L'expression du but : fiche et exercices niveau C1 FLE
Design urbain cours_introductif
1. UNIVERSITÉ MOHAMED KHIDER DE BISKRA
FACULTÉ DES SCIENCES ET DE LA TECHNOLOGIE
DÉPARTEMENT D’ARCHITECTURE
NIVEAU : QUATRIÈME ANNÉE ARCHITECTURE LMD
MODULE : URBANISME (DESIGN URBAIN)
ANNÉE UNIVERSITAIRE 2010-2011
Pr. SAID MAZOUZ
3. •l’étalement urbain et ses conséquences sur l’homogénéité du
tissu urbain.
•les problèmes de la ségrégation spatiale et de l’exclusion.
•Les problèmes liés à l’insécurité, au vandalisme, aux incivilités
de toutes sortes.
•Les déséquilibres dans la répartition fonctionnelle et
l’implantation rationnelle des équipements etc.…
Problèmes d’ordre environnemental et écologique, de maîtrise
de la croissance, de réponse aux besoins les plus élémentaires
etc.…..
État des lieux: la ville et la complexité des problèmes
4. La ville et une entité complexe constituant l’objet d’étude de
plusieurs disciplines;
•l'économique, le social, le culturel et l'environnemental créent
des caractéristiques physiques et spatiales de la ville;
•Le spatial demeure le parent pauvre des études consacrées à la
ville, non pas parce que ce dernier soit délaissé mais bien par
absence de méthodes appropriées.
Tous ces problèmes et d’autres sont autant de défis aux
préposés à la gestion de la ville et constituent des problèmes
majeurs de gestion urbaine
État des lieux: la ville et la complexité des problèmes
5. Dans le le contexte algérien, on peut ajouter:
• Pourquoi les projets d ’habitat social n ’ont pas réussi à créer l ’esprit
communautaire voulu par les architectes. Quelques années seulement
après leur achèvement, ces projets se trouvent dans un état de
délabrement avancé, avec un taux élevé de délinquance.
• Pourquoi certaines excroissances qualifiées de « villes nouvelles »
comme Ali Mendjeli à Constantine se sont transformées en territoires de
non droit…;
• Pourquoi est-ce que malgré les efforts de l’Etat, les initiatives publiques
et privées, on construit beaucoup sans pour autant arriver à « fabriquer
» la ville?
État des lieux: la ville et la complexité des problèmes
22. INTRODUCTION au DESIGN URBAIN
Le design urbain est un champ disciplinaire qui constitue
une échelle intermédiaire entre l’architecture et
l’aménagement du territoire.
Il s’intéresse à la mise en forme de l’espace urbain dans ses
dimensions physique et tridimensionnelle.
Le design urbain a évolué au cours du 20ème siècle et n’a
cessé d’adapter ses intérêts et son approche.
Aujourd’hui, il se pose comme un moyen incontournable pour
la conception des espaces publics urbains, éléments
structurants de l’espace de la ville et de son urbanité, et d’un
cadre de vie adéquat.
23. Le cours vise à donner à l’étudiant architecte une connaissance du design
urbain en tant que discipline autonome articulant des problématiques, des
approches et des outils appropriés.
L’objectif étant d’inculquer un savoir et un savoir faire à travers l’articulation entre le
cours et lesT.D. afin de parvenir à :
1. Comprendre le contexte d’intervention en design urbain ;
2. Comprendre les courants en urbanisme et de l’influence de ceux-
ci sur la forme urbaine ;
3. Acquérir une démarche méthodologique et maitriser les outils
d’analyse et d’élaboration d’un projet de design urbain ;
4. Comprendre les diverses facettes du processus du design urbain :
analyse ou diagnostic des problèmes, conception, participation,
mise en œuvre, évaluation critique des résultats.
OBJECTIFS DU COURS
24. Le cours vise à donner à l’étudiant architecte une connaissance du
design urbain en tant que discipline autonome articulant des
problématiques, des approches et des outils appropriés.
L’objectif étant d’inculquer un savoir et un savoir faire à travers
l’articulation entre le cours et lesT.D. afin de parvenir à :
4. Comprendre les principales idées, approches et tendances
contemporaines en design urbain;
5. Maitriser les outils et des techniques en usage en design urbain,
notamment des savoir-faire sur le plan de la composition urbaine
6. Développer la sensibilité de l’étudiant à l’interprétation de
l’environnement ;
OBJECTIFS DU COURS
25. Le cours s’appuiera sur les conférences données par l’enseignant chargé du
cours et sur lesT.D. assurés par les enseignants chargés desT.D.
Si la source de la connaissance demeure le cours magistral, les T.D. devront
s’appuyer sur la compréhension des situations réelles pour être en mesure
d’agir, d’où le recours à l’apprentissage par l’action via la réalisation d’un projet
de design urbain. La formule adoptée est donc plurielle, intégrant:
1. fiches de lecture;
2. exposés portant sur des approches de design urbain;
3. analyses de projets urbains tirés d’expériences internationales;
4. analyse de projets urbains réalisés (ex : plans d’occupation des
sols, unités de voisinages, etc.);
5. projetation de projets urbains.
Approche pédagogique et organisation du cours
26. • Théories du design urbain, conceptions de la forme urbaine
Jacobs, 1961 ; Rowe et Koetter, 1978 ; Krier, 1980 ; Lynch, 1981 ;Trancik,
1986 ; Alexander, 1987 ; Katz, 1992 ; Duany et Plater-Zyberk,1992 ;
Riboulet, 1998.
• Les attributs visuels de la ville
Cullen, 1961 ; Sitte, 1989.
• L’analyse du tissu urbain, de l’espace urbain, de la typo-
morphologie
Rossi, 1990 ; Kostof, 1992 ; Jacobs, 1993 ;Venturi et al., 1977 ;
Southworth 1997 ; Moughtin, 1992 ; Cooper Marcus et Francis, 1998.
Principaux jalons du cours de design urbain
27. • Perception et compréhension de la ville, interactions personne-
environnement
Lynch, 1960 ; Norberg-Schulz, 1979 ; Jehl, 1987.
• L’écologie et la ville, la ville viable
Calthorpe, 1993 ; UrbanTask Force, 2002 ; Barton, 2002 ; Moughtin et
Shirley, 2005.
• Ville et patrimoine
Giovanonni, 1998 ; Cohen, 1999.
Principaux jalons du cours de design urbain
28. Corrélation entre configuration spatiale (forme urbaine) et
comportement.
Urbanisme et comportement: Travaux antérieurs
L’impact des formes urbaines et laThéorie du contrôle social
informel;
Les recherches de Jane Jacobs:
1. La structure continue, le statut défini et la démarcation
espace privé/espace public
2. Le contrôle social à travers la présence humaine continue;
notamment à travers la visibilité sur la rue.
29. Urbanisme et comportement: Travaux antérieurs
Les recherches de Newman et Coleman:
1. le degré de visibilité sur l’espace, le degré de
territorialisation de l’espace extérieur, le contrôle des accès au
voisinage ainsi que la taille des unités de voisinage.
Ou encore les recherches de Kevin Lynch (Notion de carte
mentale) ou Christaller (La théorie des lieux centraux)
30. Urbanisme et comportement: Travaux antérieurs
Les auteurs et protagonistes su design urbain incluent Christopher
Alexander, Michael E. Arth, Edmund Bacon, Ian Bentley, [1]
Peter Calthorpe, GordonCullen, Andres Duany, Jane Jacobs, Jan.
Gehl, Kevin Lynch, Roger Montgomery, Aldo Rossi, Colin Rowe,
RobertVenturi,William H.Whyte, et Elizabeth Plater-Zyberk
31. Partie Cours T.D.
Introduction
Champ du design urbain :
1. Définitions, dimensions, intentions, processus
2. Présentation plan de cours & TD
Le design urbain dans l’histoire
1. Les racines de la planification urbaine
2. La planification urbaine classique
3. La planification urbaine islamique
4. La planification urbaine médiévale 1 : le moyen
âge
5. L’influence arabe en Sicile et dans la péninsule
italienne
6. La logique du planning informel
7. La planification urbaine médiévale 2 : la
renaissance
8. La planification urbaine médiévale 3 : l’irrégulier
9. La planification urbaine médiévale 4 : le régulier
10. La renaissance
11. Alberti
12. Le baroque
Paradigmes
1. La place St-Marc
2. La place Stanislas
La ville du 20ème siècle
Planning
32. Planning
Partie Cours T.D.
bases philosophiques
1. Empirisme (Bacon, Locke, Berkeley, Hume)
2. Rationalisme (Decartes)
3. Pragmatisme
Philosophies en pratique
1. Les rationalistes (Laugier, Quatremère…)
2. Les formes idéales (Boullée, Ledoux…)
3. Les empiristes (Addison, Burke….)
exposés Idem portant sur des
approches de
design urbain,
analyses de projets
urbains tirés
d’expériences
internationales
Théories et pratiques récentes
1. Actes de salubrité publique
2. Haussmann
3. Camillo Sitte
4. Guadet
5. Howard
6. Stein
7. Le Corbusier
Idem Idem Idem
Réalités urbaines
1. Jane Jacobs
2. Christopher Alexander
3. Nicholas Taylor
Idem Idem Idem
4. March et Trace
5. Peter Cowan
6. Oscar Newman
7. Alice Coleman
Idem Idem Idem
33. Les néo-rationalistes
1. Tendenza
2. Manfredo Tafuri
3. Ideologies : Marx, Engels, Simmel…
4. Architecture et utopie
5. Aldo Rossi, Aymonino
6. Les freres Krier
7. Divers (La villette, St-Quentin en Yvelines)
Idem Idem Idem
Les néo-empiristes
1. Clough William-Ellis
2. Cullen
3. Lynch
4. Alexander
5. Venturi
6. Moore
7. Traitement de l’espace urbain
8. Traitement de l’espace urbain
Analyse Idem
Concepts récents, Problématiques contemporaines et
développement durable
1. Échelle métropolitaine
2. Collectivités urbaines
3. Nouvelles collectivités
4. Mobilité et transports durables
5. Approches : nouvel urbanisme, villes compactes, transit
oriented development, ‘smart growth’
6. « Eco-urbanisme », architecture verte
projetation Idem Projets
urbains
Planning
34. Périphéries : enjeux, requalification et
participation
1. Vieillissement, transformations, étalement,
impacts.
2. Représentations, usages, requalification
Idem Idem Idem
Intervenir dans la ville
1. Problématiques contemporaines : centre-
ville, réinvestissement, rénovations
urbaines, etc.
2. Corrections et restructurations
Idem Idem Idem
Planning
35. Perméabilité, accessibilité
1. Circulation, transport
2. Réseaux viaires, sécurité
3. Rues et routes : parcours, perception
4. Enjeux : strip, barrières, piétons, cyclistes, etc.
Idem Idem Idem
Variété, robustesse
1. Découpage et bâti
2. Espaces publics : places et parcs, encadrement,
utilisation
3. Programmation
Idem Idem Idem
Lisibilité, caractère, appropriation
1. Perception, expression
2. Identité
Idem Idem Idem
Paysages (2)
1. Interface rural-urbain
2. Enjeux : étalement, banalisation, restauration
Approche de Arendt
Idem Idem Idem
Planning
36. C’est quoi le design urbain?
Le design urbain (la conception urbaine?) concerne: l'arrangement,
l'aspect et la fonctionnalité des villes, et en particulier la formation et
les utilisations de l'espace public urbain;
1. Il a été traditionnellement considéré comme un sous-ensemble
disciplinaire de l'urbanisme, l'architecture du paysage, ou
l'architecture.
2. Au carrefour des trois disciplines suscitées;
3. Exige une bonne compréhension d'autres disciplines, comme les
sciences économiques urbaines, l'économie politique et la théorie
sociale.
37. • La théorie de « l'urban design » concerne, principalement, la
conception et la gestion de l'espace public (c.-à-d. « le domaine
public »), et la manière dont les lieux publics sont vécus et
utilisés.
• L'espace public inclut la totalité des espaces utilisés librement sur
une base quotidienne par le grand public, tel que les rues, des
places, des parcs et l'infrastructure publique.
• Certains aspects des espaces privés, tels que des façades de
bâtiment ou des jardins domestiques, contribuent également à
l'espace public et sont donc également considérés par la théorie
de la conception urbaine.
C’est quoi le design urbain?
38. Tandis que les deux champs sont étroitement liés, « la
conception urbaine » diffère « de l'urbanisme » de par sa
concentration sur l'amélioration physique de
l'environnement construit, tandis que ce dernier tend, dans la
pratique, à se concentrer sur la gestion du "développement
privé" par des méthodes et des programmes de planification
établis..
Quelle est la différence entre urbanisme et design urbain?
39. Les espaces publics sont fréquemment sujets aux chevauchement
des responsabilités de gestion des agences publiques ou des
autorités multiples et aux intérêts des propriétaires limitrophes,
aussi bien que les conditions de multiples et concurrents acteurs.
La conception, la construction et la gestion des espaces publics exige la
consultation et la négociation. Les concepteurs urbains ont rarement le
degré de liberté artistique ou de contrôle parfois offert à certaines de
conception telles que l'architecture.
Principes du design urbain
40. Elle exige également l'interdisciplinarité avec la représentation
équilibrée des champs multiples comprenant la technologie,
l'écologie, l'histoire locale, et la planification du transport.
L’échelle d’intervention varie selon le contexte et a besoin. Il s'étend de
la conception de villes entières, comme avec le plan de l'Enfant pour
Washington DC, de Griffin et Mahony pour le plan de Canberra et de
Doxiadis pour Islamabad (bien que de telles occasions sont
évidemment rares), « en contrôlant le sens d'une région » comme décrit
par Kevin Lynch, à la conception du mobilier urbain.
Principes du design urbain
41. Principes
La conception urbaine peut comprendre également la préparation des
directives de conception et des cadres normatifs et réglementaires,
ou même la législation pour gérer le développement, la publicité, etc.
et dans ce sens, il peut avoir des chevauchements avec l'urbanisme.
Elle peut comprendre la conception des espaces et des structures
particuliers et dans ce sens, peut chevaucher avec l'architecture,
l'architecture de paysage, et le design industriel. Elle peut également
traiter la gestion d'éléments urbains et assister à l'entretien, à l'usage et
à la maintenance et des zones urbaines et des espaces publics..
42. 1. Structure urbaine - comment un lieu est constitué et comment ses
composantes sont inter reliées.
2. Typologie, densité et durabilité urbaines - les types et les
morphologies spatiaux rapportés à l'intensité d'utilisation, de la
consommation des ressources et de la production et de l'entretien
des communautés viables
3. Accessibilité: Commodité, sécurité et choix en se déplaçant de et à
travers les espaces urbains.
4. Lisibilité et wayfinding - orientation des personnes pour trouver
leur chemin et pour comprendre comment un lieu fonctionne
5. Animation - concevoir des endroits pour stimuler l'activité publique
Eléments phares du design urbain
43. 6. Fonction et ajustement - fabrication des lieux pour favoriser les
diverses utilisations prévues.
7. Utilisations variées complémentaires - localiser des activités pour
permettre l'interaction constructive entre elles.
8. Caractère et signification - identifiant et évaluant les différences
entre un lieu et un autre.
9. Ordre et incident -équilibre entre uniformité et variété dans
l'environnement urbain dans le but d'apprécier à la fois les deux
Continuité et changement - localisant des personnes dans
l'espace/temps, y compris respect pour le patrimoine et support
pour la culture contemporaine.
10. Société civile - fabrication des endroits où les gens sont libres pour
se rencontrer en tant qu'égales civiques, un composant important
dans la construction du capital social.
Eléments phares du design urbain
44. Bien que l'usage professionnel contemporain du terme « conception
urbaine » date de la moitié du 20ème siècle, la conception urbaine
en tant que telle a été pratiquée à travers l'histoire. Les exemples
antiques des villes soigneusement planifiées et conçues existent en
Asie, en Inde, en Afrique, Europe et en Amériques, et sont
particulièrement bien connus dans les cultures chinoises, romaines
et grecques classiques.
Des villes médiévales européennes sont souvent considérées comme
des exemplaires du développement non planifié ou « organique » de
ville, mais il y a des exemples clairs de conception urbaine au Moyen
Âge (voir, par exemple, David Friedman, Florentine NewTowns: Urban
Design in the Late Middle Ages, MIT 1988).
Un peu d’histoire
45. À travers l'histoire, la conception des rues et la configuration
délibérée des espaces publics avec des bâtiments ont reflété des
normes sociales contemporaines ou la croyance philosophique et
religieuse (voir, par exemple, Erwin Panofsky, Gothic Architecture and
Scholasticism, Meridian Books, 1957).
Pourtant:
1. le lien entre l'espace urbain conçu et l'esprit humain semble être bi-
directionnel. En effet, l'impact inverse de la structure urbaine sur le
comportement humain et sur la pensée est démontré par l'étude et
l'observation et les témoignages historiques.
2. Il y a des indications claires de l'impact de la conception urbaine de
la Renaissance sur la pensée de Johannes Kepler et de Galileo Galilei
(voir, par exemple, Abraham Akkerman, "Urban planning in the
founding of Cartesian thought," Philosophy and Geography 4(1),
2001).
Un peu d’histoire
46. René Descartes dans son « discours sur la méthode » avait déjà certifié
l'impact que les nouvelles villes planifiées de Renaissance ont eue sur
sa propre pensée, et beaucoup e preuves existent stipulant que le
«streetscape » de la Renaissance était également le stimulus
perceptuel qui avait mené au développement de la géométrie (voir, par
exemple, Claudia Lacour Brodsky, Lines ofThought: Discourse,
Architectonics, and the Origins of Modern Philosophy, Duke 1996).
Les commencements de l'urban design moderne en Europe sont en
effet associés à la Renaissance mais, en particulier, à l'âge des
lumières. Des villes coloniales espagnoles ont été souvent
planifiées, à l'instar des villes planifiées par d'autres cultures
impériales. Ces ambitions utopiques.
Un peu d’histoire
47. Dans la période baroque les approches de conception développées
dans les jardins formels français tels queVersailles étaient
prolongées dans le développement urbain.
Dans cette période, alors que les spécialisations professionnelles
modernes n'ont pas existé, la conception urbaine a été effectuée par
des personnes avec des qualifications dans les secteurs aussi divers que
la sculpture, l'architecture, la conception de jardin, examinant,
l'astronomie, et le génie militaire.
Aux 18èmes et 19èmes siècles, la conception urbaine peut-être le
plus étroitement a été liée avec des géomètres et des architectes.
Un peu d’histoire
48. La conception urbaine moderne peut être considérée en tant
qu'élément de la discipline plus large de l'urbanisme.
En effet, l'urbanisme a commencé comme mouvement principalement
sur des sujets de design urbain. Des travaux tels que la théorie générale
de l'urbanisation d'Ildefons Cerda (1867), l'urbanisme de Camillo Sitte
(1889) ont été principalement concernés par la conception urbaine.
Un peu d’histoire
49. La conception urbaine moderne peut être considérée en tant
qu'élément de la discipline plus large de l'urbanisme. En effet,
l'urbanisme a commencé comme mouvement principalement
occupé par des sujets de conception urbaine. Des travaux tels que la
théorie générale de l'urbanisation d'Ildefonso Cerda (1867),
l'urbanisme de Camillo Sitte (1889) ont été principalement
concernés par la conception urbaine.
« La conception urbaine » a été employée la première fois comme
terme distinctif quand l'Université de Harvard a accueilli une série de
conférences de conception urbaine en 1956. Ces conférences ont fourni
une plate-forme pour le lancement du programme de "conception
urbaine" de Harvard en 1959-60.
Un peu d’histoire
50. Les écritures de Jane Jacobs, de Kevin Lynch, de Gordon Cullen
et de ChristopherAlexandre sont devenues les travaux
incontournables pour les écoles d'urban design.
LeThe ConciseTownscape de GordonCullen, d'abord édité en
1961, a également eu une grande influence sur beaucoup de
concepteurs urbains. Cullen a examiné l'approche artistique
traditionnelle à la conception de la ville des théoriciens tels que
Camillo Sitte, de Barry Parker et de Raymond Unwin. Il a créé le
concept « de la vision sérielle », définissant le paysage urbain
comme série des espaces reliés.
Un peu d’histoire
51. "The Death and Life of GreatAmerican Cities", livre de Jane Jacobs,
édité en 1961, était également un catalyseur pour l'intérêt pour les
idées de la conception urbaine. Elle critiqua le modernisme des
CIAM, et a affirmé que les espaces publics inappropriés créés par la
notion "ville dans le parc" des modernistes étaient l'une des raisons
principales de la hausse du taux de criminalité. Elle a plaidé à la place
pour l'approche «oeil sur la rue» à l'urbanisme, et la résurrection des
principaux précédents de l'espace public, tels que les rues et les
places, dans la conception des villes.
L'image de la cité de Kevin Lynch de 1961 était également crucial
au mouvement, en particulier quant au concept de la lisibilité, et
à la réduction de théorie de la conception urbaine à cinq éléments
de base. Il a également popularisé l'utilisation des cartes
mentales pour la compréhension de la ville.
Un peu d’histoire
52. D'autres travaux notables incluent "l'architecture de la ville " de
Rossi (1966),Learning from LasVegas deVenturi (1972), Collage
City (1978) de Colin Rowe, et "The Next American Metropolis"
(1993) de Peter Calthorpe.
Rossi a introduit les concepts «d'historicisme » et «mémoire
collective » au design urbain, et a proposé une « métaphore de
collage » pour comprendre le collage de nouvelles et plus anciennes
formes dans le même espace urbain. Calthorpe, d'autre part, a
développé un manifeste pour la vie urbaine durable par
l'intermédiaire de la densité moyenne pour la conception de
nouveaux groupements.
Un peu d’histoire
53. Bill Hillier et Julienne Hanson dans "The Social Logic of Space"
(1984) ont introduit le concept de la syntaxe spatiale pour prévoir
comment les modèles de mouvement dans les villes
contribueraient à la vitalité urbaine, au comportement antisocial
et au succès économique. La popularité de ces derniers a donné
naissance à des termes comme «l' historicisme », la « durabilité »,
la « qualité des composants urbains », etc. qui sont devenus des
concepts familiers dans le lexique quotidien de l’urbanisme .
Un peu d’histoire
54. L’exemple de deux pionniers: Cerda et Sitte
Ildefonso Cerdà (1815-1876)
« Persévérer dans la construction
des villes selon les normes
habituelles de l’histoire est une
erreur, un alibi pour faire durer
l’oppression ».
Théorie générale de l’urbanisation. 1867
57. Théorie générale de l’urbanisation. 1867
Urbanisation :
« ensemble des actions tendant à grouper
les constructions et à régulariser leur
fonctionnement comme l’ensemble des
principes, doctrines et règles qu’il faut
appliquer pour que les constructions et leur
groupement, loin de réprimer, d’affaiblir et de
corrompre les facultés physiques, morales et
intellectuelles de l’homme social, contribuent
à favoriser son développement ainsi qu’à
accroître le bien être individuel et le bonheur
public »
L’exemple de deux pionniers: Cerda et Sitte
58. La vie urbaine se lit
en deux temps :
le mouvement
et le séjour
L’exemple de deux pionniers: Cerda et Sitte
59. *urbe:ensembled’habitationsoù
demeurentdiversesfamilles,réunies
parunsentimentd’entraide.
Analyse en deux temps :
A. Examen analytique des urbes* :
Les voies urbaines ou rues : description physique
o Tracé horizontal des voies urbaines
o Profil transversal
o Revêtement des voies urbaines ou rues
o Sous-sol
o Sur sol
o Limites latérales et supérieures
Le fonctionnement des voies urbaines
L’exemple de deux pionniers: Cerda et Sitte
60. B. Examen de la maison :
La maison simple ou isolée
moyens, conditions et circonstances de l’isolement
zone d’isolement
espaces destinés à la voirie de la maison isolée
espaces destinés au séjour
locaux destinés au séjour individuel
De la maison simplement combinée
De la maison en combinaison complexe
Du morcellement de l’habitation ou de la combinaison
L’exemple de deux pionniers: Cerda et Sitte
61. Contribution de Cerdà
Analyse l’existant pour développer un modèle
d’organisation de la ville nouvelle.
Développe un modèle d’analyse descriptif des
composantes urbaines
Utilise le cas de Barcelone pour valider son
modèle et sa méthode
La trame en échiquier permet d’assurer
l’équivalence de toutes les situations spatiales et
résulte en un système régulier et homogène : elle
vise l’égalité sociale.
Précurseur de l’urbanisme fonctionnaliste.
L’exemple de deux pionniers: Cerda et Sitte
62. Camillo Sitte (1843-1903)
Der Städte-bau nach
seine künstlerischen
grundsätzen, 1889
L’art de bâtir les villes.
L’urbanisme selon
ses fondements
artistiques.
L’exemple de deux pionniers: Cerda et Sitte
64. Le contexte
architecte formé au contact de l’histoire de l’architecture
(analyse formelle) - Rudolf von Eitelberger
influencé parW.H. Riehl, père du mouvement culturaliste
– recherche du Volksgeist
« ville naturelle »: image d’une société idéale et d’une
culture distincte
ville médiévale : paradigme des concepts de patrie, de
culture nationale, de continuité historique, de solidarité
avec le passé
les guides Baedeker diffusent les plans de villes
symboles, les édifices et leurs styles, il manque une
analyse de l’espace.
théorie de la randonnée (Wanderer).
66. L’artde bâtirlesvilles.L’urbanismeselonses fondementsartistiques.
« Le point de vue qui prévaudra ici ne sera donc ni celui de
l’historien, ni celui de la critique. Nous voulons analyser
une série de villes anciennes et modernes du pur point de
vue de la technique artistique, afin de mettre en évidence
les principes de composition qui engendraient jadis
l’harmonie et les effets les plus heureux, et ne produisent
aujourd’hui qu’incohérence et monotonie »
Critique de l’urbanisme moderne (schématique, blocs
réguliers, déni de l’originalité locale, régionale)
Recherche de principes artistiques, de règles
L’exemple de deux pionniers: Cerda et Sitte
67. LES OUTILS
deux styles de discours :
La description scientifique
La délectation et le jugement
subjectif
deux types de
représentation graphique
Le plan
(la ville objet)
La vue perspective
(la ville comme milieu)
L’exemple de deux pionniers: Cerda et Sitte
69. Méthodologie :
L’analyse se fonde sur l’expérience sensible :
plaisir ou déplaisir
La forme observée induit un jugement de valeur,
une appréciation de l’effet produit
Cette appréciation est validée par le recours à
des exemples comparables, ce qui dégage des
constantes morphologiques
Ces constantes morphologiques observées sont
formulées comme des règles
Ces règles sont validées par la mesure d’écarts, à
partir d’une variable
L’exemple de deux pionniers: Cerda et Sitte
70. I. Les monuments et les places. Au Moyen-Âge et pendant la Renaissance les places urbaines
jouaient encore un rôle vital dans la vie publique, et que par conséquent il existait
encore une relation fondamentale entre ces places et les édifices publics qui les
bordaient.
L’exemple de deux pionniers: Cerda et Sitte
72. III. La fermeture des places. À l’intérieur d’une ville un espace libre ne devient une place que s’il
est effectivement fermé. La condition essentielle qui autorise de parler de place est la
clôture de l’espace. Les anciens s’efforçaient de ne laisser aboutir à chaque angle de
la place qu’une seule rue et chacune de ces rues débouche sur la place selon sa
direction propre. Tout le secret de ce procédé consiste en ce que les rues qui
aboutissent à la place forment un angle par rapport à la direction du regard, au lieu de
L’exemple de deux pionniers: Cerda et Sitte
73. IV. Dimensionset formes des places.On peut retenirles règles suivantes:
1.Les placesprincipalesd’une grandeville sontplus vastesque cellesd’une petite ville ;
2. Dans chaqueville, quelquesplaces principalessont nettementplus grandesque les
autres,et ces dernièresdoivent se contenterde dimensionsréduites;
3. La dimensiondes places est en rapportavec celles de l’édificeprincipalqui les
domine.Ce rapports’établitentrela hauteurde l’édifice — mesuréedepuis le niveau de
la place jusqu’àla corniche— et la dimensionde la place mesuréeperpendiculairement
à la façadeprincipalede cet édifice.
L’exemple de deux pionniers: Cerda et Sitte
77. Contribution de Sitte
L’aménagement spatial révèle plus la structure urbaine que son sens.
Approche plus syntaxique (structurale) que sémantique (culturelle).
La grande ville segmente l’espace tridimensionnel de la ville, qu’il faut
aborder lieu par lieu. La place est le révélateur des qualité de l’espace l’urbain
L’espace urbain est le négatif de la ville (Cerdà = espace positif). C’est dans le
résidu du fond qu’il découpe la forme.
Cette forme est conçue comme un milieu livré à l’exploration de
l’archéologue (analyse), puis à l’activité de l’architecte-urbaniste. (projet)
Originalité de la démarche de Sitte :
Historisme : Sitte reconnaît la spécificité des structures spatiales
(Antiquité, du Moyen-âge, Renaissance et Baroque) révélatrices d’une
organisation sociale et culturelle. Mais, la disposition particulière de
chaque place ne s’explique que par son développement progressif dans
le temps
Empirisme : place accordée à l’expérience sensible.
L’exemple de deux pionniers: Cerda et Sitte