23. ACTUALITE DE L’ETUDE DU TETANOS CHEZ L’ADULTE, .pdf
Allergie ethique et société du éthique
1. Allergie, éthique et société
Dr Christian Martens
Ecole éthique de la Salpêtrière
2. Mes préoccupations éthiques
• Primum non nocere, nos paroles peuvent parfois
inquiéter.
• La qualité de vie des personnes allergiques et les
conséquences sur le développement des enfants,
par ex.
• Centrer la prise en charge sur le vécu du patient,
son ressenti et l’intégrer dans la prise en charge
3. « renversement éthique »
• Dans les pathologies chroniques que l'on ne
guérit pas, il est nécessaire de
– s'interroger sur le vécu de la personne et
– l'intégrer dans "la prise en charge".
5. Ces représentations du ressenti
montrent que
• La perception innocente de l’enfant est
modifiée par des signaux de danger.
• L’allergique vit dans un monde différent des
autres enfants avec des codes, une lecture
différente de l’environnement.
6. • Après s’être re-centré sur le patient et constaté
que
– la personne allergique a un rapport particulier aux
autres et au monde.
• Dans cette 2ème partie nous allons nous interroger
sur ce que l’allergique nous apprend sur son
rapport au monde.
9. L’étymologie d’Allergie
• Néologisme 1910
• Allergie du gr. allos, autre, et ergon, réaction
• Accident de vaccination
– « Réaction d’hypersensibilité »
– Vaccination = immunisation = protection
10. Allergie
Modification de la sensibilité résultant de l’introduction
d’une substance étrangère dans l’organisme (V. Allergène,
antigène, virus).
L’allergie se traduit :
• par une augmentation
– (V. Anaphylaxie, sensibilisation) ou
• par une diminution de la sensibilité
– (V. Immunisation)
11. L’allergie est indéfinie
• Le terme d’« immunisation » ne peut pas
définir l’« allergie »,
– puisqu’il est l’exact antonyme des termes
d’ « allergie » et d’ « anaphylaxie ».
– L’allergie est un accident de
l’immunisation mis en évidence au
décours de la vaccination.
15. • tous les asthmes, toutes les rhinites …
ne sont pas tous allergiques
• Seules les hypersensibilités de mécanisme
immunologiques sont qualifiées d’allergique
Mais toutes les
manifestations
d'hypersensibilité
16. Classification des réactions d’hypersensibilité
(EAACI, 2001)
Hypersensibilité
allergique
mécanisme
immunologique
IgE
Immédiate
Non IgE
Retardée
non allergique
mécanisme
non
immunologique
effets toxiques
ou
pharmacologiques
17. Classification des réactions d’hypersensibilité
(EAACI, 2001)
Manifestations
d’hypersensibilité :
Asthme,
Sd eczéma atopique
Rhinite, Conjonctivite,
Urticaire, Anaphylaxie
HS aux venins,
médicamenteuse,
alimentaire …
Asthme
allergique
mécanisme
immunologique
IgE
Immédiate
Non IgE
Retardée
Asthme
non allergique
mécanisme
non
immunologique
effets toxiques
ou
pharmacologiques
19. La mémoire immunitaire
• 1ère phase de « prise de connaissance »
= sensibilisation
• 2ème phase de re-connaissance
= allergie
20. Entre sensibilisation et allergie
• La sensibilisation est la phase préalable à l’allergie.
• Un allergique « guéri » est toujours sensibilisé
– IgE spé. +
– tests cutanés +
=> notion de tolérance
• L’allergie comme résultante
– de la sensibilisation et
– de la tolérance
21. L’allergie comme résultante de la
sensibilisation et de la tolérance
Etienne Bidat dans un article récent, « quand
l’éviction retarde la guérison … ou crée l’allergie »
conclut qu’
• une « éviction généralisée, systématique et
rigoureuse est souvent inutile et peut même être
dangereuse »
• Il préconise pour le futur « une prévention de
l’allergie qui passe par l’acquisition ou la
réacquisition de la tolérance à l’allergène. »
22. Une mémoire pas si spécifique :
les allergies croisées
• Source versus composant allergénique
– Glycoprotéine
– Ex. Syndrome pomme-bouleau
• Sensibilisation à Bet v1 du bouleau
• Réaction allergique avec tous les bétulacées
• Réaction croisée alimentaire avec les rosacées dans ½
– Homologie de structure Bet v1 / Mal d1 (PR10)
=> Sd oral du fait d’un allergène thermolabile …
– A distinguer d’une allergie à la pomme via Mal d3 => sévère
– Allergie à la noisette Cor a1 et au Nutella Cor a8
– Éviction adaptée au risque et entretien de la tolérance
– Ne pas priver un enfant de Nutella si peut entretenir la tolérance
23. L‘allergie comme pathologie de
contact du sujet dans sa globalité
• Si les allergènes respiratoires sont le plus souvent
responsables de manifestations respiratoires et les
aliments de manifestations digestives ou cutanées.
• L’ingestion d’un aliment, comme l’arachide par ex,
peut déclencher des manifestations respiratoires
comme des crises d’asthme sévère
• La sensibilisation peut s’effectuer par n’importe quelle
porte d’entrée et l’allergie se manifester au niveau de
n’importe quel organe en interface avec l’extérieur.
24. L’approche allergologique
• Lorsque l’organisme est sensibilisé, toutes les
interfaces avec l’extérieur sont susceptibles de
réagir.
• Ainsi, une sensibilisation à un pollen par voie
inhalée peut déclencher des manifestions
respiratoires (rhinite, asthme…) lors de
l’inhalation, mais aussi des manifestations
cutanées par contact au niveau de la peau.
• Cette particularité permet de mettre en évidence
la sensibilisation à l’allergène en le déposant au
contact d’une muqueuse qui n’est pas celle qui a
initié la sensibilisation.
25. Les tests cutanés en tant que
révélateur du phénomène allergique
L’exemple du prick-test
Dépose superficielle … 10-15 mn
26. Si l’immunologie
explique « le comment » de l’allergie
Elle permet de distinguer :
- L’hypersensibilité non allergique
• « Réaction à une agression »
- L’hypersensibilité allergique
• n’est pas une « Réaction à une agression »
• Réaction spécifique
– Interactive
27. L’immunologie n’explique pas
« le pourquoi » de l’allergie
• Elle n’a pas pu la définir
– Le terme d’ « immunisation » ne peut pas
définir l’allergie,
– L’allergie est un accident de l’immunisation
• Elle ne peut pas la comprendre :
– Le paradigme immunologique ne peut pas
nous permettre de comprendre l’allergie
29. L'immunologie explique,
mais ne comprend pas l’allergie
Le modèle immunologique de « défense »
du « soi » contre « le non-soi » est inapproprié
L’immunologie nous dit que le système immunitaire :
– nous protège
• alors qu’il est responsable de l’allergie
– d’un monde hostile
• alors que l’allergène est inoffensif
33. L’atopie
• L’atopie est une prédisposition héréditaire.
• le risque de développer une allergie IgE
dépendante est de
– 60 % si les deux parents sont atopiques.
– 30 % si l’un des parents est atopique et
– 15 % seulement si aucun des deux parents n’est
atopique, mais le pourcentage est en
augmentation.
• Alors, s’il est vrai que l’allergie IgE dépendante
survient le plus souvent chez des patients
atopiques, ce n’est pas toujours le cas.
34. Que nous apprend l’allergique ?
• L’allergie n’est
– ni d’origine exclusivement externe
– ni d’origine exclusivement interne
• L’allergie est une pathologie
– de l’interaction
– de contact
entre intérieur-extérieur
35. Limite et frontière
• Distinction des couples
– intérieur/extérieur (ou DD et le DH) et
– interne/externe
• Extérieur, le DH
• Intérieur, le DD
– interne/externe
36. Que nous apprend l’allergique ?
Il n’y a pas intrusion,
mais
confusion
37. Que nous apprend l’allergique ?
Il n’y a pas intrusion,
mais
contact intime
38. Que nous apprend l’allergique ?
L’allergie dévoile une fonction :
la fonction
d’adhérer au monde
39. La chair et le monde
adhèrent
l’un à l’autre
Du fait des invaginations du monde en moi,
« la distinction du sujet et de l'objet est brouillée
dans mon corps ».
Il y a « correspondance
de son dedans et de mon dehors,
de mon dedans et de son dehors ».
40. La chair et le monde
adhèrent
l’un à l’autre
« Je respirais lentement et profondément
pour appeler le sommeil et soudain
on dirait que ma bouche communique avec
quelque immense poumon extérieur
qui appelle et refoule mon souffle,
un certain rythme respiratoire, tout à l’heure voulu par moi,
devient mon être même, et le sommeil,
visé jusque-là comme signification, se fait soudain situation. »