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Découvrez les métiers de Paris au Moyen Age, tels que décrit par le Livre des métiers d'Etienne Boileau au XIIIe siècle
2. Alimentation : les talemeliers ou boulangiers
doubleau,
Les boulangers parisiens faisaient trois sortes de pains : le doubleau, la
demie et la denrée.
Quatre années d’apprentissage étaient nécessaires.
Le pain, dont le prix était fixé par règlement, était vendu sur des étaux
situés près du cimetière des innocents les jours de marché .
Le dimanche, le pain de rebut était vendu sur le parvis de Notre Dame.
Seuls les boulangers parisiens pouvaient vendre le pain en boutique la
semaine en dehors des jours de marché
Les boulangers avaient interdiction de faire cuire le pain les jours chômés.
Le Grand Panetier du roi (avec un maître et douze jurés) contrôlait la profession et pouvait donner des
amendes.
amendes.
Sous l’autorité des seigneurs de leur quartier, les boulangers devaient s’acquitter de divers impôts : le hauban
(annuel), le tonlieu (hebdomadaire), la coutume (versée en trois tiers)
tiers)
3. Alimentation : les pécheurs
Trois professions se répartissaient l’activité de vente du poisson : les
pécheurs de la Seine, les marchands de poissons d’eau douce et les
marchands de poissons d’eau de mer.
Les pécheurs de la Seine, intervenaient sur le territoire du roi, tant sur
la Seine que sur la Marne (de Saint Maur jusqu’au bout de l’île Notre
Dame),
Depuis Philippe Auguste, cette profession des pécheurs de la Seine
était contrôlée par une famille : les Guérin
Pour pouvoir exercer la pèche, il était nécessaire d’acheter le métier 5
sous (4 aux Guérin et 1 au roi)
Les poissons pris devaient respecter une taille minimale (pour les
barbeaux,
brochets, les barbeaux, les anguilles et les carpes) et les filets utilisés
devaient respecter le modèle du Maître Queux du roi pour la
mailles.
dimension de leurs mailles.
4. Orfèvrerie, joaillerie, sculpture : les orfèvres
Les orfèvres avaient obligation d’utiliser dans leur production de l’or et
l’argent.
Ils ne pouvaient la travailler la nuit que pour la maison du roi ou de
l’évêque de Paris
Du fait de leur activité, ils étaient dispensés du guet et du péage des
marchandises.
Chaque dimanche et jour de fête, la boutique d’un orfèvre était
ouverte. Le bénéfice de la vente était attribué aux pauvres de l’hôtel Dieu
le jour de Pâques.
5. Orfèvrerie, joaillerie, sculpture : les imagiers
Les imagiers était un métier de luxe à destination de
l’Eglise, les prince et la noblesse
Ils taillaient ou réalisaient des statues, statuettes
pierre, os,
mais aussi des crucifix en bois, en pierre, en os, en
corne ou en ivoire.
Deux branches les composaient : les peintres et les
sculpteurs.
Ils étaient exemptés du guet et autres impôts
industriels.
industriels.
6. Métaux: les épingliers
L’apprentissage nécessitait au moins 6 ans
Un maître ne pouvait employer plus d’un
apprenti et devait attendre que l’apprentissage
soit accompli pour pouvoir prendre un nouvel
apprenti.
Les épingliers avaient pour interdiction de sous
traiter tout ou partie de leur production.
La profession était contrôlée par 2 prud’hommes
7. Métaux: les couteliers
Pour exercer ce métier, il convenait de l’acheter 5
sous.
L’apprentissage durait six ans,.
Un maître ne pouvait avoir que deux apprentis.
Le travail était interdit la nuit et les jours de fête
Des Jurés surveillaient la profession en contrôlant
l’application des règlements et des qualités de la
production.
production.
Les couteliers étaient placés sous l’autorité du Prévôt
de Paris
8. Etoffes et habillement : les Tisserands
Pour pouvoir exercer il était nécessaire d’acheter le métier au
roi.
Toutefois, les tisserands avaient obtenus le privilège de
pouvoir transmettre au sein de leur famille leur profession
L’apprentissage se réalisait sur une durée de 4 à 7 ans
Un maître ne pouvait avoir qu’un seul apprenti étranger à sa
famille.
famille. Il lui était interdit de changer d’apprenti durant les
quatre première années (même en cas de fuite, de mariage ou
de pèlerinage).
Ils étaient autorisés à teindre chez eux sauf pour la couleur
bleu
Ils commercialisaient leur production en boutique en semaine
ainsi qu’aux halles les jour de marché.
La profession était contrôlée par un maître et quatre jurés.
Le choix des teintures, des laines tout comme la taille du
drap (cinq quartiers) était soumis à un contrôle.
9. Cuirs et peaux : les cordonniers
Pour pouvoir exercer le métier, les cordonniers
(dix
devaient l’acheter pour la somme de 16 sous (dix pour
le chambellan et 6 pour le chambrier du roi).
Ils devaient utiliser du cuir à la façon de Cordoue
(cordouan)
(cordouan) et avaient interdiction de faire des souliers
de basane (peau de mouton) plus grands que ceux des
savetiers.
Il leur était interdit de mélanger le basane et le
cordouan, tout comme le cuir neuf et le vieux.
marché)
Les cordonniers vendaient en semaine chez eux lui et le samedi (jour de marché) aux halles.
Une vente sur le Grand Pont était organisée la veille de Pâques ou de Pentecôte.
Les maîtres n’étaient pas limités pour le nombre d’apprentis et étaient autorisés à prendre en charge eux même
le guet.
10. Cuirs et peaux : les selliers
Le sellier était un métier franc, ce qui signifiait qu’il n’était pas
nécessaire de l’acheter au préalable.
Les maîtres avaient le droit d’employer deux apprentis (l’un
peintre et l’autre garnisseur) et pouvaient compter sur leurs
enfants.
Des critères de qualité concernant la production était exigés :
la selle devait être solide, composée avec un même cuir.
Elle pouvait être pourvue d’ornement de couleur ou de dorure.
Les lormiers réalisaient les rênes.
La profession était contrôlée par un maître et trois
prud’hommes.
11. Bâtiment : les charpentiers
Les charpentiers étaient des ouvriers qui travaillent le
bois avec leurs outils
Une dizaine de catégories différentes étaient recensées
huchiers,
entre les charpentiers grossiers, les huchiers, les
huissiers, tourneurs…
huissiers, les tourneurs…
Ils avaient obligation de cesser le travail 3 heures de
l’après midi le samedi et étaient interdis d’exercice la
nuit
L’apprentissage durait quatre ans et un maître n’était
pas autorisé à avoir plus d’un apprenti à la fois.