Cours sur les ecosystèmes redouane boulguid master mqhse ensa s afi 2015 2016Rednef68 Rednef68
Ce cours est destiné aux Etudiants/Professionnels bénéficiant de la Formation Continue : Master d'Université 'Management Qualité Sécurité Hygiène et Environnement', à l'Ecole Nationale des Sciences Appliquées de Safi, Maroc.
Cours sur les ecosystèmes redouane boulguid master mqhse ensa s afi 2015 2016Rednef68 Rednef68
Ce cours est destiné aux Etudiants/Professionnels bénéficiant de la Formation Continue : Master d'Université 'Management Qualité Sécurité Hygiène et Environnement', à l'Ecole Nationale des Sciences Appliquées de Safi, Maroc.
Cours public Michel Lussault, Qu'est-ce que l'anthropocène, 2: La Grande Accé...EcoleUrbaineLyon
Qu’est-ce que l’Anthropocène?
Cours public, saison 1 : 2019
Episode 2.
La Grande accélération.
Michel Lussault
Université de Lyon (Ecole normale supérieure de Lyon)
Directeur de l’Ecole urbaine de Lyon
michel.lussault@ens-lyon.fr
Effet de l'urbanisation sur la variabilité phénotypique d'une espèce de fourm...Silvère Jarrosson
Silvère Jarrosson, Rapport de recherche pour l'IEES de Paris et l'Université Pierre et Marie Curie (Paris). Mai 2015. Cette étude entend déterminer l'impact que l'urbanisation peut avoir sur le phénotype de Temnothorax nylanderi, une espèce de fourmi commune connue pour avoir une forte plasticité phénotypique. La taille des organismes ectothermes étant très sensible aux facteurs météorologiques, nous avons mesuré ces paramètres dans des environnements urbains et ruraux, pour déterminer l'impact qu'ils ont sur les fourmis dans ces deux types de milieu. Plus de 2400 fourmis ont été collectées sur six sites de la région parisienne (trois urbains et trois ruraux) et le climat de ces sites de récolte a été caractérisé par des données de Météo France et par des capteurs micro-climatiques laissés sur place pendant deux semaines. La taille des fourmis a été estimée indirectement en mesurant la largeur de leur tête, qui est connue pour être un bon estimateur. Nos résultats montrent que les fourmis urbaines sont effectivement légèrement plus petites que les fourmis rurales , mais cette différence est grandement masquée par une variance très élevée, liée au site de récolte et que nous n'expliquons pas. Cette variance est apparue comme nettement plus élevée en milieu urbain, tandis que l'étude des reines a permis de montrer le compromis qu'elles opèrent entre adaptation et dispersion. Enfin, cette étude a permis de prouver que les sondes micro-climatiques sont indispensables pour caractériser de façon pertinente le micro-climat dans lequel évoluent les hexapodes. Ces résultats encore incomplets mériteraient une investigation plus profonde, avec notamment un relevé des données météorologiques plus long et sur un plus grand nombre de sites.
Présentation utilisée dans le cours de science et technologie de secondaire 4.
Contenu :
Étude du vivant : écosystème, relations trophiques, biomes, population, facteurs biotiques/abiotiques et biodiversité.
La biodiversité joue un rôle prépondérant dans le bien-être humain, notamment à travers son impact sur la santé et la fourniture de matières premières.
Or, les activités humaines entraînent bien souvent des pertes irréversibles en termes de diversité de vie sur Terre, pertes qui ont été plus rapides au cours de ces 50 dernières années qu’à n’importe quelle autre période de l’histoire humaine.
Quels sont les facteurs responsables de cette perte rapide de biodiversité? Comment ralentir cette tendance?
Cours Public 5 et 6: LA QUATRIÈME VOIE : LES POLITIQUES DE LA TERRE FACE À L'...EcoleUrbaineLyon
Nous prenons conscience de l’avènement d’un nouvel âge de la Terre. La croissance continue dont dépend la pérennité politique du système socio-économique mondial bouleverse, par un jeu complexe et non linéaire de rétroactions, les conditions physiques, chimiques et biologiques des écosystèmes qui régulent la biosphère depuis des millénaires, au point de compromettre son habitabilité pour les générations futures, en affectant irréversiblement l’évolution des espèces et la dynamique géologique de la planète.
Ce vertigineux changement d’échelle, qui explicite les liens de co-viabilité entre les organisations sociales et leurs contextes écologiques, produit des effets de convergence inouïs qui effacent la séparation établie par la modernité entre l’histoire humaine et l’ordre de la nature. Malgré le péril existentiel sans précédent auquel nous expose la poursuite du modèle de développement dominant, l’examen critique du paradigme sécuritaire inhérent aux scénarios dits "globaux" (Global Scenario Group, SRES, MEA…) montre pourtant une incapacité structurelle à imaginer une recomposition symbiotique des interactions entre les humains et les autres vivants. Or nous savons désormais que la biosphère est à la fois la condition et le produit de toutes les formes de vie qui la constituent. C’est pourquoi ni l’appropriation ordolibérale du globe, ni le gouvernement technoscientifique de la planète, ni le projet cosmopolitique d’édification du monde ne suffiront pour répondre aux défis de l’Anthropocène. Nous proposons, dans ce cours, d’explorer concrètement la possibilité d’une « quatrième voie », celle des politiques de la Terre.
Cours public Michel Lussault, Qu'est-ce que l'anthropocène, 2: La Grande Accé...EcoleUrbaineLyon
Qu’est-ce que l’Anthropocène?
Cours public, saison 1 : 2019
Episode 2.
La Grande accélération.
Michel Lussault
Université de Lyon (Ecole normale supérieure de Lyon)
Directeur de l’Ecole urbaine de Lyon
michel.lussault@ens-lyon.fr
Effet de l'urbanisation sur la variabilité phénotypique d'une espèce de fourm...Silvère Jarrosson
Silvère Jarrosson, Rapport de recherche pour l'IEES de Paris et l'Université Pierre et Marie Curie (Paris). Mai 2015. Cette étude entend déterminer l'impact que l'urbanisation peut avoir sur le phénotype de Temnothorax nylanderi, une espèce de fourmi commune connue pour avoir une forte plasticité phénotypique. La taille des organismes ectothermes étant très sensible aux facteurs météorologiques, nous avons mesuré ces paramètres dans des environnements urbains et ruraux, pour déterminer l'impact qu'ils ont sur les fourmis dans ces deux types de milieu. Plus de 2400 fourmis ont été collectées sur six sites de la région parisienne (trois urbains et trois ruraux) et le climat de ces sites de récolte a été caractérisé par des données de Météo France et par des capteurs micro-climatiques laissés sur place pendant deux semaines. La taille des fourmis a été estimée indirectement en mesurant la largeur de leur tête, qui est connue pour être un bon estimateur. Nos résultats montrent que les fourmis urbaines sont effectivement légèrement plus petites que les fourmis rurales , mais cette différence est grandement masquée par une variance très élevée, liée au site de récolte et que nous n'expliquons pas. Cette variance est apparue comme nettement plus élevée en milieu urbain, tandis que l'étude des reines a permis de montrer le compromis qu'elles opèrent entre adaptation et dispersion. Enfin, cette étude a permis de prouver que les sondes micro-climatiques sont indispensables pour caractériser de façon pertinente le micro-climat dans lequel évoluent les hexapodes. Ces résultats encore incomplets mériteraient une investigation plus profonde, avec notamment un relevé des données météorologiques plus long et sur un plus grand nombre de sites.
Présentation utilisée dans le cours de science et technologie de secondaire 4.
Contenu :
Étude du vivant : écosystème, relations trophiques, biomes, population, facteurs biotiques/abiotiques et biodiversité.
La biodiversité joue un rôle prépondérant dans le bien-être humain, notamment à travers son impact sur la santé et la fourniture de matières premières.
Or, les activités humaines entraînent bien souvent des pertes irréversibles en termes de diversité de vie sur Terre, pertes qui ont été plus rapides au cours de ces 50 dernières années qu’à n’importe quelle autre période de l’histoire humaine.
Quels sont les facteurs responsables de cette perte rapide de biodiversité? Comment ralentir cette tendance?
Cours Public 5 et 6: LA QUATRIÈME VOIE : LES POLITIQUES DE LA TERRE FACE À L'...EcoleUrbaineLyon
Nous prenons conscience de l’avènement d’un nouvel âge de la Terre. La croissance continue dont dépend la pérennité politique du système socio-économique mondial bouleverse, par un jeu complexe et non linéaire de rétroactions, les conditions physiques, chimiques et biologiques des écosystèmes qui régulent la biosphère depuis des millénaires, au point de compromettre son habitabilité pour les générations futures, en affectant irréversiblement l’évolution des espèces et la dynamique géologique de la planète.
Ce vertigineux changement d’échelle, qui explicite les liens de co-viabilité entre les organisations sociales et leurs contextes écologiques, produit des effets de convergence inouïs qui effacent la séparation établie par la modernité entre l’histoire humaine et l’ordre de la nature. Malgré le péril existentiel sans précédent auquel nous expose la poursuite du modèle de développement dominant, l’examen critique du paradigme sécuritaire inhérent aux scénarios dits "globaux" (Global Scenario Group, SRES, MEA…) montre pourtant une incapacité structurelle à imaginer une recomposition symbiotique des interactions entre les humains et les autres vivants. Or nous savons désormais que la biosphère est à la fois la condition et le produit de toutes les formes de vie qui la constituent. C’est pourquoi ni l’appropriation ordolibérale du globe, ni le gouvernement technoscientifique de la planète, ni le projet cosmopolitique d’édification du monde ne suffiront pour répondre aux défis de l’Anthropocène. Nous proposons, dans ce cours, d’explorer concrètement la possibilité d’une « quatrième voie », celle des politiques de la Terre.
Cours SVT 3ème
Collège G. Baudoux, Nouméa
Ouvrage de référence : SVT 3e, édition Belin 2009
Partie C. Evolution des organismes vivants et histoire de la Terre
Chapitre 1. Histoire de la Vie au cours du temps
Les 4 relations humain - nature illustrées #noussommesvivantsnous sommes vivants
C'est quoi la fresque des imaginaires ?
La fresque des imaginaires permet de se projeter dans des modes de vie responsables et désirables en s'inspirant de 4 « visions de la relation homme-nature ». Elle est thématique, par exemple : habiter sur terre en 2050.
Pourquoi cette Fresque et comment fonctionne t-elle?
L’ambition de la Fresque des Imaginaires c'est de sortir de la crise des imaginaires en faisant émerger des imaginaires écologiques positifs, responsables et désirables. Façonner en petits groupes une autre vision du futur à partir d'autres façons d'être au monde qui existent déjà dans la réalité ou ne sont encore que le fruit de notre imagination. Identifier des changements de modes de vie que chacun aspire à mener pour mieux vivre sur terre.
La crise écologique est une crise de liens au vivant qui nécessite de (re)interroger le « Grand Partage » (la séparation « Nature-Culture ») qui a commencé en Europe à la Renaissance avec l’émergence de l’individualité. Comment nous situer dans le monde, dans un contexte dont nous faisons partie, mais au centre duquel nous ne sommes pas nécessairement situés, et où nous découvrons la multiplicité des réseaux d’interdépendance qui lient humains et non-humains ?
4 « visions de la relation homme-nature » sont illustrées dans la fresque des imaginaires sont ceux de la psychosociologue Nicole Huybens (2011) qui a travaillé sur les courants majeurs de l’éthique environnementale : les humains comme individus exploitant la nature pour les anthropocentristes, la vie et l'ensemble des espèces menacées par les humains pour les biocentristes, la communauté biotique pour les écocentristes dont les humains font partie et les êtres vivants comme individus en interaction dans un lieu donné pour le multicentrisme.
La fresque des imaginaires c'est un atelier de 3 heures qui permet aux participants de se projeter dans des modes de vie responsables et désirables en s'inspirant de ces 4 « visions de la relation homme-nature ». Elle est thématique, par exemple : habiter sur terre en 2050.
Au début de l'atelier les participants sont invités à réfléchir à ce qui est vraiment important pour eux, à s'ouvrir aux humains et non humains et finalement à prendre conscience que nous sommes tous des êtres vivants sur une même terre, puis à se questionner sur les actions qu'ils peuvent entreprendre à leur niveau. Les 4 imaginaires de l'écologie sont dévoilés pour s'inspirer avant la phase de créativité. En effet, sur la base de ces imaginaires, les participants réunis en équipes vont imaginer comment ils souhaiteraient habiter sur terre en 2050 si le thème choisi est celui ci en réalisant des collages.
"John Dewey définit l’imagination comme la possibilité de regarder les choses comme si elles pouvaient être autres." C'est tout le sens de l'exercice de collage, inviter les participants à s'extraire de leurs contraintes pour rêver l'espace d'une heure individuellement et collectivement. Les propositions partagées sont autant
LA PLANÈTE TERRE COMME UN SYSTÈME QUI FONCTIONNE COMME UN ORGANISME VIVANT.pdfFaga1939
Cet article vise à démontrer le fonctionnement de la planète Terre en tant que système et à présenter comment la planète Terre se comporte selon l'hypothèse Gaia formulée par le scientifique James Lovelock, qui décrit la Terre comme un système qui fonctionne comme un organisme vivant. Comme tout système, la planète Terre possède des mécanismes de rétroaction et de contrôle, c'est-à-dire l'ensemble des réponses produites par le système face aux déséquilibres existants. Grâce à ce mécanisme de rétroaction et de contrôle, il est possible de garantir l'harmonie des sous-systèmes qui composent la planète Terre et, par conséquent, l'équilibre de l'environnement interne du système Terre. C'est par le biais du mécanisme de rétroaction et de contrôle que se produit, par exemple, la régulation et le contrôle de la température de la planète Terre, qui perd de son efficacité en raison de l'émission croissante de gaz à effet de serre résultant des activités humaines. Le scientifique britannique James Lovelock a développé la populaire hypothèse Gaia articulée avec la collaboration de Lynn Margulis, pour expliquer le comportement systémique de la planète Terre. L'hypothèse Gaia a été fortement critiquée à ses débuts, mais au fil du temps, ses éléments les plus essentiels ont été largement acceptés par la communauté scientifique. Lovelock affirme qu'un avenir probablement tolérable nous attend, mais il est imprudent d'ignorer la possibilité d'une catastrophe environnementale. Quelque chose à faire pour réduire les effets de la catastrophe, comme le suggère Lovelock, serait d'écrire un guide pour aider les survivants à reconstruire la civilisation sans répéter les erreurs du passé. Un tel matériel composé d'un recueil philosophique et scientifique suffisamment complet, clair et respectable, pour qu'il puisse être répandu dans chaque foyer, école, bibliothèque ou lieu de culte, afin qu'il soit à la portée de tous, quoi qu'il arrive.
Comment l’étude d’une bactérie du parc de Yellowstone bouleversa la biologie.
Peu connue du grand public, la génomique constitue pourtant une réelle révolution dans l’histoire de la biologie, nous permettant aujourd’hui d’avoir une vision totalement différente des organismes. Non seulement la génomique a modifié notre vision de l’organisation du vivant, mais elle montre également qu’un organisme constitue un écosystème à lui tout seul, un monde dans lequel cohabitent des millions de micro-organismes.
COURS 1: L’Anthropocène serait-il un urbanocène ? Ou comment l’urbanisation g...EcoleUrbaineLyon
Nous examinerons une hypothèse : l’entrée dans l’Anthropocène est directement liée à la phase intense d’urbanisation de la planète qui a débuté après la seconde guerre mondiale. Cette hypothèse reprend celle dite de la « grande accélération » (Steffen), mais en se focalisant sur une part explicative souvent minorée par les études anthropocènes : le rôle effectif de l’urbanisation généralisée et des bouleversements géographiques, économiques, sociaux, culturels et politiques qui l’accompagnent. Il s’agira donc de cerner ce rôle et de l’examiner à toutes les échelles de temps et d’espace.
passage des organismes animaux aquatique au milieu terrestre partie1shamballa
cette diapositive est une travaille de deux etudiants en biologie ossama el-qdami et abdelhadi el-lyazghi.
le sujet est discuté sur l'evolution depuis la genese de la terre jusqu'au maintenant
Similaire à COURS PUBLIC DE L’ECOLE URBAINE DE LYON « QU’EST-CE QUE L’ANTHROPOCÈNE ? » Episode 4: La pensée du système: Mode d'emploi, Michel LUSSAULT (20)
Afin de donner une vision d’ensemble de l’Anthropocène, François Gemenne, spécialiste des questions de géopolitique de l’environnement, chercheur à l'Université de Liège, enseignant à Sciences Po et à l’Université libre de Bruxelles et membre du GIEC (Groupe d'Experts Intergouvernemental sur l'Evolution du Climat), présentera l’Atlas de l’anthropocène (Presses de Sciences Po, 2019). Cet ouvrage, réalisé avec Aleksandar Rankovic et l’Atelier de cartographie de Sciences Po, multiplie les points de vue et mobilise tant les sciences sociales et que les sciences expérimentales pour montrer le caractère systémique des problèmes environnementaux qui surgissent de manière éparse. Il connecte les questions de réchauffement climatique, de chute de la biodiversité ou encore de pollution avec leurs conséquences sociales et politiques.
Cours Public 1: La quatrième voie : les politiques de la terre face à l’Anthr...EcoleUrbaineLyon
Malgré le péril existentiel sans précédent auquel nous expose la poursuite du modèle de développement dominant, l’examen critique du paradigme sécuritaire inhérent aux scénarios dits « globaux » montre pourtant une incapacité structurelle à imaginer une recomposition symbiotique des interactions entre les humains et les autres vivants. Ni l’appropriation ordolibérale du globe, ni le gouvernement technoscientifique de la planète, ni le projet cosmopolitique d’édification du monde ne suffiront pour répondre aux défis de l’Anthropocène. Nous proposons d’explorer concrètement la possibilité d’une « quatrième voie », celle des politiques de la Terre.
Cours Public 3: LA QUATRIÈME VOIE : LES POLITIQUES DE LA TERRE FACE À L'ANTHR...EcoleUrbaineLyon
This document discusses several frameworks for conceptualizing humanity's relationship with the Earth and the environment in the context of the Anthropocene era. It summarizes scenarios from different groups for how global socioeconomic systems and the Earth system may evolve. It argues that the dominant economic frameworks rely on an incorrect view of opposing relationships rather than complementary ones between systems and their environments. Alternative paradigms outlined include panarchy, the triumph of the commons, planetary security, and cosmobiopolitics.
Cours Public 3: LA QUATRIÈME VOIE : LES POLITIQUES DE LA TERRE FACE À L'ANTHR...EcoleUrbaineLyon
Nous prenons conscience de l’avènement d’un nouvel âge de la Terre. La croissance continue dont dépend la pérennité politique du système socio-économique mondial bouleverse, par un jeu complexe et non linéaire de rétroactions, les conditions physiques, chimiques et biologiques des écosystèmes qui régulent la biosphère depuis des millénaires, au point de compromettre son habitabilité pour les générations futures, en affectant irréversiblement l’évolution des espèces et la dynamique géologique de la planète.
Ce vertigineux changement d’échelle, qui explicite les liens de co-viabilité entre les organisations sociales et leurs contextes écologiques, produit des effets de convergence inouïs qui effacent la séparation établie par la modernité entre l’histoire humaine et l’ordre de la nature. Malgré le péril existentiel sans précédent auquel nous expose la poursuite du modèle de développement dominant, l’examen critique du paradigme sécuritaire inhérent aux scénarios dits "globaux" (Global Scenario Group, SRES, MEA…) montre pourtant une incapacité structurelle à imaginer une recomposition symbiotique des interactions entre les humains et les autres vivants. Or nous savons désormais que la biosphère est à la fois la condition et le produit de toutes les formes de vie qui la constituent. C’est pourquoi ni l’appropriation ordolibérale du globe, ni le gouvernement technoscientifique de la planète, ni le projet cosmopolitique d’édification du monde ne suffiront pour répondre aux défis de l’Anthropocène. Nous proposons, dans ce cours, d’explorer concrètement la possibilité d’une « quatrième voie », celle des politiques de la Terre.
Cours Public 4: LA QUATRIÈME VOIE : LES POLITIQUES DE LA TERRE FACE À L'ANTHR...EcoleUrbaineLyon
Nous prenons conscience de l’avènement d’un nouvel âge de la Terre. La croissance continue dont dépend la pérennité politique du système socio-économique mondial bouleverse, par un jeu complexe et non linéaire de rétroactions, les conditions physiques, chimiques et biologiques des écosystèmes qui régulent la biosphère depuis des millénaires, au point de compromettre son habitabilité pour les générations futures, en affectant irréversiblement l’évolution des espèces et la dynamique géologique de la planète.
Ce vertigineux changement d’échelle, qui explicite les liens de co-viabilité entre les organisations sociales et leurs contextes écologiques, produit des effets de convergence inouïs qui effacent la séparation établie par la modernité entre l’histoire humaine et l’ordre de la nature. Malgré le péril existentiel sans précédent auquel nous expose la poursuite du modèle de développement dominant, l’examen critique du paradigme sécuritaire inhérent aux scénarios dits "globaux" (Global Scenario Group, SRES, MEA…) montre pourtant une incapacité structurelle à imaginer une recomposition symbiotique des interactions entre les humains et les autres vivants. Or nous savons désormais que la biosphère est à la fois la condition et le produit de toutes les formes de vie qui la constituent. C’est pourquoi ni l’appropriation ordolibérale du globe, ni le gouvernement technoscientifique de la planète, ni le projet cosmopolitique d’édification du monde ne suffiront pour répondre aux défis de l’Anthropocène. Nous proposons, dans ce cours, d’explorer concrètement la possibilité d’une « quatrième voie », celle des politiques de la Terre.
Cours Public 6: L’ANTHROPOCÈNE SERAIT-IL UN URBANOCÈNE? OU COMMENT L’URBANISA...EcoleUrbaineLyon
L’entrée dans l’anthropocène est directement liée à la phase intense d’urbanisation de la planète qui a débuté après la seconde guerre mondiale.
Cette hypothèse reprend celle dite de la « grande accélération » (Steffen), mais en se focalisant sur une part explicative souvent minorée par les études anthropocènes : le rôle effectif de l’urbanisation généralisée et des bouleversements géographiques, économiques, sociaux, culturels et politiques qui l’accompagnent. Il s’agira donc de cerner ce rôle et de l’examiner à toutes les échelles de temps et d’espace.
Cours Public 5: L’ANTHROPOCÈNE SERAIT-IL UN URBANOCÈNE? OU COMMENT L’URBANISA...EcoleUrbaineLyon
L’entrée dans l’anthropocène est directement liée à la phase intense d’urbanisation de la planète qui a débuté après la seconde guerre mondiale.
Cette hypothèse reprend celle dite de la « grande accélération » (Steffen), mais en se focalisant sur une part explicative souvent minorée par les études anthropocènes : le rôle effectif de l’urbanisation généralisée et des bouleversements géographiques, économiques, sociaux, culturels et politiques qui l’accompagnent. Il s’agira donc de cerner ce rôle et de l’examiner à toutes les échelles de temps et d’espace.
Communicato stampa : MAPPING RIFLESSIVO SUL CONTAGIO DEL COVID-19 Dalla geolo...EcoleUrbaineLyon
Dopo il comunicato stampa di fine marzo in cui abbiamo presentato la prima fase della ricerca1 (
https://www.ageiweb.it/senza-categoria/progetto-atlante-covid-19/) il presente comunicato anticipa
i risultati del 2° rapporto dal titolo L’evoluzione del contagio in relazione ai territori (aprile 2020 –
maggio 2020).
Cours Public 6: LA RÉSILIENCE DU VIVANT, OU COMMENT CONSTRUIRE SUR SES FAIBLE...EcoleUrbaineLyon
La redondance, la lenteur, l’aléatoire… Autant de notions perçues négativement dans une société qui privilégie la performance, le contrôle et la vitesse à tous les niveaux et dans tous les secteurs. Pourtant, nous avons bien le sentiment confus d’une inadéquation contre-nature de ce dogme de l’optimum.
Que nous apprennent les sciences de la vie ? S’il existe bien des mécanismes biologiques d’une efficacité redoutable, des progrès récents mettent surtout en avant le rôle fondamental des erreurs, des hétérogénéités, des lenteurs dans la construction et la résilience des organismes vivants. Notre vraie nature serait-elle dès lors sous-optimale ? En quoi une sous-optimalité d’inspiration biologique peut-elle constituer un contre-modèle au credo de la performance et du contrôle dans l’anthropocène ?
Cours Public 5: Olivier Hamant, LA RÉSILIENCE DU VIVANT, OU COMMENT CONSTRUIR...EcoleUrbaineLyon
Titre
Cours Public 5: LA RÉSILIENCE DU VIVANT, OU COMMENT CONSTRUIRE SUR SES FAIBLESSES POUR CO-EXISTER DANS L'ANTHROPOCÈNE
Description
La redondance, la lenteur, l’aléatoire… Autant de notions perçues négativement dans une société qui privilégie la performance, le contrôle et la vitesse à tous les niveaux et dans tous les secteurs. Pourtant, nous avons bien le sentiment confus d’une inadéquation contre-nature de ce dogme de l’optimum.
Que nous apprennent les sciences de la vie ? S’il existe bien des mécanismes biologiques d’une efficacité redoutable, des progrès récents mettent surtout en avant le rôle fondamental des erreurs, des hétérogénéités, des lenteurs dans la construction et la résilience des organismes vivants. Notre vraie nature serait-elle dès lors sous-optimale ? En quoi une sous-optimalité d’inspiration biologique peut-elle constituer un contre-modèle au credo de la performance et du contrôle dans l’anthropocène ?
Communiqué de presse du Centro studi del Territorio de l'Université de Bergame.
Coordination scientifique : Emanuela Casti et Fulvio Adobati. Chercheurs impliqués : Andrea Azzini, Andrea Brambilla, Francesca Cristina Cappennani, Emanuele Comi, Elisa Consolandi, Marta Rodeschini, Maria Rosa Ronzoni, Anna Maria Variato
Lien institutionnel : https://cst.unibg.it/it
LA RÉSILIENCE DU VIVANT, OU COMMENT CONSTRUIRE SUR SES FAIBLESSES POUR CO-EXI...EcoleUrbaineLyon
Olivier Hamant: LA RÉSILIENCE DU VIVANT, OU COMMENT CONSTRUIRE SUR SES FAIBLESSES POUR CO-EXISTER DANS L'ANTHROPOCÈNE.
La redondance, la lenteur, l’aléatoire… Autant de notions perçues négativement dans une société qui privilégie la performance, le contrôle et la vitesse à tous les niveaux et dans tous les secteurs. Pourtant, nous avons bien le sentiment confus d’une inadéquation contre-nature de ce dogme de l’optimum.
Que nous apprennent les sciences de la vie ? S’il existe bien des mécanismes biologiques d’une efficacité redoutable, des progrès récents mettent surtout en avant le rôle fondamental des erreurs, des hétérogénéités, des lenteurs dans la construction et la résilience des organismes vivants. Notre vraie nature serait-elle dès lors sous-optimale ? En quoi une sous-optimalité d’inspiration biologique peut-elle constituer un contre-modèle au credo de la performance et du contrôle dans l’anthropocène ?
Cours Public 3: LA RÉSILIENCE DU VIVANT, OU COMMENT CONSTRUIRE SUR SES FAIBLE...EcoleUrbaineLyon
La redondance, la lenteur, l’aléatoire… Autant de notions perçues négativement dans une société qui privilégie la performance, le contrôle et la vitesse à tous les niveaux et dans tous les secteurs. Pourtant, nous avons bien le sentiment confus d’une inadéquation contre-nature de ce dogme de l’optimum.
Que nous apprennent les sciences de la vie ? S’il existe bien des mécanismes biologiques d’une efficacité redoutable, des progrès récents mettent surtout en avant le rôle fondamental des erreurs, des hétérogénéités, des lenteurs dans la construction et la résilience des organismes vivants. Notre vraie nature serait-elle dès lors sous-optimale ? En quoi une sous-optimalité d’inspiration biologique peut-elle constituer un contre-modèle au credo de la performance et du contrôle dans l’anthropocène ?
La redondance, la lenteur, l’aléatoire… Autant de notions perçues négativement dans une société qui privilégie la performance, le contrôle et la vitesse à tous les niveaux et dans tous les secteurs. Pourtant, nous avons bien le sentiment confus d’une inadéquation contre-nature de ce dogme de l’optimum.
Que nous apprennent les sciences de la vie ? S’il existe bien des mécanismes biologiques d’une efficacité redoutable, des progrès récents mettent surtout en avant le rôle fondamental des erreurs, des hétérogénéités, des lenteurs dans la construction et la résilience des organismes vivants. Notre vraie nature serait-elle dès lors sous-optimale ? En quoi une sous-optimalité d’inspiration biologique peut-elle constituer un contre-modèle au credo de la performance et du contrôle dans l’anthropocène ?
La redondance, la lenteur, l’aléatoire… Autant de notions perçues négativement dans une société qui privilégie la performance, le contrôle et la vitesse à tous les niveaux et dans tous les secteurs. Pourtant, nous avons bien le sentiment confus d’une inadéquation contre-nature de ce dogme de l’optimum.
Que nous apprennent les sciences de la vie ? S’il existe bien des mécanismes biologiques d’une efficacité redoutable, des progrès récents mettent surtout en avant le rôle fondamental des erreurs, des hétérogénéités, des lenteurs dans la construction et la résilience des organismes vivants. Notre vraie nature serait-elle dès lors sous-optimale ? En quoi une sous-optimalité d’inspiration biologique peut-elle constituer un contre-modèle au credo de la performance et du contrôle dans l’anthropocène ?
The document lists 3 names: Johann Rivat, Niek van de Steeg, and Ning Zhuo Hong. It does not provide any other details about these individuals or what context they are being listed in. In summary, the document only contains 3 names without any other explanatory or connecting information.
This document summarizes the transformation of a 2.75 square kilometer workers village in Shanghai with a population of over 100,000 people. Through co-design workshops involving 1200+ hours of local communication and benefiting 20,000+ residents, an open street lab was created from a former garbage station to establish a more circular community. The street lab maximizes its 100 square meters of space to provide additional value and change the community.
COURS PUBLIC DE L’ECOLE URBAINE DE LYON « QU’EST-CE QUE L’ANTHROPOCÈNE ? » Episode 4: La pensée du système: Mode d'emploi, Michel LUSSAULT
1. Qu’est-ce que l’Anthropocène?
Cours public, saison 1 : 2019
Episode 4.
La pensée du système : mode d’emploi
Michel Lussault
Université de Lyon (Ecole normale supérieure de Lyon)
Directeur de l’Ecole urbaine de Lyon
michel.lussault@ens-lyon.fr
Qu’est-ce que l’Anthropocène? Cours public Michel Lussault, saison 1-2019.
1
2. Qu’est-ce que l’Anthropocène? Cours public Michel Lussault, saison 1-201
Hypothèse Gaia, James Lovelock :
« (…) hypothèse suggérant que la matière organique,
l’air, les océans et la surface terrestre de la Terre
forment un système complexe susceptible d’être
appréhendé comme un organisme unique et ayant le
pouvoir de préserver les caractéristiques vitales de
notre planète. »
Gaia: a new look at life on Earth, Oford University
Press, (traduction française, La Terre est un être vivant :
L’hypothèse Gaïa, Flammarion) est publié en 1979.
2
6. Diagramme proposé par Francis F. Bretherton (U Wisconsin), directeur du comité scientifique qui
rédigea l’Overview de 1986, pour synthétiser l’ESS (page 19 du document et développement page
24-25).
Qu’est-ce que l’Anthropocène? Cours public Michel Lussault, saison 1-206
8. Qu’est-ce que l’Anthropocène? Cours public Michel Lussault, saison 1-201
Trois principaux courants [qui peuvent s’hybrider, se
recouper et dont le développement est quasiment
synchrone] qui font de la relation entre toutes les parties un
fondement épistémologique et une heuristique de
l’approche de la terre :
- La science du système-terre proprement dite (Earth
System Science).
- Les approches « écologiques » — le système est pensé à
partir du vivant. Néo-organicisme très inspirant pour les
sciences sociales.
- Les paradigmes de la relationnalité systématique des
approches philosophiques et de sciences sociales.
8
9. Qu’est-ce que l’Anthropocène? Cours public Michel Lussault, saison 1-201
1.La dynamique des « sphères »
Cf. présentation de l’axe ESS de l’Institut de Biophysique du Globe.
« Earth system science deals with the interactions between the Earth's "spheres" as well as with the impact of human
societies on these components. Continental and seabed surfaces are complex media where living organisms, air, soil,
water, and rock interact. Resulting from physical transport and chemical transformation induced by fluxes of energy
and matter, they play a major environmental role as a physical−biological−chemical reactor at the interface between
the interior of the planet (lithosphere), the surface (hydrosphere, cryosphere, biosphere) and the outer envelope
(atmosphere). These surfaces include the critical zone, the inhabited outermost layer of our planet, extending from the
bottom of aquifers to the top of the atmospheric boundary layer. The critical zone supports almost all human activities
and is currently subject to rapid and profound changes that impact living organisms and their environment.
In that respect, it is crucial to monitor, analyze and model the bio-geo-chemical cycles occurring at the Earth's surface
including those associated with water, carbon, nutrients, organisms and/or rocks. (…) In the next five years, IPGP will
tackle innovative and groundbreaking projects aimed at furthering our understanding of the Earth and other planets as
a whole system.
Five major challenges have been identified in the field of Earth surface processes:
• Biogeochemical processes in the critical zone: a fundamental understanding is needed to preserve our limited
natural resources (matter, land and water) affected by a changing climate and anthropogenic activities.
• Landscape evolution: how and how fast are landscapes created by exogenic and endogenic processes acting at the
interface between the lithosphere and the atmosphere and hydrosphere?
• Comparative planetary science: how analogous phenomena of various kinds (physical, chemical, morphological and
so forth) manifest themselves in different planets?
• Paleoenvironments: what are the causes for the abrupt past changes in Earth surface dynamics recorded in
sedimentary archives?
• The deep biosphere: how does it influence Earth's surface dynamics?
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14. Qu’est-ce que l’Anthropocène? Cours public Michel Lussault, saison 1-201
2. Les approches écologiques : de Gaia au microbiote.
- 1972, première formulation par Lovelock de l’hypothèse Gaia dans
l’article “Gaia as seen through the atmosphere” (Atmospheric
Environment, 1972, 6,p.579-580)
Dans cet article Lovelock postule que l’augmentation de quelques % de
la concentration en CO2 ou de la pression auraient des très lourdes
conséquences sur l’environnement biotique.
« Ce sont deux exemples choisis parmi de nombreux autres qui
pourraient montrer simplement à quel point l’environnement est adapté à
la vie. Ou est-ce plus probable que la biosphère interagisse activement
avec l’environnement de manière à le maintenir à son optimum ?
L’objectif de cet article est de suggérer que la vie, aux premiers stades
de son évolution, a acquis la capacité de contrôler son environnement
global en fonction de ses besoins et que cette capacité s’est perpétuée
et est toujours activement utilisée. »
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15. Qu’est-ce que l’Anthropocène? Cours public Michel Lussault, saison 1-201
« Gaia theory is about the evolution of a tightly coupled system
whose constituents are the biota and their material environment,
which comprises the atmosphere, the oceans, and the surface
rocks. Self-regulation of important properties, such as climate
and chemical composition, is seen as a consequence of this
evolutionary process. Like living organisms and many closed
loop self-regulating systems, it would be expected to show
emergent properties; that is, the whole will be more than the sum
of the parts. This kind of system is notoriously difficult, if not
impossible, to explain by cause and effect logic, as practicing
inventors know to their cost. It is doubtful also if the fashionable
and trendy use of Popperian falsification tests, so valuable for
theories in physics, are really applicable to such systems. »
James E. Lovelock, « Geophysiology, the Science of Gaia,
Published in Reviews of Geophysics-17, 11 May 1989, p.
215-222.
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16. Qu’est-ce que l’Anthropocène? Cours public Michel Lussault, saison 1-201
- Développement accéléré des sciences des écosystèmes.
- Grand succès actuel des approches « micro » qui, par glissement de
type « Scaling up », proposent une « modélisation », plus ou moins
explicite, des fonctionnements globaux.
Cf. Par exemple le travail de Marc-André Selosse (PR MNHN) : Jamais
seuls, Actes Sud, 2017.
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17. Qu’est-ce que l’Anthropocène? Cours public Michel Lussault, saison 1-201
4ème de couverture du livre d’Eric Bapteste (DR CNRS, biologiste) Tous entrelacés. Des
gènes aux super-organismes, les lois de l’évolution, Belin, 2018
Dans le monde biologique, les molécules comme les cellules ou les êtres vivants, se font
allègrement la courte échelle. Appuyés les uns sur les autres, ils innovent, interagissent et
transforment la planète. Gènes en morceaux ou emboîtés, communautés échangistes
primitives, cellules chimériques, échafaudages microbiens, partenariats fatals entre
organismes, bactéries et virus, jouant le rôle de peintres, de sculpteurs et de parfumeurs
d’espèces… L’évolution de la vie sur Terre est un « job » réalisé à plusieurs. Cette
évolution collective permet, d’une reproduction à l’autre, d’échapper provisoirement à la
mort, tout en distillant sur Terre son lot d’éclopés et de particules complémentaires. Depuis
ses origines, l’évolution est une affaire de réseaux, imbriqués les uns dans les autres.
Cent cinquante ans après L’Origine des espèces de Charles Darwin, si l’on souhaite
comprendre les processus qui tirent les ficelles de l’évolution pour décrire l'histoire du
monde vivant en rendant mieux compte de sa complexité, il devient indispensable de
retracer le développement de ce grand réseau dynamique. Un aggiornamento, à la portée
de chacun, qui implique également de recomposer les disciplines de la biologie en place,
d'étendre les frontières traditionnelles de la théorie de l'évolution, ainsi que celles de la
définition de l'homme. Car Homo sapiens, lui aussi, est une entité entrelacée, qui
appartient à un réseau qui le dépasse et l’influence.
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