« Et pendant ce temps-là, la Gen Z trace sa voie » (Supplément Echos START, 2...Julia Lemarchand
« Il est dur d’avoir 20 ans en 2020», « Génération Sacrifiée »... Euh merci, mais ça va ! L’adversité n’empêche pas les jeunes d’avancer, c’est ce que nous avons voulu montrer dans le nouveau numéro des Echos START, paru le 29 mars.
La Gen Z est inquiète et frustrée (et les motifs pour l’être sont pléthoriques), mais ces jeunes sont aussi optimistes pour l’avenir, résilients, solidaires, en recherche active de solutions… Cette facette-là manque souvent au tableau. Et si on faisait plus confiance aux digital natives pour faire la différence ? Ils nous ont prouvé qu’ils pouvaient réussir (précocement, parfois très précocement) là où leurs aînés ont échoué… Quitte à casser les codes. Et à renverser les clichés dans lesquels la société aime les enfermer.
Les femmes déterminées à gagner la parité - Le supplément des Echos START du ...Julia Lemarchand
Le projet d’une société plus égalitaire, grande cause du quinquennat, a-t-il du plomb dans l’aile ? Il y a un peu plus de trois ans, MeeToo -et la parole enfin libérée- semblait marquer une étape décisive dans un combat revigoré après plusieurs décennies d’enlisement. Depuis ? On traque les avancées en entreprise, dans les écoles, et même à la maison ! Les optimistes listeront : féminisation des conseils d'administration, mise en place de l'Index de l’égalité professionnelle pour les entreprises, allongement du congé paternité... Les moins convaincus craignent, eux, que la crise économique et sanitaire nous fasse perdre du terrain. On questionne la politique des petits pas. A quand une relance féministe ? La parité n'attend pas. Chiche.
Synthèse du rapport : Lignes de faille. Une société à réunifierFrance Stratégie
Dans une période où notre pays se divise sur de nombreux sujets et semble avoir du mal à se projeter vers l’avenir, France Stratégie a voulu scruter l’opinion et les faits pour comprendre les fractures qui traversent la société française.
Le rapport "Lignes de faille. Une société à réunifier" propose plusieurs orientations pour refonder notre contrat social.
Plus d'infos http://www.strategie.gouv.fr/publications/lignes-de-faille-une-societe-a-reunifier
Reconnaître, valoriser, encourager l'engagement des jeunesFrance Stratégie
En dépit de la hauteur des barrières que les institutions économiques, sociales et politiques de notre pays opposent aux jeunes, le conflit entre générations n’a pas, aujourd’hui, d’existence politique visible. Les partis, syndicats ou associations qui structurent notre vie collective existaient presque tous il y a vingt ou trente ans, quand ce n’est pas beaucoup plus. Soucieux de dissiper les incompréhensions mutuelles et désireux de définir les voies d’une action publique adaptée, Patrick Kanner, ministre de la Ville, de la Jeunesse et des Sports, a demandé à France Stratégie d’enquêter auprès des jeunes et auprès des structures d’engagement (associations, syndicats, partis politiques) pour comprendre et pour mesurer la réalité du décalage entre une réelle aspiration à l’engagement et des cadres jugés dépassés. France Stratégie a analysé les ressorts et les formes de participation de la jeunesse et propose 25 mesures pour favoriser l’engagement des jeunes.
« Et pendant ce temps-là, la Gen Z trace sa voie » (Supplément Echos START, 2...Julia Lemarchand
« Il est dur d’avoir 20 ans en 2020», « Génération Sacrifiée »... Euh merci, mais ça va ! L’adversité n’empêche pas les jeunes d’avancer, c’est ce que nous avons voulu montrer dans le nouveau numéro des Echos START, paru le 29 mars.
La Gen Z est inquiète et frustrée (et les motifs pour l’être sont pléthoriques), mais ces jeunes sont aussi optimistes pour l’avenir, résilients, solidaires, en recherche active de solutions… Cette facette-là manque souvent au tableau. Et si on faisait plus confiance aux digital natives pour faire la différence ? Ils nous ont prouvé qu’ils pouvaient réussir (précocement, parfois très précocement) là où leurs aînés ont échoué… Quitte à casser les codes. Et à renverser les clichés dans lesquels la société aime les enfermer.
Les femmes déterminées à gagner la parité - Le supplément des Echos START du ...Julia Lemarchand
Le projet d’une société plus égalitaire, grande cause du quinquennat, a-t-il du plomb dans l’aile ? Il y a un peu plus de trois ans, MeeToo -et la parole enfin libérée- semblait marquer une étape décisive dans un combat revigoré après plusieurs décennies d’enlisement. Depuis ? On traque les avancées en entreprise, dans les écoles, et même à la maison ! Les optimistes listeront : féminisation des conseils d'administration, mise en place de l'Index de l’égalité professionnelle pour les entreprises, allongement du congé paternité... Les moins convaincus craignent, eux, que la crise économique et sanitaire nous fasse perdre du terrain. On questionne la politique des petits pas. A quand une relance féministe ? La parité n'attend pas. Chiche.
Synthèse du rapport : Lignes de faille. Une société à réunifierFrance Stratégie
Dans une période où notre pays se divise sur de nombreux sujets et semble avoir du mal à se projeter vers l’avenir, France Stratégie a voulu scruter l’opinion et les faits pour comprendre les fractures qui traversent la société française.
Le rapport "Lignes de faille. Une société à réunifier" propose plusieurs orientations pour refonder notre contrat social.
Plus d'infos http://www.strategie.gouv.fr/publications/lignes-de-faille-une-societe-a-reunifier
Reconnaître, valoriser, encourager l'engagement des jeunesFrance Stratégie
En dépit de la hauteur des barrières que les institutions économiques, sociales et politiques de notre pays opposent aux jeunes, le conflit entre générations n’a pas, aujourd’hui, d’existence politique visible. Les partis, syndicats ou associations qui structurent notre vie collective existaient presque tous il y a vingt ou trente ans, quand ce n’est pas beaucoup plus. Soucieux de dissiper les incompréhensions mutuelles et désireux de définir les voies d’une action publique adaptée, Patrick Kanner, ministre de la Ville, de la Jeunesse et des Sports, a demandé à France Stratégie d’enquêter auprès des jeunes et auprès des structures d’engagement (associations, syndicats, partis politiques) pour comprendre et pour mesurer la réalité du décalage entre une réelle aspiration à l’engagement et des cadres jugés dépassés. France Stratégie a analysé les ressorts et les formes de participation de la jeunesse et propose 25 mesures pour favoriser l’engagement des jeunes.
Dans une période où notre pays se divise sur de nombreux sujets et semble avoir du mal à se projeter vers l’avenir, France Stratégie a voulu scruter l’opinion et les faits pour comprendre les fractures qui traversent la société française.
Le rapport "Lignes de faille. Une société à réunifier" propose plusieurs orientations pour refonder notre contrat social.
Notre Pierre au mal-logement
Être le média des acteurs de l’engagement, c'est mettre en lumière des initiatives positives. Mais analyser les causes des problèmes induit la plupart du temps de parler des fléaux qui affectent notre société. Parmi les sujets qui défilent sur les pages de carenews.com, il y en a un qui revient régulièrement et qui est à la source de nombreux autres, le mal-logement. Quatre millions de personnes mal-logées en France, c'est inacceptable. Dramatique, cependant pas inéluctable. Contrairement aux nombreuses pénuries qui nous assaillent, le mal-logement n’est pas lié à une ressource naturelle épuisée, mais à une mauvaise organisation de notre société. Première "bonne nouvelle". Deuxièmement, le mal-logement est une cause "concrète" qui facilite la mobilisation de nombreux acteurs et stimule l'innovation. Habitat et Humanisme a créé une foncière pour démultiplier l'impact de son action (p. 11). La Fondation Somfy, rejointe par AG2R La Mondiale et Schneider Electric, anime une plateforme de crowdfunding, Les Petites Pierres, dédiée exclusivement au mal-logement (p. 12). Et bien sûr la Fondation Abbé Pierre joue un rôle primordial dans la visibilité de cette cause (p. 4). Alors comme eux et comme Sylvie (p. 18), bénévole pour Habitat et Humanisme, que ce nouveau numéro de Carenews Journal vous donne envie de vous engager ! Faire reculer le mal-logement, c'est possible.
- Les entreprises et l'intérêt national. Une question clé pour la politique économique comme pour la politique étrangère. Par David Simonnet.
- Politique étrangère française : pour un retour au réel. Entretien avec Gérard Chaliand.
- Dans les zones à risques, les entreprises sont des acteurs politiques. Entretien avec Frédéric Monlouis-Félicité.
Portrait d'une génération
Comment, comme gestionnaire, vous pouvez intégrer la génération Z dans votre équipe pour qu'ils vous aide à faire la différence?
Brexit, Trump, face à un monde de risques, la revanche des frontières ?
Alain Juillet, ancien haut responsable à l’Intelligence économique auprès du Premier ministre, plaide pour une meilleure diffusion de la géopolitique au sein des entreprises, condition indispensable à leur survie dans une économie mondialisée. Puis le nouveau directeur général de Paris Region Entreprises fait un point post-Brexit et ouvre de nouvelles perspectives pour l’attractivité de Paris Région. Par David Simonnet
Source : https://www.revueconflits.com/brexit-trump-face-a-un-monde-de-risques-la-revanche-des-frontieres/
LA GENERATION Z OU GENERATION C :
Entre slashers et génération débrouille, la génération z n'est plus la génération why, posant des questions, mais celle des réponses. A nous d'apprendre à lui poser les bonnes questions.
On a tous envie de changer le monde, mais sur ce chemin c’est le premier pas qui est le plus difficile à faire. Inspiré du Jagriti Yatra en Inde, Ticket for Change est né de ce constat, et a fait le pari fou de vouloir créer un monde meilleur en aidant chaque jeune à révéler son potentiel et activer ses talents au service de la société.
Pour sa première année, Ticket for Change a emmené 50 jeunes qui reflètent toute la diversité de la France pour un «voyage-déclic » : pendant 10 jours ils ont parcouru le pays et ont suivi un programme pédagogique innovant en 3 phases : inspiration, introspection, passage à l'action.
Dans une période où notre pays se divise sur de nombreux sujets et semble avoir du mal à se projeter vers l’avenir, France Stratégie a voulu scruter l’opinion et les faits pour comprendre les fractures qui traversent la société française.
Le rapport "Lignes de faille. Une société à réunifier" propose plusieurs orientations pour refonder notre contrat social.
Notre Pierre au mal-logement
Être le média des acteurs de l’engagement, c'est mettre en lumière des initiatives positives. Mais analyser les causes des problèmes induit la plupart du temps de parler des fléaux qui affectent notre société. Parmi les sujets qui défilent sur les pages de carenews.com, il y en a un qui revient régulièrement et qui est à la source de nombreux autres, le mal-logement. Quatre millions de personnes mal-logées en France, c'est inacceptable. Dramatique, cependant pas inéluctable. Contrairement aux nombreuses pénuries qui nous assaillent, le mal-logement n’est pas lié à une ressource naturelle épuisée, mais à une mauvaise organisation de notre société. Première "bonne nouvelle". Deuxièmement, le mal-logement est une cause "concrète" qui facilite la mobilisation de nombreux acteurs et stimule l'innovation. Habitat et Humanisme a créé une foncière pour démultiplier l'impact de son action (p. 11). La Fondation Somfy, rejointe par AG2R La Mondiale et Schneider Electric, anime une plateforme de crowdfunding, Les Petites Pierres, dédiée exclusivement au mal-logement (p. 12). Et bien sûr la Fondation Abbé Pierre joue un rôle primordial dans la visibilité de cette cause (p. 4). Alors comme eux et comme Sylvie (p. 18), bénévole pour Habitat et Humanisme, que ce nouveau numéro de Carenews Journal vous donne envie de vous engager ! Faire reculer le mal-logement, c'est possible.
- Les entreprises et l'intérêt national. Une question clé pour la politique économique comme pour la politique étrangère. Par David Simonnet.
- Politique étrangère française : pour un retour au réel. Entretien avec Gérard Chaliand.
- Dans les zones à risques, les entreprises sont des acteurs politiques. Entretien avec Frédéric Monlouis-Félicité.
Portrait d'une génération
Comment, comme gestionnaire, vous pouvez intégrer la génération Z dans votre équipe pour qu'ils vous aide à faire la différence?
Brexit, Trump, face à un monde de risques, la revanche des frontières ?
Alain Juillet, ancien haut responsable à l’Intelligence économique auprès du Premier ministre, plaide pour une meilleure diffusion de la géopolitique au sein des entreprises, condition indispensable à leur survie dans une économie mondialisée. Puis le nouveau directeur général de Paris Region Entreprises fait un point post-Brexit et ouvre de nouvelles perspectives pour l’attractivité de Paris Région. Par David Simonnet
Source : https://www.revueconflits.com/brexit-trump-face-a-un-monde-de-risques-la-revanche-des-frontieres/
LA GENERATION Z OU GENERATION C :
Entre slashers et génération débrouille, la génération z n'est plus la génération why, posant des questions, mais celle des réponses. A nous d'apprendre à lui poser les bonnes questions.
On a tous envie de changer le monde, mais sur ce chemin c’est le premier pas qui est le plus difficile à faire. Inspiré du Jagriti Yatra en Inde, Ticket for Change est né de ce constat, et a fait le pari fou de vouloir créer un monde meilleur en aidant chaque jeune à révéler son potentiel et activer ses talents au service de la société.
Pour sa première année, Ticket for Change a emmené 50 jeunes qui reflètent toute la diversité de la France pour un «voyage-déclic » : pendant 10 jours ils ont parcouru le pays et ont suivi un programme pédagogique innovant en 3 phases : inspiration, introspection, passage à l'action.
Comment gouverner à l’heure des « GILETS JAUNES » ?Vincent Pittard
"Les réseaux sociaux n’ont pas transformé les citoyens en polémistes haineux, mais ceux qui l’étaient déjà, sont devenus tout à coup visibles."
Voilà l’idée que je voulais développer dans cette tribune publiée par la Libre Belgique à l'occasion du salon des mandataires. Comment gouverner à l’heure des « GILETS JAUNES » ? Voilà certainement un nouvel enjeu et un nouveau défi pour les mandataires publics… et pour beaucoup de dirigeants !
Découvrez le bilan du Tour 2014 : un livre inédit qui retrace l’histoire de Ticket for Change, les meilleurs moments du Tour et présente les avancées des projets des 50 participants
L’ambition de ce document est à la fois simple et majeure
pour notre avenir. Nous, entrepreneurs de France, savons que plusieurs de ces propositions vont être critiquées, caricaturées, déformées. Nous connaissons les travers de notre pays, son goût de la polémique, sa peur du changement. Mais nous en acceptons le risque car, au-delà de ces postures, c’est notre avenir commun qui est en jeu. Or, nous ne voulons pas être les spectateurs inactifs d’une France qui s’enfonce irrémédiablement dans le déclin.
Note conviction est simple : étant donnée l’urgence de la
situation française, il faut désormais « sortir du cadre », oser, proposer, débattre, décider, et surtout, passer à l’action.
1. Si la France n’amorce pas rapidement une transformation profonde, elle sera
emportée par les tsunamis en cours : « ubérisée » par les ruptures qui se propagent,
comme le chêne de la fable, elle cassera. Pourtant elle a tout pour être un champion
aux temps de la connexion globale… à condition de sortir vite de sa dépression
actuelle. 2017 est l’échéance à ne pas manquer !
Située à la proue de l'Europe, dotée d'espaces disponibles, d'un climat durablement
favorable et d'une population jeune et dynamique, irriguée d'un patrimoine culturel
incontestable, la France est encore riche de grandes entreprises insérées dans le
commerce mondial et de start-ups technologiques à la pointe dans les mathématiques
– science-clé dans le monde de l'information.
Ce qui la menace au premier rang n’est pas un péril extérieur, mais son mal-être actuel
: entravée par le tas de spaghettis de ses institutions collectives, elle est habitée par
une dépression qui nourrit peurs et regrets, et se nourrit d'eux.
Les évènements tragiques de 2015 montrent la nécessité d’accroître notre capacité à
agir et de stopper la désintégration en cours :
– À force de laisser le chômage gangréner notre société et l’éducation ne plus être le
ciment du vivre ensemble, notre société est malade de ces deux cancers.
– À force de ne pas avoir entrepris une réelle refondation de nos institutions, nous en
avons laissé déraper les coûts et compromis l’efficacité, entamant notre marge de
manœuvre présente et future.
– À force de diverger vis-à-vis de nos voisins, nous avons rendu de plus en plus difficile
la construction de politiques communes. Or, il est illusoire de croire que nous pourrons
faire face seuls aux enjeux et risques mondiaux.
– À force de ne n’associer ni la jeunesse, ni les citoyens, les responsables politiques se
sont coupés sans cesse davantage de la société réelle, et ne sont plus en situation de
changer ce qui devrait l’être.
Il est plus que temps d’agir : 2017 doit sonner le réveil citoyen.
Ce livre est tout à la fois un appel à cette prise de conscience, une amorce de
diagnostic et une proposition de chemin pour agir.
Robert Branche, polytechnicien, membre du corps des Ponts et
Chaussées, ancien Commissaire à l’industrialisation des Régions de
Haute et Basse Normandie, conseille depuis plus de 25 ans des
dirigeants de grandes entreprises. Il est spécialisé sur la mise en
œuvre de stratégies innovantes en univers incertain.
Il est Vice-Président de Nous Citoyens et a piloté la construction du
programme.
2. 2017, le réveil citoyen pour enfin libérer tous les faizeux
Ah, si le monde fonctionnait selon les principes d’une recette de cuisine, comme tout serait simple : il suffirait de choisir les bons
ingrédients et de suivre les indications fournies pour obtenir à chaque fois le même plat. C’est à cela que rêvent les politiques, et
tous se sentent l’âme d’un maître queux, d’un homme ou d’une femme miracle. Même Marine Le Pen prend des élans gaulliens,
quand elle ne s’incarne pas en une Jeanne d’Arc mâtinée d’une Astérix en jupons partie à la reconquête du monde. Tous des
sauveurs quoi !
Mais comment croire que la solution pourrait venir d’en haut, fût-il le plus compétent ? Comment serait-ce possible dans un monde
tissé de connexions multiples, où l’incertitude est irréductible, où les limites se fondent et s’effacent ? Non, tous s’entravent dans
la toile mondiale, comme des insectes pris au piège d’une complexité qui les dépasse.
Autre caractéristique de nos maîtres queux, ils s’intéressent peu au comment et détestent dire à l’avance ce qu’ils vont faire. « Un
programme pour être élu ; pour le reste, on verra après », se murmurent-ils au quotidien. Comme si l’intendance suivait toujours...
Imaginez un candidat à la reprise d’une entreprise qui serait incapable de présenter un quelconque plan d’action : « Faites-moi
confiance et en trois ans, je doublerai le chiffre d’affaires. Comment ? Vous verrez bien ! ». Tels sont nos politiques : ils nous
demandent un chèque en blanc. À contre-courant, voilà selon moi l’objectif essentiel : s’intéresser non pas à comment être élu,
mais à ce qu’il conviendrait de faire si jamais on l’était. Avec l’idée absurde que c’est ainsi qu’il faut raisonner, et que c’est peut-
être aussi la meilleure façon d’être élu !
Et ne nous trompons pas, il y a urgence : la révolution numérique déferle. Si la France n’amorce pas rapidement une
transformation profonde, si elle reste lestée d’une dette qui ne fait que s’accroître, si elle continue à dépenser inefficacement
l’argent public, si elle conserve des organisations rigides et pyramidales, elle sera emportée par le tsunami qui s’annonce. Comme
le chêne de la fable, elle sera déracinée par la tempête qui arrive. Réveillons-nous quand il en est encore temps : nous avons tout
pour réussir, mais être champion dans un monde en compétition ne se fait ni sans effort, ni en regardant le futur dans un
rétroviseur. Ayons le courage de nous remettre en cause et de repenser notre projet collectif, de sortir du tas de spaghettis
entremêlés de nos organisations collectives, de comprendre que la vie est dans l’échange et la mort le rendez-vous certain de la
fermeture.
Les évènements tragiques de 2015 montrent la nécessité de stopper la désintégration en cours et d’accroître notre capacité à agir
:
- Refuser de laisser le chômage gangréner notre société et l’éducation ne plus être le ciment du vivre ensemble,
- Refonder nos institutions pour ne plus laisser les coûts déraper, et notre souveraineté et notre marge de manœuvre être
entamées,
- Converger vers nos voisins européens pour construire avec eux des politiques communes car nous ne pourrons pas faire
face seuls aux enjeux et risques mondiaux,
- Associer la jeunesse et les citoyens pour cesser d’avoir des politiques coupés de la société réelle et incapables de changer
ce qui devrait l’être.
3. « Nous sommes nés dans la culture du chef et sa capacité à venir apporter le
salut, un Messie païen, qui, tel Zorro, de la pointe de son épée résoudra tout. »
« Cette centralisation, fruit de notre histoire, s’est faite au nom de l’intérêt
général et avec la conviction qu’elle était la condition de l’égalité :
décentralisation serait synonyme d’intérêts particuliers qui rendraient suspecte
la décision, le local se trouvant accusé d’être juge et partie, et donc partial. »
« Tout montre que, loin d’avoir produit de l’efficacité et de l’égalité, la
centralisation a conduit à l’inverse : dérive des dépenses publiques sans
amélioration du service rendu ; dispersion de l’État dans des tâches annexes qui
l’amène à avoir de plus en plus de mal à hiérarchiser ses interventions ;
inefficacité globale des politiques nationales de l’emploi, de l’éducation, de la
formation professionnelle, du logement, de la santé ; inégalités territoriales avec
émergence de zones qui concentrent problèmes et dégradation des services
publics ; approches verticales empêchant de penser les cohérences locales. »
« Rappelons-nous la fable du chêne et du roseau : si la France reste centralisée,
elle sera rigide et donc cassante. »
« Sous l’effet de la dynamique mondiale, l’écart avec les ex-pays en
voie de développement, ceux d’Asie, d’Amérique du Sud ou d’Afrique,
se réduit : s’il n’y a pas de déclin absolu, il en a un relatif. »
« Une part croissante de la population française voit sa situation se
dégrader. Il en est de même dans tous les pays développés, et aussi au
sein des pays émergents : la convergence en cours se fait d’abord au
bénéfice de quelques-uns. »
« Ce sont les classes les plus défavorisées qui sont confrontées à la
réalité de la cohabitation avec l’immigration, et non pas les classes
supérieures, qui ont, elles, la possibilité de vivre à distance et de
construire des stratégies d’évitement. Ces dernières parlent de la
société multiculturelle, mais n’en vivent pas au quotidien les
inconvénients. »
« Est-ce que l’on observe un « grand remplacement » des hommes
politiques, des journalistes, des dirigeants d’entreprises, des
responsables syndicaux, et plus généralement de ce que l’on peut
définir comme la classe dirigeante française ? Pas vraiment, au
contraire, la situation est figée, et singulièrement du côté de la classe
politique qui est à presque 100 % BOFC (acronyme pour Blanc d’Origine
Française Catholique, équivalence de l’expression nord-américaine de
White Anglo-Saxon Protestant). »
VIVE LA
COLLABORATION
« L’occupation, loin d’avoir soudé la France, l’a fragmentée à cause du
rôle ambigu de bon nombre de nos compatriotes, citoyens de base
comme membres de l’élite politique, administrative et économique. Le
beau mot de « collaboration » en est ressorti marqué au fer rouge de
l’ignominie : pourtant où est le mal à collaborer avec son voisin ? N’est-
ce pas le début et le socle de la vie en société ? »
« L’autre est d’abord celui qui risque de me dénoncer, avant d’être celui
avec qui je peux réussir. Quand un dirigeant veut travailler avec ses
salariés, il est suspect ; quand un syndicat signe un accord, c’est un
traître ; quand un politique parle, il ne peut pas dire la vérité. »
« Croire que la France pourrait ériger, à l’image du village gaulois, une palissade
la séparant de l’envahisseur, est dangereux et inefficace : les toiles des
interrelations sont trop denses et finement tissées. Les discours incantatoires
d’un Jean-Luc Mélenchon ou d’une Marine Le Pen sont désuets et
contreproductifs : loin d’être les Astérix contemporains que l’un comme l’autre
croient incarner, ils sont plutôt des André Maginot, en retard d’une guerre ! »
« Une étude sur les abeilles a montré que la performance d’une ruche était
corrélée à la diversité de son patrimoine génétique. (...) Si la diversité est
aujourd’hui un problème et génère des tensions, choisir la fermeture serait une
erreur profonde, car la France, l’Europe, et plus généralement le développement
humain et même de toute vie se construisent grâce à la diversité. »
« Le 13 janvier 2013, les rues de Paris vibrent sous les pas des marcheurs de la
« Manif pour tous ». Deux ans plus tard, presque jour pour jour, le 11 janvier
2015, ce sont cette fois plus d’un million et demi de Français qui défilent à Paris,
et plus de quatre millions en France. Si je devais choisir laquelle appeler « Manif
pour tous », c’est la seconde qui aurait ma préférence. »
« Depuis la naissance de la République, dans le prolongement de notre
monarchie, la France a construit un système de castes, de distinctions de tous
ordres qui aboutissent à un ensemble peu lisible, et qui, à juste titre, semble
injuste pour la plupart. Comment s’impliquer dans une société que l’on ne
comprend pas, voire dont on se sent exclu ? »
« Pourquoi réserver les postes clés de la fonction publique, et par ricochet dans
les très grandes entreprises françaises, à un tout petit nombre sous le prétexte
qu’entre vingt et vingt-cinq ans, ils sont sortis dans les premiers de l’École
Polytechnique ou de l’École Nationale d’Administration, voire des deux ? »
LE MYTHE DE
L’HOMME
MIRACLE ET LE
CULTE DE LA
CENTRALISATION
LE DÉFI DE LA
RICHESSE PAR LA
DIVERSITÉ ET
L’OUVERTURE
LES PEURS DU
DÉCLIN ET DU
GRAND
REMPLACEMENT
2 0 1 7
Le Réveil Citoyen
Blog : www.neuromonde.fr
Mail : robert.branche@m4x.org
Tel : 06 98 00 99 84
« Nous serons riches de notre diversité, de nos connexions,
et de nos échanges entre nous et avec le reste du monde.
»
Citations extraites du livre
4. « Le Président de ce pays, qui était un homme très sage et très puissant, eut une
idée : il créa deux entreprises, l’une qui creuserait des trous, l’autre qui les
boucherait. Et le miracle advint : plus la première se développait, plus la seconde
avait du travail. En un rien de temps, le chômage fut résorbé. »
« Même si Keynes doit se retourner dans sa tombe, un accroissement de la
dépense publique ne crée de la croissance que s’il crée plus de valeur. »
« Une lampe LED ne fait qu’éclairer, et ne chauffe pas : elle ne fait que ce pour
quoi elle a été achetée. Voilà la bonne l’image pour la France : des services
publics qui apportent un maximum de valeur ajoutée, et ce sans gaspillage. »
« Dans un monde où les grandes entreprises et un nombre croissant de citoyens
peuvent choisir là où ils s’implantent, cet écart nourrit le décrochage de la France
: que nous le voulions ou non, les territoires sont en compétition. »
« La bonne métaphore n’est pas celle d’un millefeuille, mais d’un tas de
spaghettis trop cuits qui adhérent les uns aux autres : tirez sur un, il ne
bouge pas, il se distend ; relâchez-le, il revient en place. L’ensemble
constitue un amoncellement impossible à décrire en détail et
structurellement résistant à toute évolution. »
« Le paritarisme est au cœur de la complexité française : avec plus de
cent mille personnes impliquées à un titre ou à un autre dans sa gestion,
de façon opaque, cloisonnée et sans mandat clair, il est illusoire de
croire que l’on pourra refonder la France sans en sortir. »
REFAIRE DE
L’ÉDUCATION LE
LIEU DE L’ÉVEIL
CITOYEN
« Comment parler d’éducation, quand tant de Français ne maîtrisent
pas les savoir-faire de base ? De nationale, elle n’a que le titre car loin
de construire une nation et d’être un lieu d’intégration, elle cimente les
oppositions : au lieu de compenser les handicaps, elle les amplifie. »
« Comment trouver « La » bonne réforme pour le collège, valable de
Lille à Marseille, d’une grande métropole à un village de montagne, de
la place des Vosges au quartier des Minguettes de Vénissieux. »
« Que l’État se contente de préciser les connaissances à maîtriser selon
les moments clés de l’enfance ; qu’il mette en place des contrôles pour
vérifier leur acquisition ; qu’il laisse chaque Région définir sa politique
pour les atteindre, et les enseignants décider comment procéder. »
« Que ceux qui pensent que ceci développerait des inégalités et mettrait
en risque le niveau scolaire, regardent les performances actuelles : le
risque n’est pas dans le changement, mais dans la continuité. »
« Le système éducatif est construit sur une logique individuelle : les
classes sont des juxtapositions d’enfants, et la relation se fait entre le
maître et l’élève, jamais ou presque au sein d’un groupe ; les
évaluations sont individuelles, les récompenses aussi. Quand les élèves
agissent ensemble, c’est le plus souvent pour faire un chahut : on y tisse
des liens avec ses voisins pour se rebeller et contester. »
« Du coup, loin d’être un lieu d’intégration où l’on apprend à tisser des
liens avec les autres, l’école est celui de la compétition : je n’y gagne
quasiment jamais avec, mais le plus souvent contre. »
« La vraie inégalité n’est pas au sein du monde des salariés protégés, mais entre
eux et les autres, autres dont le nombre va croissant. »
« Il n’y a ni continuité entre formation professionnelle et initiale pour développer
des compétences en cours de vie, ni intervention prioritaire auprès des
demandeurs d’emploi, ni lien avec les besoins des entreprises locales. »
« Nous avons ainsi une majorité des Français qui subissent une double peine : ils
sortent de leur parcours éducatif initial sans réels bagages ; ils n’ont pas ensuite
la possibilité de se former continûment au cours de leur vie professionnelle. »
« Moduler le SMIC régionalement n’est pas seulement un moyen puissant pour
redonner du travail aux moins qualifiés, c’est aussi un levier pour lutter contre la
désindustrialisation des villes moyennes et des zones rurales. »
LA GUEULE DE
BOIS DE LA
DÉPENSE
PUBLIQUE
ACCROÎTRE LES
INÉGALITÉS DE
L’EMPLOI EN
CROYANT LES
RÉDUIRE
LE TAS DE
SPAGHETTIS DES
ORGANISATIONS
COLLECTIVES
Blog : www.neuromonde.fr
Mail : robert.branche@m4x.org
Tel : 06 98 00 99 84
COMMENT
TRANSFORMER
« Quand Bonaparte s’est lancé sur le pont d’Arcole, il n’aurait pas pu aller bien
loin, si ses troupes ne s’étaient pas engagées derrière lui. Qui serait aujourd’hui
prêt à suivre des porte-drapeaux suspects de mettre en premier trop souvent
leurs propres intérêts et ceux de leurs proches ? »
« Comment croire un Président et un gouvernement qui vivent dans les ors de la
République ? Louis XVI doit se retourner dans sa tombe, en voyant qu’il s’est fait
couper la tête pour se faire voler son trône. »
« Toute réduction efficace, conduisant à libérer la croissance et les énergies,
suppose des réformes de structure dont l’effet ne peut pas être immédiat. »
« L’erreur est dans l’approche locale qui déclenche les réflexes corporatistes, les
uns après les autres : chacun se lève en criant à juste titre : « Pourquoi moi, alors
que l’on ne demande aucun effort aux autres ? ». C’est l’inverse des Horaces et
des Curiaces : il ne faut surtout pas les affronter séparément ! »
« Séparer gestion des opérations et mise en œuvre de la transformation est une
règle de succès tirée des transformations des grandes organisations : « Pendant
les travaux, la vente continue ». Aussi faut-il une structure provisoire ad hoc, une
« Direction de la Transformation », chargée de la refonte de nos institutions. »
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Le Réveil Citoyen
« Nous serons riches de notre diversité, de nos connexions,
et de nos échanges entre nous et avec le reste du monde.
»
Citations extraites du livre