1. V. Madeleine – CPC Vire – Janvier 2007
L’album de littérature de jeunesse au cycle 1
I / Une définition du mot album, en littérature de jeunesse
Savoir que la classification dépend de la structuration du champ éditorial, établi par une
société à une époque donnée. (Les premiers livres nommés « album » sont ceux du Père
Castor et à l’époque ils étaient destinés à faire faire.)
En littérature il y a
L’album est donc une forme littéraire, caractérisée
par un mode de narration fondé sur l’utilisation
conjointe de l’image et du texte.
(sauf l’album sans texte !)
Les albums peuvent être de fiction, pour compter, documentaires, ...
Des formes :
Romans
Nouvelles
Bandes dessinées
Contes
Théâtre
Poésie
Albums
Des genres :
Historique
Sentimental
D’aventures
Fantastique
De Science-fiction
Policier
De société
Psychologique
...
Des tons :
Humoristique
Parodique
Dramatique
Naïf
Détaché
...
2. V. Madeleine – CPC Vire – Janvier 2007
II / Littérature au cycle 1
Se construire une première culture littéraire (cf programmes)
« Des parcours de lecture doivent être organisés afin de construire progressivement la
première culture littéraire, appropriée à son âge…
Ces cheminements conduisent à rapprocher des personnages ou des types de
personnages, à explorer des thèmes, à retrouver des illustrateurs ou des auteurs, …
Dès trois ans il convient de demander à l’enfant qu’il reformule ce qu’il a entendu dans
son propre langage… c’est par le dialogue qui accompagne ces tentatives que l’enseignant
reconstruit les passages qui, parce qu’ils n’ont pas été compris, n’ont pas été mémorisés
ou encore ont été compris de manière erronée.
Dès cinq ans, des débats sur l’interprétation des textes peuvent accompagner ce travail
rigoureux de la compréhension..
C’est dire combien, au moment du choix, l’enseignant a dû tenir compte de la difficulté de
la langue utilisée ou des références auxquelles le texte renvoie. »
Il faut donc programmer des activités et pas seulement donner à entendre des
histoires.
Trois compétences, bases de la compréhension du langage écrit, sont visées :
Des compétences linguistiques
Des compétences culturelles (si on ne sait pas ce qu’est un puits, on ne peut pas
bien comprendre Plouf ! ses descentes et remontées.)
Des compétences logiques (c’est parce qu’il se plaît
dans le cagibi que Simon veut être puni et fait donc
des bêtises dans Puni-cagibi)
3. V. Madeleine – CPC Vire – Janvier 2007
III / Une lecture d’enseignant ou lecture experte
C’est l’AFL qui utilise ce terme de lecture « experte ».
Il s’agit en fait de plusieurs lectures attentives qui vont permettre ensuite de construire un
parcours de lecture de l’album.
Voici les différents points auxquels il faut prêter attention :
Le format
Petit format (lecture intime) ou grand format (aspect imposant qui accentue l’effet
dramatique)
Portrait / Italienne : fonction sémantique par rapport au contenu du livre
Formes figuratives…
Le choix du format n’est jamais anodin : il sert à produire une effet.
La couverture
Construction de ce qu’on appelle l’horizon d’attente : appel aux hypothèses de lecture
Titre : énigmatique, exclamatif, interrogatif… il peut annoncer une situation, donner le nom du
héros, indiquer le moment, le lieu…
L’illustration de la couverture : redondante ou pas, ouverte en laissant place à l’imaginaire ou
très précise…
L’entrée dans le livre
Par l’illustration : prendre en compte la technique (crayon, peinture, collage, …) le style
graphique (fauvisme, réalisme, proche caricature…), la mise en page (non encadrée, encadrée,
débordante d‘un cadre, pleine page…), la dimension, l’utilisation des couleurs, des plans (plan
général, moyen, gros plan…), l’esthétique et la poétique des images
Par le texte : prendre en compte la difficulté du lexique, de la syntaxe, la quantité de texte,
les formes de discours (dialogues, …), les niveaux de langage, les jeux avec la langue...
Par le rapport texte/image : image redondante, complémentaire ou contradictoire.
Peut-on comprendre le récit uniquement par le texte, par l’image seule ou les deux sont-ils
nécessaires ?
L’image fait elle appel à des références culturelles ?
4. V. Madeleine – CPC Vire – Janvier 2007
Le schéma narratif
Schéma quinaire (une situation de départ – un problème à résoudre – une aventure – une
résolution du problème – une situation finale)
Schéma répétitif : randonnées (de la SI à la SF il existe des rencontres accumulables,
permutables, supprimables, emboîtées ; les rencontres appartenant à un même domaine
(animaux, objets, situations, humains, …))
Schéma en alternance
Schéma en boucle
Schéma avec récit enchâssé
Les techniques de narration
Qui est le narrateur ? Un personnage ? Le héros ? Un personnage secondaire ? Un narrateur
extérieur ?
La découverte du narrateur permet de commencer à voir la notion de point de vue.
Les personnages
Sont-ils propices à l’identification, à la distanciation ? Sont-ils anthropomorphisés ? Faciles à
repérer ?
La fin de l’histoire
La fin est-elle heureuse et close, heureuse et ouverte, heureuse
et ambiguë, malheureuse…
Appel à des références culturelles
Artistiques (littéraires, cinématographiques, …), d’autres cultures…
Impact psychologique
Récit qui aide à grandir, qui aide à résoudre des problèmes, des conflits internes…
Débat interprétatif / critères idéologiques et moraux
Certains albums se prêtent par une ouverture sur l’imaginaire à des débats d’interprétation.
Albums traitant de la différence, de l’exclusion, de la pollution…
Prolongements pédagogiques
Mise en voix, mime, théâtralisation…
Exploration pour des activités sur la langue.
Recherches documentaires.
…