1. En quoi le continent américain est-il révélateur de tendances mondiales :
la puissance du Nord et l’affirmation du Sud ? Dans quelle mesure les
rapports Nord/Sud évoluent-ils sur le continent américain ?
4. Cercle
polaire
arctique
Tropique du
cancer.
Équateur.
Tropique du
Capricorne.
Nord
Océan
Atlantique
Océan
Pacifique
Golfe du
Mexique
Mer des
Caraïbes
Détroit de
Béring
Cap Horn
Amazone
Montagnes
Rocheuses
Cordillère
des Andes
Alaska Grand Nord
canadien
Amazonie
Patagonie
CANADA
ÉTATS-
UNIS
MEXIQUE
BRÉSIL
NewYork
Massifs montagneux.
Déserts humains.
ÉTATS.
Métropoles.
Foyers de peuplement.
Los Angeles
Mexico
Isthme de
Panama
Rio de
Janeiro
São Paulo
Buenos Aires
Grands lacs
Mississippi
Mégalopole.
5. Cercle
polaire
arctique
Tropique du
cancer.
Équateur.
Tropique du
Capricorne.
Nord
Océan
Atlantique
Océan
Pacifique
Golfe du
Mexique
Mer des
Caraïbes
Détroit de
Béring
Cap Horn
Amazone
Montagnes
Rocheuses
Cordillère
des Andes
Alaska Grand Nord
canadien
Amazonie
Patagonie
CANADA
ÉTATS-
UNIS
MEXIQUE
BRÉSIL
NewYork
Los Angeles
Isthme de
Panama
Rio de
Janeiro
São Paulo
Buenos Aires
Grands lacs
Mississippi
39 450 000 km2
15 000 km du Nord au Sud.
972 Millions d’habitants :
330 en Amérique du nord,
570 en Amérique latine.
7. 1000 km
NewYork
São Paulo
ETATS-UNIS
BRÉSIL
Amérique du Nord
Amérique latine
Deux villes-monde majeures
Tropique du Cancer
Equateur
Tropique du Capricorne
L’Amérique : deux sous-continents… :
… polarisés par deux puissances :
ETATS-UNIS : puissance affirmée
BRÉSIL : puissance émergente
AmériqueduNord
etAmériquelatine
21. Ladiversitééconomiqueetculturelle
limite entre les "Nord" et les "Sud"
les "Nord"
la première puissance mondiale
autre pays très riche
enclaves européennes
les "Sud"
un des BRICS
autres pays émergents…
…et exportateurs
pays moins développés
la limite culturelle
recoupe la limite N/S
25. Pays à immigration forte ( 3 à
15% de la population totale)
Pays à immigration
massive ( plus de 15 % de
la population totale)
Canada
Argentine
Brésil
Japon
Venezuela
Etats-unis
Grandes zones d’émigration
économique
Lesfluxmigratoires
dansl’aire
continentale
américaine
26. Principaux flux migratoires
continentaux
Migrations régionales
Grande zone de
mobilité de travail
Source : Sopemi 2007, Science-Po
cartographie
Migrations de travailleurs très
qualifiés
Canada
Bolivie
Pérou
Brésil
Venezuela
Mexique
États-unis
Japon
Asie de l’Est et
du Sud, Inde
Union européenne,
Russie
27. Source : Sopemi 2007, Science-Po
cartographie
Zone des tensions
migratoires
frontalières
Zone de
tensions
migratoires
internes
Canada
Bolivie
Pérou
Brésil
Venezuela
États-unis
Japon
Asie de l’Est et
du Sud, Inde
Union européenne,
Russie
Mexique
29. 1000 km
1) Productions commerciales majeures de drogues illicites
2) Itinéraires majeurs du trafic international
de drogues illicites
Culture de cannabis
Culture de feuilles de coca
Culture de pavot d’opium
Production d’ATS (stimulants amphétaminique:
ecstasy, amphétamine)
Trafic de cannabis
Trafic de cocaïne
Trafic d’héroïne
Sources: M-F. Prévôt-Schapira, Amérique latine, les défis de
l’émergence, Documentation photographique n° 8089, 2013;
P. Boniface, Atlas du monde global, 2010;
Géopolitique des drogues illicites, Hérodote, 2004
Océan
Pacifique
Océan
Atlantique
CANADA
ÉTATS-UNIS
Principaux sites de redistribution
BRÉSIL
COLOMBIE
VENEZUELA
PÉROU
BOLIVIE
PARAGUAY
MEXIQUE
CUBA
Principaux pays producteurs de cocaïne
Vers l’Europe
Vers l’Afrique
de l’Ouest
Vers l’Afrique du
Sud et l’Australie
Vers l’Asie
de l’Est
GUYANA
Los Angeles
New York
Atlanta
Houston
Miami
GUATEMALA
Principaux cartels
Production
ettraficdedrogue
enAmérique
31. Uneintégrationdefait
Des flux de personnes…
migrations
touristes
…et leurs conséquences
transferts financiers
zone d'intégration culturelle
Des flux de marchandises
matières premières
drogue
produits manufacturés
34. Blocus des États-unis
contre Cuba
Base militaire
américaine
Base militaire
française
Canal de Panama
Pays contestant ouvertement
l’impérialisme américain sur
l’Amérique latine
Cuba
Venezuela
Équateur
Bolivie
Nicaragua
Facteursdetensions
géopolitiquessurle
continentaméricain
35. Mexique
Colombie
Zone où l’autorité de
l’État est défaillante
Conflit intra - étatique
Bolivie
Pérou
Guatemala
Haïti
Tensionsintra–
étatiquessurle
continent
américain
36. Refus de l'hégémonie des EU
Entre Etats voisins
conflits frontaliers
zones grises
37.
38. VolontéhégémoniquedesUSA
77% du PNB continental
Omniprésence
économique ( rôle des
FTN: ex de Chiquita ou
Monsanto)
Présence multiforme
des Etats-Unis
Rejet de l’hégémonie
états-unienne par
certains gouvernements
( Cuba,Venezuela de H
Chavez ou Bolivie d’Evo
Morales)
39. L’ALÉNA
Crée en 1994 entre le Canada, les
États-Unis et le Mexique.
436 millions d’habitants et 21.5
millions de km2
Libre circulation des marchandises,
des capitaux mais pas des hommes.
Les entreprises nord américaines
investissent au Mexique ( les
maquiladoras) mais les États-Unis
contrôlent l’immigration
40. L’ALENA:uneintégrationcentréesur
lesUSA
Les Etats-Unis attirent
75% des exportations
canadiennes et 78% des
exportations mexicaines.
Cette intégration se
traduit par le
renforcement des
corridors méridiens de
transports
L’intégration est
perceptible dans de
puissantes régions
transfrontalières (la
Mexamérique ou Main
Street le long du fleuve
Saint Laurent)
41. Accords bilatéraux entre les États-
Unis et un état d’Amérique du Sud
Pérou
Chili
CARICOM Communauté des
Caraïbes, 1973
ALEAC: Accords de Libre Échange de
l’Amérique Centrale, 2004-2009,
CAFTA en anglais
ALENA, Association de Libre
Échange Nord Américain, 1994,
NAFTA en anglais
Projet étatsusien de ZLEA :
Zone de Libre Échange
Américaine
Lalogique
d’intégration
étatsunienne
42.
43. Qu’est-cequeleMERCOSUR?
Le marché commun du Sud (Mercado Comùn del Sur en espagnol, abrégé Mercosur) constitue
le quatrième espace économique du monde, après l’Europe, l’Amérique du Nord et l’Asie du
Sud-Est. Il représente un marché de plus de 240 millions de consommateurs, soit 70 % de la
population de l’Amérique du Sud. Le PIB du Mercosur est comparable à celui de l’Allemagne, il
est estimé à 3 200 milliards de dollars, ce qui représente 80 % de la richesse produite sur le
continent sud-américain.
Créé le 26 mars 1991 par le traité d’Asuncion, le Mercosur regroupe aujourd’hui le Brésil,
l’Argentine (tous deux déjà liés depuis 1985), l’Uruguay, le Paraguay et le Venezuela. L’entrée
de ce dernier pays dans le bloc sud-américain ne s’est pas faite sans mal. Depuis 2006, le Sénat
du Paraguay bloquait toute intégration du Venezuela. Mais, à la suite de la destitution très
controversée du président paraguayen en juin 2012, les membres du Mercosur ont décidé de
suspendre la participation du Paraguay. De fait, le principal obstacle à l’adhésion du Venezuela
fut alors levé.
Si on le compare aux autres grands marchés intégrés, le Mercosur se présente comme un outil
de coopération moins efficace que l’Union européenne, mais plus poussé que l’Alena (Accord
de libre-échange de l’Amérique du Nord). Les objectifs du Mercosur sont multiples et
complexes : la libre circulation des biens, des services et des facteurs de production,
l’établissement de droits douaniers extérieurs communs, la coordination des politiques
économiques et l’harmonisation des législations des États membres. Le libre commerce est
institué sur 85 % des 9 000 produits entrant dans les termes de l’accord, principalement les
denrées comestibles, les biens d’équipement et certains services informatiques. Ce qui a
suscité l’intérêt des pays voisins : le Chili et la Bolivie ont signé un accord de libre-échange avec
le Mercosur en 1996.
Source : http://www.la-croix.com
45. États associés au MERCOSUR
MERCOSUR ( Marché commun
du Sud)
ALBA (alliance
bolivarienne des
Amérique, 2005)
CAN (Communauté andine
des nations)
CARICOM ( communauté caraïbe,
1973)
MCCA Marché commun
centroaméricain, 1960)
CELACCommunauté des
États de l’Amérique latine
et des Caraïbes, 2010)
Lalogique
d’intégration
latino-américaine
47. 1000 km
Lecontinentaméricain,
entreintégrationsettensions
ALENA
MERCOSUR
CAN: Groupe andin
MCCA: Marché commun centraméricain
CARICOM: Marché commun desCaraïbes
Océan Pacifique
Océan Atlantique
1) Des espaces intégrés…
2) Des zones de tensions multiples
Sources: P. Boniface, Atlas du monde global, A. Colin, 2010;
www.actioncanada.ca
a) … par des associations régionales:
b) … par des flux dynamiques:
Frontière de 3000 km fermée
UNASUR: Union des Nations sud-américaines
4 à 8 millions d’émigrés illégaux
Flux humains et de marchandises
Flux de capitaux
Etats contestant la puissance américaine
Capitales à rayonnement continental
Zones de conflits
Violences urbaines majeures
Etats-Unis
Canada
Chili
Argentine
Uruguay
Guyana
Surinam
Brésil
Pérou
Equateur
Bolivie
Colombie
Cuba
Venezuela
Nicaragua
Mexique
Washington
Brasilia
Nouvelle-
Orléans
San Salvador Caracas
Cali
Rio de Janeiro
Paraguay
Tropique du Cancer
Equateur
Tropique du
Capricorne
51. Lesdeux«poids-lourds»ducontinent
américain
États-Unis Brésil
9,6 millions de km²
318 millions d’habitants
33,7 hab./km2
Taux d’urbanisation : 81%
8,5 millions de km²
201 millions d’hab.
23,3 hab./km2
Taux d’urbanisation : 84%
4500 km
2500km
Floride
Alaska
4292 km
52. Desressourcesnaturellesimportantes
États-Unis Brésil
2ème rang mondial pour le
charbon (Appalaches et
Rocheuses)
Pétrole (Golfe du Mexique et
Alaska) + fracking
Minerais nombreux
SAU : 3,7 millions de km²
Soja : 1er rang mondial
Maïs : 1er rang mondial
Bovins : 1er rang mondial
La « réserve foncière » :
Alaska
1ère forêt tropicale du monde
Découverte de pétrole dans
l’océan (atout en
développement)
Énormes réserves de fer et de
bauxite
SAU : 3,4 millions de km2
Soja : 2ème rang mondial
Maïs : 3ème rang mondial
Bovins : 2ème rang mondial
La « réserve foncière » :
Amazonie
53. Deuxterritoiresdu «nouveaumonde»
auxsociétésmulticulturelles
États-Unis Brésil
Colonisation par les Anglais dès le
XVIIème siècle
Colonisation par les Portugais dès le
XVIème siècle
• vagues migratoires venues d’Europe
• écrasement des peuples autochtones
• système esclavagiste et déportation de millions d’Africains
54. Deuxterritoiresconstruitsprogressivement
États-Unis Brésil
Mise en valeur dès le XIXème
Ruée vers l’or 1848
Chemin de fer transcontinental dès 1869
Un réseau plus dense à
l’Est mais complet.
Au Brésil, colonisation par
cycles successifs (bois, sucre,
or café) : avancées puis
abandon. Au milieu du XX°
siècle le territoire n’est pas
encore mis en valeur au-delà
de 150 km des côtes.
1960 : création de Brasilia
pour mettre en valeur
l’intérieur + début des fronts
pionniers en Amazonie
Les deux pays conservent de
leur histoire une forte mobilité
(vers la Sun Belt aux USA, vers
le Sudeste au Brésil).
56. 500 km
Densité de population
(habitants / km²)
22,4: moyenne nationale
5
Population des aires urbaines
(en millions)
15
Source: IBGE, 2013
3 2
12,4 130
Brasilia
Rio de Janeiro
São Paulo
Curitiba
PortoAlegre
Belo Horizonte
Salvador
de Bahia
Recife
Fortaleza
Belém
Manaus
Sao Luis
Natal
Maceió
Goiania
Guyane
(Fr)SURINAM
GUYANA
VENEZUELA
COLOMBIE
PÉROU
BOLIVIE
PARAGUAYCHILI
ARGENTINE
URUGUAY
Océan Atlantique
Océan
Pacifique
Principaux flux migratoires
intérieurs
59. Deuxterritoiresmarquésparla
métropolisation
USA Brésil
Métropolisation très avancée :
30 % vivent dans une métropole
de plus de 5 millions d’habitants
50 % dans celles de plus de 2
millions d’habitants
Mégalopolis et littoral
californien → mégalopole
Modèle urbain original des
USA marqué notamment par :
quartiers d’affaires (CBD)
banlieues résidentielles (75 %
des habitants…)
essor des quartiers fermés
(« gated communities »)
Forte influence du modèle
urbain américain:
étalement urbain
CBD
quartiers fermés
Mais la ville brésilienne
reste marquée par l’ampleur
des contrastes sociaux :
quartiers d’habitat spontané
61. LapauvretéauxÉtats-UnisetauBrésil
45,3 millions de pauvres aux Etats-Unis
en 2013
35 millions de Brésiliens émergent de la
pauvreté, mais les inégalités demeurent
Le chiffre continue d’effrayer. Il y avait en
2013 quelque 45,3 millions de personnes
vivant en dessous du seuil de pauvreté aux
Etats-Unis, selon le dernier rapport du
recensement américain. Pour une famille de
quatre enfants, ce seuil est fixé à 23.834
dollars de revenu annuel. Ce nombre
représente un taux de pauvreté de 14,5 %, en
baisse (la première depuis 2006) de 0,5 point
sur un an.
Dans le détail, le taux de pauvreté des
familles a légèrement reculé à 11,2 %, soit
9,1 millions de familles). Près d’une de ces
familles sur trois est un foyer avec une
femme seule à sa tête. Le nombre de
personnes vivant en dessous du seuil de
pauvreté aux Etats-Unis était en 2013 de 45,3
millions, soit un taux de pauvreté à 14,5%...
Source : http://www.lesechos.fr d’aprèsAFP Reuters
Le Brésil, […] a capté l'attention du monde
entier pour sa performance : 35 millions de
Brésiliens ont échappé à la pauvreté au cours
de la dernière décennie grâce à son économie
en croissance rapide qui a par conséquent
élargi la classe moyenne.
Au moins 53 pour cent de la population du
Brésil –font désormais partie de la classe
moyenne du pays, comparativement à
seulement 38 pour cent il y a dix ans [...]
16 millions, c'est le nombre de personnes qui
vivent encore dans une extrême pauvreté [...]
Le Brésil est encore un pays qui a une longue
histoire avec la pauvreté, qui a contraint en
2012 près de 1,4 millions d'enfants à travailler,
selon des chiffres officiels publiés lors de la
Journée mondiale contre le travail des
enfants…
Source : http://fr.globalvoicesonline.org/
62. La géographe américaine Ghorra-Gobin analyse les
émeutes de 1992 comme le résultat d’un conflit
spatial entre anciennes minorités (noirs) et nouveaux
immigrants (Hispaniques, Coréens) dans le secteur de
South Central qui connaît de fortes mutations dans sa
composition démographique. Des stratégies
politiques comme le Rainbow Coalition1 cherchent à
réduire ces tensions.
BOQUET, les USA, Belin, 2004, p100
Rainbow Coalition : mouvement animé par le pasteur Jesse Jackson
qui œuvre pour leur assurer une meilleure représentation politique
Los Angeles 1992 53 morts
63. Boris Cyrulnik, pédopsychiatre a travaillé dans les
favelas de Sao Paulo au Brésil qui étaient alors
sous la coupe des narcotrafiquants. « Les jeunes
vivaient dans un univers déculturé. Quand le
groupe est déculturé on ne lui donne pas de
représentation théâtrale, on ne lui permet pas
d’imaginer ce que peut souffrir un autre. […] A Sao
Paulo on envoyait la police dans les favelas et
c’était la fierté des garçons de l’affronter. Du jour
où Lula a fait venir des danseurs, des guitaristes et
des footballeurs, des liens se sont tissés, ils ont
commencé à se parler. En six ans, les Brésiliens ont
pacifié 50% des bidonvilles. Les gosses vont à
l’école et maintenant c’est la population qui
demande à la police de venir l’aider. »
http://www.lemeilleurdemarseille.fr/communautes/15843-les-lecons-de-vie-
de-boris-cyrulnik
12 M Personnes
Programme social
de lutte contre la
pauvreté mis en
place sous la
présidence de Lula.
Versement d'aides
conditionné à
certaines
obligations
d'éducation.
66. Définitions
Les États-Unis : puissance
mondiale Le Brésil : pays émergent
Une puissance mondiale
se distingue dans le monde
par son poids territorial,
démographique et économique
par les moyens dont elle dispose
pour s’assurer d’une influence
durable.
suppose une capacité
à innover en permanence,
à dominer les marchés (avec FTN et
des instruments monétaires )
à diffuser ses propres valeurs,
à disposer des moyens militaires et
financiers pour imposer son
arbitrage dans les conflits
régionaux.
Les pays émergents
Concept né dans les années 1980
≠ pays développés (PID)
≠ pays les moins avancés (PMA)
Caractéristiques communes :
Passage de la production agraire à
la production industrielle
Ouverture au marché mondial des
produits et des services
Rénovations juridique et
institutionnelle
Capacité à défendre ses intérêts à
l’échelle mondiale
70. LesFTNaméricainesleadersdansleurs
secteurs
Secteur d’activité
Entreprises américaines
les mieux placées
Rang mondial
par secteur
(selon le chiffre
d’affaires)
Rang mondial
sur 500
(selon le chiffre
d’affaires)
Grande distribution Wal-Mart 1er 1er
Informatique Apple 1er 15è
Communication, Internet,
Informatique
AT&T 1er 34è
Aéronautique Boeing 1er 90è
Pharmacie Johnson & Johnson 1er 121è
Divertissement Walt Disney 1er 232è
Compagnies aériennes UnitedContinental 2è 291è
Raffinage, pétrole Exxon Mobil 3è 5è
Industries automobiles General Motors 4è 21è
Banque JP Morgan Chase & Co 7è 57è
Source: Magazine Fortune, Classement Global 500, 2014
71. L’affirmationdesFTNbrésiliennes
Les 5 premières
FTN Brésiliennes
Domaine
d’activité
Chiffre d’affaires
en 2010 (en
milliards de $)
Rang mondial
En 2005 En 2014
Petrobras
Energie
(hydrocarbures)
141 125 30
Banco do Brasil Finances 62,8 419 117
Banco Bradesco Finances 53 376 156
Vale Extraction minière 45,3 (>500) 186
JBS Agroalimentaire 31,3 (>500) 307
73. États-UnisetBrésil:fermesdumonde
Un feedlot aux USA
La route du soja dans le Mato
Grosso au Brésil
Destination des exportations
agricoles
Valeur des exportations agricoles116 milliards de $ 100,8 milliards de $
74. L’agroalimentaire:puissance
américaine,affirmationbrésilienne
Un brésilien, JBS, leader mondial de la transformation de viande, vient de
racheter coup sur coup un américain, Pilgrim’s Pride Corporation, et un belge,
Toledo Group? Tout laisse à croire que les tigres des pays émergents ne resteront
pas longtemps spectateurs du "mercato" international des produits de grande
consommation. Selon l’étude annuelle du cabinet de conseil OC&C sur les
cinquante champions du secteur, JBS réalise ainsi la meilleure progression du
classement, gagnant 24 places pour arriver au 15ème rang.
Certes, les grands groupes occidentaux […] monopolisent toujours le haut du
classement. Ce sont eux en majorité qui font leurs emplettes dans les
émergents. PepsiCo et Danone ont ainsi mis la main l’an dernier en Russie sur
Wimm-Bill-Dann et Unimilk. Mais dans la plupart des pays émergents, les
acteurs locaux connaissent désormais un taux moyen de croissance des ventes
bien supérieur à celui des groupes occidentaux. […]
Pour s’imposer face à ces nouveaux tigres, les groupes américains ou européens
ne baissent pas la garde. En 2010, PepsiCo a ainsi investi 2,5 milliards d’euros en
Chine afin d’ouvrir une dizaine d’usines et trois centres de recherche. […] Coca-
Cola propose par exemple Maaza Milky Delite aux Indiens, un mélange de lait et
de jus de mangue.
LaTribune, 30 juin 2011
77. LeBrésil,leaderindustrieldel’Amérique
latine
L’industrie emploie 41 % des actifs.
L'aéronautique est un secteur très important, grâce au groupe Embraer, 3e
constructeur mondial d'avions, spécialisé dans les avions civils de petite et de
moyenne taille et leader sur le marché des avions de 7 à 122 sièges.
Avec environ 20 000 salariés, Embraer a livré 246 jets en 2010. Elle est basée dans
l’état de Sao Paulo avec plusieurs unités au Brésil et à l’étranger, y compris deux joint-
ventures, l’une en Chine à Harbin et l’autre au Portugal. Présente en France, Embraer
a son siège européen àVillepinte et ses installations techniques au Bourget.
83. Unmatchinégal
États-Unis Brésil
Les Etats-Unis restent la première
puissance économique mondiale et
disposent d’atouts considérables :
dollar
places financières de premier plan
(NYSE + NASDAQ,Chicago…)
firmes majeures dans tous les
secteurs d’activité, présentes à
l’échelle mondiale
dépenses de recherche &
développement (R&D) : > 3% du PIB
ressources énergétiques et minières
production agricole
Le Brésil est une puissance
émergente, dominante au sein du
Mercosur, et dispose aussi de points
d’appui :
place financière de São Paulo
affirmation des firmes industrielles
modèle économique extractiviste
(agriculture, minerais,
hydrocarbures)
87. Le soft power étatsunien n’a pas d’équivalent
à l’échelle mondiale :
l’industrie culturelle
les médias de masse
les firmes de l’économie numérique
les universités…
diffusent une vision du monde spécifique,
un modèle de société
92. LeBrésilsedoted’unepuissancemilitaire
Le pays cherche à se doter de sous-
marins nucléaires d’ici à 2047 pour
sécuriser ses gisements
d’hydrocarbures off-shore. Dilma
Rousseff présente ici la maquette d’un
sous-marin construit en partenariat
avec la France
Le porte-avion Sao Paulo (ex Foch) a
été racheté à la France en 2001
93. Le Brésil ne dispose pas d’atouts comparables à ceux
des USA.
C’est une puissance régionale affirmée, mais qui
aspire à jouer un rôle croissant, notamment sur le
continent africain.
Il fait partie du groupe – hétérogène – des
BRICS, mais est surtout un pilier des IBAS.
Le Brésil entend gagner en importance dans le
cadre de l’ONU et souhaite rejoindre le groupe
des membres permanents du Conseil de Sécurité.
Le Brésil augmente régulièrement ses capacités
militaires.
94. LesUSA,unehégémonieremiseen
cause?
Les États-Unis disposent toujours incontestablement de l’appareil
militaire le plus puissant et le plus efficace (armes nucléaires, capacités
de frappe et de projection classiques, maîtrise des mers inégalées,
quadrillage du territoire mondial avec 560 bases, réseaux d’alliances…)
[…]
Alors qu’en 2010 les dépenses militaires mondiales atteignent les 1630
milliards de dollars, les États-Unis en réalisent 43% en y consacrant
4,8% de leur PIB […]
On doit cependant réfléchir à la question géopolitique de l’impuissance
de la puissance.
D’abord parce que les invasions et guerres en Irak et en Afghanistan sont
des échecs géopolitiques majeurs.
Ensuite, parce que ce sont des échecs politiques et idéologiques qui ont
largement affaibli le soft power traditionnel américain.
Enfin, parce que la militarisation à outrance en vient à devenir
financièrement de plus en plus intenable.
Source : L.Carroué, Historiens &Géographes, novembre 2011
95. AvecDilmaRousseff,lesoftpower
brésilienachangé,maisiln'estpasmort
Concernant l’intégration latino-américaine chère à l’ancien président, «ses initiatives n’ont pas du tout
fonctionné. Le Mercosur [union douanière entrée en vigueur en 1995 regroupant le Brésil, l’Argentine,
l’Uruguay, le Paraguay et ,récemment, leVenezuela]est moribond alors que, parallèlement, la récente Alliance
du Pacifique, qui va contre les intérêts du Brésil, est en plein essor.»
La plupart des analystes voient de fait dans cette Alliance libérale, fondée en 2011 par le Mexique, le Chili, le
Pérou et la Colombie, une riposte au Mercosur, mais surtout à la puissance économique et démographique
du Brésil, jugée parfois écrasante et trop protectionniste par les petits pays de la zone. Dominée par le
Mexique, rival régional historique de Brasilia, cette Alliance progresse en outre très vite avec la signature
début 2014 d’un accord de libre échange, l’adhésion en cours duCosta Rica et du Panama, et une Cour de
pays observateurs dont la Chine, les Etats Unis et la France. De quoi venir irriter le Brésil dans son pré carré du
Cône sud.
Quant à la coopération sud sud et à celle entre BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud), «ce ne sont
que des opérations de prestige qui ont surtout servi l’image de Lula, ajoute Bernardo Sorj, qui rappelle que «ni la
Chine ni la Russie n‘ont besoin de l’avis du Brésil». Sans parler du siège permanent au Conseil de sécurité de
l’ONU, que le Brésil revendique depuis longtemps, sans succès jusqu’à présent, malgré une énergique pêche
aux voix.
C’est un fait, la première économie latino-américaine n’est pas encore le «global player» qu’elle rêve de
devenir. De là à conclure qu’elle n’a pas, en 10 ans, affirmé sa présence à l’international serait absurde.
A cet égard, la réaction en septembre dernier de Dilma Rousseff au scandale des écoutes de la NSA (qui la
visaient personnellement), est intéressante. Plus carrée, plus radicale sans doute que ne l’aurait été Lula
(encore qu’il est difficile de croire que son mentor ne l’ait pas conseillée sur ce dossier), la présidente laisse
aussitôt éclater son indignation, annule sa visite d’Etat àWashington, exige à la tribune de l’ONU «des
excuses et des garanties», prône une réforme de la gouvernance duWeb (sous domination américaine) et
organise en avril dernier à Sao Paulo un sommet sur le sujet ,NETMondial avec l’approbation de nombreux
Etats dont l’Allemagne, mais aussi ses homologues des BRICS.
96. Il est trop tôt pour mesurer l’efficacité de cette initiative mais il est clair que le Brésil a résolument été à la
manœuvre pour mettre les pieds dans le plat, entrainant à sa suite les grands émergents, face à
Washington. Cette démarche antiaméricaine n’est pas exempte d’arrière-pensées électorales, mais elle a
placé Brasilia au centre du jeu.
Mais c’est sans doute via ses multinationales que le Brésil exerce le plus efficacement son influence. Le
constructeur aéronautique Embraer, le groupe minierVale, le leader mondial de la bière ABInBev, le géant
de la viande JBS Friboi ou les conglomérats du BTP en sont autant d’exemples. Dans leur sillage, d’autres
entreprises sont incitées à franchir les frontières, avec le soutien de la très puissante banque nationale de
développement, la BNDES.
C’est par ce biais que Brasilia tente de s’imposer en Afrique, en y soutenant l’essor de ses groupes de
construction (et d’hydroélectricité), notamment dans les pays lusophones. «Il n’y a qu’en Angola que cette
stratégie a porté ses fruits», tempère Bernado Sorj. Le groupe Odebrecht y est d’ailleurs le premier
employeur privé.
Certes, face au bulldozer chinois, le Brésil ne pèse pas lourd sur le continent noir, mais il progresse vite: en
10 ans, ses échanges commerciaux ont quintuplé, le nombre de ses ambassades est passé de 17 à 32, la
BNDES a ouvert des bureaux à Johannesburg, la très dynamique banque d’investissement BTG Pactual y a
créé un fonds d’1 milliard de dollars...
Avec des atouts culturels bien spécifiques ainsi résumés par André Clark Juliano, vice président du groupe
de constructionCamargo Corrêa : «Par sa population, le Brésil est le plus grand pays africain du monde.
Nous n’y allons pas avec un passé de pays colonisateur mais bien de pays colonisé.»
Une forme de soft power certes moins spectaculaire que du temps de Lula, mais qui semble bel et bien
entré dans les gènes de cette démocratie de 200 millions d’habitants, un des seuls pays au monde à avoir
défini ses frontières pacifiquement et à n’avoir jamais, en près de 150 ans, connu de conflit militaire avec
ses voisins.
Source : Anne Denis, Slate.fr, 08/06/2014
98. L’industrie représente
40% du PIB brésilien :
8ème puissance
sidérurgique en 2011/
4ème constructeur
automobile mondial
Petrobras, une des 1ère
entreprises énergétiques
mondiales. Recherche,
l’extraction, le raffinage
et le transport + éthanol
Embraer, 3ème
constructeur mondial
(après Airbus et Boeing)
: aviation militaire et
civile, vecteur
d’affirmation de
puissance
Maitrise des
technologies nucléaires
: le Brésil possède 6%
des réserves mondiales
d’uranium + 2 réacteurs
nucléaires
Puissance agricole : 3ème
plus grand exportateur
du monde (Sucre,
éthanol, tabac, soja,
agrumes, café, haricots
et viande bovine…)
Rayonnement culturel
mondial : le Brésil
accueillera la coupe du
monde de football en
2014 et les JO en 2016
Le Brésil produit 22%
du pétrole et du gaz en
eaux profondes
(développement des
techniques de forage à
plus de 2 km)
Le Brésil est un lieu de
tourisme international.
Christ du Corcovado,
carnaval de Rio
Sao Paulo, ville mondiale,
capitale économique et
financière
Développement militaire : le
porte avion Sao Paulo
106. Le Nord-Est : centre mondial
et continental dominant
NY
LA
P
W
B
De
A
M
D
H
SF
CANADA
MEXIQUE
CUBA
HAWAI
Grandes
Plaines
Montagnes
Rocheuses
OCEAN
PACIFIQUE
OCEAN
ATLANTIQUE
Golfe du
Mexique
CALIFORNIE
ALASKA
TEXAS
FLORIDE
I) Les espaces majeurs, renforcés
par la mondialisation
Mégalopolis atlantique
Ville mondiale
Autre métropole
2) Ouverture et intégration
qui valorisent les interfaces
II) Centres et périphéries
Flux d’immigration
Interface maritime
Interface continentale
(échanges intenses et espaces
intégrés ALENA)
Hub aérien
S
La Sun Belt : une inégale
attractivité
Les Grandes Plaines : le
grenier des USA
Hautes terres faiblement
occupées
Le Vieux Sud inégalement
revitalisé
C
Mobilités intérieures
1) Métropolisation
LES DYNAMIQUES TERRITORIALES AUX USA
NY New York
C Chicago
LA Los AngelesB Boston
P Philadelphie
W Washington
A Atlanta
M Miami
H Houston
D Dallas
De Denver
SF San Francisco
S Seattle
107. PA
Br
M
Be
RJ
BH
SB
R
C
SP
Interface maritime
Interface continentale
Le centre dominant
(industries, services)
Autre région intégrée
« ferme du monde » :
agriculture exportatrice
Le Nordeste ancien centre,
aujourd’hui en crise
Le Nord amazonien :
fronts pionniers et
espaces en réserve
III) Centres et périphéries
I) Métropolisation et
valorisation des interfaces
Ville mondiale émergente
Mégalopole en formation
Mobilités intérieures
URUGUAY
PARAGUAY
BOLIVIE
PEROU
VENEZUELA
Amazonie
Mato
Grosso
Fronts pionniers
Principaux axes terrestres
II) Mobilités et maîtrise
incomplète du territoire
OCEAN
ATLANTIQUE
OCEAN
PACIFIQUE
Autre métropole en
croissance rapide
PA Porto Allegre - BH Belo Horizonte - SB Savador de Bahia - R Recife
RJ Rio de Janeiro - C Curitiba - Br Brasilia - M Manaus - B BelemSP Sao Paulo
LES DYNAMIQUES TERRITORIALES AU BRESIL
108. des régions centres
dominée par des
métropoles, moteurs de
l'économie (Megalopolis,
Californie,Texas, Floride,
états du Sudeste et du
Sud)
littoralisation
métropolisation
Desorganisations
spatialesfondéessur
109. Des organisations
spatiales fondées sur
des échanges frontaliers
intenses et émergence de
régions transfrontalières
des régions centres
dominée par des
métropoles, moteurs de
l'économie (Mégalopolis,
Californie,Texas, Floride,
États du Sudeste et du
Sud)
littoralisation
métropolisation
110. des périphéries plus ou
moins valorisées (Mato
Grosso, Grandes Plaines)
Desorganisations
spatialesfondéessur
112. CentreetpériphérieauxUSAetauBrésil
Organisation spatiale fondée sur :
1. Des régions centre dominées par des métropoles, moteurs de
l’économie (Megalopolis,Californie,Texas, Floride, états du
Sudeste et du Sud)
a. Littoralisation
b. Métropolisation
c. Aux USA, Manufacturing Belt toujours centre du pays malgré la crise
profonde due au passage à la troisième Révolution industrielle
(surtout rives des Grands Lacs et ZIP de la Megalopolis)
2. Des périphéries plus ou moins valorisées (+ Grandes Plaines,
MatoGrosso, - Nordeste)
3. Des fronts pionniers (Alaska,Amazonie) → développement
d’une conscience environnementale
Au Brésil des écarts de développement beaucoup
plus forts.
113. De grands territoires, diversifiés
avec des potentialités (exemple:
gisements, matières premières )
Des espaces: « cœur » de la
puissance économique, politique
…et des disparités territoriales
Des métropoles : pôles de
commandement : une
métropolisation des territoires
Des interfaces maritimes
essentielles pour l’ouverture
mondiale : littoralisation
Des régions transfrontalières
actives : ouverture à la
mondialisation (flux humains,
commerciaux, de capitaux..)
Des transports symboles de la
maîtrise du territoire (pont
intercontinental)
Totalité du territoire « exploité » :
parcs naturels, valorisation des
espaces même lointains (cf. Alaska)
Plusieurs villes mondiales, une
métropolisation importante sur le
territoire
Trois interfaces maritimes, une
ouverture vraiment mondiale
Deux interfaces terrestres
différentes: pays développé et pays
en développement (attraction de
main d’œuvre..)
Transports encore insuffisants en
cours d’aménagement (cf. couloir bi-
océanique, percées de l’Amazonie)
Des espaces encore en « marge », ou
en cours d’intégration : inégalité
territoriale plus forte
Une métropole décisionnelle majeure
(un risque de macrocéphalie). +
métropoles secondaires d’échelle
régionale ou nationale.
Une interface maritime majeure, une
autre en cours de développement, un
espace intérieur plus « enclavé »
Des pays partenaires avec une
ouverture progressive au Sud : une
coopération en cours avec parfois
concurrence voire tensions (Argentine)
États-Unis Brésil
Un ancrage mondial
fort/
une puissance du Nord
Une insertion mondiale
croissante mais
encore incomplète/
Affirmation du Sud
Points communs
Des dynamiques
territoriales
liées à la
mondialisation