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Une expérience rurale novatrice : la production de semences certifiées
            d’arachide par des coopératives au Sénégal




                  DOCUMENT DE CAPITALISATION
P r é f a c e




                          Ndiawar DIOP, Président de l’ASPRODEB




       L’
              arachide occupe 7 agriculteurs sur 10 et procure à plus de       cadrement des paysans. Durant cette période, les producteurs
              la moitié d’entre eux leurs principaux revenus monétaires.       étaient organisés autour de coopératives mises en place et admi-
              Elle contribue également à plus de 30% à la consommation         nistrées par l’Etat.
       alimentaire et assure l’alimentation animale, que ce soit de trait ou
                                                                               L’échec de cette politique interventionniste et la liquidation de la
       d’embouche. Pour ces raisons, elle joue un rôle économique et
                                                                               SONAGRAINES en 2001 qui s’occupait de la production et de la
       social important au Sénégal.
                                                                               distribution d’intrants agricoles aux paysans ont conduit à une
                                                                               perte du capital semencier arachide qui est passé de 20 000 T en
    Au Sénégal, 65 % de la population                                          2000 à zéro T en 2001 entraînant ainsi une baisse de la productivité
                                                                               et des revenus et l’accroissement de la pauvreté en milieu rural.
    est rurale et les ¾ de celle-ci s’activent
                                                                               De 2001 à 2006 des opérateurs économiques privés ainsi que des
    dans l’agriculture.                                                        structures d’appui et des ONG ont tenté des opérations de recons-
                                                                               titution du capital semencier arachide qui se sont révélés infruc-
                                                                               tueuses du fait que les principaux acteurs et bénéficiaires
       Ce constat a poussé l’Etat, dès le début de l’indépendance, à pren-
                                                                               (producteurs) n’étaient pas impliqués dans les prises de décision.
       dre en charge tous les maillons de la chaîne de production d’ara-
       chide de la fourniture des intrants à la commercialisation en           Face à la baisse de la production arachidière et à la demande de
       passant par le suivi de la production grâce à des structures d’en-      semences certifiées exprimée par les exploitations agricoles fa-


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DOCUMENT DE CAPITALISATION
miliales en quantité suffisante, l’idée de prise en charge de la pro-    Elle a aussi assuré pour ces coopératives un partenariat avec les
duction de semences par ces dernières émergea suite à des ren-          services techniques et les banques. La méthodologie utilisée s’est
contres entre les leaders des OP, l’Etat et ses partenaires             traduite par l’exécution d’activités liées à (i) l’identification des pro-
financiers.                                                             ducteurs semenciers dans les zones d’intervention en étroite col-
                                                                        laboration avec les organisations faîtières de producteurs et les
En 2007, le Gouvernement du Sénégal a ainsi obtenu un appui fi-
                                                                        services techniques, (ii) l’Information et la sensibilisation des pro-
nancier de la Banque Mondiale et du FIDA à travers le PSAOP 2           ducteurs, (iii) l’appui à l’organisation d’Assemblées générales
pour mettre en œuvre une action pilote de production de semences        constitutives supervisées par les autorités administratives et lo-
certifiées d’arachide par les producteurs organisés en entreprises      cales et (IV) l’appui–accompagnement pour une réelle autonomie.
privées de type coopératif.
                                                                        L’objectif de cette démarche était de faire émerger, au niveau
Les résultats concluants ont incité le Ministère de l’Agriculture, en   local, une organisation autonome et professionnelle avec un fonc-
2008 dans le cadre du programme COM – STABEX, à demander à              tionnement démocratique, transparent et respectueux des règles
l’ASPRODEB d’accompagner les organisations de producteurs               de bonne gouvernance, capable d’inciter ses membres à se pro-
pour qu’elles deviennent des acteurs majeurs de la reconstitution       fessionnaliser afin d’assurer durablement la production de se-
du capital semencier arachide grâce à leur professionnalisation.        mences d’arachide certifiées.
Le programme de Facilité Alimentaire UE-FIDA est venu renforcer         Le présent livret de capitalisation présente les connaissances et
les acquis des programmes susmentionnés. Par ailleurs, il a permis      les expériences engrangées et la méthodologie utilisée pour per-
de poursuivre la mise en place de coopératives de producteurs de        mettre aux producteurs de s’organiser, de se responsabiliser, d’en-
semences d’arachide dans des régions à forte potentialité agricole      gager un personnel technique et de nouer des partenariats avec
comme Thiès, Kaolack, Tambacounda, Diourbel, Ziguinchor et              les services techniques et les structures financières pour rendre
Kolda.                                                                  disponible durablement la semence certifiée d’arachide contri-
                                                                        buant ainsi au renouveau d’une filière primordiale pour l’agricul-
 A cet effet, l’ASPRODEB, agence chargée de l’exécution de la
                                                                        ture Sénégalaise.
composante appui aux OP du programme, a favorisé l’émergence
de coopératives administrées par les producteurs, et le renforce-       Cette voie ainsi tracée montre le chemin à suivre et prouve, si be-
ment des capacités des adhérents en vue de les responsabiliser          soin en était, que lorsque les véritables acteurs sont responsabi-
dans la production de semences certifiées d’arachide.                   lisés et occupent une place centrale, les résultats suivent.


                                                                                                                                                     3
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                             TABLE             DES           M AT I E R E S



                             1. GENESE DES COOPERATIVES DE PRODUCTEURS DE SEMENCES


                             2. LE PROCESSUS DE MISE EN PLACE DES COOPERATIVES
                             ETUDE DE CAS DE LA COOPERATIVE DE PAOSKOTO


                             3. LE FONCTIONNEMENT DES COOPERATIVES
                                   3.1. LA GESTION DE LA PRODUCTION
                                   3.2. LA GESTION DU PROCESSUS DE COLLECTE, STOCKAGE ET COMMERCIALISATION


                             4. LE MANAGEMENT DES COOPERATIVES
                                   4.1. LES ORGANES DE GOUVERNANCE DES COOPERATIVES
                                   4.2. LA GESTION ADMINISTRATIVE ET FINANCIERE
                                   4.3. LA GESTION DURABLE DES COOPERATIVES


                             CONCLUSION

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DOCUMENT DE CAPITALISATION
   LISTE DES SIGLE S
   ET AC RONYMES

       AGC    Assemblée Générale Constitutive
    ANCAR     Agence Nationale de Conseil Agricole et Rural.
 ASPRODEB     Association Sénégalaise pour la Promotion du Développement à la Base
     BFEM     Brevet de Fin d’Etudes Moyennes
        CA    Conseil d’Administration
     CIRAD    Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique
              pour le Développement (France)
     CLCOP    Cadre Local de Concertation des Organisations de Producteurs
     CNCAS    Caisse Nationale de Crédit Agricole du Sénégal
COM STABEX    Cadre d’Obligations Mutuelles - Stabilisation des Exportations
     DISEM    Division des Semences
      DRDR    Direction Régionale du Développement Rural
        FED   Fonds Européen de Développement
     FNRAA    Fonds National de Recherches Agricoles et Agro-alimentaires
    GOANA     Grande Offensive Agricole pour la Nourriture et l’Abondance
       ISRA   Institut Sénégalais de Recherches Agricoles
         N1   Niveau 1
         N2   Niveau 2
         OP   Organisation de Producteurs
     PSAOP    Programme Services Agricoles et Organisations de Producteurs
         R1   Semences ou plants certifiés de première reproduction

        R2    Semences ou plants certifiés de deuxième reproduction
        SA    Société Anonyme
      SDDR    Service Départemental du Développement Rural
                                                                                     5
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                             1. GENESE DES COOPERATIVES DE PRODUCTEURS DE SEMENCES                 en œuvre par le FIDA pour renforcer les acquis des activités de
                                                                                                   reconstitution du capital semencier arachide basées sur la pro-
                             Introduction
                                                                                                   fessionnalisation des petits producteurs organisés en coopéra-
                             La production de l’arachide est assurée par les exploitations agri-   tives.
                             coles familiales. Les performances enregistrées au début des in-
                                                                                                   Le présent document capitalise les expériences acquises par ces
                             dépendances (1964-1965) qui ont permis d’atteindre un million de
                                                                                                   coopératives depuis leur mise en place. Il retrace ainsi le proces-
                             tonnes, n’ont été possibles que grâce aux semences certifiées et
                                                                                                   sus de mise en place d’une coopérative de producteurs de se-
                             à la mécanisation.
                                                                                                   mences, ses modalités de fonctionnement et son système de
                             Les divers changements notés dans les politiques agricoles no-        management au travers de l’analyse des acquis et des témoi-
                             tamment l’ajustement structurel depuis 1980 ont conduit à une         gnages d’élus.
                             perte du capital semencier avec pour conséquence une baisse si-
                                                                                                   Il illustre les différentes étapes du processus par des exemples
                             gnificative de la production nationale. En vue de redynamiser cette
                                                                                                   vécus par les producteurs et restitue leurs analyses des succès
                             filière et d’améliorer les revenus des familles rurales largement
                                                                                                   et échecs ainsi que les recommandations formulées.
                             dépendants de la production d’arachide, l’ASPRODEB, en accord
                             avec le Gouvernement du Sénégal, a initié depuis 2007, une réno-
                             vation des coopératives.
                                                                                                   2. LE PROCESSUS DE MISE EN PLACE DES COOPERATIVES
                             Avec le PSAOP 2 et sous l’action conjointe de l’ASPRODEB, de
                             l’ANCAR et du CIRAD, une opération pilote a permis en 2007 la mise    Etude de cas de la coopérative de producteurs de semences
                             en place de 6 coopératives de producteurs de semences certifiées      d’arachide de PAOSKOTO
                             d’arachide issues de variétés sélectionnées par la recherche na-      • Une dynamique organisationnelle ancienne
                             tionale (ISRA) et le CIRAD.
                                                                                                   Paoskoto est une Communauté rurale située dans la zone agro-éco-
                             Un an plus tard, l’Union Européenne, à travers les fonds STABEX       logique du bassin arachidier du Sénégal. Elle se trouve dans le Dé-
                             apportait son soutien permettant de passer à 10 coopératives et à     partement de Nioro du Rip à une cinquantaine de Km au sud de
                             la création d’un réseau national.
                                                                                                   Kaolack qui est au centre du Sénégal. Composée de 120 villages
                             En 2010, en réponse à la crise alimentaire de 2008, le programme      dont la plupart sont frontaliers de la Gambie, la communauté rurale
                             de facilité alimentaire financé par l’Union Européenne a été mis      de Paoskoto a connu dès le début de l’indépendance, comme les


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                                                                           Bonnes pratiques de mise en place
                                                                           des coopératives
autres contrées du Sénégal, les organisations de type coopératif.          - information des producteurs
                                                                           - Promotion des femmes et des jeunes
 Malheureusement, ces structures n’ont pas donné des résultats sa-         - Recyclage en gestion de coopératives et de bonne
tisfaisants en raison d’un mode de gestion administré par l’Etat qui         gouvernance
laissait peu de place à la participation paysanne dans les prises de       - Motivation des responsables
décision.                                                                  - Clarification des rôles et responsabilités des membres
La communauté rurale de Paoskoto dont les paysans sont demeurés              des organes de gouvernance
réceptifs aux innovations a connu beaucoup de type d’organisations
de producteurs tels que des groupements, des sections villageoises,    une coopérative par l’Etat et les responsables du projet en raison
un Comité villageois de Développement (CVD), une centrale              de toutes les innovations dont elle est bénéficiaire. Le processus
d’achats, etc.                                                         de mise en place de la coopérative a débuté par une réunion de
Paoskoto a aussi été le creuset de programmes pilotes de déve-         sensibilisation et d’informations des producteurs organisée par le
loppement rural initiés par l’Etat tels que le PSAOP, le PNIR, le      CLCOP avec l’appui de l’ASPRODEB qui a engagé un consultant
PNDL.                                                                  pour la circonstance. D’emblée, le consultant a présenté les dif-
                                                                       férents types d’organisation qui existent au Sénégal (Gie, Associa-
L’avènement du PSAOP a suscité la création du Cadre Local de           tion, coopérative…), leurs avantages et inconvénients, les
Concertation des Organisations de Producteurs (CLCOP) qui réunit       mécanismes de financement, etc. Les débats qui ont suivi, ont
toutes les OP de la Communauté rurale. Cette structure a servi de      conduit les producteurs à choisir une organisation de type coo-
cadre d’échanges, d’informations et de sensibilisation des produc-     pérative convaincus qu’elle était la plus appropriée à leurs préoc-
teurs pour la mise en place de la coopérative de Paoskoto.             cupations et leurs intérêts.
                                                                       Par la suite, un comité d’initiative composé de 07 membres a été
                                                                       constitué sur la base d’un découpage en 06 zones. Celui-ci a été
• Une coopérative de producteurs de semences d’arachide mise
                                                                       effectué suivant des critères géographiques (proximité des vil-
en place suivant un processus inclusif
                                                                       lages, importance de la population, polarisation), culturels et his-
Un comité d’initiative pour assurer l’information                      toriques (liens de parentés et ancienneté des villages), etc.
et la sensibilisation
                                                                       Le comité d’initiative est ainsi composé d’un représentant par zone
La communauté rurale de Paoskoto a été choisie pour implanter          hormis la plus peuplée qui bénéficie de deux (2) membres.


                                                                                                                                              7
DOCUMENT DE CAPITALISATION




                             Ses missions étaient :                                                  Décembre 2007 tous les producteurs résidants de la Communauté
                                                                                                     rurale recensés par le comité d’initiative comme des membres po-
                             - l’information et la sensibilisation de tous les producteurs de la
                                                                                                     tentiels, les représentants des organisations faîtières de produc-
                               localité, des leaders d’organisations, des autorités locales et ad-
                                                                                                     teurs, les autorités administratives et locales, les représentants de
                               ministratives sur l’objet et les enjeux de la coopérative ;
                                                                                                     la DRDR ou de la SDDR, etc.
                             - l’identification et le recensement des membres potentiels ;
                                                                                                     Devant cette instance, le comité d’initiative présente son rapport
                             - la rédaction d’un projet de statuts et de règlement intérieur pour    d’activité (processus ayant abouti à l’assemblée générale) puis ex-
                               la coopérative ;                                                      pose le projet de statuts et règlement intérieur pour amendement
                                                                                                     et validation.
                             - l’élaboration et l’envoi d’une lettre d’intention de mise en place
                               de la future coopérative à la DRDR ;
                             - la proposition d’un plan d’action et la préparation d’un compte       Un Conseil d’Administration et un Bureau Exécutif élu
                               d’exploitation prévisionnel ;
                                                                                                     A la suite de l’adoption du rapport du comité d’initiative, il a été
                             - la restitution des informations à l’ASPRODEB ;                        procédé au versement des parts sociales. Cette opération a eu
                                                                                                     pour but de compter le nombre réel d’adhérents.
                             - et l’organisation de l’assemblée générale constitutive de la coo-
                                pérative (fixer la date, envoyer les lettres de convocation, louer   L’AG constitutive de Paoskoto a réuni 132 producteurs qui devaient
                                la salle et la préparer, proposer un ordre du jour).                 élire un Conseil d’Administration (CA) de 09 membres et un organe
                                                                                                     de contrôle composé de 03 commissaires aux comptes dont le rôle
                             Le mandat du comité d’initiative prend fin une fois ces activités
                                                                                                     est de vérifier les états financiers de la coopérative.
                             réalisées.


                             • Des organes de gouvernance reconnus du fait de leur mise en
                                                                                                        Les critères d’adhésion des membres
                             place transparente et démocratique                                         de la coopérative :
                                                                                                        • être résidant de la communauté rurale ;
                             L’Assemblée Générale Constitutive (AGC) de la coopérative des
                                                                                                        • avoir au moins 4 hectares de terres cultivables ;
                             producteurs de semences d’arachide de Paoskoto a réuni le 06
                                                                                                        • disposer du matériel agricole et du personnel adé-
                                                                                                          quats ;
                                                                                                        • être crédible et solvable auprès des banques ;
  8                                                                                                     • verser une part sociale de 10 000 FCFA et une cotisation
                                                                                                          annuelle de 2500 FCFA.
DOCUMENT DE CAPITALISATION
Le CA de Paoskoto ainsi constitué a proposé, à huis clos, un Bu-       présélectionnés, les meilleurs ont été retenus après une série
reau Exécutif composé de 06 membres dont un Président et son           d’entretiens et ont été convoqués au siège de la coopérative pour
Vice-Président, un Secrétaire et son adjoint et un Trésorier et son    leur présenter leurs futures activités (missions) et leur soumettre
adjoint. Cette proposition de Bureau exécutif a été ensuite présen-    un contrat. D’un commun accord, un contrat de prestations est
tée à l’AGC pour validation.                                           signé entre le Conseil d’administration de la coopérative repré-
                                                                       senté par le Président et le personnel d’appui technique.
                                                                       Cette procédure de recrutement qui correspond aux normes stan-
Une bonne représentation des femmes et des jeunes
                                                                       dard de la gestion des ressources humaines est fondamentale dans
Dans la mise en place des instances, les initiateurs ont fait préva-   le management de la coopérative car elle permet une bonne colla-
loir un souci d’équilibre dans la représentativité qui tient compte    boration entre l’équipe technique et les membres de la coopérative
du découpage zonal et du genre. C’est ainsi que sur les 132 mem-       et la supervision de celle-ci par le Conseil d’administration.
bres présents à l’AGC, 74 sont des femmes et 35 des jeunes (- 35
ans). Trois femmes sont membres du CA. Elles sont aussi repré-
sentées dans le BE au poste de trésorier et de secrétaire adjoint.     • Une production de semences certifiées sécurisée
                                                                       grâce à un contrat
• Un personnel d’appui technique recruté selon
des normes standard                                                    Afin de sécuriser la production de semences certifiées, la coopé-
                                                                       rative a signé un contrat avec chaque producteur membre. Par cet
A l’issue de l’AGC, le nouveau Bureau Exécutif s’est rapproché de
                                                                       acte, le producteur s’engage à respecter le cahier des charges
l’ASPRODEB pour procéder au recrutement de son personnel d’ap-
                                                                       pour la production de semences certifiées, à livrer la totalité de sa
pui technique composé d’un Directeur de niveau Bac + 4 ou 5 en
                                                                       production à la coopérative et à rembourser les crédits contractés.
agronomie, économie, gestion d’entreprises ou disciplines
                                                                       Quant à la coopérative, elle s’engage à fournir les semences de
connexes, d’un technicien de niveau BFEM+ 3 en agriculture ou
                                                                       base, à fournir tous les conseils nécessaires aux producteurs et à
dans un domaine similaire avec une expérience dans la filière ara-
                                                                       leur acheter la totalité de la récolte. La signature de ce contrat re-
chidière et de 06 observateurs issus de la communauté rurale.
                                                                       présente un engagement moral des parties pouvant conduire à des
Pour ce faire, le Président de la coopérative a lancé un appel à       sanctions en cas de non-respect voire une exclusion d’un produc-
candidature. Avec l’appui de l’ASPRODEB, il a procédé au tri des       teur qui vendrait par exemple ses semences sur le marché paral-
dossiers de candidatures pour une présélection. Des candidats          lèle.


                                                                                                                                                9
DOCUMENT DE CAPITALISATION




                             • Un accompagnement technique et financier constant
                             qui débouche sur des partenariats fructueux
                             Pour consolider les acquis engrangés dans le cadre de la promo-
                             tion des coopératives de producteurs de semences, l’ASPRODEB
                             a bénéficié de la part du programme de Facilité Alimentaire UE-
                             FIDA d’appuis substantiels. Cela a permis d’octroyer une subven-
                             tion d’équilibre à la coopérative de Paoskoto pour assurer la prise
                             en charge du personnel technique et les frais de fonctionnement.
                             En attendant, la coopérative gère par elle-même des ressources          Crible manuelle utilisée par les paysans pour trier les graines d’arachide
                             financières. Par ailleurs, pour satisfaire les besoins spécifiques en
                             matière d’équipements et d’infrastructures économiques, la coo-
                             pérative a reçu de la part du programme des appuis logistiques et
                             des équipements collectifs de traitement et de conditionnement
                             des semences (Tarare, couseuse, bâches de protection, bascule
                             électronique). Ces moyens ont beaucoup contribué à la qualité de
                             la production et facilité la commercialisation.
                             Les appuis techniques pour l’exécution des activités ont été assu-
                             rés par les agents de l’ASPRODEB. Le contrôle des champs, a été
                             fait par les agents techniques des services semenciers de la DRDR
                             et supervisé par la DISEM, conformément à la réglementation sur
                             les semences certifiées d’arachide commune aux pays d’Afrique
                             de l’Ouest.
                             Pour mieux planifier la commercialisation, une convention de fi-
                             nancement a été conclue avec la CNCAS afin de permettre à la
                             coopérative de disposer de fonds pour acheter et stocker la totalité
                             des semences produites en attendant la vente à d’autres coopé-
                             ratives ou à des producteurs d’arachide.

                                                                                                     Tarare fourni par le programme de facilité alimentaire aux coopératives pour assurer
10                                                                                                   une qualité des semences à commercialiser
DOCUMENT DE CAPITALISATION
La coopérative entretient aussi des relations de partenariat avec         certifiées d’arachide repose sur des activités allant de la gestion
d’autres organisations locales telles que le Club Environnement           de la production à celle de la commercialisation en passant par la
qui lui a prêté un magasin de stockage.                                   collecte et le stockage.
Dans le cadre du programme, elle a reçu de l’ISRA, chargé d’exé-
cuter la composante Recherche, des semences de pré-bases du-
rant la campagne 2010/2011. Ce schéma de production de                    3.1. LA GESTION DE LA PRODUCTION
semences certifiées a permis de recadrer la recherche amont en
lui donnant des objectifs précis en terme de variétés adaptées à          Pour renforcer les capacités de producteurs de semences certi-
la demande et d’une planification des quantités à fournir aux coo-        fiées d’arachide, des activités de formation aux techniques de pro-
pératives.                                                                duction ont été menées en collaboration avec les institutions de
                                                                          recherche et les services techniques de l’Etat. Le témoignage ci-
3. LE FONCTIONNEMENT DES COOPERATIVES
                                                                          dessous effectué par Babacar Cissé Président de la coopérative
Le fonctionnement d’une coopérative de producteurs de semences            de Nganda relate les aspects liés à la gestion de la production.



                         BABACAR CISSE, PRESIDENT DE LA COOPERATIVE DE NGANDA
                          Les membres de notre coopérative ont béné-        - l’épandage d’engrais au 10 ème jour après les semis,
                          ficié de formations qui ont porté sur les         Au début de la campagne, je signe, au nom de la coopérative, avec
                          bonnes pratiques agricoles pour la production     chaque producteur impliqué dans la production de semences d’ara-
                          de semences certifiées d’arachide. Ces der-       chide un contrat. D’habitude les intrants (semence et engrais) sont
                          nières peuvent être résumées ainsi :              donnés à crédit aux producteurs membres de la coopérative.
                          -      La préparation de la parcelle,             Dans le choix des variétés, la coopérative veille au respect de la carte
                          -      l’utilisation de 240 kilos d’arachide      variétale élaborée par l’ISRA suivant les zones agro-écologiques du
    coque ou 120 kilos de graines décortiquées pour 2 Ha,                   Sénégal.
-   l’emploi de 6 sacs d’engrais 6-20-10 et de 2 sachets de fongicide       Nos rendements varient entre 800 kg et 1 tonne et plus. Des cas de
    granox pour 2 Ha,                                                       mauvais rendements liés aux aléas pluviométriques et parfois au non-
-   le respect d’un écartement de 50 cm entre les lignes,                   respect du paquet technologique recommandé ont été notés.
-   l’usage de disques de semis adaptés selon les variétés,                 La coopérative du fleuve nous fournit des semences de niveau Base
-   l’attente d’une pluviométrie de 25mm ou plus avant de semer,            que nous multiplions en niveau N1 qui sont par la suite cédés à d’au-
                                                                                                                                                       11
-   le sarclage au 4 ème jour après les semis,                              tres coopératives dans le cadre d’un partenariat qui nous lie à travers
DOCUMENT DE CAPITALISATION



                             BABACAR CISSE, PRESIDENT DE LA COOPERATIVE DE NGANDA

                              le réseau. Ce dernier organise au début de chaque campagne agri-          - la pose de carrés de rendement avant la récolte,
                              cole, une rencontre pour permettre à chaque coopérative de pré-           - l’analyse des échantillons de carrés de rendement,
                              senter ses besoins en semences et de négocier puis contracter             - la certification par la DISEM et le contrôle régional par le SDDR
                              avec une autre pour les satisfaire.                                          ou la DRDR.
                              Notre coopérative a eu à bénéficier de l’appui des services tech-         L’accès aux engrais et produits phytosanitaires subventionnés par
                              niques pour les activités suivantes :                                     l’Etat pose des difficultés à la coopérative qui s’approvisionne chez
                              - la déclaration de culture effectuée au niveau de la DISEM,              les privés qui vendent à des prix très élevés.
                              - le suivi de la densité de levée au 15ème et 40ème jour après les        Durant la campagne agricole 2011/2012, nous avons été confrontés
                                 semis,                                                                 à un déficit d’approvisionnement en semences. C’est la raison pour
                              - le contrôle, le suivi et l’épuration des parcelles par le SDDR et la    laquelle 26 % des producteurs n’ont pas pu en bénéficier.
                                 DISEM,                                                                 Nous avons reçu dans le cadre du Programme de Facilité alimen-
                                                                                                        taire UE-FIDA via l’ASPRODEB, des équipements tels qu’une bas-
                                                                                                        cules électronique, une balance, 2 bâches, une couseuses, 6
                                                                                                        motos, 2 GPS, 1 ordinateur + imprimante des mobiliers de bureaux
                                                                                                        et des chaises.




                                                                                                          Bonnes pratiques de gestion de la production
                                                                                                          − Multiplier les séances d’information/formation
                                                                                                          − Augmenter les dotations des producteurs en quantité et en
                                                                                                            qualité de semences et autres intrants
                                                                                                          − Distribuer les semences au bon moment
                                                                                                          − Renouveler le matériel agricole
                                                                                                          − Se doter de moyens suffisants en logistique et en personnel
                                                                                                          − Augmenter les moyens logistiques et le personnel
                                                                                                          − Veiller au respect de la carte variétale

                              Formation in situ aux bonnes pratiques agricoles par l’équipe technique
12                            de l’ASPRODEB
TEMOIGNAGE DE MONSIEUR ALY DIAW




                                                                                                                                               DOCUMENT DE CAPITALISATION
                         Président de la coopérative de production semencière de kahi et du réseau
                         national des coopératives de producteurs de semences d’arachide


                        3.2. LA GESTION DU PROCESSUS                   - au moment de la livraison un acompte équivalent à 190 F CFA
                        DE COLLECTE, STOCKAGE                            par kg livré pour le niveau N1 et 175F CFA par kg livré pour le ni-
                        ET COMMERCIALISATION                             veau N2,
                         La disponibilité de magasins de stockage      - après certification, une prime de certification de 35 F CFA par
                        est le principal problème que nous ren-          kg pour le niveau N1 et 25F CFA par kg livré pour le niveau N2.
controns. Certains magasins sont délabrés et nécessitent d’être
                                                                       Les semences collectées et certifiées, sont stockées et vérifiées
réhabilités. Ceux qui sont en bon état sont souvent difficiles d’ac-
                                                                       régulièrement jusqu’à la vente. La coopérative veille à ce que
cès et les coopératives parfois les partagent avec des opérateurs
                                                                       toutes les conditions soient réunies pour préserver la qualité du
économiques qui ne produisent pas de semences.
                                                                       stock.
Ces contraintes infrastructurelles nous obligent à stocker les ré-
                                                                       La production d’arachide non certifiée est, dès la fin de la cam-
coltes dans des conditions inadéquates qui engendrent des at-
                                                                       pagne de commercialisation, vendue sous forme d’arachide de
taques d’insectes (bruches essentiellement). Cela réduit le taux
                                                                       bouche à raison de 150 F CFA.
de certification et par conséquent, la production de semences es-
comptée.                                                               Pour la campagne agricole prochaine, nous comptons céder à 265
                                                                       F CFA/kg les semences de N1 et celles de N2 à 240 F CFA/kg. L’en-
Les magasins ciblés dans le cadre du programme de facilité ali-
                                                                       lèvement des stocks est à la charge des acheteurs.
mentaire n’ont pu être réhabilités car les négociations avec le
Gouvernement pour leur affection aux coopératives de produc-           Pour la commercialisation, notre coopérative exprime ses besoins
teurs de semences sont toujours en cours.                              de financement déterminés sur la base des estimations de rende-
                                                                       ment. Ensuite, nous élaborons avec le Directeur de la coopérative
Concernant la commercialisation, durant la campagne 2010-2011,
                                                                       un dossier de crédit à partir de la production escomptée et des
le paiement s’est effectué sur la base de 225 F CFA pour le niveau
                                                                       besoins en fonds de roulement. Les coûts de commercialisation
N 1 et 200 F CFA pour le niveau N2. Sur ces montants, sont dé-
                                                                       avec les différents postes de dépenses et un compte d’exploitation
duites les avances consenties.
                                                                       prévisionnel sont indiqués dans ce dossier. L’accompagnement
Le paiement s’est effectué en 2 étapes :                               de l’ASPRODEB et le fonds de garantie du crédit appelé « fonds



                                                                                                                                               13
DOCUMENT DE CAPITALISATION



                             TEMOIGNAGE DE MONSIEUR ALY DIAW



                             levier » placé à la CNCAS par le programme de facilité alimentaire
                             nous permettent de mobiliser un crédit 3 fois supérieur.
                             Les coopératives semencières entretiennent des relations de
                             confiance avec la CNCAS qui est une banque agricole. Cependant
                             certaines déplorent parfois le retard de la mobilisation des fonds
                             malgré la mise à disposition du capital social et du fonds-levier.
                             Cela peut inciter la vente des semences dans les marchés paral-
                             lèles. L’attrait de ces derniers est accentué par des facteurs tels
                             que les prix incitatifs proposés, le peu d’exigence des acheteurs
                             (pas de tararage ou de criblage) et l’allongement de la période de
                             soudure ».                                                            Des semences stockées dans un enclos faute de disponibilité de magasins de stockage




                             4. LE MANAGEMENT DE LA COOPERATIVE
                             4.1. LES ORGANES DE GOUVERNANCE DE LA COOPERATIVE                     Des commissions peuvent être installées selon les besoins.
                                                                                                   Chaque année, une assemblée générale ordinaire se tient pour
                                                                                                   faire le bilan des activités. Par extraordinaire une AG peut être or-
                             La coopérative est administrée en première instance par un            ganisée. Le CA doit se réunir au moins une fois par trimestre. Pour
                             Conseil d’Administration (CA). L’AG est l’organe suprême de la        la validité d’une réunion des conditions sont requises. Il faut en
                             Coopérative, il délègue son pouvoir à un CA composé de 09 mem-        effet qu’il y ait :
                             bres. Le CA élit en son sein un Bureau Exécutif composé de 06
                                                                                                   • Des convocations 21 jours avant la date ;
                             membres.
                                                                                                   • La vérification du quorum ;
                             La prise en compte du genre est toujours encouragée. A côté du
                             CA, il y a un organe de contrôle composé de membres dont le rôle      • La Rédaction d’un PV accompagné d’une liste de présence.
                             est de vérifier l’application des décisions de l’AG.
14
DOCUMENT DE CAPITALISATION
Tous les documents sont archivés dans le Bureau par le secrétaire.
Le président convoque et préside les réunions.                                 Bonnes pratiques de gestion administrative
Les coopératives peuvent améliorer leur assise organisationnelle               et financière
et, en particulier, leur sociétariat en poursuivant les tournées de            − fourniture à temps les données,
sensibilisation et en rendant compte régulièrement de leurs acti-              − disponibilité des rapports mensuels
vités.                                                                         − bonne tenue des documents administratifs et financiers.
                                                                               − formation de l’équipe technique sur ses rôles et respon-
                                                                                 sabilités
4.2. LA GESTION ADMINISTRATIVE ET FINANCIERE                                   − tenue des réunions périodiques avec le bureau du CA.
Le CA recrute un personnel qualifié dirigé par le Directeur. Il est            − matériel et équipement de bureau suffisant sont aussi
responsable de la gestion financière ordonnée par le Président.                  nécessaires
Le Directeur élabore un Plan d’affaires dans lequel sont comprises
toutes les activités. Il doit présenter un rapport financier et d’acti-
                                                                          les procédures internes qui régissent la vie des coopératives. Le
vités mensuel aux membres du CA. Chaque dépense doit être jus-
                                                                          manuel de procédures définit les principes et critères qui garan-
tifiée par des pièces comptables (factures, reçus, décharges,
                                                                          tissent la transparence, la gestion démocratique et précise les
bons…). Ces pièces sont classées comme archives dans le bu-
                                                                          rôles et responsabilités des différents organes (CA et personnel
reau.
                                                                          technique) qui président au bon déroulement de la vie de la coo-
La coopérative nécessite des moyens financiers pour le fonction-          pérative. L’ASPRODEB a commandité l’élaboration d’un tel docu-
nement courant. Les cotisations annuelles sont utilisées et sont          ment qui sera bientôt disponible.
complétées par le profit dégagé lors de la campagne de commer-
cialisation ; pour le financement du suivi de la production et des
campagnes de collecte et de commercialisation, un crédit est              4.3. LA GESTION DURABLE DES COOPERATIVES
contracté à la banque.
                                                                          Avec les espoirs placés sur les coopératives, la question de leur
Un des outils qui manquait aux coopératives est un manuel des             durabilité se pose : sont-elles dans une dynamique qui leur permet
procédures. Un tel document est important, en plus des cahiers            d’accéder à l’autonomie financière et d’assurer leur propre péren-
des charges du personnel technique, il permet de formaliser toutes        nisation ?


                                                                                                                                               15
DOCUMENT DE CAPITALISATION




                             Certains facteurs peuvent entraver cette perspective. Parmi ceux-     Pour faire face à ces facteurs défavorables, il faut :
                             ci on peut citer :
                                                                                                   - Une politique d’entretien et de renouvellement des équipements.
                             - La dépendance envers d’autres structures pour l’acquisition           Cela commence par mettre un peu d’argent de côté pour les
                               d’équipements ou la prise en charge de l’équipe technique,
                                                                                                     amortissements ;
                             - Le manque d’esprit entrepreneurial de la part des managers des
                               coopératives qui les empêche d’anticiper sur le cours des évè-      - Une campagne permanente de motivation des producteurs sur
                               nements et de définir une véritable politique d’autonomisation        les multiples intérêts à utiliser des semences certifiées ;
                               envers les partenaires classique ,
                                                                                                   - Une formation des élus et des visites d’échanges entre les coo-
                             - L’absence de politique cohérente de l’Etat dans la sous-filière       pératives qui marchent bien et celles qui ont des difficultés ;
                               semencière qui expose les semences certifiées à la concur-
                               rence des « semences tout venant ».                                 - Un plaidoyer auprès de l’Etat.




                             CONCLUSION
                             Au cours de ces quatre années, un état d’esprit nouveau est né : les producteurs semenciers, leurs élus et leur personnel technique
                             sont convaincus que la coopérative est un outil puissant, capable d’apporter des réponses durables à leurs problèmes. La coopérative
                             est aussi un instrument pour d’autres perspectives notamment une meilleure prise en charge de la commercialisation des produits
                             agricoles.
                             Le chemin est encore long mais le réseau qui regroupe toute les coopératives et leur rend des services d’achats d’intrants groupés,
                             et de commercialisation tout en favorisant un partenariat avec les structures techniques de l’Etat, les banques et l’ASPRODEB contri-
                             bue à asseoir les bases d’une pérennisation des coopératives.




16
DOCUMENT DE CAPITALISATION
ANNEXE 1 : Eléments de compréhension d’une coopérative


    Définition d’une coopérative                                       Comment devenir adhérent ?
    Personne morale regroupant des personnes qui ont des be-           • Se porter volontaire,
    soins économiques et sociaux communs et qui, en vue de les         • Répondre aux critères fixés par l’Assemblée Générale,
    satisfaire, s’associent pour exploiter une entreprise confor-      • Acquérir une ou des parts sociales,
    mément aux règles d’action coopérative.                            • Payer sa cotisation annuelle,
    Au Sénégal les coopératives sont régies par la loi n° 87-03 du     • Respecter les statuts et le règlement intérieur,
    28 janvier 1983 et le décret 83-20 du 25 mars 1983.                • S’engager à faire preuve de loyauté, d’honnêteté et de so-
                                                                       lidarité à l’égard de sa coopérative.
    Qu’est-ce qu’une coopérative ?
    • Une association autonome de personnes,                           Avantages d’être adhérent d’une coopérative
    • Une mise en commun de moyens humains et économiques,             • Bénéficier de facilités techniques et financières,
    • Une entreprise dont la propriété est collective,                 • Recevoir des formations et des informations techniques,
    • Une entreprise dirigée par un conseil d’administration élu.      • Accéder aux intrants et équipements à des prix négociés,
                                                                       • Accéder aux marchés,
    Missions de la coopérative                                         • Bénéficier d’une solidarité de groupe.
    • Améliorer les conditions économiques de ses membres qui
    sont les clients et propriétaires, en leur fournissant des biens
    et services,
    • Aider au financement des activités en empruntant et en ré-
    injectant les bénéfices,
    • Garantir la qualité (traçabilité, certification) des semences,
    • Garantir la disponibilité et la distribution des semences.




                                                                                                                                      17
DOCUMENT DE CAPITALISATION




                             Annexe 2 : ORGANIGRAMME D’UNE COOPERATIVE




18
DOCUMENT DE CAPITALISATION
ANNEXE 3 : CONTRAT DE PRODUCTION DE SEMENCES

              Contrat de production de semences de Niveau———— en conditions pluviales                         Campagne—————-


Le présent CONTRAT est passé entre                                       La coopérative assure au travers de son équipe technique un suivi de la
                                                                         production et un appui rapproché au producteur tout au long de la cam-
D’UNE PART,                                                              pagne agricole et à acheter toute la production préalablement nettoyée,
La Coopérative des producteurs de semences d’arachide désignée           triée et certifiée.
<<COPROSA>>de———,                                                        ARTICLE 3 : obligations du producteur
Représentée par son Président, Monsieur————————————                      Le producteur s’engage à cultiver au cours de l’hivernage ,02 hectares
———————                                                                  de niveau —— de la variété———————et à utiliser que les se-
                                                                         mences livrées par la coopérative,
ET D’AUTRE PART,
                                                                         IL appliquera la fumure minérale aux doses préconisées.
Le PRODUCTEUR ADHERENT nommé-—————————————
————-né le —————————-à——————————                                         IL s’engage à livrer la totalité de sa production issue exclusivement de la
                                                                         parcelle concernée.
N°CIN—————————————, membre de la Coopérative,
                                                                         ARTICLE 4 : SANCTIONS ET PENALITES
Il a été convenu et arrêté ce qui suit :
                                                                         En cas de non-respect de l’une ou de l’autre des dispositions prises à
ARTICLE1 : CADRE ET OBJET DU CONTRAT                                     l’article 3 du présent contrat, le producteur pourra être exclu de la coo-
Le présent contrat a pour cadre le programme national de relance de la   pérative et devra rembourser toutes les avances consenties et perdra le
filière arachide, dans lequel il est convenu que la COPROSA de …………      montant de sa part sociale.
. ses producteurs adhérents s’engagent à produire des semences d’ara-    ARTICLE 5 : DUREE REVISION
chide de niveau ——-au cours de cette campagne.
                                                                         Le présent contrat est établit en deux exemplaires (1ex .producteur et 1
ARTICLE 2 : OBLIGATIONS DE LA COOPERATIVE                                ex. Coopérative) pour la durée de la campagne de production et de com-
                                                                         mercialisation.
La Coopérative s’engage à fournir des semences et engrais suivant les
conditions arrêtées d’un commun accord avec l’appui de l’ASPRODEB.       Le Président de la Coopérative              Le Producteur Adhérent

                                                                                                                                                       19
DOCUMENT DE CAPITALISATION
                                                                                                        Responsables des coopératives qu




                             Serigne DIENG : Pr COOP MERETO     Serigne Fallou LO : Pr COOP Kothiary   Pape DIOP Pr COOP Ndame        Mor Sène SG COOP Baba Garage




                             Abdoulaye Yague SG COOP Fleuve     Papa Ibrahima NDAO Pr COOP Sagna       Mamadou Ka Président           Aly Diaw Pr COOP Kahi
                                                                                                       COOP Lour Escale




20                           Négué Dembélé Pr COOP Nétéboulou   Madou Ba : Pr COOP Maka                Issa Touré : Pr COOP Missira   Ndary Loum SG COOP Ngonick
ui ont participé à la capitalisation




                                                                                                                                               DOCUMENT DE CAPITALISATION
       Pape Aly DIBA : Pr COPP PASOKOTO    Sougou Ndiaye Pr COOP Latmingué    Momath Djim Dialllo Pr COOP Wack   Moustapha Ndong
                                                                              Ngouna                             PR COOP Keur Baka




       Amidou DIOP Pr COOP Ndramé Escale   Younoussa Dramé Pr COOP Kathioth   Babacar CISSE                      Fallou Diagne PR COOP Mékhé
                                                                              PR COOP Nganda




       Mamadou Diallo                      Sokhna Sène SOW Pr COOP            Malé Sakho Pr COOP Thiaré           Aliou Diouf Pr COOP Ngoye    21
       PR COOP Sinthiou Malem              Médina Sabakh
DOCUMENT DE CAPITALISATION




                             Magasin de stockage de Ndramé ESCALE construit en 1956 peu
                             fonctionnel du fait de sa vétusté comme la plupart de ceux du
                             bassin arachidier                                               Formation des Directeurs de coopéra-
                                                                                             tives sur l’utilisation du logiciel de
                                                                                             gestion des coopératives




                                                                                                                                               Cérémonie de récompense des meilleurs
                                                                                                                                               producteurs de semences d’arachide




                             Atelier de capitalisation du programme de facilité
                             alimentaire à Kaolack
22                                                                                             Madjiguene Gueye Directrice de la coopérative
                                                                                               de Nganda
DOCUMENT DE CAPITALISATION
PRÉSENTATION DU RÉSEAU DES COOPÉRATIVES
DE PRODUCTEURS DE SEMENCES D’ARACHIDE
                        Date de création :         29 Décembre 2009
                        Nombre de coopératives :   29
                        Nombre d’adhérents :       7080
                        Nombre de femmes :         1275 soit 18 %




                                                                      23
©studio araignée - 33 864 13 26
              ©Asprodeb 2012

Tel : +221 33 869 60 00 • Fax 33 827 70 88
        asprodeb@asprodeb.org
           www.asprodeb.org

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Une expérience rurale novatrice : la production de semences certifiées d’arachide par des coopératives au Sénégal

  • 1. Une expérience rurale novatrice : la production de semences certifiées d’arachide par des coopératives au Sénégal DOCUMENT DE CAPITALISATION
  • 2. P r é f a c e Ndiawar DIOP, Président de l’ASPRODEB L’ arachide occupe 7 agriculteurs sur 10 et procure à plus de cadrement des paysans. Durant cette période, les producteurs la moitié d’entre eux leurs principaux revenus monétaires. étaient organisés autour de coopératives mises en place et admi- Elle contribue également à plus de 30% à la consommation nistrées par l’Etat. alimentaire et assure l’alimentation animale, que ce soit de trait ou L’échec de cette politique interventionniste et la liquidation de la d’embouche. Pour ces raisons, elle joue un rôle économique et SONAGRAINES en 2001 qui s’occupait de la production et de la social important au Sénégal. distribution d’intrants agricoles aux paysans ont conduit à une perte du capital semencier arachide qui est passé de 20 000 T en Au Sénégal, 65 % de la population 2000 à zéro T en 2001 entraînant ainsi une baisse de la productivité et des revenus et l’accroissement de la pauvreté en milieu rural. est rurale et les ¾ de celle-ci s’activent De 2001 à 2006 des opérateurs économiques privés ainsi que des dans l’agriculture. structures d’appui et des ONG ont tenté des opérations de recons- titution du capital semencier arachide qui se sont révélés infruc- tueuses du fait que les principaux acteurs et bénéficiaires Ce constat a poussé l’Etat, dès le début de l’indépendance, à pren- (producteurs) n’étaient pas impliqués dans les prises de décision. dre en charge tous les maillons de la chaîne de production d’ara- chide de la fourniture des intrants à la commercialisation en Face à la baisse de la production arachidière et à la demande de passant par le suivi de la production grâce à des structures d’en- semences certifiées exprimée par les exploitations agricoles fa- 2
  • 3. DOCUMENT DE CAPITALISATION miliales en quantité suffisante, l’idée de prise en charge de la pro- Elle a aussi assuré pour ces coopératives un partenariat avec les duction de semences par ces dernières émergea suite à des ren- services techniques et les banques. La méthodologie utilisée s’est contres entre les leaders des OP, l’Etat et ses partenaires traduite par l’exécution d’activités liées à (i) l’identification des pro- financiers. ducteurs semenciers dans les zones d’intervention en étroite col- laboration avec les organisations faîtières de producteurs et les En 2007, le Gouvernement du Sénégal a ainsi obtenu un appui fi- services techniques, (ii) l’Information et la sensibilisation des pro- nancier de la Banque Mondiale et du FIDA à travers le PSAOP 2 ducteurs, (iii) l’appui à l’organisation d’Assemblées générales pour mettre en œuvre une action pilote de production de semences constitutives supervisées par les autorités administratives et lo- certifiées d’arachide par les producteurs organisés en entreprises cales et (IV) l’appui–accompagnement pour une réelle autonomie. privées de type coopératif. L’objectif de cette démarche était de faire émerger, au niveau Les résultats concluants ont incité le Ministère de l’Agriculture, en local, une organisation autonome et professionnelle avec un fonc- 2008 dans le cadre du programme COM – STABEX, à demander à tionnement démocratique, transparent et respectueux des règles l’ASPRODEB d’accompagner les organisations de producteurs de bonne gouvernance, capable d’inciter ses membres à se pro- pour qu’elles deviennent des acteurs majeurs de la reconstitution fessionnaliser afin d’assurer durablement la production de se- du capital semencier arachide grâce à leur professionnalisation. mences d’arachide certifiées. Le programme de Facilité Alimentaire UE-FIDA est venu renforcer Le présent livret de capitalisation présente les connaissances et les acquis des programmes susmentionnés. Par ailleurs, il a permis les expériences engrangées et la méthodologie utilisée pour per- de poursuivre la mise en place de coopératives de producteurs de mettre aux producteurs de s’organiser, de se responsabiliser, d’en- semences d’arachide dans des régions à forte potentialité agricole gager un personnel technique et de nouer des partenariats avec comme Thiès, Kaolack, Tambacounda, Diourbel, Ziguinchor et les services techniques et les structures financières pour rendre Kolda. disponible durablement la semence certifiée d’arachide contri- buant ainsi au renouveau d’une filière primordiale pour l’agricul- A cet effet, l’ASPRODEB, agence chargée de l’exécution de la ture Sénégalaise. composante appui aux OP du programme, a favorisé l’émergence de coopératives administrées par les producteurs, et le renforce- Cette voie ainsi tracée montre le chemin à suivre et prouve, si be- ment des capacités des adhérents en vue de les responsabiliser soin en était, que lorsque les véritables acteurs sont responsabi- dans la production de semences certifiées d’arachide. lisés et occupent une place centrale, les résultats suivent. 3
  • 4. DOCUMENT DE CAPITALISATION TABLE DES M AT I E R E S 1. GENESE DES COOPERATIVES DE PRODUCTEURS DE SEMENCES 2. LE PROCESSUS DE MISE EN PLACE DES COOPERATIVES ETUDE DE CAS DE LA COOPERATIVE DE PAOSKOTO 3. LE FONCTIONNEMENT DES COOPERATIVES 3.1. LA GESTION DE LA PRODUCTION 3.2. LA GESTION DU PROCESSUS DE COLLECTE, STOCKAGE ET COMMERCIALISATION 4. LE MANAGEMENT DES COOPERATIVES 4.1. LES ORGANES DE GOUVERNANCE DES COOPERATIVES 4.2. LA GESTION ADMINISTRATIVE ET FINANCIERE 4.3. LA GESTION DURABLE DES COOPERATIVES CONCLUSION 4
  • 5. DOCUMENT DE CAPITALISATION LISTE DES SIGLE S ET AC RONYMES AGC Assemblée Générale Constitutive ANCAR Agence Nationale de Conseil Agricole et Rural. ASPRODEB Association Sénégalaise pour la Promotion du Développement à la Base BFEM Brevet de Fin d’Etudes Moyennes CA Conseil d’Administration CIRAD Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement (France) CLCOP Cadre Local de Concertation des Organisations de Producteurs CNCAS Caisse Nationale de Crédit Agricole du Sénégal COM STABEX Cadre d’Obligations Mutuelles - Stabilisation des Exportations DISEM Division des Semences DRDR Direction Régionale du Développement Rural FED Fonds Européen de Développement FNRAA Fonds National de Recherches Agricoles et Agro-alimentaires GOANA Grande Offensive Agricole pour la Nourriture et l’Abondance ISRA Institut Sénégalais de Recherches Agricoles N1 Niveau 1 N2 Niveau 2 OP Organisation de Producteurs PSAOP Programme Services Agricoles et Organisations de Producteurs R1 Semences ou plants certifiés de première reproduction R2 Semences ou plants certifiés de deuxième reproduction SA Société Anonyme SDDR Service Départemental du Développement Rural 5
  • 6. DOCUMENT DE CAPITALISATION 1. GENESE DES COOPERATIVES DE PRODUCTEURS DE SEMENCES en œuvre par le FIDA pour renforcer les acquis des activités de reconstitution du capital semencier arachide basées sur la pro- Introduction fessionnalisation des petits producteurs organisés en coopéra- La production de l’arachide est assurée par les exploitations agri- tives. coles familiales. Les performances enregistrées au début des in- Le présent document capitalise les expériences acquises par ces dépendances (1964-1965) qui ont permis d’atteindre un million de coopératives depuis leur mise en place. Il retrace ainsi le proces- tonnes, n’ont été possibles que grâce aux semences certifiées et sus de mise en place d’une coopérative de producteurs de se- à la mécanisation. mences, ses modalités de fonctionnement et son système de Les divers changements notés dans les politiques agricoles no- management au travers de l’analyse des acquis et des témoi- tamment l’ajustement structurel depuis 1980 ont conduit à une gnages d’élus. perte du capital semencier avec pour conséquence une baisse si- Il illustre les différentes étapes du processus par des exemples gnificative de la production nationale. En vue de redynamiser cette vécus par les producteurs et restitue leurs analyses des succès filière et d’améliorer les revenus des familles rurales largement et échecs ainsi que les recommandations formulées. dépendants de la production d’arachide, l’ASPRODEB, en accord avec le Gouvernement du Sénégal, a initié depuis 2007, une réno- vation des coopératives. 2. LE PROCESSUS DE MISE EN PLACE DES COOPERATIVES Avec le PSAOP 2 et sous l’action conjointe de l’ASPRODEB, de l’ANCAR et du CIRAD, une opération pilote a permis en 2007 la mise Etude de cas de la coopérative de producteurs de semences en place de 6 coopératives de producteurs de semences certifiées d’arachide de PAOSKOTO d’arachide issues de variétés sélectionnées par la recherche na- • Une dynamique organisationnelle ancienne tionale (ISRA) et le CIRAD. Paoskoto est une Communauté rurale située dans la zone agro-éco- Un an plus tard, l’Union Européenne, à travers les fonds STABEX logique du bassin arachidier du Sénégal. Elle se trouve dans le Dé- apportait son soutien permettant de passer à 10 coopératives et à partement de Nioro du Rip à une cinquantaine de Km au sud de la création d’un réseau national. Kaolack qui est au centre du Sénégal. Composée de 120 villages En 2010, en réponse à la crise alimentaire de 2008, le programme dont la plupart sont frontaliers de la Gambie, la communauté rurale de facilité alimentaire financé par l’Union Européenne a été mis de Paoskoto a connu dès le début de l’indépendance, comme les 6
  • 7. DOCUMENT DE CAPITALISATION Bonnes pratiques de mise en place des coopératives autres contrées du Sénégal, les organisations de type coopératif. - information des producteurs - Promotion des femmes et des jeunes Malheureusement, ces structures n’ont pas donné des résultats sa- - Recyclage en gestion de coopératives et de bonne tisfaisants en raison d’un mode de gestion administré par l’Etat qui gouvernance laissait peu de place à la participation paysanne dans les prises de - Motivation des responsables décision. - Clarification des rôles et responsabilités des membres La communauté rurale de Paoskoto dont les paysans sont demeurés des organes de gouvernance réceptifs aux innovations a connu beaucoup de type d’organisations de producteurs tels que des groupements, des sections villageoises, une coopérative par l’Etat et les responsables du projet en raison un Comité villageois de Développement (CVD), une centrale de toutes les innovations dont elle est bénéficiaire. Le processus d’achats, etc. de mise en place de la coopérative a débuté par une réunion de Paoskoto a aussi été le creuset de programmes pilotes de déve- sensibilisation et d’informations des producteurs organisée par le loppement rural initiés par l’Etat tels que le PSAOP, le PNIR, le CLCOP avec l’appui de l’ASPRODEB qui a engagé un consultant PNDL. pour la circonstance. D’emblée, le consultant a présenté les dif- férents types d’organisation qui existent au Sénégal (Gie, Associa- L’avènement du PSAOP a suscité la création du Cadre Local de tion, coopérative…), leurs avantages et inconvénients, les Concertation des Organisations de Producteurs (CLCOP) qui réunit mécanismes de financement, etc. Les débats qui ont suivi, ont toutes les OP de la Communauté rurale. Cette structure a servi de conduit les producteurs à choisir une organisation de type coo- cadre d’échanges, d’informations et de sensibilisation des produc- pérative convaincus qu’elle était la plus appropriée à leurs préoc- teurs pour la mise en place de la coopérative de Paoskoto. cupations et leurs intérêts. Par la suite, un comité d’initiative composé de 07 membres a été constitué sur la base d’un découpage en 06 zones. Celui-ci a été • Une coopérative de producteurs de semences d’arachide mise effectué suivant des critères géographiques (proximité des vil- en place suivant un processus inclusif lages, importance de la population, polarisation), culturels et his- Un comité d’initiative pour assurer l’information toriques (liens de parentés et ancienneté des villages), etc. et la sensibilisation Le comité d’initiative est ainsi composé d’un représentant par zone La communauté rurale de Paoskoto a été choisie pour implanter hormis la plus peuplée qui bénéficie de deux (2) membres. 7
  • 8. DOCUMENT DE CAPITALISATION Ses missions étaient : Décembre 2007 tous les producteurs résidants de la Communauté rurale recensés par le comité d’initiative comme des membres po- - l’information et la sensibilisation de tous les producteurs de la tentiels, les représentants des organisations faîtières de produc- localité, des leaders d’organisations, des autorités locales et ad- teurs, les autorités administratives et locales, les représentants de ministratives sur l’objet et les enjeux de la coopérative ; la DRDR ou de la SDDR, etc. - l’identification et le recensement des membres potentiels ; Devant cette instance, le comité d’initiative présente son rapport - la rédaction d’un projet de statuts et de règlement intérieur pour d’activité (processus ayant abouti à l’assemblée générale) puis ex- la coopérative ; pose le projet de statuts et règlement intérieur pour amendement et validation. - l’élaboration et l’envoi d’une lettre d’intention de mise en place de la future coopérative à la DRDR ; - la proposition d’un plan d’action et la préparation d’un compte Un Conseil d’Administration et un Bureau Exécutif élu d’exploitation prévisionnel ; A la suite de l’adoption du rapport du comité d’initiative, il a été - la restitution des informations à l’ASPRODEB ; procédé au versement des parts sociales. Cette opération a eu pour but de compter le nombre réel d’adhérents. - et l’organisation de l’assemblée générale constitutive de la coo- pérative (fixer la date, envoyer les lettres de convocation, louer L’AG constitutive de Paoskoto a réuni 132 producteurs qui devaient la salle et la préparer, proposer un ordre du jour). élire un Conseil d’Administration (CA) de 09 membres et un organe de contrôle composé de 03 commissaires aux comptes dont le rôle Le mandat du comité d’initiative prend fin une fois ces activités est de vérifier les états financiers de la coopérative. réalisées. • Des organes de gouvernance reconnus du fait de leur mise en Les critères d’adhésion des membres place transparente et démocratique de la coopérative : • être résidant de la communauté rurale ; L’Assemblée Générale Constitutive (AGC) de la coopérative des • avoir au moins 4 hectares de terres cultivables ; producteurs de semences d’arachide de Paoskoto a réuni le 06 • disposer du matériel agricole et du personnel adé- quats ; • être crédible et solvable auprès des banques ; 8 • verser une part sociale de 10 000 FCFA et une cotisation annuelle de 2500 FCFA.
  • 9. DOCUMENT DE CAPITALISATION Le CA de Paoskoto ainsi constitué a proposé, à huis clos, un Bu- présélectionnés, les meilleurs ont été retenus après une série reau Exécutif composé de 06 membres dont un Président et son d’entretiens et ont été convoqués au siège de la coopérative pour Vice-Président, un Secrétaire et son adjoint et un Trésorier et son leur présenter leurs futures activités (missions) et leur soumettre adjoint. Cette proposition de Bureau exécutif a été ensuite présen- un contrat. D’un commun accord, un contrat de prestations est tée à l’AGC pour validation. signé entre le Conseil d’administration de la coopérative repré- senté par le Président et le personnel d’appui technique. Cette procédure de recrutement qui correspond aux normes stan- Une bonne représentation des femmes et des jeunes dard de la gestion des ressources humaines est fondamentale dans Dans la mise en place des instances, les initiateurs ont fait préva- le management de la coopérative car elle permet une bonne colla- loir un souci d’équilibre dans la représentativité qui tient compte boration entre l’équipe technique et les membres de la coopérative du découpage zonal et du genre. C’est ainsi que sur les 132 mem- et la supervision de celle-ci par le Conseil d’administration. bres présents à l’AGC, 74 sont des femmes et 35 des jeunes (- 35 ans). Trois femmes sont membres du CA. Elles sont aussi repré- sentées dans le BE au poste de trésorier et de secrétaire adjoint. • Une production de semences certifiées sécurisée grâce à un contrat • Un personnel d’appui technique recruté selon des normes standard Afin de sécuriser la production de semences certifiées, la coopé- rative a signé un contrat avec chaque producteur membre. Par cet A l’issue de l’AGC, le nouveau Bureau Exécutif s’est rapproché de acte, le producteur s’engage à respecter le cahier des charges l’ASPRODEB pour procéder au recrutement de son personnel d’ap- pour la production de semences certifiées, à livrer la totalité de sa pui technique composé d’un Directeur de niveau Bac + 4 ou 5 en production à la coopérative et à rembourser les crédits contractés. agronomie, économie, gestion d’entreprises ou disciplines Quant à la coopérative, elle s’engage à fournir les semences de connexes, d’un technicien de niveau BFEM+ 3 en agriculture ou base, à fournir tous les conseils nécessaires aux producteurs et à dans un domaine similaire avec une expérience dans la filière ara- leur acheter la totalité de la récolte. La signature de ce contrat re- chidière et de 06 observateurs issus de la communauté rurale. présente un engagement moral des parties pouvant conduire à des Pour ce faire, le Président de la coopérative a lancé un appel à sanctions en cas de non-respect voire une exclusion d’un produc- candidature. Avec l’appui de l’ASPRODEB, il a procédé au tri des teur qui vendrait par exemple ses semences sur le marché paral- dossiers de candidatures pour une présélection. Des candidats lèle. 9
  • 10. DOCUMENT DE CAPITALISATION • Un accompagnement technique et financier constant qui débouche sur des partenariats fructueux Pour consolider les acquis engrangés dans le cadre de la promo- tion des coopératives de producteurs de semences, l’ASPRODEB a bénéficié de la part du programme de Facilité Alimentaire UE- FIDA d’appuis substantiels. Cela a permis d’octroyer une subven- tion d’équilibre à la coopérative de Paoskoto pour assurer la prise en charge du personnel technique et les frais de fonctionnement. En attendant, la coopérative gère par elle-même des ressources Crible manuelle utilisée par les paysans pour trier les graines d’arachide financières. Par ailleurs, pour satisfaire les besoins spécifiques en matière d’équipements et d’infrastructures économiques, la coo- pérative a reçu de la part du programme des appuis logistiques et des équipements collectifs de traitement et de conditionnement des semences (Tarare, couseuse, bâches de protection, bascule électronique). Ces moyens ont beaucoup contribué à la qualité de la production et facilité la commercialisation. Les appuis techniques pour l’exécution des activités ont été assu- rés par les agents de l’ASPRODEB. Le contrôle des champs, a été fait par les agents techniques des services semenciers de la DRDR et supervisé par la DISEM, conformément à la réglementation sur les semences certifiées d’arachide commune aux pays d’Afrique de l’Ouest. Pour mieux planifier la commercialisation, une convention de fi- nancement a été conclue avec la CNCAS afin de permettre à la coopérative de disposer de fonds pour acheter et stocker la totalité des semences produites en attendant la vente à d’autres coopé- ratives ou à des producteurs d’arachide. Tarare fourni par le programme de facilité alimentaire aux coopératives pour assurer 10 une qualité des semences à commercialiser
  • 11. DOCUMENT DE CAPITALISATION La coopérative entretient aussi des relations de partenariat avec certifiées d’arachide repose sur des activités allant de la gestion d’autres organisations locales telles que le Club Environnement de la production à celle de la commercialisation en passant par la qui lui a prêté un magasin de stockage. collecte et le stockage. Dans le cadre du programme, elle a reçu de l’ISRA, chargé d’exé- cuter la composante Recherche, des semences de pré-bases du- rant la campagne 2010/2011. Ce schéma de production de 3.1. LA GESTION DE LA PRODUCTION semences certifiées a permis de recadrer la recherche amont en lui donnant des objectifs précis en terme de variétés adaptées à Pour renforcer les capacités de producteurs de semences certi- la demande et d’une planification des quantités à fournir aux coo- fiées d’arachide, des activités de formation aux techniques de pro- pératives. duction ont été menées en collaboration avec les institutions de recherche et les services techniques de l’Etat. Le témoignage ci- 3. LE FONCTIONNEMENT DES COOPERATIVES dessous effectué par Babacar Cissé Président de la coopérative Le fonctionnement d’une coopérative de producteurs de semences de Nganda relate les aspects liés à la gestion de la production. BABACAR CISSE, PRESIDENT DE LA COOPERATIVE DE NGANDA Les membres de notre coopérative ont béné- - l’épandage d’engrais au 10 ème jour après les semis, ficié de formations qui ont porté sur les Au début de la campagne, je signe, au nom de la coopérative, avec bonnes pratiques agricoles pour la production chaque producteur impliqué dans la production de semences d’ara- de semences certifiées d’arachide. Ces der- chide un contrat. D’habitude les intrants (semence et engrais) sont nières peuvent être résumées ainsi : donnés à crédit aux producteurs membres de la coopérative. - La préparation de la parcelle, Dans le choix des variétés, la coopérative veille au respect de la carte - l’utilisation de 240 kilos d’arachide variétale élaborée par l’ISRA suivant les zones agro-écologiques du coque ou 120 kilos de graines décortiquées pour 2 Ha, Sénégal. - l’emploi de 6 sacs d’engrais 6-20-10 et de 2 sachets de fongicide Nos rendements varient entre 800 kg et 1 tonne et plus. Des cas de granox pour 2 Ha, mauvais rendements liés aux aléas pluviométriques et parfois au non- - le respect d’un écartement de 50 cm entre les lignes, respect du paquet technologique recommandé ont été notés. - l’usage de disques de semis adaptés selon les variétés, La coopérative du fleuve nous fournit des semences de niveau Base - l’attente d’une pluviométrie de 25mm ou plus avant de semer, que nous multiplions en niveau N1 qui sont par la suite cédés à d’au- 11 - le sarclage au 4 ème jour après les semis, tres coopératives dans le cadre d’un partenariat qui nous lie à travers
  • 12. DOCUMENT DE CAPITALISATION BABACAR CISSE, PRESIDENT DE LA COOPERATIVE DE NGANDA le réseau. Ce dernier organise au début de chaque campagne agri- - la pose de carrés de rendement avant la récolte, cole, une rencontre pour permettre à chaque coopérative de pré- - l’analyse des échantillons de carrés de rendement, senter ses besoins en semences et de négocier puis contracter - la certification par la DISEM et le contrôle régional par le SDDR avec une autre pour les satisfaire. ou la DRDR. Notre coopérative a eu à bénéficier de l’appui des services tech- L’accès aux engrais et produits phytosanitaires subventionnés par niques pour les activités suivantes : l’Etat pose des difficultés à la coopérative qui s’approvisionne chez - la déclaration de culture effectuée au niveau de la DISEM, les privés qui vendent à des prix très élevés. - le suivi de la densité de levée au 15ème et 40ème jour après les Durant la campagne agricole 2011/2012, nous avons été confrontés semis, à un déficit d’approvisionnement en semences. C’est la raison pour - le contrôle, le suivi et l’épuration des parcelles par le SDDR et la laquelle 26 % des producteurs n’ont pas pu en bénéficier. DISEM, Nous avons reçu dans le cadre du Programme de Facilité alimen- taire UE-FIDA via l’ASPRODEB, des équipements tels qu’une bas- cules électronique, une balance, 2 bâches, une couseuses, 6 motos, 2 GPS, 1 ordinateur + imprimante des mobiliers de bureaux et des chaises. Bonnes pratiques de gestion de la production − Multiplier les séances d’information/formation − Augmenter les dotations des producteurs en quantité et en qualité de semences et autres intrants − Distribuer les semences au bon moment − Renouveler le matériel agricole − Se doter de moyens suffisants en logistique et en personnel − Augmenter les moyens logistiques et le personnel − Veiller au respect de la carte variétale Formation in situ aux bonnes pratiques agricoles par l’équipe technique 12 de l’ASPRODEB
  • 13. TEMOIGNAGE DE MONSIEUR ALY DIAW DOCUMENT DE CAPITALISATION Président de la coopérative de production semencière de kahi et du réseau national des coopératives de producteurs de semences d’arachide 3.2. LA GESTION DU PROCESSUS - au moment de la livraison un acompte équivalent à 190 F CFA DE COLLECTE, STOCKAGE par kg livré pour le niveau N1 et 175F CFA par kg livré pour le ni- ET COMMERCIALISATION veau N2, La disponibilité de magasins de stockage - après certification, une prime de certification de 35 F CFA par est le principal problème que nous ren- kg pour le niveau N1 et 25F CFA par kg livré pour le niveau N2. controns. Certains magasins sont délabrés et nécessitent d’être Les semences collectées et certifiées, sont stockées et vérifiées réhabilités. Ceux qui sont en bon état sont souvent difficiles d’ac- régulièrement jusqu’à la vente. La coopérative veille à ce que cès et les coopératives parfois les partagent avec des opérateurs toutes les conditions soient réunies pour préserver la qualité du économiques qui ne produisent pas de semences. stock. Ces contraintes infrastructurelles nous obligent à stocker les ré- La production d’arachide non certifiée est, dès la fin de la cam- coltes dans des conditions inadéquates qui engendrent des at- pagne de commercialisation, vendue sous forme d’arachide de taques d’insectes (bruches essentiellement). Cela réduit le taux bouche à raison de 150 F CFA. de certification et par conséquent, la production de semences es- comptée. Pour la campagne agricole prochaine, nous comptons céder à 265 F CFA/kg les semences de N1 et celles de N2 à 240 F CFA/kg. L’en- Les magasins ciblés dans le cadre du programme de facilité ali- lèvement des stocks est à la charge des acheteurs. mentaire n’ont pu être réhabilités car les négociations avec le Gouvernement pour leur affection aux coopératives de produc- Pour la commercialisation, notre coopérative exprime ses besoins teurs de semences sont toujours en cours. de financement déterminés sur la base des estimations de rende- ment. Ensuite, nous élaborons avec le Directeur de la coopérative Concernant la commercialisation, durant la campagne 2010-2011, un dossier de crédit à partir de la production escomptée et des le paiement s’est effectué sur la base de 225 F CFA pour le niveau besoins en fonds de roulement. Les coûts de commercialisation N 1 et 200 F CFA pour le niveau N2. Sur ces montants, sont dé- avec les différents postes de dépenses et un compte d’exploitation duites les avances consenties. prévisionnel sont indiqués dans ce dossier. L’accompagnement Le paiement s’est effectué en 2 étapes : de l’ASPRODEB et le fonds de garantie du crédit appelé « fonds 13
  • 14. DOCUMENT DE CAPITALISATION TEMOIGNAGE DE MONSIEUR ALY DIAW levier » placé à la CNCAS par le programme de facilité alimentaire nous permettent de mobiliser un crédit 3 fois supérieur. Les coopératives semencières entretiennent des relations de confiance avec la CNCAS qui est une banque agricole. Cependant certaines déplorent parfois le retard de la mobilisation des fonds malgré la mise à disposition du capital social et du fonds-levier. Cela peut inciter la vente des semences dans les marchés paral- lèles. L’attrait de ces derniers est accentué par des facteurs tels que les prix incitatifs proposés, le peu d’exigence des acheteurs (pas de tararage ou de criblage) et l’allongement de la période de soudure ». Des semences stockées dans un enclos faute de disponibilité de magasins de stockage 4. LE MANAGEMENT DE LA COOPERATIVE 4.1. LES ORGANES DE GOUVERNANCE DE LA COOPERATIVE Des commissions peuvent être installées selon les besoins. Chaque année, une assemblée générale ordinaire se tient pour faire le bilan des activités. Par extraordinaire une AG peut être or- La coopérative est administrée en première instance par un ganisée. Le CA doit se réunir au moins une fois par trimestre. Pour Conseil d’Administration (CA). L’AG est l’organe suprême de la la validité d’une réunion des conditions sont requises. Il faut en Coopérative, il délègue son pouvoir à un CA composé de 09 mem- effet qu’il y ait : bres. Le CA élit en son sein un Bureau Exécutif composé de 06 • Des convocations 21 jours avant la date ; membres. • La vérification du quorum ; La prise en compte du genre est toujours encouragée. A côté du CA, il y a un organe de contrôle composé de membres dont le rôle • La Rédaction d’un PV accompagné d’une liste de présence. est de vérifier l’application des décisions de l’AG. 14
  • 15. DOCUMENT DE CAPITALISATION Tous les documents sont archivés dans le Bureau par le secrétaire. Le président convoque et préside les réunions. Bonnes pratiques de gestion administrative Les coopératives peuvent améliorer leur assise organisationnelle et financière et, en particulier, leur sociétariat en poursuivant les tournées de − fourniture à temps les données, sensibilisation et en rendant compte régulièrement de leurs acti- − disponibilité des rapports mensuels vités. − bonne tenue des documents administratifs et financiers. − formation de l’équipe technique sur ses rôles et respon- sabilités 4.2. LA GESTION ADMINISTRATIVE ET FINANCIERE − tenue des réunions périodiques avec le bureau du CA. Le CA recrute un personnel qualifié dirigé par le Directeur. Il est − matériel et équipement de bureau suffisant sont aussi responsable de la gestion financière ordonnée par le Président. nécessaires Le Directeur élabore un Plan d’affaires dans lequel sont comprises toutes les activités. Il doit présenter un rapport financier et d’acti- les procédures internes qui régissent la vie des coopératives. Le vités mensuel aux membres du CA. Chaque dépense doit être jus- manuel de procédures définit les principes et critères qui garan- tifiée par des pièces comptables (factures, reçus, décharges, tissent la transparence, la gestion démocratique et précise les bons…). Ces pièces sont classées comme archives dans le bu- rôles et responsabilités des différents organes (CA et personnel reau. technique) qui président au bon déroulement de la vie de la coo- La coopérative nécessite des moyens financiers pour le fonction- pérative. L’ASPRODEB a commandité l’élaboration d’un tel docu- nement courant. Les cotisations annuelles sont utilisées et sont ment qui sera bientôt disponible. complétées par le profit dégagé lors de la campagne de commer- cialisation ; pour le financement du suivi de la production et des campagnes de collecte et de commercialisation, un crédit est 4.3. LA GESTION DURABLE DES COOPERATIVES contracté à la banque. Avec les espoirs placés sur les coopératives, la question de leur Un des outils qui manquait aux coopératives est un manuel des durabilité se pose : sont-elles dans une dynamique qui leur permet procédures. Un tel document est important, en plus des cahiers d’accéder à l’autonomie financière et d’assurer leur propre péren- des charges du personnel technique, il permet de formaliser toutes nisation ? 15
  • 16. DOCUMENT DE CAPITALISATION Certains facteurs peuvent entraver cette perspective. Parmi ceux- Pour faire face à ces facteurs défavorables, il faut : ci on peut citer : - Une politique d’entretien et de renouvellement des équipements. - La dépendance envers d’autres structures pour l’acquisition Cela commence par mettre un peu d’argent de côté pour les d’équipements ou la prise en charge de l’équipe technique, amortissements ; - Le manque d’esprit entrepreneurial de la part des managers des coopératives qui les empêche d’anticiper sur le cours des évè- - Une campagne permanente de motivation des producteurs sur nements et de définir une véritable politique d’autonomisation les multiples intérêts à utiliser des semences certifiées ; envers les partenaires classique , - Une formation des élus et des visites d’échanges entre les coo- - L’absence de politique cohérente de l’Etat dans la sous-filière pératives qui marchent bien et celles qui ont des difficultés ; semencière qui expose les semences certifiées à la concur- rence des « semences tout venant ». - Un plaidoyer auprès de l’Etat. CONCLUSION Au cours de ces quatre années, un état d’esprit nouveau est né : les producteurs semenciers, leurs élus et leur personnel technique sont convaincus que la coopérative est un outil puissant, capable d’apporter des réponses durables à leurs problèmes. La coopérative est aussi un instrument pour d’autres perspectives notamment une meilleure prise en charge de la commercialisation des produits agricoles. Le chemin est encore long mais le réseau qui regroupe toute les coopératives et leur rend des services d’achats d’intrants groupés, et de commercialisation tout en favorisant un partenariat avec les structures techniques de l’Etat, les banques et l’ASPRODEB contri- bue à asseoir les bases d’une pérennisation des coopératives. 16
  • 17. DOCUMENT DE CAPITALISATION ANNEXE 1 : Eléments de compréhension d’une coopérative Définition d’une coopérative Comment devenir adhérent ? Personne morale regroupant des personnes qui ont des be- • Se porter volontaire, soins économiques et sociaux communs et qui, en vue de les • Répondre aux critères fixés par l’Assemblée Générale, satisfaire, s’associent pour exploiter une entreprise confor- • Acquérir une ou des parts sociales, mément aux règles d’action coopérative. • Payer sa cotisation annuelle, Au Sénégal les coopératives sont régies par la loi n° 87-03 du • Respecter les statuts et le règlement intérieur, 28 janvier 1983 et le décret 83-20 du 25 mars 1983. • S’engager à faire preuve de loyauté, d’honnêteté et de so- lidarité à l’égard de sa coopérative. Qu’est-ce qu’une coopérative ? • Une association autonome de personnes, Avantages d’être adhérent d’une coopérative • Une mise en commun de moyens humains et économiques, • Bénéficier de facilités techniques et financières, • Une entreprise dont la propriété est collective, • Recevoir des formations et des informations techniques, • Une entreprise dirigée par un conseil d’administration élu. • Accéder aux intrants et équipements à des prix négociés, • Accéder aux marchés, Missions de la coopérative • Bénéficier d’une solidarité de groupe. • Améliorer les conditions économiques de ses membres qui sont les clients et propriétaires, en leur fournissant des biens et services, • Aider au financement des activités en empruntant et en ré- injectant les bénéfices, • Garantir la qualité (traçabilité, certification) des semences, • Garantir la disponibilité et la distribution des semences. 17
  • 18. DOCUMENT DE CAPITALISATION Annexe 2 : ORGANIGRAMME D’UNE COOPERATIVE 18
  • 19. DOCUMENT DE CAPITALISATION ANNEXE 3 : CONTRAT DE PRODUCTION DE SEMENCES Contrat de production de semences de Niveau———— en conditions pluviales Campagne—————- Le présent CONTRAT est passé entre La coopérative assure au travers de son équipe technique un suivi de la production et un appui rapproché au producteur tout au long de la cam- D’UNE PART, pagne agricole et à acheter toute la production préalablement nettoyée, La Coopérative des producteurs de semences d’arachide désignée triée et certifiée. <<COPROSA>>de———, ARTICLE 3 : obligations du producteur Représentée par son Président, Monsieur———————————— Le producteur s’engage à cultiver au cours de l’hivernage ,02 hectares ——————— de niveau —— de la variété———————et à utiliser que les se- mences livrées par la coopérative, ET D’AUTRE PART, IL appliquera la fumure minérale aux doses préconisées. Le PRODUCTEUR ADHERENT nommé-————————————— ————-né le —————————-à—————————— IL s’engage à livrer la totalité de sa production issue exclusivement de la parcelle concernée. N°CIN—————————————, membre de la Coopérative, ARTICLE 4 : SANCTIONS ET PENALITES Il a été convenu et arrêté ce qui suit : En cas de non-respect de l’une ou de l’autre des dispositions prises à ARTICLE1 : CADRE ET OBJET DU CONTRAT l’article 3 du présent contrat, le producteur pourra être exclu de la coo- Le présent contrat a pour cadre le programme national de relance de la pérative et devra rembourser toutes les avances consenties et perdra le filière arachide, dans lequel il est convenu que la COPROSA de ………… montant de sa part sociale. . ses producteurs adhérents s’engagent à produire des semences d’ara- ARTICLE 5 : DUREE REVISION chide de niveau ——-au cours de cette campagne. Le présent contrat est établit en deux exemplaires (1ex .producteur et 1 ARTICLE 2 : OBLIGATIONS DE LA COOPERATIVE ex. Coopérative) pour la durée de la campagne de production et de com- mercialisation. La Coopérative s’engage à fournir des semences et engrais suivant les conditions arrêtées d’un commun accord avec l’appui de l’ASPRODEB. Le Président de la Coopérative Le Producteur Adhérent 19
  • 20. DOCUMENT DE CAPITALISATION Responsables des coopératives qu Serigne DIENG : Pr COOP MERETO Serigne Fallou LO : Pr COOP Kothiary Pape DIOP Pr COOP Ndame Mor Sène SG COOP Baba Garage Abdoulaye Yague SG COOP Fleuve Papa Ibrahima NDAO Pr COOP Sagna Mamadou Ka Président Aly Diaw Pr COOP Kahi COOP Lour Escale 20 Négué Dembélé Pr COOP Nétéboulou Madou Ba : Pr COOP Maka Issa Touré : Pr COOP Missira Ndary Loum SG COOP Ngonick
  • 21. ui ont participé à la capitalisation DOCUMENT DE CAPITALISATION Pape Aly DIBA : Pr COPP PASOKOTO Sougou Ndiaye Pr COOP Latmingué Momath Djim Dialllo Pr COOP Wack Moustapha Ndong Ngouna PR COOP Keur Baka Amidou DIOP Pr COOP Ndramé Escale Younoussa Dramé Pr COOP Kathioth Babacar CISSE Fallou Diagne PR COOP Mékhé PR COOP Nganda Mamadou Diallo Sokhna Sène SOW Pr COOP Malé Sakho Pr COOP Thiaré Aliou Diouf Pr COOP Ngoye 21 PR COOP Sinthiou Malem Médina Sabakh
  • 22. DOCUMENT DE CAPITALISATION Magasin de stockage de Ndramé ESCALE construit en 1956 peu fonctionnel du fait de sa vétusté comme la plupart de ceux du bassin arachidier Formation des Directeurs de coopéra- tives sur l’utilisation du logiciel de gestion des coopératives Cérémonie de récompense des meilleurs producteurs de semences d’arachide Atelier de capitalisation du programme de facilité alimentaire à Kaolack 22 Madjiguene Gueye Directrice de la coopérative de Nganda
  • 23. DOCUMENT DE CAPITALISATION PRÉSENTATION DU RÉSEAU DES COOPÉRATIVES DE PRODUCTEURS DE SEMENCES D’ARACHIDE Date de création : 29 Décembre 2009 Nombre de coopératives : 29 Nombre d’adhérents : 7080 Nombre de femmes : 1275 soit 18 % 23
  • 24. ©studio araignée - 33 864 13 26 ©Asprodeb 2012 Tel : +221 33 869 60 00 • Fax 33 827 70 88 asprodeb@asprodeb.org www.asprodeb.org