1. Les paroles rapportées
Pour restituer les propos d’un personnage, le narrateur dispose de plusieurs techniques. Il existe plusieurs types de
paroles rapportées (ou discours rapportés).
Attention, il ne faut pas confondre les types de paroles rapportées avec les types de discours (narratif, explicatif…).
I. Le discours direct.
Le discours direct permet de rapporter les paroles telles qu’elles ont été prononcées, en gardant leur expressivité.
Comment le repérer ? Temps des
verbes
Pronoms Exemples
Les paroles sont rapportées
directement, sans modifications.
Ponctuation ( : , « », _ )
Verbe introducteur (verbe de
déclaration : dire, demander, crier,
déclarer, hurler…)
Le temps des
verbes est
celui employé
par le locuteur
au moment où
il a parlé,
puisque les
paroles ne sont
pas modifiées.
Le locuteur est identifié
par un pronom de 1ère
personne (je, moi, …).
Le destinataire est
identifié par un
pronom de 2ème
personne
(Tu, vous, …).
Jacques dit à Séverine :
« J’ai faim »
_ Moi aussi répondit-elle.
Jacques demanda à Séverine :
« As-tu faim ? »
II. Le discours indirect.
Les paroles ne sont pas rapportées telles qu’elles ont été prononcées. Elles sont
transformées pour s’intégrer au récit. Les paroles sont donc rapportées sans guillemets
ni tirets sous la forme :
_ soit d’une proposition subordonnée complétive introduite par un verbe de parole ou
de pensée.
_ soit d’une proposition subordonnée interrogative indirecte introduite par un verbe
impliquant une question (demander, …).
Exemples : Il lui dit qu’il avait faim. / Il lui demanda si elle avait faim.
Passer du discours direct au discours indirect :
Discours direct Discours indirect
Hier, Jacques dit à Séverine : « J’ai faim » La veille, Jacques dit à Séverine qu’il avait faim.
Pronom J’ il
Temps du verbe ai avait (du présent vers l’imparfait)
Mise en page : « » Subordination (qu’)
Indicateurs spatio-
temporels
Hier (ancré dans la S.I.) La veille (coupé de la situation d’énonciation)
Concordance des temps : le présent devient de l’imparfait, le futur devient du conditionnel présent, le passé composé devient
du plus-que-parfait.
Exemple : Florian dit à Barnabé : « Je te promets que demain, nous irons à Paris où nous sommes déjà allés.
Florian dit à Barnabé qu’il lui promettait que le lendemain, ils iraient à Paris où ils étaient déjà allés.
2. III. Le discours indirect libre.
Le discours indirect libre, comme le discours indirect, rapporte les paroles en les transformant pour les intégrer au
récit.
A la différence du discours indirect, cependant, dans le discours indirect libre la subordination disparait. Les temps,
pronoms, indicateurs spatio-temporels, subissent les mêmes modifications qu’au discours indirect. Le discours
indirect libre donne plus d’expressivité aux paroles que le discours direct, leur tournure est plus orale. On y trouve
donc des marques du discours direct (intonation, exclamation, interrogation, tournure orale, …), mais pas de guillemets ni de
tirets.
Exemple : Jacques s’exclama : « Que c’est beau ! » en voyant la montagne (discours direct) / Jacques, en voyant la
montagne, déclara que c’était beau. (discours indirect) / Jacques s’exclama en voyant la montagne : que c’était beau !
(discours indirect libre).