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ARCHITECTURE
PRATIQUE,
QUI COMPREND LA CONSTRUCTION
générale & particulière des Bâtimens ; le détail,
Toisé & Devis de chaque partie, sçavoir, Maçon-
nerie , Charpenterie , Couverture , Menuiserie ,
Serrurerie, Vitrerie, Plomberie , Peinture d'Im-
pression , Dorure, Sculpture, Marbrerie, Miroi-
terie, &c.
AVEC UNE EXPLICATION DES
trenu-Jix Articles de la Coutume de Paris sur le Titre
des Servitudes & Rapports qui concernent les Bâti-
mens , & de l'Ordonnance de 16y3.
Par M. BVilET , Architeffe du Roi & de l'Académie Royale
d'ArchiteSure.
Nouvelle Edition, revue' , corrigée & considérablement aug-
mentée, sur-tout des détails eslentiels à l'usage a£hieldu Toisé
des Bâtimens aux Us & Coutumes de Paris , Se aux Réglemens ■
des Mémoires.
Par M. * * * , ArchiteBe , ancien Inspetfeur - Toiseur
de Bâtiment.
Ouvrage très-utile aux Architectes & Entrepreneurs , à tou#
Propriétaires de Maisons , & à ceux qui veulenibâtii?. /
'^^
A PARIS,
Chez Jean-Thomas Hérissant, Libraire, rue
S. Jacques, à S. Paul & à S. Hilaire.
M. D C C. L V.
4/VMC PRIK/LW-ï DV ROT.
v- A
TABLE
DES TITRES
Contenus dans ce Volume»
,/i PW - Propos, ï*agc *
Explication des termes ujitês es* Géométrie, S
Géométrie Pratique ,pour les Mesures
des superfîcies. planes & des corps solides, 9
Désinitions, 10
£>ej /*£»«•, ibid
■Pw fuperficies, rz
Des sigures de trois cotes, nommées Triangles ou*
Trigones, ibid
*^j figures de quatre cotés $u quadrilatères y
Des Polygones , ou sigures de plufeurs côtés ,
r» I4
Dessgùres circulaires > r$
£>f.r corps solides t 17
Addition aux désinitions % 9
Des lignes courbes, ibid
a 3
. Vj TABLE
JJes lignes droites , îq
J)e la me fur e des fur faces planes-, 2. i
Proposition I. Mefurer la. fuperfeie d*un
quarré , ibid
Propos. II. Mefurer la fuperfeie d'un- reBan-
gle , ibid
Propos. III, Mefurer la fuperfeie d'un trian-
gle rectangle , z 2
Propos, IV. Mefurer la ftipersieie de toutes for-'
tes de triangles ressilignes , ibid
jiutre manière de mefur'er la fuperseie des trian-
gles par la connoijfance de leurs côtés , 23
Propos. V, Mefurer la fuperseie des polygones
réguliers, 24
Propos. VI, Mefurer les polygones irréguliers,
Propos, VII. Mefurer les Khombes, 16
Propos. VIII. Mefurer les Rhomboïdes, ibid
Propos. IX, Mesurer les Trapez.es ejr lesTra*
pezoïdes, ij
Propos. X, Mefurer la fuperseie d'un Cercle y
28
Autre manière de mefurer le cercle, 29
Propos. XI. Mefiirer une portion de Cercle y
ibid
Propos. XH, Mefurer la fuperseie• dxwe EMp-
se , vulgairement appelée Ovale , 31
^Autre manière de mefurer lxellipfè , 32.
Propos. XIII, Meferer les portions d'ellipfc ,
ibid
AMkm 4,ux fugerjetes pknçs*i 33
destitues. vij
De la Mesure ce la supersicie des Corps
Solides, 35
Proposition I. Mefurer la fursace convexe
d'un cylindre > ibicj
Propos. IL Mefurer la superfck d}un cylindre *
dont l'un des bouts ejl coupé par un plan obli-
que a l'4xe , ibid
Prop. III. Mefurer la fursace convexe d'un cône, 3 G
Propos. IV» Mefurer la surface convexe cHim
cône tronquéy 37
Propos. V« Mefurer la sursace convexe d'une
sphere, 3 $
Propos. VI. Mefurer la fupersicie convexe d'une
portion de sphere > 39
Propos. VII. Mefurer la fuperficie dyun ssbè*
roïde oufolide. elliptique y ibid
De la Ste're'ometrie , ou de la Mesure
des Corps Solides , 41
Propos. I. Mefurer la foliditêd'un cube, ibid»
Prop. IL Mefurer unsolide rectangle oblong, ibid
Propos. III. Mefurer un solide rectangle oblong
coupé obliquement en fa hauteur perpendiculai"
r'e , 41
Propos. IV. Mefurer la soliditêd'un prifme, 45
Propos. V. Mefurer la soliditê des prismes-
obliques, 44
Propos. VI. Mefurer U soliditêdes pyramides-
& des cônes y 45
Propos. VIL Mefurer Ufoliditê des pyramide*:
& dss cônes, tronqués h 46
t'4j
Propos. VIII. Mefurer les pyramides & les.
cônes tronqués obliquement, 47
Propos. IX, Mefurer ta folidité d'une sphere
ou globe-y 48
Propos. X, Mesurer la folidité des sartions
d'une fphere , ibid
Propos. XL Mefurer la. folidité des corps régu-
liers y 4^
P&opqs, XIL Mefurer la folidité d'un fphéroï-
de% /t 50
Addition à quelques Proportions précédentes ,
51
X>e la Construction et pu Toisé des,
Çatimens, 53,
$)e l'a conflruttion des cheminées h $6
Isoifé des cheminées , 58
Manteaux de cheminées , 62
T&ifé des manteaux de cheminées x 64
Toifé-des sourneaux & potagers >, 67»
Toift des fours 1 68
Des planchers y JA
Plancher d'une nouvelle especç compte pour 2 t.oi-
'/&■?>,'"■ :' 77
/t'utrçs détails % So
£)es aires , S ^
De s eloisons & pans, de bois % 3 5
Des lambris , • 8 S
Des lucarnes, ' 89
Dçs efçaliers dp perrons % 90,
Des chaufses 4'aifances x 9 $
$}e.s: scellemtns % $j
DES TITRES, ïx
Des Croifées, *o*
Des Bayes de fortes , 1 °3
Intérieur des chambres, * °4
Desrenformis ejr ravalemens , 108
-Dw 7##rj- , 115
Toi/? <afej- »z#r.r afe _/ks«, l ï 7
Additions pour fervir de préliminaires au toisédes
murs de saces, } **
Première addition : Des bayes , ibid
Principes généraux du toisé des bayes aux Us é*
Coutumes de Paris, 119
DifiinBion des bayes, 112.
Des seuillures, 117
Seconde addition : Des demi-saces, 11S
Murs de clôture » 146
Des puits ). 151
Z)s j voûtes, 155
Addition fur les voûtes en berceau, 158
Zl^y? <afc/ voûtes demi-ovales, 1 60
Toifé Géométrique des voûtes comparé avec le Toi"
sé aux Us ejr Coutumes, 1(31
Méthode pour dégager les reins en moilon dans une
voûte en pierre de taille, 164
Obfervations particulières fur les voûtes, 165
Des voûtes d'arrêté , 166
Des voûtes en arc de cloître , 171
Des arcs double aux , *74
X^ej voûtes en cul de sour, 176
Des voûtes en trompe , 181
Terres majsives pour le vuide des caves , 189
Des faillies & moulures x 19 *
Moulures _fimpl.cs, -191
s -, TABLE
Moulures couronnées de silets, * $ J
De l'Ordre Tofcan r 194
De rOrdre Dorique , ibid
De P Ordre Ionique , 19 6
Z)e l'Ordre Corinthien, 197
D(? /<* manière dont on doit toijer Us TAilleurs de
pierre qui travaillent à leur tâche , 215
De la confiruBion en pierre de grais, vulgaire*
ment nommée Graisserie, 2,15
Toifé de la graifserie , 21$
Détail de la graifferie , 221
De la, conjiruction des murs de Rempart ejr de
Terrase, ibid
Toifé des pilotis, 233
Du toifé cube des murs de Rempart & de Terraf-
fè appliqué a un baflion & à une courtine, ce'
qui peut fervir à toutes les parties dyune For-
tisication , 235
Mefurer un mur en talus & en rampe , 241
Mefurer un mur circulaire & en talus % 242
Méthode pour teifer les terres cubes de hauteurs
inégales, par rapport à un. pian de. niveau ou
en pente , 244
De la pierre en général, 247
De la pierre de taille ejr du moihn. quon emploie
a Paris & aux environs., 250
Du plâtre y 25 y
De la latte & du cloud,, 256
De la chaux , ibid:
Du fable , ciment & mortier. 257
De la brique , 2 5 &
Formule pour tes règlement de mémaire:s< dis M&>
DESTITUES. xj
çonnerie, 159
Des légers ouvrages, 268
De la Charpenterie , »^9
Des planchers, 184
Des pans de bois & cloisons , 188
$ês cloifons, 191
Des efcaliers y 293
D» /<?//? <sfej ^/x de charpenterie, i$<>
T<^/e de la réduction des longueurs des bois em-
ployés dans les Bâtimens , félon ce qui se pra-
tique aujourd'hui s 300
Table des divijîons en quarts sur les soibles lon-
gueurs relatives a la toife , 304
Addition au toifé de la Charpenterie , 307
I, "Toisé des combles en général, 310.
II, Des Planchers en général, 311
III, Des pans de bois & cloifons, 315
IV, Des escaliers , 316
Des bois élégis & circulaires. Des poteaux de
barrière & ctécurie. Des râteliers. Des remets
de puits Des pilotis, 318
Des vieux bois ejr étayemens, 310
Du toisé bout-avant en Charpenterie. 32*
Du règlement des mémoires de Charpenterie, 313
Du toifé des bois de charpente aux Us & Coutu-
mes de Rouen , 3 24
Des Couvertures » 3 z<*
loise des couvertures, 3Z^
Addition au toisé de la couverture, 333
Etat far lequel on petit se sormer une idée de la
dépense en couverture , 3 3^
}£>jjtimâxfan des ouvrages; de couverture , 338
xij < TABLE
Autres espeees de couvertures , 339
De la Menuiserie y 3 40
Des croisées, 34a
Des lambris, 345
Z>» parquet, 34e?
Dm cloifons de menuiserie% 349
Addition à la Menuiserie » ibid
.De x^ Ferrure > 351
Ferrure des croifées , 353
Addition à la serrure , 359
i?E 1^ grosse Fonte, on Fer sonm?, 361
D£ Ijl PiOJWBERse , 3 *> 3
Addition à la plomberie , 366
De la Vitrerie, 371
Addition à la Vitrerie, cjrson Toisé, 371.
Z?» wrrtf de Bohème , 3 74
.De la Miroiterie'^ 376
.De e^€ Peinture d'impreston, 377
Addition à la Peinture d'imprejpm , 378
Prix actuel des peintures , 3 S z
Z*E e^€ Dorure 4 383
De x.4 Bronze , 384
De Ij4 Sculpture y 3 S 5
De t^î Marbrerie , , 388
Pràr afe différent Marbres ,. 391
Des E/Ecnr .4 lAngloise , 394
Du Pavé de Grais, 39^
Addition au pavé de grais 3 397
De t^ rcniMNGE des. Fosses d'aisances , 399
Dijsérens poids des matières employées dans les
Bâtimens, 400
Rapport des monnaies anciennes avec celles d'au*
DES TITRES. xiij
purd'hid , relativement au Bâtiment, 401
De la Garantie des Edisices, 404
De la demande du -payement des travaux en Bâ-
timent b 40 5
Des états de maisons > 4°7
EXPLICATION DES ARTICLES DE
la Coutume qui regardent les
Bastimeks.
Article 184. Quand &-comment se sont vlsi-
tations, 410
Art. 185. Comment doit être fait yfignè & dé-
livré le rapport , 41a
A rt . 18 6. Comment ser vitude & liberté s'acquiè-
rent, 415
Art. 187. Qui a le filiale dejfus é* le dejfous,
s'il n'y a titre au contraire, 414
Art. 188. Quel contre-mur esi requis en éta-
Art. 189. Idem des cheminées & des âtres ,
. 416
Art. 190. Pour sorge, four ou sourneau, ce
qu*on doit obferver, 417
Art. 191. Contre-mur ou épaiseur de maçonne-
rie pour privés ou puits, 41S
Art. 191. Pour terres labourées ou sumées, ejr
four terres jettijfes , 419
Art. 193. En U Ville & Fauxbourgs de Paris,
saut avoir privés. 411
Art. 154. Bâtijfant contre un mur non mitoyent
xi* TABLE
ce qui fe doit payer > éi quand 411
Art. 195. Si l'on peut hausser un mur mitoyen ,
ejr comment^ 422
Art. 196. Pour bâtir fur un mur de clôture,
423.
Art. 197. Les charges qui fe payent au voisin,
• ' Z ; 4H
Art. 198. Pour fe loger & édisier au mur mi-
toyen , 425
Art. 199. Nulles senêtres ou trous pour vues
au mur mitoyen, 416
Art. 200. Fenêtres ou vues en mur particulier ,
ejr comment, ; 41-7
Art. 201. Fer maillé', ejr verre dormant, ce
quec'efl, 428
Art. 202. Disiances pour vues droites ejr bayes
de coté, 429
Art. 203. Signisier avant que démolir ou per-
cer mur mitoyen , à peine, &c. 450
Art. 204. On le peut percer} démolir & réta-
blir , & comment, 43 I
Art. 205. Contribution à refaire le mur com-
mun pendant ejr corrompu, 432
Art. 106. Poutres ejr folives ne fe mettent dans
les murs non-mitoyens , 434
Art. 207. Pour ajfeoir poutres au mur mitoyen,
ce qu il faut saire, même aux champs, ibid
Art. 208. Poutre fur la moitié d'un mur com-
mun , & à quelle charge, 4 3 6
Art. 209. Ez> Ville ejr Fauxbourgs, on contri-
bue a mur de clôture jusqu'à dix pieds. 437
"Art. 210. Commenthors lesdites Ville & Faux-
DESTITUES. xv
hourgs, 438
Art. 211. Si murs de féparation font mitoyens,
& des bâtiment & réfemon d'iceux, ibid
Art. i;ii Comment on.peut rentrer au droit.du
mur, -439
Art. 113. Dw anciens fojfés communs , idem
^#e */« 7»#><s «fe féparation , 440
Art. 114. Marques du mur mitoyen en particu-
lier, t ibid
Art. 215. jOw fervitudes retenues & consli-
tuées par père de samille, 441
Art. i î 6. Deflination de père de samille par
écrit, 442
Art. 217. P<?#r _/2^&r 4 eau ou cloaques, <£/*
tance du mur d'autrui ou mitoyen , 44 3
Art. 218. Porter hors ia ville ■ vuiâanges de
privés', ibid
Art. 219. Enduits & crépis en vieux mur ,&
comment, 444
Manière de donner les allignemens des murs mi-
toyens entre Particuliers propriétaires des mai-
sons fuivant l'usage, fjr comment chacun y doit
contribuer pour sa part ejr portion , 445
0* la manière dont on doit saire les devis des
batimens, 45 *
Forme des devis, 45 J
Maçonnerie des murs de sondations & de voûtes
jusqu'aurez, de chaussée, 456
«^* >"«*. <& chaupe, 459
Devis de la charpenterie t 469
Pour les planchers, 47°
fW les cloisons & pans de bois 9 ibid
xvj TABLE
Tour les efcalkts , a*j
'Devis de la couverture, a-i±
Devis de la plomberie ^ ^n-i
Devis de la menuiserie,  474
De la serrure, 47 <ç
Du gros ser, 477
De la vitrerie, ibid
De la peinture ttimprejsi&n $ ibid
D» pavé de grais > 4-78
Fin âc la Table des Titres,
* a
AFANT-PROPOS.
AVANT-PROPOS.
E m'étonne que l'on ait été jusqu'à
présent sans donner au Public un
Traité bien ample du Toifé des
Bâtimens ; car non seulement il elt
utile à ceux qui font bâtir , d'avoir une con-
noisïance de l'usage du Toisé , pour n'être pas
trompés sur la dépense qu'ils ont à faire , mais
il est absolument nécesïaire aux Entrepreneurs
de savoir exactement toiser leurs Ouvrages.
Il y a eu quelques Auteurs qui en ont écrit :
Ducerceau dans son Livre des 50. Bâtimens,
imprimé en iiîiï.a donné le Toisé de chacun
des Bâtimens qu'il propose, pour en faire con-
noître la dépense. Mais outre qu'il ne parle
point de pluueurs Ouvrages qui n'étoient pas
en usage de son temps, comme des Planchers
creux, des Cloisons creuses & autres -, il n'en-
tre pas même dans le détail des Moulures, ôc
se contente de dire qu'une Corniche doit être
comptée pour une demi-toise , ce qui ne peut
pas servir de régie, parcequ'il y a des Corni-
ches où il se trouve une sois plus d'ouvrage
qu'en d'autres -, ainsi l'on ne sauroit s'asiurer
Cur ce qu'il a écrit du Toisé. Il dit à la fin, que
A
x AVANT-VROPOS.
le Roi par un nouvel Edit avoit ordonné que
les Faces des Bâtimens seroienc toisées leur
longueur sur leur hauteur seulement, comme il
elles étoient toutes unies , sans avoir égard
aux ornemens d'Architecture s & que quand
on en voudroit beaucoup faire , qu'il en seroit
fait un Marché à part, suivant des Desseins
arrêtés. Je crois que c'est ce qui a donné lieu
à l'ulage duToisé , que l'on appelle Toifé bout-
avant , c'est-à-dire, toiser les Faces des Maisons
& autres Ouvrages la longueur sur la hauteur
.seulement. Il y a plusieurs autres particularités
dans cette manière de toiser qu'il seroit inutile
de rapporter, puisqu'elle n'est plus en usage.
Depuis cet Auteur, Louis Sa vot , Médecin,
a. fait un Livre intitulé, l'Architecture Francoi-
se , dans lequel il y a un Chapitre du Toisé
de iaMaçonnerie 8t de la Charpenterie j mais ce
qu'il en dit est si confus, qu'il est difficile d'en
tirer aucune instru&ion , parcequ'il n'a point
suivi d'ordre,ni traité aucun Ouvrage à fonds ;
ce qui fait allez connoître qu'il n'en parloit
pas comme savant , auiîi bien que de plu-
sieurs autres choses sur l'Architecture qu'il a
traitées dans son Livre , auquel il a donné un
titre qui ne fait pas honneur aux Architectes
François ; car si un Architecte ne savoit que
ce qui y est contenu , il seroit très-ignorant.
Mais c'est la manière de plusieurs Personnes de
lettres, lesquelles ayant étudié quelque temps
l'Architecture, s'imaginent en entendre mieux
les princip'es,que ceux qui en font profession. Ce
qui peut leur donner cette présomption, c'est
AFANT-PROPOS. y
£p*ils trouvent si peu de ceux qui se disent Ar-
chitectes , qui le soient effectivement, qu'ils
croient aisément être plus habiles ÔC plus éclai-
rés qu'eux» Il est vrai qu'ils peuvent acquérir
une notion générale de l'Architecture par la, .
lecture des bons Auteurs, 6c après avoir vil
quelques Ouvrages estimés des Savans j mais
ils ne lavent pas pour cela s comme ils le
croient, la théorie de cet Art : cette partie ne
s'acquiert qu'avec beaucoup d'étude &. d'expé-
rience , en sorte qu'elle est inséparablement at-
tachée à la Pratique, &. qu'il faut joindre l'une
a l'autre pour être habile. La théorie de l'Ar-
chitecture est un amas de plusieurs principes
qui établiiïent, par exemple, les règles de l'A-
nalogie , ou la seience des Proportions, pour
composer cette harmonie qui touche si agréa-
blement la vue , & qui inltruisent des régies
de la bienséance, pour ne rien faire qui ne
soit d'un caractère convenable au sujet que l'on
s'est proposé j ce caractère doit être exprimé
par le choix de certains Membres, dont l'or-
donnance &. l'arrangement doivent faire con-
noître que le tout & ses parties ont ensemblc
un rapport mutuel à l'espéce de Bâtiment dont
il s'agit. Voilà une légère idée de la théorie
de l'Architecture, Se ce qu'à peine posiedent
bien ceux qui ont étudié dès leur jeunesse, &.
<Jtu avec toutes les parties nécesïaires , comme
le Desïein,les Mathématiques, principalement
la Géométrie, la lecture des Auteurs, l'étude
des Ouvrages antiques & modernes , cela joint
a un heureux génie & à un bon jugement,
Aij
4 ÀVÂNT-PROVOS.
ont eu des occasions avantageuses pour join-
dre par une longue expérience & une grande
application , la pratique à la théorie ; à peine,
dis-je, ceux qui ont tontes ces qualités, diffi-
ciles à trouver dans une même Personne-,'peu-
vent-ils -parvenir à ce qu'on appelle le bon goût
qu'il faut avoir pour décider justement sur la
compofitien de plufîeurs Delïèins que l'ûRpeut
faire sur 'Un même'su jet, afin de ohoisir le plus
convenable. Gela paroît cependant si facile à
bien des gens, qu'ils s'imaginent que sans au-
cune seience , il suffit d'avoir un peu de bon
sens pour s'y connoître 8c pour en décider.
Pour revenir an Toisé des Bâtimens, nous
îi'avonsrieneu jusqu'ici de plus ample sur cette
matière, que ce que M. -de Fernere , Avocat au
Parlement, a depuis peu donné au public dans
son grand Coûtumier -, mais le Toisé des plus
dissiciles ouvrages n'yestpas expliqué. Je ne pré-
tens pas trouver à redire à ce qu'a fait cet
Auteur ; mais il est certain néanmoins que
quand la clïose sera poiuTée plus loin, le Pu-
blic en recevra plus d'utilité : c^est pourquoi
j'ai donné à ce Traité toute l'étendue dont il
a besoin pour le rendre intelligible & utile.
Je commence par une Géométrie-Pratique ,
afin que ceux qui voudront sa voir à fonds le Toi-
sé des Bâtimeus, ne sbient pas obligés d'avoir
recours à d'autres Livres. Je parle de la cons-
tru&ion de toutes les sortes d'ouvrages qui
composentun Bâtiment, avant que d'en don-
ner le Toisé, non seulement pour le mieux ex-
pliquer, mais ausïi pourinstruire ceux qui font
AVANT-PROPOS. $
bâtir,, & pour empêcher qu'ils ne soient trom-
pés. Je me suis un peu étendu sur le Toisé des
Moulures, afin qu'il n'y eût aucune difficulté
<ians les différens cas qui se rencontrent par leur
anemblage. J'enseigne ensuite la manière de
construire èc de toiser les Murs de Rempart:
èc lesMursdeTerraiTe, & je donne-une règle
fondée sur les Méchaniques, par le moyen de
laquelle on peut asTez justement savoir leur
épaissèur par rapport à la hauteur des Terres
qu'ils doivent soutenir.
Et comme la Charpenterie fait une des prin-
cipales parties des Bâtimens , j'ai traité cette
matière un peu amplement. Je parle de l'ori-
gine des Combles , des fautes que Ton y com-
met :• je donne quelques règles pour savoir
les grosseurs des Bois par rapport à leurs por-
tées , & j'explique la manière de les toiser sui-
vant l'Usage , &. autrement (a).
Je parle ensuite de- la Couverture , de là
Plomberie , de la Menuise.rie , de la Fer-
rure , de la Vitrerie , de la Peinture d'impres-
ïîôn, 6c du Pavé de grais j ôc je donne la ma- ,
niére de toiser ou de compter ces sortes d'Ou-
(a) Pour rendre cette nouvelle Edition de l'Architec-
ture de M. Bullet encore plus utile,.j'ajouterai dans le
corps de l'Ouvrage un. autre Traité du Toisé des Bois de.
Charpente suivanjc l'Usage actuel, Se tel qu'il se prati-
que aujourd'hui dans les Bâtimens de Paris -, on y. trouve-
ra aussl la manière de les toiser suivant l'ufage de Rouen,
& ensuite la manière de toiser bout-avant, tel que ce
Toisé se pratique dans les Bâtimens du Roi, Sç ail-
leurs.
m
| AVANT-? ROP OS.
vrages {a). Je ne dis rien des prix, parcequ'ils
sont différens sélon les endroits où l'on fait
travailler, Se même fuivant que les Ouvriers
sont plus ou moins habiles , & par conséquent
plus chers les uns que les autres ; ainsî j'ai cru
ijue ce seroit une chose inutile. Je me suis seu-
lement contenté de donner quelque connois-
sànce de la bonne ou mauvaise qualité des ma-
tériaux.
Pour ne rien omettre dans ce Traité de
tout ce qui concerne les Bâtîmens , je rap-
Î>orte l'expoution du! texte de la Coutume sur
es Servitudes ,, & les Rapports des Jurés. J'en
donne une explication établie par l'usage, afin
qu'on puisîè y avoir recours dans le beioin (£)»
(a) M. Bullet n'a point parlé des Ouvrages faits en
Grais , de la Dorure, de la Marbrerie } de la Sculpture,
de la Miroiterie, du Treillage, de la grosse Fonte , des
Cabinets à VAngloise s & de la Vuidange des Fojses
d'aifance. J'en traiterai par des Additions que je
ferai à chaque Partie du Bâtiment comprise dans cet Ou-
vrage. .
(b) Les explications que M. Bullet a données sur les
articles de la Coutume concernant les Bâtimens, ne sont
point assèz étendues. J'y ajoute quelques observations
que j'ai faites dans mes exercices, & quelques autres Ar-
ticles de la Coutume concernant l'acquihtion des Mai-
sons, où j'explique dans quel cas elles sont sujettes i
Retrait ou non, 8c autres choses qu'un Architecte ou
Maître Maçon doit savoir , pareeque le plus souvenc
ce sont eux qu'on consulte les premiers, sur ces, ma-
tières.
Je traite auffî des Réparations Locatives-, & j'y dis-
tingue celles qui sont à la charge du Propriétaire, & cel-
les qui sont à la. charge du Locataire ; ce qu'un Proprié-
AVANT-PROPOS. 7
Je parle aussl de la manière dont on donne les
Allignemens pour les Murs entre les voisins.
Je donne enfin un modèle de Devis , par
lequel je tâche de faire entendre comment l'on
doit éviter les équivoques 8c les contestations,
en spëcifiant toutes les circonstances qu'on doit
y observer. Voilà en général ce que contient
le Livre que je donne au Public.
Fin de l'Avant-Propos.
taire doit observer en louant sa Maison, & ce dont un
Locataire est garand & responsable. ■
Enfin , je parle de la garantie des Ouvrages de Bâti-
ment -, du temps que chaque Entrepreneur en eil tenu 5
& je cite les Articles de l'Ordonnance au sujet du temps
de leur payement.
A iv
■m
Explication de Termes ufités en Géométrie.
AXIOME. C'est. une vérité claire & consiante qu'on con-
çoit sans étude , dont tout le monde convient ; comme, par
exemple : Le Tout ejl plus grand que lu Partie: Plusieurs Quan-
tités égales chacune- à une même Quantité } sont égales entr'el-
les. , &c.
PROPOSITION. C'est une Question qu'on no connoît
point, parcequ'on ne l'a point étudiée, mais qui devient Propo-
rtion aussitôt qu'on y fait attention, qu'on a par ce moyen droit
de demander qu'on la reçoive comme incomestable. La Propo-
sition renfermé les Désinitions , les Problêmes , & les Théorèmes.
DEFINITIONS. C'est une Proposition qui détermine
l'idée d'un moj , ou qui donne une notion distinéte de la çhosè
qu'on veut que ce mot signifie. Par exemple , on désinit ainljt
un Segment de Cercle ; C'eft une Figure plane terminée par un arc
de cercle, & par- une ligne droite*
PROBLEME. C'est une Proposition. qu'il faut démon-
trer i mais dans laquelle il s'agit de faire quelque chose, & de
prouver qu'on a fait ce qu'on s'étôit proposé de faire. Par
exemple , insçrire un. Cercle dans un Qiiarré, est un Problême ,
parcequ'il faut manœuvrer, 6k ensuite démontrer: Ce qu'on ex-
prime par ces quatre lettres C.Q.F. F. qui veulent dire : Ce cpiil
salloii saire.
THEOREME.. Ce font des Pfopositions qui ■ ne font
qu'exposer une vérité, & qu'il faut démontrer. Par exemple,
les Côtés opposét d'un Reélangle sont égdiix entreux , est un Théo-
rême dont il faut démontrer la vérité : Ce qu'on expririie par ces;
lettres C. Q. F. D. qui veulent dire , Ce qsi'il sa'loit-démontrer.
COROLLAIRE. C'est une Propoiition qui n'est qu'une
suite & une conséquencç d'une autre précédente*
L E M M E. C'est une Pr-op.osition qui n'çst au lieu où elle est %
«ue pour servir de preuves a d'autres qui suivent.
S C HOLÎES. Cesontdes remarques particulières que l'on
sait, pour ne pas s'écarter d'un principe qu'on a établi.
HYPOTHESE & CONSEQUENCE. On nom-
me Hypothise , les conditions ajisquelles on ait qu'une chose doit
être ; & Çonséquence, ce qui résulte de l'Hypothèsç , qu'il faut
démontrer. Par exemple , lorsque l'on dit ; Si un Triangle esllso-
*ele , il aura deux angles & deux côtés égaux. Cette partie , Si
un Triangle est Ifocele , est l'Hypothèse ; & celle-ci, U-
ûura deux angles & deux côtés égaux , c'est U CONSEQUENCE
qu'il saui dgHlCWejF,
GEOMETRIE
PRATIQUE,
POUR LES MESURES
DES SUPERFICIES PLANES
E T
DES CORPS SOLIDES.
L faut premièrement savoir , que le mot
de Mcjure, dont je me servirai dans la suite,
pour expliquer les Figures que je proposerà
de mesurer ») est un mot commun pour
toute sorte de Mesures ausquelles on vou-
dra l'appliquer sélon les difFérens Pays ; comme en
France , la Toise qui a six pieds, dont chaque pied est
divisé en douze pouces, & chaque pouce divisé en dou-
ze lignes ; & en d'autres Pays , comme Cannes, Verges t
t'aimes, &ç. & autres qui ont leurs divisions & leurs
sou-divifîons, Ainsi. en me servant du mot de Mefure, je
l'entens en général de toutes ces sortes de Mesiires
dont on se sert dans les difFérens Pays. J'avertis de plus
que je ne supposerai des Fractions que le moins qu'il me
sera possible , afin de rendre l'intelligence de la Mesure
«Us Figures que je proposerai, plus_a2ée j parceque cela.
io Géométrie Pratique.
appartient plutôt à l'Arithmétique qu'il faut savoir j
avant que d'apprendre cette partie de la Géométrie Pra-
tique.
Il est absolument nécessaire, avant que d'entrer dans la
Géométrie Pratique , de donner la Définition de cer-
tains termes , lans lesquels on ne peut rien entendre
dans cette Science. C'est pourquoi j'ai cru être obligé
de les mettre iqi, pour ceux qui n'en ont aucune connoifc
sance, & qui voudront s'en servir pour leur utilité.
DEFINITIONS-
DES LIGNES.
LE POINT est ce qui n'a aucune partie.
La LIGNE, qui est la première grandeur mesu-
rable , est une longueur sans largeur j & les extrémités
de la Ligne sont Points.
Des Lignes, il y en a de Droites & de Courbes.
La Ligne Droite est celle qui est également étendue
entre ses points.
Des Lignes Courbes, il y en a de Circulaires, d'Ellip-
tiques , d'Hyperboliques, de Paraboliques, de Spirales,
d'Hélices, & autres.
ANGLE, est l'inclinaison de deux lignes sur un même
plan qui se rencontrent en un point, comme si la ligne
AB & la ligne BC se rencontrent au point B, elles fe-
ront un angle. Fig. i. s
Des Angles, il y en a de droits, d;'obtus & S aigus (a):
Quand une ligne tombe sur une autre ligne , en sorte
(tf) Les Ouvriers appellent l'Angle droit, d'Equerre, l'Angle
obtus , du Gras , & l'Angle aigu , du Maigre. Ainsi lorsqu'ils
disent qu'il y a du Maigre à une pierre, c'est que l'Angle est ai-
gu ; ainsi des autres.
Désinitions. 11
«qu'elle fait des angles de part & d'autre égaux , ces
angles s'appellent Angles droits, & la ligne tombante
sur l'autre ligne , s'appelle Perpendiculaire : ainsi la
ligne BD Fig. 2. étant perpendiculaire sur la ligne
AC, les Angles ADB & BDC seront égaux , & par
çonséquent droits.
A
N
Fig. 2.
—ta
Mais quand une ligne ne tom-
be pas perpendiculairement sur
une autre ligne , elle fait les an-
gles inégaux, dont le plus grand
s'appelle Angle obtus, & l'autre
s'appelle Angle aigu : comme si
la ligne BD tombant sur la ligne
-A. D C AC au point D , sait les angles
BDA & BDC inégaux, le plus grand BDA, s'appelle
Angle obtus, & le moindre BDC, s'appelle Angle aigu.
Les Angles s'expriment par trois lettres , dont celle
«u milieu est la rencontre des lignes, & montre l'Angle
que l'on veut exprimer, comme l'Angle obtus BDA, &
l'Angle aigu BDC.
Quand deux lignes quelconques, droites ou courbes,
sont posées sur un même plan, de manière qu'étant pro-
longées à l'insini, elles soient toujours également disan-
tes lune de l'autre, on les appelle Lignes Parallèles,
comme les lignes AB, CD.
£■ —-?
z Géométrie Pratïqïïï.»
DES SUPERFICIES.
SUPERFICIE, est un espace renfermé de lignes, ou
une longueur & largeur sans profondeur ; cette Superficie
par rapport à ses côtés, s'appelle Figure Plane.
Des Figures de trois côtés , nommées Triangles
ou Trigones.
Le Triangle est la première des Figures planes, la-
quelle peut être considérée en six différentes façons ;
trois par rapport à ses côtés, & trois par rapport à ses
angles. v
Le Triangle considéré par rapport à ses côtés, est ou
Ecjuilatéral, ou Isocéle, ou Scaléne.
Le triangle Equilatéral a ses. trois côtés égaux, com-
me le triaDgle A.
Le triangle Ifocéle a deux côtés égaux , comme le
triangle B.
Le triangle Scaléne a les trois côtés inégaux, comme
le triangle G.
Le Triangle considéré'par rapport à ses angles, est ou.
Retlangle, ou Amblygone, ou Oxygone.
Un triangle est Rellangle, lorsqu'il a un angle droit ;
comme le triangle D.
Un triangle est Amblygone, quand il a un angle obtus ^
comme le triangle E.
Un triangle est Qxygone, quand il a tous ses angles
aigus, comme le sriangle F.
Dir INITIONS, n
aB La Bafe d'un Triangle considérée
par rapport à l'angle qui est au Som-
met,, est le côté oppoié à ce même
angle. Comme au Triangle ABC , si
_; l'on considere l'angle B pour le Com-
met , AC sera la Base du triangle.
Des Figures de quatre Cotés , ou Quadrilatères.
La séconde des Figures planes reétilignes, est le Qttar-
ré, qui a les quatre côtés & les quatre angles égaux ,
comme la Figure I.
Parallélogramme, Quarré-long,ouReBangle, (a) (ces
trois noms sont synonimes , ) c'est une Figure qui a les
quatre angles droits, & les côtés opposés parallèles &
«gaux, comme la Figure A.
I
Rbomhe QM,Loz.ange3est une Figure qui a les quatre
«ôtés & les angles opposés égaux , dont deux sont aigus ,
& les deux autres obtus, comme B. Fig. i.
Rhomboïde, est un Rhombe barlong , qui a les côtés
& les angles opposés égaux, comme C. Fig. 2.
( «■) Les Ouvriers l'appellent encore Barlong, ou Quarré Bar-
long. Cette définition n'est pas des plus régulières. Un Varalltlo-
grawneett. une Figure de quatre côtés , dont les angles 6k les cô-
tés opposés sont égaux, & il n'est Rtllanglc que lorsque scs
angles sont droits.
14 Géométrie Pratique.
Fig. 2.Fijr. I.
c7 2L
1
trapèze (a), eu une Figure qui a les quatre côtés iné-
gaux , comme ACBD Fig. 8o, mais dont deux sont
parallèles. On l'appelle encore Trapèze Régulier.
Trapezoïde ou Trapèze irrégulier, eu. une Figure qui a
les quatre côtés & les quatre angles inégaux, & n'a aucune
de ses lignes parallèles, comme la figure ÀDCBEF.
8o
"ffî
9
Des Polygones, ou Figures de plujteurs côtés.
Des autres Figures reélilignes, celles qui ont les an--
gles & les côtés égaux, sont appellées Régulières.
Celles qui n'ont ni les côtés ni les angles égaux, s'ap-
pellent Figures Irrégulieres. Elles sont comprises l'une &
l'autre sous le nom général de Polygones.
Des Régulières, celles qui ont cinq côtés & cinq an-
gles égaux, s'appellent Pentagones, comme E , Ftg. y.
70
n
{a) Ondistingue encore les
Trapèzes en Rcliangles & en
Ifocéles, Le Trapèze Reftangle.
a deux angles droits & deux cô-
tés parallèles , comme ACBD
ci-dcssus , Fig. So.8c le Tra-
________________________ peze Isocèle a deux côtés pa-
rallèles & les angles sur les mêmes côtés égaux, comme la Figure
ci-contre 70.
10
D FINITIONS. *s— *j * x X^ X *■ A ^ *^ w# * ^
Celles qui ont six angles & six côtés égaux, s'appeï
it Hexagones, comme F . Fia. 6.lent Hexagones, comme F , Fig. 6.
Celles qui ont sept côtés & sept angles égaux, s'ap-
pellent Heptagones, comme G, Fig. 7. & ainsi du reste,
comme de l'Otlogone, Enneagone, Décagone, Endeca-*
gone, Dodécagone, &c.
Fig. S. Ftg.J.
Des Figures Circulaires.
Le Cercle est une figure com-
prise d'une seule ligne, appellée
Circonférence, laquelle est décrite
d'un point au-dedans 5 que l'on ap-
pelle Centre, duquel point toutes
les droites menées à la circonsé-
rence sont égales entr'elles, com-
me la Fig. ACBF, dont le Centre
est D, & les Lignes AD ou DB ,
s appellent demi-Diamètres ou Rayons : les Lignes AB
ou CF qui passent par le centre, & qui se terminent à la
circonsérence, s'appellent Diamètres du Cercle.
Toute portion de circonsérence du Cercle s'appelle
«**& Si une ligne est menée au-dedans du Cercle,& qu'elle
touche en deux points la Circonsérence sans pasTer par le
centre, cette ligne s'appelle Corde de l'Arc qu'elle sou-
tient, comme la ligne CB, qui foutient l'Arc CGB (a).
( a) Les Ouvriers appellent la Circonférence ou autre partie
cintrée, Contour ou Pourtour; un demi-Diamètre ou Flèche,
ï£ Géométrie Pratique.
Secteur de Cercle esi une Figure comprise d'une partie
de circonférence , & de deux demi-diametres, comme
lai^.DCGB.
Segment de Cercle, est une Figure comprise d'une
partie de la Circonférence, & d'une ligne droite qui tou-
che les extrémités de cette Circonférence , comme la
%. CGB.
VOvale ou YEllipCe, est une Figuré
oblongue comprise d'une seule li-
gne courbe, mais non pas circulaire.
Centre de l'Ovale est le point du
«milieu A.
Axes ou Diamètres de l'Ovale i
sont les lignes pasTantes par le centre
à angles droits , & qui sont termi-
nées de part & d'autre à la circon-
férence de l'Ovale, comme sont les
lignes DE , BC, dont l'une est le grand Axe qui repré-
sente la longueur de l'Ovale, & l'autre le petit Axe qui
en représente la largeur. Si d'autres lignes passent par le
centre de l'Ovale, & se terminent à la circonférence, el-
les sont auslî appellées Diamètres, comme la ligne GH.
L'Ovale a ses parties semblables à celles du Cercle,'
comme Sedleur & Segment, &c. Ainsi la portion de la
circonférence DHC,&les deux lignes AC&DA com-
prennent un Secteur d'Ovale ; & la même portion DHC
avec la ligne DC , comprend un Segment d'Ovale. Il y
auroit d'autres choses à dire de l'Ovale, mais cela appar-
tient à sa description (a).
"%Lontée du Cintre, ou Montée de la Voûte , & un Arc,Cintre^ Air.si
pour exprimer que la hauteur d'une Voûte est la moitié d'un Cer-
cle , & faite d'un seul point de centre, & que le rayon ou la mon-
tée de la Voûte est aussi haute que la moitié du diamètre pris à
la naissance de ladite Voûte , ils disent qu'elle est en plein Cintre.
Si cette Montée est plus courte que la moitié du diamètre ,
ils disent qu'elle est en Cintre furbaissê ; st au contraire elle est
plus haute , ils disent qu'elle est en Cintre Jurmonté, ou (urlmujp-
(j) L'Ovale & '£llipfe ne doivent pas se confondre ; ces deux
Diagonale,
Définitions. 17
■d Diagonale , est une ligne droite
tirée d'un angle d'une Figure recli-
. ligne > à l'angle oppolé , comme au
** rectangle ABCD, la ligne BC est
appellée Diagonale.
DÈS CORPS SOLIDES.
Les Corps Solides sont ceux qui ont longueur, lar-
geur & profondeur, dont les extrémités sont des surfaces:
Le Cubeçtt. un Solide rectangle , compris de six sur-
faces quarrées & égales , comme la Figure A ; il est aussi
appelle Hexah'èdre.
La Base d'un Corps Solide ou d'un Cube , est la super-
iîcieque l'onsuppose être le fondementdudic Corps.
Le Cube rectangle oblong, est un Corps compris de
six surfaces. dont quatre sont oblongues & égales, 3c
deux quarrées, comme la Figure B. On lé nomme ordi-
nairement , Parallellifipéde,
Le Prisme est un solide qui a pour base à chacun de les
bouts, un Triangle ou un Trapèze, ou un Pentagone, &c.
& dont les côtés élevés perpendiculairement au-dessus de
la base, sont égaux & parallèles, comme C Fig. 8.
!' I Tlji ■ ■ ■ "' ■
Figures sont totalement distin&es. VEUipsi peut, être divisée en
deux, par tous les Diamètres. qui palleront par son Centre ou
point milieu ; & ['Ovale ne peut être divisé en deux que par ua
seul Diamètre. UEUipst a pour base une Figure régulière, qui
test le Cercle de son petit diamètre, & la base de l'Ovale est une
Figure circulaire très-irréguliere. Ces deux choses sont à consi-
dérer , sur tout pour la coupe des Pierres , & ne pas confondre
les Lignes Ovales avec les Elliptiques. L'Ellipse cependant est plus
connue soas le nom général d'Ovàlt.
ï8 Géométrie Pratique.
La Pyramide est un solide qui a pour base un quarré ;
ou une autre figure reétiligne, & dont les lignes élevées
au-dessus de la base tendent toutes à un point, que l'on
appelle Sommet, comme D Fig. o.
Cylindre, est un solide qui a pour les deux bases deux
cercles égaux & parallèles, comme E Fig. 10. On ap-
pelle Cylindre oblique celui qui est incliné.
Cône, est un solide qui a pour base un cercle , & dont
les lignes élevées au-dessus tendent à un point appelle
Sommet, comme F Fig. xi. On appelle Cône oblique
celui qui est incliné.
Fig. 10.
"B Fig.
• Sphère, est un solide compris d'une seule superfîcie
circulaire, comme G fig. 12.
Sphéroïde, est un solide compris d'une seule superficie
ovale a comme H Fig. 13.
DEFINITIONS. ïf)
c %«■««*
CVpj- Réguliers, sont des Solides dont toutes les lignctf
ou côtés & toutes les superficies sont égale s.
Angle ftlide ou matérieî, est
l'inclinaison de plusieurs lignes qui
sont dans divers Plans: comme dan»
la Pyramide triangulaire ABCD,
l'angle B C D est appelle angle
Solide, ou l'angle B A D, &c
ADDITIONS AUX DEFINITIONS.
Des Lignes Courbes.
Entre les Lignes Courbes , les unes sonr Régulières & les autres
Irrégulieres. Les Régulières sont celles qui se décrivent d'un poinC
de Centre, comme la Circulaire & l'Elliptique. Les Irrégulieres.
sont celles qu'il faut chercher & décrire par des Points, comme
les Paraboliques, les Hyperboliques, les Spirales ,ks Hélices &C
autres de même genre.
La Ligne Elliptique est un Courbe qui renferme un espace
sormé par la coupe oblique d'un Cilindre ou d'un Cône. Or*
nomme cette Courbe Ellipse > & l'cspace qu'elle renferme Ovale*
On confond allez ordinairement l'un avec l'autre.
La Ligne 'Parabolique est on Courbe qui renserme un espace
sormé par la coupe d'une portion de Cône paralelle à un de
ses côtés. On nomme cette Courbe, Parabole.
La Ligne Hyperbolique est une Courbe qui renferme un espace
$>rmé par la coupe verticale ou à plomb d'wne portion de Côn«
ParakUe à son axe. On nomme cette Courbe ^Hyperbole.
*£ij
%0 GÉOMÉTRIE PR.ATIQB E.
La ligne Spïràle est un Courbe qui s'éloigne de spn centre à me-,
sure qu'elle tourne à l'entour , comme la Spirale d'une Montre ou,
3a Volute au Chapiteau Ionique, ou, si l'on veut, d'un Limaçon^
La Ligne Hélice est une Courbe qui tourne autour d'un Cilindre
comme' une Yis de Pressbir, ou une Vis sans fin d'un Tourne-broche,
Des Lignes Droites.,
Dans les Seétions Coniques on dorme encore d.ifférens noms.
aux Lignes Droites
On nomme ligne Direilrkenae
ligne droite horisontale indéfinie
paralelle à la base éloignée da
Sommet de la Figure à une certai-
ne distance, comme EF. Dans la
Parabole elle est à même diftance
du Sommet que le Foyer ; c'est-à-
direque le Sommet divise en deux
également la distance du Foyer à
là Directrice y laquelle distance
est moitié du Paramettre. Dans
l'EUipfe la distance du Sommet à
la Directrice est plus grande que
■ du Sommet au Foyer ± Si dans.
l'Hyperbole le contraire.
., j •' ' VOrdonnée est une ligne dans.
l'irtrerieur de la'Figure p&a'le'lfc.a la Base ou a la DireBrice,80
perpendiculaire sur i' 4xe d^(a'r ^ure, comme BA. Le point B,
indique un dès points de la; ÇadrÉe.^ & le point A une des extré-
mités de Y Abfcife. L'Ordonnée est toujours moyenne proportion»
iielle e*cre Y Abfcife & !e Paramettre ; toutes les lignes ici ponc-
ïuëës sont des Ordonnées.
L"Abfcise est une ligne qui comprend la partie de VAxe depuis
l'Ordonnée juïqu'au Sommet de là Figure, comme AC.
On nomme Paramtttre le double de la distance du Foyer À la
'Directrice, laquelle distance ést ici GH, dont le double G I est
égal à DA ; ensprte que ['Abfcife & le Paramettre font ensemble
le diamètre du cercle DBC, dont l'Ordonnée BA est moyenne
jropartionnelle,
Sommet, est l'extrémité de la Figure, comme C.
Foyer d'une Section Conique, est un, point déterminé sur
VAxe ou, Y Abscise au-dèssbus. du Sommet, quien est plus ou moins
éloigné'suiyanc l'espece, comme nous venons de le dire de là
ligne Directrice. Le point G est le Foyer. La Soûtendante BG
çst égale àAH,
■ Enfin la Bafe est la ligne ou le plan sur lequel la Figure çffc
*Pf uyée, ÇQmrAe EL,
2<ï
DE LA MESURE
DES SURFACES; PLANES.
PROPOSITION I.
Mefurer la- Superficie d'un Quarri-.
COmme le Quarrê a ses quatre côtés égaux , ilsfauS
multiplier l'un des côtés par lui-même , & le pro-
duit-sera le .requis.
Exe m p r, e„.
4
1
--
là
!
B
Soit> te Quarré À-B , dont cha-
cun dej. "ôï,és'' ftit de 6. mesures- ;
il faut multiplier ~o/par 6. le pro-
duit donnera 36. poux La Supersicie
requisè.
1
PROPOSITION II.
Mesurer là Superficie d'un ReSàng/è.
L faut multiplier le petU côté par le grand, ou le grantJ
gar le petit ,.& le produit sera le requis.
Exemple. Au Parallelogram*
me A B, soit le côté AC de 12*
mesures.» & le côté BC de 6V
mesures, il faut multiplier 12*
par 6. & l'on aura 72» pour hr
Superficie requife..
Bii£
?2i
«.» Géométrie Pratique.
«——»—»—»———«•...... , —■—.——
PROPOSITION III.
Mefurer la Superficie d'un Triangle Rectangle.
IL faut premièrement savoir , que tous les Triangles
Rectangles sont toujours la moitié d'un Quarré , ou
d'un Re&angle. C'esi pourquoi il faut mesurer les côtés
-qui comprennent l'Angle droit, les multiplier l'un par
l'autre, & la moitié du produit sera le requis.
Ex. Soit proposé à mesurer
le triangle Recîangle ABC,
dont le côté AB soit de i2.me-
sures, & le côté BC de 6. me-
sures ; Comme ces côtés com-
prennent l'Angle droit ABC,
il faut multiplier i2. par 6. & l'on aura 72. dont la moi-
tié 36. sera la Superficie requise. L'on aura la mê-
me chose si l'on multiplie l'un de ces côtés par la moitié
de l'autre.
PROPOSITION IV.
Mefurer la Superficie de toutes fortes de Triangles
Reiiiligimes.
DE même que les Triangles ReB angles sont la moitié
d'un Quarré ou d'un Reblangle , tous les au-
tres Triangles sont toujours la moitié des mêmes Fi-
gures dans lesquelles ces Triangles peuvent être inscrits,
comme il sera aisé à connoître en supposant le Triangle
irrégulier ABC, inscrit dans le Recîangle EDAC : car
H du Sommes B du Triangle ABC , l'on tait tomber sur
AC la Perpendiculaire BF , le même Triangle sera di-
visé en deux autres Triangles, qui seront égaux aux deux
Triangles de complément, qui compoièm le Recîangle
VT r
Des Surfaces Planes. 25
EDAC ; car le Triangle AFB sera égal au Triangle
AEB , & Je Triangle CFB sera égal au Triangle CDB:
ainsi dans tous les Triangles reélilignes, de quelque es-
pece qu'ils puissent être , si l'on fait tomber une Perpen-
diculaire de l'un des Angles, sur le côté opposé au mê-
me Angle, & que l'on multiplie ce même côté par cette
Perpendiculaire , la moitié du produit sera la Superficie
requise ; ou bien si l'on veut multiplier lune de ces
deux lignes par la moitié de l'autre , l'on aura, la même
chose.
<P t> Exemple. Soit le côté AC de
:"°""3R-----™»,...m.;2) p. mesures, & la Perpendicu-
j laire BF de 6, mesures. Si l'on
multiplie 6. par <?. on aura J4..
dont la moitié eft 27. pour la
q Superficie requise : ou bien si
l'on multiplie p. qui est le cô-
té AC par 3. moitié de la Per-
pendiculaire BF, l'on aura la même Superficie.
Autre manière de mefurer la Superficie des Trian-
gles par la connoijsance de leurs côtés.
ÏL faut ajouter les trois côtés ensemble, & de la moitié
de leurs Sommes souftraire chaque côté séparément :
puis si l'on multiplie les trois reftes, & ladite moiti^
* une par l'autre continueraient, la Racine quarrée du
produit sera la Superficie du Triangle proposé.
Exemple. Supposons que les trois
côtés du Triangle ABC soient 13.
14.1 y. leur Somme sera 4.2. dont
la moitié eft 21.de laquelle moitié
si l'onôte séparément 13. 14. 15-.
il reliera 8. 7. 6. Que l'on multi-
plie ensuite 8. par 21. l'on aura
168. qu'il faut multiplier par 7. &
1 on aura 1176. qu'il faut encore multiplier oar 6. & l'on
Biv
14 Géométrie Pratique.
aura 70J6", duquel nombre la Racine quarrée est 8^3
pour la Superficie requise du Triangle (a).
PROPOSITION V.
Mefurer Ici Superficie des Polygones Réguliers,
IL faut prendre le circuit du Polygone Régiâier propo-
sé ,"& multiplier ce circuit par la moitié de la Perpen-
diculaire, qui tombera du centre de la Figure'sur l'un
des côtés d'icelle, & le produit sera la Superficie re-
cjuise. t k
Exemple. Soit proposé a mesu-
rer 1!'Hexagone Régulier ABCD
EF > dont chaque çQté soit de y.
mesures, les six côtés contiendront
50 mesures. Il saut du centre G,
faire tomber sur ED, la Perpen-.
diculaire GH, que je suppose être
de 4. mesures, dojit la moitié qui
eft 2. doit être multipliée par 30. du circuit, & l'on au-
ra 60. pour la Superficie requise ( b )[
{s ) Il peut arriver que I3 soro,rn,e des trois côtés d'un,Triangle
n'aura pas sa moitié juste : alors pour ne rien perdre , il faut dou-
bler tous les côtés , & on aura une Superficie
. -v quadruple de celle que Ton cherche, doni il^
,.f£^...„SJg ne faudra par conséquent prendre que le quartj
ainsi du reste.
(k) Comme YÉxagone est très-commun
dans les Bâtimens , nous en trouvons la Su-
perficie plus àifément, en multipliant  ligne
CB par la ligne AH.
Des Surïaces Planes. *5
PROPOSITION VI.
Mefurer les Polygones Irréguliers.
SOus le nom de Polygones Irréguliers, sont comprises
toutes Figures reéVilignes ou Multilateres irrégulieres ;
ôç pour en avoir la Superficie, il faut diviser les Figures
en Triangles , qui aient tous un angle dans un de ceux
de la Figure que l'on veut mesurer , & ensuite mesurer
séparément chacun de ces Triangles par la Proposition
ÏV. puis ajouter tous les Triangles contenus dans ladite
Figure, & l'on aura la Superficie requise de la Figure
proposée.
Exemple. Soit proposé à mesu-
rer le Polygone Irrégulier ABCD
EFG , il faut prendre un des an-
*Hg!es à volonté, comme ici l'angle
C > & mener des lignes aux autres
angles, comme CA, CG, CF,
CE : Ton aura cinqTriangles qu'il
faut mesurer séparément par la mé-
thode ci-devant expliquée, & rassembler toutes leurs
Superficies pour avoir celle de la Figure proposée, Com-
niesi Je Triangle ABC contient 10. mesùres, le Trian-
gle ACG 8. le Triangle GCF 7, le Triangle FCE 6.
& le Triangle ECD $. en ajoutant tous ces nombres »
1 on aura 40. mesures pour la Superficie totale du Poly-
IWP, proposé (a).
(<?) Les Polygones irréguliers sont de peu d'usage en Bah-
«n.ent, ma;s très-utiles pour la levée des Plans , qui presque tou-.,v ,r > •*,">'» ucs-utnes pour ia levée acs rians , tjm pjcicjuc rou-
joui s neprésentent que des Figures multilateres irrégulieres. En
Arpentage pour avoir ces Superficies , la Trigonométrie les dea-<
Ke plus lûrement que les opérations qui viennent d'être pror
z6 Géométrie Pratique.
L
PROPOSITION VII.
Mefurer les Rhombes.
'On aura la Superficie des Rhombes en multipliant
l'une de leurs diagonales par la moitié de l'autre.
Exemple. Soit proposé à mesurer
le Rhombe ABCD, dont la diagonale
BD soit de 12. mesures, Se la dia-
gonale AC de 8. mesures :, il faut mul-
tiplier 12. par 4. qui est la moitié de
8. & l'on aura 48. pour la Superficie
requise. Il en arrivera de même si l'on
multiplie la moitié de 12.. qui est 6.
par 8. ce qui fait le même nombre
48.
PROPOSITION VIII.
Mefurer les Rhomboïdes.
LEs Rhomboïdes sont des Figures dont les côtés sont
parallèles, mais qui n'ont pas les angles droits.
Pour en avoir la Superficie, il faut multiplier l'un des
côtés par la Perpendiculaire qui tombe de l'un des angles
sur le côté opposé.
Exemple. Soit le Rhom-
boïde ABCD, dont le côté
AB soit de 10. mesures , &
la Perpendiculaire AE de
6. mesures: il faut multiplier
6. par 10. & l'on aura 60.
ÎO
€0
,B
pour la Superficie requise.
Des Sursaces Planes. is
PROPOSITION IX.
Mefurer les Trapezœs & les Trape^oldes,
Uoique l'on puisse mesurer toutes les Figures recTi-'
' lignes, par la règle générale de la Proposition IV.Qque s ai donnée de les~réduire en Triangles, je ne bis-
serai pas d'expliquer la mesure particulière des Trapez.es,
& premièrement de ceux qu'on appelle Réguliers , qui
ont deux côtés parallèles entr'eux. Soit proposé à me-
surer le Trapèze RèElangle ABCD , il faut ajouter en-
semble les deux côtés AC, & BD , & multiplier la
moitié de leur somme par le côté CD.
Exemple. Soit le côté AC de
7. mesures, & le côté BD de
p. mesures : leur somme sera
16. dont la moitié 8. sera mul-
tipliée par 10. qui est le côté
CD perpendiculaire sur AC,
& BD, & l'on aura 80. pour la
Superficie requise.
Les Trapez.es Ifocéles qui ont deux côtés parallèles,
& les angles sur les mêmes côtés égaux, sont mesures
en ajoutant ensemble les deux côtés parallèles, & multi-
pliant la moitié de leur somme par la perpendiculaire qui
tombera de l'un des angles égaux sur le côté oppolé.
0 Exemple. Soit proposé
" /: " Y" à mesurer le Trapèze IJo-
/!  cèle ABCD, dont le côté
AB est parallèle à CD,
./
îû -Ad,,
& dont l'un est de 6. &
autre de 10. mesures : la
moitié de leur sommeiest 8.
qu il faut multiplier par la perpendiculaire A E de 7. me-
iures, ce qui donnera sè". mesures pour la Superficie re-
guise.
*8 Géométrie Pratique.
Les Trapez.es ou Trapezoïdes
sont mesures étant divisés en
Triangles, comme le Trapèze
ABPC, qui n'a aucun de ses cô-
tés parallèles ni égaux ; il faut
diviser cette Figure en. deux
TriaDgles par la diagonale CB,
& des angles oppoies A & I>,
faire tomber sur cette diagonale les perpendiculaires AE
te DF, & mesurer ensuite les deux Triangles CAB &
CDB : les mesures desquels Triangles il faut ajouter én-
semblepour avoir la Superficie requise.
m ■■.. un '........ ' '.........' ■
PROPOSITION X.
Mefurer la Supersicie d'un Cercle,
CEtte Proposition n'a point encore été résolue géo-
métriquement » parcequ'elle suppose la Quadrature
du Cercle que l'on n'a point encore trouvée, non plus que
la proportion de la Circonférence avec la ligne droite ;
Biais on (e sert de la règle SArckimede, qui approche
assez pour la pratique. «ç
Il a trouvé que la proportion de la Circonférence
d'un Cercle à son diamètre étoit à peu près comme de
7. à 22. C'est pourquoi si l'on multiplie toute la Cir-
conférence par le quart du diamètre , ou tout le diamè-
tre par le quart de la Circonférence,. ce qui. est. lemé>
jue, l'on aura la Superficie du Cercle proposé.
Exemple. Soit proposé à me-
surer le Cercle ABCD, dont le
diamètre AC ou BD soit jy.
 mesures : il faut faire une-règle
..Jjl...........,j£ de proportion endette marne-
J re, en disant ; Comme 7. esl à
22. ainsi 3j. soit à un auçre.
nombre, & l'on trouvera qu.e
la Circonférence sera 1 iqv M
Des Svrfacïs Plan es. z-^
saut ensuite multiplier 27 j quart de la même circonfé*
rence par 35-. diamètre du Cercle, & l'on aura 062 ±
pour la Superficie requise. Il en arrivera de même st
l'on multiplie le quart du diamètre par toute la circon-
férence.
Autre maniéré de mesurer le Cercle.
CEtte méthode est encore à'Arcbimede, & elle est
plus abrégée que la précédente, quoiqu'elle soie
fondée sur le même principe. Après avoir connu le
diamètre du Cercle proposé, faites un quarré de ce dia-
mètre : la Superficie de ce quarré sera à la Superficie du
Cercle, comme 14. est ai 1. Reprenons le même exem-
ple que ci-devant pour en connoître la preuve. Le dia-
mètre ducVc/esoitencorejy.le quarré de 35". est122J,
lesquels 1225. il saut mettre au troisïéme terme de la
Règle de Proportion , en disant ; Comme 14. est à 11.
ainn 1225". soit à un autre nombre , que l'on trouvera
être 5)627 pour la Superficie, comme en l'exemple ci-
devant proposé.
mmmmm—wmmmmmmmm—M——»«——■———■—.—— il m
PROPOSITION XI.
Mefurer une portion de Cercle.
TOute portion de Cercle s'appelle Setleur ou Seg'
ment de Cercle.
Setleur, est une portion de Cercle qui est comprise
entre deux demi-diametres & une portion d'arc, com-
me ABGC.
Segment de Cercle, est une portion comprise d'une
%ne droite & d'uneportion de Cercle, comme CDE,
ou comme le demi-Cercle BED.
Pour mesurer un Setleur de Cercle, comme ABG C, il
feut savoir que la Supersicie d'un Setleur de Cercle esi à'
tmte la Supersicie du même Cercle, comme la portion de la
30 Géométrie Pratique.
Circonférence du même Se fleur ess à toute la Circonsérence
du Cercle.
Par exemple. Soit proposé à
melurer le Setleur ABGC. Sup-
putant la Superficie du Cercle pré-
cédent de 962  , & la portion
de l'arc BGC la cinquième partie
de toute la circonférence du Cer-
cle , le Setleur sera la cinquième
partie de la Superficie du même
Cercle. Ainsi la Superficie de tout
le Cercle BCD étant 5)62  , la Superficie du Secteur
ARGC de ce même Cercle sera 192 s.
Pour la Superficie d'un Segment de Cercle, il faut pre-
mièrement trouver le Setïeur comme dessus, & soustraire
de ce Setleur le Triangle fait de deux côtés du Segment &
de la corde du Segment. Par exemple : Pour avoir la Su-
perficie du Segment CDE , il faut mesurer tout le Sec-
teur CADE, & en soustraire le Triangle CAD, reliera
le Segment CDE, dont on aura la Superficie ( a ).
(a) M. Bullet s'explique ici en termes trop vagues. La connois-
sance de l'Arc d'un Selteur ou Segment est très-sou vent impos-
sible par le trop d'opérations qu'il faut faire , & qu'un Toiseur
évite le plus qu'il peut.
Dans un Se&eur, si on connoît l'Arc & un des Côtés , la mul-
tiplication de l'un par la moitié de l'autre , donne la Superficie.
Si on ne çonnok que les deux Côtés , c'est ne rien connoître j
mais si on peut connoître l'ouverture d'Angle , on pourra con-
noître la Corde & l'Arc par les Tables des Sinus, ou par les
Tables de M. le Comte de Pagan.
Un ancien Géomètre nous a transmis quatre méthodes qui
renferment tous les différens Segmens ; quoiqu'elles ne soient
point géométriquement résolues, elles sont assez approchantes
du vrai.
La première , si le Segment est
petit, c'est de multiplier la moitié
de la Corde augmentée des deux
tiers de la Flèche par la Flèche
même. Il donne pour exemple le*
petit Segment, Fig. 14. Soit la
es Surfaces Planes. 31
PROPOSITION XIL
Mefurer la Superficie d'une Etlipfè, vulgairement
appellée Ovale.
LA-Superficie de Y Ellipse est à la Superficie d un Cer-
cle , dont le diamètre est égal au petit axe de la mê-
me Ellipse , comme le grand axe est au petit 5 & par
consisquent le grand axe est au petit axe , comme la
Superficie de l'Ellipse est à la Superficie d'un Cercle
fait du petit axe. Ainsi pour avoir la Superficie d'une
Ellipse , il faut premièrement trouver la Superficie d'un
Cercle fait du petit axe , & augmenter cette Superficie ;
sélon la proportion qu'il y a du petit axe au grand.
Corde 14 & la Flèche 3 , la moitié de la Gorde est 12 , & les
deux tiers de la Flèche 2 , qui joints ensemble font 14 , qu'il faut
multiplier par la Flèche 3 , le produit sera 41 pour la Superficie
requiîe.
La séconde, si l'Arc du Segment a quelque convexité no-
taWe , Fig. ij, il faut en trouver la Supersicie , comme si c'e-
toii un Triangle , & mesurer les petits Segmens, comme ci-
La troïsièmc, si le Segment est approchant du demi-Cercle ,
ou l'excède, on y inscrira un Trapèze ou un Reélangle , dont
on cherchera la Superficie , & on mesurera les trois petits Seg-
meJ« , comme ci-desfits, Fig. 16.6-17.
^quatrième enfin est, lorsque la Superficie du Segment est
ae vaste étendue , Fig. 18. de lever sur la Corde plusieurs Per-
pendiculaires 6k les multiplier par la méthode des Trapèzes ;
amst iaisant, dit-il ,1a convexité de l'Arc eft insensible , & ne
porte préjudice que fort peu pour la mesure. Boulanger , pages
**3- H4. de sa Giomctrie.Pratique, Edit. 1634.
3i G eomeï ri e Pratique.
C Exemple. Supposons que le petit
®axe AB soit 3 j. & le grand axe CD
soit ^O- Ie Cercle qui aura 3J. pour
diamètre 5 contiendra 962.  de Su-
perficie , ainsi en ordonnant la règle
de proportion suivante, l'on dira,
comme 37 : $Q::^6z soit à un
autre nombre ; il viendra 137J.
pour la Superficie requise.
Autre manière de mesurer l'Elîipfe.
IL faut faire un Restangle du plus grand & du plus pe-
tit axe, & la Superficie de ce Rectangle, sera à la Su-
perficie de l'Elîipse, comme 14. est à 11. Supposons en-
core la même Figure , le petit axe AB 35". & le grand,
axe CD 50. en multipliant 50. par 35". l'on aura i"/^o.
pour le contenu du Rectangle fait des deux axes de l'El-
îipse ; puis ordonnant la règle de proportion suivante,
Ton dira , comme 14. : 11 :: 175"°* ^vlt à un autre
nombre; il viendra 1373". pour la Superficie de l'El-
lipse, comme par la méthode ci-devant expliquée (a).
• " 11 1 1 1 ) 11,
PROPOSITION XIII.
Mesurer les portions d'Ellipfe.
Es portions à'Ellipfe qui ont même raison aux por-
1 rions du Cercle décrit du peut axe, sont entr'elles,
comme le grand axe elt au petit axe des mêmes Ellipses.
(<*) Ajoutez le grand & le petit Diamètre ; de leur somme
prenez-en la moitié ; multipliez cette moitié par 3 -, le pro-
duit sera la circonférence de l'Ovale. Exemple du même Ovale ,
3 5 & 50 font 85 > dont moitié est 411, qu'il faut multiplier par
3 | , on aura pour circonférence 133 *.
Voyez ci-après, en parlant des Puits , une autre méthode
«ne donne M. Buiîet.
Ceci
3E
A
_ Des Surf aces Planes. 33
Ceci est un Corollaire de la première méthode que j'ai
Sonnée pour mesurer le Cercle ; car puisque la Supersi-'
cie d'une Ellipse est à la Superficie d'un Cercle décrit du
petit axe de la même Ellipse , comme le grand axe est au
peut, toutes les portions d'Ellipses qui répondront aux
portions du Cercle , seront entr'elles, comme la super-
ficie de l'Ellipse est à la Superficie du même Cercle ; ce
qui est connu par la présente Figure, où je suppose le
Cercle ABCD décrit du petit axe de l'Ellipse.
Exemple. Supposons que la
Superficie du Cercle ABCD
/ 1 ''•'&!!]/ soit encore de 5)621, & que
/ -uk#3 ]a Superficie de l'Ellipse soie
1373-. les deux Secteurs IKD ,
NLH seront entr'eux , comme
35". à jo , c'est-à-dire, comme
les denx axes ; & que le Secteur
IKD soit la septiéme partie du
Cercle, il' contiendra 137^; si l'on mené les lignes à
plomb, elles répondront aux mêmes parties du Secteur
LNH de l'EUipse : ainsi pour en trouver la Superficie,
l'on dira par une règle de proportion, comme 35" : j"o : :
1S7 3- soit à un autre nombre , qui sera 196^, pour la
Superficie du Secteur LNH de l'Ellipse.
Les Segmens d'Ellipses seront mesurés'par la même mé-
thode : car, par exemple , si l'on veut avoir la Superficie,
du Segment d'EUiplè CHM, il saut connoître le Segment
du Cercle DCO qui lui répond , &: l'augmenter luivant
la proportion du petit axe au grand axe , & ainsi de mê-
me dans toutes les autres portions d'Ellipses.
ADDITION AUX SUPERFICIES PLANES.
Trouver arithmétiquement le point de Centre d'un segment dt
;' Cercle dont on connaît la Corde. £•■ la Flèche.
Il faut multiplier la moitié de la Corde par elle-même ,& la
diviser par la Flèche : le quotient ajouté a cette Flécha donnera
Je diamètre, dont la moitié sera le point de Centre.
34 G t- ô m è t- ri e Pratique.
Exemple, Fig. t. Soit la Corde 24 & la Flèche 8 : la moitié de
la Corde est 12. , qui multiplié par lui-même donnera 144, qu'il
saut diviser par la Flèche 8 : le quotient sera 18 , qui joint à celte
même Flèche 8 , font 16 pour le diamètre du Cercle , 6k dont la
moitié sera 13 pour le point de Centre demandé.
1". En outre de cette connoisTance , nous avons encore des cas
où nous ne connoistons simpiement que la Corde sarts la Flèche.;
alors il faut prolonger avec un cordeau cette Corde à volonté,
èk de l'extrémité de cette Ligne en diriger une autre sur la cir-
conférence extérieure , la plus courte qui puisTe être , laquelle Li-
gne ainsi dirigée, -panera nécessairement par le point de Centre ,
après quoi on mesnrera toutes ces Lignes ; alors on multipliera
cette Corde èk sa prolongation par sa prolongation même, &
on en divisera le produit par l'autre ligne qui va à la Circonsé-
rence ; le quotient donnera une Ligne , de laquelle si on ôte cette
courte Ligne , le restant sera le diamètre du Cercle.
Exemple , Fig. 2. ( On transportera 27. en place de 22. & 22,
en place de 27. c'eft une saute du Graveur. ) Soit la Corde zj :
prolongez-là à volonté juscju'à C , que je suppose n, & en-
semble 49 , qu'on multipliera par 21, le produit sera 1078. Du
même point C , dirigez, la plus courte ligne vers la circonférence
H que je suppose 21 ; divisez 1078 par 21 , le quotient sera 51
un tiers , dont on ôtera.11 , il reliera 30 un tiers qui sera le dia-
mètre du Cerle.
La Flèche se trouvera être 8 un quart ou environ par la con-
rio'uTance de la Fig. r. de cette Addition, & par le N". 2. de l'Ad-
dition à la II. Proposition dans les Additions à la fin de cette Géo-
ratrie , page s t..ci-après.
3 ". Si absolument on ne peut connoître ni la Corde ni la Flè-
che,,, il faut former avec un cordeau une Tangente qui s'éloigne à
volonté hors du cercle. De ce point d'éloignement, on dirigera
vers la circonférence la Ligne la plus courte ; alors on divisera le
quarré de la Tangente par cette ligne , le quotient en donnera
une autre , de laquelle on ôtera le diviseur, le restant sera le
diamètre.
Exemple ,Fig. 3. Soit la Tangente 11, 6k l'autre Ligne dirigée
vers le centre 8 , le quarré de la Tangente 11 sera 144., qu'il faut'
dmferpar 8 , le quotient sera 18 , dont il faut ôter la Ligne 8 : le
restant 1 o sera le diamètre du Cercle.
/.Ficr.l. Fir.2. %•>-. •
i 4 v r 49........z&r
A / s**
35
DE LA MESURE
DE LA SUPERFICIE
DES CORPS SOLIDES.
PROPOSITION I.
Mefurer la furface convexe dun Cylindre.
LA superficie convexe d'un Cylindre , est égale à
la superficie d'un Reétangle , dont un côté sera
la hauteur du Cylindre , ôc l'autre côté la circonféren-
ce du cercle de la baze. Ainsï si Ton
B multiplie la hauteur du Cylindre pro-
posé -, par la circonférence du cercle
de sa baze, l'on aura la superficie con-
vexe dudit Cylindre. Supposons'qu'e
la hauteur du Cylindre ABCD ibit
tj de iy mesures, & que les bazes op-
posées de ce Cylindre soieht des cer-
cles parallèles, dont la circonférence
soit 2.6 ; il faut multiplier iy par 26 , & l'on aura '35^0
pour la superficie requise.
PROPOSITION II.
Mefurer la superficie d'un Cylindre, dont l'un des
• s bouts esi coupé far un plan oblique a F axe.
I L faut mesurer la partie de la surface du Cylindre pro-
JL posé , depuis sa baze qui est perpendiculaire à l'axe ,
jusqu'àja partie la plus basse de laseclion oblique, comme
Cij
3<j Géométrie Pratiqué.
lî le Cylindre n'avoit que cette longueur , & ensuite iî
fau't mesurer le reliant de ce qui est-oblique, comme £
c'étdituri niorcëau séparé, & de ce restant en prendre la
moitié , & l'ajouter à la partie premièrement mesurée ,
& l'on aura la superficie requise.
r> Exemple. Soit le Cylindre ÀBCÎ),
dont la partie AB efî coupée oblique-
:_. ment à l'axe i. 2 , il faut mesurer la
I partie AECD comme un Cylindre
dont les deux bazes sont parallèles Se
perpendiculaires à l'axe. La hauteur de
ladite partie étant supposée de 8 me-
Ijjsures, & la circonférence de la baze
de a i -mesures , ladite superficie con-
tiendra i<5,8 mesures. Il faut ensuite
mesurer la partie BE, que je suppose de 4 mesures , &
la .multiplier par 2.1 de circonsérence, le produit sera
84 , dont la moitié est 42 , qu'il saut ajouter avec les
±68 , l'on aura 2iô mesures pour la supersicie requise.
Cette Proposition peut ïervir à mesurer les Berceaux
coupes obliquement. '
î>
PROPOSITION III.
Mefurer U fur face convexe d'un Cône.
Our mesurer la surface d'un Cône droit, il faut mesu-
rer la circonférence circulaire de sa baze, & multi-
plier cette circonférence par la moi-
tié du côté du même Cône, ou le
côté par la moitié de la circonféren-
ce, & l'on aura la sursace requise.
Exemple. Soit le Cône droit ABC,
dont la circonférence de sa baze cir-
culaire AECD sbit de -5 y mesures »
& son côté BA de 18 mesures : il
faut multiplier 35" par 5), moitié de
18, l'on aura 31J pour la surface
requise.
De la. Superficie des Corps solides. 37
Si Je Cône proposé à mesurer est oblique , c'est-à-
oire , qu'il ait ua côté plus long que l'autre , il" saut
ajouter ensemble le grand & le petit côté, & de leur
femme ea prendre le quart, qu'il faut multiplier par la
circonférence de sa baze, & l'on
aura le requis.
E~xemple^Soii le Gône oblique
ABCD, dont la baze ADCE qui
est circulaire & oblique à l'axe >
ait 25" mesùres de circonférence ,
le côté AB 20, le côté BC 16, il
faut ajouter 16 & 20 , qui font*
36 , dont le quart est o qu'il faut
multiplier par 25" de la circonfé-
rence de la baze , & l'on aura 22 c pour la surfacere^
quise..
Cette Règle peut ser.vir. à mesurer les Trompes droi».
tes & obliques-..
PROPOSITION IV.
Mestiren la sursdce convexe d'un Cône tronque.
*ï L faut ajouter ensemble la circonférence da la baze
A du Cône & celle de la partie tronquée ; & prendre la
moitié de leur somme,.'qu'il faut multiplier par le côté dit
îRême Cône >. & l'on aura la surface requise
Exemple. Soit propofé à mesurer le
Gône tronqué ABCD-: il faut ajoutes
ensemble les circonférences CHDG,
& ALBO, que je suppose être rxi>>.
dont la moitié est 28., qu'il faut multi-
£ plier par un des côtés AD ou BC ,
que je-suppofe être 16, & l'on. aura..
448 pour la iùrface requise.
Si le Cône tronqué eft oblique »-
* <îj*c les bazes soient parallèles, il faut mettre enscm-r
Ç iij.,
A
1% Géométrie Pratique.
ble le grand & Je petit côté , & en prendre la moitié a
qu'il faut multiplier par la moitié de la somme des deux
circonférences, & l'on aura la superficie requise.
Exemple. Soit le Cône oblique
tronqué ABCD , dont les. circon-
férences des bazes soient ensemble
4-8, la moitié sera 24 : le plus grand
côté AD soit 18 , & le petit côté
AC soit 12 3 leur somme est 30,,
C dont la moitié eft $ , qu'il faut
multiplier par 24, & Ton aura 3 60
pour la sursace requise:
tw-w
PROPOSITION V.
Mtfurer la furface canveye d'une Sphère,
TL faut multiplier la circonférence du plus grand cer-
cle de la Sphère par son diamètre, & le produit sera
le requis.
Exemple. Supposons que le dia-
mètre AC de la Sphère soit 35*, la
circonférence du, r^îus grand cer-
içcle ABCD sera 110, il saut donc
multiplier 35; par 1JO, Si l'on aura
38JO pour la surface requise.
L'on aura encore la même surface ,
en multipliant le quarré fait du plus-
grand diamètre de la Sphère par 3 i : ainsî le diamètre
étant 35, le quarré de 35" est de 1225' > qu'u ^'àixz multir
plier par 3 y, & l'on aura 3 8jQ pour l.a. suxfa.ee requise »
çoroœe ci-devanr,.
<%
'i«*
B
A.'
De la Superficie des Corps solides. 39
PROPOSITION VI.
Mefurer la fupersicie convexe d'une portion de
S cher e.
IL faut multiplier tout le grand diamètre de la Sphère
par la plus grande hauteur de la portion proposée ,
vous aurez un rectangle qu'il faut multiplier par 3 i-pour
avoir le requis.
Exemple. Soit proposé à
mesurer la fuperficie convexe
de la portion de Sphère ABC,
Ç dont le diamètre entier BIX
soit de 3J mtsures, & la plus
grande hauteur de la portion
à mesurer soit AE de 12 : il
faut multiplier 12 par 35, &c
l'on aura 420 qu'il faut mul-
tiplier par 3 j, pour avoir
132Q pour la superficie re»
quisc.
L'on peut encore mesurer cette supeificie par une rè-
gle de proportion , en disant, comme le diamètre de la
Sphère est à la- superficie de la même Sphère , la hau-
teur de la portion est à la superficie de la même por-
tion. Ainsi supposant que le diamètre de la Sphère soie
35" j & la superficie jSyo comme ci-devant, fa hauteur
de la portion BE étant 12 , on trouvera par la règle de
proportion 1320 pour la superficie requise.
j^ r1!
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X>
PROPOSITION VI £
Mefurer la fupersicie d'un Sphéroïde ou Solide
Elliptique.
T L faut premièrement savoir que la fuperficie d'un So-
*- lide Elliptique est à la superficie d'une Sphère inserite
dans le même Sphéroïde} comme le grand axe est au pe-
C iv
4© Geomitri-e Pratique.
tit. Ainsi ayant trouvé par les propositions précédentes
la superficie de la sphere intente dans le même Sphé-
roïde proposé , il faut augmenter cette superficie sélon
la proportion du petit axe au grand.
Exemple. Soit AB diamètre
de la Sphère inscrite dans le
Sphéroïde ACBD de 35- me-
sures, sa superficie sera 38/0,
& le grand axe du Sphéroïde
de 45* ; il faut ordonner la rè-
gle de proportion ainsi, com-
me 35* : 45* : : 3870 soit à un
autre nombre , l'on trouvera
49yo pour la superficie re-
Cjuise.
Cette proposition peut ser-
Vir pour mesurer les voûtes, dont les plans sont ovales j
car quoique l'on ne mesure ici que la sur-face convexe »
c'est le même que si l'on mesuroit une superficie concave :
Fon peut supposer que ces voûtes ne sont que la moitié
d'un Sphéroïde concave. On peut même mesurer par
cette règle toute autre partie que la moitié d'un Sphé-
roïde ; car puisqu'il y a même proportion de la superfi-
cie d'une Sphère , dont le diamètre soit le petit axe du
Sphéroïde, à la superficie du même Sphéroïde , com-
me le petit axe est au grand ; l'on peut, en gardant la
même rakon, trouver toutes ks parties du même Sphés
£«>ïde..
4i
DELA STEREOMETRIE
o u
DE LA MESURE
DES CORPS SOLIDES.
PROPOSITION I.
Mefurer la folidité d'un Cube.
LE Cube est un solide redtangle dont toutes les faces
sont égales & tous les angles solides droits. Pour rae-
surer le Cube, il faut avoir la superficie de l'une de ses
faces, par les précédentes propositions, & multiplier
cette superficie par l'un des côtés du Cube : le produit
donnera la solidité.
.--«ssskse- Exemple. Soit proposé à mesurer le,
Il Cube A j dont chaque côté soit de six
mesures, la superficie de l'un de ses cô-
P tés sera 36, laquelle il faut multiplier
par 6 , l'un des côtés du Cube, & l'on
aura 216" pour la solidité requise.
PROPOSITION IL
Mesurer un Solide Rectangle oblong.
L saut multiplier la baze du Solide oblong par la hau-
-s teur élevée au-dessùs de la même baze, & l'on aura îa
teudijé :
4i Gfomitrie PratiqueExemple. Soit proposé à mesurer le
jr v4 j 1 Solide B , dont la superficie de la baze
*„, "'"-* yr soit de 24, mesures, & la hauteur de
cinq mesures, il faut multiplier 24. par
J , & l'on aura 120 pour la solidité requise.
PROPOSITION III.
Mefurer un Solide Rectangle oblong coupé oblique-
ment en fa hauteur perpendiculaire*
IL y a dans ce Solide, un Solide Rectangle oblong,
& une partie d'un autre Solide aussî Rectangle. Pour
les mesurer scparément :
Il faut multiplier la superficie de la face opposée à
celle qui est oblique , par la moindre hauteur, pour avoir.
le Solide Rectangle entier, & ensuite multiplier la su-
perficie de la même face par l'excès dont la grande hau-
teur surpasse la moindre , & de ce produit en prendre
la moitié , puis ajouter cette moitié avec la somme du
Solide Rectangle entier, & l'on aura la solidité requise.
........— Exemple. Soit propofé à mesu-
' rer le Solide AE , dont la face
ABDC contient 24 mesures en
superficie , & la moindre hauteur
lj> BF y mesures : en multipliant l'un
par l'autre, l'on aura 120 pour la
solidité du Solide Rectangle, com-
pris dans le Solide AE : puis en multipliant la même face
ABDC de 24 mesures par 3 , qui esl l'excès dont la
grande hauteur DE qui ess: de S mesures, surpasse la
petite BF qui esl de 5" , l'on aura 72 , dont la moitié
36 sera la solidité de la moitié d'un Solide Rectangle :
puis il faut ajouter 12Q & 36, qui font 156, pour tome
la solidité requise.
ï> e s Corps Solides. 43
, PROPOSITION IV.
Mefurer la folidité d'un Prifme.
<C Oit proposé à mesurer un Prisme droit, dont les bazes
Osoient triangulaires: il faut mesurer la superficie de
l'une des bazes , puis la multiplier par le produit de la
hauteur du Prisme, & l'on aura la solidité requise.
Exemple. Soit proposé à mesurer le Prisme ÀB, tig. i-
ayant les bazes triangulaires parallèles , & les côtés per~
pendiculaires aux mêmes bazes : Supposons que la super-
ficie de l'une de ses bazes soit 18, la hauteur AB soit
x 5", il faut multiplier 15 par 18 , pour avoir 370 pour
la solidité requise.
Tous les autres Prismes dont les bazes auront d'autres
sigures parallèles & perpendiculaires, aux côtés, seront
mesurcs de même. Soit le Prisme CD , Fig. 2,. dont les ba-
zes sont Pentagones, il faut avoir la supersicie de F une de
ses bazes, & la multiplier par la hauteur CD , pour
avoir la solidité requise.
Il en est de même des Prismes dont les bases sont des
Trapèzes 3 comme le Prisme EF, Fig. 3,
Fig. 2.
Fig. s.
fflsilF
L'on mesure aussi de cette manière la solidité des Co-
lomnes & des Cylindres droits. Ayant, par exemple ,
a mesurer la solidité du Cylindre droit Hl, dont les bazes
swtf des Cercles parallèles, & perpendiculaires à l'axe »
Géométrie Pratique.
_^ il faut avoir la superficie de l'une de Tes
bazes, & la multiplier par la hauteur HI,
& l'on aura la solidité requise. Quand
les bazes des Cylindres seront des Ellip-
ses, l'on mesurera la superficie de rune
de ses bazes , que l'on multipliera par
la hauteur, comme ci-devant, pour avoir
la solidité.
PROPOSITION V.
Mcfurer la folidité des Prifints obliques..
Es Prismes obliques sont ceux dont les bazes & les
! côtés sont parallèles entr'eux; mais les mêmes bazes
sont obliques sur les côtés.. Pour les mesurer, il faut
de l'extrémité de l'une des bazes, faire tomber une per-
pendiculaire sur l'autre baze, & multiplier la hauteur de-
cette perpendiculaire par la superficie de la baze sur la~
quelle tombe la perpendiculaire..
Exemple. Soit le Prisme A , Fig. i. dont les bazes ne
sont point perpendiculaires aux côtés : il faut de l'extré-
mité B faire tomber BC perpendiculaire sur la baze DEF,
& multiplier la superficie de cette baze par BC , & l'qp
aura la solidité.
Il en sera de même des Cylindres obliques ; car pour.
avoir la solidité du Cylindre B, Fig. i. dont les bazes sont-
obliques avec les côtés, il faut de l'extrémité C faire tom-
ber perpendiculairement sur la baze A la ligne CD : cette'
Des Corps Solides. 45-
ligne étant multipliée par la superficie de l'une des bazes,
donnera la solidité du Cylindre oblique.
PROPOSITION VI.
Mcfurer la folidité des Pyramides & des Cônes*
L'On aura la solidité des Pyramides & des Cônes
droits, en multipliant leur baze par le tiers de la
perpendiculaire qui tombe du sommet sur les mêmes
bazes.
Exemple. Soit proposé à me-
surer la Pyramide ABCDE : il
faut du sommet A faire tomber
perpendiculairement sur la ba-
ze BCDE la ligne AG , que
je suppose être de <? mesures,
& la superficie de la baze de
12 mesures. Il faut multiplier
^D le tiers de 9 par 12, ou le tiers
de 12 par p , & l'on aura 36
pour la solidité requise.
Il en est de même de toutes
les Pyramides dont les bazes ont d'autres sigures, com-
me Triangles, Pentagones, Hexagones , &c.
Les Cônes seront mesures de
même ; car ayant multiplié la su-
perficie de leurs bazes circulaires
par le tiers de la ligne qui tombe
perpendiculairement du sommet
sur la baze, l'on aura la solidité re-
quise. Par exemple, je suppose que
la baze AECD soit de 2 y mesures,
& que la perpendiculaire BF soie
de 12 j si l'on multiplie le tiers
de 12 par 27, l'on aura 100 pour la solidité du Cône
proposé.
4<J GÈOÏÈtS.ÎE pRÂTÎQtJË.
Les Pyramides & les Cônes obliques seront auul me*
surés par cette méthode* Par exemple, supposons que le
sommet de la Pyramide oblique , Fig. i. ne tombe point
perpendiculairement sur la baze BDCE , il faut prolon-
ger DC, & du sommet A faire tomber la perpendiculaire
KG : le tiers de cette hauteur multipliée par la baze
BDCE, donnera la solidité requise.
Il en est de même des Cônes Fig. 2. & de tous les
Solides pyramidaux.
fig* 2*
PROPOSITION VIL
Mefurer la folidité des Pyramides & des Cônes
tronqués.
LEs Pyramides & les Cônes droits tronqués par
une Section parallèle à la baze AC, sont mesurés
jar une soustraction , c'est-à-dire , qu'il faut mesurer
je Solide comme s'il étoit entier, & ensuite soustraire
du même Solide la partie tronquée.
Exemple. Soit proposé à mesurer la Pyramide A CEF :
il faut la prolonger jusqu'à son sommet G, & mesurer
ladite Pyramide comme si elle étoit entière : je sup-
r<
Des Corps Solides. 47
pôle que la Solidité totale soit 60
mesures : il faut ensuite mesurer par
la même règle la Pyramide imagi-
née de la partie tronquée EFG ,
que je suppose contenir l'y mesures,
lesquelles il faut ôter de 60, il resie-
ra 4.7 mesures pour la solidité de la
Pyramide tronquée proposée à me-
surer.
Les Cônes & tous les autres corps pyramidaux droits
tronqués seront mesures par la même méthode.
PROPOSITION VIII.
Mefurer les Pyramides ejr les Cônes tronqués
obliquement.
IL faut savoir que les Corps Pyramidaux peuvent être
tronqués par des plans obliques à i'axe, & que la ma-
nière de les mesurer ne diffère pas de la règle précé-
dente.
C Exemple. Soit proposé à mesurer
h la Pyramide droite CAB ? tronquée
/'; "•/•-g par un plan DE oblique à l'axe , ou
/^s^ qui n'est pas parallèle à la baze AB,
il faut, par les règles ci-devant ex-
pliquées , mesurer la Pyramide en-
tière CAB, que je suppose de yy me-
sures , & ensuite mesurer la partie
CDE par la méthode que j'ai donnée
ci-devant pour la mesurc des Pyramides obliques, laquel-
le partie je suppose être de 18 mesures, & ensuite ôrant
18 de y y } il reste 27 mesures pour la solidité de la Py-
ramide tronquée DAEB.
Les Cônes & tous les autres corps pyramidaux cou-
pes obliquement, seront mesures par la même méthode.
4-S Géométrie Pratique.
PROPOSITION IX.
Mefurer la folidité d'une Sphère ou Globe.
LA solidité d'une Sphère est mesurée , en multipliant
sa superficie convexe par le tiers du demi-diametre ,
ou toute la superficie convexe par tout le diamètre , &
du produit en prendre la sixiérrie partie , l'on aura par
Tune ou l'autre de ces deux pratiques la solidité requise.
Exemple. Soit proposé à
mesurer la solidité de la Sphè-
re ABCD , dont le diamètre
soit de 3 y mesures, la circon-
férence sera 110, & sa super-
ficie convexe sera par consis-
quent 38JO , qu'il saut multi-
plier par 3 3-, l'on aura 134.75'o,
dont il faut prendre la sixié-
me partie aa^yS-î-pour la solidité requise.
PROPOSITION X.
Mefurer la folidité des portions d'une Sphère,
LEs portions d'une Sphère sont, ou un SeFlcur ou
un Segment folide de Sphère ; l'on connoîtra la
mesure du Segment par celle du Secteur : il faut donc
commencer par la mesure du Seéteur. J'appelle Sec-
teur de Sphère , un corps solide pyramidal , comme
HIDK, composé d'un Segment de Sphère IDK , &
d'un Cône droit HIK, qui a son sommet H au centre
de la Sphère, & dont la baze est la même que celle
du Segment IDK ; ce solide sera à toute la solidité de
la Sphère , comme la superficie de sa baze IDK est
à toute la superficie de la Sphère.
Exemple.
)rps Solides. 49
Exemple. Si la solidité totale de
la Sphère est 2245"S ~, sa superfi-
cie étant de 3 850 , si la superficie
de la baze du Secteur est le | de
le la superficie de la Sphère, c'est-à-
dire de 64.1 |, il faut prendre le |
de la solidité de la Sphère, & l'on
aura 3743 7^ pour la solidité re-
quise. '
Si la portion proposée est un Segment de Sphère com-
me IDK, il faut mesurer le Seéteur entier comme ci-de-
vant , & mesurer ensuite la partie HIK, qui est un Cône
droit dont H sera le sommer, & IK la baze, lequel Cône
il faut soustraire de tout le Seéteur , & l'on aura la soli-
dité du Segment IDK.
PROPOSITION XI.
Mefurer la folidité des Corps réguliers.
LEs Corps réguliers sont mesurés par Pyramides /
dont le sommet est le centre ; Tune des faces est la
baze de la Pyramide.
Exemple. Soit proposé à mesurer
le Dodécaèdre A , dont la superfi-
cie de l'un de ses pentagones BCD
EF soit de j mesures, & la per-
pendiculaire HA soit de 12 mesu-
res : il faut multiplier 12 par y, &
l'on aura 60, dont le tiers 20 est la
solidité d'une des Pyramides, les-
, quels 20 il faut multiplier par 12,
qui est le nombre des faces du Dodécaèdre , & l'on au-
ra 240 pour h solidité requise.
Cette règle servira pour mesurer tous les autres Corps
réguliers , comme l'OBaëdre, &c. & autres , même
D
50 Géométrie Pratique.
irréguliers, pourvu que l'on puisse imaginer un centre
commun à tous les sommets des Pyramides, dont les faces
seront les côtés ou pans du corps solide proposé à me-
surer.
PROPOSITION XII.
Mefurer U folidité d'un Sphéroïde.
UN Sphéroïde est un Solide fait à peu près comme
un œuf; il est formé de la circonvallation d'une de-
mi-EUipse à l'entour de l'un de ses deux axes.
. La connohTance de la mesure des Sphéroïdes donne
celle de mesurer le solide des voûtes de four , dont les
plans sont elliptiques. Pour les mesurer , il faut savoir
que tout Sphéroïde est quadruple d'un cône, dont la baze
a pour diamètre le petit axe, & pour hauteur la moitié
du grand axe du Sphéroïde.
Exemple. Soit proposé à mesurer
le Sphéroïde ABCD, dont le petit
axe AB soit 12, & le grand axe CD
20, la moitié CE sera 10 ; il faut
j B trouver le solide du cône dont le dia-
mètre de la baze soit 12, & l'axe C Ë
soit 10: l'on trouvera par les règles
précédentes que le cône CAEB con-
tiendra en solidité 377j-, qu'il faut
quadrupler, & l'on aura 1508 | pour la solidité requise
du Sphéroïde.
Géométrie Pratique. yt.
addition à la Propofîtien IL page 21.
l °. Toute Supersicie divisèe par une longueur donne une
largeur, & div'îséepar une largeur donne une longueur.
. Exemple. Que la superficie du
**•{ "" " " i i O Rectangle soit jz , & le petit côté
CB soit connu "de 6 , la superficie
71 divisée par 6, donnera 11 au
quotient, qui sera la longueur de la
ligne AC. *• .
2.0. Trouver en nombre le grand & lepmt côte d'un Rec-
tangle dont on connoît lasommt & la supersicie.
Il faut multiplier la moitié de cette somme par elle-même : du
produit en ôter la superficie connue ; ajouter la racine quarrée du
reliant à cette moitié : leur somme donnera le grand côté j si au
contraire on l'ôte, on aura le petit côté.
Même exemple. La somme des deux côtés est 18, dont moitié
est 9 &. son quarré 81 , dont il faut ôter 72. , il restera s , dont
racine est 3 , qu'on ajoutera à 9 moitié de la somme des deux
côtés :, leur somme sera 11 pour le grand côté : si au contraire
on ôte 3 de 9, il reliera 6 pour le petit côté.
Addition à la Propojition III. page 22.
Dans un Triangle Rectangle dont on connaît la Dia-
gonale & la somme des deux côtés, connaître le grand & le
petit côté &'sa supersicie. . .
Il faut soustraire de la moitié du quarré de la Diagonale le
quarré de la moitié de la somme des deux côtés ; ajouter la
racine quarrée du restant à cette moitié : on aura le grand
côté : si au contraire on l'ôte, on aura le petit côté.
, Exemple. La Diagonale soit
15 li , son quarré 180 Se sa moi-
tié 90.
La somme des deux côtés étant
de 18 , dont moitié est 9 & son
quarré 81 , qu'il saut soustraire de
90, il restera 9, dont la racine est 3.
Si donc on ajoute 3 à 9 , on aura 11 pour le grand côté ;
»i au contraire on ôte 3 de 9 , on aura 6 pour le petit côté :
ces choses étant connues , on connoîtra la superficie.
5* Géométrie Pratique*'
Addition à la Propofîtion IF. pages 22. Çr 2%l
i°. Dans un Triangle dont la basc &lasupersitie font
connues > trouver la Perpendiculaire.
«■«■vMUViravam
Il faut diviser le double de la
jO superficie par la baze : le quotient
3 donnera la longueur de la Pe
| diculaire.
'erpen-
JS 9
Exemple. La Superficie étant zj
& la baze 9 , il faut diviser 54
C ( double de zj ) par 9 , le quotient
sera 6 pour la Perpendiculaire.
i°. Trouver sur la base d'un Triangle quelconque le
point où doit tomber la Perpendiculaire.
Pour le faire, il faut connoître les
trois côtés, & savoir que la baze est
àlasomme des deux côtés , comme
leur différence est à une portion de la
baze , laquelle portion en étant retran-
chée , & le restant de cette portion
étant divisé en deux également, le point
milieu sera celui où tombera la Perpen-
diculaire. Exemple.
La baze ; ~. . •
est à la somme des deux côtés
comme leur différence . .
est à ......
Si donc de la baze 1 j on ôte 1 ^ , il restera 10 s|, dont
la moitié sera 5 J- , qui sera le point où tombera la Perpendicu-
laire.
«3
19
1
DE LA CONSTRUCTION
E T
DU TOISÉ
DES BÂTIMENS.
Omme l'on donnera ici la manière de confc
truire les différens ouvrages qui composent
les Bâtimens, avant que d'en donner le Toisé,
parcequ'il faut supposer un ouvrage avant que
de le toiser ; il semblé qu'il eût été plus naturel de com-
mencer par les fondemens des Edifices, comme les
gros Murs, les Murs de resend, &c. suivant l'ordre
de leur construétion : mais comme c'est l'usage de toi-
fer les Bâtimens dans l'ordre contraire de leur conftruc-
tion x l'on a cru que l'on pourroit fuivre ce même or-
dre sans saire de consusion 3 en expliquant dans chaque
espece d'ouvrage les dissérentes manières de le conftruire:
lequel ordre sera expliqué à la suite par un modèle de
devis d'un Bâtiment.
Il saut savoir que pour le Toisé de h Maçonnerie
des Bâtimens , l'on distingue ordinairement de deux
sortes d'Ouvrages } dont les uns s'appellent Gros Ou-
vrages , & les autres s'appellent Légers Ouvrages. Il eft
nécesiaire de savoir en quoi consiste cette dissérence,
va appelle Gros Ouvrages tous les Murs de sace,
Diij
54 Architecture Pratique.de refend, mitoyens, murs de puits & d'aisance, contré-
murs , murs sous les cloisons, murs d'eschifïres-, îés voû-
tes de caves & autres faites de pierre ou de moilon,
avec leurs reins; les grandes & petites marches, les voû-
tes pour les descentes de caves, les vis potoyers, les
massifs sous les marches des perrons, les bouchemens &
percemens des portes & croisées à mur plein ; les cor-
niches & moulures de pierre de taille, dans les murs
de face,ou autres quand on n'en a point fait de dis-
tinction ou de marché à part, les éviers , les lavoirs &
les lucarnes , quand elles sont de pierre de taille ou de
moilon avec plâtre. Tues gros Ouvrages peuvent être de
différens prix, même dans chaque espece, comme les
murs sélon leurs qualités & leurs épaisseurs ; les voûtes
de même, & ainss du reste ; mais il faut que les prix
soient spécifiés dans les marchés.
Les légers Ouvrages sont les cheminées en plâtre , les
planchers, les cloisons, les lambris, les escaliers de char»
penterie, les exhaussemens dans les greniers sous le pied
des chevrons, les lucarnes avec leurs jouées, quand elles
sont faites de charpenterie revêtue, les enduits, les crépis,
les renformis faits contre les vieux murs, les scellemens
des bois dans les murs ou cloisons, les moulures des cor-
niches & autres ornemens d'Architecture quand ils sont
déplâtre ; les fours, les potagers, les carrelages, (i)
quand il n'y a point de prix particulier, les contre-
cœurs & âtres de cheminées , les aires, les mangeoires ,
les scellemens de portes, de croisées, de lambris , de
chevilles & corbeaux de bois ou fer, de grilles de fer x
les terres massives (2) qui sont comptées pour le vuide
des caves ou autres lieux , à moins que l'on n'en ait fait
distinélion de prix; car Ton ne fait ordinairement qu'un
feul prix pour les légers Ouvrages, à moins que ce
ne soit pour les cheminées de brique ou de pierre de
taille, qui sont plus chères que les autres légers Ouvrages»
(1) Aujourd'hui les Maîtres Maçons de Paris ne se chargent
presque plus du Carrelage de Carreau de terre cuite. Ce sont
Distinction des Ouvrages. 55
les Potiers de terre qui font ces ouvrages ; ainsi ils ne sont plus
compris dans les légers ouvrages de Maçonnerie.
(i) Il y a long temps que les terres masûves ne sont plus com-
pnses clans les légers Ouvrages. On peut croire que du temps
de M. Bullet elles se toisoient au cube , comme on fait aujour-
d'hui. Nous le montrerons ci-après.
II faut encore savoir que pour exprimer la valeur
d'une toise d'ouvrage , l'usage est de dire toise à mur : ce
mot doit s'entendre en général ; ainsi pour ôter l'équi-
voque , quand on dit toise à mur , cela doit se rapporter
à l'espece d'ouvrage que l'on toise ; comme toise à mur
de gros Ouvrages a rapport à toife à mur des mêmes
Ouvrages ; & toise à mur de légers Ouvrages a rapport
a toise à mur des mêmes légers Ouvrages.
Dans l'usage ordinaire de toiser les ouvrages de Maçon-
nerie , quand il se trouve au bout de la mesure moins d'un
pied j l'on ne compte que les quarts , les demis & les
trois quarts de pied : comme, par exemple, 12 pieds
un pouce nu sont comptés que pour 12 pieds ; 12 pieds
deux pouces pour 12 pieds ^ ; 1 z pieds 4. pouces pour
12 pieds i ; 12 pieds j pouces pour 12 pieds {; 12 pieds
7 pouces pour 12 pieds j- ; 12 pieds 8 pouces pour 12
pieds -| > 12 pieds dix pouces pour 12 pieds |; & 12
pieds 11 pouces pour 13 pieds, & ainii des autres , en
prenant toujours dans les fractions de pied pour partie
aliquote ^ -j-1 de l'entier , & les autres parties qui en
approchent le plus.
La méthode ordinaire d'assembler la valeur d'un ar-
ticle , de plusieurs, ou de tout un toisé, est de ne comp-
ter de partie aliquote que la demi-toile ; après les toi-
ses tout ce qui se trouve au-dessous de la demi-toise,
€st compté en pieds Amplement ; mais quand il y a en
pieds plus d'une demi-toise , l'on compte après les toi-
tes ladite demi-toise , & le reste en pieds ; comme,
par exemple, si on trouve quatre toises 1 y pieds, on
compte Amplement quatre toises ij pieds. Mais si on
trouve 4. toises 2y pieds, on compte 4 toises i- 7 pieds ,
Div
5<î Architecture Pratique.
parcequ'il y a sept pieds de plus que la demi-toise;
Comme l'on toise les Bâtimens dans l'ordre contraire
de leur construction , l'on commence par les parties les
plus élevées, comme les sauches de Cheminées, les pi-
gnons , les lucarnes ; & Ton fait le toisé de chaque étage,
dans lequel on comprend tout ce qu'il y a de chemi-
nées , de cloisons , de murs de faces , de murs de re-r
fend, d'escaliers , &c. jufqu'au-dessbus du plancher du
même étage : l'on toise ainsi d'étage en étage , ôc l'oct
finit par le plus bas de l'Edifice.
DE LA CONSTRUCTION DES CHEMINE'ES,
L'On fait ordinairement de trois sortes de construétion
de Cheminées, dont l'une est de brique, l'autre de
plâtre & l'autre de pierre de taille. La meilleure est celle
qui est faite de brique bien cuite posée avec mortier
de chaux & sable passé au panier ; le mortier se lie mieux
avec la brique que le plâtre : l'on doit enduire le dedans
de la cheminée le plus uniment & avec moins d'épaissèuF
que faire se pourra ; car plus l'enduit est uni, & moiiis la
fuie s'y attache ; & comme il n'y a pas du plâtre par tout,
l'on peut aussi enduire en mortier, de chaux & sable, donc
le sable soit bien fin.
Aux Bâtimens considérables, l'on fait les Cheminées
de pierre de taille depuis le bas des combles jusqu'4
leur fermeture ; il faut que ces pierres ou briques soienc
bien jointes avec des crampons de fer , & maçonnées;
avec mortier fin -, on leur donne la même épaisseur qu'à,
h brique, qui est de quatre pouces.
L'autre construéiion en usage à Paris & aux en»
virons , & qui est la plus commune , est de plâtre pur
pigeonne à la main, enduit de plâtre au panier des deux
côtés. L'on donne trois pouces au moins d'épaisseur aux
languettes ; cette construcTion est assez bonne, quand on;
prend soin de la. bien faire,& que le plâtre est bon. LorÇ-i
Des Cheminées. 57
que les tuyaux de Cheminées sont joints contre les murs,
il faut y faire des tranchées, & y mettre des fantons
de fer de pied en pied, & y mettre aussi des équerres
de fer pour lier les tuyaux ensemble.
Dans les Pays où il n'y a ni plâtre ni brique, & ou
la pierre est commune, l'on fait les tuyaux de Chemi-
nées tout de pierre de taille, & l'on donne au moins
quatre pouces d'épaisseur ausdits tuyaux ou languettes.
L'on pose le tout avec mortier de chaux & sable, &
les joints doivent être bien faits, le tout retenu avec
crampons de fer.
Les moindres Cheminées doivent avoir neuf pouces
de largeur du tuyau dans œuvre, & les plus grandes un.
pied; (3) car si elles étoient plus larges , elles fume-
roient. La fermeture des Cheminées le fait en portion
de cercle par dedans , & l'on donne à cette fermeture
4 pouces d'ouverture pour le passage de la fumée : l'on
sait la longueur desdits tuyaux à proportion des lieux
où ils doivent servir. Les plus grandes Cheminées ne
doivent point parler 6 pieds : les Cheminées des gran-
des Chambres 4 pieds ; celles des Cabinets 3 pieds, &
moins seloq le lieu où elles sont.
(î) Les tuyaux de Cheminées doivent avoir , suivant les
Ordonnances de la Police des Bâtimens , 3 pieds de long sur 10
pouces de large dans œuvre ; cependant celles des Cabinets
passent à t pieds 8 pouces de long sur 9 pouces de large ,
aussi dans œuvre , & malgré cela on a encore bien de la peine
a 'es empêcher de sumer.
Ces mêmes Ordonnances obligent encore les Maîtres Maçons
* donner j pouces d'épaisseur aux Languettes de Cheminées
çonstruites & pigeonnées en plâtre, ravalées des deux côtés.
Il est aussi désendu par les mêmes Ordonnances , d'appli-
3ue5 & saire des Languettes de plâtre, tant rampantes que
roites , plaquées sur des planches, parcequ'elles sont sujettes à
Çerser & fe sçndjre j ce qui est dangereux pour le seu.
58 Architecture Pratique.
Toifé des Cheminées.
L'On appelle Souche de Cheminées plusieurs tuyaux
joints ensemble ; &■ pour toiser lesdits tuyaux , il
faut en prendre le pourtour extérieur, duquel pourtour
il saut rabattre quatre épaijseurs de Languette ; [i les
Languettes sont de plâtre , elles doivent avoir 3 pouces
d'épaijfeur ; ainjl il faut rabattre un pied de pourtour :
Û elles sont de brique , elles auront 4. pouces d'é-
paisfeur , & il faut rabattre i<5 pouces dudit pourtour :
puis il faut ajouter à ce pourtour toutes les Languettes
qui sont au-dedans deldites Souches de Cheminées. En-
suite la hauteur l'e prend du sommet desdites Cheminées
jusqu'au-desfous du plus proche plancher ; & on ajoute à
cette hauteur un demi-pied pour la fermeture desdits
tuyaux de Cheminées ; la multiplication du pourtour par
la hauteur donnera la quantité de toises que contient la
Souche de Cheminée.
L'on ajoute enluite les plintes , larmiers ou corniches
que l'on sait ordinairement au haut des Cheminées , les-
quels on toisera de la manière qu'il sera expliqué ci-
après dans l'article des Moulures.
On continuera de toiser ainsi les tuyaux de Chemi-
nées jusqu'en bas, en toisant toujours dans chaque étage,
du dessous du plancher Supérieur , jusqu'au-delsous de
l'inférieur. Si lesdits Tuyaux & Souches de Cheminées
sont dévoyés , c'est-à-dire, s'ils ne sont pas élevés à
plomb , l'on en comprendra la hauteur sélon la ligne
de leur inclinaison,sur leur contour pris quarrément ou
d'équerre sur les côtés (4).
(4) Je ferai deux observations sur ce sujet. La première , est
qu'il ne saut point toiser à plomb un Tuyau rampant , quoi»
qu'en bonne Géométrie il soit entre-deux parallèles & appuyé
iur même baze , parceque l'Entrepreneur perdroit l'excédent
de l'à-plomb des languettes de costiere sur la longueur du ram-
pant. Ce n'est pas qu'on ne le pût faire ; mais il faudroit deux
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Architecture practique 1755 545

  • 1. ARCHITECTURE PRATIQUE, QUI COMPREND LA CONSTRUCTION générale & particulière des Bâtimens ; le détail, Toisé & Devis de chaque partie, sçavoir, Maçon- nerie , Charpenterie , Couverture , Menuiserie , Serrurerie, Vitrerie, Plomberie , Peinture d'Im- pression , Dorure, Sculpture, Marbrerie, Miroi- terie, &c. AVEC UNE EXPLICATION DES trenu-Jix Articles de la Coutume de Paris sur le Titre des Servitudes & Rapports qui concernent les Bâti- mens , & de l'Ordonnance de 16y3. Par M. BVilET , Architeffe du Roi & de l'Académie Royale d'ArchiteSure. Nouvelle Edition, revue' , corrigée & considérablement aug- mentée, sur-tout des détails eslentiels à l'usage a£hieldu Toisé des Bâtimens aux Us & Coutumes de Paris , Se aux Réglemens ■ des Mémoires. Par M. * * * , ArchiteBe , ancien Inspetfeur - Toiseur de Bâtiment. Ouvrage très-utile aux Architectes & Entrepreneurs , à tou# Propriétaires de Maisons , & à ceux qui veulenibâtii?. / '^^ A PARIS, Chez Jean-Thomas Hérissant, Libraire, rue S. Jacques, à S. Paul & à S. Hilaire. M. D C C. L V. 4/VMC PRIK/LW-ï DV ROT.
  • 3. TABLE DES TITRES Contenus dans ce Volume» ,/i PW - Propos, ï*agc * Explication des termes ujitês es* Géométrie, S Géométrie Pratique ,pour les Mesures des superfîcies. planes & des corps solides, 9 Désinitions, 10 £>ej /*£»«•, ibid ■Pw fuperficies, rz Des sigures de trois cotes, nommées Triangles ou* Trigones, ibid *^j figures de quatre cotés $u quadrilatères y Des Polygones , ou sigures de plufeurs côtés , r» I4 Dessgùres circulaires > r$ £>f.r corps solides t 17 Addition aux désinitions % 9 Des lignes courbes, ibid a 3
  • 4. . Vj TABLE JJes lignes droites , îq J)e la me fur e des fur faces planes-, 2. i Proposition I. Mefurer la. fuperfeie d*un quarré , ibid Propos. II. Mefurer la fuperfeie d'un- reBan- gle , ibid Propos. III, Mefurer la fuperfeie d'un trian- gle rectangle , z 2 Propos, IV. Mefurer la ftipersieie de toutes for-' tes de triangles ressilignes , ibid jiutre manière de mefur'er la fuperseie des trian- gles par la connoijfance de leurs côtés , 23 Propos. V, Mefurer la fuperseie des polygones réguliers, 24 Propos. VI, Mefurer les polygones irréguliers, Propos, VII. Mefurer les Khombes, 16 Propos. VIII. Mefurer les Rhomboïdes, ibid Propos. IX, Mesurer les Trapez.es ejr lesTra* pezoïdes, ij Propos. X, Mefurer la fuperseie d'un Cercle y 28 Autre manière de mefurer le cercle, 29 Propos. XI. Mefiirer une portion de Cercle y ibid Propos. XH, Mefurer la fuperseie• dxwe EMp- se , vulgairement appelée Ovale , 31 ^Autre manière de mefurer lxellipfè , 32. Propos. XIII, Meferer les portions d'ellipfc , ibid AMkm 4,ux fugerjetes pknçs*i 33
  • 5. destitues. vij De la Mesure ce la supersicie des Corps Solides, 35 Proposition I. Mefurer la fursace convexe d'un cylindre > ibicj Propos. IL Mefurer la superfck d}un cylindre * dont l'un des bouts ejl coupé par un plan obli- que a l'4xe , ibid Prop. III. Mefurer la fursace convexe d'un cône, 3 G Propos. IV» Mefurer la surface convexe cHim cône tronquéy 37 Propos. V« Mefurer la sursace convexe d'une sphere, 3 $ Propos. VI. Mefurer la fupersicie convexe d'une portion de sphere > 39 Propos. VII. Mefurer la fuperficie dyun ssbè* roïde oufolide. elliptique y ibid De la Ste're'ometrie , ou de la Mesure des Corps Solides , 41 Propos. I. Mefurer la foliditêd'un cube, ibid» Prop. IL Mefurer unsolide rectangle oblong, ibid Propos. III. Mefurer un solide rectangle oblong coupé obliquement en fa hauteur perpendiculai" r'e , 41 Propos. IV. Mefurer la soliditêd'un prifme, 45 Propos. V. Mefurer la soliditê des prismes- obliques, 44 Propos. VI. Mefurer U soliditêdes pyramides- & des cônes y 45 Propos. VIL Mefurer Ufoliditê des pyramide*: & dss cônes, tronqués h 46 t'4j
  • 6. Propos. VIII. Mefurer les pyramides & les. cônes tronqués obliquement, 47 Propos. IX, Mefurer ta folidité d'une sphere ou globe-y 48 Propos. X, Mesurer la folidité des sartions d'une fphere , ibid Propos. XL Mefurer la. folidité des corps régu- liers y 4^ P&opqs, XIL Mefurer la folidité d'un fphéroï- de% /t 50 Addition à quelques Proportions précédentes , 51 X>e la Construction et pu Toisé des, Çatimens, 53, $)e l'a conflruttion des cheminées h $6 Isoifé des cheminées , 58 Manteaux de cheminées , 62 T&ifé des manteaux de cheminées x 64 Toifé-des sourneaux & potagers >, 67» Toift des fours 1 68 Des planchers y JA Plancher d'une nouvelle especç compte pour 2 t.oi- '/&■?>,'"■ :' 77 /t'utrçs détails % So £)es aires , S ^ De s eloisons & pans, de bois % 3 5 Des lambris , • 8 S Des lucarnes, ' 89 Dçs efçaliers dp perrons % 90, Des chaufses 4'aifances x 9 $ $}e.s: scellemtns % $j
  • 7. DES TITRES, ïx Des Croifées, *o* Des Bayes de fortes , 1 °3 Intérieur des chambres, * °4 Desrenformis ejr ravalemens , 108 -Dw 7##rj- , 115 Toi/? <afej- »z#r.r afe _/ks«, l ï 7 Additions pour fervir de préliminaires au toisédes murs de saces, } ** Première addition : Des bayes , ibid Principes généraux du toisé des bayes aux Us é* Coutumes de Paris, 119 DifiinBion des bayes, 112. Des seuillures, 117 Seconde addition : Des demi-saces, 11S Murs de clôture » 146 Des puits ). 151 Z)s j voûtes, 155 Addition fur les voûtes en berceau, 158 Zl^y? <afc/ voûtes demi-ovales, 1 60 Toifé Géométrique des voûtes comparé avec le Toi" sé aux Us ejr Coutumes, 1(31 Méthode pour dégager les reins en moilon dans une voûte en pierre de taille, 164 Obfervations particulières fur les voûtes, 165 Des voûtes d'arrêté , 166 Des voûtes en arc de cloître , 171 Des arcs double aux , *74 X^ej voûtes en cul de sour, 176 Des voûtes en trompe , 181 Terres majsives pour le vuide des caves , 189 Des faillies & moulures x 19 * Moulures _fimpl.cs, -191
  • 8. s -, TABLE Moulures couronnées de silets, * $ J De l'Ordre Tofcan r 194 De rOrdre Dorique , ibid De P Ordre Ionique , 19 6 Z)e l'Ordre Corinthien, 197 D(? /<* manière dont on doit toijer Us TAilleurs de pierre qui travaillent à leur tâche , 215 De la confiruBion en pierre de grais, vulgaire* ment nommée Graisserie, 2,15 Toifé de la graifserie , 21$ Détail de la graifferie , 221 De la, conjiruction des murs de Rempart ejr de Terrase, ibid Toifé des pilotis, 233 Du toifé cube des murs de Rempart & de Terraf- fè appliqué a un baflion & à une courtine, ce' qui peut fervir à toutes les parties dyune For- tisication , 235 Mefurer un mur en talus & en rampe , 241 Mefurer un mur circulaire & en talus % 242 Méthode pour teifer les terres cubes de hauteurs inégales, par rapport à un. pian de. niveau ou en pente , 244 De la pierre en général, 247 De la pierre de taille ejr du moihn. quon emploie a Paris & aux environs., 250 Du plâtre y 25 y De la latte & du cloud,, 256 De la chaux , ibid: Du fable , ciment & mortier. 257 De la brique , 2 5 & Formule pour tes règlement de mémaire:s< dis M&>
  • 9. DESTITUES. xj çonnerie, 159 Des légers ouvrages, 268 De la Charpenterie , »^9 Des planchers, 184 Des pans de bois & cloisons , 188 $ês cloifons, 191 Des efcaliers y 293 D» /<?//? <sfej ^/x de charpenterie, i$<> T<^/e de la réduction des longueurs des bois em- ployés dans les Bâtimens , félon ce qui se pra- tique aujourd'hui s 300 Table des divijîons en quarts sur les soibles lon- gueurs relatives a la toife , 304 Addition au toifé de la Charpenterie , 307 I, "Toisé des combles en général, 310. II, Des Planchers en général, 311 III, Des pans de bois & cloifons, 315 IV, Des escaliers , 316 Des bois élégis & circulaires. Des poteaux de barrière & ctécurie. Des râteliers. Des remets de puits Des pilotis, 318 Des vieux bois ejr étayemens, 310 Du toisé bout-avant en Charpenterie. 32* Du règlement des mémoires de Charpenterie, 313 Du toifé des bois de charpente aux Us & Coutu- mes de Rouen , 3 24 Des Couvertures » 3 z<* loise des couvertures, 3Z^ Addition au toisé de la couverture, 333 Etat far lequel on petit se sormer une idée de la dépense en couverture , 3 3^ }£>jjtimâxfan des ouvrages; de couverture , 338
  • 10. xij < TABLE Autres espeees de couvertures , 339 De la Menuiserie y 3 40 Des croisées, 34a Des lambris, 345 Z>» parquet, 34e? Dm cloifons de menuiserie% 349 Addition à la Menuiserie » ibid .De x^ Ferrure > 351 Ferrure des croifées , 353 Addition à la serrure , 359 i?E 1^ grosse Fonte, on Fer sonm?, 361 D£ Ijl PiOJWBERse , 3 *> 3 Addition à la plomberie , 366 De la Vitrerie, 371 Addition à la Vitrerie, cjrson Toisé, 371. Z?» wrrtf de Bohème , 3 74 .De la Miroiterie'^ 376 .De e^€ Peinture d'impreston, 377 Addition à la Peinture d'imprejpm , 378 Prix actuel des peintures , 3 S z Z*E e^€ Dorure 4 383 De x.4 Bronze , 384 De Ij4 Sculpture y 3 S 5 De t^î Marbrerie , , 388 Pràr afe différent Marbres ,. 391 Des E/Ecnr .4 lAngloise , 394 Du Pavé de Grais, 39^ Addition au pavé de grais 3 397 De t^ rcniMNGE des. Fosses d'aisances , 399 Dijsérens poids des matières employées dans les Bâtimens, 400 Rapport des monnaies anciennes avec celles d'au*
  • 11. DES TITRES. xiij purd'hid , relativement au Bâtiment, 401 De la Garantie des Edisices, 404 De la demande du -payement des travaux en Bâ- timent b 40 5 Des états de maisons > 4°7 EXPLICATION DES ARTICLES DE la Coutume qui regardent les Bastimeks. Article 184. Quand &-comment se sont vlsi- tations, 410 Art. 185. Comment doit être fait yfignè & dé- livré le rapport , 41a A rt . 18 6. Comment ser vitude & liberté s'acquiè- rent, 415 Art. 187. Qui a le filiale dejfus é* le dejfous, s'il n'y a titre au contraire, 414 Art. 188. Quel contre-mur esi requis en éta- Art. 189. Idem des cheminées & des âtres , . 416 Art. 190. Pour sorge, four ou sourneau, ce qu*on doit obferver, 417 Art. 191. Contre-mur ou épaiseur de maçonne- rie pour privés ou puits, 41S Art. 191. Pour terres labourées ou sumées, ejr four terres jettijfes , 419 Art. 193. En U Ville & Fauxbourgs de Paris, saut avoir privés. 411 Art. 154. Bâtijfant contre un mur non mitoyent
  • 12. xi* TABLE ce qui fe doit payer > éi quand 411 Art. 195. Si l'on peut hausser un mur mitoyen , ejr comment^ 422 Art. 196. Pour bâtir fur un mur de clôture, 423. Art. 197. Les charges qui fe payent au voisin, • ' Z ; 4H Art. 198. Pour fe loger & édisier au mur mi- toyen , 425 Art. 199. Nulles senêtres ou trous pour vues au mur mitoyen, 416 Art. 200. Fenêtres ou vues en mur particulier , ejr comment, ; 41-7 Art. 201. Fer maillé', ejr verre dormant, ce quec'efl, 428 Art. 202. Disiances pour vues droites ejr bayes de coté, 429 Art. 203. Signisier avant que démolir ou per- cer mur mitoyen , à peine, &c. 450 Art. 204. On le peut percer} démolir & réta- blir , & comment, 43 I Art. 205. Contribution à refaire le mur com- mun pendant ejr corrompu, 432 Art. 106. Poutres ejr folives ne fe mettent dans les murs non-mitoyens , 434 Art. 207. Pour ajfeoir poutres au mur mitoyen, ce qu il faut saire, même aux champs, ibid Art. 208. Poutre fur la moitié d'un mur com- mun , & à quelle charge, 4 3 6 Art. 209. Ez> Ville ejr Fauxbourgs, on contri- bue a mur de clôture jusqu'à dix pieds. 437 "Art. 210. Commenthors lesdites Ville & Faux-
  • 13. DESTITUES. xv hourgs, 438 Art. 211. Si murs de féparation font mitoyens, & des bâtiment & réfemon d'iceux, ibid Art. i;ii Comment on.peut rentrer au droit.du mur, -439 Art. 113. Dw anciens fojfés communs , idem ^#e */« 7»#><s «fe féparation , 440 Art. 114. Marques du mur mitoyen en particu- lier, t ibid Art. 215. jOw fervitudes retenues & consli- tuées par père de samille, 441 Art. i î 6. Deflination de père de samille par écrit, 442 Art. 217. P<?#r _/2^&r 4 eau ou cloaques, <£/* tance du mur d'autrui ou mitoyen , 44 3 Art. 218. Porter hors ia ville ■ vuiâanges de privés', ibid Art. 219. Enduits & crépis en vieux mur ,& comment, 444 Manière de donner les allignemens des murs mi- toyens entre Particuliers propriétaires des mai- sons fuivant l'usage, fjr comment chacun y doit contribuer pour sa part ejr portion , 445 0* la manière dont on doit saire les devis des batimens, 45 * Forme des devis, 45 J Maçonnerie des murs de sondations & de voûtes jusqu'aurez, de chaussée, 456 «^* >"«*. <& chaupe, 459 Devis de la charpenterie t 469 Pour les planchers, 47° fW les cloisons & pans de bois 9 ibid
  • 14. xvj TABLE Tour les efcalkts , a*j 'Devis de la couverture, a-i± Devis de la plomberie ^ ^n-i Devis de la menuiserie, 474 De la serrure, 47 <ç Du gros ser, 477 De la vitrerie, ibid De la peinture ttimprejsi&n $ ibid D» pavé de grais > 4-78 Fin âc la Table des Titres, * a AFANT-PROPOS.
  • 15. AVANT-PROPOS. E m'étonne que l'on ait été jusqu'à présent sans donner au Public un Traité bien ample du Toifé des Bâtimens ; car non seulement il elt utile à ceux qui font bâtir , d'avoir une con- noisïance de l'usage du Toisé , pour n'être pas trompés sur la dépense qu'ils ont à faire , mais il est absolument nécesïaire aux Entrepreneurs de savoir exactement toiser leurs Ouvrages. Il y a eu quelques Auteurs qui en ont écrit : Ducerceau dans son Livre des 50. Bâtimens, imprimé en iiîiï.a donné le Toisé de chacun des Bâtimens qu'il propose, pour en faire con- noître la dépense. Mais outre qu'il ne parle point de pluueurs Ouvrages qui n'étoient pas en usage de son temps, comme des Planchers creux, des Cloisons creuses & autres -, il n'en- tre pas même dans le détail des Moulures, ôc se contente de dire qu'une Corniche doit être comptée pour une demi-toise , ce qui ne peut pas servir de régie, parcequ'il y a des Corni- ches où il se trouve une sois plus d'ouvrage qu'en d'autres -, ainsi l'on ne sauroit s'asiurer Cur ce qu'il a écrit du Toisé. Il dit à la fin, que A
  • 16. x AVANT-VROPOS. le Roi par un nouvel Edit avoit ordonné que les Faces des Bâtimens seroienc toisées leur longueur sur leur hauteur seulement, comme il elles étoient toutes unies , sans avoir égard aux ornemens d'Architecture s & que quand on en voudroit beaucoup faire , qu'il en seroit fait un Marché à part, suivant des Desseins arrêtés. Je crois que c'est ce qui a donné lieu à l'ulage duToisé , que l'on appelle Toifé bout- avant , c'est-à-dire, toiser les Faces des Maisons & autres Ouvrages la longueur sur la hauteur .seulement. Il y a plusieurs autres particularités dans cette manière de toiser qu'il seroit inutile de rapporter, puisqu'elle n'est plus en usage. Depuis cet Auteur, Louis Sa vot , Médecin, a. fait un Livre intitulé, l'Architecture Francoi- se , dans lequel il y a un Chapitre du Toisé de iaMaçonnerie 8t de la Charpenterie j mais ce qu'il en dit est si confus, qu'il est difficile d'en tirer aucune instru&ion , parcequ'il n'a point suivi d'ordre,ni traité aucun Ouvrage à fonds ; ce qui fait allez connoître qu'il n'en parloit pas comme savant , auiîi bien que de plu- sieurs autres choses sur l'Architecture qu'il a traitées dans son Livre , auquel il a donné un titre qui ne fait pas honneur aux Architectes François ; car si un Architecte ne savoit que ce qui y est contenu , il seroit très-ignorant. Mais c'est la manière de plusieurs Personnes de lettres, lesquelles ayant étudié quelque temps l'Architecture, s'imaginent en entendre mieux les princip'es,que ceux qui en font profession. Ce qui peut leur donner cette présomption, c'est
  • 17. AFANT-PROPOS. y £p*ils trouvent si peu de ceux qui se disent Ar- chitectes , qui le soient effectivement, qu'ils croient aisément être plus habiles ÔC plus éclai- rés qu'eux» Il est vrai qu'ils peuvent acquérir une notion générale de l'Architecture par la, . lecture des bons Auteurs, 6c après avoir vil quelques Ouvrages estimés des Savans j mais ils ne lavent pas pour cela s comme ils le croient, la théorie de cet Art : cette partie ne s'acquiert qu'avec beaucoup d'étude &. d'expé- rience , en sorte qu'elle est inséparablement at- tachée à la Pratique, &. qu'il faut joindre l'une a l'autre pour être habile. La théorie de l'Ar- chitecture est un amas de plusieurs principes qui établiiïent, par exemple, les règles de l'A- nalogie , ou la seience des Proportions, pour composer cette harmonie qui touche si agréa- blement la vue , & qui inltruisent des régies de la bienséance, pour ne rien faire qui ne soit d'un caractère convenable au sujet que l'on s'est proposé j ce caractère doit être exprimé par le choix de certains Membres, dont l'or- donnance &. l'arrangement doivent faire con- noître que le tout & ses parties ont ensemblc un rapport mutuel à l'espéce de Bâtiment dont il s'agit. Voilà une légère idée de la théorie de l'Architecture, Se ce qu'à peine posiedent bien ceux qui ont étudié dès leur jeunesse, &. <Jtu avec toutes les parties nécesïaires , comme le Desïein,les Mathématiques, principalement la Géométrie, la lecture des Auteurs, l'étude des Ouvrages antiques & modernes , cela joint a un heureux génie & à un bon jugement, Aij
  • 18. 4 ÀVÂNT-PROVOS. ont eu des occasions avantageuses pour join- dre par une longue expérience & une grande application , la pratique à la théorie ; à peine, dis-je, ceux qui ont tontes ces qualités, diffi- ciles à trouver dans une même Personne-,'peu- vent-ils -parvenir à ce qu'on appelle le bon goût qu'il faut avoir pour décider justement sur la compofitien de plufîeurs Delïèins que l'ûRpeut faire sur 'Un même'su jet, afin de ohoisir le plus convenable. Gela paroît cependant si facile à bien des gens, qu'ils s'imaginent que sans au- cune seience , il suffit d'avoir un peu de bon sens pour s'y connoître 8c pour en décider. Pour revenir an Toisé des Bâtimens, nous îi'avonsrieneu jusqu'ici de plus ample sur cette matière, que ce que M. -de Fernere , Avocat au Parlement, a depuis peu donné au public dans son grand Coûtumier -, mais le Toisé des plus dissiciles ouvrages n'yestpas expliqué. Je ne pré- tens pas trouver à redire à ce qu'a fait cet Auteur ; mais il est certain néanmoins que quand la clïose sera poiuTée plus loin, le Pu- blic en recevra plus d'utilité : c^est pourquoi j'ai donné à ce Traité toute l'étendue dont il a besoin pour le rendre intelligible & utile. Je commence par une Géométrie-Pratique , afin que ceux qui voudront sa voir à fonds le Toi- sé des Bâtimeus, ne sbient pas obligés d'avoir recours à d'autres Livres. Je parle de la cons- tru&ion de toutes les sortes d'ouvrages qui composentun Bâtiment, avant que d'en don- ner le Toisé, non seulement pour le mieux ex- pliquer, mais ausïi pourinstruire ceux qui font
  • 19. AVANT-PROPOS. $ bâtir,, & pour empêcher qu'ils ne soient trom- pés. Je me suis un peu étendu sur le Toisé des Moulures, afin qu'il n'y eût aucune difficulté <ians les différens cas qui se rencontrent par leur anemblage. J'enseigne ensuite la manière de construire èc de toiser les Murs de Rempart: èc lesMursdeTerraiTe, & je donne-une règle fondée sur les Méchaniques, par le moyen de laquelle on peut asTez justement savoir leur épaissèur par rapport à la hauteur des Terres qu'ils doivent soutenir. Et comme la Charpenterie fait une des prin- cipales parties des Bâtimens , j'ai traité cette matière un peu amplement. Je parle de l'ori- gine des Combles , des fautes que Ton y com- met :• je donne quelques règles pour savoir les grosseurs des Bois par rapport à leurs por- tées , & j'explique la manière de les toiser sui- vant l'Usage , &. autrement (a). Je parle ensuite de- la Couverture , de là Plomberie , de la Menuise.rie , de la Fer- rure , de la Vitrerie , de la Peinture d'impres- ïîôn, 6c du Pavé de grais j ôc je donne la ma- , niére de toiser ou de compter ces sortes d'Ou- (a) Pour rendre cette nouvelle Edition de l'Architec- ture de M. Bullet encore plus utile,.j'ajouterai dans le corps de l'Ouvrage un. autre Traité du Toisé des Bois de. Charpente suivanjc l'Usage actuel, Se tel qu'il se prati- que aujourd'hui dans les Bâtimens de Paris -, on y. trouve- ra aussl la manière de les toiser suivant l'ufage de Rouen, & ensuite la manière de toiser bout-avant, tel que ce Toisé se pratique dans les Bâtimens du Roi, Sç ail- leurs. m
  • 20. | AVANT-? ROP OS. vrages {a). Je ne dis rien des prix, parcequ'ils sont différens sélon les endroits où l'on fait travailler, Se même fuivant que les Ouvriers sont plus ou moins habiles , & par conséquent plus chers les uns que les autres ; ainsî j'ai cru ijue ce seroit une chose inutile. Je me suis seu- lement contenté de donner quelque connois- sànce de la bonne ou mauvaise qualité des ma- tériaux. Pour ne rien omettre dans ce Traité de tout ce qui concerne les Bâtîmens , je rap- Î>orte l'expoution du! texte de la Coutume sur es Servitudes ,, & les Rapports des Jurés. J'en donne une explication établie par l'usage, afin qu'on puisîè y avoir recours dans le beioin (£)» (a) M. Bullet n'a point parlé des Ouvrages faits en Grais , de la Dorure, de la Marbrerie } de la Sculpture, de la Miroiterie, du Treillage, de la grosse Fonte , des Cabinets à VAngloise s & de la Vuidange des Fojses d'aifance. J'en traiterai par des Additions que je ferai à chaque Partie du Bâtiment comprise dans cet Ou- vrage. . (b) Les explications que M. Bullet a données sur les articles de la Coutume concernant les Bâtimens, ne sont point assèz étendues. J'y ajoute quelques observations que j'ai faites dans mes exercices, & quelques autres Ar- ticles de la Coutume concernant l'acquihtion des Mai- sons, où j'explique dans quel cas elles sont sujettes i Retrait ou non, 8c autres choses qu'un Architecte ou Maître Maçon doit savoir , pareeque le plus souvenc ce sont eux qu'on consulte les premiers, sur ces, ma- tières. Je traite auffî des Réparations Locatives-, & j'y dis- tingue celles qui sont à la charge du Propriétaire, & cel- les qui sont à la. charge du Locataire ; ce qu'un Proprié-
  • 21. AVANT-PROPOS. 7 Je parle aussl de la manière dont on donne les Allignemens pour les Murs entre les voisins. Je donne enfin un modèle de Devis , par lequel je tâche de faire entendre comment l'on doit éviter les équivoques 8c les contestations, en spëcifiant toutes les circonstances qu'on doit y observer. Voilà en général ce que contient le Livre que je donne au Public. Fin de l'Avant-Propos. taire doit observer en louant sa Maison, & ce dont un Locataire est garand & responsable. ■ Enfin , je parle de la garantie des Ouvrages de Bâti- ment -, du temps que chaque Entrepreneur en eil tenu 5 & je cite les Articles de l'Ordonnance au sujet du temps de leur payement. A iv
  • 22. ■m Explication de Termes ufités en Géométrie. AXIOME. C'est. une vérité claire & consiante qu'on con- çoit sans étude , dont tout le monde convient ; comme, par exemple : Le Tout ejl plus grand que lu Partie: Plusieurs Quan- tités égales chacune- à une même Quantité } sont égales entr'el- les. , &c. PROPOSITION. C'est une Question qu'on no connoît point, parcequ'on ne l'a point étudiée, mais qui devient Propo- rtion aussitôt qu'on y fait attention, qu'on a par ce moyen droit de demander qu'on la reçoive comme incomestable. La Propo- sition renfermé les Désinitions , les Problêmes , & les Théorèmes. DEFINITIONS. C'est une Proposition qui détermine l'idée d'un moj , ou qui donne une notion distinéte de la çhosè qu'on veut que ce mot signifie. Par exemple , on désinit ainljt un Segment de Cercle ; C'eft une Figure plane terminée par un arc de cercle, & par- une ligne droite* PROBLEME. C'est une Proposition. qu'il faut démon- trer i mais dans laquelle il s'agit de faire quelque chose, & de prouver qu'on a fait ce qu'on s'étôit proposé de faire. Par exemple , insçrire un. Cercle dans un Qiiarré, est un Problême , parcequ'il faut manœuvrer, 6k ensuite démontrer: Ce qu'on ex- prime par ces quatre lettres C.Q.F. F. qui veulent dire : Ce cpiil salloii saire. THEOREME.. Ce font des Pfopositions qui ■ ne font qu'exposer une vérité, & qu'il faut démontrer. Par exemple, les Côtés opposét d'un Reélangle sont égdiix entreux , est un Théo- rême dont il faut démontrer la vérité : Ce qu'on expririie par ces; lettres C. Q. F. D. qui veulent dire , Ce qsi'il sa'loit-démontrer. COROLLAIRE. C'est une Propoiition qui n'est qu'une suite & une conséquencç d'une autre précédente* L E M M E. C'est une Pr-op.osition qui n'çst au lieu où elle est % «ue pour servir de preuves a d'autres qui suivent. S C HOLÎES. Cesontdes remarques particulières que l'on sait, pour ne pas s'écarter d'un principe qu'on a établi. HYPOTHESE & CONSEQUENCE. On nom- me Hypothise , les conditions ajisquelles on ait qu'une chose doit être ; & Çonséquence, ce qui résulte de l'Hypothèsç , qu'il faut démontrer. Par exemple , lorsque l'on dit ; Si un Triangle esllso- *ele , il aura deux angles & deux côtés égaux. Cette partie , Si un Triangle est Ifocele , est l'Hypothèse ; & celle-ci, U- ûura deux angles & deux côtés égaux , c'est U CONSEQUENCE qu'il saui dgHlCWejF,
  • 23. GEOMETRIE PRATIQUE, POUR LES MESURES DES SUPERFICIES PLANES E T DES CORPS SOLIDES. L faut premièrement savoir , que le mot de Mcjure, dont je me servirai dans la suite, pour expliquer les Figures que je proposerà de mesurer ») est un mot commun pour toute sorte de Mesures ausquelles on vou- dra l'appliquer sélon les difFérens Pays ; comme en France , la Toise qui a six pieds, dont chaque pied est divisé en douze pouces, & chaque pouce divisé en dou- ze lignes ; & en d'autres Pays , comme Cannes, Verges t t'aimes, &ç. & autres qui ont leurs divisions & leurs sou-divifîons, Ainsi. en me servant du mot de Mefure, je l'entens en général de toutes ces sortes de Mesiires dont on se sert dans les difFérens Pays. J'avertis de plus que je ne supposerai des Fractions que le moins qu'il me sera possible , afin de rendre l'intelligence de la Mesure «Us Figures que je proposerai, plus_a2ée j parceque cela.
  • 24. io Géométrie Pratique. appartient plutôt à l'Arithmétique qu'il faut savoir j avant que d'apprendre cette partie de la Géométrie Pra- tique. Il est absolument nécessaire, avant que d'entrer dans la Géométrie Pratique , de donner la Définition de cer- tains termes , lans lesquels on ne peut rien entendre dans cette Science. C'est pourquoi j'ai cru être obligé de les mettre iqi, pour ceux qui n'en ont aucune connoifc sance, & qui voudront s'en servir pour leur utilité. DEFINITIONS- DES LIGNES. LE POINT est ce qui n'a aucune partie. La LIGNE, qui est la première grandeur mesu- rable , est une longueur sans largeur j & les extrémités de la Ligne sont Points. Des Lignes, il y en a de Droites & de Courbes. La Ligne Droite est celle qui est également étendue entre ses points. Des Lignes Courbes, il y en a de Circulaires, d'Ellip- tiques , d'Hyperboliques, de Paraboliques, de Spirales, d'Hélices, & autres. ANGLE, est l'inclinaison de deux lignes sur un même plan qui se rencontrent en un point, comme si la ligne AB & la ligne BC se rencontrent au point B, elles fe- ront un angle. Fig. i. s Des Angles, il y en a de droits, d;'obtus & S aigus (a): Quand une ligne tombe sur une autre ligne , en sorte (tf) Les Ouvriers appellent l'Angle droit, d'Equerre, l'Angle obtus , du Gras , & l'Angle aigu , du Maigre. Ainsi lorsqu'ils disent qu'il y a du Maigre à une pierre, c'est que l'Angle est ai- gu ; ainsi des autres.
  • 25. Désinitions. 11 «qu'elle fait des angles de part & d'autre égaux , ces angles s'appellent Angles droits, & la ligne tombante sur l'autre ligne , s'appelle Perpendiculaire : ainsi la ligne BD Fig. 2. étant perpendiculaire sur la ligne AC, les Angles ADB & BDC seront égaux , & par çonséquent droits. A N Fig. 2. —ta Mais quand une ligne ne tom- be pas perpendiculairement sur une autre ligne , elle fait les an- gles inégaux, dont le plus grand s'appelle Angle obtus, & l'autre s'appelle Angle aigu : comme si la ligne BD tombant sur la ligne -A. D C AC au point D , sait les angles BDA & BDC inégaux, le plus grand BDA, s'appelle Angle obtus, & le moindre BDC, s'appelle Angle aigu. Les Angles s'expriment par trois lettres , dont celle «u milieu est la rencontre des lignes, & montre l'Angle que l'on veut exprimer, comme l'Angle obtus BDA, & l'Angle aigu BDC. Quand deux lignes quelconques, droites ou courbes, sont posées sur un même plan, de manière qu'étant pro- longées à l'insini, elles soient toujours également disan- tes lune de l'autre, on les appelle Lignes Parallèles, comme les lignes AB, CD. £■ —-?
  • 26. z Géométrie Pratïqïïï.» DES SUPERFICIES. SUPERFICIE, est un espace renfermé de lignes, ou une longueur & largeur sans profondeur ; cette Superficie par rapport à ses côtés, s'appelle Figure Plane. Des Figures de trois côtés , nommées Triangles ou Trigones. Le Triangle est la première des Figures planes, la- quelle peut être considérée en six différentes façons ; trois par rapport à ses côtés, & trois par rapport à ses angles. v Le Triangle considéré par rapport à ses côtés, est ou Ecjuilatéral, ou Isocéle, ou Scaléne. Le triangle Equilatéral a ses. trois côtés égaux, com- me le triaDgle A. Le triangle Ifocéle a deux côtés égaux , comme le triangle B. Le triangle Scaléne a les trois côtés inégaux, comme le triangle G. Le Triangle considéré'par rapport à ses angles, est ou. Retlangle, ou Amblygone, ou Oxygone. Un triangle est Rellangle, lorsqu'il a un angle droit ; comme le triangle D. Un triangle est Amblygone, quand il a un angle obtus ^ comme le triangle E. Un triangle est Qxygone, quand il a tous ses angles aigus, comme le sriangle F.
  • 27. Dir INITIONS, n aB La Bafe d'un Triangle considérée par rapport à l'angle qui est au Som- met,, est le côté oppoié à ce même angle. Comme au Triangle ABC , si _; l'on considere l'angle B pour le Com- met , AC sera la Base du triangle. Des Figures de quatre Cotés , ou Quadrilatères. La séconde des Figures planes reétilignes, est le Qttar- ré, qui a les quatre côtés & les quatre angles égaux , comme la Figure I. Parallélogramme, Quarré-long,ouReBangle, (a) (ces trois noms sont synonimes , ) c'est une Figure qui a les quatre angles droits, & les côtés opposés parallèles & «gaux, comme la Figure A. I Rbomhe QM,Loz.ange3est une Figure qui a les quatre «ôtés & les angles opposés égaux , dont deux sont aigus , & les deux autres obtus, comme B. Fig. i. Rhomboïde, est un Rhombe barlong , qui a les côtés & les angles opposés égaux, comme C. Fig. 2. ( «■) Les Ouvriers l'appellent encore Barlong, ou Quarré Bar- long. Cette définition n'est pas des plus régulières. Un Varalltlo- grawneett. une Figure de quatre côtés , dont les angles 6k les cô- tés opposés sont égaux, & il n'est Rtllanglc que lorsque scs angles sont droits.
  • 28. 14 Géométrie Pratique. Fig. 2.Fijr. I. c7 2L 1 trapèze (a), eu une Figure qui a les quatre côtés iné- gaux , comme ACBD Fig. 8o, mais dont deux sont parallèles. On l'appelle encore Trapèze Régulier. Trapezoïde ou Trapèze irrégulier, eu. une Figure qui a les quatre côtés & les quatre angles inégaux, & n'a aucune de ses lignes parallèles, comme la figure ÀDCBEF. 8o "ffî 9 Des Polygones, ou Figures de plujteurs côtés. Des autres Figures reélilignes, celles qui ont les an-- gles & les côtés égaux, sont appellées Régulières. Celles qui n'ont ni les côtés ni les angles égaux, s'ap- pellent Figures Irrégulieres. Elles sont comprises l'une & l'autre sous le nom général de Polygones. Des Régulières, celles qui ont cinq côtés & cinq an- gles égaux, s'appellent Pentagones, comme E , Ftg. y. 70 n {a) Ondistingue encore les Trapèzes en Rcliangles & en Ifocéles, Le Trapèze Reftangle. a deux angles droits & deux cô- tés parallèles , comme ACBD ci-dcssus , Fig. So.8c le Tra- ________________________ peze Isocèle a deux côtés pa- rallèles & les angles sur les mêmes côtés égaux, comme la Figure ci-contre 70. 10
  • 29. D FINITIONS. *s— *j * x X^ X *■ A ^ *^ w# * ^ Celles qui ont six angles & six côtés égaux, s'appeï it Hexagones, comme F . Fia. 6.lent Hexagones, comme F , Fig. 6. Celles qui ont sept côtés & sept angles égaux, s'ap- pellent Heptagones, comme G, Fig. 7. & ainsi du reste, comme de l'Otlogone, Enneagone, Décagone, Endeca-* gone, Dodécagone, &c. Fig. S. Ftg.J. Des Figures Circulaires. Le Cercle est une figure com- prise d'une seule ligne, appellée Circonférence, laquelle est décrite d'un point au-dedans 5 que l'on ap- pelle Centre, duquel point toutes les droites menées à la circonsé- rence sont égales entr'elles, com- me la Fig. ACBF, dont le Centre est D, & les Lignes AD ou DB , s appellent demi-Diamètres ou Rayons : les Lignes AB ou CF qui passent par le centre, & qui se terminent à la circonsérence, s'appellent Diamètres du Cercle. Toute portion de circonsérence du Cercle s'appelle «**& Si une ligne est menée au-dedans du Cercle,& qu'elle touche en deux points la Circonsérence sans pasTer par le centre, cette ligne s'appelle Corde de l'Arc qu'elle sou- tient, comme la ligne CB, qui foutient l'Arc CGB (a). ( a) Les Ouvriers appellent la Circonférence ou autre partie cintrée, Contour ou Pourtour; un demi-Diamètre ou Flèche,
  • 30. ï£ Géométrie Pratique. Secteur de Cercle esi une Figure comprise d'une partie de circonférence , & de deux demi-diametres, comme lai^.DCGB. Segment de Cercle, est une Figure comprise d'une partie de la Circonférence, & d'une ligne droite qui tou- che les extrémités de cette Circonférence , comme la %. CGB. VOvale ou YEllipCe, est une Figuré oblongue comprise d'une seule li- gne courbe, mais non pas circulaire. Centre de l'Ovale est le point du «milieu A. Axes ou Diamètres de l'Ovale i sont les lignes pasTantes par le centre à angles droits , & qui sont termi- nées de part & d'autre à la circon- férence de l'Ovale, comme sont les lignes DE , BC, dont l'une est le grand Axe qui repré- sente la longueur de l'Ovale, & l'autre le petit Axe qui en représente la largeur. Si d'autres lignes passent par le centre de l'Ovale, & se terminent à la circonférence, el- les sont auslî appellées Diamètres, comme la ligne GH. L'Ovale a ses parties semblables à celles du Cercle,' comme Sedleur & Segment, &c. Ainsi la portion de la circonférence DHC,&les deux lignes AC&DA com- prennent un Secteur d'Ovale ; & la même portion DHC avec la ligne DC , comprend un Segment d'Ovale. Il y auroit d'autres choses à dire de l'Ovale, mais cela appar- tient à sa description (a). "%Lontée du Cintre, ou Montée de la Voûte , & un Arc,Cintre^ Air.si pour exprimer que la hauteur d'une Voûte est la moitié d'un Cer- cle , & faite d'un seul point de centre, & que le rayon ou la mon- tée de la Voûte est aussi haute que la moitié du diamètre pris à la naissance de ladite Voûte , ils disent qu'elle est en plein Cintre. Si cette Montée est plus courte que la moitié du diamètre , ils disent qu'elle est en Cintre furbaissê ; st au contraire elle est plus haute , ils disent qu'elle est en Cintre Jurmonté, ou (urlmujp- (j) L'Ovale & '£llipfe ne doivent pas se confondre ; ces deux Diagonale,
  • 31. Définitions. 17 ■d Diagonale , est une ligne droite tirée d'un angle d'une Figure recli- . ligne > à l'angle oppolé , comme au ** rectangle ABCD, la ligne BC est appellée Diagonale. DÈS CORPS SOLIDES. Les Corps Solides sont ceux qui ont longueur, lar- geur & profondeur, dont les extrémités sont des surfaces: Le Cubeçtt. un Solide rectangle , compris de six sur- faces quarrées & égales , comme la Figure A ; il est aussi appelle Hexah'èdre. La Base d'un Corps Solide ou d'un Cube , est la super- iîcieque l'onsuppose être le fondementdudic Corps. Le Cube rectangle oblong, est un Corps compris de six surfaces. dont quatre sont oblongues & égales, 3c deux quarrées, comme la Figure B. On lé nomme ordi- nairement , Parallellifipéde, Le Prisme est un solide qui a pour base à chacun de les bouts, un Triangle ou un Trapèze, ou un Pentagone, &c. & dont les côtés élevés perpendiculairement au-dessus de la base, sont égaux & parallèles, comme C Fig. 8. !' I Tlji ■ ■ ■ "' ■ Figures sont totalement distin&es. VEUipsi peut, être divisée en deux, par tous les Diamètres. qui palleront par son Centre ou point milieu ; & ['Ovale ne peut être divisé en deux que par ua seul Diamètre. UEUipst a pour base une Figure régulière, qui test le Cercle de son petit diamètre, & la base de l'Ovale est une Figure circulaire très-irréguliere. Ces deux choses sont à consi- dérer , sur tout pour la coupe des Pierres , & ne pas confondre les Lignes Ovales avec les Elliptiques. L'Ellipse cependant est plus connue soas le nom général d'Ovàlt.
  • 32. ï8 Géométrie Pratique. La Pyramide est un solide qui a pour base un quarré ; ou une autre figure reétiligne, & dont les lignes élevées au-dessus de la base tendent toutes à un point, que l'on appelle Sommet, comme D Fig. o. Cylindre, est un solide qui a pour les deux bases deux cercles égaux & parallèles, comme E Fig. 10. On ap- pelle Cylindre oblique celui qui est incliné. Cône, est un solide qui a pour base un cercle , & dont les lignes élevées au-dessus tendent à un point appelle Sommet, comme F Fig. xi. On appelle Cône oblique celui qui est incliné. Fig. 10. "B Fig. • Sphère, est un solide compris d'une seule superfîcie circulaire, comme G fig. 12. Sphéroïde, est un solide compris d'une seule superficie ovale a comme H Fig. 13.
  • 33. DEFINITIONS. ïf) c %«■««* CVpj- Réguliers, sont des Solides dont toutes les lignctf ou côtés & toutes les superficies sont égale s. Angle ftlide ou matérieî, est l'inclinaison de plusieurs lignes qui sont dans divers Plans: comme dan» la Pyramide triangulaire ABCD, l'angle B C D est appelle angle Solide, ou l'angle B A D, &c ADDITIONS AUX DEFINITIONS. Des Lignes Courbes. Entre les Lignes Courbes , les unes sonr Régulières & les autres Irrégulieres. Les Régulières sont celles qui se décrivent d'un poinC de Centre, comme la Circulaire & l'Elliptique. Les Irrégulieres. sont celles qu'il faut chercher & décrire par des Points, comme les Paraboliques, les Hyperboliques, les Spirales ,ks Hélices &C autres de même genre. La Ligne Elliptique est un Courbe qui renferme un espace sormé par la coupe oblique d'un Cilindre ou d'un Cône. Or* nomme cette Courbe Ellipse > & l'cspace qu'elle renferme Ovale* On confond allez ordinairement l'un avec l'autre. La Ligne 'Parabolique est on Courbe qui renserme un espace sormé par la coupe d'une portion de Cône paralelle à un de ses côtés. On nomme cette Courbe, Parabole. La Ligne Hyperbolique est une Courbe qui renferme un espace $>rmé par la coupe verticale ou à plomb d'wne portion de Côn« ParakUe à son axe. On nomme cette Courbe ^Hyperbole. *£ij
  • 34. %0 GÉOMÉTRIE PR.ATIQB E. La ligne Spïràle est un Courbe qui s'éloigne de spn centre à me-, sure qu'elle tourne à l'entour , comme la Spirale d'une Montre ou, 3a Volute au Chapiteau Ionique, ou, si l'on veut, d'un Limaçon^ La Ligne Hélice est une Courbe qui tourne autour d'un Cilindre comme' une Yis de Pressbir, ou une Vis sans fin d'un Tourne-broche, Des Lignes Droites., Dans les Seétions Coniques on dorme encore d.ifférens noms. aux Lignes Droites On nomme ligne Direilrkenae ligne droite horisontale indéfinie paralelle à la base éloignée da Sommet de la Figure à une certai- ne distance, comme EF. Dans la Parabole elle est à même diftance du Sommet que le Foyer ; c'est-à- direque le Sommet divise en deux également la distance du Foyer à là Directrice y laquelle distance est moitié du Paramettre. Dans l'EUipfe la distance du Sommet à la Directrice est plus grande que ■ du Sommet au Foyer ± Si dans. l'Hyperbole le contraire. ., j •' ' VOrdonnée est une ligne dans. l'irtrerieur de la'Figure p&a'le'lfc.a la Base ou a la DireBrice,80 perpendiculaire sur i' 4xe d^(a'r ^ure, comme BA. Le point B, indique un dès points de la; ÇadrÉe.^ & le point A une des extré- mités de Y Abfcife. L'Ordonnée est toujours moyenne proportion» iielle e*cre Y Abfcife & !e Paramettre ; toutes les lignes ici ponc- ïuëës sont des Ordonnées. L"Abfcise est une ligne qui comprend la partie de VAxe depuis l'Ordonnée juïqu'au Sommet de là Figure, comme AC. On nomme Paramtttre le double de la distance du Foyer À la 'Directrice, laquelle distance ést ici GH, dont le double G I est égal à DA ; ensprte que ['Abfcife & le Paramettre font ensemble le diamètre du cercle DBC, dont l'Ordonnée BA est moyenne jropartionnelle, Sommet, est l'extrémité de la Figure, comme C. Foyer d'une Section Conique, est un, point déterminé sur VAxe ou, Y Abscise au-dèssbus. du Sommet, quien est plus ou moins éloigné'suiyanc l'espece, comme nous venons de le dire de là ligne Directrice. Le point G est le Foyer. La Soûtendante BG çst égale àAH, ■ Enfin la Bafe est la ligne ou le plan sur lequel la Figure çffc *Pf uyée, ÇQmrAe EL,
  • 35. 2<ï DE LA MESURE DES SURFACES; PLANES. PROPOSITION I. Mefurer la- Superficie d'un Quarri-. COmme le Quarrê a ses quatre côtés égaux , ilsfauS multiplier l'un des côtés par lui-même , & le pro- duit-sera le .requis. Exe m p r, e„. 4 1 -- là ! B Soit> te Quarré À-B , dont cha- cun dej. "ôï,és'' ftit de 6. mesures- ; il faut multiplier ~o/par 6. le pro- duit donnera 36. poux La Supersicie requisè. 1 PROPOSITION II. Mesurer là Superficie d'un ReSàng/è. L faut multiplier le petU côté par le grand, ou le grantJ gar le petit ,.& le produit sera le requis. Exemple. Au Parallelogram* me A B, soit le côté AC de 12* mesures.» & le côté BC de 6V mesures, il faut multiplier 12* par 6. & l'on aura 72» pour hr Superficie requife.. Bii£ ?2i
  • 36. «.» Géométrie Pratique. «——»—»—»———«•...... , —■—.—— PROPOSITION III. Mefurer la Superficie d'un Triangle Rectangle. IL faut premièrement savoir , que tous les Triangles Rectangles sont toujours la moitié d'un Quarré , ou d'un Re&angle. C'esi pourquoi il faut mesurer les côtés -qui comprennent l'Angle droit, les multiplier l'un par l'autre, & la moitié du produit sera le requis. Ex. Soit proposé à mesurer le triangle Recîangle ABC, dont le côté AB soit de i2.me- sures, & le côté BC de 6. me- sures ; Comme ces côtés com- prennent l'Angle droit ABC, il faut multiplier i2. par 6. & l'on aura 72. dont la moi- tié 36. sera la Superficie requise. L'on aura la mê- me chose si l'on multiplie l'un de ces côtés par la moitié de l'autre. PROPOSITION IV. Mefurer la Superficie de toutes fortes de Triangles Reiiiligimes. DE même que les Triangles ReB angles sont la moitié d'un Quarré ou d'un Reblangle , tous les au- tres Triangles sont toujours la moitié des mêmes Fi- gures dans lesquelles ces Triangles peuvent être inscrits, comme il sera aisé à connoître en supposant le Triangle irrégulier ABC, inscrit dans le Recîangle EDAC : car H du Sommes B du Triangle ABC , l'on tait tomber sur AC la Perpendiculaire BF , le même Triangle sera di- visé en deux autres Triangles, qui seront égaux aux deux Triangles de complément, qui compoièm le Recîangle
  • 37. VT r Des Surfaces Planes. 25 EDAC ; car le Triangle AFB sera égal au Triangle AEB , & Je Triangle CFB sera égal au Triangle CDB: ainsi dans tous les Triangles reélilignes, de quelque es- pece qu'ils puissent être , si l'on fait tomber une Perpen- diculaire de l'un des Angles, sur le côté opposé au mê- me Angle, & que l'on multiplie ce même côté par cette Perpendiculaire , la moitié du produit sera la Superficie requise ; ou bien si l'on veut multiplier lune de ces deux lignes par la moitié de l'autre , l'on aura, la même chose. <P t> Exemple. Soit le côté AC de :"°""3R-----™»,...m.;2) p. mesures, & la Perpendicu- j laire BF de 6, mesures. Si l'on multiplie 6. par <?. on aura J4.. dont la moitié eft 27. pour la q Superficie requise : ou bien si l'on multiplie p. qui est le cô- té AC par 3. moitié de la Per- pendiculaire BF, l'on aura la même Superficie. Autre manière de mefurer la Superficie des Trian- gles par la connoijsance de leurs côtés. ÏL faut ajouter les trois côtés ensemble, & de la moitié de leurs Sommes souftraire chaque côté séparément : puis si l'on multiplie les trois reftes, & ladite moiti^ * une par l'autre continueraient, la Racine quarrée du produit sera la Superficie du Triangle proposé. Exemple. Supposons que les trois côtés du Triangle ABC soient 13. 14.1 y. leur Somme sera 4.2. dont la moitié eft 21.de laquelle moitié si l'onôte séparément 13. 14. 15-. il reliera 8. 7. 6. Que l'on multi- plie ensuite 8. par 21. l'on aura 168. qu'il faut multiplier par 7. & 1 on aura 1176. qu'il faut encore multiplier oar 6. & l'on Biv
  • 38. 14 Géométrie Pratique. aura 70J6", duquel nombre la Racine quarrée est 8^3 pour la Superficie requise du Triangle (a). PROPOSITION V. Mefurer Ici Superficie des Polygones Réguliers, IL faut prendre le circuit du Polygone Régiâier propo- sé ,"& multiplier ce circuit par la moitié de la Perpen- diculaire, qui tombera du centre de la Figure'sur l'un des côtés d'icelle, & le produit sera la Superficie re- cjuise. t k Exemple. Soit proposé a mesu- rer 1!'Hexagone Régulier ABCD EF > dont chaque çQté soit de y. mesures, les six côtés contiendront 50 mesures. Il saut du centre G, faire tomber sur ED, la Perpen-. diculaire GH, que je suppose être de 4. mesures, dojit la moitié qui eft 2. doit être multipliée par 30. du circuit, & l'on au- ra 60. pour la Superficie requise ( b )[ {s ) Il peut arriver que I3 soro,rn,e des trois côtés d'un,Triangle n'aura pas sa moitié juste : alors pour ne rien perdre , il faut dou- bler tous les côtés , & on aura une Superficie . -v quadruple de celle que Ton cherche, doni il^ ,.f£^...„SJg ne faudra par conséquent prendre que le quartj ainsi du reste. (k) Comme YÉxagone est très-commun dans les Bâtimens , nous en trouvons la Su- perficie plus àifément, en multipliant ligne CB par la ligne AH.
  • 39. Des Surïaces Planes. *5 PROPOSITION VI. Mefurer les Polygones Irréguliers. SOus le nom de Polygones Irréguliers, sont comprises toutes Figures reéVilignes ou Multilateres irrégulieres ; ôç pour en avoir la Superficie, il faut diviser les Figures en Triangles , qui aient tous un angle dans un de ceux de la Figure que l'on veut mesurer , & ensuite mesurer séparément chacun de ces Triangles par la Proposition ÏV. puis ajouter tous les Triangles contenus dans ladite Figure, & l'on aura la Superficie requise de la Figure proposée. Exemple. Soit proposé à mesu- rer le Polygone Irrégulier ABCD EFG , il faut prendre un des an- *Hg!es à volonté, comme ici l'angle C > & mener des lignes aux autres angles, comme CA, CG, CF, CE : Ton aura cinqTriangles qu'il faut mesurer séparément par la mé- thode ci-devant expliquée, & rassembler toutes leurs Superficies pour avoir celle de la Figure proposée, Com- niesi Je Triangle ABC contient 10. mesùres, le Trian- gle ACG 8. le Triangle GCF 7, le Triangle FCE 6. & le Triangle ECD $. en ajoutant tous ces nombres » 1 on aura 40. mesures pour la Superficie totale du Poly- IWP, proposé (a). (<?) Les Polygones irréguliers sont de peu d'usage en Bah- «n.ent, ma;s très-utiles pour la levée des Plans , qui presque tou-.,v ,r > •*,">'» ucs-utnes pour ia levée acs rians , tjm pjcicjuc rou- joui s neprésentent que des Figures multilateres irrégulieres. En Arpentage pour avoir ces Superficies , la Trigonométrie les dea-< Ke plus lûrement que les opérations qui viennent d'être pror
  • 40. z6 Géométrie Pratique. L PROPOSITION VII. Mefurer les Rhombes. 'On aura la Superficie des Rhombes en multipliant l'une de leurs diagonales par la moitié de l'autre. Exemple. Soit proposé à mesurer le Rhombe ABCD, dont la diagonale BD soit de 12. mesures, Se la dia- gonale AC de 8. mesures :, il faut mul- tiplier 12. par 4. qui est la moitié de 8. & l'on aura 48. pour la Superficie requise. Il en arrivera de même si l'on multiplie la moitié de 12.. qui est 6. par 8. ce qui fait le même nombre 48. PROPOSITION VIII. Mefurer les Rhomboïdes. LEs Rhomboïdes sont des Figures dont les côtés sont parallèles, mais qui n'ont pas les angles droits. Pour en avoir la Superficie, il faut multiplier l'un des côtés par la Perpendiculaire qui tombe de l'un des angles sur le côté opposé. Exemple. Soit le Rhom- boïde ABCD, dont le côté AB soit de 10. mesures , & la Perpendiculaire AE de 6. mesures: il faut multiplier 6. par 10. & l'on aura 60. ÎO €0 ,B pour la Superficie requise.
  • 41. Des Sursaces Planes. is PROPOSITION IX. Mefurer les Trapezœs & les Trape^oldes, Uoique l'on puisse mesurer toutes les Figures recTi-' ' lignes, par la règle générale de la Proposition IV.Qque s ai donnée de les~réduire en Triangles, je ne bis- serai pas d'expliquer la mesure particulière des Trapez.es, & premièrement de ceux qu'on appelle Réguliers , qui ont deux côtés parallèles entr'eux. Soit proposé à me- surer le Trapèze RèElangle ABCD , il faut ajouter en- semble les deux côtés AC, & BD , & multiplier la moitié de leur somme par le côté CD. Exemple. Soit le côté AC de 7. mesures, & le côté BD de p. mesures : leur somme sera 16. dont la moitié 8. sera mul- tipliée par 10. qui est le côté CD perpendiculaire sur AC, & BD, & l'on aura 80. pour la Superficie requise. Les Trapez.es Ifocéles qui ont deux côtés parallèles, & les angles sur les mêmes côtés égaux, sont mesures en ajoutant ensemble les deux côtés parallèles, & multi- pliant la moitié de leur somme par la perpendiculaire qui tombera de l'un des angles égaux sur le côté oppolé. 0 Exemple. Soit proposé " /: " Y" à mesurer le Trapèze IJo- /! cèle ABCD, dont le côté AB est parallèle à CD, ./ îû -Ad,, & dont l'un est de 6. & autre de 10. mesures : la moitié de leur sommeiest 8. qu il faut multiplier par la perpendiculaire A E de 7. me- iures, ce qui donnera sè". mesures pour la Superficie re- guise.
  • 42. *8 Géométrie Pratique. Les Trapez.es ou Trapezoïdes sont mesures étant divisés en Triangles, comme le Trapèze ABPC, qui n'a aucun de ses cô- tés parallèles ni égaux ; il faut diviser cette Figure en. deux TriaDgles par la diagonale CB, & des angles oppoies A & I>, faire tomber sur cette diagonale les perpendiculaires AE te DF, & mesurer ensuite les deux Triangles CAB & CDB : les mesures desquels Triangles il faut ajouter én- semblepour avoir la Superficie requise. m ■■.. un '........ ' '.........' ■ PROPOSITION X. Mefurer la Supersicie d'un Cercle, CEtte Proposition n'a point encore été résolue géo- métriquement » parcequ'elle suppose la Quadrature du Cercle que l'on n'a point encore trouvée, non plus que la proportion de la Circonférence avec la ligne droite ; Biais on (e sert de la règle SArckimede, qui approche assez pour la pratique. «ç Il a trouvé que la proportion de la Circonférence d'un Cercle à son diamètre étoit à peu près comme de 7. à 22. C'est pourquoi si l'on multiplie toute la Cir- conférence par le quart du diamètre , ou tout le diamè- tre par le quart de la Circonférence,. ce qui. est. lemé> jue, l'on aura la Superficie du Cercle proposé. Exemple. Soit proposé à me- surer le Cercle ABCD, dont le diamètre AC ou BD soit jy. mesures : il faut faire une-règle ..Jjl...........,j£ de proportion endette marne- J re, en disant ; Comme 7. esl à 22. ainsi 3j. soit à un auçre. nombre, & l'on trouvera qu.e la Circonférence sera 1 iqv M
  • 43. Des Svrfacïs Plan es. z-^ saut ensuite multiplier 27 j quart de la même circonfé* rence par 35-. diamètre du Cercle, & l'on aura 062 ± pour la Superficie requise. Il en arrivera de même st l'on multiplie le quart du diamètre par toute la circon- férence. Autre maniéré de mesurer le Cercle. CEtte méthode est encore à'Arcbimede, & elle est plus abrégée que la précédente, quoiqu'elle soie fondée sur le même principe. Après avoir connu le diamètre du Cercle proposé, faites un quarré de ce dia- mètre : la Superficie de ce quarré sera à la Superficie du Cercle, comme 14. est ai 1. Reprenons le même exem- ple que ci-devant pour en connoître la preuve. Le dia- mètre ducVc/esoitencorejy.le quarré de 35". est122J, lesquels 1225. il saut mettre au troisïéme terme de la Règle de Proportion , en disant ; Comme 14. est à 11. ainn 1225". soit à un autre nombre , que l'on trouvera être 5)627 pour la Superficie, comme en l'exemple ci- devant proposé. mmmmm—wmmmmmmmm—M——»«——■———■—.—— il m PROPOSITION XI. Mefurer une portion de Cercle. TOute portion de Cercle s'appelle Setleur ou Seg' ment de Cercle. Setleur, est une portion de Cercle qui est comprise entre deux demi-diametres & une portion d'arc, com- me ABGC. Segment de Cercle, est une portion comprise d'une %ne droite & d'uneportion de Cercle, comme CDE, ou comme le demi-Cercle BED. Pour mesurer un Setleur de Cercle, comme ABG C, il feut savoir que la Supersicie d'un Setleur de Cercle esi à' tmte la Supersicie du même Cercle, comme la portion de la
  • 44. 30 Géométrie Pratique. Circonférence du même Se fleur ess à toute la Circonsérence du Cercle. Par exemple. Soit proposé à melurer le Setleur ABGC. Sup- putant la Superficie du Cercle pré- cédent de 962 , & la portion de l'arc BGC la cinquième partie de toute la circonférence du Cer- cle , le Setleur sera la cinquième partie de la Superficie du même Cercle. Ainsi la Superficie de tout le Cercle BCD étant 5)62 , la Superficie du Secteur ARGC de ce même Cercle sera 192 s. Pour la Superficie d'un Segment de Cercle, il faut pre- mièrement trouver le Setïeur comme dessus, & soustraire de ce Setleur le Triangle fait de deux côtés du Segment & de la corde du Segment. Par exemple : Pour avoir la Su- perficie du Segment CDE , il faut mesurer tout le Sec- teur CADE, & en soustraire le Triangle CAD, reliera le Segment CDE, dont on aura la Superficie ( a ). (a) M. Bullet s'explique ici en termes trop vagues. La connois- sance de l'Arc d'un Selteur ou Segment est très-sou vent impos- sible par le trop d'opérations qu'il faut faire , & qu'un Toiseur évite le plus qu'il peut. Dans un Se&eur, si on connoît l'Arc & un des Côtés , la mul- tiplication de l'un par la moitié de l'autre , donne la Superficie. Si on ne çonnok que les deux Côtés , c'est ne rien connoître j mais si on peut connoître l'ouverture d'Angle , on pourra con- noître la Corde & l'Arc par les Tables des Sinus, ou par les Tables de M. le Comte de Pagan. Un ancien Géomètre nous a transmis quatre méthodes qui renferment tous les différens Segmens ; quoiqu'elles ne soient point géométriquement résolues, elles sont assez approchantes du vrai. La première , si le Segment est petit, c'est de multiplier la moitié de la Corde augmentée des deux tiers de la Flèche par la Flèche même. Il donne pour exemple le* petit Segment, Fig. 14. Soit la
  • 45. es Surfaces Planes. 31 PROPOSITION XIL Mefurer la Superficie d'une Etlipfè, vulgairement appellée Ovale. LA-Superficie de Y Ellipse est à la Superficie d un Cer- cle , dont le diamètre est égal au petit axe de la mê- me Ellipse , comme le grand axe est au petit 5 & par consisquent le grand axe est au petit axe , comme la Superficie de l'Ellipse est à la Superficie d'un Cercle fait du petit axe. Ainsi pour avoir la Superficie d'une Ellipse , il faut premièrement trouver la Superficie d'un Cercle fait du petit axe , & augmenter cette Superficie ; sélon la proportion qu'il y a du petit axe au grand. Corde 14 & la Flèche 3 , la moitié de la Gorde est 12 , & les deux tiers de la Flèche 2 , qui joints ensemble font 14 , qu'il faut multiplier par la Flèche 3 , le produit sera 41 pour la Superficie requiîe. La séconde, si l'Arc du Segment a quelque convexité no- taWe , Fig. ij, il faut en trouver la Supersicie , comme si c'e- toii un Triangle , & mesurer les petits Segmens, comme ci- La troïsièmc, si le Segment est approchant du demi-Cercle , ou l'excède, on y inscrira un Trapèze ou un Reélangle , dont on cherchera la Superficie , & on mesurera les trois petits Seg- meJ« , comme ci-desfits, Fig. 16.6-17. ^quatrième enfin est, lorsque la Superficie du Segment est ae vaste étendue , Fig. 18. de lever sur la Corde plusieurs Per- pendiculaires 6k les multiplier par la méthode des Trapèzes ; amst iaisant, dit-il ,1a convexité de l'Arc eft insensible , & ne porte préjudice que fort peu pour la mesure. Boulanger , pages **3- H4. de sa Giomctrie.Pratique, Edit. 1634.
  • 46. 3i G eomeï ri e Pratique. C Exemple. Supposons que le petit ®axe AB soit 3 j. & le grand axe CD soit ^O- Ie Cercle qui aura 3J. pour diamètre 5 contiendra 962. de Su- perficie , ainsi en ordonnant la règle de proportion suivante, l'on dira, comme 37 : $Q::^6z soit à un autre nombre ; il viendra 137J. pour la Superficie requise. Autre manière de mesurer l'Elîipfe. IL faut faire un Restangle du plus grand & du plus pe- tit axe, & la Superficie de ce Rectangle, sera à la Su- perficie de l'Elîipse, comme 14. est à 11. Supposons en- core la même Figure , le petit axe AB 35". & le grand, axe CD 50. en multipliant 50. par 35". l'on aura i"/^o. pour le contenu du Rectangle fait des deux axes de l'El- îipse ; puis ordonnant la règle de proportion suivante, Ton dira , comme 14. : 11 :: 175"°* ^vlt à un autre nombre; il viendra 1373". pour la Superficie de l'El- lipse, comme par la méthode ci-devant expliquée (a). • " 11 1 1 1 ) 11, PROPOSITION XIII. Mesurer les portions d'Ellipfe. Es portions à'Ellipfe qui ont même raison aux por- 1 rions du Cercle décrit du peut axe, sont entr'elles, comme le grand axe elt au petit axe des mêmes Ellipses. (<*) Ajoutez le grand & le petit Diamètre ; de leur somme prenez-en la moitié ; multipliez cette moitié par 3 -, le pro- duit sera la circonférence de l'Ovale. Exemple du même Ovale , 3 5 & 50 font 85 > dont moitié est 411, qu'il faut multiplier par 3 | , on aura pour circonférence 133 *. Voyez ci-après, en parlant des Puits , une autre méthode «ne donne M. Buiîet. Ceci
  • 47. 3E A _ Des Surf aces Planes. 33 Ceci est un Corollaire de la première méthode que j'ai Sonnée pour mesurer le Cercle ; car puisque la Supersi-' cie d'une Ellipse est à la Superficie d'un Cercle décrit du petit axe de la même Ellipse , comme le grand axe est au peut, toutes les portions d'Ellipses qui répondront aux portions du Cercle , seront entr'elles, comme la super- ficie de l'Ellipse est à la Superficie du même Cercle ; ce qui est connu par la présente Figure, où je suppose le Cercle ABCD décrit du petit axe de l'Ellipse. Exemple. Supposons que la Superficie du Cercle ABCD / 1 ''•'&!!]/ soit encore de 5)621, & que / -uk#3 ]a Superficie de l'Ellipse soie 1373-. les deux Secteurs IKD , NLH seront entr'eux , comme 35". à jo , c'est-à-dire, comme les denx axes ; & que le Secteur IKD soit la septiéme partie du Cercle, il' contiendra 137^; si l'on mené les lignes à plomb, elles répondront aux mêmes parties du Secteur LNH de l'EUipse : ainsi pour en trouver la Superficie, l'on dira par une règle de proportion, comme 35" : j"o : : 1S7 3- soit à un autre nombre , qui sera 196^, pour la Superficie du Secteur LNH de l'Ellipse. Les Segmens d'Ellipses seront mesurés'par la même mé- thode : car, par exemple , si l'on veut avoir la Superficie, du Segment d'EUiplè CHM, il saut connoître le Segment du Cercle DCO qui lui répond , &: l'augmenter luivant la proportion du petit axe au grand axe , & ainsi de mê- me dans toutes les autres portions d'Ellipses. ADDITION AUX SUPERFICIES PLANES. Trouver arithmétiquement le point de Centre d'un segment dt ;' Cercle dont on connaît la Corde. £•■ la Flèche. Il faut multiplier la moitié de la Corde par elle-même ,& la diviser par la Flèche : le quotient ajouté a cette Flécha donnera Je diamètre, dont la moitié sera le point de Centre.
  • 48. 34 G t- ô m è t- ri e Pratique. Exemple, Fig. t. Soit la Corde 24 & la Flèche 8 : la moitié de la Corde est 12. , qui multiplié par lui-même donnera 144, qu'il saut diviser par la Flèche 8 : le quotient sera 18 , qui joint à celte même Flèche 8 , font 16 pour le diamètre du Cercle , 6k dont la moitié sera 13 pour le point de Centre demandé. 1". En outre de cette connoisTance , nous avons encore des cas où nous ne connoistons simpiement que la Corde sarts la Flèche.; alors il faut prolonger avec un cordeau cette Corde à volonté, èk de l'extrémité de cette Ligne en diriger une autre sur la cir- conférence extérieure , la plus courte qui puisTe être , laquelle Li- gne ainsi dirigée, -panera nécessairement par le point de Centre , après quoi on mesnrera toutes ces Lignes ; alors on multipliera cette Corde èk sa prolongation par sa prolongation même, & on en divisera le produit par l'autre ligne qui va à la Circonsé- rence ; le quotient donnera une Ligne , de laquelle si on ôte cette courte Ligne , le restant sera le diamètre du Cercle. Exemple , Fig. 2. ( On transportera 27. en place de 22. & 22, en place de 27. c'eft une saute du Graveur. ) Soit la Corde zj : prolongez-là à volonté juscju'à C , que je suppose n, & en- semble 49 , qu'on multipliera par 21, le produit sera 1078. Du même point C , dirigez, la plus courte ligne vers la circonférence H que je suppose 21 ; divisez 1078 par 21 , le quotient sera 51 un tiers , dont on ôtera.11 , il reliera 30 un tiers qui sera le dia- mètre du Cerle. La Flèche se trouvera être 8 un quart ou environ par la con- rio'uTance de la Fig. r. de cette Addition, & par le N". 2. de l'Ad- dition à la II. Proposition dans les Additions à la fin de cette Géo- ratrie , page s t..ci-après. 3 ". Si absolument on ne peut connoître ni la Corde ni la Flè- che,,, il faut former avec un cordeau une Tangente qui s'éloigne à volonté hors du cercle. De ce point d'éloignement, on dirigera vers la circonférence la Ligne la plus courte ; alors on divisera le quarré de la Tangente par cette ligne , le quotient en donnera une autre , de laquelle on ôtera le diviseur, le restant sera le diamètre. Exemple ,Fig. 3. Soit la Tangente 11, 6k l'autre Ligne dirigée vers le centre 8 , le quarré de la Tangente 11 sera 144., qu'il faut' dmferpar 8 , le quotient sera 18 , dont il faut ôter la Ligne 8 : le restant 1 o sera le diamètre du Cercle. /.Ficr.l. Fir.2. %•>-. • i 4 v r 49........z&r A / s**
  • 49. 35 DE LA MESURE DE LA SUPERFICIE DES CORPS SOLIDES. PROPOSITION I. Mefurer la furface convexe dun Cylindre. LA superficie convexe d'un Cylindre , est égale à la superficie d'un Reétangle , dont un côté sera la hauteur du Cylindre , ôc l'autre côté la circonféren- ce du cercle de la baze. Ainsï si Ton B multiplie la hauteur du Cylindre pro- posé -, par la circonférence du cercle de sa baze, l'on aura la superficie con- vexe dudit Cylindre. Supposons'qu'e la hauteur du Cylindre ABCD ibit tj de iy mesures, & que les bazes op- posées de ce Cylindre soieht des cer- cles parallèles, dont la circonférence soit 2.6 ; il faut multiplier iy par 26 , & l'on aura '35^0 pour la superficie requise. PROPOSITION II. Mefurer la superficie d'un Cylindre, dont l'un des • s bouts esi coupé far un plan oblique a F axe. I L faut mesurer la partie de la surface du Cylindre pro- JL posé , depuis sa baze qui est perpendiculaire à l'axe , jusqu'àja partie la plus basse de laseclion oblique, comme Cij
  • 50. 3<j Géométrie Pratiqué. lî le Cylindre n'avoit que cette longueur , & ensuite iî fau't mesurer le reliant de ce qui est-oblique, comme £ c'étdituri niorcëau séparé, & de ce restant en prendre la moitié , & l'ajouter à la partie premièrement mesurée , & l'on aura la superficie requise. r> Exemple. Soit le Cylindre ÀBCÎ), dont la partie AB efî coupée oblique- :_. ment à l'axe i. 2 , il faut mesurer la I partie AECD comme un Cylindre dont les deux bazes sont parallèles Se perpendiculaires à l'axe. La hauteur de ladite partie étant supposée de 8 me- Ijjsures, & la circonférence de la baze de a i -mesures , ladite superficie con- tiendra i<5,8 mesures. Il faut ensuite mesurer la partie BE, que je suppose de 4 mesures , & la .multiplier par 2.1 de circonsérence, le produit sera 84 , dont la moitié est 42 , qu'il saut ajouter avec les ±68 , l'on aura 2iô mesures pour la supersicie requise. Cette Proposition peut ïervir à mesurer les Berceaux coupes obliquement. ' î> PROPOSITION III. Mefurer U fur face convexe d'un Cône. Our mesurer la surface d'un Cône droit, il faut mesu- rer la circonférence circulaire de sa baze, & multi- plier cette circonférence par la moi- tié du côté du même Cône, ou le côté par la moitié de la circonféren- ce, & l'on aura la sursace requise. Exemple. Soit le Cône droit ABC, dont la circonférence de sa baze cir- culaire AECD sbit de -5 y mesures » & son côté BA de 18 mesures : il faut multiplier 35" par 5), moitié de 18, l'on aura 31J pour la surface requise.
  • 51. De la. Superficie des Corps solides. 37 Si Je Cône proposé à mesurer est oblique , c'est-à- oire , qu'il ait ua côté plus long que l'autre , il" saut ajouter ensemble le grand & le petit côté, & de leur femme ea prendre le quart, qu'il faut multiplier par la circonférence de sa baze, & l'on aura le requis. E~xemple^Soii le Gône oblique ABCD, dont la baze ADCE qui est circulaire & oblique à l'axe > ait 25" mesùres de circonférence , le côté AB 20, le côté BC 16, il faut ajouter 16 & 20 , qui font* 36 , dont le quart est o qu'il faut multiplier par 25" de la circonfé- rence de la baze , & l'on aura 22 c pour la surfacere^ quise.. Cette Règle peut ser.vir. à mesurer les Trompes droi». tes & obliques-.. PROPOSITION IV. Mestiren la sursdce convexe d'un Cône tronque. *ï L faut ajouter ensemble la circonférence da la baze A du Cône & celle de la partie tronquée ; & prendre la moitié de leur somme,.'qu'il faut multiplier par le côté dit îRême Cône >. & l'on aura la surface requise Exemple. Soit propofé à mesurer le Gône tronqué ABCD-: il faut ajoutes ensemble les circonférences CHDG, & ALBO, que je suppose être rxi>>. dont la moitié est 28., qu'il faut multi- £ plier par un des côtés AD ou BC , que je-suppofe être 16, & l'on. aura.. 448 pour la iùrface requise. Si le Cône tronqué eft oblique »- * <îj*c les bazes soient parallèles, il faut mettre enscm-r Ç iij.,
  • 52. A 1% Géométrie Pratique. ble le grand & Je petit côté , & en prendre la moitié a qu'il faut multiplier par la moitié de la somme des deux circonférences, & l'on aura la superficie requise. Exemple. Soit le Cône oblique tronqué ABCD , dont les. circon- férences des bazes soient ensemble 4-8, la moitié sera 24 : le plus grand côté AD soit 18 , & le petit côté AC soit 12 3 leur somme est 30,, C dont la moitié eft $ , qu'il faut multiplier par 24, & Ton aura 3 60 pour la sursace requise: tw-w PROPOSITION V. Mtfurer la furface canveye d'une Sphère, TL faut multiplier la circonférence du plus grand cer- cle de la Sphère par son diamètre, & le produit sera le requis. Exemple. Supposons que le dia- mètre AC de la Sphère soit 35*, la circonférence du, r^îus grand cer- içcle ABCD sera 110, il saut donc multiplier 35; par 1JO, Si l'on aura 38JO pour la surface requise. L'on aura encore la même surface , en multipliant le quarré fait du plus- grand diamètre de la Sphère par 3 i : ainsî le diamètre étant 35, le quarré de 35" est de 1225' > qu'u ^'àixz multir plier par 3 y, & l'on aura 3 8jQ pour l.a. suxfa.ee requise » çoroœe ci-devanr,. <% 'i«*
  • 53. B A.' De la Superficie des Corps solides. 39 PROPOSITION VI. Mefurer la fupersicie convexe d'une portion de S cher e. IL faut multiplier tout le grand diamètre de la Sphère par la plus grande hauteur de la portion proposée , vous aurez un rectangle qu'il faut multiplier par 3 i-pour avoir le requis. Exemple. Soit proposé à mesurer la fuperficie convexe de la portion de Sphère ABC, Ç dont le diamètre entier BIX soit de 3J mtsures, & la plus grande hauteur de la portion à mesurer soit AE de 12 : il faut multiplier 12 par 35, &c l'on aura 420 qu'il faut mul- tiplier par 3 j, pour avoir 132Q pour la superficie re» quisc. L'on peut encore mesurer cette supeificie par une rè- gle de proportion , en disant, comme le diamètre de la Sphère est à la- superficie de la même Sphère , la hau- teur de la portion est à la superficie de la même por- tion. Ainsi supposant que le diamètre de la Sphère soie 35" j & la superficie jSyo comme ci-devant, fa hauteur de la portion BE étant 12 , on trouvera par la règle de proportion 1320 pour la superficie requise. j^ r1! û VJ t * 1 » ■s « f X> PROPOSITION VI £ Mefurer la fupersicie d'un Sphéroïde ou Solide Elliptique. T L faut premièrement savoir que la fuperficie d'un So- *- lide Elliptique est à la superficie d'une Sphère inserite dans le même Sphéroïde} comme le grand axe est au pe- C iv
  • 54. 4© Geomitri-e Pratique. tit. Ainsi ayant trouvé par les propositions précédentes la superficie de la sphere intente dans le même Sphé- roïde proposé , il faut augmenter cette superficie sélon la proportion du petit axe au grand. Exemple. Soit AB diamètre de la Sphère inscrite dans le Sphéroïde ACBD de 35- me- sures, sa superficie sera 38/0, & le grand axe du Sphéroïde de 45* ; il faut ordonner la rè- gle de proportion ainsi, com- me 35* : 45* : : 3870 soit à un autre nombre , l'on trouvera 49yo pour la superficie re- Cjuise. Cette proposition peut ser- Vir pour mesurer les voûtes, dont les plans sont ovales j car quoique l'on ne mesure ici que la sur-face convexe » c'est le même que si l'on mesuroit une superficie concave : Fon peut supposer que ces voûtes ne sont que la moitié d'un Sphéroïde concave. On peut même mesurer par cette règle toute autre partie que la moitié d'un Sphé- roïde ; car puisqu'il y a même proportion de la superfi- cie d'une Sphère , dont le diamètre soit le petit axe du Sphéroïde, à la superficie du même Sphéroïde , com- me le petit axe est au grand ; l'on peut, en gardant la même rakon, trouver toutes ks parties du même Sphés £«>ïde..
  • 55. 4i DELA STEREOMETRIE o u DE LA MESURE DES CORPS SOLIDES. PROPOSITION I. Mefurer la folidité d'un Cube. LE Cube est un solide redtangle dont toutes les faces sont égales & tous les angles solides droits. Pour rae- surer le Cube, il faut avoir la superficie de l'une de ses faces, par les précédentes propositions, & multiplier cette superficie par l'un des côtés du Cube : le produit donnera la solidité. .--«ssskse- Exemple. Soit proposé à mesurer le, Il Cube A j dont chaque côté soit de six mesures, la superficie de l'un de ses cô- P tés sera 36, laquelle il faut multiplier par 6 , l'un des côtés du Cube, & l'on aura 216" pour la solidité requise. PROPOSITION IL Mesurer un Solide Rectangle oblong. L saut multiplier la baze du Solide oblong par la hau- -s teur élevée au-dessùs de la même baze, & l'on aura îa teudijé :
  • 56. 4i Gfomitrie PratiqueExemple. Soit proposé à mesurer le jr v4 j 1 Solide B , dont la superficie de la baze *„, "'"-* yr soit de 24, mesures, & la hauteur de cinq mesures, il faut multiplier 24. par J , & l'on aura 120 pour la solidité requise. PROPOSITION III. Mefurer un Solide Rectangle oblong coupé oblique- ment en fa hauteur perpendiculaire* IL y a dans ce Solide, un Solide Rectangle oblong, & une partie d'un autre Solide aussî Rectangle. Pour les mesurer scparément : Il faut multiplier la superficie de la face opposée à celle qui est oblique , par la moindre hauteur, pour avoir. le Solide Rectangle entier, & ensuite multiplier la su- perficie de la même face par l'excès dont la grande hau- teur surpasse la moindre , & de ce produit en prendre la moitié , puis ajouter cette moitié avec la somme du Solide Rectangle entier, & l'on aura la solidité requise. ........— Exemple. Soit propofé à mesu- ' rer le Solide AE , dont la face ABDC contient 24 mesures en superficie , & la moindre hauteur lj> BF y mesures : en multipliant l'un par l'autre, l'on aura 120 pour la solidité du Solide Rectangle, com- pris dans le Solide AE : puis en multipliant la même face ABDC de 24 mesures par 3 , qui esl l'excès dont la grande hauteur DE qui ess: de S mesures, surpasse la petite BF qui esl de 5" , l'on aura 72 , dont la moitié 36 sera la solidité de la moitié d'un Solide Rectangle : puis il faut ajouter 12Q & 36, qui font 156, pour tome la solidité requise.
  • 57. ï> e s Corps Solides. 43 , PROPOSITION IV. Mefurer la folidité d'un Prifme. <C Oit proposé à mesurer un Prisme droit, dont les bazes Osoient triangulaires: il faut mesurer la superficie de l'une des bazes , puis la multiplier par le produit de la hauteur du Prisme, & l'on aura la solidité requise. Exemple. Soit proposé à mesurer le Prisme ÀB, tig. i- ayant les bazes triangulaires parallèles , & les côtés per~ pendiculaires aux mêmes bazes : Supposons que la super- ficie de l'une de ses bazes soit 18, la hauteur AB soit x 5", il faut multiplier 15 par 18 , pour avoir 370 pour la solidité requise. Tous les autres Prismes dont les bazes auront d'autres sigures parallèles & perpendiculaires, aux côtés, seront mesurcs de même. Soit le Prisme CD , Fig. 2,. dont les ba- zes sont Pentagones, il faut avoir la supersicie de F une de ses bazes, & la multiplier par la hauteur CD , pour avoir la solidité requise. Il en est de même des Prismes dont les bases sont des Trapèzes 3 comme le Prisme EF, Fig. 3, Fig. 2. Fig. s. fflsilF L'on mesure aussi de cette manière la solidité des Co- lomnes & des Cylindres droits. Ayant, par exemple , a mesurer la solidité du Cylindre droit Hl, dont les bazes swtf des Cercles parallèles, & perpendiculaires à l'axe »
  • 58. Géométrie Pratique. _^ il faut avoir la superficie de l'une de Tes bazes, & la multiplier par la hauteur HI, & l'on aura la solidité requise. Quand les bazes des Cylindres seront des Ellip- ses, l'on mesurera la superficie de rune de ses bazes , que l'on multipliera par la hauteur, comme ci-devant, pour avoir la solidité. PROPOSITION V. Mcfurer la folidité des Prifints obliques.. Es Prismes obliques sont ceux dont les bazes & les ! côtés sont parallèles entr'eux; mais les mêmes bazes sont obliques sur les côtés.. Pour les mesurer, il faut de l'extrémité de l'une des bazes, faire tomber une per- pendiculaire sur l'autre baze, & multiplier la hauteur de- cette perpendiculaire par la superficie de la baze sur la~ quelle tombe la perpendiculaire.. Exemple. Soit le Prisme A , Fig. i. dont les bazes ne sont point perpendiculaires aux côtés : il faut de l'extré- mité B faire tomber BC perpendiculaire sur la baze DEF, & multiplier la superficie de cette baze par BC , & l'qp aura la solidité. Il en sera de même des Cylindres obliques ; car pour. avoir la solidité du Cylindre B, Fig. i. dont les bazes sont- obliques avec les côtés, il faut de l'extrémité C faire tom- ber perpendiculairement sur la baze A la ligne CD : cette'
  • 59. Des Corps Solides. 45- ligne étant multipliée par la superficie de l'une des bazes, donnera la solidité du Cylindre oblique. PROPOSITION VI. Mcfurer la folidité des Pyramides & des Cônes* L'On aura la solidité des Pyramides & des Cônes droits, en multipliant leur baze par le tiers de la perpendiculaire qui tombe du sommet sur les mêmes bazes. Exemple. Soit proposé à me- surer la Pyramide ABCDE : il faut du sommet A faire tomber perpendiculairement sur la ba- ze BCDE la ligne AG , que je suppose être de <? mesures, & la superficie de la baze de 12 mesures. Il faut multiplier ^D le tiers de 9 par 12, ou le tiers de 12 par p , & l'on aura 36 pour la solidité requise. Il en est de même de toutes les Pyramides dont les bazes ont d'autres sigures, com- me Triangles, Pentagones, Hexagones , &c. Les Cônes seront mesures de même ; car ayant multiplié la su- perficie de leurs bazes circulaires par le tiers de la ligne qui tombe perpendiculairement du sommet sur la baze, l'on aura la solidité re- quise. Par exemple, je suppose que la baze AECD soit de 2 y mesures, & que la perpendiculaire BF soie de 12 j si l'on multiplie le tiers de 12 par 27, l'on aura 100 pour la solidité du Cône proposé.
  • 60. 4<J GÈOÏÈtS.ÎE pRÂTÎQtJË. Les Pyramides & les Cônes obliques seront auul me* surés par cette méthode* Par exemple, supposons que le sommet de la Pyramide oblique , Fig. i. ne tombe point perpendiculairement sur la baze BDCE , il faut prolon- ger DC, & du sommet A faire tomber la perpendiculaire KG : le tiers de cette hauteur multipliée par la baze BDCE, donnera la solidité requise. Il en est de même des Cônes Fig. 2. & de tous les Solides pyramidaux. fig* 2* PROPOSITION VIL Mefurer la folidité des Pyramides & des Cônes tronqués. LEs Pyramides & les Cônes droits tronqués par une Section parallèle à la baze AC, sont mesurés jar une soustraction , c'est-à-dire , qu'il faut mesurer je Solide comme s'il étoit entier, & ensuite soustraire du même Solide la partie tronquée. Exemple. Soit proposé à mesurer la Pyramide A CEF : il faut la prolonger jusqu'à son sommet G, & mesurer ladite Pyramide comme si elle étoit entière : je sup- r<
  • 61. Des Corps Solides. 47 pôle que la Solidité totale soit 60 mesures : il faut ensuite mesurer par la même règle la Pyramide imagi- née de la partie tronquée EFG , que je suppose contenir l'y mesures, lesquelles il faut ôter de 60, il resie- ra 4.7 mesures pour la solidité de la Pyramide tronquée proposée à me- surer. Les Cônes & tous les autres corps pyramidaux droits tronqués seront mesures par la même méthode. PROPOSITION VIII. Mefurer les Pyramides ejr les Cônes tronqués obliquement. IL faut savoir que les Corps Pyramidaux peuvent être tronqués par des plans obliques à i'axe, & que la ma- nière de les mesurer ne diffère pas de la règle précé- dente. C Exemple. Soit proposé à mesurer h la Pyramide droite CAB ? tronquée /'; "•/•-g par un plan DE oblique à l'axe , ou /^s^ qui n'est pas parallèle à la baze AB, il faut, par les règles ci-devant ex- pliquées , mesurer la Pyramide en- tière CAB, que je suppose de yy me- sures , & ensuite mesurer la partie CDE par la méthode que j'ai donnée ci-devant pour la mesurc des Pyramides obliques, laquel- le partie je suppose être de 18 mesures, & ensuite ôrant 18 de y y } il reste 27 mesures pour la solidité de la Py- ramide tronquée DAEB. Les Cônes & tous les autres corps pyramidaux cou- pes obliquement, seront mesures par la même méthode.
  • 62. 4-S Géométrie Pratique. PROPOSITION IX. Mefurer la folidité d'une Sphère ou Globe. LA solidité d'une Sphère est mesurée , en multipliant sa superficie convexe par le tiers du demi-diametre , ou toute la superficie convexe par tout le diamètre , & du produit en prendre la sixiérrie partie , l'on aura par Tune ou l'autre de ces deux pratiques la solidité requise. Exemple. Soit proposé à mesurer la solidité de la Sphè- re ABCD , dont le diamètre soit de 3 y mesures, la circon- férence sera 110, & sa super- ficie convexe sera par consis- quent 38JO , qu'il saut multi- plier par 3 3-, l'on aura 134.75'o, dont il faut prendre la sixié- me partie aa^yS-î-pour la solidité requise. PROPOSITION X. Mefurer la folidité des portions d'une Sphère, LEs portions d'une Sphère sont, ou un SeFlcur ou un Segment folide de Sphère ; l'on connoîtra la mesure du Segment par celle du Secteur : il faut donc commencer par la mesure du Seéteur. J'appelle Sec- teur de Sphère , un corps solide pyramidal , comme HIDK, composé d'un Segment de Sphère IDK , & d'un Cône droit HIK, qui a son sommet H au centre de la Sphère, & dont la baze est la même que celle du Segment IDK ; ce solide sera à toute la solidité de la Sphère , comme la superficie de sa baze IDK est à toute la superficie de la Sphère. Exemple.
  • 63. )rps Solides. 49 Exemple. Si la solidité totale de la Sphère est 2245"S ~, sa superfi- cie étant de 3 850 , si la superficie de la baze du Secteur est le | de le la superficie de la Sphère, c'est-à- dire de 64.1 |, il faut prendre le | de la solidité de la Sphère, & l'on aura 3743 7^ pour la solidité re- quise. ' Si la portion proposée est un Segment de Sphère com- me IDK, il faut mesurer le Seéteur entier comme ci-de- vant , & mesurer ensuite la partie HIK, qui est un Cône droit dont H sera le sommer, & IK la baze, lequel Cône il faut soustraire de tout le Seéteur , & l'on aura la soli- dité du Segment IDK. PROPOSITION XI. Mefurer la folidité des Corps réguliers. LEs Corps réguliers sont mesurés par Pyramides / dont le sommet est le centre ; Tune des faces est la baze de la Pyramide. Exemple. Soit proposé à mesurer le Dodécaèdre A , dont la superfi- cie de l'un de ses pentagones BCD EF soit de j mesures, & la per- pendiculaire HA soit de 12 mesu- res : il faut multiplier 12 par y, & l'on aura 60, dont le tiers 20 est la solidité d'une des Pyramides, les- , quels 20 il faut multiplier par 12, qui est le nombre des faces du Dodécaèdre , & l'on au- ra 240 pour h solidité requise. Cette règle servira pour mesurer tous les autres Corps réguliers , comme l'OBaëdre, &c. & autres , même D
  • 64. 50 Géométrie Pratique. irréguliers, pourvu que l'on puisse imaginer un centre commun à tous les sommets des Pyramides, dont les faces seront les côtés ou pans du corps solide proposé à me- surer. PROPOSITION XII. Mefurer U folidité d'un Sphéroïde. UN Sphéroïde est un Solide fait à peu près comme un œuf; il est formé de la circonvallation d'une de- mi-EUipse à l'entour de l'un de ses deux axes. . La connohTance de la mesure des Sphéroïdes donne celle de mesurer le solide des voûtes de four , dont les plans sont elliptiques. Pour les mesurer , il faut savoir que tout Sphéroïde est quadruple d'un cône, dont la baze a pour diamètre le petit axe, & pour hauteur la moitié du grand axe du Sphéroïde. Exemple. Soit proposé à mesurer le Sphéroïde ABCD, dont le petit axe AB soit 12, & le grand axe CD 20, la moitié CE sera 10 ; il faut j B trouver le solide du cône dont le dia- mètre de la baze soit 12, & l'axe C Ë soit 10: l'on trouvera par les règles précédentes que le cône CAEB con- tiendra en solidité 377j-, qu'il faut quadrupler, & l'on aura 1508 | pour la solidité requise du Sphéroïde.
  • 65. Géométrie Pratique. yt. addition à la Propofîtien IL page 21. l °. Toute Supersicie divisèe par une longueur donne une largeur, & div'îséepar une largeur donne une longueur. . Exemple. Que la superficie du **•{ "" " " i i O Rectangle soit jz , & le petit côté CB soit connu "de 6 , la superficie 71 divisée par 6, donnera 11 au quotient, qui sera la longueur de la ligne AC. *• . 2.0. Trouver en nombre le grand & lepmt côte d'un Rec- tangle dont on connoît lasommt & la supersicie. Il faut multiplier la moitié de cette somme par elle-même : du produit en ôter la superficie connue ; ajouter la racine quarrée du reliant à cette moitié : leur somme donnera le grand côté j si au contraire on l'ôte, on aura le petit côté. Même exemple. La somme des deux côtés est 18, dont moitié est 9 &. son quarré 81 , dont il faut ôter 72. , il restera s , dont racine est 3 , qu'on ajoutera à 9 moitié de la somme des deux côtés :, leur somme sera 11 pour le grand côté : si au contraire on ôte 3 de 9, il reliera 6 pour le petit côté. Addition à la Propojition III. page 22. Dans un Triangle Rectangle dont on connaît la Dia- gonale & la somme des deux côtés, connaître le grand & le petit côté &'sa supersicie. . . Il faut soustraire de la moitié du quarré de la Diagonale le quarré de la moitié de la somme des deux côtés ; ajouter la racine quarrée du restant à cette moitié : on aura le grand côté : si au contraire on l'ôte, on aura le petit côté. , Exemple. La Diagonale soit 15 li , son quarré 180 Se sa moi- tié 90. La somme des deux côtés étant de 18 , dont moitié est 9 & son quarré 81 , qu'il saut soustraire de 90, il restera 9, dont la racine est 3. Si donc on ajoute 3 à 9 , on aura 11 pour le grand côté ; »i au contraire on ôte 3 de 9 , on aura 6 pour le petit côté : ces choses étant connues , on connoîtra la superficie.
  • 66. 5* Géométrie Pratique*' Addition à la Propofîtion IF. pages 22. Çr 2%l i°. Dans un Triangle dont la basc &lasupersitie font connues > trouver la Perpendiculaire. «■«■vMUViravam Il faut diviser le double de la jO superficie par la baze : le quotient 3 donnera la longueur de la Pe | diculaire. 'erpen- JS 9 Exemple. La Superficie étant zj & la baze 9 , il faut diviser 54 C ( double de zj ) par 9 , le quotient sera 6 pour la Perpendiculaire. i°. Trouver sur la base d'un Triangle quelconque le point où doit tomber la Perpendiculaire. Pour le faire, il faut connoître les trois côtés, & savoir que la baze est àlasomme des deux côtés , comme leur différence est à une portion de la baze , laquelle portion en étant retran- chée , & le restant de cette portion étant divisé en deux également, le point milieu sera celui où tombera la Perpen- diculaire. Exemple. La baze ; ~. . • est à la somme des deux côtés comme leur différence . . est à ...... Si donc de la baze 1 j on ôte 1 ^ , il restera 10 s|, dont la moitié sera 5 J- , qui sera le point où tombera la Perpendicu- laire. «3 19 1
  • 67. DE LA CONSTRUCTION E T DU TOISÉ DES BÂTIMENS. Omme l'on donnera ici la manière de confc truire les différens ouvrages qui composent les Bâtimens, avant que d'en donner le Toisé, parcequ'il faut supposer un ouvrage avant que de le toiser ; il semblé qu'il eût été plus naturel de com- mencer par les fondemens des Edifices, comme les gros Murs, les Murs de resend, &c. suivant l'ordre de leur construétion : mais comme c'est l'usage de toi- fer les Bâtimens dans l'ordre contraire de leur conftruc- tion x l'on a cru que l'on pourroit fuivre ce même or- dre sans saire de consusion 3 en expliquant dans chaque espece d'ouvrage les dissérentes manières de le conftruire: lequel ordre sera expliqué à la suite par un modèle de devis d'un Bâtiment. Il saut savoir que pour le Toisé de h Maçonnerie des Bâtimens , l'on distingue ordinairement de deux sortes d'Ouvrages } dont les uns s'appellent Gros Ou- vrages , & les autres s'appellent Légers Ouvrages. Il eft nécesiaire de savoir en quoi consiste cette dissérence, va appelle Gros Ouvrages tous les Murs de sace, Diij
  • 68. 54 Architecture Pratique.de refend, mitoyens, murs de puits & d'aisance, contré- murs , murs sous les cloisons, murs d'eschifïres-, îés voû- tes de caves & autres faites de pierre ou de moilon, avec leurs reins; les grandes & petites marches, les voû- tes pour les descentes de caves, les vis potoyers, les massifs sous les marches des perrons, les bouchemens & percemens des portes & croisées à mur plein ; les cor- niches & moulures de pierre de taille, dans les murs de face,ou autres quand on n'en a point fait de dis- tinction ou de marché à part, les éviers , les lavoirs & les lucarnes , quand elles sont de pierre de taille ou de moilon avec plâtre. Tues gros Ouvrages peuvent être de différens prix, même dans chaque espece, comme les murs sélon leurs qualités & leurs épaisseurs ; les voûtes de même, & ainss du reste ; mais il faut que les prix soient spécifiés dans les marchés. Les légers Ouvrages sont les cheminées en plâtre , les planchers, les cloisons, les lambris, les escaliers de char» penterie, les exhaussemens dans les greniers sous le pied des chevrons, les lucarnes avec leurs jouées, quand elles sont faites de charpenterie revêtue, les enduits, les crépis, les renformis faits contre les vieux murs, les scellemens des bois dans les murs ou cloisons, les moulures des cor- niches & autres ornemens d'Architecture quand ils sont déplâtre ; les fours, les potagers, les carrelages, (i) quand il n'y a point de prix particulier, les contre- cœurs & âtres de cheminées , les aires, les mangeoires , les scellemens de portes, de croisées, de lambris , de chevilles & corbeaux de bois ou fer, de grilles de fer x les terres massives (2) qui sont comptées pour le vuide des caves ou autres lieux , à moins que l'on n'en ait fait distinélion de prix; car Ton ne fait ordinairement qu'un feul prix pour les légers Ouvrages, à moins que ce ne soit pour les cheminées de brique ou de pierre de taille, qui sont plus chères que les autres légers Ouvrages» (1) Aujourd'hui les Maîtres Maçons de Paris ne se chargent presque plus du Carrelage de Carreau de terre cuite. Ce sont
  • 69. Distinction des Ouvrages. 55 les Potiers de terre qui font ces ouvrages ; ainsi ils ne sont plus compris dans les légers ouvrages de Maçonnerie. (i) Il y a long temps que les terres masûves ne sont plus com- pnses clans les légers Ouvrages. On peut croire que du temps de M. Bullet elles se toisoient au cube , comme on fait aujour- d'hui. Nous le montrerons ci-après. II faut encore savoir que pour exprimer la valeur d'une toise d'ouvrage , l'usage est de dire toise à mur : ce mot doit s'entendre en général ; ainsi pour ôter l'équi- voque , quand on dit toise à mur , cela doit se rapporter à l'espece d'ouvrage que l'on toise ; comme toise à mur de gros Ouvrages a rapport à toife à mur des mêmes Ouvrages ; & toise à mur de légers Ouvrages a rapport a toise à mur des mêmes légers Ouvrages. Dans l'usage ordinaire de toiser les ouvrages de Maçon- nerie , quand il se trouve au bout de la mesure moins d'un pied j l'on ne compte que les quarts , les demis & les trois quarts de pied : comme, par exemple, 12 pieds un pouce nu sont comptés que pour 12 pieds ; 12 pieds deux pouces pour 12 pieds ^ ; 1 z pieds 4. pouces pour 12 pieds i ; 12 pieds j pouces pour 12 pieds {; 12 pieds 7 pouces pour 12 pieds j- ; 12 pieds 8 pouces pour 12 pieds -| > 12 pieds dix pouces pour 12 pieds |; & 12 pieds 11 pouces pour 13 pieds, & ainii des autres , en prenant toujours dans les fractions de pied pour partie aliquote ^ -j-1 de l'entier , & les autres parties qui en approchent le plus. La méthode ordinaire d'assembler la valeur d'un ar- ticle , de plusieurs, ou de tout un toisé, est de ne comp- ter de partie aliquote que la demi-toile ; après les toi- ses tout ce qui se trouve au-dessous de la demi-toise, €st compté en pieds Amplement ; mais quand il y a en pieds plus d'une demi-toise , l'on compte après les toi- tes ladite demi-toise , & le reste en pieds ; comme, par exemple, si on trouve quatre toises 1 y pieds, on compte Amplement quatre toises ij pieds. Mais si on trouve 4. toises 2y pieds, on compte 4 toises i- 7 pieds , Div
  • 70. 5<î Architecture Pratique. parcequ'il y a sept pieds de plus que la demi-toise; Comme l'on toise les Bâtimens dans l'ordre contraire de leur construction , l'on commence par les parties les plus élevées, comme les sauches de Cheminées, les pi- gnons , les lucarnes ; & Ton fait le toisé de chaque étage, dans lequel on comprend tout ce qu'il y a de chemi- nées , de cloisons , de murs de faces , de murs de re-r fend, d'escaliers , &c. jufqu'au-dessbus du plancher du même étage : l'on toise ainsi d'étage en étage , ôc l'oct finit par le plus bas de l'Edifice. DE LA CONSTRUCTION DES CHEMINE'ES, L'On fait ordinairement de trois sortes de construétion de Cheminées, dont l'une est de brique, l'autre de plâtre & l'autre de pierre de taille. La meilleure est celle qui est faite de brique bien cuite posée avec mortier de chaux & sable passé au panier ; le mortier se lie mieux avec la brique que le plâtre : l'on doit enduire le dedans de la cheminée le plus uniment & avec moins d'épaissèuF que faire se pourra ; car plus l'enduit est uni, & moiiis la fuie s'y attache ; & comme il n'y a pas du plâtre par tout, l'on peut aussi enduire en mortier, de chaux & sable, donc le sable soit bien fin. Aux Bâtimens considérables, l'on fait les Cheminées de pierre de taille depuis le bas des combles jusqu'4 leur fermeture ; il faut que ces pierres ou briques soienc bien jointes avec des crampons de fer , & maçonnées; avec mortier fin -, on leur donne la même épaisseur qu'à, h brique, qui est de quatre pouces. L'autre construéiion en usage à Paris & aux en» virons , & qui est la plus commune , est de plâtre pur pigeonne à la main, enduit de plâtre au panier des deux côtés. L'on donne trois pouces au moins d'épaisseur aux languettes ; cette construcTion est assez bonne, quand on; prend soin de la. bien faire,& que le plâtre est bon. LorÇ-i
  • 71. Des Cheminées. 57 que les tuyaux de Cheminées sont joints contre les murs, il faut y faire des tranchées, & y mettre des fantons de fer de pied en pied, & y mettre aussi des équerres de fer pour lier les tuyaux ensemble. Dans les Pays où il n'y a ni plâtre ni brique, & ou la pierre est commune, l'on fait les tuyaux de Chemi- nées tout de pierre de taille, & l'on donne au moins quatre pouces d'épaisseur ausdits tuyaux ou languettes. L'on pose le tout avec mortier de chaux & sable, & les joints doivent être bien faits, le tout retenu avec crampons de fer. Les moindres Cheminées doivent avoir neuf pouces de largeur du tuyau dans œuvre, & les plus grandes un. pied; (3) car si elles étoient plus larges , elles fume- roient. La fermeture des Cheminées le fait en portion de cercle par dedans , & l'on donne à cette fermeture 4 pouces d'ouverture pour le passage de la fumée : l'on sait la longueur desdits tuyaux à proportion des lieux où ils doivent servir. Les plus grandes Cheminées ne doivent point parler 6 pieds : les Cheminées des gran- des Chambres 4 pieds ; celles des Cabinets 3 pieds, & moins seloq le lieu où elles sont. (î) Les tuyaux de Cheminées doivent avoir , suivant les Ordonnances de la Police des Bâtimens , 3 pieds de long sur 10 pouces de large dans œuvre ; cependant celles des Cabinets passent à t pieds 8 pouces de long sur 9 pouces de large , aussi dans œuvre , & malgré cela on a encore bien de la peine a 'es empêcher de sumer. Ces mêmes Ordonnances obligent encore les Maîtres Maçons * donner j pouces d'épaisseur aux Languettes de Cheminées çonstruites & pigeonnées en plâtre, ravalées des deux côtés. Il est aussi désendu par les mêmes Ordonnances , d'appli- 3ue5 & saire des Languettes de plâtre, tant rampantes que roites , plaquées sur des planches, parcequ'elles sont sujettes à Çerser & fe sçndjre j ce qui est dangereux pour le seu.
  • 72. 58 Architecture Pratique. Toifé des Cheminées. L'On appelle Souche de Cheminées plusieurs tuyaux joints ensemble ; &■ pour toiser lesdits tuyaux , il faut en prendre le pourtour extérieur, duquel pourtour il saut rabattre quatre épaijseurs de Languette ; [i les Languettes sont de plâtre , elles doivent avoir 3 pouces d'épaijfeur ; ainjl il faut rabattre un pied de pourtour : Û elles sont de brique , elles auront 4. pouces d'é- paisfeur , & il faut rabattre i<5 pouces dudit pourtour : puis il faut ajouter à ce pourtour toutes les Languettes qui sont au-dedans deldites Souches de Cheminées. En- suite la hauteur l'e prend du sommet desdites Cheminées jusqu'au-desfous du plus proche plancher ; & on ajoute à cette hauteur un demi-pied pour la fermeture desdits tuyaux de Cheminées ; la multiplication du pourtour par la hauteur donnera la quantité de toises que contient la Souche de Cheminée. L'on ajoute enluite les plintes , larmiers ou corniches que l'on sait ordinairement au haut des Cheminées , les- quels on toisera de la manière qu'il sera expliqué ci- après dans l'article des Moulures. On continuera de toiser ainsi les tuyaux de Chemi- nées jusqu'en bas, en toisant toujours dans chaque étage, du dessous du plancher Supérieur , jusqu'au-delsous de l'inférieur. Si lesdits Tuyaux & Souches de Cheminées sont dévoyés , c'est-à-dire, s'ils ne sont pas élevés à plomb , l'on en comprendra la hauteur sélon la ligne de leur inclinaison,sur leur contour pris quarrément ou d'équerre sur les côtés (4). (4) Je ferai deux observations sur ce sujet. La première , est qu'il ne saut point toiser à plomb un Tuyau rampant , quoi» qu'en bonne Géométrie il soit entre-deux parallèles & appuyé iur même baze , parceque l'Entrepreneur perdroit l'excédent de l'à-plomb des languettes de costiere sur la longueur du ram- pant. Ce n'est pas qu'on ne le pût faire ; mais il faudroit deux