1. Les facteurs de risque liés aux produits : dangerosité spécifique, mode
d’administration, durée, fréquence, quantité absorbée, interactions entre
substances,
Les facteurs individuels de vulnérabilité : facteurs biologiques, facteurs
psychiques, attentes vis-à-vis du produit, mode de vie, estime de soi,
capacité relationnelle,
Les facteurs de risque environnementaux : facteurs sociaux et culturels,
milieu familial, milieu d’insertion (école, travail, amis, …), facteurs
économiques, accessibilité du produit.
Prévenir les addictions auprès des jeunes. Référentiel d’intervention régional partagé,
RRAPPS Bourgogne Franche-Comté / ARS Bourgogne Franche-Comté, 2018
Ministère des Solidarités et de la Santé
L’addiction se caractérise par l’impossibilité répétée de contrôler un
comportement et la poursuite de ce comportement en dépit de la
connaissance de ses conséquences négatives.
La notion d’addictions comprend à la fois les addictions aux substances
psychoactives (alcool, tabac, drogues illicites) mais également les addictions
comportementales, sans substances psychoactives (jeu, par exemple).
L’addiction c’est aussi le résultat de la rencontre de plusieurs facteurs sur
lesquels il faut agir :
Les interactions entre ces différents facteurs engendrent des conduites
différentes dont les effets peuvent varier d’un individu à l’autre.
Source :
A D D I C T I O N S
G L O S S A I R E
L'usage nocif
L'usage avec dépendance
La Classification Internationale des Maladies (CIM 10) définit deux catégories
d'usage :
L’utilisation nocive pour la santé correspond à un mode de consommation
d’une substance psychoactive qui est préjudiciable à la santé. Les
complications peuvent être physiques ou psychiques, voire sociales.
Le syndrome de dépendance consiste en un ensemble de phénomènes
comportementaux, cognitifs et physiologiques dans lesquels l’utilisation d’une
substance psychoactive spécifique ou d’une catégorie de substances entraîne
un désir (souvent puissant, parfois compulsif) de boire de l’alcool, de fumer du
tabac ou de prendre une autre substance psychoactive.
Les manifestations suivantes sont les principales pour caractériser une
dépendance : désir puissant ou compulsif de consommer, difficulté à contrôler
la consommation, symptômes physiologiques lors de l’arrêt ou de la diminution
des consommations, nécessité de consommer une quantité toujours plus
importante pour obtenir l’effet désiré, abandon progressif d’autres sources de
plaisir et d’intérêt au profit de l’utilisation de la substance psychoactive,
poursuite des consommations malgré les dommages existants.
Pour l’usage d’alcool, les usages à faible risque et à risque ont été défini, en
fonction des repères de consommations définis par Santé Publique France :
C L A S S I F I C A T I O N S
D E S C O N D U I T E S
A D D I C T I V E S
2. G L O S S A I R E
C L A S S I F I C A T I O N S
D E S C O N D U I T E S
A D D I C T I V E S
HAS, Service des onnes pratiques professionnelles, octobre 2014
Source :
E N T R E T I E N
M O T I V A T I O N N E L
AFDEM (Association Francophone de Diffusion de l'Entretien Motivationnel
HAS, Mémo entretien motivationnel
L’entretien motivationnel est un outil d’accompagnement permettant de
renforcer la motivation propre d’une personne et son engagement vers le
changement de comportement, définit par William R. Miller et Stephen
Rollnick, psychologues et professeurs d’université aux États-Unis et au
Royaume-Uni.
L’objectif étant de soutenir un désir de changement et d’augmenter la
motivation intrinsèque du patient. Cette méthode se base sur le partenariat,
l’écoute active, l’empathie, la valorisation et tient compte des choix du patient,
qui est placé au centre et dans un environnement global. L’objectif étant
d’aider la personne à énoncer ses propres motivations à changer.
Elle est particulièrement adaptée dans les situations où une personne est
ambivalente face à un changement de comportement, notamment lorsqu’il
pourrait avoir des conséquences sur sa santé ou sa situation sociale.
Source :
T R A I T E M E N T S
N I C O T I N I Q U E S D E
S U B S T I T U T I O N
Tabac Info Service
COREADD Nouvelle Aquitaine, Mémo sur les prescriptions de TSN
Les traitements nicotiniques de substitution sont utilisés en première
intention dans le cadre d’un sevrage tabagique. Ils permettent de proposer à
la personne addicte un médicament qui possède le même mécanisme d’action
que le tabac. L’objectif étant de réduire les envies de fumer, le temps que le
patient surmonte son addiction, à l’aide d’un accompagnement global et
notamment psycho-social.
Les médicaments utilisés comme traitements nicotiniques de substitution ont
une forme galénique différente du tabac, de façon à générer le moins possible
d’effets psychotropes et donc d’éviter une dépendance des patients au
médicament. Ceux-ci peuvent être prescrits par les médecins, les médecins du
travail, les sage-femmes, les infirmiers, les chirurgiens-dentistes et les masseurs-
kinésithérapeutes.
Source :
3. G L O S S A I R E
R E P É R A G E
P R É C O C E E T
I N T E R V E N T I O N
B R È V E
S U B S T A N C E O U
P R O D U I T
P S Y C H O A C T I F
Le RPIB (Repérage Précoce et Intervention Brève) est une méthode simple et
efficace pour aider les patients à diminuer leur consommation d’alcool, de
tabac et de cannabis ainsi que les dommages induits par ces conduites. Elle
vise à diminuer la prévalence d’une maladie, soit par diminution du nombre de
cas présents sur une période donnée, soit par diminution de l’incidence et de la
durée de la maladie. Elle recouvre des actions destinées à agir au tout début de
l’apparition du trouble ou de la pathologie afin de s’opposer à son évolution
(OMS, 1984).
De nombreuses méta-analyses ont mis en évidence l’efficacité du RPIB en
démontrant qu’il entraînait une réduction de la consommation à court ou
moyen terme. Il a été démontré qu’une intervention brève, même très courte,
est plus efficace que l’absence d’intervention.
Bien que la démarche RPIB ait été initialement dirigée vers l’alcool, elle peut
s’appliquer à l’ensemble des substances psychoactives et, plus
particulièrement, au tabac et au cannabis représentant avec l’alcool, trois des
addictions les plus répandues en France.
des changements au niveau de la perception (visuelle, auditive, corporelle),
des sensations, de l’humeur, de la conscience, du comportement ;
des effets physiques et psychiques variables selon les substances, les
doses consommées, les associations de produits.
Observatoire Français des Drogues et des Tendances addictives
MILDECA, "Jeunes, addictions et prévention"
Une substance est dite « psychoactive » lorsqu’elle agit sur le cerveau,
modifiant certaines de ses fonctions, avec pour conséquences :
Une substance psychoactive peut être d’origine « naturelle » (extraite d’une
plante – tabac, vin, bière, cannabis, cocaïne, héroïne… - ou d’un champignon, à
l’état brut ou retraitée chimiquement) ou « synthétique » (fabriquée en
laboratoire à partir de produits chimiques).
Elle peut être licite (usage et vente autorisés par la loi mais réglementés) ou
illicite (usage et trafic interdits par la loi). Les effets ressentis peuvent être
perçus comme agréables ou désagréables. Ces effets, psychiques ou
physiques, peuvent s’avérer dangereux, soit immédiatement, soit de manière
différée, soit encore lorsque les prises sont répétées.
Les produits psychoactifs les plus consommés sont : l’alcool, le cannabis, les
médicaments, la cocaïne, les amphétamines, les champignons hallucinogènes,
l’ecstasy, les cannabinoïdes de synthèse, l’héroïne, …
Source :