2. Introduction
L’eau est la base de fixation de l’homme.
Toutes les civilisations se sont installées et se sont
développées autour des ressources en eau pérennes (Tigre,
Euphrate, Nil, …).
Un pays qui ne possède pas une goutte d'eau ne peut
créer aucun emploi.
Sans eau, il n'y a pas d'emploi, ni dans le secteur agricole et
agro-alimentaire, ni dans l'industrie, ni dans le tourisme, ni
dans les autres services.
3. Emprunt hydrique
Emprunt hydrique : La quantité d’eau consommée
tout au long d’action qui conduit à la production d’un
bien ou à la réalisation d’une fonction.
Pour produire :
une tasse de café : 140 litres d’eau.
un kg de légume : 300 litres d’eau.
un kg de fruit : 1000 litre d’eau.
un kg de céréale : 1600 litres d’eau.
un kg de bœuf : 16 mille litres d’eau.
6. Fonctions de répartition des pluies régionales en Tunisie
(période de 88 ans de 1909 à 1996)
Gradient régional latitudinal nord-sud très net.
Gradient est-ouest variable.
7. Répartition des ressources en Mm3 par région
Région Eau
de surface
Eau
souterraine
Ressource
Totale
%
Nord Ouest 1500 225 1725 35
Nord Est 725 440 1165 24
Centre Ouest 225 415 640 13
Centre Est 50 130 180 4
Sud Ouest 100 560 660 14
Sud Est 100 370 470 10
Total 2700 2140 4840 100
8. Les ressources en eau de surface : 2,7 Milliards de m3
81,1%
13,7%
5,2%
Sud
Centre
Nord
34 grands barrages (capacité > 3 million de m3)
230 barrages collinaires (capacité 100 000 à 3 000 000 m3)
894 lacs collinaires (capacité <100 000 m3)
9. Les ressources en eau souterraine : 2,175 Milliard de m3
5.400 puits profonds et forages
138.000 puits de surface
11. Démographie et Ressources en eau mobilisées
5,12
10,98
4
5
6
7
8
9
10
11
12
1970 1990 2010
4.3
0
0.5
1
1.5
2
2.5
3
3.5
4
4.5
5
1970 1990 2010
milliards
milliards
milliards
1,4
millions
Evolution de la démographie
Evolution
des ressources en eau mobilisées
12. L’eau c’est l’emploi
Employabilité
dans le secteur
de l’eau
Mobilisation
des
ressources Irrigation
Transfert
de l’eau
Industrie
Economie
de l’eau
Assainissement
Demande
en eau
potable
13. La mobilisation des ressources en eau
génère de l’emploi
Année 1956 1990 2008 2015
Ressources en eau
mobilisées (Milliards de m3)
0,5 2,6 4,1 4,3
Pourcentage des ressources
en eau mobilisées
8% 57% 88% 90%
Nombre
Barrages
Barrages collinaires
Lacs collinaires
Puits profonds et forages
Puits de surface
3
0
0
550
2.000
17
22
83
1.800
100.000
29
224
827
5.017
138.000
34
230
894
5.400
138.000
14. La mobilisation des ressources en eau non
conventionnelles génère de l’emploi
Eaux usées traitées : volume des eaux traitées :
235 millions m3/an, 8% servent à irriguer 8600 Ha.
Eaux saumâtres dessalées : 5 stations de dessalement des
eaux souterraines saumâtres fonctionnelles pour assurer
l'approvisionnement des grandes agglomérations du sud
tunisien en eau potable : 50 millions de m3/an.
Eaux de recharge artificielle des nappes souterraines : La
recharge des nappes se fait avec des eaux de surface
provenant des barrages, des cours d'eau et des eaux
usées.… Entre 1992 et 2010, il y a eu injection de 700
millions de m3.
15. L’irrigation génère de l’emploi
50
425
0
50
100
150
200
250
300
350
400
450
1960 1970 1980 1990 2000 2010
37% en valeur de la
production agricole.
10% de l’exportation.
27% de la main
d’œuvre agricole.
Contribue à lutter
contre l’exode rural, à la
mise en valeur des terres
agricoles et à augmenter
leur valeur économique.
milliers d’ha
Evolution des périmètres irriguées
16. Irrigation de la Céréaliculture en Tunisie (2006-2010)
Produit Production
1000 T
Superficie
1000 ha
Rendement
Q/ha
Blé
dur
990 702 14,1
Blé
tendre
226 128 17,7
Orge 446 540 8,3
En matière de création d'emploi, les productions végétales permettent de
mobiliser en moyenne 17 journées de travail par 1000 m3 d'eau d'irrigation
consommée.
L’injection des 5 331 millions de m3 d’eau dans nos champs à céréales, va
permettre la création de pas moins de 90 627 mille journées de travail et ce en
plus de l’économie en devises attendue.
Importation
1000 T
570
1036
406
Demande en eau
d’irrigation en
109m3
1,45
2,31
1,55
Rendement
Q/ha
30
40
20
M. H. Cheikh Khalifa : Le journal en ligne Leaders 07.07.2012
17. L’économie de l’eau génère de l’emploi
37%
88%
0%
20%
40%
60%
80%
100%
1995 1997 1999 2001 2003 2005 2007 2009 2011 2013
Evolution des superficies irriguées
équipées en matériel d’économie d’eau
18. Le transfert de l’eau génère de l’emploi
Objectifs :
• Apporter l’eau des zones productrices vers les zones de
consommation
• Temporiser la variabilité spatiale des précipitations
• Régulariser la qualité de l’eau
19. L’accroissement de la demande
génère de l’emploi
Demande en eau (quantité et qualité) :
- potable (SONEDE),
- irrigation,
- Pour l’industrie,
- Pour le secteur touristique.
Demande en assainissement (ONAS).
Demande environnementale.
20. Exemple de la SONEDE
Evolution du nombre d’agents
1555
6830 6584
0
2000
4000
6000
8000
1965 1975 1985 1995 2005 2015
103
2638
0
1000
2000
3000
1965 1975 1985 1995 2005 2015
Evolution du nombre d’abonnés
Milles
82
570.7
0
100
200
300
400
500
600
1965 1975 1985 1995 2005 2015
Millions de m3
Evolution du volume
d’eau distribué
Source SONEDE
21. Exemple de la SONEDE
1968 2014
Nombre d’abonnés 103.000 2.637.903
Volume d’eau produit 90 Mm3 627,5 Mm3
Volume d’eau distribué 82 Mm3 570,7 Mm3
Taux de desserte national 31% 98,1%
(SONEDE+DG/GR)
Taux de desserte urbain 55% 100%
(SONEDE)
Taux de desserte rural 9,2% 94,1%
(SONEDE+DG/GR)
Nombre de station de traitement 2 16
Station de dessalement 0 5
Nombre d’agents 1555 6584
Source SONEDE
22. Exemple de l’ONAS
Evolution du nombre d’agents Evolution du nombre d’abonnés
Milles
Evolution du nombre des
stations d'épuration
Source ONAS
4050
5500
4296
3000
4000
5000
6000
1997 2002 2007 2012
123
1807
0
500
1000
1500
2000
1975 1995 2015
5
112
0
50
100
150
1975 1985 1995 2005 2015
23. Exemple de l’ONAS
1975 2014
Evolution du réseau 960 15798
public d’assainissement (km)
Station d’épuration 5 112
Taux de raccordement 45,7% 91%
au réseau d’assainissement
Taux de raccordement 9,5% 86,4%
aux stations d’épuration
Nombre d’agents 4050 4296
Source ONAS
24. L’eau minérale génère de l’emploi
La Tunisie est parmi les plus gros consommateurs d’eau
minérale au monde : occupe le 11ème rang à l'échelle
mondiale.
Le Tunisien consomme en moyenne de 170 litres/an en 2014,
(105 litres en 2012, 44 litres en 2007 et 12 litres en 1995).
contre une moyenne mondiale de 40 litres par consommateur.
Depuis sa privatisation, le secteur des eaux embouteillés a
connu une évolution rapide. La capacité de production est
d’environ 350 mille bouteilles à l’heure.
Le secteur procure 3000 postes d’emplois directs en plus des
emplois indirects.
26. SWOT : outil très pratique lors de la phase de diagnostic
stratégique. Il présente l'avantage de synthétiser les forces et
faiblesses d'une entreprise au regard des opportunités et
menaces générées par son environnement.
Analyse SWOT
27. Les forces
Potentiel humain important formé dans différentes spécialités
reliées à l’eau et l’environnement.
Bonne gestion et utilisation rationnelles et durables des
ressources en eau (création d’institutions, création d’ouvrages, adoptée
l’économie d’eau au niveau des infrastructures et des abonnés, amélioration des
rendements des réseaux au niveau de la production et de la distribution des eaux,
recours aux ressources non conventionnelles, transfert de l’eau, protection des
ressources contre la pollution et la surexploitation des nappes).
Secteur agricole occupe une place importante dans l’économie
nationale (8,8 % du PIB en 2014).
Potentiel en terres appréciable (terres labourables : 5 millions d'Ha,
90% secteur privé ).
Le plus grand pourcentage du potentiel hydraulique est réservé à
l’agriculture (79%, 425000 ha irrigués).
28. Les forces
Produits à haute valeur commerciale, tels que les produits
alimentaires biologiques ou les primeurs.
Position géographique intéressante (proximité de l’Europe).
Incitations fiscales et financières accordées à la création
d’entreprise (BNA, APIA, BTS, BFME, Centre d’affaires, API, Associations
de micro-crédits, pépinières d’entreprise,…).
Incitations à des formations techniques et dans des spécialités
demandées par le marché de l’emploi (ANETI, Bureaux d’emploi,,
pépinières d’entreprise …).
Incitations à des stages pratiques en milieu professionnel (ANETI,
Bureaux d’emploi, pépinières d’entreprise,…).
29. Les faiblesses
Inadéquation entre formation–qualification et besoins des
secteurs de l’eau et de l’environnement.
Ressource en eau inégalement répartie, et de plus en plus
consommée et convoitée.
Investissements publics loin de répondre aux besoins de la
modernisation de l’infrastructure du monde rural.
Lenteur et complexité des procédures administratives pour
accéder aux financements.
Insuffisance de tissu associatif.
30. Les faiblesses
Manque de staff technique au niveau des GDA(s).
Manque d’organisations professionnelles pour satisfaire la
demande en intrants, l’écoulement et la commercialisation et
le conditionnement des produits.
Ignorance des jeunes du potentiel de leurs régions et des
programmes d’aide à l’incitation (stage, formation complémentaire,
formation technique et financière pour la création d’entreprises,…) .
Réticence des jeunes à l’emploi agricole, 40% des exploitants
ne sont pas des agriculteurs.
Manque d’initiative des jeunes diplômés.
31. Les opportunités
Potentiel humain jeune et formé capable, moyennant un
complément de formation adéquat, d’intégrer des activités
agricoles à haute valeur ajoutée.
Adoption d’une vision intégrée et pérenne dans la réalisation
des projets d’irrigation.
Secteur de l’eau fait travailler des personnes de différentes
spécialités (hydraulique, génie rural, génie civil, génie sanitaire, forage,
hydrologie, conservation des eaux et du sol, analyse chimique et biologie de
l’eau, environnement, aménagement, …).
Renforcer les capacités des organisations paysannes et
structurer les filières de production, en encourageant la création
des groupements autour d’une chaine de valeur.
32. Les opportunités
Fabrication et maintenance du matériel d’irrigation.
Entreprises de service d’agriculture irriguée.
Utiliser les nouvelles technologies pour valoriser l’utilisation de
l’eau.
Meilleure coordination entre les services techniques des
différents ministères intervenant à l’amont et à l’aval de la
production agricole.
Gestion autonome et pérenne par les GDA : l’amélioration du
cadre juridique, institutionnel, la professionnalisation, le
contrôle financier et la préservation des ressources.
33. Les menaces
Dégradation de la qualité de l’eau.
Surexploitation des nappes phréatiques côtières et du Centre
d’où menace de la durabilité des périmètres irrigués.
L’utilisation intensive des eaux profondes du Sud menace la
durabilité de l’écosystème oasien.
Coût élevé de l’énergie utilisée dans le pompage et les
techniques d’irrigation (le secteur agricole consomme environ 7% de la
consommation énergétique au niveau national dont 20% pour le secteur de
l’eau). 95% du pompage de l’eau se fait par l’énergie
électrique. L’énergie représente entre 40 et 60% du coût du
m3 d’eau.
34. Les menaces
Risque de salinisation des sols.
Changement climatique : multiplication des extrêmes :
sécheresse, inondation.
Détérioration des ressources naturelles.
Envasement des barrages existants.
Pollution.
36. Orientations Futures :
formation dans les secteurs porteurs
Eau, irrigation et agriculture : amélioration de l’efficience
des systèmes et de la conduite de l'irrigation au niveau de la
parcelle et amélioration des systèmes de cultures.
Eau et adaptation au changement climatique.
Utilisation des énergies renouvelables dans l’eau et
l’assainissement.
Optimisation de l’utilisation de l'eau.
Valorisation des eaux non conventionnelles.
Déchets, environnement et développement durable.
Sol, eau, environnement.
Ressources et qualité de l’eau dans l’environnement
Entretien et réparation de matériel agricole.
38. Conclusion
La Tunisie dispose d’un potentiel en ressources humaine et
naturelle en mesure de développer une agriculture de pointe
(adaptée) capable de répondre aux besoins de la sécurité
alimentaire de notre pays et de contribuer à l’amélioration
de l’équilibre de sa balance commerciale.
L’emploi dans le secteur de l’eau, dans une économie en
développement, va diminuer nécessairement en nombre
mais il doit augmenter en qualité (technologie moderne),
d’où l’urgence de la mise en place d’une réforme profonde
de la formation tant au niveau de l’enseignement supérieur
que de la formation professionnelle.