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Université mouloud Mammeri
département d’architectured’architecture
PLAN DU TRAVAIL
INTRODUCTION
HISTOIRE DU L’URBANISME
Les instruments de la planification urbaine
Les facteurs de la localisation industrielles
La planification urbaine dans les démocraties populaires
La planification urbaine dons les pays capitalistes
Éléments et instruments de la planification urbaine en Algérie
Introduction
• L’homme dons son
environnement
cherche toujours a
exploite la nature …
avec son génie
l’homme …
réalise ..des grottes
des …villages.. des
cites…des villes …
Gratte-ciel vus depuis la Tour du CN
à Toronto (Canada).
Histoire de l’urbanisme
• définition de l’urbanisme
• Urbanisme de composition
• La planification stratégique
• Urbanisme de participation
• Urbanisme de gestion
Définition de l’urbanisme
• La notion d'urbanisme:
• Définitions :
• En tant que champ disciplinaire (ou
scientifique), les théories de l'urbanisme sont
en étroite filiation avec les sciences humaines
(géographie, aménagement, économie,
science juridique, écologie, anthropologie,
science politique, sociologie).
• En tant que champ professionnel, les
pratiques et techniques de l'urbanisme
découlent de la mise en œuvre des
politiques urbaines (logement, transport,
environnement, zones d'activités
économiques et appareil commercial). Cette
deuxième dimension recoupe la planification
urbaine et la gestion de la cité (au sens
antique du terme), en maximisant le potentiel
géographique en vue d'une meilleure
harmonie des usages et du bien-être des
utilisateurs (résidents, actifs, touristes).
Définition de la planification urbaine
• :
Fig. 5 Croissance de la ville d’Alger.
2/ LA PLANIFICATION URBAINE :
DEFINITION
La et processus de contrôle planification
urbaine englobe les mécanismes conscient
des différents
comportements et mouvements qui
ontribuent à la modification de la ville et à la
détermination de son
développement.
Le but de la planification urbaine
• Le but de la planification urbaine est de coordonner
le développement et la création des villes, dans le
respect du cadre de vie des habitants actuels ou
futurs, ainsi que de l'équilibre nécessaire entre
population et équipements (espaces publics, espaces
verts, réseaux d'eau potable, d'assainissement,
éclairage public, électricité, gaz, réseaux de
communication).
Les documents de la planification
urbaine
• Depuis 1967, les plans d'urbanisme s'élabore à deux niveaux principaux, l'agglomération
(échelle de l'ordre du 1/50000) et la commune (échelle de l'ordre du 1/5000). Les uns et les
autres comportent des options d'aménagement à longue échéance (plans
agglomérationnels), ou des réglements d'utilisation du sol à l'échelle de la commune destinés
à une application immédiate :
• Plan agglomérationnels à longue échéance: Ces plans qui ont été initialement qualifiés de de
"Schémas directeurs d'aménagement et d'urbanisme" (SDAU), puis, depuis la loi SRU
adoptée en 2000 de "Schémas de cohérence territoriale" (SCOT).
• Ils comportent des options à longue échéance qui s'expriment par des options à long terme
de destination générale des sols et d'implantation ou maintien des grands équipements.
• Plans communaux ou intercommunaux subordonnés aux précédents, et dénommés
actuellement "Plans locaux d'urbanisme" (PLU), après avoir porté depuis 1967 l'appellation
de "Plans d'occupation des sols" (POS). Ils se composent d'un zonage fixant la destination des
différents quartiers, d'un réglement adapté à chaque zone et des documents graphiques
appropriés..
• le PLU pouvant lui-même dépendre d'un schéma directeur (pour les communautés urbaines
par exemple)
Histoire de l’urbanisme
La construction des villes repose sur une histoire
pleine d’événements et
De contradictions. les besoins des hommes en
métiers d’habitat et de croissance économique
étant souvent opposés.si les premiers individus
ont sans doute pratique l’urbanisme sans le savoir
cette technique nouvelle inventée à la fin du 19
siècle ,a subi depuis quelques décennies de
profonds bouleversements souvent engendrés
par l’explosion industrielle et l’exode rural.
Urbanisme de composition
• Urbanisme de composition
• L’urbanisation de composition a commencé pendant la renaissance avec des architectes italiens. Il fait
• du plan l’instrument fondamental de la planification urbaine.
• Il s’appuie sur le principe que la création ou la transformation d’un quartier, voire d’une ville appelle une
• démarche de projet au sens que les ingénieurs et les architectes donnent à ce terme
• Ainsi sur la base d’études préalables (enquête), la structure et la forme future de la ville sont définies à
• l’avance par la réflexion d’un homme de l’art, qui les traduites ensuite avec précisions sur un ensemble
• de plan.
• Dans cette approche urbanistique, la ville est imaginée dans l’abstrait avant d’être aménagé et livrée à
• ses habitants.
• Ce style de planification a été largement utilisé dans les années qui ont suivi la dernière guerre. Il a mis
• en exergue la profession d’urbaniste : un homme synthèse capable d’organiser l’apport de différentes
• disciplines et de proposer un plan.
• La philosophie qui soutend l’urbanisme de composition est la suivante : l’espace aménagé est un
• facteur primordial de l’équilibre psychique et social des habitants ; un espace aménagé avec talent et
• un juste sens des proportions exerce sur les habitants une influence bénéfique, leur apporte des
• satisfactions profondes même s’ils ne savent pas l’exprimer, facilite de ce fait la vie sociale dans la ville.
• Mais aujourd’hui, il est démontré que cette vision idyllique est battue en brêche.
La planification stratégique
• Planification stratégique
• Ce style de planification a connu un mode intense mais éphémère au cours des années 1960. il
• correspond à l’entrée en masse des ingénieurs et économistes sur le terrain de la planification urbaine.
• C’est une approche qui adapte la planification économique à la planification spatiale.
• Elle met l’accent sur le rôle des pouvoirs publics en cherchant à optimiser leurs décisions.
• Les méthodes utilisées ici sont l’économétriques qui cherche à expliquer comment les agents
• économiques choisissent l’implantation des lieux de logement et les lieux d’activités, à prévoir la
• demande de déplacements.
• 11
• Cette approche constitue un des rôles majeurs dans les systèmes où le gouvernement décide de
• l’affectation des ressources aux différents secteurs d’activités.
• L’apport essentiel de la planification stratégique est d’introduire la référence au long terme dans les
• réflexions sur la ville et particulièrement dans la détermination des programmes d’investissements
• publics.
Urbanisme de participation
• Urbanisme de communication
• Elle est également une fille de la crise économique qui a éclatée en 1973.
• Elle se fonde sur l’idée, que pour qu’une ville vienne à bout du chômage,
elle doit attirer des entreprises
• performantes et dynamiques. Pour ce faire, elle ne doit plus se contenter
réserver aux entreprises des
• zones industrielles et des services complémentaires ; elle doit pratiquer
une politique d’urbanisme
• volontairement conçue pour produire une image de modernité et de
créativité à la ville.
• Cette approche fait appel à la créativité architecturale en privilégiant des
concours sur le thème du
• projet urbain. Cette mode favorisera nombre de réalisations
d’équipements publics de grandes qualités
• architecturales.
Urbanisme de communication
• Urbanisme de communication
• Elle est également une fille de la crise économique qui a éclatée en 1973.
• Elle se fonde sur l’idée, que pour qu’une ville vienne à bout du chômage,
elle doit attirer des entreprises
• performantes et dynamiques. Pour ce faire, elle ne doit plus se contenter
réserver aux entreprises des
• zones industrielles et des services complémentaires ; elle doit pratiquer
une politique d’urbanisme
• volontairement conçue pour produire une image de modernité et de
créativité à la ville.
• Cette approche fait appel à la créativité architecturale en privilégiant des
concours sur le thème du
• projet urbain. Cette mode favorisera nombre de réalisations
d’équipements publics de grandes qualités
• architecturales.
Urbanisme de participation
• Urbanisme de participation
• 12
• Il recherche l’amélioration de l’efficacité de la planification urbaine du point de vue de l’usager.
• Née aux USA, ses pratiques sont encore pragmatiques et expérimentales.
• Il pose comme valeur fondamentale l’appropriation de l’espace par les habitants.
• Dans le cas de cette planification, les populations ne sont pas de simples consommateurs qui se
• limitent à pratiquer un espace conçu pour eux, mais sans eux. Elles participent réellement aux choix
• des dispositions relatives à l’aménagement de leur espace.
• Trois étapes marquent cet urbanisme
• 1. Organiser systématiquement une information sur le projet d’aménagement et les plans
• d’urbanisme afin que chaque citoyen puisse en prendre connaissance et faire connaître son
• avis
• 2. Recueillir les avis des habitants sur le problème posé par questionnaire, article de presse
• appelant des réponses, enquêtes d’opinion publique etc ;
• 3. Aménager les procédures pour permettre aux habitants de présenter des contre-propositions.
La participation du citoyen a la
planification urbaine:
• LA PARTICIPATION DU CITOYEN A LA PLANIFICATION URBAINE
• La planification urbaine est un travail collectif pour trois raisons :
• • En milieu urbaine, les enjeux et les contraintes qu’engendre la planification urbaine sont si
• nombreux, que seul une approche pluridisciplinaire s’impose à l’urbaniste qui veut traiter les
• problèmes de la ville ;
• • Une proposition d’aménagement ne peut devenir une réalité que si tous les acteurs urbains l’on
• approprié ;
• • Tout citoyen dans une collectivité locale détient une part de responsabilité et de pouvoir dans la
• gestion collective de l’espace aménagé, qu’il ne faut aucunement ignorer.
• Compte tenu de ces facteurs, la pratique de la planification urbaine impose à tout praticien une travaille
• en liaison avec trois type de partenaire :
• • ses collègues de formation différentes ;
• • les élus locaux et les responsables des administrations centrale, déconcentrée et décentralisée ;
• • les citoyens.
• Des trois catégories, les élus posent peu de problème d’adaptation, car leur rôle est bien défini par les
• institutions et leur position de commanditaire les rend incontournables.
• 13
• Par contre, le travail en équipe pluridisciplinaire et la pratique de la participation imposent des
• démarches plus complexes et posent aux urbanistes deux types de questions : l’organisation du travail
• collectif et la manière de s’y préparer personnellement.
Urbanisme de gestion
• Urbanisme de gestion
• Cette approche est une réponse urbanistique aux effets de la crise économique de 1973 qui s’est
• amplifiée dans les années 1990 (chômage et son corollaire l’accélération de la ségrégation urbaine,
• notamment la dévalorisation, la marginalisation, l’appauvrissement de la vie sociale et la difficulté
• d’insertion des jeunes dans les quartiers ouvriers souvent de grands ensembles récents où prédomine
• l’habitat social).
• Elle vise la reconstruction de nouveau lien, à travers la réhabilitation des espaces.
• L’urbanisme de gestion est marquée par :
• • la mise en place d’une politique intervention pluridisciplinaire ;
• • le travaille collégial entre collectivités et services publics ;
• • l’inscription de l’action dans le temps ;
• • un travail d’organisation et de fonctionnement du quartier en même temps qu’un travail pour
• favoriser l’insertion du quartier dans la ville.
• L’apport de l’urbanisme de gestion est d’obliger l’urbaniste à traiter la question social avant d’envisager
• la transformation de l’espace.
Grille d’analyse des méthodes de
l’urbanisme
L'urbanisme opérationnel
• Les pouvoirs publics ne se sont pas limités en matière d'urbanisme à un
encadrement passif des interventions des constructeurs et équipementiers. Ils ont
aussi pratiqué l'urbanisme opérationnel, en stimulant les interventions privées ou
en pratiquant eux-mêmes des interventions publiques. Ces opérations
d'urbanisme ont visé, soit à créer du tissu urbain neuf, soit à rénover le tissu
urbain dégradé (Rénovation, réhabilitation). Pour ce faire ils ont principalement
utilisé soit le cadre juridique des Zones d'aménagement concerté (ZAC), tenu de
respecter les plans agglomérationnels et de prolonger leur action de planification,
soit celui des Lotissements, tenus de respecter les plans communaux. Il faut
observer que, dans le cadre même de ces opérations, le droit de l'urbanisme est
toujours resté présent et s'exprime par les plans d'aménagement de zone (PAZ),
ou les réglements de lotissements.
• Le droit est donc toujours présent en matière d'urbanisme, et si, bien souvent, les
réglements élaborés ont manqué de cohérence, c'est en raison de l'absence de
juristes qui persiste encore dans bien des équipes pluridisciplinaires d'urbanisme.
Les instruments de la planification
urbaine
PDU
SDAU
PDAU
SRAT
SNAT
POS
Le schéma directeur d’aménagement et
d’urbanisme
SDAU:
• Avant le SDAU il existe deux types de plans, d’échelles différentes : le plan
de groupements d’urbanisme G.U et le plan d’urbanisme de détail P.U.D.
• Ils définissaient un état futur souhaitable
• De la ville ou du quartier concerne. Pour
• Atteindre cet état futur, les plans prévoyaient, d’une part les grandes
opérations à lancer à l’initiative de la puissance publique –perces de
• Voiries, construction d’équipements,définition
• Des zones à rénover et des zones d’expansion.
• Et d’autre part, ils fixaient les règles précis a respecte,parcelle par
parcelle,pour la délivrance des permis de construire.mais ces deux modes
d’action correspondant à des rythmes dans le temps et à des échelles de
précision très différentes, de sorte
• Que leur coexistence dans un même document conduit à de nombreuses
difficultés .
S.D.AU
Les facteurs de la localisation
industrielles
• L’industrialisation commande le processus évolutif
des sociétés contemporaines .plus souple que
l’agriculture aux injonction organisatrices
• ,l’industrie est plus qu’elle source de puissance. Les
économistes l’ont démontre en opposant leurs taux
de rationalisation. Leurs rythmes de croissance
biologique d’un cote et mecanique de l’autre ,leurs
incidences sur la valorisation du travail humain et
l’aptitude a l’échange .
Exemple de la planification urbaine
• 1) La planification urbaine dons les
démocraties populaires ex URSS.
• 2) La planification urbaine dons les pays
capitalistes.
• 3) Éléments de et instruments de la
planification urbaine en Algérie.
1) La planification urbaine dons les
démocraties populaires ex URSS.
 
Le 01/06/2007 
Une planification urbaine reconnue mais décalée
Fortement inspiré du mouvement moderne et des concepts de ville socialiste, le système de développement urbain –dans lequel s’inscrit cette politique du logement– s’approprie successivement les concepts de ville fonctionnelle et de mixité urbaine et sociale.
Les premières grandes résidences construites sont en effet des zones strictement dédiées au logement, comme la ville nouvelle de Salaspils, créée dans les années 1950 à 15 km de Riga, entre un barrage hydraulique et des instituts de recherche scientifique. Apparaît ensuite, à la fin des années 1950, sous influence de l’Occident, le « mikrorajons» (voir photo 2 du reportage). C’est un îlot autonome et équipé, alliant proximité et mixité des fonctions, d’environ 10.000 habitants, lié à une activité économique donnée, et qui s’imposera dès lors dans toutes les agglomérations [3] (Agenskalna Priedes en est le premier exemple à Riga 
vers 1960). 
Le développement de Riga doit retenir notre attention. Les immeubles d’habitation sont relativement épargnés par la guerre et l’agglomération devient très vite un pôle important de développement de l’URSS: sa population de 500.000 habitants en 1950 dépasse largement celle de 1935. Cependant, le peu de logements construits, au regard de l’afflux démographique, impose rapidement les appartements communautaires (la surface de logement produite durant la période de reconstruction représente en 1955 seulement 5% des surfaces habitables) (voir photo 3 du reportage). 
L’expansion urbaine concentrique de Riga répond ensuite aux phases politiques et économiques de l’URSS, selon les plans de développement de 1955 et 1969. Reconnue parfois comme exemplaire (cohérente, dense, en continuité avec la vieille ville), cette croissance est cependant démesurée à l’échelle de la Lettonie (l’agglomération possède encore aujourd’hui presque dix fois plus d’habitants que la seconde ville du pays, Daugavpils), et le nombre d’habitants dépasse souvent les objectifs du plan [4]. Le dernier plan de développement de la ville de 1984 et les évolutions des années 1980, au-delà de l’augmentation de la surface 
habitable jusqu’à 20m2 par personne en 1990 (prise en compte des désirs des habitants, développement du commerce comme à Moscou) seront en revanche à peine mis en œuvre du fait de la perestroïka. 
Aujourd’hui à Riga, la zone d’habitat dense d’environ 80 km2 se décompose en 25 km2 d’urbanisation ancienne, 30 km2 de grands ensembles de la période soviétique (soit plus de la moitié des surfaces habitables), et 25 km2 de zone d’habitat individuel périurbain (construit avant 1962 ou après 1985). 
Un système d’attribution du logement au service de la soviétisation
Encore plus que l’autorité du système d’aménagement du territoire et de production d’habitat, c’est la mise en place progressive –au gré des différentes phases d’occupation– d’un système d’aliénation de la population civile par l’attribution du logement qui a marqué durablement la Lettonie soviétique.
L’immigration, en 45 ans, d’au moins 700.000 personnes auprès d’une population de 1,5 million (en 1945), affaiblie et en mal d’accroissement naturel [6], aboutit en 1989 à la proportion de 42% de «Russes» en Lettonie. Ces migrants sont ouvriers, ingénieurs ou militaires, attirés par le développement industriel et la relative facilité à trouver un logement. Leur arrivée est justifiée alors par la reconstruction et le repeuplement, et se fait dans un contexte global d’exode rural. Néanmoins, avec l’imposition du russe comme langue administrative, le démarrage du tourisme en 1956 (Jurmala est l’une des stations balnéaires soviétiques 
les plus réputées), la purge du Parti en 1959 et l’ampleur des migrations, il est clair que la soviétisation passe par la russification massive de la société.
Dans le contexte des listes d’attente pour l’attribution d’un logement, c’est un plafond de surface habitable qui donne droit au relogement. Or le plafond appliqué à la Lettonie est l’un des plus faibles de l’Union (5,2 m2 par personne en Lettonie en 1990) alors que la surface habitable par habitant est une des plus élevées [7], ce qui renforce l’impossibilité d’acquérir un logement neuf pour les populations résidentes et leur maintien dans des appartements communautaires. Par ailleurs, la création de  mikrorajons (évolution faite après que les dirigeants lettons ont été écartés du pouvoir) et le relatif développement de la région 
sédentarisent à grande échelle les nouveaux arrivants. 
Le régime de faveur accordé aux arrivants (par leur précarité ou leur statut d’invalide de guerre, de soldat, de militant ou leurs passe-droits…) amène donc à partir de 1960, et malgré le principe socialiste d’absence de ségrégation sociale, la création au moins symbolique d’un «entre-soi» russophone privilégié. 
Les particularités de la privatisation en Lettonie
La privatisation s’opère donc aujourd’hui à la fois sur un patrimoine stigmatisé, dans un contexte social complexe et dans un mouvement plébiscité de retour à l’habitat individuel. 
D’une manière générale, de nombreux logements sont abandonnés du fait de l’émigration (10% de la population a quitté le pays depuis 1991, voir photo 4 du reportage) et les appartements communautaires disparaissent (les superficies habitables par personne retrouvent enfin leur niveau d’avant-guerre à Riga). En milieu rural, le cas est relativement spécifique à la Lettonie: les kolkhozes disparaissent des cartes officielles (par exemple Lacplesis), l’habitat dispersé et les restes de parcellisation servent de substrat à la re-privatisation de l’agriculture et du logement.
Aujourd’hui à Riga, l’instauration d’un marché de l’immobilier donne à la majorité des logements construits entre 1945 et 1989 une valeur qui dépend principalement de leur qualité et de leur emplacement. Néanmoins la carte des prix intègre d’autres critères. D’une part, la petite taille du centre (moins de 10% de la population), et sa protection (UNESCO, 1997) renforcent sa valeur et sa gentrification. D’autre part, la désertion de certaines constructions les a exclues pour le moment de la privatisation et de la réhabilitation, comme les immeubles staliniens, ou encore les anciens quartiers militaires aujourd’hui zones de relégation 
sociale (voir photo 5 du reportage).
Les ensembles immobiliers sont aujourd’hui une des traces les plus visibles des 45 années d’occupation soviétique. Par la planification autoritaire et la distribution inégalitaire dont ils ont fait l’objet, ils cristallisent un certain nombre de symboles de cette occupation. Leur instrumentalisation dans le processus de colonisation explique leur mauvaise image ainsi que le regain d’intérêt actuel pour les constructions rejetées par la politique de l’époque (logements individuels ou anciens). Et, malgré la lenteur de la privatisation, l’originalité et le relatif intérêt de cet héritage urbain et social disparaissent un peu plus chaque jour au nom 
du gommage des traces de la soviétisation, que l’on peut déceler aujourd’hui dans la périurbanisation ainsi que dans l’apparition de nouvelles formes de ségrégation sociale. 
*
La planification urbaine en Algérie
• Quelques caractéristiques des instruments d’urbanisme
•
• Parmi tous les dispositifs territoriaux, le PUD est celui dont l’histoire est sans doute la plus révélatrice.
• Il a joué un rôle très important, même s’il a été grandement critiqué pour sa supposée inefficacité.
• En tant qu’instrument, on expliquait qu’il ne permettait pas la maîtrise de la croissance urbaine,
• ni le contrôle de l’urbanisation anarchique. Il n’assurait pas, non plus, un urbanisme de qualité,
• c’est-à-dire offrant un cadre vie, pour le moins, décent. Sa procédure montre que les gestionnaires
• interviennent au terme de toutes les études dont la durée dépasse parfois trois années, ce qui place
• le plan « idéal », une fois élaboré, dans une position de déphasage par rapport au rythme réel de la
• dynamique urbaine.
• D’autres défauts affectent le PUD. Ils ont trait aux méthodologies de son élaboration qui présentent
• un caractère uniforme, dans la mesure où il s’agit de transplantation mécanique de plans élaborés
• dans des conditions socio-économiques particulières et ne s’intégrant pas dans la planification
• nationale . Le caractère spécifique d’une ville est la plupart du temps ignoré, instaurant ainsi une
• méthodologie unique pour l’ensemble des entités urbaines qui restent détachées de leur contexte
• régional, dès lors que la connaissance de ce dernier demeure fondamentale pour les perspectives de
• développement. La ville est également traitée comme une unité coupée de l’espace rural, alors que
• l’équilibre du cadre de vie implique une intégration des deux ensembles.
• Mais du point de vue opérationnel, il a joué un rôle prééminent dans la production de l’urbain.
• Il a servi, en effet, à la création des ZHUN pour la réalisation des grands programmes de logements
• sociaux initiés de 1974 à 1985. Il a pu également faciliter l’accès pour les constructions individuelles
• à travers l’application de l’ordonnance et des décrets concernant la cession des réserves foncières.
• Le PUD a aidé, en outre, à la réalisation des investissements publics, de toutes sortes. C’est dire que
• cet instrument a été fondamental dans l’application des politiques du logement social, mais il a
• surtout permis de procéder à un transfert de « rente urbaine foncière » au profit de certaines couches
• sociales.
• Il n’a été abandonné, comme on l’a vu, que lorsque la Constitution de 1989 ait reconnu la
• propriété privée, ce qui a permis, par la suite, d’adopter la loi sur le PDAU qui, le nom l’indique
• peu, est un plan communal d’aménagement de tout l’espace, tant rural qu’urbain. En plus, son
• originalité s’articule sur plusieurs points : l’Etat n’est plus seul habilité à élaborer un plan. Celuici
• doit être fait avec l’entière responsabilité des élus communaux, mais d’autres opérateurs y sont
• également impliqués. Ces derniers sont représentés dans une commission de suivi du PDAU, et
• sont partie prenante dans le processus de concertation officiel pour l’adoption des objectifs et des
• orientations assignés au document, que la loi rend opposables à toute initiative non conforme au
• plan adopté par la commune. Les POS sont dotés des mêmes caractéristiques juridiques.
• À la différence du PUD, élaboré sur la base de perspectives de croissance assorties de ratios de calcul
• des besoins (nombre de personnes par logement et nombre d’emplois à créer), les acteurs, pour ce
• qui est du PDAU, n’ont pas d’obligation institutionnelle, la ville se transformant directement, à partir
• des choix croisés de tous les acteurs. Mais il est un point qui demeure également crucial à signaler,
• il intéresse les droits à construire. Ceux-ci sont assujettis à la propriété du sol, car si, par exemple,
• Cf. Office national des statistiques, « évolution des agglomérations 1987-1998 », Collection statistiques no 104, Alger, novembre 2002.
• Cf. SEMMOUD B., « Planification ou bricolage ? Quelques aspects de la planification urbaine en Algérie », Les Cahiers d’URBAMA,
•
ConClusion :
Cette exposé nous a doté d’éléments clés nous
permettons de déceler et de mesurer les carences entre les
pratiques urbaines et les politiques prônées. Elle nous
permet de repérer les défaillances résident essentiellement
dans la mise en œuvre du plan (quelle que soit sa portée par
des organismes urbains), et aussi la mise en cause des
instruments d’urbanisme, car devant infléchir les points forts
de la gestion urbaine et les conditions d’un développement
urbain durable.il convient de prendre en charge les
problèmes urbains, qui demandent une certaine flexibilité, en
raison de leur caractère local ou leur spécificité propre
(17)

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  • 1. (1) Université mouloud Mammeri département d’architectured’architecture
  • 2. PLAN DU TRAVAIL INTRODUCTION HISTOIRE DU L’URBANISME Les instruments de la planification urbaine Les facteurs de la localisation industrielles La planification urbaine dans les démocraties populaires La planification urbaine dons les pays capitalistes Éléments et instruments de la planification urbaine en Algérie
  • 3. Introduction • L’homme dons son environnement cherche toujours a exploite la nature … avec son génie l’homme … réalise ..des grottes des …villages.. des cites…des villes … Gratte-ciel vus depuis la Tour du CN à Toronto (Canada).
  • 4. Histoire de l’urbanisme • définition de l’urbanisme • Urbanisme de composition • La planification stratégique • Urbanisme de participation • Urbanisme de gestion
  • 5. Définition de l’urbanisme • La notion d'urbanisme: • Définitions : • En tant que champ disciplinaire (ou scientifique), les théories de l'urbanisme sont en étroite filiation avec les sciences humaines (géographie, aménagement, économie, science juridique, écologie, anthropologie, science politique, sociologie). • En tant que champ professionnel, les pratiques et techniques de l'urbanisme découlent de la mise en œuvre des politiques urbaines (logement, transport, environnement, zones d'activités économiques et appareil commercial). Cette deuxième dimension recoupe la planification urbaine et la gestion de la cité (au sens antique du terme), en maximisant le potentiel géographique en vue d'une meilleure harmonie des usages et du bien-être des utilisateurs (résidents, actifs, touristes).
  • 6. Définition de la planification urbaine • : Fig. 5 Croissance de la ville d’Alger. 2/ LA PLANIFICATION URBAINE : DEFINITION La et processus de contrôle planification urbaine englobe les mécanismes conscient des différents comportements et mouvements qui ontribuent à la modification de la ville et à la détermination de son développement.
  • 7. Le but de la planification urbaine • Le but de la planification urbaine est de coordonner le développement et la création des villes, dans le respect du cadre de vie des habitants actuels ou futurs, ainsi que de l'équilibre nécessaire entre population et équipements (espaces publics, espaces verts, réseaux d'eau potable, d'assainissement, éclairage public, électricité, gaz, réseaux de communication).
  • 8. Les documents de la planification urbaine • Depuis 1967, les plans d'urbanisme s'élabore à deux niveaux principaux, l'agglomération (échelle de l'ordre du 1/50000) et la commune (échelle de l'ordre du 1/5000). Les uns et les autres comportent des options d'aménagement à longue échéance (plans agglomérationnels), ou des réglements d'utilisation du sol à l'échelle de la commune destinés à une application immédiate : • Plan agglomérationnels à longue échéance: Ces plans qui ont été initialement qualifiés de de "Schémas directeurs d'aménagement et d'urbanisme" (SDAU), puis, depuis la loi SRU adoptée en 2000 de "Schémas de cohérence territoriale" (SCOT). • Ils comportent des options à longue échéance qui s'expriment par des options à long terme de destination générale des sols et d'implantation ou maintien des grands équipements. • Plans communaux ou intercommunaux subordonnés aux précédents, et dénommés actuellement "Plans locaux d'urbanisme" (PLU), après avoir porté depuis 1967 l'appellation de "Plans d'occupation des sols" (POS). Ils se composent d'un zonage fixant la destination des différents quartiers, d'un réglement adapté à chaque zone et des documents graphiques appropriés.. • le PLU pouvant lui-même dépendre d'un schéma directeur (pour les communautés urbaines par exemple)
  • 9. Histoire de l’urbanisme La construction des villes repose sur une histoire pleine d’événements et De contradictions. les besoins des hommes en métiers d’habitat et de croissance économique étant souvent opposés.si les premiers individus ont sans doute pratique l’urbanisme sans le savoir cette technique nouvelle inventée à la fin du 19 siècle ,a subi depuis quelques décennies de profonds bouleversements souvent engendrés par l’explosion industrielle et l’exode rural.
  • 10. Urbanisme de composition • Urbanisme de composition • L’urbanisation de composition a commencé pendant la renaissance avec des architectes italiens. Il fait • du plan l’instrument fondamental de la planification urbaine. • Il s’appuie sur le principe que la création ou la transformation d’un quartier, voire d’une ville appelle une • démarche de projet au sens que les ingénieurs et les architectes donnent à ce terme • Ainsi sur la base d’études préalables (enquête), la structure et la forme future de la ville sont définies à • l’avance par la réflexion d’un homme de l’art, qui les traduites ensuite avec précisions sur un ensemble • de plan. • Dans cette approche urbanistique, la ville est imaginée dans l’abstrait avant d’être aménagé et livrée à • ses habitants. • Ce style de planification a été largement utilisé dans les années qui ont suivi la dernière guerre. Il a mis • en exergue la profession d’urbaniste : un homme synthèse capable d’organiser l’apport de différentes • disciplines et de proposer un plan. • La philosophie qui soutend l’urbanisme de composition est la suivante : l’espace aménagé est un • facteur primordial de l’équilibre psychique et social des habitants ; un espace aménagé avec talent et • un juste sens des proportions exerce sur les habitants une influence bénéfique, leur apporte des • satisfactions profondes même s’ils ne savent pas l’exprimer, facilite de ce fait la vie sociale dans la ville. • Mais aujourd’hui, il est démontré que cette vision idyllique est battue en brêche.
  • 11. La planification stratégique • Planification stratégique • Ce style de planification a connu un mode intense mais éphémère au cours des années 1960. il • correspond à l’entrée en masse des ingénieurs et économistes sur le terrain de la planification urbaine. • C’est une approche qui adapte la planification économique à la planification spatiale. • Elle met l’accent sur le rôle des pouvoirs publics en cherchant à optimiser leurs décisions. • Les méthodes utilisées ici sont l’économétriques qui cherche à expliquer comment les agents • économiques choisissent l’implantation des lieux de logement et les lieux d’activités, à prévoir la • demande de déplacements. • 11 • Cette approche constitue un des rôles majeurs dans les systèmes où le gouvernement décide de • l’affectation des ressources aux différents secteurs d’activités. • L’apport essentiel de la planification stratégique est d’introduire la référence au long terme dans les • réflexions sur la ville et particulièrement dans la détermination des programmes d’investissements • publics.
  • 12. Urbanisme de participation • Urbanisme de communication • Elle est également une fille de la crise économique qui a éclatée en 1973. • Elle se fonde sur l’idée, que pour qu’une ville vienne à bout du chômage, elle doit attirer des entreprises • performantes et dynamiques. Pour ce faire, elle ne doit plus se contenter réserver aux entreprises des • zones industrielles et des services complémentaires ; elle doit pratiquer une politique d’urbanisme • volontairement conçue pour produire une image de modernité et de créativité à la ville. • Cette approche fait appel à la créativité architecturale en privilégiant des concours sur le thème du • projet urbain. Cette mode favorisera nombre de réalisations d’équipements publics de grandes qualités • architecturales.
  • 13. Urbanisme de communication • Urbanisme de communication • Elle est également une fille de la crise économique qui a éclatée en 1973. • Elle se fonde sur l’idée, que pour qu’une ville vienne à bout du chômage, elle doit attirer des entreprises • performantes et dynamiques. Pour ce faire, elle ne doit plus se contenter réserver aux entreprises des • zones industrielles et des services complémentaires ; elle doit pratiquer une politique d’urbanisme • volontairement conçue pour produire une image de modernité et de créativité à la ville. • Cette approche fait appel à la créativité architecturale en privilégiant des concours sur le thème du • projet urbain. Cette mode favorisera nombre de réalisations d’équipements publics de grandes qualités • architecturales.
  • 14. Urbanisme de participation • Urbanisme de participation • 12 • Il recherche l’amélioration de l’efficacité de la planification urbaine du point de vue de l’usager. • Née aux USA, ses pratiques sont encore pragmatiques et expérimentales. • Il pose comme valeur fondamentale l’appropriation de l’espace par les habitants. • Dans le cas de cette planification, les populations ne sont pas de simples consommateurs qui se • limitent à pratiquer un espace conçu pour eux, mais sans eux. Elles participent réellement aux choix • des dispositions relatives à l’aménagement de leur espace. • Trois étapes marquent cet urbanisme • 1. Organiser systématiquement une information sur le projet d’aménagement et les plans • d’urbanisme afin que chaque citoyen puisse en prendre connaissance et faire connaître son • avis • 2. Recueillir les avis des habitants sur le problème posé par questionnaire, article de presse • appelant des réponses, enquêtes d’opinion publique etc ; • 3. Aménager les procédures pour permettre aux habitants de présenter des contre-propositions.
  • 15. La participation du citoyen a la planification urbaine: • LA PARTICIPATION DU CITOYEN A LA PLANIFICATION URBAINE • La planification urbaine est un travail collectif pour trois raisons : • • En milieu urbaine, les enjeux et les contraintes qu’engendre la planification urbaine sont si • nombreux, que seul une approche pluridisciplinaire s’impose à l’urbaniste qui veut traiter les • problèmes de la ville ; • • Une proposition d’aménagement ne peut devenir une réalité que si tous les acteurs urbains l’on • approprié ; • • Tout citoyen dans une collectivité locale détient une part de responsabilité et de pouvoir dans la • gestion collective de l’espace aménagé, qu’il ne faut aucunement ignorer. • Compte tenu de ces facteurs, la pratique de la planification urbaine impose à tout praticien une travaille • en liaison avec trois type de partenaire : • • ses collègues de formation différentes ; • • les élus locaux et les responsables des administrations centrale, déconcentrée et décentralisée ; • • les citoyens. • Des trois catégories, les élus posent peu de problème d’adaptation, car leur rôle est bien défini par les • institutions et leur position de commanditaire les rend incontournables. • 13 • Par contre, le travail en équipe pluridisciplinaire et la pratique de la participation imposent des • démarches plus complexes et posent aux urbanistes deux types de questions : l’organisation du travail • collectif et la manière de s’y préparer personnellement.
  • 16. Urbanisme de gestion • Urbanisme de gestion • Cette approche est une réponse urbanistique aux effets de la crise économique de 1973 qui s’est • amplifiée dans les années 1990 (chômage et son corollaire l’accélération de la ségrégation urbaine, • notamment la dévalorisation, la marginalisation, l’appauvrissement de la vie sociale et la difficulté • d’insertion des jeunes dans les quartiers ouvriers souvent de grands ensembles récents où prédomine • l’habitat social). • Elle vise la reconstruction de nouveau lien, à travers la réhabilitation des espaces. • L’urbanisme de gestion est marquée par : • • la mise en place d’une politique intervention pluridisciplinaire ; • • le travaille collégial entre collectivités et services publics ; • • l’inscription de l’action dans le temps ; • • un travail d’organisation et de fonctionnement du quartier en même temps qu’un travail pour • favoriser l’insertion du quartier dans la ville. • L’apport de l’urbanisme de gestion est d’obliger l’urbaniste à traiter la question social avant d’envisager • la transformation de l’espace.
  • 17. Grille d’analyse des méthodes de l’urbanisme
  • 18. L'urbanisme opérationnel • Les pouvoirs publics ne se sont pas limités en matière d'urbanisme à un encadrement passif des interventions des constructeurs et équipementiers. Ils ont aussi pratiqué l'urbanisme opérationnel, en stimulant les interventions privées ou en pratiquant eux-mêmes des interventions publiques. Ces opérations d'urbanisme ont visé, soit à créer du tissu urbain neuf, soit à rénover le tissu urbain dégradé (Rénovation, réhabilitation). Pour ce faire ils ont principalement utilisé soit le cadre juridique des Zones d'aménagement concerté (ZAC), tenu de respecter les plans agglomérationnels et de prolonger leur action de planification, soit celui des Lotissements, tenus de respecter les plans communaux. Il faut observer que, dans le cadre même de ces opérations, le droit de l'urbanisme est toujours resté présent et s'exprime par les plans d'aménagement de zone (PAZ), ou les réglements de lotissements. • Le droit est donc toujours présent en matière d'urbanisme, et si, bien souvent, les réglements élaborés ont manqué de cohérence, c'est en raison de l'absence de juristes qui persiste encore dans bien des équipes pluridisciplinaires d'urbanisme.
  • 19. Les instruments de la planification urbaine PDU SDAU PDAU SRAT SNAT POS
  • 20. Le schéma directeur d’aménagement et d’urbanisme SDAU: • Avant le SDAU il existe deux types de plans, d’échelles différentes : le plan de groupements d’urbanisme G.U et le plan d’urbanisme de détail P.U.D. • Ils définissaient un état futur souhaitable • De la ville ou du quartier concerne. Pour • Atteindre cet état futur, les plans prévoyaient, d’une part les grandes opérations à lancer à l’initiative de la puissance publique –perces de • Voiries, construction d’équipements,définition • Des zones à rénover et des zones d’expansion. • Et d’autre part, ils fixaient les règles précis a respecte,parcelle par parcelle,pour la délivrance des permis de construire.mais ces deux modes d’action correspondant à des rythmes dans le temps et à des échelles de précision très différentes, de sorte • Que leur coexistence dans un même document conduit à de nombreuses difficultés .
  • 22. Les facteurs de la localisation industrielles • L’industrialisation commande le processus évolutif des sociétés contemporaines .plus souple que l’agriculture aux injonction organisatrices • ,l’industrie est plus qu’elle source de puissance. Les économistes l’ont démontre en opposant leurs taux de rationalisation. Leurs rythmes de croissance biologique d’un cote et mecanique de l’autre ,leurs incidences sur la valorisation du travail humain et l’aptitude a l’échange .
  • 23. Exemple de la planification urbaine • 1) La planification urbaine dons les démocraties populaires ex URSS. • 2) La planification urbaine dons les pays capitalistes. • 3) Éléments de et instruments de la planification urbaine en Algérie.
  • 24. 1) La planification urbaine dons les démocraties populaires ex URSS.   Le 01/06/2007  Une planification urbaine reconnue mais décalée Fortement inspiré du mouvement moderne et des concepts de ville socialiste, le système de développement urbain –dans lequel s’inscrit cette politique du logement– s’approprie successivement les concepts de ville fonctionnelle et de mixité urbaine et sociale. Les premières grandes résidences construites sont en effet des zones strictement dédiées au logement, comme la ville nouvelle de Salaspils, créée dans les années 1950 à 15 km de Riga, entre un barrage hydraulique et des instituts de recherche scientifique. Apparaît ensuite, à la fin des années 1950, sous influence de l’Occident, le « mikrorajons» (voir photo 2 du reportage). C’est un îlot autonome et équipé, alliant proximité et mixité des fonctions, d’environ 10.000 habitants, lié à une activité économique donnée, et qui s’imposera dès lors dans toutes les agglomérations [3] (Agenskalna Priedes en est le premier exemple à Riga  vers 1960).  Le développement de Riga doit retenir notre attention. Les immeubles d’habitation sont relativement épargnés par la guerre et l’agglomération devient très vite un pôle important de développement de l’URSS: sa population de 500.000 habitants en 1950 dépasse largement celle de 1935. Cependant, le peu de logements construits, au regard de l’afflux démographique, impose rapidement les appartements communautaires (la surface de logement produite durant la période de reconstruction représente en 1955 seulement 5% des surfaces habitables) (voir photo 3 du reportage).  L’expansion urbaine concentrique de Riga répond ensuite aux phases politiques et économiques de l’URSS, selon les plans de développement de 1955 et 1969. Reconnue parfois comme exemplaire (cohérente, dense, en continuité avec la vieille ville), cette croissance est cependant démesurée à l’échelle de la Lettonie (l’agglomération possède encore aujourd’hui presque dix fois plus d’habitants que la seconde ville du pays, Daugavpils), et le nombre d’habitants dépasse souvent les objectifs du plan [4]. Le dernier plan de développement de la ville de 1984 et les évolutions des années 1980, au-delà de l’augmentation de la surface  habitable jusqu’à 20m2 par personne en 1990 (prise en compte des désirs des habitants, développement du commerce comme à Moscou) seront en revanche à peine mis en œuvre du fait de la perestroïka.  Aujourd’hui à Riga, la zone d’habitat dense d’environ 80 km2 se décompose en 25 km2 d’urbanisation ancienne, 30 km2 de grands ensembles de la période soviétique (soit plus de la moitié des surfaces habitables), et 25 km2 de zone d’habitat individuel périurbain (construit avant 1962 ou après 1985).  Un système d’attribution du logement au service de la soviétisation Encore plus que l’autorité du système d’aménagement du territoire et de production d’habitat, c’est la mise en place progressive –au gré des différentes phases d’occupation– d’un système d’aliénation de la population civile par l’attribution du logement qui a marqué durablement la Lettonie soviétique. L’immigration, en 45 ans, d’au moins 700.000 personnes auprès d’une population de 1,5 million (en 1945), affaiblie et en mal d’accroissement naturel [6], aboutit en 1989 à la proportion de 42% de «Russes» en Lettonie. Ces migrants sont ouvriers, ingénieurs ou militaires, attirés par le développement industriel et la relative facilité à trouver un logement. Leur arrivée est justifiée alors par la reconstruction et le repeuplement, et se fait dans un contexte global d’exode rural. Néanmoins, avec l’imposition du russe comme langue administrative, le démarrage du tourisme en 1956 (Jurmala est l’une des stations balnéaires soviétiques  les plus réputées), la purge du Parti en 1959 et l’ampleur des migrations, il est clair que la soviétisation passe par la russification massive de la société. Dans le contexte des listes d’attente pour l’attribution d’un logement, c’est un plafond de surface habitable qui donne droit au relogement. Or le plafond appliqué à la Lettonie est l’un des plus faibles de l’Union (5,2 m2 par personne en Lettonie en 1990) alors que la surface habitable par habitant est une des plus élevées [7], ce qui renforce l’impossibilité d’acquérir un logement neuf pour les populations résidentes et leur maintien dans des appartements communautaires. Par ailleurs, la création de  mikrorajons (évolution faite après que les dirigeants lettons ont été écartés du pouvoir) et le relatif développement de la région  sédentarisent à grande échelle les nouveaux arrivants.  Le régime de faveur accordé aux arrivants (par leur précarité ou leur statut d’invalide de guerre, de soldat, de militant ou leurs passe-droits…) amène donc à partir de 1960, et malgré le principe socialiste d’absence de ségrégation sociale, la création au moins symbolique d’un «entre-soi» russophone privilégié.  Les particularités de la privatisation en Lettonie La privatisation s’opère donc aujourd’hui à la fois sur un patrimoine stigmatisé, dans un contexte social complexe et dans un mouvement plébiscité de retour à l’habitat individuel.  D’une manière générale, de nombreux logements sont abandonnés du fait de l’émigration (10% de la population a quitté le pays depuis 1991, voir photo 4 du reportage) et les appartements communautaires disparaissent (les superficies habitables par personne retrouvent enfin leur niveau d’avant-guerre à Riga). En milieu rural, le cas est relativement spécifique à la Lettonie: les kolkhozes disparaissent des cartes officielles (par exemple Lacplesis), l’habitat dispersé et les restes de parcellisation servent de substrat à la re-privatisation de l’agriculture et du logement. Aujourd’hui à Riga, l’instauration d’un marché de l’immobilier donne à la majorité des logements construits entre 1945 et 1989 une valeur qui dépend principalement de leur qualité et de leur emplacement. Néanmoins la carte des prix intègre d’autres critères. D’une part, la petite taille du centre (moins de 10% de la population), et sa protection (UNESCO, 1997) renforcent sa valeur et sa gentrification. D’autre part, la désertion de certaines constructions les a exclues pour le moment de la privatisation et de la réhabilitation, comme les immeubles staliniens, ou encore les anciens quartiers militaires aujourd’hui zones de relégation  sociale (voir photo 5 du reportage). Les ensembles immobiliers sont aujourd’hui une des traces les plus visibles des 45 années d’occupation soviétique. Par la planification autoritaire et la distribution inégalitaire dont ils ont fait l’objet, ils cristallisent un certain nombre de symboles de cette occupation. Leur instrumentalisation dans le processus de colonisation explique leur mauvaise image ainsi que le regain d’intérêt actuel pour les constructions rejetées par la politique de l’époque (logements individuels ou anciens). Et, malgré la lenteur de la privatisation, l’originalité et le relatif intérêt de cet héritage urbain et social disparaissent un peu plus chaque jour au nom  du gommage des traces de la soviétisation, que l’on peut déceler aujourd’hui dans la périurbanisation ainsi que dans l’apparition de nouvelles formes de ségrégation sociale.  *
  • 25. La planification urbaine en Algérie • Quelques caractéristiques des instruments d’urbanisme • • Parmi tous les dispositifs territoriaux, le PUD est celui dont l’histoire est sans doute la plus révélatrice. • Il a joué un rôle très important, même s’il a été grandement critiqué pour sa supposée inefficacité. • En tant qu’instrument, on expliquait qu’il ne permettait pas la maîtrise de la croissance urbaine, • ni le contrôle de l’urbanisation anarchique. Il n’assurait pas, non plus, un urbanisme de qualité, • c’est-à-dire offrant un cadre vie, pour le moins, décent. Sa procédure montre que les gestionnaires • interviennent au terme de toutes les études dont la durée dépasse parfois trois années, ce qui place • le plan « idéal », une fois élaboré, dans une position de déphasage par rapport au rythme réel de la • dynamique urbaine. • D’autres défauts affectent le PUD. Ils ont trait aux méthodologies de son élaboration qui présentent • un caractère uniforme, dans la mesure où il s’agit de transplantation mécanique de plans élaborés • dans des conditions socio-économiques particulières et ne s’intégrant pas dans la planification • nationale . Le caractère spécifique d’une ville est la plupart du temps ignoré, instaurant ainsi une • méthodologie unique pour l’ensemble des entités urbaines qui restent détachées de leur contexte • régional, dès lors que la connaissance de ce dernier demeure fondamentale pour les perspectives de • développement. La ville est également traitée comme une unité coupée de l’espace rural, alors que • l’équilibre du cadre de vie implique une intégration des deux ensembles. • Mais du point de vue opérationnel, il a joué un rôle prééminent dans la production de l’urbain. • Il a servi, en effet, à la création des ZHUN pour la réalisation des grands programmes de logements • sociaux initiés de 1974 à 1985. Il a pu également faciliter l’accès pour les constructions individuelles • à travers l’application de l’ordonnance et des décrets concernant la cession des réserves foncières. • Le PUD a aidé, en outre, à la réalisation des investissements publics, de toutes sortes. C’est dire que • cet instrument a été fondamental dans l’application des politiques du logement social, mais il a • surtout permis de procéder à un transfert de « rente urbaine foncière » au profit de certaines couches • sociales. • Il n’a été abandonné, comme on l’a vu, que lorsque la Constitution de 1989 ait reconnu la • propriété privée, ce qui a permis, par la suite, d’adopter la loi sur le PDAU qui, le nom l’indique • peu, est un plan communal d’aménagement de tout l’espace, tant rural qu’urbain. En plus, son • originalité s’articule sur plusieurs points : l’Etat n’est plus seul habilité à élaborer un plan. Celuici • doit être fait avec l’entière responsabilité des élus communaux, mais d’autres opérateurs y sont • également impliqués. Ces derniers sont représentés dans une commission de suivi du PDAU, et • sont partie prenante dans le processus de concertation officiel pour l’adoption des objectifs et des • orientations assignés au document, que la loi rend opposables à toute initiative non conforme au • plan adopté par la commune. Les POS sont dotés des mêmes caractéristiques juridiques. • À la différence du PUD, élaboré sur la base de perspectives de croissance assorties de ratios de calcul • des besoins (nombre de personnes par logement et nombre d’emplois à créer), les acteurs, pour ce • qui est du PDAU, n’ont pas d’obligation institutionnelle, la ville se transformant directement, à partir • des choix croisés de tous les acteurs. Mais il est un point qui demeure également crucial à signaler, • il intéresse les droits à construire. Ceux-ci sont assujettis à la propriété du sol, car si, par exemple, • Cf. Office national des statistiques, « évolution des agglomérations 1987-1998 », Collection statistiques no 104, Alger, novembre 2002. • Cf. SEMMOUD B., « Planification ou bricolage ? Quelques aspects de la planification urbaine en Algérie », Les Cahiers d’URBAMA, •
  • 26. ConClusion : Cette exposé nous a doté d’éléments clés nous permettons de déceler et de mesurer les carences entre les pratiques urbaines et les politiques prônées. Elle nous permet de repérer les défaillances résident essentiellement dans la mise en œuvre du plan (quelle que soit sa portée par des organismes urbains), et aussi la mise en cause des instruments d’urbanisme, car devant infléchir les points forts de la gestion urbaine et les conditions d’un développement urbain durable.il convient de prendre en charge les problèmes urbains, qui demandent une certaine flexibilité, en raison de leur caractère local ou leur spécificité propre (17)