1. RéseauActionClimat
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5ème rapport du Giec
Second chapitre
Des impacts sur les évènements climatiques extrêmes
Les impacts des changements climatiques ont déjà été constatés, sur les terres comme au niveau
des océans. Les températures ont augmenté de 0,85 degrés par rapport aux niveaux préindustriels.
Les conséquences globales sont :
o La hausse du nombre de jours et de nuits chaudes
o La baisse du nombre de jours et nuits froides
o Des vagues de chaleurs plus fréquentes et plus intenses
La multiplication d’évènements extrêmes, tels que les vagues de chaleur, les tempêtes, les
inondations et sécheresses, aura un impact croissant sur nos sociétés. La plupart des régions du
monde connaitra des épisodes de pluies plus forts. Globalement, les régions « humides » seront
plus humides, et les régions « sèches » seront plus sèches.
o Plusieurs régions du monde connaissent déjà, et connaitront à l’avenir des plus en
plus de périodes de sécheresse, ce qui réduira l’accès à l’eau potable pour
certaines populations.
o Dans certaines régions, les changements des cycles de précipitations, conjugués à la
fonte accélérée des glaciers et la hausse du débit des cours d’eau, provoqueront de
nombreuses inondations.
o Tous ces changements risquent de réduire l’accès à l’eau potable : « Chaque degré
supplémentaire devrait réduire de 20% les ressources en eau » (résultats provisoires du
rapport)
La hausse du niveau des mers va aussi accroitre les risques d’inondation dans les régions de basse
altitude et les régions côtières.
Des impacts sur la santé
Les changements climatiques ont d’hors et déjà des impacts sur la santé : dans certaines régions,
on constate un nombre croissant de décès à cause de maladies liées à la chaleur ; et ce
phénomène sera exacerbé par la hausse des températures d’une part, et la hausse de la population
mondiale d’autre part.
A l’échelle mondiale, les impacts négatifs de la hausse des températures sur notre santé
dépasseront largement les impacts positifs.
On constate un changement de la répartition mondiale des vecteurs de maladie, comme par
exemple les insectes piqueurs.
La fréquence des blessures, maladies ou décès liées aux tempêtes, inondations ou aux incendies
est en hausse, et continuera d’augmenter.
2. RéseauActionClimat
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Production alimentaire
Certaines régions du monde pourront, dans un premier temps, tirer un léger bénéfice de la hausse
moyenne des températures. Mais globalement, la baisse des ressources en eau douce, la baisse des
substances nutritives dans le sol et la multiplication des phénomènes extrêmes (tempêtes,
inondations, etc.) va conduire à une baisse de la production mondiale de denrées
alimentaires.
Les éventuels effets positifs (au début et dans quelques rares régions) seront donc largement
contrebalancés par les effets négatifs. Les changements climatiques vont réduire les
rendements agricoles mondiaux de 2% par décennie (en moyenne) au cours du
21ème siècle – alors même que la demande mondiale va augmenter pendant
cette période (14% par décennie jusqu’en 2050).
Les communautés rurales seront probablement les plus touchées par ces impacts sur la
production alimentaire.
o On prévoit d’importants risques de malnutrition dans les régions les plus pauvres, au
fur et à mesure que la production mondiale va décroitre dans ces mêmes régions.
o Les changements dans la quantité et la qualité de la production alimentaire mondiale
auront des conséquences directes sur le prix des denrées et sur la sécurité
alimentaire de nombreuses régions.
Impacts et vulnérabilités
Des écosystèmes actuellement menacés pourraient dépasser un seuil critique, considérés comme
des « points de basculement », causant des transformations irréversibles. Les scientifiques
considèrent que ce risque sera élevé à partir d’une hausse de un degré des températures. On
constate déjà des signes alarmants, en Arctique et dans les récifs coralliens,
qui montrent que des changements irréversibles sont en cours.
Les populations vivant dans des zones touchées par des conflits armés, ou des zones où l’accès à
l’eau et à la nourriture est limité sont les plus vulnérables. Les changements climatiques risquent
d’exacerber les inégalités économiques et sociales.
Le coût économique d’une hausse des températures de 2,5°C –trajectoire sur
laquelle nous sommes actuellement- se situe entre 0,2 et 2% du PIB mondial.
o C’est une dette que nous avons déjà, et c’est le prix minimum que nous devrons
payer si on décide d’agir dès aujourd’hui et de réduire nos émissions de gaz à effet
de serre.
Les coûts économiques globaux seront certainement plus élevés : Aujourd’hui, on ne peut pas
estimer économiquement les coûts liés à des pertes de biodiversité ou à la destruction
d’écosystèmes.
o De tels impacts pourraient effectivement conduire à des pertes de revenus, et de
nouvelles migrations, mais aussi au développement de pauvreté voire même de
conflits qui affecteront la croissance économique.
o Les modèles économiques laissent également de côté la baisse potentielle de
productivité (si les températures augmentent).
Agir aujourd’hui contre les changements climatiques coutera moins cher que
repousser l’action à plus tard.
3. RéseauActionClimat
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Risques et incertitudes
Certains risques posés par les changements climatiques peuvent être supportés grâce à des
politiques d’adaptation :
o Grâce à la construction d’infrastructures résilientes aux changements climatiques
o En mettant en œuvre des programmes de restauration des écosystèmes
o En améliorant la gestion de l’eau douce.
L’adaptation revêt des cobénéfices, notamment en termes de réduction de la pauvreté.
Cependant, l’adaptation ne résoudra pas tout et sera confronté à de
nombreuses impasses, si on ne prend pas de fortes mesures de réduction de
nos émissions de gaz à effet de serre.
Les estimations montrent qu’il faudra dépenser, à l’échelle mondiale, entre 70 et 100 milliards de
dollars par an pour l’adaptation. Soit largement plus que ce qui est actuellement prévu.