Rencontres économiques de l'IGPDE
10 mai 2011
"Quels sentiers de croissance pour la France au sortir de la crise"
Diaporama de P. Bouyoux, ancien rapporteur de la commission Juppé-Rocard
"grand emprunt et investissements d'avenir : pilotage et impact sur la croissance"
Grand emprunt et investissements d'avenir (IGPDE,Rencontres économiques 10 mai 2011)
1. Investissements d’avenir
IGPDE 10 mai 2011
Premier Ministre
Commissariat général à l’investissement 1
2. Emprunt national et priorités stratégiques d’investissement :
le contexte : une démarche originale
Une commission d’experts co-présidée par MM. Juppé et Rocard :
« Il y a deux façons de mal préparer l’avenir : accumuler les dettes pour financer les
dépenses courantes; mais aussi, et peut-être surtout, oublier d’investir dans les
domaines moteurs »
« si l’on ne veut pas se résoudre à l’affaissement de la croissance et de l’emploi, il
faut trouver de nouveaux moteurs, de nouvelles sources de développement :
l’économie de la connaissance et l’économie « verte » »
« Nous avons la capacité à être de ceux qui déplacent la frontière technologique »
Des recommandations opérationnelles :
35 Mds + une ventilation par « action » (7axes, 17 actions)
pas de sélection des projets individuels
une proposition de gouvernance
un rapport remis en 3 mois (19 novembre) : après 200 auditions, 300 contributions
Premier Ministre
Commissariat général à l’investissement 2
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3. Emprunt national et priorités stratégiques d’investissement :
le contexte : une démarche originale
Une mise en place rapide :
26 août -19 novembre : travaux de la Commission Juppé – Rocard
14 décembre 2009 : annonces du PR, sur la base du rapport Juppé – Rocard
janvier 2010 :
Projet de loi de finances rectificative en Conseil des Ministres
création du Commissariat Général à l’Investissement (janvier 2010)
mars 2010 : discussion et vote de la loi de finances rectificative
entre mars et décembre 2010 :
Signature de conventions avec les opérateurs choisis par l’Etat
transfert budgétaire des 35 Mds aux opérateurs
Premier Ministre
Commissariat général à l’investissement 3
3
4. Des priorités stratégiques
Des priorités ciblées
Enseignement supérieur et formation : 11 Md€
Recherche : 7,9 Md€
Filières industrielles et PME : 6,5 Md€
Développement durable : 5,1 Md€
Numérique : 4,5 Md€
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6. Démarche et méthode
Une gouvernance qui se veut exemplaire
Une priorité à la constitution d’actifs ( > 60 % des 35 Md€)
Une recherche de l’effet de levier maximal (total entre 60 et 65
Md€)
Un focus sur les technologies de rupture et les projets
transformants
Une impulsion pour créer de véritables écosystèmes
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7. La démarche : un engagement en trois phases, conforme aux
préconisations de la commission Juppé-Rocard
Phase 2 : sélection des projets Phase 3 : Phase projet
Phase 1 : contrats opérateurs
Appel à projets Contractualisation entre
Contractualisation avec l’opérateur
Notation : jury d’experts, comité d’engagement… l’opérateur et chaque lauréat
Un contrat par action
Validation décision finale : Premier ministre sur Réalisation du projet
Coordination par le CGI
avis du commissaire général à l’investissement Évaluation
ANR Projet 1
1 contrat par Projet
Projet 2
rat
C ont …
CDC
Premier
Ministre
Contrat Projet 1
OSEO
CGI Projet 2
Co …
ntr
at Ademe
Autres
Opérateurs
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8. Gouvernance : traçabilité, transparence
La traçabilité : les financements sont isolés dans les comptes de
l’opérateur, suivis, contrôlés, évalués
Une mise en œuvre détaillée action par action, dans les « conventions »
Un double suivi :
L’action des opérateurs
Les investissements eux-mêmes
Une démarche d’ « accountability » :
des bénéficiaires vis-à-vis des opérateurs
des opérateurs vis-à-vis du CGI
du CGI vis-à-vis du Parlement et du Comité de Surveillance
Premier Ministre
Commissariat général à l’investissement 8
8
9. Un focus important sur le suivi et l’évaluation
Suivi des processus (appels à projets, sélection, …)
Suivi financier : engagements, décaissements
Suivi de la performance : indicateurs d’objectifs
Détermination des indicateurs et des objectifs ex-ante avec chaque projet ;
jalons décisionnels
Évaluation a posteriori des politiques publiques
Budget réservé au sein de chaque action pour conduire une évaluation a
posteriori
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10. La sélection : Une procédure type en trois étapes
Exemple de l’ANR
Évaluation scientifique Préparation interministérielle Décision du
des projets par les pairs des décisions Premier ministre
Jury international Comité de pilotage Premier ministre Contrat
20 à 25 membres des Ministères + Pdt Jury Décision ANR - Lauréat
communautés de recherche sur avis du CGI
[+ CGI + ANR]
concernées
Évaluation des projets : Proposition de sélection :
- catégories A, B, C ; - lauréats ;
-ou note par projet - montants
(selon l’action)
Pool d’experts
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12. Des investissements largement engagés
49 appels à projets (AAP) lancés depuis juin 2010. 29 AAP déjà clos
5 « guichets » ouverts : prêts verts, aides à la réindustrialisation, contrats de
développement participatifs, aide à la rénovation thermique pour les
propriétaires à faible revenu; investissements dans l’économie numérique
Une forte mobilisation : plus de 1400 dossiers reçus
8 Mds€ déjà engagés sur 300 projets concrets et 1700 entreprises
Toutes les thématiques de l’innovation sont concernées
Sur chaque thématique, une première vague de décisions aura été
bouclée d’ici l’été
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13. Investissements d’avenir : des
actions novatrices
Premier Ministre
Commissariat général à l’investissement 13
14. Les Initiatives d’excellence (Idex)
5 à 10 grands sites universitaires d’ambition et de visibilité mondiales
Un effort exceptionnel : 7,7 Mds€ de capital produisant des intérêts année après
année, à l’image des « endowments » des universités anglo-saxonnes
7 sites présélectionnés parmi les 17 candidats au 1er appel à projet :
Grenoble
Bordeaux
Lyon
Paris Sciences et Lettres
Sorbonne Université
Toulouse
Strasbourg
Les lauréats de la première vague seront annoncés à la fin juillet
Un deuxième appel à projets va être lancé en mai; l’ensemble des lauréats seront
connus au début 2012
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15. Equipements et laboratoires d’excellence
(Equipex – Labex)
Laboratoires d’excellence : l’excellence universitaire française
Une mobilisation sans précédent : 240 candidats au premier appel à projets; des
regroupements entre équipes autour de projets ambitieux qui n’auraient pas vu le jour
sans le PIA
100 laboratoires déjà sélectionnés dans toute la France
Une concentration (qui était prévisible) sur les grands sites universitaires, mais aussi
- dès le 1er AAP- des laboratoires d’excellence récompensés sur des sites moins
visibles :
Clermont-Ferrand (3 Labex), Limoges, Compiègne, Rennes, Nancy, ….
Un deuxième appel à projets lancé en mai ; l’ensemble des résultats seront connus
début 2012
Equipements d’excellence : des équipements entre 1 et 20 M€
La réponse à un vrai besoin d’investissement (340 candidats)
52 équipements déjà sélectionnés
Les grands sites universitaires, mais aussi Amiens, Dijon, Caen, Brest, Perpignan,…
Un deuxième appel à projets lancé en mai : l’ensemble des résultats seront connus
fin 2011
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18. Les instituts de recherche technologiques (IRT)
Des instituts au cœur de campus d’innovation technologique d’ambition mondiale
Recherche, formation, technologie, écosystèmes locaux
Les vitrines de l’excellence technologique française
Nanotechnologies à Grenoble
Matériaux à Metz
Aéronautique, Espace à Toulouse
Infectiologie à Lyon – Paris
Ferroviaire à Valenciennes
Matériaux à Nantes
Deux dossiers à retravailler dans le numérique (Saclay, Bretagne)
Le concept de l’IRT sera également décliné de manière spécifique dans le
domaine des énergies décarbonées avec les IEED (instituts d’excellence pour
les énergies décarbonées)
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19. Les Instituts Hospitalo-Universitaires (IHU)
L’excellence de la recherche scientifique et médicale, au service du patient et tournée
vers la valorisation industrielle
6 IHU sélectionnés :
Imagine : Institut des maladies génétiques (Paris)
Mix-Surg : Institut de chirurgie mini-invasive guidée par l’image (Strasbourg)
Polmit : Institut en maladies infectieuses (Marseille)
Liryc : Institut de Rythmologie et modélisation cardiaque (Bordeaux)
Ican : Institut de Cardiologie-Métabolisme-Nutrition (Paris)
A-ICM : Institut de Neurosciences translationnelles (Paris)
6 projets de recherche prometteurs financés :
Médecine personnalisée du cancer (Paris)
Onco-hématologie (Paris)
Cerveau et santé mentale (Lyon)
Protection et remplacement des organes (Lyon)
Sciences de la transplantation et d’immunothérapie (Nantes)
Handicap (Garches)
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20. Les biotechnologies et la santé
Les cohortes : des financements sur 10 ans pour suivre des dizaines de milliers de
patients et en tirer les enseignements pour la santé publique :
Le suivi de l’effet des traitements du cancer
Les rejets de greffe
Les maladies rares, les maladies psychiatriques, la sclérose en plaque,
Les populations jeunes (suivi de 30 000 étudiants)
La recherche sur les biotechnologies et les bio-ressources :
Infrastructures nationales en biologie et santé : biobanques, imagerie cellulaire,
biologie marine, laboratoire P4 biosécurité, séquençage et génotypage, ...
Démonstrateurs préindustriels : thérapie génique, biotechnologies blanches, …
Bio-ressources, nano-biotechnologies, ...
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21. Les sociétés régionales de valorisation (SATT)
- Des moyens massifs (1 Md€) pour pallier une faiblesse majeure : le passage de la
recherche universitaire à sa valorisation économique
Un fonds national (100 M€) et une douzaine de sociétés régionales d’accélération du transfert
de technologie (900 M€)
Une double priorité : la prestation de services (sensibilisation des chercheurs, …) et la
« maturation » :
Pour passer de l’invention à la « preuve de concept » puis à sa valorisation (brevets,
licences, start ups)
Rationaliser (guichet unique) et professionaliser les dispositifs existants, avec des moyens
sans commune mesure avec les financements actuels
Un maillage du territoire :
5 premiers lauréats : Alsace, Paris + Compiègne, Midi-Pyrénées, PACA, …
De nouveaux lauréats dans les prochains mois après prise en compte des recommandations
du jury international
Une action complémentaire : le fonds national d’amorçage (400 M€ pour l’investissement dans
des start ups)
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22. Le soutien aux PME innovantes et aux filières
industrielles
Renforcer les écosystèmes locaux et la création de valeur ajoutée sur le territoire :
Le renforcement du capital des PME : les contrats de développement participatif
d’Oséo
L’appui à la mise en place de process industriels plus économes en énergie: les
« prêts verts » d’Oséo
Le renforcement des filières industrielles à la suite des Etats Généraux de
l’Industrie
Des aides à la réindustrialisation accessibles sur l’ensemble du territoire
Un appui spécifique aux instituts Carnot développant leurs partenariats avec les
PME
Le soutien aux pôles de compétitivité : plateformes mutualisées, recherche et
développement
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23. Les Pôles de compétitivité sont concernés par la quasi-totalité des
actions du programme
• Contrats de développement
Entreprises participatifs
Projets de Numérique
Plateformes • Prêts verts
R&D • Aide à la réindustrialisation
mutualisées
Instituts Structurants • Actions filières
des pôles
Carnot des pôles (OSEO)
Fonds
Transports France Brevets
Initiatives National
(CDC)
Organismes d’excellence d’Amorçage
de recherche
IRT / IEED
--- Santé
-
Énergie pôles
–
Laboratoires Biotech --- Économie de
et
équipements SATT
circulaire
compétitivité
d’excellence
Établissements
d’enseignement
supérieur
Recherche Recherche Développement Mise sur le
académique industrielle produit marché
Premier Ministre
Commissariat général à l’investissement
24. Les investissements dans l’aéronautique, l’espace et
les transports
Renforcer les points forts de l’industrie française, en préparant les futures
générations d’appareils
La future génération de lanceur
De nouveaux satellites
La préparation des futures générations d’avions et d’hélicoptères :
démonstrateurs (moteur, avion composite, …)
Soutenir la recherche et l’innovation dans l’automobile, le transport ferroviaire
et naval :
Automobile : appels à manifestation d’intérêt : chaîne de traction, recharge
électrique (déploiement, R&D);
Ferroviaire, naval
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25. Les énergies renouvelables
Les démonstrateurs préindustriels : pour que l’innovation se traduise en
développement économique :
Hydroliennes,
Photovoltaïque, solaire à concentration
Le nucléaire :
Le réacteur Jules Horowitz : recherche et production de radionucléides à usages
médical
La recherche sur les prochaines générations de réacteurs
La recherche sur le traitement des déchets
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26. Les investissements dans le numérique
Le déploiement du très haut débit partout en France :
2 Mds€ pour lancer le déploiement de la fibre optique : décisions du 28 avril
L’articulation entre opérateurs privés et initiatives publiques
Les technologies et les usages du numérique :
800 M pour le soutien à la R&D :
Les nanotechnologies, les technologies de base du numérique, le logiciel
embarqué, le cloud computing, ...
La numérisation du patrimoine et sa valorisation
La ville numérique, la e-santé,
…
1,4 Mds de prêts et d’investissements en fonds propres
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27. La ville de demain
Transports en commun en site propre :
200 M de financement à taux de subventions majorés pour les Ecocités :
Rennes, Strasbourg, Nice, Bordeaux, …
Ecocités :
Financement de leurs projets les plus innovants, exemplaires et reproductibles
dans les domaines : de l’énergie, de la mobilité, de l’habitat, …
1er volet en cours de décision : lister les villes
2ème volet lancé dans les prochaines semaines pour les agglomérations de plus
de 450 000 habitants en croissance démographique et en renouvellement urbain
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28. L’économie sociale et solidaire, la formation, l’accès à
la culture scientifique
Le soutien aux acteurs de l’économie sociale et solidaire
Les internats d’excellence
La formation en alternance et l’apprentissage
Les intitiatives en faveur d’une nouvelle approche de l’éducation à la science
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