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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE.
MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEURE ET DE LE RECHERCHE SCIENTIFIQUE.
UNIVERSITE BADJI MOKHTAR –ANNABA.
FACULTE DE MEDECINE.
DEPARTEMENT DE PHARMACIE.
MEMOIRE DE FIN D’ETUDES
En vue de l’obtention du diplôme d’état en pharmacie.
Curcuma longa L.
ENQUETTE ETHNOBOTANIQUE DE L’UTILISATION DU CURCUMA POUR
LE TRAITEMENT ET LA PREVENTION DU CANCECR
«CAS: UNITE D’ONCOLOGIE CHU DORBAN».
Présenté par :
M
elle
: FNIDES Zoubeida.
M
elle
: ZERIOUL Meriem.
Directeur: Dr. MECHERI. R
Jury :
Président(e) : Dr. Laredj. H
Examinateur : Dr. Ounaissia. K
Examinateur : Dr. Soudani. W
N° d’ordre : ……………………. Annaba le :…………………
LISTE DES ENSEIGNANTS DU DEPARTEMENT
DE PHARMACIE
Année universitaire 2013/2014
ENSEIGNANTS HOSPITALO-UNIVERSITAIRES PROFESSEURS
NOM PRENOM SPECIALITE
OUELAA HANIFA HEMOBIOLOGIE
DEKHIL MAZOUZ MICROBIOLOGIE
CHAFFAI NACERA PHARMACIE GALENIQUE
MAITRES DE CONFERENCES CLASSE A
HADEF YOUCEF CHIMIE ANALYTIQUE
MANSOURI ROUKAYA PARASITOLOGIE
BROUK HACENE HEMOBIOLOGIE
FRIGAA ISSAM HEMOBIOLOGIE
DJAFER RACHID TOXICOLOGIE
BENAISSA SIHEM PARASITOLOGIE
MERICHE SABIHA IMMUNOLOGIE
NEDJAI SABRINA MICROBIOLOGIE
AMOURA NADIA PHARMACOGNOSIE
MAITRES DE CONFERENCES CLASSE B
BOUADAM MALIKA KARIMA BIOCHIMIE
MAITRES ASSISTANTS
NOM PRENOM SPECIALITE
FAKET MOSTAFA PHARMACIE GALENIQUE
MERAH ABDELALI CHIMIE MINERALE
NEGHRA ABDELHAK CHIMIE THERAPEUTIQUE
LAREDJ HACENE BOTANIQUE MEDICALE
ABDESSEMED ABDELHAKIM PHARMACIE GALENIQUE
DERRADJI LEILA PHARMACOGNOSIE
HALIMA SALEM ABDELAZIZ HYDRO-BROMATOLOGIE
RETIMA ABDELHAK HEMOBIOLOGIE
MEGUEDDEM MYRIAM TOXICOLOGIE
MERICHE HACENE IMMUNOLOGIE
MESSAOUDENE AICHA BEYA TOXICOLOGIE
AMIRI SABRINA MICROBIOLOGIE
CHAABNA MANEL PHARMACOLOGIE
BOUZAABATA AMEL PHARMACOGNOSIE
OUNAISSIA KARIMA BOTANIQUE MEDICALE
BOULEDROUA SAMIA CHIMIE MINERALE
AIT KAKI SAMIRA CHIMIE THERAPEUTIQUE
DJEBBAR MOHAMED PHARMACIE GALENIQUE
TALEB NASSIMA PHARMACOLOGIE
DJAHMI NASSIMA MICROBIOLOGIE
SOUDANI WAFA CHIMIE THERAPEUTIQUE
LAYACHI FAYCAL CHIMIE THERAPEUTIQUE
HOUAMRIA HAMZA CHIMIEMINERALE
SAADNI FARIDA PARASITOLOGIE
ADJAILIA IMENE PHARMACOGNOSIE
BELLEILI MEHDI CHIMIE ANALYTIQUE
SEMOUD ANISA HYDRO-BROMATOLOGIE
AISSA LINA PHARMACOLOGIE
DEBBAH FADILA PHARMACOLOGIE
MECHERI RIM BOTANIQUE MEDICALE
BOULKADID MED EL HADI HEMOBIOLOGIE
LOUHI KHADER NADIA BIOPHYSIQUE
OTMANE ADNENE MICROBIOLOGIE
ENSEIGNANTS UNIVERSITAIRES
PROFESSEUR
DJAHOUDI ABDELGHANI MICROBIOLOGIE
AIT KAKI YASMINA BIOLOGIE VEGETALE
CHEFROUR AZZEDINE BIOLOGIE VEGETALE
MAITRES DE CONFERENCES CLASSE A
REZAGUI MESSAOUDA ECO-TOXICOLOGIE
BENNADJA SALIMA BIOLOGIE VEGETALE
MAITRES DE CONFERENCES CLASSE B
SOUICI MOHAMED LOTFI CHIMIE GENERALE
FERDJANI SALIM CHIMIE ORGANIQUE
MAITRES ASSISTANTS CHARGES DE COURS
BENDJEDDOU FOUZIA GENETIQUE
MESSERER LEILA PARASITOLOGIE
BOUDRAA AMINA BIOLOGIE CELLULAIRE
ABDESSEMED LYNDA BIOCHIMIE STRUCTURALE ET METABOLIQUE
SOUICI FETHIA PHYSIQUE
SERMENT DE GALIEN
Je jure, en présence des maîtres de la Faculté, des conseillers de l’ordre des
Pharmaciens et de mes condisciples :
D’honorer ceux qui m’ont instruit(e) dans les préceptes de mon art et de
leur témoigner ma reconnaissance en restant fidèle à leur enseignement ;
D’exercer, dans l’intérêt de la santé publique, ma profession avec
conscience et de respecter non seulement la législation en vigueur, mais aussi les
règles de l’honneur, de la probité et du désintéressement ;
De ne jamais oublier ma responsabilité et mes devoirs envers le malade et
sa dignité humaine.
En aucun cas, je ne consentirai à utiliser mes connaissances et mon état
pour corrompre les mœurs et favoriser des actes criminels.
Que les hommes m’accordent leur estime si je suis fidèle à mes promesses.
Que je sois couvert(e) d’opprobre et méprisé(e) de mes confrères si j’y
manque.
Remerciements
On tient tout d’abord de remercier ALLAH, le tout Puissant qui nous
a donné la force, la volonté et le courage pour mener en bon fin ce
travail.
Nos sincères remercîments et notre profonde reconnaissance vont à
notre encadreuse de mémoire Dr. Mecheri. R pour ses conseils, sa
générosité et son soutien tout au long de l’élaboration de ce travail.
On remercie Dr. Laredj. H d’avoir accepté d’assurer la présidence
de jury.
On tient à exprimer notre grande considération à Dr. Ounaissia .K
d’avoir accepté de nos honorer par sa présence tant qu’examinatrice.
Nos vifs remercîments s’adressent à Dr. Soudani.W d’avoir accepté
de juger ce modeste travail.
Finalement, un grand merci à tous ceux et toutes celles, qui d’une
manière ou d’une autre, nous ont aidé et soutenu de près ou de loin.
Dédicaces
Je dédie ce travail à mes parents, pour votre amour, votre affection, et
votre soutien constant.
A mon cher frère « Nedjmou».
A mes chères sœurs
«Ilhem » et « Maissa ».
A mes chères amies pour votre fidèle amitié et les bons moments
passés ensemble tout au long de mes études et en dehors.
Zoubeida.
Dédicaces
Je dédie ce travail à mes parents en reconnaissance, pour leur
soutien, leur tendresse et pour toutes les charges assurées durant ces
longues années d’étude.
Je dédie également ce travail à mes sœurs
« Amel », « Warda » et mes frères
« Aziz », « Mohamed »
Je le dédie à mon très cher oncle « Ali »
Je le dédie, enfin à toutes mes amies
Meriem.
Table des matières
Table des matières
Liste des figures
Liste des tableaux
Introduction 14
Partie théorique
Chapitre I : Données sur le cancer
I.1.Générélités sur le cancer………………………………………………………………..17
I.2.Différents types de cancer étudies……………………………………………………...19
I.2.1.Cancer colorectal……………………………………………………………………...19
I.2.2.Cancer du sein…………………………………………………………………………22
I.2.3.Cancer de prostate…...………………………………………………………………..24
I.3.Différents traitements du cancer……………………………………………………….26
I.4.Recommandations pratiques pour l’utilisation du curcuma en accompagnement du
traitement du cancer ………………………………………………………………………..28
Chapitre II : Curcuma longa L.
Historique…………………………………………………………………………………....31
II.1.Nomination……………………………………………………………………………...31
II.2.Classification…………………………………………………………………………....32
II.3.Description botanique………………………………………………………………….32
II.4.Partie utilisée…………………………………………………………………………...34
II.5.Différentes espèces……………………………………………………………………...35
II.6.Culture et récole………………………………………………………………………..35
II.7.Aire de répartition……………………………………………………………………...37
II.8.Composition chimique………………………………………………………………....37
II.9.Relation principe actif/effet…………………………………………………………...39
II.10.Propriétés du curcuma……………………………………………………………….40
II.11.Posologie et formes d’utilisation……………………………………………………..42
II.12.Effets secondaires et toxicité………………………………………………………....42
II.13.Précautions d’emploi………………………………………………………………....43
II.14.Contre-indications………………………………………………………………….....43
II.15.Intéractions…………………………………………………………………………....43
II.16.Production et commerce……………………………………………………………..44
II.17.Le curcuma agent anti-cancer……………………………………………………….46
II.18.Valorisation du curcuma…………………………………………………………….48
II.19.Différentes recherches scientifiques sur le curcuma……………………………….48
Partie pratique
Objectif
Enquête sur terrain
1-Matériels et méthode……………………………………………………………………...52
2-Resultats et discussions…………………………………………………………………....55
Conclusion……………………………………………………………………………………68
Bibliographie………………………………………………………………………………...70
Liste des figures
Figure n°1 : Curcuma longa L……………………………………………………………….31
Figure n°2 : Diagramme floral……………………………………………………………....34
Figure n°3 : Poudre et rhizome de curcuma…………………………………………………34
Figure n°4 : Répartition du curcuma dans le monde………………………………………...37
Figure n°5 : Structure chimique des principaux constituants de l’HE de curcuma………….38
Figure n°6 : Structure chimique des curcuminoïdes………………………………………....38
Figure n°7 : Différentes propriétés pharmacologiques du curcuma………………………....40
Figure n°8 : La curcumine inhibe la croissance de cellules cancéreuses variées…………....45
Figure n°9 : La curcumine inhibe plusieurs étapes de la progression tumorale ……………46
Figure n°10 : Répartition des patients enquêtés selon le sexe…………………………..…..55
Figure n°11 : Répartition des patients enquêtés selon l’âge…………………..……….……56
Figure n°12 : Répartition des patients enquêtés selon le type de cancer………………..…..57
Figure n°13 : Répartition des patients selon les facteurs favorisants (cancer colorectal)…...58
Figure n°14 : Répartition des patients selon les facteurs favorisants (cancer du sein)………59
Figure n°15: Répartition des patients selon les facteurs favorisants (cancer de prostate)…...60
Figure n°16 : Répartition des patients enquêtés selon la connaissance de propriétés anti
cancéreuses de curcuma..…………………………..…………………………………………61
Figure n°17 : Répartition des patients enquêtés selon l’utilisation du curcuma…………......62
Figure n°18 : Répartition des consommateurs du curcuma selon l’intérêt d’usage………... 63
Figure n°19 : Répartition des consommateurs du curcuma selon la forme d’utilisation…….64
Figure n°20 : Répartition des consommateurs de curcuma selon le mode d’emploi………...65
Figure n°21 : Répartition des consommateurs du curcuma selon l’efficacité de la plante…..66
Figure n°22 : Répartition des consommateurs du curcuma selon les effets indésirables de la
plante………………………………………………………………………………………….67
Liste des tableaux
Tableau n°1 : Les différentes espèces du genre curcuma avec la teneur en curcuminoïdes de
leurs extraits méthanoliques……………………………………………………….………….35
Tableau n°2 : Valeurs nutritionnelles pour 100g de la poudre du curcuma.....................…...39
Tableau n°3 : Présentation des résultats selon le sexe…………………………………….....55
Tableau n°4 : Présentation des résultats selon l’âge……………………………..…………..56
Tableau n°5 : Présentation des résultats selon le type de cancer………………………..…...57
Tableau n°6 : Présentation des résultats selon les facteurs favorisants (cancer colorectal)…58
Tableau n°7 : Présentation des résultats selon les facteurs favorisants (cancer du sein)…....59
Tableau n°8 : Présentation des résultats selon les facteurs favorisants (cancer de prostate)..60
Tableau n°9 : Présentation des résultats selon la reconnaissance de propriétés anti
cancéreuses du curcuma………………………………………………………………………61
Tableau n°10 : Présentation des résultats selon l’utilisation du curcuma…………………...62
Tableau n°11 : Présentation des résultats selon l’intérêt d’utilisation……………………….63
Tableau n°12 : Présentation des résultats selon la forme d’utilisation……………………....64
Tableau n°13 : Présentation des résultats selon le mode d’emploi……………………….....65
Tableau n°14 : Présentation des résultats selon l’efficacité…………………………………66
Tableau n°15 : Présentation des résultats selon les effets indésirables de la plante………...67
Introduction
Enquête ethnobotanique de l'utilisation du curcuma pour la prévention et le traitement du
cancer. Cas: unité d’oncologie "CHU Dorban"
Introduction
Depuis les temps les plus anciens, notre société a appris à utiliser les ressources
végétales que le monde lui offre pour ses besoins élémentaires, pour se nourrir, et se
soigner .Certaines espèces possèdent des propriétés pharmacologiques qui leurs confèrent un
intérêt médicinal, d’où l’intérêt de l’ethnopharmacologie, qui vise à valider scientifiquement
les pratiques thérapeutiques traditionnelles en confirmant leurs efficacités.
Parmi les plantes les plus utilisées actuellement auprès la population algérienne, pour
ces propriétés culinaires, diététiques et thérapeutique, est le curcuma.
L’étude s’est portée sur le curcuma, bien que relativement abondant et très utilisé, il a
été peu étudié.
Cette étude s’introduite par quelques données sur le cancer, ainsi que d’une revue
bibliographique relative à la matière végétale, sa localisation et son utilisation. La partie
pratique a pour objectif de réaliser une enquête ethnobotanique pour mettre en jeux la réalité
et l’actualité reflétant l’utilisation du curcuma pour la prévention et le traitement du cancer
auprès des patients cancéreux au niveau du service hématologie ,unité d’oncologie « CHU
Dorban » Annaba.
CHAPITRE I
Données sur le cancer
Chapitre I Le cancer
Enquête ethnobotanique de l'utilisation du curcuma pour la prévention et le traitement du
cancer. Cas: unité d’oncologie "CHU Dorban"
17
I.1. Généralités sur le cancer :
I.1.1. Définition :
Le cancer, un élément majeur de la charge de la morbidité dans le monde, il est actuellement
la cause de 12% de tous les décès, le deviendra de plus en plus au cours des décennies à venir.
De 10 millions en 2000, le nombre estimatif annuel des cas nouveaux de cancer devrait passer
à 15 millions en 2020.
La maladie cancéreuse est essentiellement une conséquence de l’exposition des individus à
des agents cancérogènes présents dans l’air qu’ils respirent, dans ce qu’ils mangent et ce
qu’ils boivent et auxquels ils sont exposés au travail ou dans l’environnement.
Le terme de «cancer» est utilisé de façon générique pour désigner plus d’une centaine de
maladies différentes, parmi lesquelles des tumeurs malignes en divers sièges (sein, col de
l’utérus, prostate, estomac, colon et rectum, poumon, bouche, etc.), des leucémies, des
ostéosarcomes, la maladie de Hodgkin et des lymphomes non hodgkiniens. Toutes ces formes
ont en commun une défaillance des mécanismes réglant la croissance, la prolifération normale
et la mort des cellules ; le dérèglement, qui débute comme une anomalie légère, gagne
progressivement en gravité, les cellules envahissant les tissus voisins et gagnants même
ensuite d’autres régions du corps [1].
I.1.2. Développer un cancer :
Plusieurs processus chimiques essentiels se produisent constamment dans notre corps pour
assurer le fonctionnement, la croissance et la reproduction de nos cellules. Durant ces
processus, des radicaux libres sont formés, en raison de réactions photochimiques et du stress
issu de l’oxydation. Ces molécules instables endommagent de manière irréversible les
principaux constituants des cellules de l’organisme. Ils influencent l’expression des gènes et
ils causent des dommages à l’ADN.
La formation de radicaux libres peut aussi être induite par l’exposition à des cancérigènes
environnementaux (fumée de cigarette, émissions industrielles, vapeur de gazoline, etc.), des
agents inflammatoires (facteur de nécrose tumorale et peroxyde d’hydrogène) et des
promoteurs de tumeurs. Les radicaux libres, qu’ils soient formés par le corps ou induits par
des cancérigènes externes, peuvent déclencher le processus de carcinogenèse [2].
Chapitre I Le cancer
Enquête ethnobotanique de l'utilisation du curcuma pour la prévention et le traitement du
cancer. Cas: unité d’oncologie "CHU Dorban"
18
I.1.3. Prolifération, apoptose et contrôle du cycle cellulaire :
 La prolifération cellulaire et l’apoptose :
La prolifération cellulaire et la mort cellulaire sont des destins cellulaires diamétralement
opposés mais étroitement liés. Il existe un petit chevauchement mécanique entre les
machineries qui conduisent à la prolifération et à l’apoptose. En effet, les deux processus sont
couplés à différents niveaux par les acteurs moléculaires individuels responsables de
l’orchestration de l’expansion cellulaire. Les mêmes acteurs sont souvent des cibles pour les
mutations oncogéniques, et, dans la plupart des cas, les mutations qui affectent la prolifération
coopèrent avec celles de l’apoptose pendant la transformation et la tumorogenèse. Mais, le
phénomène d’apoptose induite par les oncogènes est maintenant accepté comme étant un
mécanisme inné de suppression des tumeurs, les lésions oncogéniques déclenchant la
machinerie du suicide cellulaire.
Dans les cellules normales, il y a une balance entre les signaux de promotion et de restriction
de croissance, ce qui permet à la prolifération d’avoir lieu uniquement si elle est nécessaire.
La prolifération et la différenciation des cellules durant ces processus sont ordonnées et
cessent lorsqu’elles ne sont plus nécessaires. Dans les cellules tumorales ce processus est
rompu, la prolifération continue des cellules à lieu ainsi que la perte de différenciation. Ainsi,
une cellule normale devient maligne lorsque la prolifération cellulaire n’est plus contrôlée. De
plus, les cellules cancéreuses possèdent d’autres caractéristiques comme l’angiogenèse, le
développement de métastases et la suppression de l’apoptose.
 Le contrôle du cycle cellulaire par p53 :
P53, un gène suppresseur de tumeur, a un rôle central dans la régulation du cycle cellulaire.
C’est un gardien du génome, car lorsqu’apparait un dommage sur l’ADN, p53 entraîne l’arrêt
du cycle cellulaire. De plus, p53 a un rôle dans l’apoptose car il est capable d’activer des
protéines pro-apoptotiques.
Dans les cellules normales, l’activation de Myc et Ras, des signaux oncogéniques, engage le
réseau suppresseur de tumeur à plusieurs points, par exemple par le circuit ARF-p53. Dans les
cellules normales, ARF est actif et détecte toute activité oncogénique. Il dégrade alors
MDM2, ce qui permet de libérer p53, qui induit alors la mort cellulaire par apoptose.
Chapitre I Le cancer
Enquête ethnobotanique de l'utilisation du curcuma pour la prévention et le traitement du
cancer. Cas: unité d’oncologie "CHU Dorban"
19
P53 induit également p21 qui stoppe alors le cycle cellulaire. Lorsqu’ARF et p53 sont
déficients, il n’y a plus de contrôle et les cellules cancéreuses prolifèrent. De plus, les
dommages sur l’ADN activent p53 afin d’avoir une réponse antiproliférative.
 Cycle cellulaire et apoptose : deux côtés d’une même pièce.
Le processus fondamental de progression à travers le cycle cellulaire et de la mort cellulaire
programmée implique l’interaction complexe de plusieurs familles de protéines de manière
systématique et coordonnée. Ce sont des processus distincts reliés étroitement et jouant
ensemble un rôle important dans la sensibilité des cellules malignes à la chimiothérapie. Le
cycle cellulaire et l’apoptose sont reliés intimement, comme en témoigne le rôle central de
p53, à la fois dans l’arrêt du cycle cellulaire et dans l’induction de l’apoptose. Les cellules
entreprenant un arrêt du cycle sont protégées de l’apoptose et sont résistantes aux agents
cytotoxiques [3].
I.2. Différents type de cancer :
I.2.1. Le cancer colorectal :
 Cancérogénèse :
On appelle cancers colorectaux les cancers qui se forment dans les cellules qui tapissent
l’intérieur du côlon (la partie la plus longue du gros intestin) et du rectum (les derniers
centimètres du gros intestin avant l’anus). Le côlon et le rectum constituent le gros intestin qui
est la dernière partie du tube digestif.
La nouvelle importante à propos du cancer colorectal est qu’il débute habituellement par une
croissance précancéreuse appelée un polype et qu’il se développe lentement, de façon
généralement prévisible. On peut donc le prévenir grâce au dépistage et, lorsqu’il est
diagnostiqué à un stade précoce, il est souvent soignable [4].
 Données épidémiologiques :
Le cancer colorectal est la 2ème
cause de mortalité par cancer (après 85 ans il est la 1re cause
de mortalité par cancer).
Chapitre I Le cancer
Enquête ethnobotanique de l'utilisation du curcuma pour la prévention et le traitement du
cancer. Cas: unité d’oncologie "CHU Dorban"
20
• Chez l’homme 9 200 décès ont été estimés en 2011 (le cancer du poumon avec 21 000
décès étant la 1re
cause de décès par cancer, et le cancer de la prostate la 3e
cause
[8 300 décès]).
• Chez la femme 8 300 décès ont été estimés en 2011 (le cancer du sein avec 11 500
décès étant la 1re cause de décès par cancer, et le cancer du poumon la 3e cause [8 100
décès]) [4].
 Facteurs de risque :
Les principaux facteurs de risque de cancer colorectal sont :
o l’âge supérieur à 50 ans,
o les maladies inflammatoires intestinales,
o un antécédent personnel ou familial d’adénome ou de cancer colorectal,
o une prédisposition génétique,
o la consommation excessive de viande rouge ou de boissons alcoolisées,
o le tabagisme,
o l’obésité.
Les cancers colorectaux sont sporadiques dans 80 % des cas, surviennent dans un contexte
familial dans 15 % des cas et sont liés à une prédisposition génétique dans 5 % des cas [5].
 Sujets et niveaux de risque :
 Les personnes à risque très élevé de développer un cancer colorectal sont celles
ayant une prédisposition génétique, notamment :
o un syndrome de Lynch (HNPCC : cancer colorectal héréditaire sans polypose),
o une polypose adénomateuse familiale (PAF).
 Les personnes à risque élevé de développer un cancer colorectal sont celles avec :
o un antécédent personnel d’adénome ou de cancer colorectal,
o un antécédent familial au 1er degré de cancer colorectal ou d’adénome > 10 mm de
diamètre survenu avant 65 ans,
o deux ou plusieurs antécédents familiaux au premier degré de cancer colorectal quel
que soit l’âge de survenue,
Chapitre I Le cancer
Enquête ethnobotanique de l'utilisation du curcuma pour la prévention et le traitement du
cancer. Cas: unité d’oncologie "CHU Dorban"
21
o une maladie inflammatoire chronique : rectocolite hémorragique ou maladie de Crohn,
particulièrement en cas de pancolite.
 Les personnes à risque modéré de développer un cancer colorectal sont :
o les sujets de plus de 50 ans des deux sexes,
o la plupart des cancers colorectaux sont des cas sporadiques observés chez des hommes
ou des femmes de plus de 50 ans appartenant au groupe à risque modéré [5].
 La relation alimentation – Cancer colorectal :
• La moitié des études a mis en évidence un risque relatif de cancer colorectal
supérieur à 1,5 (soit un risque augmenté de 50%) chez les consommateurs importants
de viande par rapport aux faibles consommateurs,
• De nombreuses études ont observé qu’une consommation élevée de légumes (ou
d’aliments complets riches en fibres alimentaires) en diminuait le risque d’au moins
20%,
• Les crucifères (choux, choux de Bruxelles, choux-fleurs, navets, brocolis) et les
carottes apparaissent comme étant particulièrement protecteurs envers le cancer du
côlon, indépendamment de la quantité de fibres apportée,
• La presque totalité des études sur le cancer colorectal ainsi qu’une méta-analyse
publiée il y a une dizaine d’années suggéraient un effet protecteur des fibres, cet effet
protecteur est plus souvent associé aux fibres de légumes qu’à celles des céréales,
• Plusieurs études ont observé qu’un niveau élevé d’apports en folates était associé à
une diminution du risque de cancer colorectal mais pas toujours de manière
significative [6].
 La prévention du cancer colorectal passe par la modification des habitudes
de vie :
• Arrêter de fumer et limiter la consommation de boissons alcoolisées : l’association
alcool + tabac multiple par 8,6 le risque de cancer colorectal,
• Limiter la consommation de viandes rouges (une consommation ≥ 100 g/j augmente
de 29 % le risque de cancer colorectal) et limiter la consommation de charcuteries
(une consommation ≥ 50 g/j augmente de 21 % le risque de cancer colorectal),
Chapitre I Le cancer
Enquête ethnobotanique de l'utilisation du curcuma pour la prévention et le traitement du
cancer. Cas: unité d’oncologie "CHU Dorban"
22
• Augmenter la consommation de fibres alimentaires : légumes verts, légumes secs et
céréales peu transformées (400 g/j),
• Augmenter la consommation de laitages : la consommation de lait étant associée de
manière probable à une diminution du risque de cancer colique,
• Augmenter l’activité physique (exemple : 30 min/j 5 jours/semaine, activité modérée
type marche rapide). Le pourcentage de diminution du risque de cancer du côlon en
fonction du type d’activité physique varie de 18 % à 29 %,
• Maintenir son poids dans les limites d’un poids normal : c'est-à-dire un indice de
masse corporelle (IMC) compris entre 25 et 27 kg/m2
. Le risque est augmenté de 15 %
pour une augmentation de l’IMC > 5 kg/m2
[7].
I.2.2. Cancer du sein :
I.2.2.1. Cancérogénèse :
Le cancer du sein nait des cellules de l’appareil sécrétoire du sein constitue des lobules et des
canaux galactophores. Dans une première étape l’évolution est intra-épithéliale, sans
franchissement de la membrane basale, définissant les cancers in situ. Quand il n’existe pas
d’invasion de la membrane basale l’évolution est exclusivement mammaire et conditionne les
modalités du traitement local. Le risque est l’évolution en plusieurs années vers une forme de
cancer invasif [8].
I.2.2.2. Données épidémiologiques :
Le cancer du sein est le cancer le plus fréquent chez la femme à travers le monde tant en
termes de mortalité que d’incidence.
En Algérie, le cancer du sein occupe la première phase en termes d’incidence, en comparaison
aux autres types de cancers, l’âge moyen des femmes touchées par cette maladie est de 45
ans, mais cela va de 19 à 97 ans [9].
Chapitre I Le cancer
Enquête ethnobotanique de l'utilisation du curcuma pour la prévention et le traitement du
cancer. Cas: unité d’oncologie "CHU Dorban"
23
I.2.2.3. Facteurs étiologiques :
 Les facteurs génétiques :
En rapport avec des gênes connus BRCA 1, 2 ou 3 (BRCA de BReast CAncer). Il s’agit d’un
fait d’observation connu de longue date que l’existence de cancers du sein chez les ascendants
et chez les collatéraux augmentait le risque d’apparition de cancer chez la femme.
Le risque est d’autant plus important que les cas sont nombreux, proches (mère, sœur plutôt
que grand-mère et cousine germaine). Ces cancers surviennent volontiers à un âge précoce.
La connaissance du risque familial permet d’assurer un dépistage du cancer du sein ciblé, et
dans les cas les plus graves, ceux avec un risque proche de 100 %, d’envisager une chirurgie
préventive.
 Les facteurs hormonaux :
Sont représentés par des règles précoces (avant 12 ans), une ménopause tardive (après 50
ans), l’absence de grossesse ou une grossesse tardive (après 35 ans). Avec chacun de ces
facteurs le risque relatif est de 1,5.
L’obésité et les facteurs alimentaires : L’obésité s’accompagne d’un risque accru de survenue
d’un cancer du sein. Cela va de pair avec un excès de graisse dans l’alimentation.
L’augmentation du risque semble en rapport avec la production d’œstrogènes au niveau du
tissu conjonctif.
Les mastopathies hyperplasiques épithéliales avec atypies cellulaires et non pas les mastoses
fibrokystiques simples non proliférantes. Le risque relatif est de 4 à 5. A un stade de plus on
est devant un épithélioma in situ dont la malignité est très réduite puisqu’il ne donne ni
envahissement ganglionnaire ni diffusion métastatique, par contre, sans traitement, il évolue
dans 50 % des cas vers le type « cancer infiltrant » qui, lui, a tous les caractères de la
malignité [10].
I.2.2.4. Types de cancer du sein :
 Cancer in situ : La prolifération épithéliale maligne est dans la lumière soit du canal
galactophorique, il s’agit alors d’un carcinome intracanalaire.
Chapitre I Le cancer
Enquête ethnobotanique de l'utilisation du curcuma pour la prévention et le traitement du
cancer. Cas: unité d’oncologie "CHU Dorban"
24
Soit des acini situés dans les lobules, il s’agit alors d’un carcinome intra lobulaire. Mais la
membrane basale est toujours respectée. ABSENCE D’INFILTRATION.
 Cancer infiltrant est un cancer envahissant le tissu mammaire, évoluant localement
puis métastasant (Premier relais : ganglions axillaires) [11].
I.2.2.5. Fatigue associée au cancer du sein :
 Niveau d’activité,
 Malnutrition,
 Anémie,
 Douleur,
 Perturbations du sommeil,
 Détresse émotionnelle :
 Anxiété,
 Dépression,
 Co morbidités préexistantes non liées au cancer :
 Dérèglement endocrinien (hypothyroïdie),
 Infection,
 Problèmes cardiaque, rénal, hépatique, neurologique [12].
I.2.3. Cancer de prostate :
I.2.3.1. Cancérogénèse :
Le cancer de prostate est une maladie cancéreuse qui se développe dans une glande de
l'appareil reproducteur masculin, la prostate.
Comme pour les autres formes de cancer, le cancer de la prostate repose sur une prolifération
anormale des cellules de cette glande qui commencent ainsi à se multiplier de façon
désordonnée. L’étude histologique de son développement initial ainsi que la biologie
moléculaire ont permis de faire progresser sa connaissance [13].
I.2.3.2. Données épidémiologiques :
Le cancer de la prostate est le premier cancer chez l’homme de plus de 50 ans et représente la
2ème cause de mortalité par cancer chez l’homme après cancer pulmonaire.
Chapitre I Le cancer
Enquête ethnobotanique de l'utilisation du curcuma pour la prévention et le traitement du
cancer. Cas: unité d’oncologie "CHU Dorban"
25
En termes d’années perdues il est moins agressif que les cancers pulmonaires et colorectaux :
Perte de 3,8 à 5,2 ans pour un patient présentant un cancer localisé par rapport à un individu
sain et négligeable (de l’ordre de 0,8%) avant 75 ans [14].
I.2.3.3. Facteurs d’agression prostatique :
Il existe au moins trois facteurs qui agressent directement la prostate :
• les radicaux libres : le stress oxydatif.
• les graisses: Acides gras saturés, mono et polyinsaturés et les acides gras trans.
• la testostérone : un facteur potentiel, serait un facteur agressif du fait de son rôle
anabolisant : croissance des cellules musculaires et osseuses, la testostérone stimule le
développement tumoral [13].
I.2.3.4. Formes du cancer de prostate :
Il existe 3 formes de cancer de prostate :
• forme héréditaire (10%): antécédents de cancer prostatique chez le père, frère, oncle
avec au moins 3 cas ou 2 parents atteints précocement
• forme familiale (20%): des antécédents familiaux ne répondant pas aux critères des
formes héréditaires
• forme sporadique (70%) : absence d’antécédents familiaux directs [13].
2.3.5. Facteurs de risque :
 Age.
 Hérédité.
 Origines ethniques et conditions socio-économiques
 Hormonaux
 Chimiques
 Autres, sans preuve d’influence :
o Le régime alimentaire
o L’activité sexuelle
o Le sport
o L’hypertrophie bénigne de la prostate
Chapitre I Le cancer
Enquête ethnobotanique de l'utilisation du curcuma pour la prévention et le traitement du
cancer. Cas: unité d’oncologie "CHU Dorban"
26
o L’exposition aux champs magnétiques [13].
I.3. Différents traitements anticancéreux :
I.3.1. La chirurgie (Traitement loco régional) :
• Pour les tumeurs solides, elle permet d’enlever le foyer principal, mais il persiste
souvent une possibilité de maladie résiduelle c’est pourquoi on l’associe souvent à la
chimiothérapie et/ou radiothérapie qui quelque fois sont même réalisées avant l’acte
chirurgical.
• Si la chirurgie doit être mutilante le patient doit être préparé psychologiquement et
techniquement (stomathérapie).
I.3.2. La radiothérapie (Traitement loco régional) :
• Utilisation actuelle de la radiothérapie haute énergie avec les accélérateurs de
particules.
• Le temps d’exposition et le nombre de séances dépendent du type de tumeur
• Effets secondaires: (fatigue, sclérose de la peau, des muscles, des lymphatiques avec
œdèmes persistants, inflammation des muqueuses digestives, baisse de l’immunité en
général).
I.3.3. La chimiothérapie (Traitement systémique) :
• Elle représente le seul moyen théorique de contrôler la dissémination cancéreuse car
véhiculée par le sang elle circulera dans tout le corps alors que la chirurgie et la
radiothérapie ne s’adresse qu’à des zones localisées.
• Le principe consiste à introduire des substances chimiques capables d’interférer dans
le métabolisme des cellules (cytostatiques).
• Effets secondaires de la chimiothérapie:
o Fatigue générale,
o Nausées, vomissements,
o Toxicité sur les cellules saines à renouvellement rapide (alopécie, toxicité des
muqueuses digestives),
o Toxicité sur certains organes vitaux (cœur, foie, reins, poumon..),
Chapitre I Le cancer
Enquête ethnobotanique de l'utilisation du curcuma pour la prévention et le traitement du
cancer. Cas: unité d’oncologie "CHU Dorban"
27
o Toxicité médullaire (aplasie médullaire avec baisse de l’immunité en général donc
risque infectieux augmenté et besoins transfusionnels).
I.3.4. Les thérapies ciblées :
 Les anti-angiogènèse, inhibent ou détruisent les vaisseaux tumoraux
 Les anticorps monoclonaux dirigés contre les marqueurs spécifiques des cancers [15].
I.3.5. Les autres traitements :
 Corticothérapie :
 L’HEISUCCINATE DE METHYLPREDNISOLONE (SOLMEDROL ™) : par voie
injectable
 LA PREDNISOLONE (CORTANCYL ™) : par voie orale.
 Hormonothérapie (sein et prostate) :
 Anti-estrogène : TAMOXIFENE TAMOFENE®
 Progestatifs : MEDROXYPROGESTERONE
MEGESTROL
FARLUTAl
MEGACE [15].
 La phytothérapie :
 La place de la phytothérapie dans le cancer :
De son côté, la phytothérapie présente une gamme importante de plantes pouvant intervenir à
toutes les étapes de la maladie cancéreuse. C’est pourquoi, il est important aujourd’hui de
sortir enfin la phytothérapie de la place limitée qui lui est dévolue habituellement. Car il faut
être réaliste, mis à part, des progrès dans les techniques chirurgicales et radiothérapeutes,
quelques remèdes pertinents ayant changé le cours de certains cancers et le dépistage
systématique qui a permis de détecter et de traiter les tumeurs plus petites. Le pronostic de
l’ensemble des cancers (à stade égal) n’a pas beaucoup évolué en 30 ans.
Chapitre I Le cancer
Enquête ethnobotanique de l'utilisation du curcuma pour la prévention et le traitement du
cancer. Cas: unité d’oncologie "CHU Dorban"
28
En plus d’une possible prévention du cancer, les plantes au cours d’une maladie cancéreuse
ont un intérêt :
• Au moment du choc de l’annonce.
• Sur tous les petits troubles rencontrés pendant la maladie.
• Pour rendre les traitements conventionnels plus efficaces.
• Pour mieux supporter les traitements conventionnels.
• Pour apporter des nutriments utiles [16].
 Top 10 des aliments anti-cancer :
• La grenade : Le fruit de la fertilité chez les anciens Grecs,
• Le thé matcha : le thé le plus riche en antioxydants,
• Le goji : le secret de jeunesse de l’Himalaya,
• Le curcuma : l’épice anti cancer et anti inflammatoire,
• L’amande : la collation idéale,
• Les algues : une teneur exceptionnel en vitamines et minéraux,
• Le brocoli : le plus puissant anti-cancer naturel,
• Le soja : la meilleure source des protéines végétales,
• La cannelle : Un super antioxydant,
• Le shiitake : Un booster du système immunitaire [17].
I.4. Recommandations pratiques pour l’utilisation du curcuma en
accompagnement du traitement du cancer :
I.4.1. Avec la chimiothérapie :
 Associations incertaines :
A l’état des connaissances, il paraît souhaitable d’éviter la prise de Curcuma le jour des
chimiothérapies, et le ou les jours suivants, la durée étant variable avec la durée d’action
recherchée de la chimiothérapie = risque d’inhibition partielle de l’efficacité pendant ces
traitements avec les chimiothérapies suivantes :
Chapitre I Le cancer
Enquête ethnobotanique de l'utilisation du curcuma pour la prévention et le traitement du
cancer. Cas: unité d’oncologie "CHU Dorban"
29
• CAMPTOTHECINE.
• DOXORUBICINE.
• MECHLORETHAMINE.
• CYCLOPHOSPHAMIDE.
• VINCRISTINE.
 Associations autorisées :
On peut associer le Curcuma avec certaines chimiothérapies pour lesquelles nous avons des
éléments expérimentaux de synergie d’action/ potentialisation de l’efficacité de la
chimiothérapie à savoir :
• GEMCITABINE.
• PACLITAXEL.
• DOCETAXEL.
• OXALIPLATINE.
I.4.2. Avec la radiothérapie :
Possibilité d’association, à voir avec son radiothérapeute
• Des études montrent une potentialisation de l’action anticancéreuse de la radiothérapie
par le curcuma, ainsi que protectrice des effets secondaires.
• Mais il n’y a pas à ce jour d’études cliniques chez l’homme l’intégrant dans une
pratique quotidienne [36].
CHAPITRE II
Curcuma longa L.
Chapitre II Curcuma longa L.
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cancer. Cas: unité d’oncologie "CHU Dorban"
31
Historique :
Le curcuma est une épice de couleur jaune, aussi appelé safran, elle fait l'objet d'échanges
commerciaux depuis longtemps [18]. On pense cependant qu'il vient du Sud ou du Sud-est de
l'Asie, peut-être plus spécifiquement de l'Inde, d'où il se serait répandu dans toute l'Asie, de
même qu'au Proche et au Moyen-Orient, et d’où son emploi remonte à plus de 4000 ans [19].
Actuellement, cette épice est très prisée sur le marché international suite à la mise en
évidence de ses propriétés médicinales par la recherche scientifique. En effet, en plus d’être
réputée pour ses caractéristiques culinaires (comme épice) et colorantes (cari, moutarde et
teintures) cette épice peut être utilisée entre-autre comme anti- inflammatoire et anti-
cancérigène [20].
C’est ainsi qu’elle est utilisée de manière ancestrale en médecine Âyurvédique, la médecine
traditionnelle Indienne, et que les industries pharmaceutiques en sont de plus en plus
demandeuses [21].
II.1. Nomination :
 Nom latin : Curcuma longa
 Nom français : curcuma
 Nom anglais : turmeric
 Nom arabe : kourkoum ‫ﺍﻟﻜﺮﻛﻢ‬
Etymologie :
Le terme de curcuma est d’origine irano-indienne. Il dérive du sanscrit kartouma qui a donné
kurkum en persan ancien, kourkoum en arabe et curcuma en latin.
C'est d’ailleurs la langue anglaise qui a conservé l'origine de son appellation en latin
médiéval, terra merita (terre mérite) par le mot "turmeric" [23].
Figure n°1 : Curcuma longa L [22].
Chapitre II Curcuma longa L.
Enquête ethnobotanique de l'utilisation du curcuma pour la prévention et le traitement du
cancer. Cas: unité d’oncologie "CHU Dorban"
32
II.2. Classification :
Règne : Plantae.
Superclasse : Spermatophytes.
Clade : Angiospermes monoporées.
Classe : Monocotylédones.
Sous-classe : Commélinidées.
Ordre : Zingibérales.
Famille : Zingibéraceae.
Genre : Curcuma.
Espèce : Longa L.
D'après APG III 2009 [24].
II.3. Description botanique :
II.3.1. Description de l’ordre :
L’ordre des Zingibérales comprend 8 familles et 1800 espèces, abondantes dans toute la zone
tropicale humide. Les espèces de l’ordre sont caractérisées par la présence de rhizomes. Ces
rhizomes, souvent charnus, contiennent de grandes quantités d’amidon et d’autres substances
utiles [24].
II.3.2. Description de la famille :
La famille des Zingibéracées comporte environ 50 genres et 1300 espèces. Elle est présente
dans toutes les régions tropicales, mais surtout en Extrême-Orient. Les espèces de cette
famille sont très cultivées dans les pays tropicaux en raison de leurs fleurs décoratives et des
produits qu’on extrait de leurs rhizomes en particulier. Outre le curcuma, la famille comporte
la marante, originaire des Antilles, des racines de laquelle on extrait une fécule comestible
[24].
II.3.3. Description de l’espèce :
Port : herbacée vivace par un rhizome [25].
Chapitre II Curcuma longa L.
Enquête ethnobotanique de l'utilisation du curcuma pour la prévention et le traitement du
cancer. Cas: unité d’oncologie "CHU Dorban"
33
Appareil végétatif :
• Racine : adventive.
• Tige : type souterraine, rhizome.
• Feuille : très longues, oblongues à elliptiques, engainantes, possèdent une puissante
nervure axiale et des nervures secondaires parallèles. Les gains des feuilles forment
une pseudo tige courte, les limbes sont vert foncé au-dessous, vert très claire en
dessous, criblés de points translucides [26].
Appareil reproducteur :
• Bractée : bractées imbriquées.
• Inflorescence : épis cylindrique.
• Fleurs : blanche ou jaunâtre.
o Calice : tubulaire, court, présentant 3 dents inégales.
o Corolle : tubulaire à sa base, puis devisée en 3 lobes jaunes inégaux.
o Androcée : des étamines dont une fertile, bifide, l’anthère présentant un large
éperon courbé à la base.
o Gynécée : ovaire infère, triloculaire, surmonté d’un style terminé par un stigmate
simple et en crochet.
• Fruits : rarement produit, est une capsule à trois loges, contenant de nombreuses
graines arillées.
• Graine : arillées [25].
Conclusion florale :
Fleur trimère, complète, zygomorphe, hermaphrodite, hétéro chlamyde gamopétales
gamosépales, oligostemones, épigyne.
Formule florale :
FF= (3S) + (3P) + 1E+ 3 C3
∞
, capsule [24].
Chapitre II Curcuma longa L.
Enquête ethnobotanique de l'utilisation du curcuma pour la prévention et le traitement du
cancer. Cas: unité d’oncologie "CHU Dorban"
34
Diagramme floral :
Figure n°2 : Diagramme floral [24].
II.4. Partie utilisée :
On utilise le rhizome, ces rhizomes sont d’une couleur jaune orangé en section, gris brunâtre
en surface. Une odeur aromatique se dégage après section du rhizome, après séchage et
broyage il se transforme en poudre. Certains producteurs choisissent de vendre du curcuma
sous cette forme [23].
Figure n°3 : Poudre et rhizome de curcuma [21].
Chapitre II Curcuma longa L.
Enquête ethnobotanique de l'utilisation du curcuma pour la prévention et le traitement du
cancer. Cas: unité d’oncologie "CHU Dorban"
35
II.5. Différentes espèces :
On dénombre près de 80 espèces dans ce genre [27].
Il regroupe de nombreuses espèces ornementales, tandis que d’autres se sont démarquées par
l’utilisation de leur rhizome, aux propriétés culinaires et médicinales. Parmi ces espèces,
Curcuma longa Linné est de loin le plus utilisé et par conséquent le plus étudié [23].
Tableau n°1 : Les différentes espèces du genre curcuma avec la teneur en curcuminoïdes de
leurs extraits méthanoliques [23].
Teneur dans l’extrait méthanolique (%, m/m)
Curcumine Déméthoxycurcumine Bisdéméthoxycurcumine
C. long
C. wenyujin
C. phaeocaulis
C. kwangsiensis
C. zedoaria
C. aromatica
C. xanthorrhiza
12.3
ND
0.89
ND
ND
0.11
1-2
3.62
ND
T
ND
ND
ND
ND
4.86
ND
ND
ND
ND
ND
ND
ND : non détecté. T : trace.
II.6. Culture et récolte :
II.6.1. Croissance et développement :
A la mise en place de la culture, la germination des plantes de curcuma est achevée en deux à
quatre semaines. La floraison et le développement des rhizomes débutent environ cinq mois
après la plantation.
Les rhizomes continuent de se développer activement pendant sept à dix mois; puis les
feuilles inférieures jaunissent.
II.6.2. Ecologie :
• Climat: humide et chaud.
• Régions: tropicales et subtropicales.
• -Les températures optimales sont : 30 à 35°C pendant le démarrage ;
25 à 30°C pendant le tallage ;
20 à 25°C pendant l'initiation des rhizomes ;
18 à 20°C pendant leur développement.
Chapitre II Curcuma longa L.
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36
• Types de sol : des limons fertiles ou argileux, bien drainés, riches en matières
organiques, et de pH 5 à 7,5.
II.6.3. Multiplication et plantation :
La multiplication du curcuma se fait de façon végétative par rhizomes. On utilise
généralement des rhizomes mère (sont meilleurs), entiers ou coupés en morceaux, et des
rhizomes filles (les doigts).
Il faut entreposer les rhizomes deux à trois mois entre la récolte et la plantation. Le moment
de la plantation dépend du cultivar, du matériel de reproduction ainsi que des conditions agro
climatiques.
II.6.4. Récolte:
Le Curcuma est prêt à être récolté après la plantation lorsque les feuilles inférieures
jaunissent.
La récolte se fait en retournant la terre. Il faut faire attention à ne pas abîmer les rhizomes et
s'assurer que l'on arrache toute la touffe en même temps que la plante sèche. On coupe alors
les sommités feuillées, on retire les racines et la terre qui y est attachée, puis on lave
soigneusement les rhizomes. Les doigts sont séparés du rhizome mère.
Quelques rhizomes peuvent être utilisés frais et, à l'exception de ceux qui sont nécessaires à la
replantation, le reste est séché [25].
II.6.5. Traitement après récolte :
Afin de renforcer la belle couleur jaune et l’arôme, les rhizomes nettoyés sont mis à cuire
dans de l'eau bouillante pendant 1 heure dans un bain légèrement alcalin, puis séchés au soleil
pendant six à huit jours. On utilise également des séchoirs à air chaud. Les rhizomes séchés
sont polis pour en lisser la surface et aussi pour en rehausser légèrement la couleur [28].
Chapitre II Curcuma longa L.
Enquête ethnobotanique de l'utilisation du curcuma pour la prévention et le traitement du
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37
II.7. Aire de répartition :
L’origine de Curcuma longa est incertaine mais on pense qu'il vient d’Asie du Sud, très
probablement de l’Inde, qu’est considérée comme le centre de domestication.
Curcuma longa ne se trouve pas dans un état véritablement sauvage, mais il semble s'être
naturalisé dans certaines régions.
Il est aussi cultivé dans les Caraïbes, ainsi qu’en Amérique centrale et du Sud, actuellement,
le curcuma est cultivé partout sous les tropiques [28].
Figure n°4 : Répartition du curcuma dans le monde [24].
II.8. Composition chimique :
Le rhizome, très riche en amidon 45 à 55%, referme des protéines 7.8 g%, des lipides 9.9
g% et 2 à 7% d'huile essentielle qui confère l’arôme et la flaveur typiques du curcuma [25].
Les constituants principaux de l’huile sont :
 un sesquiterpène : le zingibérène (25%)
 ses dérivés cétoniques : la turmérone (35%) et l'ar-turmérone (12%) [29].
Chapitre II Curcuma longa L.
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38
Figure n°5 : Structure chimique des principaux constituants de l’HE de curcuma [29].
L'extraction du rhizome à l'alcool éthylique, à l'acétone ou au chlorure de méthylène donne 6
à 10% d'oléorésine, qui contient 35 à 45% de curcumine et de ses dérivés, la
déméthoxycurcurmine et la bisdéméthoxycurcumine, connues sous le nom collectif de
curcuminoïdes. Ces composés donnent au curcuma sa couleur jaune orangé [25].
Figure n°6 : Structure chimique des curcuminoïdes [29].
Chapitre II Curcuma longa L.
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Tableau n°2 : Valeurs nutritionnelles pour 100g de la poudre du curcuma [25].
COMPOSANTS VALEURS
Eau 11.4 g
Fibres 21.1 g
Glucides 64.9 g
Calcium 183 mg
Phosphore 268 mg
Zinc 4.4 mg
Magnésium 193 mg
Fer 41.4 mg
Vitamine C 25.9 mg
Folate 39 µg
Vitamine A Traces
Energie 1481 kJ
II.9. Relation principe actif /effet:
 Activité anti-oxydante :
La curcumine montre à la fois des effets anti-oxydants et pro-oxydants dans les réactions avec
les radicaux de l’oxygène, elle peut agir comme un piégeur ou comme un catalyseur dans la
formation de radicaux hydroxy.
 Activité anti tumorale :
La présence de la fonction dicétone dans la molécule de curcumine semble être essentielle
pour sa capacité à inhiber la prolifération de cellules tumorales mammaires humaine.
 Activité anti-inflammatoire :
Parmi les curcuminoïdes de Curcuma longa, la curcumine, la bisdéméthoxycurcumine et la
déméthoxycurcumine, la curcumine est l’agent anti-inflammatoire le plus puissant. La
présence de la partie β-dicétone entre les deux groupes phényle serait importante pour
l’activité anti-inflammatoire [30].
Chapitre II Curcuma longa L.
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II.10. Propriétés du curcuma :
 Alimentaire :
Elle est considérée comme une épice sacrée et de bon augure, qui fait l’objet dans la cuisine
indienne depuis longtemps. C'est le principal composant du curry et le responsable de sa
couleur caractéristique.
L'extrait de curcuma est utilisé comme colorant catalogué dans le code alimentaire de l'Union
Européenne comme E-100.
 Colorante :
Grace à sa puissance colorante, le curcuma est reconnu dans l’industrie de la teinture comme
étant l’une des “couleurs directes”, capable de teindre le coton, la laine ou la soie sans
mordant [25].
 Pharmacologiques et indications :
Figure n°7 : Différentes propriétés pharmacologiques du curcuma [31].
 Anti-inflammatoire :
Effets anti-inflammatoires en réponse à des inflammations aigues et chroniques, par inhibition
des substances impliquées dans l’inflammation.
Chapitre II Curcuma longa L.
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41
 Anti-oxydante:
Par neutralisation (directe ou indirecte) des radicaux libres et des formes réactives
oxygénées→ Donneur d’électrons [32].
 Anti-tumorale et anti-cancérigène:
Par induction de la mort cellulaire (apoptose) et par leurs activités chimio-préventive et
chimio-protectrice vis-à-vis du cancer.
 Antimutagène: Par inhibition de la liaison des cancérogènes à l’ADN [33].
 Cholérétique et cholagogue:
Préventive de la lithiase biliaire par augmentation de la sécrétion biliaire ce qui facilite la
digestion, ↗ l’appétit et ↘ LDL cholestérol et Apo B.
 Protectrice hépatique et gastro-intestinale
Protection du foie contre diverses toxines et les lésions liées à l’alcool, antiulcéreuse et
antispasmodique [33].
 Protectrice cardiovasculaire:
Par prévention de peroxydation des lipides (↘de dépôt lipidique aortique) et par réduction de
l’hypertrophie→↘de risque d’infarctus.
 Neuroprotéctrice et anti-Alzheimer:
Par inhibition de la peroxydation des lipides qui accélèrent la disparition des connections
neuronales.
 Inhibitrice de VIH:
Par inhibition des protéases VIH-1 et VIH-2 , de la synthèse de l’enzyme intégrase et de la
production des cytokines.
 Antibactérienne, antifongique et antiparasitaire:
Par inhibition de la croissance de nombreuses bactéries (à gram +et à gram -), de plusieurs
champignons et de la production de certains toxines [33].
Chapitre II Curcuma longa L.
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II.11. Posologies et formes d’utilisations :
II.11.1. Troubles digestifs :
Rhizome séché en poudre : Prendre de 1,5 g à 3 g par jour, ce qui correspond à
environ 60 mg à 200 mg de curcuminoïdes.
Infusion : Infuser de 1 g à 1,5 g de poudre de rhizome dans 150 ml d'eau bouillante
durant 10 à 15 Minutes. Boire deux tasses par jour.
Extrait fluide : Prendre de 1,5 ml à 3 ml par jour.
Teinture : Prendre 10 ml par jour.
II.11.2. Inflammation :
Extrait normalisé en curcuminoïdes :
Prendre l'équivalent de 200 mg à 400 mg de curcuminoïdes, trois fois par jour. Pour arriver à
ces dosages, qui dépassent de beaucoup ceux que peut fournir une consommation normale de
curcuma, on a généralement recours à des extraits normalisés à 95 % de curcuminoïdes.
II.11.3. Ostéoarthrite :
Teinture : 20 ml, pour son activité anti-inflammatoire et pour améliorer la circulation
au niveau des articulations.
II.11.4. Affections dermatologiques :
Eczéma : Boire 1 cuillère à café de teinture mère diluée dans 100 ml d’eau 3 fois par
jour. Ou 10 à 15 gouttes diluées dans de l’eau, avant les 3 repas.
Psoriasis : Appliquer un mélange à base de 1 cuillère à café de poudre et d’un peu
d’eau, 3 fois par jour [34].
II.12. Effets secondaires et toxicité:
Bien que la curcumine soit bioactive et non toxique, il existe de rares communiqués sur des
effets secondaires délétères observés dans certaines conditions. Les effets indésirables
rapportés cliniquement sont limités et réduits à des désordres gastro-intestinaux de type
nausées et diarrhées, ce qui peut être minimisé par la consommation de curcumine au moment
des repas. Le curcuma peut provoquer des problèmes d’estomac, surtout à haute dose ou s’il
Chapitre II Curcuma longa L.
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cancer. Cas: unité d’oncologie "CHU Dorban"
43
est pris sur une longue période. Des brûlures d’estomac ont été rapportées chez les patients
traités pour des ulcères gastriques [35].
II.13. Précautions d’emploi :
Il faut être vigilant chez les patients allergiques au curcuma ou à l’un de ses constituants, aux
colorants alimentaires jaunes, ou aux plantes de la famille des Zingiberaceae comme le
gingembre.
Une attention particulière doit être portée aux patients présentant des troubles de la
coagulation sanguine ou étant traités par des anticoagulants. Des ajustements de dose sont
nécessaires. Et la curcumine devrait être stoppée avant une intervention chirurgicale
programmée.
Le curcuma doit être utilisé avec précaution chez les personnes diabétiques ou souffrantes
d’hypoglycémie ou si elles sont traitées par des médicaments qui diminuent la glycémie.
Concernant la grossesse et l’allaitement, historiquement, le curcuma est considéré sans risque
lorsqu’il est utilisé en tant qu’épice. Cependant, le curcuma a déjà provoqué des stimulations
utérines et peut stimuler l’apparition des règles [35].
II.14. Contre-indications :
L’usage de la curcumine est déconseillé chez les patients ayant :
 des calculs biliaires ou une obstruction des voies biliaires.
 Ulcère gastroduodénal (il risque d’augmenter l’irritation).
L’usage du curcuma chez les personnes de moins de dix-huit ans est déconseillé par l’Agence
européenne du médicament, hors usage alimentaire.
Il est également contre-indiqué chez les personnes qui ont développé des signes d’allergie à
cette plante [36].
II.15. Interactions :
Les interactions décrites ci-dessous sont notifiées dans des publications scientifiques, des
rapports d’expérimentation en laboratoire ou sont issues de l’usage traditionnel.
II.15.1. Interactions avec les médicaments :
Le curcuma peut :
 Inhiber les plaquettes et augmenter le risque hémorragique causé par d’autres
médicaments : par exemple, l’aspirine, les anticoagulants comme la warfarine ou
l’héparine, les antiagrégants plaquettaires comme le clopidogrel et les AINS.
Chapitre II Curcuma longa L.
Enquête ethnobotanique de l'utilisation du curcuma pour la prévention et le traitement du
cancer. Cas: unité d’oncologie "CHU Dorban"
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 Faire baisser la glycémie et, de ce fait, avoir des effets additifs avec les antidiabétiques
oraux et l’insuline.
 Baisser la tension artérielle et avoir des effets additifs s’il est pris avec des
antihypertenseurs.
 Augmenter les effets hypocholestérolémiants des fibrates et des statines, donc diminue
le taux sanguin de LDL et augmente le taux de HDL.
II.15.2. Interactions avec des plantes et des compléments alimentaires:
 Comme nous l’avons évoqué précédemment, le curcuma peut augmenter le risque
hémorragique. Plusieurs cas d’interactions ont été rapportés avec le Ginkgo biloba,
certains cas avec l’ail et peu de cas avec le cœur de palmier.
 Concernant les effets sur le cholestérol, le curcuma a augmenté les effets
hypocholestérolémiants des huiles de poisson, de l’ail, du guggul, ou des suppléments
alimentaires à base de vitamine D3 [36].
II.16. Production et commerce :
 International :
Curcuma longa entre dans le commerce international essentiellement sous la forme de
rhizomes entiers séchés. Le commerce de poudre de curcuma est moins important que jadis.
L’Inde est le plus gros producteur, et domine le commerce international. On compte parmi
les autres producteurs d’Asie le Bangladesh, le Pakistan, le Sri Lanka, Taïwan, la Chine et
l’Indonésie., la Jamaïque, Haïti et le Pérou. Tous les producteurs asiatiques sont aussi de gros
consommateurs et certains sont même des importateurs nets, alors que les pays non asiatiques
exportent la plus grande partie de leur production [37].
 National :
Pas de politique national de vente des plantes médicinales en Algérie (même les épices),
donc pas d’informations sur le marché et la vente du curcuma en Algérie.
Chapitre II Curcuma longa L.
Enquête ethnobotanique de l'utilisation du curcuma pour la prévention et le traitement du
cancer. Cas: unité d’oncologie "CHU Dorban"
45
II.17. Le curcuma : agent anti cancer :
Plusieurs études indiquent que la curcumine est un puissant agent anti-cancer. Les
tumorogenèses de la peau, de la glande mammaire, de la cavité orale, des voies
aérodigestives, de l’œsophage, de l’estomac, de l’intestin, du colon, du poumon, de la
prostate, et du foie ont été stoppées par la curcumine [38].
Figure n°8 : La curcumine inhibe la croissance de cellules cancéreuses variées [38].
La propriété anti-carcinogène de la curcumine-comme ses autre propriétés (anti-
inflammatoire, protectrice cardiovasculaire, anti-Alzheimer ; etc.……)-sont dues à sa bonne
propriété anti-oxydante.
Pour expliquer les effets anti-carcinogéniques de la curcumine sur des tumeurs différentes,
une large variété de mécanismes ont été impliqués, incluant :
 l’inhibition des intermédiaires réactifs de l’oxygène :
La curcumine agit comme un piégeur des radicaux libres. In vitro, la curcumine peut inhiber
significativement la génération des espèces réactives de l’oxygène, comme les anions
superoxyde, le peroxyde d’hydrogène, ainsi que la génération des radicaux nitrites en activant
les macrophages (ces derniers jouant un rôle important dans l’inflammation).
La curcumine peut aussi diminuer la production des espèces radioactives in vivo.
Chapitre II Curcuma longa L.
Enquête ethnobotanique de l'utilisation du curcuma pour la prévention et le traitement du
cancer. Cas: unité d’oncologie "CHU Dorban"
46
II a démontré aussi que la curcumine stimule la synthèse du glutathion, lui confère ainsi son
pouvoir antioxydant [39].
 la suppression de l’inflammation :
La curcumine agit sur tout le processus inflammatoire en freinant plusieurs surexpressions de
l’inflammation :
• Inhibition des interleukines pro-inflammatoires :1, 6, 8, 18 et TNF-α.
• Diminution de l’expression du Nuklear Factor-Kappa B.
• Diminution de l’activité de la phospholipase A2.
• Inhibition de la cyclooxygénase-2 (COX-2) -> diminution du taux de prostaglandines.
• Inhibition de la 5-lipoxygénase (5-LOX) -> diminution du taux de leucotrienes.
• Maintien de la cyclooxygénase-1 (COX-1) -> maintien du taux de prostacyclines.
Cette modulation du processus inflammatoire dans sa totalité démontre une efficacité forte de
la curcumine sans effets secondaires [40].
 Inhibition de la progression tumorale :
La curcumine revendique son activité anti-tumorale dans les cellules cancéreuses en altérant
le cycle cellulaire dérégulé via les voies cycline-dépendante, p53-dépendante et -
indépendante.
Les effets anti-tumoraux de la curcumine sont attribués en partie à la suppression de la
prolifération cellulaire, la réduction de la masse tumorale et l’induction de l’apoptose dans de
multiples modèles de cancer in vitro et in vivo [38].
Figure n°9 : La curcumine inhibe plusieurs étapes de la progression tumorale [33].
Chapitre II Curcuma longa L.
Enquête ethnobotanique de l'utilisation du curcuma pour la prévention et le traitement du
cancer. Cas: unité d’oncologie "CHU Dorban"
47
• La curcumine inhibe l’activation des facteurs de transcription.
• La curcumine réduit l’activité de nombreuses kinases.
• La curcumine agit également sur des cibles moléculaires régulant l’apoptose,
l’invasion et l’adhésion cellulaires
• La curcumine inhibe plusieurs niveaux de la transcription pour restreindre la
prolifération cellulaire [38].
La curcumine :
• Elle induit l’apoptose p53 dépendante dans les cancers du côlon et du sein, etc., et à la
fois l’arrêt en phase G2/M p53- dépendante et –indépendante dans des cellules de
cancer colorectal [38].
• Les effets antiprolifératifs de la curcumine ont été examinés sur des lignées cellulaires
de cancer du sein, incluant les lignées hormono-dépendantes et hormono-
indépendantes, ainsi que les lignées MDR (multi drug resistance). Toutes les lignées
cellulaires testées ont été très sensibles à la curcumine [38].
• La curcumine altère significativement l’organisation des microfilaments et la motilité
cellulaire dans des cellules de cancer de la prostate PC-3 et LNCaP in vitro.
• La curcumine arrête rapidement les mouvements cellulaires, altère la forme des
cellules et augmente la quantité d’actine. Ces résultats démontrent que la curcumine
exerce des effets significatifs sur le cytosquelette des cellules de cancer de la prostate,
incluant l’altération de l’organisation et de la fonction des microfilaments. Ceci
représente un mécanisme important par lequel la curcumine fonctionne comme un
agent chémiopréventif, et comme un inhibiteur de l’angiogenèse et du processus
métastatique [38].
• Elle induit l’apoptose de cellules de cancer colorectal par la phosphorylation de c-Jun
dépendante de JNK et déclenche l’apoptose induite par le TNF-α dans des cellules de
cancer de la prostate [38].
Chapitre II Curcuma longa L.
Enquête ethnobotanique de l'utilisation du curcuma pour la prévention et le traitement du
cancer. Cas: unité d’oncologie "CHU Dorban"
48
II.18. Valorisation du curcuma par les autorités de santé :
 L’EMA :
L’Agence européenne du médicament considère comme « traditionnel » l’usage du curcuma
pour soulager « les digestions difficiles ». Elle recommande une durée maximale du
traitement de deux semaines.
 L’OMS :
L’organisation mondiale de la santé reconnaît comme « cliniquement justifié » l’usage du
curcuma dans « les digestions difficiles avec hyperacidité et flatulences ». Elle reconnaît
comme « traditionnel » son usage dans le traitement « des ulcères gastriques, de l’arthrite, des
règles douloureuses ou irrégulières, de la diarrhée et des problèmes de peau ».
 La Commission E :
La Commission E du ministère de la Santé allemand reconnaît l’usage du curcuma dans « le
traitement des troubles de la digestion comme les maux d’estomac, les nausées, la perte
d'appétit ou les sensations de surcharge, ainsi que les inflammations digestives».
 L’ESCOP :
La Coordination scientifique européenne en phytothérapie reconnaît l’usage du curcuma dans
« le traitement symptomatique des troubles digestifs légers et des problèmes biliaires
mineurs » [41].
II.19. Différentes recherches scientifiques sur le curcuma :
Le 24 avril 2013:
Des chercheurs viennent de tester son efficacité contre les symptômes de la polyarthrite
rhumatoïde, un rhumatisme inflammatoire chronique. Des malades souffrant de polyarthrite
rhumatoïde ont été divisés en 3 groupes. Ils ont reçu deux fois par jour, soit 500 mg de
curcuma seul, soit 500 mg d'un complément alimentaire de curcuma et 50 mg de Diclofénac
(Voltaréne) soit 50 mg de Diclofénac seul.
Les résultats montrent que, c'est le groupe qui a pris du curcuma seul qui a vu la plus grande
amélioration et sans aucun effet secondaire [42].
le 26 septembre 2012:
Etude canadienne révélée les effets du curcuma chez des personnes en bonne santé ;38
personnes en santé, âgées entre 40 et 60 ans, ont reçu durant 4 semaines soit un placebo, soit
l'extrait de curcumine (80mg/jr). Les chercheurs ont fait des prélèvements sanguins et de
Chapitre II Curcuma longa L.
Enquête ethnobotanique de l'utilisation du curcuma pour la prévention et le traitement du
cancer. Cas: unité d’oncologie "CHU Dorban"
49
salive. Le placebo n'a causé aucun changement entre le début et la fin de l'étude. Quant au
curcuma, il a significativement:
• ↓ les triglycérides sanguins
• ↓ l'amylase salivaire et ↑ la capacité anti-oxydante de la salive
• ↑l'activité de la catalase plasmatique, une enzyme anti-oxydante importante
• ↓ la concentration plasmatique des protéines bêta-amyloïdes, associées au
développement de la maladie d'Alzheimer.
• ↓ le taux de SICAM (Soluble Intercellular Adhesion Molecule-1), une protéine
associée à la maladie cardiaque;
• ↑le taux de myéloperoxydase plasmatique, une enzyme de protection contre les
radicaux libres;
• ↑le taux d'oxyde nitreux, associé à une meilleure dilatation des vaisseaux sanguins
• ↓ l'activité de l'enzyme alanine amino-transférase, une enzyme qui augmente lorsque
le foie est en mauvais état [43].
En 2009 :
Une étude publiée dans la revue scientifique Molecular Pharmacology a observé que la
curcumine inhibe la croissance des cellules cancéreuses du pancréas, et accroît la sensibilité
des cellules à la chimiothérapie et favorise la mort cellulaire des cellules du cancer du
poumon.
En 2008 :
Une étude publiée dans la revue scientifique Cancer Prevention Research a observé que la
curcumine inhibe la motilité (leur capacité à se déplacer) des cellules du cancer du sein et leur
propagation.
En 2003 :
Selon une étude publiée dans le journal Anticancer Research, la curcumine supprime la
prolifération de nombreux autres types de cellules cancéreuses en dehors des cellules
cancéreuses juste cerveau et bloque efficacement les tumeurs cancéreuses de se former, se
reproduire, et métastases [43].
Objectif
Enquête ethnobotanique de l'utilisation du curcuma pour la prévention et le traitement du
cancer. Cas: unité d’oncologie "CHU Dorban"
Objectif :
Réaliser une enquête ethnobotanique sur l’utilisation du curcuma chez
patients atteints du cancer au niveau d’unité d’oncologie « CHU
Dorban » Annaba.
Partie pratique Enquête sur terrain
Enquête ethnobotanique de l'utilisation du curcuma pour la prévention et le traitement du
cancer. Cas: unité d’oncologie "CHU Dorban"
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1. MATERIELS ET METHODES:
1.1. Matériels :
 Enquête sur terrain :
Une fiche d’enquête sur l’utilisation du curcuma chez les patients atteints du cancer (cancer
colorectal, du sein, de la prostate) au niveau d’unité d’oncologie « CHU Dorban, Annaba ».
1.2. Méthodes :
 Enquête sur terrain :
Une fiche d’enquête a été établie sous forme de questionnaire, dans le but de mettre en
évidence la relation entre l’effet du curcuma sur le cancer en tant que plante anti cancer et de
rassembler le maximum d’informations sur son utilisation auprès des patients cancéreux.
L’enquête a été réalisée sous forme de dialogue avec 100 patients atteints du cancer
colorectal, du sein et de la prostate au niveau d’unité d’oncologie «CHU Dorban, Annaba »
pendant le jour de consultation.
Partie pratique Enquête sur terrain
Enquête ethnobotanique de l'utilisation du curcuma pour la prévention et le traitement du
cancer. Cas: unité d’oncologie "CHU Dorban"
53
LA FICHE D’ENQUÊTE :
Enquête sur l’utilisation du curcuma chez les patients atteints du cancer (Cancer
colorectal, du sein et de prostate) au niveau d’unité d’oncologie « CHU DORBAN ».
1)-Renseignements sur l’informateur :
Age :…….
Sexe : -Féminin -Masculin
Région :……………….
Type de cancer : -Cancer colorectal
-Cancer du sein
-Cancer de prostate
Etat socio-économique : -Aisé -Moyen -Pauvre
Durée de la maladie :……………………………………………………………………………
Facteurs favorisants : Cancer colorectal :-antécédents familiaux-Oui -Non
-alimentation -Viande -Végétal
-alcool et tabagisme -Oui -Non
Cancer du sein:-antécédents familiaux
-contraceptifs
-traitement hormonale
Cancer de prostate:-antécédents familiaux-Oui -Non
-alimentation -viande -végétal
Traitements effectué :-Radiothérapie
-Chimiothérapie
-Chirurgie
Partie pratique Enquête sur terrain
Enquête ethnobotanique de l'utilisation du curcuma pour la prévention et le traitement du
cancer. Cas: unité d’oncologie "CHU Dorban"
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2)-Renseignements sur le curcuma :
-Nomination vernaculaire :……………………………………
-Connaissance de propriétés anti cancéreuses de curcuma -Oui -Non
-Utilisation de phytothérapie(le curcuma) :-Oui -Non
-Source de l’information : -Media -Livre
-Internet -Expert
-Quand utilisez-vous le curcuma : -Avant le traitement
-Après le traitement
-Pour quel intérêt : -Curatif -Préventif
-La forme d’utilisation:-Poudre -Rhizome
-Le mode d’emploi : -Infusion -Macération
-Décoction -Cataplasme
-Elixir -Poudre -
autre………………………………………………
-Le curcuma est utilisé: -Seul -Associe
Recette :………………………………………………………………………………………
-La posologie :…………………………………………………………………………………
-La durée de traitement :……………………………………………………………………..
-Effets indésirables : -Céphalée -Vertige
-Spasme -Nausée
-Vomissement -Autre :………………………………………
-Efficacité du traitement :…………………………………………………………………..
Merci.
Partie pratique Enquête sur terrain
Enquête ethnobotanique de l'utilisation du curcuma pour la prévention et le traitement du
cancer. Cas: unité d’oncologie "CHU Dorban"
55
2. RESULTATS ET DISCUSSIONS :
C’est une étude prospective réalisée auprès de 100 patients atteints du cancer, au niveau
d’unité d’oncologie « CHU Dorban » Annaba.
Les résultats obtenus sont organisés selon les grandes lignes tracées dans l’enquête après
analyse des données, on a obtenu les résultats suivants :
 Selon le sexe :
Tableau n°3 : Présentation des résultats selon le sexe.
Sexe Nombre des patients Pourcentage %
Masculin 24 24
Féminin 76 76
Total 100 100
Figure n°10 : Répartition des patients enquêtés selon le sexe.
Parmi les 100 cas de cancer étudiés, 76 cas sont de sexe féminin soit 76 % et 24 cas sont de
sexe masculin soit 24%.
Le sex-ratio est de 1.3 femme pour un homme donc la différence entre les deux sexes est
hautement significative.
Ce résultat peut être expliqué par la structure de la population algérienne qui connait une
légère domination féminine.
Féminin
76%
Masculin
24%
Partie pratique Enquête sur terrain
Enquête ethnobotanique de l'utilisation du curcuma pour la prévention et le traitement du
cancer. Cas: unité d’oncologie "CHU Dorban"
56
 Selon les tranches d’âge :
Tableau n°4: Présentation des résultats selon l’âge.
Age Nombre des patients Pourcentage %
[15-30] 2 2
[31-45] 44 44
[46-60] 33 33
>60 21 21
Total 100 100
Figure n°11 : Répartition des patients enquêtés selon l’âge.
Les tranches d’âge sélectionnées dans l’enquête ont été inspirées des études
épidémiologiques.
La répartition des cancers selon les classes d’âge a montré une prédominance de la population
âgée de 35 ans à 60 ans, en termes de fréquence.
Les enquêtés font partie des catégories suivantes :
 Les patients regroupés dans la première tranche d’âge [15-30] sont moins touché par le
cancer par (2%).
 Les patients regroupés dans la deuxième [31-45] et la troisième tranche d’âge [45-60]
sont les plus touchés par (44%) des cas, avec une prédominance du sexe féminin
(38%) pour la deuxième tranche.
2%
44%
33%
21%
[15-30]
[31-45]
[46-60]
>60
Partie pratique Enquête sur terrain
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cancer. Cas: unité d’oncologie "CHU Dorban"
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 Les patients >60 ans sont aussi parmi les touchés.
 Selon le type de cancer :
Tableau n°5 : Présentation des résultats selon le type de cancer.
Type de cancer Nombre de patients Pourcentage %
Cancer du sein 62 62
Cancer de prostate 13 13
Cancer colorectal 25 25
total 100 100
Figure n°12 : Répartition des patients enquêtés selon le type de cancer.
Le cancer du sein occupe la première place, il représente 62 % de l’ensemble des cas de
cancer chez la femme.
Le cancer de la prostate touche l’homme de plus de 50 ans. C’est le premier cancer urologique
chez l’homme, il représente 13% des cas sur 24 %.
Le cancer colorectal est le troisième cancer de l’homme (11%) après le cancer de la prostate,
et le deuxième cancer de la femme (14%) après le cancer du sein.
Ce résultat montre la prépondérance des cancers gynécologiques dans notre pays, et converge
avec les données du rapport mondial en termes d’épidémiologie.
62%
13%
25%
cancer du sein
cancer de prostate
cancer colorectal
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 Selon les facteurs favorisants :
 Cancer colorectal :
Tableau n°6 : Présentation des résultats selon les facteurs favorisants.
Facteurs favorisants Nombre de patients Pourcentage %
Antécédents familiaux Oui 13 52
Non 12 48
Alimentation Viande 24 96
Végétal 1 4
Alcool et tabagisme Oui 16 64
Non 9 36
Figure n°13 : Répartition des patients selon les facteurs favorisants (cancer colorectal).
Le facteur alimentation vient en premier lieu (96%) consommateurs de viande contre (4%)
consommateurs des végétaux, cela peut être expliqué par la consommation de viandes rouges
(bœuf, veau, mouton, agneau, chèvre) qui augmente le risque du cancer colorectal.
Le deuxième facteur est la consommation d’alcool et du tabac par (64%) qui augmente le
risque de cancer colorectal, dont l’effet dépend de la quantité totale d’alcool consommée et du
nombre d’années de tabagisme, ainsi que le nombre de cigarettes/jour.
0%
100%
oui
non
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cancer. Cas: unité d’oncologie "CHU Dorban"
59
Aussi l’antécédent familial (52%) contre (48%) parce que le risque de cancer peut dépendre
du nombre de parents touchés, de l’âge et du degré de parenté.
 Cancer du sein :
Tableau n°7 : Présentation des résultats selon les facteurs favorisants.
Figure n°14 : Répartition des patients selon les facteurs favorisants (cancer du sein).
L’usage des contraceptifs représente le premier facteur favorisant majeur (65%) pour ce type
de cancer, ce risque serait augmenté chez les femmes en cours d’utilisation et perdurerait
jusqu’à dix ans après l’arrêt du traitement. Les antécédents constitueraient un facteur
favorisant de cancer de sein (15%), le risque lié à l’hormonothérapie représente (11%) et
s’accroit avec la durée d’utilisation.
Facteurs favorisants Nombre de patients Pourcentage %
Antécédents familiaux 15 24
Contraceptifs 40 65
Traitement hormonal 7 11
24%
65%
11% antécédents
familiaux
contraceptifs
traitement
hormonal
Partie pratique Enquête sur terrain
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60
 Cancer de prostate :
Tableau n°8 : Présentation des résultats selon les facteurs favorisants.
Facteurs favorisants Nombre de patients Pourcentage %
Antécédents familiaux Oui 9 69
Non 4 31
Alimentation Oui 12 92
Non 1 8
Figure n°15 : Répartition des patients selon les facteurs favorisants (cancer de prostate).
On remarque que (69%) des cas de cancer de prostate ont pour origine l’antécédent familial
contre (31%) et (92%) des cas d’alimentation contre (8%) car un régime alimentaire contenant
trop de matières grasses ainsi que la présence d’un antécédent familial pourrait favoriser la
survenue de cancer de la prostate. Les graisses animales seraient les plus dangereuses.
0%
20%
40%
60%
80%
100%
antécédents
familiaux alimentation
oui
non
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 Selon la connaissance de propriétés anti cancéreuses de curcuma :
Tableau n°9 : Présentation des résultats selon la reconnaissance de propriétés anti
cancéreuses du curcuma.
Nombre de patients Pourcentage %
Oui 62 62
Non 38 38
Total 100 100
Figure n°16 : Répartition des patients enquêtés selon la connaissance de propriétés anti
cancéreuses de curcuma.
On remarque que (62%) des patients cancéreux connaissent les propriétés anti cancéreuses de
curcuma où les sources de l’information sont principalement l’internet, média, et les experts ;
contre (38%) des patients qui ne connaissent pas ces propriétés.
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 Selon l’utilisation curcuma dans la phytothérapie :
Tableau n°10 : Présentation des résultats selon l’utilisation du curcuma.
Nombre de patients Pourcentage %
Oui 46 46
Non 54 54
Total 100 100
Figure n°17 : Répartition des patients enquêtés selon l’utilisation du curcuma.
On constate que le curcuma est faiblement utilisé par les patients cancéreux. En effet 46% des
patients enquêtés consomment le curcuma ; contre 54% qui n’en ont jamais consommé, dont
16% d’eux ont connaissance de ces propriétés anticancéreuse.
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63
Le questionnaire s’est poursuit avec les consommateurs du curcuma (46 patients
cancéreux interrogés initialement).
 Selon l’intérêt :
Tableau n°11: Présentation des résultats selon l’intérêt d’utilisation.
Nombre de patients Pourcentage %
curatif 40 87
préventif 6 13
Total 46 100
Figure n°18 : Répartition des consommateurs du curcuma selon l’intérêt d’usage.
L’usage curatif vient en premier lieu (87%), ce qui montre que (24%) des patients utilisent le
curcuma pendant le traitement et (63%) des patients l’utilisent après le traitement.
L’usage préventif représente seulement (13%), cette valeur faible peut être expliquée par
l’utilisation du curcuma comme épice seulement.
87%
13%
Curatif
Préventif
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 Selon la forme d’utilisation :
Tableau n°12 : Présentation des résultats selon la forme d’utilisation.
Nombre de patients Pourcentage %
poudre 39 85
rhizome 7 15
Total 46 100
Figure n°19 : Répartition des consommateurs du curcuma selon la forme d’utilisation.
On remarque que 85% des consommateurs utilisent le curcuma sous forme de poudre
généralement comme épice, ceci peut être dû la large disponibilité de cette forme au niveau
des marchés et à la facilité d’utilisation, mais risque que la poudre frauder par d’autres
éléments (la crée jaune). Tandis que le rhizome est préféré par 15% seulement des patients.
85%
15%
Poudre
Rhizome
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 Selon le mode d’emploi :
Tableau n°13 : Présentation des résultats selon le mode d’emploi.
Nombre de patients Pourcentage %
Infusion 25 55
Décoction 0 0
Elixir 0 0
Macération 0 0
Cataplasme 0 0
Poudre 21 45
Total 46 100
Figure n°20 : Répartition des consommateurs de curcuma selon le mode d’emploi.
Le curcuma est préparé selon différentes manières :
 On trouve la forme « infusion » qui est répandue chez 55% des
consommateurs.
 La poudre est aussi utilisée chez 45% des patients associé (46%)
essentiellement avec le miel ou d’autres épices tel que : Berberis vulgaris
(oud aghris), Ocimum basilicum (habka), le poivre noir, lentille et feuilles
0%
55%
45%
0%
0%
0%
Infusion
Poudre
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66
de poire. Où seul (54%) pour la sensation de leur gout spécifique ainsi que
pour l’effet anti-cancéreux.
 Selon l’efficacité :
Tableaun°14 : Présentation des résultats selon l’efficacité.
Nombre de patients Pourcentage %
Oui 40 87
Non 6 13
Total 46 100
Figure n°21 : Répartition des consommateurs du curcuma selon l’efficacité de la
plante.
On constate que 87% des patients consommateurs du curcuma ont répondu en faveur de
l’efficacité du curcuma comme étant une plante anti cancéreuse aux vertus thérapeutiques
prouvés grâce à la présence des flavonoïdes surtout.
87%
13%
oui
non
Partie pratique Enquête sur terrain
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 Selon les effets indésirables :
Tableau n°15 : Présentation des résultats selon les effets indésirables de la plante.
Nombre de patients Pourcentage %
Absence 44 96
Présence 2 4
Total 46 100
Figure n°22 : Répartition des consommateurs du curcuma selon les effets indésirables de la
plante.
96% des cas qui se traitent par le curcuma affirment l’absence d’effets indésirables par contre
4% des consommateurs ont dénombré quelques effets secondaires lors d’un usage exagéré
comme les céphalées et les vertiges.
4%
96% oui
non
Conclusion
Enqête ethnobotanique de l'utilisation du curcuma pour la prévention et le traitement
du cancer. Cas: unité d’oncologie "CHU Dorban"
Conclusion
Le curcuma est une éspése végétale très connue dans notre société ainsi que
par presque la moitier des patients enquetés, et très utilisée grace à ces propriétés
culinaires et thérapeutique par eux.
L’enquette ethnobotanique réalisée chez des patientts cancéreux au niveau
d’unité d’oncologie CHU Dorban .Annaba,a révélé que le curcuma est très utilisé par
les patients du sexe féminin-qui constituent 76 % des patients intérrogés- à cause de la
prédominance du cancer gynécologique dans notre société par 62% des cas.
46 % des patients enquétés, en plus de leur traitement médical (chirurgical et
chimique surtout), ils utilisent aussi le traitement phytothérapique.
Notre travail consiste une amorce pour des traveaux et des recherches ultérieures
in vivo et in vitro pour la mise en place de traitements anticancéreux et contre
plusieures autres maladies.
Enquête ethnobotanique de l'utilisation du curcuma pour la prévention et le traitement du
cancer. Cas: unité d’oncologie "CHU Dorban"
70
BIBLIOGRAPHIE
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Enquête ethnobotanique de l'utilisation du curcuma pour la prévention et le traitement du
cancer. Cas: unité d’oncologie "CHU Dorban"
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WEBGRAPHIE
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2014)
[22] http://fr.wikipedia.org/wiki/Curcuma. (Consulté le 21-01-2014)
[28] http://www.plantcultures.org/plants/turmeric_landing.html. (Consulté le 9-02-2014)
[35] http://www.guide-phytosante.org/minceur-nutrition/curcuma/curcuma-posologie-
dangers.html. (Consulté le 03-03-2014)
[37] http://www.eurekasante.fr/parapharmacie/phytotherapie-plantes/curcuma-longa.html.
(Consulté le 22-03-2014)
GRILLE D’ÉVALUATION DU MÉMOIRE
PHARMACIE
Manuscrit
Forme
Clair, peu de fautes de frape 0 1 2
Une introduction, une conclusion et un résumé
Fond
Bibliographie
Riche, apparaît dans le texte, bien classée 0 1 2
Partie pratique
Intéressant, bonne, thème théorique 0 1 2
Présentation orale
Respect du temps accordé par le jury 0 1
Présentation orale
Bonne, assez bonne, médiocre 0 1 2 3
L’étudiant à répondu aux questions posées par membre1 0 1
Les différents membres de jury membre2 0 1
membre3 0 1
président 0 1
Exploitation du thème choisi 0 1 2
Internet : apport pédagogique, santé publique 0 1 2 3 4
Total : 16/20 mention très honorable avec les félicitations des
membres de jury.
15/20 mention très honorable.
14/20 mention honorable avec les félicitations des membres.
13/20 mention honorable.
12/20 mention assez bien.
11/20 mention passable.
10/20 sans mention
Résumé
Enquête ethnobotanique de l'utilisation du curcuma pour la prévention et le traitement du
cancer. Cas: unité d’oncologie "CHU Dorban"
Résumé
Le curcuma est une plante rhizomateuse, herbacé, et vivace appartient à la famille
des zingibéracées, cette espèce est très utilisée pour ces propriétés culinaires sous forme de
poudre-seule ou associée aux autres épices-par 85% des patients consommateurs, ainsi que
pour ces propriétés thérapeutiques anticancéreuses.
L’étude ethnobotanique qu’on a réalisée montre que 62% des patients interrogés
connaissent les propriétés anticancéreuses du curcuma, une propriété qui est liée
essentiellement au pouvoir antioxydant caractéristique de cette espèce.
Chez 87% des enquêtés utilisant le curcuma, cette utilisation était pour le but curatif,
pendant ou après le traitement médical, que pour la prévention de l’apparition du cancer.
Notre étude permet de montrer que l’utilisation du curcuma soit seul ou associe, et sous
n’importe quelle forme (poudre sèche ou infusion) est très efficace à partir 87% des patients
consommateurs, et ne présente aucun effet indésirable pour 96% d’eux.
Mots clés : antioxydant, cancer, Curcuma, enquête, ethnobotanique.

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Mémoire de fin d’études

  • 1. REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE. MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEURE ET DE LE RECHERCHE SCIENTIFIQUE. UNIVERSITE BADJI MOKHTAR –ANNABA. FACULTE DE MEDECINE. DEPARTEMENT DE PHARMACIE. MEMOIRE DE FIN D’ETUDES En vue de l’obtention du diplôme d’état en pharmacie. Curcuma longa L. ENQUETTE ETHNOBOTANIQUE DE L’UTILISATION DU CURCUMA POUR LE TRAITEMENT ET LA PREVENTION DU CANCECR «CAS: UNITE D’ONCOLOGIE CHU DORBAN». Présenté par : M elle : FNIDES Zoubeida. M elle : ZERIOUL Meriem. Directeur: Dr. MECHERI. R Jury : Président(e) : Dr. Laredj. H Examinateur : Dr. Ounaissia. K Examinateur : Dr. Soudani. W N° d’ordre : ……………………. Annaba le :…………………
  • 2. LISTE DES ENSEIGNANTS DU DEPARTEMENT DE PHARMACIE Année universitaire 2013/2014 ENSEIGNANTS HOSPITALO-UNIVERSITAIRES PROFESSEURS NOM PRENOM SPECIALITE OUELAA HANIFA HEMOBIOLOGIE DEKHIL MAZOUZ MICROBIOLOGIE CHAFFAI NACERA PHARMACIE GALENIQUE MAITRES DE CONFERENCES CLASSE A HADEF YOUCEF CHIMIE ANALYTIQUE MANSOURI ROUKAYA PARASITOLOGIE BROUK HACENE HEMOBIOLOGIE FRIGAA ISSAM HEMOBIOLOGIE DJAFER RACHID TOXICOLOGIE BENAISSA SIHEM PARASITOLOGIE MERICHE SABIHA IMMUNOLOGIE NEDJAI SABRINA MICROBIOLOGIE AMOURA NADIA PHARMACOGNOSIE MAITRES DE CONFERENCES CLASSE B BOUADAM MALIKA KARIMA BIOCHIMIE
  • 3. MAITRES ASSISTANTS NOM PRENOM SPECIALITE FAKET MOSTAFA PHARMACIE GALENIQUE MERAH ABDELALI CHIMIE MINERALE NEGHRA ABDELHAK CHIMIE THERAPEUTIQUE LAREDJ HACENE BOTANIQUE MEDICALE ABDESSEMED ABDELHAKIM PHARMACIE GALENIQUE DERRADJI LEILA PHARMACOGNOSIE HALIMA SALEM ABDELAZIZ HYDRO-BROMATOLOGIE RETIMA ABDELHAK HEMOBIOLOGIE MEGUEDDEM MYRIAM TOXICOLOGIE MERICHE HACENE IMMUNOLOGIE MESSAOUDENE AICHA BEYA TOXICOLOGIE AMIRI SABRINA MICROBIOLOGIE CHAABNA MANEL PHARMACOLOGIE BOUZAABATA AMEL PHARMACOGNOSIE OUNAISSIA KARIMA BOTANIQUE MEDICALE BOULEDROUA SAMIA CHIMIE MINERALE AIT KAKI SAMIRA CHIMIE THERAPEUTIQUE DJEBBAR MOHAMED PHARMACIE GALENIQUE TALEB NASSIMA PHARMACOLOGIE DJAHMI NASSIMA MICROBIOLOGIE SOUDANI WAFA CHIMIE THERAPEUTIQUE LAYACHI FAYCAL CHIMIE THERAPEUTIQUE HOUAMRIA HAMZA CHIMIEMINERALE SAADNI FARIDA PARASITOLOGIE ADJAILIA IMENE PHARMACOGNOSIE BELLEILI MEHDI CHIMIE ANALYTIQUE SEMOUD ANISA HYDRO-BROMATOLOGIE AISSA LINA PHARMACOLOGIE DEBBAH FADILA PHARMACOLOGIE MECHERI RIM BOTANIQUE MEDICALE BOULKADID MED EL HADI HEMOBIOLOGIE LOUHI KHADER NADIA BIOPHYSIQUE OTMANE ADNENE MICROBIOLOGIE
  • 4. ENSEIGNANTS UNIVERSITAIRES PROFESSEUR DJAHOUDI ABDELGHANI MICROBIOLOGIE AIT KAKI YASMINA BIOLOGIE VEGETALE CHEFROUR AZZEDINE BIOLOGIE VEGETALE MAITRES DE CONFERENCES CLASSE A REZAGUI MESSAOUDA ECO-TOXICOLOGIE BENNADJA SALIMA BIOLOGIE VEGETALE MAITRES DE CONFERENCES CLASSE B SOUICI MOHAMED LOTFI CHIMIE GENERALE FERDJANI SALIM CHIMIE ORGANIQUE MAITRES ASSISTANTS CHARGES DE COURS BENDJEDDOU FOUZIA GENETIQUE MESSERER LEILA PARASITOLOGIE BOUDRAA AMINA BIOLOGIE CELLULAIRE ABDESSEMED LYNDA BIOCHIMIE STRUCTURALE ET METABOLIQUE SOUICI FETHIA PHYSIQUE
  • 5. SERMENT DE GALIEN Je jure, en présence des maîtres de la Faculté, des conseillers de l’ordre des Pharmaciens et de mes condisciples : D’honorer ceux qui m’ont instruit(e) dans les préceptes de mon art et de leur témoigner ma reconnaissance en restant fidèle à leur enseignement ; D’exercer, dans l’intérêt de la santé publique, ma profession avec conscience et de respecter non seulement la législation en vigueur, mais aussi les règles de l’honneur, de la probité et du désintéressement ; De ne jamais oublier ma responsabilité et mes devoirs envers le malade et sa dignité humaine. En aucun cas, je ne consentirai à utiliser mes connaissances et mon état pour corrompre les mœurs et favoriser des actes criminels. Que les hommes m’accordent leur estime si je suis fidèle à mes promesses. Que je sois couvert(e) d’opprobre et méprisé(e) de mes confrères si j’y manque.
  • 6. Remerciements On tient tout d’abord de remercier ALLAH, le tout Puissant qui nous a donné la force, la volonté et le courage pour mener en bon fin ce travail. Nos sincères remercîments et notre profonde reconnaissance vont à notre encadreuse de mémoire Dr. Mecheri. R pour ses conseils, sa générosité et son soutien tout au long de l’élaboration de ce travail. On remercie Dr. Laredj. H d’avoir accepté d’assurer la présidence de jury. On tient à exprimer notre grande considération à Dr. Ounaissia .K d’avoir accepté de nos honorer par sa présence tant qu’examinatrice. Nos vifs remercîments s’adressent à Dr. Soudani.W d’avoir accepté de juger ce modeste travail. Finalement, un grand merci à tous ceux et toutes celles, qui d’une manière ou d’une autre, nous ont aidé et soutenu de près ou de loin.
  • 7. Dédicaces Je dédie ce travail à mes parents, pour votre amour, votre affection, et votre soutien constant. A mon cher frère « Nedjmou». A mes chères sœurs «Ilhem » et « Maissa ». A mes chères amies pour votre fidèle amitié et les bons moments passés ensemble tout au long de mes études et en dehors. Zoubeida.
  • 8. Dédicaces Je dédie ce travail à mes parents en reconnaissance, pour leur soutien, leur tendresse et pour toutes les charges assurées durant ces longues années d’étude. Je dédie également ce travail à mes sœurs « Amel », « Warda » et mes frères « Aziz », « Mohamed » Je le dédie à mon très cher oncle « Ali » Je le dédie, enfin à toutes mes amies Meriem.
  • 9. Table des matières Table des matières Liste des figures Liste des tableaux Introduction 14 Partie théorique Chapitre I : Données sur le cancer I.1.Générélités sur le cancer………………………………………………………………..17 I.2.Différents types de cancer étudies……………………………………………………...19 I.2.1.Cancer colorectal……………………………………………………………………...19 I.2.2.Cancer du sein…………………………………………………………………………22 I.2.3.Cancer de prostate…...………………………………………………………………..24 I.3.Différents traitements du cancer……………………………………………………….26 I.4.Recommandations pratiques pour l’utilisation du curcuma en accompagnement du traitement du cancer ………………………………………………………………………..28 Chapitre II : Curcuma longa L. Historique…………………………………………………………………………………....31 II.1.Nomination……………………………………………………………………………...31 II.2.Classification…………………………………………………………………………....32 II.3.Description botanique………………………………………………………………….32 II.4.Partie utilisée…………………………………………………………………………...34 II.5.Différentes espèces……………………………………………………………………...35 II.6.Culture et récole………………………………………………………………………..35 II.7.Aire de répartition……………………………………………………………………...37 II.8.Composition chimique………………………………………………………………....37 II.9.Relation principe actif/effet…………………………………………………………...39
  • 10. II.10.Propriétés du curcuma……………………………………………………………….40 II.11.Posologie et formes d’utilisation……………………………………………………..42 II.12.Effets secondaires et toxicité………………………………………………………....42 II.13.Précautions d’emploi………………………………………………………………....43 II.14.Contre-indications………………………………………………………………….....43 II.15.Intéractions…………………………………………………………………………....43 II.16.Production et commerce……………………………………………………………..44 II.17.Le curcuma agent anti-cancer……………………………………………………….46 II.18.Valorisation du curcuma…………………………………………………………….48 II.19.Différentes recherches scientifiques sur le curcuma……………………………….48 Partie pratique Objectif Enquête sur terrain 1-Matériels et méthode……………………………………………………………………...52 2-Resultats et discussions…………………………………………………………………....55 Conclusion……………………………………………………………………………………68 Bibliographie………………………………………………………………………………...70
  • 11. Liste des figures Figure n°1 : Curcuma longa L……………………………………………………………….31 Figure n°2 : Diagramme floral……………………………………………………………....34 Figure n°3 : Poudre et rhizome de curcuma…………………………………………………34 Figure n°4 : Répartition du curcuma dans le monde………………………………………...37 Figure n°5 : Structure chimique des principaux constituants de l’HE de curcuma………….38 Figure n°6 : Structure chimique des curcuminoïdes………………………………………....38 Figure n°7 : Différentes propriétés pharmacologiques du curcuma………………………....40 Figure n°8 : La curcumine inhibe la croissance de cellules cancéreuses variées…………....45 Figure n°9 : La curcumine inhibe plusieurs étapes de la progression tumorale ……………46 Figure n°10 : Répartition des patients enquêtés selon le sexe…………………………..…..55 Figure n°11 : Répartition des patients enquêtés selon l’âge…………………..……….……56 Figure n°12 : Répartition des patients enquêtés selon le type de cancer………………..…..57 Figure n°13 : Répartition des patients selon les facteurs favorisants (cancer colorectal)…...58 Figure n°14 : Répartition des patients selon les facteurs favorisants (cancer du sein)………59 Figure n°15: Répartition des patients selon les facteurs favorisants (cancer de prostate)…...60 Figure n°16 : Répartition des patients enquêtés selon la connaissance de propriétés anti cancéreuses de curcuma..…………………………..…………………………………………61 Figure n°17 : Répartition des patients enquêtés selon l’utilisation du curcuma…………......62 Figure n°18 : Répartition des consommateurs du curcuma selon l’intérêt d’usage………... 63 Figure n°19 : Répartition des consommateurs du curcuma selon la forme d’utilisation…….64 Figure n°20 : Répartition des consommateurs de curcuma selon le mode d’emploi………...65 Figure n°21 : Répartition des consommateurs du curcuma selon l’efficacité de la plante…..66 Figure n°22 : Répartition des consommateurs du curcuma selon les effets indésirables de la plante………………………………………………………………………………………….67
  • 12. Liste des tableaux Tableau n°1 : Les différentes espèces du genre curcuma avec la teneur en curcuminoïdes de leurs extraits méthanoliques……………………………………………………….………….35 Tableau n°2 : Valeurs nutritionnelles pour 100g de la poudre du curcuma.....................…...39 Tableau n°3 : Présentation des résultats selon le sexe…………………………………….....55 Tableau n°4 : Présentation des résultats selon l’âge……………………………..…………..56 Tableau n°5 : Présentation des résultats selon le type de cancer………………………..…...57 Tableau n°6 : Présentation des résultats selon les facteurs favorisants (cancer colorectal)…58 Tableau n°7 : Présentation des résultats selon les facteurs favorisants (cancer du sein)…....59 Tableau n°8 : Présentation des résultats selon les facteurs favorisants (cancer de prostate)..60 Tableau n°9 : Présentation des résultats selon la reconnaissance de propriétés anti cancéreuses du curcuma………………………………………………………………………61 Tableau n°10 : Présentation des résultats selon l’utilisation du curcuma…………………...62 Tableau n°11 : Présentation des résultats selon l’intérêt d’utilisation……………………….63 Tableau n°12 : Présentation des résultats selon la forme d’utilisation……………………....64 Tableau n°13 : Présentation des résultats selon le mode d’emploi……………………….....65 Tableau n°14 : Présentation des résultats selon l’efficacité…………………………………66 Tableau n°15 : Présentation des résultats selon les effets indésirables de la plante………...67
  • 13. Introduction Enquête ethnobotanique de l'utilisation du curcuma pour la prévention et le traitement du cancer. Cas: unité d’oncologie "CHU Dorban" Introduction Depuis les temps les plus anciens, notre société a appris à utiliser les ressources végétales que le monde lui offre pour ses besoins élémentaires, pour se nourrir, et se soigner .Certaines espèces possèdent des propriétés pharmacologiques qui leurs confèrent un intérêt médicinal, d’où l’intérêt de l’ethnopharmacologie, qui vise à valider scientifiquement les pratiques thérapeutiques traditionnelles en confirmant leurs efficacités. Parmi les plantes les plus utilisées actuellement auprès la population algérienne, pour ces propriétés culinaires, diététiques et thérapeutique, est le curcuma. L’étude s’est portée sur le curcuma, bien que relativement abondant et très utilisé, il a été peu étudié. Cette étude s’introduite par quelques données sur le cancer, ainsi que d’une revue bibliographique relative à la matière végétale, sa localisation et son utilisation. La partie pratique a pour objectif de réaliser une enquête ethnobotanique pour mettre en jeux la réalité et l’actualité reflétant l’utilisation du curcuma pour la prévention et le traitement du cancer auprès des patients cancéreux au niveau du service hématologie ,unité d’oncologie « CHU Dorban » Annaba.
  • 15. Chapitre I Le cancer Enquête ethnobotanique de l'utilisation du curcuma pour la prévention et le traitement du cancer. Cas: unité d’oncologie "CHU Dorban" 17 I.1. Généralités sur le cancer : I.1.1. Définition : Le cancer, un élément majeur de la charge de la morbidité dans le monde, il est actuellement la cause de 12% de tous les décès, le deviendra de plus en plus au cours des décennies à venir. De 10 millions en 2000, le nombre estimatif annuel des cas nouveaux de cancer devrait passer à 15 millions en 2020. La maladie cancéreuse est essentiellement une conséquence de l’exposition des individus à des agents cancérogènes présents dans l’air qu’ils respirent, dans ce qu’ils mangent et ce qu’ils boivent et auxquels ils sont exposés au travail ou dans l’environnement. Le terme de «cancer» est utilisé de façon générique pour désigner plus d’une centaine de maladies différentes, parmi lesquelles des tumeurs malignes en divers sièges (sein, col de l’utérus, prostate, estomac, colon et rectum, poumon, bouche, etc.), des leucémies, des ostéosarcomes, la maladie de Hodgkin et des lymphomes non hodgkiniens. Toutes ces formes ont en commun une défaillance des mécanismes réglant la croissance, la prolifération normale et la mort des cellules ; le dérèglement, qui débute comme une anomalie légère, gagne progressivement en gravité, les cellules envahissant les tissus voisins et gagnants même ensuite d’autres régions du corps [1]. I.1.2. Développer un cancer : Plusieurs processus chimiques essentiels se produisent constamment dans notre corps pour assurer le fonctionnement, la croissance et la reproduction de nos cellules. Durant ces processus, des radicaux libres sont formés, en raison de réactions photochimiques et du stress issu de l’oxydation. Ces molécules instables endommagent de manière irréversible les principaux constituants des cellules de l’organisme. Ils influencent l’expression des gènes et ils causent des dommages à l’ADN. La formation de radicaux libres peut aussi être induite par l’exposition à des cancérigènes environnementaux (fumée de cigarette, émissions industrielles, vapeur de gazoline, etc.), des agents inflammatoires (facteur de nécrose tumorale et peroxyde d’hydrogène) et des promoteurs de tumeurs. Les radicaux libres, qu’ils soient formés par le corps ou induits par des cancérigènes externes, peuvent déclencher le processus de carcinogenèse [2].
  • 16. Chapitre I Le cancer Enquête ethnobotanique de l'utilisation du curcuma pour la prévention et le traitement du cancer. Cas: unité d’oncologie "CHU Dorban" 18 I.1.3. Prolifération, apoptose et contrôle du cycle cellulaire :  La prolifération cellulaire et l’apoptose : La prolifération cellulaire et la mort cellulaire sont des destins cellulaires diamétralement opposés mais étroitement liés. Il existe un petit chevauchement mécanique entre les machineries qui conduisent à la prolifération et à l’apoptose. En effet, les deux processus sont couplés à différents niveaux par les acteurs moléculaires individuels responsables de l’orchestration de l’expansion cellulaire. Les mêmes acteurs sont souvent des cibles pour les mutations oncogéniques, et, dans la plupart des cas, les mutations qui affectent la prolifération coopèrent avec celles de l’apoptose pendant la transformation et la tumorogenèse. Mais, le phénomène d’apoptose induite par les oncogènes est maintenant accepté comme étant un mécanisme inné de suppression des tumeurs, les lésions oncogéniques déclenchant la machinerie du suicide cellulaire. Dans les cellules normales, il y a une balance entre les signaux de promotion et de restriction de croissance, ce qui permet à la prolifération d’avoir lieu uniquement si elle est nécessaire. La prolifération et la différenciation des cellules durant ces processus sont ordonnées et cessent lorsqu’elles ne sont plus nécessaires. Dans les cellules tumorales ce processus est rompu, la prolifération continue des cellules à lieu ainsi que la perte de différenciation. Ainsi, une cellule normale devient maligne lorsque la prolifération cellulaire n’est plus contrôlée. De plus, les cellules cancéreuses possèdent d’autres caractéristiques comme l’angiogenèse, le développement de métastases et la suppression de l’apoptose.  Le contrôle du cycle cellulaire par p53 : P53, un gène suppresseur de tumeur, a un rôle central dans la régulation du cycle cellulaire. C’est un gardien du génome, car lorsqu’apparait un dommage sur l’ADN, p53 entraîne l’arrêt du cycle cellulaire. De plus, p53 a un rôle dans l’apoptose car il est capable d’activer des protéines pro-apoptotiques. Dans les cellules normales, l’activation de Myc et Ras, des signaux oncogéniques, engage le réseau suppresseur de tumeur à plusieurs points, par exemple par le circuit ARF-p53. Dans les cellules normales, ARF est actif et détecte toute activité oncogénique. Il dégrade alors MDM2, ce qui permet de libérer p53, qui induit alors la mort cellulaire par apoptose.
  • 17. Chapitre I Le cancer Enquête ethnobotanique de l'utilisation du curcuma pour la prévention et le traitement du cancer. Cas: unité d’oncologie "CHU Dorban" 19 P53 induit également p21 qui stoppe alors le cycle cellulaire. Lorsqu’ARF et p53 sont déficients, il n’y a plus de contrôle et les cellules cancéreuses prolifèrent. De plus, les dommages sur l’ADN activent p53 afin d’avoir une réponse antiproliférative.  Cycle cellulaire et apoptose : deux côtés d’une même pièce. Le processus fondamental de progression à travers le cycle cellulaire et de la mort cellulaire programmée implique l’interaction complexe de plusieurs familles de protéines de manière systématique et coordonnée. Ce sont des processus distincts reliés étroitement et jouant ensemble un rôle important dans la sensibilité des cellules malignes à la chimiothérapie. Le cycle cellulaire et l’apoptose sont reliés intimement, comme en témoigne le rôle central de p53, à la fois dans l’arrêt du cycle cellulaire et dans l’induction de l’apoptose. Les cellules entreprenant un arrêt du cycle sont protégées de l’apoptose et sont résistantes aux agents cytotoxiques [3]. I.2. Différents type de cancer : I.2.1. Le cancer colorectal :  Cancérogénèse : On appelle cancers colorectaux les cancers qui se forment dans les cellules qui tapissent l’intérieur du côlon (la partie la plus longue du gros intestin) et du rectum (les derniers centimètres du gros intestin avant l’anus). Le côlon et le rectum constituent le gros intestin qui est la dernière partie du tube digestif. La nouvelle importante à propos du cancer colorectal est qu’il débute habituellement par une croissance précancéreuse appelée un polype et qu’il se développe lentement, de façon généralement prévisible. On peut donc le prévenir grâce au dépistage et, lorsqu’il est diagnostiqué à un stade précoce, il est souvent soignable [4].  Données épidémiologiques : Le cancer colorectal est la 2ème cause de mortalité par cancer (après 85 ans il est la 1re cause de mortalité par cancer).
  • 18. Chapitre I Le cancer Enquête ethnobotanique de l'utilisation du curcuma pour la prévention et le traitement du cancer. Cas: unité d’oncologie "CHU Dorban" 20 • Chez l’homme 9 200 décès ont été estimés en 2011 (le cancer du poumon avec 21 000 décès étant la 1re cause de décès par cancer, et le cancer de la prostate la 3e cause [8 300 décès]). • Chez la femme 8 300 décès ont été estimés en 2011 (le cancer du sein avec 11 500 décès étant la 1re cause de décès par cancer, et le cancer du poumon la 3e cause [8 100 décès]) [4].  Facteurs de risque : Les principaux facteurs de risque de cancer colorectal sont : o l’âge supérieur à 50 ans, o les maladies inflammatoires intestinales, o un antécédent personnel ou familial d’adénome ou de cancer colorectal, o une prédisposition génétique, o la consommation excessive de viande rouge ou de boissons alcoolisées, o le tabagisme, o l’obésité. Les cancers colorectaux sont sporadiques dans 80 % des cas, surviennent dans un contexte familial dans 15 % des cas et sont liés à une prédisposition génétique dans 5 % des cas [5].  Sujets et niveaux de risque :  Les personnes à risque très élevé de développer un cancer colorectal sont celles ayant une prédisposition génétique, notamment : o un syndrome de Lynch (HNPCC : cancer colorectal héréditaire sans polypose), o une polypose adénomateuse familiale (PAF).  Les personnes à risque élevé de développer un cancer colorectal sont celles avec : o un antécédent personnel d’adénome ou de cancer colorectal, o un antécédent familial au 1er degré de cancer colorectal ou d’adénome > 10 mm de diamètre survenu avant 65 ans, o deux ou plusieurs antécédents familiaux au premier degré de cancer colorectal quel que soit l’âge de survenue,
  • 19. Chapitre I Le cancer Enquête ethnobotanique de l'utilisation du curcuma pour la prévention et le traitement du cancer. Cas: unité d’oncologie "CHU Dorban" 21 o une maladie inflammatoire chronique : rectocolite hémorragique ou maladie de Crohn, particulièrement en cas de pancolite.  Les personnes à risque modéré de développer un cancer colorectal sont : o les sujets de plus de 50 ans des deux sexes, o la plupart des cancers colorectaux sont des cas sporadiques observés chez des hommes ou des femmes de plus de 50 ans appartenant au groupe à risque modéré [5].  La relation alimentation – Cancer colorectal : • La moitié des études a mis en évidence un risque relatif de cancer colorectal supérieur à 1,5 (soit un risque augmenté de 50%) chez les consommateurs importants de viande par rapport aux faibles consommateurs, • De nombreuses études ont observé qu’une consommation élevée de légumes (ou d’aliments complets riches en fibres alimentaires) en diminuait le risque d’au moins 20%, • Les crucifères (choux, choux de Bruxelles, choux-fleurs, navets, brocolis) et les carottes apparaissent comme étant particulièrement protecteurs envers le cancer du côlon, indépendamment de la quantité de fibres apportée, • La presque totalité des études sur le cancer colorectal ainsi qu’une méta-analyse publiée il y a une dizaine d’années suggéraient un effet protecteur des fibres, cet effet protecteur est plus souvent associé aux fibres de légumes qu’à celles des céréales, • Plusieurs études ont observé qu’un niveau élevé d’apports en folates était associé à une diminution du risque de cancer colorectal mais pas toujours de manière significative [6].  La prévention du cancer colorectal passe par la modification des habitudes de vie : • Arrêter de fumer et limiter la consommation de boissons alcoolisées : l’association alcool + tabac multiple par 8,6 le risque de cancer colorectal, • Limiter la consommation de viandes rouges (une consommation ≥ 100 g/j augmente de 29 % le risque de cancer colorectal) et limiter la consommation de charcuteries (une consommation ≥ 50 g/j augmente de 21 % le risque de cancer colorectal),
  • 20. Chapitre I Le cancer Enquête ethnobotanique de l'utilisation du curcuma pour la prévention et le traitement du cancer. Cas: unité d’oncologie "CHU Dorban" 22 • Augmenter la consommation de fibres alimentaires : légumes verts, légumes secs et céréales peu transformées (400 g/j), • Augmenter la consommation de laitages : la consommation de lait étant associée de manière probable à une diminution du risque de cancer colique, • Augmenter l’activité physique (exemple : 30 min/j 5 jours/semaine, activité modérée type marche rapide). Le pourcentage de diminution du risque de cancer du côlon en fonction du type d’activité physique varie de 18 % à 29 %, • Maintenir son poids dans les limites d’un poids normal : c'est-à-dire un indice de masse corporelle (IMC) compris entre 25 et 27 kg/m2 . Le risque est augmenté de 15 % pour une augmentation de l’IMC > 5 kg/m2 [7]. I.2.2. Cancer du sein : I.2.2.1. Cancérogénèse : Le cancer du sein nait des cellules de l’appareil sécrétoire du sein constitue des lobules et des canaux galactophores. Dans une première étape l’évolution est intra-épithéliale, sans franchissement de la membrane basale, définissant les cancers in situ. Quand il n’existe pas d’invasion de la membrane basale l’évolution est exclusivement mammaire et conditionne les modalités du traitement local. Le risque est l’évolution en plusieurs années vers une forme de cancer invasif [8]. I.2.2.2. Données épidémiologiques : Le cancer du sein est le cancer le plus fréquent chez la femme à travers le monde tant en termes de mortalité que d’incidence. En Algérie, le cancer du sein occupe la première phase en termes d’incidence, en comparaison aux autres types de cancers, l’âge moyen des femmes touchées par cette maladie est de 45 ans, mais cela va de 19 à 97 ans [9].
  • 21. Chapitre I Le cancer Enquête ethnobotanique de l'utilisation du curcuma pour la prévention et le traitement du cancer. Cas: unité d’oncologie "CHU Dorban" 23 I.2.2.3. Facteurs étiologiques :  Les facteurs génétiques : En rapport avec des gênes connus BRCA 1, 2 ou 3 (BRCA de BReast CAncer). Il s’agit d’un fait d’observation connu de longue date que l’existence de cancers du sein chez les ascendants et chez les collatéraux augmentait le risque d’apparition de cancer chez la femme. Le risque est d’autant plus important que les cas sont nombreux, proches (mère, sœur plutôt que grand-mère et cousine germaine). Ces cancers surviennent volontiers à un âge précoce. La connaissance du risque familial permet d’assurer un dépistage du cancer du sein ciblé, et dans les cas les plus graves, ceux avec un risque proche de 100 %, d’envisager une chirurgie préventive.  Les facteurs hormonaux : Sont représentés par des règles précoces (avant 12 ans), une ménopause tardive (après 50 ans), l’absence de grossesse ou une grossesse tardive (après 35 ans). Avec chacun de ces facteurs le risque relatif est de 1,5. L’obésité et les facteurs alimentaires : L’obésité s’accompagne d’un risque accru de survenue d’un cancer du sein. Cela va de pair avec un excès de graisse dans l’alimentation. L’augmentation du risque semble en rapport avec la production d’œstrogènes au niveau du tissu conjonctif. Les mastopathies hyperplasiques épithéliales avec atypies cellulaires et non pas les mastoses fibrokystiques simples non proliférantes. Le risque relatif est de 4 à 5. A un stade de plus on est devant un épithélioma in situ dont la malignité est très réduite puisqu’il ne donne ni envahissement ganglionnaire ni diffusion métastatique, par contre, sans traitement, il évolue dans 50 % des cas vers le type « cancer infiltrant » qui, lui, a tous les caractères de la malignité [10]. I.2.2.4. Types de cancer du sein :  Cancer in situ : La prolifération épithéliale maligne est dans la lumière soit du canal galactophorique, il s’agit alors d’un carcinome intracanalaire.
  • 22. Chapitre I Le cancer Enquête ethnobotanique de l'utilisation du curcuma pour la prévention et le traitement du cancer. Cas: unité d’oncologie "CHU Dorban" 24 Soit des acini situés dans les lobules, il s’agit alors d’un carcinome intra lobulaire. Mais la membrane basale est toujours respectée. ABSENCE D’INFILTRATION.  Cancer infiltrant est un cancer envahissant le tissu mammaire, évoluant localement puis métastasant (Premier relais : ganglions axillaires) [11]. I.2.2.5. Fatigue associée au cancer du sein :  Niveau d’activité,  Malnutrition,  Anémie,  Douleur,  Perturbations du sommeil,  Détresse émotionnelle :  Anxiété,  Dépression,  Co morbidités préexistantes non liées au cancer :  Dérèglement endocrinien (hypothyroïdie),  Infection,  Problèmes cardiaque, rénal, hépatique, neurologique [12]. I.2.3. Cancer de prostate : I.2.3.1. Cancérogénèse : Le cancer de prostate est une maladie cancéreuse qui se développe dans une glande de l'appareil reproducteur masculin, la prostate. Comme pour les autres formes de cancer, le cancer de la prostate repose sur une prolifération anormale des cellules de cette glande qui commencent ainsi à se multiplier de façon désordonnée. L’étude histologique de son développement initial ainsi que la biologie moléculaire ont permis de faire progresser sa connaissance [13]. I.2.3.2. Données épidémiologiques : Le cancer de la prostate est le premier cancer chez l’homme de plus de 50 ans et représente la 2ème cause de mortalité par cancer chez l’homme après cancer pulmonaire.
  • 23. Chapitre I Le cancer Enquête ethnobotanique de l'utilisation du curcuma pour la prévention et le traitement du cancer. Cas: unité d’oncologie "CHU Dorban" 25 En termes d’années perdues il est moins agressif que les cancers pulmonaires et colorectaux : Perte de 3,8 à 5,2 ans pour un patient présentant un cancer localisé par rapport à un individu sain et négligeable (de l’ordre de 0,8%) avant 75 ans [14]. I.2.3.3. Facteurs d’agression prostatique : Il existe au moins trois facteurs qui agressent directement la prostate : • les radicaux libres : le stress oxydatif. • les graisses: Acides gras saturés, mono et polyinsaturés et les acides gras trans. • la testostérone : un facteur potentiel, serait un facteur agressif du fait de son rôle anabolisant : croissance des cellules musculaires et osseuses, la testostérone stimule le développement tumoral [13]. I.2.3.4. Formes du cancer de prostate : Il existe 3 formes de cancer de prostate : • forme héréditaire (10%): antécédents de cancer prostatique chez le père, frère, oncle avec au moins 3 cas ou 2 parents atteints précocement • forme familiale (20%): des antécédents familiaux ne répondant pas aux critères des formes héréditaires • forme sporadique (70%) : absence d’antécédents familiaux directs [13]. 2.3.5. Facteurs de risque :  Age.  Hérédité.  Origines ethniques et conditions socio-économiques  Hormonaux  Chimiques  Autres, sans preuve d’influence : o Le régime alimentaire o L’activité sexuelle o Le sport o L’hypertrophie bénigne de la prostate
  • 24. Chapitre I Le cancer Enquête ethnobotanique de l'utilisation du curcuma pour la prévention et le traitement du cancer. Cas: unité d’oncologie "CHU Dorban" 26 o L’exposition aux champs magnétiques [13]. I.3. Différents traitements anticancéreux : I.3.1. La chirurgie (Traitement loco régional) : • Pour les tumeurs solides, elle permet d’enlever le foyer principal, mais il persiste souvent une possibilité de maladie résiduelle c’est pourquoi on l’associe souvent à la chimiothérapie et/ou radiothérapie qui quelque fois sont même réalisées avant l’acte chirurgical. • Si la chirurgie doit être mutilante le patient doit être préparé psychologiquement et techniquement (stomathérapie). I.3.2. La radiothérapie (Traitement loco régional) : • Utilisation actuelle de la radiothérapie haute énergie avec les accélérateurs de particules. • Le temps d’exposition et le nombre de séances dépendent du type de tumeur • Effets secondaires: (fatigue, sclérose de la peau, des muscles, des lymphatiques avec œdèmes persistants, inflammation des muqueuses digestives, baisse de l’immunité en général). I.3.3. La chimiothérapie (Traitement systémique) : • Elle représente le seul moyen théorique de contrôler la dissémination cancéreuse car véhiculée par le sang elle circulera dans tout le corps alors que la chirurgie et la radiothérapie ne s’adresse qu’à des zones localisées. • Le principe consiste à introduire des substances chimiques capables d’interférer dans le métabolisme des cellules (cytostatiques). • Effets secondaires de la chimiothérapie: o Fatigue générale, o Nausées, vomissements, o Toxicité sur les cellules saines à renouvellement rapide (alopécie, toxicité des muqueuses digestives), o Toxicité sur certains organes vitaux (cœur, foie, reins, poumon..),
  • 25. Chapitre I Le cancer Enquête ethnobotanique de l'utilisation du curcuma pour la prévention et le traitement du cancer. Cas: unité d’oncologie "CHU Dorban" 27 o Toxicité médullaire (aplasie médullaire avec baisse de l’immunité en général donc risque infectieux augmenté et besoins transfusionnels). I.3.4. Les thérapies ciblées :  Les anti-angiogènèse, inhibent ou détruisent les vaisseaux tumoraux  Les anticorps monoclonaux dirigés contre les marqueurs spécifiques des cancers [15]. I.3.5. Les autres traitements :  Corticothérapie :  L’HEISUCCINATE DE METHYLPREDNISOLONE (SOLMEDROL ™) : par voie injectable  LA PREDNISOLONE (CORTANCYL ™) : par voie orale.  Hormonothérapie (sein et prostate) :  Anti-estrogène : TAMOXIFENE TAMOFENE®  Progestatifs : MEDROXYPROGESTERONE MEGESTROL FARLUTAl MEGACE [15].  La phytothérapie :  La place de la phytothérapie dans le cancer : De son côté, la phytothérapie présente une gamme importante de plantes pouvant intervenir à toutes les étapes de la maladie cancéreuse. C’est pourquoi, il est important aujourd’hui de sortir enfin la phytothérapie de la place limitée qui lui est dévolue habituellement. Car il faut être réaliste, mis à part, des progrès dans les techniques chirurgicales et radiothérapeutes, quelques remèdes pertinents ayant changé le cours de certains cancers et le dépistage systématique qui a permis de détecter et de traiter les tumeurs plus petites. Le pronostic de l’ensemble des cancers (à stade égal) n’a pas beaucoup évolué en 30 ans.
  • 26. Chapitre I Le cancer Enquête ethnobotanique de l'utilisation du curcuma pour la prévention et le traitement du cancer. Cas: unité d’oncologie "CHU Dorban" 28 En plus d’une possible prévention du cancer, les plantes au cours d’une maladie cancéreuse ont un intérêt : • Au moment du choc de l’annonce. • Sur tous les petits troubles rencontrés pendant la maladie. • Pour rendre les traitements conventionnels plus efficaces. • Pour mieux supporter les traitements conventionnels. • Pour apporter des nutriments utiles [16].  Top 10 des aliments anti-cancer : • La grenade : Le fruit de la fertilité chez les anciens Grecs, • Le thé matcha : le thé le plus riche en antioxydants, • Le goji : le secret de jeunesse de l’Himalaya, • Le curcuma : l’épice anti cancer et anti inflammatoire, • L’amande : la collation idéale, • Les algues : une teneur exceptionnel en vitamines et minéraux, • Le brocoli : le plus puissant anti-cancer naturel, • Le soja : la meilleure source des protéines végétales, • La cannelle : Un super antioxydant, • Le shiitake : Un booster du système immunitaire [17]. I.4. Recommandations pratiques pour l’utilisation du curcuma en accompagnement du traitement du cancer : I.4.1. Avec la chimiothérapie :  Associations incertaines : A l’état des connaissances, il paraît souhaitable d’éviter la prise de Curcuma le jour des chimiothérapies, et le ou les jours suivants, la durée étant variable avec la durée d’action recherchée de la chimiothérapie = risque d’inhibition partielle de l’efficacité pendant ces traitements avec les chimiothérapies suivantes :
  • 27. Chapitre I Le cancer Enquête ethnobotanique de l'utilisation du curcuma pour la prévention et le traitement du cancer. Cas: unité d’oncologie "CHU Dorban" 29 • CAMPTOTHECINE. • DOXORUBICINE. • MECHLORETHAMINE. • CYCLOPHOSPHAMIDE. • VINCRISTINE.  Associations autorisées : On peut associer le Curcuma avec certaines chimiothérapies pour lesquelles nous avons des éléments expérimentaux de synergie d’action/ potentialisation de l’efficacité de la chimiothérapie à savoir : • GEMCITABINE. • PACLITAXEL. • DOCETAXEL. • OXALIPLATINE. I.4.2. Avec la radiothérapie : Possibilité d’association, à voir avec son radiothérapeute • Des études montrent une potentialisation de l’action anticancéreuse de la radiothérapie par le curcuma, ainsi que protectrice des effets secondaires. • Mais il n’y a pas à ce jour d’études cliniques chez l’homme l’intégrant dans une pratique quotidienne [36].
  • 29. Chapitre II Curcuma longa L. Enquête ethnobotanique de l'utilisation du curcuma pour la prévention et le traitement du cancer. Cas: unité d’oncologie "CHU Dorban" 31 Historique : Le curcuma est une épice de couleur jaune, aussi appelé safran, elle fait l'objet d'échanges commerciaux depuis longtemps [18]. On pense cependant qu'il vient du Sud ou du Sud-est de l'Asie, peut-être plus spécifiquement de l'Inde, d'où il se serait répandu dans toute l'Asie, de même qu'au Proche et au Moyen-Orient, et d’où son emploi remonte à plus de 4000 ans [19]. Actuellement, cette épice est très prisée sur le marché international suite à la mise en évidence de ses propriétés médicinales par la recherche scientifique. En effet, en plus d’être réputée pour ses caractéristiques culinaires (comme épice) et colorantes (cari, moutarde et teintures) cette épice peut être utilisée entre-autre comme anti- inflammatoire et anti- cancérigène [20]. C’est ainsi qu’elle est utilisée de manière ancestrale en médecine Âyurvédique, la médecine traditionnelle Indienne, et que les industries pharmaceutiques en sont de plus en plus demandeuses [21]. II.1. Nomination :  Nom latin : Curcuma longa  Nom français : curcuma  Nom anglais : turmeric  Nom arabe : kourkoum ‫ﺍﻟﻜﺮﻛﻢ‬ Etymologie : Le terme de curcuma est d’origine irano-indienne. Il dérive du sanscrit kartouma qui a donné kurkum en persan ancien, kourkoum en arabe et curcuma en latin. C'est d’ailleurs la langue anglaise qui a conservé l'origine de son appellation en latin médiéval, terra merita (terre mérite) par le mot "turmeric" [23]. Figure n°1 : Curcuma longa L [22].
  • 30. Chapitre II Curcuma longa L. Enquête ethnobotanique de l'utilisation du curcuma pour la prévention et le traitement du cancer. Cas: unité d’oncologie "CHU Dorban" 32 II.2. Classification : Règne : Plantae. Superclasse : Spermatophytes. Clade : Angiospermes monoporées. Classe : Monocotylédones. Sous-classe : Commélinidées. Ordre : Zingibérales. Famille : Zingibéraceae. Genre : Curcuma. Espèce : Longa L. D'après APG III 2009 [24]. II.3. Description botanique : II.3.1. Description de l’ordre : L’ordre des Zingibérales comprend 8 familles et 1800 espèces, abondantes dans toute la zone tropicale humide. Les espèces de l’ordre sont caractérisées par la présence de rhizomes. Ces rhizomes, souvent charnus, contiennent de grandes quantités d’amidon et d’autres substances utiles [24]. II.3.2. Description de la famille : La famille des Zingibéracées comporte environ 50 genres et 1300 espèces. Elle est présente dans toutes les régions tropicales, mais surtout en Extrême-Orient. Les espèces de cette famille sont très cultivées dans les pays tropicaux en raison de leurs fleurs décoratives et des produits qu’on extrait de leurs rhizomes en particulier. Outre le curcuma, la famille comporte la marante, originaire des Antilles, des racines de laquelle on extrait une fécule comestible [24]. II.3.3. Description de l’espèce : Port : herbacée vivace par un rhizome [25].
  • 31. Chapitre II Curcuma longa L. Enquête ethnobotanique de l'utilisation du curcuma pour la prévention et le traitement du cancer. Cas: unité d’oncologie "CHU Dorban" 33 Appareil végétatif : • Racine : adventive. • Tige : type souterraine, rhizome. • Feuille : très longues, oblongues à elliptiques, engainantes, possèdent une puissante nervure axiale et des nervures secondaires parallèles. Les gains des feuilles forment une pseudo tige courte, les limbes sont vert foncé au-dessous, vert très claire en dessous, criblés de points translucides [26]. Appareil reproducteur : • Bractée : bractées imbriquées. • Inflorescence : épis cylindrique. • Fleurs : blanche ou jaunâtre. o Calice : tubulaire, court, présentant 3 dents inégales. o Corolle : tubulaire à sa base, puis devisée en 3 lobes jaunes inégaux. o Androcée : des étamines dont une fertile, bifide, l’anthère présentant un large éperon courbé à la base. o Gynécée : ovaire infère, triloculaire, surmonté d’un style terminé par un stigmate simple et en crochet. • Fruits : rarement produit, est une capsule à trois loges, contenant de nombreuses graines arillées. • Graine : arillées [25]. Conclusion florale : Fleur trimère, complète, zygomorphe, hermaphrodite, hétéro chlamyde gamopétales gamosépales, oligostemones, épigyne. Formule florale : FF= (3S) + (3P) + 1E+ 3 C3 ∞ , capsule [24].
  • 32. Chapitre II Curcuma longa L. Enquête ethnobotanique de l'utilisation du curcuma pour la prévention et le traitement du cancer. Cas: unité d’oncologie "CHU Dorban" 34 Diagramme floral : Figure n°2 : Diagramme floral [24]. II.4. Partie utilisée : On utilise le rhizome, ces rhizomes sont d’une couleur jaune orangé en section, gris brunâtre en surface. Une odeur aromatique se dégage après section du rhizome, après séchage et broyage il se transforme en poudre. Certains producteurs choisissent de vendre du curcuma sous cette forme [23]. Figure n°3 : Poudre et rhizome de curcuma [21].
  • 33. Chapitre II Curcuma longa L. Enquête ethnobotanique de l'utilisation du curcuma pour la prévention et le traitement du cancer. Cas: unité d’oncologie "CHU Dorban" 35 II.5. Différentes espèces : On dénombre près de 80 espèces dans ce genre [27]. Il regroupe de nombreuses espèces ornementales, tandis que d’autres se sont démarquées par l’utilisation de leur rhizome, aux propriétés culinaires et médicinales. Parmi ces espèces, Curcuma longa Linné est de loin le plus utilisé et par conséquent le plus étudié [23]. Tableau n°1 : Les différentes espèces du genre curcuma avec la teneur en curcuminoïdes de leurs extraits méthanoliques [23]. Teneur dans l’extrait méthanolique (%, m/m) Curcumine Déméthoxycurcumine Bisdéméthoxycurcumine C. long C. wenyujin C. phaeocaulis C. kwangsiensis C. zedoaria C. aromatica C. xanthorrhiza 12.3 ND 0.89 ND ND 0.11 1-2 3.62 ND T ND ND ND ND 4.86 ND ND ND ND ND ND ND : non détecté. T : trace. II.6. Culture et récolte : II.6.1. Croissance et développement : A la mise en place de la culture, la germination des plantes de curcuma est achevée en deux à quatre semaines. La floraison et le développement des rhizomes débutent environ cinq mois après la plantation. Les rhizomes continuent de se développer activement pendant sept à dix mois; puis les feuilles inférieures jaunissent. II.6.2. Ecologie : • Climat: humide et chaud. • Régions: tropicales et subtropicales. • -Les températures optimales sont : 30 à 35°C pendant le démarrage ; 25 à 30°C pendant le tallage ; 20 à 25°C pendant l'initiation des rhizomes ; 18 à 20°C pendant leur développement.
  • 34. Chapitre II Curcuma longa L. Enquête ethnobotanique de l'utilisation du curcuma pour la prévention et le traitement du cancer. Cas: unité d’oncologie "CHU Dorban" 36 • Types de sol : des limons fertiles ou argileux, bien drainés, riches en matières organiques, et de pH 5 à 7,5. II.6.3. Multiplication et plantation : La multiplication du curcuma se fait de façon végétative par rhizomes. On utilise généralement des rhizomes mère (sont meilleurs), entiers ou coupés en morceaux, et des rhizomes filles (les doigts). Il faut entreposer les rhizomes deux à trois mois entre la récolte et la plantation. Le moment de la plantation dépend du cultivar, du matériel de reproduction ainsi que des conditions agro climatiques. II.6.4. Récolte: Le Curcuma est prêt à être récolté après la plantation lorsque les feuilles inférieures jaunissent. La récolte se fait en retournant la terre. Il faut faire attention à ne pas abîmer les rhizomes et s'assurer que l'on arrache toute la touffe en même temps que la plante sèche. On coupe alors les sommités feuillées, on retire les racines et la terre qui y est attachée, puis on lave soigneusement les rhizomes. Les doigts sont séparés du rhizome mère. Quelques rhizomes peuvent être utilisés frais et, à l'exception de ceux qui sont nécessaires à la replantation, le reste est séché [25]. II.6.5. Traitement après récolte : Afin de renforcer la belle couleur jaune et l’arôme, les rhizomes nettoyés sont mis à cuire dans de l'eau bouillante pendant 1 heure dans un bain légèrement alcalin, puis séchés au soleil pendant six à huit jours. On utilise également des séchoirs à air chaud. Les rhizomes séchés sont polis pour en lisser la surface et aussi pour en rehausser légèrement la couleur [28].
  • 35. Chapitre II Curcuma longa L. Enquête ethnobotanique de l'utilisation du curcuma pour la prévention et le traitement du cancer. Cas: unité d’oncologie "CHU Dorban" 37 II.7. Aire de répartition : L’origine de Curcuma longa est incertaine mais on pense qu'il vient d’Asie du Sud, très probablement de l’Inde, qu’est considérée comme le centre de domestication. Curcuma longa ne se trouve pas dans un état véritablement sauvage, mais il semble s'être naturalisé dans certaines régions. Il est aussi cultivé dans les Caraïbes, ainsi qu’en Amérique centrale et du Sud, actuellement, le curcuma est cultivé partout sous les tropiques [28]. Figure n°4 : Répartition du curcuma dans le monde [24]. II.8. Composition chimique : Le rhizome, très riche en amidon 45 à 55%, referme des protéines 7.8 g%, des lipides 9.9 g% et 2 à 7% d'huile essentielle qui confère l’arôme et la flaveur typiques du curcuma [25]. Les constituants principaux de l’huile sont :  un sesquiterpène : le zingibérène (25%)  ses dérivés cétoniques : la turmérone (35%) et l'ar-turmérone (12%) [29].
  • 36. Chapitre II Curcuma longa L. Enquête ethnobotanique de l'utilisation du curcuma pour la prévention et le traitement du cancer. Cas: unité d’oncologie "CHU Dorban" 38 Figure n°5 : Structure chimique des principaux constituants de l’HE de curcuma [29]. L'extraction du rhizome à l'alcool éthylique, à l'acétone ou au chlorure de méthylène donne 6 à 10% d'oléorésine, qui contient 35 à 45% de curcumine et de ses dérivés, la déméthoxycurcurmine et la bisdéméthoxycurcumine, connues sous le nom collectif de curcuminoïdes. Ces composés donnent au curcuma sa couleur jaune orangé [25]. Figure n°6 : Structure chimique des curcuminoïdes [29].
  • 37. Chapitre II Curcuma longa L. Enquête ethnobotanique de l'utilisation du curcuma pour la prévention et le traitement du cancer. Cas: unité d’oncologie "CHU Dorban" 39 Tableau n°2 : Valeurs nutritionnelles pour 100g de la poudre du curcuma [25]. COMPOSANTS VALEURS Eau 11.4 g Fibres 21.1 g Glucides 64.9 g Calcium 183 mg Phosphore 268 mg Zinc 4.4 mg Magnésium 193 mg Fer 41.4 mg Vitamine C 25.9 mg Folate 39 µg Vitamine A Traces Energie 1481 kJ II.9. Relation principe actif /effet:  Activité anti-oxydante : La curcumine montre à la fois des effets anti-oxydants et pro-oxydants dans les réactions avec les radicaux de l’oxygène, elle peut agir comme un piégeur ou comme un catalyseur dans la formation de radicaux hydroxy.  Activité anti tumorale : La présence de la fonction dicétone dans la molécule de curcumine semble être essentielle pour sa capacité à inhiber la prolifération de cellules tumorales mammaires humaine.  Activité anti-inflammatoire : Parmi les curcuminoïdes de Curcuma longa, la curcumine, la bisdéméthoxycurcumine et la déméthoxycurcumine, la curcumine est l’agent anti-inflammatoire le plus puissant. La présence de la partie β-dicétone entre les deux groupes phényle serait importante pour l’activité anti-inflammatoire [30].
  • 38. Chapitre II Curcuma longa L. Enquête ethnobotanique de l'utilisation du curcuma pour la prévention et le traitement du cancer. Cas: unité d’oncologie "CHU Dorban" 40 II.10. Propriétés du curcuma :  Alimentaire : Elle est considérée comme une épice sacrée et de bon augure, qui fait l’objet dans la cuisine indienne depuis longtemps. C'est le principal composant du curry et le responsable de sa couleur caractéristique. L'extrait de curcuma est utilisé comme colorant catalogué dans le code alimentaire de l'Union Européenne comme E-100.  Colorante : Grace à sa puissance colorante, le curcuma est reconnu dans l’industrie de la teinture comme étant l’une des “couleurs directes”, capable de teindre le coton, la laine ou la soie sans mordant [25].  Pharmacologiques et indications : Figure n°7 : Différentes propriétés pharmacologiques du curcuma [31].  Anti-inflammatoire : Effets anti-inflammatoires en réponse à des inflammations aigues et chroniques, par inhibition des substances impliquées dans l’inflammation.
  • 39. Chapitre II Curcuma longa L. Enquête ethnobotanique de l'utilisation du curcuma pour la prévention et le traitement du cancer. Cas: unité d’oncologie "CHU Dorban" 41  Anti-oxydante: Par neutralisation (directe ou indirecte) des radicaux libres et des formes réactives oxygénées→ Donneur d’électrons [32].  Anti-tumorale et anti-cancérigène: Par induction de la mort cellulaire (apoptose) et par leurs activités chimio-préventive et chimio-protectrice vis-à-vis du cancer.  Antimutagène: Par inhibition de la liaison des cancérogènes à l’ADN [33].  Cholérétique et cholagogue: Préventive de la lithiase biliaire par augmentation de la sécrétion biliaire ce qui facilite la digestion, ↗ l’appétit et ↘ LDL cholestérol et Apo B.  Protectrice hépatique et gastro-intestinale Protection du foie contre diverses toxines et les lésions liées à l’alcool, antiulcéreuse et antispasmodique [33].  Protectrice cardiovasculaire: Par prévention de peroxydation des lipides (↘de dépôt lipidique aortique) et par réduction de l’hypertrophie→↘de risque d’infarctus.  Neuroprotéctrice et anti-Alzheimer: Par inhibition de la peroxydation des lipides qui accélèrent la disparition des connections neuronales.  Inhibitrice de VIH: Par inhibition des protéases VIH-1 et VIH-2 , de la synthèse de l’enzyme intégrase et de la production des cytokines.  Antibactérienne, antifongique et antiparasitaire: Par inhibition de la croissance de nombreuses bactéries (à gram +et à gram -), de plusieurs champignons et de la production de certains toxines [33].
  • 40. Chapitre II Curcuma longa L. Enquête ethnobotanique de l'utilisation du curcuma pour la prévention et le traitement du cancer. Cas: unité d’oncologie "CHU Dorban" 42 II.11. Posologies et formes d’utilisations : II.11.1. Troubles digestifs : Rhizome séché en poudre : Prendre de 1,5 g à 3 g par jour, ce qui correspond à environ 60 mg à 200 mg de curcuminoïdes. Infusion : Infuser de 1 g à 1,5 g de poudre de rhizome dans 150 ml d'eau bouillante durant 10 à 15 Minutes. Boire deux tasses par jour. Extrait fluide : Prendre de 1,5 ml à 3 ml par jour. Teinture : Prendre 10 ml par jour. II.11.2. Inflammation : Extrait normalisé en curcuminoïdes : Prendre l'équivalent de 200 mg à 400 mg de curcuminoïdes, trois fois par jour. Pour arriver à ces dosages, qui dépassent de beaucoup ceux que peut fournir une consommation normale de curcuma, on a généralement recours à des extraits normalisés à 95 % de curcuminoïdes. II.11.3. Ostéoarthrite : Teinture : 20 ml, pour son activité anti-inflammatoire et pour améliorer la circulation au niveau des articulations. II.11.4. Affections dermatologiques : Eczéma : Boire 1 cuillère à café de teinture mère diluée dans 100 ml d’eau 3 fois par jour. Ou 10 à 15 gouttes diluées dans de l’eau, avant les 3 repas. Psoriasis : Appliquer un mélange à base de 1 cuillère à café de poudre et d’un peu d’eau, 3 fois par jour [34]. II.12. Effets secondaires et toxicité: Bien que la curcumine soit bioactive et non toxique, il existe de rares communiqués sur des effets secondaires délétères observés dans certaines conditions. Les effets indésirables rapportés cliniquement sont limités et réduits à des désordres gastro-intestinaux de type nausées et diarrhées, ce qui peut être minimisé par la consommation de curcumine au moment des repas. Le curcuma peut provoquer des problèmes d’estomac, surtout à haute dose ou s’il
  • 41. Chapitre II Curcuma longa L. Enquête ethnobotanique de l'utilisation du curcuma pour la prévention et le traitement du cancer. Cas: unité d’oncologie "CHU Dorban" 43 est pris sur une longue période. Des brûlures d’estomac ont été rapportées chez les patients traités pour des ulcères gastriques [35]. II.13. Précautions d’emploi : Il faut être vigilant chez les patients allergiques au curcuma ou à l’un de ses constituants, aux colorants alimentaires jaunes, ou aux plantes de la famille des Zingiberaceae comme le gingembre. Une attention particulière doit être portée aux patients présentant des troubles de la coagulation sanguine ou étant traités par des anticoagulants. Des ajustements de dose sont nécessaires. Et la curcumine devrait être stoppée avant une intervention chirurgicale programmée. Le curcuma doit être utilisé avec précaution chez les personnes diabétiques ou souffrantes d’hypoglycémie ou si elles sont traitées par des médicaments qui diminuent la glycémie. Concernant la grossesse et l’allaitement, historiquement, le curcuma est considéré sans risque lorsqu’il est utilisé en tant qu’épice. Cependant, le curcuma a déjà provoqué des stimulations utérines et peut stimuler l’apparition des règles [35]. II.14. Contre-indications : L’usage de la curcumine est déconseillé chez les patients ayant :  des calculs biliaires ou une obstruction des voies biliaires.  Ulcère gastroduodénal (il risque d’augmenter l’irritation). L’usage du curcuma chez les personnes de moins de dix-huit ans est déconseillé par l’Agence européenne du médicament, hors usage alimentaire. Il est également contre-indiqué chez les personnes qui ont développé des signes d’allergie à cette plante [36]. II.15. Interactions : Les interactions décrites ci-dessous sont notifiées dans des publications scientifiques, des rapports d’expérimentation en laboratoire ou sont issues de l’usage traditionnel. II.15.1. Interactions avec les médicaments : Le curcuma peut :  Inhiber les plaquettes et augmenter le risque hémorragique causé par d’autres médicaments : par exemple, l’aspirine, les anticoagulants comme la warfarine ou l’héparine, les antiagrégants plaquettaires comme le clopidogrel et les AINS.
  • 42. Chapitre II Curcuma longa L. Enquête ethnobotanique de l'utilisation du curcuma pour la prévention et le traitement du cancer. Cas: unité d’oncologie "CHU Dorban" 44  Faire baisser la glycémie et, de ce fait, avoir des effets additifs avec les antidiabétiques oraux et l’insuline.  Baisser la tension artérielle et avoir des effets additifs s’il est pris avec des antihypertenseurs.  Augmenter les effets hypocholestérolémiants des fibrates et des statines, donc diminue le taux sanguin de LDL et augmente le taux de HDL. II.15.2. Interactions avec des plantes et des compléments alimentaires:  Comme nous l’avons évoqué précédemment, le curcuma peut augmenter le risque hémorragique. Plusieurs cas d’interactions ont été rapportés avec le Ginkgo biloba, certains cas avec l’ail et peu de cas avec le cœur de palmier.  Concernant les effets sur le cholestérol, le curcuma a augmenté les effets hypocholestérolémiants des huiles de poisson, de l’ail, du guggul, ou des suppléments alimentaires à base de vitamine D3 [36]. II.16. Production et commerce :  International : Curcuma longa entre dans le commerce international essentiellement sous la forme de rhizomes entiers séchés. Le commerce de poudre de curcuma est moins important que jadis. L’Inde est le plus gros producteur, et domine le commerce international. On compte parmi les autres producteurs d’Asie le Bangladesh, le Pakistan, le Sri Lanka, Taïwan, la Chine et l’Indonésie., la Jamaïque, Haïti et le Pérou. Tous les producteurs asiatiques sont aussi de gros consommateurs et certains sont même des importateurs nets, alors que les pays non asiatiques exportent la plus grande partie de leur production [37].  National : Pas de politique national de vente des plantes médicinales en Algérie (même les épices), donc pas d’informations sur le marché et la vente du curcuma en Algérie.
  • 43. Chapitre II Curcuma longa L. Enquête ethnobotanique de l'utilisation du curcuma pour la prévention et le traitement du cancer. Cas: unité d’oncologie "CHU Dorban" 45 II.17. Le curcuma : agent anti cancer : Plusieurs études indiquent que la curcumine est un puissant agent anti-cancer. Les tumorogenèses de la peau, de la glande mammaire, de la cavité orale, des voies aérodigestives, de l’œsophage, de l’estomac, de l’intestin, du colon, du poumon, de la prostate, et du foie ont été stoppées par la curcumine [38]. Figure n°8 : La curcumine inhibe la croissance de cellules cancéreuses variées [38]. La propriété anti-carcinogène de la curcumine-comme ses autre propriétés (anti- inflammatoire, protectrice cardiovasculaire, anti-Alzheimer ; etc.……)-sont dues à sa bonne propriété anti-oxydante. Pour expliquer les effets anti-carcinogéniques de la curcumine sur des tumeurs différentes, une large variété de mécanismes ont été impliqués, incluant :  l’inhibition des intermédiaires réactifs de l’oxygène : La curcumine agit comme un piégeur des radicaux libres. In vitro, la curcumine peut inhiber significativement la génération des espèces réactives de l’oxygène, comme les anions superoxyde, le peroxyde d’hydrogène, ainsi que la génération des radicaux nitrites en activant les macrophages (ces derniers jouant un rôle important dans l’inflammation). La curcumine peut aussi diminuer la production des espèces radioactives in vivo.
  • 44. Chapitre II Curcuma longa L. Enquête ethnobotanique de l'utilisation du curcuma pour la prévention et le traitement du cancer. Cas: unité d’oncologie "CHU Dorban" 46 II a démontré aussi que la curcumine stimule la synthèse du glutathion, lui confère ainsi son pouvoir antioxydant [39].  la suppression de l’inflammation : La curcumine agit sur tout le processus inflammatoire en freinant plusieurs surexpressions de l’inflammation : • Inhibition des interleukines pro-inflammatoires :1, 6, 8, 18 et TNF-α. • Diminution de l’expression du Nuklear Factor-Kappa B. • Diminution de l’activité de la phospholipase A2. • Inhibition de la cyclooxygénase-2 (COX-2) -> diminution du taux de prostaglandines. • Inhibition de la 5-lipoxygénase (5-LOX) -> diminution du taux de leucotrienes. • Maintien de la cyclooxygénase-1 (COX-1) -> maintien du taux de prostacyclines. Cette modulation du processus inflammatoire dans sa totalité démontre une efficacité forte de la curcumine sans effets secondaires [40].  Inhibition de la progression tumorale : La curcumine revendique son activité anti-tumorale dans les cellules cancéreuses en altérant le cycle cellulaire dérégulé via les voies cycline-dépendante, p53-dépendante et - indépendante. Les effets anti-tumoraux de la curcumine sont attribués en partie à la suppression de la prolifération cellulaire, la réduction de la masse tumorale et l’induction de l’apoptose dans de multiples modèles de cancer in vitro et in vivo [38]. Figure n°9 : La curcumine inhibe plusieurs étapes de la progression tumorale [33].
  • 45. Chapitre II Curcuma longa L. Enquête ethnobotanique de l'utilisation du curcuma pour la prévention et le traitement du cancer. Cas: unité d’oncologie "CHU Dorban" 47 • La curcumine inhibe l’activation des facteurs de transcription. • La curcumine réduit l’activité de nombreuses kinases. • La curcumine agit également sur des cibles moléculaires régulant l’apoptose, l’invasion et l’adhésion cellulaires • La curcumine inhibe plusieurs niveaux de la transcription pour restreindre la prolifération cellulaire [38]. La curcumine : • Elle induit l’apoptose p53 dépendante dans les cancers du côlon et du sein, etc., et à la fois l’arrêt en phase G2/M p53- dépendante et –indépendante dans des cellules de cancer colorectal [38]. • Les effets antiprolifératifs de la curcumine ont été examinés sur des lignées cellulaires de cancer du sein, incluant les lignées hormono-dépendantes et hormono- indépendantes, ainsi que les lignées MDR (multi drug resistance). Toutes les lignées cellulaires testées ont été très sensibles à la curcumine [38]. • La curcumine altère significativement l’organisation des microfilaments et la motilité cellulaire dans des cellules de cancer de la prostate PC-3 et LNCaP in vitro. • La curcumine arrête rapidement les mouvements cellulaires, altère la forme des cellules et augmente la quantité d’actine. Ces résultats démontrent que la curcumine exerce des effets significatifs sur le cytosquelette des cellules de cancer de la prostate, incluant l’altération de l’organisation et de la fonction des microfilaments. Ceci représente un mécanisme important par lequel la curcumine fonctionne comme un agent chémiopréventif, et comme un inhibiteur de l’angiogenèse et du processus métastatique [38]. • Elle induit l’apoptose de cellules de cancer colorectal par la phosphorylation de c-Jun dépendante de JNK et déclenche l’apoptose induite par le TNF-α dans des cellules de cancer de la prostate [38].
  • 46. Chapitre II Curcuma longa L. Enquête ethnobotanique de l'utilisation du curcuma pour la prévention et le traitement du cancer. Cas: unité d’oncologie "CHU Dorban" 48 II.18. Valorisation du curcuma par les autorités de santé :  L’EMA : L’Agence européenne du médicament considère comme « traditionnel » l’usage du curcuma pour soulager « les digestions difficiles ». Elle recommande une durée maximale du traitement de deux semaines.  L’OMS : L’organisation mondiale de la santé reconnaît comme « cliniquement justifié » l’usage du curcuma dans « les digestions difficiles avec hyperacidité et flatulences ». Elle reconnaît comme « traditionnel » son usage dans le traitement « des ulcères gastriques, de l’arthrite, des règles douloureuses ou irrégulières, de la diarrhée et des problèmes de peau ».  La Commission E : La Commission E du ministère de la Santé allemand reconnaît l’usage du curcuma dans « le traitement des troubles de la digestion comme les maux d’estomac, les nausées, la perte d'appétit ou les sensations de surcharge, ainsi que les inflammations digestives».  L’ESCOP : La Coordination scientifique européenne en phytothérapie reconnaît l’usage du curcuma dans « le traitement symptomatique des troubles digestifs légers et des problèmes biliaires mineurs » [41]. II.19. Différentes recherches scientifiques sur le curcuma : Le 24 avril 2013: Des chercheurs viennent de tester son efficacité contre les symptômes de la polyarthrite rhumatoïde, un rhumatisme inflammatoire chronique. Des malades souffrant de polyarthrite rhumatoïde ont été divisés en 3 groupes. Ils ont reçu deux fois par jour, soit 500 mg de curcuma seul, soit 500 mg d'un complément alimentaire de curcuma et 50 mg de Diclofénac (Voltaréne) soit 50 mg de Diclofénac seul. Les résultats montrent que, c'est le groupe qui a pris du curcuma seul qui a vu la plus grande amélioration et sans aucun effet secondaire [42]. le 26 septembre 2012: Etude canadienne révélée les effets du curcuma chez des personnes en bonne santé ;38 personnes en santé, âgées entre 40 et 60 ans, ont reçu durant 4 semaines soit un placebo, soit l'extrait de curcumine (80mg/jr). Les chercheurs ont fait des prélèvements sanguins et de
  • 47. Chapitre II Curcuma longa L. Enquête ethnobotanique de l'utilisation du curcuma pour la prévention et le traitement du cancer. Cas: unité d’oncologie "CHU Dorban" 49 salive. Le placebo n'a causé aucun changement entre le début et la fin de l'étude. Quant au curcuma, il a significativement: • ↓ les triglycérides sanguins • ↓ l'amylase salivaire et ↑ la capacité anti-oxydante de la salive • ↑l'activité de la catalase plasmatique, une enzyme anti-oxydante importante • ↓ la concentration plasmatique des protéines bêta-amyloïdes, associées au développement de la maladie d'Alzheimer. • ↓ le taux de SICAM (Soluble Intercellular Adhesion Molecule-1), une protéine associée à la maladie cardiaque; • ↑le taux de myéloperoxydase plasmatique, une enzyme de protection contre les radicaux libres; • ↑le taux d'oxyde nitreux, associé à une meilleure dilatation des vaisseaux sanguins • ↓ l'activité de l'enzyme alanine amino-transférase, une enzyme qui augmente lorsque le foie est en mauvais état [43]. En 2009 : Une étude publiée dans la revue scientifique Molecular Pharmacology a observé que la curcumine inhibe la croissance des cellules cancéreuses du pancréas, et accroît la sensibilité des cellules à la chimiothérapie et favorise la mort cellulaire des cellules du cancer du poumon. En 2008 : Une étude publiée dans la revue scientifique Cancer Prevention Research a observé que la curcumine inhibe la motilité (leur capacité à se déplacer) des cellules du cancer du sein et leur propagation. En 2003 : Selon une étude publiée dans le journal Anticancer Research, la curcumine supprime la prolifération de nombreux autres types de cellules cancéreuses en dehors des cellules cancéreuses juste cerveau et bloque efficacement les tumeurs cancéreuses de se former, se reproduire, et métastases [43].
  • 48. Objectif Enquête ethnobotanique de l'utilisation du curcuma pour la prévention et le traitement du cancer. Cas: unité d’oncologie "CHU Dorban" Objectif : Réaliser une enquête ethnobotanique sur l’utilisation du curcuma chez patients atteints du cancer au niveau d’unité d’oncologie « CHU Dorban » Annaba.
  • 49. Partie pratique Enquête sur terrain Enquête ethnobotanique de l'utilisation du curcuma pour la prévention et le traitement du cancer. Cas: unité d’oncologie "CHU Dorban" 52 1. MATERIELS ET METHODES: 1.1. Matériels :  Enquête sur terrain : Une fiche d’enquête sur l’utilisation du curcuma chez les patients atteints du cancer (cancer colorectal, du sein, de la prostate) au niveau d’unité d’oncologie « CHU Dorban, Annaba ». 1.2. Méthodes :  Enquête sur terrain : Une fiche d’enquête a été établie sous forme de questionnaire, dans le but de mettre en évidence la relation entre l’effet du curcuma sur le cancer en tant que plante anti cancer et de rassembler le maximum d’informations sur son utilisation auprès des patients cancéreux. L’enquête a été réalisée sous forme de dialogue avec 100 patients atteints du cancer colorectal, du sein et de la prostate au niveau d’unité d’oncologie «CHU Dorban, Annaba » pendant le jour de consultation.
  • 50. Partie pratique Enquête sur terrain Enquête ethnobotanique de l'utilisation du curcuma pour la prévention et le traitement du cancer. Cas: unité d’oncologie "CHU Dorban" 53 LA FICHE D’ENQUÊTE : Enquête sur l’utilisation du curcuma chez les patients atteints du cancer (Cancer colorectal, du sein et de prostate) au niveau d’unité d’oncologie « CHU DORBAN ». 1)-Renseignements sur l’informateur : Age :……. Sexe : -Féminin -Masculin Région :………………. Type de cancer : -Cancer colorectal -Cancer du sein -Cancer de prostate Etat socio-économique : -Aisé -Moyen -Pauvre Durée de la maladie :…………………………………………………………………………… Facteurs favorisants : Cancer colorectal :-antécédents familiaux-Oui -Non -alimentation -Viande -Végétal -alcool et tabagisme -Oui -Non Cancer du sein:-antécédents familiaux -contraceptifs -traitement hormonale Cancer de prostate:-antécédents familiaux-Oui -Non -alimentation -viande -végétal Traitements effectué :-Radiothérapie -Chimiothérapie -Chirurgie
  • 51. Partie pratique Enquête sur terrain Enquête ethnobotanique de l'utilisation du curcuma pour la prévention et le traitement du cancer. Cas: unité d’oncologie "CHU Dorban" 54 2)-Renseignements sur le curcuma : -Nomination vernaculaire :…………………………………… -Connaissance de propriétés anti cancéreuses de curcuma -Oui -Non -Utilisation de phytothérapie(le curcuma) :-Oui -Non -Source de l’information : -Media -Livre -Internet -Expert -Quand utilisez-vous le curcuma : -Avant le traitement -Après le traitement -Pour quel intérêt : -Curatif -Préventif -La forme d’utilisation:-Poudre -Rhizome -Le mode d’emploi : -Infusion -Macération -Décoction -Cataplasme -Elixir -Poudre - autre……………………………………………… -Le curcuma est utilisé: -Seul -Associe Recette :……………………………………………………………………………………… -La posologie :………………………………………………………………………………… -La durée de traitement :…………………………………………………………………….. -Effets indésirables : -Céphalée -Vertige -Spasme -Nausée -Vomissement -Autre :……………………………………… -Efficacité du traitement :………………………………………………………………….. Merci.
  • 52. Partie pratique Enquête sur terrain Enquête ethnobotanique de l'utilisation du curcuma pour la prévention et le traitement du cancer. Cas: unité d’oncologie "CHU Dorban" 55 2. RESULTATS ET DISCUSSIONS : C’est une étude prospective réalisée auprès de 100 patients atteints du cancer, au niveau d’unité d’oncologie « CHU Dorban » Annaba. Les résultats obtenus sont organisés selon les grandes lignes tracées dans l’enquête après analyse des données, on a obtenu les résultats suivants :  Selon le sexe : Tableau n°3 : Présentation des résultats selon le sexe. Sexe Nombre des patients Pourcentage % Masculin 24 24 Féminin 76 76 Total 100 100 Figure n°10 : Répartition des patients enquêtés selon le sexe. Parmi les 100 cas de cancer étudiés, 76 cas sont de sexe féminin soit 76 % et 24 cas sont de sexe masculin soit 24%. Le sex-ratio est de 1.3 femme pour un homme donc la différence entre les deux sexes est hautement significative. Ce résultat peut être expliqué par la structure de la population algérienne qui connait une légère domination féminine. Féminin 76% Masculin 24%
  • 53. Partie pratique Enquête sur terrain Enquête ethnobotanique de l'utilisation du curcuma pour la prévention et le traitement du cancer. Cas: unité d’oncologie "CHU Dorban" 56  Selon les tranches d’âge : Tableau n°4: Présentation des résultats selon l’âge. Age Nombre des patients Pourcentage % [15-30] 2 2 [31-45] 44 44 [46-60] 33 33 >60 21 21 Total 100 100 Figure n°11 : Répartition des patients enquêtés selon l’âge. Les tranches d’âge sélectionnées dans l’enquête ont été inspirées des études épidémiologiques. La répartition des cancers selon les classes d’âge a montré une prédominance de la population âgée de 35 ans à 60 ans, en termes de fréquence. Les enquêtés font partie des catégories suivantes :  Les patients regroupés dans la première tranche d’âge [15-30] sont moins touché par le cancer par (2%).  Les patients regroupés dans la deuxième [31-45] et la troisième tranche d’âge [45-60] sont les plus touchés par (44%) des cas, avec une prédominance du sexe féminin (38%) pour la deuxième tranche. 2% 44% 33% 21% [15-30] [31-45] [46-60] >60
  • 54. Partie pratique Enquête sur terrain Enquête ethnobotanique de l'utilisation du curcuma pour la prévention et le traitement du cancer. Cas: unité d’oncologie "CHU Dorban" 57  Les patients >60 ans sont aussi parmi les touchés.  Selon le type de cancer : Tableau n°5 : Présentation des résultats selon le type de cancer. Type de cancer Nombre de patients Pourcentage % Cancer du sein 62 62 Cancer de prostate 13 13 Cancer colorectal 25 25 total 100 100 Figure n°12 : Répartition des patients enquêtés selon le type de cancer. Le cancer du sein occupe la première place, il représente 62 % de l’ensemble des cas de cancer chez la femme. Le cancer de la prostate touche l’homme de plus de 50 ans. C’est le premier cancer urologique chez l’homme, il représente 13% des cas sur 24 %. Le cancer colorectal est le troisième cancer de l’homme (11%) après le cancer de la prostate, et le deuxième cancer de la femme (14%) après le cancer du sein. Ce résultat montre la prépondérance des cancers gynécologiques dans notre pays, et converge avec les données du rapport mondial en termes d’épidémiologie. 62% 13% 25% cancer du sein cancer de prostate cancer colorectal
  • 55. Partie pratique Enquête sur terrain Enquête ethnobotanique de l'utilisation du curcuma pour la prévention et le traitement du cancer. Cas: unité d’oncologie "CHU Dorban" 58  Selon les facteurs favorisants :  Cancer colorectal : Tableau n°6 : Présentation des résultats selon les facteurs favorisants. Facteurs favorisants Nombre de patients Pourcentage % Antécédents familiaux Oui 13 52 Non 12 48 Alimentation Viande 24 96 Végétal 1 4 Alcool et tabagisme Oui 16 64 Non 9 36 Figure n°13 : Répartition des patients selon les facteurs favorisants (cancer colorectal). Le facteur alimentation vient en premier lieu (96%) consommateurs de viande contre (4%) consommateurs des végétaux, cela peut être expliqué par la consommation de viandes rouges (bœuf, veau, mouton, agneau, chèvre) qui augmente le risque du cancer colorectal. Le deuxième facteur est la consommation d’alcool et du tabac par (64%) qui augmente le risque de cancer colorectal, dont l’effet dépend de la quantité totale d’alcool consommée et du nombre d’années de tabagisme, ainsi que le nombre de cigarettes/jour. 0% 100% oui non
  • 56. Partie pratique Enquête sur terrain Enquête ethnobotanique de l'utilisation du curcuma pour la prévention et le traitement du cancer. Cas: unité d’oncologie "CHU Dorban" 59 Aussi l’antécédent familial (52%) contre (48%) parce que le risque de cancer peut dépendre du nombre de parents touchés, de l’âge et du degré de parenté.  Cancer du sein : Tableau n°7 : Présentation des résultats selon les facteurs favorisants. Figure n°14 : Répartition des patients selon les facteurs favorisants (cancer du sein). L’usage des contraceptifs représente le premier facteur favorisant majeur (65%) pour ce type de cancer, ce risque serait augmenté chez les femmes en cours d’utilisation et perdurerait jusqu’à dix ans après l’arrêt du traitement. Les antécédents constitueraient un facteur favorisant de cancer de sein (15%), le risque lié à l’hormonothérapie représente (11%) et s’accroit avec la durée d’utilisation. Facteurs favorisants Nombre de patients Pourcentage % Antécédents familiaux 15 24 Contraceptifs 40 65 Traitement hormonal 7 11 24% 65% 11% antécédents familiaux contraceptifs traitement hormonal
  • 57. Partie pratique Enquête sur terrain Enquête ethnobotanique de l'utilisation du curcuma pour la prévention et le traitement du cancer. Cas: unité d’oncologie "CHU Dorban" 60  Cancer de prostate : Tableau n°8 : Présentation des résultats selon les facteurs favorisants. Facteurs favorisants Nombre de patients Pourcentage % Antécédents familiaux Oui 9 69 Non 4 31 Alimentation Oui 12 92 Non 1 8 Figure n°15 : Répartition des patients selon les facteurs favorisants (cancer de prostate). On remarque que (69%) des cas de cancer de prostate ont pour origine l’antécédent familial contre (31%) et (92%) des cas d’alimentation contre (8%) car un régime alimentaire contenant trop de matières grasses ainsi que la présence d’un antécédent familial pourrait favoriser la survenue de cancer de la prostate. Les graisses animales seraient les plus dangereuses. 0% 20% 40% 60% 80% 100% antécédents familiaux alimentation oui non
  • 58. Partie pratique Enquête sur terrain Enquête ethnobotanique de l'utilisation du curcuma pour la prévention et le traitement du cancer. Cas: unité d’oncologie "CHU Dorban" 61  Selon la connaissance de propriétés anti cancéreuses de curcuma : Tableau n°9 : Présentation des résultats selon la reconnaissance de propriétés anti cancéreuses du curcuma. Nombre de patients Pourcentage % Oui 62 62 Non 38 38 Total 100 100 Figure n°16 : Répartition des patients enquêtés selon la connaissance de propriétés anti cancéreuses de curcuma. On remarque que (62%) des patients cancéreux connaissent les propriétés anti cancéreuses de curcuma où les sources de l’information sont principalement l’internet, média, et les experts ; contre (38%) des patients qui ne connaissent pas ces propriétés.
  • 59. Partie pratique Enquête sur terrain Enquête ethnobotanique de l'utilisation du curcuma pour la prévention et le traitement du cancer. Cas: unité d’oncologie "CHU Dorban" 62  Selon l’utilisation curcuma dans la phytothérapie : Tableau n°10 : Présentation des résultats selon l’utilisation du curcuma. Nombre de patients Pourcentage % Oui 46 46 Non 54 54 Total 100 100 Figure n°17 : Répartition des patients enquêtés selon l’utilisation du curcuma. On constate que le curcuma est faiblement utilisé par les patients cancéreux. En effet 46% des patients enquêtés consomment le curcuma ; contre 54% qui n’en ont jamais consommé, dont 16% d’eux ont connaissance de ces propriétés anticancéreuse.
  • 60. Partie pratique Enquête sur terrain Enquête ethnobotanique de l'utilisation du curcuma pour la prévention et le traitement du cancer. Cas: unité d’oncologie "CHU Dorban" 63 Le questionnaire s’est poursuit avec les consommateurs du curcuma (46 patients cancéreux interrogés initialement).  Selon l’intérêt : Tableau n°11: Présentation des résultats selon l’intérêt d’utilisation. Nombre de patients Pourcentage % curatif 40 87 préventif 6 13 Total 46 100 Figure n°18 : Répartition des consommateurs du curcuma selon l’intérêt d’usage. L’usage curatif vient en premier lieu (87%), ce qui montre que (24%) des patients utilisent le curcuma pendant le traitement et (63%) des patients l’utilisent après le traitement. L’usage préventif représente seulement (13%), cette valeur faible peut être expliquée par l’utilisation du curcuma comme épice seulement. 87% 13% Curatif Préventif
  • 61. Partie pratique Enquête sur terrain Enquête ethnobotanique de l'utilisation du curcuma pour la prévention et le traitement du cancer. Cas: unité d’oncologie "CHU Dorban" 64  Selon la forme d’utilisation : Tableau n°12 : Présentation des résultats selon la forme d’utilisation. Nombre de patients Pourcentage % poudre 39 85 rhizome 7 15 Total 46 100 Figure n°19 : Répartition des consommateurs du curcuma selon la forme d’utilisation. On remarque que 85% des consommateurs utilisent le curcuma sous forme de poudre généralement comme épice, ceci peut être dû la large disponibilité de cette forme au niveau des marchés et à la facilité d’utilisation, mais risque que la poudre frauder par d’autres éléments (la crée jaune). Tandis que le rhizome est préféré par 15% seulement des patients. 85% 15% Poudre Rhizome
  • 62. Partie pratique Enquête sur terrain Enquête ethnobotanique de l'utilisation du curcuma pour la prévention et le traitement du cancer. Cas: unité d’oncologie "CHU Dorban" 65  Selon le mode d’emploi : Tableau n°13 : Présentation des résultats selon le mode d’emploi. Nombre de patients Pourcentage % Infusion 25 55 Décoction 0 0 Elixir 0 0 Macération 0 0 Cataplasme 0 0 Poudre 21 45 Total 46 100 Figure n°20 : Répartition des consommateurs de curcuma selon le mode d’emploi. Le curcuma est préparé selon différentes manières :  On trouve la forme « infusion » qui est répandue chez 55% des consommateurs.  La poudre est aussi utilisée chez 45% des patients associé (46%) essentiellement avec le miel ou d’autres épices tel que : Berberis vulgaris (oud aghris), Ocimum basilicum (habka), le poivre noir, lentille et feuilles 0% 55% 45% 0% 0% 0% Infusion Poudre
  • 63. Partie pratique Enquête sur terrain Enquête ethnobotanique de l'utilisation du curcuma pour la prévention et le traitement du cancer. Cas: unité d’oncologie "CHU Dorban" 66 de poire. Où seul (54%) pour la sensation de leur gout spécifique ainsi que pour l’effet anti-cancéreux.  Selon l’efficacité : Tableaun°14 : Présentation des résultats selon l’efficacité. Nombre de patients Pourcentage % Oui 40 87 Non 6 13 Total 46 100 Figure n°21 : Répartition des consommateurs du curcuma selon l’efficacité de la plante. On constate que 87% des patients consommateurs du curcuma ont répondu en faveur de l’efficacité du curcuma comme étant une plante anti cancéreuse aux vertus thérapeutiques prouvés grâce à la présence des flavonoïdes surtout. 87% 13% oui non
  • 64. Partie pratique Enquête sur terrain Enquête ethnobotanique de l'utilisation du curcuma pour la prévention et le traitement du cancer. Cas: unité d’oncologie "CHU Dorban" 67  Selon les effets indésirables : Tableau n°15 : Présentation des résultats selon les effets indésirables de la plante. Nombre de patients Pourcentage % Absence 44 96 Présence 2 4 Total 46 100 Figure n°22 : Répartition des consommateurs du curcuma selon les effets indésirables de la plante. 96% des cas qui se traitent par le curcuma affirment l’absence d’effets indésirables par contre 4% des consommateurs ont dénombré quelques effets secondaires lors d’un usage exagéré comme les céphalées et les vertiges. 4% 96% oui non
  • 65. Conclusion Enqête ethnobotanique de l'utilisation du curcuma pour la prévention et le traitement du cancer. Cas: unité d’oncologie "CHU Dorban" Conclusion Le curcuma est une éspése végétale très connue dans notre société ainsi que par presque la moitier des patients enquetés, et très utilisée grace à ces propriétés culinaires et thérapeutique par eux. L’enquette ethnobotanique réalisée chez des patientts cancéreux au niveau d’unité d’oncologie CHU Dorban .Annaba,a révélé que le curcuma est très utilisé par les patients du sexe féminin-qui constituent 76 % des patients intérrogés- à cause de la prédominance du cancer gynécologique dans notre société par 62% des cas. 46 % des patients enquétés, en plus de leur traitement médical (chirurgical et chimique surtout), ils utilisent aussi le traitement phytothérapique. Notre travail consiste une amorce pour des traveaux et des recherches ultérieures in vivo et in vitro pour la mise en place de traitements anticancéreux et contre plusieures autres maladies.
  • 66. Enquête ethnobotanique de l'utilisation du curcuma pour la prévention et le traitement du cancer. Cas: unité d’oncologie "CHU Dorban" 70 BIBLIOGRAPHIE [1]OMS., 2002. Résumé d’orientation programmes nationaux de lutte contre le cancer : politiques et principes gestionnaires. – 2e éd. GENÈVE. [2] EVANS., M.D. ET COOKE., M.S., 2004. Factors contributing to the outcome of oxidative damage to nucleic acids.Bioessays, 26, 533– 42. [3] GAURISANKAR S., TANYA D., 2008. Anti cancer effects of curcumin: cycle of life and death. Cell Div; 3: 14. [4] WILKS., G. AND HARTSHORN.K., 2009. Colon rectal and anal cancers.SeminOncolNurs., 25:32-47. [5] FAIVRE., J. BOUTRON., M. COUILLAULT., C. BELIGHITI., C. ANDMENY. B., 1997. Environmental and familial risk factors in relation to the colorectal adenoma-carcinoma sequence: results of a case-control study in Burgundy (France). Eur J Cancer Prev, 6: 127- 131. [6] PARNAUD., G. AND CORPET., D. E., 1997. Colorectal cancer: controversial role of meat consumption. Bulletin du Cancer, 84: 899-911. [7] WCRF., W. C. R. F., 2007. Food, nutrition, physical activity, and the prevention of cancer: a global perspective. WCRF and American Institute for Cancer Research, Washington DC: 1- 537. [8] COUSSON-GELIE., F., 2001. La genèse et l'évolution des cancers du sein. In M. Bruchon-Schweitzer et B. Quintard (Eds.), Personnalité et maladies. Stress, coping et ajustement (chap.3, pp. 47-74). Paris: Dunod.
  • 67. Enquête ethnobotanique de l'utilisation du curcuma pour la prévention et le traitement du cancer. Cas: unité d’oncologie "CHU Dorban" 71 [9] ELGUEDDARI B., CHAOUKIN., 1991. Approche épidémiologique descriptive du cancer du sein à travers l’activité de L’institut National d’Oncologie (1986-1987).Bulletin du cancer, 78 :603-609. [10] NKONDJOCK A., GHADIRIAN P., 2005. Facteurs de risques du cancer du sein. Médecine sciences. Vol. 21, 2, pp. 175-180. [11] BRETTES JP., MATHELIN C., GAIRARD B AND AL., 2007. Cancer du sein. Issy-les-Moulineaux : Elsevier, Masson. p. 356. [12] DIELENSEGER P., DILLUYDY JM., BRUSCO S., 2006. Fatigue et cancer. Information à l'usage des personnes malades et de leurs proches. Bull Cancer, 93(12):1213-1227. [13]ABBOU C., DUBERNARD JM., 2006. Chirurgie de la prostate, Editions Masson, 3-6. [14] SASCO AJ., 2002. Épidémiologie du cancer de la prostate. Encycl. Méd. Chr (Editions Scientifiques et Médicales Elsevier SAS, Paris, 605-A-10, 5 p. [15] PEROLD., TOUTENU P., LEFRANC A., 2007. L'éducation thérapeutique en cancérologie: vers une reconnaissance des compétences du patient. Bull Cancer, 94(3):267-274. [16] WICHTL M., ANTON R., ET BERNARD M., 1999. Plantes thérapeutique : tradition, pratique officinale, science et thérapeutique. 3ème Edition TEC & DOC. Paris (636 pages). [17] WORD CANCER RESEACH FUND., 1997. Food, Nutrition and the Prevention of Cancer: A Global Perspective. Washington, DC: American Institute for Cancer Research.
  • 68. Enquête ethnobotanique de l'utilisation du curcuma pour la prévention et le traitement du cancer. Cas: unité d’oncologie "CHU Dorban" 72 [18] AGGARVAL BB., KUMAR A., BHARTI AC., 2003. Anticancer potential of curcumin: preclinical and clinical studies. Anticancer Res; 23:363-98. [19] PENSO G., 1986. Les plantes médicinales dans l’art et l’histoire. Paris: Roger Da Costa ed. [20] PERRY M.-C., 2008. Evaluation de la curcumine comme agent anti-cancéreux dans le traitement des tumeurs cérébrales. [23] DELAVEAU P., 1987. Les épices. Histoire, description et usage des différents épices, aromates et condiments. Paris : Albin Michel, p.130-136. [24] DUPONT F., Guignard J.L., 2012. Abrégé de botanique.15 ème édition Masson. Paris. (300 pages) [25] JANSEN P.C.M., GRUBBEN G.J.H., CARDON D., 2005. Ressources végétales de l’Afrique tropicale 3. Colorants et tanins. Wageningen, Pays-Bas : PROTA, 238p. [26] BOULLARD B., 2001. Dictionnaire des plantes médicinales du monde. Paris: Estem, p.174. [27] GULDNER S., 1986. Les Zingiberacées, une famille à épices.- 116f. Th: Pharm: Nancy I; 86/102. [29] DOHARE P., GARG U., ET AL., 2008. Neuroprotective efficacy and therapeutic window of curcuma oil: in rat embolic stroke model.BMC Complement Altern Med; 8:55.
  • 69. Enquête ethnobotanique de l'utilisation du curcuma pour la prévention et le traitement du cancer. Cas: unité d’oncologie "CHU Dorban" 73 [30] ITOKAWA H., 2008. Recent advances in the investigation of curcuminoids. Chinese Medicine, 3:11. [31] AGGARWAL BB., SUNDARAM C., 2007. Curcumin: the Indian solid gold. AdvExpMedBiol; 595:1-75. [32] KOWLURU R.A.A., KANWAR M., 2007. Effects of curcumin on retinal oxidative stress and inflammation in diabetes. NutrMetab (Lond); 4: 8. [33] AGGARWAL BB., BHATT ID., ICHIKAWA H., AHN KS., SETHI G.,SANDUR SK., ET AL., 2006. Curcumin– biological and medicinal properties. Turmeric: the genus Curcuma. Taylor and Francis Group p. 297–368 [34] VICKERS A., ZOLLMANN C., LEE R., TOOBOX., 1999. Herbal Medicine.Bmj; 319. [36] ALLAIS D., 2009. Le curcuma. Actualités pharmaceutiques n°483. Limoges. [38] DORAI T., CAO YC., DORAI B., BUTTYAN R., KATZ AE., 2001. Therapeutic potential of curcumin in human prostate cancer. III. Curcumin inhibits proliferation, induces apoptosis, and inhibits angiogenesis of LNCaP prostate cancer cells in vivo. Prostate; 47: 293–303. [39] AMONN., H. P. T. ET WAHL., M. A., 1991. Pharmacology of Curcuma longa.PlantaMedica, 57. [40] LAL B., KAPOOR AK., AGRAWAL PK., ASTHANA OP., SRIMAL RC., 2000. Role of curcumin in idiopathic inflammatory orbital pseudotumours. Phytother Res; 14:443– 7.
  • 70. Enquête ethnobotanique de l'utilisation du curcuma pour la prévention et le traitement du cancer. Cas: unité d’oncologie "CHU Dorban" 74 [41] CHANDRAN B., GEOL A. A RANDOMIZED., 2012. Pilot Study to Assess the Efficacy and Safety of Curcumin in Patients with Active Rheumatoid Arthritis. Phytother Res. [42] LOAP S., 2008. Curcuma Phytothérapie, 6, pp. 22-28. [43] KUNDU JK., NA HK., SURH YJ., 2003. Curcuma-derived phenolique substances with cancer preventive and therapeutic potential.Forum Nutr.
  • 71. Enquête ethnobotanique de l'utilisation du curcuma pour la prévention et le traitement du cancer. Cas: unité d’oncologie "CHU Dorban" 75 WEBGRAPHIE [21] http://www.todaypdf.net/commercialisation-curcuma-anivorano-est. (Consulté le 11-01- 2014) [22] http://fr.wikipedia.org/wiki/Curcuma. (Consulté le 21-01-2014) [28] http://www.plantcultures.org/plants/turmeric_landing.html. (Consulté le 9-02-2014) [35] http://www.guide-phytosante.org/minceur-nutrition/curcuma/curcuma-posologie- dangers.html. (Consulté le 03-03-2014) [37] http://www.eurekasante.fr/parapharmacie/phytotherapie-plantes/curcuma-longa.html. (Consulté le 22-03-2014)
  • 72. GRILLE D’ÉVALUATION DU MÉMOIRE PHARMACIE Manuscrit Forme Clair, peu de fautes de frape 0 1 2 Une introduction, une conclusion et un résumé Fond Bibliographie Riche, apparaît dans le texte, bien classée 0 1 2 Partie pratique Intéressant, bonne, thème théorique 0 1 2 Présentation orale Respect du temps accordé par le jury 0 1 Présentation orale Bonne, assez bonne, médiocre 0 1 2 3 L’étudiant à répondu aux questions posées par membre1 0 1 Les différents membres de jury membre2 0 1 membre3 0 1 président 0 1 Exploitation du thème choisi 0 1 2 Internet : apport pédagogique, santé publique 0 1 2 3 4 Total : 16/20 mention très honorable avec les félicitations des membres de jury. 15/20 mention très honorable. 14/20 mention honorable avec les félicitations des membres. 13/20 mention honorable. 12/20 mention assez bien. 11/20 mention passable. 10/20 sans mention
  • 73. Résumé Enquête ethnobotanique de l'utilisation du curcuma pour la prévention et le traitement du cancer. Cas: unité d’oncologie "CHU Dorban" Résumé Le curcuma est une plante rhizomateuse, herbacé, et vivace appartient à la famille des zingibéracées, cette espèce est très utilisée pour ces propriétés culinaires sous forme de poudre-seule ou associée aux autres épices-par 85% des patients consommateurs, ainsi que pour ces propriétés thérapeutiques anticancéreuses. L’étude ethnobotanique qu’on a réalisée montre que 62% des patients interrogés connaissent les propriétés anticancéreuses du curcuma, une propriété qui est liée essentiellement au pouvoir antioxydant caractéristique de cette espèce. Chez 87% des enquêtés utilisant le curcuma, cette utilisation était pour le but curatif, pendant ou après le traitement médical, que pour la prévention de l’apparition du cancer. Notre étude permet de montrer que l’utilisation du curcuma soit seul ou associe, et sous n’importe quelle forme (poudre sèche ou infusion) est très efficace à partir 87% des patients consommateurs, et ne présente aucun effet indésirable pour 96% d’eux. Mots clés : antioxydant, cancer, Curcuma, enquête, ethnobotanique.