2. Module: Study abroad
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Table des matières
I. Avant le voyage
Mon expérience
Pourquoi la Malaisie ?
Mes attentes
II. Pendant le voyage
Religion
Valeurs managériales
Environnement scolaire
Environnement de vie
III.Développement personnel futur
Challenges
Surprises
Les changements que j’ai fait
IV. Conclusion
3. Module: Study abroad
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10 281 kilomètres. C’est la distance que j’ai
choisie de faire face quand j’ai décidé de
venir en Malaisie pour mes études. C’est la
distance qui sépare ma maison en France, ma
zone de confort et mon appartement à Kuala
Lumpur. À la fin de notre première année de
B a c h e l o r, m o n é c o l e m ’ a d o n n é
l’opportunité d’aller étudier un semestre à
l’étranger. J’avais le choix entre l’Angleterre
et la Malaisie. Le but de ce rapport est donc
de refléter et d’analyser ce voyage, pas
comme une excursion entre amis, mais plutôt
comme une réelle immersion culturelle.
Aucune des photos présentes dans ce rapport
ne sera référencée, car elles sont toutes de
mon objectif. S’il y a des personnes
présentes sur les photos, elles ont donné leur
consentement préalable.
I. Avant le voyage
Mon expérience
« De toutes les folies et aberrations qu’on
rencontre dans l’humanité, celle qui me
paraît la plus inconcevable, c’est que,
l’homme, pendant son passage sur la terre,
n’ait pas la curiosité de la connaître tout
entière. » (Alain Gerbault cité dans Ludovic
Hubler 2015: 44).
Cette citation illustre très bien mon envie
d’apprendre grâce au voyage. J’ai commencé
cet apprentissage il y a 9 ans. À 11 ans, j’ai
fait mon premier voyage de deux jours en
Allemagne. C’était un petit voyage, avec
mes camarades de classe, mais il a allumé
une étincelle qui ne s’est jamais éteinte
depuis. Pendant les 2 années suivantes, je
suis retournée en Allemagne grâce à mon
école. Voyager à cet âge-là, c’est un réel
accomplissement. Être capable de quitter sa
famille pour quelques jours, demande de la
force, de la motivation et le support de ses
proches. 3 ans après ma première sortie
scolaire, j’ai fait quelque chose que je ne
regretterais jamais, quelque chose qui a
contribué à mon apprentissage de la vie. J’ai
quitté ma famille et mon école pour aller
étudier, seule, en Allemagne pour 3 mois.
Cette immersion culturelle a été le
déclencheur de mon envie de tout découvrir.
J’ai commencé à écrire mon blog, pour
garder mes amis au courant de mon voyage.
Année après année, j’ai saisi toutes les
chances qui s’offraient à moi pour voyager,
pour échanger, pour apprendre des autres
cultures. Je suis retournée en Allemagne
pour 1 mois, dans une autre ville cette fois,
je suis allée à Portland aux États-Unis pour
un échange. J’ai participé à un projet
Erasmus. Notre but était de faire un livre de
recettes international en collaboration avec
des étudiants d’Espagne, d’Allemagne et de
Pologne. Ce projet nous a bien rendus fous
quelques fois, mais nous l’avons fait et
sommes finalement fiers de montrer que,
malgré nos différences culturelles, nous
avons pu rassembler nos idées et joindre nos
forces dans un même but. Jusque là, j’avais
presque toujours voyagé pour mes études,
donc j’ai décidé de faire un pas de plus dans
mon apprentissage. J’ai rejoint un projet
humanitaire à Madagascar pour aider les
enfants défavorisés de la population locale.
Pendant 1 mois, j’ai créé et animé une
colonie pour les Malgaches qui le
souhaitaient. Ce projet m’a appris beaucoup
sur ce nouveau continent et cette culture
totalement différente de notre culture
européenne. Mon dernier voyage en date,
avant la Malaisie, était encore différent.
times. J’ai décidé de faire du workaway —
du travail à l’étranger, littéralement. Le
principe est de se porter volontaire, de
travailler en échange des repas et d’un lit. Je
suis donc partie 2 mois, sur une petite île
Grecque inconnue, avec seulement mon sac
à dos de 20 litres avec moi. C’était un réel
challenge, car pour la première fois j’ai eu
l’impression d’être vraiment toute seule. J’ai
fait de l’auto-stop pendant 2 mois. Ça a été
une toute nouvelle expérience qui a
totalement changé ma vision du stop.
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Faire de l’auto-stop, du camion-stop ou du
bateau-stop, c’est découvrir le monde à
l’intérieur d’une voiture, d’un camion ou
d’un bateau. J’ai rencontré des gens de plein
de milieux différents, des gens à qui je
n’aurais probablement pas adressé la parole
en temps normal. Pendant ces 2 mois, j’étais
volontaire dans un centre de conservation
pour les chevaux Skyrian. J’ai travaillé avec
des gens du monde entier : Irlandais,
Américains, Anglais, Espagnols, Chinois…et
même Serbes ! Toutes ces expériences
différentes m’ont permis d’ouvrir mon esprit,
d’être plus consciente des différences entre
les gens. Car, grâce à la culture, personne ne
voit les choses de la même manière.
Pourquoi la Malaisie
Comme je l’ai dit au début, notre école nous
a donné le choix d’aller soit à Coventry
University (en Angleterre), soir à TAR
College (en Malaisie). Je n’ai eu qu’une
seule seconde de réflexion pour savoir que je
voulais aller en Asie. Pourquoi ? Parce que je
voulais me sentir comme une étrangère. Je
voulais qu’on me fixe parce que je ne suis
pas une citoyenne de ce pays. La Malaisie,
c’est un autre continent, d’autres langages,
d’autres couleurs de peau, et une autre
nourriture. L’Angleterre reste un pays
européen, donc même s’il y a quand même
beaucoup de différences, le choc des cultures
ne peut pas être équivalent à ce que j’allais
vivre en Asie. Ça allait aussi être ma
première fois dans cette partie du monde et à
ce moment-là, l’Asie n’était qu’un mix de
clichés et de stéréotypes ratés à base de
Jackie Chan et Kung Fu Panda. Aller en
Malaisie, c’était aussi un nouveau challenge.
Nouveau continent, première fois si loin
(Portland était à 8.000 km de Lyon, Kuala
Lumpur est à 10.281 km !), voyage le plus
long (au minimum 4 mois). De plus, c’était
une opportunité que je ne voulais pas voir
s’échapper. À notre niveau d’études, c’est
une grande chance que nos écoles aient des
partenariats comme ça à travers le monde.
Mes attentes
Quand mon départ a commencé à approcher,
pour la première fois depuis 2010, j’ai
ressenti quelque chose de différent. J’ai senti
quelque chose dans mon estomac, j’ai
ressenti de l’appréhension. J’ai eu peur. Car,
pour la première fois, je ne savais pas quoi
attendre. Quand vous décidez de partir une
semaine en Espagne, vous savez ce que vous
allez vire, d’une certaine manière, car
beaucoup de vos amis et des membres de
votre famille y sont déjà allés avant vous et
vous en ont parlé. Soleil, plages, dance,
musique et sangria. Si, maintenant, je vous
demande ce que vous savez sur la Malaisie,
que pouvez-vous me dire ? Rien,
absolument rien. Alors j’ai commencé à
éplucher les sites internet, les blogs, les
livres de voyage. Sur la nourriture, les
coutumes, les vêtements et la religion. Je
m’attendais aux choses que j’avais lues dans
les guides de voyage. Comme je suis une
fille qui voyage principalement seule, tout le
monde me disait d’être prudente parce que la
Malaisie est un pays islamique. Les femmes
n’ont pas les mêmes droits, elles doivent
porter des vêtements larges pour respecter
les hommes, sous peine de représailles… J’ai
l’habitue de voyager seule, mais mon
entourage a commencé à créer un sentiment
d’appréhension en moi. Un auteur que j’aime
beaucoup a écrit : « Le monde est le miroir
de nos angoisses…si on a peur, il montre les
dents. » (Hubler Ludovic 2015: 57). Alors
j’ai décidé de voir les choses plus
objectivement. Premièrement, je m’attendais
à parler beaucoup plus anglais parce que
mon niveau n’était pas excellent.
Deuxièmement, je ne savais pas trop à quoi
ressemblerait ma future université. En
France, j’étudiais dans une école de 500
élèves alors quand j’ai lu de TAR College
avait 22 000 étudiants… e n’était pas juste
beaucoup, c’était une communauté toute
entière.
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CNous n’avons pas eu beaucoup de classes
finalement, le niveau des étudiants n’était
pas aussi haut qu’en France et le niveau
d’exigence m’a beaucoup déçue. Je pensais
aussi beaucoup à notre façon de vivre. 9
filles dans le même appartement avec un seul
garçon…la guerre serait déclarée.
Finalement, notre coloc’ s’est super bien
passée, même si à 10, nous avons dû
apprendre très rapidement le partage, le
nettoyage… Ce n’était pas facile tous les
jours, mais c’était vraiment quelque chose de
très enrichissant ! Pour ceux qui vont vivre
seuls pendant leurs 5 prochains mois de
stage, cela va être vraiment très différent.
II. Pendant le voyage
Religion
Aldous Huxley a dit, “to travel is to discover
that everybody is wrong.” (« voyager, c’est
découvrir que tout le monde a tort. » en
1926. Avant mon voyage, les gens m’ont dit
beaucoup de choses et il s’avère qu’elles
n’étaient pas toutes vraies. Je devais donc
expérimenter par moi-même la culture pour
découvrir les vraies différences. “Do not
believe in anything simply because you have
heard it. Do not believe in anything simply
because it is spoken and rumored by many.
Do not believe in anything simply because it
is found written in your religious books. Do
not believe in anything merely on the
authority of your teachers and elders. […]
But after observation and analysis, when you
find that anything agrees with reason and is
conducive to the good and benefit of one and
all, then accept it and live up to it.” (« Ne
croyez rien en rien simplement parce que
vous l'avez entendu. Ne croyez en rien
simplement parce que beaucoup le disent et
le disent. Ne croyez en rien simplement
parce que cela se trouve écrit dans vos livres
religieux. Ne croyez pas seulement l’autorité
de vos professeurs et de vos anciens. […]
Mais après observation et analyse, quand
vous constatez que quelque chose est
conforme à la raison et favorise le bien et le
bénéfice de tous, acceptez-le et respectez-
le. ») a dit Gautama Siddharta (ThinkExist
Buddha quotes). C’est avec cette citation que
je veux commencer mon analyse.
Les religions sont un curieux mélange ici, à
Kuala Lumpur et la Malaisie est en fait une
mosaïque de cultures. Elle se compose de 3
groupes éthiques principaux : les Malais
(60% de la population), les Chinois (20%) et
les Indiens (15%). Mais il y a aussi de
nombreux sous-groupes, surtout à Bornéo :
les Kadazan Dusun, les Bajau et les Murut
sont présents à Sabah (état du Nord) ; les
Iban, Bidayuh et Orang Ulu sont à Sarawak
(état au Sud).
Mais tous ces différents groupes n’ont pas
forcément la même religion. Presque tous les
Malais s’identifient avec une religion. 55%
de la population pratique l’Islam, c’est aussi
la religion officielle. Le Buddhism est
p r a t i q u é p a r 1 7 % d e s C h i n o i s
( p r i n c i p a l e m e n t ) . L e T a o i s m ,
Confucianisme, et Christianisme sont aussi
présents, mais moins représentés. Selon
Ludovic Hubler (2015: 487), “La Malaisie
est le pays musulman le plus moderne et le
plus prospère au monde”. La France est un
peu différente sur ce point. Plus de 50% de la
population est chrétienne et 40% ne
revendiquent aucune religion. Elle n’a pas la
même place dans notre mode de vie.
Valeurs managériales
Il y a aussi beaucoup de différences dans la
culture, à l’école ou au travail. La Malaisie
est un pays collectiviste, les gens se sentent
beaucoup concernés par les autres et les
relations sont chéries. Ils utilisent « nous » et
s’intègrent facilement aux groupes.
Poursuivre son propre intérêt est mal vu et
peu être défini comme un comportement
déviant des normes. Contrairement à eux, la
France est un pays individualiste, les gens
pensent d’abord à eux-mêmes en s’occupent
ensuite de leur prochain.
6. Module: Study abroad
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En Malaisie, il y a aussi un très grand respect
pour les aînés. L’anthropologiste Edward
Hall a développé la communication
interculturelle pour la première fois en 1959,
avec son livre Le langage silencieux. Il
souligne le fait que les Malais et Chinois
construisent d’abord des relations avant de
s’occuper des affaires sérieuses telles que
des négociations. En Malaisie, les inégalités
de pouvoir sont considérées comme
normales, c’est un pays où la distance de
pouvoir est élevée. La France est cependant
vue comme un pays avec un faible distance
de pouvoir. S’il y a des différences
culturelles majeures, il y en a aussi dans la
façon de manager les employés. Un sondage
sur les valeurs Malaysiennes de management
a été créé en 1992 par l’Institut malaisien du
Management. Il montre comme la Malaisie
est influencée par notre système de
management western (Asma, 2001) et
comment le pays fait face à ça. Le tableau 3
montre quelques-unes des différences entre
les valeurs Malaysiennes et les valeurs
westerns.
Table 3.
Comparison between Malaysian and Western
Values
Source: Asma (1992)
Environnement scolaire
À l’école, il y a aussi de nombreuses
différences. Les professeurs sont plus
ouverts aux étudiants, ils sont aussi plus
proches. Selon les cultures des profs (Indien,
Chinois…), ils n’utilisent pas le même
espace de parole. Mais ils restent en général
dans la distance sociale pour interagir entre
eux.
TAR College a été créé par des Chinois et
maintenant, 90% des élèves viennent de
familles chinoises. Contrairement aux
étudiants malais ou les autres locaux que j’ai
rencontrés, ils sont très timides avec nous et
ne parlent pas beaucoup, même durant les
projets de groupe.
Une chose sur la façon de se comporter ici,
quand les gens sont gênés ou dans une
situation gênante, ils vont rire.
J’ai aussi été déçue par le niveau
d’éducation. Peut-être que c’est parce que
TAR College est une université, mais nous
n’avions pas autant de classes qu’en France :
8 heures obligatoires à TARC contre 30
heures à MADE iN. Les profs n’attendaient
pas beaucoup de notre part comme nous
n’étions pas des locaux. Au début c’était un
peu dur de faire face aux différences de
langage. Par exemple, l’accent. Les
Asiatiques qui parlent en anglais ne sont pas
du tout pareil que des Européens qui parlent
en Anglais. J’ai eu besoin de quelques
semaines pour m’y habituer. Mais un jour, un
Écossais est venu à l’Université pour parler
d’éducation aux élèves, entendre de l’anglais
parfait était tellement relaxant ! Pas besoin
de se concentrer tout le temps pour
comprendre ce dont il parlait.
Malaysian values Western values
Difficult to say ‘no’ to
superiors
Cannot take ‘no’ for an
answer as anything can
be done with adequate
resources
Face saving and keep
the other
Assertive, up front and
speak
person’s feelings in
mind
one’s mind
Informal relationship Formal Structure
Flexible and
accommodating
Procedure bound and go
by the book
Generalities Specificity
Patient and able to roll
deadlines
Time bound and
deadline driven
Indirect use of
intermediary to
Direct and to the point
when
convey the negative
news
giving feedback
Relationship and
group oriented
Task and individual
oriented
Respect for hierarchy Equal treatment for all
Non-confrontative Confrontative
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Environnement de vie
Il y a beaucoup de différences dans
l’environnement de vie aussi. Globalement,
les gens sont plus heureux. Peut-être que
c’est dû au fait que l’environnement est plus
coloré. Pierre Dac a dit « Si la matière grise
était plus rose, le monde aurait moins les
idées noires ». À l’école, dans les
amphithéâtres, les chaises sont faites de
toutes les couleurs. Pour les Batu Caves, les
escaliers sont peints avec les couleurs de
l’arc-en-ciel, créant des dégradés
magnifiques.
Escaliers des Batu Caves
Les couleurs sont aussi présentent dans les
religions. Dans l’Hinduism, les temples,
vêtements, et bijoux sont parés de toutes les
couleurs, créant un sentiment de bonheur.
Peut-être est-ce dû aux mix des religions,
mais les gens semblent plus ouvert aux
nouvelles cultures. Nous avons étés invités à
un mariage local, les gens voulaient que l’on
essaye la nourriture, que l’on profite avec
eux. En France, personne n’aurait jamais
invité des étrangers à son mariage. Mais,
après avoir échangé avec des amis locaux sur
ce fait, cela semble rester très inusuel. Quand
les gens sortent ensemble, pour manger par
exemple, une seule personne paye pour
l’ensemble du groupe et la fois d’après c’est
quelqu’un d’autre. Quand nous sommes
arrivées à 10 au restaurant et que l’on a
demandé à ce que chacun paye son plat, ils
nous on rit au nez ! Aussi, quand une fille et
un garçon sortent ensemble, le garçon payera
tout le temps. En France, on est plutôt
habitué à partager (même si cela dépend
encore beaucoup).
Ici, la streetfood est ordinaire. Beaucoup de
jeunes mangent plus souvent dehors que
chez eux. On peut trouver beaucoup de
cantines ou « buffets », petits restaurants ou
stands où vous pouvez acheter à manger à
emporter. Super efficace et pas du tout cher.
Le prix de la nourriture est incroyable.
Comparé à la France où vous pouvez avoir
un petit repas pour 6€ (à peu près), ici vous
pouvez avoir un bon repas pour 1€ (4
ringgits) et un gros repas à 6 ringgits
(1,5€) ! Le prix de la vie est très peu élevé
en Asie.
Quand nous allons à l’école, parfois le matin,
nous voyons des gens attendre les bus
publics. Ils attendent à la queue leu leu,
parfaitement alignés. Chose que je n’ai
jamais vue dans ma vie, même à la
maternelle nous étions moins bien rangés !
Ne vous avisez pas de doubler quelqu’un si
vous ne voulez pas subir de sévères
représailles.
Dernière chose dont je veux parler, est le
respect. Il peut être relié à la religion, au lieu
de vie, aussi à l’éducation, pour cela c’est
mon dernier élément que j’analyserais. Il y a,
ici, beaucoup plus de respect envers la
femme qu’en France. Quand je sors seule,
très souvent en short/jupe et débardeur, je ne
reçois absolument jamais une remarque
déplacée. C’est quelque chose qui
n’arriverait jamais dans mon pays natal. Au
début de mon voyage, mes amis me disaient
de faire attention, car les gens sont
différents…je ne dirais pas que nous ne
devons pas être vigilants, mais parfois, peut-
être à cause de la religion ou de l’éducation,
les gens peut-être plus respectueux que ce à
quoi on s’attendait. Et c’est quelque chose
que nous devons apprendre d’eux.
8. Module: Study abroad
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III. Développement personnel futur
Challenges
J’ai fait face à de nombreux défis pendant
ces 4 mois. Parfois, je pensais que je ne
serais pas capable de leur faire face, comme
la nourriture épicée. Je ne serais
définitivement jamais capable de manger un
curry correct avant la fin de mon voyage,
mais je peux quand même manger « un petit
peu » épicé !
Le deuxième défi auquel j'ai dû faire face est
de réussir à rester seule. Si vivre avec 9
autres amis français était un avantage réel,
c'était aussi un gros désavantage. En étant
entouré de français, vous ne pouvez pas
parler anglais facilement. J'ai donc décidé de
passer du temps avec les locaux, seuls avec
eux la plupart du temps. C'était à première
vue un défi, car je ne savais pas si je serais
capable de mener une conversation, mais à
mesure que nous nous entendions, c'était
plus facile. Un très bon ami m'a appris
beaucoup de choses sur la religion, la
politique, la royauté, et j’en ai appris
beaucoup plus avec lui sur le fonctionnement
Des amis m’ont aussi emmenée voir des matchs !
du pays qu'à l'école. Pour vraiment
comprendre une culture, il faut la vivre, il
faut donc rencontrer son peuple.
Surprises
Ma première surprise fut que les gens parlent
presque tous au moins deux langues. Les
locaux sont très bons en anglais, car c'est la
seule langue commune entre tous les groupes
ethniques. Par exemple, Bryan parle
l'anglais, le malais, l'iban (langue de
Bornéo), le chinois, le bidayuh, le kelabit, le
kayan et un peu d'indonésien. Et il n'est pas
le seul, certains parlent aussi le thaï ou le
vietnamien. En raison de la proximité des
pays, les gens doivent s’adapter pour pouvoir
gérer facilement les différences.
Ma deuxième surprise a été le fait qu'il y a
des jours fériés à chaque événement de
chaque religion. Mais ce n'est qu'un jour. Un
jour pour Noël, un jour pour l'anniversaire
d'un prophète, un jour pour le Nouvel An…
la seule exception est le Nouvel An chinois,
ils ont 2 jours (mais tout le monde le fait) !
Ainsi, chacun peut pratiquer sa propre
religion sans être défavorisé.
Les expatriés vivent dans une sorte de petit
village. Vous ne pouvez pas entrer sans
montrer une carte d’identité ou passeport.
Ceci est une autre surprise. Ils vivent d'une
manière très différente, presque séparée de la
culture locale. Et il y a des gardes partout, à
chaque entrée du condominium.
La première chose que les gens disent quand
ils savent que tu es français: « Tu as gagné la
coupe du monde, non ?! »… Et ils sont
souvent plus heureux que toi.
9. Module: Study abroad
9
Ce que j’ai appris
En tant qu'européens, nous ne sommes pas
toujours conscients de la chance que nous
avons. C'est une liste de petites choses qui
nous en rendent conscients. En tant que «
touriste », les boîtes de nuit étaient presque
toujours gratuites. Les gens sont souvent
plus gentils, mais ce n’est peut-être pas
objectif.
En outre, j'ai appris sur la façon différente de
travailler. Chaque culture a une manière
différente de gérer les rendez-vous et les
décisions. Le Japon et les États-Unis ne
feront pas la même chose et cela peut créer
un conflit culturel.
Les changements que j’ai faits
Avant de venir en Malaisie, je pensais être
ouverte d'esprit. Mais maintenant je
comprends que nous pouvons toujours faire
mieux. Vivre ici m'a beaucoup appris sur les
différentes religions, groupes ethniques…
J’ai rencontré un nombre incroyable de
nationalités différentes: français, malais,
chinois, néerlandais, anglais, américain, néo-
zélandais, indonésien, suisse, brésilien,
écossais, japonais, thaïlandais. Et tous dans
un seul pays !
IV. Conclusion
Ce semestre à l'étranger est plus qu'un
simple voyage. C'est toute une expérience
humaine. J'ai appris sur les autres, mais j'ai
aussi appris sur moi-même. Lorsque je
voyage, je dois trouver des solutions à une
situation à laquelle je n'aurais jamais été
confrontée à la maison. Quand je voyage, j'ai
appris à laisser le superflu derrière moi.
C'était un peu différent dans ce cas, mais
c'est toujours un point important. En
voyageant, en faisant face aux défis, je suis
devenue plus confiante en moi-même. Je
devais essayer de nouvelles choses : je ne
savais pas que je pourrais commander, en
malais, un menu!
Cette opportunité de venir ici, en Malaisie, je
l'attendais depuis ma première année de
Bachelor. Et si je devais le refaire, je le
referais!
J’aimerais conclure ce rapport avec une
citation de Théophile Gautier, « Un des
grands malheurs de la vie moderne, c’est le
manque d’imprévu, l’absence d’aventures.
Tout est si bien réglé, si bien engrené, si bien
étiqueté, que le hasard n’est plus possible. »
10. Module: Study abroad
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Remerciements
Ce voyage n’aurait jamais été possible sans l’aide de TAR College, qui nous a accueilli
pendant un semestre.
Merci, Ming, pour ton aide et la patience dont tu as fait preuve avec nous.
Merci Ariane, Hermine, Capucine, Zoé, Flore, Elena, Manon, Capucine, Antoine, mes colocs’,
ça n’aurait pas été pareil sans vous.
Merci à tous les locaux que j’ai rencontré, pour tout ce que vous m’avez appris sur votre
magnifique pays. Les photos dans ce rapport on été approuvées par les personnes présentes
dessus, nous avons partagé des moments précieux ensemble.
Merci à ma famille qui m’a toujours soutenue dans mes idées plus ou moins folles.
11. Module: Study abroad
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Références
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