1. COMPTE-RENDU PRESSE
Contact presse : Patricia Bénitah
pbcom@pbcommunication.fr
Une demande croissante, des techniques médico-chirurgicales moins lourdes,
mais des complications toujours présentes
L'Académie nationale de Chirurgie fera le point avec des experts de renom sur l'augmentation de la
demande et ses enjeux.
Les nouvelles techniques médico-chirurgicales de réassignation sexuelle, qui sont désormais plus précises,
moins lourdes et standardisées, mais dont les complications restent toujours présentes.
Le parcours de transition long, difficile avec des traitements lourds pour le patient, mais qui bénéficie
aujourd'hui d'une prise en charge avec une équipe multidisciplinaire (urologue, endocrinologue, andrologue,
sexologue) et d'un accompagnement psychologique indispensable.
CHIRURGIE TRANSGENRE
Une demande qui a doublé
L'avancée des techniques chirurgicales
Mercredi 19 avril 2023
15, rue de l'Ecole de Médecine - 75006 Paris
En France, le nombre de séjours hospitaliers pour transsexualisme a doublé entre 2011 et 2020, passant
de 210 à 411, et 70 % ont entre 18 et 35 ans (HAS Septembre 2022*)
https://www.has-sante.fr/upload/docs/application/pdf/2022-09/reco454_cadrage_trans_mel.pdf
Dr François-Xavier MADEC
chirurgien Urologue, Andrologue
et Sexologue, Hôpital Foch,
Suresnes
Béatrice DENAES
Journaliste, formatrice
Conseillère pédagogique et enseignante
Sciences Po-Paris
(École de Journalisme)
Co-présidente Association
TRANS-SANTÉ France
.
Dr. Antoine FAIX
Chirurgien Urologue - Andrologue,
Polyclinique Saint-Roch, Montpellier
Vice-Président de l'Association
Française d'Urologie.
Contact presse : Patricia Bénitah - pbcom@pbcommunication.fr
2. COMPTE-RENDU PRESSE
Pourquoi des délais aussi longs ?
VOLET SOCIETAL
L’association de Béatrice DENAES -Trans Santé- et la Haute Autorité de Santé commencent des
travaux sur un an et demi afin de créer de nouvelles recommandations pour le parcours des personnes
trans. Elles seront élaborées à partir d’études et de la littérature scientifique. Les dernières
recommandations remontent à 1989, la tentative de mise à jour en 2009 n’a jamais abouti.
LES EQUIPES ET LES DELAIS…encore LONGS !
L’équipe est aujourd’hui pluridisciplinaire (psychologue, chirurgien, endocrinologue…). Tout un panel de
soins est nécessaire, qui ne se limite pas à la chirurgie. Il existe une organisation et un travail progressif
important en amont entre la première consultation et l’opération.
En Amérique du Nord, ils ont développé des gender clinic. Ce sont des hôpitaux consacrés à ce type
d’opération : des blocs entiers, des endocrinologues pour les traitements hormonaux, des spécialistes
de la médecine de la reproduction pour la préservation de la fertilité, un accompagnement
psychologique, des juristes, des accompagnateurs sociaux… A l’heure actuelle, ce sont toutes les
ressources nécessaires afin qu’une personne trans puisse être bien intégrée dans la société.
La France est largement en retard. Les problèmes sont le manque d’équipe et les délais.
En ce qui concerne les délais, ils vont de 2 à 5 ans. Une fois que le patient a réalisé son parcours : le
traitement hormonal, la confirmation du traitement du genre souhaité, la consultation avec le
chirurgien, la RCP (Réunion de Concertation Pluridisciplinaire). Une fois que tout est validé le chirurgien
ne peux pas opérer avant 3 ans.
LES FORMATIONS
Dans un premier temps, la HAS n’a pas créé de certificat de validation d’exercice pour les
établissements mais l’Association Française d’Urologie forme une équipe de référence qui va, elle-
même, former d’autre équipe de référence et ainsi de suite.
Ensuite, actuellement, des centres s’ouvrent (endocrinologues etc.) mais le retard de la France crée
une liste d’attente importante ce qui augmente les délais.
Enfin, l’Hôpital Foch et l’Université de Médecine de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines ont
développé deux façons de se former :
1.La création d’un diplôme inter-universitaire d’accompagnement de soins pour les personnes trans. Il
est ouvert aux médecins ainsi qu’aux non-médecin qui souhaitent avoir une vue globale de la prise en
charge.
2. Un diplôme inter-universitaire de reconstruction urogénitale et de chirurgie de la verge.
QUESTIONS
Dr MADEC : Des délais aussi long s’expliquent par l’augmentation des demandes face à une offre
encore faible : il manque des chirurgiens pour pratiquer ces types d’intervention.
En ce qui concerne la demande, selon la recommandation internationale de la WPath (Association
Mondiale des professionnels en santé transgenre) elle est estimée autour de 0,5% de la population. En
2005, elle était estimée à 1 personne sur 100 000. Donc globalement la population a été multipliée par
mille.
Pour le manque d’offre. Malgré l’ouverture de centres, ils sont rapidement plein. De plus, c’est en partie
un problème de formation qui, actuellement, n’est pas tout à fait régler. Cependant la chirurgie
transgenre est une intervention très technique et peu abordable dans un cursus classique.
3. COMPTE-RENDU PRESSE
L’absence de certification pour les centres est- elle un risque ?
Y -a -t – il des réunions de concertation pluridisciplinaires ?
Le pourcentage des retransitions ?
Le généraliste peut-il suivre le patient ?
Quelles sont les destinations étrangères des personnes françaises en transition ?
Mme DENAES et Dr. MADEC : La certification ne semble pas raisonnable pour les médecins et les
personnes trans.
-Dr MADEC : Du côté des chirurgiens. Ils ont été formés sur plusieurs années. Et leur éthique médicale
exige qu’ils essayent d’obtenir les meilleurs soins et résultats pour les patients. De plus, nous
consultons aussi des centres experts.
-Mme DENAES : Du côté des personnes trans. Il faut des équipes compétentes mais, il ne faut pas le
rétablissement de centres hyperspécialisés (une discussion aura lieu avec la HAS). En effet, pendant
plusieurs années il a été reproché aux médecins d’imposer des équipes officielles chargées de la
transidentité. Ainsi à titre d’exemple pour les endocrinologues, il s’agirait de ne plus être obligé de
consulter des endocrinologues (ou endocrinologues hospitaliers) mais tout simplement un médecin
généraliste. N’importe quel médecin généraliste devrait être capable de délivrer des traitements
hormonaux à condition qu’il ait été formé.
Dr MADEC : La HAS demande une concertation pluridisciplinaire pour quasiment toutes les
pathologies. Dans le cadre des personnes trans, il y a une concertation pluridisciplinaire pour valider
les demandes. De plus, travailler avec des confrères chirurgiens permet d’améliorer les techniques et
d’avoir des innovations chirurgicales. Il est impossible de faire exactement un vagin à partir d’un
scrotum et d’un pénis mais grâce à un robot chirurgical, on peut essayer d’améliorer les dimensions du
vagin.
Le délai de réflexion de référence ? Dans les textes il y a un délai de 2 ans, pour les chirurgicaux c’est
plus de 2 ans.
Dr. MADEC : Le pourcentage de patient qui se sont adressé à ce type de centre et qui finalement font
machine arrière : estimation des retransitions est de 0,05%.
Dr MADEC : La place du généraliste dans le parcours à court et long terme du patient. Le généraliste à
une place mais il doit être formé et connaître le parcours du patient. De plus, il a un avantage :
connaître la famille. Il peut ainsi éviter l’isolement social et familial en étant un lien et la pédagogie
entre le patient et la famille. Et une fois que le traitement endocrinologique avec des consignes est
lancé il peut donner le traitement et suivre le patient.
Les opérations à l’étranger. La personne en transition doit financer entièrement l’opération.
Pour les femmes trans (MtoF), il s’agit de la Thaïlande où ils ont un hôpital entier dédié à la réalisation
de l’intervention.
Pour les hommes trans (FtoM), il s’agit de Belgrade et de Londres.
La problématique de cette chirurgie à l’étranger est lors des complications, les patients rentrent en
France pour avoir des soins. Les médecins doivent alors faire une prise en charge à un stade avancée
en n’ayant pas suivi le parcours du patient.
Les délais longs expliquent le fait que les personnes trans se fassent opérer à l’étranger. L’offre de
soins est débordée par la demande.
4. CHIRURGIE TRANSGENRE
PROGRAMME DE LA SESSION
19 AVRIL 2023, 14h30 - 17h00
Président : Pascal RISCHMAN
Coordinateur : Antoine FAIX
1. La question Trans* aujourd’hui : (épidémiologie, terminologie, sociologie et enjeux)
Béatrice DENAES. Journaliste, formatrice.
Conseillère pédagogique et enseignante Sciences Po-Paris (École de Journalisme)
Co-présidente Association TRANS-SANTÉ France
2. Accompagnement de la transition :
Docteur Jean Chambry Pédopsychiatre
Président de la Société Française de Psychiatrie de l'Enfant et de l'Adolescent et des
Disciplines Associés
3. Transition médico-chirurgicale de la femme trans :
3.1 Transition médicale :
Dr Nicolai Johnson, endocrinologue - Hôpital Tenon – Paris
3.2 Transition chirurgicale :
2.2.1 Féminisation du visage l’autre regard.
Dr Sarra Cristofari chirurgie plastique et reconstructrice - Hôpital Tenon - Paris
2.2.2 Chirurgie génitale : la vaginoplastie.
Dr François-xavier Madec Urologue, Andrologue Service d'Urologie - Hôpital Foch – Suresnes
4.Transition medico-chirugicale de l’homme trans :
4.1 Transition médicale :
Dr Nicolai Johnson endocrinologue - Hôpital Tenon – Paris
4.2 Transition chirurgicale :
Chirurgie mammaire
Chirurgie génitale par metoidioplastie et phalloplastie
Dr François-xavier Madec Urologue, Andrologue Service d'Urologie - Hôpital Foch – Suresnes
https://www.youtube.com/watch?v=-e8SOy_P9-k&list=PLqRaHQJBIA6YYMjs6dS82WK_eQS-sVz7s&t=4s
REPLAY DE LA SESSION