1. LES EMPREINTES PRIMAIRES EN
PAC
Enseignant Intervenant : Y.CHEIKH
Module : PROTHESES AMOVIBLES
Elément de Module : PAC
Chapitre : Les empreintes primaires en PAC
Semestre : 5
Année universitaire : 2020/2021
2. 1. Les empreintes en PAC
1.1. Objectifs :
1.2. Nécessité de deux empreintes
1.2.1. Argument anatomique
1.2.2. Argument mécanique
2. Les empreintes primaires en PAC
2.1. Définition :
2.2. Objectifs :
2.3. Choix du matériau :
2.3.1. Plâtre
2.3.2. Alginate
2.3.3. Autres matériaux
Plan du cours:
2
3. Plan du cours:
2.4. Choix du porte empreinte
2.4.1. CERPAC
2.4.2 SHREINMACKERS
2.5. Adaptation du porte empreinte
2.6. Choix de la technique
3. Réalisation :
3.1 Empreinte primaire muco-statique au plâtre :
3.2. Empreinte primaire à l’alginate :
3.3. Empreinte primaire dynamique
4. Traitement de l’empreinte :
3
4. • Comprendre l’importance des
empreintes dans la réalisation des
prothèses amovibles complètes,
• Expliquer la nécessité de deux
empreintes en PAC : primaire et
secondaire.
• Maitriser les objectifs des empreintes
primaires.
• Connaitre le matériel et les matériaux
nécessaire pour la réalisation de
empreintes primaires en prothèse
complète.
• Savoir les techniques et les indications
des empreintes primaires décrites en
PAT,
• Être capable de choisir le porte
empreinte et le matériau d’empreinte
primaire adapté lors d’une
réhabilitation prothétique amovible
compléte,
• Connaitre les étapes cliniques de
réalisation des différentes techniques
d’empreintes primaires et de
traitement au laboratoire .
Objectifs pédagogiques:
4
5. 1 . Les empreintes en PAC
• Quels que soit la technologie et les matériaux
utilisés, les empreintes en prothèse complète
nécessite deux étapes pour répondre à la dualité de
ses objectifs :
- Un moulage sans déformation des surfaces d’appui
- Un enregistrement de la mobilité des zones de
réflexion muqueuse.
• Ces étapes sont indissociables et complémentaires :
- Les empreintes primaires muco-statique,
- Les empreinte secondaires anatomo-fonctionnelles.
L’objectif final est d’obtenir un modèle de travail
optimal, possédant tous les critères indispensables
pour l’élaboration de la future prothèse .
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1.1.Objectifs :
6. 1.2. Nécessité de deux empreintes :
1.2.1. Argument anatomique
• Il existe 3 types de muqueuses :
- Muqueuse attachée
- Muqueuse libre
- Muqueuse semi-attachée.
• Aucun système d’empreinte ne peut à lui seul
enregistrer en un seul temps ces 3 types de
muqueuses.
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1 . Les empreintes en PAC
7. 1.2. Nécessité de deux empreintes :
1.2.2. Argument mécanique :
- L’association des deux empreintes I et II
permet d’obtenir le moulage de la
muqueuse attachée et le mouvement
des structures mobiles.
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1 . Les empreintes en PAC
8. • Empreinte primaire, ou préliminaire ou
encore initiale qui vise le moulage des
structures anatomiques d’une arcade
édentée, servant de surfaces d’appui à la
prothèse.
• Ces empreintes sont exécutées avec un
porte empreinte de commerce,
2. Les empreintes primaires : en PAC
2.1. Définition :
8
9. • Enregistrer l’anatomie des arcades édentées :
la totalité des surfaces d’appui.
• Obtenir un modèle de travail, comportant le
maximum de données cliniques, tels qu’ils ont
été recueillies lors de l’examen endobuccal.
• Confectionner un PEI avec lequel on va
enregistrer le jeu de réflexion muqueuse,
• Faciliter une explication pédagogique au
patient.
2. Les empreintes primaires : en PAC
2.2. Objectifs :
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10. 2.3. Choix du matériau
2.2.1. Plâtre :
• Constitué de sulfate de Ca semi hydraté
obtenu par cuisson du gypse.
• Matériau mucostatique, hydrophile, il offre
une excellente stabilité dimensionnelle
• Réaction exothermique de prise.
• Matériau fluide, très précis et fiable.
• Inconvénient : dureté après sa prise,
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2. Les empreintes primaires en PAC
11. 2.3. Choix du matériau
2.2.1. Plâtre :
• Indications : matériau de choix sauf
quelques exceptions (ex : trouble de
déglutition, contre dépouille au niveau
des crêtes)
• La technique exige une certaine rigueur
et dextérité.
• Le matériau fuse facilement , ce qui
assure la réussite de l’empreinte,
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2. Les empreintes primaires en PAC
12. 2.3. Choix du matériau :
2.2.2. Alginate :
• Hydrocolloïde irréversible, constitué
essentiellement d’acide alginique.
• Matériau « élastique » après
gélification
• Présentation : 3 types : A,B et C
• Manipulation aisée
• Le temps de prise peut être modifié
par la t° de l’eau.
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2. Les empreintes primaires en PAC
13. 2.2.2. Alginate :
• Les résultats sont souvent flatteurs, mais
masquent des distensions, dans le couloir
prothétique; liées à la viscosité du matériau
ou aux déformations survenues lors de la
coulée surtout au niveau des volets linguaux,
non soutenus.
• les alginates exigent :
- un soutien parfait par le PE
- une coulée immédiate.
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2.3. Choix du matériau :
2. Les empreintes primaires en PAC
14. 2.2.2. Alginate :
Indications :
• Refus du plâtre par le patient,
• Contre dépouille très importante, extraction
récente, réflexe nauséeux, crêtes très
résorbées.
• C’est un matériau qui n’a pas de contre
indications absolue; néanmoins l’alginate
est moins fluide, moins économique, moins
stable, que le PLATRE.
• Le temps de prise est plus court que le
plâtre.
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2.3. Choix du matériau
2. Les empreintes primaires en PAC
15. 15
• PATE DE KERR : (crêtes très résorbée)
• Matériau rigide non élastique, il devient
plastique à une certaine température selon le
produit utilisé.
• Il s’agit de la pâte de kerr
• Presentée sous forme de plaque blanche,
verte ou brune
• Technique décrite par FRIPP
• Obsolete,
2. Les empreintes primaires en PAC
2.3. Choix du matériau
16. 16
2.3. Choix du matériau :
2. Les empreintes primaires en PAC
2.2.4. Polysulfures : (piézographie)
- Elastomére , existant en 2 viscosités :
light et medium ( regular )
- Hydrophobe
- Temps de prise prolongé
- Offre une empreinte de qualité
- Indication : empreinte piézographique qui
est une empreinte primaire dynamique,
indiquée pour les crêtes mandibulaires
très resorbées.
17. 2.4. Choix du porte empreinte :
17
En fonction de :
• Matériau employé
• Taille de l’arcade :
- Largeur
- Forme
- Profondeur du palais
N.B : PE doit être en métal
2. Les empreintes primaires en PAC
18. 2.4. Choix du porte empreinte :
18
• Doit être rigide,
• Possibilité de le modifier pour l’ adapter à
la morphologie des surfaces d’appui.
• Doit être stérilisable, voire jetable.
• Doit être homothétique aux reliefs ostéo-
muqueux à mouler , sans gêner le libre jeu
des insertions musculaires, ligamentaires
et freinales..
• Absence d’interférence avec les
structures anatomiques de l’arcade lors de
l’insertion en bouche.
2. Les empreintes primaires en PAC
19. 2.4. Choix du porte empreinte :
19
• Doit englober toute la surface d’appui, à
reproduire, sans aucune distension des
organes para-prothétiques, qui peut être
provoquée par les bords ou l’élément de
préhension du PE.
• Les tubérosités ou trigones doivent être
englobés par le PE
2. Les empreintes primaires en PAC
20. 2.4. Choix du porte empreinte :
• PE de DEVIN (CERPAC)
• PE de COE
• PE de SCHREINMAKERS
N.B :
• Les PE CERPAC sont destinés aux
empreintes au plâtre.
• Les PE SCHREINMACKERS sont
réservés à l’alginate.
20
2. Les empreintes primaires en PAC
21. 2.4. Choix du porte empreinte :
21
• On mesure la taille de
l’arcade à l’aide d’un compas à
pointes sèches,
• Maxillaire : entre les deux
tubérosités,
• Mandibulaire : entre les deux
trigones.
2. Les empreintes primaires en PAC
22. 2.4. Choix du porte empreinte :
22
Puis on choisit le PE conforme à la même
taille, en tenant compte de la forme de
l’arcade et de la profondeur du palais.
Dans les PE Cerpac nous trouvons les tailles
H1 , H2 , H3 et le PE Hs pour les cas de
palais profond,
Pour la mandibule, on a le choix entre le B1,
B2 ou le B3
2. Les empreintes primaires en PAC
23. 2.4. Choix du porte empreinte :
23
• Les bords doivent être situés à
3mm de la zone de réflexion
muqueuse, sans interférence.
• Au maxillaire : le PE doit s’étendre
à 3mm derrière les fossettes
palatines.
• A la mandibule : les bords linguaux
doivent couvrir les niches rétro
molaires.
2. Les empreintes primaires en PAC
24. 2.5. Adaptation du porte empreinte :
24
- Soustraction
- Addition
- Utilisation de buttées ou stops
- Bouterolage
2. Les empreintes primaires en PAC
25. 2.5. Adaptation du porte empreinte :
25
• Utilisation des buttées ou stops :
On découpe 4 petits dés de cire, ou de
stick et on les place dans les 4 coins du
PE de façon symétrique.
Le but c’est d’assurer un espacement
égal en tout point du PE. Il aide aussi à
centrer le PE.
2. Les empreintes primaires en PAC
26. 2.5. Adaptation du porte empreinte :
26
Bouterolage : à l’aide de la
pince universelle, pour serrer le
PE , ou au contraire l’ouvrir
davantage
2. Les empreintes primaires en PAC
27. 2.6. Choix de la technique
27
• Empreintes mucostatiques
• Empreintes mucodynamiques
Dépend de :
• La maitrise du praticien
• La nature de l’empreinte secondaire
2. Les empreintes primaires en PAC
28. 3.1 Empreinte primaire muco-statique au plâtre :
28
• Vise l’enregistrement des surfaces d’appui primaires,
• L’empreinte secondaire enregistre la viscoelasticité
des tissus de support le libre jeu des organes
paraprothétiques;
• Matériau : le plâtre à empreinte,
Propriétés : fluide non compressif et fidélité absolue
dans la reproduction des détails,
Ex : Snow White, Protodont...
3. Réalisation :
29. 3.1 Empreinte primaire muco-statique au plâtre
29
• Préparation du matériel
• Position du patient
• Position du praticien
• Choix du PE du commerce
• Ajustage en bouche
• Préparation du matériau
• Prise d’empreinte
• Lecture
• Désinfection
• Envoi au laboratoire
3. Réalisation :
30. 3.1 Empreinte primaire muco-statique au plâtre
30
Préparartion du matériel :
- Plateau d’examen - bol à plâtre
- Spatule à ciment - spatule à plâtre
- Compas à pointes séches - plâtre
- Pince universelle - cire ou sten`s
- Spatule à cire - haricot crachoir
- Couteau à cire - bavoir
- Lampe à alcool - champs verts
- Cire
3. Réalisation :
31. 3.1 Empreinte primaire muco-statique au plâtre
31
Position du patient :
Le patient est :
- accueilli et informé du déroulement des étapes,
- installé de telle façon que son arcade soit
horizontale
- en position assise, il regarde devant.
. pour la mandibule: il relève légèrement sa tête.
. Mise en place d’un champs vert ou un bavoir
Le matériel doit être déposé au complet pour
éviter les perturbations,
- Un haricot ou un plateau vide doit etre mis à sa
disposition, en cas de rejet du matériau
3. Réalisation :
32. 3.1 Empreinte primaire muco-statique au plâtre
Position du praticien :
• Il est conseillé de commencer par la
mandibule :
le praticien se met à 11h pour centrer le
PE, ensuite il se place devant en
maintenant , le PE les pouces au
dessus, les autres doigts sous la
mandibule.
• Au maxillaire, le praticien se met
derrière le patient, vérifie le centrage du
PE, le PE est positionné d’abord au
niveau des tubérosités puis basculé
devant.
• Pour les patients nauséeux, on leur
demandera de pencher leur tête en
avant.
32
3. Réalisation :
33. 3.1 Empreinte primaire muco-statique au plâtre
• Position du praticien et du patient et insertion du PE :
Maxillaire:
Mandibule :
33
3. Réalisation :
34. 3.1 Empreinte primaire muco-statique au plâtre
34
Choix du PE du commerce :
• Mesure de la distance
intertubérositaire à l’aide du compas à
pointes séches
• Recherche du PE qui répond à cette
mesure
• Essayage en bouche
Ajustage du PE en bouche :
Le but est de le rendre le mieux adapté à
la taille et la forme de l’arcade du patient,
3. Réalisation :
35. 3.1 Empreinte primaire muco-statique au plâtre
35
• Secouer la boite du plâtre
• Mettre une quantité adéquate
de poudre dans le bol
• Saupoudrer le plâtre jusqu’à
saturation
• Ou bien se conformer aux
indications du fabriquant
• Spatulation énergique
• Charger le PE sans excès.
3. Réalisation :
36. 3.1 Empreinte primaire muco-statique au plâtre
36
• On peut déposer un peu de plâtre au
niveau du palais , du fond du vestibule,
ou des parties linguales; et ce à l’aide
d’une spatule à ciment ou du doigt ganté.
• Insérer le PE de façon centrée, en se
mettant derrière le patient, pour vérifier
que le manche est bien situé dans
l’ASM.
• Le praticien se met devant le patient pour
l’empreinte mandibulaire
• Le patient garde sa bouche semi-
ouverte,
• A la mandibule, on demande au patient
de sortir légèrement sa langue après
insertion du PE.
3. Réalisation :
37. 3.1 Empreinte primaire muco-statique au plâtre
37
Désinsertion :
• Se fait après le pic exothermique
• Dégager les lévres et les joues,
pour faire rentrer de l’air ou utiliser
un spray d’air,
• On tire le PE d’un mouvement sec
mais de façon délicate pour ne pas
casser le matériau.
3. Réalisation :
38. 3.1 Empreinte primaire muco-statique au plâtre
38
1. Lecture
• Empreinte non altérée
• Etat de surface homogène
• Bords arrondis et fins sauf dans le
cas de forte résorption
• Toutes les structures
anatomiques sont enregistrées,
2. Ebarber
3. Combler les bulles si elles sont
minimes
4. Recoller les morceaux d’une
empreinte au plâtre , en cas de
fracture.
5. Cartographier l’empreinte
pour envoyer au prothésiste
les limites exactes,
3. Réalisation :
39. 3.2. Empreinte primaire à l’alginate :
- Préparation du matériel et matériaux
39
3. Réalisation :
41. 3.2. Empreinte primaire à l’alginate
• Préparation de l’alginate
• Charger le PE
• Centrage et insertion,
41
3. Réalisation :
42. 3.2. Empreinte primaire à l’alginate
42
• Enregistrement de tous les éléments
anatomiques des surfaces d’appui
• Bon centrage du PE,
• Absence de déchirure ou
décollement du matériau du porte
empreinte.
• Absence de bulles ou de zones de
compression.
3. Réalisation :
43. 3.3. Empreinte primaire dynamique
Avec cette technique ,aucune contrainte
n’est exercée sur les surfaces d’appui, en
revanche les tissus musculaires sont
mobilisés.
43
3. Réalisation :
44. 3.3. Empreinte primaire dynamique
Couloir prothétique :
C’est dans ce couloir que seront montées les
dents prothétiques; ce qui va assurer une
stabilité occlusale optimale.
44
3. Réalisation :
45. 45
Technique de FRIPP :
• Technique délicate, dont le risque majeur
est :
L’enregistrement compressif exageré.
• Indications :
- empreinte primaire anatomo-
fonctionnelle
- cas de palais plat,
- cas de crêtes très resorbées.
3. Réalisation :
46. 4. Traitement de l’empreinte :
46
• Coulée
• Normalisation du
socle
47. • Coffrage ou boxing afin de
sauvegarder les bords, obtenir la
gouttière vestibulaire et éviter la taille du
modèle.
• Isolation ou séparation si l’empreinte
est prise au plâtre
• Préparer le plâtre selon une
consistance crémeuse,
• Couler sur vibreur, l’empreinte inclinée
• Démoulage après pic exothermique,
• Taille éventuelle du modèle primaire
47
4. Traitement de l’empreinte :
48. • Coffrage de l’empreinte
(préferable)
• Utilisation d’un isolant, avec
un pinceau, avant la coulée
de l’empreinte pour éviter
l’adhésion du plâtre de
coulée.
48
4. Traitement de l’empreinte :
49. 49
• Préparation du plâtre : eau +
poudre jusqu’à saturation.
• Malaxer le plâtre, puis
couler l’empreinte sur le
vibreur,
• La coulée des empreintes
primaires peut se faire avec
ou sans coffrage.
4. Traitement de l’empreinte :
50. 50
• Démouler l’empreinte
• Contrôle du modèle primaire,
• Taille du socle
- Préserver le fond du vestibule,
- Références :
1. Plan de Cooperman
2. ASM
4. Traitement de l’empreinte :