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COVENTRY UNIVERSITY
Rapport réflectif
Professeur responsable : Marie Hardie
Code du module : 2008SSL
Remis par : Mélanie Poncet
Module: Study abroad
2
Table des matières
I. Avant le voyage
Mon expérience
Pourquoi la Malaisie ?
Mes attentes
II. Pendant le voyage
Religion
Valeurs managériales
Environnement scolaire
Environnement de vie
III.Développement personnel futur
Challenges
Surprises
Les changements que j’ai fait
IV. Conclusion
Module: Study abroad
3
10 281 kilomètres. C’est la distance que j’ai
choisie de faire face quand j’ai décidé de
venir en Malaisie pour mes études. C’est la
distance qui sépare ma maison en France, ma
zone de confort et mon appartement à Kuala
Lumpur. À la fin de notre première année de
B a c h e l o r, m o n é c o l e m ’ a d o n n é
l’opportunité d’aller étudier un semestre à
l’étranger. J’avais le choix entre l’Angleterre
et la Malaisie. Le but de ce rapport est donc
de refléter et d’analyser ce voyage, pas
comme une excursion entre amis, mais plutôt
comme une réelle immersion culturelle.
Aucune des photos présentes dans ce rapport
ne sera référencée, car elles sont toutes de
mon objectif. S’il y a des personnes
présentes sur les photos, elles ont donné leur
consentement préalable.
I. Avant le voyage
Mon expérience
« De toutes les folies et aberrations qu’on
rencontre dans l’humanité, celle qui me
paraît la plus inconcevable, c’est que,
l’homme, pendant son passage sur la terre,
n’ait pas la curiosité de la connaître tout
entière. » (Alain Gerbault cité dans Ludovic
Hubler 2015: 44).
Cette citation illustre très bien mon envie
d’apprendre grâce au voyage. J’ai commencé
cet apprentissage il y a 9 ans. À 11 ans, j’ai
fait mon premier voyage de deux jours en
Allemagne. C’était un petit voyage, avec
mes camarades de classe, mais il a allumé
une étincelle qui ne s’est jamais éteinte
depuis. Pendant les 2 années suivantes, je
suis retournée en Allemagne grâce à mon
école. Voyager à cet âge-là, c’est un réel
accomplissement. Être capable de quitter sa
famille pour quelques jours, demande de la
force, de la motivation et le support de ses
proches. 3 ans après ma première sortie
scolaire, j’ai fait quelque chose que je ne
regretterais jamais, quelque chose qui a
contribué à mon apprentissage de la vie. J’ai
quitté ma famille et mon école pour aller
étudier, seule, en Allemagne pour 3 mois.
Cette immersion culturelle a été le
déclencheur de mon envie de tout découvrir.
J’ai commencé à écrire mon blog, pour
garder mes amis au courant de mon voyage.
Année après année, j’ai saisi toutes les
chances qui s’offraient à moi pour voyager,
pour échanger, pour apprendre des autres
cultures. Je suis retournée en Allemagne
pour 1 mois, dans une autre ville cette fois,
je suis allée à Portland aux États-Unis pour
un échange. J’ai participé à un projet
Erasmus. Notre but était de faire un livre de
recettes international en collaboration avec
des étudiants d’Espagne, d’Allemagne et de
Pologne. Ce projet nous a bien rendus fous
quelques fois, mais nous l’avons fait et
sommes finalement fiers de montrer que,
malgré nos différences culturelles, nous
avons pu rassembler nos idées et joindre nos
forces dans un même but. Jusque là, j’avais
presque toujours voyagé pour mes études,
donc j’ai décidé de faire un pas de plus dans
mon apprentissage. J’ai rejoint un projet
humanitaire à Madagascar pour aider les
enfants défavorisés de la population locale.
Pendant 1 mois, j’ai créé et animé une
colonie pour les Malgaches qui le
souhaitaient. Ce projet m’a appris beaucoup
sur ce nouveau continent et cette culture
totalement différente de notre culture
européenne. Mon dernier voyage en date,
avant la Malaisie, était encore différent.
times. J’ai décidé de faire du workaway —
du travail à l’étranger, littéralement. Le
principe est de se porter volontaire, de
travailler en échange des repas et d’un lit. Je
suis donc partie 2 mois, sur une petite île
Grecque inconnue, avec seulement mon sac
à dos de 20 litres avec moi. C’était un réel
challenge, car pour la première fois j’ai eu
l’impression d’être vraiment toute seule. J’ai
fait de l’auto-stop pendant 2 mois. Ça a été
une toute nouvelle expérience qui a
totalement changé ma vision du stop.
Module: Study abroad
4
Faire de l’auto-stop, du camion-stop ou du
bateau-stop, c’est découvrir le monde à
l’intérieur d’une voiture, d’un camion ou
d’un bateau. J’ai rencontré des gens de plein
de milieux différents, des gens à qui je
n’aurais probablement pas adressé la parole
en temps normal. Pendant ces 2 mois, j’étais
volontaire dans un centre de conservation
pour les chevaux Skyrian. J’ai travaillé avec
des gens du monde entier : Irlandais,
Américains, Anglais, Espagnols, Chinois…et
même Serbes ! Toutes ces expériences
différentes m’ont permis d’ouvrir mon esprit,
d’être plus consciente des différences entre
les gens. Car, grâce à la culture, personne ne
voit les choses de la même manière.
Pourquoi la Malaisie
Comme je l’ai dit au début, notre école nous
a donné le choix d’aller soit à Coventry
University (en Angleterre), soir à TAR
College (en Malaisie). Je n’ai eu qu’une
seule seconde de réflexion pour savoir que je
voulais aller en Asie. Pourquoi ? Parce que je
voulais me sentir comme une étrangère. Je
voulais qu’on me fixe parce que je ne suis
pas une citoyenne de ce pays. La Malaisie,
c’est un autre continent, d’autres langages,
d’autres couleurs de peau, et une autre
nourriture. L’Angleterre reste un pays
européen, donc même s’il y a quand même
beaucoup de différences, le choc des cultures
ne peut pas être équivalent à ce que j’allais
vivre en Asie. Ça allait aussi être ma
première fois dans cette partie du monde et à
ce moment-là, l’Asie n’était qu’un mix de
clichés et de stéréotypes ratés à base de
Jackie Chan et Kung Fu Panda. Aller en
Malaisie, c’était aussi un nouveau challenge.
Nouveau continent, première fois si loin
(Portland était à 8.000 km de Lyon, Kuala
Lumpur est à 10.281 km !), voyage le plus
long (au minimum 4 mois). De plus, c’était
une opportunité que je ne voulais pas voir
s’échapper. À notre niveau d’études, c’est
une grande chance que nos écoles aient des
partenariats comme ça à travers le monde.
Mes attentes
Quand mon départ a commencé à approcher,
pour la première fois depuis 2010, j’ai
ressenti quelque chose de différent. J’ai senti
quelque chose dans mon estomac, j’ai
ressenti de l’appréhension. J’ai eu peur. Car,
pour la première fois, je ne savais pas quoi
attendre. Quand vous décidez de partir une
semaine en Espagne, vous savez ce que vous
allez vire, d’une certaine manière, car
beaucoup de vos amis et des membres de
votre famille y sont déjà allés avant vous et
vous en ont parlé. Soleil, plages, dance,
musique et sangria. Si, maintenant, je vous
demande ce que vous savez sur la Malaisie,
que pouvez-vous me dire ? Rien,
absolument rien. Alors j’ai commencé à
éplucher les sites internet, les blogs, les
livres de voyage. Sur la nourriture, les
coutumes, les vêtements et la religion. Je
m’attendais aux choses que j’avais lues dans
les guides de voyage. Comme je suis une
fille qui voyage principalement seule, tout le
monde me disait d’être prudente parce que la
Malaisie est un pays islamique. Les femmes
n’ont pas les mêmes droits, elles doivent
porter des vêtements larges pour respecter
les hommes, sous peine de représailles… J’ai
l’habitue de voyager seule, mais mon
entourage a commencé à créer un sentiment
d’appréhension en moi. Un auteur que j’aime
beaucoup a écrit : « Le monde est le miroir
de nos angoisses…si on a peur, il montre les
dents. » (Hubler Ludovic 2015: 57). Alors
j’ai décidé de voir les choses plus
objectivement. Premièrement, je m’attendais
à parler beaucoup plus anglais parce que
mon niveau n’était pas excellent.
Deuxièmement, je ne savais pas trop à quoi
ressemblerait ma future université. En
France, j’étudiais dans une école de 500
élèves alors quand j’ai lu de TAR College
avait 22 000 étudiants… e n’était pas juste
beaucoup, c’était une communauté toute
entière.
Module: Study abroad
5
CNous n’avons pas eu beaucoup de classes
finalement, le niveau des étudiants n’était
pas aussi haut qu’en France et le niveau
d’exigence m’a beaucoup déçue. Je pensais
aussi beaucoup à notre façon de vivre. 9
filles dans le même appartement avec un seul
garçon…la guerre serait déclarée.
Finalement, notre coloc’ s’est super bien
passée, même si à 10, nous avons dû
apprendre très rapidement le partage, le
nettoyage… Ce n’était pas facile tous les
jours, mais c’était vraiment quelque chose de
très enrichissant ! Pour ceux qui vont vivre
seuls pendant leurs 5 prochains mois de
stage, cela va être vraiment très différent.
II. Pendant le voyage
Religion
Aldous Huxley a dit, “to travel is to discover
that everybody is wrong.” (« voyager, c’est
découvrir que tout le monde a tort. » en
1926. Avant mon voyage, les gens m’ont dit
beaucoup de choses et il s’avère qu’elles
n’étaient pas toutes vraies. Je devais donc
expérimenter par moi-même la culture pour
découvrir les vraies différences. “Do not
believe in anything simply because you have
heard it. Do not believe in anything simply
because it is spoken and rumored by many.
Do not believe in anything simply because it
is found written in your religious books. Do
not believe in anything merely on the
authority of your teachers and elders. […]
But after observation and analysis, when you
find that anything agrees with reason and is
conducive to the good and benefit of one and
all, then accept it and live up to it.” (« Ne
croyez rien en rien simplement parce que
vous l'avez entendu. Ne croyez en rien
simplement parce que beaucoup le disent et
le disent. Ne croyez en rien simplement
parce que cela se trouve écrit dans vos livres
religieux. Ne croyez pas seulement l’autorité
de vos professeurs et de vos anciens. […]
Mais après observation et analyse, quand
vous constatez que quelque chose est
conforme à la raison et favorise le bien et le
bénéfice de tous, acceptez-le et respectez-
le. ») a dit Gautama Siddharta (ThinkExist
Buddha quotes). C’est avec cette citation que
je veux commencer mon analyse.
Les religions sont un curieux mélange ici, à
Kuala Lumpur et la Malaisie est en fait une
mosaïque de cultures. Elle se compose de 3
groupes éthiques principaux : les Malais
(60% de la population), les Chinois (20%) et
les Indiens (15%). Mais il y a aussi de
nombreux sous-groupes, surtout à Bornéo :
les Kadazan Dusun, les Bajau et les Murut
sont présents à Sabah (état du Nord) ; les
Iban, Bidayuh et Orang Ulu sont à Sarawak
(état au Sud).
Mais tous ces différents groupes n’ont pas
forcément la même religion. Presque tous les
Malais s’identifient avec une religion. 55%
de la population pratique l’Islam, c’est aussi
la religion officielle. Le Buddhism est
p r a t i q u é p a r 1 7 % d e s C h i n o i s
( p r i n c i p a l e m e n t ) . L e T a o i s m ,
Confucianisme, et Christianisme sont aussi
présents, mais moins représentés. Selon
Ludovic Hubler (2015: 487), “La Malaisie
est le pays musulman le plus moderne et le
plus prospère au monde”. La France est un
peu différente sur ce point. Plus de 50% de la
population est chrétienne et 40% ne
revendiquent aucune religion. Elle n’a pas la
même place dans notre mode de vie.
Valeurs managériales
Il y a aussi beaucoup de différences dans la
culture, à l’école ou au travail. La Malaisie
est un pays collectiviste, les gens se sentent
beaucoup concernés par les autres et les
relations sont chéries. Ils utilisent « nous » et
s’intègrent facilement aux groupes.
Poursuivre son propre intérêt est mal vu et
peu être défini comme un comportement
déviant des normes. Contrairement à eux, la
France est un pays individualiste, les gens
pensent d’abord à eux-mêmes en s’occupent
ensuite de leur prochain.
Module: Study abroad
6
En Malaisie, il y a aussi un très grand respect
pour les aînés. L’anthropologiste Edward
Hall a développé la communication
interculturelle pour la première fois en 1959,
avec son livre Le langage silencieux. Il
souligne le fait que les Malais et Chinois
construisent d’abord des relations avant de
s’occuper des affaires sérieuses telles que
des négociations. En Malaisie, les inégalités
de pouvoir sont considérées comme
normales, c’est un pays où la distance de
pouvoir est élevée. La France est cependant
vue comme un pays avec un faible distance
de pouvoir. S’il y a des différences
culturelles majeures, il y en a aussi dans la
façon de manager les employés. Un sondage
sur les valeurs Malaysiennes de management
a été créé en 1992 par l’Institut malaisien du
Management. Il montre comme la Malaisie
est influencée par notre système de
management western (Asma, 2001) et
comment le pays fait face à ça. Le tableau 3
montre quelques-unes des différences entre
les valeurs Malaysiennes et les valeurs
westerns.
Table 3.
Comparison between Malaysian and Western
Values
Source: Asma (1992)
Environnement scolaire
À l’école, il y a aussi de nombreuses
différences. Les professeurs sont plus
ouverts aux étudiants, ils sont aussi plus
proches. Selon les cultures des profs (Indien,
Chinois…), ils n’utilisent pas le même
espace de parole. Mais ils restent en général
dans la distance sociale pour interagir entre
eux.
TAR College a été créé par des Chinois et
maintenant, 90% des élèves viennent de
familles chinoises. Contrairement aux
étudiants malais ou les autres locaux que j’ai
rencontrés, ils sont très timides avec nous et
ne parlent pas beaucoup, même durant les
projets de groupe.
Une chose sur la façon de se comporter ici,
quand les gens sont gênés ou dans une
situation gênante, ils vont rire.
J’ai aussi été déçue par le niveau
d’éducation. Peut-être que c’est parce que
TAR College est une université, mais nous
n’avions pas autant de classes qu’en France :
8 heures obligatoires à TARC contre 30
heures à MADE iN. Les profs n’attendaient
pas beaucoup de notre part comme nous
n’étions pas des locaux. Au début c’était un
peu dur de faire face aux différences de
langage. Par exemple, l’accent. Les
Asiatiques qui parlent en anglais ne sont pas
du tout pareil que des Européens qui parlent
en Anglais. J’ai eu besoin de quelques
semaines pour m’y habituer. Mais un jour, un
Écossais est venu à l’Université pour parler
d’éducation aux élèves, entendre de l’anglais
parfait était tellement relaxant ! Pas besoin
de se concentrer tout le temps pour
comprendre ce dont il parlait.
Malaysian values Western values
Difficult to say ‘no’ to
superiors
Cannot take ‘no’ for an
answer as anything can
be done with adequate
resources
Face saving and keep
the other
Assertive, up front and
speak
person’s feelings in
mind
one’s mind
Informal relationship Formal Structure
Flexible and
accommodating
Procedure bound and go
by the book
Generalities Specificity
Patient and able to roll
deadlines
Time bound and
deadline driven
Indirect use of
intermediary to
Direct and to the point
when
convey the negative
news
giving feedback
Relationship and
group oriented
Task and individual
oriented
Respect for hierarchy Equal treatment for all
Non-confrontative Confrontative
Module: Study abroad
7
Environnement de vie
Il y a beaucoup de différences dans
l’environnement de vie aussi. Globalement,
les gens sont plus heureux. Peut-être que
c’est dû au fait que l’environnement est plus
coloré. Pierre Dac a dit « Si la matière grise
était plus rose, le monde aurait moins les
idées noires   ». À l’école, dans les
amphithéâtres, les chaises sont faites de
toutes les couleurs. Pour les Batu Caves, les
escaliers sont peints avec les couleurs de
l’arc-en-ciel, créant des dégradés
magnifiques.
Escaliers des Batu Caves
Les couleurs sont aussi présentent dans les
religions. Dans l’Hinduism, les temples,
vêtements, et bijoux sont parés de toutes les
couleurs, créant un sentiment de bonheur.
Peut-être est-ce dû aux mix des religions,
mais les gens semblent plus ouvert aux
nouvelles cultures. Nous avons étés invités à
un mariage local, les gens voulaient que l’on
essaye la nourriture, que l’on profite avec
eux. En France, personne n’aurait jamais
invité des étrangers à son mariage. Mais,
après avoir échangé avec des amis locaux sur
ce fait, cela semble rester très inusuel. Quand
les gens sortent ensemble, pour manger par
exemple, une seule personne paye pour
l’ensemble du groupe et la fois d’après c’est
quelqu’un d’autre. Quand nous sommes
arrivées à 10 au restaurant et que l’on a
demandé à ce que chacun paye son plat, ils
nous on rit au nez ! Aussi, quand une fille et
un garçon sortent ensemble, le garçon payera
tout le temps. En France, on est plutôt
habitué à partager (même si cela dépend
encore beaucoup).
Ici, la streetfood est ordinaire. Beaucoup de
jeunes mangent plus souvent dehors que
chez eux. On peut trouver beaucoup de
cantines ou « buffets », petits restaurants ou
stands où vous pouvez acheter à manger à
emporter. Super efficace et pas du tout cher.
Le prix de la nourriture est incroyable.
Comparé à la France où vous pouvez avoir
un petit repas pour 6€ (à peu près), ici vous
pouvez avoir un bon repas pour 1€ (4
ringgits) et un gros repas à 6 ringgits
(1,5€) ! Le prix de la vie est très peu élevé
en Asie.
Quand nous allons à l’école, parfois le matin,
nous voyons des gens attendre les bus
publics. Ils attendent à la queue leu leu,
parfaitement alignés. Chose que je n’ai
jamais vue dans ma vie, même à la
maternelle nous étions moins bien rangés !
Ne vous avisez pas de doubler quelqu’un si
vous ne voulez pas subir de sévères
représailles.
Dernière chose dont je veux parler, est le
respect. Il peut être relié à la religion, au lieu
de vie, aussi à l’éducation, pour cela c’est
mon dernier élément que j’analyserais. Il y a,
ici, beaucoup plus de respect envers la
femme qu’en France. Quand je sors seule,
très souvent en short/jupe et débardeur, je ne
reçois absolument jamais une remarque
déplacée. C’est quelque chose qui
n’arriverait jamais dans mon pays natal. Au
début de mon voyage, mes amis me disaient
de faire attention, car les gens sont
différents…je ne dirais pas que nous ne
devons pas être vigilants, mais parfois, peut-
être à cause de la religion ou de l’éducation,
les gens peut-être plus respectueux que ce à
quoi on s’attendait. Et c’est quelque chose
que nous devons apprendre d’eux.
Module: Study abroad
8
III. Développement personnel futur
Challenges
J’ai fait face à de nombreux défis pendant
ces 4 mois. Parfois, je pensais que je ne
serais pas capable de leur faire face, comme
la nourriture épicée. Je ne serais
définitivement jamais capable de manger un
curry correct avant la fin de mon voyage,
mais je peux quand même manger « un petit
peu » épicé !
Le deuxième défi auquel j'ai dû faire face est
de réussir à rester seule. Si vivre avec 9
autres amis français était un avantage réel,
c'était aussi un gros désavantage. En étant
entouré de français, vous ne pouvez pas
parler anglais facilement. J'ai donc décidé de
passer du temps avec les locaux, seuls avec
eux la plupart du temps. C'était à première
vue un défi, car je ne savais pas si je serais
capable de mener une conversation, mais à
mesure que nous nous entendions, c'était
plus facile. Un très bon ami m'a appris
beaucoup de choses sur la religion, la
politique, la royauté, et j’en ai appris
beaucoup plus avec lui sur le fonctionnement
Des amis m’ont aussi emmenée voir des matchs !
du pays qu'à l'école. Pour vraiment
comprendre une culture, il faut la vivre, il
faut donc rencontrer son peuple.
Surprises
Ma première surprise fut que les gens parlent
presque tous au moins deux langues. Les
locaux sont très bons en anglais, car c'est la
seule langue commune entre tous les groupes
ethniques. Par exemple, Bryan parle
l'anglais, le malais, l'iban (langue de
Bornéo), le chinois, le bidayuh, le kelabit, le
kayan et un peu d'indonésien. Et il n'est pas
le seul, certains parlent aussi le thaï ou le
vietnamien. En raison de la proximité des
pays, les gens doivent s’adapter pour pouvoir
gérer facilement les différences.
Ma deuxième surprise a été le fait qu'il y a
des jours fériés à chaque événement de
chaque religion. Mais ce n'est qu'un jour. Un
jour pour Noël, un jour pour l'anniversaire
d'un prophète, un jour pour le Nouvel An…
la seule exception est le Nouvel An chinois,
ils ont 2 jours (mais tout le monde le fait) !
Ainsi, chacun peut pratiquer sa propre
religion sans être défavorisé.
Les expatriés vivent dans une sorte de petit
village. Vous ne pouvez pas entrer sans
montrer une carte d’identité ou passeport.
Ceci est une autre surprise. Ils vivent d'une
manière très différente, presque séparée de la
culture locale. Et il y a des gardes partout, à
chaque entrée du condominium.
La première chose que les gens disent quand
ils savent que tu es français: « Tu as gagné la
coupe du monde, non ?! »… Et ils sont
souvent plus heureux que toi.
Module: Study abroad
9
Ce que j’ai appris
En tant qu'européens, nous ne sommes pas
toujours conscients de la chance que nous
avons. C'est une liste de petites choses qui
nous en rendent conscients. En tant que «
touriste », les boîtes de nuit étaient presque
toujours gratuites. Les gens sont souvent
plus gentils, mais ce n’est peut-être pas
objectif.
En outre, j'ai appris sur la façon différente de
travailler. Chaque culture a une manière
différente de gérer les rendez-vous et les
décisions. Le Japon et les États-Unis ne
feront pas la même chose et cela peut créer
un conflit culturel.
Les changements que j’ai faits
Avant de venir en Malaisie, je pensais être
ouverte d'esprit. Mais maintenant je
comprends que nous pouvons toujours faire
mieux. Vivre ici m'a beaucoup appris sur les
différentes religions, groupes ethniques…
J’ai rencontré un nombre incroyable de
nationalités différentes: français, malais,
chinois, néerlandais, anglais, américain, néo-
zélandais, indonésien, suisse, brésilien,
écossais, japonais, thaïlandais. Et tous dans
un seul pays !
IV. Conclusion
Ce semestre à l'étranger est plus qu'un
simple voyage. C'est toute une expérience
humaine. J'ai appris sur les autres, mais j'ai
aussi appris sur moi-même. Lorsque je
voyage, je dois trouver des solutions à une
situation à laquelle je n'aurais jamais été
confrontée à la maison. Quand je voyage, j'ai
appris à laisser le superflu derrière moi.
C'était un peu différent dans ce cas, mais
c'est toujours un point important. En
voyageant, en faisant face aux défis, je suis
devenue plus confiante en moi-même. Je
devais essayer de nouvelles choses : je ne
savais pas que je pourrais commander, en
malais, un menu!
Cette opportunité de venir ici, en Malaisie, je
l'attendais depuis ma première année de
Bachelor. Et si je devais le refaire, je le
referais!
J’aimerais conclure ce rapport avec une
citation de Théophile Gautier, « Un des
grands malheurs de la vie moderne, c’est le
manque d’imprévu, l’absence d’aventures.
Tout est si bien réglé, si bien engrené, si bien
étiqueté, que le hasard n’est plus possible. »
Module: Study abroad
10
Remerciements
Ce voyage n’aurait jamais été possible sans l’aide de TAR College, qui nous a accueilli
pendant un semestre.
Merci, Ming, pour ton aide et la patience dont tu as fait preuve avec nous.
Merci Ariane, Hermine, Capucine, Zoé, Flore, Elena, Manon, Capucine, Antoine, mes colocs’,
ça n’aurait pas été pareil sans vous.
Merci à tous les locaux que j’ai rencontré, pour tout ce que vous m’avez appris sur votre
magnifique pays. Les photos dans ce rapport on été approuvées par les personnes présentes
dessus, nous avons partagé des moments précieux ensemble.
Merci à ma famille qui m’a toujours soutenue dans mes idées plus ou moins folles.
Module: Study abroad
11
Références
Asma, A. (1992) ‘The influence of ethnic values on managerial practices in Malaysia’.
Malaysian Management Review, 27 (1), 3-15.
Asma, A. (1996) Going Glocal, Cultural Dimension in Malaysian Management. 2nd edn.
Kuala Lumpur: Malaysian Institute of Management
Exploring Beyond (2000) Aventurier-voyageur [online] available from http://exploring-
beyond.com/apropos/a-propos-de-ludovic-hubler/aventurier/ [5 January 2019]
Goddar, C. (1994) The meaning of Bah: Understanding “emphasis” in Malay (Bahasa
Melayu). 1st edn. Honolulu: The University of Hawai’i Press
Hubler, L. (2015) Le monde en stop: cinq années à l’école de la vie. French Edition.
Brest: Géorama
Huxley, A. (1026) Jesting Pilates. 3rd edn. Paris: Petite Bibliothèque Payot
La Croix (2017) ‘Répartition éthnique et religieuse en Malaisie’. La Croix [online]
available from https://www.la-croix.com/Journal/Repartition-ethnique-religieuse-
Malaisie-2017-07-12-1100862241 [5 January 2019]
Malaysia Travel (date unknown) People [online] available from http://
www.malaysia.travel/en/my/about-malaysia/culture-n-heritage/people [5 January
2019]
Neese, B. (2016) ‘Intercultural Communication: High- and Low-Context Cultures’.
SouthEastern University [online] available from https://online.seu.edu/high-and-low-
context-cultures/ [5 January 2019]
ThinkExist (1996) Hindu Prince Gautama Siddharta, the founder of Buddhism [online]
a v a i l a b l e f r o m h t t p : / / t h i n k e x i s t . c o m / q u o t a t i o n /
do_not_believe_in_anything_simply_because_you/12103.html [5 January 2019]
Module: Study abroad
12
Merci
Remis par: Mélanie Poncet

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Rapport réflectif - version française

  • 1. COVENTRY UNIVERSITY Rapport réflectif Professeur responsable : Marie Hardie Code du module : 2008SSL Remis par : Mélanie Poncet
  • 2. Module: Study abroad 2 Table des matières I. Avant le voyage Mon expérience Pourquoi la Malaisie ? Mes attentes II. Pendant le voyage Religion Valeurs managériales Environnement scolaire Environnement de vie III.Développement personnel futur Challenges Surprises Les changements que j’ai fait IV. Conclusion
  • 3. Module: Study abroad 3 10 281 kilomètres. C’est la distance que j’ai choisie de faire face quand j’ai décidé de venir en Malaisie pour mes études. C’est la distance qui sépare ma maison en France, ma zone de confort et mon appartement à Kuala Lumpur. À la fin de notre première année de B a c h e l o r, m o n é c o l e m ’ a d o n n é l’opportunité d’aller étudier un semestre à l’étranger. J’avais le choix entre l’Angleterre et la Malaisie. Le but de ce rapport est donc de refléter et d’analyser ce voyage, pas comme une excursion entre amis, mais plutôt comme une réelle immersion culturelle. Aucune des photos présentes dans ce rapport ne sera référencée, car elles sont toutes de mon objectif. S’il y a des personnes présentes sur les photos, elles ont donné leur consentement préalable. I. Avant le voyage Mon expérience « De toutes les folies et aberrations qu’on rencontre dans l’humanité, celle qui me paraît la plus inconcevable, c’est que, l’homme, pendant son passage sur la terre, n’ait pas la curiosité de la connaître tout entière. » (Alain Gerbault cité dans Ludovic Hubler 2015: 44). Cette citation illustre très bien mon envie d’apprendre grâce au voyage. J’ai commencé cet apprentissage il y a 9 ans. À 11 ans, j’ai fait mon premier voyage de deux jours en Allemagne. C’était un petit voyage, avec mes camarades de classe, mais il a allumé une étincelle qui ne s’est jamais éteinte depuis. Pendant les 2 années suivantes, je suis retournée en Allemagne grâce à mon école. Voyager à cet âge-là, c’est un réel accomplissement. Être capable de quitter sa famille pour quelques jours, demande de la force, de la motivation et le support de ses proches. 3 ans après ma première sortie scolaire, j’ai fait quelque chose que je ne regretterais jamais, quelque chose qui a contribué à mon apprentissage de la vie. J’ai quitté ma famille et mon école pour aller étudier, seule, en Allemagne pour 3 mois. Cette immersion culturelle a été le déclencheur de mon envie de tout découvrir. J’ai commencé à écrire mon blog, pour garder mes amis au courant de mon voyage. Année après année, j’ai saisi toutes les chances qui s’offraient à moi pour voyager, pour échanger, pour apprendre des autres cultures. Je suis retournée en Allemagne pour 1 mois, dans une autre ville cette fois, je suis allée à Portland aux États-Unis pour un échange. J’ai participé à un projet Erasmus. Notre but était de faire un livre de recettes international en collaboration avec des étudiants d’Espagne, d’Allemagne et de Pologne. Ce projet nous a bien rendus fous quelques fois, mais nous l’avons fait et sommes finalement fiers de montrer que, malgré nos différences culturelles, nous avons pu rassembler nos idées et joindre nos forces dans un même but. Jusque là, j’avais presque toujours voyagé pour mes études, donc j’ai décidé de faire un pas de plus dans mon apprentissage. J’ai rejoint un projet humanitaire à Madagascar pour aider les enfants défavorisés de la population locale. Pendant 1 mois, j’ai créé et animé une colonie pour les Malgaches qui le souhaitaient. Ce projet m’a appris beaucoup sur ce nouveau continent et cette culture totalement différente de notre culture européenne. Mon dernier voyage en date, avant la Malaisie, était encore différent. times. J’ai décidé de faire du workaway — du travail à l’étranger, littéralement. Le principe est de se porter volontaire, de travailler en échange des repas et d’un lit. Je suis donc partie 2 mois, sur une petite île Grecque inconnue, avec seulement mon sac à dos de 20 litres avec moi. C’était un réel challenge, car pour la première fois j’ai eu l’impression d’être vraiment toute seule. J’ai fait de l’auto-stop pendant 2 mois. Ça a été une toute nouvelle expérience qui a totalement changé ma vision du stop.
  • 4. Module: Study abroad 4 Faire de l’auto-stop, du camion-stop ou du bateau-stop, c’est découvrir le monde à l’intérieur d’une voiture, d’un camion ou d’un bateau. J’ai rencontré des gens de plein de milieux différents, des gens à qui je n’aurais probablement pas adressé la parole en temps normal. Pendant ces 2 mois, j’étais volontaire dans un centre de conservation pour les chevaux Skyrian. J’ai travaillé avec des gens du monde entier : Irlandais, Américains, Anglais, Espagnols, Chinois…et même Serbes ! Toutes ces expériences différentes m’ont permis d’ouvrir mon esprit, d’être plus consciente des différences entre les gens. Car, grâce à la culture, personne ne voit les choses de la même manière. Pourquoi la Malaisie Comme je l’ai dit au début, notre école nous a donné le choix d’aller soit à Coventry University (en Angleterre), soir à TAR College (en Malaisie). Je n’ai eu qu’une seule seconde de réflexion pour savoir que je voulais aller en Asie. Pourquoi ? Parce que je voulais me sentir comme une étrangère. Je voulais qu’on me fixe parce que je ne suis pas une citoyenne de ce pays. La Malaisie, c’est un autre continent, d’autres langages, d’autres couleurs de peau, et une autre nourriture. L’Angleterre reste un pays européen, donc même s’il y a quand même beaucoup de différences, le choc des cultures ne peut pas être équivalent à ce que j’allais vivre en Asie. Ça allait aussi être ma première fois dans cette partie du monde et à ce moment-là, l’Asie n’était qu’un mix de clichés et de stéréotypes ratés à base de Jackie Chan et Kung Fu Panda. Aller en Malaisie, c’était aussi un nouveau challenge. Nouveau continent, première fois si loin (Portland était à 8.000 km de Lyon, Kuala Lumpur est à 10.281 km !), voyage le plus long (au minimum 4 mois). De plus, c’était une opportunité que je ne voulais pas voir s’échapper. À notre niveau d’études, c’est une grande chance que nos écoles aient des partenariats comme ça à travers le monde. Mes attentes Quand mon départ a commencé à approcher, pour la première fois depuis 2010, j’ai ressenti quelque chose de différent. J’ai senti quelque chose dans mon estomac, j’ai ressenti de l’appréhension. J’ai eu peur. Car, pour la première fois, je ne savais pas quoi attendre. Quand vous décidez de partir une semaine en Espagne, vous savez ce que vous allez vire, d’une certaine manière, car beaucoup de vos amis et des membres de votre famille y sont déjà allés avant vous et vous en ont parlé. Soleil, plages, dance, musique et sangria. Si, maintenant, je vous demande ce que vous savez sur la Malaisie, que pouvez-vous me dire ? Rien, absolument rien. Alors j’ai commencé à éplucher les sites internet, les blogs, les livres de voyage. Sur la nourriture, les coutumes, les vêtements et la religion. Je m’attendais aux choses que j’avais lues dans les guides de voyage. Comme je suis une fille qui voyage principalement seule, tout le monde me disait d’être prudente parce que la Malaisie est un pays islamique. Les femmes n’ont pas les mêmes droits, elles doivent porter des vêtements larges pour respecter les hommes, sous peine de représailles… J’ai l’habitue de voyager seule, mais mon entourage a commencé à créer un sentiment d’appréhension en moi. Un auteur que j’aime beaucoup a écrit : « Le monde est le miroir de nos angoisses…si on a peur, il montre les dents. » (Hubler Ludovic 2015: 57). Alors j’ai décidé de voir les choses plus objectivement. Premièrement, je m’attendais à parler beaucoup plus anglais parce que mon niveau n’était pas excellent. Deuxièmement, je ne savais pas trop à quoi ressemblerait ma future université. En France, j’étudiais dans une école de 500 élèves alors quand j’ai lu de TAR College avait 22 000 étudiants… e n’était pas juste beaucoup, c’était une communauté toute entière.
  • 5. Module: Study abroad 5 CNous n’avons pas eu beaucoup de classes finalement, le niveau des étudiants n’était pas aussi haut qu’en France et le niveau d’exigence m’a beaucoup déçue. Je pensais aussi beaucoup à notre façon de vivre. 9 filles dans le même appartement avec un seul garçon…la guerre serait déclarée. Finalement, notre coloc’ s’est super bien passée, même si à 10, nous avons dû apprendre très rapidement le partage, le nettoyage… Ce n’était pas facile tous les jours, mais c’était vraiment quelque chose de très enrichissant ! Pour ceux qui vont vivre seuls pendant leurs 5 prochains mois de stage, cela va être vraiment très différent. II. Pendant le voyage Religion Aldous Huxley a dit, “to travel is to discover that everybody is wrong.” (« voyager, c’est découvrir que tout le monde a tort. » en 1926. Avant mon voyage, les gens m’ont dit beaucoup de choses et il s’avère qu’elles n’étaient pas toutes vraies. Je devais donc expérimenter par moi-même la culture pour découvrir les vraies différences. “Do not believe in anything simply because you have heard it. Do not believe in anything simply because it is spoken and rumored by many. Do not believe in anything simply because it is found written in your religious books. Do not believe in anything merely on the authority of your teachers and elders. […] But after observation and analysis, when you find that anything agrees with reason and is conducive to the good and benefit of one and all, then accept it and live up to it.” (« Ne croyez rien en rien simplement parce que vous l'avez entendu. Ne croyez en rien simplement parce que beaucoup le disent et le disent. Ne croyez en rien simplement parce que cela se trouve écrit dans vos livres religieux. Ne croyez pas seulement l’autorité de vos professeurs et de vos anciens. […] Mais après observation et analyse, quand vous constatez que quelque chose est conforme à la raison et favorise le bien et le bénéfice de tous, acceptez-le et respectez- le. ») a dit Gautama Siddharta (ThinkExist Buddha quotes). C’est avec cette citation que je veux commencer mon analyse. Les religions sont un curieux mélange ici, à Kuala Lumpur et la Malaisie est en fait une mosaïque de cultures. Elle se compose de 3 groupes éthiques principaux : les Malais (60% de la population), les Chinois (20%) et les Indiens (15%). Mais il y a aussi de nombreux sous-groupes, surtout à Bornéo : les Kadazan Dusun, les Bajau et les Murut sont présents à Sabah (état du Nord) ; les Iban, Bidayuh et Orang Ulu sont à Sarawak (état au Sud). Mais tous ces différents groupes n’ont pas forcément la même religion. Presque tous les Malais s’identifient avec une religion. 55% de la population pratique l’Islam, c’est aussi la religion officielle. Le Buddhism est p r a t i q u é p a r 1 7 % d e s C h i n o i s ( p r i n c i p a l e m e n t ) . L e T a o i s m , Confucianisme, et Christianisme sont aussi présents, mais moins représentés. Selon Ludovic Hubler (2015: 487), “La Malaisie est le pays musulman le plus moderne et le plus prospère au monde”. La France est un peu différente sur ce point. Plus de 50% de la population est chrétienne et 40% ne revendiquent aucune religion. Elle n’a pas la même place dans notre mode de vie. Valeurs managériales Il y a aussi beaucoup de différences dans la culture, à l’école ou au travail. La Malaisie est un pays collectiviste, les gens se sentent beaucoup concernés par les autres et les relations sont chéries. Ils utilisent « nous » et s’intègrent facilement aux groupes. Poursuivre son propre intérêt est mal vu et peu être défini comme un comportement déviant des normes. Contrairement à eux, la France est un pays individualiste, les gens pensent d’abord à eux-mêmes en s’occupent ensuite de leur prochain.
  • 6. Module: Study abroad 6 En Malaisie, il y a aussi un très grand respect pour les aînés. L’anthropologiste Edward Hall a développé la communication interculturelle pour la première fois en 1959, avec son livre Le langage silencieux. Il souligne le fait que les Malais et Chinois construisent d’abord des relations avant de s’occuper des affaires sérieuses telles que des négociations. En Malaisie, les inégalités de pouvoir sont considérées comme normales, c’est un pays où la distance de pouvoir est élevée. La France est cependant vue comme un pays avec un faible distance de pouvoir. S’il y a des différences culturelles majeures, il y en a aussi dans la façon de manager les employés. Un sondage sur les valeurs Malaysiennes de management a été créé en 1992 par l’Institut malaisien du Management. Il montre comme la Malaisie est influencée par notre système de management western (Asma, 2001) et comment le pays fait face à ça. Le tableau 3 montre quelques-unes des différences entre les valeurs Malaysiennes et les valeurs westerns. Table 3. Comparison between Malaysian and Western Values Source: Asma (1992) Environnement scolaire À l’école, il y a aussi de nombreuses différences. Les professeurs sont plus ouverts aux étudiants, ils sont aussi plus proches. Selon les cultures des profs (Indien, Chinois…), ils n’utilisent pas le même espace de parole. Mais ils restent en général dans la distance sociale pour interagir entre eux. TAR College a été créé par des Chinois et maintenant, 90% des élèves viennent de familles chinoises. Contrairement aux étudiants malais ou les autres locaux que j’ai rencontrés, ils sont très timides avec nous et ne parlent pas beaucoup, même durant les projets de groupe. Une chose sur la façon de se comporter ici, quand les gens sont gênés ou dans une situation gênante, ils vont rire. J’ai aussi été déçue par le niveau d’éducation. Peut-être que c’est parce que TAR College est une université, mais nous n’avions pas autant de classes qu’en France : 8 heures obligatoires à TARC contre 30 heures à MADE iN. Les profs n’attendaient pas beaucoup de notre part comme nous n’étions pas des locaux. Au début c’était un peu dur de faire face aux différences de langage. Par exemple, l’accent. Les Asiatiques qui parlent en anglais ne sont pas du tout pareil que des Européens qui parlent en Anglais. J’ai eu besoin de quelques semaines pour m’y habituer. Mais un jour, un Écossais est venu à l’Université pour parler d’éducation aux élèves, entendre de l’anglais parfait était tellement relaxant ! Pas besoin de se concentrer tout le temps pour comprendre ce dont il parlait. Malaysian values Western values Difficult to say ‘no’ to superiors Cannot take ‘no’ for an answer as anything can be done with adequate resources Face saving and keep the other Assertive, up front and speak person’s feelings in mind one’s mind Informal relationship Formal Structure Flexible and accommodating Procedure bound and go by the book Generalities Specificity Patient and able to roll deadlines Time bound and deadline driven Indirect use of intermediary to Direct and to the point when convey the negative news giving feedback Relationship and group oriented Task and individual oriented Respect for hierarchy Equal treatment for all Non-confrontative Confrontative
  • 7. Module: Study abroad 7 Environnement de vie Il y a beaucoup de différences dans l’environnement de vie aussi. Globalement, les gens sont plus heureux. Peut-être que c’est dû au fait que l’environnement est plus coloré. Pierre Dac a dit « Si la matière grise était plus rose, le monde aurait moins les idées noires   ». À l’école, dans les amphithéâtres, les chaises sont faites de toutes les couleurs. Pour les Batu Caves, les escaliers sont peints avec les couleurs de l’arc-en-ciel, créant des dégradés magnifiques. Escaliers des Batu Caves Les couleurs sont aussi présentent dans les religions. Dans l’Hinduism, les temples, vêtements, et bijoux sont parés de toutes les couleurs, créant un sentiment de bonheur. Peut-être est-ce dû aux mix des religions, mais les gens semblent plus ouvert aux nouvelles cultures. Nous avons étés invités à un mariage local, les gens voulaient que l’on essaye la nourriture, que l’on profite avec eux. En France, personne n’aurait jamais invité des étrangers à son mariage. Mais, après avoir échangé avec des amis locaux sur ce fait, cela semble rester très inusuel. Quand les gens sortent ensemble, pour manger par exemple, une seule personne paye pour l’ensemble du groupe et la fois d’après c’est quelqu’un d’autre. Quand nous sommes arrivées à 10 au restaurant et que l’on a demandé à ce que chacun paye son plat, ils nous on rit au nez ! Aussi, quand une fille et un garçon sortent ensemble, le garçon payera tout le temps. En France, on est plutôt habitué à partager (même si cela dépend encore beaucoup). Ici, la streetfood est ordinaire. Beaucoup de jeunes mangent plus souvent dehors que chez eux. On peut trouver beaucoup de cantines ou « buffets », petits restaurants ou stands où vous pouvez acheter à manger à emporter. Super efficace et pas du tout cher. Le prix de la nourriture est incroyable. Comparé à la France où vous pouvez avoir un petit repas pour 6€ (à peu près), ici vous pouvez avoir un bon repas pour 1€ (4 ringgits) et un gros repas à 6 ringgits (1,5€) ! Le prix de la vie est très peu élevé en Asie. Quand nous allons à l’école, parfois le matin, nous voyons des gens attendre les bus publics. Ils attendent à la queue leu leu, parfaitement alignés. Chose que je n’ai jamais vue dans ma vie, même à la maternelle nous étions moins bien rangés ! Ne vous avisez pas de doubler quelqu’un si vous ne voulez pas subir de sévères représailles. Dernière chose dont je veux parler, est le respect. Il peut être relié à la religion, au lieu de vie, aussi à l’éducation, pour cela c’est mon dernier élément que j’analyserais. Il y a, ici, beaucoup plus de respect envers la femme qu’en France. Quand je sors seule, très souvent en short/jupe et débardeur, je ne reçois absolument jamais une remarque déplacée. C’est quelque chose qui n’arriverait jamais dans mon pays natal. Au début de mon voyage, mes amis me disaient de faire attention, car les gens sont différents…je ne dirais pas que nous ne devons pas être vigilants, mais parfois, peut- être à cause de la religion ou de l’éducation, les gens peut-être plus respectueux que ce à quoi on s’attendait. Et c’est quelque chose que nous devons apprendre d’eux.
  • 8. Module: Study abroad 8 III. Développement personnel futur Challenges J’ai fait face à de nombreux défis pendant ces 4 mois. Parfois, je pensais que je ne serais pas capable de leur faire face, comme la nourriture épicée. Je ne serais définitivement jamais capable de manger un curry correct avant la fin de mon voyage, mais je peux quand même manger « un petit peu » épicé ! Le deuxième défi auquel j'ai dû faire face est de réussir à rester seule. Si vivre avec 9 autres amis français était un avantage réel, c'était aussi un gros désavantage. En étant entouré de français, vous ne pouvez pas parler anglais facilement. J'ai donc décidé de passer du temps avec les locaux, seuls avec eux la plupart du temps. C'était à première vue un défi, car je ne savais pas si je serais capable de mener une conversation, mais à mesure que nous nous entendions, c'était plus facile. Un très bon ami m'a appris beaucoup de choses sur la religion, la politique, la royauté, et j’en ai appris beaucoup plus avec lui sur le fonctionnement Des amis m’ont aussi emmenée voir des matchs ! du pays qu'à l'école. Pour vraiment comprendre une culture, il faut la vivre, il faut donc rencontrer son peuple. Surprises Ma première surprise fut que les gens parlent presque tous au moins deux langues. Les locaux sont très bons en anglais, car c'est la seule langue commune entre tous les groupes ethniques. Par exemple, Bryan parle l'anglais, le malais, l'iban (langue de Bornéo), le chinois, le bidayuh, le kelabit, le kayan et un peu d'indonésien. Et il n'est pas le seul, certains parlent aussi le thaï ou le vietnamien. En raison de la proximité des pays, les gens doivent s’adapter pour pouvoir gérer facilement les différences. Ma deuxième surprise a été le fait qu'il y a des jours fériés à chaque événement de chaque religion. Mais ce n'est qu'un jour. Un jour pour Noël, un jour pour l'anniversaire d'un prophète, un jour pour le Nouvel An… la seule exception est le Nouvel An chinois, ils ont 2 jours (mais tout le monde le fait) ! Ainsi, chacun peut pratiquer sa propre religion sans être défavorisé. Les expatriés vivent dans une sorte de petit village. Vous ne pouvez pas entrer sans montrer une carte d’identité ou passeport. Ceci est une autre surprise. Ils vivent d'une manière très différente, presque séparée de la culture locale. Et il y a des gardes partout, à chaque entrée du condominium. La première chose que les gens disent quand ils savent que tu es français: « Tu as gagné la coupe du monde, non ?! »… Et ils sont souvent plus heureux que toi.
  • 9. Module: Study abroad 9 Ce que j’ai appris En tant qu'européens, nous ne sommes pas toujours conscients de la chance que nous avons. C'est une liste de petites choses qui nous en rendent conscients. En tant que « touriste », les boîtes de nuit étaient presque toujours gratuites. Les gens sont souvent plus gentils, mais ce n’est peut-être pas objectif. En outre, j'ai appris sur la façon différente de travailler. Chaque culture a une manière différente de gérer les rendez-vous et les décisions. Le Japon et les États-Unis ne feront pas la même chose et cela peut créer un conflit culturel. Les changements que j’ai faits Avant de venir en Malaisie, je pensais être ouverte d'esprit. Mais maintenant je comprends que nous pouvons toujours faire mieux. Vivre ici m'a beaucoup appris sur les différentes religions, groupes ethniques… J’ai rencontré un nombre incroyable de nationalités différentes: français, malais, chinois, néerlandais, anglais, américain, néo- zélandais, indonésien, suisse, brésilien, écossais, japonais, thaïlandais. Et tous dans un seul pays ! IV. Conclusion Ce semestre à l'étranger est plus qu'un simple voyage. C'est toute une expérience humaine. J'ai appris sur les autres, mais j'ai aussi appris sur moi-même. Lorsque je voyage, je dois trouver des solutions à une situation à laquelle je n'aurais jamais été confrontée à la maison. Quand je voyage, j'ai appris à laisser le superflu derrière moi. C'était un peu différent dans ce cas, mais c'est toujours un point important. En voyageant, en faisant face aux défis, je suis devenue plus confiante en moi-même. Je devais essayer de nouvelles choses : je ne savais pas que je pourrais commander, en malais, un menu! Cette opportunité de venir ici, en Malaisie, je l'attendais depuis ma première année de Bachelor. Et si je devais le refaire, je le referais! J’aimerais conclure ce rapport avec une citation de Théophile Gautier, « Un des grands malheurs de la vie moderne, c’est le manque d’imprévu, l’absence d’aventures. Tout est si bien réglé, si bien engrené, si bien étiqueté, que le hasard n’est plus possible. »
  • 10. Module: Study abroad 10 Remerciements Ce voyage n’aurait jamais été possible sans l’aide de TAR College, qui nous a accueilli pendant un semestre. Merci, Ming, pour ton aide et la patience dont tu as fait preuve avec nous. Merci Ariane, Hermine, Capucine, Zoé, Flore, Elena, Manon, Capucine, Antoine, mes colocs’, ça n’aurait pas été pareil sans vous. Merci à tous les locaux que j’ai rencontré, pour tout ce que vous m’avez appris sur votre magnifique pays. Les photos dans ce rapport on été approuvées par les personnes présentes dessus, nous avons partagé des moments précieux ensemble. Merci à ma famille qui m’a toujours soutenue dans mes idées plus ou moins folles.
  • 11. Module: Study abroad 11 Références Asma, A. (1992) ‘The influence of ethnic values on managerial practices in Malaysia’. Malaysian Management Review, 27 (1), 3-15. Asma, A. (1996) Going Glocal, Cultural Dimension in Malaysian Management. 2nd edn. Kuala Lumpur: Malaysian Institute of Management Exploring Beyond (2000) Aventurier-voyageur [online] available from http://exploring- beyond.com/apropos/a-propos-de-ludovic-hubler/aventurier/ [5 January 2019] Goddar, C. (1994) The meaning of Bah: Understanding “emphasis” in Malay (Bahasa Melayu). 1st edn. Honolulu: The University of Hawai’i Press Hubler, L. (2015) Le monde en stop: cinq années à l’école de la vie. French Edition. Brest: Géorama Huxley, A. (1026) Jesting Pilates. 3rd edn. Paris: Petite Bibliothèque Payot La Croix (2017) ‘Répartition éthnique et religieuse en Malaisie’. La Croix [online] available from https://www.la-croix.com/Journal/Repartition-ethnique-religieuse- Malaisie-2017-07-12-1100862241 [5 January 2019] Malaysia Travel (date unknown) People [online] available from http:// www.malaysia.travel/en/my/about-malaysia/culture-n-heritage/people [5 January 2019] Neese, B. (2016) ‘Intercultural Communication: High- and Low-Context Cultures’. SouthEastern University [online] available from https://online.seu.edu/high-and-low- context-cultures/ [5 January 2019] ThinkExist (1996) Hindu Prince Gautama Siddharta, the founder of Buddhism [online] a v a i l a b l e f r o m h t t p : / / t h i n k e x i s t . c o m / q u o t a t i o n / do_not_believe_in_anything_simply_because_you/12103.html [5 January 2019]
  • 12. Module: Study abroad 12 Merci Remis par: Mélanie Poncet