Rapport annuel groupe avril 2018

RAPPORT ANNUEL
2018
Activité et développement durable

AVANT-PROPOS
financière, économique,
sociale et environnementale.
Il présente notre nouvelle
feuille de route stratégique,
Avril 2023, et le cadre RSE
associé, dénommé « Spring »,
qui accompagneront le
Groupe dans l’atteinte de
ses objectifs de performance
et de développement durable.
Inscrit dans une démarche
volontaire de dialogue
et de progrès à long terme,
ce document s’adresse
à l’ensemble de nos parties
prenantes, en particulier
nos actionnaires du monde
agricole, nos clients
et nos consommateurs,
nos collaborateurs et
nos partenaires (fournisseurs
et ONG notamment).
Avec ce rapport 2018
d’activité et de
développement durable,
Avril publie pour la
première fois un rapport
dit « intégré », inspiré
du cadre de référence
de l’International
Integrated Reporting
Council (IIRC).
Ce rapport propose une
présentation synthétique
du groupe Avril et
de ce qui constitue notre
identité : notre modèle,
notre gouvernance et
notre stratégie de création
de valeur. Sa préparation
est le résultat d’un travail
collégial ayant impliqué
de nombreuses entités
et fonctions transverses
du Groupe dans une approche
globale de la performance –

NOTRE STRATÉGIE
P. 36-57
P. 36 Avril 2023, répondre aux attentes
de nos clients et consommateurs
P. 37 4 axes stratégiques au service
d’un modèle durable et compétitif
P. 38 Stratégie & RSE une vision intégrée
P. 39 La démarche Spring :
sustainability progress index
P. 40 Développement durable
P. 42 Axe 1 Préparer le futur
P. 46 Axe 2 Se développer dans les spécialités
P. 50 Axe 3 Réduire l’exposition au risque
P. 54 Axe 4 Poursuivre la transformation
COMMENT
NOUS PARTAGEONS
LA VALEUR
P. 58-71
P. 58 Décryptage financier
et extra-financier de l’année
P. 62 Partager la valeur
avec les partenaires des filières
avec les clients et les consommateurs
au bénéfice de la planète
P. 68 Partager la valeur avec les collaborateurs
P. 70 Partager la valeur avec nos parties
prenantes et la société
AVRIL AUJOURD’HUI
P. 16-29
P. 16 Avril, cultivateur de filières d’avenir
P. 17 Un modèle...
P. 18 Un groupe construit autour
des filières agricoles et industrielles
P. 20 35 ans de croissance durable au
service d’un modèle agricole vertueux
P. 22 Deux métiers complémentaires
pour servir la mission d’Avril
P. 24 Une gouvernance sur mesure,
ancrée dans l'amont agricole
P. 28 Avril, un groupe engagé
dans une valorisation durable
de toutes ses ressources
NOTRE ÉCOSYSTÈME
P. 30-35
P. 30 Cinq grandes tendances
P. 31 Les nouvelles attentes
des consommateurs
P. 32 L'enjeu démographique
P. 33 L’agriculture, ciment des territoires
P. 34 Le défi climatique
P. 35 Incertitude et volatilité
SO MMAIR E 3 AVRIL — RAPPORT ANNUEL 20182

1. Selon l’ADEME : Analyse du cycle de vie appliquée aux
biocarburants de 1re génération consommés en France.
2. Euro 3, source SAE International.
DE LA GRAINE
À OLEO100
Avec Oleo100, nous signons la première énergie
issue de l’agriculture française, 100 % végétale,
100 % colza, 100 % renouvelable et tracée.
Destinée aux professionnels du transport et
aux collectivités locales, cette nouvelle énergie
se substitue simplement au gazole fossile,
à performances et coûts équivalents.
Elle diminue d’au moins 60 % 1
les émissions
de gaz à effet de serre et jusqu’à 80 % 2
les émissions de particules fines et ultrafines.
5 AVRIL — RAPPORT ANNUEL 20184

DE L’OLIVE
À L’ASSIETTE
Avec l'acquisition de l’entreprise familiale
italienne Costa d’Oro, nous sommes devenus
le 3e
groupe mondial d’huile d’olive de marque.
Avec l’ambition de développer nos positions
sur un marché international à fort potentiel
de création de valeur, en nous appuyant sur
le modèle de filière intégrée, de l’amont agricole
à l’aval industriel, qui fait notre spécificité dans
le secteur des huiles et protéines.

DE LA NUTRITION
AU BIEN-ÊTRE
ANIMAL
En tant que leader de la nutrition animale en France,
nous sommes impliqués dans plusieurs filières
animales. Conscients des attentes des consommateurs
sur le sujet du bien-être animal, nous avons initié
en 2016 une démarche de progrès avec nos partenaires
éleveurs. Nous avons développé un référentiel
de bonne tenue d’élevage qui a déjà été utilisé dans
plus de 700 exploitations. Nous avons également
accompagné la conversion de dizaines d’élevages
de poules pondeuses vers des modes alternatifs
(sol, plein air, bio). Notre marque Matines s’est engagée
à proposer d’ici 2025 des œufs 100 % alternatifs.
JULIEN LAUNAY
Éleveur de poules plein air
dans les Côtes-d'Armor.
Producteur d’œufs pour
Matines et Ovoteam.

DE SOFIPROTÉOL
À LA FERME
FRANCE
Notre société de financement et de
développement Sofiprotéol tire parti de
l’augmentation de capital de 100 millions d’euros,
finalisée fin 2017, pour accroître ses capacités
d’investissement auprès d’entreprises du secteur
agricole et agroalimentaire français. Parmi ses
engagements, elle contribue à la structuration
en France d’une filière soja non-OGM dont
elle accompagne les différents acteurs.

Quel est le sens de ce premier rapport
annuel « intégré » d’Avril ?
ARNAUD ROUSSEAU : Cette manière de
présenter Avril est en totale résonance
avec ce que nous sommes : un modèle
d’entreprise qui, depuis 35 ans, s’est bâti
sur l’idée de développer la ferme France,
de ne pas distribuer de dividendes,
et de créer de la valeur dans tous
les maillons de la filière. C’est un modèle
extrêmement moderne qui englobe
la notion de responsabilité sociétale.
Il intègre un volet excellence du business
mais aussi toutes les valeurs que
nous portons. Des valeurs qui parlent
à nos actionnaires du monde agricole,
à nos collaborateurs, à nos partenaires
et clients, et aux consommateurs.
JEAN-PHILIPPE PUIG : Il existe peu
d’entreprises qui commencent leur plan
stratégique en analysant leur impact
une vision engagée de l’agriculture,
du développement de la filière,
de l’innovation, du social. C’est cela
que nous voulons défendre.
A. R. : Tout comme nous l’avons fait pour
nos valeurs en 2013, nous formalisons
ce qui était déjà notre fil directeur
et le restera pour les prochaines
années. Cette démarche collective
crée une dynamique interne impliquant
étroitement l’amont agricole.
Que faut-il retenir de 2018 ?
A. R. : Nous venions de clore une année
2017 très difficile et les équipes ont
réalisé un énorme travail pour redéfinir
nos objectifs et priorités sur les cinq
prochaines années, évaluer notre
modèle, nos risques, nos forces et nos
faiblesses. C’est un événement marquant
avec un plan Avril 2023 validé par le
Conseil d’administration en fin d’année.
J.-P. P. : En termes de business, l’année
a été clairement partagée en deux :
un premier semestre durant lequel
le Groupe a souffert et s’est focalisé sur
les coûts, en insufflant de la rigueur
dans toute l’organisation. Et un second
semestre qui s’achève très correctement
pour la plupart de nos activités.
Peut-on parler de l’année du rebond ?
J.-P. P. : Certains arbitrages ont permis
de dégager l’horizon sur des points
réglementaires stratégiques comme
l’avenir du biodiesel en Europe à horizon
2030 ou le soutien des Pouvoirs
publics français en faveur de notre
nouvelle énergie Oleo100. Ces éléments
JEAN -PHILIPPE PUIG
Gérant de la SCA Avril
ARNAUD ROUSSEAU
Président d’Avril Gestion
NOUS RESTONS FIDÈLES
À NOS ENGAGEMENTS
ENTRETIEN AVEC ARNAUD ROUSSEAU, PRÉSIDENT D’AVRIL GESTION,
ET JEAN-PHILIPPE PUIG, GÉRANT DE LA SCA AVRIL
sur des critères comme la création
d’emplois dans les territoires, la
traçabilité des productions, les émissions
de gaz à effet de serre, etc. C’est ce que
nous faisons depuis 2012 en classant
nos activités en fonction de ces critères,
avant même d’évoquer l’aspect financier.
Pourquoi avoir lancé une réflexion
sur la vision du Groupe quatre ans
après sa création ?
J.-P. P. : Nous avons répondu à
une demande de nos collaborateurs :
quel lien, au-delà de la mission,
réunit les salariés d’Avril et peut avoir
aussi du sens pour toutes les parties
prenantes de la filière ? Ce travail
collaboratif n’est pas terminé. Il nous
a déjà conduits à une signature :
« Cultivateur de filières d’avenir ».
Au-delà des mots, c’est la réflexion
qui les sous-tend qui est importante :
favorables nous remettent dans
une dynamique positive. Mais il faut
rester prudent. Nous sommes soumis
à des aléas externes inhérents au monde
agricole et à celui de l’élevage, toujours
en souffrance, qui touchent à la fois
nos clients et nos fournisseurs.
A. R. : L’année 2018 marque clairement
une reprise d’appui pour le Groupe et
la résilience de notre modèle est un vrai
motif de confiance. Le rebond est
plus ténu du point de vue agricole.
La situation reste compliquée, que ce
soit dans les grandes cultures ou dans
les filières d’élevages. Nous avons
contribué à la réflexion sur la valorisation
et la nécessaire montée en gamme
des produits agricoles et alimentaires
français. Mais il faut aller plus loin.
Que veut-on faire de notre modèle
agricole ? De la souveraineté alimentaire
française et européenne, notamment en
protéines végétales ? Le développement
de la ferme France et des filières locales,
partout où nous opérons, qui est
une des vocations du Groupe, est
au centre de ces questions qui appellent
des réponses politiques.
Quels ont été pour vous les événements
majeurs de l’année pour Avril ?
J.-P. P. : J’en citerai au moins cinq.
L’acquisition de Costa d’Oro.
Dans un moment difficile, nous avons
su saisir cette opportunité. Au-delà
de cette belle marque italienne,
c’est toute la filière d’huile d’olive que
nous allons continuer à développer.
Terrial, avec sa filière de fertilisants
organiques, est devenu n° 1 français

en l’espace de cinq ans et représente
désormais une dimension importante
d’Avril. L’innovation Oleo100 montre
qu’il est possible de produire une énergie
100 % renouvelable, 100 % issue
de l’agriculture française. Du côté des
filières animales, l’engagement de la
marque Matines vers l’œuf alternatif
est une avancée importante dans
la mise en œuvre de notre politique
de bien-être animal. Nous poursuivrons
cette dynamique d’engagement, tout
en accompagnant les filières de façon
pragmatique et responsable, avec
le respect dû à chacun des acteurs.
Et, enfin, le Campus Avril, qui, au-delà
de la prouesse architecturale, symbolise
une façon différente de travailler
ensemble. J’ajouterai tout le travail
réalisé sur la santé-sécurité pour
améliorer des résultats qui n’étaient
pas au rendez-vous en 2018.
Dans quel état d’esprit le nouveau plan
stratégique Avril 2023 a-t-il été conçu ?
J.-P. P. : Nous avons continué
à faire cet exercice de projection
en partant des critères RSE au sens
large et de contribution à la filière
oléoprotéagineuse, et confirmé
les grandes orientations qui guident
le Groupe depuis cinq ans : la nécessité
d’avoir un poids à l’international,
le rôle central de l’innovation,
les relations humaines comme moteur.
L’évolution la plus importante a
été de mieux intégrer la demande
des clients et des consommateurs
à notre dynamique de progrès :
anticiper leurs attentes, et en évaluer
leurs impacts sur l’amont agricole.
A. R. : Si nous sommes évidemment
tournés vers nos clients, notre
responsabilité sociale est avant tout
de respecter notre parole.
Nous entendons parfaitement les
attentes sociétales et nous allons y
répondre. Sur le sujet du bien-être
animal, nous devons progresser plus
vite et devenir un leader. Mais nous
avons pris des engagements avec
des partenaires éleveurs qui nous font
confiance. Notre responsabilité est
de les accompagner, de trouver avec
eux des solutions alternatives, des
financements, pour les aider à s’adapter
à la mutation rapide des marchés.
C’est une marque profonde de notre
Groupe : celui qui produit est aussi
important que celui qui achète.
Vous insistez sur la place des relations
humaines dans le projet Avril. Quelles
ont été les avancées dans ce domaine ?
J.-P. P. : Nous avons formalisé un code
de conduite éthique qui a été expliqué
de manière pédagogique et que chaque
collaborateur a reçu chez lui. Je veille,
avec le Comité exécutif, à ce que
nos actes soient en cohérence avec
nos valeurs. C’est aussi pour cette raison
que de nouvelles personnes souhaitent
nous rejoindre. Par ailleurs, nous
continuons à nous structurer pour
« Nous intégrons mieux la demande
des clients et des consommateurs
à notre dynamique de progrès. »
JEAN-PHILIPPE PUIG
mieux gérer nos talents. Avril en tant
que groupe n’a que quatre ans, ce qui est
tout jeune, et nous devons, pour rester
attractif, favoriser le développement
de nos collaborateurs. Le Comex
des Jeunes nous aide à répondre aux
attentes de la nouvelle génération.
Comment envisagez-vous demain ?
J.-P. P. : Nous sommes toujours dans
une zone d’instabilité avec beaucoup
d’incertitudes liées à l’environnement
politique et social. Mais les années
de crise nous ont rendus plus confiants :
nous avons les talents, un travail
très profond a été réalisé sur le plan
stratégique, et notre gouvernance
comme nos partenaires nous
ont renouvelé leur confiance dans
une période difficile.
A. R. : Les difficultés rencontrées,
tout comme les questionnements,
actuels et à venir, rendent notre modèle
encore plus pertinent. La raison
d’être d’Avril est une vraie opportunité.
Également dans la manière dont
la France envisage son rayonnement
au-delà de ses frontières.
« C’est une marque profonde de notre
Groupe : celui qui produit est aussi
important que celui qui achète. »
ARNAUD ROUSSEAU
Président d’Avril Gestion

AVRIL, CULTIVATEUR
DE FILIÈRES D’AVENIR
  M€
de chiffre d’affaires
pays
 collaborateurs
sites industriels
en France
sites industriels
dans le monde
Notre mission
Créer durablement de la valeur dans
les filières des huiles et protéines,
contribuer à une meilleure alimentation
des hommes et à la préservation
de la planète.
Qui sommes-nous ?
Le Groupe a été créé en 1983 à l’initiative
du monde agricole afin de développer
des débouchés pérennes pour
les productions oléagineuses françaises,
notamment le colza et le tournesol.
En 35 ans, Avril est devenu un groupe
agro-industriel et financier majeur,
présent en France et à l’international,
dans des métiers très divers de l’amont
à l’aval de la filière. Il s’appuie sur
un portefeuille de marques reconnues
comme Sanders, Lesieur, Puget,
Costa d'Oro, Bunica, Matines, Taous,
Diester, Oleo100... Son organisation
en filière répond aux enjeux actuels
et futurs du monde agricole.
AVRIL
AUJOURD’HUI
UN MODÈLE...
… HUMAIN
Nous croyons dans la singularité
du talent de chacun.
La diversité de nos métiers
et des territoires dans lesquels
nous opérons se nourrit dans
nos valeurs de respect, d’audace
et de performance.
… FINANCIER
Nous réinvestissons la quasi-
totalité de notre résultat
dans le développement
de nos filières.
… D’INNOVATION
Du végétal à l'animal,
nous donnons la priorité
aux idées nouvelles et
à la recherche, au service
des transitions agricole,
alimentaire et énergétique.
… D’ACTION
Nous agissons aujourd’hui
pour mieux préparer demain,
en s’engageant avec nos parties
prenantes, pour transformer
nos filières à chaque maillon de
la chaîne, du consommateur
au producteur.
… DE CROISSANCE
Nous diffusons nos savoir-faire
et nous cultivons de nouvelles
filières, au-delà de nos métiers
historiques, pour créer
de la valeur durable
sur de nouveaux marchés
et territoires.
… D’ALLIANCE
Nous plaçons au cœur de notre
performance notre rôle de
partenaire et d’investisseur
responsable dans les entreprises
innovantes des filières agricoles
et agroalimentaires.

La notion de filière est au cœur
du projet fondateur d’Avril. En partant
de la graine et de ses deux coproduits
indissociables, l’huile et la protéine,
le Groupe a développé toute une palette
de métiers dans les domaines du végétal
et de l’animal qui travaillent en synergie,
de l’amont à l’aval. Dans ce modèle
original, Avril entretient des relations
étroites avec ses partenaires de l’amont
agricole, producteurs de graines (qui
sont aussi ses actionnaires) et éleveurs.
En amont de la filière, les graines
sont pressées pour obtenir d’une part
de l’huile, d’autre part des protéines.
Brutes ou raffinées, les huiles végétales
sont valorisées dans une grande variété
d’applications : huiles de table, sauces
et condiments, ingrédients pour
les industries de l’agroalimentaire
et de la santé, énergies renouvelables,
molécules oléochimiques qui
se retrouvent dans un grand nombre
de produits quotidiens.
La partie solide des graines est
constituée essentiellement de tourteaux
riches en protéines végétales destinés
à l’alimentation des animaux d’élevage.
Avril a développé un pôle d’expertise
en filières d’élevage et s’est engagé
vers les métiers de transformation et
de commercialisation des productions
animales. Le Groupe travaille, par ailleurs,
à valoriser la fraction protéique des
graines à destination de la protéochimie
et de l’alimentation humaine.
Via son métier d’investisseur porté
par la société de financement
et de développement Sofiprotéol,
Avril est également présent en amont
de la filière dans les semences,
les biotechnologies, la génétique
et la santé animales, la collecte
des graines et, en aval, dans les métiers
de la première transformation des graines
à la commercialisation des produits
de grande consommation.
UN GROUPE CONSTRUIT AUTOUR
DES FILIÈRES AGRICOLES
ET INDUSTRIELLES
Amont agricole
Filières animales
Filières végétales
Engagements
de Sofiprotéol
Éleveurs
Nutrition animaleGénétique et santé animale
renouvelable
Chimie
Alimentation
humaine
Énergies
renouvelables
Protéochimie
O
léochim
ie
•Biotechnologie•Semences
Collect
e
desgrainesoleoprotéagi
neuses
•
Autresintrants&service
s
110 000
agriculteurs
Alimentation
humaine
(protéines végétales)
Clients & consommateurs
Huiles
Clients & consommateurs
Porc
Œufs
Lait, viande
Volaille
Trituration
Protéines
19 AVRIL — RAPPORT ANNUEL 201818AVR IL AUJO U RD'H UI


Le plan stratégique
Avril 2020 pose les bases
de la transformation
du Groupe : orientation
client, international,
innovation, projet collectif.
Avril s’engage dans la
valorisation de la fraction
protéique de la graine.

Déploiement de la politique
de développement durable à l’ensemble
des activités et formalisation de
la politique du Groupe en faveur
de l’huile de palme durable.
CRÉATION
ACQUISITION
ALLEMAGNE
ACQUISITION
BRÉSIL
ACQUISITION
FRANCE






Les agriculteurs
de la filière française
des huiles et protéines
se dotent collectivement
d’un outil industriel et
financier. Sofiprotéol
naît d’une vision de
développement durable
pour le monde agricole,
avec un modèle de
réinvestissement des
bénéfices dans la filière.

Création de la Direction
du Développement
durable avec l’ambition
de développer une vision
partagée de la responsabilité
sociétale de l’entreprise.

Le plan stratégique CAP 2018
marque un virage vers le
développement de produits de
spécialités à vocation mondiale
et intègre la dimension RSE
à travers cinq engagements
associés à des indicateurs avec
objectifs chiffrés.
Premiers
fondements
d’Avril
Accélération du développement du Groupe, portée par le biodiesel
CRÉATION
ACQUISITION
FRANCE
ACQUISITION
FRANCE
ACQUISITION
BELGIQUE
ACQUISITION
ROUMANIE
CRÉATION
  


6 531
6 512
5 360
6 352
Diversification vers des activités à valeur ajoutée

En adhérant au Pacte
Mondial des Nations Unies,
Avril aﬃrme sa volonté
de contribuer à l’atteinte
des objectifs mondiaux de
développement durable.
Publication du code
de conduite des fournisseurs
et de la politique en faveur
du bien-être animal.


Le Groupe consolide un
nouveau plan stratégique,
Avril 2023, et l'accompagne
d’un cadre RSE renforcé,
basé sur cinq piliers qui se
déploient en 14 thèmes.
Le Groupe s’engage dans
une démarche de reporting
intégré.
  
ACQUISITION
FRANCE
ACQUISITION
FRANCE
35 ANS DE CROISSANCE DURABLE
AU SERVICE D’UN MODÈLE
AGRICOLE VERTUEUX
5 905
7 200
6 230
7 600
6 445
8 200 6 105
7 200
6 091
7 490
7 281
8 372
ACQUISITION
LA RÉUNION
ACQUISITION
ROYAUME-UNI
CRÉATIONACQUISITION
SÉNÉGAL
ACQUISITION
MAROC
CRÉATION CRÉATION
ACQUISITION
ITALIE
CRÉATION
INAUGURATION
du campus Avril
ACQUISITION
ALLEMAGNE
Sofiprotéol
devient
ALLIANCE
Avril et Suez
s’associent
au sein de
CA
(en M€)
EffectifsCRÉATION

230 M€
investis en cinq ans
48 M€
investis en 2018
1.
Un métier
industriel
organisé
en quatre
grands
domaines
2.
Un métier
d’investisseur
avec
Sofiprotéol
Avril Végétal
comprend d’une part les activités
de transformation des graines
de colza et tournesol (trituration,
estérification, raffinage) et
de vente des produits qui en
sont issus (tourteaux riches en
protéine, huiles, biocarburants,
glycérine végétale), d’autre
part la production et la
commercialisation d’huiles de
table et de condiments.
SOFIPROTÉOL
Société d’investissement et de
développement du groupe Avril,
Sofiprotéol accompagne les
entreprises du secteur agricole et
agroalimentaire français et européen
par le biais de prises de participations
minoritaires et de prêts.
Avril Filières d’Élevages
regroupe les activités
de nutrition des animaux
d’élevage, dont Avril a
le leadership en France, et
les activités de transformation
et commercialisation (porc et
œufs). Ce domaine capitalise
sur la diversité des métiers,
de l’amont à l’aval, pour offrir
une meilleure traçabilité
aux consommateurs.
Avril Développement
principalement axé sur
l’économie circulaire,
ce domaine regroupe trois
activités à fort potentiel et liées
par un même esprit start-up :
le traitement des coproduits
de l’industrie agroalimentaire,
la valorisation des déchets
organiques en engrais, et les
achats de matières premières
pour le compte de tiers.
3 097
collaborateurs
1 577
collaborateurs
2 303
collaborateurs
19
collaborateurs
75
collaborateurs
3 998 M€
868 M€
1 669 M€
77 M€
DEUX MÉTIERS
COMPLÉMENTAIRES POUR SERVIR
LA MISSION D’AVRIL
Avril Spécialités
reflète l’évolution des
activités d’Avril de la
commodité vers des produits
à forte valeur ajoutée.
Il regroupe les activités
d’oléochimie, chimie
renouvelable issue du végétal,
et les spécialités animales,
solutions innovantes de
nutrition et d’hygiène pour
les élevages à l’international.

UNE GOUVERNANCE
SUR MESURE, ANCRÉE DANS
L'AMONT AGRICOLE
À modèle singulier, gouvernance originale.
En 2015, le groupe Avril s’est doté d’un
statut juridique de Société en Commandite
par Actions (SCA), pour préserver et
pérenniser son projet fondateur.
En séparant le pouvoir des associés
commanditaires (qui regroupent le
FIDOP1
, la FOP2
ainsi que la Fondation
Avril) de celui du gestionnaire (la société
Avril Gestion, associé commandité),
cette structure de gouvernance
contribue à maintenir les actionnaires
fondateurs – les agriculteurs de la filière
– au cœur du projet d’Avril et à assurer
sa transmission aux générations futures.
La présence, par ailleurs, de la Fondation
Avril, reconnue d’utilité publique,
parmi les actionnaires, apporte
la garantie d’une vision long terme
et assure la continuité de la mission,
élargie à des enjeux sociétaux.
Les associés commanditaires exercent
leur rôle de contrôle au sein d’un Conseil
de surveillance et l’associé commandité
exerce sa mission de gestion au
sein d’un Conseil d’administration.
Gouverné dans une optique de
valorisation sur le long terme, le groupe
Avril réinvestit la majeure partie
de son résultat dans le développement
de ses filières.
BENJAMIN LAMMERT
Agriculteur,
membre du bureau de la FOP
ARNAUD ROUSSEAU
Agriculteur, président d’Avril
Gestion, président de la FOP
JEAN-PIERRE DENIS
Président du Crédit Mutuel Arkea
et du Crédit Mutuel de Bretagne
ALAIN RENOUX
Agriculteur,
vice-président de la FOP
ANNE LAUVERGEON
PDG d’ALP Services,
présidente de Sigfox
PIERRE PRINGUET
Vice-président du Conseil
de Pernod Ricard
SYLVIE RUCAR
Consultante
YVES DELAINE
Ancien dirigeant
du groupe Avril
LE CONSEIL
D’ADMINISTRATION
D'AVRIL GESTION
Présidé par Arnaud Rousseau,
agriculteur et président de la FOP,
le Conseil d’administration d’Avril
Gestion nomme le Gérant de la SCA
et décide des grandes orientations
stratégiques et financières avant leur
mise en œuvre par le Comité exécutif.
Il est composé de neuf membres aux
expertises complémentaires. Cette
diversité des profils permet d’alimenter
la vision stratégique du Groupe face à
ses grands enjeux : quatre agriculteurs
issus de la FOP, trois personnalités
qualifiées du monde des affaires
issues de la finance, de l’industrie
et du secteur agroalimentaire,
et deux anciens dirigeants ou anciens
mandataires sociaux du Groupe.
Le Conseil d’administration se réunit
au moins une fois par trimestre
afin d’examiner et de valider
les budgets, les investissements
majeurs et le financement d’Avril.
3. Institut technique des professionnels de la filière
des huiles et protéines végétales et de la filière chanvre.
1. Fonds Interprofessionnel de Développement
des Oléagineux et des Protéagineux.
2. Fédération française des Producteurs d’Oléagineux
et de Protéagineux.
SÉBASTIEN WINDSOR
Agriculteur, vice-président de
la FOP, président de Terres Inovia3
FIDOP
SALARIÉS AVRIL GESTION
FOP
AMONT
AGRICOLE
AVRIL
FILIÈRES D’ÉLEVAGES
MÉTIER D’INVESTISSEUR MÉTIER INDUSTRIEL : 4 DOMAINES D'ACTIVITÉ
AVRIL
SPÉCIALITÉS
AVRIL
DÉVELOPPEMENT
AVRIL
VÉGÉTAL

AYMERIC MONGEAUD
Directeur administratif et financier
JEAN-PHILIPPE PUIG
STÉPHANE YRLÈS
Secrétaire général
GABRIEL KRAPF
Directeur des
opérations industrielles
MOUSSA NACIRI
Directeur général
du domaine Avril Spécialités
26AVR IL AUJO U RD’H UI 26AVR IL AUJO U RD’H UI
LE COMITÉ EXÉCUTIF
OLIVIER DELAMÉA
Directeur général
du domaine Avril Végétal
PAUL-JOËL DERIAN
Directeur général
Innovation, Recherche
& Développement durable
MARIE DE LA ROCHE
KERANDRAON
Directrice générale des Ressources
Humaines et de l’Engagement
LE CONSEIL DE
SURVEILLANCE
Il est composé de neuf membres :
six représentants des associés
commanditaires, deux représentants
des salariés du groupe Avril élus
par leurs pairs et un membre
avec voix consultative désigné
par l’union économique et sociale
dont Avril est membre. Présidé
par Antoine Henrion, également
Président de Terres Univia,
l’interprofession des huiles et
protéines végétales, le Conseil
de surveillance a pour mission
d’assurer le contrôle permanent
de la gestion du Groupe et dispose
à ce titre des mêmes pouvoirs que
les commissaires aux comptes.
LES FAITS MARQUANTS
DE LA GOUVERNANCE
EN 2018
LA FONDATION AVRIL
Reconnue d’utilité publique dès sa création
en 2014, la Fondation Avril est l’une des
rares fondations actionnaires d’une
société commerciale en France.
Sa vocation est de financer des projets
associatifs au cœur du monde rural. Elle
développe également un certain nombre
de projets en direct. En France, ses actions
ont été réorientées pour les prochaines
années sur l’accompagnement de la
transition des modèles agricoles autour
de trois thèmes majeurs :
• Accompagner l’agriculture dans
la diversification de ses activités
pour créer de la valeur sociale et
économique dans les territoires.
• Renforcer les liens entre l’agriculture
et la société.
• Promouvoir une alimentation saine et
durable issue de productions de qualité.
En Afrique, la Fondation Avril continue
à œuvrer pour la préservation des sols
et la biodiversité cultivée à travers
le développement de filières.
Nommé par le Conseil d’administration,
Jean-Philippe Puig, Gérant de la SCA
Avril depuis 2012, s’appuie sur le Comité
exécutif, organe de direction du Groupe,
qui se réunit tous les quinze jours. Il est
composé de neuf membres représentant
les directions générales des quatre
grands domaines d’activités industrielles
Mise à jour des politiques RSE
Politique palme durable, bien-être
animal, achats responsables…
Avril poursuit la structuration
de ses politiques RSE sous forme
de démarches de progrès.
Diffusion du code éthique
Un code d’éthique et de conduite
a été formalisé et envoyé au domicile
de chaque collaborateur.
Il présente les normes à respecter
dans les activités quotidiennes
et les relations avec autrui.
Indicateur de
performance durable
Avril crée un indice dénommé
« Spring » qui mesurera par une note
synthétique sur 5 l’avancement
de la démarche RSE sur la durée du
plan stratégique Avril 2023.
Dialogue avec
les parties prenantes
Organisation de rencontres à
destination des élus et agriculteurs
des territoires au sein d’usines du
Groupe : visite du site, rencontre avec
les salariés et présentation des enjeux
de la filière oléoprotéagineuse.
Comex des Jeunes
C’est la 2e
promotion du Comex
des jeunes d’Avril. Désigné pour
une durée de deux ans, il rassemble
16 collaborateurs de moins de 35 ans
issus des différents domaines,
métiers et géographies du Groupe.
Sa vocation est de faire participer
activement la nouvelle génération
des cadres à l’évolution d’Avril.
du Groupe et de Sofiprotéol, sa société
de financement et de développement,
ainsi que les principales fonctions
support d’Avril. Il s’appuie sur quatre
comités : un Comité des carrières,
un Comité des risques,
un Comité des investissements
et un Comité stratégique.
MICHEL BOUCLY
Directeur général délégué

NOS RESSOURCES HUMAINES
• 7 490 collaborateurs répartis dans 22 pays
• 29 % de femmes dans l’effectif total du Groupe
• 3 valeurs Groupe : Respect, Audace, Performance
NOTRE AMONT AGRICOLE ET NOS IMPLANTATIONS
INDUSTRIELLES
• 110 000 producteurs d’oléoprotéagineux en France
• 26 000 éleveurs partenaires d’Avril Filières d’Élevages
• 200 producteurs d’olives accompagnés par Lesieur Cristal
• 84 sites industriels répartis dans 16 pays
• 123 M€ de CAPEX en 2018
NOS RESSOURCES FINANCIÈRES
• 1 800 M€ de capitaux propres
• 244 M€ d’engagements de Sofiprotéol
NOTRE PLANÈTE
• 3,6 Mt de graines (colza, tournesol, soja) triturées dans
les outils industriels du Groupe. 11,5 kt d’olives triturées
par Lesieur Cristal au Maroc
• 94 % de matières renouvelables (huiles végétales
et graisses animales) utilisées en oléochimie
• 3 390 GWh d’énergie consommée
MODÈLE STRATÉGIQUERESSOURCES
UNE POLITIQUE RH AU SERVICE D’UN PROJET COLLECTIF
• Sécurité, priorité n° 1 : TF2 Groupe à 10,9
• Intégration des jeunes : 351 jeunes en alternance
ou en stage en 2018 (périmètre France)
• Gestion des compétences clés : 16 heures de formation
en moyenne par ETP (périmètre France)
UN ANCRAGE TERRITORIAL FORT EN FRANCE
ET À L’INTERNATIONAL
• Une organisation en filière en France, en Roumanie,
au Maroc, en Tunisie
• 20 000 emplois (directs, indirects et induits)
dans la filière biodiesel1
; 45 000 emplois directs et indirects
connectés aux activités d’Avril Filières d'Élevages2
UN RÉSULTAT FINANCIER AU SERVICE D’UN MODÈLE
UNIQUE ET DU DÉVELOPPEMENT DE FILIÈRES D’AVENIR
• Chiffres d’affaires : 6 091 M€
• EBITDA : 153,5 M€
• 103 sociétés accompagnées (prêts et participations) par Sofiprotéol
• 2,5 M€ à destination de la Fondation Avril
VALEUR CRÉÉE
NOTRE CAPITAL INTELLECTUEL :
MARQUES ET CAPACITÉ D’INNOVATION
• Des marques reconnues, leaders sur leurs marchés :
Diester, Oleo100, Sanders, Lesieur, Puget, Costa d’Oro,
Matines, Bunica, Taous
• Des axes d’innovation forts : protéines, alimentation,
énergies nouvelles, biotechnologies, etc.
• Plus de 350 brevets et demandes de brevet en vigueur
NOS AC TIVITÉS
UNE AMÉLIORATION DES BILANS ENVIRONNEMENTAUX
ET UNE VALORISATION OPTIMALE DES RESSOURCES
• Niveau de réduction de GES du biodiesel mis en marché
par Saipol par rapport au gazole fossile : 59,8 %
• Produits oléochimiques biosourcés (remplaçant
des produits dérivés du pétrole) : 629 kt
• Part des énergies renouvelables dans la consommation
énergétique totale : 29 %
L’INNOVATION, LEVIER DE CRÉATION DE VALEUR
ET DE TRANSFORMATION
• Développement de gammes de produits Bio et promotion
des produits non-OGM au profit des filières françaises
• Impact positif direct de l’innovation dans le plan stratégique
Avril 2023 : 1/3 de la croissance de l’EBITDA entre 2018
et 2023 sera lié à des projets d’innovation
AVRIL, UN GROUPE ENGAGÉ DANS
UNE VALORISATION DURABLE
DE TOUTES SES RESSOURCES
Préparer
le futur
Se développer
dans les spécialités
Réduire
l’exposition
au risque
Poursuivre
la transformation
LES  AXES STRATÉGIQUES
1 2 3 
1. Source : Étude PricewaterhouseCoopers (PwC) – 2013. 2. Source : Estimation interne basée sur les productions
des éleveurs partenaires de Sanders et les données de l’étude « Les emplois liés à l’élevage français (GIS Élevages Demain 2015) »
INVESTIS SEMENTS
ALIMENTATION
CHIMIERENOUVELABLENU
TRITION ET
EXPERT
ISES ANIMALES ÉNERGIE
S
RENOUVEL
ABLES
Créer
durablement
de la valeur
dans les
ﬁlières
des huiles
et protéines,
contribuer à
une meilleure
alimentation
des Hommes
et à la
préservation
de la planète.
NOTRE MISSION

POUR AVRIL
Le défi
Concilier ces attentes avec
la nécessité de nourrir la planète.
La réponse
• Son modèle en filière garantit
la traçabilité des produits et
permet de restaurer la confiance
du consommateur.
• Avril possède une expertise
reconnue pour accompagner
les éleveurs dans les réponses
à ces nouvelles tendances
(démédication, bien-être animal,
circuits courts, etc.).
• Le Groupe développe des filières
d’excellence et accompagne
la conversion des exploitations.
NOTRE
ÉCOSYSTÈME
Cinq grandes tendances
Par sa mission, son ancrage agricole
autant sur l’amont animal que végétal,
et son modèle en filière, Avril répond
par nature à des enjeux clés de société.
Le Groupe a identifié cinq grandes
tendances qui caractérisent le monde
dans lequel il évolue avec ses parties
prenantes. Cet écosystème, complexe
et changeant, est à la fois une source
de défis à relever et d’opportunités
de croissance à saisir. Toutes ces
tendances questionnent le modèle
agricole et agroalimentaire au centre
des activités du Groupe. Avril a
la conviction que l’agriculture doit
et peut évoluer pour contribuer
positivement au monde de demain et
répondre aux nouvelles exigences
de la société et de ses parties prenantes.
LES NOUVELLES ATTENTES
DES CONSOMMATEURS
Une évolution rapide
Les consommateurs sont de
plus en plus enclins à adopter
des modes de consommation
durables et développent
une sensibilité plus forte
à l’environnement et aux
pratiques agricoles.
Ces attentes s’expriment
dans des domaines variés :
alimentation saine et
engouement pour le naturel,
le bio, l’origine nationale, voire
locale, les produits sûrs pour
la santé et la planète, le respect
du bien-être animal…
L’Europe en pole position
D’un point de vue réglementaire,
l’Europe se montre plus
exigeante que les autres
continents (Amériques et Asie)
sur les critères de durabilité. +  %des Européens privilégieront
les produits alimentaires bons pour
leur santé dans les prochaines années.
Source : L’observatoire Cetelem 2013.

L'ENJEU DÉMOGRAPHIQUE
10 milliards d’habitants d’ici 2050
C’est la première composante
de la question alimentaire
dans le monde. En prenant en
compte une double évolution :
le développement et l’urbanisation
croissante des classes moyennes
en Asie et en Afrique notamment.
Une demande alimentaire accrue
À la fois en quantité (+ 60%
selon la FAO d’ici 2050) et en
qualité, grâce à une augmentation
du pouvoir d’achat et à une plus
grande exigence des populations.
Cette tendance s’accompagne
d’une croissance de la demande
en protéines végétales dans toutes
les économies.
+  %de la demande mondiale en protéines
végétales d’ici à  (étude BIPE).
+ de  %de croissance de la demande
alimentaire en Afrique et en Asie
d’ici 2050. Source FAO.
POUR AVRIL
Le défi
Faire plus et mieux avec moins
de ressources.
La réponse
• En exportant son modèle
de filière, Avril contribue
à la structuration durable
des productions agricoles,
notamment en Afrique.
• Sa démarche de Gestion Sanitaire
Durable lui permet d’optimiser
la performance des élevages.
• Le Groupe est porteur d’une
stratégie d’innovation ambitieuse
en protéines végétales.
• Avril est un acteur de l’économie
circulaire en s’appuyant sur
les synergies entre ses métiers.
L’AGRICULTURE,
CIMENT DES TERRITOIRES
Des zones rurales
en perte de vitesse
La dévitalisation des territoires
périurbains et ruraux s’est accélérée
en France ces dernières années,
se concrétisant par la disparition de
services publics, petits commerces,
banques, transports collectifs,
hôpitaux, etc. Parallèlement,
le secteur agricole reste en
souffrance : recul continu du nombre
d’exploitations, vieillissement de la
population, baisse du revenu moyen.
Des entreprises
territorialement responsables
Les derniers événements
démontrent un besoin exacerbé
de retrouver de la cohésion sociale
et territoriale. Les entreprises
sont avant tout des acteurs locaux
et exercent une responsabilité
sociétale essentielle sur leurs zones
d’activité. Elles peuvent devenir
un élément clé du remaillage local.
 %des ruraux déclarent
se sentir « abandonnés »
Source : enquête IFOP
pour Familles Rurales – oct. 2018.
POUR AVRIL
Le défi
Recréer de la valeur locale
et du lien entre les territoires.
La réponse
• L’ambition du Groupe de
redonner valeur et compétitivité
à la ferme France.
• Un réseau national en contact
avec les 26 000 éleveurs
partenaires du Groupe.
• Un investissement
qui se renforce, via sa filiale
Sofiprotéol, dans les filières
agricoles et agroalimentaires
françaises.
33 AVRIL — RAPPORT ANNUEL 201832NOT R E ÉCOSYSTÈME

LE DÉFI CLIMATIQUE
Responsabilité des entreprises
et des collectivités
L’urgence de la situation nécessite
la mobilisation de tous, notamment
des villes et des entreprises
qui possèdent certains leviers
pour ralentir le réchauffement de
la planète. L’agriculture, l’industrie
et les transports contribuent
au changement climatique et
aux solutions à mettre en œuvre
pour le limiter. Trois secteurs
dans lesquels Avril opère.
Une volonté politique européenne
En 2018, l’Europe a défini
un objectif 2030 d’énergies
renouvelables dans les transports
et confirmé le rôle que devront
jouer les filières agricoles dans
l’atteinte de cet objectif.
+ , °Cc’est la limite à ne pas dépasser
selon l’Accord de Paris.
+  %d’énergies renouvelables dans
les transports en 2030 en Europe.
POUR AVRIL
Le défi
Réduire les impacts et faire
de l’agriculture une solution
pour le climat.
La réponse
• Avril s’emploie à réduire
ses propres impacts industriels.
• Le Groupe accompagne
ses partenaires dans l’évolution
des pratiques agricoles
et d’élevage.
• Avril innove en proposant
des énergies nouvelles (Oleo100)
et à forte capacité de réduction
de GES1
.
1. Gaz à effet de serre.
INCERTITUDE
ET VOLATILITÉ
Une nouvelle grille de lecture
Résumé par l’acronyme VUCA
(Volatility, Uncertainty, Complexity,
Ambiguity), un concept hérité
de l’armée américaine, le monde
actuel se caractérise par son
mouvement perpétuel et surtout
son imprévisibilité croissante.
Des interrogations multiples
concernant l’avenir
Dans un monde hyperconnecté,
les entreprises sont soumises aux
aléas de plus en plus complexes
de l’écosystème politique,
réglementaire, économique, sociétal.
Quelles implications auront, demain,
les accords commerciaux, le Brexit,
la place des énergies renouvelables
dans les transports ou les usages
domestiques, la PAC ?
Volatilité :
inconstance des situations
Incertitude :
impossibilité de prédire
au-delà de quelques mois
Ambiguïté : difficulté à maîtriser
les relations de cause à effet
Complexité :
nombre croissant d’interactions
dans un même système
POUR AVRIL
Le défi
Ce contexte exige de la prudence
et un exercice permanent de
compréhension, d’anticipation
et d’adaptation.
La réponse
• Évoluant dans un contexte
difficile ces dernières années,
le Groupe a démontré
la résilience de son modèle.
• Réduire l’exposition au risque
est un axe de sa stratégie
Avril 2023.
• Avril travaille à renforcer
l’agilité de toute l’organisation
(simplification, circuits
de décision plus courts…).
35 AVRIL — RAPPORT ANNUEL 201834NOT R E ÉCOSYSTÈME

Les lignes directrices d’Avril 2023 :
• Une mission placée au centre du modèle
d’affaires d’Avril : les niveaux de contribution
au développement des filières et à la
Responsabilité sociétale des différentes
entités du Groupe modulent leurs objectifs
économiques et financiers.
• Une approche nouvelle de la filière, selon un
principe de flux tirés reposant sur l’évolution
des attentes des clients et consommateurs
de demain (filières d’excellence,
produits tracés, origine France, bien-être
animal, efficacité carbone…) et leurs
implications pour l’amont agricole.
• Une projection basée sur des scénarios
prudents, afin de tenir compte de l’incertitude
de certains marchés et environnements.
• Des valeurs et un projet d’entreprise
donnant du sens à l’engagement des
collaborateurs : contribuer à inventer les
filières de demain au sein d’un Groupe qui
réinvestit la quasi-totalité de son résultat
dans la réalisation de sa mission.
AVRIL 2023, RÉPONDRE
AUX ATTENTES DE NOS CLIENTS
ET CONSOMMATEURS
NOTRE
STRATÉGIE
RÉAFFIRMER LA MISSION D’AVRIL
« Chaque activité a réalisé en 2018 un travail de projection
dans l'avenir. De cette réflexion partagée est né Avril 2023,
un plan confirmant la pertinence des leviers stratégiques
mis en place en 2015 : développement des spécialités
et de l’innovation, poursuite de la consolidation et de la
transformation du Groupe, conquête de nouveaux marchés
et géographies. Avril 2023 s’inscrit dans la droite ligne
de ces engagements et entend répondre à l’évolution des
attentes des clients et consommateurs du Groupe comme
à leurs implications pour l’amont agricole. Il s’appuie sur
des scénarios prudents, tenant compte de l'incertitude
des marchés, sans perdre de vue la mission du Groupe :
créer durablement de la valeur dans les filières des huiles et
protéines, et contribuer ainsi à une meilleure alimentation
des hommes et à la préservation de la planète. 
Michel Boucly,
Directeur général
délégué
 AXES STRATÉGIQUES
AU SERVICE D’UN MODÈLE
DURABLE ET COMPÉTITIF
Préparer le futur
Innover pour répondre
aux attentes de nos clients
et consommateurs
comme de nos partenaires
agriculteurs et éleveurs.
Réduire
l’exposition au risque
Gagner en performance
industrielle et environnementale,
sécuriser la rentabilité
et la pérennité de nos activités
de commodités, améliorer
la sécurité des personnes.
Se développer
dans les spécialités
Renforcer nos positions dans
les métiers à forte valeur ajoutée
pour conquérir de nouveaux
marchés et poursuivre notre
croissance à l'international.
Poursuivre
la transformation
Continuer à développer
les talents, mettre en place
des outils de partage
de la culture Avril, poursuivre
la modernisation
de l'outil industriel.

STRATÉGIE & RSE
UNE VISION INTÉGRÉE
LA DÉMARCHE SPRING :
SUSTAINABILITY PROGRESS INDEX
Le groupe Avril s’est construit il y a un peu
plus de 35 ans sur deux principes forts :
une mission d’intérêt général au service de
l’indépendance de la France en protéines
végétales ; la décision de ne pas distribuer
de dividendes à ses actionnaires mais de
réinvestir la quasi-totalité de son résultat
dans la filière.
Ce qui en fait en soi un modèle
d’entreprise atypique. De plus, le Groupe
avait déjà inscrit à sa naissance, en 1983,
le développement de la filière et la
protection de la planète dans sa mission.
En 2018, Avril a fait le choix d’une
gouvernance unique pour sa RID1
et son
développement durable, signant ainsi sa
prise de conscience de l’évolution rapide
de son environnement et des attentes
des consommateurs pour des produits
et pratiques agricoles plus durables :
aujourd’hui, la dimension RSE est
intégrée dans les processus d’innovation
du Groupe.
Le pilotage stratégique et financier
d’Avril illustre sa démarche de
développement durable :
c’est à partir des critères de
contribution au développement de
filières oléoprotéagineuses nationales
et à la RSE que le Groupe classe ses
activités, oriente ses choix (acquisitions,
activités nouvelles, etc.) et fixe
ses objectifs de rentabilité.
Avec le plan 2023, Avril a renforcé
sa démarche RSE, formalisée pour
la première fois en 2010 avec la création
d’une Direction Développement
durable Groupe.
Un nouveau cadre RSE accompagne
ses orientations stratégiques,
basé sur cinq piliers découlant
de la mission, qui se déploient en
14 thèmes. Ce programme mobilise
le Groupe sur une cinquantaine
d’indicateurs dont une vingtaine
assortie de cibles 2023.
UN OUTIL D’ANALYSE
EXTRA- FINANCIER
AU SERVICE
DES OBJECTIFS
DU GROUPE
Dans le cadre du plan stratégique,
une analyse extra-financière des
activités industrielles est réalisée
pour positionner chaque activité
par rapport à la mission d’Avril.
Cette cartographie est conçue
selon deux axes clés :
• contribution au développement
des filières des huiles et des
protéines : création de valeur,
débouchés pour les graines
oléagineuses et protéagineuses,
part des volumes tracés/certifiés ;
• contribution à la responsabilité
sociétale du Groupe :
production alimentaire, intensité
GES, innovation, création
d'emplois, développement
dans les pays émergents.
Cette analyse, initialement mise en
place en 2012, a naturellement été
utilisée pour Avril 2023, permettant
d’élaborer des objectifs de
performances pour chaque filière.
L’indice Spring est un score global,
issu de la moyenne sans pondération
de cinq scores (un par pilier),
eux-mêmes basés sur une sélection
d’une vingtaine d’indicateurs clés.
Sustainability Progress Index : un indicateur de performance durable
1. Recherche, Innovation, Développement.
La RSE encadre non seulement
la stratégie d’Avril dans sa conception,
mais également dans son exécution.
Ainsi, un indice dénommé « Spring »
mesurera, par une note synthétique
sur cinq, l’avancement de la démarche
RSE sur la durée du plan. En 2019,
Avril publie sa première Déclaration
de Performance Extra-Financière
et fusionne ses deux rapports,
d’activité et de développement durable,
au sein de son premier rapport
annuel « intégré ».
Pilier 1
Filières et Approvisionnements
Participer au développement
et au renforcement de filières responsables
Pilier 2
Produits et Services
Répondre aux attentes des
clients et consommateurs,
avec des produits
responsables et de qualité
Pilier 3
Planète
Protéger la planète
et ses ressources
Pilier 4
Femmes et Hommes du Groupe
Cultiver nos valeurs pour mieux
travailler ensemble
Pilier 5
Parties prenantes
S’engager aux côtés
de nos parties prenantes
LES CINQ PILIERS DE LA DÉMARCHE
39 AVRIL — RAPPORT ANNUEL 201838NOT R E ST RATÉGIE

PILIER 1
FILIÈRES ET
APPROVISIONNEMENTS
OBJECTIF
Triturer chaque année une part
importante de graines françaises
(colza/tournesol) dans les outils
industriels Saipol
VALEUR 2018
69,2 %
CIBLE 2023
À définir en 20191
OBJECTIF
Approvisionner chaque année
les outils industriels de nutrition
animale AFE avec plus de 80 %
de matières premières
françaises
VALEUR 2018
81,3 %
CIBLE 2023
> 80 % chaque année
OBJECTIF
Utiliser de l’huile de palme
certifiée ou couverte par
des crédits RSPO
VALEUR 2018
94,7 %
des approvisionnements
couverts par des certifications
ou des crédits RSPO
CIBLE 2023
> 90 % chaque année
OBJECTIF
Investir 370 M€, en cinq ans,
via Sofiprotéol
VALEUR 2018
48,5 M€
décaissés dans l’année
CIBLE 2023
370 M€
sur la période 2019-2023
PILIER 2
PRODUITS
ET SERVICES
OBJECTIF
Atteindre une réduction de 65 %
des émissions de GES pour le
biodiesel de Saipol par rapport
au gazole fossile de référence
VALEUR 2018
59,8 %
CIBLE 2023
≥ 65 %
OBJECTIF
Parvenir à 100 % de conformité
des élevages audités selon
le référentiel interne de tenue
d’élevage
VALEUR 2018
96,8 %2
(conformité dès le 1er
audit)
CIBLE 2023
Tendre vers 100 %, avec
les non-conformités traitées
dans les délais prévus
OBJECTIF
Accompagner les élevages
partenaires Sanders en
contractualisation dans
la transition vers l’œuf alternatif
VALEUR 2018
27,2 % de poules élevées
en systèmes alternatifs
CIBLE 2023
À définir en 2019
PILIER 3
PLANÈTE
OBJECTIF
Progresser chaque année sur
les consommations d’énergie
VALEUR 2018
3,39 GWh
CIBLE 2023
Cible par tonne de produits
à définir en 2019
OBJECTIF
Progresser chaque année sur
les consommations d’eau
VALEUR 2018
7,9 MILLIONS DE M3
CIBLE 2023
Cible par tonne de produits
à définir en 2019
OBJECTIF
Développer la part d'énergie
renouvelable dans la
consommation énergétique
totale
VALEUR 2018
29 %
CIBLE 2023
À définir en 2019
OBJECTIF
Valoriser plus de 95 % des
déchets industriels au niveau
Groupe en 2023
VALEUR 2018
96,2 % en France
CIBLE 2023
> 95 % au niveau Groupe
OBJECTIF
Développer l’utilisation
de plastique PET recyclé
VALEUR 2018
22,4 % de PET recyclé utilisé
par Lesieur
CIBLE 2023
≥ 50 % de plastique recyclé
utilisé par Lesieur en 2023
pour ses conditionnements
à marque
PILIER 4
FEMMES ET HOMMES
DU GROUPE
OBJECTIF
Réduire de 50 % le nombre
de blessés et le TF2 d'ici 2023
VALEUR 2018
TF2 = 10,9
CIBLE 2023
TF2 ≤ 5,4
OBJECTIF
Parvenir à un tiers de femmes
dans l'effectif Groupe en 2023
VALEUR 2018
29,1 %
CIBLE 2023
≥ 33 %
OBJECTIF
Parvenir à 30 % de femmes dans
la population des top managers
du Groupe en 2023
VALEUR 2018
25 %
CIBLE 2023
≥ 30 %
OBJECTIF
Parvenir à 8 % de stagiaires et
alternants dans l’effectif moyen
inscrit en 2023
VALEUR 2018
7,5 % en France
CIBLE 2023
> à 8 % en France
OBJECTIF
Faire progresser l’intégration
des collaborateurs en situation
de handicap au sein du Groupe
VALEUR 2018
38 % des sociétés du Groupe
en France emploient au moins
6 % de travailleurs handicapés
CIBLE 2023
À définir en 2019
PILIER 5
PARTIES PRENANTES
OBJECTIF
Structurer la démarche
de dialogue parties prenantes
du Groupe, avec notamment
un comité dédié
CIBLE 2023
2 réunions du comité chaque
année, à partir de 2020
DÉVELOPPEMENT DURABLE
ENGAGEMENTS ET OBJECTIFS 2023
LES 17 OBJECTIFS DE DÉVELOPPEMENT DURABLE (ODD)
ONT ÉTÉ DÉFINIS PAR LES NATIONS UNIES EN 2015
DANS LE CADRE DE L’AGENDA 2030, UN AMBITIEUX PROGRAMME
MONDIAL DE PROGRÈS. COMPTE TENU DE SES ACTIVITÉS,
AVRIL PEUT CONTRIBUER À L’ATTEINTE DE PLUSIEURS ODD
QUI ONT ÉTÉ IDENTIFIÉS LORS DE L’ÉLABORATION
DU NOUVEAU CADRE RSE DU GROUPE.
Depuis juillet 2017,
Avril est signataire
du Pacte Mondial
des Nations Unies
affirmant ainsi sa
volonté de contribuer à
l’atteinte des Objectifs
de développement
durable de l'ONU.
Deux ans après son
adhésion, Avril qualifie
sa Communication
sur le Progrès (COP)
annuelle au niveau
Advanced, le plus haut
niveau de reporting,
atteint par seulement
8 % des entreprises.
1. L’année 2018 étant une année de transition pour la démarche RSE du Groupe, certaines cibles seront fixées en 2019.
2. Élevages de poules pondeuses, partenaires Sanders en contractualisation.

PRÉPARER LE FUTUR
Construire le modèle de filière
de demain, c’est innover pour
mieux répondre aux attentes de
qualité et de durabilité des clients
et des consommateurs, tout
en apportant de nouvelles solutions
pour accompagner les transitions
liées à nos activités.
Une démarche d’innovation
multifacette au service de la mission
L’innovation est depuis l’origine pour Avril,
la filière et le monde agricole, un levier
de création de valeur, de transformation
et une source de nouvelles opportunités.
RID interne, co-recherche avec d’autres
acteurs de la filière, partenariats au
sein de consortium industriels, avec
des start-up, prises de participation
de la société de financement et de
développement Sofiprotéol, contribution
à des fonds de capital-innovation…
le Groupe s’est organisé
pour favoriser une innovation
protéiforme, mixant les origines et
les moyens. Alignés sur les engagements
environnementaux et sociétaux du
Groupe, plusieurs projets transversaux
contribuent à préparer le futur.
Protéine et biotech,
des innovations de rupture
Depuis trois ans, le Groupe travaille à
valoriser la fraction protéique de la graine.
Parmi les voies les plus avancées,
le nouveau métier de la protéochimie®
.
Evertree entre en 2019 dans la phase
de commercialisation. Cette start-up
fait coïncider l’innovation, la valeur
ajoutée et le développement durable
grâce à la protéine de colza, capable
de se substituer aux produits chimiques
traditionnels utilisés dans les panneaux
de bois. Première alternative aux produits
actuellement en usage, cette solution
sera commercialisée en 2019, permettant
de réduire significativement la présence
de résine synthétique ou chimique dans
ces panneaux, et la pollution de l’air liée
aux composés organiques volatils (COV)
qu'elle génère.
Autre application de la recherche sur
les protéines végétales, des concentrés
protéiques issus du colza à destination
de la nutrition animale, pouvant
être utilisés comme alternatives à
la farine de poisson et au soja dans
l’alimentation aquacole.
DU BIO SUR TOUTE LA LIGNE
De l’amont à l’aval, Avril mène plusieurs
projets de filières biologiques et entend
accompagner l'évolution des modes
de consommation et de production.
Associé à Suez via sa filiale Terrial
depuis le début 2019, Avril s’affirme
déjà comme le leader de la fertilisation
organique bio en France. La nouvelle
co-entreprise a pour ambition de
proposer une gamme complète d’engrais
et d’amendements organiques à
destination notamment des productions
agricoles biologiques. Le Groupe
accélère le développement du segment
bio de ses huiles et condiments,
au sein des marques Lesieur et Puget
(quatre nouvelles références en 2018)
et en s’appuyant sur l'acquisition
de Costa D’Oro, leader italien sur le
segment de l’huile d’olive bio (voir p. 49).
Les filières d’élevage sont, elles aussi,
impliquées dans cette tendance.
En amont, Avril ambitionne de devenir
le leader de la nutrition animale
biologique. En déployant son offre bio
dans toutes les régions, Sanders a réalisé
une croissance de 42 % sur ce segment
en 2018. En aval, Matines s’est engagée
à proposer des œufs 100 % alternatifs
d’ici 2025, dont environ 20 % en bio,
et Avril accompagne ses partenaires
éleveurs dans la conversion de leurs
exploitations (voir p. 65).
AXE 1
GROUPE AVRIL
L’INNOVATION EST, POUR AVRIL,
UN LEVIER DE CRÉATION DE VALEUR, DE TRANSFORMATION
ET UNE SOURCE DE NOUVELLES OPPORTUNITÉS.

Le Groupe continue, par ailleurs, à
travailler sur de nouvelles générations
de protéines à base de tournesol et
de colza pour de futures applications
en alimentation humaine.
Le pari de la biotech a démarré en
2015 avec des finalités en matière de
démédication des élevages.
La start-up Nolivade y apporte une
nouvelle contribution dans le domaine
de la prévention des maladies et du bien-
être animal (voir ci-contre). De son côté,
l’oléochimie participe au programme
LIPES1
, un projet européen qui implique
un consortium de partenaires de l’amont
à l’aval. L’objectif : mettre au point une
nouvelle technologie à base d’enzymes
à la fois plus douce et moins énergivore
que l’hydrolyse actuelle.
L'innovation comme vecteur de progrès
Aux avant-postes d’Avril 2023,
le bio se forge une place significative
dans les principaux métiers du Groupe,
non pas dans une logique d’opposition
au mode conventionnel, mais pour
répondre aux attentes de plus en plus
fortes des clients et consommateurs.
Une ambition bio a été formulée
dans chaque domaine, avec un
investissement particulier sur l’amont
agricole, comme l'illustre Terrial
dans les fertilisants organiques, mais
aussi sur la nutrition animale, les œufs
et l’huile d’olive (voir p. 43). Dans cette
même logique, conscient des enjeux
sociétaux liés aux filières d’élevages,
Avril poursuit sa démarche de progrès
sur le bien-être animal (voir p. 64).
Cette politique s’appuie notamment sur
l’approche de Gestion Sanitaire Durable
portée par Avril depuis plusieurs années
et désormais déployée à l’international.
Celle-ci vise à accompagner les éleveurs
dans la conduite de leurs élevages et
la mise en place de pratiques favorisant
la santé des animaux par des mesures
préventives (hygiène, biosécurité,
alimentation), afin de limiter le recours
aux antibiotiques.
L’innovation digitale au service
de l’amont agricole
Préparer le futur, c’est aussi entrer
dans l’ère de l’agriculture connectée.
Avec des avancées majeures en matière
d’outils numériques et de traitement de
données : un programme « smartfeed »
à destination des éleveurs, avec
un premier outil « Canopée » destiné
à analyser et valoriser les données
d’élevage des exploitations, ou encore
la technologie blockchain grâce à
laquelle Matines pourra prochainement
démontrer au consommateur
la traçabilité complète des œufs
qu’il achète.
RÉPONDRE AUX ATTENTES DE QUALITÉ
ET DE DURABILITÉ DES CLIENTS ET
DES CONSOMMATEURS, TOUT EN APPORTANT
DE NOUVELLES SOLUTIONS POUR
ACCOMPAGNER LES TRANSITIONS LIÉES
À NOS ACTIVITÉS.
1. Life Integrated Process for the Enzymatic Splitting of triglycerides, projet collaboratif européen visant à élargir les
débouchés des acides gras en répondant à la demande en acides gras de qualité supérieure et de haute pureté pour des
applications alimentaire, cosmétique et industrielle à forte valeur ajoutée, https://lipes.eu
LE BIOCONTRÔLE
ANIMAL PAR NOLIVADE
Start-up acquise par Avril en 2014,
Nolivade met au point des solutions
alternatives à l’usage préventif
des antibiotiques dans les élevages.
Son expertise est de développer
et d’assembler des flores bactériennes
bénéfiques à l’image de la solution
Certiflore visant à limiter la prolifération
des agents pathogènes sur les pieds
des ruminants et éviter les problèmes
de boiteries. Une innovation aujourd’hui
déclinée en volailles et en porc. D’autres
spécialités sont en cours d’industrialisation
en matière de santé digestive.
AVRIL SPÉCIALITÉS
INVESTIR DANS
L’AGRICULTURE DE DEMAIN
Dans le cadre d’Avril 2023, l’une des
missions de Sofiprotéol est d’accompagner
la production agricole dans une démarche
de progression vers des pratiques plus
responsables, notamment par le prisme
de l’innovation. La société d’investissement
et de développement d’Avril est ainsi entrée
au capital de la société De Sangosse qui
ambitionne de conquérir 30 % du marché
du biocontrôle pour la protection des plantes
en développant des méthodes basées
sur le recours à des organismes vivants ou
à des substances naturelles. Sofiprotéol vient
également d’investir dans un programme
de recherche mené avec Terres Inovia visant
à mettre au point une solution de lutte
biologique par phéromone contre les insectes
ravageurs du colza.
SOFIPROTÉOL

SE DÉVELOPPER
DANS LES SPÉCIALITÉS
Initié en 2015 dans le cadre du plan
stratégique précédent, le développement
des produits de spécialités se confirme
comme un axe central de succès pour
Avril. Cette ambition permet d’accélérer
la mutation du Groupe : moins de
commodités dépendantes de facteurs
exogènes et plus de valeur ajoutée
pour la filière. Il s’agit de passer d’une
stratégie de volume à une stratégie
de valeur afin de donner au Groupe les
marges de manœuvre pour accompagner
sa croissance. Fer de lance de cette
transformation, le domaine Avril
Spécialités poursuit sa croissance,
notamment dans l’oléochimie et
les spécialités animales, deux activités
portées par l’innovation, l’international
et la connaissance fine des enjeux
de nos clients.
À la pointe de la technologie
oléochimique
Oleon, qui vient de fêter ses 10 ans
au sein du Groupe, poursuit sa stratégie
de développement de produits de
spécialités sur des marchés mondiaux
comme la cosmétique, les lubrifiants,
les revêtements ou l’alimentaire.
En 2018, cet acteur majeur de la chimie
renouvelable a ouvert une nouvelle
unité de production d’acide isostéarique
et de dimères à Ertvelde (Belgique),
spécialités produites à partir d’une
matière première issue de la filière :
l’huile de tournesol oléique. Cette
nouvelle technologie, propriétaire,
est destinée à des applications spécifiques
et haut de gamme, et doit asseoir
le leadership d’Oleon sur ce segment.
Moteur en matière de RSE, Oleon a,
par ailleurs, obtenu pour la deuxième
année consécutive le niveau Gold
d’EcoVadis pour ses efforts, notamment
sur les thèmes « Environnement »
et « Achats durables », avec un score
qui le classe parmi les entreprises
de son secteur les mieux notées
par l’agence internationale.
Solutions innovantes
pour élevages durables
Avec l’ambition de devenir un acteur
reconnu dans la gestion et l’optimisation
de la performance des élevages, Avril
Spécialités Animales (ASA) a passé
en 2018 le cap symbolique des 50 %
de son chiffre d’affaires réalisé
à l’international, avec dans son pipeline
d’innovation une part croissante
dédiée à la Gestion Sanitaire Durable
des élevages. Que ce soit par la
biosécurité (hygiène préventive), où Avril
a désormais une place de n° 1 européen
sur le segment porc-volailles, ou par
des solutions nutritionnelles alternatives
aux médicaments. ASA se renforce
sur tous ses axes de développement
prioritaires et notamment la santé
digestive, les pré et probiotiques
avec Nolivade, la limitation des rejets
des ruminants, l’aquaculture qui
représente un fort potentiel
de croissance (voir focus p. 49).
OLEO100 : UNE NOUVELLE ÉNERGIE
ET UN NOUVEAU MÉTIER POUR AVRIL
Fruit d’une co-construction entre la
filière agricole, Avril et les constructeurs
de véhicules, Oleo100 est une énergie
nouvelle, 100 % végétale, renouvelable et
tracée, issue de l’agriculture française.
Produite et distribuée par Saipol, elle est
destinée aux flottes captives, et dans un
premier temps à celles exploitées par les
transporteurs et collectivités territoriales.
Elle se substitue totalement et facilement
au gazole, à performances égales et sans
surcoût, avec un bilan carbone plus de
2,5 fois meilleur et une réduction des
émissions de particules fines et ultrafines
pouvant atteindre plus de 80 %. Avec
Oleo100, Saipol devient distributeur direct
d’énergie et privilégie une filière courte,
sans intermédiaires. Cette innovation
répond à une volonté stratégique du
Groupe d’accompagner le secteur du
transport professionnel et les collectivités
locales dans leur transition énergétique
en leur apportant une solution immédiate
et pragmatique. C’est aussi un levier pour
créer plus de valeur au sein de la filière
agricole et industrielle française.
AXE 2
AVRIL VÉGÉTAL

De nouveaux métiers
et marchés pour Avril Végétal
Le développement de spécialités n’est pas
l’apanage d’un seul domaine chez Avril.
Tous les métiers du Groupe sont amenés à
y contribuer. C’est notamment l’axe choisi
par Saipol pour diversifier et valoriser
ses activités. Parmi de nombreux projets,
2018 a vu naître Oleo100, la première
énergie 100 % végétale, renouvelable et
tracée. 100 % made in France, Oleo100
se substitue totalement au gazole
(voir p. 47). Avec l’acquisition de Lecico,
société allemande spécialisée dans les
lécithines et les phospholipides, le Groupe
poursuit le développement de ses activités
dans ce secteur et devient le premier
acteur de lécithine non-OGM sur le
marché européen. Lecico rejoint ainsi
Expur, Kerfoot, Lesieur, Novastell et Saipol
au sein de l’activité Avril Oil & Ingredient
Solutions, plateforme spécialisée dans
les huiles raffinées, les huiles de spécialité
et les ingrédients, qui propose déjà
un vaste portefeuille de produits
à des clients industriels mondiaux.
Une montée en gamme des marques
Autre volet de cette stratégie : recréer
de la valeur autour des marques BtoC,
notamment sur le marché des huiles.
Avril revoit le mix marketing de ses
marques propres en cohérence avec
sa mission. Relancée en 2018, ISIO 4
de Lesieur renforce son bénéfice
santé avec une formule optimisée et
composée de 95 % d’huiles de graines
d’origine française. En 2019, c’est au
tour de la marque d’huile d’olive Puget
de mettre en valeur son appartenance
au groupe Avril comme un avantage
compétitif totalement en phase avec
les attentes des consommateurs avec
un Puget 100 % origine France et
ses variantes du bassin méditerranéen,
100 % marocaine, 100 % grecque.
Pour ses condiments et sauces, Lesieur
mise sur l’export en s’appuyant sur
le concept de « culinarité à la française »,
avec comme zones de conquête
prioritaires la Chine (aujourd’hui
en marché test à Shanghai), le Moyen-
Orient et l’Amérique du Nord.
L’événement 2018 est l’acquisition de
l’italien Costa d’Oro qui propulse Avril
à la place de numéro 3 mondial de l’huile
d’olive de marque avec l’ambition
de développer la catégorie huile d’olive
dans une logique de structuration
de filière, signature d’Avril (voir p. 49).
PASSER D’UNE STRATÉGIE DE VOLUME
À UNE STRATÉGIE DE VALEUR
AFIN DE DONNER AU GROUPE LES MARGES
DE MANŒUVRE POUR
ACCOMPAGNER SA CROISSANCE.
49
AVRIL ET COSTA D’ORO
UNISSENT LEURS FORCES
SUR LE MARCHÉ MONDIAL
DE L’HUILE D’OLIVE
L’alliance avec Costa d’Oro, un leader italien
de l’huile d’olive de marque, permettra à Avril
d’accélérer sa croissance à l’international en
développant ses positions sur un marché à fort
potentiel de création de valeur. L’ambition
des deux partenaires est de hisser la marque
Costa d’Oro au rang de référence mondiale
de l’huile d’olive de première qualité associant
naturalité, innovation et traçabilité, et de
conquérir de nouvelles zones géographiques,
notamment la Chine et l’Amérique du Nord.
Début 2019, la marque a été lancée en France avec
trois références iconiques dont une référence
100 % italienne offrant au consommateur une
traçabilité complète, accessible par un QR code.
AVRIL VÉGÉTAL
A- LIVE , UNE SOLUTION
POUR L’AQUACULTURE
L'élevage aquacole est la production
animale qui connaît le plus fort taux
de croissance dans le monde (source FAO).
Dans une logique de Gestion Sanitaire
Durable, MiXscience développe
une gamme de solutions préventives
pour l'aquaculture dont l'objectif
est d'éviter la mortalité des animaux et
de réduire l’usage des antibiotiques.
Trois ans de recherche ont été nécessaires
à la mise au point de l'innovation A-live,
qui améliore l'équilibre intestinal des
poissons et crevettes, avec un impact
à la fois économique et sociétal.
AVRIL SPÉCIALITÉS

RÉDUIRE L’EXPOSITION
AU RISQUE
Pendant 35 ans, Avril s’est développé
sur des activités de commodités
énergétiques et agricoles très exposées
à des aléas externes : quantité et
qualité des récoltes, cours des matières
premières, réglementation européenne
sur les biocarburants, santé de
l’agriculture et de l’élevage français…
avec des impacts potentiels importants
sur les résultats du Groupe.
Avril vient ainsi de traverser deux années
de crise sur son activité biodiesel.
En cause, notamment, la concurrence
déloyale des esters argentins à
base d’huile de soja face à laquelle
les réponses européennes ne se
sont concrétisées qu’en février 2019,
avec la mise en place d’un quota
et d’un prix minimum censés
ne pas engendrer de distorsions.
Fort de cette expérience, le Groupe
a inscrit la réduction de l’exposition
au risque comme un axe majeur
de son plan 2023. Il s’agit notamment
de soutenir et mieux sécuriser
les activités de commodités, débouchés
essentiels pour la filière, afin qu’elles
redeviennent rentables et pérennes.
Tout commence par la sécurité
L’année 2018 restera marquée par
l’accident à l’usine Saipol de Dieppe qui
a causé le décès de deux collaborateurs
d’un sous-traitant d’Avril. Ce tragique
accident rappelle que la sécurité
n’est jamais acquise même si elle est
érigée en priorité n° 1 depuis 2013.
Après des années de progression
au cours desquelles l’engagement
de diminuer le nombre d’accidents
de 20 % par an a été atteint, la courbe
s’est infléchie en 2018. Dans ce contexte,
le Groupe met en place une nouvelle
feuille de route plus orientée sur
les comportements individuels (voir
ci-contre) complétée par un programme
de renfort de la prévention de la sécurité
industrielle. Par ailleurs, de nombreux
sites ont consolidé leurs acquis et
maintenu un excellent niveau de
prévention, à l’image de Saipol à Montoir-
de-Bretagne, Matines à Montdidier,
Sanders à Saint-Thégonnec, Lesieur
à Vitrolles, la Compagnie des Saveurs
à Noyers-sur-Cher, Oleon à Oelegem
en Belgique, Expur en Roumanie,
Kerfoot au Royaume-Uni…
UNE NOUVELLE DYNAMIQUE
SÉCURITÉ – PROGRAMME « WE CARE »
Pour donner un nouveau souffle à sa
démarche d’amélioration continue
de la sécurité, Avril met en place un
programme co-construit avec les
opérationnels des usines. Un audit mené
dans six sites de production a permis de
dresser un état des lieux et de définir
les grandes pistes d’amélioration.
Parmi les objectifs fixés pour 2023 :
diviser par deux le nombre de blessés
pour mieux tendre vers le zéro accident.
Pour relever ce défi, les méthodes et
les outils existants seront complétés.
En outre, l’accent est désormais mis
sur les comportements individuels
et l’implication personnelle : priorité
est donnée à la prévention et à
l’exemplarité des managers qui
seront formés pour accompagner la
démarche. L’ambition est que chacun
se sente à tout moment responsable
de sa propre sécurité. La filiale Lesieur
Cristal (Maroc) a été pilote pour le
Groupe dans la conception et la mise
en place d’outils informatiques dédiés à
l’animation de cette dynamique sécurité.
AXE 3
GROUPE AVRIL
LES ACTIVITÉS DE COMMODITÉS ÉNERGÉTIQUES
ET AGRICOLES, EXPOSÉES À DES ALÉAS
EXTERNES, ONT DES IMPACTS POTENTIELS
IMPORTANTS SUR LES RÉSULTATS DU GROUPE.

Allier performance industrielle
et environnementale
Initiée en 2013, la démarche d’excellence
opérationnelle et stratégique (EOS) a
déjà permis au Groupe d’économiser plus
de 100 millions d’euros. Pour continuer à
gagner en compétitivité, Avril modélise
ses méthodes et assure un suivi plus
rigoureux de leur exécution. Un travail de
rationalisation est en cours sur la supply
chain avec pour objectif d’améliorer la
planification et les prévisions de ventes,
les coûts logistiques et le service client
« juste-à-temps » sur l’ensemble des
activités. Chez Saipol, le train et le bateau
remplacent le camion sur certaines
liaisons ; Lesieur prépare un projet de
rationalisation de ses entrepôts pour
simplifier et améliorer ses livraisons ;
Matines rationalise ses centres de
conditionnement et ses process de
livraison à la grande distribution.
La réduction des coûts passe aussi
par la performance énergétique avec
l’enjeu de faire mieux avec moins : six des
dix plus importantes usines d’Avril sont
équipées de chaudières biomasse qui
couvrent 95 % de leurs besoins en énergie
thermique, et un projet de modernisation
de la chaufferie biomasse est en cours
chez Expur (Roumanie).
Mieux valoriser les business
de commodités
L’idée est de segmenter et valoriser
les offres en partant des attentes
des clients et consommateurs.
Sur le biodiesel, par exemple, la stratégie
de Saipol est de monétiser les
performances environnementales du
biodiesel (voir ci-contre). Sur le marché
du tourteau, il s'agit de mieux faire
valoir les avantages du non OGM pour
l’alimentation animale et de proposer
des concentrations protéiques sur
mesure en fonction de la demande.
La plateforme de commercialisation en
ligne FeedMarket.fr permet de créer un
lien direct avec les clients pour accroître
cette valorisation (voir ci-contre).
Revaloriser les filières œuf
et huile de table
Sur le marché des œufs, la stratégie
d’Avril est de passer d’un modèle
« volume » à un modèle « valeur ».
Depuis deux ans, la filière se réorganise
de l’amont à l’aval pour s’adapter
à un marché en pleine mutation
marqué par la perte de vitesse de l’œuf
standard. La marque iconique Matines
s’est engagée à proposer d’ici 2025 des
œufs 100 % alternatifs, exclusivement
issus de poules élevées au sol,
en plein air, et selon le mode de
production biologique.
Sur le marché des huiles, les marques
ISIO 4 de Lesieur et Puget sont
relancées dans l’axe de la vision
« Avril, cultivateur de filières d’avenir »
pour gagner en valeur.
LE GROUPE A INSCRIT LA RÉDUCTION
DE L’EXPOSITION AU RISQUE COMME UN AXE
MAJEUR DE SON PLAN 2023.
DU BIODIESEL
NOUVELLE GÉNÉRATION
Avril compte faire de la performance
environnementale du biodiesel un axe
d’excellence et un levier pour créer plus de valeur
autour de cette activité. Le Groupe est déjà en
capacité de produire différents biodiesels avec
une échelle dans la réduction des émissions de
gaz à effet de serre. Les marchés ciblés sont
l’Allemagne et les pays scandinaves en attente
d’un biodiesel à très forte capacité de réduction
des émissions de GES, un saut écologique qui
ne peut se faire qu’en partant des pratiques
agricoles et de la nature des cultures. Dans cette
optique, Saipol s’apprête à lancer une solution
de e-sourcing rendant possible la valorisation
jusqu’à l’exploitation agricole de la production
d’oléagineux à haute valeur environnementale.
AVRIL VÉGÉTAL
EN DIRECT AVEC
FEEDMARKET.FR
Première place de marché pour
l’alimentation animale, la plateforme
FeedMarket.fr, lancée par Saipol en 2018,
commercialise en ligne des tourteaux
de colza et tournesol. Elle permet
aux éleveurs et fabricants d’aliments
de contractualiser directement leurs
approvisionnements de protéines
végétales 5 jours sur 7. FeedMarket.fr est
spécialisé dans le non-OGM et l’origine
France. En 2019, les équipes prévoient le
développement de mélanges de protéines
végétales et de tourteaux concentrés.
AVRIL VÉGÉTAL

POURSUIVRE
LA TRANSFORMATION
UN NOUVEAU CAMPUS
TRÈS AVRIL
Inauguré en décembre 2018, le Campus
Avril marque une étape symbolique
forte dans le développement du Groupe.
Il fédère et rassemble aujourd’hui
450 salariés dans un espace imaginé
pour favoriser les nouveaux modes
de travail collaboratifs et interactifs.
Aux côtés du Comex des Jeunes et
des directions concernées, plus de
70 collaborateurs ont participé aux
comités de pilotage qui ont accompagné
le projet à chacune de ses étapes.
Le nouveau campus abrite également
un restaurant d’entreprise proposant
des produits frais et locaux, ainsi qu’une
salle de sport. L’architecture circulaire
et lumineuse, conçue selon le concept
d’une horloge, reflète les cycles
qui façonnent l’activité des filières
et rappelle la forme de la graine :
84 mètres de diamètre sur trois
niveaux avec, au centre, un atrium
vitré, couvert et bioclimatique de
plus de 2 000 m2
. Résolument axé sur
le développement durable et certifié
HQE1
, le bâtiment accueille sur sa
toiture une centrale photovoltaïque,
en autoconsommation, qui produira
par an l’équivalent de la consommation
électrique annuelle de 60 foyers.
AXE 4
GROUPE AVRIL
Au début des années 2010, Avril était
encore un rassemblement de PME.
Le travail de transformation profonde
enclenché en 2012 a permis d’effectuer
une consolidation fondamentale.
Le centre de services partagés, l’intranet
Groupe, le système informatique
intégré, Avril Academy… sont autant de
concrétisations qui illustrent le chemin
parcouru. Étape fondatrice de cette
consolidation, le Campus Avril a été
inauguré fin 2018. Il réunit à Bruz
(Ille-et-Vilaine) les activités des filières
animales et des services auparavant
répartis sur plusieurs sites du bassin
rennais (voir ci-contre).
Les collaborateurs, acteurs
de la transformation
La création d’une culture managériale
commune est l’un des objectifs d’Avril
Academy, l’université interne du Groupe
qui continue de développer son offre
de formations managériales certifiantes.
Se mettent également en place
des parcours métiers sur les thèmes
prioritaires de la transformation
du Groupe, qui sont autant d’outils de
changement de culture : un programme
supply chain sur trois ans, un module sur
la culture cash, un projet de formation
sur l’innovation à destination des
populations R&D, ainsi qu’un module
destiné à accompagner les managers
dans la réorganisation de leurs entités,
au sein d’Avril Végétal ou d’Avril
Filières d’Élevage, des domaines
en profonde mutation.
Changement fort dans le process
de gestion des talents, l’entretien
professionnel devient la Conversation
de Développement et de Carrière,
un moment privilégié et décorrélé de
l’Entretien Annuel de Performance entre
le collaborateur et son manager pour
se projeter dans l’avenir (voir p. 69).
POURSUIVRE LA TRANSFORMATION, C’EST
CONTINUER À PROGRESSER EN MATIÈRE
DE DÉVELOPPEMENT DURABLE, UN AXE FORT
DE DIFFÉRENCIATION POUR LE GROUPE.
1. Haute Qualité Environnementale

Une modernisation continue
de l’outil industriel
Plus de 180 millions d’euros ont été
engagés par le Groupe depuis 2015 pour
des projets de développement et de
modernisation de l’outil industriel afin
de l’adapter à l’évolution des marchés.
Lesieur, qui vient d’inaugurer une
nouvelle usine de mayonnaise en Algérie
où la marque est leader du marché,
prévoit un programme de rénovation de
ses sites français de conditionnement
sur trois ans. L’atelier d’abattage et
de découpe de porc Abera a repensé
son atelier emballage destiné à l’export
en y intégrant des technologies
nouvelles en matière d’automatisation.
Enfin, le modèle d’industrie 4.0, mis en
place en 2017 sur le site pilote du Mériot
(Aube), est déployé dans d’autres usines
Saipol, ainsi que chez Oleon et Sanders.
L’objectif : réduire la variabilité des
process et la qualité des produits, tout
en facilitant le travail des opérateurs.
Une nouvelle étape dans
la Responsabilité sociétale
Poursuivre la transformation, c’est aussi
continuer à progresser en matière de
développement durable, un axe fort
de différenciation pour le Groupe.
Un nouveau cadre RSE accompagne
le plan 2023 en cinq piliers découlant
de la mission. Avril franchit une
nouvelle étape en créant un indicateur
« Spring » qui mesure sa progression,
avec un score par pilier RSE et
un score global (voir p. 39 à 41).
Les actions des filiales d’Avril mais
aussi de Sofiprotéol sont alignées
sur ce cadre, avec pour Sofiprotéol
le renforcement de sa politique
d’appréciation de ses participations
en termes de RSE.
AU DÉBUT DES ANNÉES 2010, AVRIL ÉTAIT
ENCORE UN RASSEMBLEMENT DE PME.
LE TRAVAIL DE TRANSFORMATION PROFONDE
ENCLENCHÉ EN 2012 A PERMIS D’EFFECTUER
UNE CONSOLIDATION FONDAMENTALE.
PRODUIRE MIEUX POUR
CONSOMMER MIEUX
Pour s’adapter à la mutation des filières
viande, lait et œufs en France et aux
exigences sociétales et environnementales,
le domaine Nutrition & Transformation
animales devient Avril Filières d’Élevages.
Ce changement de nom incarne un nouveau
projet pour le domaine : « Produire mieux
pour consommer mieux ». Réorganisé
en filières avec la nutrition animale comme
terreau commun, il porte l’ambition d’offrir
une meilleure traçabilité des produits et
de bâtir des filières d’excellence en lien avec
ses 26 000 éleveurs partenaires sur tout
le territoire national.
AVRIL FILIÈRES
D’ÉLEVAGES
LA CULTURE GROUPE
POUR TOUS
Expliquer la vision pour donner du
sens à l’action quotidienne des équipes
sur le terrain, c’est la mission du
nouveau programme « WeeShare »
à destination des managers du Groupe.
Issus de la Communication et des RH,
des « activateurs » formés à la démarche
vont transmettre outils et méthodes
aux managers de proximité pour les
aider à communiquer avec leurs équipes
et organiser concrètement un meeting
trimestriel sur la vie et les temps forts
du Groupe mais aussi sur sa culture
et ses valeurs.
GROUPE AVRIL
AVRIL — RAPPORT ANNUEL 201856NOT R E ST RATÉGIE 57

FINANCIER
EXTRA-FINANCIER
6091M€
de chiﬀre d’aﬀaires
1800M€
de capitaux propres
138M€
d’investissements
78,4millions d’individus dont les besoins nutritifs
en huile sont pourvus par le Groupe
27%
de poules pondeuses élevées
en systèmes alternatifs à la cage
dans les élevages partenaires
Sanders en contractualisation
69%
d’origine France pour les
graines triturées par Saipol
94%
de matières premières
renouvelables utilisées par Oleon
351jeunes accueillis en stage
ou en alternance en France
153,5M€
d’EBITDA
Après deux années compliquées
et un début 2018 encore marqué
par un contexte adverse, la situation
d’Avril s’est nettement redressée
au second semestre. Le Groupe
termine l’année avec un EBITDA de
154 millions d’euros (+ 26 %) supérieur
à l’objectif et réalise un rebond,
notamment sur son premier métier,
la transformation des graines
et la production de biodiesel. Même
s’il reste encore des zones d’ombre,
le paysage réglementaire se clarifie.
L’Europe a confirmé la pérennité
du débouché biocarburant à horizon
2030, avec un taux d’incorporation
stabilisé à 7 %. Certains pays
européens ont rattrapé leur retard
d’incorporation de biodiesel dès
le second semestre 2018, favorisant
une augmentation de la demande.
L’Europe a, par ailleurs, affiché sa
volonté de plafonner les biocarburants
fortement émetteurs de GES et mis
DÉCRYPTAGE FINANCIER ET
EXTRA-FINANCIER DE L’ANNÉE
fin à la concurrence déloyale des esters
de soja argentins en fixant un quota
et un prix plancher.
Tous les domaines d’Avril réalisent
leurs objectifs financiers ou au-delà.
Après une année difficile pour Lesieur
en France, l’activité des huiles de table
va tirer parti dès 2019 du repositionnent
de ses marques Puget et ISIO4 et du
lancement dans les linéaires français de
la marque italienne d’huile d’olive Costa
d’Oro acquise par le Groupe. Du côté des
métiers de spécialités, la baisse de
performance de l’oléochimie, impactée
en fin d’année par le ralentissement
économique européen, est compensée
par le dynamisme international
des spécialités animales. Les activités
de nutrition animale et les produits issus
de l’élevage, réunis au sein du Domaine
Avril Filières d’Élevages, restent
sous pression mais terminent 2018
en positif, tirées par la performance
COMMENT
NOUS
PARTAGEONS
LA VALEUR

de la filière porc. Matines, en transition
vers l’œuf alternatif, devrait repartir
en 2020 sur la voie de la croissance
et de la rentabilité. De son côté, la société
de financement et de développement
Sofiprotéol, qui a presque doublé
ses engagements en 2018, s’annonce
confiante pour 2019 avec un portefeuille
d’investissements très bien engagé.
La performance extra-financière
gagne en maturité et en transparence.
Les progrès du Groupe en matière de
RSE sont partagés avec diverses parties
prenantes – actionnaires, clients et
ONG –, avec lesquelles Avril échange
régulièrement. La Communication
sur le Progrès (COP) d’Avril, rédigée
dans le cadre de son adhésion
au Global Compact, a d’ailleurs été
qualifiée au niveau « Advanced »,
le plus haut niveau de reporting.
En 2019, Avril publiera sa première
déclaration de performance
extra-financière (DPEF), en conformité
avec la nouvelle réglementation.
Dans le même esprit, Oleon a lancé
une campagne d’évaluation de
ses fournisseurs en partenariat avec
l’agence de notation EcoVadis.
Les politiques RSE progressent
et s’affinent. La Politique palme durable
a été mise à jour en 2018 ; le niveau
de traçabilité des approvisionnements
jusqu’aux moulins a été atteint à près
de 100 %, avec une légère baisse par
rapport à 2017 du fait de l’intégration
d’une nouvelle filiale dans le Groupe.
En 2019, Avril s’implique dans des actions
de transformation sur le terrain en
Indonésie en soutenant un programme
de préservation de zones naturelles
porté par l’ONG Earthworm Foundation.
Sur le sujet majeur du bien-être
animal, Avril maintient sa dynamique
de changement responsable et s’appuie
sur un partenariat avec l’ONG CIWF
pour l’accompagner dans sa réflexion
et ses actions auprès des éleveurs
partenaires du Groupe. En termes de
performance énergétique, le Groupe
a progressé en 2018 avec de nouveaux
sites certifiés ISO 50001, portant
à 34 leur nombre total, soit 40 % des sites
industriels. Enfin, le Campus Avril,
inauguré à Bruz en décembre 2018,
est un symbole fort de l’attention portée
par Avril à ses collaborateurs et de son
ambition de créer plus de synergies
entre ses métiers.
LE GROUPE RÉALISE UN REBOND SUR SON PREMIER MÉTIER,
LA TRANSFORMATION DES GRAINES ET LA PRODUCTION
DE BIODIESEL, QUI AMÉLIORE SES PERFORMANCES ET GÉNÈRE
DE NOUVEAU DE LA VALEUR.
En 2018, Avril a annoncé la cession de
Sopral, l’une des sociétés de la pépinière
Avril Développement. Pour permettre
à cet expert de la nutrition du chien,
du chat et du cheval d’accélérer sa
conquête des marchés internationaux,
le Groupe a cédé la société à Parquest
Capital. Pour continuer à accompagner
Sopral, Avril reste actionnaire
minoritaire à travers Sofiprotéol.
Avril a, par ailleurs, signé un accord
d’alliance avec les familles Sabatini et
Santirosi, fondatrices de la marque
italienne d’huile d’olive Costa d’Oro, qui
signe la naissance du numéro 3 mondial
de l’huile d’olive de marque. Pour cette
opération, Avril est accompagné par
le groupe Castel, partenaire historique
dans la structuration des filières
oléagineuses en Afrique.
Cession & acquisition
RÉPARTITION DES FLUX FINANCIERS
GÉNÉRÉS PAR LE GROUPE EN 2018
Collaborateurs :
salaires
Fournisseurs
Répartition de la valeur ajoutée
Fournisseurs
Flux disponible après répartition de la valeur ajoutée
Actionnaires
minoritaires :
dividendes
66,8 % 1,4 %
Fondation
Avril
Banques :
rémunération
0,4 % 3,0 %
Achats matières
premières et
marchandises
4 608 M€
Pouvoirs publics :
impôts et taxes
(hors impôts différés)
16,5 %
Valeur ajoutée
651 M€
Autres
achats
832 M€
Produits de
cessions
101 M€
Subventions
6 M€
Besoin de
financement
net
- 9 M€
Apports
en capital
21 M€
Capacité
d’investissement
78 M€
Chiffre d’affaires consolidé
6 091 M€
Flux disponible pour investissements filières
198 M€
Croissance
externe
Investissements
courants
Investissements
Filière
31 M€ 115 M€ 52 M€
61 AVRIL — RAPPORT ANNUEL 201860CO MME NT NOUS PA RTAGEONS LA VA LEUR

UNE AIDE
INDISPENSABLE
POUR INVESTIR SUR
LE LONG TERME
« Nous produisons des poulets lourds
destinés aux restaurants McDonald’s
en France, Angleterre et Suisse.
En 2016, nous avons fait des travaux
de rénovation pour répondre au
cahier des charges de notre client et
améliorer le bien-être des poulets :
nous avons bétonné le fond des
poulaillers, posé des fenêtres, équipé
nos bâtiments de perchoirs. Cette
année, nous projetons de construire
deux bâtiments avec des technologies
plus modernes et d’embaucher
des salariés. Sanders nous apporte
une aide financière et technique
indispensable. Son appui commercial
nous permet d’être plus sereins
pour investir sur le long terme. »
Youenn Le Fur, éleveur de volailles
chair Princior à Langoëlan (Morbihan)
PARTAGER LA VALEUR AVEC
LES PARTENAIRES DES FILIÈRES
L’ENGAGEMENT : PARTICIPER AU DÉVELOPPEMENT
ET AU RENFORCEMENT DE FILIÈRES RESPONSABLES
C’est l’ADN d’Avril : mettre son
savoir-faire au service de
la structuration des productions
agricoles sur un modèle de filière,
en aidant ses partenaires à répondre
toujours mieux aux attentes
sociétales. En France, après avoir
contribué à la relance d’une production
locale de soja non-OGM, Avril s’est
engagé dans la structuration de la
filière. Objectif : valoriser la production
d’un soja 100 % origine France dans
des filières locales. Dans les pays du
Maghreb, Avril et Lesieur Cristal ont
contribué avec succès à la création
de filières de colza, de tournesol et
d’olive au Maroc et de colza en Tunisie,
en intégrant l’amont agricole et en
s’appuyant sur des partenaires locaux.
Sur le même modèle, le Groupe entend
structurer une filière d’huile d’olive en
Italie et dans le bassin méditerranéen.
Par son engagement à valoriser
la ferme France, Avril joue aussi
un rôle structurant dans les filières
animales nationales. D’abord à travers
son domaine Avril Filières d’Élevages :
très proche de ses éleveurs partenaires,
Sanders les soutient dans leurs projets
de vie, qu’il s’agisse d’installation ou
de conversion vers d’autres modes
d’élevage. Ensuite, par son métier
d’investisseur : Sofiprotéol a souscrit en
2018 à une augmentation de capital du
groupe LDC (marques Loué, Le Gaulois,
Maître Coq…) à hauteur de 30 millions
d’euros avec la volonté de s’impliquer
chez un acteur français majeur très
proche des filières d’Avril.
UNE FILIÈRE HUILE
D’OLIVE EN
MÉDITERRANÉE
En 2018, Avril a fait l’acquisition de la
marque italienne d’huile d’olive premium
Costa d’Oro (voir p. 49), avec l’ambition
d’investir dans l’amont agricole pour
structurer la filière. L’objectif est de
construire une filière pérenne, à l’image du
modèle mis en œuvre par Lesieur Cristal
depuis 10 ans au Maroc. Avril, qui exploite
1 500 ha d’oliveraies en propre au Maroc,
compte acquérir de nouvelles plantations
en Méditerranée – Italie, Maroc et Tunisie –
pour intégrer toute la chaîne de valeur
au bénéfice des consommateurs,
des agriculteurs et des acteurs locaux.
UNE FILIÈRE
DURABLE POUR
LE SOJA FRANÇAIS
Depuis plusieurs années, Avril contribue
à un programme de relance du soja
français via Sofiprotéol. Ce programme
vise à développer les surfaces de
soja et mettre en place un schéma
industriel cohérent. Sont venues par
la suite les prises de participation dans
des outils de trituration : Extrusel en
2015 dans l’Est puis Sojalim en 2017 qui
alimente des filières animales régionales
conventionnelles et biologiques du
Sud-Ouest. Avec la même logique,
Sofiprotéol accompagne en Bourgogne
la nouvelle société Selvah dont la
future usine d’ingrédients alimentaires
à base de protéines de soja utilisera
des graines régionales tracées.

PARTAGER LA VALEUR AVEC
LES CLIENTS ET LES CONSOMMATEURS
L’ENGAGEMENT : RÉPONDRE AUX ATTENTES DES CLIENTS ET
CONSOMMATEURS, AVEC DES PRODUITS RESPONSABLES ET DE QUALITÉ
En tant qu’acteur agroalimentaire
responsable, Avril garantit un
haut niveau de sécurité sanitaire,
de traçabilité et de qualité de ses
productions. Tous ses sites industriels
de transformation alimentaire sont
certifiés ISO 22000. Mais le Groupe va
plus loin et se mobilise pour proposer
des aliments qui répondent aux
nouvelles attentes des consommateurs
pour des produits locaux, d’appellation,
bio, etc. Cette évolution passe par
le développement de filières animales
d’excellence avec des partenaires
de l’amont et de l’aval pour offrir
des viandes d’origine France, sans
antibiotiques, biologiques, ou produites
en circuit court comme le Canard du
Périgord ou la marque Le Cochon des
Halles de PorcGros. De son côté, Matines
s’est engagé à proposer des œufs 100 %
alternatifs (issus de poules élevées au
sol, en plein air et bio) d’ici 2025.
Et parce que la bonne santé et le
bien-être animal sont des prérequis
de la qualité des produits alimentaires,
Avril accompagne ses partenaires
éleveurs dans la Gestion Sanitaire
Durable de leurs élevages. Objectif :
diminuer le recours aux antibiotiques
(mesuré avec l’outil de suivi Indic@vet) et
faire progresser les pratiques sur le bien-
être des animaux. Côté végétal, Avril
propose à travers ses différents métiers
toute une palette d’innovations durables,
de la lécithine de tournesol non OGM
aux additifs biosourcés pour les résines
des panneaux de bois, en passant par les
huiles d’olive bio, non-filtrées ou 100 %
italiennes signées Costa d’Oro.
SOFIPROTÉOL ACCOMPAGNE
LE BIO À LA SOURCE
La demande de produits biologiques se fait de
plus en plus forte et les volumes augmentent.
Mais les graines bio se stockent souvent en plus
petites quantités que les conventionnelles et
exigent un matériel adapté. Sofiprotéol a mis en
place un accompagnement financier spécifique
à taux préférentiel pour aider les organismes
stockeurs désireux de convertir leurs silos ou
d’en construire de nouveaux afin de pouvoir
accueillir les futures productions bio.
CANARD ET OIE DU PÉRIGORD :
UN MODÈLE D’EXCELLENCE
En 2013, Sanders fait alliance avec une
coopérative locale, la Périgourdine, pour créer
une filière de canards gras IGP en circuit court.
Ensemble, ils rachètent un outil d’abattage
local et une société de production de canards.
Créée avec 40 000 canards, la filière en produit
aujourd’hui 650 000 par an auxquels s’ajoutent
25 000 oies grasses. Une école d'élevage a été
ouverte et, en 2018, une école de biosécurité.
Tous les bâtiments sont en lumière naturelle et
parcours plantés. Une formation bien-être animal
est dispensée en 2019 pour tous les éleveurs.
AGIR POUR LE BIEN-ÊTRE ANIMAL
Depuis sa formalisation en 2017, la politique d’Avril
sur le bien-être des animaux d’élevage a gagné en
transparence avec des engagements chiffrés, validés
par les groupements d’éleveurs partenaires. Enrichie
et améliorée chaque année, elle s’organise en 2018
autour de deux actions prioritaires : la mise en
œuvre de référentiels de bonne tenue d’élevage qui
ont déjà été utilisés dans plus de 700 exploitations
et un plan de conversion des élevages de poules
pondeuses vers l’alternatif. Sur ce point, Avril a mis en
place un processus pour accompagner les éleveurs
dans la transformation de leurs exploitations, avec
l’objectif d’atteindre la moitié des élevages en
alternatif d’ici 2022. Un partenariat a été conclu
avec l’ONG CIWF afin d’explorer ensemble de
nouvelles pistes d’amélioration.
DES POULETTES EN
VOLIÈRE POUR DES
ŒUFS « PLEIN AIR »
« J’ai repris l’exploitation de mon père
après une reconversion professionnelle.
C’est un élevage de poulettes de
5 000 m2
en 3 bâtiments. On reçoit
des poussins qui ont éclos le matin
même et on les garde 17 à 18 semaines.
En tant que jeune agriculteur, je voulais
être dans l’air du temps et m’adapter à
la demande du marché. Pour préparer
les poulettes à devenir des pondeuses
en plein air, il faut leur apprendre
à voler. J’ai donc transformé un
des bâtiments en volière. C'est un gros
investissement sur le long terme et
Sanders m'a soutenu à la fois sur le
plan commercial (contrat sur 10 ans)
et administratif (montage de dossiers).
Si tout va bien, je prévois une seconde
volière dans quelques années. »
Antoine Le Digabel, éleveur de poulettes
à Plounévez-Quintin (Côtes-d’Armor)

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