjour prépa bac, ce n’était pas
très simple. Mais toute l’équipe de l’ODOD
a été très forte pour arranger les choses,
organiser les transferts. Valentin, qui a pris
conscience que c’était son dernier séjour
à Bilhervé est rentré un peu nostalgique
mais vraiment ravi!
Propos recueillis par Carole Galland
(1)
Pathologie de la croissance qui se localise le plus souvent
aux talons. Il s’agit de l’inflammation de la zone de croissance
sur laquelle s’insère un tendon.
DOSSIER : JAMAIS SANS L’ODOD...
ENTRETIEN AVEC...
L'ODOD c'est 3596 bénéficiaires dont...
761 enfants (6-15 ans) en
vacances à Chalès ou Bilhervé
157 (16-17 ans) en séjours
linguistiques ou à l'étranger
86 séjours pédagogiques
et aides au soutien scolaire
individuel
501 personnes souffrantes de
maladies invalidantes et handi-
caps (durables ou temporaires)
1339 enfants en sorties pédago-
giques, éducatives ou culturelles
376 orphelins de 0 à 25 ans
Chiffres 2014
10. LES HANDICAPS
ET NOUS
1918
fil des examens, pas de problèmes respi-
ratoires ni auditifs avérés, ni de fausses
routes, ce qui est fréquent avec ce type
de malformations, et le caryotype était
normal. Mine de rien, nous étions soulagés.
Première étape: le gavage à la sonde en
milieu hospitalier, pour pallier l’inefficacité
des tétées ; 3 longues semaines, le temps
que son état se stabilise.
Nous avons dû, avec les équipes, trouver
des stratégies pour augmenter les doses
prises au biberon, très faibles au départ:
au final, ce qui fonctionnait le mieux était
les tétines en caoutchouc, bouillies des
dizaines de fois pour les ramollir au maxi-
mum.
2ème
phase: l’hospitalisation à domicile,
période durant laquelle nous avons dû
nous-même poser les sondes de gavages,
et mettre en place le saturomètre d’abord
jour et nuit, puis la nuit seulement. Une
puéricultrice venait chaque jour contrôler
son poids et ses progrès, et nous soutenir
moralement. Au fur et à mesure, Morgane
a pu prendre ses biberons.
A 6 mois, sa première opération de recons-
truction du palais a eu lieu.
J’avais repris le travail après mon congé
maternité mais là, j’ai du être arrêtée car
il fallait nourrir Morgane à la seringue le
temps que son palais cicatrise. Elle a subi
une deuxième intervention chirurgicale à
21 mois, pour refermer entièrement son
palais.
Handicap temporaire:
l’ODOD aussi à vos côtés
Le handicap est souvent associé à des pathologies lourdes
et durables. Certains sont heureusement temporaires.
Mais ce sont aussi parfois autant d’épreuves psychologiques,
morales ou financières. Dont on peut ressortir plus fort.
Anne Marionnet, douanière depuis 2006 (cellule conseil
aux entreprises à Paris-Est) témoigne de son expérience
et de sa reconnaissance envers l’ODOD.
„
“
L’ODOD, c’est aussi un grand soutien moral
et la reconnaissance de ce que nous avons traversé.
Tout commence à la naissance de Morgane,
le 1er
juillet 2010. Les premiers jours, impos-
sible de l’allaiter ; c’était angoissant et
très culpabilisant pour une mère.
Il a fallu une semaine et la première
consultation d’un pédiatre à l’hôpital Begin
pour mettre un nom sur le handicap, invi-
sible de l’extérieur, qui atteignait notre
fille: une fente palatine complète. Mor-
gane n’avait aucun palais et les échogra-
phies n’avaient pas permis de détecter
cette malformation. Et malheureusement,
le personnel médical qui avait examiné
Morgane après sa naissance n’a pas eu
le réflexe d’usage de contrôler la présence
d’un palais malgré ses difficultés d’alimen-
tation. Morgane s’épuisait dans d’intermi-
nables tétées et perdait du poids.
SOINS ET CHIRURGIE
Dès le lendemain du diagnostic , il a fallu
confier notre enfant à l’hôpital Trousseau
où l’équipe de Marie-Paule Vasquez (spé-
cialisée en chirurgie réparatrice des malfor-
mations maxillo faciales et de la cavité
buccale) la prenait en charge pour lui faire
prendre rapidement du poids et complé-
ter le diagnostic via un bilan complet.
Nous avons appris que Morgane souffrait
aussi d’une séquence Pierre Robin qui se
manifeste par un menton et une langue
en retrait, compliquant la succion-déglu-
tition. Elle avait en outre un reflux gastro-
œsophagien sévère. Heureusement, au
HANDICAP: PRISE EN
CHARGE JUSQUE 25 ANS !
Depuis cet été, le secours
handicap est dorénavant at-
tribué aux enfants de doua-
nier dont le handicap ou la
maladie invalidante est sur-
venu avant le 31 décembre
de leur 25ème
anniversaire, et
non plus 20 ans. La prise en
charge débute dès accord de
la Commission Nationale
Handicap sans rétroactivité
pécuniaire.
CONNAISSEZ-VOUS
L’APAHF?
Accompagner Protéger Aider
Harmoniser Faciliter : telles
sont les ambitions de
l’APAHF, l’Association Pour
l’Aide au Handicap au sein
du Ministère des Finances,
dont le financement a été
divisé par 3 entre 2014 et
2015. «Nous accompagnons
les parents d’enfants atteints
de handicaps sans condition
d’adhésion, dans l’exercice
de leurs droits et la mise en
contact avec d’autres pa-
rents » résume Hélène De
Geuser, la Présidente.
N’hésitez pas à la contacter
et apporter votre soutien
précieux via apahf.org.
RECRUTEMENT
ET HANDICAP
Pour atteindre le taux légal
d’emploi de 6% de travailleurs
handicapés et faciliter les ap-
prentissages, le Ministère a si-
gné une convention avec le FI-
PHFP(fonds pour l’insertion des
personnes handicapées dans la
fonction publique). Objectif:
consolider les actions déjà en-
gagées et ouvrir de nouveaux
chantiers comme le recrutement
d’apprentis handicapés.
+ d’info : auprès du correspon-
dant social de votre direction
SOLIDARITÉ ENTRE
COLLÈGUES !
Il est désormais possible pour
un agent public de réaliser un
don de jour de repos au bé-
néfice d’un agent parent d’un
enfant (- de 20 ans) atteint
d’un handicap ou gravement
malade. Ceci permet aux pa-
rents touchés d’être près de
leur enfant sans perdre leur
rémunération. Une occasion
supplémentaire de démontrer
les valeurs de solidarité et de
générosité qui animent la cor-
poration douanière.
cf. décret 2015-580 du
28/5/2015
«LA FRATRIE FACE
AU HANDICAP»
Quand survient un enfant en
situation de handicap, la fra-
trie est bousculée à plus d’un
titre. Pour en savoir plus,
l’ODOD invite les parents des
comités parisiens et limitrophes
à une conférence. Après la
présentation de la Commis-
sion Nationale Handicap en
matinée et un déjeuner (pris
en charge par l’ODOD), inter-
viendra Clémence Dayan, psy-
chologue clinicienne et doc-
teur en psychologie clinique.
ven. 6 nov. > 10h-16h30
118 av J. Jaurès 75019 Paris
Inscription avant le 28/10 :
christine.bouressam-carrere@
douane.finances.gouv.fr
Une autorisation d’absence pour
les parents en activité sera
demandée.
CNH À NANTES ET POITIERS
La Commission Nationale du
Handicap vient, avec la MDPH,
à la rencontre des parents des
Comités de Poitiers (le 26 sep-
tembre) et Nantes (le 15 oc-
tobre).
+ d’info : contactez votre
délégué régional.
EN BREF
Fente labio
palatine, késako?
Fente labio palatine
Malformation congénitale qui
concerne 1 enfant/700 en France.
Le diagnostic est parfois fait
lors de l’échographie de la
22ème
semaine de grossesse.
Une prise en charge est sou-
haitable dès la naissance et
une chirurgie réparatrice est
possible dans les premiers
mois.
Fente labiale
Elle ne touche que la lèvre,
d’un seul coté ou des deux
cotés. On la nomme communé-
ment «bec de lièvre». Pas de
problème d’alimentation, ni
trouble de la parole, le palais
et le voile n’ayant pas été
touchés par la fente. Mais il
peut y avoir des anomalies
dentaires.
Fente palatine
Lorsqu’elle est isolée, elle est
invisible de l’extérieur et le
diagnostic n’est pas toujours
fait immédiatement à la nais-
sance. Elle peut laisser passer
des aliments de la bouche vers
le nez. L’alimentation au sein
est difficile, le plus souvent
inefficace car l’enfant aspire
l’air par le nez. Il faut un bibe-
ron adapté. Après la chirurgie,
réalisée entre 4 et 6 mois, il
est conseillé de surveiller la
parole (bilans orthophonique...)
et la croissance du maxillaire.
Fentes labiopalatines
Concerne la lèvre, le palais et
la gencive. La gencive est par-
fois intacte, non fendue mais
le nez est parfois très déformé.
La communication entre la
bouche et le nez, liée à la
fente palatine, gêne l’alimen-
tation. Là aussi des interven-
tions chirurgicales peuvent
réparer ces malformations.
www.fente-palatine.com
FIN DU HANDICAP ET DÉBUT
DU SOUTIEN PSYCHOLOGIQUE
Aujourd’hui, les séquelles physiques de
cette malformation sont quasiment inexis-
tantes, ce qui est loin d’être courant.
Morgane mange bien, a une bonne élo-
cution, elle est vive, belle et a été rejoint
par Viviane, sa petite sœur d’un an.
Ses débuts difficiles l’ont quand même
bousculée ; elle reste fragile, fusionnelle,
angoissée par la séparation ; ma fille a
probablement gardé en elle ses doulou-
reux premiers mois de vie, et de la sépa-
ration brutale qu’elle a vécue, bien que
nous ayons fait en sorte de rester au
maximum près d’elle durant ses hospita-
lisations. Du coup, elle est ponctuellement
soutenue par un psychologue.
L’ODOD: UN ACCOMPAGNEMENT
PRÉCIEUX.
De l’Association, j’avais surtout entendu
parler des sorties et des colonies. J’ignorais
qu’elle soutenait également si bien les
familles atteintes par le handicap.
Quand bien même, pour moi le handicap,
c’était plus grave, plus contraignant, plus
durable.
Grâce à la gentillesse et l’insistance
d’Eveline Bravard – déléguée ODOD de
Paris Est, membre de la CNH et adminis-
tratrice de l’Œuvre– j’ai accepté de rem-
plir un dossier pour demander une aide
et je ne le regrette pas.
Cela nous a permis de prendre en charge
les nombreux frais annexes à l’hospitalisa-
tion ainsi que des matériels assez onéreux
(tire-lait portatif, tétines spéciales, plan
incliné à cause des reflux gastriques, etc.).
L’ODOD, c’est aussi un grand soutien mo-
ral et la reconnaissance de ce que nous
avons traversé. Cela nous a fait admettre
que Oui notre enfant a eu un handicap ;
que le handicap n’est pas forcément très
grave ou durable pour être difficile à
vivre dans une famille et pour être ac-
compagné par l’Œuvre.
Aujourd’hui, l’ODOD participe aux frais
nécessités par l’aide psychologique dont
Morgane a besoin et nous l’apprécions
beaucoup.
Finalement nous avons eu beaucoup de
chance. Morgane aurait pu avoir d’autres
séquelles. Il n’en est rien. Malgré les difficul-
tés passées, je suis une maman heureuse.
Opération déterminante dans les progrès
réalisés sur le plan du langage et début
de l’alimentation avec des morceaux.
PUPILLE n°199 / automne 2015 / odod.fr
odod.fr / automne 2015 / PUPILLE n°199
12. PUPILLE n°199 / automne 2015 / odod.fr
22 23
odod.fr / automne 2015 / PUPILLE n°199
DONS &
COLLECTES
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votre chèque à notre adresse postale.
Des milliers d'adhérents ont ajouté un don à
leur cotisation 2014. Faute de place, seuls ceux
supérieurs ou égaux à 90€, figurent ici. Tous
pourtant permettent à l'Œuvre de poursuivre
son action sociale auprès de la jeunesse doua-
nière. Un grand merci à vous!
Le Conseil d’Administration
ORPHELINS D’UN AGENT DES DOUANES
COMITÉ D’ORLÉANS
DJAGHLOUL Djemel, ACP1
Décédé à l’âge de 52 ans
2 enfants de 16 ans et 14 ans.
COMITÉ DE METZ
PISTUN Ivan, ACP1
Décédé à l’âge de 53 ans
2 enfants de 21 et 15 ans.
COMITÉ DE MONTPELLIER
MARAN Rolland
Décédé à l’âge de 58 ans.
3 enfants de 22, 20, 14 ans.
COMITÉ DE MARTINIQUE
CROIZER Bruno, Ctrl
Décédé à l’âge de 46 ans.
2 enfants de 19 et 16 ans.
COMITÉ DE GUADELOUPE
PERONNE-GOFIN Marilyne,
Insp
Décédée à l’âge de 57 ans.
2 enfants de 18 et 16 ans
FEREOL Moïse, Retraité des
Douanes
Décédé à l’âge de 65 ans
2 enfants de 18 et 8 ans.
DEVAUX Stéphane, Ctrl
Décédé à l’âge de 41 ans
1 enfant de 13 ans.
GARCIA Joseph, Ctrl
Décédé à l’âge de 64 ans
1 enfant de 14 ans.
ORPHELINS DU CONJOINT D’UN AGENT DES DOUANES
COMITÉ DE NANTES
HUBERT Cathy, ACP1
3 enfants 13,11 et 4 ans.
CARON Raphaël, ACP2
1 enfant de 10 ans.
COMITÉ DE LYON
CLEVA Serge,
retraité des Douanes
2 enfants de 20 ans.
GRÂCE À VOUS NOUS AVONS
APPORTÉ NOTRE AIDE À...
Depuis le précédent Pupille, 21 nouveaux dossiers handicaps
nous sont parvenus. En 2014, vos dons ont permis de venir en
aide à 481 enfants atteints de handicap ou maladie invalidante.
DONATEUR MONTANT
Assurance vie de la CNP léguée à l’ODOD, de M. Philippe Gatel 10503,78
LEGS
COLLECTES
DONATEUR MONTANT
Transmis par les agents de la DOD
du comité de La Rochelle ENBD.
100
De l’ANHC, Association Nationale des anciens combattants
lors de la commémoration du 12/06.
209,20
Collecte de la Brigade de Surveillance de St Julien. 712,60
Suite à la mutation à la BSI de Montauban de M.P.Cheyroux,
de la part des collègues la BSN et de la BSE.
155
Des contrôleurs stagiaires de la 60ème
session
de l'ENBD de La Rochelle.
1415
De la part des élèves Agents de Contatations de la 64ème
Session, de l’ENBD de La Rochelle.
1231,30
Collecte réalisée lors de l'assemblée générale CGT Provence. 32
Des inspecteurs élèves de Tourcoing, 67ème
session,
promotion Nicole Darbera.
1165
Suite au décès de M.Pierre Meunier, comité de Provence. 435
Lors du voyage des retraités organisé par le comité social
des Douanes du Léman.
80
Suite à la promotion et mutation à Fort-De-France
de M.T. Daguin.
280
Remis par Motopolgendouanes52, lors de la 1ere
manifesta-
tion motocycliste organisée lors du week-end du 30-31 Mai
à Rolampont dans le 52.
400
Collecte du comité de Roissy lors de la fête
de la Saint-Patrick.
201,10
Suite à la mutation à la DG de M. Chevallier
reversement de la collecte.
1195
Vente écussons 20 ans de la 45ème
session inspecteurs. 30
Vente d'écussons BSI de Nantes. 185
Reversement des 3 indemnités de témoins
suite procès Damien Rouillier
120
Suite aux obsèques de M. B. Batut, ancien Secrétaire
Général et Vice Président de l'ODOD.
1700
NOM VILLE DON
T. Bouchet Avrille 90
Y. Chevrot Changy 90
F. Derhille Yutz 90
M. Lafleur Mont De Marsan 90
Jj Legros Rouen 90
W. Daras Paris 98
M. Alais Cayenne 100
D. Albertus Courcelles Sur Nied 100
M. Allaine Modane 100
Amicale La Cruzadod Bayonne 100
Jc Andrieu Solaro 100
M. Babic Lens 100
M. Baesjou Sarreguimines 100
R. Barbe Tinqueux 100
F. Bartoli Pianotolli Caldarello 100
B. Batut Bagnolet 100
Ma Belizaire Entre Deux 100
R. Belot Creutzwald 100
D. Bernadet Pau 100
E. Bernardi Beaucaire 100
C Bernardi Beaucaire 100
Michel Bire La Roche Sur Yon 100
G Blot Vieux Conde 100
C Bonigen Wattwiller 100
P Bories Le Havre 100
J. Boschin Stella Plage 100
P Boulouys Toulouse 100
M. Bourgeois Beaune 100
M. Cangiano Marseille 100
G. Carlus Amboise 100
Am Cayre Cugnaux 100
J. Chapeau Sireuil 100
G. Checcacci Tourcoing 100
E. Chiampi Valenciennes 100
N. Cloatre Gaillac 100
R. Collado Marseille 100
Pl Corion St Denis 100
F. Darricau Anglet 100
R. De Saint Gilles Paris 100
T. Defever Linselles 100
Jj Dehaudt Evry 100
H. Dehon Chevresis-Monceau 100
Am Dejean De La Batie Le Port 100
S. Delannoy 100
Mt Denis Bellegarde Sur Valserine 100
F. Desprez St Contest 100
A. Desprez St Contest 100
N. Difede Paris 100
Jb Dolard La Rochelle 100
B. Dousson St Hilaire De Brethmas 100
C. Druelle Deshaies 100
C. Durringer Strasbourg 100
Jf Dutheil Paris 100
Jc Dutriaux Frencq 100
C. Festou Halluin 100
S. Font Bois De Nefles St Paul 100
N. Forato Ste Gemme Moronval 100
Y. Foucaud Nice 100
A. Fusier Sergenaux 100
T. Fusier Sergenaux 100
A. Galleri Bagneux 100
E. Gaspard St Pierre Et Miquelon 100
Jp Gatillon Buxerolles 100
L. Gaudelas Evreux 100
M. Gautheron Cusset 100
R. Gesnel Sarzeau 100
Jf Gobin Fort De France 100
J. Grandgirard Annecy 100
C. Grenier Grayan Et L Hopital 100
J. Guerin Marmande 100
R. Guillot Villeneuve Sur Lot 100
G. Herbin Cambrai 100
S. Herledan St Brieuc 100
Mb Holland Dunkerque 100
C. Hure Jumieges 100
M. Jarosz St Andre Sur Cailly 100
F. Jeanne St Francois 100
F. Jegu Noisy Le Sec 100
NOM VILLE DON
D. Kerboul Louannec 100
V. Kischenin St Pierre 100
A. Lagasse Ordan Larroque 100
A. Largen Les Abymes 100
A. Larlus Larrondo Ledeuix 100
D. Lavoisier Ponteilla 100
Y. Le Garrec Quimper 100
C. Leclercq Levallois Perret 100
Mc Lestage St Geours De Maremne 100
M. Lestage St Geours De Maremne 100
P. Leteneur Halluin 100
A Lombard St Andre 100
E Marcassus Viarmes 100
C Martin Langueux 100
Menager Rosey 100
A. Mercier Blanzy 100
J. Michel St Leonard 100
L. Morel La Motte Servolex 100
D. Morvan Chaville 100
J. Mutel Bruyeres Et Montberault 100
C. Navarro Blanquefort 100
H. Padoly Tremblay En France 100
B. Patignier Calais 100
Jp Payet L’etang Sale 100
Jb Peyrou Vincennes 100
M. Philbert Villemomble 100
T. Pocino St Nauphary 100
P. Pretat Paris 100
P. Quantin Locmaria Plouzane 100
J. Ravel Pont Scorff 100
A. Rey Terrats 100
J. Rognard Chalon Sur Saone 100
C. Rosso Antibes 100
A. Sanchez St Priest 100
A. Santacruz Saint Cannat 100
E. Sautel Rosny Sous Bois 100
F. Schwoehrer Langensoultzbach 100
R. Soubias Gujan Mestras 100
J. Sureda Toulon 100
S. Taverny Les Abymes 100
S. Theis Villemade 100
L. Thibault Cheux 100
L. Trebillon Woippy 100
G. Trouche Marignane 100
B. Viennet Augea 100
D. Virot Dijon 100
L. Wagner Annemasse 100
Ml Calvo Fonsorbes 103
Ma Clain Petite Ile 108
C. Darribeau Calvi 108
R. Duprat Bordeaux 108
R. Francois Rinxent 108
Jp Galzi Riedisheim 108
M. Gastinger Colmar 108
C. Gidoin Montcy Notre Dame 108
P. Kermabon La Roche Sur Yon 108
Ml Legue Othis 108
Ph Legue Othis 108
J. Mantellato Jonage 108
M. Merciris Asnieres Sur Seine 108
C. Monier Colombes 108
A. Moulin Paris 108
R. Palmier Baie Mahault 108
B. Sirvent Montgeron 108
B. Thieffry Ronchin 108
C. Grosjean St Jorioz 110
M Olie Le Havre 110
M. Preuvost Boulogne Sur Mer 110
J. Corion Saint Denis 112
F. Escobar Fontenay Sous Bois 118
F. Baltus Trois Rivieres 120
E. Bedeaux Villers Le Lac 120
A. Cazarre Paris 120
V. Danglades Toulon 120
G. Frenay Les Abymes 120
C. Jacquemart Balan 120
A. Aksoul Seraucourt Le Grand 138
F. Barile Mercy Le Bas 138
NOM VILLE DON
Jm Bourghelle Marguerittes 138
R. Cabot Pavie 138
E. Carboni Menton 138
B. Cretin Seynod 138
E. Daas Saintes 138
Y. Delamarche Mulhouse 138
G. Di Russo Marseille 138
M. Duchene Bois De Nefles St Paul 138
Y. Gallet Massy 138
S. Galloy Paris 138
R. Garand Biarritz 138
Ph Gibert Mareil Marly 138
M. Hoellinger Rimling 138
P. Jacques Couilly Pont Aux Dames 138
Ph Jacques Couilly Pont Aux Dames 138
G. Nadal Cannes La Bocca 138
Jl Panabieres Roissy En France 138
A. Raynaud St Clotilde 138
Mc Sautiran Gabarret 138
J. Taffin Noeux Les Mines 138
N. Tron St Pee Sur Nivelle 138
M. Aymonier Esery 140
M. Adler Metz 150
G. Andrieu Paris 150
Anonyme St Ouen L’aumone 150
R. Bouaf Warmeriville 150
Jp Duriez Wimille 150
H. Hery Tourcoing 150
F. Masse Villeneuve Tolosane 150
Ph Oudeau Montrieux En Sologne 150
C. Reux Rennes 150
Jp Rey Chalabre 150
B. Riu Gourbeyre 150
G. Vincent Nice 150
M. Chancelier Massaguel 153
Py Mear Roscoff 155
Jy Ansquer Guipavas 158
P. Magne Le Bousquat 158
Jl Gouzon St Martin Sur Le Pre 160
S. Durand Pujols 163
E. Benoit Ste Agnes 168
L. Buisson Paris 168
E. Chicote St Leonard En Beauce 188
Mf Duffo Ciboure 188
R. Louis Marie Cayenne 188
Ph Milan Paris 188
J. Negouai Ste Clotilde 188
M. Boulay Lans 200
Mr Casanova Bastia 200
Y. De Angelis Nice 200
C. Fourie La Teste De Buch 200
C. Garcia Montesquieu Des Alberes 200
B. Gueffier Dompierre Sur Mer 200
I Jouen Aubigny Sur Nere 200
I. Lartigue Nerac 200
E. Marmot Schoelcher- Martinique 200
B. Rance Le Gosier 200
J. Riviere La Montagne 200
T. Zegzula Coux 200
A. Fonghetti Palaja 208
P. Villard Yerres 208
Ma Zamora Florensac 208
S. Bessonneau Marsilly 270
Jp Luciani Le Robert 288
Ph Aittel Ajaccio 300
G. Delesalle Equihen Plage 300
C. Garcia Peringuey Ludon Medoc 300
R. Garrivet Cesson Sevigne 300
Menuge 300
F. Parage Courbevoie 300
T. Riesco Lyon 300
Am Robba Marseille 300
L. Rochette Carling 300
W. Sonza Antibes 450
Jp Mancini Paris 488
R. Figueiredo Saint - Viatre 500
13. Un grand merci à Boris Gontier, Pierre Davenel,
Francois Benoit-Marquié, Laure Bié et leurs
équipes pour avoir concocté d'aussi beaux séjours
aux enfants de douaniers, entre 6 et 17 ans.
Quant aux séjours «achetés», le dépaysement
a été total et les retours des ados sont excellents.
Cette année encore,
les colonies «made in ODOD»
ont rencontré un vif succès.