SlideShare une entreprise Scribd logo
1  sur  228
Télécharger pour lire hors ligne
Sommaire

    INTRODUCTION	6

    LA BELLE ÈRE DE L’OPEN	8

    AU SERVICE DE L’ENTREPRISE, DE LA SOCIÉTÉ,
    DU CITOYEN	10

    UNE GOUVERNANCE ET UNE POLITIQUE OPEN SOURCE
    AU SERVICE DU NUMERIQUE	                        18

    REJOIGNEZ-NOUS, C’EST OUVERT !	                 23

    LES COMMUNAUTÉS MEMBRES
4
    DU STEERING COMMITTEE DE L’OPEN WORLD FORUM	28

    DIMENSION « APPLICATIONS »	                     29
    	CRM	                                      30
    	 Décisionnel : ETL	                       33
    	 Décisionnel : Reporting	                 35
    	 Décisionnel : Suite	                     38
    	 E-Commerce	                              42
    	 ERP / PGI	                               48
    	 CMS	                                     53
    	 GED & ECM	                               60
    	 Bibliothèque & Documentation	            64
    	 Portail	                                 66
    	 Réseaux sociaux d’entreprise (RSE)	      69
    	 Blog, Wiki et Forum	                     73
    	 E-Learning	                              78
    	 Suivi d’audience	                        81
    	 Autres	                                  83
    	
    DIMENSION « INFRASTRUCTURE »	                   86
    	     Contrôle de postes à distance	       87
    	     Gestion de parc et inventaires	      90
    	     Déploiement et sauvegarde	           93
Haute disponibilité	                                      96
	   Sécurité	                                                 99
	   Firewalls	                                               104
	   VPN	                                                     107
	   Supervision et Métrologie	                               109
	   Système d’exploitation Linux & BSD	                      114
	   Virtualisation	                                          118
	   VOIP / Téléphonie	                                       121
	   Messagerie, Emailing & Groupware	                        124
	   Accélérateur Http	                                       131
	   Autres	                                                  133	



DIMENSION « DÉVELOPPEMENT
ET COUCHES INTERMÉDIAIRES »	                                        136
	   Annuaire d’entreprise	                                   137
	   Bases de données relationnelles	                         139
	   Big data et NOSQL	                                       143
	   BPM / Workflow	                                          147
	   Outils de développement	                                 151
	   Tests & intégration continue	                            160          5
	   ESB	                                                     164
	   Frameworks et bibliothèques pour le développement Web	   167
	   Frameworks mobiles cross-platform	                       175
	   PKI	                                                     178
	   Authentification, fédération et gestion d’identité	      181
	   Outils de tests de charge	                               186
	   Moteurs de recherche	                                    188
	   Serveurs http et serveurs d’applications	                192
	   MOM & EAI	                                               195
	   Autres	                                                  198



CONCLUSION	200

REMERCIEMENTS	201

LICENCES	202

ANNEXE : Annuaire des prestataires
en Île-de- France	204
Introduction

    Les pages qui suivent présentent près de 200 produits dans 40 domaines
    d’applications pour l’entreprise. Leur objectif est de constituer un référentiel
    large et pratique des meilleures solutions open source.
    Ces produits recouvrent un périmètre large. Ils ont été sélectionnés par un
    groupe d’experts techniques, fonctionnels et métiers, d’abord au sein de la
    société Smile, qui a accepté de faire don de son travail pour constituer le
    présent Guide, puis étendus par un second groupe d’experts, membres du
    Groupe Thématique Logiciel Libre du Pôle Systematic Paris-Region.

        CHOIX DES CATÉGORIES
    Pour cela, nous avons commencé par établir la liste des catégories qui se-
    raient présentes dans ce livre. Il était essentiel de faire des choix tant l’offre
    open source est large. Nous avons donc retenu tous les domaines qui font
    du sens pour l’entreprise, et où nous avons déjà implémenté des projets.
6
    Nous avons réparti ces 40 et quelques catégories en trois « dimensions » :
    	        • Applications, où l’on trouve par exemple : les CRM, les outils de
    	        décisionnel, les CMS, les outils de GED, les portails, les solutions
    	        d’e-commerce, etc.
    	        • Infrastructure, où l’on trouve par exemple : la gestion de parc, les
    	        firewalls, les vpn, la supervision, la virtualisation, les systèmes
    	        d’exploitation, les accélérateurs http, etc.
    	        • Développement et couches intermédiaires, où l’on trouve par
    	        exemple : les annuaires d’entreprise, les bases de données, les ESB,
    	        les frameworks web et mobile, les moteurs de recherche, les MOM
    	        et EAI, etc.
SÉLECTION DES SOLUTIONS
Dans de nombreux domaines, le secteur du logiciel libre est très concurren-
tiel. Des choix doivent être réalisés entre de nombreuses solutions, moti-
vés par les critères suivants : dynamisme, périmètre fonctionnel, qualité du
socle technique, souplesse / extensibilité, notoriété sur le marché français,
existence de ressources sur le territoire français. Ces sont des critères en
partie subjectifs, qui dépendent en partie de la perception et de l’expérience
de chacun, ce qui explique que certaines solutions ne soient pas représen-
tées.
Nous espérons que cette sélection vous fournira les premières pistes pour
avancer dans vos recherches, tout en vous recommandant d’effectuer le cas
échéant, des recherches complémentaires, par exemple en partant de Wiki-
pedia.

EVOLUTION FUTURE DE CE DOCUMENT
Dans l’esprit de collaboration du logiciel libre auquel nous sommes attachés,
les sources de ce guide, soumises à des licences mentionnées en fin d’ou-
                                                                                 7
vrage, sont disponibles sur GitHub, un site de développement collaboratif,
à l’URL :
https://github.com/GTLL/guide-oss
Si vous souhaitez collaborer à des évolutions futures de cet ouvrage, dans le
respect des licences sus-citées, vous pouvez nous envoyer vos suggestions
via les mécanismes de collaboration intégrés à GitHub. Les nouvelles ver-
sions de ce document seront rendues publiques sur le site :
http://www.guide-solutions-opensource.com/
La belle ère de l’open
                                          En finalement peu d’années, le prin-
                                          cipe de l’ouverture et du partage est
                                          devenu une lame de fond qui boule-
                                          verse jusqu’aux consciences les plus
                                          réticentes.
                                          Ces principes n’avaient rien d’évident si
                                          l’on a bonne mémoire.
                                           En effet, militer pour l’ouverture, le par-
    tage, la collaboration n’a pas toujours été une certitude. Et c’est d’abord
    contre une vision fermée, étriquée pourrait-on dire, que les premiers activi-
    tistes du « libre »  se sont mobilisés.
    Considérer que le collectif, le cumulatif pouvait rivaliser face à l’individuel,
    au restrictif, au concurrentiel est originellement un principe porté par des
    acteurs du numérique. Vous retrouverez une partie d’entre eux lors de
    l’Open World Forum. Comme chaque année, ils montreront que la vision
8
    « open » irrigue dorénavant de multiples secteurs de l’économie et des acti-
    vités humaines au sens large.
    Du logiciel libre, nous sommes aujourd’hui face à « l’open data », « l’open
    map », « l’open content », « l’open innovation »… Et chaque jour de nou-
    velles citadelles tombent, submergées par de nouvelles cohortes de cher-
    cheurs, de créateurs, de citoyens qui rejoignent tous ceux pour qui les li-
    mites à la circulation des informations et des savoirs sont une hérésie.
    La dynamique est donc du côté de l’ouverture et du partage et c’est heureux.
    La vision « Libre » n’est pas une mode ou un caprice de « techniciens », elle
    est un moyen de progrès, d’efficacité et de création d’activité. Et durant ce
    moment de crise très forte et de questionnement sur les modèles à bout de
    souffle des économies modernes, « l’open » a de beaux arguments à faire
    valoir.
    Le Libre, « l’open », le partagé et le cumulatif sont autant de valeurs qui per-
    mettent de penser l’avenir autrement, de militer pour une autre vision du
    monde, plus collective, plus coopérative, plus fluide aussi.
    Et parce qu’il n’y a pas d’engagement, il n’y a que des preuves de l’engage-
    ment, La Fonderie, agence numérique d’Île-de-France est heureuse et fière
    d’avoir participé à cette réédition augmentée du guide des solutions « Open
    source ».
Cet outil qui recense les principales solutions disponibles se veut un état
de l’art à disposition des décideurs en charge des systèmes d’informations,
et en particulier les décideurs du secteur public. Le libre c’est le partage du
talent, mais c’est aussi un moyen de partager des coûts.
Durant cette période difficile qui oblige à soutenir l’activité, à tout miser
sur l’innovation, mais aussi à maîtriser les dépenses et faire des économies
budgétaires, le choix de « l’open source » est donc à la fois celui du cœur et
de la raison.

Jean-Baptiste ROGER
Directeur de La Fonderie
Agence numérique d’Île-de-France




                                                                                  9
Au service de l’entreprise, de la société, du citoyen

                                 Chaque année se tient à Paris l’Open World Forum,
                                 un événement de renommée internationale dédié
                                 à l’open source et aux approches ouvertes.
                                 L’open source est une idée qui a pris naissance
                                 dans le monde du logiciel, mais a inspiré et bous-
                                 culé bien d’autres domaines. Nous essayerons de
                                 montrer ici ses multiples impacts.
                                  Pour les infrastructures et systèmes d’informations
                                  des entreprises, les logiciels open source ont de
        nombreux bénéfices, d’ordre économique bien sûr, mais aussi au plan de
        la pérennité, de l’ouverture, de l’indépendance et de la gouvernance. Et
        comme on le verra, l’open source, c’est aussi un écosystème et une indus-
        trie, dont beaucoup d’acteurs sont présents en Ile de France. Ce guide vous
        en donnera un aperçu, et vous aidera peut-être à trouver dans ce domaine les
10      professionnels et experts pour vous accompagner.

        LOGICIEL LIBRE ET OPEN SOURCE
        Revenons aux origines. Le logiciel libre est imaginé dans les années 80 par
        Richard Stallman. Il affirme que les programmes informatiques doivent pou-
        voir être librement utilisés, et surtout étudiés et modifiés. Utopique pour
        certains, il amorce pourtant une véritable révolution, qui 20 ans plus tard
        a bousculé toute l’économie du logiciel, et bien au delà. Fin des années 90,
        certains préfèrent l’appellation alternative de logiciel «open source» pour
        désigner à peu près la même chose, mais en mettant en avant non pas tant
        la liberté, que les qualités spécifiques de ces programmes réalisés de ma-
        nière collective, peu centralisée, dont le code source (le programme tel qu’il
        est écrit par un informaticien) est disponible et peut être modifié, utilisé
        pour créer de nouveaux programmes, des œuvres dérivées.
        A certains égards, l’open source est un mouvement humaniste. Il considère
        que le logiciel est, à la manière de la connaissance scientifique, une forme
        de patrimoine de l’humanité, un bien commun que nous enrichissons col-
        lectivement, pour le bien être de tous.
L’open source, disons ici plutôt le logiciel libre, porte aussi un message par-
ticulièrement d’actualité : le logiciel nous contrôle, il est vital pour nous de
contrôler le logiciel. Des pans de plus en plus grands de notre vie sont sous
la maîtrise de logiciels. Un logiciel détermine si votre voiture va freiner, un
autre si votre pacemaker va faire battre votre cœur, et un autre peut-être
déterminera pour qui vous avez voulu voter aux présidentielles. Le logiciel
fait désormais plus que nous «rendre service», il nous contrôle. Ce n’est pas
un mal en soi, à condition seulement que le contrôlions aussi, que nous sa-
chions ce qu’il fait exactement, et ayons le droit de le modifier si besoin.
Cette exigence première du logiciel libre est plus que jamais essentielle.
Ces 20 dernières années, le logiciel libre et open source, réuni sous l’appel-
lation FLOSS, a apporté d’incroyables bouleversements.

DANS L’INFORMATIQUE, UNE RÉVOLUTION AUX MULTIPLES
FACETTES
D’abord dans la manière de créer des programmes. Dans les années 90,
peu après la naissance du web, c’est une révélation : les programmes les
plus critiques de la toile, les programmes les plus utilisés, les programmes
les plus complexes, sont des programmes open source. Même Bill Gates               11
en prend soudain conscience, et adresse en 1998 un mémo à ses troupes,
où il s’alarme de cette transformation, de ces logiciels aussi bons et parfois
meilleurs, de cette nouvelle forme de concurrence.
L’open source a apporté une rupture dans l’économie du logiciel en abais-
sant les coûts d’une manière incroyable. Tout ce qui constitue le socle d’une
plateforme informatique, d’une plateforme web, est devenu tout simple-
ment gratuit : système d’exploitation, bases de données, logiciels serveurs,
outils de développement, outils d’administration. Bien sûr, le coût total de
possession n’est jamais nul : il faut du matériel, du support et de l’expertise
humaine pour déployer et faire marcher tout cela. Mais pour une startup,
la barrière à l’entrée a été abaissée de manière phénoménale, stimulant et
accélérant la création d’entreprises innovantes. Et pour les entreprises utili-
satrices, cette nouvelle donne s’est traduite en gains de compétitivité.
Comme toutes les révolutions technologiques depuis la machine à vapeur,
     l’open source a amené une forme de destruction créatrice, comme l’avait
     décrit l’économiste Joseph Schumpeter. En produisant des alternatives qua-
     si-gratuites à des logiciels anciennement coûteux, l’open source a fait dispa-
     raître des acteurs devenus non compétitifs, et réduit les marges de quelques
     autres. Mais le contexte nouveau d’un socle logiciel devenu un bien com-
     mun a permis l’émergence de milliers d’acteurs, de startups innovantes,
     dont certaines sont déjà grandes. Et a permis, plus largement, l’émergence
     du web, de ses acteurs géants, et des milliers d’acteurs plus petits mais in-
     novants et grandissants.
     Le développement logiciel a été profondément modifié lui aussi. L’approche
     moderne du développement consiste à assembler des composants, grands
     et petits, pour l’essentiel open source. Une part déterminante du dévelop-
     pement consiste donc à sélectionner les bons composants et les intégrer, en
     ne développant réellement que les parties spécifiques, qui concentrent la
     valeur ajoutée de l’application. C’est une transformation du développement
     logiciel qui a apporté d’importants gains de productivité.

12
     L’OPEN SOURCE DOMINE SUR LES SERVEURS
     ET DANS LE CLOUD
     L’open source a eu des succès mitigés sur le poste de travail, sur le PC or-
     dinaire. Et pourtant, moins visible et moins connue du public, la victoire de
     l’open source a été écrasante du côté serveurs et Cloud. Si Windows domine
     sur les postes de travail, le système d’exploitation Linux a une domination
     plus grande encore sur les millions de serveurs des grandes plateformes du
     web, de Google, Facebook, Amazon, ou eBay, mais des plus petits acteurs de
     la même manière. Une étude récente estimait à 90 % la part de marché de
     Linux sur le Cloud de Amazon.
     Dans beaucoup de domaines, l’open source est en pointe, faisant naître les
     outils de demain. Citons par exemple l’émergence du «Big Data», la mani-
     pulation des données à une échelle nouvelle, où les outils de bases de don-
     nées anciens atteignent leurs limites, et où des technologies nouvelles sont
     nécessaires. Ces nouvelles bases, dites «NoSql», sont pratiquement toutes
     des logiciels open source.
OPEN INNOVATION
L’open source a apporté aussi une nouvelle approche de la R&D. Une belle
illustration est donnée par le projet open source Genivi, qui a l’initiative de
BMW et PSA a réuni des grands constructeurs automobiles et équipemen-
tiers dans une démarche typique de R&D mutualisée, construisant ensemble
une plateforme logicielle destinée à leurs véhicules. Pour réussir ce projet
stratégique, ces grands industriels ont adopté le modèle open source tant
en termes de socle, de développement, de diffusion, que de gouvernance.
Et l’on pourrait citer évidemment le noyau du système Linux lui-même, au-
quel contribuent des dizaines d’entreprise, en faisant sans doutes le plus bel
exemple de R&D mutualisée, à l’échelle mondiale. Les démarches appelées
parfois « open innovation » ont montré les bénéfices d’une innovation plus
ouverte sur le monde, moins cachée, fonctionnant en réseau.

OPEN ART
Certains ont présenté l’open source comme antagoniste à la propriété in-
tellectuelle. C’est tout le contraire, puisque l’open source se définit par ses
licences d’utilisation, qui s’appuient elles-mêmes sur le droit d’auteur. L’au-
                                                                                    13
teur, titulaire des droits, donne à l’utilisateur des droits étendus, et quelques
devoirs. Ce principe par lequel l’auteur d’une œuvre reste parfaitement
identifié, conserve ses droits, mais autorise différentes utilisations et la re-
distribution de son œuvre a été étendue à de nombreux domaines, bien au
delà du logiciel.
L’open source se décline dans l’art également. Les licences Creative Com-
mons ont permis de diffuser des œuvres de toutes natures en donnant des
droits étendus, en particulier une libre rediffusion, avec ou sans le droit de
modifier l’œuvre originale.
Ainsi, la fondation Blender, qui développe l’un des meilleurs programmes
d’animation 3D du monde, un programme open source, réalise des «open
movies», des films d’animation dont tous les fichiers source, qui permet-
tent de générer le film, sont rendus disponibles et peuvent être modifiés.
Comme un roman dont on pourrait réécrire la fin.
OPEN HARDWARE
     L’open source a gagné le matériel également, sous l’appellation de « open
     hardware ». Il s’agit ici de partager les plans de circuits et d’équipements
     entiers. Un bel exemple d’open hardware, le projet Arduino est un micro-
     contrôleur programmable totalement open source, matériel et logiciel, qui
     peut être adapté pour toutes formes de traitement du signal, ou de contrôle
     de process. Il peut être programmé pour réagir aux signaux de capteurs ex-
     ternes, les traiter, et commander des actions. Depuis 2005 il s’enrichit d’an-
     née en année, et plus de 300 000 unités ont été fabriquées. La diffusion de
     l’open hardware est encore modeste, mais souvenons-nous que c’était le cas
     aussi de l’open source logiciel à ses débuts : un « truc de geek ». Mais ces
     trucs de geeks font tourner les plateformes du web aujourd’hui.
     Le mot clé derrière ces projets, ces démarches, est celui de réappropriation
     de la technologie. La technologie n’est pas le domaine réservé d’une élite
     minuscule, du fond de la Silicon Valley. Nous pouvons la maîtriser, et par-
     ticulièrement si nous réunissons nos forces. C’est le principe des FabLabs…
     Nous ne sommes pas que des consommateurs idiots qui s’endettent pour
     acheter le dernier smartphone, dont on n’aura pas le droit même de chan-
14
     ger la batterie. Avec quelques amis, avec un peu d’aide, avec des plans et des
     logiciels open source, nous pouvons construire des choses extraordinaires,
     dans notre garage. Pas tout à fait le dernier smartphone, mais pas très loin.
     Les imprimantes 3D ouvrent de nouvelles frontières pour ces démarches.
     Après avoir pris le contrôle des logiciels, il sera possible de reprendre le
     contrôle sur le matériel. On rêve déjà de pouvoir télécharger, sous licence
     libre, les plans d’une pièce de rechange pour sa cafetière, d’imprimer chez
     soi sa pièce en 3D. Et un peu plus tard, d’imprimer la cafetière open source
     elle-même ! Utopique ? Mais justement, c’est la plus grande révolution de
     l’open source, de montrer que l’utopie gagne, parfois.

     OPEN MÉDECINE ?
     Les systèmes open source ne sont pas que pour les bricoleurs du dimanche.
     Ils gagnent par exemple la recherche en médecine. Merveilleux exemple de
     matériel et de logiciel open source associé à une démarche de recherche :
     des chercheurs ont développé Raven, un robot chirurgien open source,
mis à disposition des équipes de recherche du monde entier afin de faire
progresser les logiciels et technologies de chirurgie assistée.
D’autres chercheurs travaillent à une machine combinant scanneur et ra-
diothérapie, dont les plans, le code source, et les instructions de fabrica-
tion seront open source. Il est intéressant de remarquer que certains de
ces projets de médecine open source ont reçu le soutien de la FDA, qui est
un peu l’équivalent de l’AFSSAPS, avec l’espoir en particulier que le logiciel
open source améliore la qualité, jugée insuffisante, des équipements pro-
priétaires.

FÉDÉRER LES ÉNERGIES CITOYENNES
L’open source a montré aussi que l’on pouvait fédérer et organiser les ef-
forts d’un grand nombre de personnes sur un projet commun. Il était pré-
curseur de ce qu’on a appelé plus tard le «crowdsourcing», ces projets qui
impliquent un grand nombre de contributeurs bénévoles, dont la réussite
emblématique est celle de Wikipedia, mais qui a aussi donné OpenStreet-
Map. Avec un double crédo : d’une part la connaissance est un bien commun
qui doit être accessible à tous sans barrière économique, d’autre part les
citoyens peuvent gérer eux-mêmes ce patrimoine, dans le cadre d’une orga-        15
nisation décentralisée, et d’une gouvernance ouverte.
Parmi les déclinaisons de l’open source, on peut citer aussi le mouvement
de l’open data, la mise à disposition des données publiques, mais aussi des
données de certaines entreprises. Une démarche citoyenne et démocra-
tique d’une part, mais aussi le socle de nombreuses initiatives et modèles
économiques nouveaux appuyés sur ces données.

DES COMBATS CITOYENS
L’open source a fédéré des combats citoyens fondamentaux. Les militants
de l’open source ont une force particulière : ils réfléchissent aux tendances
sociétales, mais sont aussi au cœur des technologies nouvelles et parfois
de leurs rouages économiques. Ils ont compris par exemple l’importance
de standards réellement ouverts, dont la spécification soit librement acces-
sible, dont la gouvernance soit ouverte, dont l’utilisation soit gratuite. Ils
se battent pour la neutralité du Net, ce principe fondateur de non-discri-
mination des flux sur le réseau mondial, qui a permis l’émergence de toute
une industrie du web et qui est menacée aujourd’hui. Ils tentent d’expli-
     quer aux politiques pourquoi les brevets ne sont pas applicables au monde
     du logiciel, où la seule protection du copyright est amplement suffisante.
     Dans le monde du logiciel, les brevets sont contre-productifs, ils découra-
     gent l’innovation, ils sont l’arme d’un oligopole de géants et d’entités ma-
     fieuses appelées «patent trolls». Pour les premiers il s’agit d’effrayer les pe-
     tits concurrents plus innovants. Pour les seconds, d’extorquer une rente sur
     l’innovation des autres.

     UNE INDUSTRIE FLORRISSANTE
     L’open source n’est pas à l’écart de l’économie, au contraire. Les déve-
     loppeurs qui construisent les programmes open source ne sont pas toujours
     des bénévoles : la plupart sont payés par des entreprises qui voient un in-
     térêt bien analysé dans leurs participations à ces travaux : elles bénéficient
     de logiciels performants dont elles n’ont eu à financer qu’une fraction de la
     R&D, elles ont une parfaite maîtrise de ces technologies qui deviennent des
     standards, elles ont un rôle dans la gouvernance de ces projets.
     En France, l’économie du logiciel libre représente plus de 300 PME et ETI,
16   éditeurs de logiciels ou sociétés de services, dédiées au logiciel libre. Elles
     sont souvent réunies en associations régionales, elles-mêmes fédérées au
     sein du CNLL, le Conseil National du Logiciel Libre. Elles représentent en-
     semble plus de 3000 salariés, et connaissent une croissance annuelle de
     près de 30 %.
     Si on comptabilise également les emplois liés au logiciel libre dans les so-
     ciétés de services généralistes, l’industrie (notamment aéronautique) et les
     télécommunications, le chiffre d’affaires global lié à l’open source est estimé
     à 2.5 Mrds d’Euros, soit 6% du marché des logiciels et des services informa-
     tiques, et plus de 30000 emplois, en croissance annuelle de ~30%. [Source :
     Pierre Audoin Consultants].
CONCLUSION
On le voit, les déclinaisons de l’open source sont nombreuses, les impacts
de l’open source vont bien au-delà du logiciel, des nouvelles technologies,
ils s’étendent à d’autres industries, à l’ensemble de la société, à nos concep-
tions de la citoyenneté, de la démocratie. Les révolutions technologiques
impactent les entreprises, c’est une évidence, mais de plus en plus de chan-
gements prennent naissance dans la société avant d’impacter les systèmes
d’information. Il suffit de citer les réseaux sociaux, ou encore les nouveaux
paradigmes de la mobilité, et leurs impacts sur l’entreprise. Technologies,
société, citoyenneté, forment un triptyque dont les décideurs doivent com-
prendre les rouages, et où le logiciel libre et open source a une place déter-
minante.

	      Patrice Bertrand

	      President open world forum 2012
	      Fondateur et Directeur Général de Smile
	      Président du Conseil National
	      du Logiciel Libre	 	
                                                                                  17
Une gourvernance
                          et une politique open source
                            au service du numérique

                                L’Entreprise numérique, telle qu’elle est présentée
                                notamment par les travaux du CIGREF, a toutes les
                                raisons de trouver en l’Open Source le partenaire
                                ouvert dont elle a besoin. Chaque jour, les besoins
                                de collaborations internes et externes se font plus
                                exigeants : l’ouverture est au cœur de bon nombre
                                de besoins exprimés auprès des Directeurs de Sys-
     Jean-Luc Raffaëlli         tèmes d’Informations, de structures publiques ou
                                privées. Le Système d’informations a pour obliga-
                                tion d’être ouvert et étendu, accessible aux parte-
                                naires internes mais également externes, au-delà
18                              des organisations, dans le cadre des collaborations
                                ou bien d’expositions plus riches et interactives
                                auprès de ses Utilisateurs. L’e-transformation déjà
                                engagée, montre qu’il est nécessaire de réussir sa
                                transformation numérique, que les écosystèmes
                                sont fondamentaux et que l’Open Innovation est
                                clef.
     Louis Montagne            Les solutions fermées sont aujourd’hui à l’origine
     d’un constat redoutable : l’enfermement est synonyme de coûts supplémen-
     taires, parfois comparables à ceux de la mise en place d’une nouvelle solu-
     tion, quand il ne conduit pas à une incompétence et incapacité à répondre
     au cahier des charges, y compris dans des processus de désengagement. Les
     choix sont donc bornés, le contrôle est réduit, et les données potentielle-
     ment captives.
     Malheureusement le Système d’Informations des Entreprises et des Collec-
     tivités est confronté à une évolution toute naturelle : il vieillit, autant dans
     sa réalisation que dans les concepts qu’il a appliqués durant des décennies.
Certes, certains métiers ont encore cette « chance » de ne pas être trop
exposés à ce changement, mais là où une solution informatique pouvait se
suffire à elle-même pendant des années, elle doit maintenant s’intégrer et
évoluer dans un écosystème global, nécessairement de moins en moins cloi-
sonné et de plus en plus dynamique.
Parallèlement, l’approche des Utilisateurs vis-à-vis des applications change :
les enjeux de l’Entreprise et de la mission citoyenne, font que les applica-
tions doivent s’adapter à l’Utilisateur et au client, suivre leur propre dé-
marche intellectuelle et répondre à l’évolution de leurs compétences et de
leurs usages. La notion d’expérience utilisateur est restée trop longtemps
réduite et est devenue fondamentale. Nous avons vécu très longtemps un
rapport inversé : celui où l’Utilisateur apprenait à « rentrer » dans le logiciel.
Ce temps est révolu.
Le Système d’Informations d’aujourd’hui doit donc être centré sur l’Utili-
sateur, à son service et présent sans difficultés aux différentes étapes de
l’élaboration d’un projet. Nombreux sont les projets qui demandent en effet
d’être rapidement prêts à tester et à déployer, dans le cadre de méthodes
agiles, au service d’un résultat certes partiel, mais immédiat, adaptable, et
donc utilisable, qui va à la rencontre de ses utilisateurs, pour correspondre à      19
leurs besoins. Dans cette accélération des délais, il peut être judicieux de ne
pas rentrer dans une phase de négociation éditoriale, fastidieuse et au final,
chronophage. Qui plus est, le mécanisme des options poussé à outrance
dans certaines solutions a cloisonné la réflexion des Utilisateurs, alors qu’il
est au contraire régulièrement demandé de donner de l’ambition aux pro-
jets et de construire une réelle expérience utilisateur.
De par ses fondements, l’Open Source s’affranchit de nombreuses
contraintes. Par leur prédisposition naturelle à se rapprocher des standards,
de nombreuses solutions Open Source visent le développement de la va-
leur, notamment grâce à leur pérennité, ainsi que leur disposition à être en
phase avec les besoins et expériences Utilisateurs, au service des nouvelles
missions des Collectivités et en support de la stratégie numérique des En-
treprises. Ce dernier point est d’ailleurs rarement estimé lors de la concep-
tion d’une solution : le respect des standards réduit le coût de migration
et d’évolution. Ainsi, placer le Système d’Informations au-delà de deux ans,
en intégrant sa migration et en challengeant la prise en compte de risques
économiques et conflictuels, conduit inévitablement à une meilleure esti-
     mation des apports bénéfiques de l’Open Source.
     Les solutions et les architectures « Open » sont conçues pour se concentrer
     sur l’essentiel : le besoin de l’Utilisateur. Cette direction permet de construire
     des architectures plus simples, moins adhérentes entre elles, plus durables
     et urbanisées. Cette façon de constituer des motifs architecturaux plus ou-
     verts conduit à une meilleure visibilité, une maîtrise accrue du Système d’In-
     formations et un véritable sentiment de contrôle et d’efficacité. Savoir plus
     précisément ce que fait chaque composant de son patrimoine information-
     nel et sa raison d’être, parce qu’il est ouvert et accessible à tous, est un avan-
     tage certain et constitue une étape complémentaire dans la maîtrise de son
     Système d’Informations. Cela est applicable notamment dans le domaine de
     la sécurité et de la gestion des risques, mais également en termes de cohé-
     rence nécessaire à la mise en place d’une gouvernance performante. Cette
     maîtrise contribue grandement à asseoir le développement de la confiance
     vis-à-vis des solutions informatiques et le stockage des données critiques
     et personnelles. Les initiatives «Open Governement» et «Open Data» mon-
     trent à quel point le sujet de l’ouverture est devenu fondamental, pour l’en-
20
     treprise, les Utilisateurs, mais aussi les collectivités et les états.
     Favoriser le déploiement de solutions Open Source conduit à une culture de
     standardisation et d’indépendance : la standardisation facilite grandement
     l’évolutivité des logiciels, et même leur archivage, par son format de don-
     nées générique, interopérable et indépendant des applications. Dans ce cas
     également, le logiciel Open Source peut être un vecteur de standardisation :
     la plupart des Communautés Open Source attache de l’importance à l’éla-
     boration et au respect des standards, pouvant protéger d’une faillite ou du
     rachat d’un éditeur, et surtout comme éléments de compétitivité. Il en res-
     sort globalement une autonomie plus grande et une diminution des risques
     face à une actualité très changeante.
     N’oublions pas également le nerf sensible du Système d’Informations, ce-
     lui du contrôle des coûts qui est inévitablement moins sujet à la variabilité,
     pour ne pas dire l’inconstance, du Marché. La maintenance et le support
     sont proposés par plusieurs acteurs sur le marché. Qui dit pluralité, dit
     concurrence. Pour autant, l’Open Source n’est pas gratuit. Par la richesse ap-
     portée à bon nombre d’Utilisateurs, l’Open Source mérite un investissement
plus grand, au-delà de la maintenance et de l’acquisition des droits d’exploi-
tation. Dans ce sens, le support des associations et les projets de collabora-
tion entre Communautés, Régions, Etats et Entreprises doivent permettre
de co-investir pour des solutions performantes et accessibles, encore plus
proches des Utilisateurs et de leurs besoins. L’Open Source doit aussi dé-
passer la technologie pour approcher d’autres secteurs, à commencer par
l’expérience utilisateur, le design, le contenu, les processus et méthodes in-
dustriels,…
C’est dans la mission de servir ces ambitions et de détailler chacun de ces
aspects que l’Open World Forum a construit cette année son programme
2012. Nous avons souhaité consolider ce rôle d’animateur et créateur de
rencontre entre Utilisateurs, Entreprises, Collectivités et Communautés
pour un Open Source chaque jour plus en phase avec les besoins numé-
riques et la stratégie des organisations, pour un Open Source plus fort et
plus étendu, reconnu comme stratégique.
Nous exprimons à cette occasion nos chaleureux remerciements à la société
SMILE et en particulier Patrice Bertrand, qui mettent à disposition leurs tra-
vaux dans cette nouvelle édition du « Guide Open Source ».
                                                                                 21

	      Jean-Luc Raffaëlli	                         Louis Montagne
	      Vice-Président OWF 2012	                    Vice-Président OWF 2012
	      Parrain de l’Open CIO Summit	               Board@ Silicon Sentier
	      Directeur de Projets Stratégiques	          & CapDigital
	      DSI-Groupe La Poste	                        CEO AF83 & Bearstech
22
Rejoignez-nous, c’est ouvert !

                          Le Groupe Thématique Logiciel Libre (GTLL) du
                          pôle de compétitivité Systematic Paris-Region a été
                          fondé en 2007 autour d’une vision originale : fédé-
                          rer les acteurs du Logiciel Libre en Ile-de-France
                          et aider à l’émergence d’une industrie saine et
                          prospère du Logiciel Libre. Sa mission : rassembler
                          PME, grands groupes, universités et centres de re-
                          cherche autour de projets collaboratifs et d’actions
                          de développement économique local, favoriser la
                          coopération, l’innovation et la création de valeur,
	                         dans le cadre des principes et des valeurs de l’open
	                         source et du logiciel libre.
A la croisée des intérêts des entreprises et des chercheurs, et dans la logique
de territoire qui est celle des pôles de compétitivité, le GTLL s’attache donc
à favoriser le développement de logiciels libres innovants qui profitent des
                                                                                     23
avancées scientifiques de l’Ile-de-France.

LES GRANDS DÉFIS
Dès sa création, le GTLL s’est attaqué à trois grands types de défis.
Tout d’abord, les défis liés à la collaboration : le développement logiciel col-
laboratif distribué est dans l’ADN des communautés du logiciel libre, qui
constituent à ce titre le modèle idéal de l’innovation ouverte. Ce modèle,
relativement récent, présente un grand nombre de défis pour les chercheurs
et les entreprises habitués au génie logiciel traditionnel : cycles de dévelop-
pement souvent très courts ; nécessité de mettre en place des méthodes
et des outils afin d’assurer la qualité, fonctionnelle, technique et juridique,
des logiciels ainsi produits ; rôle essentiel des outils de développement et
de coordination pour les équipes distribuées hétérogènes, en sont quelques
exemples.
La multiplicité des technologies et des communautés dans le domaine du lo-
giciel libre incite à établir des passerelles entre celles-ci : un enjeu essentiel
est l’interopérabilité entre les plateformes et les logiciels, qui peut prendre
     concrètement la forme de connecteurs entre les produits des différents ac-
     teurs, et dont l’émergence est facilitée par des rencontres entre les commu-
     nautés qui permettent une fertilisation croisée et peuvent faire émerger de
     nouvelles collaborations.
     On observe également que la coopération entre les entreprises, a fortiori
     entre les grands groupes et les PME, ou entre les entreprises et les cher-
     cheurs, dans un cadre institutionnel défini par des contraintes juridiques et
     économiques, nécessite d’adapter le mode de travail des différents parte-
     naires. Le GT s’est attaché à minimiser les différences d’impédance entre les
     acteurs en prodiguant aux intéressés conseils et outils.
     Cette question, cruciale, de l’adaptation d’impédance entre acteurs aux
     cultures différentes se retrouve aussi dans les questions de gouvernance
     open source dans les grands groupes : le GT s’efforce auprès de ses parte-
     naires d’aider à l’émergence et au partage de bonnes pratiques, dans le but
     de rassurer les utilisateurs et d’aider les fournisseurs à être mieux reconnus.
     Une dernière facette de ce défi auquel s’est attaqué le GTLL est le transfert
     et la valorisation des résultats de la recherche publique sous forme de logi-
24
     ciels libres.
     Deuxième catégorie de défis, les défis technologiques, autrement dit le dé-
     veloppement d’outils logiciels libres qui répondent d’une part aux besoins
     spécifiques du domaine, d’autre part aux avancées génériques de l’informa-
     tique. Principal enjeu ici : favoriser l’adoption du logiciel libre par les orga-
     nisations de toutes natures, qu’elles relèvent du domaine de l’informatique
     ou d’autres secteurs.
     Citons ici les travaux d’Øyvind Hauge qui distingue 6 axes selon lesquels les
     organisations adoptent l’open source : le déploiement de logiciels libres,
     l’utilisation d’outils de développements libres, l’intégration de composants
     libres préexistants, la participation au développement de logiciels libre, la
     création de produits logiciels libres, et l’adoption des pratiques du logiciel
     libre.
     Ces axes se retrouvent dans les travaux de R&D soutenus par le GT : forges
     logicielles et outils de développement, outils de déploiement et d’adminis-
     tration de systèmes et d’applications, briques logicielles pour l’embarqué ou
     pour l’informatique de gestion, applications finales.
Dernier défi, celui de la formation : assurer sur nos territoires une bonne
connaissance des logiciels libres, et une présence forte dans les projets libres
les plus importants, est un enjeu majeur pour maintenir la position française
dans ce domaine stratégique. Si l’on veut que davantage de jeunes “geeks”
français lancent leurs entreprises sur le Net, que la France tienne une place
plus grande dans l’économie numérique, il est indispensable que le système
éducatif leur apprenne à manipuler cette nouvelle matière première de l’in-
formatique que sont les logiciels libres ou open source. Le GTLL participe à
cette ambition en associant étroitement ses membres, entreprises en re-
cherche de compétences sur le marché du travail et institutions éducatives,
autour de réflexions sur la mise en correspondance entre les besoins de
compétences et les programmes de formation, ou le développement de la
«marque employeur» des sociétés spécialisées dans le logiciel libre.
En s’attaquant à tous ces défis, le GTLL se pose en fer de lance de la com-
pétitivité du territoire francilien, en catalyseur d’innovation, en un mot en
moteur de croissance.

LES RÉSULTATS
Le GTLL rassemble aujourd’hui (octobre 2012) un réseau de 98 partenaires :         25
64 PME-PMI, 13 grandes entreprises et 21 établissements de recherche et/
ou d’enseignement supérieur. Cette adhésion massive de l’écosystème du
logiciel libre en Ile-de-France s’explique à la fois par son adhésion au projet
et par les bénéfices concrets qu’il en retire. 
 
Ainsi le domaine de la R&D collaborative, en 5 ans, le GTLL a permis l’émer-
gence, la structuration, la labellisation et au final le financement de 33 pro-
jets représentant un coût total de 139,7 M€. De nombreux instruments ont
été mobilisés pour financer ces projets : FUI, FEDER, ANR, PCRD, EUREKA,
ITEA2, FSN, appels à projets Web Innovant. L‘“usine à projets” du GTLL
tourne donc aujourd’hui à plein régime, avec actuellement 25 projets ac-
tifs qui occupent une centaine de partenaires, et représentent environ 360
équivalents temps pleins en personnel de R&D.
Avec le recul de ses 5 ans d’existence, le GTLL est également en mesure
d’évaluer l’impact de ses projets qui ont déjà atteint leur terme. Citons
quelques exemples : suite au projet Couverture, la société AdaCore com-
mercialise le logiciel GNATCoverage utilisé à présent dans la certification de
logiciels critiques dans l’avionique, le ferroviaire, le contrôle aérien et l’éner-
     gie ; grâce au projet Neoppod, base de données transactionnelle et répartie
     pour le Big Data, la société Nexedi, éditrice du PGI ERP5, a pu conquérir de
     nouveaux clients intéressés par le Big Data ; les projets Squale et Squash ont
     permis à la société Henix et à sa filiale Qualixo de démocratiser les outils
     de tests fonctionnels d’applications d’entreprise, créant à l’arrivée une tren-
     taine d’emplois.
     Enfin, les actions de soutien aux PME menées par le pôle portent également
     leurs fruits : mise en relation dans le cadre de partenariats technologiques ;
     préparation à la levée de fonds et mise en relation avec des investisseurs ;
     conseil stratégique aux dirigeants sur leur business model, leur go-to-mar-
     ket ou leur interaction avec les communautés ; missions de prospection ou
     de mise en relation à l’étranger, etc.

     LES PERSPECTIVES
     Le monde de l’informatique connaît régulièrement des révolutions tech-
     nologiques. Celles qui s’annoncent ont pour nom : cloud computing, in-
     formatique ubiquitaire, internet des objets, big data, consumérisation de
26   l’informatique d’entreprise, etc. Le logiciel libre est un levier puissant pour
     répondre à ces nouveaux défis, que l’on soit offreur de technologie, de
     service ou utilisateur en recherche des meilleures solutions : il fournit des
     briques technologiques sur lesquelles il est possible de construire des offres
     à valeur ajoutée, il accélère l’émergence et l’adoption de nouveaux stan-
     dards, il catalyse la collaboration entre des acteurs complémentaires voire
     dans certains cas concurrents. Alors que l’impact du numérique sur les en-
     treprises et sur la vie privée est plus fort que jamais, le logiciel libre agit
     aussi comme un régulateur, un garde-fou en somme, contre les dérives de
     certains acteurs.
     Mais l’innovation ne se limite pas à la technique et les facteurs de succès
     des innovations à succès ne sont jamais purement technologiques. Un pro-
     jet innovant, pour réussir et avoir un impact, doit intégrer conjointement
     des innovations techniques, d’usage et de modèle économique. Dans ce
     contexte, les principes de collaboration technologique ouverte, maximisant
     au passage les effets d’externalités positives, deviennent de facto le cadre
     de travail assurant les meilleures chances de succès pour les entreprises et
     de retombées économiques globales pour le pays.
Pour toutes ces raisons, le logiciel libre continue à progresser et à stimuler
l’innovation dans les entreprises, dans l’industrie, dans l’administration et
dans les produits et services grand public, et le GTLL se voit conforté dans
son ambition d’être l’accélérateur de cette progression.

POURQUOI REJOINDRE LE GTLL ?
Le GTLL est ouvert à tous les partenaires, qu’ils soient ou non déjà impliqués
dans une communauté du logiciel libre, pour peu qu’ils s’inscrivent dans la
démarche collaborative que nous avons adoptée.
Les bénéfices à en retirer sont nombreux : un accès à une expertise hors du
commun en termes aussi bien scientifiques que de développement écono-
mique ; un taux de succès remarquable aux appels à projets ; une coopéra-
tion entre les membres qui se fait le plus souvent dans la bonne humeur.
En contrepartie, le GTLL demande à ceux de ses membres qui s’engagent
dans des projets de R&D financés avec son soutien de respecter une charte
qui les oblige à bien réaliser sous forme de logiciel libre, dans la lettre comme
dans l’esprit, les travaux ainsi financés.
C’est en nous regroupant que nous sommes plus forts, que nous pouvons               27
construire les plateformes et les écosystèmes associés qui représentent les
meilleures opportunités de création de valeur, et que nous pouvons faire
entendre notre voix, en particulier sur des sujets de politique industrielle qui
impactent notre écosystème : refus des brevets logiciels, préférence pour
les standards ouverts, politiques d’achats publics ou privés qui favorisent le
développement économique et l’emploi local, etc.
Rejoignez-nous, c’est ouvert !

	      Stéfane Fermigier
	      President du GT LL
	      Systematic Paris-Region
Les communautés membres du
     steering committee de l’open world forum




28
              by
DIMENSION « APPLICATIONS »


La dimension « Applications », présente toutes les solutions couramment
utilisées par les utilisateurs finaux des entreprises. Ils disposent générale-
ment d’interfaces soignées loin des lignes de commandes fréquemment dis-
ponibles parmi les outils de la dimension « Infrastructure ».
Une grande majorité de ces outils est développée par des éditeurs ; contrai-
rement aux outils d’infrastructure, majoritairement communautaires. Ces
éditeurs ont choisi le modèle open source pour diffuser leur solution – leur
modèle économique est la plupart du temps basé sur le support voire la ga-
rantie des produits en question. Ces outils jouent un rôle clé dans l’adoption
de l’open source par le plus grand nombre en présentant des applicatifs de
qualité au périmètre très large.
Aujourd’hui, la quasi totalité des catégories sont représentées par l’open
source. Même dans des domaines pointus comme la gestion de biblio-
thèques ou le décisionnel, des solutions libres sont disponibles.
Plus de 50 solutions ont été évaluées dans cette dimension ; et près de 100      29
solutions y sont recensées parmi les catégories suivantes :

	   • CRM	                                • GED & ECM
	   • Décisionnel : ETL	                  • Bibliothèque & Documentation
	   • Décisionnel : Reporting	            • Portail
	   • Décisionnel : Suite	                • Réseaux sociaux d’entreprise
	   • E-Commerce	                         • Blog, Wiki et Forum
	   • ERP / PGI	                          • E-Learning
	   • CMS	                                • Suivi d’audience
	   	                                     • Autres
CRM
     Les outils de CRM (« Customer Relationship Management »), appelée en
     français GRC (« Gestion de la Relation Client »), sont des outils destinés à
     capter, traiter et analyser les informations sur des clients ou prospects.
     Le périmètre de ces outils est donc potentiellement très large puisqu’il traite
     de toutes les actions permettant de fidéliser des clients et prospects en leur
     offrant le meilleur service possible.
     Parmi les fonctionnalités que l’on trouve dans les CRM, on peut citer : gestion
     multi-entités, service Client, gestion de cas et groupware, cycle des ventes,
     campagnes de marketing et de diffusion massive, gestion des contacts et
     des comptes, etc.
     Dans l’univers open source, on trouve des produits de grande qualité comme
     SugarCRM ou VTiger. On trouve également des ERP dont le module de CRM
     est au meilleur niveau (voir section ERP).


     OpenCRX
30
     Version : 2.8.5
     Site : www.opencrx.org
     Porteur : une communauté
     Licence : BSD

     OpenCRX est une solution open source de CRM ciblant fortement les en-
     treprises. OpenCRX est actuellement développé et maintenu par une petite
     équipe de développeurs. La première version est apparue en 2004 et n’a
     cessé de s’améliorer depuis.
     OpenCRX fournit de nombreuses fonctionnalités parmi lesquelles : CRM
     multi-entités pour les entreprises ayant des besoins élevés en automa-
     tisation des ventes, service Client, gestion de cas et groupware, etc. Les
     fonctionnalités offertes dans ces domaines dépassent celles offertes dans
     les autres CRM du marché (open source ou non). Il manque cependant
     quelques fonctionnalités dans d’autres parties importantes du cycle de vie
     comme le marketing.
Quelques-uns des principaux développeurs travaillent dans des entreprises
fournissant des plugins et services additionnels, notamment CRIXP Corp.
une entreprise allemande. Mais OpenCRX lui-même, est un pur projet com-
munautaire.
OpenCRX est une application JEE qui supporte la plupart des bases de don-
nées relationnelles, y compris PostgreSQL, MySQL, Oracle et DB2.


SugarCRM
Version : 6.3.0
Site : www.sugarcrm.com
Porteur : un éditeur (SugarCRM Inc)
Licence : Affero GNU Public License Version 3 et propriétaire

SugarCRM est une suite open source de management de la relation Client.
Elle a été distribuée pour la première fois en 2004 et n’a cessé d’être déve-
loppée et maintenue par SugarCRM Inc depuis. Ces derniers sont basés à
Cupertino en Californie.
                                                                                  31
SugarCRM a évolué pour couvrir toutes les caractéristiques principales de
la gestion des clients et du cycle des ventes. La liste des fonctionnalités est
impressionnante, des campagnes de marketing et de diffusion massive, aux
leads, en passant par la gestion des contacts et des comptes, etc. Les der-
nières versions (notamment depuis la version 6) ont mis l’accent sur le CRM
mobile (applications natives) et l’intégration d’une dimension «Social CRM».
SugarCRM a trois types d’offres, une édition Community (libre et gratuite),
une édition Enterprise (avec un ensemble de fonctionnalités supplémen-
taires) et une édition Saas (à la demande). La version Community a un péri-
mètre fonctionnel bien inférieur aux autres éditions.
Le produit est basé sur une plateforme LAMP, avec quelques variantes pos-
sibles concernant les bases de données et serveurs Web (tant que PHP peut
être exécuté).
VTiger
         Version : 5.2.1
         Site : www.vtiger.com
         Porteur : un éditeur (VTiger)

     VTiger est un CRM open source né du fork de SugarCRM en 2004. La raison
     de ce fork était de conserver une offre complètement gratuite et pleine-
     ment open source alors que SugarCRM commençait la diversification de son
     business modèle en lançant des offres commerciales. VTiger n’a pas cessé
     d’évoluer depuis.
     La dernière version (publié en novembre 2010) offre un ensemble complet
     de fonctionnalités, y compris les rapports et tableaux de bord, les factures et
     le contrôle d’accès au niveau de l’organisation (les équipes). VTiger dispose
     également de connecteurs pour les suites bureautiques les plus utilisées et
     pour les clients de messagerie. Dernièrement, VTiger a fait ses premiers pas
     dans le monde mobile avec des applications iPhone et Android.
     VTiger est une société présente à Bangalore, en Inde et à Sunnyvale, en Ca-
32   lifornie. Elle gère le projet open source. Ils offrent des services de soutien
     technique, formation, migration, etc.
     Le produit est bâti sur une plateforme LAMP/WAMP. VTiger OnDemand
     (basé sur le Cloud) est hébergé sur la plateforme d’Amazon EC2. Le code
     issu du fork de SugarCRM est sous la licence publique de SugarCRM, et les
     modifications VTiger sont sous la licence MPL.


     Voir également
     Les logiciels ci-dessous disposent de fonctions de CRM et sont traités dans
     d’autres sections du guide:
     	           • ERP5 (section ERP)
     	           • OpenERP (section ERP)


     Autres
     Parmi les produits de l’univers du CRM, on peut compléter la liste avec les
     outils ci-dessous :
     	           • CiviCRM: http://civicrm.org
DÉCISIONNEL : ETL
L’ETL est souvent une brique du décisionnel même si on l’utilise parfois en
dehors de ce cadre.
ETL signifie « Extract Transform Load ». Ce sont des outils qui permettent
la réalisation de synchronisations massives d’informations d’une source de
données vers une autre. Dans les faits, les ETL peuvent être utilisés dans des
cas bien plus simples d’extraction, de transformation et/ou de chargement.
Les outils d’ETL disposent généralement de connecteurs permettant l’im-
portation ou l’exportation de données dans les applications tierces. Les
transformations peuvent être réalisées à partir de « plugins » existant ou via
programmation.
Parmi les outils open source, on citera Talend ou Pentaho Data Integration
(anciennement kettle).


Talend
Version : 4.2.3
                                                                                 33
Site : www.talend.com
Porteur : un éditeur (Talend)
Licence : GPL et propriétaire

Talend Open Studio est un ETL open source apparu en 2005, développé par
la société Talend, basée en France. C’est un ETL de type « générateur de
code », c’est-à-dire qu’il permet de créer graphiquement des processus de
manipulation et de transformation de données puis de générer l’exécutable
correspondant sous forme de programme Java ou Perl. Une liste très ex-
haustive de composants permet de se connecter à tout type de base de
données ou d’applications (SAP, SugarCRM,…). En 2010, une brique MDM a
vu le jour.
Pentaho Data Integration
         Version : 4.1.0
         Site : http://kettle.pentaho.com
         Porteur : un éditeur (Pentaho)
         Licence : GPL

     Pentaho Data Integration (PDI) est un ETL open source qui permet de conce-
     voir et d’exécuter des opérations de manipulation et de transformation de
     données. Au moment où nous écrivons ces lignes, Pentaho Data Integration
     est disponible dans sa version 4.1.
     Grâce à un modèle graphique à base d’étapes, il est possible de créer sans
     programmation des processus composés d’imports et d’exports de données,
     et de différentes opérations de transformation telles que des conversions,
     des jointures, l’application de filtres, ou même l’exécution de fonctions ja-
     vascript. Un planificateur permet aussi de planifier l’exécution des jobs.
     Un module complémentaire propriétaire commercial, « Agile BI », permet
     de visualiser graphiquement les résultats de transformations de données
34   dès les premières étapes de développement.


     Autres
     	           • Scriptella: http://scriptella.javaforge.com/
     	           • JasperETL: http://www.jaspersoft.com/jasperetl
     	           • CloverETL: http://www.cloveretl.com/
     	           • Benetl: http://www.benetl.net/
     	           • Toolsverse ETL Framework: http://www.toolsverse.com/
DÉCISIONNEL : REPORTING
Une des briques essentielles du décisionnel consiste à établir des rapports.
Les outils de reporting, tel que BIRT, permettent non seulement de générer
des rapports (paramétrés ou non) au format HTML, PDF, XLS, DOC, PPT, etc.)
mais aussi de construire des tableaux croisés dynamiques.
Les données affichées peuvent provenir de bases et de requêtes différentes.
D’ailleurs, les outils de reporting fournissent généralement des plugins pour
se greffer facilement à des sources ou applications externes.
Les outils comme JasperReports, vont jusqu’à offrir des analyses multidi-
mensionnelles ce qui permet d’exploiter les possibilités d’un serveur Mon-
drian directement dans des rapports.


BIRT
Version : 3.7
Site : www.eclipse.org/birt
Porteur : une fondation (Eclipse)
                                                                                35
Licence : Eclipse Public Licence (EPL)

BIRT (The Business Intelligence and Reporting Tool) est un projet de la com-
munauté Eclipse comprenant un générateur de graphiques, un générateur
de rapports et un environnement de conception. Le projet a été initié en
2005.
Le moteur de BIRT est une bibliothèque qui permet de générer des rapports
(paramétrés ou non) au format HTML, PDF, XLS, DOC ou PPT. Ces rapports
peuvent être complexes et contenir plusieurs tableaux, graphiques avancés
et images. BIRT propose également la réalisation de tableaux croisés dyna-
miques. Les données affichées peuvent provenir de bases et de requêtes
différentes. Le moteur de BIRT peut être intégré dans toute application dé-
veloppée avec le langage Java, que ce soit dans une application web ou dans
une application de type « client lourd ». Le concepteur de rapport est un
plugin s’intégrant à Eclipse (pouvant aussi être exécuté en stand-alone).
JasperReports / IReport
     Version : 4.0.2
     Site : http://jasperforge.org/project/ireport
     Porteur : un éditeur (JasperSoft)
     Licence : GPL et proprietaire

     JasperReports est un moteur de rapport développé par la société JasperSoft
     et distribué sous licence open source. IReport est l’éditeur de rapport de Jas-
     perSoft. Au moment où nous écrivons ces lignes, JasperReports et iReport
     sont disponibles dans leur version 4.0.2. Ces outils existent depuis 2001 et
     sont déjà largement utilisés dans de nombreuses applications métiers pour
     leurs parties reporting.
     Le moteur JasperReports permet la génération de rapports au format PDF,
     HTML, XML, CSV, RTF, XLS et TXT. Il utilise JFreeChart pour générer les gra-
     phiques et peut être intégré dans toute application développée avec le lan-
     gage Java. Il supporte, en plus des bases de données classiques, les serveurs
     d’analyse multidimensionnelle ce qui permet d’exploiter les possibilités du
     serveur Mondrian directement dans un rapport JasperReports. Le concep-
36
     teur de rapport, IReport, est utilisé pour le design des rapports.


     Jedox / Palo
     Version : 3.2
     Site : http://www.palo.net/
     Porteur : un éditeur (Jedox)
     Licence : GPL et proprietaire

     Palo est un moteur OLAP comportant un ETL et des modules simplifiant son
     usage sous Excel ou OpenOffice. Jedox est l’éditeur de Palo. Jedox fournit
     en licence open source la version précédente de Palo alors que la dernière
     version est diffusée sous licence propriétaire.
     Palo est probablement aujourd’hui l’outil de reporting le plus simple d’em-
     ploi. Palo ne nécessite aucune programmation et s’utilise soit à partir d’un
     tableur (Excel, OpenOffice) soit au travers d’un tableur Web intégré. Palo
convient à des applications de type reporting budgétaire, reporting comp-
table, analayse des ventes. Palo intègre un portail Web et une gestion des
utilisateurs et peut donc être utilisé dans devoir installer un logiciel client.


Pentaho Report Designer
Version : 3.8
Site : http://reporting.pentaho.com
Porteur : un éditeur (Pentaho)
Licence : GPL et propriétaire

JFreeReport a rejoint le projet Pentaho début 2006. Au fur et à mesure, le
nom JFreeReport a été abandonné au profit de Pentaho Report Designer
(PRD). PRD permet de développer des rapports complexes et, en association
avec la plateforme Pentaho, de les publier directement sur le serveur déci-
sionnel. Au moment où nous écrivons ces lignes, PRD est disponible dans sa
version 3.8.
Pentaho Report Designer est un outil simple à manipuler, bien intégré à la
suite décisionnelle Pentaho pour la gestion des paramètres ou la publication       37
sur la plateforme web. Il permet la génération de rapports au format PDF,
HTML, XML, CSV, RTF, XLS et supporte les sources de données multiples.
Par contre, la création de tableaux croisés dynamiques n’est pas encore évi-
dente (fonctionnalité cachée), et est attendue pour la version 4.
DÉCISIONNEL : SUITE
     Les suites décisionnelles regroupent généralement les deux catégories pré-
     sentées précédemment ; c’est-à-dire l’ETL et le reporting.
     Ainsi, le périmètre des suites décisionnelles est très vaste : exécution des
     rapports, analyse OLAP avec Mondrian, aide à la création de requêtes, ETL,
     module de gestion du workflow de publication, etc..
     L’offre décisionnelle open source est très riche avec 4 outils de grande qua-
     lité : JasperSoft, SpagoBI, Palo et Pentaho.


     Rapid-Miner
     Version : 5.2
     Site : http://rapid-i.com/
     Porteur : un éditeur (Rapid-I)
     Licence : AGPL et proprietaire

     Rapid-Miner est une suite décionnelle complète conçue pour le Big Data.
38
     Rapid-Miner comporte un module d’analyse de données, de reporting, un
     module OLAP, un module Hadoop, et un ETL. Il intègre tous les outils de
     business intelligence y compris les modules R et la bibliothèque Weka. Son
     interface utilisateur permet de dessiner des chaînes de traitement et des
     rapports à la souris. Son moteur de calcul est capable de répartir les calculs
     sur un cluster.
     Rapid-Miner est issu de la recherche universitaire allemande et est au-
     jourd’hui largement diffusé dans les banques et compagnies outre-Rhin où
     il parvient à remplacer le leader du marché sur le segment du décisionnel.
     Rapid-Miner s’interface avec de nombreuses bases de données et notam-
     ment Vectorwise pour atteindre de très hautes performances sur les fermes
     de données.
SpagoBI
Version : 3.0
Site : www.spagoworld.org
Porteur : un éditeur (Engineering Ingegneria Informatica)
Licence : LGPL

SpagoBI est une suite décisionnelle développée par la société italienne En-
gineering Ingegneria Informatica. Ce projet a été initié en 2005. Au moment
où nous écrivons ces lignes, SpagoBI Server est disponible dans sa version
3.0.
Le périmètre des fonctionnalités de SpagoBI comprend, à l’instar de Pen-
taho et Jasperserver : exécution des rapports JasperReports (réalisés avec
iReport) et BIRT, l’analyse OLAP avec Mondrian, un composant d’aide à la
création de requêtes (Query By Example, QbE), gestion des métadonnées,
analyse géo-localisée, etc. L’ETL utilisé par défaut est Talend. Cette suite pro-
pose en plus un module de gestion du workflow de publication (états de
brouillon non visibles dans le portail web).
                                                                                    39
JasperSoft
Version : 4.1
Site : www.jaspersoft.com
Porteur : un éditeur (JasperSoft)
Licence : GPL et propriétaire

JasperServer est la plateforme décisionnelle de JasperSoft, société qui dé-
veloppe également le générateur d’états JasperReports disponible depuis
2001. Cette plateforme propose des fonctionnalités de reporting et d’ana-
lyse.
En version community, JasperServer propose la conception et génération
de rapports (avec IReport). Dans sa version commerciale, il propose la créa-
tion de domaines métier, couches sémantiques et techniques au dessus des
bases SQL relationnelles, permettant à la fois de définir un lexique métier,
de s’abstraire de la technique et du SQL, ainsi que d’ajouter simplement une
sécurité d’accès aux données.
Une autre fonctionnalité majeure consiste en la création de rapport Ad Hoc,
     c’est-à-dire que l’utilisateur final peut créer ses propres rapports via une
     interface web conviviale. De plus, à l’instar des autres plateformes BI, Jasper
     propose la création de cube OLAP (brique Mondrian) et intègre Talend en
     tant qu’ETL.


     Pentaho
     Version : 4
     Site : www.pentaho.com
     Porteur : un éditeur (Pentaho)
     Licence : GPL et propriétaire

     Pentaho est une suite logicielle qui permet la distribution de fonctionnalités
     et documents décisionnels à un grand nombre de personnes par l’intermé-
     diaire d’une interface Web. Le projet a été initié en 2007.
     A l’instar de JasperServer, Pentaho regroupe toutes les fonctionnalités d’une
     suite BI : l’ETL (Pentaho Data Integration), l’analyse OLAP (Mondrian), le re-
40   porting Ad Hoc, la couche métadonnée, et le reporting classique (Pentaho
     Report Designer). Les différences sont les suivantes : le reporting Ad Hoc est
     disponible dès la version communautaire mais est beaucoup moins évolué
     que celui du JasperServer commercial, le reporting n’inclut pas encore les
     tableaux croisés dynamiques et la gestion de la sécurité des données est
     plus complexe à mettre en place. Globalement, la suite Pentaho est plus
     complète que la suite Jasper en version communautaire, mais la tendance
     s’inverse en version commerciale, JasperServer proposant des fonctionnali-
     tés très intéressantes (Domaines, Ad Hoc évolué,…)
Palo
    Version : 3.2
    Site : www.jedox.com/fr/produits/Palo-Suite-Apercu.html
    Porteur : un éditeur (Palo)
    Licence : GPL et propriétaire

Jedox, société allemande fondée en 2002, est l’éditeur de la suite Palo, ainsi
que de différents composants connexes permettant d’en faire une suite dé-
cisionnelle complète.
Cette suite se compose des éléments suivants: le serveur OLAP qui permet
de gérer les bases de données multidimensionnelles (organisées sous forme
de cubes et de dimensions), un add-on pour Microsoft Excel et OpenOffice.
org Calc (cet add-on supporte la lecture et l’écriture dans les cubes), un ta-
bleur web «Excel-like», reprenant toutes les fonctions d’Excel (formules,
graphiques, macro...), permettant la saisie et la consultation en ligne des
données du serveur OLAP, un ETL qui permet d’interfacer des bases opé-
rationnelles pour alimenter les bases de données Palo et un observateur
d’événements (Supervision Server) qui permet également de déclencher
                                                                                 41
des événements en fonction de certaines actions.


Autres
	          • Vanilla: http://forge.bpm-conseil.com/projects/vanilla/
	          • KNIME: http://www.knime.org/
	          • BIRT Project: http://www.eclipse.org/birt/phoenix/
E-COMMERCE
     Le domaine de l’e-commerce est également très vaste. Que ce soit pour faire
     connaître sa e-boutique et obtenir du trafic, pour informer le client sur les
     produits, de lui faire vivre une expérience de shopping, d’assurer la vente, et
     l’après vente… de nombreuses solutions sont disponibles.
     Dans cette catégorie, toutefois, nous nous sommes focalisés sur les solutions
     open source de boutique en ligne en présentant des outils phrares comme
     Magento ou Prestashop. Au côté de ces solutions dominantes, la conver-
     gence ERP/CRM/CMS/e-business poussée par l’intégration du e-commerce
     au coeur de métier de l’entreprise a conduit plusieurs ERP open source et
     CMS open source à fournir des fonctions de e-commerce comparables avec
     une intégration plus forte d’autres fonctions métiers.
     Le périmétre des e-boutiques est devenu très important avec des fonction-
     nalités comme : la catégorisation avancée, la définition de familles de pro-
     duits, la gestion des produits configurables, des fonctions de cross-selling
     et de up-selling, les moteurs de promotions, la gestion multi-boutiques, la
     gestion avancée des devises et des taux de TVA, etc.
42

     Magento
     Version : 1.6 (version Community) et 1.11 (version Enterprise)
     Site : www.magentocommerce.com
     Porteur : un éditeur (Magento Inc.)
     Licence : OSL et propriétaire

     Dès les premières versions bêta parues en 2007, cet outil - porté par l’édi-
     teur américain Magento Inc. (anciennement Varien) - a généré un buzz phé-
     noménal, au niveau mondial, permettant de fédérer en un temps record une
     communauté extrêmement active.
     Magento tire sa force de sa grande modularité et de sa robustesse. Il a clai-
     rement été pensé pour porter des sites marchands ambitieux et d’envergure
     avec des fonctionnalités telles que : catégorisation avancée, définition de
     famille de produits, gestion des produits configurables, fonctions de cross-
selling et de up-selling, puissant moteur de promotions, gestion multi-bou-
tiques, gestion avancée des devises et des taux de TVA, etc.
Diffusé dans un premier temps exclusivement sous licence OSL, Magento
a réussi le pari dès sa sortie à s’emparer d’un grand segment du marché.
En avril 2009, Magento a annoncé la sortie d’une version Entreprise. Cette
dernière, moyennant une redevance annuelle, intègre un certain nombre de
fonctionnalités supplémentaires et un contrat de support.
La solution repose sur le framework PHP Zend et bénéficie d’un grand
nombre d’innovations en termes de fonctionnalités participatives.


Prestashop
Version : 1.4.4.1
Site : www.prestashop.com
Porteur : un éditeur (Prestashop)

Sorti quelques mois après Magento (juillet 2008), Prestashop est une solu-
tion e-commerce française qui a rapidement conquis un grand nombre d’uti-
                                                                                     43
lisateurs par sa grande simplicité de mise en œuvre et sa totale adéquation
avec les besoins des e-marchands, lesquels ont bâti des liens forts avec le
produit (80 000 sites utilisent la solution dans le monde).
D’un point de vue fonctionnel, Prestashop se révèle également très complet :
que ce soit au niveau du catalogue, de la gestion des clients, des com-
mandes, de la logistique ou du reporting, toutes les fonctionnalités d’une
plateforme e-commerce sont couvertes. L’outil gère même nativement des
aspects tels que la géolocalisation de boutiques, les alertes SMS et la fidélité
client. Et si cela ne suffisait pas, près d’un millier de modules prêts à l’emploi
sont disponibles.
Prestashop est distribuée sous licence OSL.
Prestashop est développé intégralement en PHP/MySQL. Il dispose d’une
API et d’une couverture WebService complète, permettant d’adapter l’outil
à de nouveaux besoins et contextes spécifiques.
Oxid
     Version : 4.5
     Site : www.oxid-esales.com
     Porteur : un éditeur (Oxid)
     Licence : GPL v3

     Sortie en novembre 2008, la solution allemande Oxid a très rapidement
     conquis le marché germanophone grâce à une solution très riche fonction-
     nellement. Devenue en très peu de temps la première solution e-commerce
     de l’autre côté du Rhin, Oxid est arrivée en France mi-2011 avec une version
     complètement adaptée aux spécificités du marché français.
     Sans doute la solution la plus riche sur le plan fonctionnel après Magento.
     Oxid est un outil pensé pour servir de référentiel multi-canal : web, mobile,
     bornes interactives, etc. Tout est conçu pour permettre aux utilisateurs de
     diffuser leur catalogue sur plusieurs périphériques. Si l’ergonomie du back-
     office est parfois perfectible, Oxid reste un outil à destination des sites mar-
     chands les plus ambitieux.
44   Oxid est développé intégralement en PHP/MySQL. Il intègre le framework
     Ajax jQuery, et dispose d’une API et d’une couverture WebService complète,
     permettant d’adapter l’outil à de nouveaux besoins et contextes spécifiques.


     RBS Change
     Version : 3.0.4
     Site : www.rbschange.fr
     Porteur : un éditeur (Ready Business System)
     Licence : GPL v3

     Le modèle open source attire bien des éditeurs de logiciels. RBS fait partie
     de ceux qui se sont tournés vers un tel modèle en livrant en février 2010 ses
     applications Change CMS et e-commerce sous licence open source.
     Fruit de 5 ans de développement et plus d’une centaine de projets,
     cette solution est très prometteuse tant d’un point de vue technique
     que fonctionnel. Notons quelques aspects différenciants de la solution :
CMS et e-commerce totalement intégrés et couplés, un backoffice de ges-
tion utilisant la technologie Ajax, une version entreprise pour des fonction-
nalités avancées (prévisualisation du site à une date donnée, gestion auto-
matique des promotions…), etc.
Du fait de son récent virage vers l’open source, RBS Change compte peu
d’acteurs dans sa communauté, ne bénéficiant pas encore de cet atout es-
sentiel à la pérennité d’une solution libre.
RBS Change est écrit en PHP et s’appuie sur un framework PHP5 développé
par l’éditeur offrant un environnement de développement avancé.


Drupal Commerce
Version : 1.0
Site : www.drupalcommerce.org
Porteur : un éditeur (Commerce Guys)
Licence : GPL v3

Sortie en août 2011, Drupal Commerce est la branche e-commerce du CMS
                                                                                 45
mondialement connu, Drupal. Successeur de l’extension Ubercart, Drupal
Commerce bénéficie du support de deux sociétés : Commerce Guys pour la
gestion de la roadmap et l’animation de la communauté et Acquia (société
du fondateur de Drupal : Dries Buytaert) pour les offres de support.
Si à l’heure actuelle le périmètre fonctionnel de Drupal Commerce reste un
peu moins riche que ses aînés, c’est la seule solution avec RBSChange à offrir
de vraies fonctionnalités de gestion de contenus en s’appuyant sur l’efficaci-
té reconnue de Drupal. A l’image du CMS, Drupal Commerce est par ailleurs
une solution extrêmement modulaire qui bénéficie d’une communauté trés
active.
Drupal Commerce est développé intégralement en PHP/MySQL. Il est fourni
sous forme de module pour Drupal 7.
osCommerce
         Version : 3.0.2
         Site : www.oscommerce.com
         Porteur : une communauté
         Licence : GPL

     Difficile de ne pas évoquer OsCommerce quand on parle de solution e-com-
     merce open source. Cet outil, apparu dans sa première version en mars
     2000, s’est rapidement imposé comme la solution incontournable en ma-
     tière de e-commerce et comme porte-étendard de l’offre open source à une
     époque où elle était encore naissante.
     Mais ces dernières années, cette communauté a commencé à se désolida-
     riser de l’équipe de développement et a développé de nombreux « forks ».
     Le développement de la solution a fortement ralenti depuis 2006. Le code
     vieillissant rendant l’application très difficile à maintenir, l’équipe a entamé
     une refonte totale de l’outil et une V3 est sortie récemment après plusieurs
     années d’attente.
46   OsCommerce est un outil reposant entièrement sur une communauté au-
     trefois très large et très active.
     Développé intégralement en PHP/MySQL, OsCommerce doit en grande par-
     tie son succès à l’absence d’alternatives dans le domaine open source et à
     l’explosion du e-business dans le début des années 2000. C’est encore au-
     jourd’hui le webshop le plus déployé au monde.


     Voir également
     Les logiciels ci-dessous disposent de fonctions de e-commerce et sont trai-
     tés dans d’autres sections du guide:
     	          • ERP5 (section ERP)
     	          • Jommla (section CMS)
Autres
Parmi les produits de l’univers du E-Commerce, on peut compléter la liste
avec les outils ci-dessous :
	        • Thelia: http://thelia.net
	        • Wordpress Commerce: http://wordpress.org/extend/plugins/
	        wp-e-commerce/
	        • OFBiz: http://ofbiz.apache.org
	        • Spree: http://spreecommerce.com
	        • Broadleaf Commerce: http://www.broadleafcommerce.org




                                                                            47
ERP / PGI
     Le monde du progiciel de gestion intégré (PGI, ou ERP en anglais), est à son
     tour gagné par des solutions open source arrivées à maturité.
     Dans un premier temps, les ERP open source permettent à des petites PME
     de disposer d’outils de gestion complets au meilleur coût, leur apportant
     rapidement un vrai bénéfice en termes de compétitivité. Mais déjà, ils re-
     montent l’échelle, et s’adressent à des PME de plus de 1000 salariés, que ce
     soit dans les secteurs industriels, distribution ou services.
     Le domaine étant extrêmement vaste, des différences de couverture fonc-
     tionnelle peuvent destiner un produit de préférence à tel ou tel secteur
     d’activité. Mais l’un des critères de choix les plus importants est la flexibi-
     lité, l’extensibilité, et donc les bases technologiques qui permettront à un
     produit donné d’être adapté à une diversité de contextes, avec très peu de
     développements spécifiques.
     Des produits comme Compiere, ERP5, OpenBravo ou OpenERP tiennent
     la corde des ERP open source. la convergence ERP/CRM/CMS/e-business
     poussée par l’intégration du e-commerce au coeur de métier de l’entreprise
48
     conduit égalemet des logiciels de e-commerce à proposer des fonctions de
     plus en plus proches de celles d’un ERP.


     Compiere
     Version : 3.2 (Community Edition)
     Site : www.compiere.com
     Porteur : un éditeur (Compiere Inc.)
     Licence : MPL

     Compiere a été développé à ses débuts par l’allemand Jorg Janke, lequel
     a su mettre à profit ses 20 années d’expérience chez SAP puis Oracle et sa
     maitrise des produits ADV/Orga, Unisys, R/2, R/3.
Les concepts de « l’application dictionnary » (modèle de méta-programma-
tion à la base de Compiere permettant l’adéquation de la persistance rela-
tionnelle avec les structures de données métiers personnalisées et leurs in-
terfaces) ont été prototypés dès 1988 pour SAP, puis mis au service du projet
libre Compiere. Ce dernier a connu de beaux succès ses dernières années
(dans le secteur de la distribution et du service tout particulièrement) grâce
notamment à son support de la base de données Oracle et à son socle Java.
D’un point de vue fonctionnel, Compiere est relativement complète notam-
ment pour les PME/PMI, on peut par exemple citer : gestion des ventes, des
fonctions d’achats, de fonctions de stock et de logistique, gestion comptable
et financière, gestion de la production, etc.
Compiere est écrit sur une base Java.


ERP5
Version : 5.4.7
Site : www.erp5.com
Porteur : un éditeur (Nexedi)
Licence : GPL                                                                    49

ERP5 a été développé à partir de 2001 par l’Ingénieur de Mines Jean-Paul
Smets. Grâce à sa conception radicalement différente des autres ERP, ERP5
a remplacé avec succès des ERP propriétaires dans plusieurs entreprises
multinationales, notamment au Japon et en Allemagne, ainsi que dans une
banque centrale.
Selon Brian Prentice, analyste chez Gartner, la force d’ERP5 tient à la fois
à son modèle conceptuel et à son architecture technique.
Alors que la plupart des ERP a besoin de milliers de tables, ERP5 parvient à
unifier les sciences de gestion autour d’un modèle abstrait à 5 classes qui a
fait l’objet de plusieurs publications scientifiques et a prouvé sa capacité à
épouser un très large spectre de besoins fonctionnels: budget, comptabilité,
CRM, achats, ventes, stock, production, RH, supply chain, projets, logistique,
KM. Il intègre également un CMS multilingue complet, une suite bureau-
     tique en ligne, une GED, un moteur de workflows d’entreprise et un système
     de e-business capable d’intégrer les ventes de plusieurs sites, notamment
     Prestashop, Magento et OSCommerce. C’est aussi depuis peu un système de
     gestion et de facturation pour le Cloud Computing.
     Alors que la plupart des ERP modernes fait appel à une architecture de type
     Object Relational Mapper (ORM), ERP5 fait appel à une base NoSQL de type
     objet (NEO) associée à un moteur d’indexation relationnel (MariaDB) et
     plein texte (Mroonga, Sphinx). ERP5 permet ainsi la migration de données
     sans interruption de service lors des mises à jour. Cette architecture «search
     based» est adaptée aux systèmes critiques en 24/7. Son moteur de sécurité
     par règles simplifie la gestion de droits d’accès dans les grandes organisa-
     tions à organigramme matriciel (site, fonction, projet, service). ERP5 intègre
     le support natif du protocole git et permet le développement en ligne du
     code dans le navigateur de façon collaborative.
     ERP5 est développé par la société française Nexedi, membre de Systematic.


50   OFBiz
     Version : 10.04
     Site : http://ofbiz.apache.org
     Porteur : une fondation (Apache)
     Licence : Apache

     Le projet Open For Business (« Ofbiz ») est né en 2001, et a terminé sa pre-
     mière phase de développement vers 2003 sous l’impulsion de ses 2 créa-
     teurs : David Jones et Andrew Zenesky.
     Depuis le projet s’est enrichi de nombreux modules fonctionnels. En 2006,
     il a même été soumis comme projet « incubator » à la fondation Apache. Il
     en est très rapidement sorti comme projet approuvé de très bon niveau. A
     la différence de Compiere ou d’OpenERP, OFBiz n’a pas la vocation à être un
     ERP clé en main. Il s’agit d’un framework ERP pour développer des logiciels
     d’entreprise. D’ailleurs l’outil s’est fortement spécialisé dans les interfaces
     d’e-commerce ces dernières années.
     OFBiz est écrit en Java.
Openbravo
Version : 3.0
Site : www.openbravo.com
Porteur : un éditeur (Openbravo)
Licence : licence publique Openbravo, basée sur la licence open source
MPL (1.1).
Openbravo est une solution d’origine espagnole basée sur l’ERP Compiere
(autre produit open source présenté dans ce livre) créé en 2001. Le projet,
appelé initialement Tecnicia est devenu open source en 2005.
Openbravo a forké tout le code métier en PL/SQL de Compiere ainsi que
son moteur de gestion d’entities et l’a transposé dans une interface web
assise sur un serveur Java. Interfaces qui constituent le point fort du produit
: parmi les plus séduisantes et les plus ergonomiques. Malgré une grosse
levée de fonds en 2005, le produit a un dynamisme modéré notamment
en termes de références. Openbravo cible le marché des ERP pour PME et
dispose d’un périmètre large bien qu’inférieur à OpenERP.
L’éditeur est solide et apte à fournir un support professionnel.
                                                                                  51
D’un point de vue technique, Openbravo est basé sur des technologies web
dont le JEE et l’Ajax.
OpenERP
     Version : 6.0.3
     Site : www.openerp.com
     Porteur : un éditeur (OpenERP)
     Licence : AGPL v3

     OpenERP (anciennement Tiny ERP) a été fondé en 2005 en Belgique par Fa-
     bien Pinckaers.
     OpenERP combine à la fois la force d’un éditeur et celle d’une large commu-
     nauté, comprenant ses intégrateurs présents dans le monde entier, qui ba-
     lise l’ensemble des cas d’usages et fournit de précieux retours, notamment
     sous forme de modules réutilisables. Tout ceci est rendu possible par une
     réelle innovation technologique qui s’appuie sur des standards reconnus en
     termes de base de données et de webservices. OpenERP couvre tous les
     besoins, tels que ventes, achats, rh, projets, comptabilité, logistique, stock,
     production, facturation, ... et son framework permet de l’adapter rapide-
     ment aux contextes spécifiques, que ce soit par le paramétrage de nouveaux
     workflows, de nouvelles informations, ou de tableaux de bord pour une tou-
52
     jours plus grande efficacité de l’ERP en entreprise.
     OpenERP est écrit en Python et repose sur un framework orienté objet. La
     base de données PostgreSQL est utilisée.
CMS
La gestion de contenus recouvre aujourd’hui une large palette de besoins :
sites d’informations, sites Corporate, sites de services, extranets sécurisés,
intranets participatifs, espaces communautaire...
Pour couvrir ce périmètre, il existe d’excellentes solutions open source au
périmètre très large comme : eZ Publish, Drupal, TYPO3, Jahia, Infoglue,
SPIP, HippoCMS, Joomla, Plone… lesquelles sont devenues des standards
dans l’univers de la gestion de contenus tant elles dominent par leur capa-
cité, leur modularité et leur périmètre fonctionnel et technique.
Elles sont devenues, au fil des années, plus que des alternatives sérieuses
dans le domaine de l’Enterprise Content Management : elles dominent dé-
sormais le marché.
Au côté de ces solutions dominantes, la convergence ERP/CRM/CMS/e-bu-
siness poussée par la croissance e-commerce conduit des applicatifs issus
d’autres domaines fonctionnels (ERP, CRM) à intégrer des fonctions de CMS
équivalents aux meilleurs produits dédiés du marché.
                                                                                     53
Drupal
Version : 7.8
Site : www.drupal.org
Porteur : une communauté

Drupal est un CMS aux multiples facettes. Conçu à l’origine pour être un
blog collectif, il trouve aujourd’hui des applications très variées : du site cor-
porate au portail communautaire, il sait tout faire ! Il a été conçu dans les
années 2000 par Dries Buytaert et connaît depuis un succès mondial. Une
communauté énorme s’est créée autour du produit.
La force de ce CMS est son extensibilité. Il accueille très facilement de nom-
breux modules complémentaires (forum, galerie photos, sondage, formu-
laire, newsletter, messagerie, chat, enquête, paiement en ligne, calendrier
partagé, etc.). Il possède notamment des modules communautaires très
soignés et appréciés ce qui le rend particulièrement adapté aux réseaux so-
ciaux d’entreprise.
Drupal est publié sous licence GNU GPL et est pleinement open source. Des
     offres de support existent, notamment via la société Acquia (www.acquia.
     com).
     D’un point de vue technique, Drupal est bâti autour des technologies LAMP
     (PHP et MySQL notamment).


     eZ Publish
     Version : 4.5
     Site : www.ez.no
     Porteur : un éditeur (eZ Systems)

     La solution eZ Publish a été créée en 1999 par la société eZ Systems. eZ Pu-
     blish se distingue des autres CMS open source par ses possibilités de confi-
     guration et d’extensions : il se présente comme un outil prêt à l’emploi mais
     aussi comme un framework de développement permettant de réaliser des
     applicatifs métier.
     Sur les fondamentaux de la gestion de contenus, eZ Publish est l’un des ou-
54
     tils les plus puissants disponibles en open source. Il pousse l’approche objet
     jusqu’au bout, en faisant de chaque contenu un objet et en lui appliquant
     toutes les méthodes disponibles : multi- positionnement, versionning, mul-
     tilinguisme, relation entre contenus, droits d’accès, workflow, etc. Cette no-
     tion en fait un CMS hautement paramétrable.
     eZ Publish est un logiciel libre publié sous licence GPL. Deux éditions sont
     distribuées : une version Community et une version commerciale dite Enter-
     prise apportant stabilité, support et garantie.
     Sur le plan technique, eZ Publish est en PHP, fonctionne sur Apache et MyS-
     QL (PostGreSQL 8 et Oracle 11g sont supportés), gère trois caches différents
     en fichiers et sépare très distinctement contenus et présentation.
HippoCMS
Version : 7.6
Site : www.onehippo.com
Porteur : un éditeur (OneHippo)

HippoCMS est un CMS open source qui fait partie de la famille des CMS
écrits en JAVA. Il a été créé en 1999 par l’éditeur néerlandais OneHippo. Il
est fortement utilisé dans les pays nordiques et tout particulièrement aux
Pays-Bas.
Il possède l’essentiel des fonctionnalités que l’on peut attendre d’un CMS :
édition de modèle de document, création de contenu, multilinguisme, tem-
plating, workflow de publication, multi-sites, import/export des contenus,
édition de contenu en direct, etc. L’interface utilisateur est moins riche que
dans certains autres produits mais elle reste ergonomique et fonctionnelle
et inclut l’essentiel des fonctionnalités courantes attendues d’un bon CMS.
La roadmap du produit est par ailleurs particulièrement dynamique et pro-
met une belle suite.
HippoCMS est distribuée sous licence Apache 2.0. Deux éditions sont distri-      55
buées : une version Community et une version Enterprise apportant stabi-
lité, support et garantie.
Bien conçu techniquement, Hippo CMS offre de réels avantages pour l’inté-
gration du besoin fonctionnel par les développeurs. Les concepteurs de Hip-
poCMS ont eu à cœur de respecter les standards (JEE), d’utiliser des outils
éprouvés tels que Spring, JackRabbit et Maven, et de définir une architec-
ture claire et extensible. Ces efforts facilitent une prise en main rapide par
les développeurs.


Jahia
Version : 6.5
Site : www.jahia.com
Porteur : un éditeur (Jahia Corp)

Jahia est un produit franco-suisse, créé dans les années 2000, qui tient une
place à part dans le monde des portails et des CMS JEE. En effet, Jahia est
     une des rares solutions qui réunit portail JEE et gestion de contenu en un
     produit unique, parfaitement intégré.
     Librement téléchargeable, Jahia est d’un niveau de finition et de packaging
     impressionnant. Jahia se distingue des autres CMS par son interface d’ad-
     ministration des contenus, qui est fondue dans le site lui-même. Au niveau
     fonctionnel, Jahia est une des solutions CMS les plus abouties : gestion
     multi-sites, versionning, workflows efficaces, données structurées, multilin-
     guisme, gestion des droits très fine, etc. La version 6.5 a notamment apporté
     une interface utilisateur très agréable et un éditeur de templates très com-
     plet.
     Jahia constitue une excellente alternative aux solutions de portail des grands
     éditeurs propriétaires, la possibilité de voir et de modifier les sources (li-
     cence GPL pour la version Community) assurant la pérennité et l’adéquation
     de l’outil aux besoins. Jahia propose également une version Entreprise sous
     licence commerciale apportant stabilité, support et garantie.
     Jahia est bâtie sur des technologies JEE : persistance via Hibernate, support
     des normes JSR 170, moteur de recherche Apache Lucene, support des stan-
56
     dards de portlets JSR 168, etc.


     Joomla
     Version : 1.7
     Site : www.joomla.org
     Porteur : une communauté

     Joomla est un CMS développé à partir de Mambo en 2005. Il a été créé suite
     à un différend entre les développeurs principaux et la société coordinatrice
     des développements. Aujourd’hui, la majorité des développeurs de la com-
     munauté se consacre à Joomla, ce qui fait nettement pencher la balance en
     sa faveur.
     Cet outil se démarque principalement par la convivialité de son interface
     d’administration. Le mot d’ordre étant de « donner un contrôle total du pro-
     duit à un non-technicien ». Création de pages, catégorisation, recherche,
statistiques d’accès, urls significatives ainsi que de nombreux modules sont
directement intégrés et ne demandent pas de connaissances spécifiques
pour leur mise en œuvre. Ce CMS conviendra parfaitement pour des sites
personnels mais pourra également répondre aux besoins de certains sites
professionnels ; ceux notamment de type Corporate (simple publication).
Joomla est une solution 100% communautaire publiée sous licence GNU
GPL.
Joomla est écrit en PHP et utilise une base de données MySQL.


SPIP
Version : 3.0.4
Site : www.SPIP.net
Porteur : une communauté

A l’origine, en 2001, SPIP était principalement utilisé par des internautes
pour gérer leur site web personnel, ou pour des sites d’associations, mais
SPIP a grandi et est maintenant utilisé par des organismes privés ou publics,
                                                                                  57
pour gérer leur site web professionnel.
SPIP fait partie des rares CMS à pouvoir prétendre à plusieurs milliers de
références à travers le monde. Cette réussite s’explique par la simplicité du
produit : simplicité d’utilisation, mais aussi simplicité de déploiement et
d’adaptation. En contrepartie de cette simplicité, SPIP présente quelques li-
mitations sur des fonctionnalités clés de gestion de contenus, ce qui le limite
clairement au monde des outils de gestion de contenus orienté ‘web’, et non
pas ‘entreprise’.
SPIP est un projet open source français (licence GPL), et sa communauté
peut être qualifiée d’active, avec plusieurs versions par an et des centaines
– voire des milliers – de membres.
SPIP est un logiciel écrit en PHP qui s’appuie sur les bases de données MyS-
QL, PostgreSQL et SQLite. Il propose un interface privée simplifiée basée sur
l’Ajax, une page de téléchargement et d’installation de plugins, la gestion
des conflits, une API et de nouvelles fonctions pour le développement de
templates.
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source
Guide open-source

Contenu connexe

En vedette

Application de contrôle de gestion en Open Source Enjeux, solutions et cas cl...
Application de contrôle de gestion en Open Source Enjeux, solutions et cas cl...Application de contrôle de gestion en Open Source Enjeux, solutions et cas cl...
Application de contrôle de gestion en Open Source Enjeux, solutions et cas cl...Adrien Futschik
 
Guide methodologique-raisonner-juste-en-alimentation
Guide methodologique-raisonner-juste-en-alimentationGuide methodologique-raisonner-juste-en-alimentation
Guide methodologique-raisonner-juste-en-alimentationMemphré en Mouvement
 
15 Guia 2009
15  Guia 200915  Guia 2009
15 Guia 2009Adalberto
 
Catalogue everlife f w 13 (1)
Catalogue everlife f w 13 (1)Catalogue everlife f w 13 (1)
Catalogue everlife f w 13 (1)everlife2012
 
Docencia 4 Trabajo De MediacióN PedagóGica.
Docencia 4  Trabajo De MediacióN PedagóGica.Docencia 4  Trabajo De MediacióN PedagóGica.
Docencia 4 Trabajo De MediacióN PedagóGica.Adalberto
 
Intimidad Y Amor
Intimidad Y AmorIntimidad Y Amor
Intimidad Y Amorguestbd2d2
 
Ejemplo Pei Los Gra Mone
Ejemplo Pei Los Gra MoneEjemplo Pei Los Gra Mone
Ejemplo Pei Los Gra MoneAdalberto
 
Pedagogia Socialista Makarenco
Pedagogia Socialista MakarencoPedagogia Socialista Makarenco
Pedagogia Socialista MakarencoAdalberto
 
Résumé en 10 pages de la thèse de Rebecca Dahm "Effets de l’introduction d’un...
Résumé en 10 pages de la thèse de Rebecca Dahm "Effets de l’introduction d’un...Résumé en 10 pages de la thèse de Rebecca Dahm "Effets de l’introduction d’un...
Résumé en 10 pages de la thèse de Rebecca Dahm "Effets de l’introduction d’un...Rebecca Dahm @ Université de Limoges
 
Beaute sauvage
Beaute sauvageBeaute sauvage
Beaute sauvageapacores
 
Luis enrique.les formes de l`énergie
Luis enrique.les formes de l`énergieLuis enrique.les formes de l`énergie
Luis enrique.les formes de l`énergiejlealleon
 
L'INTERNET STRATEGIE 2.0
L'INTERNET STRATEGIE 2.0L'INTERNET STRATEGIE 2.0
L'INTERNET STRATEGIE 2.0Bacely YoroBi
 
Guide des bonnes pratiques
Guide des bonnes pratiquesGuide des bonnes pratiques
Guide des bonnes pratiquescapitalenergy
 

En vedette (20)

Application de contrôle de gestion en Open Source Enjeux, solutions et cas cl...
Application de contrôle de gestion en Open Source Enjeux, solutions et cas cl...Application de contrôle de gestion en Open Source Enjeux, solutions et cas cl...
Application de contrôle de gestion en Open Source Enjeux, solutions et cas cl...
 
Guide methodologique-raisonner-juste-en-alimentation
Guide methodologique-raisonner-juste-en-alimentationGuide methodologique-raisonner-juste-en-alimentation
Guide methodologique-raisonner-juste-en-alimentation
 
15 Guia 2009
15  Guia 200915  Guia 2009
15 Guia 2009
 
Catalogue everlife f w 13 (1)
Catalogue everlife f w 13 (1)Catalogue everlife f w 13 (1)
Catalogue everlife f w 13 (1)
 
Docencia 4 Trabajo De MediacióN PedagóGica.
Docencia 4  Trabajo De MediacióN PedagóGica.Docencia 4  Trabajo De MediacióN PedagóGica.
Docencia 4 Trabajo De MediacióN PedagóGica.
 
Intimidad Y Amor
Intimidad Y AmorIntimidad Y Amor
Intimidad Y Amor
 
Ejemplo Pei Los Gra Mone
Ejemplo Pei Los Gra MoneEjemplo Pei Los Gra Mone
Ejemplo Pei Los Gra Mone
 
Couleur rouge
Couleur rougeCouleur rouge
Couleur rouge
 
Pedagogia Socialista Makarenco
Pedagogia Socialista MakarencoPedagogia Socialista Makarenco
Pedagogia Socialista Makarenco
 
Résumé en 10 pages de la thèse de Rebecca Dahm "Effets de l’introduction d’un...
Résumé en 10 pages de la thèse de Rebecca Dahm "Effets de l’introduction d’un...Résumé en 10 pages de la thèse de Rebecca Dahm "Effets de l’introduction d’un...
Résumé en 10 pages de la thèse de Rebecca Dahm "Effets de l’introduction d’un...
 
Beaute sauvage
Beaute sauvageBeaute sauvage
Beaute sauvage
 
Catalogo 08 09
Catalogo 08 09Catalogo 08 09
Catalogo 08 09
 
Toros
TorosToros
Toros
 
Gaudi
GaudiGaudi
Gaudi
 
Luis enrique.les formes de l`énergie
Luis enrique.les formes de l`énergieLuis enrique.les formes de l`énergie
Luis enrique.les formes de l`énergie
 
Mensajes Subliminales
Mensajes SubliminalesMensajes Subliminales
Mensajes Subliminales
 
L'INTERNET STRATEGIE 2.0
L'INTERNET STRATEGIE 2.0L'INTERNET STRATEGIE 2.0
L'INTERNET STRATEGIE 2.0
 
Guide des bonnes pratiques
Guide des bonnes pratiquesGuide des bonnes pratiques
Guide des bonnes pratiques
 
La Timeline _ Mars 2012
La Timeline _ Mars 2012La Timeline _ Mars 2012
La Timeline _ Mars 2012
 
Synthèse vers def
Synthèse vers defSynthèse vers def
Synthèse vers def
 

Similaire à Guide open-source

Ged Open Source - Documation 2010
Ged Open Source - Documation 2010Ged Open Source - Documation 2010
Ged Open Source - Documation 2010Thomas Choppy
 
Eim360 Gestion de l'information & collaboratif
Eim360 Gestion de l'information & collaboratif Eim360 Gestion de l'information & collaboratif
Eim360 Gestion de l'information & collaboratif Sollan France
 
2011 01 27 Opportunités des logiciels libres ou open source by competitic
2011 01 27 Opportunités des logiciels libres ou open source by competitic2011 01 27 Opportunités des logiciels libres ou open source by competitic
2011 01 27 Opportunités des logiciels libres ou open source by competiticCOMPETITIC
 
Cycup3 formation-mise-en-oeuvre-et-reussite-d-un-projet-de-communication-unifiee
Cycup3 formation-mise-en-oeuvre-et-reussite-d-un-projet-de-communication-unifieeCycup3 formation-mise-en-oeuvre-et-reussite-d-un-projet-de-communication-unifiee
Cycup3 formation-mise-en-oeuvre-et-reussite-d-un-projet-de-communication-unifieeCERTyou Formation
 
J2 ml bizmodels&impactseco-27nov2009
J2 ml bizmodels&impactseco-27nov2009J2 ml bizmodels&impactseco-27nov2009
J2 ml bizmodels&impactseco-27nov2009Pascal Flamand
 
Livret bleu qualitelogicielle_gt-logiciellibre_systematic
Livret bleu qualitelogicielle_gt-logiciellibre_systematicLivret bleu qualitelogicielle_gt-logiciellibre_systematic
Livret bleu qualitelogicielle_gt-logiciellibre_systematicPascal Flamand
 
Yieloo - presentation société
Yieloo - presentation sociétéYieloo - presentation société
Yieloo - presentation sociétéCyril Girard
 
Open source et verticales industrielles
Open source et verticales industriellesOpen source et verticales industrielles
Open source et verticales industriellesOpen Source Experience
 
[OpenDay 2021] Logiciel libre, entreprises et modèles économiques
[OpenDay 2021] Logiciel libre, entreprises et modèles économiques[OpenDay 2021] Logiciel libre, entreprises et modèles économiques
[OpenDay 2021] Logiciel libre, entreprises et modèles économiquesWorteks
 
Séminaire Solutions Libres de Gestions de Contenu
Séminaire Solutions Libres de Gestions de ContenuSéminaire Solutions Libres de Gestions de Contenu
Séminaire Solutions Libres de Gestions de ContenuPierre Munck
 
Présentations séminaire OSSA - mai 2010
Présentations séminaire OSSA - mai 2010Présentations séminaire OSSA - mai 2010
Présentations séminaire OSSA - mai 2010LINAGORA
 
Prenez le contrôle de votre Stratégie Digitale Multicanal
Prenez le contrôle de votre Stratégie Digitale MulticanalPrenez le contrôle de votre Stratégie Digitale Multicanal
Prenez le contrôle de votre Stratégie Digitale MulticanalCyril Reinhard
 
CCI/Plato, formation optimisation de la communication
CCI/Plato, formation optimisation de la communicationCCI/Plato, formation optimisation de la communication
CCI/Plato, formation optimisation de la communicationAlexis Mons
 
Nbs System - Benchmark des solutions e-commerce
Nbs System - Benchmark des solutions e-commerceNbs System - Benchmark des solutions e-commerce
Nbs System - Benchmark des solutions e-commercepolenumerique33
 
Atelier ENP - Comment gérer l'activité de votre entreprise et la relation cli...
Atelier ENP - Comment gérer l'activité de votre entreprise et la relation cli...Atelier ENP - Comment gérer l'activité de votre entreprise et la relation cli...
Atelier ENP - Comment gérer l'activité de votre entreprise et la relation cli...CCI 21
 
HUBREPORT - Future of Data & CRM [EXTRAIT]
HUBREPORT - Future of Data & CRM [EXTRAIT]HUBREPORT - Future of Data & CRM [EXTRAIT]
HUBREPORT - Future of Data & CRM [EXTRAIT]HUB INSTITUTE
 
L'open source, une alternative aux grands éditeurs, un pas à franchir
L'open source, une alternative aux grands éditeurs, un pas à franchirL'open source, une alternative aux grands éditeurs, un pas à franchir
L'open source, une alternative aux grands éditeurs, un pas à franchirCHARLES Frédéric
 

Similaire à Guide open-source (20)

Ged Open Source - Documation 2010
Ged Open Source - Documation 2010Ged Open Source - Documation 2010
Ged Open Source - Documation 2010
 
Eim360 Gestion de l'information & collaboratif
Eim360 Gestion de l'information & collaboratif Eim360 Gestion de l'information & collaboratif
Eim360 Gestion de l'information & collaboratif
 
Solutions Linux 2008
Solutions Linux 2008Solutions Linux 2008
Solutions Linux 2008
 
Big Data - Quel usage au sein des projets internet
Big Data - Quel usage au sein des projets internetBig Data - Quel usage au sein des projets internet
Big Data - Quel usage au sein des projets internet
 
2011 01 27 Opportunités des logiciels libres ou open source by competitic
2011 01 27 Opportunités des logiciels libres ou open source by competitic2011 01 27 Opportunités des logiciels libres ou open source by competitic
2011 01 27 Opportunités des logiciels libres ou open source by competitic
 
Cycup3 formation-mise-en-oeuvre-et-reussite-d-un-projet-de-communication-unifiee
Cycup3 formation-mise-en-oeuvre-et-reussite-d-un-projet-de-communication-unifieeCycup3 formation-mise-en-oeuvre-et-reussite-d-un-projet-de-communication-unifiee
Cycup3 formation-mise-en-oeuvre-et-reussite-d-un-projet-de-communication-unifiee
 
J2 ml bizmodels&impactseco-27nov2009
J2 ml bizmodels&impactseco-27nov2009J2 ml bizmodels&impactseco-27nov2009
J2 ml bizmodels&impactseco-27nov2009
 
J2 ml 27nov2009
J2 ml 27nov2009J2 ml 27nov2009
J2 ml 27nov2009
 
Livret bleu qualitelogicielle_gt-logiciellibre_systematic
Livret bleu qualitelogicielle_gt-logiciellibre_systematicLivret bleu qualitelogicielle_gt-logiciellibre_systematic
Livret bleu qualitelogicielle_gt-logiciellibre_systematic
 
Yieloo - presentation société
Yieloo - presentation sociétéYieloo - presentation société
Yieloo - presentation société
 
Open source et verticales industrielles
Open source et verticales industriellesOpen source et verticales industrielles
Open source et verticales industrielles
 
[OpenDay 2021] Logiciel libre, entreprises et modèles économiques
[OpenDay 2021] Logiciel libre, entreprises et modèles économiques[OpenDay 2021] Logiciel libre, entreprises et modèles économiques
[OpenDay 2021] Logiciel libre, entreprises et modèles économiques
 
Séminaire Solutions Libres de Gestions de Contenu
Séminaire Solutions Libres de Gestions de ContenuSéminaire Solutions Libres de Gestions de Contenu
Séminaire Solutions Libres de Gestions de Contenu
 
Présentations séminaire OSSA - mai 2010
Présentations séminaire OSSA - mai 2010Présentations séminaire OSSA - mai 2010
Présentations séminaire OSSA - mai 2010
 
Prenez le contrôle de votre Stratégie Digitale Multicanal
Prenez le contrôle de votre Stratégie Digitale MulticanalPrenez le contrôle de votre Stratégie Digitale Multicanal
Prenez le contrôle de votre Stratégie Digitale Multicanal
 
CCI/Plato, formation optimisation de la communication
CCI/Plato, formation optimisation de la communicationCCI/Plato, formation optimisation de la communication
CCI/Plato, formation optimisation de la communication
 
Nbs System - Benchmark des solutions e-commerce
Nbs System - Benchmark des solutions e-commerceNbs System - Benchmark des solutions e-commerce
Nbs System - Benchmark des solutions e-commerce
 
Atelier ENP - Comment gérer l'activité de votre entreprise et la relation cli...
Atelier ENP - Comment gérer l'activité de votre entreprise et la relation cli...Atelier ENP - Comment gérer l'activité de votre entreprise et la relation cli...
Atelier ENP - Comment gérer l'activité de votre entreprise et la relation cli...
 
HUBREPORT - Future of Data & CRM [EXTRAIT]
HUBREPORT - Future of Data & CRM [EXTRAIT]HUBREPORT - Future of Data & CRM [EXTRAIT]
HUBREPORT - Future of Data & CRM [EXTRAIT]
 
L'open source, une alternative aux grands éditeurs, un pas à franchir
L'open source, une alternative aux grands éditeurs, un pas à franchirL'open source, une alternative aux grands éditeurs, un pas à franchir
L'open source, une alternative aux grands éditeurs, un pas à franchir
 

Plus de gtll_systematic

Open source-professionnel
Open source-professionnelOpen source-professionnel
Open source-professionnelgtll_systematic
 
Obeo buiness model editeur réduit (1) (1)
Obeo buiness model editeur   réduit (1) (1)Obeo buiness model editeur   réduit (1) (1)
Obeo buiness model editeur réduit (1) (1)gtll_systematic
 
Business model integrateur_open_source
Business model integrateur_open_sourceBusiness model integrateur_open_source
Business model integrateur_open_sourcegtll_systematic
 
Retour d’expérience sur le business model d’un intégrateur os
Retour d’expérience sur le business model d’un intégrateur osRetour d’expérience sur le business model d’un intégrateur os
Retour d’expérience sur le business model d’un intégrateur osgtll_systematic
 
Wjgtll 8 gaël blondelle
Wjgtll 8 gaël blondelleWjgtll 8 gaël blondelle
Wjgtll 8 gaël blondellegtll_systematic
 
Wjgtll 7 romain berrendonner
Wjgtll 7 romain berrendonnerWjgtll 7 romain berrendonner
Wjgtll 7 romain berrendonnergtll_systematic
 
Wjgtll 5 magali fitzgibbon
Wjgtll 5 magali fitzgibbonWjgtll 5 magali fitzgibbon
Wjgtll 5 magali fitzgibbongtll_systematic
 
Wjgtll 3 roberto di cosmo
Wjgtll 3 roberto di cosmoWjgtll 3 roberto di cosmo
Wjgtll 3 roberto di cosmogtll_systematic
 
Wjgtll 1 philippe carré
Wjgtll 1 philippe carréWjgtll 1 philippe carré
Wjgtll 1 philippe carrégtll_systematic
 
7 baldeck-omd-datatuesday-130228102458-phpapp01
7 baldeck-omd-datatuesday-130228102458-phpapp017 baldeck-omd-datatuesday-130228102458-phpapp01
7 baldeck-omd-datatuesday-130228102458-phpapp01gtll_systematic
 
6 grisel-scikit-learn-introduction-130228102221-phpapp02
6 grisel-scikit-learn-introduction-130228102221-phpapp026 grisel-scikit-learn-introduction-130228102221-phpapp02
6 grisel-scikit-learn-introduction-130228102221-phpapp02gtll_systematic
 
4 picavet-datatuesdayvincentpicavet-130228100952-phpapp02
4 picavet-datatuesdayvincentpicavet-130228100952-phpapp024 picavet-datatuesdayvincentpicavet-130228100952-phpapp02
4 picavet-datatuesdayvincentpicavet-130228100952-phpapp02gtll_systematic
 
2 clairmont-ecosystemopensourcebigdata-130228095712-phpapp02
2 clairmont-ecosystemopensourcebigdata-130228095712-phpapp022 clairmont-ecosystemopensourcebigdata-130228095712-phpapp02
2 clairmont-ecosystemopensourcebigdata-130228095712-phpapp02gtll_systematic
 
1 fermigierdatatuesdaygtllfev2013-130228083856-phpapp02
1 fermigierdatatuesdaygtllfev2013-130228083856-phpapp021 fermigierdatatuesdaygtllfev2013-130228083856-phpapp02
1 fermigierdatatuesdaygtllfev2013-130228083856-phpapp02gtll_systematic
 

Plus de gtll_systematic (18)

Open source-professionnel
Open source-professionnelOpen source-professionnel
Open source-professionnel
 
Obeo buiness model editeur réduit (1) (1)
Obeo buiness model editeur   réduit (1) (1)Obeo buiness model editeur   réduit (1) (1)
Obeo buiness model editeur réduit (1) (1)
 
Gtll modeleco-2013-c
Gtll modeleco-2013-cGtll modeleco-2013-c
Gtll modeleco-2013-c
 
Business model integrateur_open_source
Business model integrateur_open_sourceBusiness model integrateur_open_source
Business model integrateur_open_source
 
Retour d’expérience sur le business model d’un intégrateur os
Retour d’expérience sur le business model d’un intégrateur osRetour d’expérience sur le business model d’un intégrateur os
Retour d’expérience sur le business model d’un intégrateur os
 
Wjgtll 8 gaël blondelle
Wjgtll 8 gaël blondelleWjgtll 8 gaël blondelle
Wjgtll 8 gaël blondelle
 
Wjgtll 7 romain berrendonner
Wjgtll 7 romain berrendonnerWjgtll 7 romain berrendonner
Wjgtll 7 romain berrendonner
 
Wjgtll 6 sylvain steer
Wjgtll 6 sylvain steerWjgtll 6 sylvain steer
Wjgtll 6 sylvain steer
 
Wjgtll 5 magali fitzgibbon
Wjgtll 5 magali fitzgibbonWjgtll 5 magali fitzgibbon
Wjgtll 5 magali fitzgibbon
 
Wjgtll 4 benjamin jean
Wjgtll 4 benjamin jeanWjgtll 4 benjamin jean
Wjgtll 4 benjamin jean
 
Wjgtll 3 roberto di cosmo
Wjgtll 3 roberto di cosmoWjgtll 3 roberto di cosmo
Wjgtll 3 roberto di cosmo
 
Wjgtll 2 pierre ficheux
Wjgtll 2 pierre ficheuxWjgtll 2 pierre ficheux
Wjgtll 2 pierre ficheux
 
Wjgtll 1 philippe carré
Wjgtll 1 philippe carréWjgtll 1 philippe carré
Wjgtll 1 philippe carré
 
7 baldeck-omd-datatuesday-130228102458-phpapp01
7 baldeck-omd-datatuesday-130228102458-phpapp017 baldeck-omd-datatuesday-130228102458-phpapp01
7 baldeck-omd-datatuesday-130228102458-phpapp01
 
6 grisel-scikit-learn-introduction-130228102221-phpapp02
6 grisel-scikit-learn-introduction-130228102221-phpapp026 grisel-scikit-learn-introduction-130228102221-phpapp02
6 grisel-scikit-learn-introduction-130228102221-phpapp02
 
4 picavet-datatuesdayvincentpicavet-130228100952-phpapp02
4 picavet-datatuesdayvincentpicavet-130228100952-phpapp024 picavet-datatuesdayvincentpicavet-130228100952-phpapp02
4 picavet-datatuesdayvincentpicavet-130228100952-phpapp02
 
2 clairmont-ecosystemopensourcebigdata-130228095712-phpapp02
2 clairmont-ecosystemopensourcebigdata-130228095712-phpapp022 clairmont-ecosystemopensourcebigdata-130228095712-phpapp02
2 clairmont-ecosystemopensourcebigdata-130228095712-phpapp02
 
1 fermigierdatatuesdaygtllfev2013-130228083856-phpapp02
1 fermigierdatatuesdaygtllfev2013-130228083856-phpapp021 fermigierdatatuesdaygtllfev2013-130228083856-phpapp02
1 fermigierdatatuesdaygtllfev2013-130228083856-phpapp02
 

Guide open-source

  • 1.
  • 2. Sommaire INTRODUCTION 6 LA BELLE ÈRE DE L’OPEN 8 AU SERVICE DE L’ENTREPRISE, DE LA SOCIÉTÉ, DU CITOYEN 10 UNE GOUVERNANCE ET UNE POLITIQUE OPEN SOURCE AU SERVICE DU NUMERIQUE 18 REJOIGNEZ-NOUS, C’EST OUVERT ! 23 LES COMMUNAUTÉS MEMBRES 4 DU STEERING COMMITTEE DE L’OPEN WORLD FORUM 28 DIMENSION « APPLICATIONS » 29 CRM 30 Décisionnel : ETL 33 Décisionnel : Reporting 35 Décisionnel : Suite 38 E-Commerce 42 ERP / PGI 48 CMS 53 GED & ECM 60 Bibliothèque & Documentation 64 Portail 66 Réseaux sociaux d’entreprise (RSE) 69 Blog, Wiki et Forum 73 E-Learning 78 Suivi d’audience 81 Autres 83 DIMENSION « INFRASTRUCTURE » 86 Contrôle de postes à distance 87 Gestion de parc et inventaires 90 Déploiement et sauvegarde 93
  • 3. Haute disponibilité 96 Sécurité 99 Firewalls 104 VPN 107 Supervision et Métrologie 109 Système d’exploitation Linux & BSD 114 Virtualisation 118 VOIP / Téléphonie 121 Messagerie, Emailing & Groupware 124 Accélérateur Http 131 Autres 133 DIMENSION « DÉVELOPPEMENT ET COUCHES INTERMÉDIAIRES » 136 Annuaire d’entreprise 137 Bases de données relationnelles 139 Big data et NOSQL 143 BPM / Workflow 147 Outils de développement 151 Tests & intégration continue 160 5 ESB 164 Frameworks et bibliothèques pour le développement Web 167 Frameworks mobiles cross-platform 175 PKI 178 Authentification, fédération et gestion d’identité 181 Outils de tests de charge 186 Moteurs de recherche 188 Serveurs http et serveurs d’applications 192 MOM & EAI 195 Autres 198 CONCLUSION 200 REMERCIEMENTS 201 LICENCES 202 ANNEXE : Annuaire des prestataires en Île-de- France 204
  • 4. Introduction Les pages qui suivent présentent près de 200 produits dans 40 domaines d’applications pour l’entreprise. Leur objectif est de constituer un référentiel large et pratique des meilleures solutions open source. Ces produits recouvrent un périmètre large. Ils ont été sélectionnés par un groupe d’experts techniques, fonctionnels et métiers, d’abord au sein de la société Smile, qui a accepté de faire don de son travail pour constituer le présent Guide, puis étendus par un second groupe d’experts, membres du Groupe Thématique Logiciel Libre du Pôle Systematic Paris-Region. CHOIX DES CATÉGORIES Pour cela, nous avons commencé par établir la liste des catégories qui se- raient présentes dans ce livre. Il était essentiel de faire des choix tant l’offre open source est large. Nous avons donc retenu tous les domaines qui font du sens pour l’entreprise, et où nous avons déjà implémenté des projets. 6 Nous avons réparti ces 40 et quelques catégories en trois « dimensions » : • Applications, où l’on trouve par exemple : les CRM, les outils de décisionnel, les CMS, les outils de GED, les portails, les solutions d’e-commerce, etc. • Infrastructure, où l’on trouve par exemple : la gestion de parc, les firewalls, les vpn, la supervision, la virtualisation, les systèmes d’exploitation, les accélérateurs http, etc. • Développement et couches intermédiaires, où l’on trouve par exemple : les annuaires d’entreprise, les bases de données, les ESB, les frameworks web et mobile, les moteurs de recherche, les MOM et EAI, etc.
  • 5. SÉLECTION DES SOLUTIONS Dans de nombreux domaines, le secteur du logiciel libre est très concurren- tiel. Des choix doivent être réalisés entre de nombreuses solutions, moti- vés par les critères suivants : dynamisme, périmètre fonctionnel, qualité du socle technique, souplesse / extensibilité, notoriété sur le marché français, existence de ressources sur le territoire français. Ces sont des critères en partie subjectifs, qui dépendent en partie de la perception et de l’expérience de chacun, ce qui explique que certaines solutions ne soient pas représen- tées. Nous espérons que cette sélection vous fournira les premières pistes pour avancer dans vos recherches, tout en vous recommandant d’effectuer le cas échéant, des recherches complémentaires, par exemple en partant de Wiki- pedia. EVOLUTION FUTURE DE CE DOCUMENT Dans l’esprit de collaboration du logiciel libre auquel nous sommes attachés, les sources de ce guide, soumises à des licences mentionnées en fin d’ou- 7 vrage, sont disponibles sur GitHub, un site de développement collaboratif, à l’URL : https://github.com/GTLL/guide-oss Si vous souhaitez collaborer à des évolutions futures de cet ouvrage, dans le respect des licences sus-citées, vous pouvez nous envoyer vos suggestions via les mécanismes de collaboration intégrés à GitHub. Les nouvelles ver- sions de ce document seront rendues publiques sur le site : http://www.guide-solutions-opensource.com/
  • 6. La belle ère de l’open En finalement peu d’années, le prin- cipe de l’ouverture et du partage est devenu une lame de fond qui boule- verse jusqu’aux consciences les plus réticentes. Ces principes n’avaient rien d’évident si l’on a bonne mémoire. En effet, militer pour l’ouverture, le par- tage, la collaboration n’a pas toujours été une certitude. Et c’est d’abord contre une vision fermée, étriquée pourrait-on dire, que les premiers activi- tistes du « libre »  se sont mobilisés. Considérer que le collectif, le cumulatif pouvait rivaliser face à l’individuel, au restrictif, au concurrentiel est originellement un principe porté par des acteurs du numérique. Vous retrouverez une partie d’entre eux lors de l’Open World Forum. Comme chaque année, ils montreront que la vision 8 « open » irrigue dorénavant de multiples secteurs de l’économie et des acti- vités humaines au sens large. Du logiciel libre, nous sommes aujourd’hui face à « l’open data », « l’open map », « l’open content », « l’open innovation »… Et chaque jour de nou- velles citadelles tombent, submergées par de nouvelles cohortes de cher- cheurs, de créateurs, de citoyens qui rejoignent tous ceux pour qui les li- mites à la circulation des informations et des savoirs sont une hérésie. La dynamique est donc du côté de l’ouverture et du partage et c’est heureux. La vision « Libre » n’est pas une mode ou un caprice de « techniciens », elle est un moyen de progrès, d’efficacité et de création d’activité. Et durant ce moment de crise très forte et de questionnement sur les modèles à bout de souffle des économies modernes, « l’open » a de beaux arguments à faire valoir. Le Libre, « l’open », le partagé et le cumulatif sont autant de valeurs qui per- mettent de penser l’avenir autrement, de militer pour une autre vision du monde, plus collective, plus coopérative, plus fluide aussi. Et parce qu’il n’y a pas d’engagement, il n’y a que des preuves de l’engage- ment, La Fonderie, agence numérique d’Île-de-France est heureuse et fière d’avoir participé à cette réédition augmentée du guide des solutions « Open source ».
  • 7. Cet outil qui recense les principales solutions disponibles se veut un état de l’art à disposition des décideurs en charge des systèmes d’informations, et en particulier les décideurs du secteur public. Le libre c’est le partage du talent, mais c’est aussi un moyen de partager des coûts. Durant cette période difficile qui oblige à soutenir l’activité, à tout miser sur l’innovation, mais aussi à maîtriser les dépenses et faire des économies budgétaires, le choix de « l’open source » est donc à la fois celui du cœur et de la raison. Jean-Baptiste ROGER Directeur de La Fonderie Agence numérique d’Île-de-France 9
  • 8. Au service de l’entreprise, de la société, du citoyen Chaque année se tient à Paris l’Open World Forum, un événement de renommée internationale dédié à l’open source et aux approches ouvertes. L’open source est une idée qui a pris naissance dans le monde du logiciel, mais a inspiré et bous- culé bien d’autres domaines. Nous essayerons de montrer ici ses multiples impacts. Pour les infrastructures et systèmes d’informations des entreprises, les logiciels open source ont de nombreux bénéfices, d’ordre économique bien sûr, mais aussi au plan de la pérennité, de l’ouverture, de l’indépendance et de la gouvernance. Et comme on le verra, l’open source, c’est aussi un écosystème et une indus- trie, dont beaucoup d’acteurs sont présents en Ile de France. Ce guide vous en donnera un aperçu, et vous aidera peut-être à trouver dans ce domaine les 10 professionnels et experts pour vous accompagner. LOGICIEL LIBRE ET OPEN SOURCE Revenons aux origines. Le logiciel libre est imaginé dans les années 80 par Richard Stallman. Il affirme que les programmes informatiques doivent pou- voir être librement utilisés, et surtout étudiés et modifiés. Utopique pour certains, il amorce pourtant une véritable révolution, qui 20 ans plus tard a bousculé toute l’économie du logiciel, et bien au delà. Fin des années 90, certains préfèrent l’appellation alternative de logiciel «open source» pour désigner à peu près la même chose, mais en mettant en avant non pas tant la liberté, que les qualités spécifiques de ces programmes réalisés de ma- nière collective, peu centralisée, dont le code source (le programme tel qu’il est écrit par un informaticien) est disponible et peut être modifié, utilisé pour créer de nouveaux programmes, des œuvres dérivées. A certains égards, l’open source est un mouvement humaniste. Il considère que le logiciel est, à la manière de la connaissance scientifique, une forme de patrimoine de l’humanité, un bien commun que nous enrichissons col- lectivement, pour le bien être de tous.
  • 9. L’open source, disons ici plutôt le logiciel libre, porte aussi un message par- ticulièrement d’actualité : le logiciel nous contrôle, il est vital pour nous de contrôler le logiciel. Des pans de plus en plus grands de notre vie sont sous la maîtrise de logiciels. Un logiciel détermine si votre voiture va freiner, un autre si votre pacemaker va faire battre votre cœur, et un autre peut-être déterminera pour qui vous avez voulu voter aux présidentielles. Le logiciel fait désormais plus que nous «rendre service», il nous contrôle. Ce n’est pas un mal en soi, à condition seulement que le contrôlions aussi, que nous sa- chions ce qu’il fait exactement, et ayons le droit de le modifier si besoin. Cette exigence première du logiciel libre est plus que jamais essentielle. Ces 20 dernières années, le logiciel libre et open source, réuni sous l’appel- lation FLOSS, a apporté d’incroyables bouleversements. DANS L’INFORMATIQUE, UNE RÉVOLUTION AUX MULTIPLES FACETTES D’abord dans la manière de créer des programmes. Dans les années 90, peu après la naissance du web, c’est une révélation : les programmes les plus critiques de la toile, les programmes les plus utilisés, les programmes les plus complexes, sont des programmes open source. Même Bill Gates 11 en prend soudain conscience, et adresse en 1998 un mémo à ses troupes, où il s’alarme de cette transformation, de ces logiciels aussi bons et parfois meilleurs, de cette nouvelle forme de concurrence. L’open source a apporté une rupture dans l’économie du logiciel en abais- sant les coûts d’une manière incroyable. Tout ce qui constitue le socle d’une plateforme informatique, d’une plateforme web, est devenu tout simple- ment gratuit : système d’exploitation, bases de données, logiciels serveurs, outils de développement, outils d’administration. Bien sûr, le coût total de possession n’est jamais nul : il faut du matériel, du support et de l’expertise humaine pour déployer et faire marcher tout cela. Mais pour une startup, la barrière à l’entrée a été abaissée de manière phénoménale, stimulant et accélérant la création d’entreprises innovantes. Et pour les entreprises utili- satrices, cette nouvelle donne s’est traduite en gains de compétitivité.
  • 10. Comme toutes les révolutions technologiques depuis la machine à vapeur, l’open source a amené une forme de destruction créatrice, comme l’avait décrit l’économiste Joseph Schumpeter. En produisant des alternatives qua- si-gratuites à des logiciels anciennement coûteux, l’open source a fait dispa- raître des acteurs devenus non compétitifs, et réduit les marges de quelques autres. Mais le contexte nouveau d’un socle logiciel devenu un bien com- mun a permis l’émergence de milliers d’acteurs, de startups innovantes, dont certaines sont déjà grandes. Et a permis, plus largement, l’émergence du web, de ses acteurs géants, et des milliers d’acteurs plus petits mais in- novants et grandissants. Le développement logiciel a été profondément modifié lui aussi. L’approche moderne du développement consiste à assembler des composants, grands et petits, pour l’essentiel open source. Une part déterminante du dévelop- pement consiste donc à sélectionner les bons composants et les intégrer, en ne développant réellement que les parties spécifiques, qui concentrent la valeur ajoutée de l’application. C’est une transformation du développement logiciel qui a apporté d’importants gains de productivité. 12 L’OPEN SOURCE DOMINE SUR LES SERVEURS ET DANS LE CLOUD L’open source a eu des succès mitigés sur le poste de travail, sur le PC or- dinaire. Et pourtant, moins visible et moins connue du public, la victoire de l’open source a été écrasante du côté serveurs et Cloud. Si Windows domine sur les postes de travail, le système d’exploitation Linux a une domination plus grande encore sur les millions de serveurs des grandes plateformes du web, de Google, Facebook, Amazon, ou eBay, mais des plus petits acteurs de la même manière. Une étude récente estimait à 90 % la part de marché de Linux sur le Cloud de Amazon. Dans beaucoup de domaines, l’open source est en pointe, faisant naître les outils de demain. Citons par exemple l’émergence du «Big Data», la mani- pulation des données à une échelle nouvelle, où les outils de bases de don- nées anciens atteignent leurs limites, et où des technologies nouvelles sont nécessaires. Ces nouvelles bases, dites «NoSql», sont pratiquement toutes des logiciels open source.
  • 11. OPEN INNOVATION L’open source a apporté aussi une nouvelle approche de la R&D. Une belle illustration est donnée par le projet open source Genivi, qui a l’initiative de BMW et PSA a réuni des grands constructeurs automobiles et équipemen- tiers dans une démarche typique de R&D mutualisée, construisant ensemble une plateforme logicielle destinée à leurs véhicules. Pour réussir ce projet stratégique, ces grands industriels ont adopté le modèle open source tant en termes de socle, de développement, de diffusion, que de gouvernance. Et l’on pourrait citer évidemment le noyau du système Linux lui-même, au- quel contribuent des dizaines d’entreprise, en faisant sans doutes le plus bel exemple de R&D mutualisée, à l’échelle mondiale. Les démarches appelées parfois « open innovation » ont montré les bénéfices d’une innovation plus ouverte sur le monde, moins cachée, fonctionnant en réseau. OPEN ART Certains ont présenté l’open source comme antagoniste à la propriété in- tellectuelle. C’est tout le contraire, puisque l’open source se définit par ses licences d’utilisation, qui s’appuient elles-mêmes sur le droit d’auteur. L’au- 13 teur, titulaire des droits, donne à l’utilisateur des droits étendus, et quelques devoirs. Ce principe par lequel l’auteur d’une œuvre reste parfaitement identifié, conserve ses droits, mais autorise différentes utilisations et la re- distribution de son œuvre a été étendue à de nombreux domaines, bien au delà du logiciel. L’open source se décline dans l’art également. Les licences Creative Com- mons ont permis de diffuser des œuvres de toutes natures en donnant des droits étendus, en particulier une libre rediffusion, avec ou sans le droit de modifier l’œuvre originale. Ainsi, la fondation Blender, qui développe l’un des meilleurs programmes d’animation 3D du monde, un programme open source, réalise des «open movies», des films d’animation dont tous les fichiers source, qui permet- tent de générer le film, sont rendus disponibles et peuvent être modifiés. Comme un roman dont on pourrait réécrire la fin.
  • 12. OPEN HARDWARE L’open source a gagné le matériel également, sous l’appellation de « open hardware ». Il s’agit ici de partager les plans de circuits et d’équipements entiers. Un bel exemple d’open hardware, le projet Arduino est un micro- contrôleur programmable totalement open source, matériel et logiciel, qui peut être adapté pour toutes formes de traitement du signal, ou de contrôle de process. Il peut être programmé pour réagir aux signaux de capteurs ex- ternes, les traiter, et commander des actions. Depuis 2005 il s’enrichit d’an- née en année, et plus de 300 000 unités ont été fabriquées. La diffusion de l’open hardware est encore modeste, mais souvenons-nous que c’était le cas aussi de l’open source logiciel à ses débuts : un « truc de geek ». Mais ces trucs de geeks font tourner les plateformes du web aujourd’hui. Le mot clé derrière ces projets, ces démarches, est celui de réappropriation de la technologie. La technologie n’est pas le domaine réservé d’une élite minuscule, du fond de la Silicon Valley. Nous pouvons la maîtriser, et par- ticulièrement si nous réunissons nos forces. C’est le principe des FabLabs… Nous ne sommes pas que des consommateurs idiots qui s’endettent pour acheter le dernier smartphone, dont on n’aura pas le droit même de chan- 14 ger la batterie. Avec quelques amis, avec un peu d’aide, avec des plans et des logiciels open source, nous pouvons construire des choses extraordinaires, dans notre garage. Pas tout à fait le dernier smartphone, mais pas très loin. Les imprimantes 3D ouvrent de nouvelles frontières pour ces démarches. Après avoir pris le contrôle des logiciels, il sera possible de reprendre le contrôle sur le matériel. On rêve déjà de pouvoir télécharger, sous licence libre, les plans d’une pièce de rechange pour sa cafetière, d’imprimer chez soi sa pièce en 3D. Et un peu plus tard, d’imprimer la cafetière open source elle-même ! Utopique ? Mais justement, c’est la plus grande révolution de l’open source, de montrer que l’utopie gagne, parfois. OPEN MÉDECINE ? Les systèmes open source ne sont pas que pour les bricoleurs du dimanche. Ils gagnent par exemple la recherche en médecine. Merveilleux exemple de matériel et de logiciel open source associé à une démarche de recherche : des chercheurs ont développé Raven, un robot chirurgien open source,
  • 13. mis à disposition des équipes de recherche du monde entier afin de faire progresser les logiciels et technologies de chirurgie assistée. D’autres chercheurs travaillent à une machine combinant scanneur et ra- diothérapie, dont les plans, le code source, et les instructions de fabrica- tion seront open source. Il est intéressant de remarquer que certains de ces projets de médecine open source ont reçu le soutien de la FDA, qui est un peu l’équivalent de l’AFSSAPS, avec l’espoir en particulier que le logiciel open source améliore la qualité, jugée insuffisante, des équipements pro- priétaires. FÉDÉRER LES ÉNERGIES CITOYENNES L’open source a montré aussi que l’on pouvait fédérer et organiser les ef- forts d’un grand nombre de personnes sur un projet commun. Il était pré- curseur de ce qu’on a appelé plus tard le «crowdsourcing», ces projets qui impliquent un grand nombre de contributeurs bénévoles, dont la réussite emblématique est celle de Wikipedia, mais qui a aussi donné OpenStreet- Map. Avec un double crédo : d’une part la connaissance est un bien commun qui doit être accessible à tous sans barrière économique, d’autre part les citoyens peuvent gérer eux-mêmes ce patrimoine, dans le cadre d’une orga- 15 nisation décentralisée, et d’une gouvernance ouverte. Parmi les déclinaisons de l’open source, on peut citer aussi le mouvement de l’open data, la mise à disposition des données publiques, mais aussi des données de certaines entreprises. Une démarche citoyenne et démocra- tique d’une part, mais aussi le socle de nombreuses initiatives et modèles économiques nouveaux appuyés sur ces données. DES COMBATS CITOYENS L’open source a fédéré des combats citoyens fondamentaux. Les militants de l’open source ont une force particulière : ils réfléchissent aux tendances sociétales, mais sont aussi au cœur des technologies nouvelles et parfois de leurs rouages économiques. Ils ont compris par exemple l’importance de standards réellement ouverts, dont la spécification soit librement acces- sible, dont la gouvernance soit ouverte, dont l’utilisation soit gratuite. Ils se battent pour la neutralité du Net, ce principe fondateur de non-discri- mination des flux sur le réseau mondial, qui a permis l’émergence de toute
  • 14. une industrie du web et qui est menacée aujourd’hui. Ils tentent d’expli- quer aux politiques pourquoi les brevets ne sont pas applicables au monde du logiciel, où la seule protection du copyright est amplement suffisante. Dans le monde du logiciel, les brevets sont contre-productifs, ils découra- gent l’innovation, ils sont l’arme d’un oligopole de géants et d’entités ma- fieuses appelées «patent trolls». Pour les premiers il s’agit d’effrayer les pe- tits concurrents plus innovants. Pour les seconds, d’extorquer une rente sur l’innovation des autres. UNE INDUSTRIE FLORRISSANTE L’open source n’est pas à l’écart de l’économie, au contraire. Les déve- loppeurs qui construisent les programmes open source ne sont pas toujours des bénévoles : la plupart sont payés par des entreprises qui voient un in- térêt bien analysé dans leurs participations à ces travaux : elles bénéficient de logiciels performants dont elles n’ont eu à financer qu’une fraction de la R&D, elles ont une parfaite maîtrise de ces technologies qui deviennent des standards, elles ont un rôle dans la gouvernance de ces projets. En France, l’économie du logiciel libre représente plus de 300 PME et ETI, 16 éditeurs de logiciels ou sociétés de services, dédiées au logiciel libre. Elles sont souvent réunies en associations régionales, elles-mêmes fédérées au sein du CNLL, le Conseil National du Logiciel Libre. Elles représentent en- semble plus de 3000 salariés, et connaissent une croissance annuelle de près de 30 %. Si on comptabilise également les emplois liés au logiciel libre dans les so- ciétés de services généralistes, l’industrie (notamment aéronautique) et les télécommunications, le chiffre d’affaires global lié à l’open source est estimé à 2.5 Mrds d’Euros, soit 6% du marché des logiciels et des services informa- tiques, et plus de 30000 emplois, en croissance annuelle de ~30%. [Source : Pierre Audoin Consultants].
  • 15. CONCLUSION On le voit, les déclinaisons de l’open source sont nombreuses, les impacts de l’open source vont bien au-delà du logiciel, des nouvelles technologies, ils s’étendent à d’autres industries, à l’ensemble de la société, à nos concep- tions de la citoyenneté, de la démocratie. Les révolutions technologiques impactent les entreprises, c’est une évidence, mais de plus en plus de chan- gements prennent naissance dans la société avant d’impacter les systèmes d’information. Il suffit de citer les réseaux sociaux, ou encore les nouveaux paradigmes de la mobilité, et leurs impacts sur l’entreprise. Technologies, société, citoyenneté, forment un triptyque dont les décideurs doivent com- prendre les rouages, et où le logiciel libre et open source a une place déter- minante. Patrice Bertrand
 President open world forum 2012 Fondateur et Directeur Général de Smile Président du Conseil National du Logiciel Libre 17
  • 16. Une gourvernance et une politique open source au service du numérique L’Entreprise numérique, telle qu’elle est présentée notamment par les travaux du CIGREF, a toutes les raisons de trouver en l’Open Source le partenaire ouvert dont elle a besoin. Chaque jour, les besoins de collaborations internes et externes se font plus exigeants : l’ouverture est au cœur de bon nombre de besoins exprimés auprès des Directeurs de Sys- Jean-Luc Raffaëlli tèmes d’Informations, de structures publiques ou privées. Le Système d’informations a pour obliga- tion d’être ouvert et étendu, accessible aux parte- naires internes mais également externes, au-delà 18 des organisations, dans le cadre des collaborations ou bien d’expositions plus riches et interactives auprès de ses Utilisateurs. L’e-transformation déjà engagée, montre qu’il est nécessaire de réussir sa transformation numérique, que les écosystèmes sont fondamentaux et que l’Open Innovation est clef. Louis Montagne Les solutions fermées sont aujourd’hui à l’origine d’un constat redoutable : l’enfermement est synonyme de coûts supplémen- taires, parfois comparables à ceux de la mise en place d’une nouvelle solu- tion, quand il ne conduit pas à une incompétence et incapacité à répondre au cahier des charges, y compris dans des processus de désengagement. Les choix sont donc bornés, le contrôle est réduit, et les données potentielle- ment captives. Malheureusement le Système d’Informations des Entreprises et des Collec- tivités est confronté à une évolution toute naturelle : il vieillit, autant dans sa réalisation que dans les concepts qu’il a appliqués durant des décennies.
  • 17. Certes, certains métiers ont encore cette « chance » de ne pas être trop exposés à ce changement, mais là où une solution informatique pouvait se suffire à elle-même pendant des années, elle doit maintenant s’intégrer et évoluer dans un écosystème global, nécessairement de moins en moins cloi- sonné et de plus en plus dynamique. Parallèlement, l’approche des Utilisateurs vis-à-vis des applications change : les enjeux de l’Entreprise et de la mission citoyenne, font que les applica- tions doivent s’adapter à l’Utilisateur et au client, suivre leur propre dé- marche intellectuelle et répondre à l’évolution de leurs compétences et de leurs usages. La notion d’expérience utilisateur est restée trop longtemps réduite et est devenue fondamentale. Nous avons vécu très longtemps un rapport inversé : celui où l’Utilisateur apprenait à « rentrer » dans le logiciel. Ce temps est révolu. Le Système d’Informations d’aujourd’hui doit donc être centré sur l’Utili- sateur, à son service et présent sans difficultés aux différentes étapes de l’élaboration d’un projet. Nombreux sont les projets qui demandent en effet d’être rapidement prêts à tester et à déployer, dans le cadre de méthodes agiles, au service d’un résultat certes partiel, mais immédiat, adaptable, et donc utilisable, qui va à la rencontre de ses utilisateurs, pour correspondre à 19 leurs besoins. Dans cette accélération des délais, il peut être judicieux de ne pas rentrer dans une phase de négociation éditoriale, fastidieuse et au final, chronophage. Qui plus est, le mécanisme des options poussé à outrance dans certaines solutions a cloisonné la réflexion des Utilisateurs, alors qu’il est au contraire régulièrement demandé de donner de l’ambition aux pro- jets et de construire une réelle expérience utilisateur. De par ses fondements, l’Open Source s’affranchit de nombreuses contraintes. Par leur prédisposition naturelle à se rapprocher des standards, de nombreuses solutions Open Source visent le développement de la va- leur, notamment grâce à leur pérennité, ainsi que leur disposition à être en phase avec les besoins et expériences Utilisateurs, au service des nouvelles missions des Collectivités et en support de la stratégie numérique des En- treprises. Ce dernier point est d’ailleurs rarement estimé lors de la concep- tion d’une solution : le respect des standards réduit le coût de migration et d’évolution. Ainsi, placer le Système d’Informations au-delà de deux ans, en intégrant sa migration et en challengeant la prise en compte de risques
  • 18. économiques et conflictuels, conduit inévitablement à une meilleure esti- mation des apports bénéfiques de l’Open Source. Les solutions et les architectures « Open » sont conçues pour se concentrer sur l’essentiel : le besoin de l’Utilisateur. Cette direction permet de construire des architectures plus simples, moins adhérentes entre elles, plus durables et urbanisées. Cette façon de constituer des motifs architecturaux plus ou- verts conduit à une meilleure visibilité, une maîtrise accrue du Système d’In- formations et un véritable sentiment de contrôle et d’efficacité. Savoir plus précisément ce que fait chaque composant de son patrimoine information- nel et sa raison d’être, parce qu’il est ouvert et accessible à tous, est un avan- tage certain et constitue une étape complémentaire dans la maîtrise de son Système d’Informations. Cela est applicable notamment dans le domaine de la sécurité et de la gestion des risques, mais également en termes de cohé- rence nécessaire à la mise en place d’une gouvernance performante. Cette maîtrise contribue grandement à asseoir le développement de la confiance vis-à-vis des solutions informatiques et le stockage des données critiques et personnelles. Les initiatives «Open Governement» et «Open Data» mon- trent à quel point le sujet de l’ouverture est devenu fondamental, pour l’en- 20 treprise, les Utilisateurs, mais aussi les collectivités et les états. Favoriser le déploiement de solutions Open Source conduit à une culture de standardisation et d’indépendance : la standardisation facilite grandement l’évolutivité des logiciels, et même leur archivage, par son format de don- nées générique, interopérable et indépendant des applications. Dans ce cas également, le logiciel Open Source peut être un vecteur de standardisation : la plupart des Communautés Open Source attache de l’importance à l’éla- boration et au respect des standards, pouvant protéger d’une faillite ou du rachat d’un éditeur, et surtout comme éléments de compétitivité. Il en res- sort globalement une autonomie plus grande et une diminution des risques face à une actualité très changeante. N’oublions pas également le nerf sensible du Système d’Informations, ce- lui du contrôle des coûts qui est inévitablement moins sujet à la variabilité, pour ne pas dire l’inconstance, du Marché. La maintenance et le support sont proposés par plusieurs acteurs sur le marché. Qui dit pluralité, dit concurrence. Pour autant, l’Open Source n’est pas gratuit. Par la richesse ap- portée à bon nombre d’Utilisateurs, l’Open Source mérite un investissement
  • 19. plus grand, au-delà de la maintenance et de l’acquisition des droits d’exploi- tation. Dans ce sens, le support des associations et les projets de collabora- tion entre Communautés, Régions, Etats et Entreprises doivent permettre de co-investir pour des solutions performantes et accessibles, encore plus proches des Utilisateurs et de leurs besoins. L’Open Source doit aussi dé- passer la technologie pour approcher d’autres secteurs, à commencer par l’expérience utilisateur, le design, le contenu, les processus et méthodes in- dustriels,… C’est dans la mission de servir ces ambitions et de détailler chacun de ces aspects que l’Open World Forum a construit cette année son programme 2012. Nous avons souhaité consolider ce rôle d’animateur et créateur de rencontre entre Utilisateurs, Entreprises, Collectivités et Communautés pour un Open Source chaque jour plus en phase avec les besoins numé- riques et la stratégie des organisations, pour un Open Source plus fort et plus étendu, reconnu comme stratégique. Nous exprimons à cette occasion nos chaleureux remerciements à la société SMILE et en particulier Patrice Bertrand, qui mettent à disposition leurs tra- vaux dans cette nouvelle édition du « Guide Open Source ». 21 Jean-Luc Raffaëlli Louis Montagne Vice-Président OWF 2012 Vice-Président OWF 2012 Parrain de l’Open CIO Summit Board@ Silicon Sentier Directeur de Projets Stratégiques & CapDigital DSI-Groupe La Poste CEO AF83 & Bearstech
  • 20. 22
  • 21. Rejoignez-nous, c’est ouvert ! Le Groupe Thématique Logiciel Libre (GTLL) du pôle de compétitivité Systematic Paris-Region a été fondé en 2007 autour d’une vision originale : fédé- rer les acteurs du Logiciel Libre en Ile-de-France et aider à l’émergence d’une industrie saine et prospère du Logiciel Libre. Sa mission : rassembler PME, grands groupes, universités et centres de re- cherche autour de projets collaboratifs et d’actions de développement économique local, favoriser la coopération, l’innovation et la création de valeur, dans le cadre des principes et des valeurs de l’open source et du logiciel libre. A la croisée des intérêts des entreprises et des chercheurs, et dans la logique de territoire qui est celle des pôles de compétitivité, le GTLL s’attache donc à favoriser le développement de logiciels libres innovants qui profitent des 23 avancées scientifiques de l’Ile-de-France. LES GRANDS DÉFIS Dès sa création, le GTLL s’est attaqué à trois grands types de défis. Tout d’abord, les défis liés à la collaboration : le développement logiciel col- laboratif distribué est dans l’ADN des communautés du logiciel libre, qui constituent à ce titre le modèle idéal de l’innovation ouverte. Ce modèle, relativement récent, présente un grand nombre de défis pour les chercheurs et les entreprises habitués au génie logiciel traditionnel : cycles de dévelop- pement souvent très courts ; nécessité de mettre en place des méthodes et des outils afin d’assurer la qualité, fonctionnelle, technique et juridique, des logiciels ainsi produits ; rôle essentiel des outils de développement et de coordination pour les équipes distribuées hétérogènes, en sont quelques exemples. La multiplicité des technologies et des communautés dans le domaine du lo- giciel libre incite à établir des passerelles entre celles-ci : un enjeu essentiel
  • 22. est l’interopérabilité entre les plateformes et les logiciels, qui peut prendre concrètement la forme de connecteurs entre les produits des différents ac- teurs, et dont l’émergence est facilitée par des rencontres entre les commu- nautés qui permettent une fertilisation croisée et peuvent faire émerger de nouvelles collaborations. On observe également que la coopération entre les entreprises, a fortiori entre les grands groupes et les PME, ou entre les entreprises et les cher- cheurs, dans un cadre institutionnel défini par des contraintes juridiques et économiques, nécessite d’adapter le mode de travail des différents parte- naires. Le GT s’est attaché à minimiser les différences d’impédance entre les acteurs en prodiguant aux intéressés conseils et outils. Cette question, cruciale, de l’adaptation d’impédance entre acteurs aux cultures différentes se retrouve aussi dans les questions de gouvernance open source dans les grands groupes : le GT s’efforce auprès de ses parte- naires d’aider à l’émergence et au partage de bonnes pratiques, dans le but de rassurer les utilisateurs et d’aider les fournisseurs à être mieux reconnus. Une dernière facette de ce défi auquel s’est attaqué le GTLL est le transfert et la valorisation des résultats de la recherche publique sous forme de logi- 24 ciels libres. Deuxième catégorie de défis, les défis technologiques, autrement dit le dé- veloppement d’outils logiciels libres qui répondent d’une part aux besoins spécifiques du domaine, d’autre part aux avancées génériques de l’informa- tique. Principal enjeu ici : favoriser l’adoption du logiciel libre par les orga- nisations de toutes natures, qu’elles relèvent du domaine de l’informatique ou d’autres secteurs. Citons ici les travaux d’Øyvind Hauge qui distingue 6 axes selon lesquels les organisations adoptent l’open source : le déploiement de logiciels libres, l’utilisation d’outils de développements libres, l’intégration de composants libres préexistants, la participation au développement de logiciels libre, la création de produits logiciels libres, et l’adoption des pratiques du logiciel libre. Ces axes se retrouvent dans les travaux de R&D soutenus par le GT : forges logicielles et outils de développement, outils de déploiement et d’adminis- tration de systèmes et d’applications, briques logicielles pour l’embarqué ou pour l’informatique de gestion, applications finales.
  • 23. Dernier défi, celui de la formation : assurer sur nos territoires une bonne connaissance des logiciels libres, et une présence forte dans les projets libres les plus importants, est un enjeu majeur pour maintenir la position française dans ce domaine stratégique. Si l’on veut que davantage de jeunes “geeks” français lancent leurs entreprises sur le Net, que la France tienne une place plus grande dans l’économie numérique, il est indispensable que le système éducatif leur apprenne à manipuler cette nouvelle matière première de l’in- formatique que sont les logiciels libres ou open source. Le GTLL participe à cette ambition en associant étroitement ses membres, entreprises en re- cherche de compétences sur le marché du travail et institutions éducatives, autour de réflexions sur la mise en correspondance entre les besoins de compétences et les programmes de formation, ou le développement de la «marque employeur» des sociétés spécialisées dans le logiciel libre. En s’attaquant à tous ces défis, le GTLL se pose en fer de lance de la com- pétitivité du territoire francilien, en catalyseur d’innovation, en un mot en moteur de croissance. LES RÉSULTATS Le GTLL rassemble aujourd’hui (octobre 2012) un réseau de 98 partenaires : 25 64 PME-PMI, 13 grandes entreprises et 21 établissements de recherche et/ ou d’enseignement supérieur. Cette adhésion massive de l’écosystème du logiciel libre en Ile-de-France s’explique à la fois par son adhésion au projet et par les bénéfices concrets qu’il en retire. 
 Ainsi le domaine de la R&D collaborative, en 5 ans, le GTLL a permis l’émer- gence, la structuration, la labellisation et au final le financement de 33 pro- jets représentant un coût total de 139,7 M€. De nombreux instruments ont été mobilisés pour financer ces projets : FUI, FEDER, ANR, PCRD, EUREKA, ITEA2, FSN, appels à projets Web Innovant. L‘“usine à projets” du GTLL tourne donc aujourd’hui à plein régime, avec actuellement 25 projets ac- tifs qui occupent une centaine de partenaires, et représentent environ 360 équivalents temps pleins en personnel de R&D. Avec le recul de ses 5 ans d’existence, le GTLL est également en mesure d’évaluer l’impact de ses projets qui ont déjà atteint leur terme. Citons quelques exemples : suite au projet Couverture, la société AdaCore com- mercialise le logiciel GNATCoverage utilisé à présent dans la certification de
  • 24. logiciels critiques dans l’avionique, le ferroviaire, le contrôle aérien et l’éner- gie ; grâce au projet Neoppod, base de données transactionnelle et répartie pour le Big Data, la société Nexedi, éditrice du PGI ERP5, a pu conquérir de nouveaux clients intéressés par le Big Data ; les projets Squale et Squash ont permis à la société Henix et à sa filiale Qualixo de démocratiser les outils de tests fonctionnels d’applications d’entreprise, créant à l’arrivée une tren- taine d’emplois. Enfin, les actions de soutien aux PME menées par le pôle portent également leurs fruits : mise en relation dans le cadre de partenariats technologiques ; préparation à la levée de fonds et mise en relation avec des investisseurs ; conseil stratégique aux dirigeants sur leur business model, leur go-to-mar- ket ou leur interaction avec les communautés ; missions de prospection ou de mise en relation à l’étranger, etc. LES PERSPECTIVES Le monde de l’informatique connaît régulièrement des révolutions tech- nologiques. Celles qui s’annoncent ont pour nom : cloud computing, in- formatique ubiquitaire, internet des objets, big data, consumérisation de 26 l’informatique d’entreprise, etc. Le logiciel libre est un levier puissant pour répondre à ces nouveaux défis, que l’on soit offreur de technologie, de service ou utilisateur en recherche des meilleures solutions : il fournit des briques technologiques sur lesquelles il est possible de construire des offres à valeur ajoutée, il accélère l’émergence et l’adoption de nouveaux stan- dards, il catalyse la collaboration entre des acteurs complémentaires voire dans certains cas concurrents. Alors que l’impact du numérique sur les en- treprises et sur la vie privée est plus fort que jamais, le logiciel libre agit aussi comme un régulateur, un garde-fou en somme, contre les dérives de certains acteurs. Mais l’innovation ne se limite pas à la technique et les facteurs de succès des innovations à succès ne sont jamais purement technologiques. Un pro- jet innovant, pour réussir et avoir un impact, doit intégrer conjointement des innovations techniques, d’usage et de modèle économique. Dans ce contexte, les principes de collaboration technologique ouverte, maximisant au passage les effets d’externalités positives, deviennent de facto le cadre de travail assurant les meilleures chances de succès pour les entreprises et de retombées économiques globales pour le pays.
  • 25. Pour toutes ces raisons, le logiciel libre continue à progresser et à stimuler l’innovation dans les entreprises, dans l’industrie, dans l’administration et dans les produits et services grand public, et le GTLL se voit conforté dans son ambition d’être l’accélérateur de cette progression. POURQUOI REJOINDRE LE GTLL ? Le GTLL est ouvert à tous les partenaires, qu’ils soient ou non déjà impliqués dans une communauté du logiciel libre, pour peu qu’ils s’inscrivent dans la démarche collaborative que nous avons adoptée. Les bénéfices à en retirer sont nombreux : un accès à une expertise hors du commun en termes aussi bien scientifiques que de développement écono- mique ; un taux de succès remarquable aux appels à projets ; une coopéra- tion entre les membres qui se fait le plus souvent dans la bonne humeur. En contrepartie, le GTLL demande à ceux de ses membres qui s’engagent dans des projets de R&D financés avec son soutien de respecter une charte qui les oblige à bien réaliser sous forme de logiciel libre, dans la lettre comme dans l’esprit, les travaux ainsi financés. C’est en nous regroupant que nous sommes plus forts, que nous pouvons 27 construire les plateformes et les écosystèmes associés qui représentent les meilleures opportunités de création de valeur, et que nous pouvons faire entendre notre voix, en particulier sur des sujets de politique industrielle qui impactent notre écosystème : refus des brevets logiciels, préférence pour les standards ouverts, politiques d’achats publics ou privés qui favorisent le développement économique et l’emploi local, etc. Rejoignez-nous, c’est ouvert ! Stéfane Fermigier President du GT LL Systematic Paris-Region
  • 26. Les communautés membres du steering committee de l’open world forum 28 by
  • 27. DIMENSION « APPLICATIONS » La dimension « Applications », présente toutes les solutions couramment utilisées par les utilisateurs finaux des entreprises. Ils disposent générale- ment d’interfaces soignées loin des lignes de commandes fréquemment dis- ponibles parmi les outils de la dimension « Infrastructure ». Une grande majorité de ces outils est développée par des éditeurs ; contrai- rement aux outils d’infrastructure, majoritairement communautaires. Ces éditeurs ont choisi le modèle open source pour diffuser leur solution – leur modèle économique est la plupart du temps basé sur le support voire la ga- rantie des produits en question. Ces outils jouent un rôle clé dans l’adoption de l’open source par le plus grand nombre en présentant des applicatifs de qualité au périmètre très large. Aujourd’hui, la quasi totalité des catégories sont représentées par l’open source. Même dans des domaines pointus comme la gestion de biblio- thèques ou le décisionnel, des solutions libres sont disponibles. Plus de 50 solutions ont été évaluées dans cette dimension ; et près de 100 29 solutions y sont recensées parmi les catégories suivantes : • CRM • GED & ECM • Décisionnel : ETL • Bibliothèque & Documentation • Décisionnel : Reporting • Portail • Décisionnel : Suite • Réseaux sociaux d’entreprise • E-Commerce • Blog, Wiki et Forum • ERP / PGI • E-Learning • CMS • Suivi d’audience • Autres
  • 28. CRM Les outils de CRM (« Customer Relationship Management »), appelée en français GRC (« Gestion de la Relation Client »), sont des outils destinés à capter, traiter et analyser les informations sur des clients ou prospects. Le périmètre de ces outils est donc potentiellement très large puisqu’il traite de toutes les actions permettant de fidéliser des clients et prospects en leur offrant le meilleur service possible. Parmi les fonctionnalités que l’on trouve dans les CRM, on peut citer : gestion multi-entités, service Client, gestion de cas et groupware, cycle des ventes, campagnes de marketing et de diffusion massive, gestion des contacts et des comptes, etc. Dans l’univers open source, on trouve des produits de grande qualité comme SugarCRM ou VTiger. On trouve également des ERP dont le module de CRM est au meilleur niveau (voir section ERP). OpenCRX 30 Version : 2.8.5 Site : www.opencrx.org Porteur : une communauté Licence : BSD OpenCRX est une solution open source de CRM ciblant fortement les en- treprises. OpenCRX est actuellement développé et maintenu par une petite équipe de développeurs. La première version est apparue en 2004 et n’a cessé de s’améliorer depuis. OpenCRX fournit de nombreuses fonctionnalités parmi lesquelles : CRM multi-entités pour les entreprises ayant des besoins élevés en automa- tisation des ventes, service Client, gestion de cas et groupware, etc. Les fonctionnalités offertes dans ces domaines dépassent celles offertes dans les autres CRM du marché (open source ou non). Il manque cependant quelques fonctionnalités dans d’autres parties importantes du cycle de vie comme le marketing.
  • 29. Quelques-uns des principaux développeurs travaillent dans des entreprises fournissant des plugins et services additionnels, notamment CRIXP Corp. une entreprise allemande. Mais OpenCRX lui-même, est un pur projet com- munautaire. OpenCRX est une application JEE qui supporte la plupart des bases de don- nées relationnelles, y compris PostgreSQL, MySQL, Oracle et DB2. SugarCRM Version : 6.3.0 Site : www.sugarcrm.com Porteur : un éditeur (SugarCRM Inc) Licence : Affero GNU Public License Version 3 et propriétaire SugarCRM est une suite open source de management de la relation Client. Elle a été distribuée pour la première fois en 2004 et n’a cessé d’être déve- loppée et maintenue par SugarCRM Inc depuis. Ces derniers sont basés à Cupertino en Californie. 31 SugarCRM a évolué pour couvrir toutes les caractéristiques principales de la gestion des clients et du cycle des ventes. La liste des fonctionnalités est impressionnante, des campagnes de marketing et de diffusion massive, aux leads, en passant par la gestion des contacts et des comptes, etc. Les der- nières versions (notamment depuis la version 6) ont mis l’accent sur le CRM mobile (applications natives) et l’intégration d’une dimension «Social CRM». SugarCRM a trois types d’offres, une édition Community (libre et gratuite), une édition Enterprise (avec un ensemble de fonctionnalités supplémen- taires) et une édition Saas (à la demande). La version Community a un péri- mètre fonctionnel bien inférieur aux autres éditions. Le produit est basé sur une plateforme LAMP, avec quelques variantes pos- sibles concernant les bases de données et serveurs Web (tant que PHP peut être exécuté).
  • 30. VTiger Version : 5.2.1 Site : www.vtiger.com Porteur : un éditeur (VTiger) VTiger est un CRM open source né du fork de SugarCRM en 2004. La raison de ce fork était de conserver une offre complètement gratuite et pleine- ment open source alors que SugarCRM commençait la diversification de son business modèle en lançant des offres commerciales. VTiger n’a pas cessé d’évoluer depuis. La dernière version (publié en novembre 2010) offre un ensemble complet de fonctionnalités, y compris les rapports et tableaux de bord, les factures et le contrôle d’accès au niveau de l’organisation (les équipes). VTiger dispose également de connecteurs pour les suites bureautiques les plus utilisées et pour les clients de messagerie. Dernièrement, VTiger a fait ses premiers pas dans le monde mobile avec des applications iPhone et Android. VTiger est une société présente à Bangalore, en Inde et à Sunnyvale, en Ca- 32 lifornie. Elle gère le projet open source. Ils offrent des services de soutien technique, formation, migration, etc. Le produit est bâti sur une plateforme LAMP/WAMP. VTiger OnDemand (basé sur le Cloud) est hébergé sur la plateforme d’Amazon EC2. Le code issu du fork de SugarCRM est sous la licence publique de SugarCRM, et les modifications VTiger sont sous la licence MPL. Voir également Les logiciels ci-dessous disposent de fonctions de CRM et sont traités dans d’autres sections du guide: • ERP5 (section ERP) • OpenERP (section ERP) Autres Parmi les produits de l’univers du CRM, on peut compléter la liste avec les outils ci-dessous : • CiviCRM: http://civicrm.org
  • 31. DÉCISIONNEL : ETL L’ETL est souvent une brique du décisionnel même si on l’utilise parfois en dehors de ce cadre. ETL signifie « Extract Transform Load ». Ce sont des outils qui permettent la réalisation de synchronisations massives d’informations d’une source de données vers une autre. Dans les faits, les ETL peuvent être utilisés dans des cas bien plus simples d’extraction, de transformation et/ou de chargement. Les outils d’ETL disposent généralement de connecteurs permettant l’im- portation ou l’exportation de données dans les applications tierces. Les transformations peuvent être réalisées à partir de « plugins » existant ou via programmation. Parmi les outils open source, on citera Talend ou Pentaho Data Integration (anciennement kettle). Talend Version : 4.2.3 33 Site : www.talend.com Porteur : un éditeur (Talend) Licence : GPL et propriétaire Talend Open Studio est un ETL open source apparu en 2005, développé par la société Talend, basée en France. C’est un ETL de type « générateur de code », c’est-à-dire qu’il permet de créer graphiquement des processus de manipulation et de transformation de données puis de générer l’exécutable correspondant sous forme de programme Java ou Perl. Une liste très ex- haustive de composants permet de se connecter à tout type de base de données ou d’applications (SAP, SugarCRM,…). En 2010, une brique MDM a vu le jour.
  • 32. Pentaho Data Integration Version : 4.1.0 Site : http://kettle.pentaho.com Porteur : un éditeur (Pentaho) Licence : GPL Pentaho Data Integration (PDI) est un ETL open source qui permet de conce- voir et d’exécuter des opérations de manipulation et de transformation de données. Au moment où nous écrivons ces lignes, Pentaho Data Integration est disponible dans sa version 4.1. Grâce à un modèle graphique à base d’étapes, il est possible de créer sans programmation des processus composés d’imports et d’exports de données, et de différentes opérations de transformation telles que des conversions, des jointures, l’application de filtres, ou même l’exécution de fonctions ja- vascript. Un planificateur permet aussi de planifier l’exécution des jobs. Un module complémentaire propriétaire commercial, « Agile BI », permet de visualiser graphiquement les résultats de transformations de données 34 dès les premières étapes de développement. Autres • Scriptella: http://scriptella.javaforge.com/ • JasperETL: http://www.jaspersoft.com/jasperetl • CloverETL: http://www.cloveretl.com/ • Benetl: http://www.benetl.net/ • Toolsverse ETL Framework: http://www.toolsverse.com/
  • 33. DÉCISIONNEL : REPORTING Une des briques essentielles du décisionnel consiste à établir des rapports. Les outils de reporting, tel que BIRT, permettent non seulement de générer des rapports (paramétrés ou non) au format HTML, PDF, XLS, DOC, PPT, etc.) mais aussi de construire des tableaux croisés dynamiques. Les données affichées peuvent provenir de bases et de requêtes différentes. D’ailleurs, les outils de reporting fournissent généralement des plugins pour se greffer facilement à des sources ou applications externes. Les outils comme JasperReports, vont jusqu’à offrir des analyses multidi- mensionnelles ce qui permet d’exploiter les possibilités d’un serveur Mon- drian directement dans des rapports. BIRT Version : 3.7 Site : www.eclipse.org/birt Porteur : une fondation (Eclipse) 35 Licence : Eclipse Public Licence (EPL) BIRT (The Business Intelligence and Reporting Tool) est un projet de la com- munauté Eclipse comprenant un générateur de graphiques, un générateur de rapports et un environnement de conception. Le projet a été initié en 2005. Le moteur de BIRT est une bibliothèque qui permet de générer des rapports (paramétrés ou non) au format HTML, PDF, XLS, DOC ou PPT. Ces rapports peuvent être complexes et contenir plusieurs tableaux, graphiques avancés et images. BIRT propose également la réalisation de tableaux croisés dyna- miques. Les données affichées peuvent provenir de bases et de requêtes différentes. Le moteur de BIRT peut être intégré dans toute application dé- veloppée avec le langage Java, que ce soit dans une application web ou dans une application de type « client lourd ». Le concepteur de rapport est un plugin s’intégrant à Eclipse (pouvant aussi être exécuté en stand-alone).
  • 34. JasperReports / IReport Version : 4.0.2 Site : http://jasperforge.org/project/ireport Porteur : un éditeur (JasperSoft) Licence : GPL et proprietaire JasperReports est un moteur de rapport développé par la société JasperSoft et distribué sous licence open source. IReport est l’éditeur de rapport de Jas- perSoft. Au moment où nous écrivons ces lignes, JasperReports et iReport sont disponibles dans leur version 4.0.2. Ces outils existent depuis 2001 et sont déjà largement utilisés dans de nombreuses applications métiers pour leurs parties reporting. Le moteur JasperReports permet la génération de rapports au format PDF, HTML, XML, CSV, RTF, XLS et TXT. Il utilise JFreeChart pour générer les gra- phiques et peut être intégré dans toute application développée avec le lan- gage Java. Il supporte, en plus des bases de données classiques, les serveurs d’analyse multidimensionnelle ce qui permet d’exploiter les possibilités du serveur Mondrian directement dans un rapport JasperReports. Le concep- 36 teur de rapport, IReport, est utilisé pour le design des rapports. Jedox / Palo Version : 3.2 Site : http://www.palo.net/ Porteur : un éditeur (Jedox) Licence : GPL et proprietaire Palo est un moteur OLAP comportant un ETL et des modules simplifiant son usage sous Excel ou OpenOffice. Jedox est l’éditeur de Palo. Jedox fournit en licence open source la version précédente de Palo alors que la dernière version est diffusée sous licence propriétaire. Palo est probablement aujourd’hui l’outil de reporting le plus simple d’em- ploi. Palo ne nécessite aucune programmation et s’utilise soit à partir d’un tableur (Excel, OpenOffice) soit au travers d’un tableur Web intégré. Palo
  • 35. convient à des applications de type reporting budgétaire, reporting comp- table, analayse des ventes. Palo intègre un portail Web et une gestion des utilisateurs et peut donc être utilisé dans devoir installer un logiciel client. Pentaho Report Designer Version : 3.8 Site : http://reporting.pentaho.com Porteur : un éditeur (Pentaho) Licence : GPL et propriétaire JFreeReport a rejoint le projet Pentaho début 2006. Au fur et à mesure, le nom JFreeReport a été abandonné au profit de Pentaho Report Designer (PRD). PRD permet de développer des rapports complexes et, en association avec la plateforme Pentaho, de les publier directement sur le serveur déci- sionnel. Au moment où nous écrivons ces lignes, PRD est disponible dans sa version 3.8. Pentaho Report Designer est un outil simple à manipuler, bien intégré à la suite décisionnelle Pentaho pour la gestion des paramètres ou la publication 37 sur la plateforme web. Il permet la génération de rapports au format PDF, HTML, XML, CSV, RTF, XLS et supporte les sources de données multiples. Par contre, la création de tableaux croisés dynamiques n’est pas encore évi- dente (fonctionnalité cachée), et est attendue pour la version 4.
  • 36. DÉCISIONNEL : SUITE Les suites décisionnelles regroupent généralement les deux catégories pré- sentées précédemment ; c’est-à-dire l’ETL et le reporting. Ainsi, le périmètre des suites décisionnelles est très vaste : exécution des rapports, analyse OLAP avec Mondrian, aide à la création de requêtes, ETL, module de gestion du workflow de publication, etc.. L’offre décisionnelle open source est très riche avec 4 outils de grande qua- lité : JasperSoft, SpagoBI, Palo et Pentaho. Rapid-Miner Version : 5.2 Site : http://rapid-i.com/ Porteur : un éditeur (Rapid-I) Licence : AGPL et proprietaire Rapid-Miner est une suite décionnelle complète conçue pour le Big Data. 38 Rapid-Miner comporte un module d’analyse de données, de reporting, un module OLAP, un module Hadoop, et un ETL. Il intègre tous les outils de business intelligence y compris les modules R et la bibliothèque Weka. Son interface utilisateur permet de dessiner des chaînes de traitement et des rapports à la souris. Son moteur de calcul est capable de répartir les calculs sur un cluster. Rapid-Miner est issu de la recherche universitaire allemande et est au- jourd’hui largement diffusé dans les banques et compagnies outre-Rhin où il parvient à remplacer le leader du marché sur le segment du décisionnel. Rapid-Miner s’interface avec de nombreuses bases de données et notam- ment Vectorwise pour atteindre de très hautes performances sur les fermes de données.
  • 37. SpagoBI Version : 3.0 Site : www.spagoworld.org Porteur : un éditeur (Engineering Ingegneria Informatica) Licence : LGPL SpagoBI est une suite décisionnelle développée par la société italienne En- gineering Ingegneria Informatica. Ce projet a été initié en 2005. Au moment où nous écrivons ces lignes, SpagoBI Server est disponible dans sa version 3.0. Le périmètre des fonctionnalités de SpagoBI comprend, à l’instar de Pen- taho et Jasperserver : exécution des rapports JasperReports (réalisés avec iReport) et BIRT, l’analyse OLAP avec Mondrian, un composant d’aide à la création de requêtes (Query By Example, QbE), gestion des métadonnées, analyse géo-localisée, etc. L’ETL utilisé par défaut est Talend. Cette suite pro- pose en plus un module de gestion du workflow de publication (états de brouillon non visibles dans le portail web). 39 JasperSoft Version : 4.1 Site : www.jaspersoft.com Porteur : un éditeur (JasperSoft) Licence : GPL et propriétaire JasperServer est la plateforme décisionnelle de JasperSoft, société qui dé- veloppe également le générateur d’états JasperReports disponible depuis 2001. Cette plateforme propose des fonctionnalités de reporting et d’ana- lyse. En version community, JasperServer propose la conception et génération de rapports (avec IReport). Dans sa version commerciale, il propose la créa- tion de domaines métier, couches sémantiques et techniques au dessus des bases SQL relationnelles, permettant à la fois de définir un lexique métier, de s’abstraire de la technique et du SQL, ainsi que d’ajouter simplement une sécurité d’accès aux données.
  • 38. Une autre fonctionnalité majeure consiste en la création de rapport Ad Hoc, c’est-à-dire que l’utilisateur final peut créer ses propres rapports via une interface web conviviale. De plus, à l’instar des autres plateformes BI, Jasper propose la création de cube OLAP (brique Mondrian) et intègre Talend en tant qu’ETL. Pentaho Version : 4 Site : www.pentaho.com Porteur : un éditeur (Pentaho) Licence : GPL et propriétaire Pentaho est une suite logicielle qui permet la distribution de fonctionnalités et documents décisionnels à un grand nombre de personnes par l’intermé- diaire d’une interface Web. Le projet a été initié en 2007. A l’instar de JasperServer, Pentaho regroupe toutes les fonctionnalités d’une suite BI : l’ETL (Pentaho Data Integration), l’analyse OLAP (Mondrian), le re- 40 porting Ad Hoc, la couche métadonnée, et le reporting classique (Pentaho Report Designer). Les différences sont les suivantes : le reporting Ad Hoc est disponible dès la version communautaire mais est beaucoup moins évolué que celui du JasperServer commercial, le reporting n’inclut pas encore les tableaux croisés dynamiques et la gestion de la sécurité des données est plus complexe à mettre en place. Globalement, la suite Pentaho est plus complète que la suite Jasper en version communautaire, mais la tendance s’inverse en version commerciale, JasperServer proposant des fonctionnali- tés très intéressantes (Domaines, Ad Hoc évolué,…)
  • 39. Palo Version : 3.2 Site : www.jedox.com/fr/produits/Palo-Suite-Apercu.html Porteur : un éditeur (Palo) Licence : GPL et propriétaire Jedox, société allemande fondée en 2002, est l’éditeur de la suite Palo, ainsi que de différents composants connexes permettant d’en faire une suite dé- cisionnelle complète. Cette suite se compose des éléments suivants: le serveur OLAP qui permet de gérer les bases de données multidimensionnelles (organisées sous forme de cubes et de dimensions), un add-on pour Microsoft Excel et OpenOffice. org Calc (cet add-on supporte la lecture et l’écriture dans les cubes), un ta- bleur web «Excel-like», reprenant toutes les fonctions d’Excel (formules, graphiques, macro...), permettant la saisie et la consultation en ligne des données du serveur OLAP, un ETL qui permet d’interfacer des bases opé- rationnelles pour alimenter les bases de données Palo et un observateur d’événements (Supervision Server) qui permet également de déclencher 41 des événements en fonction de certaines actions. Autres • Vanilla: http://forge.bpm-conseil.com/projects/vanilla/ • KNIME: http://www.knime.org/ • BIRT Project: http://www.eclipse.org/birt/phoenix/
  • 40. E-COMMERCE Le domaine de l’e-commerce est également très vaste. Que ce soit pour faire connaître sa e-boutique et obtenir du trafic, pour informer le client sur les produits, de lui faire vivre une expérience de shopping, d’assurer la vente, et l’après vente… de nombreuses solutions sont disponibles. Dans cette catégorie, toutefois, nous nous sommes focalisés sur les solutions open source de boutique en ligne en présentant des outils phrares comme Magento ou Prestashop. Au côté de ces solutions dominantes, la conver- gence ERP/CRM/CMS/e-business poussée par l’intégration du e-commerce au coeur de métier de l’entreprise a conduit plusieurs ERP open source et CMS open source à fournir des fonctions de e-commerce comparables avec une intégration plus forte d’autres fonctions métiers. Le périmétre des e-boutiques est devenu très important avec des fonction- nalités comme : la catégorisation avancée, la définition de familles de pro- duits, la gestion des produits configurables, des fonctions de cross-selling et de up-selling, les moteurs de promotions, la gestion multi-boutiques, la gestion avancée des devises et des taux de TVA, etc. 42 Magento Version : 1.6 (version Community) et 1.11 (version Enterprise) Site : www.magentocommerce.com Porteur : un éditeur (Magento Inc.) Licence : OSL et propriétaire Dès les premières versions bêta parues en 2007, cet outil - porté par l’édi- teur américain Magento Inc. (anciennement Varien) - a généré un buzz phé- noménal, au niveau mondial, permettant de fédérer en un temps record une communauté extrêmement active. Magento tire sa force de sa grande modularité et de sa robustesse. Il a clai- rement été pensé pour porter des sites marchands ambitieux et d’envergure avec des fonctionnalités telles que : catégorisation avancée, définition de famille de produits, gestion des produits configurables, fonctions de cross-
  • 41. selling et de up-selling, puissant moteur de promotions, gestion multi-bou- tiques, gestion avancée des devises et des taux de TVA, etc. Diffusé dans un premier temps exclusivement sous licence OSL, Magento a réussi le pari dès sa sortie à s’emparer d’un grand segment du marché. En avril 2009, Magento a annoncé la sortie d’une version Entreprise. Cette dernière, moyennant une redevance annuelle, intègre un certain nombre de fonctionnalités supplémentaires et un contrat de support. La solution repose sur le framework PHP Zend et bénéficie d’un grand nombre d’innovations en termes de fonctionnalités participatives. Prestashop Version : 1.4.4.1 Site : www.prestashop.com Porteur : un éditeur (Prestashop) Sorti quelques mois après Magento (juillet 2008), Prestashop est une solu- tion e-commerce française qui a rapidement conquis un grand nombre d’uti- 43 lisateurs par sa grande simplicité de mise en œuvre et sa totale adéquation avec les besoins des e-marchands, lesquels ont bâti des liens forts avec le produit (80 000 sites utilisent la solution dans le monde). D’un point de vue fonctionnel, Prestashop se révèle également très complet : que ce soit au niveau du catalogue, de la gestion des clients, des com- mandes, de la logistique ou du reporting, toutes les fonctionnalités d’une plateforme e-commerce sont couvertes. L’outil gère même nativement des aspects tels que la géolocalisation de boutiques, les alertes SMS et la fidélité client. Et si cela ne suffisait pas, près d’un millier de modules prêts à l’emploi sont disponibles. Prestashop est distribuée sous licence OSL. Prestashop est développé intégralement en PHP/MySQL. Il dispose d’une API et d’une couverture WebService complète, permettant d’adapter l’outil à de nouveaux besoins et contextes spécifiques.
  • 42. Oxid Version : 4.5 Site : www.oxid-esales.com Porteur : un éditeur (Oxid) Licence : GPL v3 Sortie en novembre 2008, la solution allemande Oxid a très rapidement conquis le marché germanophone grâce à une solution très riche fonction- nellement. Devenue en très peu de temps la première solution e-commerce de l’autre côté du Rhin, Oxid est arrivée en France mi-2011 avec une version complètement adaptée aux spécificités du marché français. Sans doute la solution la plus riche sur le plan fonctionnel après Magento. Oxid est un outil pensé pour servir de référentiel multi-canal : web, mobile, bornes interactives, etc. Tout est conçu pour permettre aux utilisateurs de diffuser leur catalogue sur plusieurs périphériques. Si l’ergonomie du back- office est parfois perfectible, Oxid reste un outil à destination des sites mar- chands les plus ambitieux. 44 Oxid est développé intégralement en PHP/MySQL. Il intègre le framework Ajax jQuery, et dispose d’une API et d’une couverture WebService complète, permettant d’adapter l’outil à de nouveaux besoins et contextes spécifiques. RBS Change Version : 3.0.4 Site : www.rbschange.fr Porteur : un éditeur (Ready Business System) Licence : GPL v3 Le modèle open source attire bien des éditeurs de logiciels. RBS fait partie de ceux qui se sont tournés vers un tel modèle en livrant en février 2010 ses applications Change CMS et e-commerce sous licence open source. Fruit de 5 ans de développement et plus d’une centaine de projets, cette solution est très prometteuse tant d’un point de vue technique que fonctionnel. Notons quelques aspects différenciants de la solution :
  • 43. CMS et e-commerce totalement intégrés et couplés, un backoffice de ges- tion utilisant la technologie Ajax, une version entreprise pour des fonction- nalités avancées (prévisualisation du site à une date donnée, gestion auto- matique des promotions…), etc. Du fait de son récent virage vers l’open source, RBS Change compte peu d’acteurs dans sa communauté, ne bénéficiant pas encore de cet atout es- sentiel à la pérennité d’une solution libre. RBS Change est écrit en PHP et s’appuie sur un framework PHP5 développé par l’éditeur offrant un environnement de développement avancé. Drupal Commerce Version : 1.0 Site : www.drupalcommerce.org Porteur : un éditeur (Commerce Guys) Licence : GPL v3 Sortie en août 2011, Drupal Commerce est la branche e-commerce du CMS 45 mondialement connu, Drupal. Successeur de l’extension Ubercart, Drupal Commerce bénéficie du support de deux sociétés : Commerce Guys pour la gestion de la roadmap et l’animation de la communauté et Acquia (société du fondateur de Drupal : Dries Buytaert) pour les offres de support. Si à l’heure actuelle le périmètre fonctionnel de Drupal Commerce reste un peu moins riche que ses aînés, c’est la seule solution avec RBSChange à offrir de vraies fonctionnalités de gestion de contenus en s’appuyant sur l’efficaci- té reconnue de Drupal. A l’image du CMS, Drupal Commerce est par ailleurs une solution extrêmement modulaire qui bénéficie d’une communauté trés active. Drupal Commerce est développé intégralement en PHP/MySQL. Il est fourni sous forme de module pour Drupal 7.
  • 44. osCommerce Version : 3.0.2 Site : www.oscommerce.com Porteur : une communauté Licence : GPL Difficile de ne pas évoquer OsCommerce quand on parle de solution e-com- merce open source. Cet outil, apparu dans sa première version en mars 2000, s’est rapidement imposé comme la solution incontournable en ma- tière de e-commerce et comme porte-étendard de l’offre open source à une époque où elle était encore naissante. Mais ces dernières années, cette communauté a commencé à se désolida- riser de l’équipe de développement et a développé de nombreux « forks ». Le développement de la solution a fortement ralenti depuis 2006. Le code vieillissant rendant l’application très difficile à maintenir, l’équipe a entamé une refonte totale de l’outil et une V3 est sortie récemment après plusieurs années d’attente. 46 OsCommerce est un outil reposant entièrement sur une communauté au- trefois très large et très active. Développé intégralement en PHP/MySQL, OsCommerce doit en grande par- tie son succès à l’absence d’alternatives dans le domaine open source et à l’explosion du e-business dans le début des années 2000. C’est encore au- jourd’hui le webshop le plus déployé au monde. Voir également Les logiciels ci-dessous disposent de fonctions de e-commerce et sont trai- tés dans d’autres sections du guide: • ERP5 (section ERP) • Jommla (section CMS)
  • 45. Autres Parmi les produits de l’univers du E-Commerce, on peut compléter la liste avec les outils ci-dessous : • Thelia: http://thelia.net • Wordpress Commerce: http://wordpress.org/extend/plugins/ wp-e-commerce/ • OFBiz: http://ofbiz.apache.org • Spree: http://spreecommerce.com • Broadleaf Commerce: http://www.broadleafcommerce.org 47
  • 46. ERP / PGI Le monde du progiciel de gestion intégré (PGI, ou ERP en anglais), est à son tour gagné par des solutions open source arrivées à maturité. Dans un premier temps, les ERP open source permettent à des petites PME de disposer d’outils de gestion complets au meilleur coût, leur apportant rapidement un vrai bénéfice en termes de compétitivité. Mais déjà, ils re- montent l’échelle, et s’adressent à des PME de plus de 1000 salariés, que ce soit dans les secteurs industriels, distribution ou services. Le domaine étant extrêmement vaste, des différences de couverture fonc- tionnelle peuvent destiner un produit de préférence à tel ou tel secteur d’activité. Mais l’un des critères de choix les plus importants est la flexibi- lité, l’extensibilité, et donc les bases technologiques qui permettront à un produit donné d’être adapté à une diversité de contextes, avec très peu de développements spécifiques. Des produits comme Compiere, ERP5, OpenBravo ou OpenERP tiennent la corde des ERP open source. la convergence ERP/CRM/CMS/e-business poussée par l’intégration du e-commerce au coeur de métier de l’entreprise 48 conduit égalemet des logiciels de e-commerce à proposer des fonctions de plus en plus proches de celles d’un ERP. Compiere Version : 3.2 (Community Edition) Site : www.compiere.com Porteur : un éditeur (Compiere Inc.) Licence : MPL Compiere a été développé à ses débuts par l’allemand Jorg Janke, lequel a su mettre à profit ses 20 années d’expérience chez SAP puis Oracle et sa maitrise des produits ADV/Orga, Unisys, R/2, R/3.
  • 47. Les concepts de « l’application dictionnary » (modèle de méta-programma- tion à la base de Compiere permettant l’adéquation de la persistance rela- tionnelle avec les structures de données métiers personnalisées et leurs in- terfaces) ont été prototypés dès 1988 pour SAP, puis mis au service du projet libre Compiere. Ce dernier a connu de beaux succès ses dernières années (dans le secteur de la distribution et du service tout particulièrement) grâce notamment à son support de la base de données Oracle et à son socle Java. D’un point de vue fonctionnel, Compiere est relativement complète notam- ment pour les PME/PMI, on peut par exemple citer : gestion des ventes, des fonctions d’achats, de fonctions de stock et de logistique, gestion comptable et financière, gestion de la production, etc. Compiere est écrit sur une base Java. ERP5 Version : 5.4.7 Site : www.erp5.com Porteur : un éditeur (Nexedi) Licence : GPL 49 ERP5 a été développé à partir de 2001 par l’Ingénieur de Mines Jean-Paul Smets. Grâce à sa conception radicalement différente des autres ERP, ERP5 a remplacé avec succès des ERP propriétaires dans plusieurs entreprises multinationales, notamment au Japon et en Allemagne, ainsi que dans une banque centrale. Selon Brian Prentice, analyste chez Gartner, la force d’ERP5 tient à la fois à son modèle conceptuel et à son architecture technique. Alors que la plupart des ERP a besoin de milliers de tables, ERP5 parvient à unifier les sciences de gestion autour d’un modèle abstrait à 5 classes qui a fait l’objet de plusieurs publications scientifiques et a prouvé sa capacité à épouser un très large spectre de besoins fonctionnels: budget, comptabilité, CRM, achats, ventes, stock, production, RH, supply chain, projets, logistique,
  • 48. KM. Il intègre également un CMS multilingue complet, une suite bureau- tique en ligne, une GED, un moteur de workflows d’entreprise et un système de e-business capable d’intégrer les ventes de plusieurs sites, notamment Prestashop, Magento et OSCommerce. C’est aussi depuis peu un système de gestion et de facturation pour le Cloud Computing. Alors que la plupart des ERP modernes fait appel à une architecture de type Object Relational Mapper (ORM), ERP5 fait appel à une base NoSQL de type objet (NEO) associée à un moteur d’indexation relationnel (MariaDB) et plein texte (Mroonga, Sphinx). ERP5 permet ainsi la migration de données sans interruption de service lors des mises à jour. Cette architecture «search based» est adaptée aux systèmes critiques en 24/7. Son moteur de sécurité par règles simplifie la gestion de droits d’accès dans les grandes organisa- tions à organigramme matriciel (site, fonction, projet, service). ERP5 intègre le support natif du protocole git et permet le développement en ligne du code dans le navigateur de façon collaborative. ERP5 est développé par la société française Nexedi, membre de Systematic. 50 OFBiz Version : 10.04 Site : http://ofbiz.apache.org Porteur : une fondation (Apache) Licence : Apache Le projet Open For Business (« Ofbiz ») est né en 2001, et a terminé sa pre- mière phase de développement vers 2003 sous l’impulsion de ses 2 créa- teurs : David Jones et Andrew Zenesky. Depuis le projet s’est enrichi de nombreux modules fonctionnels. En 2006, il a même été soumis comme projet « incubator » à la fondation Apache. Il en est très rapidement sorti comme projet approuvé de très bon niveau. A la différence de Compiere ou d’OpenERP, OFBiz n’a pas la vocation à être un ERP clé en main. Il s’agit d’un framework ERP pour développer des logiciels d’entreprise. D’ailleurs l’outil s’est fortement spécialisé dans les interfaces d’e-commerce ces dernières années. OFBiz est écrit en Java.
  • 49. Openbravo Version : 3.0 Site : www.openbravo.com Porteur : un éditeur (Openbravo) Licence : licence publique Openbravo, basée sur la licence open source MPL (1.1). Openbravo est une solution d’origine espagnole basée sur l’ERP Compiere (autre produit open source présenté dans ce livre) créé en 2001. Le projet, appelé initialement Tecnicia est devenu open source en 2005. Openbravo a forké tout le code métier en PL/SQL de Compiere ainsi que son moteur de gestion d’entities et l’a transposé dans une interface web assise sur un serveur Java. Interfaces qui constituent le point fort du produit : parmi les plus séduisantes et les plus ergonomiques. Malgré une grosse levée de fonds en 2005, le produit a un dynamisme modéré notamment en termes de références. Openbravo cible le marché des ERP pour PME et dispose d’un périmètre large bien qu’inférieur à OpenERP. L’éditeur est solide et apte à fournir un support professionnel. 51 D’un point de vue technique, Openbravo est basé sur des technologies web dont le JEE et l’Ajax.
  • 50. OpenERP Version : 6.0.3 Site : www.openerp.com Porteur : un éditeur (OpenERP) Licence : AGPL v3 OpenERP (anciennement Tiny ERP) a été fondé en 2005 en Belgique par Fa- bien Pinckaers. OpenERP combine à la fois la force d’un éditeur et celle d’une large commu- nauté, comprenant ses intégrateurs présents dans le monde entier, qui ba- lise l’ensemble des cas d’usages et fournit de précieux retours, notamment sous forme de modules réutilisables. Tout ceci est rendu possible par une réelle innovation technologique qui s’appuie sur des standards reconnus en termes de base de données et de webservices. OpenERP couvre tous les besoins, tels que ventes, achats, rh, projets, comptabilité, logistique, stock, production, facturation, ... et son framework permet de l’adapter rapide- ment aux contextes spécifiques, que ce soit par le paramétrage de nouveaux workflows, de nouvelles informations, ou de tableaux de bord pour une tou- 52 jours plus grande efficacité de l’ERP en entreprise. OpenERP est écrit en Python et repose sur un framework orienté objet. La base de données PostgreSQL est utilisée.
  • 51. CMS La gestion de contenus recouvre aujourd’hui une large palette de besoins : sites d’informations, sites Corporate, sites de services, extranets sécurisés, intranets participatifs, espaces communautaire... Pour couvrir ce périmètre, il existe d’excellentes solutions open source au périmètre très large comme : eZ Publish, Drupal, TYPO3, Jahia, Infoglue, SPIP, HippoCMS, Joomla, Plone… lesquelles sont devenues des standards dans l’univers de la gestion de contenus tant elles dominent par leur capa- cité, leur modularité et leur périmètre fonctionnel et technique. Elles sont devenues, au fil des années, plus que des alternatives sérieuses dans le domaine de l’Enterprise Content Management : elles dominent dé- sormais le marché. Au côté de ces solutions dominantes, la convergence ERP/CRM/CMS/e-bu- siness poussée par la croissance e-commerce conduit des applicatifs issus d’autres domaines fonctionnels (ERP, CRM) à intégrer des fonctions de CMS équivalents aux meilleurs produits dédiés du marché. 53 Drupal Version : 7.8 Site : www.drupal.org Porteur : une communauté Drupal est un CMS aux multiples facettes. Conçu à l’origine pour être un blog collectif, il trouve aujourd’hui des applications très variées : du site cor- porate au portail communautaire, il sait tout faire ! Il a été conçu dans les années 2000 par Dries Buytaert et connaît depuis un succès mondial. Une communauté énorme s’est créée autour du produit. La force de ce CMS est son extensibilité. Il accueille très facilement de nom- breux modules complémentaires (forum, galerie photos, sondage, formu- laire, newsletter, messagerie, chat, enquête, paiement en ligne, calendrier partagé, etc.). Il possède notamment des modules communautaires très soignés et appréciés ce qui le rend particulièrement adapté aux réseaux so- ciaux d’entreprise.
  • 52. Drupal est publié sous licence GNU GPL et est pleinement open source. Des offres de support existent, notamment via la société Acquia (www.acquia. com). D’un point de vue technique, Drupal est bâti autour des technologies LAMP (PHP et MySQL notamment). eZ Publish Version : 4.5 Site : www.ez.no Porteur : un éditeur (eZ Systems) La solution eZ Publish a été créée en 1999 par la société eZ Systems. eZ Pu- blish se distingue des autres CMS open source par ses possibilités de confi- guration et d’extensions : il se présente comme un outil prêt à l’emploi mais aussi comme un framework de développement permettant de réaliser des applicatifs métier. Sur les fondamentaux de la gestion de contenus, eZ Publish est l’un des ou- 54 tils les plus puissants disponibles en open source. Il pousse l’approche objet jusqu’au bout, en faisant de chaque contenu un objet et en lui appliquant toutes les méthodes disponibles : multi- positionnement, versionning, mul- tilinguisme, relation entre contenus, droits d’accès, workflow, etc. Cette no- tion en fait un CMS hautement paramétrable. eZ Publish est un logiciel libre publié sous licence GPL. Deux éditions sont distribuées : une version Community et une version commerciale dite Enter- prise apportant stabilité, support et garantie. Sur le plan technique, eZ Publish est en PHP, fonctionne sur Apache et MyS- QL (PostGreSQL 8 et Oracle 11g sont supportés), gère trois caches différents en fichiers et sépare très distinctement contenus et présentation.
  • 53. HippoCMS Version : 7.6 Site : www.onehippo.com Porteur : un éditeur (OneHippo) HippoCMS est un CMS open source qui fait partie de la famille des CMS écrits en JAVA. Il a été créé en 1999 par l’éditeur néerlandais OneHippo. Il est fortement utilisé dans les pays nordiques et tout particulièrement aux Pays-Bas. Il possède l’essentiel des fonctionnalités que l’on peut attendre d’un CMS : édition de modèle de document, création de contenu, multilinguisme, tem- plating, workflow de publication, multi-sites, import/export des contenus, édition de contenu en direct, etc. L’interface utilisateur est moins riche que dans certains autres produits mais elle reste ergonomique et fonctionnelle et inclut l’essentiel des fonctionnalités courantes attendues d’un bon CMS. La roadmap du produit est par ailleurs particulièrement dynamique et pro- met une belle suite. HippoCMS est distribuée sous licence Apache 2.0. Deux éditions sont distri- 55 buées : une version Community et une version Enterprise apportant stabi- lité, support et garantie. Bien conçu techniquement, Hippo CMS offre de réels avantages pour l’inté- gration du besoin fonctionnel par les développeurs. Les concepteurs de Hip- poCMS ont eu à cœur de respecter les standards (JEE), d’utiliser des outils éprouvés tels que Spring, JackRabbit et Maven, et de définir une architec- ture claire et extensible. Ces efforts facilitent une prise en main rapide par les développeurs. Jahia Version : 6.5 Site : www.jahia.com Porteur : un éditeur (Jahia Corp) Jahia est un produit franco-suisse, créé dans les années 2000, qui tient une
  • 54. place à part dans le monde des portails et des CMS JEE. En effet, Jahia est une des rares solutions qui réunit portail JEE et gestion de contenu en un produit unique, parfaitement intégré. Librement téléchargeable, Jahia est d’un niveau de finition et de packaging impressionnant. Jahia se distingue des autres CMS par son interface d’ad- ministration des contenus, qui est fondue dans le site lui-même. Au niveau fonctionnel, Jahia est une des solutions CMS les plus abouties : gestion multi-sites, versionning, workflows efficaces, données structurées, multilin- guisme, gestion des droits très fine, etc. La version 6.5 a notamment apporté une interface utilisateur très agréable et un éditeur de templates très com- plet. Jahia constitue une excellente alternative aux solutions de portail des grands éditeurs propriétaires, la possibilité de voir et de modifier les sources (li- cence GPL pour la version Community) assurant la pérennité et l’adéquation de l’outil aux besoins. Jahia propose également une version Entreprise sous licence commerciale apportant stabilité, support et garantie. Jahia est bâtie sur des technologies JEE : persistance via Hibernate, support des normes JSR 170, moteur de recherche Apache Lucene, support des stan- 56 dards de portlets JSR 168, etc. Joomla Version : 1.7 Site : www.joomla.org Porteur : une communauté Joomla est un CMS développé à partir de Mambo en 2005. Il a été créé suite à un différend entre les développeurs principaux et la société coordinatrice des développements. Aujourd’hui, la majorité des développeurs de la com- munauté se consacre à Joomla, ce qui fait nettement pencher la balance en sa faveur. Cet outil se démarque principalement par la convivialité de son interface d’administration. Le mot d’ordre étant de « donner un contrôle total du pro- duit à un non-technicien ». Création de pages, catégorisation, recherche,
  • 55. statistiques d’accès, urls significatives ainsi que de nombreux modules sont directement intégrés et ne demandent pas de connaissances spécifiques pour leur mise en œuvre. Ce CMS conviendra parfaitement pour des sites personnels mais pourra également répondre aux besoins de certains sites professionnels ; ceux notamment de type Corporate (simple publication). Joomla est une solution 100% communautaire publiée sous licence GNU GPL. Joomla est écrit en PHP et utilise une base de données MySQL. SPIP Version : 3.0.4 Site : www.SPIP.net Porteur : une communauté A l’origine, en 2001, SPIP était principalement utilisé par des internautes pour gérer leur site web personnel, ou pour des sites d’associations, mais SPIP a grandi et est maintenant utilisé par des organismes privés ou publics, 57 pour gérer leur site web professionnel. SPIP fait partie des rares CMS à pouvoir prétendre à plusieurs milliers de références à travers le monde. Cette réussite s’explique par la simplicité du produit : simplicité d’utilisation, mais aussi simplicité de déploiement et d’adaptation. En contrepartie de cette simplicité, SPIP présente quelques li- mitations sur des fonctionnalités clés de gestion de contenus, ce qui le limite clairement au monde des outils de gestion de contenus orienté ‘web’, et non pas ‘entreprise’. SPIP est un projet open source français (licence GPL), et sa communauté peut être qualifiée d’active, avec plusieurs versions par an et des centaines – voire des milliers – de membres. SPIP est un logiciel écrit en PHP qui s’appuie sur les bases de données MyS- QL, PostgreSQL et SQLite. Il propose un interface privée simplifiée basée sur l’Ajax, une page de téléchargement et d’installation de plugins, la gestion des conflits, une API et de nouvelles fonctions pour le développement de templates.