1. 1-Présentation de l’approche de KEVIN
LYNCH
Introduction
La ville est un espace socio physique très complexe.
On a besoin d’appuis afin de lire et comprendre la ville, à
travers une analyse urbaine , en vue d’une intervention
(Planification urbaine; Projection « urbanisme opérationnel »;
Dessin urbain « projet ponctuel »).
Pour effectuer cette analyse on fait appel à une méthodologie
d’approche, afin d’identifier et évaluer les composantes
physiques et humaines.
Il existe différentes approches , chacune se base sur un
ensemble de concepts , on cite l’approche sensorielle.
Pour comprendre cette approche, nous allons nous référer à
l’étude menée par Kevin LYNCH dans son ouvrage L’Image de
la cité et voir et planifier.
2. Kevin LYNCH
Qui est Kevin LYNCH ?
Hormis la recherche et l'enseignement,
Lynch était conseiller à l'état au centre
médical De Rhode Island, Nouvelle
Angleterre, et d'autres organismes.
Dans toute la carrière exceptionnelle de
Lynch, il a produit sept livres dont
« l’image de la cité », « voir et planifier ».
La démarche de Lynch :
Dans les années 60 et 70, comme réaction aux impacts
destructifs du Modernisme sur les villes américaines et la
vie urbaine, Kevin Lynch et autres ont critiqué la perte de
dimension humaine dans les villes modernes et ont essayé
de les rendre lisibles de nouveau
3. Ses ouvrages :
1-Voir et planifier. L'aménagement qualitatif de l'espace :
L'auteur s'attache à montrer comment la prise en compte
des réactions de l'homme à son environnement devraient
influencer l'aménagement des zones urbanisées. Pour l'auteur,
toute analyse de la qualité d'un environnement commence par
la compréhension d'un paysage donné (son histoire, ses
habitants, leur culture et leur économie politique). Il s'agit
d'élaborer un langage approprié à ce type d'analyse mais
aussi de préciser le niveau d'intervention ( local ou régional) à
partir duquel une politique qualitative doit être menée.
2- l'image de la ville :
Dans son travail le plus célèbre, l'image de la ville (1960)
Lynch décrit une étude de cinq ans où il traite de l’apparence
des villes, de son importance éventuelle et des possibilités de
la modifier Dans son expérimentation, il a employé Los
Angeles, Boston, et Jersey comme cas d’étude.
4. D’après l’étude de Lynch, nous
proposons d’aborder les trois points
suivants afin de comprendre notre
approche:
• L’image de l’environnement.
• Les trois villes.
• Les éléments de la structure urbaine
5. a) L’image de l’environnement.
Chaque individu se fait une image de la ville dans la
quelle il vit, différentes les unes des autres, l’image n’est
pas chose banale (environnement urbain admirable et
ravissant). Trouver un fond commun d’éléments et de
relations de ces images peut aider l’urbaniste à améliorer
celle-ci.
– Lisibilité.
– Imagibilité.
– Structure et identité.
6. a-1) La lisibilité physique :
C’est la clarté apparente ou lisibilité du
paysage urbain, et la facilité d’identifier les
éléments de la ville, de les structurer en un
schéma cohérent.
Cette clarté permet de s’orienter, grâce aux
indications sensorielles et aux souvenirs
assurant ainsi la sécurité émotive de ses
habitants
7. a-2) Imagibilité.
C’est la qualité d’un objet qui provoque de fortes
images chez n’importe quel observateur.
Une ville ayant une forte imagibilité
(apparence, visibilité ou lisibilité) grâce a la
continuité de sa structure et la clarté de ses
éléments, apparaît comme bien former, distinct
remarquable. Elle incite l’œil et l’oreille a
augmenté leur attention et leur participation.
On peut renforce l’image en utilisant des moyens
symbolique (les cartes), exercer l’observateur a
mieux percevoir la réalité…. agir sur la forme de
l’environnement
8. a-3) Structure, identité et signification:
Les trois composants de l’image mentale consiste en :
son identité (ce qui fait qu’on la reconnaît),sa
structure (la relation spatiale de l’objet avec
l’observateur),sa signification pratique ou
émotive (la signification d’une ville étant très
diverses, il vaut mieux la laisser se développer sans
la guider).
L’image qui sert à orienter doit être claire, complète
(permettant ainsi des choix différents d’actions.),
ouverte (s’adaptant aux individus) et communicable
9. Lynch a cherché à déterminer la lisibilité
d'endroit en administrant une
expérience, qui s'est composée des
enquêtes de questionnaire, et des
entrevues. L'entrevue qui a accompagné
l'aperçu a inclus des demandes des
descriptions de la ville, avec les cartes de
croquis (un schéma de leur carte
mentale), et une description d'un voyage
imaginaire par la ville.
10. b) Les trois villes. (Los Angeles, Boston, et ville
du Jersey)
Pour comprendre le rôle que jouent les
images de l’environnement dans notre vie en
ville, le travail de l'auteur a consisté à
comparer l'image collective de trois villes,
élaborée par des entretiens, à la réalité des
formes urbaines, déterminées par enquête sur
le terrain, pour en dégager quelques principes
de composition urbaine.
11. c) Les éléments de la structure urbaine.
Notre attention porte sur le rôle de la
forme dans l'imagibilité d'une ville, même si
l'imagibilité peut être influencée par la
signification, la fonction, l'histoire du
quartier... Les formes physiques d'une ville
peuvent être classées en cinq éléments :
– Les voies.
– Les limites.
– Les quartiers.
– Les nœuds.
– Les points de repère.
12. c-1) Les voies :
« C’est le parcours suivit pour aller d’un point à un autre;
Voie publique :route, chemin, rue appartenant au domaine
public et ouvert à la circulation générale. » LAROUSSE
C'est le réseau des voies qui permet d'appréhender la
ville et d'en relier les éléments : d'où leur importance pour
les habitants connaissant assez bien la ville.
L'imagibilité des voies s'accroît grâce à plusieurs qualités: leur
continuité, leur direction, leur étalonnage, leur caractère en
ligne. Les intersections, importantes car là se prennent les
décisions d'orientation, doivent être facilement comprises.
Les voies se particularisent par :
13. -Les activités qui les bordent - Leur largeur ou leur étroitesse
Broadway (los Angeles) Washington Street à Boston
15. Leur direction :
Les voies peuvent avoir une qualité directionnelle qui
permette de distinguer facilement le long de l’axe de
la voie la pente, des gradients d'intensité
d'utilisation ou d'ancienneté, un bâtiment typique
d'un côté, etc. permettent de se rendre compte de la
direction qu'on a prise. Il est important aussi que les
extrémités (l'origine et la destination) soient nettes,
par exemple grâce à la présence d'un bâtiment dans
l'axe visuel. C'est la clôture visuelle.
16. Une voie à Londres
La State House à Beacon Hill
(Boston)
17. c-2) Les limites :
« Ligne séparent deux pays, deux territoires, deux
terrains contiguës » LAROUSSE
les limites sont les éléments linéaires qui ne sont
pas considérés comme des voies : ce sont
généralement, mais pas toujours, les frontières entre
deux zones, les limites qui semblent les plus fortes
sont celles qui non seulement prédominantes
visuellement, mais aussi ont une forme continue et
sont impénétrable aux mouvements traversants
19. c-3) Les quartiers
« secteur aux limites plus ou moins définies d'une
agglomération ex: un quartier populaire » LAROUSSE
Les quartiers sont les zones relativement étendues de la
ville, et qui ont une qualité interne. On peut les reconnaître
de l’intérieur, et parfois s’en servir comme référence externe.
Un quartier est déterminé par l’existence de plusieurs
caractères distinctifs relevant du type de bâti,de décoration,
d’activités, de classes sociales et de « races » des différents
quartiers qui constituent l’élément fondamental de l’image
de la ville, suppléant l’absence de clarté de la voirie et
assurant le bien être des gens.
21. c-4) Les nœuds :
« Endroit où se croisent plusieurs voies de
communication » LAROUSSE
Se sont des jonctions de voies où l’on doit prendre
des décisions (de direction notamment, mais aussi
de mode de transport : ainsi les stations de métro,les
gares sont des nœuds), contrainte qui rend les
voyageurs plus attentifs ( et donc plus sensibles à ce
qui est placé là).
La force de l’impression visuelle faite par les nœuds
dépend de la vigueur de leur forme, de la clarté des
liaisons entre les différentes voies et de la
particularité des bâtiments qui sont là .
23. c-5) les points de repère:
« Point déterminé qui permet de s’orienter » LAROUSSE
Ce sont des différences simples,qui permettent aux habitués de la
ville de se guider. Ils se présentent en « grappes »,un détail clé en
faisant anticiper un autre :la reconnaissance de ces indications
assure efficacité fonctionnelle( on se repère) et sécurité
émotionnelle(on est rassuré.)
La singularité d’un point de repère est donné par une forme claire
,un contraste avec l’arrière plan ( le point de repaire est propre dans
une vile sale,neuf dans une villes ancienne …etc.),une localisation
qui ressort(à cause de la grande taille ,du contraste local :un
bâtiment en retrait par exemple)
25. Conclusion :
Les résultats de Lynch ont été mis en application globalement
dans des opérations de planification de ville ces dernières
années. Si une nouvelle ville est formée, ou celles existantes
sont encore développées, les résidants ont tiré bénéfice de
l'utilisation des éléments imageable de ville et de la forme plus
claire.
La recherche spécifique inclut: trouvant des angles
spécifiques des éléments dans une ville qui tiennent compte de
wayfinding plus facile,
Cette approche sensorielle est très importante est vivement
praticable en tant qu'elle des aides en aidant à déterminer
avec précision que diriez-vous d'une ville tient compte d'une
perception plus facile et des cartes mentales plus précises pour
l'habitant de ville