1. Un exemple de vertu morale: la Justice Vincent BOURBONNE T4 Éthique à Nicomaque, Aristote
2. Aristote Aristote est considéré comme un des plus grands philosophes de la Grêce antique. Il fut parmi les premiers à adopter une réelle démarche scientifique en utilisant la logique et eut une influence importante voire décisive sur les philosophes qui suivirent. Novembre 2009 2
3. Plan de L’Éthique à Nicomaque Vie active et vie contemplative La Vertu De l’involontaire et du volontaire Un exemple de vertu morale, la magnanimité Un second exemple de vertu moral, la justice Un exemple de vertu intellectuelle, la prudence Traité de l’Amitié Novembre 2009 3
7. Aristote passe donc en revue les différentes conceptions du bonheur et définit ainsi la vertu:Vertu Novembre 2009 4
8. Plan Préliminaire La justice universelle La justice spéciale ou particulière La justice distributive La justice corrective L’équité Novembre 2009 5
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10. La justice correspond donc à « ce qui est conforme à la loi et ce qui respecte l’égalité ».
11. L’injustice, elle, est ce qui est contraire à la loi et ce qui manque à l’égalité.Novembre 2009 6
12. On peut donc résumer son raisonnement ainsi : Novembre 2009 7
13. II. La justice universelle La justice universelle correspond à toutes les actions définies par la loi « positive » c’est-à-dire la loi civile. Le but de cette justice est l’utilité commune: celle de tous les citoyens, des meilleurs et des chefs distingués. En d’autres termes, elle vise à produire ou conserver le bonheur d’une société. Novembre 2009 8
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15. Le concept de loi peut donc être résumer ainsi :définit Loi Homme juste définit définit Novembre 2009 9
16. III. La justice spéciale ou particulière L’homme certes recherche la justice universelle, vertu complète, mais en soi le but de sa quête n’est qu’une partie de cette vertu. Ainsi l’injustice ne réside pas forcément dans l’injustice totale de même que la justice dans la justice totale en tant que vertu. Novembre 2009 10
17. Juste = « juste » milieu entre deux pensées (personnes) Juste = « juste »milieu entre deux choses Juste = proportion entre « rapports » (valeur de chaque personne = mérite) et personnes/choses A) La justice distributive (διανεµητικη, dianemêtikê ) La vertu de justice est une vertu de relation c’est-à-dire qu’elle ne peut s’appliquer et exister que dans une société. Novembre 2009 11
18. Après avoir démontré que le juste résulte d’une pro- portion discontinue, Aristote raisonne et prouve qu’il en serait de même avec une proportion continue. Proportion discontinue Proportion continue = moyenne, milieu ou A et C sont deux personnes B et D sont deux choses Novembre 2009 12
19. Injustice (balance déséquilibrée) L’injuste, celui qui commet l’injustice, repart avec plus que son dû tandis que celui qui la subit repart avec moins. Le dû est ici considéré comme les biens distribués dans la société à chaque personne. Novembre 2009 13
20. B) La justice corrective (διορѲωτικη,diortôtikê ) A la différence de la justice distributive, la justice corrective s’effectue selon une proportion arithmétique. La loi ne condamne que le fait et non pas l’idée tandis que la loi universelle condamne la volonté et l’acte. Le juste rectificatif est considéré comme le moyen entre une perte et un gain. En cas de contestation entre deux personnes, on fait appel au juge. Notons que le juge est inexistant dans la justice distributive ainsi que dans la justice universelle. Il n’intervient que dans les transactions privées. « Le juge restaure l’égalité » Novembre 2009 14
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22. IV. L’équité (επιεικηs,epieikês ) La justice et le juste impliquent deux termes: l’équité et l’équitable. Il faut bien faire la différence entre juste, équitable et bon. La loi juge selon la justice et non pas selon l’équitable qui sert de correctif à cette justice légale. Une loi est donc un énoncé général qui semble le plus juste plutôt qu’une loi équitable pour tous. BON supérieur Justice Novembre 2009 16
23. La loi est donc naturellement imparfaite puisqu’elle ne peut raisonnablement satisfaire les intérêts de tous. Ce défaut n’est dû ni à la législation ni au législateur mais au concept même de la loi et des choses. Toute loi peut donc être modifiée au cours du temps puisqu’elle est fondée sur des évènements fréquents et qu’il n’est pas impossible qu’un fait vienne à l’encontre de cette loi. L’équitable est donc une forme de justice parfaite, absolue mais presque impossible à mettre en place. L’équitable est, pour cela, supérieur à la justice « quotidienne », la corrige. « Vie » d’une loi : Evènement contraire Loi générale Nouvelle loi Evènements fréquents Décret Novembre 2009 17
24. Conclusion Aristote distingue dans ce chapitre les concepts essentiels de la justice générale, la vertu de justice, de la justice légale, et de la justice particulière qui se définissent par rapport à la loi et par rapport à la notion d’égalité (équité). Il privilégie cette forme de justice en la subdivisant en justice distributive (relation entre les composants du monde) et justice corrective (rôle du juge). Ce chapitre s’intègre parfaitement dans la définition par Aristote des vertus parmi lesquelles on retrouve la magnanimité, l’amitié et la prudence. Novembre 2009 18