2. 1492 -1664 Conquête espagnole
et pirates des Caraïbes
Christophe Colomb
découvre l’île en 1492
et la nomme
Hispaniola.
3. Il découvre des habitants qu’il appelle les Indiens
Sur Hispaniola il y avait :
En 1492 environ 400 000 Indiens.
En 1519 environ 3 000 Indiens.
C’est un génocide
rapide.
• Massacres.
• Travail forcé.
• Famines (les Espagnols prennent les
meilleures terres et leur bétail mange
le manioc des Indiens).
• Et surtout le choc microbien.
4. 1603-1664 Le temps des pirates et des boucaniers
Pour la conquête du continent américain,
l’Espagne n’a pas assez d’hommes.
Les rois d’Europe, jaloux du roi
d’Espagne, cherchent à lui prendre des
parties de son immense empire : ils
envoient quelques personnages peu
recommandables, des corsaires, des
pirates et des flibustiers.
A l’île de la Tortue s’organise une contre-société de pirates et de
boucaniers : les Frères de la Côte.
Les boucaniers chassent le bétail revenu à la liberté (cimarron),
le fument (boucanent) pour le conserver et font le commerce
des peaux.
5. Recul des possessions
espagnoles (jaune).
1650-70 Les Français occupent la partie ouest
de l’île d’Hispaniola qu’ils nomment Saint-
Domingue.
1665 Colbert, ministre de Louis XIV organise
la traite négrière française.
1685 Le Code Noir organise l’esclavage dans
les colonies.
1664-1789 Saint-Domingue colonie française
6. La colonisation est au service de la France.
75 % des productions coloniales sont
réexpédiées vers d’autres pays
d’Europe.
Les Antilles participent pour plus du
¼ des exportations françaises pour un
total de 77 millions de livres en 1788.
Un Français sur 25 en vit directement,
un sur six indirectement.
Le port de Bordeaux assure 40 % du trafic
français avec les Antilles.
Par l’exclusif, la colonie ne peut faire du commerce qu’avec sa métropole.
7. Les productions agricoles coloniales
Plantations
de sucre
Plantations
d’indigo*
Plantations
de coton
Plantations
de café
Plantations
de cacao
1713 138
7000 t./an
1 182
1789 793
86 000 t./an
3 150 789 3 117 50
* L’indigo est une plante de teinture des tissus.
Saint-Domingue est le premier producteur mondial de
sucre, surtout de sucre raffiné, le plus cher, et de café,
réputé le meilleur du monde.
Un lieu à la mode : le café.
8. La production agricole est assurée par des esclaves
La traite négrière
864 000 esclaves arrivent à
Saint-Domingue au
XVIIIe siècle.
8 000 par an en 1720
40 000 par an en 1787
Il est moins cher pour les
planteurs de renouveler leur
stock d’esclaves que des
nourrir correctement et de
les laisser se reproduire : les
importations sont constantes
et croissantes.
9. Vue du navire la
Marie Seraphique de
Nantes, dans la baie
du Cap-Français, le
jour de l'ouverture de
sa vente, troisieme
voyage d'Angole,
1772, 1773.
Les acheteurs
européens prennent
une collation sur le
pont supérieur en
payant leurs achats
Les esclaves sont exposés
pour la vente et les
acheteurs viennent
examiner la marchandise.
Au milieu la barrière anti-
émeutes pour la traversée
.
10. Une plantation de
canne à sucre
Les champs de
cannes
Le moulin
La maison du maître
Les cases des nègres
Toutes ces planches techniques
sont extraites de l’Encyclopédie.
L’église
11. Une indigoterie
Comme la plantation sucrière,
l’indigoterie* est une usine
rationnelle destinée à dégager
beaucoup de profits.
Les esclaves font partie du
bétail de la plantation.
* L’indigo est une plante de teinture des
tissus.
12. Les outils de travail sont rudimentaires
et la traction animale est remplacée par
celle de l’homme : ce sont encore les
esclaves qui reviennent le moins cher
au planteur.
13. Pour se nourrir les esclaves
cultivent un petit jardin
lorsque le maître leur en
laisse le loisir.
Beaucoup ne mangent pas à
leur faim.
« Il se fait une
consommation de
nègres à Saint-
Domingue
effroyable. »
Mémoire remis au
roi Louis XVI,
1784.
La cassave est une galette
à base de farine de manioc,
racine riche en amidon.
15. Les châtiments, la faim, la
séparation des familles lors
des ventes… les
humiliations et la violence
sont le quotidien des
esclaves.
16. Masques de punition,
entraves, fers…
Empêchent les esclaves de s’échapper, de voler de la
nourriture ou de manger de la canne dans les champs.
17. Lorsque les esclaves cherchent à s’échapper…
Un chasseur de nègres marrons
Les châtiments sont
très sévères.
Marroner = s’échapper
18. Le Code Noir
pourtant très sévère
pour les esclaves
n’est pas respecté par
les planteurs.
Ils considèrent qu’ils peuvent (mal)
traiter leurs esclaves comme ils
l’entendent.
19. La société coloniale du temps des Lumières.
En 1788 Saint-Domingue c’est :
30 000 Blancs.
30 000 libres de couleur (les esclaves
affranchis et leurs enfants).
500 000 esclaves noirs dont 60 % sont nés
en Afrique.
… soir 1 libre pour 9 esclaves.
Les Blancs ont plus de droits que les Noirs et
les mulâtres libres : c’est le préjugé de couleur.
Les esclaves n’ont aucun droit.
20. A la veille de la Révolution, Saint-Domingue est une société en crise.
Les colons blancs critiquent
l’exclusif colonial au nom de la
liberté du commerce et le pouvoir
royal qui veut les obliger à respecter
le Code Noir.
La masse des esclaves n’est pas
toujours soumise. Et ils sont neuf fois
plus nombreux que les libres !
Les libres de couleur possèdent un
tiers des terres et des esclaves. Ils
demandent l’égalité avec les Blancs.
21. En 1789 la Révolution française
Permet tous les espoirs…
… et engendre toutes les craintes.
Liberté Egalité
Pour qui ?