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RAPPORT D’ACTIVITÉ 2015
ENSEMBLE
CONSTRUISONS
L’ASSURANCE
DE DEMAIN
L’assureur
d’un monde
qui change
POUR COMPRENDRE
EN QUOI NOUS SOMMES
DIFFÉRENTS
2 MINUTES
BNP Paribas Cardif et l’Assurance
du Groupe BNP Paribas
PAGE 28
Gestion des actifs financiers
PAGE 31
Les résultats de l’exercice
PAGE 35
La solvabilité de BNP Paribas Cardif
PAGE 39
États financiers consolidés
PAGE 41
Responsabilité sociétale des entreprises (RSE)
PAGE 43
Nos implantations
PAGE 44
Les clés pour construire
l’assurance de demain
Entretien croisé entre Pierre de Villeneuve,
Président Exécutif, et Renaud Dumora,
Directeur Général
PAGE 6
Regards sur le nouveau monde
de l’assurance
La parole aux membres
du Comité Exécutif
PAGE 10
2015 en mots et en chiffres
PAGE 12
Des faits qui font sens
Les principales avancées de l’année
PAGE 13
La révolution
de l’assurance
PAGE 20
Une année au Cardif Lab’
PAGE 22
5 principes d’action
qui font notre différence
PAGE 2
Des chiffres
qui en disent long sur nous
PAGE 3
Certaines prises de vue de ce rapport
d’activité se sont déroulées au sein du
Cardif Lab’. Cet espace hors du commun
met en avant les innovations digitales
que BNP Paribas Cardif a développées
dans les nombreux pays où il est présent,
ainsi que les nouveautés high-tech
qui laissent entrevoir des usages
pour l’assurance de demain.
Ce parti pris souligne notre attachement
à l’innovation et notre engagement
dans la transformation digitale
de notre entreprise.
RÉSULTATS
5 – 18 19 – 261 – 4
27 – 44
POUR (RE)DÉCOUVRIR
COMMENT NOUS FAISONS
NOTRE MÉTIER
20 MINUTES
POUR SAVOIR
COMMENT NOUS PRÉPARONS
L’AVENIR
15 MINUTES
SOMMAIRE
#cardiflab
POUR COMPRENDRE EN QUOI
NOUS SOMMES DIFFÉRENTS
2MINUTES
Notre business model est unique. Nous sommes nés et avons grandi “partenaire”.
Ce qui nous caractérise c’est cette relation, fondée sur la transparence et le collaboratif,
que nous nouons depuis plus de quarante ans avec nos partenaires. Ce qui nous anime, c’est notre
esprit d’entrepreneuriat, c’est ce partage d’expertises et cette connaissance réciproque
qui font de nous plus qu’un simple fournisseur. Cela veut dire s’ouvrir chaque jour davantage
sur le monde, afin d’innover non seulement pour, mais aussi avec nos partenaires.
C’est cette proximité et cette ouverture qui nous permettent de construire,
avec nos partenaires, l’assurance qui leur correspond.
1 – 4
Rapport d’activité 2015 1
PLUTÔT QUE DE RACONTER COMBIEN NOUS
SOMMES FORMIDABLES, NOUS PRÉFÉRONS
ÊTRE VRAIMENT UTILES. C’EST PAR NOS
ACTIONSETNOTREENGAGEMENTAUQUO-
TIDIEN QUE NOUS DÉMONTRONS NOTRE
DIFFÉRENCE.
5PRINCIPES
D’ACTION QUI FONT
NOTRE DIFFÉRENCE
Nous commençons
par écouter
— Plutôt que de parler de nous,
nous préférons écouter ! Nous
n’avons pas de solutions toutes
faites. C’est parce que nous prêtons
une oreille attentive à nos
partenaires que nous savons créer
des solutions novatrices et sur
mesure. Notre sens de l’écoute,
nous le cultivons aussi à l’égard
des clients afin que nos produits
et services répondent au mieux
à leurs besoins.
Nous inventons
des solutions pour
répondre aux
évolutions du marché
— Plutôt que de rester ancrés dans
le présent, nous préférons nous
tourner vers l’avenir. Nous étudions
de près les nouveaux modes de vie
et les évolutions technologiques
de notre monde. Nous identifions
les idées les plus prometteuses
et les transformons en solutions
créatrices de valeur.
Nous partageons
nos expériences
et notre expertise
— Plutôt que de garder notre
expertise pour nous, nous préférons
la transmettre. Le savoir-faire
de nos collaborateurs constitue
notre valeur ajoutée, et nous
voulons qu’il soit aussi une source
de valeur pour nos partenaires
et leurs clients. Nous sommes
persuadés que c’est en échangeant
ensemble que nous ferons évoluer
notre métier.
Nous ne transigeons
pas sur le respect
des intérêts
de nos partenaires
— Plutôt que de nous contenter
d’exercer notre activité en
conformité avec les réglementations,
nous préférons agir dans le respect
des intérêts de nos parties
prenantes : ceux de nos partenaires,
de leurs clients et ceux de
nos collaborateurs. Nous nous
inscrivons dans le long terme
et plaçons notre responsabilité
sociale et environnementale
au cœur de notre stratégie.
Nous sommes
animés par l’envie
d’entreprendre
— Plutôt que d’envisager notre
métier uniquement en tant
que leader dans nos domaines
d’expertise, chacun de nos 
10 000  collaborateurs*
a à cœur de
faire vivre l’esprit entrepreneurial
de nos débuts, tant individuellement
que collectivement. C’est ainsi
que nous repensons en permanence
nos manières d’avancer aux côtés
de nos partenaires et aimons
nous entourer d’experts
et de start-up. Cette ouverture
et cette agilité, nous les cultivons
pour mieux tous les accompagner,
jour après jour.
* Effectif des entités juridiques
contrôlées par BNP Paribas Cardif :
près de 8 000 collaborateurs.
2 BNP PARIBAS CARDIF
DES CHIFFRES QUI EN DISENT
LONG SUR NOUS
Plutôt que de longs discours, quelques chiffres suffisent à dire
l’importance de notre activité, à donner l’échelle de notre communauté,
mais surtout à faire sentir notre expérience et la qualité
de ce qui nous unit.
années de partenariat,
fondement de notre culture
d’entreprise.
collaborateurs *
s’impliquent
au quotidien aux côtés
de nos partenaires.
42
36 450
10 000
millions de personnes
assurées
dans le monde.
90
SUIVEZ-NOUS
SUR TWITTER :
@bnpp_cardif,
@CardifLab
partenaires multisecteurs
nous font confiance
pour distribuer nos produits
et nos services.
pays, avec des positions
fortes dans trois zones : Europe,
Asie et Amérique latine.
Rapport d’activité 2015 3
PUISSANCE INTERNATIONALE
ET PRÉSENCE LOCALE
AMÉRIQUE LATINE
1,7 Md€ de chiffre d’affaires
en protection.
6 pays : Argentine,
Brésil, Chili, Colombie,
Mexique et Pérou.
EUROPE
21,5 Md€ de chiffre d’affaires,
dont 17,1 Md€ en épargne
et 4,4 Md€ en protection.
24 pays : Algérie, Allemagne,
Autriche, Belgique, Bulgarie, Croatie,
Danemark, Espagne, France, Hongrie,
Italie, Luxembourg, Norvège,
Pays-Bas, Pologne, Portugal,
République tchèque, Roumanie,
Royaume-Uni, Russie, Slovaquie,
Suède, Turquie et Ukraine.
ASIE
4,8 Md€ de chiffre d’affaires,
dont 4 Md€ en épargne
et 800 M€ en protection.
6 pays : Chine,
Corée du Sud, Inde,
Japon, Taïwan et Vietnam.
6 %
AMÉRIQUE
LATINE
17 %
ASIE
41 %
FRANCE
36 %
EUROPE
HORS FRANCE
Répartition du chiffre d’affaires 2015 de BNP Paribas Cardif
4 BNP PARIBAS CARDIF
Nous anticipons les changements à venir et nous explorons les nouvelles opportunités
en faisant du travail collaboratif notre marque de fabrique. Parce que nous sommes convaincus
que l’expertise individuelle mise au service de l’intelligence collective est un gage de réussite,
nous co-concevons avec nos partenaires des solutions d’épargne et de protection performantes
qui s’ajustent à leurs besoins. Et parce qu’ensemble nous sommes plus agiles, nous adaptons
sans cesse cette offre à un environnement évolutif.
C’est ainsi que nous accompagnons nos partenaires et leurs clients vers l’assurance de demain.
POUR (RE)DÉCOUVRIR COMMENT
NOUS FAISONS NOTRE MÉTIER
20MINUTES
5 – 18
Rapport d’activité 2015 5
Les clés
pour construire
l’assurance
de demain
— Entretien croisé entre Pierre de Villeneuve, Président Exécutif
et Renaud Dumora, Directeur Général.
6 BNP PARIBAS CARDIF
Depuis janvier 2016, Pierre de Villeneuve, vous
êtes Président Exécutif de BNP Paribas Cardif,
et vous, Renaud Dumora, Directeur Général.
Comment vivez-vous ce passage de relais à la
tête de l’entreprise ?
Pierre de Villeneuve : Avec une grande satisfaction.
Les qualités personnelles d’expertise, d’éthique
et le talent managérial de Renaud Dumora sont
essentiels dans notre métier. En outre, cette
nomination s’inscrit dans la continuité de notre
gouvernance et garantit celle des actions de mana-
gement pour nos équipes, nos partenaires et leurs
clients. Enfin, elle traduit la confiance du Groupe
BNP Paribas vis-à-vis de son équipe dirigeante.
Renaud Dumora : Je suis naturellement très heureux
et fier de prendre la direction de BNP Paribas Cardif
pour poursuivre cette belle histoire d’entreprise
avec des équipes engagées au quotidien pour
répondre au mieux aux attentes de nos partenaires.
Pierre de Villeneuve, vous êtes devenu en
juin 2015 Président du Groupement français
des bancassureurs. En quoi cette responsabilité
prolonge-t-elle celles que vous exercez au sein
de BNP Paribas Cardif ?
P. de V. : Mon rôle au sein de BNP Paribas Cardif est
de contribuer activement à la fixation des actions
stratégiques de l’entreprise, et mon devoir est de
rester très à l’écoute des évolutions des différents
marchés dans lesquels nous opérons, tout en par-
ticipant aux réflexions sur l’avenir de nos métiers.
Notre compagnie a toujours été très impliquée
dans les actions de place, en France comme à
l’international, car nous croyons au potentiel de
développement de notre activité. Cette fonction
est pour moi une manière de faire œuvre utile pour
l’entreprise et le monde de l’assurance, au service
de nos partenaires.
Renaud Dumora, vous dirigez aujourd’hui une
entreprise au sein de laquelle vous avez effec-
tué presque toute votre carrière. Qu’est-ce qui
explique cet attachement ?
R. D. : C’est effectivement une compagnie que
je connais bien, que j’ai vue grandir et dont j’ap-
précie particulièrement l’esprit d’équipe. Ce n’est
pas un vain mot chez BNP Paribas Cardif : nous
savons avancer ensemble en réunissant les bonnes
expertises et les personnalités compétentes pour
construire et faire vivre notre projet d’entreprise.
BNP Paribas Cardif illustre également l’esprit de
conquête : nous avons connu une très belle his-
toire de croissance, en termes de géographies et
de volume d’offres comme en termes d’activité,
portée par une réelle ambition d’entrepreneur au
sein d’un grand Groupe. Enfin, ce sont les valeurs
humaines, ancrées depuis toujours dans l’entreprise
et vécues au quotidien tant dans les relations avec
nos clients et nos partenaires qu’en interne, entre
les collaborateurs et le management.
Quand vous entendez vos collaborateurs, parte-
naires ou clients parler de BNP Paribas Cardif,
qu’est-ce qui vous rend tous deux le plus fiers ?
P. de V. : Spontanément, je dirais l’état d’esprit
entrepreneurial et, dans un second temps, notre
contribution à l’amélioration des produits et des
services destinés aux assurés. Sur chacun de nos
marchés, c’est notre préoccupation majeure et
permanente – le cœur même de notre stratégie de
développement – à laquelle nous travaillons avec
nos partenaires.
R. D. : C’est aussi la reconnaissance de BNP Paribas
Cardif en tant qu’innovateur, ayant contribué tout
au long de son histoire à l’amélioration de l’in-
dustrie et de l’offre d’assurance. C’est enfin notre
business model : nous sommes nés et avons grandi
“partenaire” en dupliquant notre modèle et notre
savoir-faire à la fois dans divers secteurs d’activité
et dans différents territoires. Aussi, chaque par-
tenariat noué dans un nouveau secteur d’activité
ou un nouveau pays est une source de fierté. Cela
prouve que notre modèle, notre rapport au mar-
ché, notre capacité d’innovation sont de mieux en
mieux reconnus.
Et qu’est-ce qui vous agace le plus ?
P. de V. : Je crois pouvoir répondre pour nous deux
– et même pour l’ensemble du management – en
disant que c’est le fait de ne pas tenir, dans les
délais, les engagements d’excellence que nous
avons pris auprès de nos partenaires.
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@CardifLab
•••
Rapport d’activité 2015 7
« NOUS POURSUIVONS NOTRE MUE AVEC L’OBJECTIF
DE GÉNÉRALISER CETTE CULTURE DIGITALE. »
Venons-en au bilan de l’exercice. Quel regard
portez-vous sur l’année écoulée ?
P. de V. : Malgré une année chahutée sur les places
financières, le marché reste très porteur dans la
plupart des pays, ce qui souligne le rôle utile de
l’assurance. Cependant, le contexte économique,
les aspects réglementaires, les attentes des
consommateurs liées aux nouvelles technologies
montrent la nécessité d’une évolution substantielle
de nos métiers. Le marché de l’assurance se remet
en question, s’adapte, et nous devons faire nous-
mêmes les bons choix pour apporter une réelle
valeur ajoutée dans les secteurs où nous avons une
expertise particulièrement forte.
R. D. : Dans ce contexte, BNP Paribas Cardif a réa-
lisé de très belles performances sur l’ensemble de
ses activités, avec un taux de croissance significatif
de nos indicateurs clés, ce qui confirme notre soli-
dité. L’activité a été portée par l’épargne en France
et en Asie, et par le développement de la protec-
tion sur l’ensemble de nos zones géographiques.
Le chiffre d’affaires s’établit à 28 milliards d’euros,
en hausse de 2 %, le résultat net avant impôts à
1,3 milliard d’euros, avec une structure de plus en
plus favorable entre nos deux grandes lignes de
métiers : la protection représente désormais 25 %
de notre chiffre d’affaires. En épargne, la part
des unités de compte et des fonds Eurocroissance
représente 40 % du chiffre d’affaires en 2015.
Ces évolutions sont en ligne avec la stratégie de
diversification que nous allons poursuivre dans les
prochaines années.
P. de V. : Ces bons résultats, fruit d’efforts parta-
gés de nos collaborateurs avec nos partenaires,
montrent que nos offres correspondent bien aux
besoins de leurs clients. Les nouveaux accords
signés en 2015, tout comme le renouvellement de
grands partenariats, notamment en Amérique latine,
attestent d’une confiance réciproque et pérenne.
Ce constat de solidité vaut-il pour les Marchés
Domestiques comme pour les Marchés Interna-
tionaux ?
R. D. : Avec un chiffre d’affaires de 18,5 milliards
d’euros, l’activité de nos Marchés Domestiques
enregistre une légère baisse. Cependant, il convient
de souligner la forte progression de la France,
qui affiche un chiffre d’affaires de 11,6 milliards
d’euros, en hausse de 11 %, et qui a bénéficié
d’une excellente collecte grâce à l’ensemble de
ses réseaux de distribution, notamment celui de la
banque de détail du Groupe BNP Paribas. Si l’Italie
et le Luxembourg présentent un recul, celui-ci est à
mettre en regard d’un exercice 2014 où la produc-
tion avait atteint des niveaux exceptionnels. Sur
les Marchés Internationaux, BNP Paribas Cardif a
réalisé un chiffre d’affaires global de 9,5 milliards
d’euros, soit une hausse de 8 % *
, portée, là aussi,
à la fois par les activités d’épargne (4,9 milliards
d’euros) et de protection (4,6 milliards d’euros).
La croissance a été particulièrement remarquable
en Asie (+ 10 % *
) et en Amérique latine (+ 21 % *
),
nos territoires de développement prioritaires.
*
À taux de change constants.
•••
Renaud Dumora,
Directeur Général
8 BNP PARIBAS CARDIF
« FACE À CES ÉVOLUTIONS, NOUS DEVONS FAIRE PREUVE
D’UNE GRANDE CAPACITÉ D’ADAPTATION. »
L’année 2015 a été marquée par la poursuite de
grands chantiers internes à l’entreprise, dont
celui de la transformation digitale. Où en êtes-
vous aujourd’hui ?
R. D. : Ce vaste plan de transformation lancé
il y a trois ans s’est achevé début 2016. Près de
320 projets collaboratifs ont permis d’accroître la
digitalisation de nos activités. Mais ce n’est qu’une
étape. Nous poursuivons notre mue avec l’objectif
de généraliser cette culture digitale, qui doit désor-
mais être portée au quotidien par chacun des col-
laborateurs de BNP Paribas Cardif. Le digital doit
faire partie intégrante de notre culture, devenir
un mode de travail. Le Cardif Lab’ joue ici un rôle
stratégique : ce laboratoire, créé en 2014, permet
de tester de nouveaux concepts de produits et
services en lien direct ou indirect avec le monde
de l’assurance en exploitant le potentiel des nou-
velles technologies. C’est aussi un lieu de forma-
tion pour nos collaborateurs et nos partenaires,
et un espace d’innovation largement ouvert sur la
société (voir p. 24-26).
L’adaptation aux évolutions réglementaires est
un autre chantier majeur, avec notamment
l’entrée en vigueur de la réforme européenne
Solvency II au 1er
 janvier 2016.
P. de V. : Sans attendre l’application du nouveau
cadre prudentiel, BNP Paribas Cardif a toujours
été très vigilant sur le risque. C’est l’une de nos
forces, qui s’appuie sur un actuariat très développé
à l’échelle internationale.
R. D. : Nous avons considéré cette nouvelle régle-
mentation comme une opportunité pour renforcer
la qualité de notre gouvernance. Le travail sur les
outils de mesure des risques et de la solvabilité,
de contrôle et de communication auprès des régu-
lateurs a mobilisé beaucoup d’énergie en interne
et, aujourd’hui, tout est en place. C’est dans ce
même état d’esprit que nous aborderons d’autres
réformes réglementaires dans tous les pays où
nous sommes implantés.
L’année 2015 a vu la montée de nouveaux risques
– économiques, financiers, géopolitiques, envi-
ronnementaux – à l’échelle mondiale.
P. de V. : En effet, et face à ces évolutions, nous
devons faire preuve d’une grande capacité d’adap-
tation, tout en proposant des offres qui apportent
une véritable valeur ajoutée dans une perspective
de long terme. S’il est difficile de dire aujourd’hui
quels produits seront proposés demain, on peut
penser que nous devrons répondre à un besoin
croissant de services de prévention, une voie dans
laquelle BNP Paribas Cardif est déjà engagé. Tout
comme nous continuerons à jouer un rôle moteur
dans le développement de supports d’investis­
sement responsable.
Renaud Dumora, quelles sont vos ambitions
pour BNP Paribas Cardif ?
R. D. : Le plan à moyen terme que nous construi-
sons vise à poursuivre la transformation et l’adap-
tation de l’entreprise à son environnement. Une
chose toutefois ne changera pas : notre volonté
d’être une vraie valeur ajoutée pour nos parte-
naires et leurs clients. 
Pierre de Villeneuve,
Président Exécutif
Rapport d’activité 2015 9
Regards sur le nouveau
monde de l’assurance
— La parole aux membres du Comité Exécutif
1. Pierre de Villeneuve
Président Exécutif :
« Dans un environnement
extrêmement évolutif, notre
grande capacité d’adaptation
reste plus que jamais l’un
de nos atouts majeurs pour faire
les bons choix et continuer
de satisfaire nos partenaires. »
2. Renaud Dumora
Directeur Général :
« BNP Paribas Cardif est
en ordre de marche pour saisir
les opportunités que nous offrent
les nouvelles technologies, renforcer
notre efficacité opérationnelle
et améliorer l’expérience client. »
3. Stanislas Chevalet
Directeur Général adjoint,
Responsable de la Direction
de la Transformation
et du Développement :
« Notre rôle est de prendre soin
des hommes, dans une société
centrée sur l’usage et l’instant. »
4. Olivier Cortès
Directeur Général adjoint,
Responsable de la Direction
Efficacité, Technologie, Opérations :
« Dans un monde qui change,
les standards de qualité attendus
sont bouleversés. Nos partenaires
nous confient ce qu’ils ont
de plus précieux : leur relation
avec leurs clients. C’est pourquoi
nos collaborateurs œuvrent
quotidiennement pour atteindre
les meilleurs niveaux d’excellence. »
5. Olivier Héreil
Directeur Général adjoint,
Responsable des Gestions d’Actifs :
« L’innovation concerne aussi
la Gestion d’Actifs. Nous devons
attirer le regard de nos clients sur
l’investissement socialement
responsable (ISR) qui offre
de réelles opportunités et permet
de réduire le risque à moyen
et long termes. »
6. Virginie Korniloff
Directeur Général adjoint,
responsable de la Direction
des Marchés Domestiques :
« Notre longue expérience
du partenariat est un atout
formidable pour co-créer
des solutions d’assurance
parfaitement intégrées aux
nouveaux parcours clients,
qui sauront satisfaire et fidéliser
nos partenaires actuels et futurs. »
7. Jean-Bertrand Laroche
Directeur Général adjoint,
responsable de la Direction
des Marchés Internationaux :
« Avec la digitalisation et les
changements de comportement
des consommateurs, notre
ambition est de contribuer
activement à la transformation
des modèles de distribution
de nos partenaires. »
8. Isabella Fumagalli
Responsable de l’Italie :
« Être un assureur digital,
c’est aussi renforcer l’interaction
avec nos clients en engageant
un dialogue sur des sujets
quotidiens. C’est ce que nous
faisons à travers notre nouveau
blog IF Magazine. »
9. Sophie Joyat
Directrice des Ressources
humaines:
« Nous devons revoir nos process
et nos modes d’organisation pour
qu’ils soient plus adaptés au
monde de demain. C’est en offrant
un environnement de travail
inspirant et stimulant que
1
3
5
7
2
4
6
10 BNP PARIBAS CARDIF
LE CONSEIL
D’ADMINISTRATION
nous continuerons de motiver
nos collaborateurs et d’attirer
les nouveaux talents. »
10. Pauline Leclerc-Glorieux
Directrice de l’Actuariat :
« Les nouvelles technologies
conjuguées à notre savoir-faire
dans l’analyse des données
doivent nous permettre
d’accroître notre valeur ajoutée
en termes de service
et de maîtrise des risques. »
11. Murielle Puron-Chambord
Directrice Financière :
« Nos résultats 2015 confirment
notre solidité financière et
la pertinence de notre business
model, véritables atouts pour
être demain un leader dans
nos domaines d’expertise. »
12. Vincent Sussfeld
Responsable de l’Asie :
« En Asie, nos accords
stratégiques de long terme (JVs)
et nos accords de distribution,
noués avec des acteurs majeurs
de l’industrie bancaire, nous
donnent un accès privilégié
à une base de clients
extraordinaire et une occasion
unique de partager nos savoir-
faire en bancassurance. »
13. Francisco Valenzuela
Responsable de l’Amérique latine :
« En Amérique latine,
nous bénéficions de positions
inégalées auprès des banques,
de la grande distribution
et des sociétés financières.
Nous devons aujourd’hui
poursuivre notre diversification,
notamment vers le dommage,
et accélérer nos investissements
pour fournir des offres
multicanales à nos partenaires. »
Pierre de Villeneuve
Président Exécutif
de BNP Paribas Cardif
Marie-Claire Capobianco
Membre du Comité Exécutif
de BNP Paribas
Responsable de la Banque
de Détail en France
Jacques d’Estais
Membre du Comité Exécutif
de BNP Paribas
Directeur Général adjoint
et Responsable d’International
Financial Services
Renaud Dumora
Membre du Comité Exécutif
de BNP Paribas
Directeur Général
de BNP Paribas Cardif
François Ewald
Président du conseil scientifique
de l’Université de l’assurance
Jean-Louis Guillot
Administrateur
Thierry Laborde
Membre du Comité Exécutif
de BNP Paribas
Directeur Général adjoint
et Responsable de Domestic Markets
Olivier Le Grand
Administrateur de sociétés
et de fondations
Jean-Hervé Lorenzi
Président du Cercle des économistes,
conseiller du directoire
de La Compagnie financière
Edmond de Rothschild
Philippe Marchessaux
Président de BNP Paribas
Asset Management
Yves Martrenchar
Membre du Comité Exécutif
de BNP Paribas
Responsable Ressources humaines
de BNP Paribas
Jacques Mistral
Senior Fellow Brookings Institution,
professeur à la Harvard Kennedy
School, à l’université du Michigan
et à l’université de Nankin
Jean-Francois Pfister
Responsable RISK BNP Paribas
International Financial Services
Paul Villemagne
Président d‘Honneur
de BNP Paribas Cardif
8
10
12
9
11
13
Rapport d’activité 2015 11
2015 EN MOTS ET EN CHIFFRES
25 %
7 ANS 5 ANS
2,3 MD€
Le Produit Net
Bancaire est en hausse
de 5,7 % par rapport
à 2014
1,3 MD€
Le résultat net
avant impôt
est en hausse de 6,7 %
par rapport à 2014
Répartition du chiffre
d’affaires de
BNP Paribas Cardif en 2015
En Colombie,
BNP Paribas Cardif
a obtenu la reconduction
de son partenariat avec
Banco Agrario, le plus
important groupe financier
du pays pour une durée
de sept ans.
Au Chili,
BNP Paribas Cardif
a renouvelé son partenariat
avec BancoEstado,
l’unique banque publique
du pays, pour une durée
de cinq ans.
CONSTANCE
Pour la 7e
fois en huit ans,
BNP Paribas Cardif est à l’honneur
en Belgique. Hypo Protect Classic
a été élue meilleure assurance
dans la catégorie “Mes Risques/
Mon décès lié à un prêt
hypothécaire”, à l’occasion de
la 16e
édition des Trophées DECAVI
qui s’est tenue le 21 octobre 2015,
à Bruxelles.
SERVICE
BNP Paribas Cardif au Brésil
a remporté la 1re
place
dans la catégorie Assurance
du prix Época ReclameAqui,
qui récompense les meilleures
entreprises en matière
de service au consommateur.
Au total, 3,5 millions de personnes
ont voté dans les différentes
catégories proposées.
EXCELLENCE
Cardif Élite, l’offre d’assurance vie
patrimoniale personnalisable
de BNP Paribas Cardif, a reçu
en 2015 le Label d’Excellence
des Dossiers de l’Épargne.
Les experts ont particulièrement
apprécié la gamme étendue
et la variété des supports, les frais
réduits ainsi que la diversité
des modes de gestion disponibles.
Épargne
Protection
28 MD€
Le chiffre d’affaires
2015 est en hausse
de 2 % par rapport
à 2014
75 %
CONTRIBUTION AUX RÉSULTATS DU GROUPE BNP PARIBAS
12 BNP PARIBAS CARDIF
BRÉSIL : MAGAZINE LUIZA
ASSURE AVEC
BNP PARIBAS CARDIF
L’accord d’exclusivité avec
Magazine Luiza, géant brésilien
de la distribution de meubles,
d’électroménager et de produits
électroniques, a été renouvelé.
Partenaire de l’enseigne depuis
2002, BNP Paribas Cardif
commercialise ses produits
d’assurance protection et – via
la co-entreprise LuizaSeg fondée
en 2005 – des contrats d’extension
de garantie auprès des clients
de la chaîne. Trente millions
de clients de Magazine Luiza
bénéficient au Brésil de
l’offre de BNP Paribas Cardif.
Celle-ci est commercialisée
dans les 786 magasins de la chaîne
implantés dans les 16 États,
et sur ses sites internet. 
DES FAITS QUI FONT SENS
6,3 millions
de clients indiens ont souscrit en quelques mois
un contrat PMJJBY du joint-venture SBI Life,
un produit qui contribue aux efforts du gouvernement
en matière de protection sociale et d’inclusion
financière de la population. Au total, plus
de 19 millions de clients bénéficient de produits
et services BNP Paribas Cardif à travers le pays. 
Rapport d’activité 2015 13
www.insuranceup.it, premier site
italien dédié à l’innovation numérique
et à l’entrepreneuriat
dans le secteur de l’assurance, est né d’une
initiative commune de BNP Paribas Cardif
et du webzine EconomyUp, en collaboration avec
PolyHub, l’incubateur d’entreprises de l’École
Polytechnique de Milan. Ce portail, en ligne depuis
juillet 2015, se veut à la fois un observatoire
de la révolution digitale et de ses marchés
émergents, un carrefour de débats et de réflexions,
et une caisse de résonance pour des projets
innovants portés par des start-up. Dès son
ouverture, InsuranceUp a accueilli la deuxième
édition du concours Cardif Open-F@b, consacré
aux objets connectés. Les 10 initiatives les
plus prometteuses, tant en matière de relation
client que de nouveaux services d’assurance,
ont reçu le soutien de BNP Paribas Cardif.
ITALIE : INSURANCE UP, LE PORTAIL DE L’ASSURANCE CONNECTÉE
LA PAROLE À
ISABELLA FUMAGALLI,
membre du
Comité Exécutif
de BNP Paribas Cardif,
Responsable
de l’Italie
« La formule du Cardif
Open-F@b a fait ses
preuves, car elle permet
d’allier la vision
de jeunes innovateurs
et la solidité de managers
expérimentés. »
DES FAITS QUI FONT SENS
14 BNP PARIBAS CARDIF
LE DATA LAB’ AU CŒUR
DE LA STRATÉGIE DIGITALE
Le Data Lab’ de BNP Paribas Cardif
est un succès ! Plus qu’une
plateforme d’expérimentation
technologique, ce lieu
se veut un espace d’innovation
collaborative sur les usages
des données numériques dans
le monde de l’assurance.
Objectif : imaginer et développer
avec nos partenaires – chercheurs
ou start-up – des applications
qui améliorent la pertinence
de nos offres et la qualité
de l’expérience client.
JAPON : BNP PARIBAS CARDIF
ENTRE SUR UN NOUVEAU MARCHÉ
En 2015, BNP Paribas Cardif a fait son entrée
sur le marché de l’assurance des crédits à
la consommation. Sur un marché où l’assurance
est encore peu développée, BNP Paribas Cardif
a conclu un accord de partenariat avec un acteur
majeur du secteur pour assurer les détenteurs de crédits
renouvelables contre les risques liés au cancer. Cette
couverture, effective depuis le 1er
 décembre, rembourse
le solde de la carte de crédit lorsque l’emprunteur est
diagnostiqué cancéreux pour la première fois de sa vie.
EPA : donner aux jeunes
le goût d’entreprendre
Comme chaque année depuis 2011, les salariés
de BNP Paribas Cardif se sont engagés auprès
de l’association Entreprendre pour apprendre (EPA),
qui initie de jeunes élèves ou étudiants à
l’économie en éveillant leur esprit d’entreprise.
Nos collaborateurs ont parrainé neuf initiatives
“Notre Commune”, 24 mini-entreprises et 3 start-up
dans le cadre de ce mécénat de compétences.
Mega DMP : une nouvelle offre
assurance vie à Taïwan
BNP Paribas Cardif à Taïwan s’est associée
à Mega Bank et à Fidelity pour lancer
un nouveau produit d’épargne : Mega DMP.
Outre l’assurance vie et l’assurance décès,
Mega DMP offre aux assurés une protection
accrue couvrant notamment les risques
liés à sept maladies graves et ceux liés
à des accidents, sans prime supplémentaire.
DES FAITS QUI FONT SENS
BELLES PERFORMANCES EN CHINE
BNP Paribas Cardif détient, aux côtés de Bank of Beijing,
50 % des parts de BoB Cardif Life, compagnie d’assurance
qui compte aujourd’hui près de 200 000 clients. Dans
un contexte difficile, 2015 a été marquée par de bonnes
performances financières et par la co-construction
d’un plan stratégique à cinq ans associant le savoir-faire
de BNP Paribas Cardif en Asie, à la force de la marque
Bank of Beijing pour proposer aux clients chinois des produits
d’épargne et de prévoyance.
Rapport d’activité 2015 15
Pour rester informés de toutes nos avancées, suivez-nous sur Twitter @bnpp_cardif
LA PAROLE À FLORENCE KARRAS,
Chief Digital Officer, BNP Paribas Cardif France
GÉNÉRATION CARE FAIT SON JAM
Dans un monde qui change,
vieillir est un futur à inventer
En France, le site internet de BNP Paribas Cardif,
Génération Care, dédié aux seniors, porte un regard
neuf et positif sur le vieillissement en stimulant
le dialogue intergénérationnel et le partage
d’innovations. Pour aller plus loin dans le
décryptage des aspirations des seniors, Génération
Care a organisé un “JAM”, événement d’open-
innovation. Pendant 48 heures, 60 professionnels
de l’assurance, baby-boomers, sociologues et
innovateurs ont participé à des ateliers créatifs
et prospectifs pour explorer les nouveaux horizons
du ‘’bien vieillir’’ : travail, retraite, santé, habitat,
mobilité, relations sociales… Dans tous ces domaines,
l’innovation ouverte accélère l’émergence
de solutions qui dessinent l’assurance de demain.
« Dans un monde qui change,
la génération de baby-boomers
qui arrive aux portes
de la retraite aspire à inventer
un vieillir autrement. »
DES FAITS QUI FONT SENS
16 BNP PARIBAS CARDIF
LES RENDEZ-VOUS TEDX
En 2015, BNP Paribas Cardif était
de nouveau aux côtés de TEDxParis
lors de grands événements sous
le signe de l’innovation. En juin,
1 200 participants se sont retrouvés
au château de Chambord (France)
pour vivre la “Renaissance digitale”,
deuxième édition du do tank
L’Échappée volée. En novembre,
c’est au théâtre du Châtelet, à Paris,
qu’un public de 2 000 personnes
a pu assister à des conférences
et découvrir des innovations
présentées par le Cardif Lab’.
BNP PARIBAS CARDIF, NOUVEL ACTEUR
DE LA SANTÉ COLLECTIVE
LA CHAIRE D’EXCELLENCE AVEC L’ISFA RECONDUITE
Anticipant l’entrée en vigueur au 1er
 janvier 2016
de la complémentaire santé collective obligatoire pour
toute entreprise en France, BNP Paribas Cardif et le réseau
de Banque de Détail en France du Groupe BNP Paribas,
en partenariat avec Mutuelle Mieux-Être (membre du groupe
Pro BTP), ont lancé Protection Santé Salariés. Cette
complémentaire santé, simple et modulable, s’adapte aux
besoins des professionnels et dirigeants de TPE et PME, en
offrant à leurs salariés une couverture de qualité au juste prix.
BNP Paribas Cardif renouvelle son soutien pour cinq ans à
la chaire d’excellence “Data Analytics & Models for Insurance”
(DAMI), de l’Institut de science financière et d’assurances
(ISFA) au sein de l’université Lyon 1. Les travaux de recherche
issus de la chaire DAMI, ainsi que les échanges entre ses
membres et les équipes de BNP Paribas Cardif permettront
d’améliorer les techniques de modélisation et d’exploitation
des données pour la prise de décision. Cela nous aidera
à mieux comprendre les interactions entre le processus
de décision du management et les modèles, ainsi qu’à
identifier leurs limites et celles des nouveaux outils Analytics
et, enfin, leurs dangers micro et macroéconomiques. 
DES FAITS QUI FONT SENS
Italie : InvestiPolizza BNL TOP,
une solution d’assurance vie primée
InvestiPolizza BNL TOP, solution d’assurance vie
multisupport conçue par BNP Paribas Cardif
et distribuée exclusivement par le réseau
d’agences BNL, a reçu le prix Cerchio d’Oro
dell’Innovazione Finanziaria (Cercle d’or de
l’innovation financière) – catégorie “Produits et
services assurance vie” ­– décerné par l’Association
italienne de l’innovation financière (AIFIn).
Cette récompense vient saluer la large gamme de
solutions innovantes et exclusives sur ce marché. 
Rapport d’activité 2015 17
BNP Paribas Cardif a participé
au lancement de Tera Neva,
nouvelle solution d’investissement durable alliant
objectifs financiers et de transition énergétique.
Commercialisé par BNP Paribas à la veille
de la COP21, le produit se compose d’une obligation
climatiquement responsable de la Banque
européenne d’investissement (BEI) liée à l’indice
Ethical Europe Climate Care. Il répond à la volonté
croissante des investisseurs de réduire l’impact
de leur portefeuille sur le changement climatique,
en finançant des projets liés aux énergies
renouvelables et à l’efficacité énergétique.
BNP Paribas Cardif et 11 autres investisseurs
institutionnels*
ont soutenu l’initiative en
souscrivant collectivement 500 M€ à l’émission
de Tera Neva.
*
ACMN VIE, Aviva France, BNP Paribas Cardif, Carac, CNP Assurances,
ERAFP, Generali, Groupama, HSBC Assurances, Natixis Assurances,
Prévoir et Suravenir.
TERA NEVA : INVESTIR POUR LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE
LA PAROLE À
OLIVIER HÉREIL,
Directeur Général
adjoint, Responsable
des Gestions d’Actifs,
membre du Comité
Exécutif de
BNP Paribas Cardif
« Tera Neva est un produit
qui allie la solidité
de l’émetteur, la perspective
d’une bonne performance
financière et un impact
environnemental
favorable. »
DES FAITS QUI FONT SENS
18 BNP PARIBAS CARDIF
Le goût de l’innovation irrigue notre culture d’entreprise et nous pousse en permanence
à repenser nos modes de travail et à développer notre métier. Parce que la société et ses usages
se transforment, et que de nouveaux risques émergent dans un monde plus complexe,
nous préparons déjà les produits et services d’assurance de demain. Identifier les idées porteuses
pour les convertir en solutions à valeur ajoutée : voilà le quotidien de nos métiers.
C’est ainsi que nous nous projetons dans l’avenir avec confiance
et détermination pour construire aux côtés de nos partenaires l’assurance de demain.
POUR SAVOIR COMMENT
NOUS PRÉPARONS L’AVENIR
15MINUTES
19 – 26
Rapport d’activité 2015 19
Du big data au smart data, la révolution de l’assurance
Nos clients changent. Notamment parce qu’ils vivent
dans un monde digitalisé où l’accès à l’information
est de plus en plus ouvert. Le consommateur a
adopté de nouveaux codes où temps réel, transpa-
rence et performance sont devenus des standards. Il
compare les offres, les met en concurrence, cherche
à optimiser la valeur d’usage de ce qu’il achète en
exigeant toujours plus de services et de réactivité
de la part des marques et des entreprises. Avec les
modes de consommation, c’est également la relation
client qui se transforme. Quel que soit le mode de
contact, physique ou virtuel, à tout moment le client
doit pouvoir être reconnu, accéder à l’offre complète
et bénéficier de la même qualité de service.
Un impressionnant gisement de valeur
Le développement des objets connectés (au web et
entre eux) pousse très loin cette logique en démul-
tipliant la surface de contact. Grâce à la miniatu-
risation des technologies numériques, les objets du
quotidien deviennent autant de relais d’information
et d’interaction “intelligente“ avec le consommateur.
Les outils digitaux favorisent en même temps
Le saviez-vous ?
Chaque jour,
2,5 trillions
(milliards
de milliards) d’octets
de données sont créés.
Soit un volume
d’informations équivalant
à celui contenu dans
10 millions de disques
Blu-ray qui, empilés,
atteindraient la hauteur
de quatre tours Eiffel.
Source : communication-web.net
LA RÉVOLUTION
DE L’ASSURANCE
•••
Le Cardif Lab’ présente
les nouveaux usages
de notre société et
valorise les innovations
développées par
BNP Paribas Cardif.
20 BNP PARIBAS CARDIF
Échanges avec Michael de Toldi, Chief Data Officer de BNP Paribas Cardif,
Gilles Berdah, Head of Insurance Engineering & Partnership chez RCI Banque
et Paul Duan, Président-fondateur de Bayes Impact.
Expériences croisées big data
Selon vous, quels seront les usages les plus
innovants du big data en matière d’assurance ?
Michael de Toldi : Il n’y aura pas un usage marquant,
mais une multitude d’améliorations reposant
sur une valorisation des données, qui va permettre
de rehausser la qualité globale du service aux
différents moments clés de la relation client.
Gilles Berdah : La détection de signaux faibles
permettant de proposer des offres commerciales
pertinentes, répondant aux besoins immédiats
des clients, qu’ils soient exprimés ou non.
Paul Duan : Le big data permet aujourd’hui de mieux
comprendre les comportements individuels et leur
rapport au risque. Cela veut dire qu’en plus de
leur rôle historique de mutualisation des risques,
les assureurs sont de plus en plus à même d’aider
les individus à les réduire.
Jusqu’où la segmentation des clients est-elle
compatible avec la mutualisation des risques ?
M. de T. : Le principe de base de l’assurance est et restera
la mutualisation, seule réponse adaptée à l’incertitude
des risques assurés. Le big data va apporter, dans
ce cadre, une meilleure personnalisation des offres.
G. B. : La limite serait d’aboutir à des primes
non acceptables commercialement par les clients
face à la quasi absence d’incertitude de la part
des assureurs quant à la réalisation d’un événement.
P. D. : Une plus grande personnalisation des offres
est une bonne chose. Mais cela risque également
d’outpricer certaines populations souhaitant s’assurer
contre des événements rares, qui seraient devenus
prévisibles.
Comment éviter que le big data ne devienne
“Big Brother” ?
M. de T. : Assurés et assureurs ne bénéficieront
de la révolution big data que si un contrat de confiance
et de transparence concernant le partage des données
et l’usage qui en est fait se met en place. Les initiatives
qui passeront outre seront vouées à l’échec.
G. B. : Le seul rempart viendra de la moralisation
et de l’autorégulation des organisations.
P. D. : Il faut étendre le concept de Privacy by Design
au business model : tant qu’il y aura des incitations
financières fortes à exploiter les données sur les
individus, il y aura des dérives. Il faut donc trouver
d’autres façons de créer de la valeur.
Rapport d’activité 2015 21
BUREAU DU FUTUR
UNE ANNÉE AU CARDIF LAB’
En 2015, le Cardif Lab’ célébrait sa
première année d’existence. Situé au siège
de l’entreprise, cet espace de 120 m2
permet aux visiteurs de se familiariser
avec les innovations susceptibles
d’impacter les métiers de l’assurance.
Collaborateurs et partenaires y testent
des usages en devenir, exploitant
le potentiel des nouvelles technologies,
guidés par une équipe de six personnes
venues des métiers de l’assurance,
du digital ou encore de la recherche
universitaire. Autour d’elles, toute
une communauté se construit : celle des
Ambassadeurs qui, à leur tour, diffusent
au sein de l’entreprise et auprès de
ses partenaires cette culture du digital
permettant d’imaginer les usages
de demain et de concevoir les produits
et services idoines. Depuis son ouverture,
le Cardif Lab’ a reçu 6 000 visiteurs.
En 2015, il a accueilli des événements et
des start-up, et s’est même rendu mobile !
Voici quelques instantanés d’une année
au Cardif Lab’.
Le Cardif Lab’ mobile
À l’occasion de TEDxParis 2015,
sur le thème des “Révolutions
françaises”, le Cardif Lab’
devient “mobile” pour présenter
au théâtre du Châtelet
les innovations digitales
et environnementales
de demain.
Pour continuer
votre découverte
du Cardif Lab’…
1
22 BNP PARIBAS CARDIF
SAS D’ENTRÉE
BIOMÉTRIQUE
DO IT
YOURSELF
NOUVELLES
INTERFACES
MUR
D’INFORMATIONS
OBJETS CONNECTÉS
ROBOTS
RÉSEAUX SOCIAUX
NOUVEAUX
USAGES
ACCUEIL
3	 Formation des Ambassadeurs
En 2015, un réseau de
collaborateurs de BNP Paribas
Cardif a été formé pour devenir
les Ambassadeurs du Cardif Lab’
et faire découvrir ce lieu
d’échange et de découverte à
leurs collègues et aux partenaires
de l’entreprise, prélude
à la mise en place de projets
innovants en co-construction.
4	 Visite d’un partenaire
En septembre, une délégation
coréenne, composée de
représentants de la KLIA
(Association d’assurance vie
de Corée) et de journalistes,
découvrait le Cardif Lab’ et y
testait les dernières innovations.
5	 Simulateur de conduite
Exemple des possibilités
d’expérience personnelle
proposées par le Cardif Lab’,
un simulateur de conduite
assorti d’un casque de réalité
virtuelle Oculus Rift, permet
au visiteur de tester les effets
de la conduite en état d’ébriété.
2	 Bien vieillir demain
Le 5 novembre, une soixantaine
de visiteurs, chercheurs,
sociologues et experts
découvraient les innovations
digitales qui révolutionneront
le “bien vieillir” de demain
dans un Cardif Lab’ dédié à
quatre thématiques : la mobilité,
l’interactivité, la santé et l’habitat.
1	 Atelier collaboratif
Cinquante-six collaborateurs
de BNP Paribas Cardif ont
travaillé dans les bureaux
du futur pour créer et monter
leur propre box domotique
(capteurs d’ouverture de porte,
prises connectées, etc.),
qu’ils ont ensuite pu installer
et tester chez eux.
2 3
4
5
Rapport d’activité 2015 23
Le saviez-vous ?
La data est
au cœur
de l’économie :
70 % des
données sont créées
par des individus, mais
ce sont les entreprises
qui stockent et gèrent
80 % des volumes.
Ce marché pourrait
représenter 54,3 Md€
en 2017 (contre 10,2 Md€
en 2013).
Source : Corp Agency,
Mushroom Networks
••• l’innovation ouverte : dans les fab labs et autres
ateliers participatifs, le client, expert de ses propres
besoins, est invité à co-construire les produits ou
services qui lui sont destinés. « Chaque nouveau
contact ou échange apporte de nouvelles informa-
tions sur les personnes, leurs habitudes et leurs
univers de vie, constate Michael de Toldi, Chief Data
Officer de BNP Paribas Cardif. La révolution digitale
génère ainsi une quantité toujours plus importante
de données, structurées ou non. L’exploitation de ce
gisement de valeur inépuisable est devenue un enjeu
stratégique pour toutes les entreprises, et pour les
compagnies d’assurances en particulier. »
Quand la donnée devient intelligente
En effet, le modèle économique de l’assurance
repose depuis toujours sur le partage d’informa-
tions relatives aux comportements individuels et
collectifs. La multiplication des capteurs digitaux
ne fait pas qu’élargir la collecte de cette “matière
première“ indispensable. Les volumes de données,
leur variété, la vitesse des échanges sont tels que
l’on peut parler aujourd’hui d’un véritable change-
ment de paradigme. 204 millions de courriels sont
envoyés chaque minute dans le monde. Le moteur de
recherche de Google reçoit 3,5 milliards de requêtes
par jour. Selon IBM, 90 % des données existantes ont
été créées ces deux dernières années. « Aujourd’hui
nous avons les outils pour traiter cette masse d’infor-
mations qui croît de manière exponentielle, explique
Michael de Toldi. La capacité de stockage et d’analyse
des données a grandi en même temps que leur pro-
duction s’est accélérée. En permettant de transfor-
mer la donnée brute en information “intelligente“ et
utile, les progrès de l’informatique et des algorithmes
mathématiques ont ouvert un champ d’applications
possibles quasi illimité. Ce passage du big data au
smart data doit avoir pour objectif premier l’amélio-
ration de l’expérience et de la satisfaction client. »
Des bénéfices partagés
Cette conviction conduit BNP Paribas Cardif à investir
dans le développement d’applications qui apportent
à l’assuré un bénéfice concret et sans équivoque. L’un
des grands axes de travail concerne le ciblage des
offres, car déranger un client pour l’inviter à sous-
crire un produit ou un service qui ne l’intéresse pas
crée chez lui un sentiment d’intrusion et de l’insatis-
faction. L’affinement des modèles d’analyse tend à
faire disparaître ces sollicitations non pertinentes.
D’autres chantiers visent l’accélération des procé-
dures d’assurance. En optimisant l’utilisation de l’in-
formation déjà disponible, il devient possible d’allé-
ger les formalités exigées lors de la souscription de
certains produits comme les assurances adossées à
un crédit, voire d’automatiser des prises de décision
positives. De même, le partage des données est un
moyen de réduire considérablement les délais de
règlement des sinistres, en simplifiant et fluidifiant
le processus de déclaration et de suivi des dossiers.
La lutte contre la fraude est un troisième champ
d’application prometteur. « Le coût de la fraude
est supporté par tout le monde, rappelle Michael
de Toldi. De nouveaux algorithmes vont faciliter la
détection du phénomène avec, à la clé, une meilleure
maîtrise du prix des garanties bénéfique pour l’entre-
prise comme pour le client. »
Le nouveau monde des objets connectés
Parallèlement, avec “l’internet des objets”, l’assu-
rance s’enrichit d’offres nouvelles, tournées vers la
prévention des risques. Porté par tout un écosys-
tème de start-up, le marché des objets connectés
explose depuis trois ans. D’ici à 2020, on en comptera
80 milliards en service dans le monde – soit 10 par
personne en moyenne – d’après l’Institut de l’audio-
visuel et des télécommunications en Europe (Idate).
La santé, l’habitation et l’automobile, premiers sec-
teurs concernés, sont aussi les marchés clés de
l’assurance. « Les données issues des objets connec-
tés ne sont fondées ni sur du déclaratif ni sur des sta-
tistiques. Lorsqu’un capteur détecte une fuite d’eau
dans un logement, c’est une information objective et
mesurable, transmise en temps réel et qui permet
d’interagir de même. Cela fait basculer l’assurance
dans un nouveau monde de services en matière de
prévention, de conseil et d’assistance », affirme Grégory
Desfosses, Chief Customer Experience et Digital Offi-
cer de BNP Paribas Cardif. Grâce aux échanges de
données, il devient possible de réduire le niveau de
criticité d’un sinistre – par exemple, stopper la fuite
d’eau avant que le logement soit inondé – ou, même,
de l’éviter. Une application météo reliée à un détec-
teur d’ouverture de fenêtre actionnera une alarme
ou une fermeture automatique avant un orage. En
croisant les informations de capteurs intégrés au
véhicule et l’historique de celui-ci, on pourra bientôt
prédire une panne. Et en cas de soupçon d’accident
domestique, les systèmes d’alerte “informés“ des
habitudes d’une personne âgée déclencheront aus-
sitôt l’assistance appropriée… « Dans ces domaines
et dans bien d’autres, se réjouit Grégory Desfosses,
nos équipes préparent des applications associées à
des solutions d’assurance qui vont à la fois renforcer
la sécurité des personnes, améliorer leur confort et
mieux protéger leurs biens. »
Les clés de la confiance
Toutefois, ces promesses du smart data et des objets
connectés ne se concrétiseront qu’à une condition :
une confiance absolue quant à l’usage des données
personnelles. « La réglementation ne cesse de se
24 BNP PARIBAS CARDIF
Le saviez-vous ?
Habit@t,
commercialisé
en Italie
depuis fin 2013
par BNP Paribas Cardif,
associe une assurance
habitation à une homebox
qui monitore le logement
grâce à ses capteurs
et alerte client et service
d’assistance en cas
de problème (fumée,
fuite d’eau, coupure
de courant).
renforcer, et c’est une bonne chose. Elle a posé des
principes fondamentaux tels que la collecte loyale
des données, le consentement libre et éclairé des
intéressés ou encore la confidentialité des informa-
tions sur la vie privée (data privacy). Mais on peut
être conforme à la loi sans pour autant respecter les
personnes », insiste Michael de Toldi. La confiance
suppose d’établir, au-delà de la réglementation, un
contrat moral avec les assurés, explicitant ce qu’ils
accepteront de partager en regard des bénéfices
attendus, ainsi qu’une transparence totale sur l’uti-
lisation des informations. L’assurance a une culture
ancienne de la sécurité des données. Néanmoins
le big data pose de nouvelles questions qui sont
au cœur des réflexions de BNP Paribas Cardif.
« Nous misons beaucoup sur la maison et la voiture
connectées. En revanche, nous restons prudents sur
les applications liées à la santé, sujet d’une sensi-
bilité extrême, dans l’attente d’un cadre qui définira
des usages collectivement acceptables », précise
ainsi Grégory Desfosses.
Au service de l’intérêt général
Autre enjeu, si l’exploitation du big data permet
de construire des modèles de plus en plus précis,
et des offres encore plus adaptées aux besoins
des personnes et à leurs modes de vie, elle ne
doit pas tendre à la démutualisation. « Person-
naliser les garanties ne signifie pas les individua-
liser, conclut Renaud Dumora, Directeur Géné-
ral de BNP Paribas Cardif. Il n’est pas question
d’aller vers un monde où seuls les “bons risques“
pourraient se protéger. L’assurance est fondée sur
l’aléa, mais aussi sur le principe de la mutualisa-
tion des risques. Il est essentiel de conserver ce pilier
qui garantit la solvabilité du plus grand nombre.
L’utilisation de la donnée au service de l’intérêt
général est un champ immense qui s’ouvre à notre
exploration. C’est dans ce but que nous avons lancé,
à côté du Cardif Lab’, un Data Lab’ : nous y expéri-
mentons avec nos partenaires et leurs clients des
solutions créatrices de valeur partagée pour l’en-
semble des acteurs. »
Le Cardif Lab’ permet
de tester les dernières
avancées dans le
domaine des objets
connectés.
Rapport d’activité 2015 25
Le saviez-vous ?
En France,
la loi considère
comme donnée
à caractère
personnel « toute
information relative à
une personne physique
identifiée ou qui peut être
identifiée, directement
ou indirectement ».
Cela englobe les données
“anonymes“ permettant
d’identifier une personne
par recoupement.
Source : www.cnil.fr
Échanges avec Grégory Desfosses, Chief Customer Experience et Digital Officer
de BNP Paribas Cardif, Carole Zisa-Garat, fondatrice de Telegrafik, et Luc Julia,
Vice President of Innovation chez Samsung Electronics - Strategy and Innovation Center.
Expériences croisées objets connectés
Quels sont les secteurs d’activité les plus impactés
par l’arrivée des objets connectés ?
Grégory Desfosses : Avant tout celui de l’automobile.
La voiture connectée va bouleverser la chaîne de valeur
industrielle, tout comme elle va révolutionner beaucoup
d’aspects de notre vie quotidienne.
Carole Zisa-Garat : Tous les secteurs d’activité
sont potentiellement impactés par le développement
de nouveaux types de services connectés. De nombreux
business models sont bousculés, et ce n’est que le début,
car le big data et l’open data arrivent.
Luc Julia : Le secteur industriel. L’internet des objets
permettra d’optimiser l’efficacité opérationnelle des usines
en termes de productivité et de gestion des énergies.
En quoi les objets connectés peuvent-ils transformer
la relation assuré-assureur ?
G. D. : Ces objets permettent d’interagir en prise directe
avec la réalité. Les possibilités de personnaliser
les offres et d’améliorer la qualité de service s’en
trouvent démultipliées.
C. Z.-G. : Ils peuvent contribuer à la prévention des risques,
se déclencher quand le sinistre survient ou encore rendre
des services lorsque le sinistre est avéré. Une assurance
dépendance peut faire intervenir un dispositif de e-santé
ou une téléassistance associée à de la domotique.
L. J. : Grâce à l’automatisation. Veille et automatisation
ajouteront un niveau de confiance d’un côté comme
de l’autre. Mais une veille adaptée évitera de nombreux
sinistres, et lorsque ceux-ci ne pourront être évités,
elle permettra d’en comprendre les causes.
Comment sécuriser l’utilisation des données
recueillies par les objets connectés ?
G. D. : BNP Paribas Cardif a des normes de sécurité parmi
les plus exigeantes du marché. Nous allons les appliquer
aux objets connectés selon les mêmes principes et avec
la même rigueur que pour toute autre source de données.
C. Z.-G. : Il faut dans ce domaine appliquer les bonnes
pratiques, comme la dépersonnalisation des données
lorsque cela est possible. Mais il ne faut pas non
plus que ce sujet soit un frein à l’innovation !
L. J. : Il y a beaucoup de façons de sécuriser les flux
de données. Le respect de la vie privée, c’est-à-dire
le contrôle par le client des données qu’il souhaite rendre
accessibles pour un service précis, améliorera fortement
le niveau de sécurité. Cela va de pair avec la diminution
du nombre de personnes ayant accès à ces données.
26 BNP PARIBAS CARDIF
BNP Paribas Cardif et l’Assurance du Groupe BNP Paribas
28
Gestion des actifs financiers
31
Les résultats de l’exercice
35
La solvabilité de BNP Paribas Cardif
39
États financiers consolidés
41
Responsabilité sociétale des entreprises (RSE)
43
Nos implantations
44
LE RAPPORT FINANCIER
DE BNP PARIBAS CARDIF
RÉSULTATS
3 4
2
4
7
8
6
91
58
15
3
5
3
9
78
832
5
811
3 4
2
4
7
8
6
91
58
15
3
5
3
9
78
832
5
811
27 – 44
Rapport d’activité 2015 27
PARTIE 1 – BNP PARIBAS CARDIF
ET L’ASSURANCE DU GROUPE BNP PARIBAS
01. BNP PARIBAS CARDIF ET L’ASSURANCE
DU GROUPE BNP PARIBAS
Les activités internationales de BNP Paribas Cardif sont réalisées
soit par les filiales directement détenues, soit par les succursales
des deux principales filiales de BNP Paribas Cardif, qui sont :
• Cardif Assurance Vie SA (détenue à 100 % par BNP Paribas Cardif),
une compagnie d’assurance mixte immatriculée au RCS sous le
numéro 4021042 et domiciliée au 1, boulevard Haussmann,
75009 Paris, France ;
• Cardif-Assurance Risques Divers SA (détenue à 100 % par
BNP Paribas Cardif), une compagnie d’assurance non vie immatri-
culée au RCS sous le numéro 4020286 et domiciliée au 1, boulevard
Haussmann, 75009 Paris, France.
En outre, parmi les principales entités opérationnelles françaises de
BNP Paribas Cardif se trouve le groupement d’intérêt économique
(GIE) BNP Paribas Cardif, qui opère pour l’ensemble des filiales
et succursales de BNP Paribas Cardif, domiciliée au 1, boulevard
Haussmann, 75009 Paris, France.
Parmi les filiales, certaines sont en joint-venture :
• Cardif Luxembourg Vie (au titre de la détention de 33,34 % par
BNP Paribas Cardif), une compagnie d’assurance vie au Luxembourg ;
• SBI Life (détenue à 26 % par BNP Paribas Cardif et à 74 % par State
Bank of India), une compagnie d’assurance vie en Inde ;
• BNP Paribas Cardif TCB Life Insurance Company (détenue à 49 %
par BNP Paribas Cardif et à 51 % par Taïwan Cooperative Bank), une
compagnie d’assurance vie à Taïwan ;
• BNP Paribas Cardif Life Insurance Co. Ltd. (détenue à 85 % par
BNP Paribas Cardif et à 15 % par Shinhan Bank), une compagnie
d’assurance vie en Corée du Sud ;
• BOB-Cardif Life Insurance Company (détenue à 50 % par
BNP Paribas Cardif et à 50 % par Bank of Beijing), une compagnie
d’assurance vie en Chine ;
• Luizaseg (détenue à 49,99 % par BNP Paribas Cardif via NCVP
Participacoes Societarias SA et à 50,01 % par Magazine Luiza), une
compagnie d’assurance non vie au Brésil ;
• Cargeas (détenue à 50 % moins une part par BNP Paribas Cardif
et à 50 % plus une part par AGEAS), une compagnie d’assurance
dommages en Italie ;
• Natio Assurance (détenue à parts égales par BNP Paribas Cardif
et AXA), une compagnie d’assurance non vie enregistrée au RCS sous
le numéro 4021236 et domiciliée au 8, rue du Port, 92728 Nanterre
Cedex, France.
Deux entités sont rattachées analytiquement à l’Assurance du
Groupe BNP Paribas :
• 25 % d’AG Insurance, correspondant à la part détenue par
BNP Paribas ;
• 66,66 % de Cardif Luxembourg Vie (au titre de la détention de
33,33 % par BGL et 33,33 % par Ageas).
Les activités d’assurance au sein du Groupe BNP Paribas totalisent
un chiffre d’affaires de 28 Md€ en 2015, correspondant à :
• 25,2 Md€ de chiffre d’affaires provenant des entités détenues par
BNP Paribas Cardif dont :
– 22,1 Md€ sur les entités consolidées par intégrations globale et
proportionnelle dans les états financiers ;
– 3,1 Md€ sur les entités mises en équivalence ou non consolidées.
• 2,8 Md€ de chiffre d’affaires provenant des entités rattachées
analytiquement.
Passage du chiffre d’affaires des comptes consolidés
au chiffre d’affaires de l’Assurance du Groupe BNP Paribas
décembre 2015 (données en Md€)
CHIFFRE D‘AFFAIRES DES COMPTES CONSOLIDÉS* 22,1
Sociétés mises en équivalence ou non consolidées 3,1
dont :
Cardif Luxembourg Vie (à 33,34 %) 0,7
SBI Life (à 26 %) 0,5
BNP Paribas Cardif TCB Life Insurance Company (à 100 %) 0,9
Natio Assurance (à 50 %) 0,1
Autres sociétés 0,8
Sociétés rattachées analytiquement 2,8
dont :
Cardif Luxembourg Vie (à 66,66 %) 1,4
AG Insurance (à 25 %) 1,4
CHIFFRE D‘AFFAIRES DE L’ASSURANCE DU GROUPE BNP PARIBAS 28,0
* Comptes consolidés BNP Paribas Cardif - périmètre statutaire.
28 BNP PARIBAS CARDIF
PARTIE 1 – BNP PARIBAS CARDIF
ET L’ASSURANCE DU GROUPE BNP PARIBAS
02. PRÉSENTATION DE L’ACTIVITÉ DE L’EXERCICE 2015
Le chiffre d’affaires de l’Assurance du Groupe BNP Paribas, en hausse
de 2 % par rapport à 2014 (à périmètre et change historiques), atteint
28 Md€ en 2015. L’activité 2015 a été portée par l’épargne en France
et en Asie, ainsi que par le développement continu de la protection
sur l’ensemble de ses zones géographiques d’implantation.
Le développement de l’activité assurance de Groupe BNP Paribas
s’appuie sur son business model unique :
• une présence internationale importante avec des positions fortes
en Europe, en Asie et en Amérique latine ;
Répartition du chiffre d’affaires 2015 par zone géographique
Asie 17 % France 41 %
Am. latine 6 %
Europe 6 %
AG Insurance 5 %
Luxembourg 8 %
Italie 17 %
INTERNATIONAL 59 %
• une offre diversifiée, proposant des produits d’épargne et de
protection ;
Répartition du chiffre d’affaires 2015 par produit
Unités de compte*
30 %
ADE** 15 %
Autres Protection
10 %
Fonds général 45 %
ÉPARGNE 75 % PROTECTION 25 %
* yc Fonds Eurocroissance.
** Assurance des emprunteurs.
• une culture du partenariat avec une distribution par des banques,
des institutions financières, des sociétés de crédit à la consommation,
des filiales de crédit de constructeurs automobiles ou encore avec
des groupes de la grande distribution.
2.1. L’activité épargne de l’Assurance
du Groupe BNP Paribas
L’Assurance du Groupe BNP Paribas enregistre une collecte épargne
de 21,2 Md€ et une collecte nette de 6,1 Md€.
75 % de l’activité Assurance est réalisée en épargne. Cette collecte
brute est effectuée dans les Marchés Domestiques (France, Italie
et Luxembourg) et en Asie.
2015 marque le début de la contribution de la Chine par le joint-
venture BOB-Cardif Life Insurance Company (Bank of Beijing Cardif
Life) acquise fin 2014.
Répartition de la collecte épargne 2015 par zone géographique
(en Md€)
Asie
AG Insurance
Luxembourg
Italie
France
43 % 48 %
24 % 19 %
14 % 10 %
4 % 4 %
15 % 19 %
21,3 21,2
2014 2015
STABLE
En 2015, l’épargne affiche dans ses principaux pays une collecte
en unités de compte importante, avec une part globale de 40 %
(y compris fonds Eurocroissance en France).
Collecte épargne 2015 par pays et support (en Md€)
70 %
78 % 98 % 66 %
34 % 84 % 54 % 73 % 100 %
27 %46 %16 %
22 %
5 %
25 %
10,1
4,1
2,8
2,1
0,9 0,5 0,5 0,3
2 %
Unités de compte
Eurocroissance
Fonds général
France Italie Inde ChineLuxembourgTaïwan AG
Insurance
Corée
du Sud
Rapport d’activité 2015 29
2.2. L’activité protection de l’Assurance
du Groupe BNP Paribas
Le chiffre d’affaires en protection est en progression de 10 % par
rapport à 2014 (à change historique et + 10 % à change constant).
Il a atteint 6,8 Md€ en 2015, réparti comme suit :
* Protection collective, GAP, protection des revenus et budget…
L’activité protection, également très diversifiée géographiquement,
continue son développement, en particulier en Asie et en Amérique
latine. Ces zones représentent dorénavant plus du tiers de l’activité
(contre 18 % seulement en 2008).
En 2015, les activités de protection autres que l’assurance des
emprunteurs représentent 40 % de l’activité.
(cf. histogramme ci-dessous) 
Répartition de la collecte protection 2015 par zone géographique
(en Md€)
Am. latine
Asie
Europe
AG Insurance
Italie
France
11 %
24 %
25 %
9 %
8 %
23 % 22 %
10 %
8 %
24 %
25 %
11 %
6,2 6,8
2014 2015
+ 10 %
Comme le montre le graphique ci-dessous, les réseaux de distribution
de BNP Paribas Cardif sont particulièrement diversifiés ce qui profite
à l’activité de protection et à son développement.
Chiffre d’affaires protection 2015 par type de distributeur
Banques-Groupe
17 %
Banques-Externes
28 %
Autres 7 %
Auto 9 %
Courtiers et IFAs 9 %
Grande Distribution 11 %
Institutions financières 19 %
54 %
56 %
8 %
64 %
45 %
98 % 95 %
59 %
28 %
67 % 91 % 83 % 93 % 62 % 53 %
17 % 7 % 38 % 47 %
9 %72 %
33 %41 %
5 %
2 %
55 %
36 %
92 %
44 %
46 %
1 492
676
551 524 487
459 419
267 245 240 198
147 128 111 80
ADE
Autres Protection
France Italie AG Insurance Chili Brésil Japon Allemagne Colombie Royaume-Uni Argentine Espagne Taïwan Belgique Mexique Pologne
Chiffre d’affaires protection 2015 par pays et ligne d’activité
(en M€)
Dommages 13 %
Protection
Individuelle
10 %
Extension de garantie
5 %
Protection des moyens
de paiement 2 %
Santé 3 %
Autres* 7 %
ADE
60 %
Autres
Protection
40 %
PARTIE 1 – BNP PARIBAS CARDIF
ET L’ASSURANCE DU GROUPE BNP PARIBAS
30 BNP PARIBAS CARDIF
PARTIE 2 – GESTION DES ACTIFS FINANCIERS
Les actifs en gestion de BNP Paribas Cardif au 31 décembre 2015
représentent 215 Md€ (en valeur de marché, tous supports confon-
dus), dont :
• 182 Md€ en représentation des engagements pris dans le cadre
de l’activité épargne, qui se répartissent de la façon suivante :
– 117 Md€ gérés par Cardif Assurance Vie,
– 19 Md€ gérés par Cardif Luxembourg Vie,
– 18 Md€ gérés par Cardif Vita,
– 13 Md€ gérés par AG Insurance (à 25 %),
– 16 Md€ gérés par les entités en Asie,
• 15 Md€ en représentation des engagements pris dans le cadre
des autres activités (principalement protection) et des autres pro-
visions réglementaires,
• Plus de 18 Md€ pour les plus-values latentes.
Au 31 décembre 2015, la répartition par support financier des encours
des principaux pays d’épargne est la suivante :
Encours épargne décembre 2015 par pays et support
68 % 72 %
1 %
27 %
12 %
88 %
69 %
13 %
87 %
39 %
61 %
31 %
32 %
182Md€ 117Md€ 18Md€ 19Md€ 13Md€ 16Md€
EurocroissanceUnités de compteFonds général
Monde France Italie Luxembourg AG Insurance Asie
La gestion d’actifs sur les principaux fonds généraux de BNP Paribas
Cardif, Cardif Assurance Vie et Cardif Vita est détaillée ci-après.
01. FONDS GÉNÉRAL DE CARDIF ASSURANCE VIE
Cardif Assurance Vie, la principale compagnie d’assurance de
BNP Paribas Cardif, gère 105 Md€ à travers son principal fonds
général.
L’allocation d’actifs de Cardif Assurance Vie au 31 décembre 2015
(hors actifs en couverture des engagements en unités de compte)
était la suivante :
1.1. Allocation à fin décembre 2015
L’évolution de la structure des valeurs mobilières du Fonds général
est détaillée dans le tableau page 32.
En montant valorisé (coupons courus inclus), la part des placements
à taux fixe est en baisse et s’établit à 74,6 % à fin 2015 contre 76,6 %
à fin 2014. La poche des obligations à taux variable est en légère
hausse et représente 6,3 % fin 2015 contre 5,8 % fin 2014. Compte
tenu des mises en pension de titres, les investissements court terme
représentent - 1,5 % du portefeuille fin 2015 (contre - 1,9 % fin 2014).
L’exposition “actions” en bêta (convertibles, indexés actions, autres
supports actions et diversifiés) est en hausse à 11 % (contre 10,4 %
fin 2014).
EXPOSITION OBLIGATAIRE
La croissance mondiale 2015 atteindrait 3,1 % (prévisions du FMI),
en recul de 0,3 % par rapport à 2014 (3,4 %).
Les États-Unis affichent une croissance en 2015 de 1,8 %, soutenue
par un marché du travail toujours bien orienté.
En zone euro, le PIB 2015 progresserait de 1,5 %, en amélioration
de 0,6 % par rapport à 2014.
2015 aura été marquée par une baisse inattendue du prix des matières
premières et par un ralentissement de l’économie chinoise qui ont
tous deux pesé significativement sur la croissance mondiale et sur
les pays émergents.
Le début de l’année a été marqué par une crainte de déflation qui a
fait baisser les taux d’intérêt à des niveaux jamais atteints jusque-là
(0,35 % sur le 10 ans français en avril 2015).
Par la suite, le rebond des anticipations d’inflation, de meilleurs
chiffres de croissance en zone euro ainsi que l’action de la Banque
Centrale Européenne (BCE) ont permis aux taux d’intérêt d’inverser
rapidement cette tendance. Les rendements des obligations d’État
françaises à 10 ans sont ainsi remontés à un point haut annuel
de 1,30 % à fin juin. En fin d’année, les taux français ont rebaissé
progressivement vers 0,99 %.
La croissance économique de la zone euro n’a pas déçu même si elle
reste “limitée” autour de 1,5 % en 2015 (estimation BCE). L’inflation, en
baisse par rapport aux prévisions, a amené la BCE à agir de manière
plus importante en prolongeant ses achats obligataires (quantitative
easing) et en rendant son action visible jusqu’en mars 2017.
Les taux US de maturité 10 ans ont légèrement monté sur l’année
2015 en passant de 2,17 % à 2,27 % alors que le taux de l’OAT à
10 ans a monté de 0,82 % à 0,99 %.
Les taux des pays périphériques ont également connu des évolutions
contrastées, notamment pour l’Italie et l’Espagne. Pour exemple,
le 10 ans espagnol est passé de 1,58 % à 1,76 % alors que le taux
10 ans italien est passé de 1,86 % à 1,59 %.
Dans ce contexte, la politique d’investissement de Cardif Assurance
Vie a été active tout en restant prudente. Les titres à taux fixes, à
Rapport d’activité 2015 31
PARTIE 2 – GESTION DES ACTIFS FINANCIERS
taux variables et à court terme représentaient, à fin 2015, 79,4 %
de l’actif du fonds en euros (en valeur de marché).
Les investissements ont été essentiellement réalisés sur des titres
obligataires d’État français de maturité longue.
En restant très sélectifs, les investissements dans des obligations
d’émetteurs privés bien notés ont été poursuivis afin de tirer profit
du surcroît de rendement offert par ces titres par rapport aux obli-
gations d’État. BNP Paribas Cardif, par son principal fonds général, a
renforcé ses positions sur les obligations à long terme pour bénéficier
de l’écart de taux intéressant par rapport aux taux sans risque.
À fin 2015, le portefeuille obligataire est ainsi composé de 54 %
de titres d’État et de 46 % de titres non-État. Ces derniers sont
principalement investis dans les secteurs industriels et financiers.
La notation du portefeuille obligataire reste de très bonne qualité
avec une note moyenne de “A+”.
La sensibilité au risque de taux du portefeuille est en légère baisse
sur l’année, passant de 5,19 fin 2014 à 5,15 fin 2015.
RISQUE CRÉDIT
En restant très sélectif sur un marché obligataire actif en 2015,
BNP Paribas Cardif, via son principal fonds général, a poursuivi ses
investissements dans des obligations d’émetteurs privés bien notés,
afin de tirer profit du surcroît de rendement offert par ces titres par
rapport aux obligations d’État.
En termes de risque de crédit, le portefeuille est composé de 8,4 %
de titres notés AAA, de 38,4 % de titres notés AA, de 29,8 % de titres
notés A, de 21,2 % de titres notés BBB. La part des titres notés en
dessous de BBB et non notés est de 2,1 %.
Évolution des ratings du portefeuille obligataire
entre 2014 et 2015
5 %
7 %
33 %
31 %
3 %
3 %
12 %
12 %
2 %
2 %
10 %
9 %
25 %
24 %
5 %
5 %
6 %
4 %AAA 31/12/15
AAA 31/12/14
AA 31/12/15
AA 31/12/14
A 31/12/15
A 31/12/14
BBB 31/12/15
BBB 31/12/14
< BBB 31/12/15
< BBB 31/12/14
8,8 %
12,4 %
39,3 %
36,4 %
28,3 %
27,5 %
21,5 %
21,6 %
2,1 %
2,2 %
Données en millions d’euros
31 DÉCEMBRE 2014 31 DÉCEMBRE 2015
VALEUR BILAN NETTE* MONTANT VALORISÉ* VALEUR BILAN NETTE* MONTANT VALORISÉ*
Taux fixes 66 003 76,3 % 78 149 76,6 % 68 093 75,4 % 77 960 74,6 %
Taux variables et indexés inflation 5 435 6,3 % 5 951 5,8 % 6 154 6,8 % 6 610 6,3 %
Obligations indexées actions et convertibles 1 341 1,6 % 1 595 1,6 % 1 575 1,7 % 1 822 1,7 %
Actions et OPCVM actions 8 051 9,3 % 9 759 9,6 % 8 261 9,1 % 10 602 10,1 %
Investissements alternatifs 1 543 1,8 % 1 678 1,6 % 1 625 1,8 % 1 801 1,7 %
Immobilier 5 960 6,9 % 6 879 6,7 % 6 107 6,8 % 7 335 7,0 %
Court terme -1 990 -2,3 % -1 978 -1,9 % -1 601 -1,8 % -1 596 -1,5 %
Options 148 0,2 % 10 0,0 % 115 0,1 % 7 0,0 %
Sous-total taux 70 991 82,1 % 83 799 82,1 % 74 271 82,2 % 84 776 81,1 %
Sous-total actions 9 393 10,9 % 11 354 11,1 % 9 836 10,9 % 12 424 11,9 %
TOTAL 86 492 100 % 102 043 100 %  90 329 100 % 104 542 100 %
* Coupons courus inclus.
États et Assimilés Non-État
Évolution de la structure des valeurs mobilières du Fonds général
32 BNP PARIBAS CARDIF
PARTIE 2 – GESTION DES ACTIFS FINANCIERS
Au 31 décembre 2015, la répartition de l’exposition aux différents
États est la suivante :
Données en M€ CARDIF ASSURANCE VIE
Pays groupe émetteur Notations* Valeur bilan nette
(couponscourusinclus)
% Portf.
obligataire
FRANCE AA 18 194 25,6 %
ITALIE BBB 5 318 7,5 %
BELGIQUE AA 3 124 4,4 %
ESPAGNE BBB+ 2 438 3,4 %
AUTRICHE AA+ 1 512 2,1 %
PAYS-BAS AAA 1 238 1,7 %
IRLANDE A- 1 290 1,8 %
ALLEMAGNE AAA 1 049 1,5 %
PORTUGAL BB+ 181 0,3 %
AUTRES 2 339 3,3 %
Sous-total emprunts d’États 36 683 51,6 %
Sous-total obligations corporate 34 444 48,4 %
TOTAL Portefeuille obligataire 71 127 100 %
TOTAL 90 329
* Notation médiane des trois agences : Standard & Poor’s, Fitch, Moody’s.
Au 31 décembre 2015, l’exposition au Portugal (BB+) est très faible
et représente 0,3 % du total du portefeuille obligataire (en valeur
comptable, coupons courus inclus). L’Italie et l’Espagne représentent
respectivement 7,5 % et 3,4 % (valeur bilan).
RISQUE ACTIONS
En 2015, le CAC 40 et l’Euro Stoxx 50 se sont appréciés respec-
tivement de + 10,92 % et + 6,42 % au 31 décembre 2015 en tenant
compte des dividendes.
Le principal fonds général de BNP Paribas Cardif a commencé l’année
2015 avec une vision positive sur les marchés actions, anticipant
une action de la Banque Centrale Européenne (BCE) et une reprise
de la croissance, notamment en zone euro.
Des mouvements tactiques ont été initiés au second semestre afin
de tenir compte des incertitudes concernant le ralentissement
économique chinois, son impact sur la croissance mondiale et les
perspectives de remontée des taux aux États-Unis.
À ce titre, à partir de fin juillet, des prises de bénéfices ont été
réalisées sur la poche actions pour 0,8 % du portefeuille. En août, la
Banque Centrale Chinoise a surpris les marchés par une dévaluation
de sa monnaie. Craignant un ralentissement plus fort qu’anticipé
de l’économie chinoise, les marchés financiers ont subi une baisse
de plus de 15 %.
Des rachats tactiques concentrés sur la zone euro ont alors permis
une remontée de la poche actions à 10,8 % du Fonds général.
D’un point de vue géographique, le principal Fonds général de
BNP Paribas Cardif a continué de favoriser la zone euro qui repré-
sente 76 % de l’allocation actions, car elle bénéficie d’une meilleure
dynamique de croissance économique, et les entreprises disposent
encore d’un potentiel d’amélioration significatif de leurs résultats.
Fin décembre, le poids des actions (bêta) est de 11 %.
EXPOSITION IMMOBILIÈRE
La part des actifs immobiliers à fin décembre 2015 est stable à 7,1 %
en montant valorisé.
La typologie du patrimoine, y compris les engagements hors bilan,
est la suivante :
Centres commerciaux 23 %
Logements 15 %
Santé 2 %
Dette immobilière 2 %
Mixte 1 %
Logistique < 0,5 %
Résidences services < 0,5 %
Diversification  5 %
Hôtels 6 %
Bureaux 51 %
En 2015, dans un contexte de marché immobilier qui affiche des
taux historiquement bas, la stratégie de BNP Paribas Cardif a été
orientée vers :
• le développement des partenariats spécialisés, notamment en
santé et en hôtellerie, vecteurs d’opportunités d’investissement et
de diversification du portefeuille ;
• une sélectivité des investissements en ciblant des actifs offrant
des flux sécurisés et des volumes d’investissement importants sur
lesquels les acteurs sont moins nombreux ;
• l’accélération de l’arbitrage des actifs non stratégiques afin de
profiter d’un environnement de marché favorable.
Les nouveaux engagements ont atteint 325 M€ en 2015, dont 103 M€
souscrits au titre des unités de comptes (principalement sur l’OPCI
Grand Public) et commercialisés à hauteur de 47 M€.
Les autres engagements (222 M€) se ventilent principalement de la
façon suivante : 35 % en hôtellerie, 18 % en actifs dédiés à la santé,
13 % en dette immobilière, 13 % en logement, 10 % en bureaux et 10 %
en commerces. La part allouée à la poche ”diversification“ atteint
66 % des nouveaux engagements conclus en 2015.
Les désinvestissements ont porté sur un montant global de 184 M€,
dont 123 M€ de cessions concernant des titres de sociétés et 61 M€
concernant des remboursements d’investissements arrivés à
échéance.
02. FONDS GÉNÉRAL DE CARDIF VITA
En Italie, l’essentiel des capitaux gérés par Cardif Vita relève de
l’activité assurance vie. Ceux-ci s’élèvent au 31 décembre 2015 à
18 Md€ en valeur de marché.
Rapport d’activité 2015 33
PARTIE 2 – GESTION DES ACTIFS FINANCIERS
2.1. Structure des placements
Les encours sont répartis sur 6 Fonds généraux.
L’allocation d’actifs de Capital Vita, principal Fonds général de la
compagnie, était la suivante au 31 décembre 2015 :
Données en M€
31 décembre 2015
Valeur bilan
(coupon inclus)
Valeur marché
(coupon inclus)
Part en valeur
bilan
Taux fixes 12 225 14 308 80,1 %
Taux variables
et indexés inflation
992 1 019 6,5 %
Support Actions
(direct et indirect)
1 355 1 622 8,9 %
Alternatifs 153 155 1,0 %
Immobilier 107 110 0,7 %
Court terme 432 432 2,8 %
Total obligations
et court terme
13 648 15 759 89,4 %
Total actions 1 508 1 777 9,9 %
TOTAL 15 264 17 646 100 %
2.2. Gestion de portefeuille
MARCHÉS ACTIONS
Les marchés actions en Europe ont eu des performances assez
contrastées. L’Euro Stoxx 50 s’est peu apprécié (+ 7,3 % - dividende
réinvesti) sur 2015. En revanche, l’indice italien FTSE MIB a progressé
de 15,9 % (dividende réinvesti) sur la même période. L’indice S&P a
très légèrement baissé (- 1,4 % en USD - dividende réinvesti), tandis
que l’indice MSCI Emerging Markets a connu une année très difficile,
avec une baisse de presque 14,3 % (en USD - dividende réinvesti).
La gestion de cette poche s’est concentrée principalement sur l’aug-
mentation de la diversification des supports, en investissant sur des
fonds alternatifs et des fonds de private equity. Par ailleurs, le choix
a été fait de réduire le poids des actions détenues en direct, au profit
des fonds actions à gestion active. La répartition géographique n’a
pas connu d’évolutions significatives en 2015.
À fin 2015, les actions (y compris obligations convertibles) repré-
sentaient 9,9 % de l’actif du fonds (en valeur comptable), en nette
augmentation (+ 2 %) sur l’exercice. Compte tenu également de la
collecte nette enregistrée sur le Fonds général, il y a eu une augmen-
tation significative (400 M€) des achats nets dans la poche actions.
Au total, 45 % des positions sont détenues sous forme de fonds à
gestion active (fonds actions, convertibles, alternatifs et private
equity), 36 % par le biais d’ETF et les 19 % restants sous forme de
lignes directes (actions européennes uniquement).
MARCHÉS DE TAUX
Sur l’exercice 2015, les rendements des emprunts d’État italiens à
10 ans (BTP) ont très légèrement baissé de 1,75 % à 1,59 %, avec une
grande volatilité des marchés de taux par rapport à 2014.
En particulier, le second semestre a vu une surperformance de l’Italie,
aussi bien par rapport aux pays “core” européens que par rapport
aux autres pays périphériques (Espagne et Portugal).
La politique d’investissement de Capital Vita a consisté, d’une part,
à poursuivre la réduction du poids des titres d’État italiens qui, en
2015, ne représentent que 28 % des achats nets de titres obligataires
et, d’autre part, à renforcer les titres “corporate” Investment Grade
sur des maturités longues pour contribuer à la sensibilité et éviter
les faibles rendements des maturités à court et moyen termes.
À fin 2015, la poche obligataire en direct était composée de 74,5 %
d’emprunts d’État et assimilés (dont près de 71 % sur l’Italie), et de
25,5 % de titres ”non-État“. La part des titres à taux fixe est restée
assez stable, autour de 80 %. Les taux variables sont stables (6,5 %)
mais les indexations sur les taux à long terme (CMS 10 ans) ont
été privilégiées en arbitrage d’indexation sur les taux court terme
(Euribor). La partie des investissements court terme (maturité infé-
rieure à un an) a été réduite de 4,6 % à 2,8 %.
En complément de ces mouvements, la gestion de Capital Vita a
entamé une politique de diversification associant aux instruments
de taux traditionnels des fonds obligataires à haut rendement et des
fonds de dettes des pays émergents. Ces investissements complètent
les actifs traditionnels en offrant une certaine décorrélation tout en
ayant des rendements attractifs. Leur part dans le portefeuille est
encore modeste mais en augmentation (moins de 3 % du portefeuille).
La sensibilité au taux de l’actif global est restée assez stable à 5,70
(5,79 au 31 décembre 2014) pendant l’exercice. L’échéancier a fait
l’objet d’une modeste réduction sur les échéances plus proches et
d’un renforcement sur les échéances plus longues.
En matière de risque de crédit, le portefeuille est composé principa-
lement (à 75 %) de titres notés BBB, en raison du poids prépondérant
de l’Italie, de 10,5 % de titres A, 3 % de AA et 0,6 % de AAA, ainsi que
de 7,3 % de BBB+, 1,7 % de BBB- et seulement 0,8 % de BB (aucun titre
avec rating inférieur). La notation moyenne est BBB.
Répartition par rating émetteur du portefeuille obligataire
au 31 décembre 2015
BBB 75 %
(dont71 %detitresd’État)
BBB+ 7,32 %
A- 3,62 %
A 4,67 %
A+ 2,22 %
BBB- 1,74 % AA- 1,63 %
BB+ 0,49 %
BB 0,28 %
AA 1,38 %
NR 1,08 %
AAA 0,57 %
34 BNP PARIBAS CARDIF
PARTIE 3 – LES RÉSULTATS DE L’EXERCICE
01. RÉSULTAT SOCIAL DE BNP PARIBAS CARDIF
Le résultat social au format bancaire de la holding BNP Paribas Cardif
se décompose de la façon suivante :
Données en M€ 31 déc. 2014 31 déc. 2015 Variation 2014/2015
Revenus 448 630 41 %
Dividendes 601 768 28 %
Charges sur financement
des filiales
- 61 - 72 19 %
Pertes / Gains de change 2 - 0 NS
Marge financière - 83 - 73 - 12 %
dont :
Produits d'intérêts sur dettes
sub. souscrites
59 66 11 %
Charge d'intérêts sur dettes
sub. émises
- 142 - 139 - 2 %
Autres éléments de revenus - 12 7 NS
Charges des autres activités - 144 - 155 8 %
Résultat non récurrent - 73 - 220 NS
Impôts et taxes 1 - 5 NS
RÉSULTAT NET 232 250 8 %
Les revenus sont passés de 448 M€ en 2014 à 630 M€ en 2015,
soit + 182 M€.
Cette variation s’explique par les éléments suivants.
• L’augmentation de 167 M€ des dividendes reçus, constatée sur
les entités française et italienne :
– en France, la progression se justifie par Cardif Assurance Vie
(+ 185 M€) du fait de la réduction de la prime d’émission de cette
entité, perçue en décembre 2015 ;
– en Italie, la baisse du dividende de Cardif Vita Assicurazioni
(- 50 M€) est due à un versement exceptionnel reçu en 2014, relatif
au résultat 2013 qui avait bénéficié de la bonne performance des
marchés financiers.
• La progression des dividendes est partiellement compensée par
la hausse de 11 M€ des charges d’emprunts de financement et de
couverture contre le risque de change, principalement liée à la
progression des couvertures de la Chine, du Chili, de l’Inde et de
la Corée du Sud.
• La progression de la marge financière de 10 M€ s’explique prin-
cipalement par deux éléments :
– d’une part, BNP Paribas Cardif a vu ses revenus sur dettes subor-
données augmenter de 7 M€ suite à la souscription des émissions
de ses filiales Cardif Assurance Vie (270 M€) et Cardif Luxembourg
Vie (16 M€) à fin 2014 ;
– d’autre part, la restructuration de ses dettes émises, réalisée
fin 2014 (émission de 1 Md€ sur le marché luxembourgeois, rem-
boursement anticipé de 436 M€, avenants sur les autres dettes),
combinée à une baisse de l’Euribor 3 mois, a permis de réduire la
charge financière de 3 M€, malgré une augmentation de 564 M€ de
l’assiette moyenne émise.
La plus-value de cession (14,4 M€) des entités thaïlandaises explique
l’essentiel de l’évolution des autres éléments de revenus.
Les éléments non récurrents correspondent en 2015 à une charge
globale de 220 M€, du fait d’un provisionnement réalisé sur la filiale
néerlandaise de BNP Paribas Cardif.
Ainsi le résultat net social de BNP Paribas Cardif à fin décembre 2015
s’élève à 250 M€, contre 232 M€ en 2014.
02. CAPITAUX PROPRES ET AFFECTATION DU RÉSULTAT
2.1. Affectation du résultat
Résultat 2015 250432502,49
Report à nouveau antérieur 129862,17
Montant distribuable 250562364,66
Dividende (4,01 € x 62 482 938 actions) 250556581,38
Report à nouveau 5783,28
Le Conseil d’administration propose de distribuer sous forme de divi-
dendes un montant de 250 556 581,38 €, soit un dividende par action
de 4,01 €, et d’affecter le solde en report à nouveau, soit 5 783,28 €.
Conformément à l’article 243 bis du Code général des impôts, il est
précisé que la totalité du dividende proposé est éligible à l’abattement
de 40 % bénéficiant aux personnes physiques fiscalement domici-
liées en France, prévu à l’article 158-3 du Code général des impôts.
Il est rappelé que le dividende net par action des trois derniers
exercices s’est élevé à :
– 7,40 € au titre de l’exercice 2012 ;
– 1,19 € au titre de l’exercice 2013 ;
– 3,71 € au titre de l’exercice 2014.
Rapport d’activité 2015 35
PARTIE 3 – LES RÉSULTATS DE L’EXERCICE
2.2. Résultat consolidé de BNP Paribas Cardif
2.2.1. Contribution aux comptes consolidés de BNP Paribas en
normes IFRS et à fonds propres normatifs
(cf. tableau ci-dessous)
À périmètre et change constants, le Produit Net Bancaire est en
hausse de 112 M€ par rapport à 2014 pour atteindre 2 284 M€.
• Effet marchés : + 10 M€ sur la revalorisation des actifs financiers
en IFRS en lien avec des marchés plus favorables en 2015.
• France : + 94 M€ essentiellement grâce à une hausse de la marge
consolidée prélevée sur les contrats en euros. L’accroissement des
encours et des réserves a également permis de compenser la baisse
relative des rendements financiers et une charge de sinistralité en
hausse sur la protection en 2015.
• International : - 22 M€ par rapport à 2014 :
– Amérique latine : + 15 M€ portés notamment par les bonnes per-
formances de l’Argentine, du Brésil et du Chili ;
– Asie : - 3 M€. L’effet positif de la croissance des encours en épargne
à Taïwan a été compensé par la baisse en 2015 de certaines marges
opérationnelles en Corée et au Japon ;
– Italie : + 12 M€ essentiellement portés par les résultats financiers en
épargne et une hausse de l’activité prévoyance individuelle ;
– autres éléments : - 46 M€. L’essentiel de cette baisse est enre-
gistrée au Royaume-Uni en raison d’une forte sinistralité liée aux
intempéries survenues en décembre 2015, conjuguée à un plan de
repositionnement de l’activité.
• Éléments non récurrents : + 28 M€ principalement liés à la
plus-value réalisée sur la cession de l’activité en Thaïlande de
BNP Paribas Cardif.
À périmètre et change constants, les frais généraux sont en hausse
de 59 M€ par rapport à 2014 pour atteindre 1 139 M€.
Sur le périmètre corporate et activité en France, la hausse de 32 M€
(soit + 6 %) s’explique par la mise en place d’un programme de mise
à niveau des systèmes d’information, ainsi que par le déploie-
ment d’une mission ponctuelle dédiée au traitement des contrats
d’assurance vie non réglés. À cela s’ajoute une augmentation du
coût des opérations, afin de renforcer la qualité du service fourni
et de répondre aux importants volumes d’activité en gestion des
contrats assurance des emprunteurs.
Cette hausse des frais généraux a été toutefois limitée par la baisse
des coûts sur les activités de back office, externalisées auprès de BP2S.
• À l’international, les frais généraux sont en hausse de 36 M€.
– En Amérique latine, la hausse de 12 M€ (soit + 11 %) est princi-
palement liée à la croissance de l’activité.
– En Asie, la hausse de 4 M€ (soit + 5 %) est portée par Taïwan
et le Japon.
– En Italie, la hausse de 5 M€ (soit + 8 %) est expliquée par le ren-
forcement de l’encadrement des forces commerciales ainsi que par
le plan de mise à niveau des systèmes d’information.
– Pour les autres pays, la hausse de 15 M€ est principalement
observée au Royaume-Uni en raison d’une provision pour reposition-
nement malgré la baisse des coûts opérationnels de fonctionnement.
• Concernant les frais de tutelle Groupe (en affectation analytique),
on observe une baisse de 9 M€, notamment liée à la baisse de la
contribution de l’Assurance du Groupe BNP Paribas à la taxe sys-
témique bancaire.
IFRS en M€
Périmètre et change historiques Périmètre et change constants
2014
Décembre
2015
Décembre
Variation
2015/2014
2014
Décembre
2015
Décembre
Variation
2015/2014
Produit Net Bancaire 2 180 2 303 5,7 % 2 172 2 284 5,1 %
Frais généraux - 1 081 - 1 160 7,3 % - 1 080 - 1 139 5,5 %
Résultat brut d'exploitation 1 099 1 143 4,0 % 1 093 1 144 4,7 %
Autres éléments de résultat 115 152 32,5 % 116 152 30,3 %
Résultat net avant impôt 1 214 1 295 6,8 % 1 209 1 296 7,2 %
Coefficient d'exploitation 49,6 % 50,4 % 49,7 % 49,9 %
RONE 19,3 % 19,2 % 19,1 % 19,2 %
PPE (dotation - / reprise +) - 611 - 614 - 611 - 614
Effet marchés 80 90 80 90
Contribution aux comptes consolidés du Groupe
en normes IFRS et à fonds propres normatifs
36 BNP PARIBAS CARDIF
PARTIE 3 – LES RÉSULTATS DE L’EXERCICE
Les autres éléments de résultat, comprenant essentiellement les
résultats des entreprises mises en équivalence, sont en hausse de
36 M€ par rapport à 2014, pour atteindre 152 M€.
La principale entité mise en équivalence est AG Insurance (à 25 %), qui
y contribue à hauteur de 128 M€. L’évolution globale provient quant
à elle essentiellement de la bonne performance des joint-ventures
de BNP Paribas Cardif en Inde et à Taïwan, ainsi que d’éléments non
récurrents ayant touché l’exercice 2014 (amortissement accéléré
d’incorporels, provisionnements, etc.).
Au final, le résultat net avant impôt s’élève à 1 296 M€, soit 7,2 %
par rapport à 2014, à périmètre et change constants.
2.2.2. Passage de la contribution aux comptes consolidés du Groupe
BNP Paribas en normes IFRS aux comptes consolidés de BNP Paribas
Cardif en normes françaises
(cf. histogramme ci-dessous)
2.2.3. Résultat consolidé en normes françaises
(cf. tableau p. 38)
Le résultat net avant impôt s’établit à 782 M€ et progresse de 6 M€
soit + 0,8 % avec les composantes suivantes :
• Le résultat d’exploitation courante affiche une légère baisse
(- 1,7 M€), recouvrant des variations contrastées :
– le résultat d’exploitation courante des entités d’assurance pro-
gresse de 9,3 M€ sous l’effet de la croissance des provisions tech-
niques (+ 6,4 %) et du CA acquis (+ 5 %) malgré un accroissement de
la sinistralité et une baisse des rendements financiers ;
– le résultat d’exploitation courante des autres activités baisse de
11 M€ en raison de charges de couverture contre le risque plus
importantes.
• Les autres produits nets et résultat exceptionnel contribuent
à l’évolution pour - 2,7 M€. Le repositionnement de l’activité de
BNP Paribas Cardif au Royaume-Uni a nécessité un provisionnement
pour restructuration ainsi que des dépréciations d’actifs pour 25 M€.
Ceci a été essentiellement compensé par la plus-value réalisée en
2015 sur la cession des activités de Cardif en Thaïlande.
• Le résultat des entreprises mises en équivalence progresse signi-
ficativement de 10,7 M€. Cette évolution favorable est portée par
les joint-ventures de BNP Paribas Cardif en Inde (SBI), et à Taïwan
(TCOB), dont les encours en épargne ont progressé significativement
(respectivement + 21 % et + 11 %).
• La charge d’impôt s’établit à 391 M€.
Le résultat net part du Groupe atteint 391 M€, en baisse de 3,4 %
sur l’exercice 2015.
Contribution de l’Assurance dans les comptes du Groupe BNP Paribas (IFRS)
vers comptes consolidés BNP Paribas Cardif (normes françaises)
1 295 - 117
- 63 1 115 - 118
- 215
782
RNAI Delta de
rémunération entre
fonds propres réels
et fonds propres
nominatifs
Affectation
de résultats
analytiques
Métier Assurance
au périmètre
comptable en IFRS
BNPP 2015 - Normes
IFRS - Scope Groupe
Arrêté Métier
2015 - Normes
French - Scope Cardif
Impacts RNAI
Total = - 513 M€
Écarts
de normes
IFRS / French
Sociétés gérées
par BNP Paribas
Cardif mais
détenues par
BNP Paribas SA
RNAI
Rapport d’activité 2015 37
PARTIE 3 – LES RÉSULTATS DE L’EXERCICE
en millions d’euros 2014 2015 Variation %
Primes émises 21 104,5 22 126,1 1 021,6 5 %
Primes acquises et chiffre d’affaires des autres activités 21 037,0 22 128,9 1 091,8 5,2 %
Autres produits et charges d’exploitation hors frais de gestion - 15 848,5 - 16 620,5 - 772,0 4,9 %
Charges de gestion - 4 427,7 - 4 749,3 - 321,6 7,3 %
Résultat de l’exploitation courante 760,8 759,1 - 1,7 - 0,2 %
Autres produits nets et résultat exceptionnel - 9,7 - 12,4 - 2,7 27,9 %
Impôts sur les résultats - 370,6 - 391,4 - 20,9 5,6 %
Résultat net des entreprises intégrées 380,5 355,2 - 25,3 - 6,6 %
Quote-part dans les résultats des entreprises mises en équivalence 40,5 51,2 10,7 26,5 %
Dotation aux amortissements des écarts d’acquisition - 15,5 - 15,8 - 0,3 1,9 %
Résultat net de l’ensemble consolidé 405,5 390,6 - 14,9 - 3,7 %
Intérêts minoritaires - 0,2 0,8 0,9 - 528,6 %
Résultat net (part du Groupe) 405,3 391,4 - 13,9 - 3,4 %
Résultat net avant impôt 776,1 782,1 6,0 0,8 %
Résultat consolidé en normes françaises
38 BNP PARIBAS CARDIF
PARTIE 4 – LA SOLVABILITÉ DE BNP PARIBAS CARDIF
01. SOLVABILITÉ 1
1.1. Marge de solvabilité de BNP Paribas Cardif
Sur le plan réglementaire (articles R334-17 et A334-1 du Code des
assurances), les compagnies d’assurance doivent disposer d’un niveau
de fonds propres suffisant pour couvrir une marge de solvabilité
définie en fonction de leurs engagements.
La marge de solvabilité consolidée de BNP Paribas Cardif s’élève à
6 125 millions d’euros au 31 décembre 2015, d’après l’application
de l’article R334-19 du Code des assurances.
En épargne, elle est basée sur les provisions mathématiques des
contrats en euros et en unités de compte.
En protection, elle est basée sur les capitaux sous risques (pour
l’activité vie) et sur le chiffre d’affaires (pour l’activité non vie).
Si on la compare à la marge de solvabilité consolidée à fin 2014,
qui s’élevait à 5 734 millions d’euros, on constate une progression
de 391 M€. Cette progression est liée à la croissance de l’activité
épargne en fonds général (+ 264 M€) ainsi qu’à celle de la protec-
tion (+ 128 M€).
(cf. tableau ci-dessous)
Au final, la répartition du besoin en marge de solvabilité (BMS) par
risque en Solvabilité 1 est la suivante :
Provisions
mathématiques UC
8 %
CA non vie 7 %
CSR 14 %
Provisions
mathématiques FG
71 %
1.2. Couverture de la marge de solvabilité
de BNP Paribas Cardif
En décembre 2015, la politique de gestion de la solvabilité
de BNP Paribas Cardif a conduit à réduire les capitaux propres de
BNP Paribas Cardif via la distribution d’une prime d’émission
à hauteur de 352 millions d’euros. Concomitamment, et pour cou-
vrir les besoins en marge de solvabilité de BNP Paribas Cardif,
Cardif Assurance Vie a émis un prêt subordonné remboursable
de 182 millions d’euros souscrit intégralement par BNP Paribas SA.
Il en résulte la couverture de la marge de solvabilité suivante :
en complément aux fonds propres consolidés de 3 456 millions
d’euros, BNP Paribas Cardif bénéficie de prêts et titres subordonnés
pour un montant de 3 063 millions d’euros, et de provisions techniques
acceptées réglementairement pour un montant de 1 373 millions
d’euros.
En tenant compte des intérêts minoritaires de 37 millions d’euros,
les éléments de couverture s’élèveraient à 7 929 millions d’euros.
Par ailleurs, des éléments sont déduits de la couverture. Il s’agit
des actifs incorporels et des écarts d’acquisition reportés non
admis en couverture des engagements réglementés pour un total
de - 848 millions d’euros.
Au total, les éléments en couverture du besoin de marge de solva-
bilité, après affectation du résultat tel que proposé à l’Assemblée
Générale des actionnaires, s’élèvent à 7 081 millions d’euros, soit
une couverture à hauteur de 115,6 % (hors plus ou moins-values
latentes) en méthode réglementaire.
(cf. tableau p. 40)
Données en M€ 2008 2010 2011 2012 2013 2014 2015 VAR. 2015/2014
Épargne euro
(avec valeur de rachat garantie)
2 229 2 979 3 538 3 612 3 828 4 092 4 324 6 %
Épargne en unités de compte 303 362 365 391 399 438 470 7 %
Protection 738 930 1 022 1 038 1 175 1 204 1 332 11 %
TOTAL 3 271 4 272 4 925 5 040 5 401 5 734 6 125 7 %
Marge de solvabilité de BNP Paribas Cardif
Rapport d’activité 2015 39
Rapport Annuel 2015 - Version française
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Rapport Annuel 2015 - Version française

  • 1. RAPPORT D’ACTIVITÉ 2015 ENSEMBLE CONSTRUISONS L’ASSURANCE DE DEMAIN L’assureur d’un monde qui change
  • 2. POUR COMPRENDRE EN QUOI NOUS SOMMES DIFFÉRENTS 2 MINUTES BNP Paribas Cardif et l’Assurance du Groupe BNP Paribas PAGE 28 Gestion des actifs financiers PAGE 31 Les résultats de l’exercice PAGE 35 La solvabilité de BNP Paribas Cardif PAGE 39 États financiers consolidés PAGE 41 Responsabilité sociétale des entreprises (RSE) PAGE 43 Nos implantations PAGE 44 Les clés pour construire l’assurance de demain Entretien croisé entre Pierre de Villeneuve, Président Exécutif, et Renaud Dumora, Directeur Général PAGE 6 Regards sur le nouveau monde de l’assurance La parole aux membres du Comité Exécutif PAGE 10 2015 en mots et en chiffres PAGE 12 Des faits qui font sens Les principales avancées de l’année PAGE 13 La révolution de l’assurance PAGE 20 Une année au Cardif Lab’ PAGE 22 5 principes d’action qui font notre différence PAGE 2 Des chiffres qui en disent long sur nous PAGE 3 Certaines prises de vue de ce rapport d’activité se sont déroulées au sein du Cardif Lab’. Cet espace hors du commun met en avant les innovations digitales que BNP Paribas Cardif a développées dans les nombreux pays où il est présent, ainsi que les nouveautés high-tech qui laissent entrevoir des usages pour l’assurance de demain. Ce parti pris souligne notre attachement à l’innovation et notre engagement dans la transformation digitale de notre entreprise. RÉSULTATS 5 – 18 19 – 261 – 4 27 – 44 POUR (RE)DÉCOUVRIR COMMENT NOUS FAISONS NOTRE MÉTIER 20 MINUTES POUR SAVOIR COMMENT NOUS PRÉPARONS L’AVENIR 15 MINUTES SOMMAIRE #cardiflab
  • 3. POUR COMPRENDRE EN QUOI NOUS SOMMES DIFFÉRENTS 2MINUTES Notre business model est unique. Nous sommes nés et avons grandi “partenaire”. Ce qui nous caractérise c’est cette relation, fondée sur la transparence et le collaboratif, que nous nouons depuis plus de quarante ans avec nos partenaires. Ce qui nous anime, c’est notre esprit d’entrepreneuriat, c’est ce partage d’expertises et cette connaissance réciproque qui font de nous plus qu’un simple fournisseur. Cela veut dire s’ouvrir chaque jour davantage sur le monde, afin d’innover non seulement pour, mais aussi avec nos partenaires. C’est cette proximité et cette ouverture qui nous permettent de construire, avec nos partenaires, l’assurance qui leur correspond. 1 – 4 Rapport d’activité 2015 1
  • 4. PLUTÔT QUE DE RACONTER COMBIEN NOUS SOMMES FORMIDABLES, NOUS PRÉFÉRONS ÊTRE VRAIMENT UTILES. C’EST PAR NOS ACTIONSETNOTREENGAGEMENTAUQUO- TIDIEN QUE NOUS DÉMONTRONS NOTRE DIFFÉRENCE. 5PRINCIPES D’ACTION QUI FONT NOTRE DIFFÉRENCE Nous commençons par écouter — Plutôt que de parler de nous, nous préférons écouter ! Nous n’avons pas de solutions toutes faites. C’est parce que nous prêtons une oreille attentive à nos partenaires que nous savons créer des solutions novatrices et sur mesure. Notre sens de l’écoute, nous le cultivons aussi à l’égard des clients afin que nos produits et services répondent au mieux à leurs besoins. Nous inventons des solutions pour répondre aux évolutions du marché — Plutôt que de rester ancrés dans le présent, nous préférons nous tourner vers l’avenir. Nous étudions de près les nouveaux modes de vie et les évolutions technologiques de notre monde. Nous identifions les idées les plus prometteuses et les transformons en solutions créatrices de valeur. Nous partageons nos expériences et notre expertise — Plutôt que de garder notre expertise pour nous, nous préférons la transmettre. Le savoir-faire de nos collaborateurs constitue notre valeur ajoutée, et nous voulons qu’il soit aussi une source de valeur pour nos partenaires et leurs clients. Nous sommes persuadés que c’est en échangeant ensemble que nous ferons évoluer notre métier. Nous ne transigeons pas sur le respect des intérêts de nos partenaires — Plutôt que de nous contenter d’exercer notre activité en conformité avec les réglementations, nous préférons agir dans le respect des intérêts de nos parties prenantes : ceux de nos partenaires, de leurs clients et ceux de nos collaborateurs. Nous nous inscrivons dans le long terme et plaçons notre responsabilité sociale et environnementale au cœur de notre stratégie. Nous sommes animés par l’envie d’entreprendre — Plutôt que d’envisager notre métier uniquement en tant que leader dans nos domaines d’expertise, chacun de nos  10 000  collaborateurs* a à cœur de faire vivre l’esprit entrepreneurial de nos débuts, tant individuellement que collectivement. C’est ainsi que nous repensons en permanence nos manières d’avancer aux côtés de nos partenaires et aimons nous entourer d’experts et de start-up. Cette ouverture et cette agilité, nous les cultivons pour mieux tous les accompagner, jour après jour. * Effectif des entités juridiques contrôlées par BNP Paribas Cardif : près de 8 000 collaborateurs. 2 BNP PARIBAS CARDIF
  • 5. DES CHIFFRES QUI EN DISENT LONG SUR NOUS Plutôt que de longs discours, quelques chiffres suffisent à dire l’importance de notre activité, à donner l’échelle de notre communauté, mais surtout à faire sentir notre expérience et la qualité de ce qui nous unit. années de partenariat, fondement de notre culture d’entreprise. collaborateurs * s’impliquent au quotidien aux côtés de nos partenaires. 42 36 450 10 000 millions de personnes assurées dans le monde. 90 SUIVEZ-NOUS SUR TWITTER : @bnpp_cardif, @CardifLab partenaires multisecteurs nous font confiance pour distribuer nos produits et nos services. pays, avec des positions fortes dans trois zones : Europe, Asie et Amérique latine. Rapport d’activité 2015 3
  • 6. PUISSANCE INTERNATIONALE ET PRÉSENCE LOCALE AMÉRIQUE LATINE 1,7 Md€ de chiffre d’affaires en protection. 6 pays : Argentine, Brésil, Chili, Colombie, Mexique et Pérou. EUROPE 21,5 Md€ de chiffre d’affaires, dont 17,1 Md€ en épargne et 4,4 Md€ en protection. 24 pays : Algérie, Allemagne, Autriche, Belgique, Bulgarie, Croatie, Danemark, Espagne, France, Hongrie, Italie, Luxembourg, Norvège, Pays-Bas, Pologne, Portugal, République tchèque, Roumanie, Royaume-Uni, Russie, Slovaquie, Suède, Turquie et Ukraine. ASIE 4,8 Md€ de chiffre d’affaires, dont 4 Md€ en épargne et 800 M€ en protection. 6 pays : Chine, Corée du Sud, Inde, Japon, Taïwan et Vietnam. 6 % AMÉRIQUE LATINE 17 % ASIE 41 % FRANCE 36 % EUROPE HORS FRANCE Répartition du chiffre d’affaires 2015 de BNP Paribas Cardif 4 BNP PARIBAS CARDIF
  • 7. Nous anticipons les changements à venir et nous explorons les nouvelles opportunités en faisant du travail collaboratif notre marque de fabrique. Parce que nous sommes convaincus que l’expertise individuelle mise au service de l’intelligence collective est un gage de réussite, nous co-concevons avec nos partenaires des solutions d’épargne et de protection performantes qui s’ajustent à leurs besoins. Et parce qu’ensemble nous sommes plus agiles, nous adaptons sans cesse cette offre à un environnement évolutif. C’est ainsi que nous accompagnons nos partenaires et leurs clients vers l’assurance de demain. POUR (RE)DÉCOUVRIR COMMENT NOUS FAISONS NOTRE MÉTIER 20MINUTES 5 – 18 Rapport d’activité 2015 5
  • 8. Les clés pour construire l’assurance de demain — Entretien croisé entre Pierre de Villeneuve, Président Exécutif et Renaud Dumora, Directeur Général. 6 BNP PARIBAS CARDIF
  • 9. Depuis janvier 2016, Pierre de Villeneuve, vous êtes Président Exécutif de BNP Paribas Cardif, et vous, Renaud Dumora, Directeur Général. Comment vivez-vous ce passage de relais à la tête de l’entreprise ? Pierre de Villeneuve : Avec une grande satisfaction. Les qualités personnelles d’expertise, d’éthique et le talent managérial de Renaud Dumora sont essentiels dans notre métier. En outre, cette nomination s’inscrit dans la continuité de notre gouvernance et garantit celle des actions de mana- gement pour nos équipes, nos partenaires et leurs clients. Enfin, elle traduit la confiance du Groupe BNP Paribas vis-à-vis de son équipe dirigeante. Renaud Dumora : Je suis naturellement très heureux et fier de prendre la direction de BNP Paribas Cardif pour poursuivre cette belle histoire d’entreprise avec des équipes engagées au quotidien pour répondre au mieux aux attentes de nos partenaires. Pierre de Villeneuve, vous êtes devenu en juin 2015 Président du Groupement français des bancassureurs. En quoi cette responsabilité prolonge-t-elle celles que vous exercez au sein de BNP Paribas Cardif ? P. de V. : Mon rôle au sein de BNP Paribas Cardif est de contribuer activement à la fixation des actions stratégiques de l’entreprise, et mon devoir est de rester très à l’écoute des évolutions des différents marchés dans lesquels nous opérons, tout en par- ticipant aux réflexions sur l’avenir de nos métiers. Notre compagnie a toujours été très impliquée dans les actions de place, en France comme à l’international, car nous croyons au potentiel de développement de notre activité. Cette fonction est pour moi une manière de faire œuvre utile pour l’entreprise et le monde de l’assurance, au service de nos partenaires. Renaud Dumora, vous dirigez aujourd’hui une entreprise au sein de laquelle vous avez effec- tué presque toute votre carrière. Qu’est-ce qui explique cet attachement ? R. D. : C’est effectivement une compagnie que je connais bien, que j’ai vue grandir et dont j’ap- précie particulièrement l’esprit d’équipe. Ce n’est pas un vain mot chez BNP Paribas Cardif : nous savons avancer ensemble en réunissant les bonnes expertises et les personnalités compétentes pour construire et faire vivre notre projet d’entreprise. BNP Paribas Cardif illustre également l’esprit de conquête : nous avons connu une très belle his- toire de croissance, en termes de géographies et de volume d’offres comme en termes d’activité, portée par une réelle ambition d’entrepreneur au sein d’un grand Groupe. Enfin, ce sont les valeurs humaines, ancrées depuis toujours dans l’entreprise et vécues au quotidien tant dans les relations avec nos clients et nos partenaires qu’en interne, entre les collaborateurs et le management. Quand vous entendez vos collaborateurs, parte- naires ou clients parler de BNP Paribas Cardif, qu’est-ce qui vous rend tous deux le plus fiers ? P. de V. : Spontanément, je dirais l’état d’esprit entrepreneurial et, dans un second temps, notre contribution à l’amélioration des produits et des services destinés aux assurés. Sur chacun de nos marchés, c’est notre préoccupation majeure et permanente – le cœur même de notre stratégie de développement – à laquelle nous travaillons avec nos partenaires. R. D. : C’est aussi la reconnaissance de BNP Paribas Cardif en tant qu’innovateur, ayant contribué tout au long de son histoire à l’amélioration de l’in- dustrie et de l’offre d’assurance. C’est enfin notre business model : nous sommes nés et avons grandi “partenaire” en dupliquant notre modèle et notre savoir-faire à la fois dans divers secteurs d’activité et dans différents territoires. Aussi, chaque par- tenariat noué dans un nouveau secteur d’activité ou un nouveau pays est une source de fierté. Cela prouve que notre modèle, notre rapport au mar- ché, notre capacité d’innovation sont de mieux en mieux reconnus. Et qu’est-ce qui vous agace le plus ? P. de V. : Je crois pouvoir répondre pour nous deux – et même pour l’ensemble du management – en disant que c’est le fait de ne pas tenir, dans les délais, les engagements d’excellence que nous avons pris auprès de nos partenaires. SUIVEZ-NOUS SUR TWITTER @bnpp_cardif @CardifLab ••• Rapport d’activité 2015 7
  • 10. « NOUS POURSUIVONS NOTRE MUE AVEC L’OBJECTIF DE GÉNÉRALISER CETTE CULTURE DIGITALE. » Venons-en au bilan de l’exercice. Quel regard portez-vous sur l’année écoulée ? P. de V. : Malgré une année chahutée sur les places financières, le marché reste très porteur dans la plupart des pays, ce qui souligne le rôle utile de l’assurance. Cependant, le contexte économique, les aspects réglementaires, les attentes des consommateurs liées aux nouvelles technologies montrent la nécessité d’une évolution substantielle de nos métiers. Le marché de l’assurance se remet en question, s’adapte, et nous devons faire nous- mêmes les bons choix pour apporter une réelle valeur ajoutée dans les secteurs où nous avons une expertise particulièrement forte. R. D. : Dans ce contexte, BNP Paribas Cardif a réa- lisé de très belles performances sur l’ensemble de ses activités, avec un taux de croissance significatif de nos indicateurs clés, ce qui confirme notre soli- dité. L’activité a été portée par l’épargne en France et en Asie, et par le développement de la protec- tion sur l’ensemble de nos zones géographiques. Le chiffre d’affaires s’établit à 28 milliards d’euros, en hausse de 2 %, le résultat net avant impôts à 1,3 milliard d’euros, avec une structure de plus en plus favorable entre nos deux grandes lignes de métiers : la protection représente désormais 25 % de notre chiffre d’affaires. En épargne, la part des unités de compte et des fonds Eurocroissance représente 40 % du chiffre d’affaires en 2015. Ces évolutions sont en ligne avec la stratégie de diversification que nous allons poursuivre dans les prochaines années. P. de V. : Ces bons résultats, fruit d’efforts parta- gés de nos collaborateurs avec nos partenaires, montrent que nos offres correspondent bien aux besoins de leurs clients. Les nouveaux accords signés en 2015, tout comme le renouvellement de grands partenariats, notamment en Amérique latine, attestent d’une confiance réciproque et pérenne. Ce constat de solidité vaut-il pour les Marchés Domestiques comme pour les Marchés Interna- tionaux ? R. D. : Avec un chiffre d’affaires de 18,5 milliards d’euros, l’activité de nos Marchés Domestiques enregistre une légère baisse. Cependant, il convient de souligner la forte progression de la France, qui affiche un chiffre d’affaires de 11,6 milliards d’euros, en hausse de 11 %, et qui a bénéficié d’une excellente collecte grâce à l’ensemble de ses réseaux de distribution, notamment celui de la banque de détail du Groupe BNP Paribas. Si l’Italie et le Luxembourg présentent un recul, celui-ci est à mettre en regard d’un exercice 2014 où la produc- tion avait atteint des niveaux exceptionnels. Sur les Marchés Internationaux, BNP Paribas Cardif a réalisé un chiffre d’affaires global de 9,5 milliards d’euros, soit une hausse de 8 % * , portée, là aussi, à la fois par les activités d’épargne (4,9 milliards d’euros) et de protection (4,6 milliards d’euros). La croissance a été particulièrement remarquable en Asie (+ 10 % * ) et en Amérique latine (+ 21 % * ), nos territoires de développement prioritaires. * À taux de change constants. ••• Renaud Dumora, Directeur Général 8 BNP PARIBAS CARDIF
  • 11. « FACE À CES ÉVOLUTIONS, NOUS DEVONS FAIRE PREUVE D’UNE GRANDE CAPACITÉ D’ADAPTATION. » L’année 2015 a été marquée par la poursuite de grands chantiers internes à l’entreprise, dont celui de la transformation digitale. Où en êtes- vous aujourd’hui ? R. D. : Ce vaste plan de transformation lancé il y a trois ans s’est achevé début 2016. Près de 320 projets collaboratifs ont permis d’accroître la digitalisation de nos activités. Mais ce n’est qu’une étape. Nous poursuivons notre mue avec l’objectif de généraliser cette culture digitale, qui doit désor- mais être portée au quotidien par chacun des col- laborateurs de BNP Paribas Cardif. Le digital doit faire partie intégrante de notre culture, devenir un mode de travail. Le Cardif Lab’ joue ici un rôle stratégique : ce laboratoire, créé en 2014, permet de tester de nouveaux concepts de produits et services en lien direct ou indirect avec le monde de l’assurance en exploitant le potentiel des nou- velles technologies. C’est aussi un lieu de forma- tion pour nos collaborateurs et nos partenaires, et un espace d’innovation largement ouvert sur la société (voir p. 24-26). L’adaptation aux évolutions réglementaires est un autre chantier majeur, avec notamment l’entrée en vigueur de la réforme européenne Solvency II au 1er  janvier 2016. P. de V. : Sans attendre l’application du nouveau cadre prudentiel, BNP Paribas Cardif a toujours été très vigilant sur le risque. C’est l’une de nos forces, qui s’appuie sur un actuariat très développé à l’échelle internationale. R. D. : Nous avons considéré cette nouvelle régle- mentation comme une opportunité pour renforcer la qualité de notre gouvernance. Le travail sur les outils de mesure des risques et de la solvabilité, de contrôle et de communication auprès des régu- lateurs a mobilisé beaucoup d’énergie en interne et, aujourd’hui, tout est en place. C’est dans ce même état d’esprit que nous aborderons d’autres réformes réglementaires dans tous les pays où nous sommes implantés. L’année 2015 a vu la montée de nouveaux risques – économiques, financiers, géopolitiques, envi- ronnementaux – à l’échelle mondiale. P. de V. : En effet, et face à ces évolutions, nous devons faire preuve d’une grande capacité d’adap- tation, tout en proposant des offres qui apportent une véritable valeur ajoutée dans une perspective de long terme. S’il est difficile de dire aujourd’hui quels produits seront proposés demain, on peut penser que nous devrons répondre à un besoin croissant de services de prévention, une voie dans laquelle BNP Paribas Cardif est déjà engagé. Tout comme nous continuerons à jouer un rôle moteur dans le développement de supports d’investis­ sement responsable. Renaud Dumora, quelles sont vos ambitions pour BNP Paribas Cardif ? R. D. : Le plan à moyen terme que nous construi- sons vise à poursuivre la transformation et l’adap- tation de l’entreprise à son environnement. Une chose toutefois ne changera pas : notre volonté d’être une vraie valeur ajoutée pour nos parte- naires et leurs clients.  Pierre de Villeneuve, Président Exécutif Rapport d’activité 2015 9
  • 12. Regards sur le nouveau monde de l’assurance — La parole aux membres du Comité Exécutif 1. Pierre de Villeneuve Président Exécutif : « Dans un environnement extrêmement évolutif, notre grande capacité d’adaptation reste plus que jamais l’un de nos atouts majeurs pour faire les bons choix et continuer de satisfaire nos partenaires. » 2. Renaud Dumora Directeur Général : « BNP Paribas Cardif est en ordre de marche pour saisir les opportunités que nous offrent les nouvelles technologies, renforcer notre efficacité opérationnelle et améliorer l’expérience client. » 3. Stanislas Chevalet Directeur Général adjoint, Responsable de la Direction de la Transformation et du Développement : « Notre rôle est de prendre soin des hommes, dans une société centrée sur l’usage et l’instant. » 4. Olivier Cortès Directeur Général adjoint, Responsable de la Direction Efficacité, Technologie, Opérations : « Dans un monde qui change, les standards de qualité attendus sont bouleversés. Nos partenaires nous confient ce qu’ils ont de plus précieux : leur relation avec leurs clients. C’est pourquoi nos collaborateurs œuvrent quotidiennement pour atteindre les meilleurs niveaux d’excellence. » 5. Olivier Héreil Directeur Général adjoint, Responsable des Gestions d’Actifs : « L’innovation concerne aussi la Gestion d’Actifs. Nous devons attirer le regard de nos clients sur l’investissement socialement responsable (ISR) qui offre de réelles opportunités et permet de réduire le risque à moyen et long termes. » 6. Virginie Korniloff Directeur Général adjoint, responsable de la Direction des Marchés Domestiques : « Notre longue expérience du partenariat est un atout formidable pour co-créer des solutions d’assurance parfaitement intégrées aux nouveaux parcours clients, qui sauront satisfaire et fidéliser nos partenaires actuels et futurs. » 7. Jean-Bertrand Laroche Directeur Général adjoint, responsable de la Direction des Marchés Internationaux : « Avec la digitalisation et les changements de comportement des consommateurs, notre ambition est de contribuer activement à la transformation des modèles de distribution de nos partenaires. » 8. Isabella Fumagalli Responsable de l’Italie : « Être un assureur digital, c’est aussi renforcer l’interaction avec nos clients en engageant un dialogue sur des sujets quotidiens. C’est ce que nous faisons à travers notre nouveau blog IF Magazine. » 9. Sophie Joyat Directrice des Ressources humaines: « Nous devons revoir nos process et nos modes d’organisation pour qu’ils soient plus adaptés au monde de demain. C’est en offrant un environnement de travail inspirant et stimulant que 1 3 5 7 2 4 6 10 BNP PARIBAS CARDIF
  • 13. LE CONSEIL D’ADMINISTRATION nous continuerons de motiver nos collaborateurs et d’attirer les nouveaux talents. » 10. Pauline Leclerc-Glorieux Directrice de l’Actuariat : « Les nouvelles technologies conjuguées à notre savoir-faire dans l’analyse des données doivent nous permettre d’accroître notre valeur ajoutée en termes de service et de maîtrise des risques. » 11. Murielle Puron-Chambord Directrice Financière : « Nos résultats 2015 confirment notre solidité financière et la pertinence de notre business model, véritables atouts pour être demain un leader dans nos domaines d’expertise. » 12. Vincent Sussfeld Responsable de l’Asie : « En Asie, nos accords stratégiques de long terme (JVs) et nos accords de distribution, noués avec des acteurs majeurs de l’industrie bancaire, nous donnent un accès privilégié à une base de clients extraordinaire et une occasion unique de partager nos savoir- faire en bancassurance. » 13. Francisco Valenzuela Responsable de l’Amérique latine : « En Amérique latine, nous bénéficions de positions inégalées auprès des banques, de la grande distribution et des sociétés financières. Nous devons aujourd’hui poursuivre notre diversification, notamment vers le dommage, et accélérer nos investissements pour fournir des offres multicanales à nos partenaires. » Pierre de Villeneuve Président Exécutif de BNP Paribas Cardif Marie-Claire Capobianco Membre du Comité Exécutif de BNP Paribas Responsable de la Banque de Détail en France Jacques d’Estais Membre du Comité Exécutif de BNP Paribas Directeur Général adjoint et Responsable d’International Financial Services Renaud Dumora Membre du Comité Exécutif de BNP Paribas Directeur Général de BNP Paribas Cardif François Ewald Président du conseil scientifique de l’Université de l’assurance Jean-Louis Guillot Administrateur Thierry Laborde Membre du Comité Exécutif de BNP Paribas Directeur Général adjoint et Responsable de Domestic Markets Olivier Le Grand Administrateur de sociétés et de fondations Jean-Hervé Lorenzi Président du Cercle des économistes, conseiller du directoire de La Compagnie financière Edmond de Rothschild Philippe Marchessaux Président de BNP Paribas Asset Management Yves Martrenchar Membre du Comité Exécutif de BNP Paribas Responsable Ressources humaines de BNP Paribas Jacques Mistral Senior Fellow Brookings Institution, professeur à la Harvard Kennedy School, à l’université du Michigan et à l’université de Nankin Jean-Francois Pfister Responsable RISK BNP Paribas International Financial Services Paul Villemagne Président d‘Honneur de BNP Paribas Cardif 8 10 12 9 11 13 Rapport d’activité 2015 11
  • 14. 2015 EN MOTS ET EN CHIFFRES 25 % 7 ANS 5 ANS 2,3 MD€ Le Produit Net Bancaire est en hausse de 5,7 % par rapport à 2014 1,3 MD€ Le résultat net avant impôt est en hausse de 6,7 % par rapport à 2014 Répartition du chiffre d’affaires de BNP Paribas Cardif en 2015 En Colombie, BNP Paribas Cardif a obtenu la reconduction de son partenariat avec Banco Agrario, le plus important groupe financier du pays pour une durée de sept ans. Au Chili, BNP Paribas Cardif a renouvelé son partenariat avec BancoEstado, l’unique banque publique du pays, pour une durée de cinq ans. CONSTANCE Pour la 7e fois en huit ans, BNP Paribas Cardif est à l’honneur en Belgique. Hypo Protect Classic a été élue meilleure assurance dans la catégorie “Mes Risques/ Mon décès lié à un prêt hypothécaire”, à l’occasion de la 16e édition des Trophées DECAVI qui s’est tenue le 21 octobre 2015, à Bruxelles. SERVICE BNP Paribas Cardif au Brésil a remporté la 1re place dans la catégorie Assurance du prix Época ReclameAqui, qui récompense les meilleures entreprises en matière de service au consommateur. Au total, 3,5 millions de personnes ont voté dans les différentes catégories proposées. EXCELLENCE Cardif Élite, l’offre d’assurance vie patrimoniale personnalisable de BNP Paribas Cardif, a reçu en 2015 le Label d’Excellence des Dossiers de l’Épargne. Les experts ont particulièrement apprécié la gamme étendue et la variété des supports, les frais réduits ainsi que la diversité des modes de gestion disponibles. Épargne Protection 28 MD€ Le chiffre d’affaires 2015 est en hausse de 2 % par rapport à 2014 75 % CONTRIBUTION AUX RÉSULTATS DU GROUPE BNP PARIBAS 12 BNP PARIBAS CARDIF
  • 15. BRÉSIL : MAGAZINE LUIZA ASSURE AVEC BNP PARIBAS CARDIF L’accord d’exclusivité avec Magazine Luiza, géant brésilien de la distribution de meubles, d’électroménager et de produits électroniques, a été renouvelé. Partenaire de l’enseigne depuis 2002, BNP Paribas Cardif commercialise ses produits d’assurance protection et – via la co-entreprise LuizaSeg fondée en 2005 – des contrats d’extension de garantie auprès des clients de la chaîne. Trente millions de clients de Magazine Luiza bénéficient au Brésil de l’offre de BNP Paribas Cardif. Celle-ci est commercialisée dans les 786 magasins de la chaîne implantés dans les 16 États, et sur ses sites internet.  DES FAITS QUI FONT SENS 6,3 millions de clients indiens ont souscrit en quelques mois un contrat PMJJBY du joint-venture SBI Life, un produit qui contribue aux efforts du gouvernement en matière de protection sociale et d’inclusion financière de la population. Au total, plus de 19 millions de clients bénéficient de produits et services BNP Paribas Cardif à travers le pays.  Rapport d’activité 2015 13
  • 16. www.insuranceup.it, premier site italien dédié à l’innovation numérique et à l’entrepreneuriat dans le secteur de l’assurance, est né d’une initiative commune de BNP Paribas Cardif et du webzine EconomyUp, en collaboration avec PolyHub, l’incubateur d’entreprises de l’École Polytechnique de Milan. Ce portail, en ligne depuis juillet 2015, se veut à la fois un observatoire de la révolution digitale et de ses marchés émergents, un carrefour de débats et de réflexions, et une caisse de résonance pour des projets innovants portés par des start-up. Dès son ouverture, InsuranceUp a accueilli la deuxième édition du concours Cardif Open-F@b, consacré aux objets connectés. Les 10 initiatives les plus prometteuses, tant en matière de relation client que de nouveaux services d’assurance, ont reçu le soutien de BNP Paribas Cardif. ITALIE : INSURANCE UP, LE PORTAIL DE L’ASSURANCE CONNECTÉE LA PAROLE À ISABELLA FUMAGALLI, membre du Comité Exécutif de BNP Paribas Cardif, Responsable de l’Italie « La formule du Cardif Open-F@b a fait ses preuves, car elle permet d’allier la vision de jeunes innovateurs et la solidité de managers expérimentés. » DES FAITS QUI FONT SENS 14 BNP PARIBAS CARDIF
  • 17. LE DATA LAB’ AU CŒUR DE LA STRATÉGIE DIGITALE Le Data Lab’ de BNP Paribas Cardif est un succès ! Plus qu’une plateforme d’expérimentation technologique, ce lieu se veut un espace d’innovation collaborative sur les usages des données numériques dans le monde de l’assurance. Objectif : imaginer et développer avec nos partenaires – chercheurs ou start-up – des applications qui améliorent la pertinence de nos offres et la qualité de l’expérience client. JAPON : BNP PARIBAS CARDIF ENTRE SUR UN NOUVEAU MARCHÉ En 2015, BNP Paribas Cardif a fait son entrée sur le marché de l’assurance des crédits à la consommation. Sur un marché où l’assurance est encore peu développée, BNP Paribas Cardif a conclu un accord de partenariat avec un acteur majeur du secteur pour assurer les détenteurs de crédits renouvelables contre les risques liés au cancer. Cette couverture, effective depuis le 1er  décembre, rembourse le solde de la carte de crédit lorsque l’emprunteur est diagnostiqué cancéreux pour la première fois de sa vie. EPA : donner aux jeunes le goût d’entreprendre Comme chaque année depuis 2011, les salariés de BNP Paribas Cardif se sont engagés auprès de l’association Entreprendre pour apprendre (EPA), qui initie de jeunes élèves ou étudiants à l’économie en éveillant leur esprit d’entreprise. Nos collaborateurs ont parrainé neuf initiatives “Notre Commune”, 24 mini-entreprises et 3 start-up dans le cadre de ce mécénat de compétences. Mega DMP : une nouvelle offre assurance vie à Taïwan BNP Paribas Cardif à Taïwan s’est associée à Mega Bank et à Fidelity pour lancer un nouveau produit d’épargne : Mega DMP. Outre l’assurance vie et l’assurance décès, Mega DMP offre aux assurés une protection accrue couvrant notamment les risques liés à sept maladies graves et ceux liés à des accidents, sans prime supplémentaire. DES FAITS QUI FONT SENS BELLES PERFORMANCES EN CHINE BNP Paribas Cardif détient, aux côtés de Bank of Beijing, 50 % des parts de BoB Cardif Life, compagnie d’assurance qui compte aujourd’hui près de 200 000 clients. Dans un contexte difficile, 2015 a été marquée par de bonnes performances financières et par la co-construction d’un plan stratégique à cinq ans associant le savoir-faire de BNP Paribas Cardif en Asie, à la force de la marque Bank of Beijing pour proposer aux clients chinois des produits d’épargne et de prévoyance. Rapport d’activité 2015 15
  • 18. Pour rester informés de toutes nos avancées, suivez-nous sur Twitter @bnpp_cardif LA PAROLE À FLORENCE KARRAS, Chief Digital Officer, BNP Paribas Cardif France GÉNÉRATION CARE FAIT SON JAM Dans un monde qui change, vieillir est un futur à inventer En France, le site internet de BNP Paribas Cardif, Génération Care, dédié aux seniors, porte un regard neuf et positif sur le vieillissement en stimulant le dialogue intergénérationnel et le partage d’innovations. Pour aller plus loin dans le décryptage des aspirations des seniors, Génération Care a organisé un “JAM”, événement d’open- innovation. Pendant 48 heures, 60 professionnels de l’assurance, baby-boomers, sociologues et innovateurs ont participé à des ateliers créatifs et prospectifs pour explorer les nouveaux horizons du ‘’bien vieillir’’ : travail, retraite, santé, habitat, mobilité, relations sociales… Dans tous ces domaines, l’innovation ouverte accélère l’émergence de solutions qui dessinent l’assurance de demain. « Dans un monde qui change, la génération de baby-boomers qui arrive aux portes de la retraite aspire à inventer un vieillir autrement. » DES FAITS QUI FONT SENS 16 BNP PARIBAS CARDIF
  • 19. LES RENDEZ-VOUS TEDX En 2015, BNP Paribas Cardif était de nouveau aux côtés de TEDxParis lors de grands événements sous le signe de l’innovation. En juin, 1 200 participants se sont retrouvés au château de Chambord (France) pour vivre la “Renaissance digitale”, deuxième édition du do tank L’Échappée volée. En novembre, c’est au théâtre du Châtelet, à Paris, qu’un public de 2 000 personnes a pu assister à des conférences et découvrir des innovations présentées par le Cardif Lab’. BNP PARIBAS CARDIF, NOUVEL ACTEUR DE LA SANTÉ COLLECTIVE LA CHAIRE D’EXCELLENCE AVEC L’ISFA RECONDUITE Anticipant l’entrée en vigueur au 1er  janvier 2016 de la complémentaire santé collective obligatoire pour toute entreprise en France, BNP Paribas Cardif et le réseau de Banque de Détail en France du Groupe BNP Paribas, en partenariat avec Mutuelle Mieux-Être (membre du groupe Pro BTP), ont lancé Protection Santé Salariés. Cette complémentaire santé, simple et modulable, s’adapte aux besoins des professionnels et dirigeants de TPE et PME, en offrant à leurs salariés une couverture de qualité au juste prix. BNP Paribas Cardif renouvelle son soutien pour cinq ans à la chaire d’excellence “Data Analytics & Models for Insurance” (DAMI), de l’Institut de science financière et d’assurances (ISFA) au sein de l’université Lyon 1. Les travaux de recherche issus de la chaire DAMI, ainsi que les échanges entre ses membres et les équipes de BNP Paribas Cardif permettront d’améliorer les techniques de modélisation et d’exploitation des données pour la prise de décision. Cela nous aidera à mieux comprendre les interactions entre le processus de décision du management et les modèles, ainsi qu’à identifier leurs limites et celles des nouveaux outils Analytics et, enfin, leurs dangers micro et macroéconomiques.  DES FAITS QUI FONT SENS Italie : InvestiPolizza BNL TOP, une solution d’assurance vie primée InvestiPolizza BNL TOP, solution d’assurance vie multisupport conçue par BNP Paribas Cardif et distribuée exclusivement par le réseau d’agences BNL, a reçu le prix Cerchio d’Oro dell’Innovazione Finanziaria (Cercle d’or de l’innovation financière) – catégorie “Produits et services assurance vie” ­– décerné par l’Association italienne de l’innovation financière (AIFIn). Cette récompense vient saluer la large gamme de solutions innovantes et exclusives sur ce marché.  Rapport d’activité 2015 17
  • 20. BNP Paribas Cardif a participé au lancement de Tera Neva, nouvelle solution d’investissement durable alliant objectifs financiers et de transition énergétique. Commercialisé par BNP Paribas à la veille de la COP21, le produit se compose d’une obligation climatiquement responsable de la Banque européenne d’investissement (BEI) liée à l’indice Ethical Europe Climate Care. Il répond à la volonté croissante des investisseurs de réduire l’impact de leur portefeuille sur le changement climatique, en finançant des projets liés aux énergies renouvelables et à l’efficacité énergétique. BNP Paribas Cardif et 11 autres investisseurs institutionnels* ont soutenu l’initiative en souscrivant collectivement 500 M€ à l’émission de Tera Neva. * ACMN VIE, Aviva France, BNP Paribas Cardif, Carac, CNP Assurances, ERAFP, Generali, Groupama, HSBC Assurances, Natixis Assurances, Prévoir et Suravenir. TERA NEVA : INVESTIR POUR LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE LA PAROLE À OLIVIER HÉREIL, Directeur Général adjoint, Responsable des Gestions d’Actifs, membre du Comité Exécutif de BNP Paribas Cardif « Tera Neva est un produit qui allie la solidité de l’émetteur, la perspective d’une bonne performance financière et un impact environnemental favorable. » DES FAITS QUI FONT SENS 18 BNP PARIBAS CARDIF
  • 21. Le goût de l’innovation irrigue notre culture d’entreprise et nous pousse en permanence à repenser nos modes de travail et à développer notre métier. Parce que la société et ses usages se transforment, et que de nouveaux risques émergent dans un monde plus complexe, nous préparons déjà les produits et services d’assurance de demain. Identifier les idées porteuses pour les convertir en solutions à valeur ajoutée : voilà le quotidien de nos métiers. C’est ainsi que nous nous projetons dans l’avenir avec confiance et détermination pour construire aux côtés de nos partenaires l’assurance de demain. POUR SAVOIR COMMENT NOUS PRÉPARONS L’AVENIR 15MINUTES 19 – 26 Rapport d’activité 2015 19
  • 22. Du big data au smart data, la révolution de l’assurance Nos clients changent. Notamment parce qu’ils vivent dans un monde digitalisé où l’accès à l’information est de plus en plus ouvert. Le consommateur a adopté de nouveaux codes où temps réel, transpa- rence et performance sont devenus des standards. Il compare les offres, les met en concurrence, cherche à optimiser la valeur d’usage de ce qu’il achète en exigeant toujours plus de services et de réactivité de la part des marques et des entreprises. Avec les modes de consommation, c’est également la relation client qui se transforme. Quel que soit le mode de contact, physique ou virtuel, à tout moment le client doit pouvoir être reconnu, accéder à l’offre complète et bénéficier de la même qualité de service. Un impressionnant gisement de valeur Le développement des objets connectés (au web et entre eux) pousse très loin cette logique en démul- tipliant la surface de contact. Grâce à la miniatu- risation des technologies numériques, les objets du quotidien deviennent autant de relais d’information et d’interaction “intelligente“ avec le consommateur. Les outils digitaux favorisent en même temps Le saviez-vous ? Chaque jour, 2,5 trillions (milliards de milliards) d’octets de données sont créés. Soit un volume d’informations équivalant à celui contenu dans 10 millions de disques Blu-ray qui, empilés, atteindraient la hauteur de quatre tours Eiffel. Source : communication-web.net LA RÉVOLUTION DE L’ASSURANCE ••• Le Cardif Lab’ présente les nouveaux usages de notre société et valorise les innovations développées par BNP Paribas Cardif. 20 BNP PARIBAS CARDIF
  • 23. Échanges avec Michael de Toldi, Chief Data Officer de BNP Paribas Cardif, Gilles Berdah, Head of Insurance Engineering & Partnership chez RCI Banque et Paul Duan, Président-fondateur de Bayes Impact. Expériences croisées big data Selon vous, quels seront les usages les plus innovants du big data en matière d’assurance ? Michael de Toldi : Il n’y aura pas un usage marquant, mais une multitude d’améliorations reposant sur une valorisation des données, qui va permettre de rehausser la qualité globale du service aux différents moments clés de la relation client. Gilles Berdah : La détection de signaux faibles permettant de proposer des offres commerciales pertinentes, répondant aux besoins immédiats des clients, qu’ils soient exprimés ou non. Paul Duan : Le big data permet aujourd’hui de mieux comprendre les comportements individuels et leur rapport au risque. Cela veut dire qu’en plus de leur rôle historique de mutualisation des risques, les assureurs sont de plus en plus à même d’aider les individus à les réduire. Jusqu’où la segmentation des clients est-elle compatible avec la mutualisation des risques ? M. de T. : Le principe de base de l’assurance est et restera la mutualisation, seule réponse adaptée à l’incertitude des risques assurés. Le big data va apporter, dans ce cadre, une meilleure personnalisation des offres. G. B. : La limite serait d’aboutir à des primes non acceptables commercialement par les clients face à la quasi absence d’incertitude de la part des assureurs quant à la réalisation d’un événement. P. D. : Une plus grande personnalisation des offres est une bonne chose. Mais cela risque également d’outpricer certaines populations souhaitant s’assurer contre des événements rares, qui seraient devenus prévisibles. Comment éviter que le big data ne devienne “Big Brother” ? M. de T. : Assurés et assureurs ne bénéficieront de la révolution big data que si un contrat de confiance et de transparence concernant le partage des données et l’usage qui en est fait se met en place. Les initiatives qui passeront outre seront vouées à l’échec. G. B. : Le seul rempart viendra de la moralisation et de l’autorégulation des organisations. P. D. : Il faut étendre le concept de Privacy by Design au business model : tant qu’il y aura des incitations financières fortes à exploiter les données sur les individus, il y aura des dérives. Il faut donc trouver d’autres façons de créer de la valeur. Rapport d’activité 2015 21
  • 24. BUREAU DU FUTUR UNE ANNÉE AU CARDIF LAB’ En 2015, le Cardif Lab’ célébrait sa première année d’existence. Situé au siège de l’entreprise, cet espace de 120 m2 permet aux visiteurs de se familiariser avec les innovations susceptibles d’impacter les métiers de l’assurance. Collaborateurs et partenaires y testent des usages en devenir, exploitant le potentiel des nouvelles technologies, guidés par une équipe de six personnes venues des métiers de l’assurance, du digital ou encore de la recherche universitaire. Autour d’elles, toute une communauté se construit : celle des Ambassadeurs qui, à leur tour, diffusent au sein de l’entreprise et auprès de ses partenaires cette culture du digital permettant d’imaginer les usages de demain et de concevoir les produits et services idoines. Depuis son ouverture, le Cardif Lab’ a reçu 6 000 visiteurs. En 2015, il a accueilli des événements et des start-up, et s’est même rendu mobile ! Voici quelques instantanés d’une année au Cardif Lab’. Le Cardif Lab’ mobile À l’occasion de TEDxParis 2015, sur le thème des “Révolutions françaises”, le Cardif Lab’ devient “mobile” pour présenter au théâtre du Châtelet les innovations digitales et environnementales de demain. Pour continuer votre découverte du Cardif Lab’… 1 22 BNP PARIBAS CARDIF
  • 25. SAS D’ENTRÉE BIOMÉTRIQUE DO IT YOURSELF NOUVELLES INTERFACES MUR D’INFORMATIONS OBJETS CONNECTÉS ROBOTS RÉSEAUX SOCIAUX NOUVEAUX USAGES ACCUEIL 3 Formation des Ambassadeurs En 2015, un réseau de collaborateurs de BNP Paribas Cardif a été formé pour devenir les Ambassadeurs du Cardif Lab’ et faire découvrir ce lieu d’échange et de découverte à leurs collègues et aux partenaires de l’entreprise, prélude à la mise en place de projets innovants en co-construction. 4 Visite d’un partenaire En septembre, une délégation coréenne, composée de représentants de la KLIA (Association d’assurance vie de Corée) et de journalistes, découvrait le Cardif Lab’ et y testait les dernières innovations. 5 Simulateur de conduite Exemple des possibilités d’expérience personnelle proposées par le Cardif Lab’, un simulateur de conduite assorti d’un casque de réalité virtuelle Oculus Rift, permet au visiteur de tester les effets de la conduite en état d’ébriété. 2 Bien vieillir demain Le 5 novembre, une soixantaine de visiteurs, chercheurs, sociologues et experts découvraient les innovations digitales qui révolutionneront le “bien vieillir” de demain dans un Cardif Lab’ dédié à quatre thématiques : la mobilité, l’interactivité, la santé et l’habitat. 1 Atelier collaboratif Cinquante-six collaborateurs de BNP Paribas Cardif ont travaillé dans les bureaux du futur pour créer et monter leur propre box domotique (capteurs d’ouverture de porte, prises connectées, etc.), qu’ils ont ensuite pu installer et tester chez eux. 2 3 4 5 Rapport d’activité 2015 23
  • 26. Le saviez-vous ? La data est au cœur de l’économie : 70 % des données sont créées par des individus, mais ce sont les entreprises qui stockent et gèrent 80 % des volumes. Ce marché pourrait représenter 54,3 Md€ en 2017 (contre 10,2 Md€ en 2013). Source : Corp Agency, Mushroom Networks ••• l’innovation ouverte : dans les fab labs et autres ateliers participatifs, le client, expert de ses propres besoins, est invité à co-construire les produits ou services qui lui sont destinés. « Chaque nouveau contact ou échange apporte de nouvelles informa- tions sur les personnes, leurs habitudes et leurs univers de vie, constate Michael de Toldi, Chief Data Officer de BNP Paribas Cardif. La révolution digitale génère ainsi une quantité toujours plus importante de données, structurées ou non. L’exploitation de ce gisement de valeur inépuisable est devenue un enjeu stratégique pour toutes les entreprises, et pour les compagnies d’assurances en particulier. » Quand la donnée devient intelligente En effet, le modèle économique de l’assurance repose depuis toujours sur le partage d’informa- tions relatives aux comportements individuels et collectifs. La multiplication des capteurs digitaux ne fait pas qu’élargir la collecte de cette “matière première“ indispensable. Les volumes de données, leur variété, la vitesse des échanges sont tels que l’on peut parler aujourd’hui d’un véritable change- ment de paradigme. 204 millions de courriels sont envoyés chaque minute dans le monde. Le moteur de recherche de Google reçoit 3,5 milliards de requêtes par jour. Selon IBM, 90 % des données existantes ont été créées ces deux dernières années. « Aujourd’hui nous avons les outils pour traiter cette masse d’infor- mations qui croît de manière exponentielle, explique Michael de Toldi. La capacité de stockage et d’analyse des données a grandi en même temps que leur pro- duction s’est accélérée. En permettant de transfor- mer la donnée brute en information “intelligente“ et utile, les progrès de l’informatique et des algorithmes mathématiques ont ouvert un champ d’applications possibles quasi illimité. Ce passage du big data au smart data doit avoir pour objectif premier l’amélio- ration de l’expérience et de la satisfaction client. » Des bénéfices partagés Cette conviction conduit BNP Paribas Cardif à investir dans le développement d’applications qui apportent à l’assuré un bénéfice concret et sans équivoque. L’un des grands axes de travail concerne le ciblage des offres, car déranger un client pour l’inviter à sous- crire un produit ou un service qui ne l’intéresse pas crée chez lui un sentiment d’intrusion et de l’insatis- faction. L’affinement des modèles d’analyse tend à faire disparaître ces sollicitations non pertinentes. D’autres chantiers visent l’accélération des procé- dures d’assurance. En optimisant l’utilisation de l’in- formation déjà disponible, il devient possible d’allé- ger les formalités exigées lors de la souscription de certains produits comme les assurances adossées à un crédit, voire d’automatiser des prises de décision positives. De même, le partage des données est un moyen de réduire considérablement les délais de règlement des sinistres, en simplifiant et fluidifiant le processus de déclaration et de suivi des dossiers. La lutte contre la fraude est un troisième champ d’application prometteur. « Le coût de la fraude est supporté par tout le monde, rappelle Michael de Toldi. De nouveaux algorithmes vont faciliter la détection du phénomène avec, à la clé, une meilleure maîtrise du prix des garanties bénéfique pour l’entre- prise comme pour le client. » Le nouveau monde des objets connectés Parallèlement, avec “l’internet des objets”, l’assu- rance s’enrichit d’offres nouvelles, tournées vers la prévention des risques. Porté par tout un écosys- tème de start-up, le marché des objets connectés explose depuis trois ans. D’ici à 2020, on en comptera 80 milliards en service dans le monde – soit 10 par personne en moyenne – d’après l’Institut de l’audio- visuel et des télécommunications en Europe (Idate). La santé, l’habitation et l’automobile, premiers sec- teurs concernés, sont aussi les marchés clés de l’assurance. « Les données issues des objets connec- tés ne sont fondées ni sur du déclaratif ni sur des sta- tistiques. Lorsqu’un capteur détecte une fuite d’eau dans un logement, c’est une information objective et mesurable, transmise en temps réel et qui permet d’interagir de même. Cela fait basculer l’assurance dans un nouveau monde de services en matière de prévention, de conseil et d’assistance », affirme Grégory Desfosses, Chief Customer Experience et Digital Offi- cer de BNP Paribas Cardif. Grâce aux échanges de données, il devient possible de réduire le niveau de criticité d’un sinistre – par exemple, stopper la fuite d’eau avant que le logement soit inondé – ou, même, de l’éviter. Une application météo reliée à un détec- teur d’ouverture de fenêtre actionnera une alarme ou une fermeture automatique avant un orage. En croisant les informations de capteurs intégrés au véhicule et l’historique de celui-ci, on pourra bientôt prédire une panne. Et en cas de soupçon d’accident domestique, les systèmes d’alerte “informés“ des habitudes d’une personne âgée déclencheront aus- sitôt l’assistance appropriée… « Dans ces domaines et dans bien d’autres, se réjouit Grégory Desfosses, nos équipes préparent des applications associées à des solutions d’assurance qui vont à la fois renforcer la sécurité des personnes, améliorer leur confort et mieux protéger leurs biens. » Les clés de la confiance Toutefois, ces promesses du smart data et des objets connectés ne se concrétiseront qu’à une condition : une confiance absolue quant à l’usage des données personnelles. « La réglementation ne cesse de se 24 BNP PARIBAS CARDIF
  • 27. Le saviez-vous ? Habit@t, commercialisé en Italie depuis fin 2013 par BNP Paribas Cardif, associe une assurance habitation à une homebox qui monitore le logement grâce à ses capteurs et alerte client et service d’assistance en cas de problème (fumée, fuite d’eau, coupure de courant). renforcer, et c’est une bonne chose. Elle a posé des principes fondamentaux tels que la collecte loyale des données, le consentement libre et éclairé des intéressés ou encore la confidentialité des informa- tions sur la vie privée (data privacy). Mais on peut être conforme à la loi sans pour autant respecter les personnes », insiste Michael de Toldi. La confiance suppose d’établir, au-delà de la réglementation, un contrat moral avec les assurés, explicitant ce qu’ils accepteront de partager en regard des bénéfices attendus, ainsi qu’une transparence totale sur l’uti- lisation des informations. L’assurance a une culture ancienne de la sécurité des données. Néanmoins le big data pose de nouvelles questions qui sont au cœur des réflexions de BNP Paribas Cardif. « Nous misons beaucoup sur la maison et la voiture connectées. En revanche, nous restons prudents sur les applications liées à la santé, sujet d’une sensi- bilité extrême, dans l’attente d’un cadre qui définira des usages collectivement acceptables », précise ainsi Grégory Desfosses. Au service de l’intérêt général Autre enjeu, si l’exploitation du big data permet de construire des modèles de plus en plus précis, et des offres encore plus adaptées aux besoins des personnes et à leurs modes de vie, elle ne doit pas tendre à la démutualisation. « Person- naliser les garanties ne signifie pas les individua- liser, conclut Renaud Dumora, Directeur Géné- ral de BNP Paribas Cardif. Il n’est pas question d’aller vers un monde où seuls les “bons risques“ pourraient se protéger. L’assurance est fondée sur l’aléa, mais aussi sur le principe de la mutualisa- tion des risques. Il est essentiel de conserver ce pilier qui garantit la solvabilité du plus grand nombre. L’utilisation de la donnée au service de l’intérêt général est un champ immense qui s’ouvre à notre exploration. C’est dans ce but que nous avons lancé, à côté du Cardif Lab’, un Data Lab’ : nous y expéri- mentons avec nos partenaires et leurs clients des solutions créatrices de valeur partagée pour l’en- semble des acteurs. » Le Cardif Lab’ permet de tester les dernières avancées dans le domaine des objets connectés. Rapport d’activité 2015 25
  • 28. Le saviez-vous ? En France, la loi considère comme donnée à caractère personnel « toute information relative à une personne physique identifiée ou qui peut être identifiée, directement ou indirectement ». Cela englobe les données “anonymes“ permettant d’identifier une personne par recoupement. Source : www.cnil.fr Échanges avec Grégory Desfosses, Chief Customer Experience et Digital Officer de BNP Paribas Cardif, Carole Zisa-Garat, fondatrice de Telegrafik, et Luc Julia, Vice President of Innovation chez Samsung Electronics - Strategy and Innovation Center. Expériences croisées objets connectés Quels sont les secteurs d’activité les plus impactés par l’arrivée des objets connectés ? Grégory Desfosses : Avant tout celui de l’automobile. La voiture connectée va bouleverser la chaîne de valeur industrielle, tout comme elle va révolutionner beaucoup d’aspects de notre vie quotidienne. Carole Zisa-Garat : Tous les secteurs d’activité sont potentiellement impactés par le développement de nouveaux types de services connectés. De nombreux business models sont bousculés, et ce n’est que le début, car le big data et l’open data arrivent. Luc Julia : Le secteur industriel. L’internet des objets permettra d’optimiser l’efficacité opérationnelle des usines en termes de productivité et de gestion des énergies. En quoi les objets connectés peuvent-ils transformer la relation assuré-assureur ? G. D. : Ces objets permettent d’interagir en prise directe avec la réalité. Les possibilités de personnaliser les offres et d’améliorer la qualité de service s’en trouvent démultipliées. C. Z.-G. : Ils peuvent contribuer à la prévention des risques, se déclencher quand le sinistre survient ou encore rendre des services lorsque le sinistre est avéré. Une assurance dépendance peut faire intervenir un dispositif de e-santé ou une téléassistance associée à de la domotique. L. J. : Grâce à l’automatisation. Veille et automatisation ajouteront un niveau de confiance d’un côté comme de l’autre. Mais une veille adaptée évitera de nombreux sinistres, et lorsque ceux-ci ne pourront être évités, elle permettra d’en comprendre les causes. Comment sécuriser l’utilisation des données recueillies par les objets connectés ? G. D. : BNP Paribas Cardif a des normes de sécurité parmi les plus exigeantes du marché. Nous allons les appliquer aux objets connectés selon les mêmes principes et avec la même rigueur que pour toute autre source de données. C. Z.-G. : Il faut dans ce domaine appliquer les bonnes pratiques, comme la dépersonnalisation des données lorsque cela est possible. Mais il ne faut pas non plus que ce sujet soit un frein à l’innovation ! L. J. : Il y a beaucoup de façons de sécuriser les flux de données. Le respect de la vie privée, c’est-à-dire le contrôle par le client des données qu’il souhaite rendre accessibles pour un service précis, améliorera fortement le niveau de sécurité. Cela va de pair avec la diminution du nombre de personnes ayant accès à ces données. 26 BNP PARIBAS CARDIF
  • 29. BNP Paribas Cardif et l’Assurance du Groupe BNP Paribas 28 Gestion des actifs financiers 31 Les résultats de l’exercice 35 La solvabilité de BNP Paribas Cardif 39 États financiers consolidés 41 Responsabilité sociétale des entreprises (RSE) 43 Nos implantations 44 LE RAPPORT FINANCIER DE BNP PARIBAS CARDIF RÉSULTATS 3 4 2 4 7 8 6 91 58 15 3 5 3 9 78 832 5 811 3 4 2 4 7 8 6 91 58 15 3 5 3 9 78 832 5 811 27 – 44 Rapport d’activité 2015 27
  • 30. PARTIE 1 – BNP PARIBAS CARDIF ET L’ASSURANCE DU GROUPE BNP PARIBAS 01. BNP PARIBAS CARDIF ET L’ASSURANCE DU GROUPE BNP PARIBAS Les activités internationales de BNP Paribas Cardif sont réalisées soit par les filiales directement détenues, soit par les succursales des deux principales filiales de BNP Paribas Cardif, qui sont : • Cardif Assurance Vie SA (détenue à 100 % par BNP Paribas Cardif), une compagnie d’assurance mixte immatriculée au RCS sous le numéro 4021042 et domiciliée au 1, boulevard Haussmann, 75009 Paris, France ; • Cardif-Assurance Risques Divers SA (détenue à 100 % par BNP Paribas Cardif), une compagnie d’assurance non vie immatri- culée au RCS sous le numéro 4020286 et domiciliée au 1, boulevard Haussmann, 75009 Paris, France. En outre, parmi les principales entités opérationnelles françaises de BNP Paribas Cardif se trouve le groupement d’intérêt économique (GIE) BNP Paribas Cardif, qui opère pour l’ensemble des filiales et succursales de BNP Paribas Cardif, domiciliée au 1, boulevard Haussmann, 75009 Paris, France. Parmi les filiales, certaines sont en joint-venture : • Cardif Luxembourg Vie (au titre de la détention de 33,34 % par BNP Paribas Cardif), une compagnie d’assurance vie au Luxembourg ; • SBI Life (détenue à 26 % par BNP Paribas Cardif et à 74 % par State Bank of India), une compagnie d’assurance vie en Inde ; • BNP Paribas Cardif TCB Life Insurance Company (détenue à 49 % par BNP Paribas Cardif et à 51 % par Taïwan Cooperative Bank), une compagnie d’assurance vie à Taïwan ; • BNP Paribas Cardif Life Insurance Co. Ltd. (détenue à 85 % par BNP Paribas Cardif et à 15 % par Shinhan Bank), une compagnie d’assurance vie en Corée du Sud ; • BOB-Cardif Life Insurance Company (détenue à 50 % par BNP Paribas Cardif et à 50 % par Bank of Beijing), une compagnie d’assurance vie en Chine ; • Luizaseg (détenue à 49,99 % par BNP Paribas Cardif via NCVP Participacoes Societarias SA et à 50,01 % par Magazine Luiza), une compagnie d’assurance non vie au Brésil ; • Cargeas (détenue à 50 % moins une part par BNP Paribas Cardif et à 50 % plus une part par AGEAS), une compagnie d’assurance dommages en Italie ; • Natio Assurance (détenue à parts égales par BNP Paribas Cardif et AXA), une compagnie d’assurance non vie enregistrée au RCS sous le numéro 4021236 et domiciliée au 8, rue du Port, 92728 Nanterre Cedex, France. Deux entités sont rattachées analytiquement à l’Assurance du Groupe BNP Paribas : • 25 % d’AG Insurance, correspondant à la part détenue par BNP Paribas ; • 66,66 % de Cardif Luxembourg Vie (au titre de la détention de 33,33 % par BGL et 33,33 % par Ageas). Les activités d’assurance au sein du Groupe BNP Paribas totalisent un chiffre d’affaires de 28 Md€ en 2015, correspondant à : • 25,2 Md€ de chiffre d’affaires provenant des entités détenues par BNP Paribas Cardif dont : – 22,1 Md€ sur les entités consolidées par intégrations globale et proportionnelle dans les états financiers ; – 3,1 Md€ sur les entités mises en équivalence ou non consolidées. • 2,8 Md€ de chiffre d’affaires provenant des entités rattachées analytiquement. Passage du chiffre d’affaires des comptes consolidés au chiffre d’affaires de l’Assurance du Groupe BNP Paribas décembre 2015 (données en Md€) CHIFFRE D‘AFFAIRES DES COMPTES CONSOLIDÉS* 22,1 Sociétés mises en équivalence ou non consolidées 3,1 dont : Cardif Luxembourg Vie (à 33,34 %) 0,7 SBI Life (à 26 %) 0,5 BNP Paribas Cardif TCB Life Insurance Company (à 100 %) 0,9 Natio Assurance (à 50 %) 0,1 Autres sociétés 0,8 Sociétés rattachées analytiquement 2,8 dont : Cardif Luxembourg Vie (à 66,66 %) 1,4 AG Insurance (à 25 %) 1,4 CHIFFRE D‘AFFAIRES DE L’ASSURANCE DU GROUPE BNP PARIBAS 28,0 * Comptes consolidés BNP Paribas Cardif - périmètre statutaire. 28 BNP PARIBAS CARDIF
  • 31. PARTIE 1 – BNP PARIBAS CARDIF ET L’ASSURANCE DU GROUPE BNP PARIBAS 02. PRÉSENTATION DE L’ACTIVITÉ DE L’EXERCICE 2015 Le chiffre d’affaires de l’Assurance du Groupe BNP Paribas, en hausse de 2 % par rapport à 2014 (à périmètre et change historiques), atteint 28 Md€ en 2015. L’activité 2015 a été portée par l’épargne en France et en Asie, ainsi que par le développement continu de la protection sur l’ensemble de ses zones géographiques d’implantation. Le développement de l’activité assurance de Groupe BNP Paribas s’appuie sur son business model unique : • une présence internationale importante avec des positions fortes en Europe, en Asie et en Amérique latine ; Répartition du chiffre d’affaires 2015 par zone géographique Asie 17 % France 41 % Am. latine 6 % Europe 6 % AG Insurance 5 % Luxembourg 8 % Italie 17 % INTERNATIONAL 59 % • une offre diversifiée, proposant des produits d’épargne et de protection ; Répartition du chiffre d’affaires 2015 par produit Unités de compte* 30 % ADE** 15 % Autres Protection 10 % Fonds général 45 % ÉPARGNE 75 % PROTECTION 25 % * yc Fonds Eurocroissance. ** Assurance des emprunteurs. • une culture du partenariat avec une distribution par des banques, des institutions financières, des sociétés de crédit à la consommation, des filiales de crédit de constructeurs automobiles ou encore avec des groupes de la grande distribution. 2.1. L’activité épargne de l’Assurance du Groupe BNP Paribas L’Assurance du Groupe BNP Paribas enregistre une collecte épargne de 21,2 Md€ et une collecte nette de 6,1 Md€. 75 % de l’activité Assurance est réalisée en épargne. Cette collecte brute est effectuée dans les Marchés Domestiques (France, Italie et Luxembourg) et en Asie. 2015 marque le début de la contribution de la Chine par le joint- venture BOB-Cardif Life Insurance Company (Bank of Beijing Cardif Life) acquise fin 2014. Répartition de la collecte épargne 2015 par zone géographique (en Md€) Asie AG Insurance Luxembourg Italie France 43 % 48 % 24 % 19 % 14 % 10 % 4 % 4 % 15 % 19 % 21,3 21,2 2014 2015 STABLE En 2015, l’épargne affiche dans ses principaux pays une collecte en unités de compte importante, avec une part globale de 40 % (y compris fonds Eurocroissance en France). Collecte épargne 2015 par pays et support (en Md€) 70 % 78 % 98 % 66 % 34 % 84 % 54 % 73 % 100 % 27 %46 %16 % 22 % 5 % 25 % 10,1 4,1 2,8 2,1 0,9 0,5 0,5 0,3 2 % Unités de compte Eurocroissance Fonds général France Italie Inde ChineLuxembourgTaïwan AG Insurance Corée du Sud Rapport d’activité 2015 29
  • 32. 2.2. L’activité protection de l’Assurance du Groupe BNP Paribas Le chiffre d’affaires en protection est en progression de 10 % par rapport à 2014 (à change historique et + 10 % à change constant). Il a atteint 6,8 Md€ en 2015, réparti comme suit : * Protection collective, GAP, protection des revenus et budget… L’activité protection, également très diversifiée géographiquement, continue son développement, en particulier en Asie et en Amérique latine. Ces zones représentent dorénavant plus du tiers de l’activité (contre 18 % seulement en 2008). En 2015, les activités de protection autres que l’assurance des emprunteurs représentent 40 % de l’activité. (cf. histogramme ci-dessous)  Répartition de la collecte protection 2015 par zone géographique (en Md€) Am. latine Asie Europe AG Insurance Italie France 11 % 24 % 25 % 9 % 8 % 23 % 22 % 10 % 8 % 24 % 25 % 11 % 6,2 6,8 2014 2015 + 10 % Comme le montre le graphique ci-dessous, les réseaux de distribution de BNP Paribas Cardif sont particulièrement diversifiés ce qui profite à l’activité de protection et à son développement. Chiffre d’affaires protection 2015 par type de distributeur Banques-Groupe 17 % Banques-Externes 28 % Autres 7 % Auto 9 % Courtiers et IFAs 9 % Grande Distribution 11 % Institutions financières 19 % 54 % 56 % 8 % 64 % 45 % 98 % 95 % 59 % 28 % 67 % 91 % 83 % 93 % 62 % 53 % 17 % 7 % 38 % 47 % 9 %72 % 33 %41 % 5 % 2 % 55 % 36 % 92 % 44 % 46 % 1 492 676 551 524 487 459 419 267 245 240 198 147 128 111 80 ADE Autres Protection France Italie AG Insurance Chili Brésil Japon Allemagne Colombie Royaume-Uni Argentine Espagne Taïwan Belgique Mexique Pologne Chiffre d’affaires protection 2015 par pays et ligne d’activité (en M€) Dommages 13 % Protection Individuelle 10 % Extension de garantie 5 % Protection des moyens de paiement 2 % Santé 3 % Autres* 7 % ADE 60 % Autres Protection 40 % PARTIE 1 – BNP PARIBAS CARDIF ET L’ASSURANCE DU GROUPE BNP PARIBAS 30 BNP PARIBAS CARDIF
  • 33. PARTIE 2 – GESTION DES ACTIFS FINANCIERS Les actifs en gestion de BNP Paribas Cardif au 31 décembre 2015 représentent 215 Md€ (en valeur de marché, tous supports confon- dus), dont : • 182 Md€ en représentation des engagements pris dans le cadre de l’activité épargne, qui se répartissent de la façon suivante : – 117 Md€ gérés par Cardif Assurance Vie, – 19 Md€ gérés par Cardif Luxembourg Vie, – 18 Md€ gérés par Cardif Vita, – 13 Md€ gérés par AG Insurance (à 25 %), – 16 Md€ gérés par les entités en Asie, • 15 Md€ en représentation des engagements pris dans le cadre des autres activités (principalement protection) et des autres pro- visions réglementaires, • Plus de 18 Md€ pour les plus-values latentes. Au 31 décembre 2015, la répartition par support financier des encours des principaux pays d’épargne est la suivante : Encours épargne décembre 2015 par pays et support 68 % 72 % 1 % 27 % 12 % 88 % 69 % 13 % 87 % 39 % 61 % 31 % 32 % 182Md€ 117Md€ 18Md€ 19Md€ 13Md€ 16Md€ EurocroissanceUnités de compteFonds général Monde France Italie Luxembourg AG Insurance Asie La gestion d’actifs sur les principaux fonds généraux de BNP Paribas Cardif, Cardif Assurance Vie et Cardif Vita est détaillée ci-après. 01. FONDS GÉNÉRAL DE CARDIF ASSURANCE VIE Cardif Assurance Vie, la principale compagnie d’assurance de BNP Paribas Cardif, gère 105 Md€ à travers son principal fonds général. L’allocation d’actifs de Cardif Assurance Vie au 31 décembre 2015 (hors actifs en couverture des engagements en unités de compte) était la suivante : 1.1. Allocation à fin décembre 2015 L’évolution de la structure des valeurs mobilières du Fonds général est détaillée dans le tableau page 32. En montant valorisé (coupons courus inclus), la part des placements à taux fixe est en baisse et s’établit à 74,6 % à fin 2015 contre 76,6 % à fin 2014. La poche des obligations à taux variable est en légère hausse et représente 6,3 % fin 2015 contre 5,8 % fin 2014. Compte tenu des mises en pension de titres, les investissements court terme représentent - 1,5 % du portefeuille fin 2015 (contre - 1,9 % fin 2014). L’exposition “actions” en bêta (convertibles, indexés actions, autres supports actions et diversifiés) est en hausse à 11 % (contre 10,4 % fin 2014). EXPOSITION OBLIGATAIRE La croissance mondiale 2015 atteindrait 3,1 % (prévisions du FMI), en recul de 0,3 % par rapport à 2014 (3,4 %). Les États-Unis affichent une croissance en 2015 de 1,8 %, soutenue par un marché du travail toujours bien orienté. En zone euro, le PIB 2015 progresserait de 1,5 %, en amélioration de 0,6 % par rapport à 2014. 2015 aura été marquée par une baisse inattendue du prix des matières premières et par un ralentissement de l’économie chinoise qui ont tous deux pesé significativement sur la croissance mondiale et sur les pays émergents. Le début de l’année a été marqué par une crainte de déflation qui a fait baisser les taux d’intérêt à des niveaux jamais atteints jusque-là (0,35 % sur le 10 ans français en avril 2015). Par la suite, le rebond des anticipations d’inflation, de meilleurs chiffres de croissance en zone euro ainsi que l’action de la Banque Centrale Européenne (BCE) ont permis aux taux d’intérêt d’inverser rapidement cette tendance. Les rendements des obligations d’État françaises à 10 ans sont ainsi remontés à un point haut annuel de 1,30 % à fin juin. En fin d’année, les taux français ont rebaissé progressivement vers 0,99 %. La croissance économique de la zone euro n’a pas déçu même si elle reste “limitée” autour de 1,5 % en 2015 (estimation BCE). L’inflation, en baisse par rapport aux prévisions, a amené la BCE à agir de manière plus importante en prolongeant ses achats obligataires (quantitative easing) et en rendant son action visible jusqu’en mars 2017. Les taux US de maturité 10 ans ont légèrement monté sur l’année 2015 en passant de 2,17 % à 2,27 % alors que le taux de l’OAT à 10 ans a monté de 0,82 % à 0,99 %. Les taux des pays périphériques ont également connu des évolutions contrastées, notamment pour l’Italie et l’Espagne. Pour exemple, le 10 ans espagnol est passé de 1,58 % à 1,76 % alors que le taux 10 ans italien est passé de 1,86 % à 1,59 %. Dans ce contexte, la politique d’investissement de Cardif Assurance Vie a été active tout en restant prudente. Les titres à taux fixes, à Rapport d’activité 2015 31
  • 34. PARTIE 2 – GESTION DES ACTIFS FINANCIERS taux variables et à court terme représentaient, à fin 2015, 79,4 % de l’actif du fonds en euros (en valeur de marché). Les investissements ont été essentiellement réalisés sur des titres obligataires d’État français de maturité longue. En restant très sélectifs, les investissements dans des obligations d’émetteurs privés bien notés ont été poursuivis afin de tirer profit du surcroît de rendement offert par ces titres par rapport aux obli- gations d’État. BNP Paribas Cardif, par son principal fonds général, a renforcé ses positions sur les obligations à long terme pour bénéficier de l’écart de taux intéressant par rapport aux taux sans risque. À fin 2015, le portefeuille obligataire est ainsi composé de 54 % de titres d’État et de 46 % de titres non-État. Ces derniers sont principalement investis dans les secteurs industriels et financiers. La notation du portefeuille obligataire reste de très bonne qualité avec une note moyenne de “A+”. La sensibilité au risque de taux du portefeuille est en légère baisse sur l’année, passant de 5,19 fin 2014 à 5,15 fin 2015. RISQUE CRÉDIT En restant très sélectif sur un marché obligataire actif en 2015, BNP Paribas Cardif, via son principal fonds général, a poursuivi ses investissements dans des obligations d’émetteurs privés bien notés, afin de tirer profit du surcroît de rendement offert par ces titres par rapport aux obligations d’État. En termes de risque de crédit, le portefeuille est composé de 8,4 % de titres notés AAA, de 38,4 % de titres notés AA, de 29,8 % de titres notés A, de 21,2 % de titres notés BBB. La part des titres notés en dessous de BBB et non notés est de 2,1 %. Évolution des ratings du portefeuille obligataire entre 2014 et 2015 5 % 7 % 33 % 31 % 3 % 3 % 12 % 12 % 2 % 2 % 10 % 9 % 25 % 24 % 5 % 5 % 6 % 4 %AAA 31/12/15 AAA 31/12/14 AA 31/12/15 AA 31/12/14 A 31/12/15 A 31/12/14 BBB 31/12/15 BBB 31/12/14 < BBB 31/12/15 < BBB 31/12/14 8,8 % 12,4 % 39,3 % 36,4 % 28,3 % 27,5 % 21,5 % 21,6 % 2,1 % 2,2 % Données en millions d’euros 31 DÉCEMBRE 2014 31 DÉCEMBRE 2015 VALEUR BILAN NETTE* MONTANT VALORISÉ* VALEUR BILAN NETTE* MONTANT VALORISÉ* Taux fixes 66 003 76,3 % 78 149 76,6 % 68 093 75,4 % 77 960 74,6 % Taux variables et indexés inflation 5 435 6,3 % 5 951 5,8 % 6 154 6,8 % 6 610 6,3 % Obligations indexées actions et convertibles 1 341 1,6 % 1 595 1,6 % 1 575 1,7 % 1 822 1,7 % Actions et OPCVM actions 8 051 9,3 % 9 759 9,6 % 8 261 9,1 % 10 602 10,1 % Investissements alternatifs 1 543 1,8 % 1 678 1,6 % 1 625 1,8 % 1 801 1,7 % Immobilier 5 960 6,9 % 6 879 6,7 % 6 107 6,8 % 7 335 7,0 % Court terme -1 990 -2,3 % -1 978 -1,9 % -1 601 -1,8 % -1 596 -1,5 % Options 148 0,2 % 10 0,0 % 115 0,1 % 7 0,0 % Sous-total taux 70 991 82,1 % 83 799 82,1 % 74 271 82,2 % 84 776 81,1 % Sous-total actions 9 393 10,9 % 11 354 11,1 % 9 836 10,9 % 12 424 11,9 % TOTAL 86 492 100 % 102 043 100 %  90 329 100 % 104 542 100 % * Coupons courus inclus. États et Assimilés Non-État Évolution de la structure des valeurs mobilières du Fonds général 32 BNP PARIBAS CARDIF
  • 35. PARTIE 2 – GESTION DES ACTIFS FINANCIERS Au 31 décembre 2015, la répartition de l’exposition aux différents États est la suivante : Données en M€ CARDIF ASSURANCE VIE Pays groupe émetteur Notations* Valeur bilan nette (couponscourusinclus) % Portf. obligataire FRANCE AA 18 194 25,6 % ITALIE BBB 5 318 7,5 % BELGIQUE AA 3 124 4,4 % ESPAGNE BBB+ 2 438 3,4 % AUTRICHE AA+ 1 512 2,1 % PAYS-BAS AAA 1 238 1,7 % IRLANDE A- 1 290 1,8 % ALLEMAGNE AAA 1 049 1,5 % PORTUGAL BB+ 181 0,3 % AUTRES 2 339 3,3 % Sous-total emprunts d’États 36 683 51,6 % Sous-total obligations corporate 34 444 48,4 % TOTAL Portefeuille obligataire 71 127 100 % TOTAL 90 329 * Notation médiane des trois agences : Standard & Poor’s, Fitch, Moody’s. Au 31 décembre 2015, l’exposition au Portugal (BB+) est très faible et représente 0,3 % du total du portefeuille obligataire (en valeur comptable, coupons courus inclus). L’Italie et l’Espagne représentent respectivement 7,5 % et 3,4 % (valeur bilan). RISQUE ACTIONS En 2015, le CAC 40 et l’Euro Stoxx 50 se sont appréciés respec- tivement de + 10,92 % et + 6,42 % au 31 décembre 2015 en tenant compte des dividendes. Le principal fonds général de BNP Paribas Cardif a commencé l’année 2015 avec une vision positive sur les marchés actions, anticipant une action de la Banque Centrale Européenne (BCE) et une reprise de la croissance, notamment en zone euro. Des mouvements tactiques ont été initiés au second semestre afin de tenir compte des incertitudes concernant le ralentissement économique chinois, son impact sur la croissance mondiale et les perspectives de remontée des taux aux États-Unis. À ce titre, à partir de fin juillet, des prises de bénéfices ont été réalisées sur la poche actions pour 0,8 % du portefeuille. En août, la Banque Centrale Chinoise a surpris les marchés par une dévaluation de sa monnaie. Craignant un ralentissement plus fort qu’anticipé de l’économie chinoise, les marchés financiers ont subi une baisse de plus de 15 %. Des rachats tactiques concentrés sur la zone euro ont alors permis une remontée de la poche actions à 10,8 % du Fonds général. D’un point de vue géographique, le principal Fonds général de BNP Paribas Cardif a continué de favoriser la zone euro qui repré- sente 76 % de l’allocation actions, car elle bénéficie d’une meilleure dynamique de croissance économique, et les entreprises disposent encore d’un potentiel d’amélioration significatif de leurs résultats. Fin décembre, le poids des actions (bêta) est de 11 %. EXPOSITION IMMOBILIÈRE La part des actifs immobiliers à fin décembre 2015 est stable à 7,1 % en montant valorisé. La typologie du patrimoine, y compris les engagements hors bilan, est la suivante : Centres commerciaux 23 % Logements 15 % Santé 2 % Dette immobilière 2 % Mixte 1 % Logistique < 0,5 % Résidences services < 0,5 % Diversification  5 % Hôtels 6 % Bureaux 51 % En 2015, dans un contexte de marché immobilier qui affiche des taux historiquement bas, la stratégie de BNP Paribas Cardif a été orientée vers : • le développement des partenariats spécialisés, notamment en santé et en hôtellerie, vecteurs d’opportunités d’investissement et de diversification du portefeuille ; • une sélectivité des investissements en ciblant des actifs offrant des flux sécurisés et des volumes d’investissement importants sur lesquels les acteurs sont moins nombreux ; • l’accélération de l’arbitrage des actifs non stratégiques afin de profiter d’un environnement de marché favorable. Les nouveaux engagements ont atteint 325 M€ en 2015, dont 103 M€ souscrits au titre des unités de comptes (principalement sur l’OPCI Grand Public) et commercialisés à hauteur de 47 M€. Les autres engagements (222 M€) se ventilent principalement de la façon suivante : 35 % en hôtellerie, 18 % en actifs dédiés à la santé, 13 % en dette immobilière, 13 % en logement, 10 % en bureaux et 10 % en commerces. La part allouée à la poche ”diversification“ atteint 66 % des nouveaux engagements conclus en 2015. Les désinvestissements ont porté sur un montant global de 184 M€, dont 123 M€ de cessions concernant des titres de sociétés et 61 M€ concernant des remboursements d’investissements arrivés à échéance. 02. FONDS GÉNÉRAL DE CARDIF VITA En Italie, l’essentiel des capitaux gérés par Cardif Vita relève de l’activité assurance vie. Ceux-ci s’élèvent au 31 décembre 2015 à 18 Md€ en valeur de marché. Rapport d’activité 2015 33
  • 36. PARTIE 2 – GESTION DES ACTIFS FINANCIERS 2.1. Structure des placements Les encours sont répartis sur 6 Fonds généraux. L’allocation d’actifs de Capital Vita, principal Fonds général de la compagnie, était la suivante au 31 décembre 2015 : Données en M€ 31 décembre 2015 Valeur bilan (coupon inclus) Valeur marché (coupon inclus) Part en valeur bilan Taux fixes 12 225 14 308 80,1 % Taux variables et indexés inflation 992 1 019 6,5 % Support Actions (direct et indirect) 1 355 1 622 8,9 % Alternatifs 153 155 1,0 % Immobilier 107 110 0,7 % Court terme 432 432 2,8 % Total obligations et court terme 13 648 15 759 89,4 % Total actions 1 508 1 777 9,9 % TOTAL 15 264 17 646 100 % 2.2. Gestion de portefeuille MARCHÉS ACTIONS Les marchés actions en Europe ont eu des performances assez contrastées. L’Euro Stoxx 50 s’est peu apprécié (+ 7,3 % - dividende réinvesti) sur 2015. En revanche, l’indice italien FTSE MIB a progressé de 15,9 % (dividende réinvesti) sur la même période. L’indice S&P a très légèrement baissé (- 1,4 % en USD - dividende réinvesti), tandis que l’indice MSCI Emerging Markets a connu une année très difficile, avec une baisse de presque 14,3 % (en USD - dividende réinvesti). La gestion de cette poche s’est concentrée principalement sur l’aug- mentation de la diversification des supports, en investissant sur des fonds alternatifs et des fonds de private equity. Par ailleurs, le choix a été fait de réduire le poids des actions détenues en direct, au profit des fonds actions à gestion active. La répartition géographique n’a pas connu d’évolutions significatives en 2015. À fin 2015, les actions (y compris obligations convertibles) repré- sentaient 9,9 % de l’actif du fonds (en valeur comptable), en nette augmentation (+ 2 %) sur l’exercice. Compte tenu également de la collecte nette enregistrée sur le Fonds général, il y a eu une augmen- tation significative (400 M€) des achats nets dans la poche actions. Au total, 45 % des positions sont détenues sous forme de fonds à gestion active (fonds actions, convertibles, alternatifs et private equity), 36 % par le biais d’ETF et les 19 % restants sous forme de lignes directes (actions européennes uniquement). MARCHÉS DE TAUX Sur l’exercice 2015, les rendements des emprunts d’État italiens à 10 ans (BTP) ont très légèrement baissé de 1,75 % à 1,59 %, avec une grande volatilité des marchés de taux par rapport à 2014. En particulier, le second semestre a vu une surperformance de l’Italie, aussi bien par rapport aux pays “core” européens que par rapport aux autres pays périphériques (Espagne et Portugal). La politique d’investissement de Capital Vita a consisté, d’une part, à poursuivre la réduction du poids des titres d’État italiens qui, en 2015, ne représentent que 28 % des achats nets de titres obligataires et, d’autre part, à renforcer les titres “corporate” Investment Grade sur des maturités longues pour contribuer à la sensibilité et éviter les faibles rendements des maturités à court et moyen termes. À fin 2015, la poche obligataire en direct était composée de 74,5 % d’emprunts d’État et assimilés (dont près de 71 % sur l’Italie), et de 25,5 % de titres ”non-État“. La part des titres à taux fixe est restée assez stable, autour de 80 %. Les taux variables sont stables (6,5 %) mais les indexations sur les taux à long terme (CMS 10 ans) ont été privilégiées en arbitrage d’indexation sur les taux court terme (Euribor). La partie des investissements court terme (maturité infé- rieure à un an) a été réduite de 4,6 % à 2,8 %. En complément de ces mouvements, la gestion de Capital Vita a entamé une politique de diversification associant aux instruments de taux traditionnels des fonds obligataires à haut rendement et des fonds de dettes des pays émergents. Ces investissements complètent les actifs traditionnels en offrant une certaine décorrélation tout en ayant des rendements attractifs. Leur part dans le portefeuille est encore modeste mais en augmentation (moins de 3 % du portefeuille). La sensibilité au taux de l’actif global est restée assez stable à 5,70 (5,79 au 31 décembre 2014) pendant l’exercice. L’échéancier a fait l’objet d’une modeste réduction sur les échéances plus proches et d’un renforcement sur les échéances plus longues. En matière de risque de crédit, le portefeuille est composé principa- lement (à 75 %) de titres notés BBB, en raison du poids prépondérant de l’Italie, de 10,5 % de titres A, 3 % de AA et 0,6 % de AAA, ainsi que de 7,3 % de BBB+, 1,7 % de BBB- et seulement 0,8 % de BB (aucun titre avec rating inférieur). La notation moyenne est BBB. Répartition par rating émetteur du portefeuille obligataire au 31 décembre 2015 BBB 75 % (dont71 %detitresd’État) BBB+ 7,32 % A- 3,62 % A 4,67 % A+ 2,22 % BBB- 1,74 % AA- 1,63 % BB+ 0,49 % BB 0,28 % AA 1,38 % NR 1,08 % AAA 0,57 % 34 BNP PARIBAS CARDIF
  • 37. PARTIE 3 – LES RÉSULTATS DE L’EXERCICE 01. RÉSULTAT SOCIAL DE BNP PARIBAS CARDIF Le résultat social au format bancaire de la holding BNP Paribas Cardif se décompose de la façon suivante : Données en M€ 31 déc. 2014 31 déc. 2015 Variation 2014/2015 Revenus 448 630 41 % Dividendes 601 768 28 % Charges sur financement des filiales - 61 - 72 19 % Pertes / Gains de change 2 - 0 NS Marge financière - 83 - 73 - 12 % dont : Produits d'intérêts sur dettes sub. souscrites 59 66 11 % Charge d'intérêts sur dettes sub. émises - 142 - 139 - 2 % Autres éléments de revenus - 12 7 NS Charges des autres activités - 144 - 155 8 % Résultat non récurrent - 73 - 220 NS Impôts et taxes 1 - 5 NS RÉSULTAT NET 232 250 8 % Les revenus sont passés de 448 M€ en 2014 à 630 M€ en 2015, soit + 182 M€. Cette variation s’explique par les éléments suivants. • L’augmentation de 167 M€ des dividendes reçus, constatée sur les entités française et italienne : – en France, la progression se justifie par Cardif Assurance Vie (+ 185 M€) du fait de la réduction de la prime d’émission de cette entité, perçue en décembre 2015 ; – en Italie, la baisse du dividende de Cardif Vita Assicurazioni (- 50 M€) est due à un versement exceptionnel reçu en 2014, relatif au résultat 2013 qui avait bénéficié de la bonne performance des marchés financiers. • La progression des dividendes est partiellement compensée par la hausse de 11 M€ des charges d’emprunts de financement et de couverture contre le risque de change, principalement liée à la progression des couvertures de la Chine, du Chili, de l’Inde et de la Corée du Sud. • La progression de la marge financière de 10 M€ s’explique prin- cipalement par deux éléments : – d’une part, BNP Paribas Cardif a vu ses revenus sur dettes subor- données augmenter de 7 M€ suite à la souscription des émissions de ses filiales Cardif Assurance Vie (270 M€) et Cardif Luxembourg Vie (16 M€) à fin 2014 ; – d’autre part, la restructuration de ses dettes émises, réalisée fin 2014 (émission de 1 Md€ sur le marché luxembourgeois, rem- boursement anticipé de 436 M€, avenants sur les autres dettes), combinée à une baisse de l’Euribor 3 mois, a permis de réduire la charge financière de 3 M€, malgré une augmentation de 564 M€ de l’assiette moyenne émise. La plus-value de cession (14,4 M€) des entités thaïlandaises explique l’essentiel de l’évolution des autres éléments de revenus. Les éléments non récurrents correspondent en 2015 à une charge globale de 220 M€, du fait d’un provisionnement réalisé sur la filiale néerlandaise de BNP Paribas Cardif. Ainsi le résultat net social de BNP Paribas Cardif à fin décembre 2015 s’élève à 250 M€, contre 232 M€ en 2014. 02. CAPITAUX PROPRES ET AFFECTATION DU RÉSULTAT 2.1. Affectation du résultat Résultat 2015 250432502,49 Report à nouveau antérieur 129862,17 Montant distribuable 250562364,66 Dividende (4,01 € x 62 482 938 actions) 250556581,38 Report à nouveau 5783,28 Le Conseil d’administration propose de distribuer sous forme de divi- dendes un montant de 250 556 581,38 €, soit un dividende par action de 4,01 €, et d’affecter le solde en report à nouveau, soit 5 783,28 €. Conformément à l’article 243 bis du Code général des impôts, il est précisé que la totalité du dividende proposé est éligible à l’abattement de 40 % bénéficiant aux personnes physiques fiscalement domici- liées en France, prévu à l’article 158-3 du Code général des impôts. Il est rappelé que le dividende net par action des trois derniers exercices s’est élevé à : – 7,40 € au titre de l’exercice 2012 ; – 1,19 € au titre de l’exercice 2013 ; – 3,71 € au titre de l’exercice 2014. Rapport d’activité 2015 35
  • 38. PARTIE 3 – LES RÉSULTATS DE L’EXERCICE 2.2. Résultat consolidé de BNP Paribas Cardif 2.2.1. Contribution aux comptes consolidés de BNP Paribas en normes IFRS et à fonds propres normatifs (cf. tableau ci-dessous) À périmètre et change constants, le Produit Net Bancaire est en hausse de 112 M€ par rapport à 2014 pour atteindre 2 284 M€. • Effet marchés : + 10 M€ sur la revalorisation des actifs financiers en IFRS en lien avec des marchés plus favorables en 2015. • France : + 94 M€ essentiellement grâce à une hausse de la marge consolidée prélevée sur les contrats en euros. L’accroissement des encours et des réserves a également permis de compenser la baisse relative des rendements financiers et une charge de sinistralité en hausse sur la protection en 2015. • International : - 22 M€ par rapport à 2014 : – Amérique latine : + 15 M€ portés notamment par les bonnes per- formances de l’Argentine, du Brésil et du Chili ; – Asie : - 3 M€. L’effet positif de la croissance des encours en épargne à Taïwan a été compensé par la baisse en 2015 de certaines marges opérationnelles en Corée et au Japon ; – Italie : + 12 M€ essentiellement portés par les résultats financiers en épargne et une hausse de l’activité prévoyance individuelle ; – autres éléments : - 46 M€. L’essentiel de cette baisse est enre- gistrée au Royaume-Uni en raison d’une forte sinistralité liée aux intempéries survenues en décembre 2015, conjuguée à un plan de repositionnement de l’activité. • Éléments non récurrents : + 28 M€ principalement liés à la plus-value réalisée sur la cession de l’activité en Thaïlande de BNP Paribas Cardif. À périmètre et change constants, les frais généraux sont en hausse de 59 M€ par rapport à 2014 pour atteindre 1 139 M€. Sur le périmètre corporate et activité en France, la hausse de 32 M€ (soit + 6 %) s’explique par la mise en place d’un programme de mise à niveau des systèmes d’information, ainsi que par le déploie- ment d’une mission ponctuelle dédiée au traitement des contrats d’assurance vie non réglés. À cela s’ajoute une augmentation du coût des opérations, afin de renforcer la qualité du service fourni et de répondre aux importants volumes d’activité en gestion des contrats assurance des emprunteurs. Cette hausse des frais généraux a été toutefois limitée par la baisse des coûts sur les activités de back office, externalisées auprès de BP2S. • À l’international, les frais généraux sont en hausse de 36 M€. – En Amérique latine, la hausse de 12 M€ (soit + 11 %) est princi- palement liée à la croissance de l’activité. – En Asie, la hausse de 4 M€ (soit + 5 %) est portée par Taïwan et le Japon. – En Italie, la hausse de 5 M€ (soit + 8 %) est expliquée par le ren- forcement de l’encadrement des forces commerciales ainsi que par le plan de mise à niveau des systèmes d’information. – Pour les autres pays, la hausse de 15 M€ est principalement observée au Royaume-Uni en raison d’une provision pour reposition- nement malgré la baisse des coûts opérationnels de fonctionnement. • Concernant les frais de tutelle Groupe (en affectation analytique), on observe une baisse de 9 M€, notamment liée à la baisse de la contribution de l’Assurance du Groupe BNP Paribas à la taxe sys- témique bancaire. IFRS en M€ Périmètre et change historiques Périmètre et change constants 2014 Décembre 2015 Décembre Variation 2015/2014 2014 Décembre 2015 Décembre Variation 2015/2014 Produit Net Bancaire 2 180 2 303 5,7 % 2 172 2 284 5,1 % Frais généraux - 1 081 - 1 160 7,3 % - 1 080 - 1 139 5,5 % Résultat brut d'exploitation 1 099 1 143 4,0 % 1 093 1 144 4,7 % Autres éléments de résultat 115 152 32,5 % 116 152 30,3 % Résultat net avant impôt 1 214 1 295 6,8 % 1 209 1 296 7,2 % Coefficient d'exploitation 49,6 % 50,4 % 49,7 % 49,9 % RONE 19,3 % 19,2 % 19,1 % 19,2 % PPE (dotation - / reprise +) - 611 - 614 - 611 - 614 Effet marchés 80 90 80 90 Contribution aux comptes consolidés du Groupe en normes IFRS et à fonds propres normatifs 36 BNP PARIBAS CARDIF
  • 39. PARTIE 3 – LES RÉSULTATS DE L’EXERCICE Les autres éléments de résultat, comprenant essentiellement les résultats des entreprises mises en équivalence, sont en hausse de 36 M€ par rapport à 2014, pour atteindre 152 M€. La principale entité mise en équivalence est AG Insurance (à 25 %), qui y contribue à hauteur de 128 M€. L’évolution globale provient quant à elle essentiellement de la bonne performance des joint-ventures de BNP Paribas Cardif en Inde et à Taïwan, ainsi que d’éléments non récurrents ayant touché l’exercice 2014 (amortissement accéléré d’incorporels, provisionnements, etc.). Au final, le résultat net avant impôt s’élève à 1 296 M€, soit 7,2 % par rapport à 2014, à périmètre et change constants. 2.2.2. Passage de la contribution aux comptes consolidés du Groupe BNP Paribas en normes IFRS aux comptes consolidés de BNP Paribas Cardif en normes françaises (cf. histogramme ci-dessous) 2.2.3. Résultat consolidé en normes françaises (cf. tableau p. 38) Le résultat net avant impôt s’établit à 782 M€ et progresse de 6 M€ soit + 0,8 % avec les composantes suivantes : • Le résultat d’exploitation courante affiche une légère baisse (- 1,7 M€), recouvrant des variations contrastées : – le résultat d’exploitation courante des entités d’assurance pro- gresse de 9,3 M€ sous l’effet de la croissance des provisions tech- niques (+ 6,4 %) et du CA acquis (+ 5 %) malgré un accroissement de la sinistralité et une baisse des rendements financiers ; – le résultat d’exploitation courante des autres activités baisse de 11 M€ en raison de charges de couverture contre le risque plus importantes. • Les autres produits nets et résultat exceptionnel contribuent à l’évolution pour - 2,7 M€. Le repositionnement de l’activité de BNP Paribas Cardif au Royaume-Uni a nécessité un provisionnement pour restructuration ainsi que des dépréciations d’actifs pour 25 M€. Ceci a été essentiellement compensé par la plus-value réalisée en 2015 sur la cession des activités de Cardif en Thaïlande. • Le résultat des entreprises mises en équivalence progresse signi- ficativement de 10,7 M€. Cette évolution favorable est portée par les joint-ventures de BNP Paribas Cardif en Inde (SBI), et à Taïwan (TCOB), dont les encours en épargne ont progressé significativement (respectivement + 21 % et + 11 %). • La charge d’impôt s’établit à 391 M€. Le résultat net part du Groupe atteint 391 M€, en baisse de 3,4 % sur l’exercice 2015. Contribution de l’Assurance dans les comptes du Groupe BNP Paribas (IFRS) vers comptes consolidés BNP Paribas Cardif (normes françaises) 1 295 - 117 - 63 1 115 - 118 - 215 782 RNAI Delta de rémunération entre fonds propres réels et fonds propres nominatifs Affectation de résultats analytiques Métier Assurance au périmètre comptable en IFRS BNPP 2015 - Normes IFRS - Scope Groupe Arrêté Métier 2015 - Normes French - Scope Cardif Impacts RNAI Total = - 513 M€ Écarts de normes IFRS / French Sociétés gérées par BNP Paribas Cardif mais détenues par BNP Paribas SA RNAI Rapport d’activité 2015 37
  • 40. PARTIE 3 – LES RÉSULTATS DE L’EXERCICE en millions d’euros 2014 2015 Variation % Primes émises 21 104,5 22 126,1 1 021,6 5 % Primes acquises et chiffre d’affaires des autres activités 21 037,0 22 128,9 1 091,8 5,2 % Autres produits et charges d’exploitation hors frais de gestion - 15 848,5 - 16 620,5 - 772,0 4,9 % Charges de gestion - 4 427,7 - 4 749,3 - 321,6 7,3 % Résultat de l’exploitation courante 760,8 759,1 - 1,7 - 0,2 % Autres produits nets et résultat exceptionnel - 9,7 - 12,4 - 2,7 27,9 % Impôts sur les résultats - 370,6 - 391,4 - 20,9 5,6 % Résultat net des entreprises intégrées 380,5 355,2 - 25,3 - 6,6 % Quote-part dans les résultats des entreprises mises en équivalence 40,5 51,2 10,7 26,5 % Dotation aux amortissements des écarts d’acquisition - 15,5 - 15,8 - 0,3 1,9 % Résultat net de l’ensemble consolidé 405,5 390,6 - 14,9 - 3,7 % Intérêts minoritaires - 0,2 0,8 0,9 - 528,6 % Résultat net (part du Groupe) 405,3 391,4 - 13,9 - 3,4 % Résultat net avant impôt 776,1 782,1 6,0 0,8 % Résultat consolidé en normes françaises 38 BNP PARIBAS CARDIF
  • 41. PARTIE 4 – LA SOLVABILITÉ DE BNP PARIBAS CARDIF 01. SOLVABILITÉ 1 1.1. Marge de solvabilité de BNP Paribas Cardif Sur le plan réglementaire (articles R334-17 et A334-1 du Code des assurances), les compagnies d’assurance doivent disposer d’un niveau de fonds propres suffisant pour couvrir une marge de solvabilité définie en fonction de leurs engagements. La marge de solvabilité consolidée de BNP Paribas Cardif s’élève à 6 125 millions d’euros au 31 décembre 2015, d’après l’application de l’article R334-19 du Code des assurances. En épargne, elle est basée sur les provisions mathématiques des contrats en euros et en unités de compte. En protection, elle est basée sur les capitaux sous risques (pour l’activité vie) et sur le chiffre d’affaires (pour l’activité non vie). Si on la compare à la marge de solvabilité consolidée à fin 2014, qui s’élevait à 5 734 millions d’euros, on constate une progression de 391 M€. Cette progression est liée à la croissance de l’activité épargne en fonds général (+ 264 M€) ainsi qu’à celle de la protec- tion (+ 128 M€). (cf. tableau ci-dessous) Au final, la répartition du besoin en marge de solvabilité (BMS) par risque en Solvabilité 1 est la suivante : Provisions mathématiques UC 8 % CA non vie 7 % CSR 14 % Provisions mathématiques FG 71 % 1.2. Couverture de la marge de solvabilité de BNP Paribas Cardif En décembre 2015, la politique de gestion de la solvabilité de BNP Paribas Cardif a conduit à réduire les capitaux propres de BNP Paribas Cardif via la distribution d’une prime d’émission à hauteur de 352 millions d’euros. Concomitamment, et pour cou- vrir les besoins en marge de solvabilité de BNP Paribas Cardif, Cardif Assurance Vie a émis un prêt subordonné remboursable de 182 millions d’euros souscrit intégralement par BNP Paribas SA. Il en résulte la couverture de la marge de solvabilité suivante : en complément aux fonds propres consolidés de 3 456 millions d’euros, BNP Paribas Cardif bénéficie de prêts et titres subordonnés pour un montant de 3 063 millions d’euros, et de provisions techniques acceptées réglementairement pour un montant de 1 373 millions d’euros. En tenant compte des intérêts minoritaires de 37 millions d’euros, les éléments de couverture s’élèveraient à 7 929 millions d’euros. Par ailleurs, des éléments sont déduits de la couverture. Il s’agit des actifs incorporels et des écarts d’acquisition reportés non admis en couverture des engagements réglementés pour un total de - 848 millions d’euros. Au total, les éléments en couverture du besoin de marge de solva- bilité, après affectation du résultat tel que proposé à l’Assemblée Générale des actionnaires, s’élèvent à 7 081 millions d’euros, soit une couverture à hauteur de 115,6 % (hors plus ou moins-values latentes) en méthode réglementaire. (cf. tableau p. 40) Données en M€ 2008 2010 2011 2012 2013 2014 2015 VAR. 2015/2014 Épargne euro (avec valeur de rachat garantie) 2 229 2 979 3 538 3 612 3 828 4 092 4 324 6 % Épargne en unités de compte 303 362 365 391 399 438 470 7 % Protection 738 930 1 022 1 038 1 175 1 204 1 332 11 % TOTAL 3 271 4 272 4 925 5 040 5 401 5 734 6 125 7 % Marge de solvabilité de BNP Paribas Cardif Rapport d’activité 2015 39