Le Web 2.0, popularisé en 2004, est défini comme une plateforme d'échanges entre utilisateurs favorisant la collaboration et la participation, en opposition à la logique traditionnelle du Web statique. Il repose sur des technologies comme RSS et XML, et se décline en divers services tels que blogs, réseaux sociaux et outils de partage. Les enjeux de l'identité numérique et la nécessité de gérer ses traces en ligne deviennent cruciaux dans un environnement où les utilisateurs laissent de plus en plus d'informations personnelles.

1. Le web 2.0 Production, indexation, échange, collaboration, mise en relation

2. Quelques éléments de définition Un peu d’histoire : Terme popularisé en 2004 par Dale Dougherty de la société O’Reilly Média dans son article « What is Web 2.0 » : http://www.eutech-ssii.com/ressources/1 Dans cet article fondateur il pose les bases de ce qu’est le web 2.0 en le définissant moins comme un média que comme une plateforme , un socle d’échanges entre les utilisateurs. Le web 2.0 est basé sur un certain nombre de grands principes (simplicité, participation, collaboration…), des technologies utilisées par de nombreux services (Netvibes, Del.icious…). Le monde des bibliothèques s’est emparé de cette notion : on évoque maintenant la bibliothèque 2.0, l’opac 2.0 voire le bibliothécaire 2.0. Ses détracteurs indiquent que le web 2 n’a pas de définition technologique précise et qu’il ne fait qu’utiliser des technologies qui existaient depuis longtemps. On peut néanmoins, en se plaçant dans une perspective d’évolution d’Internet, identifier certaines tendances fortes dans l’évolution des usages du web.

3. Quelques éléments de définition Liés aux évolutions d’Internet : Web 2.0 simplicité d’utilisation : ouvert à tous des contenus dynamiques (logique de flux) internaute utilisateur actif logique d’échange et de collaboration : réseaux sociaux des contenus syndiqués (rss, widgets…) des contenus personnalisés outils : un navigateur, le téléphone portable… (multi-terminal) logique d’amélioration permanente (version bêta) logique webtop : bureau web (Netvibes) innovation ascendante Web traditionnel : difficulté technique : réservé aux experts des contenus statiques (logique de stock) internaute lecteur passif logique de consultation : internaute solitaire des contenus rigides isolés reliés par des liens des contenus identiques pour tous outil : un navigateur (internet explorer) : mono terminal logiciels améliorés par version logique de desktop : bureau local (windows) innovation descendante

4. Quelques éléments de définition Les technologies du web 2.0 : RSS : Really Simple Syndication Permet aux utilisateurs de faire usage des données d’un site dans un autre contexte. Il utilise des protocoles (RSS, RDF, Atom) basés sur le langage XML. XML : langage extensible de balisage Il permet de distinguer le contenu de l’information de sa mise en forme facilitant ainsi les échanges de données entre applications. Il est connu des documentalistes car c’est le format de données utilisé par le CRDP de Poitiers pour diffuser ses données documentaires. CMS : système de gestion de contenu. Outil permettant la publication d’informations de manière simple en s’appuyant sur une base de données. Fonction « Embed » : permet d’intégrer du contenu issu d’un service dans une page web en copiant un bout de code html.

5. Quelques éléments de définition Le vocabulaire du web 2.0: Tag (ou étiquette) : mot-clé choisi par le créateur ou le consommateur d’un objet permettant de décrire son contenu de manière informelle. Les tags peuvent aussi être générés automatiquement par un outil (google,blog). Les tags s’affichent souvent sous forme de nuage de tags : http://delicious.com/tags/jpthomas Social bookmarking : classification collaborative du web à l’aide de tags Syndication de contenu : mise à disposition gratuite ou payante de tout ou partie d’un site à d’autres sites. Podcasting : moyen de diffusion de fichiers audio ou vidéo sur Internet par l’abonnement à un flux RSS Widget : contraction de windows et gadget Désigne un petit outil qui permet d’obtenir des informations (météo, bourse…), des services (pages jaunes…), des divertissements (jeux…). Pour les documentalistes (widget permettant de citer ses sources) Crowdsourcing : consiste pour les éditeurs de sites à utiliser les internautes pour créer des contenus (photos, vidéos, articles…), répondre à des questions… Réseautage social : moyens mis en œuvre pour mettre en relations des personnes (physiques ou morales) entre elles. Par extension, applications informatiques en ligne qui servent à constituer un réseau social.

6. Les outils du web 2.0 Le navigateur : privilégier Firefox et ses plugins : Extensions qui complètent un logiciel pour lui apporter des fonctionnalités. Mail : bien réfléchir à l’adresse qui va être utilisée en fonction du service : personnelle, personnelle professionnelle, fonctionnelle (univers Netvibes CDI). Identifiants : nécessaires pour la plupart des services 2.0 qui nécessitent la création d’un compte avec un login et un mot de passe Avatar : vous, l’établissement, le CDI, serez identifiés sur ces services. Quel profil doit-on privilégier ?

7. Une galaxie de services

8. Une typologie des services Les services de publication (blogs, pages publiques Netvibes…) Les services de partage : flickr, slideshare, your tube… Les services de mise en valeur : Calaméo Les services de veille : fils RSS, google Alert, wikio Les services de collecte, de capitalisation : Del.icio.us Les services de stockage : box.net Les services de collaboration : Google docs… Les services de communication : Meebo… Les services de réseautage : Twitter, Facebook, Viadéo Les services permettant de travailler en groupe : Ning Les services d’agrégation : Netvibes, I-Google, Symbaloo

9. Des frontières floues Comme toute typologie, celle-ci a ses limites et les services web 2.0 intègrent la plupart du temps plusieurs de ces caractéristiques : publication, partage, réseau social…. L’internaute utilisera un service en fonction des besoins : parfois c’est la simplicité d’utilisation qu’il cherchera, parfois le partage, parfois la dimension sociale…

10. Les services de publication : Netvibes Netvibes est un agrégateur : il est emblématique du web 2.0 car il permet de réunir en un seul service un grand nombre d’applications présentes dans l’univers du Web 2.0: Publication : grâce aux pages publiques qui peuvent intégrer du contenu provenant d’autres services web 2.0 Réseautage par l’intégration de widget Facebook, Twitter… Veille : par l’intégration des fils RSS issus d’autres sites, blogs… Services de bureau virtuel : gestion de fichiers, de tâches, agenda… TP : création de son compte Netvibes création de sa page publique intégration de contenu

11. Les services de publication : les blogs Intègrent beaucoup de caractéristiques du web 2.0 : Facilité d’utilisation Génération de fils RSS Intégration de fils RSS Possibilités d’y intégrer des ressources externes : vidéos, sons… Possibilité d’alimentation collaborative par le jeu des statuts (administrateur, auteur, contributeur…) TP : création d’un blog intégration de données externes (vidéos…) Dans Netvibes, récupération du fil RSS du blog

12. Les services de publication : les wikis Caractéristique principale : Alimentation par les foules (crowdsourcing) Alimentation collaborative TP : Alimentation d’un wiki http://wwwcrdp.ac-rennes.fr/mediawiki/index.php/Accueil Aller plus loin : Créer un wiki PB wiki : http://pbworks.com/content/edu+overview Exemple d’usage en classe : http://lewebpedagogique.com/tice/wiki-kesako/

13. Les services de partage Caractéristique principale : - Permettent de diffuser facilement les contenus que l’on crée soit même et que l’on souhaite partager. Les services les plus connus sont : Flick : partage de photos : http://www.flickr.com/ Your tube, Daylymotion, viméo : partage de vidéos Slideshare : partage de présentations powerpoint TP TP Slideshare

14. Les services de mise en valeur : Calaméo Caractéristique principale : Permet de diffuser facilement des contenus créés à l’aide d’un traitement de texte : productions d’élèves (dossiers, productions écrites…), bibliographies… Et de les mettre en valeur. Calaméo les affiche sous forme de livre à feuilleter TP Calaméo : se créer un compte sur : http://fr.calameo.com en haut à droite « créer une publication » charger le document avec le bouton « parcourir », choisir le format « albums », mode de publication public cliquer en bas sur « lancer la publication »

15. Les services de mise en valeur : Calaméo Calaméo télécharge le document et le convertit. Une fois l’opération réalisée, Calaméo vous propose plusieurs possibilités pour intégrer la publication dans d’autres espaces : lien, code html… Intégrer à l’aide du code html votre présentation dans Netvibes

16. Les services de collecte : Delicious Service permettant de gérer ses favoris à l’aide de tags directement en ligne de n’importe quel poste connecté à internet : Avantages : vos favoris vous suivent partout vous pouvez les alimenter facilement une dimension collaborative permet de visualiser les tags déjà utilisés par les internautes TP Delicious

17. Les services de stockage: Box.net Service permettant de gérer stocker des fichiers en ligne de manière simple et d’éventuellement les partager via une url Avantages : permet de retrouver ses fichiers à partir de n’importe quel poste connecté à Internet permet de les mettre à disposition d’autres internautes très facilement TP Box.net Se rendre sur le site Box.net Créer un compte et télécharger un document Le partager pour le mettre à disposition dans Netvibes via un simple widget « notes » http://www.netvibes.com/formations_crdp_bretagne#Fichiers_du_stage

18. Quelques éléments de définition Qu’est-ce qu’un réseau social : C’est un service qui est centré sur le profil de l’individu et qui permet d’afficher la liste des connexions de cet individu (réseau de contacts ou « d’amis »). Il permet : - de construire un profil public ou semi-public dans le cadre d’un système délimité - d’organiser une liste d’autres utilisateurs avec lesquels ils partagent des relations, des informations, des documents… - de voir et de croiser leurs listes de relations et celles créées par d’autres à travers le système

19. Quelques éléments de définition Construire et paramétrer un profil : - Facebook

20. Quelques éléments de définition Organiser une liste d’autres utilisateurs :

21. Quelques éléments de définition Voir et croiser les listes de relations à travers le système : - Twitter

22. Quelques éléments de définition Pour y voir plus clair : Certains services sont plus orientés sur le partage de contenus : photos (Flickr), vidéos (YouTube), signets (Del.icious), présentations powerpoint (slideshare) : le profil de l’internaute à moins d’importance que les contenus mis en ligne. D’autres reposent principalement sur le profil de chaque inscrit (Facebook, Twitter)

23. Des points communs entre ces services La nécessité de se créer un compte La personnalisation du profil La possibilité de rechercher des amis La possibilité de déposer du contenu La possibilité de partager ce contenu sur un autre réseau social

24. Exemple : Facebook Qu’est-ce que Facebook ? Réseau social fondé en 2004 par un étudiant d’Harvard, il permet à ses utilisateurs de créer un profil et d’échanger avec d’autres utilisateurs. Parmi les fonctionnalités, on trouvera : - une liste de ses amis ; - une liste des amis qu'il a en commun avec d’autres amis ; - une liste des réseaux auxquels l'utilisateur et ses amis appartiennent ; - une liste des groupes auxquels l'utilisateur appartient ; - une boîte pour accéder aux photos associées au compte de l'utilisateur ; - un « mini-feed » résumant les derniers événements concernant l'utilisateur ou ses amis, sur Facebook ; - un « mur » ( wall , en anglais) permettant aux amis de l'utilisateur de laisser de petits messages auxquels l'utilisateur peut répondre. - Une fonction de chat - Des applications propres ou non à Facebook permettant de jouer, publier, partager de l’information Plus de 300 millions de personnes seraient inscrites à Facebook, il est le deuxième site le plus visité au monde.

25. Exemple : Facebook Qu’est-ce que Facebook ? Manipulons un peu… http://fr-fr.facebook.com/

26. Exemple : Facebook Est les soucis commencent ? Publicité ciblée… Protection de la vie privée mal assurée : les données ne vous appartiennent pas, elles sont très facilement visibles, elles peuvent être utilisées contre vous Virus (Koobface) Harcèlement Usurpation d’identité numérique Si vous utilisez Facebook il est indispensable de bien paramétrer l’application afin de maîtriser l’information que vous déposer sur ce réseau.

27. Exemple : Twitter Qu’est-ce que twitter ? Twitter est un outil de réseau social et de microblogging qui permet à l’utilisateur d’envoyer gratuitement des messages brefs (140 caractères maximum), appelés tweets (« gazouillis »), par Internet, par messagerie instantanée ou par SMS. Twitter permet d’échanger des informations et des liens Quand on se connecte sur Twitter on voit s’afficher ses « followings », les personnes que l’on suit et ses « followers », les personnes qui nous suivent. Contrairement à Facebook, twitter est asymétrique, on peut suivre une personne mais celle-ci n’est pas obligée de nous suivre.

28. Exemple : Twitter Qu’est-ce que twitter ? Manipulons un peu

29. Exemple : Twitter A quoi sert twitter ? Faire circuler de l’information Faire de la veille via les personnes que l’on suit Se créer un réseau, rester en contact Demander de l’aide Lancer un brainstorming Publier des liens notamment à l’aide des miniliens

30. Exemple : Twitter A quoi sert twitter pour l’enseignant ? L’exemple de Laurence Juin : Autres exemples : http://www.pedago-tic.be/2009/09/utiliser-twitter-en-salle-de-classe-12-exemples-pratiques/

31. Exemple : Delicious Outil de partage de signets : http://delicious.com

32. Exemple : Viadéo Réseautage professionnel : http://www.viadeo.com Principe : ce qui compte n’est pas ce que vous connaissez mais plutôt qui vous connaissez

33. Exemple : Ning Réseau social privé : http://www.ning.com/

34. Les enjeux de l’identité numérique Avec les réseaux sociaux, les blogues… les internautes laissent de plus en plus de traces en ligne (coordonnées, publications, avis, hobbies, connaissances…). Ces contenus sont rattachés à un auteur et constituent son identité numérique. La place d’internet dans la vie quotidienne (recherche d’emploi…) va amener les internautes à se soucier de plus en plus de leur identité numérique. Gérer son identité numérique nécessite de surveiller l’ensemble de ses bribes d’information que nous laissons au quotidien. La majeure partie des utilisateurs ne mesure pas encore la complexité de la gestion de l’identité numérique , et ceci pour deux raisons : les occasions de laisser des traces sont de plus en plus nombreuses ; les moteurs de recherche conservent chacune des ces traces pendant de nombreuses années (cf. débat récent sur le droit à l’oubli).