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Keo 
DES IDÉES NEUVES 
SUR LA MOBILITÉ 
MAI 
2014 
OBJECTIF : 
DES VOYAGEURS 
SATISFAITS Les opérateurs de transport 
placent la satisfaction 
de leurs clients au coeur 
de leur stratégie 
À VICHY, 
UN PARTENARIAT 
QUI PÉTILLE 
L’agglo mise sur 
la modernisation du réseau
ÉDITO 2 
UN CLIENT HEUREUX 
EN VAUT DEUX 
Existe-t-il une recette miracle pour satisfaire les clients ? C’est la 
question que pose ce nouveau numéro de Keo’. Pour commencer, aucun 
voyageur ne doit rencontrer de diffi cultés pour se déplacer : Keolis en fait 
une priorité (à lire dans Keo’ Forum). Écoute, réactivité et créativité 
constituent également une base solide pour améliorer l’expérience client, 
comme le décrit notre dossier Keo’ Focus. Il faut par ailleurs compter 
avec l’engagement des voyageurs, aujourd’hui acteurs de leur mobilité, 
qui font de leurs villes des espaces « intelligents », où la technologie 
participe à l’amélioration des transports (Keo’ Pratik). Enfi n, pour continuer 
à off rir des réseaux attrayants, il devient nécessaire de se lancer dans 
la révolution verte avec des transports 100 % hybrides, comme le font 
déjà nos voisins asiatiques (à lire dans Keo’ Idées). 
NOUS VOUS SOUHAITONS UNE BONNE LECTURE DE 
CE NUMÉRO DE KEO’ ; EN ESPÉRANT QU’IL S’ADAPTE, 
LUI AUSSI, À VOS ATTENTES ! 
Keolis 
Présent dans 15 pays à travers 
le monde, Keolis est un opérateur 
majeur du transport de voyageurs. 
Le Groupe propose une palette 
de solutions de transport adaptées 
aux besoins des territoires 
et des clients voyageurs. 
Keolis – 20 rue Le Peletier – 
75320 Paris Cedex 9 
Tél. : 01 71 32 90 00 
Keo’ LE MAGAZINE 
Keo’, le magazine corporate 
du Groupe Keolis, se propose 
d’explorer le thème de la mobilité 
durable. Actualité, succès, métiers, 
innovations, débats, opinions… 
Keo’ fait circuler des idées neuves 
sur la mobilité ! 
RÉDACTION 
đŏ!/,+*/(!ŏ 1ŏ+)%0hŏ 
de rédaction : Catherine Miret. 
đŏ	((1/0.0%+*/Őč Quentin Vijoux, 
Ben/agence La Suite, Simon Sek. 
đŏ	+*+#.,$%!Őč Getty, Fotolia, 
AFP, Andia, Sipa, Raphaël Dautigny, 
Franck Juery. 
đŏ+*!,0%+*ŏ!0ŏ.h 0%+*Őčŏ 
(réf. : KEOL023)
Keolis đ Mai 2014 3 SOMMAIRE 
18 
22 
4Keo’ACTU 
Du nouveau plan vélo du 
ministère des Transports 
à la construction de jardins 
dans les gares japonaises, 
toute l’actu de la mobilité 
10 
14 Keo’FOCUS 
OBJECTIF : 
DES VOYAGEURS 
TRES SATISFAITS 
8Keo’PRATIK 
On vous dit tout sur 
la protection des données 
dans le transport public 
10 Keo’TEAM 
Un secteur en ordre 
de marche 
12 Keo’POLIS 
À Vichy, un partenariat 
qui pétille 
18 Keo’VISA 
Le tram de Nottingham 
en fête 
20 Keo’FORUM 
Accessibilité : des délais 
accordés sous conditions 
22 Keo’IDÉES 
Joseph Beretta : 
« La transition vers 
le tout-électrique 
doit être progressive »
Keo’ACTU 4 
CÔTÉ MObilite 
MOBILITÉ 
L’EXPÉRIENCE TRIPNDRIVE 
Petite reine 
deviendra grande 
JAPON 
Un jardin entre 
deux trains 
Grâce au programme 
Soradofarm, les Japonais 
peuvent désormais louer 
des parcelles de terrain 
et des outils afi n de cultiver 
leurs propres légumes… 
sur le toit des gares ! 
Les paresseux et 
les perfectionnistes 
peuvent même bénéfi cier 
de désherbages réguliers 
et de conseils d’experts. 
Ce dispositif, déjà en place 
dans cinq gares japonaises, 
va être déployé dans toutes 
les gares gérées par la East 
Japan Railway Company. 
PLAN VÉLO 
e 5 mars 
dernier, 
le secrétaire 
d’État 
chargé des Transports, 
Frédéric Cuvillier, présentait 
les 25 mesures de son 
plan d’action en faveur 
du vélo et de la marche. 
Des pratiques qui, en plus 
d’être bénéfi ques pour 
la santé, sont destinées 
à faciliter la cohabitation 
avec les voitures et à inciter 
à l’usage du vélo pour se 
rendre sur son lieu de travail. 
La généralisation des 
doubles sens cyclables 
dans les rues limitées 
à 30 km/h, la création 
de places de stationnement 
sécurisées pour les vélos 
dans les grandes gares ou 
encore des mesures visant 
à favoriser l’intermodalité, 
comme la possibilité 
de réserver des places 
pour les cyclistes et leur 
vélo dans certains trains, 
sont quelques-unes 
des pistes évoquées. 
Autre mesure attendue : 
l’indemnité kilométrique 
vélo (sur le modèle belge 
et d’un montant de 
25 centimes par kilomètre), 
qui est fi nalement limitée 
à une expérimentation 
sur la base du volontariat 
des entreprises. 
L 
Parking gratuit 
et location de véhicule 
entre particuliers, 
c’est ce que propose 
Tripndrive, un service 
exclusivement réservé 
aux aéroports, en région 
parisienne. Le principe 
est simple : il suffi t 
de laisser sa voiture 
avant de prendre 
l’avion pour qu’elle soit 
proposée en location 
à un passager qui arrive, 
à un tarif 60 % moins 
cher que les loueurs 
traditionnels. Les frais 
de stationnement sont 
off erts au voyageur 
qui confi e sa voiture. 
Cette nouvelle off re sert 
une logique de partage 
visant à rentabiliser les 
voitures immobilisées. 
Tripndrive n’est pas 
un cas à part puisque, 
depuis 2011, les services 
d’autopartage entre 
particuliers se sont 
considérablement 
développés, notamment 
avec l’augmentation 
du prix de l’essence.
Keolis đ Mai 2014 5 
INTERURBAIN JEU VIDÉO 
L’autocar, 
ami du train 
Le transport interrégional par autocar 
en France n’a pas le vent en poupe : 
il ne représente que 0,0005 % des 
voyages longue distance, contre 4 % 
en Grande-Bretagne ou 5 % en Suède. 
Un état de fait que déplore l’Autorité 
de la concurrence dans un avis publié 
le 27 février dernier, qui souligne que, 
loin de concurrencer le train, ce mode de 
transport « économique et performant pour 
mieux se déplacer » le complète. D’autant 
plus que le réseau routier français est de 
bonne qualité, que la demande des voyageurs 
existe et que les entreprises de transport 
s’intéressent à ce marché. Pour inverser 
cette tendance, l’Autorité recommande 
entre autres une large refonte du cadre 
réglementaire, notamment pour simplifi er 
et raccourcir la procédure d’entrée sur 
le marché, et une clarifi cation des modalités 
d’accès aux gares routières de voyageurs. 
SHOPPING DANS LE MÉTRO 
Depuis novembre, 
l’e-commerce 
s’invite dans le métro 
londonien, où il est 
désormais possible 
de faire ses courses. 
C’est le distributeur 
anglais Asda, 
appartenant 
au géant Walmart, 
qui lance le projet 
« Click and Collect », 
en partenariat avec 
Transport for London. 
La démarche est 
simple : les consom-mateurs 
commandent 
en ligne avant midi 
sur le site Internet 
ou l’application et 
vont ensuite récupérer 
leurs achats dans 
les parkings relais 
de certaines stations 
de métro via des 
casiers de retrait. 
Disponible 7 jours 
sur 7, le service est 
idéal pour les salariés 
habitant en banlieue 
et permet à Asda 
de dynamiser ses 
ventes dans certains 
secteurs de Londres. 
LONDRES 
Un réseau 
en réseau 
Une application en cours 
de développement, imaginée 
par des Néo-Zélandais et appelée 
Metro Goldwyn Constructeur, 
propose aux internautes de gérer 
leur propre réseau de transport. 
Le contrat de base : une ville, 
trois stations, trois lignes de métro 
à connecter les unes aux autres 
pour gérer un fl ux de voyageurs. 
Mais la ville s’agrandit, les 
voyageurs se multiplient… 
Faut-il construire de nouvelles 
lignes ? Augmenter la capacité 
des stations ? Attention, votre 
incapacité à gérer l’affl uence peut 
vous conduire au game over… 
CHIFFRES 
10 % Part de 
marché des voitures 
électriques en Norvège, 
contre 0,7 % en France, 
en 2013. 
11 exploitants de trains 
sur 19 ont un taux de 
satisfaction voyageurs 
inférieur à 50 % en 
Grande-Bretagne. 
AGENDA 
TRANSPORTS PUBLICS 2014 
10 au 12 juin – Paris. 
Transports publics, le Salon 
européen de la mobilité, 
est le rendez-vous biennal 
de tous les acteurs du transport 
public et de la mobilité durable 
en Europe : transports urbains, 
interurbains, régionaux 
et mobilités actives. 
SALON E-CYCLETTE 
28 et 29 juin – Aix-en-Provence. 
Cet événement, organisé 
au coeur de la capitale de la 
Provence, participe à la création 
d’un horizon plus doux pour 
les déplacements de demain 
en proposant notamment 
une gamme de vélos 
à assistance électrique. 
JOURNÉES NATIONALES 
D’ÉTUDES SUR LE MANAGE-MENT 
DE LA MOBILITÉ 
17 et 18 juin – Chambéry. 
Ces journées témoigneront des 
démarches de « management de 
la mobilité » qui intègrent aussi 
bien la gestion de la demande 
actuelle de déplacements des 
usagers que leurs besoins futurs. 
128 gares 
SNCF auront 
un accès Wi-Fi 
gratuit à partir 
de juin.
Keo’ACTU 6 
CÔTÉ eO 
Le Keolien 
Défense Mobilité : Keolis s’engage 
En 2009 est né un partenariat entre 
le ministère de la Défense, désireux 
de reclasser ses militaires, et Keolis, 
dont le volume de recrutement reste 
important. Face au succès de cet 
accord, le Groupe a renouvelé 
son engagement en juillet 2013. 
Explications avec Michel Lamboley, 
directeur exécutif Groupe. 
En quoi consiste l’accord signé par 
Défense Mobilité et Keolis ? 
Chaque année, des milliers de militaires 
quittent le service actif. La politique du 
ministère de la Défense est de leur off rir 
une seconde carrière. Pour cela, il est à la 
recherche de dispositifs lui permettant de 
À Lille, les bus mettent le gaz 
L’engagement de la 
communauté urbaine 
de Lille en faveur 
des énergies propres 
ne date pas d’hier : 
en 1992, l’agglomération 
engageait déjà une 
démarche pour produire 
du biogaz en recyclant 
ses déchets. De 1994 
à 2003, elle a été la 
première collectivité 
en Europe à faire rouler 
des « bio bus » avec 
ce carburant propre. 
Aujourd’hui, cet 
engagement continue, 
puisque la totalité 
des 430 bus du réseau 
urbain s’alimente 
au gaz. Si une partie 
de la fl otte roule au gaz 
naturel, le reste utilise 
le biogaz fourni par le 
Centre de valorisation 
de Sequedin. 
Plus silencieux, moins 
polluants, ces véhicules 
permettent de voyager 
toujours plus propre 
sur le réseau lillois ! 
URBAIN 
reclasser ces personnels dans les meilleures 
conditions possibles. De son côté, Keolis, 
qui connaît une croissance annuelle 
positive, a d’importants besoins en termes 
de recrutement : 3 800 personnes ont été 
embauchées en France en 2013 ! Dans ce 
cadre, un premier partenariat a été signé 
en 2009 entre le Groupe et l’agence de 
reconversion Défense Mobilité. Fructueux 
pour les deux parties (335 militaires ont 
été recrutés en trois ans), il a été renouvelé 
le 3 juillet 2013 pour trois ans. 
Quelle est la valeur ajoutée de ce 
partenariat pour chacune des parties ? 
Chez Keolis, le facteur humain est 
primordial. Or ces militaires représentent 
un vivier d’hommes et de femmes jeunes, 
motivés, ayant souvent exercé des 
activités proches des nôtres et partageant 
nos valeurs. Grâce à leur expérience, 
ces candidats ont souvent un caractère 
solide, de la maîtrise et de la rigueur. 
Ils connaissent les problématiques de 
la sécurité, savent s’adapter et prendre 
des responsabilités dans un cadre défi ni. 
Pour les ex-militaires, Keolis représente 
une opportunité intéressante : quantité 
de métiers et d’échelons diff érents leur 
sont proposés – conducteur, mécanicien, 
chef d’atelier, responsable maintenance, 
chef de centre, directeur opérationnel, 
etc. Du fait de cet ADN commun, ils 
s’intègrent généralement rapidement 
dans l’entreprise. Sans oublier que, grâce 
à notre maillage territorial, nous sommes 
en mesure de proposer des postes 
proches de leur domicile en fonction 
des besoins de nos fi liales. 
Y a-t-il des nouveautés dans 
ce nouvel accord par rapport 
au précédent ? 
Trente-neuf personnes ont déjà été 
recrutées depuis la signature de ce nouvel 
accord, le 3 juillet 2013. Le succès de 
ce partenariat est en partie dû à la forte 
implication des équipes RH et, afi n qu’il 
continue à évoluer positivement, nous 
avons mis en place une communication 
plus importante auprès de nos équipes 
locales, les invitant à se mettre en relation 
avec les antennes régionales de Défense 
Mobilité et inversement. De plus, une 
journée d’échanges sera organisée 
le 14 mai prochain au sein de notre fi liale 
Keolis Blois, où les responsables de ces 
cellules de reconversion et des salariés du 
Groupe, anciens ressortissants de l’armée, 
pourront se rencontrer. Cette collaboration 
nous satisfait pleinement, il faut lui donner 
de la visibilité pour la promouvoir et 
la développer !
Keolis đ Mai 2014 7 
TRAMWAY 
Halte à la fraude 
à Melbourne 
UNE ALLIANCE STRATÉGIQUE EN CHINE 
Pour renforcer sa présence en Chine, Keolis a signé 
avec Shentong Metro Group, la société du métro de Shanghai, 
un accord en vue de la création de Shanghai Keolis Public Transport. 
Les deux partenaires s’allient au sein d’une coentreprise franco-chinoise 
pour répondre ensemble à des appels d’off res de métro 
automatique, de tramway et de train, en Chine et en Asie. Par ailleurs, 
ils ont annoncé la création d’un centre de formation aux métiers 
du tramway, qui ouvrira ses portes près de Lyon en 2015. 
ACCIDENTS : 100 % VIGILANCE 
Réduire les accidents 
est une priorité pour 
Keolis : c’est pourquoi 
le Groupe mène depuis 
plusieurs années des 
actions de prévention 
aussi bien auprès des 
conducteurs qu’auprès 
des voyageurs. Ainsi, 
en 2008, une campagne 
d’affi chage à destination 
du personnel a été 
déployée afi n de l’inciter 
à être toujours plus 
attentif. En 2010, c’était 
au tour des voyageurs 
d’être interpellés par 
des affi ches dans les 
véhicules. En 2014, la 
campagne met l’accent 
sur la saison nalité, 
car à chaque saison 
correspondent des 
risques précis et identifi és. 
Pour 2015, Keolis ira 
encore plus loin et lancera 
des actions de commu-nication 
pour sensibiliser 
l’ensemble des acteurs 
du transport public : 
la sécurité est en eff et 
l’aff aire de tous et une 
priorité pour Keolis dans 
la durée. Parallèlement, 
le Groupe continue ses 
eff orts de formation 
auprès des conducteurs 
afi n d’éviter les comporte-ments 
à risque et de 
favoriser les bonnes 
pratiques, avec un mot 
d’ordre : 100 % vigilance ! 
CAMPAGNE 
n mai 2011, le réseau 
Yarra Trams de Melbourne 
enregistrait un taux 
d’infractions de 20,3 %. 
Face à ce constat alarmant, Keolis a 
décidé de passer à l’action. Présence 
renforcée des contrôleurs sur le réseau, 
annonces sonores, bannières et 
campagnes de communication… un 
dispositif complet a été mis en oeuvre 
pour sensibiliser les voyageurs. Sans 
oublier l’installation d’un système 
billettique commun à tout le réseau 
(sous l’impulsion de l’autorité 
STATIONNEMENT 
EFFIA met le 
cap sur Cassis 
La communauté urbaine 
de Marseille Provence 
Métropole a témoigné 
sa confi ance à EFFIA 
en lui attribuant un contrat 
de délégation de service 
public pour la gestion des 
parkings publics de Cassis. 
Il s’agit de plus de 1 130 places, 
réparties sur deux parkings 
en ouvrage et trois en enclos, 
pour un chiff re d’aff aires 
cumulé de 16,8 millions 
d’euros. Le contrat a démarré 
le 24 mars pour une durée 
de dix ans et dès cette année, 
un ambitieux programme 
de travaux va être lancé 
pour améliorer la qualité 
des parkings. 
organisatrice Public Transport Victoria). 
Des actions de contrôle renforcées et 
très visibles, menées conjointement 
avec les opérateurs de métro et de bus, 
sur une dizaine de zones intermodales, 
ont également été mises en place. 
Cerise sur le gâteau, un jeu à destination 
des voyageurs qui payaient et validaient 
leur carte de transport a permis de faire 
gagner des cadeaux pour un montant 
de 20 000 dollars australiens. 
Ces eff orts ont porté leurs fruits puisque 
Yarra Trams affi chait un taux de fraude 
record de 8 % en janvier 2014 ! 
E
Keo’PRATIK 8 
ON VOUS DIT TOUT SUR… 
L’UTILISATION DES 
DONNÉES PERSONNELLES 
La modernisation des transports se traduit notamment par l’utilisation 
de titres de transport sans contact. Une technologie qui permet 
de mieux apprécier les habitudes de transport, mais peut entrer 
en contradiction avec le droit à la vie privée et à la liberté d’aller et venir. 
LE CADRE LÉGAL 
EN 2008, LA CNIL* ADOPTAIT 
L’AUTORISATION UNIQUE N° 15 
pour la gestion des applications 
billettiques par les exploitants 
et les autorités organisatrices. 
Au vu de l’évolution des systèmes 
billettiques, elle l’a modifi ée 
en 2011 et a réaffi rmé sa position 
sur quatre points : 
đŏ(ŏ,+//%%(%0hŏ !ŏ2+5#!.ŏ!*ŏ 
utilisant des cartes anonymes ; 
đŏ(Ě10+.%/0%+*ŏ !ŏ+*/!.2!.ŏ 
les données de déplacement 
des cartes nominatives pendant 
48 heures uniquement pour lutter 
contre la fraude technologique 
(ex. : l’utilisation frauduleuse 
d’une carte contrefaite) ; 
đŏ(ŏ,+//%%(%0hŏ !ŏ,.0#!.ŏ1*ŏ 
même identifi ant de carte pour 
les services de transports publics 
analogues (vélos en libre-service, 
autopartage) ; 
đŏ */ŏ(!ŏ .!ŏ 1ŏ,+/0,%!)!*0Čŏ 
l’autorisation de conserver 
pendant quatre mois les données 
des validations (à l’exception 
du lieu de validation). 
OPEN DATA : 
LA CNIL CONSULTE 
La Cnil a lancé, en février 2014, une 
consultation des acteurs de l’open data 
pour évaluer le cadre juridique actuel, explorer 
de nouvelles solutions d’anonymisation des 
données, proposer des outils opérationnels 
aux acteurs et in fi ne rassurer l’ensemble des 
parties prenantes. Par ailleurs, un règlement 
européen est actuellement en discussion 
pour renforcer la confi ance dans l’e-commerce 
et accompagner le développement de services 
numériques plus sûrs. 
* Commission nationale de l’informatique et des libertés. 
LE CONTEXTE 
LES SYSTÈMES DE BILLETTIQUE 
mémorisent les dates, heures et 
lieux de passage des voyageurs 
ainsi que le numéro de la carte 
utilisée. Ces données permettent 
aux opérateurs d’améliorer leur 
off re de service tout en limitant 
les risques de fraude et 
en optimisant la facturation. 
Toutefois, sans encadrement, 
ce stockage d’informations 
menace le droit à la vie privée 
et à la liberté d’aller et venir. 
De plus, ces outils informatiques 
sont susceptibles d’être piratés. 
La confi dentialité et la sécurité 
doivent donc être prises en 
compte en amont de leur 
conception. 
L’OUVERTURE 
DES DONNÉES 
DEPUIS QUELQUES ANNÉES, 
ces données ne sont plus 
uniquement stockées : elles 
sont mises à disposition dans 
une démarche d’ouverture des 
données publiques (open data) 
et leur utilisation permet aux 
agglomérations et aux entreprises 
d’adapter leurs off res. Dans le 
domaine des transports publics, 
c’est un outil performant d’aide 
à la décision : leur exploitation 
permet de mieux connaître 
les habitudes des voyageurs, 
de quantifi er leurs déplacements, 
de fl uidifi er le trafi c, de redessiner 
le réseau, etc.
Keolis đ Mai 2014 9 
ON VOUS DIT TOUT SUR… 
u simple tweet en passant par Internet, les smartphones 
ou encore les capteurs en tout genre, autant de 
technologies qui génèrent un déluge de données. 
Malgré leurs origines diverses, celles-ci peuvent être agrégées, 
puis analysées : c’est le big data. Quand les collectivités et les 
administrations livrent les données issues de leurs missions de 
service public, c’est l’open data. Start-up, développeurs et citoyens 
peuvent s’emparer de ces données pour créer des services liés 
à la vie urbaine. Un mix entre technologie, collaboration citoyenne 
et administration plus ouverte, qui renforce le lien social et permet 
aux habitants de devenir acteurs de leur propre « ville intelligente ». 
1 
7 
5 
3 
4 
2 
6 
8 
9 
LA DATA , OUTIL 
DE LA VILLE 
INTELLIGENTE 
90% de la data mondiale 
a été créée durant ces deux 
dernières années. 
1 Vélos 
L’application mobile 
ArceauVélo localise 
sur une carte tous les 
supports pour garer 
son vélo dans Rennes. 
2 Piétons 
Le projet PM24 de la ville 
de Melbourne compte 
les piétons par capteurs 
pour obtenir une 
meilleure connaissance 
des fl ux. 
3 Parkings 
L’application Statiophone 
indique aux automobi-listes 
où se trouve la place 
de parking libre la plus 
proche dans Nantes. 
4 Rivière 
Le relevé du niveau 
de l’eau d’une rivière 
peut être croisé avec 
des données météo 
pour anticiper des crues. 
5 Bus 
« Un lundi à Rennes » 
permet de visualiser 
jusqu’où les bus de 
l’agglomération peuvent 
aller en 15 min, 30 min, 
45 min, 1 h. 
6 Gare 
Voyages-SNCF analyse 
les messages envoyés 
par Facebook, Twitter, 
e-mail. Une analyse 
linguistique des contenus 
fournit un panorama fi n 
de l’expérience client. 
7 Arbres 
En ouvrant ses données 
sur les arbres dans la ville, 
la municipalité de New York 
a réalisé une carte 
indiquant plusieurs niveaux 
de risques de chute 
d’arbres en cas de tempête. 
8 Métro 
Un chercheur anglais a 
créé une animation vidéo 
montrant l’eff et d’une 
grève du métro londonien 
sur l’utilisation des vélos 
en libre-service. 
9 Télécoms 
ATT, un opérateur 
de télécommunications 
américain, utilise les posts 
sur Twitter pour détecter 
les pannes sur son réseau 
de téléphonie mobile. 
Un programme repère 
les messages où il est 
question de l’opérateur, trie 
ceux avec des mots-clés 
tels que « 3G », « coupure » 
et collecte les données 
de géolocalisation. 
D
Keo’TEAM 10 
UN SECTEUR 
EN ORDRE 
DE MARCHE 
Comment mutualiser les ressources 
des filiales ? C’est tout l’enjeu d’un découpage 
géographique en secteurs. Voyage dans 
le Pas-de-Calais Val de Somme, où la mise 
en commun des moyens porte ses fruits. 
Le secteur Pas-de-Calais Val de Somme regroupe cinq 
fi liales (deux urbaines et trois interurbaines). 
Le comité de pilotage : de gauche à droite, J.-F. Courouble, L. Vermeeren, 
M. Godefroy, directeur Keolis Abbeville, M. Dewolf référente RH, 
G. Morchoisne, référent contrôleur de gestion, O. Hallez, E. Rehm, 
directrice de Dourlens, S. Monier, directeur Keolis Arras. 
Le comité de pilotage se réunit régulièrement pour faire le point sur l’avancée 
des projets. L’occasion d’un échange de bonnes pratiques. 
J.-F. Courouble passe en revue l’avancée de 
l’implémentation du plan de maintenance préventive 
avec H. Martin, responsable de l’atelier Dourlens.
Keolis đ Mai 2014 11 
LA RÉFÉRENTE 
EXPLOITATION 
“Énergie 
et organisation 
pour plus 
d’effi cacité.” 
Laetitia Vermeeren, 
référente exploitation 
du comité de pilotage 
secteur et responsable 
d’exploitation de Westeel 
« J’accompagne les équipes 
dans l’application des 
méthodes d’exploitation au 
moyen des outils Keolis. Je 
les aide par exemple pour le 
suivi des heures et le respect 
de la réglementation. 
Je recherche aussi, avec 
mes homologues des 
autres fi liales, des moyens 
de mutualiser nos actions 
pour, notamment, réduire 
le nombre de cars et/ou 
les temps de parcours 
de nos cars à vide. Quand 
j’organise des formations, 
j’active mon réseau 
d’exploitants au sein du 
secteur mais aussi au-delà, 
pour mettre en commun 
nos besoins. Avec Caron 
et Dourlens, nous avons 
des clients communs, nous 
mettons donc en place des 
outils de contrôle qualité afi n 
d’assurer le même niveau 
de service. Être référente 
secteur tout en assumant 
mes responsabilités 
chez Westeel demande 
de l’énergie et de 
l’organisation pour gagner 
ensemble en effi cacité ! » 
in 2012 : une nouvelle 
organisation des fi liales, 
par secteurs géogra-phiques, 
voit le jour chez 
Keolis. Vingt-six secteurs sont identi-fi 
és, regroupant en moyenne quatre 
ou cinq fi liales, urbaines et interurbaines, 
aux chiff res d’aff aires et aux moyens 
variés. Chaque secteur est conduit 
par un comité de pilotage, dont 
la mission consiste à mutualiser 
les moyens et les ressources, à mettre 
en oeuvre des synergies sur des sujets 
transversaux, bref, à gagner en effi cacité. 
Exemple dans le Pas-de-Calais Val 
de Somme, où Olivier Hallez, directeur 
de secteur, est à la tête du comité, 
qui réunit les directeurs opérationnels 
de cinq fi liales (deux urbaines 
et trois interurbaines) ainsi qu’un référent 
par métier : exploitation, maintenance, 
RH, marketing et contrôle de gestion. 
Une équipe bien en place, qui fonctionne 
en mode projet en mutualisant ses 
eff orts. « Dans le cadre du projet d’entre-prise 
KeoLife, nous travaillons ensemble 
sur des sujets qui nous concernent 
tous, comme la sécurité, l’absentéisme 
ou la fi délisation des clients. Mettre 
en commun nos moyens nous permet 
d’échanger sur les bonnes pratiques 
entre fi liales, qu’il s’agisse d’urbain, 
d’interurbain, de petites ou de grandes 
fi liales. Nous harmonisons nos 
procédures, explique Olivier. 
Par exemple, la mise en place de 
LAETITIA 
la centralisation des approvisionnements 
au niveau du secteur devrait permettre 
de gagner en effi cacité et en temps 
et de professionnaliser le métier. » 
Autre belle récompense de ce travail 
en commun : le gain de l’appel d’off res 
du conseil général du Pas-de-Calais. 
« L’appel d’off res portait sur plusieurs lots 
de lignes de transport interurbain et de 
ramassage scolaire. À l’échelle du secteur, 
nous avons mutualisé nos compétences, 
ce qui nous a permis d’avoir une vision 
plus globale du territoire et d’apporter 
une réponse effi cace. Nous avons ainsi 
pu capitaliser sur nos points forts 
et corriger nos points faibles. » Un vrai 
succès, avec 22 % de part de marché 
supplémentaire sur le scolaire et la mise 
en service de 90 nouveaux véhicules en 
2013. « Cette nouvelle organisation 
renforce considérablement 
notre force de frappe », 
conclut-il. 
LE RÉFÉRENT 
MAINTENANCE 
JEAN-FRANÇOIS 
« Mon rôle de référent 
maintenance consiste 
à promouvoir les bonnes 
pratiques auprès de mes 
homologues du secteur, 
LE DIRECTEUR 
DE SECTEUR 
pour les aider par 
exemple à mettre en place 
le nouveau plan de 
maintenance préventive 
du Groupe dans leur fi liale. 
Lors de l’appel d’off res 
du conseil général 
du Pas-de-Calais, j’ai 
également géré l’achat des 
véhicules supplémentaires, 
leur révision, leur 
équipement en services 
embarqués, etc., pour livrer 
aux fi liales une prestation 
clés en main. J’ai par ailleurs 
détaché un de nos 
mécaniciens expérimentés, 
qui est devenu responsable 
atelier chez Dourlens. » 
OLIVIER 
F 
Ma mission : mettre en avant 
les bonnes pratiques.” 
Jean-François Courouble, référent maintenance du comité de pilotage 
et responsable maintenance de Westeel
Keo’POLIS 12 
Tout commence en 2010 : Keolis remporte l’appel 
d’off res lancé par la communauté d’agglomération 
Vichy Val d’Allier. Point de départ pour la mise en place 
d’un nouveau réseau. Regard à mi-parcours 
d’un partenariat qui coule de source. 
UN PARTENARIAT 
QUI PETILLE A VICHY 
Rester performant 
en optimisant les coûts 
Avant l’arrivée de Keolis, 
notre réseau existait sans 
réelle stratégie en termes 
d’exploitation. Lors de l’appel 
d’off res, Keolis nous a séduits 
car il a démontré qu’avec lui 
chaque kilomètre parcouru 
serait utile. Les élus ont su 
de leur côté faire des choix : 
ils ont par exemple renoncé 
à un service régulier dans 
les zones à faible densité 
au profi t d’un service de 
transport à la demande. 
L’objectif : ne pas réduire 
le service public tout en 
optimisant les coûts. Le bilan 
est positif : notre réseau est 
performant grâce aux eff orts 
conjoints des deux parties. 
La collectivité a su donner 
les moyens d’agir à Keolis. 
Quant à Keolis, il a honoré 
ses engagements et est 
même allé au-delà : la 
création du pôle d’échanges 
epuis quatre ans, les moder-nisations 
s’enchaînent sur le 
réseau de transport urbain 
de la communauté d’agglo-mération 
Vichy Val d’Allier. Le territoire, 
D 
du fait de sa géographie, est très peu 
étendu : les transports publics sont 
donc fortement concurrencés par la 
marche à pied. Pour qu’ils soient fré-quentés, 
une solution : proposer un 
service rapide et fréquent. Pari tenu 
avec la mise en place d’une ligne 
majeure passant toutes les quinze 
minutes. Deuxième changement de 
taille : en 2011, près de la moitié du parc 
de véhicules est remplacée par des 
minibus. Plus adaptés aux volumes de 
clients et générant des économies de 
carburant (- 18 % de gazole), ils sont 
bénéfi ques pour le budget des collec-tivités 
et pour l’environnement (- 26 % 
de CO2). La même année voit le lance-ment 
d’un système billettique, avec une 
gamme tarifaire et une information 
voyageurs redéfi nies. En 2012, l’accent 
est mis sur le marketing. Puis, en 2013, 
devant le succès de la ligne structu-rante, 
Vichy Val d’Allier étoff e son off re 
de transport de 19 % ! Enfi n, en 2014, un 
pôle d’échanges intermodal est créé. 
Résultat : une fréquentation qui aug-mente 
de 25 % et une belle preuve de 
confi ance. 
intermodal n’était par 
exemple pas prévue. Reste 
à continuer nos eff orts sur 
l’information voyageurs, et 
surtout à capitaliser sur nos 
réalisations, pour développer 
la fréquentation. Enfi n, 
dernier chantier qui nous 
tient à coeur : la mise en place 
d’une tarifi cation solidaire. 
Sandro Carletti, 
directeur transports et 
déplacements, communauté 
d’agglomération de Vichy 
Avec Keolis, chaque kilomètre 
parcouru est utile.”
Keolis đ Mai 2014 13 
Olivier Belin, 
directeur de Keolis Vichy 
côté 
Une palette variée de services 
Lors du renouvellement 
de l’appel d’off res, 
nous avions la volonté 
d’accompagner la 
politique de transport 
très volontariste de 
Vichy Val d’Allier, 
notamment en créant 
une entité dédiée, Keolis 
Vichy, et en proposant 
une palette de solutions 
variées, découlant 
de l’expertise métier 
du Groupe. Pour faire de 
ce partenariat un succès, 
nous avons mis un point 
d’honneur à respecter 
nos engagements et 
à être un « facilitateur » 
en créant des synergies 
avec les diff érentes forces 
du Groupe, comme SNCF. 
C’est ce que nous avons 
d’ailleurs fait lors du 
dernier projet développé 
en février 2014 : le pôle 
d’échanges intermodal. 
Situé en gare de Vichy, 
c’est un lieu d’accueil, 
d’information et de vente 
muni d’écrans inter-modaux 
et d’un service 
de location de vélos, 
VIVelo. Nous avons ainsi 
procédé en quelques 
années à de nombreuses 
améliorations. Il nous faut 
maintenant prendre du 
recul pour consolider ces 
réalisations et analyser la 
qualité du service rendu 
avant de nous préparer 
pour le prochain appel 
d’off res. 
3. VIVelo est un 
service de location 
de vélos classiques 
ou électriques au 
départ de la gare. 
1. La communauté 
d’agglomération Vichy 
Val d’Allier regroupe 
23 communes et 
78 000 habitants. 
2. Le réseau MobiVie compte 
40 conducteurs et 22 véhicules, 
qui eff ectuent plus de 1,2 million 
de voyages par an. 
3 
1 
2
Comment améliorer 
la satisfaction des clients ? 
Cette question est devenue 
centrale pour tous les 
opérateurs de transport. 
Deux experts nous 
expliquent pourquoi 
et passent en revue 
les moyens d’y parvenir. 
14 
OBJECTIF : 
DES VOYAGEURS 
TRES SATISFAITS 
uelque chose a changé entre 
les opérateurs de transport et 
les voyageurs : « En quelques 
années, nous sommes passés d’un 
positionnement centré sur l’off re à 
un positionnement tourné vers le 
Q 
client », résume Raphaël Butruille. Pour le directeur de 
l’Institut Vertone, il s’agit là d’une évolution globale, 
quasi sociétale, liée à l’explosion du numérique et qui 
touche tous les secteurs d’activité. « Grâce à Internet et 
aux réseaux sociaux, les consommateurs ont en 
quelque sorte repris le pouvoir : ils sont de plus en plus 
éduqués et informés, ils peuvent comparer et évaluer 
les discours des marques et quand ils sont mécontents, 
cela se sait. » Résultat ? Pour rester performantes, les 
entreprises placent désormais la pleine satisfaction de 
leurs clients au coeur de leur stratégie. « C’est devenu 
une source de diff érenciation face à une concurrence 
toujours plus forte et à la banalisation des produits et 
services » renchérit Thierry Spencer, directeur associé 
de l’Académie du service (entreprise de conseil et de 
formation centrée sur le marketing et la relation client). 
Un cercle vertueux 
Pour les opérateurs de transport, l’enjeu est double. 
Aux clients voyageurs s’ajoutent les autorités 
Keo’’FOCUS
Keolis đ Mai 2014 15 
86 % 
des clients se 
disent satisfaits 
lors des enquêtes 
(moyenne 
mondiale). Pour 
faire la diff érence 
sur leur marché, 
les entreprises 
cherchent donc 
maintenant 
à augmenter 
le taux de clients 
« très satisfaits ». 
organisatrices de transport, très attentives à la 
performance économique des réseaux et dési-reuses 
de proposer une offre de qualité à leurs 
citoyens. « On peut parler de cercle vertueux, 
relève Raphaël Butruille. La satisfaction des voya-geurs 
est un levier d’augmentation des recettes et 
permet aux opérateurs de proposer une meilleure 
off re pour satisfaire leurs autorités organisatrices. » 
Mais que recouvre exactement la notion de « satis-faction 
clients » ? « Le client est satisfait quand le 
niveau qu’il perçoit d’un produit ou d’un service est 
égal ou supérieur au niveau qu’il en attendait », 
explique Thierry Spencer. Cette défi nition fait de la 
satisfaction une aff aire de perception. La qualité 
initiale visée par l’en treprise ou la qualité eff ective-ment 
réalisée importent peu : seule compte en défi - 
nitive « l’expérience client ». Cela signifie que, 
pour satisfaire les voyageurs, un opérateur de 
transport devra proposer de la valeur tout au long 
du parcours client. 
Une démarche structurée 
Une telle démarche suppose de faire de la satisfac-tion 
des clients ce que Thierry Spencer appelle 
« une discipline de gestion ». « Se mettre à l’écoute 
des voyageurs, y compris occasionnels, et aller les 
côté 
UNE INITIATIVE ORIGINALE 
À GÖTEBORG 
Depuis peu, Keolis 
est le nouvel opérateur 
des bus d’Hisingen, 
à Göteborg, en Suède. 
Le contrat passé avec 
Västtrafi k, l’autorité 
organisatrice des 
transports de la ville, 
vise notamment 
à accroître la satisfaction 
des clients, indispensable 
pour garantir les recettes 
espérées. Pour y parvenir, 
Keolis a embauché 
400 collaborateurs 
supplémentaires, 
construit un nouveau 
dépôt de bus, fait 
l’acquisition de 142 bus 
écologiques et lancé 
un concept original : les 
agents d’accueil clients 
ou « customers hosts ». 
Le principe ? Pendant 
une partie de leur temps 
de travail, des conduc-teurs 
de bus deviennent 
les interlocuteurs 
privilégiés des voyageurs. 
Leur mission consiste 
à s’assurer que ceux-ci 
disposent de toute 
l’information et de 
l’aide nécessaires pour 
se déplacer dans des 
conditions optimales. 
Avantage supplé-mentaire 
: les agents 
d’accueil apprennent 
progressivement à 
adopter le point de vue 
des clients et à penser 
comme eux, devenant 
ainsi les ambassadeurs 
des voyageurs auprès 
de leurs collègues. 
sonder, grâce à des enquêtes et des questionnaires, 
pour mieux les connaître, en savoir plus sur leur 
profi l, leur mode de vie, leurs habitudes de trans-port, 
les raisons de leurs déplacements, est un pré-alable 
indispensable. Mais ces informations sont 
inutiles si l’opérateur n’adopte pas une démarche 
structurée autour de la voix du client. » 
Pour l’opérateur, il est tout aussi important d’ap-prendre 
à ses collaborateurs à « penser clients ». En 
se dotant par exemple de référentiels de service et 
d’outils de pilotage de la satisfaction, ou en mettant 
l’off re de transport en adéquation avec les besoins 
identifi és – y compris en matière d’information ou 
de tarifi cation. Les opérateurs doivent s’attacher 
également à simplifi er et à fl uidifi er les parcours 
clients, en mettant sous contrôle tous les points de 
contact avec chaque client, tout en identifi ant et 
en traitant les « irritants », ces dysfonctionnements 
qui se répètent et alimentent l’insatisfaction. 
Autrement dit, ils doivent s’organiser pour gérer 
rapidement et effi cacement les mécontentements. 
Autre point important : développer la connaissance 
individuelle de chacun, afi n de mettre en place des 
parcours relationnels personnalisés et adaptés à 
chaque segment de clientèle.
DÉCRYPTAGE 
Des indicateurs 
de plus en plus élaborés 
 Conséquence 
de l’importance 
croissante prise 
par la satisfaction 
des clients dans 
les entreprises : 
les indicateurs 
permettant d’évaluer 
cette satisfaction 
se multiplient et 
se sophistiquent. 
Les questionnaires 
traditionnels donnent 
la parole aux clients 
et aboutissent 
à des pourcentages 
de « très satisfaits », 
« satisfaits », 
« peu satisfaits » 
ou « pas satisfaits ». 
Plus récent, le Net 
Promoter Score 
va au-delà du taux 
de satisfaction 
en évaluant 
la propension 
des clients à 
recommander 
des produits 
ou une marque. 
Il est obtenu en 
faisant la diff érence 
entre les clients 
« promoteurs » (ceux 
qui sont prêts à 
recommander la 
marque) et les 
« détracteurs » (les 
moins satisfaits). 
Le dernier indicateur 
date de 2008 : c’est 
le Customer Eff ort 
Score. Le client 
est invité à évaluer 
l’eff ort qu’il a fait pour 
obtenir une réponse 
à sa demande 
de consommation. 
Plus minime est 
l’eff ort, plus grande 
est la satisfaction ! 
Des voyageurs de plus en plus exigeants 
« Et encore ne s’agit-il là que d’un socle minimal pour 
permettre à l’opérateur de s’acquitter de sa “dette” 
vis-à-vis des voyageurs, autrement dit de leur don-ner 
ce qu’ils attendent, commente Raphaël Butruille. 
Pour passer de clients satisfaits à des clients très 
satisfaits, donc fi dèles et prescrip teurs, il faut dépas-ser 
la dette et aller jusqu’au “don”, c’est-à-dire pro-poser 
ce qui va au-delà des attentes premières des 
clients : un accueil particulièrement cordial, une 
petite attention inattendue, des services plus, ou 
encore une politique environnementale volonta-riste… 
Voire jusqu’à “la magie”, qui surprend les 
clients et crée l’attachement à la marque. C’est ce 
qu’a très bien su faire Apple, dans un autre secteur 
d’activité, avec l’iPhone. » Mais l’exercice est compli-qué, 
car le degré d’exigence des voyageurs ne 
cesse de croître. « Avec l’amélioration générale de 
l’off re de transport, la barre est placée toujours plus 
haut. Et les services innovants en leur temps, 
comme les programmes de fidélisation, se sont 
banalisés », constate Thierry Spencer. 
En outre, à l’ère du numérique, les voyageurs sont 
devenus acteurs de leur mobilité. Ils attendent d’être 
informés en temps réel sur les horaires et le trafi c. Ils 
raisonnent en termes de trajets multimodaux, avec 
l’objectif d’arriver à destination le plus rapidement et 
le plus facilement possible, à moindre coût. Ils sup-portent 
de moins en moins de devoir patienter devant 
un guichet pour acheter un billet ou de ne pas trouver 
en deux clics ce qu’ils cherchent sur un site Internet. 
« Paradoxalement, à l’ère du sans contact et du numé- 
90 % 
des clients 
mécontents 
ne feraient plus 
jamais aff aire avec 
une entreprise 
qui les a déçus, 
selon une 
enquête menée 
par l’entreprise 
danoise 
Telefaction. 1 client 
satisfait parlerait 
de sa bonne 
expérience à 
8 personnes 
en moyenne. 
Keo’FOCUS 
côté 
Hélène Arnal, 
directrice des Actions 
commerciales de Keolis 
NOUS 
DÉVELOPPONS 
NOTRE CULTURE 
CLIENT 
« Keolis cherche davantage 
que la satisfaction des 
voyageurs : notre objectif 
est de proposer une expérience 
client diff érenciante, qui 
suscite un attachement à 
nos marques. Bien sûr, le travail 
sur l’élargissement de l’off re 
et sa fi abilité est important. 
Mais en parallèle, la diff usion 
d’une « culture client » 
est un axe stratégique pour 
notre développement. Nous 
faisons en sorte que tous 
nos collaborateurs – et pas 
seulement ceux en contact 
avec le public – adoptent 
une posture de services, 
tournée vers les clients. 
Améliorer la connaissance de 
nos publics pour personnaliser 
la relation, en face-à-face ou 
à distance ; renforcer l’écoute 
des voyageurs ; chercher 
à susciter le maximum d’avis 
et de commentaires (y compris 
– voire surtout ! – s’ils sont 
négatifs) ou encore fi déliser 
nos clients en anticipant 
les occasions de rupture, 
voilà des exemples concrets 
d’une politique client axée 
sur la satisfaction. » 
16 
Objectif : des voyageurs très satisfaits
17 
Keolis đ Mai 2014 
MOTS CROISÉS 
LE CLIENT AU COEUR DE 
LA STRATÉGIE COMMERCIALE 
rique, ils sont aussi beaucoup plus sensibles à la qua-lité 
des rapports humains, y compris dans la relation 
commerciale », ajoute Raphaël Butruille. 
Excellence et enchantement, le duo gagnant 
Dans ces conditions, comment un opérateur de 
transport peut-il augmenter la satisfaction de ses 
clients ? Pour Thierry Spencer, « la meilleure stratégie 
est de viser à la fois l’excellence et l’enchantement ». 
L’excellence, pour délivrer les meilleurs services, 
ainsi que la meilleure qualité de service possible. 
L’enchantement, en sortant des sentiers battus pour 
ravir les voyageurs. SNCF offre un bon exemple 
d’intégration de ces paramètres dans la relation 
client : « En donnant la possibilité au client d’acheter 
son billet en ligne, puis de voyager sans l’imprimer 
grâce à son téléphone mobile, SNCF est sur le terrain 
de l’excellence, illustre Thierry Spencer. Quand elle 
installe des pianos en libre-service dans ses gares, 
qu’elle décore les rames du RER C avec des photos 
du château de Versailles ou qu’elle laisse un conduc-teur 
de TGV s’affranchir des scripts pour glisser 
quelques remarques humoristiques dans ses 
annonces aux voyageurs, elle est sur celui de l’en-chantement 
! » 
338,5 milliards de 
dollars. C’est 
ce que coûteraient 
les défi ciences 
des services clients 
des entreprises 
au plan mondial. 
Ce chiff re inclut 
notamment les 
pertes de chiff re 
d’aff aires dues 
à la défection des 
clients insatisfaits. 
CHLOÉ BEAUVALLET, 
directrice du service clients du PMU 
« Un service qualité 
pour l’ensemble du PMU » 
« Le PMU, c’est une double 
promesse : le plaisir du jeu 
et le rêve d’argent. Il y a donc 
deux clés de satisfaction 
clients. Il faut, d’une part, fl uidifi er 
le parcours pour que rien 
ne vienne gâcher le plaisir du jeu, 
en tenant compte des contraintes 
liées à la régulation du marché. 
Et, d’autre part, faire en sorte 
que les règles pour gagner 
soient claires et que les gains 
soient distribués rapidement. 
Nous veillons aussi à intensifi er 
la relation avec les joueurs 
en étant le plus accessible 
et proactif possible. » 
CÉCILE DELALIEU, 
responsable du service clients de OUIGO 
« Des questionnaires 
de satisfaction après 
chaque voyage » 
« Même si nous proposons des 
off res de transport à bas prix, 
il y a chez nos clients des 
attentes en termes de services. 
Nous devons y répondre 
car satisfaire la clientèle est 
indispensable pour accroître 
notre notoriété, fi déliser les 
voyageurs et en conquérir 
de nouveaux. Nous envoyons 
systématiquement aux clients 
un questionnaire après leur 
voyage ; nous avons déjà identifi é 
des ajustements à réaliser, par 
exemple dans le domaine du 
placement ou de la restauration. 
L’enjeu est de progresser sans 
mettre en danger notre modèle 
de production. » 
RAPHAËL COLAS, 
responsable du pôle satisfaction 
clients et projets de La Poste 
« Un pilier de notre 
plan stratégique » 
« La satisfaction des clients est 
l’un des piliers de notre groupe. 
Nous cherchons à élaborer des 
parcours clients réussis et à faire 
disparaître les irritants via une 
démarche de co-construction 
avec nos parties prenantes. 
Pour réduire, par exemple, 
l’attente en bureaux de poste, 
nous avons modifi é 
l’organisation du travail, 
créé une fonction d’accueil, 
automatisé certains services, 
pris des engagements, 
notamment sur les délais 
de retrait des lettres et colis, 
et développé les autres 
canaux relationnels : 
téléphone et Internet »
Keo’VISA 18 
2 
1 
Légendaire grâce au célèbre 
Robin des Bois, Nottingham est 
aujourd’hui une ville moderne 
dotée d’un tramway attractif. 
Ce dernier fête cette année son 
dixième anniversaire. Partons 
à sa découverte en images. 
LE TRAM DE 
NOTTINGHAM 
EN FETE 
1. et 3. Council 
House 
La première ligne 
du Nottingham 
Express Transit 
(NET) a été 
ouverte au public 
le 9 mars 2004. 
Elle mesure 13,5 km 
de long et s’étend 
de la gare de 
Nottingham, 
au sud, jusqu’à 
Hucknall, au nord. 
2. Vue aérienne 
Chaque année, 
près de 10 millions 
de passagers 
empruntent 
le tramway de 
Nottingham. 3
Keolis đ Mai 2014 19 
5 
4 
6 
4. Rue du 
Parlement, 1906. 
Le premier tram 
de Nottingham 
a circulé à la fi n 
du XIXe siècle. 
D’abord à traction 
hippomobile, puis 
à traction vapeur, 
il est devenu 
électrique au début 
du XXe siècle. 
5. Viaduc, Station 
Street 
Fin 2014, les habitants 
de Nottingham 
bénéfi cieront de 17,5 km 
de ligne supplémentaires 
et de 28 nouvelles 
stations. 
6. Périphérie 
de Nottingham 
Chaque véhicule possède 
un nom : Lord Byron, 
D. H. Lawrence, Robin 
Hood… Les personnalités 
liées à la ville sont 
à l’honneur !
Keo’FORUM 20 
ACCESSIBILITE 
DES DELAIS ACCORDES 
SOUS CONDITIONS 
L’échéance de 2015 approche, mais l’obligation 
de mise en accessibilité des lieux publics 
semble loin d’être respectée. Face à cette 
réalité, le gouvernement a accordé des délais 
supplémentaires aux acteurs publics et privés 
sous condition d’engagements fermes et précis. 
l y a presque dix ans, le 
gouvernement faisait le 
constat du manque d’in-frastructures 
d’accès aux 
I 
lieux publics pour les personnes à mobilité 
réduite, transports collectifs compris. Une 
situation d’entrave à la mobilité et à l’auto-nomie 
et donc à l’égalité républicaine. 
C’est dans ce contexte qu’a été votée en 
2005 une loi « pour l’égalité des droits et 
des chances, la participation et la citoyen-neté 
des personnes handicapées » impo-sant 
la mise aux normes d’accessibilité, 
avant 2015, de tous les lieux publics, sous 
peine de sanctions pénales. Un objectif qui 
apparaît aujourd’hui irréalisable pour 
nombre d’établissements recevant du 
public (ERP). Face à cette réalité, le gou-vernement, 
en concertation avec les par-ties 
prenantes (associations de personnes 
handicapées, représentants des ERP et 
élus), a annoncé de nouvelles modalités de 
mise en oeuvre de la loi : celle-ci est réaffi r- 
mée mais assouplie grâce à un dispositif 
d’exception. Les retardataires pourront 
ainsi bénéfi cier d’un agenda d’accessibilité 
programmée (Ad’AP) et disposer de délais 
supplé mentaires allant de trois à neuf ans 
pour les opérateurs de transport, à condi-tion 
de s’engager sur un calendrier précis 
de fi nancement et de travaux de mise en 
accessibilité de leurs infrastructures.
Keolis đ Mai 2014 21 
L’USAGER 
L’EXPERT 
côté 
DAMIEN BIRAMBEAU, 
président de l’association Jaccede.com, 
le guide collaboratif gratuit des bonnes 
adresses accessibles 
“L’accessibilité 
concerne 
tout le monde.” 
Le gouvernement semble reculer 
pour mieux sauter face à un débat 
mal posé car, depuis le début, 
l’accessibilité n’est pas abordée 
sous l’angle universel et ne semble 
s’adresser qu’à une poignée 
de personnes handicapées. 
Pour repartir sur de bonnes bases, 
il faudrait reconnaître l’ensemble 
des publics concernés : les personnes 
âgées ou souff rant d’obésité, 
les accidentés, les personnes avec 
enfants en bas âge… Soit un tiers 
de la population ! Pour éviter un 
nouveau recul, il faudrait donner 
les moyens aux ERP d’investir dans 
des travaux de mise aux normes. 
Élargir les points d’accès et de 
circulation, installer des rampes, 
des ascenseurs, des systèmes 
d’information sonore et visuelle 
profi te à tous… Si les parties 
prenantes prenaient conscience 
des retombées économiques 
de l’accès de l’ensemble de la 
population à mobilité réduite à la vie 
publique et à la vie professionnelle, 
aux transports et aux commerces, 
les investissements seraient déjà 
réalisés. Repousser les délais sous 
condition, c’est bien, mais se 
remettre en question, c’est mieux ! 
MARIE PROST-COLETTA, 
déléguée à l’accessibilité, ministère 
de l’Écologie, du Développement 
durable et de l’Énergie 
“Notre objectif : 
l’accessibilité 
pour tous.” 
Cette annonce ne représente en rien 
un aveu d’échec. Au contraire, 
le gouvernement entend se saisir 
du sujet pour aboutir à la réalisation 
complète de la mise en accessibilité 
de tous les ERP. Je rappelle que les 
sanctions prévues par la loi de 2005 
sont maintenues et peuvent aller 
jusqu’à 225 000 euros d’amende et 
six mois de prison en cas de récidive. 
Le dispositif Ad’AP n’est en aucun 
cas un délai supplémentaire 
accordé sans conditions, c’est 
un outil d’accompagnement 
à destination des ERP désireux de 
se donner le temps et les moyens 
de respecter la loi de 2005. Il s’agit 
d’un engagement volontaire. 
L’agenda proposé sera étudié en 
commission sécurité et accessibilité 
au niveau départemental et soumis 
à la validation du préfet. Au bout 
de trois ans, l’Ad’AP sera suivi 
par un bilan qui en vérifi era la 
réalisation ou l’avancée si le délai 
accordé est supérieur à cette durée. 
Notre objectif est que l’inconscient 
collectif s’imprègne de la nécessité 
d’accessibilité pour tous et que les 
ERP comprennent leur intérêt à agir. 
SOFIA ESCAMILLA, 
chef de projet accessibilité 
et qualité, direction marketing 
du Groupe Keolis 
“AUCUN 
VOYAGEUR NE 
DOIT RENCONTRER 
DE DIFFICULTÉ 
À SE DÉPLACER.” 
Chez Keolis, nous pensons 
l’accessibilité de manière très 
large, en intégrant la notion 
de « voyageur fragilisé ». 
Au-delà du handicap au sens 
légal du terme, l’illettrisme, 
l’anxiété ou encore la diffi culté 
à s’orienter sont autant 
d’exemples de freins ou 
d’obstacles à la mobilité. 
Concrètement, nous concentrons 
nos eff orts sur l’information 
visuelle et sonore ainsi que sur 
l’aménagement des véhicules. 
Aujourd’hui, 75 % des véhicules 
Keolis sont accessibles, dont 
une très grande majorité (82 %) 
dans nos réseaux urbains. 
Nous accompagnons également 
les autorités organisatrices 
dans la mise en conformité 
des arrêts voyageurs. 
Le report de l’échéance de 2015 
nous permettra de poursuivre 
notre démarche sur la qualité 
de nos services, notamment 
sur l’information mobile et 
embarquée. Notre ambition ? 
L’accessibilité universelle, 
physique et cognitive, pour 
qu’aucun voyageur ne rencontre 
de diffi culté à se déplacer.
Quelle est la place des véhicules électriques 
et hybrides dans les transports publics ? 
Les motorisations hybrides, qui allient carburant diesel 
et électricité en utilisant un moteur thermique et un moteur 
électrique, ont commencé à apparaître dans les années 
1990, accompagnant l’émergence des problématiques 
environnementales. Mais aujourd’hui, en Europe, nous 
n’en sommes encore qu’au stade de l’expérimentation. 
Si les petits bus entièrement électriques se développent 
depuis quelques années, notamment dans les hypercentres 
des villes italiennes, ce phénomène reste marginal. À titre 
d’exemple, il y a seulement cinq lignes électriques, appelées 
Traverses, à Paris. L’Asie, elle, est plus avancée sur ce sujet : 
la Chine a lancé de grands programmes nationaux dans ce 
domaine il y a cinq ans. 
Le STIF a validé « la fi n des bus diesel en Île-de- 
France dès 2014 ». Cela va changer la donne ? 
Bien sûr. Les technologies hybrides et électriques sont 
matures, comme le montre l’exemple asiatique. Ainsi, l’off re 
existe, notamment en France, où plusieurs constructeurs 
en proposent. Il ne manquait que la demande pour que les 
industriels se décident à investir, et c’est maintenant chose 
faite : la décision du STIF, qui va sûrement entraîner d’autres 
agglomérations dans son sillage, va stimuler ce marché. 
La transition vers le tout-électrique est en marche et elle est 
inéluctable, car tous les acteurs ont à y gagner. Diminution 
du bruit et de la pollution pour les voyageurs, qualité de 
l’air et bien-être des citoyens… Même les exploitants s’y 
retrouveront, car, si l’investissement à l’achat d’un véhicule 
électrique équivaut en moyenne à un surcoût de 30 % 
à 50 %, à long terme, il est amorti : ces bus consomment 
beaucoup moins que les bus diesel, ainsi, la facture sera 
presque divisée par 10 ! Une étude de Pike Research* montre 
que 5 000 bus électriques ont été vendus en 2012 dans 
le monde et que ce chiff re montera à 20 000 en 2018. 
Keo’IDÉES 22 
INTERVIEW 
Joseph Beretta, 
président de l’Avere-France, 
association nationale 
pour le développement 
de la mobilité électrique 
“LA TRANSITION 
VERS LE TOUT 
ÉLECTRIQUE EST 
EN MARCHE, MAIS 
ELLE DOIT ETRE 
PROGRESSIVE.”
23 
Joseph Beretta a publié 
des ouvrages et de 
nombreux articles 
dans le domaine de 
la mobilité électrique. 
Il offi cie aussi comme 
expert technique auprès 
de la Commission 
européenne, de l’ANR* 
et du Predit**. Enfi n, il 
est membre du conseil 
d’administration du 
pôle de compétitivité 
automobile Moveo. 
1991 : P-DG de Master-drive 
(électronique de 
commande des moteurs 
électriques). 
1994 : responsable 
de la recherche et 
de l’innovation des 
véhicules électriques, 
hybrides et piles à 
combustible de 
PSA Peugeot Citroën. 
2002 : détaché 
au ministère de la 
Recherche et de la 
Technologie comme 
responsable de la 
priorité transport 
du programme de 
recherche et développe-ment 
européen. 
Depuis 2004 : délégué 
énergies, technologies et 
innovation à la direction 
des aff aires publiques de 
PSA Peugeot Citroën. 
2012 : président 
de l’Avere-France, 
association nationale 
pour le développement 
de la mobilité électrique. 
* Agence nationale de la recherche. 
** Programme de recherche et 
d’innovation dans les transports 
terrestres. 
Enfi n, la transition électrique pourrait être bénéfi que pour 
l’économie du pays de manière générale : il faut profi ter 
de cette demande pour faire émerger la fi lière française. 
Cette transition est imminente ? 
Si les véhicules électriques ont un bel avenir devant eux, 
notamment dans les transports publics, la transition doit 
être progressive. En eff et, les agglomérations ont des 
obligations à respecter, en termes de services par exemple. 
Ainsi, elles doivent adapter et dimensionner les infrastruc-tures 
à l’exploitation, à leur budget mais aussi aux technolo-gies 
existantes. Si les bus ont un trajet de plus de 200 km à 
eff ectuer, ils ne peuvent pas être complètement électriques 
à l’heure actuelle, pour des questions d’autonomie. C’est 
pourquoi le STIF va commencer par se doter, en 2014, de bus 
hybrides. Peut-être qu’après 2020 ce seront des bus à 
hydrogène, munis de piles à combustible, qui seront mis en 
place car, si leurs infrastructures sont pour l’instant plus 
coûteuses à installer, ils ont une autonomie plus grande. Le 
progrès est en marche. 
* Hybrid, Battery Electric, Plug-In Hybrid, and Fuel Cell Buses: Global Market 
Analysis and Forecasts for Heavy Duty and Medium Duty Segments, 2012, 
Pike Research. 
 BIO EXPRESS 
Keolis đ Mai 2014 
CITOYENS, ÉLUS ET 
EXPLOITANTS ONT UN 
AVANTAGE À TIRER, À PLUS 
OU MOINS LONG TERME, 
DU TOUT-ÉLECTRIQUE.”
Keo’CLAP 24 
« TRAMWAY, UNE ÉCOLE FRANÇAISE », 
EXPOSITION DU 04 AVRIL AU 12 JUILLET 2014, LE LIEU DU DESIGN, PARIS. 
DOSSIER DE PRESSE 
UN TRAMWAY 
NOMMÉ 
DESIGN 
1 
Depuis quelques années, le tramway revient en force dans 
les villes françaises. Jugé plus confortable, plus écologique 
et plus sûr, il est un témoin du renouvellement urbain. Le Lieu 
du design consacre ainsi « l’école française du tram » à travers 
une exposition qui met l’accent sur l’urbanisme et l’amélioration 
de la qualité de vie du citadin.

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Keo (mai 2014)

  • 1. Keo DES IDÉES NEUVES SUR LA MOBILITÉ MAI 2014 OBJECTIF : DES VOYAGEURS SATISFAITS Les opérateurs de transport placent la satisfaction de leurs clients au coeur de leur stratégie À VICHY, UN PARTENARIAT QUI PÉTILLE L’agglo mise sur la modernisation du réseau
  • 2. ÉDITO 2 UN CLIENT HEUREUX EN VAUT DEUX Existe-t-il une recette miracle pour satisfaire les clients ? C’est la question que pose ce nouveau numéro de Keo’. Pour commencer, aucun voyageur ne doit rencontrer de diffi cultés pour se déplacer : Keolis en fait une priorité (à lire dans Keo’ Forum). Écoute, réactivité et créativité constituent également une base solide pour améliorer l’expérience client, comme le décrit notre dossier Keo’ Focus. Il faut par ailleurs compter avec l’engagement des voyageurs, aujourd’hui acteurs de leur mobilité, qui font de leurs villes des espaces « intelligents », où la technologie participe à l’amélioration des transports (Keo’ Pratik). Enfi n, pour continuer à off rir des réseaux attrayants, il devient nécessaire de se lancer dans la révolution verte avec des transports 100 % hybrides, comme le font déjà nos voisins asiatiques (à lire dans Keo’ Idées). NOUS VOUS SOUHAITONS UNE BONNE LECTURE DE CE NUMÉRO DE KEO’ ; EN ESPÉRANT QU’IL S’ADAPTE, LUI AUSSI, À VOS ATTENTES ! Keolis Présent dans 15 pays à travers le monde, Keolis est un opérateur majeur du transport de voyageurs. Le Groupe propose une palette de solutions de transport adaptées aux besoins des territoires et des clients voyageurs. Keolis – 20 rue Le Peletier – 75320 Paris Cedex 9 Tél. : 01 71 32 90 00 Keo’ LE MAGAZINE Keo’, le magazine corporate du Groupe Keolis, se propose d’explorer le thème de la mobilité durable. Actualité, succès, métiers, innovations, débats, opinions… Keo’ fait circuler des idées neuves sur la mobilité ! RÉDACTION đŏ!/,+*/(!ŏ 1ŏ+)%0hŏ de rédaction : Catherine Miret. đŏ ((1/0.0%+*/Őč Quentin Vijoux, Ben/agence La Suite, Simon Sek. đŏ +*+#.,$%!Őč Getty, Fotolia, AFP, Andia, Sipa, Raphaël Dautigny, Franck Juery. đŏ+*!,0%+*ŏ!0ŏ.h 0%+*Őčŏ (réf. : KEOL023)
  • 3. Keolis đ Mai 2014 3 SOMMAIRE 18 22 4Keo’ACTU Du nouveau plan vélo du ministère des Transports à la construction de jardins dans les gares japonaises, toute l’actu de la mobilité 10 14 Keo’FOCUS OBJECTIF : DES VOYAGEURS TRES SATISFAITS 8Keo’PRATIK On vous dit tout sur la protection des données dans le transport public 10 Keo’TEAM Un secteur en ordre de marche 12 Keo’POLIS À Vichy, un partenariat qui pétille 18 Keo’VISA Le tram de Nottingham en fête 20 Keo’FORUM Accessibilité : des délais accordés sous conditions 22 Keo’IDÉES Joseph Beretta : « La transition vers le tout-électrique doit être progressive »
  • 4. Keo’ACTU 4 CÔTÉ MObilite MOBILITÉ L’EXPÉRIENCE TRIPNDRIVE Petite reine deviendra grande JAPON Un jardin entre deux trains Grâce au programme Soradofarm, les Japonais peuvent désormais louer des parcelles de terrain et des outils afi n de cultiver leurs propres légumes… sur le toit des gares ! Les paresseux et les perfectionnistes peuvent même bénéfi cier de désherbages réguliers et de conseils d’experts. Ce dispositif, déjà en place dans cinq gares japonaises, va être déployé dans toutes les gares gérées par la East Japan Railway Company. PLAN VÉLO e 5 mars dernier, le secrétaire d’État chargé des Transports, Frédéric Cuvillier, présentait les 25 mesures de son plan d’action en faveur du vélo et de la marche. Des pratiques qui, en plus d’être bénéfi ques pour la santé, sont destinées à faciliter la cohabitation avec les voitures et à inciter à l’usage du vélo pour se rendre sur son lieu de travail. La généralisation des doubles sens cyclables dans les rues limitées à 30 km/h, la création de places de stationnement sécurisées pour les vélos dans les grandes gares ou encore des mesures visant à favoriser l’intermodalité, comme la possibilité de réserver des places pour les cyclistes et leur vélo dans certains trains, sont quelques-unes des pistes évoquées. Autre mesure attendue : l’indemnité kilométrique vélo (sur le modèle belge et d’un montant de 25 centimes par kilomètre), qui est fi nalement limitée à une expérimentation sur la base du volontariat des entreprises. L Parking gratuit et location de véhicule entre particuliers, c’est ce que propose Tripndrive, un service exclusivement réservé aux aéroports, en région parisienne. Le principe est simple : il suffi t de laisser sa voiture avant de prendre l’avion pour qu’elle soit proposée en location à un passager qui arrive, à un tarif 60 % moins cher que les loueurs traditionnels. Les frais de stationnement sont off erts au voyageur qui confi e sa voiture. Cette nouvelle off re sert une logique de partage visant à rentabiliser les voitures immobilisées. Tripndrive n’est pas un cas à part puisque, depuis 2011, les services d’autopartage entre particuliers se sont considérablement développés, notamment avec l’augmentation du prix de l’essence.
  • 5. Keolis đ Mai 2014 5 INTERURBAIN JEU VIDÉO L’autocar, ami du train Le transport interrégional par autocar en France n’a pas le vent en poupe : il ne représente que 0,0005 % des voyages longue distance, contre 4 % en Grande-Bretagne ou 5 % en Suède. Un état de fait que déplore l’Autorité de la concurrence dans un avis publié le 27 février dernier, qui souligne que, loin de concurrencer le train, ce mode de transport « économique et performant pour mieux se déplacer » le complète. D’autant plus que le réseau routier français est de bonne qualité, que la demande des voyageurs existe et que les entreprises de transport s’intéressent à ce marché. Pour inverser cette tendance, l’Autorité recommande entre autres une large refonte du cadre réglementaire, notamment pour simplifi er et raccourcir la procédure d’entrée sur le marché, et une clarifi cation des modalités d’accès aux gares routières de voyageurs. SHOPPING DANS LE MÉTRO Depuis novembre, l’e-commerce s’invite dans le métro londonien, où il est désormais possible de faire ses courses. C’est le distributeur anglais Asda, appartenant au géant Walmart, qui lance le projet « Click and Collect », en partenariat avec Transport for London. La démarche est simple : les consom-mateurs commandent en ligne avant midi sur le site Internet ou l’application et vont ensuite récupérer leurs achats dans les parkings relais de certaines stations de métro via des casiers de retrait. Disponible 7 jours sur 7, le service est idéal pour les salariés habitant en banlieue et permet à Asda de dynamiser ses ventes dans certains secteurs de Londres. LONDRES Un réseau en réseau Une application en cours de développement, imaginée par des Néo-Zélandais et appelée Metro Goldwyn Constructeur, propose aux internautes de gérer leur propre réseau de transport. Le contrat de base : une ville, trois stations, trois lignes de métro à connecter les unes aux autres pour gérer un fl ux de voyageurs. Mais la ville s’agrandit, les voyageurs se multiplient… Faut-il construire de nouvelles lignes ? Augmenter la capacité des stations ? Attention, votre incapacité à gérer l’affl uence peut vous conduire au game over… CHIFFRES 10 % Part de marché des voitures électriques en Norvège, contre 0,7 % en France, en 2013. 11 exploitants de trains sur 19 ont un taux de satisfaction voyageurs inférieur à 50 % en Grande-Bretagne. AGENDA TRANSPORTS PUBLICS 2014 10 au 12 juin – Paris. Transports publics, le Salon européen de la mobilité, est le rendez-vous biennal de tous les acteurs du transport public et de la mobilité durable en Europe : transports urbains, interurbains, régionaux et mobilités actives. SALON E-CYCLETTE 28 et 29 juin – Aix-en-Provence. Cet événement, organisé au coeur de la capitale de la Provence, participe à la création d’un horizon plus doux pour les déplacements de demain en proposant notamment une gamme de vélos à assistance électrique. JOURNÉES NATIONALES D’ÉTUDES SUR LE MANAGE-MENT DE LA MOBILITÉ 17 et 18 juin – Chambéry. Ces journées témoigneront des démarches de « management de la mobilité » qui intègrent aussi bien la gestion de la demande actuelle de déplacements des usagers que leurs besoins futurs. 128 gares SNCF auront un accès Wi-Fi gratuit à partir de juin.
  • 6. Keo’ACTU 6 CÔTÉ eO Le Keolien Défense Mobilité : Keolis s’engage En 2009 est né un partenariat entre le ministère de la Défense, désireux de reclasser ses militaires, et Keolis, dont le volume de recrutement reste important. Face au succès de cet accord, le Groupe a renouvelé son engagement en juillet 2013. Explications avec Michel Lamboley, directeur exécutif Groupe. En quoi consiste l’accord signé par Défense Mobilité et Keolis ? Chaque année, des milliers de militaires quittent le service actif. La politique du ministère de la Défense est de leur off rir une seconde carrière. Pour cela, il est à la recherche de dispositifs lui permettant de À Lille, les bus mettent le gaz L’engagement de la communauté urbaine de Lille en faveur des énergies propres ne date pas d’hier : en 1992, l’agglomération engageait déjà une démarche pour produire du biogaz en recyclant ses déchets. De 1994 à 2003, elle a été la première collectivité en Europe à faire rouler des « bio bus » avec ce carburant propre. Aujourd’hui, cet engagement continue, puisque la totalité des 430 bus du réseau urbain s’alimente au gaz. Si une partie de la fl otte roule au gaz naturel, le reste utilise le biogaz fourni par le Centre de valorisation de Sequedin. Plus silencieux, moins polluants, ces véhicules permettent de voyager toujours plus propre sur le réseau lillois ! URBAIN reclasser ces personnels dans les meilleures conditions possibles. De son côté, Keolis, qui connaît une croissance annuelle positive, a d’importants besoins en termes de recrutement : 3 800 personnes ont été embauchées en France en 2013 ! Dans ce cadre, un premier partenariat a été signé en 2009 entre le Groupe et l’agence de reconversion Défense Mobilité. Fructueux pour les deux parties (335 militaires ont été recrutés en trois ans), il a été renouvelé le 3 juillet 2013 pour trois ans. Quelle est la valeur ajoutée de ce partenariat pour chacune des parties ? Chez Keolis, le facteur humain est primordial. Or ces militaires représentent un vivier d’hommes et de femmes jeunes, motivés, ayant souvent exercé des activités proches des nôtres et partageant nos valeurs. Grâce à leur expérience, ces candidats ont souvent un caractère solide, de la maîtrise et de la rigueur. Ils connaissent les problématiques de la sécurité, savent s’adapter et prendre des responsabilités dans un cadre défi ni. Pour les ex-militaires, Keolis représente une opportunité intéressante : quantité de métiers et d’échelons diff érents leur sont proposés – conducteur, mécanicien, chef d’atelier, responsable maintenance, chef de centre, directeur opérationnel, etc. Du fait de cet ADN commun, ils s’intègrent généralement rapidement dans l’entreprise. Sans oublier que, grâce à notre maillage territorial, nous sommes en mesure de proposer des postes proches de leur domicile en fonction des besoins de nos fi liales. Y a-t-il des nouveautés dans ce nouvel accord par rapport au précédent ? Trente-neuf personnes ont déjà été recrutées depuis la signature de ce nouvel accord, le 3 juillet 2013. Le succès de ce partenariat est en partie dû à la forte implication des équipes RH et, afi n qu’il continue à évoluer positivement, nous avons mis en place une communication plus importante auprès de nos équipes locales, les invitant à se mettre en relation avec les antennes régionales de Défense Mobilité et inversement. De plus, une journée d’échanges sera organisée le 14 mai prochain au sein de notre fi liale Keolis Blois, où les responsables de ces cellules de reconversion et des salariés du Groupe, anciens ressortissants de l’armée, pourront se rencontrer. Cette collaboration nous satisfait pleinement, il faut lui donner de la visibilité pour la promouvoir et la développer !
  • 7. Keolis đ Mai 2014 7 TRAMWAY Halte à la fraude à Melbourne UNE ALLIANCE STRATÉGIQUE EN CHINE Pour renforcer sa présence en Chine, Keolis a signé avec Shentong Metro Group, la société du métro de Shanghai, un accord en vue de la création de Shanghai Keolis Public Transport. Les deux partenaires s’allient au sein d’une coentreprise franco-chinoise pour répondre ensemble à des appels d’off res de métro automatique, de tramway et de train, en Chine et en Asie. Par ailleurs, ils ont annoncé la création d’un centre de formation aux métiers du tramway, qui ouvrira ses portes près de Lyon en 2015. ACCIDENTS : 100 % VIGILANCE Réduire les accidents est une priorité pour Keolis : c’est pourquoi le Groupe mène depuis plusieurs années des actions de prévention aussi bien auprès des conducteurs qu’auprès des voyageurs. Ainsi, en 2008, une campagne d’affi chage à destination du personnel a été déployée afi n de l’inciter à être toujours plus attentif. En 2010, c’était au tour des voyageurs d’être interpellés par des affi ches dans les véhicules. En 2014, la campagne met l’accent sur la saison nalité, car à chaque saison correspondent des risques précis et identifi és. Pour 2015, Keolis ira encore plus loin et lancera des actions de commu-nication pour sensibiliser l’ensemble des acteurs du transport public : la sécurité est en eff et l’aff aire de tous et une priorité pour Keolis dans la durée. Parallèlement, le Groupe continue ses eff orts de formation auprès des conducteurs afi n d’éviter les comporte-ments à risque et de favoriser les bonnes pratiques, avec un mot d’ordre : 100 % vigilance ! CAMPAGNE n mai 2011, le réseau Yarra Trams de Melbourne enregistrait un taux d’infractions de 20,3 %. Face à ce constat alarmant, Keolis a décidé de passer à l’action. Présence renforcée des contrôleurs sur le réseau, annonces sonores, bannières et campagnes de communication… un dispositif complet a été mis en oeuvre pour sensibiliser les voyageurs. Sans oublier l’installation d’un système billettique commun à tout le réseau (sous l’impulsion de l’autorité STATIONNEMENT EFFIA met le cap sur Cassis La communauté urbaine de Marseille Provence Métropole a témoigné sa confi ance à EFFIA en lui attribuant un contrat de délégation de service public pour la gestion des parkings publics de Cassis. Il s’agit de plus de 1 130 places, réparties sur deux parkings en ouvrage et trois en enclos, pour un chiff re d’aff aires cumulé de 16,8 millions d’euros. Le contrat a démarré le 24 mars pour une durée de dix ans et dès cette année, un ambitieux programme de travaux va être lancé pour améliorer la qualité des parkings. organisatrice Public Transport Victoria). Des actions de contrôle renforcées et très visibles, menées conjointement avec les opérateurs de métro et de bus, sur une dizaine de zones intermodales, ont également été mises en place. Cerise sur le gâteau, un jeu à destination des voyageurs qui payaient et validaient leur carte de transport a permis de faire gagner des cadeaux pour un montant de 20 000 dollars australiens. Ces eff orts ont porté leurs fruits puisque Yarra Trams affi chait un taux de fraude record de 8 % en janvier 2014 ! E
  • 8. Keo’PRATIK 8 ON VOUS DIT TOUT SUR… L’UTILISATION DES DONNÉES PERSONNELLES La modernisation des transports se traduit notamment par l’utilisation de titres de transport sans contact. Une technologie qui permet de mieux apprécier les habitudes de transport, mais peut entrer en contradiction avec le droit à la vie privée et à la liberté d’aller et venir. LE CADRE LÉGAL EN 2008, LA CNIL* ADOPTAIT L’AUTORISATION UNIQUE N° 15 pour la gestion des applications billettiques par les exploitants et les autorités organisatrices. Au vu de l’évolution des systèmes billettiques, elle l’a modifi ée en 2011 et a réaffi rmé sa position sur quatre points : đŏ(ŏ,+//%%(%0hŏ !ŏ2+5#!.ŏ!*ŏ utilisant des cartes anonymes ; đŏ(Ě10+.%/0%+*ŏ !ŏ+*/!.2!.ŏ les données de déplacement des cartes nominatives pendant 48 heures uniquement pour lutter contre la fraude technologique (ex. : l’utilisation frauduleuse d’une carte contrefaite) ; đŏ(ŏ,+//%%(%0hŏ !ŏ,.0#!.ŏ1*ŏ même identifi ant de carte pour les services de transports publics analogues (vélos en libre-service, autopartage) ; đŏ */ŏ(!ŏ .!ŏ 1ŏ,+/0,%!)!*0Čŏ l’autorisation de conserver pendant quatre mois les données des validations (à l’exception du lieu de validation). OPEN DATA : LA CNIL CONSULTE La Cnil a lancé, en février 2014, une consultation des acteurs de l’open data pour évaluer le cadre juridique actuel, explorer de nouvelles solutions d’anonymisation des données, proposer des outils opérationnels aux acteurs et in fi ne rassurer l’ensemble des parties prenantes. Par ailleurs, un règlement européen est actuellement en discussion pour renforcer la confi ance dans l’e-commerce et accompagner le développement de services numériques plus sûrs. * Commission nationale de l’informatique et des libertés. LE CONTEXTE LES SYSTÈMES DE BILLETTIQUE mémorisent les dates, heures et lieux de passage des voyageurs ainsi que le numéro de la carte utilisée. Ces données permettent aux opérateurs d’améliorer leur off re de service tout en limitant les risques de fraude et en optimisant la facturation. Toutefois, sans encadrement, ce stockage d’informations menace le droit à la vie privée et à la liberté d’aller et venir. De plus, ces outils informatiques sont susceptibles d’être piratés. La confi dentialité et la sécurité doivent donc être prises en compte en amont de leur conception. L’OUVERTURE DES DONNÉES DEPUIS QUELQUES ANNÉES, ces données ne sont plus uniquement stockées : elles sont mises à disposition dans une démarche d’ouverture des données publiques (open data) et leur utilisation permet aux agglomérations et aux entreprises d’adapter leurs off res. Dans le domaine des transports publics, c’est un outil performant d’aide à la décision : leur exploitation permet de mieux connaître les habitudes des voyageurs, de quantifi er leurs déplacements, de fl uidifi er le trafi c, de redessiner le réseau, etc.
  • 9. Keolis đ Mai 2014 9 ON VOUS DIT TOUT SUR… u simple tweet en passant par Internet, les smartphones ou encore les capteurs en tout genre, autant de technologies qui génèrent un déluge de données. Malgré leurs origines diverses, celles-ci peuvent être agrégées, puis analysées : c’est le big data. Quand les collectivités et les administrations livrent les données issues de leurs missions de service public, c’est l’open data. Start-up, développeurs et citoyens peuvent s’emparer de ces données pour créer des services liés à la vie urbaine. Un mix entre technologie, collaboration citoyenne et administration plus ouverte, qui renforce le lien social et permet aux habitants de devenir acteurs de leur propre « ville intelligente ». 1 7 5 3 4 2 6 8 9 LA DATA , OUTIL DE LA VILLE INTELLIGENTE 90% de la data mondiale a été créée durant ces deux dernières années. 1 Vélos L’application mobile ArceauVélo localise sur une carte tous les supports pour garer son vélo dans Rennes. 2 Piétons Le projet PM24 de la ville de Melbourne compte les piétons par capteurs pour obtenir une meilleure connaissance des fl ux. 3 Parkings L’application Statiophone indique aux automobi-listes où se trouve la place de parking libre la plus proche dans Nantes. 4 Rivière Le relevé du niveau de l’eau d’une rivière peut être croisé avec des données météo pour anticiper des crues. 5 Bus « Un lundi à Rennes » permet de visualiser jusqu’où les bus de l’agglomération peuvent aller en 15 min, 30 min, 45 min, 1 h. 6 Gare Voyages-SNCF analyse les messages envoyés par Facebook, Twitter, e-mail. Une analyse linguistique des contenus fournit un panorama fi n de l’expérience client. 7 Arbres En ouvrant ses données sur les arbres dans la ville, la municipalité de New York a réalisé une carte indiquant plusieurs niveaux de risques de chute d’arbres en cas de tempête. 8 Métro Un chercheur anglais a créé une animation vidéo montrant l’eff et d’une grève du métro londonien sur l’utilisation des vélos en libre-service. 9 Télécoms ATT, un opérateur de télécommunications américain, utilise les posts sur Twitter pour détecter les pannes sur son réseau de téléphonie mobile. Un programme repère les messages où il est question de l’opérateur, trie ceux avec des mots-clés tels que « 3G », « coupure » et collecte les données de géolocalisation. D
  • 10. Keo’TEAM 10 UN SECTEUR EN ORDRE DE MARCHE Comment mutualiser les ressources des filiales ? C’est tout l’enjeu d’un découpage géographique en secteurs. Voyage dans le Pas-de-Calais Val de Somme, où la mise en commun des moyens porte ses fruits. Le secteur Pas-de-Calais Val de Somme regroupe cinq fi liales (deux urbaines et trois interurbaines). Le comité de pilotage : de gauche à droite, J.-F. Courouble, L. Vermeeren, M. Godefroy, directeur Keolis Abbeville, M. Dewolf référente RH, G. Morchoisne, référent contrôleur de gestion, O. Hallez, E. Rehm, directrice de Dourlens, S. Monier, directeur Keolis Arras. Le comité de pilotage se réunit régulièrement pour faire le point sur l’avancée des projets. L’occasion d’un échange de bonnes pratiques. J.-F. Courouble passe en revue l’avancée de l’implémentation du plan de maintenance préventive avec H. Martin, responsable de l’atelier Dourlens.
  • 11. Keolis đ Mai 2014 11 LA RÉFÉRENTE EXPLOITATION “Énergie et organisation pour plus d’effi cacité.” Laetitia Vermeeren, référente exploitation du comité de pilotage secteur et responsable d’exploitation de Westeel « J’accompagne les équipes dans l’application des méthodes d’exploitation au moyen des outils Keolis. Je les aide par exemple pour le suivi des heures et le respect de la réglementation. Je recherche aussi, avec mes homologues des autres fi liales, des moyens de mutualiser nos actions pour, notamment, réduire le nombre de cars et/ou les temps de parcours de nos cars à vide. Quand j’organise des formations, j’active mon réseau d’exploitants au sein du secteur mais aussi au-delà, pour mettre en commun nos besoins. Avec Caron et Dourlens, nous avons des clients communs, nous mettons donc en place des outils de contrôle qualité afi n d’assurer le même niveau de service. Être référente secteur tout en assumant mes responsabilités chez Westeel demande de l’énergie et de l’organisation pour gagner ensemble en effi cacité ! » in 2012 : une nouvelle organisation des fi liales, par secteurs géogra-phiques, voit le jour chez Keolis. Vingt-six secteurs sont identi-fi és, regroupant en moyenne quatre ou cinq fi liales, urbaines et interurbaines, aux chiff res d’aff aires et aux moyens variés. Chaque secteur est conduit par un comité de pilotage, dont la mission consiste à mutualiser les moyens et les ressources, à mettre en oeuvre des synergies sur des sujets transversaux, bref, à gagner en effi cacité. Exemple dans le Pas-de-Calais Val de Somme, où Olivier Hallez, directeur de secteur, est à la tête du comité, qui réunit les directeurs opérationnels de cinq fi liales (deux urbaines et trois interurbaines) ainsi qu’un référent par métier : exploitation, maintenance, RH, marketing et contrôle de gestion. Une équipe bien en place, qui fonctionne en mode projet en mutualisant ses eff orts. « Dans le cadre du projet d’entre-prise KeoLife, nous travaillons ensemble sur des sujets qui nous concernent tous, comme la sécurité, l’absentéisme ou la fi délisation des clients. Mettre en commun nos moyens nous permet d’échanger sur les bonnes pratiques entre fi liales, qu’il s’agisse d’urbain, d’interurbain, de petites ou de grandes fi liales. Nous harmonisons nos procédures, explique Olivier. Par exemple, la mise en place de LAETITIA la centralisation des approvisionnements au niveau du secteur devrait permettre de gagner en effi cacité et en temps et de professionnaliser le métier. » Autre belle récompense de ce travail en commun : le gain de l’appel d’off res du conseil général du Pas-de-Calais. « L’appel d’off res portait sur plusieurs lots de lignes de transport interurbain et de ramassage scolaire. À l’échelle du secteur, nous avons mutualisé nos compétences, ce qui nous a permis d’avoir une vision plus globale du territoire et d’apporter une réponse effi cace. Nous avons ainsi pu capitaliser sur nos points forts et corriger nos points faibles. » Un vrai succès, avec 22 % de part de marché supplémentaire sur le scolaire et la mise en service de 90 nouveaux véhicules en 2013. « Cette nouvelle organisation renforce considérablement notre force de frappe », conclut-il. LE RÉFÉRENT MAINTENANCE JEAN-FRANÇOIS « Mon rôle de référent maintenance consiste à promouvoir les bonnes pratiques auprès de mes homologues du secteur, LE DIRECTEUR DE SECTEUR pour les aider par exemple à mettre en place le nouveau plan de maintenance préventive du Groupe dans leur fi liale. Lors de l’appel d’off res du conseil général du Pas-de-Calais, j’ai également géré l’achat des véhicules supplémentaires, leur révision, leur équipement en services embarqués, etc., pour livrer aux fi liales une prestation clés en main. J’ai par ailleurs détaché un de nos mécaniciens expérimentés, qui est devenu responsable atelier chez Dourlens. » OLIVIER F Ma mission : mettre en avant les bonnes pratiques.” Jean-François Courouble, référent maintenance du comité de pilotage et responsable maintenance de Westeel
  • 12. Keo’POLIS 12 Tout commence en 2010 : Keolis remporte l’appel d’off res lancé par la communauté d’agglomération Vichy Val d’Allier. Point de départ pour la mise en place d’un nouveau réseau. Regard à mi-parcours d’un partenariat qui coule de source. UN PARTENARIAT QUI PETILLE A VICHY Rester performant en optimisant les coûts Avant l’arrivée de Keolis, notre réseau existait sans réelle stratégie en termes d’exploitation. Lors de l’appel d’off res, Keolis nous a séduits car il a démontré qu’avec lui chaque kilomètre parcouru serait utile. Les élus ont su de leur côté faire des choix : ils ont par exemple renoncé à un service régulier dans les zones à faible densité au profi t d’un service de transport à la demande. L’objectif : ne pas réduire le service public tout en optimisant les coûts. Le bilan est positif : notre réseau est performant grâce aux eff orts conjoints des deux parties. La collectivité a su donner les moyens d’agir à Keolis. Quant à Keolis, il a honoré ses engagements et est même allé au-delà : la création du pôle d’échanges epuis quatre ans, les moder-nisations s’enchaînent sur le réseau de transport urbain de la communauté d’agglo-mération Vichy Val d’Allier. Le territoire, D du fait de sa géographie, est très peu étendu : les transports publics sont donc fortement concurrencés par la marche à pied. Pour qu’ils soient fré-quentés, une solution : proposer un service rapide et fréquent. Pari tenu avec la mise en place d’une ligne majeure passant toutes les quinze minutes. Deuxième changement de taille : en 2011, près de la moitié du parc de véhicules est remplacée par des minibus. Plus adaptés aux volumes de clients et générant des économies de carburant (- 18 % de gazole), ils sont bénéfi ques pour le budget des collec-tivités et pour l’environnement (- 26 % de CO2). La même année voit le lance-ment d’un système billettique, avec une gamme tarifaire et une information voyageurs redéfi nies. En 2012, l’accent est mis sur le marketing. Puis, en 2013, devant le succès de la ligne structu-rante, Vichy Val d’Allier étoff e son off re de transport de 19 % ! Enfi n, en 2014, un pôle d’échanges intermodal est créé. Résultat : une fréquentation qui aug-mente de 25 % et une belle preuve de confi ance. intermodal n’était par exemple pas prévue. Reste à continuer nos eff orts sur l’information voyageurs, et surtout à capitaliser sur nos réalisations, pour développer la fréquentation. Enfi n, dernier chantier qui nous tient à coeur : la mise en place d’une tarifi cation solidaire. Sandro Carletti, directeur transports et déplacements, communauté d’agglomération de Vichy Avec Keolis, chaque kilomètre parcouru est utile.”
  • 13. Keolis đ Mai 2014 13 Olivier Belin, directeur de Keolis Vichy côté Une palette variée de services Lors du renouvellement de l’appel d’off res, nous avions la volonté d’accompagner la politique de transport très volontariste de Vichy Val d’Allier, notamment en créant une entité dédiée, Keolis Vichy, et en proposant une palette de solutions variées, découlant de l’expertise métier du Groupe. Pour faire de ce partenariat un succès, nous avons mis un point d’honneur à respecter nos engagements et à être un « facilitateur » en créant des synergies avec les diff érentes forces du Groupe, comme SNCF. C’est ce que nous avons d’ailleurs fait lors du dernier projet développé en février 2014 : le pôle d’échanges intermodal. Situé en gare de Vichy, c’est un lieu d’accueil, d’information et de vente muni d’écrans inter-modaux et d’un service de location de vélos, VIVelo. Nous avons ainsi procédé en quelques années à de nombreuses améliorations. Il nous faut maintenant prendre du recul pour consolider ces réalisations et analyser la qualité du service rendu avant de nous préparer pour le prochain appel d’off res. 3. VIVelo est un service de location de vélos classiques ou électriques au départ de la gare. 1. La communauté d’agglomération Vichy Val d’Allier regroupe 23 communes et 78 000 habitants. 2. Le réseau MobiVie compte 40 conducteurs et 22 véhicules, qui eff ectuent plus de 1,2 million de voyages par an. 3 1 2
  • 14. Comment améliorer la satisfaction des clients ? Cette question est devenue centrale pour tous les opérateurs de transport. Deux experts nous expliquent pourquoi et passent en revue les moyens d’y parvenir. 14 OBJECTIF : DES VOYAGEURS TRES SATISFAITS uelque chose a changé entre les opérateurs de transport et les voyageurs : « En quelques années, nous sommes passés d’un positionnement centré sur l’off re à un positionnement tourné vers le Q client », résume Raphaël Butruille. Pour le directeur de l’Institut Vertone, il s’agit là d’une évolution globale, quasi sociétale, liée à l’explosion du numérique et qui touche tous les secteurs d’activité. « Grâce à Internet et aux réseaux sociaux, les consommateurs ont en quelque sorte repris le pouvoir : ils sont de plus en plus éduqués et informés, ils peuvent comparer et évaluer les discours des marques et quand ils sont mécontents, cela se sait. » Résultat ? Pour rester performantes, les entreprises placent désormais la pleine satisfaction de leurs clients au coeur de leur stratégie. « C’est devenu une source de diff érenciation face à une concurrence toujours plus forte et à la banalisation des produits et services » renchérit Thierry Spencer, directeur associé de l’Académie du service (entreprise de conseil et de formation centrée sur le marketing et la relation client). Un cercle vertueux Pour les opérateurs de transport, l’enjeu est double. Aux clients voyageurs s’ajoutent les autorités Keo’’FOCUS
  • 15. Keolis đ Mai 2014 15 86 % des clients se disent satisfaits lors des enquêtes (moyenne mondiale). Pour faire la diff érence sur leur marché, les entreprises cherchent donc maintenant à augmenter le taux de clients « très satisfaits ». organisatrices de transport, très attentives à la performance économique des réseaux et dési-reuses de proposer une offre de qualité à leurs citoyens. « On peut parler de cercle vertueux, relève Raphaël Butruille. La satisfaction des voya-geurs est un levier d’augmentation des recettes et permet aux opérateurs de proposer une meilleure off re pour satisfaire leurs autorités organisatrices. » Mais que recouvre exactement la notion de « satis-faction clients » ? « Le client est satisfait quand le niveau qu’il perçoit d’un produit ou d’un service est égal ou supérieur au niveau qu’il en attendait », explique Thierry Spencer. Cette défi nition fait de la satisfaction une aff aire de perception. La qualité initiale visée par l’en treprise ou la qualité eff ective-ment réalisée importent peu : seule compte en défi - nitive « l’expérience client ». Cela signifie que, pour satisfaire les voyageurs, un opérateur de transport devra proposer de la valeur tout au long du parcours client. Une démarche structurée Une telle démarche suppose de faire de la satisfac-tion des clients ce que Thierry Spencer appelle « une discipline de gestion ». « Se mettre à l’écoute des voyageurs, y compris occasionnels, et aller les côté UNE INITIATIVE ORIGINALE À GÖTEBORG Depuis peu, Keolis est le nouvel opérateur des bus d’Hisingen, à Göteborg, en Suède. Le contrat passé avec Västtrafi k, l’autorité organisatrice des transports de la ville, vise notamment à accroître la satisfaction des clients, indispensable pour garantir les recettes espérées. Pour y parvenir, Keolis a embauché 400 collaborateurs supplémentaires, construit un nouveau dépôt de bus, fait l’acquisition de 142 bus écologiques et lancé un concept original : les agents d’accueil clients ou « customers hosts ». Le principe ? Pendant une partie de leur temps de travail, des conduc-teurs de bus deviennent les interlocuteurs privilégiés des voyageurs. Leur mission consiste à s’assurer que ceux-ci disposent de toute l’information et de l’aide nécessaires pour se déplacer dans des conditions optimales. Avantage supplé-mentaire : les agents d’accueil apprennent progressivement à adopter le point de vue des clients et à penser comme eux, devenant ainsi les ambassadeurs des voyageurs auprès de leurs collègues. sonder, grâce à des enquêtes et des questionnaires, pour mieux les connaître, en savoir plus sur leur profi l, leur mode de vie, leurs habitudes de trans-port, les raisons de leurs déplacements, est un pré-alable indispensable. Mais ces informations sont inutiles si l’opérateur n’adopte pas une démarche structurée autour de la voix du client. » Pour l’opérateur, il est tout aussi important d’ap-prendre à ses collaborateurs à « penser clients ». En se dotant par exemple de référentiels de service et d’outils de pilotage de la satisfaction, ou en mettant l’off re de transport en adéquation avec les besoins identifi és – y compris en matière d’information ou de tarifi cation. Les opérateurs doivent s’attacher également à simplifi er et à fl uidifi er les parcours clients, en mettant sous contrôle tous les points de contact avec chaque client, tout en identifi ant et en traitant les « irritants », ces dysfonctionnements qui se répètent et alimentent l’insatisfaction. Autrement dit, ils doivent s’organiser pour gérer rapidement et effi cacement les mécontentements. Autre point important : développer la connaissance individuelle de chacun, afi n de mettre en place des parcours relationnels personnalisés et adaptés à chaque segment de clientèle.
  • 16. DÉCRYPTAGE Des indicateurs de plus en plus élaborés Conséquence de l’importance croissante prise par la satisfaction des clients dans les entreprises : les indicateurs permettant d’évaluer cette satisfaction se multiplient et se sophistiquent. Les questionnaires traditionnels donnent la parole aux clients et aboutissent à des pourcentages de « très satisfaits », « satisfaits », « peu satisfaits » ou « pas satisfaits ». Plus récent, le Net Promoter Score va au-delà du taux de satisfaction en évaluant la propension des clients à recommander des produits ou une marque. Il est obtenu en faisant la diff érence entre les clients « promoteurs » (ceux qui sont prêts à recommander la marque) et les « détracteurs » (les moins satisfaits). Le dernier indicateur date de 2008 : c’est le Customer Eff ort Score. Le client est invité à évaluer l’eff ort qu’il a fait pour obtenir une réponse à sa demande de consommation. Plus minime est l’eff ort, plus grande est la satisfaction ! Des voyageurs de plus en plus exigeants « Et encore ne s’agit-il là que d’un socle minimal pour permettre à l’opérateur de s’acquitter de sa “dette” vis-à-vis des voyageurs, autrement dit de leur don-ner ce qu’ils attendent, commente Raphaël Butruille. Pour passer de clients satisfaits à des clients très satisfaits, donc fi dèles et prescrip teurs, il faut dépas-ser la dette et aller jusqu’au “don”, c’est-à-dire pro-poser ce qui va au-delà des attentes premières des clients : un accueil particulièrement cordial, une petite attention inattendue, des services plus, ou encore une politique environnementale volonta-riste… Voire jusqu’à “la magie”, qui surprend les clients et crée l’attachement à la marque. C’est ce qu’a très bien su faire Apple, dans un autre secteur d’activité, avec l’iPhone. » Mais l’exercice est compli-qué, car le degré d’exigence des voyageurs ne cesse de croître. « Avec l’amélioration générale de l’off re de transport, la barre est placée toujours plus haut. Et les services innovants en leur temps, comme les programmes de fidélisation, se sont banalisés », constate Thierry Spencer. En outre, à l’ère du numérique, les voyageurs sont devenus acteurs de leur mobilité. Ils attendent d’être informés en temps réel sur les horaires et le trafi c. Ils raisonnent en termes de trajets multimodaux, avec l’objectif d’arriver à destination le plus rapidement et le plus facilement possible, à moindre coût. Ils sup-portent de moins en moins de devoir patienter devant un guichet pour acheter un billet ou de ne pas trouver en deux clics ce qu’ils cherchent sur un site Internet. « Paradoxalement, à l’ère du sans contact et du numé- 90 % des clients mécontents ne feraient plus jamais aff aire avec une entreprise qui les a déçus, selon une enquête menée par l’entreprise danoise Telefaction. 1 client satisfait parlerait de sa bonne expérience à 8 personnes en moyenne. Keo’FOCUS côté Hélène Arnal, directrice des Actions commerciales de Keolis NOUS DÉVELOPPONS NOTRE CULTURE CLIENT « Keolis cherche davantage que la satisfaction des voyageurs : notre objectif est de proposer une expérience client diff érenciante, qui suscite un attachement à nos marques. Bien sûr, le travail sur l’élargissement de l’off re et sa fi abilité est important. Mais en parallèle, la diff usion d’une « culture client » est un axe stratégique pour notre développement. Nous faisons en sorte que tous nos collaborateurs – et pas seulement ceux en contact avec le public – adoptent une posture de services, tournée vers les clients. Améliorer la connaissance de nos publics pour personnaliser la relation, en face-à-face ou à distance ; renforcer l’écoute des voyageurs ; chercher à susciter le maximum d’avis et de commentaires (y compris – voire surtout ! – s’ils sont négatifs) ou encore fi déliser nos clients en anticipant les occasions de rupture, voilà des exemples concrets d’une politique client axée sur la satisfaction. » 16 Objectif : des voyageurs très satisfaits
  • 17. 17 Keolis đ Mai 2014 MOTS CROISÉS LE CLIENT AU COEUR DE LA STRATÉGIE COMMERCIALE rique, ils sont aussi beaucoup plus sensibles à la qua-lité des rapports humains, y compris dans la relation commerciale », ajoute Raphaël Butruille. Excellence et enchantement, le duo gagnant Dans ces conditions, comment un opérateur de transport peut-il augmenter la satisfaction de ses clients ? Pour Thierry Spencer, « la meilleure stratégie est de viser à la fois l’excellence et l’enchantement ». L’excellence, pour délivrer les meilleurs services, ainsi que la meilleure qualité de service possible. L’enchantement, en sortant des sentiers battus pour ravir les voyageurs. SNCF offre un bon exemple d’intégration de ces paramètres dans la relation client : « En donnant la possibilité au client d’acheter son billet en ligne, puis de voyager sans l’imprimer grâce à son téléphone mobile, SNCF est sur le terrain de l’excellence, illustre Thierry Spencer. Quand elle installe des pianos en libre-service dans ses gares, qu’elle décore les rames du RER C avec des photos du château de Versailles ou qu’elle laisse un conduc-teur de TGV s’affranchir des scripts pour glisser quelques remarques humoristiques dans ses annonces aux voyageurs, elle est sur celui de l’en-chantement ! » 338,5 milliards de dollars. C’est ce que coûteraient les défi ciences des services clients des entreprises au plan mondial. Ce chiff re inclut notamment les pertes de chiff re d’aff aires dues à la défection des clients insatisfaits. CHLOÉ BEAUVALLET, directrice du service clients du PMU « Un service qualité pour l’ensemble du PMU » « Le PMU, c’est une double promesse : le plaisir du jeu et le rêve d’argent. Il y a donc deux clés de satisfaction clients. Il faut, d’une part, fl uidifi er le parcours pour que rien ne vienne gâcher le plaisir du jeu, en tenant compte des contraintes liées à la régulation du marché. Et, d’autre part, faire en sorte que les règles pour gagner soient claires et que les gains soient distribués rapidement. Nous veillons aussi à intensifi er la relation avec les joueurs en étant le plus accessible et proactif possible. » CÉCILE DELALIEU, responsable du service clients de OUIGO « Des questionnaires de satisfaction après chaque voyage » « Même si nous proposons des off res de transport à bas prix, il y a chez nos clients des attentes en termes de services. Nous devons y répondre car satisfaire la clientèle est indispensable pour accroître notre notoriété, fi déliser les voyageurs et en conquérir de nouveaux. Nous envoyons systématiquement aux clients un questionnaire après leur voyage ; nous avons déjà identifi é des ajustements à réaliser, par exemple dans le domaine du placement ou de la restauration. L’enjeu est de progresser sans mettre en danger notre modèle de production. » RAPHAËL COLAS, responsable du pôle satisfaction clients et projets de La Poste « Un pilier de notre plan stratégique » « La satisfaction des clients est l’un des piliers de notre groupe. Nous cherchons à élaborer des parcours clients réussis et à faire disparaître les irritants via une démarche de co-construction avec nos parties prenantes. Pour réduire, par exemple, l’attente en bureaux de poste, nous avons modifi é l’organisation du travail, créé une fonction d’accueil, automatisé certains services, pris des engagements, notamment sur les délais de retrait des lettres et colis, et développé les autres canaux relationnels : téléphone et Internet »
  • 18. Keo’VISA 18 2 1 Légendaire grâce au célèbre Robin des Bois, Nottingham est aujourd’hui une ville moderne dotée d’un tramway attractif. Ce dernier fête cette année son dixième anniversaire. Partons à sa découverte en images. LE TRAM DE NOTTINGHAM EN FETE 1. et 3. Council House La première ligne du Nottingham Express Transit (NET) a été ouverte au public le 9 mars 2004. Elle mesure 13,5 km de long et s’étend de la gare de Nottingham, au sud, jusqu’à Hucknall, au nord. 2. Vue aérienne Chaque année, près de 10 millions de passagers empruntent le tramway de Nottingham. 3
  • 19. Keolis đ Mai 2014 19 5 4 6 4. Rue du Parlement, 1906. Le premier tram de Nottingham a circulé à la fi n du XIXe siècle. D’abord à traction hippomobile, puis à traction vapeur, il est devenu électrique au début du XXe siècle. 5. Viaduc, Station Street Fin 2014, les habitants de Nottingham bénéfi cieront de 17,5 km de ligne supplémentaires et de 28 nouvelles stations. 6. Périphérie de Nottingham Chaque véhicule possède un nom : Lord Byron, D. H. Lawrence, Robin Hood… Les personnalités liées à la ville sont à l’honneur !
  • 20. Keo’FORUM 20 ACCESSIBILITE DES DELAIS ACCORDES SOUS CONDITIONS L’échéance de 2015 approche, mais l’obligation de mise en accessibilité des lieux publics semble loin d’être respectée. Face à cette réalité, le gouvernement a accordé des délais supplémentaires aux acteurs publics et privés sous condition d’engagements fermes et précis. l y a presque dix ans, le gouvernement faisait le constat du manque d’in-frastructures d’accès aux I lieux publics pour les personnes à mobilité réduite, transports collectifs compris. Une situation d’entrave à la mobilité et à l’auto-nomie et donc à l’égalité républicaine. C’est dans ce contexte qu’a été votée en 2005 une loi « pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyen-neté des personnes handicapées » impo-sant la mise aux normes d’accessibilité, avant 2015, de tous les lieux publics, sous peine de sanctions pénales. Un objectif qui apparaît aujourd’hui irréalisable pour nombre d’établissements recevant du public (ERP). Face à cette réalité, le gou-vernement, en concertation avec les par-ties prenantes (associations de personnes handicapées, représentants des ERP et élus), a annoncé de nouvelles modalités de mise en oeuvre de la loi : celle-ci est réaffi r- mée mais assouplie grâce à un dispositif d’exception. Les retardataires pourront ainsi bénéfi cier d’un agenda d’accessibilité programmée (Ad’AP) et disposer de délais supplé mentaires allant de trois à neuf ans pour les opérateurs de transport, à condi-tion de s’engager sur un calendrier précis de fi nancement et de travaux de mise en accessibilité de leurs infrastructures.
  • 21. Keolis đ Mai 2014 21 L’USAGER L’EXPERT côté DAMIEN BIRAMBEAU, président de l’association Jaccede.com, le guide collaboratif gratuit des bonnes adresses accessibles “L’accessibilité concerne tout le monde.” Le gouvernement semble reculer pour mieux sauter face à un débat mal posé car, depuis le début, l’accessibilité n’est pas abordée sous l’angle universel et ne semble s’adresser qu’à une poignée de personnes handicapées. Pour repartir sur de bonnes bases, il faudrait reconnaître l’ensemble des publics concernés : les personnes âgées ou souff rant d’obésité, les accidentés, les personnes avec enfants en bas âge… Soit un tiers de la population ! Pour éviter un nouveau recul, il faudrait donner les moyens aux ERP d’investir dans des travaux de mise aux normes. Élargir les points d’accès et de circulation, installer des rampes, des ascenseurs, des systèmes d’information sonore et visuelle profi te à tous… Si les parties prenantes prenaient conscience des retombées économiques de l’accès de l’ensemble de la population à mobilité réduite à la vie publique et à la vie professionnelle, aux transports et aux commerces, les investissements seraient déjà réalisés. Repousser les délais sous condition, c’est bien, mais se remettre en question, c’est mieux ! MARIE PROST-COLETTA, déléguée à l’accessibilité, ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie “Notre objectif : l’accessibilité pour tous.” Cette annonce ne représente en rien un aveu d’échec. Au contraire, le gouvernement entend se saisir du sujet pour aboutir à la réalisation complète de la mise en accessibilité de tous les ERP. Je rappelle que les sanctions prévues par la loi de 2005 sont maintenues et peuvent aller jusqu’à 225 000 euros d’amende et six mois de prison en cas de récidive. Le dispositif Ad’AP n’est en aucun cas un délai supplémentaire accordé sans conditions, c’est un outil d’accompagnement à destination des ERP désireux de se donner le temps et les moyens de respecter la loi de 2005. Il s’agit d’un engagement volontaire. L’agenda proposé sera étudié en commission sécurité et accessibilité au niveau départemental et soumis à la validation du préfet. Au bout de trois ans, l’Ad’AP sera suivi par un bilan qui en vérifi era la réalisation ou l’avancée si le délai accordé est supérieur à cette durée. Notre objectif est que l’inconscient collectif s’imprègne de la nécessité d’accessibilité pour tous et que les ERP comprennent leur intérêt à agir. SOFIA ESCAMILLA, chef de projet accessibilité et qualité, direction marketing du Groupe Keolis “AUCUN VOYAGEUR NE DOIT RENCONTRER DE DIFFICULTÉ À SE DÉPLACER.” Chez Keolis, nous pensons l’accessibilité de manière très large, en intégrant la notion de « voyageur fragilisé ». Au-delà du handicap au sens légal du terme, l’illettrisme, l’anxiété ou encore la diffi culté à s’orienter sont autant d’exemples de freins ou d’obstacles à la mobilité. Concrètement, nous concentrons nos eff orts sur l’information visuelle et sonore ainsi que sur l’aménagement des véhicules. Aujourd’hui, 75 % des véhicules Keolis sont accessibles, dont une très grande majorité (82 %) dans nos réseaux urbains. Nous accompagnons également les autorités organisatrices dans la mise en conformité des arrêts voyageurs. Le report de l’échéance de 2015 nous permettra de poursuivre notre démarche sur la qualité de nos services, notamment sur l’information mobile et embarquée. Notre ambition ? L’accessibilité universelle, physique et cognitive, pour qu’aucun voyageur ne rencontre de diffi culté à se déplacer.
  • 22. Quelle est la place des véhicules électriques et hybrides dans les transports publics ? Les motorisations hybrides, qui allient carburant diesel et électricité en utilisant un moteur thermique et un moteur électrique, ont commencé à apparaître dans les années 1990, accompagnant l’émergence des problématiques environnementales. Mais aujourd’hui, en Europe, nous n’en sommes encore qu’au stade de l’expérimentation. Si les petits bus entièrement électriques se développent depuis quelques années, notamment dans les hypercentres des villes italiennes, ce phénomène reste marginal. À titre d’exemple, il y a seulement cinq lignes électriques, appelées Traverses, à Paris. L’Asie, elle, est plus avancée sur ce sujet : la Chine a lancé de grands programmes nationaux dans ce domaine il y a cinq ans. Le STIF a validé « la fi n des bus diesel en Île-de- France dès 2014 ». Cela va changer la donne ? Bien sûr. Les technologies hybrides et électriques sont matures, comme le montre l’exemple asiatique. Ainsi, l’off re existe, notamment en France, où plusieurs constructeurs en proposent. Il ne manquait que la demande pour que les industriels se décident à investir, et c’est maintenant chose faite : la décision du STIF, qui va sûrement entraîner d’autres agglomérations dans son sillage, va stimuler ce marché. La transition vers le tout-électrique est en marche et elle est inéluctable, car tous les acteurs ont à y gagner. Diminution du bruit et de la pollution pour les voyageurs, qualité de l’air et bien-être des citoyens… Même les exploitants s’y retrouveront, car, si l’investissement à l’achat d’un véhicule électrique équivaut en moyenne à un surcoût de 30 % à 50 %, à long terme, il est amorti : ces bus consomment beaucoup moins que les bus diesel, ainsi, la facture sera presque divisée par 10 ! Une étude de Pike Research* montre que 5 000 bus électriques ont été vendus en 2012 dans le monde et que ce chiff re montera à 20 000 en 2018. Keo’IDÉES 22 INTERVIEW Joseph Beretta, président de l’Avere-France, association nationale pour le développement de la mobilité électrique “LA TRANSITION VERS LE TOUT ÉLECTRIQUE EST EN MARCHE, MAIS ELLE DOIT ETRE PROGRESSIVE.”
  • 23. 23 Joseph Beretta a publié des ouvrages et de nombreux articles dans le domaine de la mobilité électrique. Il offi cie aussi comme expert technique auprès de la Commission européenne, de l’ANR* et du Predit**. Enfi n, il est membre du conseil d’administration du pôle de compétitivité automobile Moveo. 1991 : P-DG de Master-drive (électronique de commande des moteurs électriques). 1994 : responsable de la recherche et de l’innovation des véhicules électriques, hybrides et piles à combustible de PSA Peugeot Citroën. 2002 : détaché au ministère de la Recherche et de la Technologie comme responsable de la priorité transport du programme de recherche et développe-ment européen. Depuis 2004 : délégué énergies, technologies et innovation à la direction des aff aires publiques de PSA Peugeot Citroën. 2012 : président de l’Avere-France, association nationale pour le développement de la mobilité électrique. * Agence nationale de la recherche. ** Programme de recherche et d’innovation dans les transports terrestres. Enfi n, la transition électrique pourrait être bénéfi que pour l’économie du pays de manière générale : il faut profi ter de cette demande pour faire émerger la fi lière française. Cette transition est imminente ? Si les véhicules électriques ont un bel avenir devant eux, notamment dans les transports publics, la transition doit être progressive. En eff et, les agglomérations ont des obligations à respecter, en termes de services par exemple. Ainsi, elles doivent adapter et dimensionner les infrastruc-tures à l’exploitation, à leur budget mais aussi aux technolo-gies existantes. Si les bus ont un trajet de plus de 200 km à eff ectuer, ils ne peuvent pas être complètement électriques à l’heure actuelle, pour des questions d’autonomie. C’est pourquoi le STIF va commencer par se doter, en 2014, de bus hybrides. Peut-être qu’après 2020 ce seront des bus à hydrogène, munis de piles à combustible, qui seront mis en place car, si leurs infrastructures sont pour l’instant plus coûteuses à installer, ils ont une autonomie plus grande. Le progrès est en marche. * Hybrid, Battery Electric, Plug-In Hybrid, and Fuel Cell Buses: Global Market Analysis and Forecasts for Heavy Duty and Medium Duty Segments, 2012, Pike Research. BIO EXPRESS Keolis đ Mai 2014 CITOYENS, ÉLUS ET EXPLOITANTS ONT UN AVANTAGE À TIRER, À PLUS OU MOINS LONG TERME, DU TOUT-ÉLECTRIQUE.”
  • 24. Keo’CLAP 24 « TRAMWAY, UNE ÉCOLE FRANÇAISE », EXPOSITION DU 04 AVRIL AU 12 JUILLET 2014, LE LIEU DU DESIGN, PARIS. DOSSIER DE PRESSE UN TRAMWAY NOMMÉ DESIGN 1 Depuis quelques années, le tramway revient en force dans les villes françaises. Jugé plus confortable, plus écologique et plus sûr, il est un témoin du renouvellement urbain. Le Lieu du design consacre ainsi « l’école française du tram » à travers une exposition qui met l’accent sur l’urbanisme et l’amélioration de la qualité de vie du citadin.