Le parrainage d'enfants avec le SEL, c'est l'opportunité d'avoir un réel impact dans la vie de ces enfants vivant dans des situations difficiles.
Le récit d'Amélie qui rend visite à Régis est touchant. Cette journée restera inoubliée dans la mémoire de cette marraine et de ce filleul.
Rendez grâce à Dieu pour cette visite et pour cette belle relation !
Visite de Régis au Rwanda par Amélie, marraine au SEL
1. Visite de Régis au Rwanda
9h00 : Arrivée au centre
Le 4 Décembre 2014, j’ai visité mon filleul au
Rwanda. Avant ce voyage, Régis représentait pour
moi surtout une étiquette blanche avec un code écrit
dessus, quelques lignes échangées, et une photo
annuelle trop sérieuse. En repartant, Régis
Ngabonziza était devenu pour moi un petit garçon, à
qui j’ai pu sourire, avec qui j’ai pu rigoler, échanger
des regards complices. Un petit enfant que j’ai pu
serrer dans mes bras et avec qui j’ai prié.
Avec sa sœur Jeannette et son frère Yves
Le centre d’accueil où nous attend Régis est un
centre géré par une église locale. Il se situe
dans un petit village de l’Est du Rwanda, tout
proche de la Tanzanie. Régis, ainsi que 210
autres enfants s’y rendent chaque samedi. Ils y
reçoivent des enseignements, des repas, un
suivi personnalisé. L’argent reçu du parrainage
leur permet en outre d’aller à l’école, et aide la
famille.
Tout cela, je le comprends grâce aux
explications d’un comité venu nombreux pour
nous accueillir. Il faut dire que je suis la
première marraine à visiter le centre depuis
son ouverture. L’accueil qui m’est réservé est
très chaleureux.
Les responsables et partenaires du centre qui nous accueillent moi et
mes amies
2. Mais tout cela n’est rien à côté de la joie et l’émotion de voir Régis. Lui comme moi sommes au début
un peu gênés. On ne se parle pas beaucoup (la barrière de la langue n’aidant pas…), mais quelque
chose d’invisible nous relie ; nous savons tous les deux que ce moment est important et qu’il restera
à longtemps dans nos mémoires.
On m’explique le fonctionnement du centre (la gestion est impressionnante de rigueur et de sérieux,
et toutes les dimensions de l’enfant sont prises en considération) et on me montre « le » classeur de
Régis : son suivi scolaire, ses bilans de santé, le suivi des visites dans sa famille, le suivi des cadeaux
reçus, etc… Régis est entre de bonnes mains !
10h00 : La visite du centre
Le directeur du centre Le planning du samedi – jour d’accueil des enfants Les classeurs individuels du suivi
des enfants
La journée se poursuit par la visite
du centre. En fait, la visite est
rapide, les locaux sont peu
nombreux. Un des bâtiments,
construit depuis peu, a vu son toit
s’envoler récemment…
J’entre dans les classes où les enfants sont enseignés. Ils nous accueillent très
chaleureusement, en criant à l’unisson : « Good morning Sir », puis ils chantent,
dansent, nous récitent leur leçon d’anglais. A la fin, nous voulons leur laisser la
possibilité de poser une question. Un petit garçon se lève pour poser sa
question : « savez-vous s’il y a un parrain pour moi ? ».
3. 11h00 : Chez Régis
La deuxième partie de la matinée se déroule dans la maison de Régis. Celle-ci est très simple. Régis
n’a plus ses parents. Il vit avec sa sœur et ses deux frères plus âgés. En discutant avec ces derniers, je
comprends que la vie est très difficile pour eux – le travail est rare au Rwanda. Tous leurs espoirs
reposent sur la réussite de Régis qui aimerait devenir médecin.
Régis me montre fièrement sa chambre (celle-ci ne contient qu’un lit sans matelas et une malle
contenant l’ensemble de ses affaires) et ses cahiers d’école. Puis vient l’échange des cadeaux. Si
Régis restait réservé jusqu’à maintenant, il ne peut contenir sa joie quand il découvre le tee-shirt
bleu que je lui ai amené. Pourtant, ce n’est qu’un simple tee-shirt…
A présent que je suis rentrée en France et que j’ai vécu cette rencontre, j’en ai la certitude :
Parrainer un enfant fait réellement une différence dans sa vie, et bien plus, dans la vie de
sa famille. Parrainer un enfant donne de l’espoir, un avenir à une famille entière.
Sa maison La rue devant la maison
L’heure du départ est malheureusement déjà arrivée. La
gêne du début de matinée a laissé place à une complicité
entre nous, quelque chose a changé ! Régis me fixe de ses
grands yeux pendant de longues minutes, comme s’il
voulait ne surtout pas oublier mon visage et rendre ces
minutes intenses en communion, au-delà des mots.