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Comptes-rendus de
lectures
© H-Francais
Cr de lectures
K. Lynch,
L'image de la cité,
Paris, Dunod, 1969, 222 p.
Traduction de The image of the city, Cambridge, M.I.T. Press, 1960
Par Claudia Renau
I- L'image de l'environnement
Ce livre examine les qualités visuelles de la ville américaine en en étudiant la
représentation mentale chez ses habitants. L'une de ces qualités est la lisibilité.
La lisibilité
C'est la clarté du paysage, la facilité d'identifier les éléments de la ville et de les
structurer en schéma cohérent. Cette clarté permet de s'orienter, grâce aux
indications sensorielles et aux souvenirs, assurant ainsi la "sécurité émotive"
des habitants. De plus, elle fournit du sens, en permettant l'élaboration de
symboles et de souvenirs collectifs.
Certes, le cerveau peut s'adapter au désordre - mais au prix d'efforts
importants. Certes, on peut aimer le labyrinthe ou la surprise - mais
uniquement s'ils sont circonscrits dans un ensemble visible. Enfin, nous ne
cherchons pas un ordre définitivement ordonné, mais un ordre capable
d'évolution. (p. 3)
Bâtir l'image
Les images sont le résultat d'une interaction, d'un va-et-vient entre le milieu et
l'observateur, qui reconnaît facilement les objets familiers et les objets
imposants. La tâche des urbanistes consistant à modeler un espace destiné à de
nombreux habitants, c'est l'image collective qui les intéressent. (p. 7)
Structure et identité
Les trois composantes de l'image mentale consistent en : son identité (ce qui
fait qu'on la reconnaît), sa structure (la relation spatiale de l'objet avec
l'observateur) et sa signification pratique ou émotive : cependant la
signification d'une ville étant très diverse, il vaut mieux la laisser se développer
sans la guider.
L'image qui sert à orienter doit être claire, complète (permettant ainsi des choix
différents d'action), ouverte (s'adaptant aux individus) et communicable. (p. 9)
L'imagibilité (ou lisibilité, ou visibilité)
C'est la qualité d'un objet qui provoque de fortes images, grâce à la continuité
de sa structure et à la clarté de ses éléments, plus nécessaires que d'autres
propriétés comme l'agrément des sens.
Pour renforcer l'image, on peut utiliser des moyens symboliques, comme les
cartes, mais ces moyens sont précaires. On peut aussi exercer l'observateur à
mieux percevoir la réalité, notamment à l'échelle nouvelle de la région urbaine.
Enfin, on peut agir sur la forme de l'environnement. ( p. 11)
II- Trois villes
Le travail de l'auteur a consisté à comparer l'image collective de trois villes
(élaborée par des entretiens) à la réalité des formes urbaines (déterminées par
enquête sur le terrain), pour en dégager quelques principes de composition
urbaine.
Boston
Les analyses ont permis d'identifier plusieurs problèmes de l'image de la
péninsule centrale, comme la confusion de la forme du jardin central, le
caractère flou de la direction de certaines rues et de la voirie en général. En
revanche, les quartiers ont du caractère et se reconnaissent, mais leur structure
n'est pas claire - alors qu'aux Etats-Unis c'est habituellement l'inverse. (p. 20)
Jersey-City
Située entre Newark et New-York, c'est une ville fragmentée par les coupures
des voies de communication, par la ségrégation sociale et raciale. La ville n'a
pas de centre, et plus généralement pas de caractère : ainsi, les habitants ont
peu de points de repères (ils décrivent au moyen des noms de rue, des
enseignes, et non de formes reconnaissables). (p. 29)
Los Angeles
C'est l'un des CBD qui a été étudié : son image est relativement indifférenciée,
en raison de son plan quadrillé où les rues se confondent, des fréquents
changements d'activités et des reconstructions du cadre bâti. Cependant certains
points de repère très caractérisés visuellement existent, tels Persching square ou
ces bâtiments élevés, en fond de perspective, qui permettent de conserver
facilement sa direction.
En revanche, l'imagibilité à l'échelle de l'agglomération est bonne grâce à des
éléments structurants comme l'océan. Les autoroutes, palpitantes et épuisantes,
sont à la fois structurantes et difficiles à rattacher au reste de la ville. (p. 37)
Thèmes communs
Les habitants accordent de l'importance aux panoramas (qui relient les éléments
dispersés de la ville), aux particularités du paysage (notamment la végétation),
au système viaire, aux classes sociales, à l'âge des constructions. Les
descriptions sont souvent fondées sur le contraste entre chaque élément et
l'ensemble. (p. 50)
III- L'image de la ville et ses éléments
Notre attention porte sur le rôle de la forme dans l'imagibilité d'une ville, même
si l'imagibilité peut être influencée par la signification, la fonction, l'histoire du
quartier... Les formes physiques d'une ville peuvent être classées en cinq
éléments :
Les voies
C'est le réseau des voies qui permet d'appréhender la ville et d'en relier les
éléments : d'où leur importance pour les habitants connaissant assez bien la
ville.
Les voies se particularisent par les activités qui les bordent, par leur largeur (à
laquelle on associe "rue principale") ou leur étroitesse, par les caractéristiques
des façades ou de la végétation. L'imagibilité des voies s'accroît grâce à
plusieurs qualités :
. leur continuité, par la continuité de la chaussée, de la largeur, du nom …
. leur direction : la pente, des gradients d'intensité d'utilisation ou d'ancienneté,
un bâtiment typique d'un côté, etc. permettent de se rendre compte de la
direction qu'on a prise. Il est important aussi que les extrémités (l'origine et la
destination) soient nettes, par exemple grâce à la présence d'un bâtiment dans
l'axe visuel. C'est la clôture visuelle.
. leur étalonnage : des points de repère permettent de se situer le long de la voie
. leur caractère en ligne, c'est-à-dire rapporté clairement au reste de la voirie.
Ce n'est pas le cas à Boston où certaines rues parallèles deviennent
perpendiculaires, ni à la sortie des autoroutes en tranchées ou des stations de
métro.
Les intersections, importantes car là se prennent les décisions d'orientation,
doivent être facilement comprises - surtout lorsqu'elles font se croiser plus de 4
voies - : c'est rarement le cas des échangeurs autoroutiers. (p. 57)
Les limites
Les plus fortes de ces frontières entre deux quartiers, sont les limites visibles,
continues, impénétrables : telles sont les rivières, les fronts de mer ou de lac
(comme à Chicago), limites liquides donnant des références directionnelles et
latérales. Les limites sont souvent aussi des voies : certaines sont des coutures
qui réunissent deux quartiers et rassemblent les habitants. Les voies ferrées
surélevées sont des limites aériennes qui pourraient servir à s'orienter
efficacement, grâce à la direction qu'elles indiquent. (p. 72)
Les quartiers
Un quartier est déterminé par l'existence de plusieurs caractères distinctifs
relevant du type de bâti, de décoration, d'activités, de classes sociales et de
"races" (surtout à Jersey-City). A Boston, c'est la "force thématique" des
différents quartiers qui constitue l'élément fondamental de l'image de la ville,
suppléant l'absence de clarté de la voirie et assurant le bien-être des gens. (p.
77)
Les noeuds
Ce sont des jonctions de voies où l'on doit prendre des décisions (de direction
notamment, mais aussi de mode de transport : ainsi les stations de métro, les
gares sont des nœuds), contrainte qui rend les voyageurs plus attentifs (et donc
plus sensibles à ce qui est placé là). La force de l'impression visuelle faite par
les nœud dépend de la vigueur de leur forme, de la clarté des liaisons entre les
différentes voies et de la particularité des bâtiments qui sont là (la place Saint-
Marc étant un exemple parfait). (p. 85)
Les points de repère
Ce sont des références simples, qui permettent aux habitués de la ville de se
guider. Ils se présentent en "grappes", un détail clé en faisant anticiper un
autre : la reconnaissance de ces indications assure efficacité fonctionnelle (on
se repère) et sécurité émotionnelle (on est rassuré).
La singularité d'un point de repère est donnée par une forme claire, un
contraste avec l'arrière plan (le point de repère est propre dans une ville sale,
neuf dans une ville ancienne etc), une localisation qui ressort (à cause de la
grande taille, du contraste local : un bâtiment en retrait par exemple). (p. 92)
Relations avec les éléments
Les différents éléments peuvent se renforcer ou se détruire (par exemple une
grande rue désarticule un quartier en le transperçant) : mais tous agissent
ensemble pour produire une image, à l'échelle du quartier en général. (p. 97)
L'image changeante
Les images diffèrent selon l'échelle - l'idéal étant que des relations existent
entre les différents niveaux (qu'un immeuble soit reconnaissable de loin comme
de près) - le point de vue, le moment … L'image se développe à partir des
grandes voies, puis se modifie lorsque l'environnement devient familier (et
même alors, on simplifie l'image comme en la caricaturant). Mais une certaine
continuité de l'image est importante lorsque la ville se transforme. (p. 100)
La qualité de l'image
Une image forte est une image riche de détails et de sensations concrètes,
offrant une structure complète et continue : c'est-à-dire que toutes les parties de
la ville sont fermement et clairement liées, rendant les déplacements faciles et
libres (alors qu'au début, le manque de connaissances précises de la ville rend
l'image décousue). (p.102)
IV- La forme de la ville
La forme d'une ville doit rester partiellement non engagée, non spécialisée, afin
de laisser aux citadins la possibilité de lui insuffler leurs propres significations.
Cependant, l'environnement doit être organisé de manière visible et
reconnaissable, comme c'est le cas à Florence, grâce à l'évidence de son passé,
à la vue sur les collines de Toscane, au repère central de la coupole. S'il est rare
de trouver des villes entièrement douées d'imagibilité (à cause de leurs
périphéries informes), certains lieux naturels donnent une impression de forte
localité à grande échelle. (p. 106)
Modeler les voies
Il faut une hiérarchie visuelle : les voies importantes doivent pouvoir se
différencier par leurs qualités particulières d'activités, revêtements, plantations,
façades… Il faut également de la clarté visuelle : au moyen de la continuité de
la voie, de la clarté directionnelle (sinon l'ambiguité de l'orientation est
déroutante), de l'impression de progression vers une destination (par des
gradients de pente, de couleurs, de densité de foule…), de l'étalonnage de la
voie (par des points de repères, des changements de largeur). Alors le trajet
prend une signification.
D'autres particularités sont importantes, telles la largeur du champ visuel, telles
les qualités "kinesthétiques", celles qui donnent une impression de mouvement
(dans un virage ou une montée). Le tracé des intersections, stratégiques, doit
être clairement exprimé. (p. 111)
Modeler les autres éléments
• Les limites. Pour augmenter la visibilité d'une limite, il est utile d'en
rendre la forme continue, d'en différencier les deux côtés (par des
matériaux, des plantations contrastés), d'en augmenter son accessibilité
et son utilisation, par exemple en ouvrant un front de mer à la
circulation.
• Les points de repère. Pour accroître leur force, on peut contrôler leur
contraste avec le contexte (limiter la hauteur sauf pour un bâtiment), les
grouper pour les renforcer mutuellement, les mettre là où l'attention
perceptive est la plus grande (aux noeuds, à hauteur de vue), les
disposer en séquence continue pour rendre le trajet confortable, etc.
• Les noeuds. Un noeud est d'autant plus fort que sa forme est claire,
qu'il contient du mobilier urbain, qu'il coïncide avec un point de
décision de circulation, que sa présence est signalée dans les quartiers
avoisinants.
• Les quartiers. Zone rendue homogène par l'unité de trois ou quatre
caractéristiques spatiales ou architecturales, un quartier est renforcé par
l'unité sociale, par la netteté des frontières. (p. 116)
Les qualités de la forme
Quelles catégories utiliser dans la composition urbaine ?
1- La singularité ou clarté de la silhouette, grâce à la netteté des frontières, la
clôture des espaces, le contraste.
2- La simplicité de la forme. De toutes façons, l'observateur distordra les
réalités complexes pour en faire des formes simples.
3- La continuité d'une limite, d'intervalles rythmés, de matériaux, d'enseignes,
aide à percevoir une réalité complexe.
4- La dominance d'une tour, d'une activité, etc permet de simplifier l'image.
5- La clarté des liaisons, qui sont stratégiques.
6- La différenciation directionnelle qui permet de faire sentir par exemple où
est le centre ville par rapport à la mer…
7- Le champ visuel, c'est-à-dire la portée de la vision, est augmenté par des
panoramas, des chevauchements de bâtiments etc.
8- La conscience du mouvement, par la mise en valeur des pentes, courbes,…
qui permettent de structurer la ville puisque c'est en mouvement qu'on ressent
la ville.
9- Les séries temporelles, perçues dans le temps telles des séries de points de
repère "de nature mélodique".
10- Les dénominations et significations, caractéristiques non physiques qui
peuvent renforcer l'identité. (p. 123)
L'impression d'ensemble
Il faut certes une continuité dans l'espace et dans le temps (un dôme tant visible
de jour que de nuit, mais aussi des points de repères qui subsistent lorsque la
ville se transforme). Cependant, la ville doit également être diverse. En effet,
les singularités et les contrastes procurent du plaisir, notamment aux familiers
de la ville ; de plus, une ville doit aussi être un stimulus pour de nouvelles
explorations ; enfin, les habitants sont divers et chacun doit pouvoir bâtir sa
propre image. Ainsi, les formes ne doivent pas être trop rigidement
spécialisées, mais rester malléables et flexibles. (p. 127)
La forme des métropoles
La taille croissante des régions métropolitaines pose des problèmes nouveaux
de composition. Deux techniques sont possibles, basées sur la hiérarchie des
éléments, en prévoyant par exemple des noeuds principaux et des noeuds
secondaires (mais cette organisation n'est-elle pas une négation du caractère
libre et complexe des liens dans une ville?) ; sur la prédominance d'un ou deux
éléments (comme un grand fleuve). Une nouvelle méthode consisterait à
répartir des séries d'événements le long des voies du réseau de circulation :
cependant, ces séquences doivent rester cohérentes quel que soit le sens du
parcours, et elles doivent pouvoir être interrompues, ce qui rend leur réalisation
complexe voire impossible. (p. 131)
La méthode de composition
L'urbaniste est amené à recomposer l'environnement existant (pour en
découvrir et renforcer l'image), et de plus en plus, à composer les extensions
suburbaines, à une échelle spatiale et temporelle entièrement nouvelle. Ainsi
l'urbanisme volontaire - "manipulation délibérée du monde à des fins
sensorielles" - prend-il une importance croissante.
Ces (re)modelages devraient être guidés par un plan visuel, recueil de
recommandations préparées par l'analyse de la forme et de l'image de la ville,
et basées sur le développement des cinq éléments. Ce plan devrait être
incorporé dans les documents de planification habituels. Le but final étant la
qualité des images (et non la forme matérielle), il faudrait apprendre aux
habitants à regarder leur ville, par des promenades ; l'embellissement lui-même
rend les habitants plus attentifs et les pousse à agir sur leur monde. (p. 135)
V- Une nouvelle échelle
Cette nouvelle échelle est celle de la métropole qui s'étend de plus en plus en
raison de la vitesse des déplacements et des nouvelles constructions. Pour que
l'environnement en soit agréable, il faut que sa structure soit claire et son
identité frappante, chargée de poésie et de symbolisme. L'impression d'endroit
remarquable rehausse les activités qui s'y exercent. (p. 139)
Annexes
A- A propos de l'orientation
B- L'utilisation de la méthode
C- Deux exemples d'analyse
Dernière mise à jour 5 septembre 1998
English Accueil Contactez-nous Aide Recherche canada.gc.ca
Bureau du Conseil privé > Greffier du Conseil privé Carte du site
Kevin G. Lynch
Greffier du Conseil privé et Secrétaire du Cabinet
Date et lieu de naissance :
Janvier 1951, à Cap Breton (Nouvelle-Écosse)
Études
Baccalauréat avec spécialisation en économie, Université Mount Allison
Maîtrise en économie, Université de Manchester
Doctorat en économie, Université McMaster
État civil
Marié, deux enfants
Expérience:
De mars 2006 à ce jour
Greffier du Conseil privé, secrétaire du Cabinet et chef de la fonction publique
De septembre 2004 à mars 2006
Administrateur représentant le Canada, l’Irlande et les Caraïbes au Fonds monétaire international, Washington (États Unis)
De mars 2000 à septembre 2004
Sous-ministre des Finances
D'octobre 1995 à mars 2000
Sous-ministre de l’Industrie
De novembre 1992 à octobre 1995
Sous-ministre délégué de l’Industrie
1992
Sous-ministre adjoint principal, Direction de la politique fiscale et de l’analyse économique, ministère des Finances
De 1989 à 1991
Sous-ministre adjoint, Direction de la politique fiscale et de l’analyse économique, ministère des Finances
De 1988 à 1989
Sous-ministre adjoint, Direction du commerce et des finances internationaux, ministère des Finances
De 1983 à novembre 1988
Directeur, Division de l’analyse et des prévisions économiques, Direction de la politique fiscale et de l’analyse économique, ministère des Finances,
puis en 1986, directeur général, Direction de la politique fiscale et de l’analyse économique, ministère des Finances
De 1981 à 1983
Chef adjoint, puis chef, Section de la modélisation et de la recherche financières, Division des marchés financiers, ministère des Finances
De 1976 à 1981
Économiste, Banque du Canada
Autres
• Membre, Conseil de l'Ordre du Canada, de 2006 à aujourd’hui.
• Directeur, Banque du Canada (de 2000 à 2004); directeur, conseil d’administration de la Société
d'assurance-dépôts du Canada (de 2000 à 2004) ; directeur, Banque de développement du
Canada (de 1995 à 2000) ; directeur, Commission canadienne du tourisme (de 1996 à 2000) ;
directeur, conseil d’administration du Centre de recherches sur les communications (de 1995 à
2000) ; secrétaire, Conseil consultatif du Premier ministre pour les sciences et la technologie (de
1995 à 2000) ; directeur, conseil d’administration de la Société de développement du Cap-Breton
(de 1994 à 1995); directeur, Forum sur les politiques publiques (de 1998 à 2002).
• Membre, conseil d’administration provisoire des Instituts de recherche en santé du Canada (de
1999 à 2000) ; membre, Table ronde sur les possibilités d’affaires électroniques (de 1999 à
2000) ; membre, conseil d’administration de la Canadian Ditchley Foundation (de 2001 à 2007) ;
président, groupe de travail 1 de l’OCDE (de 1990 à 1992); président, Comité des sous-ministres
en matière de technologie et de systèmes de gestion de l’information (de 1998 à 2000).
• Doctorat honorifique en droit, Université de Cap-Breton (2007) ; Distinguished Alumni Award,
Université McMaster (2002).
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Fiche de kivin lynch

  • 1. Comptes-rendus de lectures © H-Francais Cr de lectures K. Lynch, L'image de la cité, Paris, Dunod, 1969, 222 p. Traduction de The image of the city, Cambridge, M.I.T. Press, 1960 Par Claudia Renau I- L'image de l'environnement Ce livre examine les qualités visuelles de la ville américaine en en étudiant la représentation mentale chez ses habitants. L'une de ces qualités est la lisibilité. La lisibilité C'est la clarté du paysage, la facilité d'identifier les éléments de la ville et de les structurer en schéma cohérent. Cette clarté permet de s'orienter, grâce aux indications sensorielles et aux souvenirs, assurant ainsi la "sécurité émotive" des habitants. De plus, elle fournit du sens, en permettant l'élaboration de symboles et de souvenirs collectifs. Certes, le cerveau peut s'adapter au désordre - mais au prix d'efforts importants. Certes, on peut aimer le labyrinthe ou la surprise - mais uniquement s'ils sont circonscrits dans un ensemble visible. Enfin, nous ne cherchons pas un ordre définitivement ordonné, mais un ordre capable d'évolution. (p. 3) Bâtir l'image Les images sont le résultat d'une interaction, d'un va-et-vient entre le milieu et l'observateur, qui reconnaît facilement les objets familiers et les objets imposants. La tâche des urbanistes consistant à modeler un espace destiné à de nombreux habitants, c'est l'image collective qui les intéressent. (p. 7) Structure et identité Les trois composantes de l'image mentale consistent en : son identité (ce qui fait qu'on la reconnaît), sa structure (la relation spatiale de l'objet avec l'observateur) et sa signification pratique ou émotive : cependant la signification d'une ville étant très diverse, il vaut mieux la laisser se développer sans la guider. L'image qui sert à orienter doit être claire, complète (permettant ainsi des choix différents d'action), ouverte (s'adaptant aux individus) et communicable. (p. 9) L'imagibilité (ou lisibilité, ou visibilité) C'est la qualité d'un objet qui provoque de fortes images, grâce à la continuité
  • 2. de sa structure et à la clarté de ses éléments, plus nécessaires que d'autres propriétés comme l'agrément des sens. Pour renforcer l'image, on peut utiliser des moyens symboliques, comme les cartes, mais ces moyens sont précaires. On peut aussi exercer l'observateur à mieux percevoir la réalité, notamment à l'échelle nouvelle de la région urbaine. Enfin, on peut agir sur la forme de l'environnement. ( p. 11) II- Trois villes Le travail de l'auteur a consisté à comparer l'image collective de trois villes (élaborée par des entretiens) à la réalité des formes urbaines (déterminées par enquête sur le terrain), pour en dégager quelques principes de composition urbaine. Boston Les analyses ont permis d'identifier plusieurs problèmes de l'image de la péninsule centrale, comme la confusion de la forme du jardin central, le caractère flou de la direction de certaines rues et de la voirie en général. En revanche, les quartiers ont du caractère et se reconnaissent, mais leur structure n'est pas claire - alors qu'aux Etats-Unis c'est habituellement l'inverse. (p. 20) Jersey-City Située entre Newark et New-York, c'est une ville fragmentée par les coupures des voies de communication, par la ségrégation sociale et raciale. La ville n'a pas de centre, et plus généralement pas de caractère : ainsi, les habitants ont peu de points de repères (ils décrivent au moyen des noms de rue, des enseignes, et non de formes reconnaissables). (p. 29) Los Angeles C'est l'un des CBD qui a été étudié : son image est relativement indifférenciée, en raison de son plan quadrillé où les rues se confondent, des fréquents changements d'activités et des reconstructions du cadre bâti. Cependant certains points de repère très caractérisés visuellement existent, tels Persching square ou ces bâtiments élevés, en fond de perspective, qui permettent de conserver facilement sa direction. En revanche, l'imagibilité à l'échelle de l'agglomération est bonne grâce à des éléments structurants comme l'océan. Les autoroutes, palpitantes et épuisantes, sont à la fois structurantes et difficiles à rattacher au reste de la ville. (p. 37) Thèmes communs Les habitants accordent de l'importance aux panoramas (qui relient les éléments dispersés de la ville), aux particularités du paysage (notamment la végétation), au système viaire, aux classes sociales, à l'âge des constructions. Les descriptions sont souvent fondées sur le contraste entre chaque élément et l'ensemble. (p. 50) III- L'image de la ville et ses éléments
  • 3. Notre attention porte sur le rôle de la forme dans l'imagibilité d'une ville, même si l'imagibilité peut être influencée par la signification, la fonction, l'histoire du quartier... Les formes physiques d'une ville peuvent être classées en cinq éléments : Les voies C'est le réseau des voies qui permet d'appréhender la ville et d'en relier les éléments : d'où leur importance pour les habitants connaissant assez bien la ville. Les voies se particularisent par les activités qui les bordent, par leur largeur (à laquelle on associe "rue principale") ou leur étroitesse, par les caractéristiques des façades ou de la végétation. L'imagibilité des voies s'accroît grâce à plusieurs qualités : . leur continuité, par la continuité de la chaussée, de la largeur, du nom … . leur direction : la pente, des gradients d'intensité d'utilisation ou d'ancienneté, un bâtiment typique d'un côté, etc. permettent de se rendre compte de la direction qu'on a prise. Il est important aussi que les extrémités (l'origine et la destination) soient nettes, par exemple grâce à la présence d'un bâtiment dans l'axe visuel. C'est la clôture visuelle. . leur étalonnage : des points de repère permettent de se situer le long de la voie . leur caractère en ligne, c'est-à-dire rapporté clairement au reste de la voirie. Ce n'est pas le cas à Boston où certaines rues parallèles deviennent perpendiculaires, ni à la sortie des autoroutes en tranchées ou des stations de métro. Les intersections, importantes car là se prennent les décisions d'orientation, doivent être facilement comprises - surtout lorsqu'elles font se croiser plus de 4 voies - : c'est rarement le cas des échangeurs autoroutiers. (p. 57) Les limites Les plus fortes de ces frontières entre deux quartiers, sont les limites visibles, continues, impénétrables : telles sont les rivières, les fronts de mer ou de lac (comme à Chicago), limites liquides donnant des références directionnelles et latérales. Les limites sont souvent aussi des voies : certaines sont des coutures qui réunissent deux quartiers et rassemblent les habitants. Les voies ferrées surélevées sont des limites aériennes qui pourraient servir à s'orienter efficacement, grâce à la direction qu'elles indiquent. (p. 72) Les quartiers Un quartier est déterminé par l'existence de plusieurs caractères distinctifs relevant du type de bâti, de décoration, d'activités, de classes sociales et de "races" (surtout à Jersey-City). A Boston, c'est la "force thématique" des différents quartiers qui constitue l'élément fondamental de l'image de la ville, suppléant l'absence de clarté de la voirie et assurant le bien-être des gens. (p. 77) Les noeuds
  • 4. Ce sont des jonctions de voies où l'on doit prendre des décisions (de direction notamment, mais aussi de mode de transport : ainsi les stations de métro, les gares sont des nœuds), contrainte qui rend les voyageurs plus attentifs (et donc plus sensibles à ce qui est placé là). La force de l'impression visuelle faite par les nœud dépend de la vigueur de leur forme, de la clarté des liaisons entre les différentes voies et de la particularité des bâtiments qui sont là (la place Saint- Marc étant un exemple parfait). (p. 85) Les points de repère Ce sont des références simples, qui permettent aux habitués de la ville de se guider. Ils se présentent en "grappes", un détail clé en faisant anticiper un autre : la reconnaissance de ces indications assure efficacité fonctionnelle (on se repère) et sécurité émotionnelle (on est rassuré). La singularité d'un point de repère est donnée par une forme claire, un contraste avec l'arrière plan (le point de repère est propre dans une ville sale, neuf dans une ville ancienne etc), une localisation qui ressort (à cause de la grande taille, du contraste local : un bâtiment en retrait par exemple). (p. 92) Relations avec les éléments Les différents éléments peuvent se renforcer ou se détruire (par exemple une grande rue désarticule un quartier en le transperçant) : mais tous agissent ensemble pour produire une image, à l'échelle du quartier en général. (p. 97) L'image changeante Les images diffèrent selon l'échelle - l'idéal étant que des relations existent entre les différents niveaux (qu'un immeuble soit reconnaissable de loin comme de près) - le point de vue, le moment … L'image se développe à partir des grandes voies, puis se modifie lorsque l'environnement devient familier (et même alors, on simplifie l'image comme en la caricaturant). Mais une certaine continuité de l'image est importante lorsque la ville se transforme. (p. 100) La qualité de l'image Une image forte est une image riche de détails et de sensations concrètes, offrant une structure complète et continue : c'est-à-dire que toutes les parties de la ville sont fermement et clairement liées, rendant les déplacements faciles et libres (alors qu'au début, le manque de connaissances précises de la ville rend l'image décousue). (p.102) IV- La forme de la ville La forme d'une ville doit rester partiellement non engagée, non spécialisée, afin de laisser aux citadins la possibilité de lui insuffler leurs propres significations. Cependant, l'environnement doit être organisé de manière visible et reconnaissable, comme c'est le cas à Florence, grâce à l'évidence de son passé, à la vue sur les collines de Toscane, au repère central de la coupole. S'il est rare de trouver des villes entièrement douées d'imagibilité (à cause de leurs périphéries informes), certains lieux naturels donnent une impression de forte
  • 5. localité à grande échelle. (p. 106) Modeler les voies Il faut une hiérarchie visuelle : les voies importantes doivent pouvoir se différencier par leurs qualités particulières d'activités, revêtements, plantations, façades… Il faut également de la clarté visuelle : au moyen de la continuité de la voie, de la clarté directionnelle (sinon l'ambiguité de l'orientation est déroutante), de l'impression de progression vers une destination (par des gradients de pente, de couleurs, de densité de foule…), de l'étalonnage de la voie (par des points de repères, des changements de largeur). Alors le trajet prend une signification. D'autres particularités sont importantes, telles la largeur du champ visuel, telles les qualités "kinesthétiques", celles qui donnent une impression de mouvement (dans un virage ou une montée). Le tracé des intersections, stratégiques, doit être clairement exprimé. (p. 111) Modeler les autres éléments • Les limites. Pour augmenter la visibilité d'une limite, il est utile d'en rendre la forme continue, d'en différencier les deux côtés (par des matériaux, des plantations contrastés), d'en augmenter son accessibilité et son utilisation, par exemple en ouvrant un front de mer à la circulation. • Les points de repère. Pour accroître leur force, on peut contrôler leur contraste avec le contexte (limiter la hauteur sauf pour un bâtiment), les grouper pour les renforcer mutuellement, les mettre là où l'attention perceptive est la plus grande (aux noeuds, à hauteur de vue), les disposer en séquence continue pour rendre le trajet confortable, etc. • Les noeuds. Un noeud est d'autant plus fort que sa forme est claire, qu'il contient du mobilier urbain, qu'il coïncide avec un point de décision de circulation, que sa présence est signalée dans les quartiers avoisinants. • Les quartiers. Zone rendue homogène par l'unité de trois ou quatre caractéristiques spatiales ou architecturales, un quartier est renforcé par l'unité sociale, par la netteté des frontières. (p. 116) Les qualités de la forme Quelles catégories utiliser dans la composition urbaine ? 1- La singularité ou clarté de la silhouette, grâce à la netteté des frontières, la clôture des espaces, le contraste. 2- La simplicité de la forme. De toutes façons, l'observateur distordra les réalités complexes pour en faire des formes simples. 3- La continuité d'une limite, d'intervalles rythmés, de matériaux, d'enseignes, aide à percevoir une réalité complexe. 4- La dominance d'une tour, d'une activité, etc permet de simplifier l'image. 5- La clarté des liaisons, qui sont stratégiques.
  • 6. 6- La différenciation directionnelle qui permet de faire sentir par exemple où est le centre ville par rapport à la mer… 7- Le champ visuel, c'est-à-dire la portée de la vision, est augmenté par des panoramas, des chevauchements de bâtiments etc. 8- La conscience du mouvement, par la mise en valeur des pentes, courbes,… qui permettent de structurer la ville puisque c'est en mouvement qu'on ressent la ville. 9- Les séries temporelles, perçues dans le temps telles des séries de points de repère "de nature mélodique". 10- Les dénominations et significations, caractéristiques non physiques qui peuvent renforcer l'identité. (p. 123) L'impression d'ensemble Il faut certes une continuité dans l'espace et dans le temps (un dôme tant visible de jour que de nuit, mais aussi des points de repères qui subsistent lorsque la ville se transforme). Cependant, la ville doit également être diverse. En effet, les singularités et les contrastes procurent du plaisir, notamment aux familiers de la ville ; de plus, une ville doit aussi être un stimulus pour de nouvelles explorations ; enfin, les habitants sont divers et chacun doit pouvoir bâtir sa propre image. Ainsi, les formes ne doivent pas être trop rigidement spécialisées, mais rester malléables et flexibles. (p. 127) La forme des métropoles La taille croissante des régions métropolitaines pose des problèmes nouveaux de composition. Deux techniques sont possibles, basées sur la hiérarchie des éléments, en prévoyant par exemple des noeuds principaux et des noeuds secondaires (mais cette organisation n'est-elle pas une négation du caractère libre et complexe des liens dans une ville?) ; sur la prédominance d'un ou deux éléments (comme un grand fleuve). Une nouvelle méthode consisterait à répartir des séries d'événements le long des voies du réseau de circulation : cependant, ces séquences doivent rester cohérentes quel que soit le sens du parcours, et elles doivent pouvoir être interrompues, ce qui rend leur réalisation complexe voire impossible. (p. 131) La méthode de composition L'urbaniste est amené à recomposer l'environnement existant (pour en découvrir et renforcer l'image), et de plus en plus, à composer les extensions suburbaines, à une échelle spatiale et temporelle entièrement nouvelle. Ainsi l'urbanisme volontaire - "manipulation délibérée du monde à des fins sensorielles" - prend-il une importance croissante. Ces (re)modelages devraient être guidés par un plan visuel, recueil de recommandations préparées par l'analyse de la forme et de l'image de la ville, et basées sur le développement des cinq éléments. Ce plan devrait être incorporé dans les documents de planification habituels. Le but final étant la qualité des images (et non la forme matérielle), il faudrait apprendre aux habitants à regarder leur ville, par des promenades ; l'embellissement lui-même rend les habitants plus attentifs et les pousse à agir sur leur monde. (p. 135)
  • 7. V- Une nouvelle échelle Cette nouvelle échelle est celle de la métropole qui s'étend de plus en plus en raison de la vitesse des déplacements et des nouvelles constructions. Pour que l'environnement en soit agréable, il faut que sa structure soit claire et son identité frappante, chargée de poésie et de symbolisme. L'impression d'endroit remarquable rehausse les activités qui s'y exercent. (p. 139) Annexes A- A propos de l'orientation B- L'utilisation de la méthode C- Deux exemples d'analyse Dernière mise à jour 5 septembre 1998 English Accueil Contactez-nous Aide Recherche canada.gc.ca Bureau du Conseil privé > Greffier du Conseil privé Carte du site Kevin G. Lynch Greffier du Conseil privé et Secrétaire du Cabinet Date et lieu de naissance : Janvier 1951, à Cap Breton (Nouvelle-Écosse) Études Baccalauréat avec spécialisation en économie, Université Mount Allison Maîtrise en économie, Université de Manchester Doctorat en économie, Université McMaster État civil Marié, deux enfants Expérience: De mars 2006 à ce jour Greffier du Conseil privé, secrétaire du Cabinet et chef de la fonction publique
  • 8. De septembre 2004 à mars 2006 Administrateur représentant le Canada, l’Irlande et les Caraïbes au Fonds monétaire international, Washington (États Unis) De mars 2000 à septembre 2004 Sous-ministre des Finances D'octobre 1995 à mars 2000 Sous-ministre de l’Industrie De novembre 1992 à octobre 1995 Sous-ministre délégué de l’Industrie 1992 Sous-ministre adjoint principal, Direction de la politique fiscale et de l’analyse économique, ministère des Finances De 1989 à 1991 Sous-ministre adjoint, Direction de la politique fiscale et de l’analyse économique, ministère des Finances De 1988 à 1989 Sous-ministre adjoint, Direction du commerce et des finances internationaux, ministère des Finances De 1983 à novembre 1988 Directeur, Division de l’analyse et des prévisions économiques, Direction de la politique fiscale et de l’analyse économique, ministère des Finances, puis en 1986, directeur général, Direction de la politique fiscale et de l’analyse économique, ministère des Finances De 1981 à 1983 Chef adjoint, puis chef, Section de la modélisation et de la recherche financières, Division des marchés financiers, ministère des Finances De 1976 à 1981 Économiste, Banque du Canada Autres • Membre, Conseil de l'Ordre du Canada, de 2006 à aujourd’hui. • Directeur, Banque du Canada (de 2000 à 2004); directeur, conseil d’administration de la Société d'assurance-dépôts du Canada (de 2000 à 2004) ; directeur, Banque de développement du Canada (de 1995 à 2000) ; directeur, Commission canadienne du tourisme (de 1996 à 2000) ; directeur, conseil d’administration du Centre de recherches sur les communications (de 1995 à 2000) ; secrétaire, Conseil consultatif du Premier ministre pour les sciences et la technologie (de 1995 à 2000) ; directeur, conseil d’administration de la Société de développement du Cap-Breton (de 1994 à 1995); directeur, Forum sur les politiques publiques (de 1998 à 2002). • Membre, conseil d’administration provisoire des Instituts de recherche en santé du Canada (de 1999 à 2000) ; membre, Table ronde sur les possibilités d’affaires électroniques (de 1999 à 2000) ; membre, conseil d’administration de la Canadian Ditchley Foundation (de 2001 à 2007) ; président, groupe de travail 1 de l’OCDE (de 1990 à 1992); président, Comité des sous-ministres en matière de technologie et de systèmes de gestion de l’information (de 1998 à 2000). • Doctorat honorifique en droit, Université de Cap-Breton (2007) ; Distinguished Alumni Award, Université McMaster (2002). Version imprimable
  • 9. e à jour : 2007-11-05 Haut de la page Avis importa
  • 10. Version imprimable e à jour : 2007-11-05 Haut de la page Avis importa