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Analyse du système
éducatif
Séance 2 : Gouvernance et politiques
Formation des M2 et agrégatifs de SES (Ph.Watrelot) 2015-
2016
Séance 1
Jeudi 26/11/15
Introduction et sensibilisation
Les acteurs de l’éducation
Batignolles
Séance 2
Mercredi 03/12/15
Gouvernance et politiques Batignolles
Séance 3
Jeudi 10/12/15
Socialisation et valeurs
de la République
Batignolles
Séance 4
Jeudi 10/03/16
Philippe W
Égalité, Équité, Inégalités Batignolles
Séance 5
Jeudi 17/03/16
Programmes et curricula Batignolles
Séance 6
Jeudi 12/05/16
Évaluation finale Batignolles
éducatif
Qui sont les acteurs de l’éducation ?
Les enseignants (et les personnels d’éducatio
Les élèves
Les parents
Les personnels de direction
Les personnels “non enseignants”
(ATOSS)
L’administration rectorale et centrale
Travaux pratiques…
- quels sont les différents acteurs dans un établissement
scolaire ? leurs fonctions, leurs pouvoirs ?
- quelles sont les différentes instances ?
- d'après vos observations, qu'est ce que l'on a le droit de
faire ? qu'est-ce qu'on ne peut pas faire ?
Questions...
Les
personnels de
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La loi du 22 juillet 1983 a défini les collèges et
les lycées comme étant des établissements publics
locaux d'enseignement, possédant des domaines
d'autonomie relevant d’un Conseil
d'Administration élu, dans un cadre défini par
l'Etat.
EPLE...
• Le décret n° 85-924 du 30 août 85 (B.O. du 5.9.85)
modifié par le décret 90-978 du 31.10.90 (B.O. 42 du
15.11.90) et le décret 91-173 du 18.2.91 (B.O. du
28.2.91) définit l'organisation administrative et financière
des établissements publics locaux. EPLE
• Il existe en France métropolitaine environ 7500 EPLE : 4
900 collèges, 1 100 L.P., et 1400 LEGT.
Les collèges sont gérés par les Inspections
Académiques ils relèvent des Conseils Généraux
Les lycées sont gérés par les Rectorats , ils relèvent
des Conseils Régionaux.
Conseils généraux et régionaux ont en charge les
bâtiments, et le personnel TOS.
Les EPLE
La Décentralisation
Les politiques
éducatives
Séance 2 : Gouvernance et Politiques éducatives
Formation des M2 et agrégatifs de SES (Ph.Watrelot) 2015-
2016
Va t-on vers une
standardisation des
systèmes éducatifs ?
“Entre les objectifs fixés à Lisbonne en mars 2000, l'énoncé des
compétences clés de novembre 2005 et l'acceptation par tous de
PISA comme modèle dominant d' évaluation des systèmes
d'éducation et de formation - y compris bientôt pour la formation
professionnelle initiale -, on voit bien se mettre en place des
modèles scolaires qui tout en demeurant différents ont pour objectif
partagé de fournir les compétences et les qualifications dont tout un
chacun a besoin dans une société fondée sur la connaissance. Cet
objectif apparemment trivial a pourtant des conséquences
importantes. Cela signifie tout d'abord que la notion de compétence
doit sinon se substituer à, du moins compléter, celle de
connaissance. Cela signifie aussi que l'échec scolaire est devenu
inacceptable et que la notion de socle commun s'impose à tous.”
Christian Forestier Revue Pouvoirs n°122
“Égalité ou compétition, l’impact des comparaisons internationales”
• “Économie de la connaissance”
• Espace éducatif européen
• Harmonisation des diplômes
• Culture de l’évaluation
Le processus de Bologne
Le processus de Bologne
• adoption d’un système de diplômes aisément lisibles et
comparables
• adoption d’un système qui se fonde essentiellement sur deux
cycles principaux, avant et après la licence
• mise en place d’un système de crédits, comme celui du
système ECTS
• promotion de la mobilité en surmontant les obstacles à la
libre circulation des étudiants, des enseignants, des
chercheurs et des personnels administratifs
• promotion de la coopération européenne en matière
d’évaluation de la qualité
• promotion de la nécessaire dimension européenne dans
l’enseignement supérieur
Vingt-neuf pays ont signé la déclaration de Bologne
le 19 juin 1999 (d’où le nom de l’ensemble du
Processus). La Déclaration énonce les objectifs
suivants :
Des références anciennes qui font écho à la
notion de socle
1792 :décret sur l'organisation générale de
l'instruction publique Condorcet.
Lois Ferry de 1881 et 1882 :
"Il ne s'agit pas d'embrasser tout ce qu'il est
possible de savoir, mais de bien apprendre ce qu'il
n'est pas permis d'ignorer". Jules Ferry
Le socle commun
s'inscrit dans l'histoire
Une histoire récenteUne démarche hésitante qui aboutit à la définition du
socle
1959: instauration de la scolarité obligatoire jusqu’à 16
ans
1975 : La réforme Haby, création du collège unique
avec annonce de la nécessité de définir un savoir commun
ou savoir minimal
De 1975 à 2005 : 30 années de débat avec publication
de nombreux rapports :
•rapport Lesourne en 87 « éducation et société de
demain »,
•Bourdieu/Gros en 89 « principes pour une réflexion sur
les contenus d’enseignement », livre blanc collège
Bouchez en 93,
•rapport Fauroux « pour l’école » en 96,
•rapport du conseil Education du conseil européen en
2001 « objectifs concrets futurs des systèmes
d’éducation et de formation »,
Bourdieu en 1985, préconise dans son chapitre
intitulé « L’unité dans et par le pluralisme » :
Des programmes nationaux devraient définir le
minimum culturel commun, c’est-à-dire le noyau de
savoirs et de savoir-faire fondamentaux et
obligatoires que tous les citoyens doivent posséder.
Cette formation élémentaire ne devrait pas être
conçue comme une sorte de formation achevée et
terminale mais comme le point de départ d’une
formation permanente. Elle devrait donc mettre
l’accent sur les savoirs fondamentaux qui sont la
condition de l’acquisition de tous les autres savoirs
et sur la disposition à acquérir des savoirs
Des "socles" dans le
mondeApproches intégratives en Belgique : décret « mission »
avec mise en place des « socles de compétences », mise
en cohérence des programmes et construction d’outils
d’évaluation (cf. travaux de Bernard REY).
Articulation compétences/domaines disciplinaires au
Québec avec la réforme du « renouveau
pédagogique : évaluer pour mieux enseigner, être évalué
pour mieux apprendre » qui place l’évaluation des
compétences comme élément central du nouveau dispositif
d’apprentissage.
Dossier d’évaluation au centre des réformes en Suisse
romande : évolution de structures de l’école et de la politique
d’évaluation du travail des élèves avec réflexion sur les
curricula (plan cadre romand PECARO). L’évaluation est
axée sur les objectifs d’apprentissage fixés, elle est
transparente et globale avec un axe fort autour sa dimension
Deux textes de référence
Cadre européen : le cadre européen de
référence de 2004 qui définit « des compétences
clés pour l’apprentissage tout au long de la vie qui
devraient être transférables et donc applicables à
diverses situations et contextes, et multi
fonctionnelles : en ce sens qu’elles puissent être
utilisées pour atteindre plusieurs objectifs,
résoudre des problèmes de genre divers et pour
accomplir des tâches différentes ».
Cadre français : la loi d’orientation et de
programme pour l’avenir de l’École du 23 avril
2005. Elle fait suite aux recommandations du
Haut Conseil pour l’Éducation et elle institue un
socle commun pour la scolarité obligatoire.
Un contexte
européen
Proposition de recommandation du Parlement
européen et du Conseil de l'Union européenne
en matière de « compétences clés pour
l'éducation et l'apprentissage tout au long de la
vie» [10/11/2005]
Le Conseil de l'Europe considère la ou les
compétences « comme l'aptitude générale basée
sur les connaissances, l'expérience, les valeurs,
les dispositions qu'une personne a développées
par sa pratique de l'éducation » .
Conseil de l'Europe
Les 8 compétences
clés
proposées par le
conseil de l'Europe• Communication dans la
langue maternelle
• Communication dans une
langue étrangère
• Culture mathématique et
compétences de base en
sciences et technologie
• Culture numérique
• Apprendre à
apprendre
• Compétences
interpersonnelles,
interculturelles et
compétences
sociales et civiques
• Esprit d’entreprise
• Sensibilité culturelle
« la scolarité obligatoire doit au moins
garantir à chaque élève les moyens
nécessaires à l'acquisition d'un socle
commun constitué d'un ensemble de
connaissances et de compétences qu'il
est indispensable de maîtriser pour
accomplir avec succès sa scolarité,
poursuivre sa formation, construire son
avenir personnel et professionnel et
réussir sa vie en société ».
Loi n°2005-380 du 23 avril 2005 d’orientation
et de programme pour l’avenir de l’école
25
• Décret n° 2006-
830 du 11
juillet 2006 relatif
au socle commun
de connaissances
et de compétences
et modifiant le code
de l'éducation
Le socle commun en
France
26
Les 7 "piliers" du socle
1 maîtrise de la langue française
2 pratique d’une langue vivante étrangère
3 compétences de base en mathématiques et
culture scientifique et technologique
4 maîtrise des techniques usuelles d’information
et de communication
5 culture humaniste
6 compétences sociales et civiques
7 autonomie et initiative
Chaque compétence qui le constitue
requiert la contribution de plusieurs
disciplines et, réciproquement, une
discipline contribue à l'acquisition de
plusieurs compétences.
Le Conseil de l'Europe considère la ou les
compétences « comme l'aptitude générale basée
sur les connaissances, l'expérience, les valeurs,
les dispositions qu'une personne a développées
par sa pratique de l'éducation » .
Conseil de l'Europe
« la compétence est en général interprétée
comme un système spécialisé d'aptitudes, de
maîtrises ou de savoir-faire nécessaire ou
suffisants pour atteindre un objectif spécifique » .
Définition retenue par l'OCDE
OCDE-PISA
La loi de
programmation et
d'orientation portant sur
la refondation de l'école
conserve le principe du
socle commun
Le Conseil Supérieur des Programmes a redéfini
ce socle commun
Qu’est-ce que PISA ?
C’est un ensemble d’enquêtes,
mises en place en 2000 par
l’OCDE et renouvelées tous les
trois ans, qui visent à décrire de
manière comparée les acquis
des élèves de quinze ans des
pays participants, dans trois
domaines :
• la compréhension de l’écrit,
• la culture scientifique
• la culture mathématique
PISA est composé:
 D’une série de tests d’évaluation
 De questions contextuelles
adressées aux
– Élèves
– Chefs d’établissements
PISA évalue:
 Non pas les enfants d’une même
classe
 Mais les enfants d’un même âge (15
ans)
Dans chaque pays est constitué
 Un échantillon de 150 écoles
 Dans lequel sont choisis au hasard
30 élèves
 La plupart des pays à structure
fédérale ont des tests régionaux
Ne sont pas inclus:
 Les enfants de 15 ans qui ne sont
pas à l’école
 Ceux qui sont dans des institutions
spécialisés.
PISA évalue:
 Non pas seulement ce que savent les
enfants
 Mais aussi leur capacité à utiliser
leurs connaissances en lecture,
mathématiques et sciences.
PISA est organisé en cycles de 3 ans
 Chaque cycle couvre les trois
matières et met l’accent sur l’une
d’entre elles.
PISA en bref
Le calendrier
2000 2003
2006
2009 2012 2015
Lecture Lecture Lecture Lecture Lecture Lecture
Maths
Maths Maths Maths Maths Maths
Sciences Sciences Sciences Sciences Sciences Sciences
Résolution
de
problèmes
TIC
L’enquête PISA a été
publiée en décembre
2013 et a nourri le
débat sur la
refondation
servi
Février 2013
Sur le site du Ministère
“PISA justifie la refondation”
Quels résultats?
Les trois premières marches du podium, occupées en
2009 par Shanghaï, la Corée du Sud et la Finlande, sont
désormais trustées jusqu'à la 7e par l'Asie, Chine en
tête: Shanghaï, Singapour, Hong Kong arrivent en tête
suivie de Taipei (Chine), Corée, Macao (Chine), Japon.
Le premier pays occidental du classement étant le
Liechenstein, suivi de la Suisse et des Pays-Bas. Quant
au fameux modèle finlandais, tant vanté pour son
évaluation par compétences et son recours très limité
aux notes- il tombe, de fait, à la 12e position. Parmi les
chutes record: l'Australie qui passe de la 9e à la 19e
place et les États-Unis qui tombent du 17e au 36e rang!
L'Allemagne qui, après le «choc Pisa» de 2000, a
engagé des réforme d'envergure, progresse de la 20e à
la 16e place.
❝Les pays et économies se distinguent les uns des
autres non seulement par leur performance
moyenne, mais également par le degré d’efficacité
avec laquelle ils atténuent l’impact du milieu socio-
économiques sur la performance.
L’égalité des chances et l’équité
du rendement de
l’apprentissage
Les résultats de l’enquête PISA 2012
donnent à penser qu’il est possible
d’élever la performance globale tout en
uniformisant les niveaux de performance
entre les élèves issus de différents
milieux socio-économiques. ❞
“Entre les objectifs fixés à Lisbonne en mars 2000, l'énoncé des
compétences clés de novembre 2005 et l'acceptation par tous de
PISA comme modèle dominant d' évaluation des systèmes
d'éducation et de formation - y compris bientôt pour la formation
professionnelle initiale -, on voit bien se mettre en place des
modèles scolaires qui tout en demeurant différents ont pour objectif
partagé de fournir les compétences et les qualifications dont tout un
chacun a besoin dans une société fondée sur la connaissance. Cet
objectif apparemment trivial a pourtant des conséquences
importantes. Cela signifie tout d'abord que la notion de compétence
doit sinon se substituer à, du moins compléter, celle de
connaissance. Cela signifie aussi que l'échec scolaire est devenu
inacceptable et que la notion de socle commun s'impose à tous.”
Christian Forestier Revue Pouvoirs n°122
“Égalité ou compétition, l’impact des comparaisons internationales”
Nathalie Mons
Les nouvelles politiques
éducatives
La France fait-elle les bons choix ?
PUF, 2007
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Convergence des politiques éducatives ?
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L’élitisme (Républicain)
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Principe d'égalité
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principe de l’obligation (7-13ans)
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Un Tournant dans l’histoire
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« L’institution éducative abandonne
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Pierre Merle, La démocratisation de l'enseignement, 2009.
Christian Baudelot et Roger
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1808
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décret du 17 mars
1808
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1808 (1ère femme
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2ème moitié du XIXe : C'est la nécessité d'un classement liée au
développement des concours qui aboutit au développement de la
notation sur 20.
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❝Les pays et économies se distinguent les uns des
autres non seulement par leur performance
moyenne, mais également par le degré d’efficacité
avec laquelle ils atténuent l’impact du milieu socio-
économiques sur la performance.
L’égalité des chances et l’équité
du rendement de
l’apprentissage
Les résultats de l’enquête PISA 2012
donnent à penser qu’il est possible
d’élever la performance globale tout en
uniformisant les niveaux de performance
entre les élèves issus de différents
milieux socio-économiques. ❞
Que vaut
l’enseignement en
France ?
Que nous dit PISA sur le système français ?
❝Le manque d’équité du système français se traduit, en
termes de classement dans l’enquête PISA, par un écart de
20 places si l’on compare les performances des élèves issus
des milieux les plus favorisés à celles des élèves issus des
milieux les plus défavorisés.
Globalement, les systèmes d’éducation
associant qualité et équité, tels que la Corée ou
encore le Japon, présentent des classements
assez similaires en mathématiques lors du cycle
PISA 2012, aussi bien si l’on compare
uniquement les élèves les plus favorisés (ceux
du 1 eT quartile de l’indice) ou les élèves les
plus défavorisés (ceux du dernier quartile).❞
Équité
“La France, pays du
grand écart”
Christian Baudelot et Roger Establet
"L'élitisme républicain" Seuil 2009
Les écarts se
creusent
Par rapport à "Pisa" 2000, première enquête
menée par l'OCDE, la proportion des élèves
de 15 ans "les moins performants en
compréhension de l'écrit" est passé de 15% à
20%. Dans le même temps, le pourcentage
des plus performants a légèrement augmenté,
de 8,5% à 9,6%.
Le retour des
“héritiers”
❝En France, la corrélation entre le milieu socio-
économique et la performance est bien plus forte que
dans la plupart des autres pays de l’OCDE.
En moyenne, dans les pays de l’OCDE, 15 % de la
variation de la performance des élèves en
mathématiques s’explique par leur milieu socio-
économique. Dans certains pays, incluant la France, le
milieu socio-économique dans lequel on vit explique
encore plus fortement les performances obtenues lors
de l’enquête PISA 2012.Ainsi, parmi les 65 pays et économies
participants, le pourcentage de la variation de la
performance des élèves imputable au milieu
socio économique n’est supérieur à 20 % qu’en
France (22.5%), en Bulgarie, au Chili, en
Hongrie, au Pérou, en République slovaque et
en Uruguay ❞
❝En France, le système d’éducation est plus
inégalitaire qu’il ne l’était 9 ans auparavant. En
d’autres termes, lorsqu’on appartient à un milieu
défavorisé, on a aujourd’hui moins de chance de
réussir en France qu’en 2003.❞
Le Bac selon l’origine
sociale
“L'élite est bonne
quand la masse n'est
pas mauvaise”
Christian Baudelot et Roger Establet
"L'élitisme républicain" Seuil 2009
en avance : en première
à l’heure : en seconde
1 an de retard : en 3e
2 ans ou plus de retard : 4e ou dispositif spécialisé
Les français de 15 ans
Où sont-ils ?
« Tout se passe comme si le système
éducatif français obtenait des résultats
excellents avec la moitié de ses élèves et
très faibles avec l’autre moitié. Pour les uns,
un des meilleurs systèmes au monde, pour
les autres, un des plus mauvais des pays
développés. »
C. Forestier en conclut qu’une des
caractéristiques de l’école française est de
très bien faire réussir les élèves qui s’y
adaptent, mais d’être « incapable de
répondre aux besoins des autres ».
Grand écart...
Que vaut
l’enseignement en
France ?
Christian Forestier,
Claude Thélot, Jean-
Claude Emin,
Stock, 2007
750 000
jeunes sortant du système
scolaire chaque année
entre 18 et 30 ans(très peu
avant 18 ans)
150 000
150 000
150 000
150 000
150 000
sortent du
système
scolaire avec
rien ou quasi
rien (Niveau VI
ou Niveau V
sans diplôme)
sortent avec un CAP
ou un BEP (Niveau
V)
la moitié avec un bac
Techno ou Pro
+ de la moitié (800000)
ont fait un tour dans
l’enseignement
supérieur mais en
resortent sans diplôme
(en échec)
sortent avec un
Bac
sortent avec un
Bac +2
(IUT, BTS)
avec un
Bac +4 et +...
Taux de
chômage ±30%
Taux de
chômage ±15%
Taux de
chômage ±9%
L’Inflation scolaire. Les
désillusions de la méritocratie
Marie Duru-Bellat, Seuil, 2006.
La Nouvelle question scolaire.
Les bénéfices de la
démocratisation
Eric Maurin, , Seuil, 2007
Gouverner l’école
Denis Meuret, Puf, 2007
Que vaut l’enseignement
en France ?
Christian Forestier,
Claude Thélot, Jean-
Claude Emin,
Stock, 2007
Nathalie Mons
Les nouvelles politiques éducatives
La France fait-elle les bons choix ?
PUF, 2007
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  • 1. Analyse du système éducatif Séance 2 : Gouvernance et politiques Formation des M2 et agrégatifs de SES (Ph.Watrelot) 2015- 2016
  • 2. Séance 1 Jeudi 26/11/15 Introduction et sensibilisation Les acteurs de l’éducation Batignolles Séance 2 Mercredi 03/12/15 Gouvernance et politiques Batignolles Séance 3 Jeudi 10/12/15 Socialisation et valeurs de la République Batignolles Séance 4 Jeudi 10/03/16 Philippe W Égalité, Équité, Inégalités Batignolles Séance 5 Jeudi 17/03/16 Programmes et curricula Batignolles Séance 6 Jeudi 12/05/16 Évaluation finale Batignolles éducatif
  • 3. Qui sont les acteurs de l’éducation ? Les enseignants (et les personnels d’éducatio Les élèves Les parents Les personnels de direction Les personnels “non enseignants” (ATOSS) L’administration rectorale et centrale
  • 5. - quels sont les différents acteurs dans un établissement scolaire ? leurs fonctions, leurs pouvoirs ? - quelles sont les différentes instances ? - d'après vos observations, qu'est ce que l'on a le droit de faire ? qu'est-ce qu'on ne peut pas faire ? Questions...
  • 7. La loi du 22 juillet 1983 a défini les collèges et les lycées comme étant des établissements publics locaux d'enseignement, possédant des domaines d'autonomie relevant d’un Conseil d'Administration élu, dans un cadre défini par l'Etat. EPLE...
  • 8. • Le décret n° 85-924 du 30 août 85 (B.O. du 5.9.85) modifié par le décret 90-978 du 31.10.90 (B.O. 42 du 15.11.90) et le décret 91-173 du 18.2.91 (B.O. du 28.2.91) définit l'organisation administrative et financière des établissements publics locaux. EPLE • Il existe en France métropolitaine environ 7500 EPLE : 4 900 collèges, 1 100 L.P., et 1400 LEGT. Les collèges sont gérés par les Inspections Académiques ils relèvent des Conseils Généraux Les lycées sont gérés par les Rectorats , ils relèvent des Conseils Régionaux. Conseils généraux et régionaux ont en charge les bâtiments, et le personnel TOS. Les EPLE
  • 10. Les politiques éducatives Séance 2 : Gouvernance et Politiques éducatives Formation des M2 et agrégatifs de SES (Ph.Watrelot) 2015- 2016
  • 11. Va t-on vers une standardisation des systèmes éducatifs ?
  • 12. “Entre les objectifs fixés à Lisbonne en mars 2000, l'énoncé des compétences clés de novembre 2005 et l'acceptation par tous de PISA comme modèle dominant d' évaluation des systèmes d'éducation et de formation - y compris bientôt pour la formation professionnelle initiale -, on voit bien se mettre en place des modèles scolaires qui tout en demeurant différents ont pour objectif partagé de fournir les compétences et les qualifications dont tout un chacun a besoin dans une société fondée sur la connaissance. Cet objectif apparemment trivial a pourtant des conséquences importantes. Cela signifie tout d'abord que la notion de compétence doit sinon se substituer à, du moins compléter, celle de connaissance. Cela signifie aussi que l'échec scolaire est devenu inacceptable et que la notion de socle commun s'impose à tous.” Christian Forestier Revue Pouvoirs n°122 “Égalité ou compétition, l’impact des comparaisons internationales”
  • 13. • “Économie de la connaissance” • Espace éducatif européen • Harmonisation des diplômes • Culture de l’évaluation Le processus de Bologne
  • 14. Le processus de Bologne • adoption d’un système de diplômes aisément lisibles et comparables • adoption d’un système qui se fonde essentiellement sur deux cycles principaux, avant et après la licence • mise en place d’un système de crédits, comme celui du système ECTS • promotion de la mobilité en surmontant les obstacles à la libre circulation des étudiants, des enseignants, des chercheurs et des personnels administratifs • promotion de la coopération européenne en matière d’évaluation de la qualité • promotion de la nécessaire dimension européenne dans l’enseignement supérieur Vingt-neuf pays ont signé la déclaration de Bologne le 19 juin 1999 (d’où le nom de l’ensemble du Processus). La Déclaration énonce les objectifs suivants :
  • 15.
  • 16. Des références anciennes qui font écho à la notion de socle 1792 :décret sur l'organisation générale de l'instruction publique Condorcet. Lois Ferry de 1881 et 1882 : "Il ne s'agit pas d'embrasser tout ce qu'il est possible de savoir, mais de bien apprendre ce qu'il n'est pas permis d'ignorer". Jules Ferry Le socle commun s'inscrit dans l'histoire
  • 17. Une histoire récenteUne démarche hésitante qui aboutit à la définition du socle 1959: instauration de la scolarité obligatoire jusqu’à 16 ans 1975 : La réforme Haby, création du collège unique avec annonce de la nécessité de définir un savoir commun ou savoir minimal De 1975 à 2005 : 30 années de débat avec publication de nombreux rapports : •rapport Lesourne en 87 « éducation et société de demain », •Bourdieu/Gros en 89 « principes pour une réflexion sur les contenus d’enseignement », livre blanc collège Bouchez en 93, •rapport Fauroux « pour l’école » en 96, •rapport du conseil Education du conseil européen en 2001 « objectifs concrets futurs des systèmes d’éducation et de formation »,
  • 18. Bourdieu en 1985, préconise dans son chapitre intitulé « L’unité dans et par le pluralisme » : Des programmes nationaux devraient définir le minimum culturel commun, c’est-à-dire le noyau de savoirs et de savoir-faire fondamentaux et obligatoires que tous les citoyens doivent posséder. Cette formation élémentaire ne devrait pas être conçue comme une sorte de formation achevée et terminale mais comme le point de départ d’une formation permanente. Elle devrait donc mettre l’accent sur les savoirs fondamentaux qui sont la condition de l’acquisition de tous les autres savoirs et sur la disposition à acquérir des savoirs
  • 19. Des "socles" dans le mondeApproches intégratives en Belgique : décret « mission » avec mise en place des « socles de compétences », mise en cohérence des programmes et construction d’outils d’évaluation (cf. travaux de Bernard REY). Articulation compétences/domaines disciplinaires au Québec avec la réforme du « renouveau pédagogique : évaluer pour mieux enseigner, être évalué pour mieux apprendre » qui place l’évaluation des compétences comme élément central du nouveau dispositif d’apprentissage. Dossier d’évaluation au centre des réformes en Suisse romande : évolution de structures de l’école et de la politique d’évaluation du travail des élèves avec réflexion sur les curricula (plan cadre romand PECARO). L’évaluation est axée sur les objectifs d’apprentissage fixés, elle est transparente et globale avec un axe fort autour sa dimension
  • 20. Deux textes de référence Cadre européen : le cadre européen de référence de 2004 qui définit « des compétences clés pour l’apprentissage tout au long de la vie qui devraient être transférables et donc applicables à diverses situations et contextes, et multi fonctionnelles : en ce sens qu’elles puissent être utilisées pour atteindre plusieurs objectifs, résoudre des problèmes de genre divers et pour accomplir des tâches différentes ». Cadre français : la loi d’orientation et de programme pour l’avenir de l’École du 23 avril 2005. Elle fait suite aux recommandations du Haut Conseil pour l’Éducation et elle institue un socle commun pour la scolarité obligatoire.
  • 21. Un contexte européen Proposition de recommandation du Parlement européen et du Conseil de l'Union européenne en matière de « compétences clés pour l'éducation et l'apprentissage tout au long de la vie» [10/11/2005]
  • 22. Le Conseil de l'Europe considère la ou les compétences « comme l'aptitude générale basée sur les connaissances, l'expérience, les valeurs, les dispositions qu'une personne a développées par sa pratique de l'éducation » . Conseil de l'Europe
  • 23. Les 8 compétences clés proposées par le conseil de l'Europe• Communication dans la langue maternelle • Communication dans une langue étrangère • Culture mathématique et compétences de base en sciences et technologie • Culture numérique • Apprendre à apprendre • Compétences interpersonnelles, interculturelles et compétences sociales et civiques • Esprit d’entreprise • Sensibilité culturelle
  • 24. « la scolarité obligatoire doit au moins garantir à chaque élève les moyens nécessaires à l'acquisition d'un socle commun constitué d'un ensemble de connaissances et de compétences qu'il est indispensable de maîtriser pour accomplir avec succès sa scolarité, poursuivre sa formation, construire son avenir personnel et professionnel et réussir sa vie en société ». Loi n°2005-380 du 23 avril 2005 d’orientation et de programme pour l’avenir de l’école
  • 25. 25 • Décret n° 2006- 830 du 11 juillet 2006 relatif au socle commun de connaissances et de compétences et modifiant le code de l'éducation Le socle commun en France
  • 26. 26 Les 7 "piliers" du socle 1 maîtrise de la langue française 2 pratique d’une langue vivante étrangère 3 compétences de base en mathématiques et culture scientifique et technologique 4 maîtrise des techniques usuelles d’information et de communication 5 culture humaniste 6 compétences sociales et civiques 7 autonomie et initiative
  • 27. Chaque compétence qui le constitue requiert la contribution de plusieurs disciplines et, réciproquement, une discipline contribue à l'acquisition de plusieurs compétences.
  • 28. Le Conseil de l'Europe considère la ou les compétences « comme l'aptitude générale basée sur les connaissances, l'expérience, les valeurs, les dispositions qu'une personne a développées par sa pratique de l'éducation » . Conseil de l'Europe
  • 29. « la compétence est en général interprétée comme un système spécialisé d'aptitudes, de maîtrises ou de savoir-faire nécessaire ou suffisants pour atteindre un objectif spécifique » . Définition retenue par l'OCDE OCDE-PISA
  • 30. La loi de programmation et d'orientation portant sur la refondation de l'école conserve le principe du socle commun Le Conseil Supérieur des Programmes a redéfini ce socle commun
  • 31.
  • 32.
  • 33. Qu’est-ce que PISA ? C’est un ensemble d’enquêtes, mises en place en 2000 par l’OCDE et renouvelées tous les trois ans, qui visent à décrire de manière comparée les acquis des élèves de quinze ans des pays participants, dans trois domaines : • la compréhension de l’écrit, • la culture scientifique • la culture mathématique
  • 34. PISA est composé:  D’une série de tests d’évaluation  De questions contextuelles adressées aux – Élèves – Chefs d’établissements PISA évalue:  Non pas les enfants d’une même classe  Mais les enfants d’un même âge (15 ans) Dans chaque pays est constitué  Un échantillon de 150 écoles  Dans lequel sont choisis au hasard 30 élèves  La plupart des pays à structure fédérale ont des tests régionaux Ne sont pas inclus:  Les enfants de 15 ans qui ne sont pas à l’école  Ceux qui sont dans des institutions spécialisés. PISA évalue:  Non pas seulement ce que savent les enfants  Mais aussi leur capacité à utiliser leurs connaissances en lecture, mathématiques et sciences. PISA est organisé en cycles de 3 ans  Chaque cycle couvre les trois matières et met l’accent sur l’une d’entre elles. PISA en bref
  • 35. Le calendrier 2000 2003 2006 2009 2012 2015 Lecture Lecture Lecture Lecture Lecture Lecture Maths Maths Maths Maths Maths Maths Sciences Sciences Sciences Sciences Sciences Sciences Résolution de problèmes TIC
  • 36. L’enquête PISA a été publiée en décembre 2013 et a nourri le débat sur la refondation servi Février 2013
  • 37. Sur le site du Ministère “PISA justifie la refondation”
  • 39. Les trois premières marches du podium, occupées en 2009 par Shanghaï, la Corée du Sud et la Finlande, sont désormais trustées jusqu'à la 7e par l'Asie, Chine en tête: Shanghaï, Singapour, Hong Kong arrivent en tête suivie de Taipei (Chine), Corée, Macao (Chine), Japon. Le premier pays occidental du classement étant le Liechenstein, suivi de la Suisse et des Pays-Bas. Quant au fameux modèle finlandais, tant vanté pour son évaluation par compétences et son recours très limité aux notes- il tombe, de fait, à la 12e position. Parmi les chutes record: l'Australie qui passe de la 9e à la 19e place et les États-Unis qui tombent du 17e au 36e rang! L'Allemagne qui, après le «choc Pisa» de 2000, a engagé des réforme d'envergure, progresse de la 20e à la 16e place.
  • 40.
  • 41. ❝Les pays et économies se distinguent les uns des autres non seulement par leur performance moyenne, mais également par le degré d’efficacité avec laquelle ils atténuent l’impact du milieu socio- économiques sur la performance. L’égalité des chances et l’équité du rendement de l’apprentissage Les résultats de l’enquête PISA 2012 donnent à penser qu’il est possible d’élever la performance globale tout en uniformisant les niveaux de performance entre les élèves issus de différents milieux socio-économiques. ❞
  • 42. “Entre les objectifs fixés à Lisbonne en mars 2000, l'énoncé des compétences clés de novembre 2005 et l'acceptation par tous de PISA comme modèle dominant d' évaluation des systèmes d'éducation et de formation - y compris bientôt pour la formation professionnelle initiale -, on voit bien se mettre en place des modèles scolaires qui tout en demeurant différents ont pour objectif partagé de fournir les compétences et les qualifications dont tout un chacun a besoin dans une société fondée sur la connaissance. Cet objectif apparemment trivial a pourtant des conséquences importantes. Cela signifie tout d'abord que la notion de compétence doit sinon se substituer à, du moins compléter, celle de connaissance. Cela signifie aussi que l'échec scolaire est devenu inacceptable et que la notion de socle commun s'impose à tous.” Christian Forestier Revue Pouvoirs n°122 “Égalité ou compétition, l’impact des comparaisons internationales”
  • 43. Nathalie Mons Les nouvelles politiques éducatives La France fait-elle les bons choix ? PUF, 2007 Document réalisé à partir de l’article de Nathalie Mons paru dans Sciences Humaines d’octobre 2006
  • 44. Convergence des politiques éducatives ? Maintien des matrices nationales…
  • 47. Article 1 « Tous les Hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits » Abolition de la société d'ordres Principe d'égalité des chances Idéal méritocratique
  • 48. Lois Ferry (1881-1882) principe de gratuité principe de la laïcité (enseignement non-religieux principe de l’obligation (7-13ans) principe de l’universalité (éducation des filles)
  • 49. Un Tournant dans l’histoire du système éducatif « L’institution éducative abandonne officiellement la sélection par l’argent et lui substitue, formellement, celui du mérite scolaire » Pierre Merle, La démocratisation de l'enseignement, 2009.
  • 50. Christian Baudelot et Roger Establet L'élitisme républicain Seuil-République des idées 2007
  • 51. La sélection est au coeur de la culture française
  • 52. Questions pour un... De quand date la création du baccalauréat ? De quand date la note chiffrée ? 1808 1890
  • 53. le Bac... décret du 17 mars 1808 21 bacheliers en 1808 (1ère femme en 1861)Pas de système de notation Des boules blanches et noires pour exprimer l'avis des professeurs
  • 54. De quand datent les notes? Pendant la 1ère moitié du XIXe siècle, il n'y a donc pas de note au Baccalauréat... Bac = entretien oral (reçu ou non reçu...) basé sur le principe jésuite de l'émulation (individuelle et collective) 2ème moitié du XIXe : C'est la nécessité d'un classement liée au développement des concours qui aboutit au développement de la notation sur 20. En 1890, il était établi par un arrêté du 5 juin que « dans les compositions, chaque copie aura sa note chiffrée de 0 à 20 »
  • 55. • Le classement précède la note • le système d'évaluation français est construit pour sélectionner et pour créer de l'émulation • "La France est un pays de concours" (Claude Lelièvre) Elise Tenret, L'école et la méritocratie. Représentations sociales et socialisation scolaire, Paris, PUF, coll. « Education et
  • 57. Des principes mis à l’épreuve… Justice ? Comment produire de l’égalité dans un contexte d’inégalité ? Égalité ? Egalité vs égalitarisme ? Éducation Prioritaire Carte scolaire
  • 58. Les effets des politiques • massification vs démocratisation ➜ système dual • élitisme et méritocratie vs socle commun • intégration de tous vs décrochage et exclusion
  • 59. ❝Les pays et économies se distinguent les uns des autres non seulement par leur performance moyenne, mais également par le degré d’efficacité avec laquelle ils atténuent l’impact du milieu socio- économiques sur la performance. L’égalité des chances et l’équité du rendement de l’apprentissage Les résultats de l’enquête PISA 2012 donnent à penser qu’il est possible d’élever la performance globale tout en uniformisant les niveaux de performance entre les élèves issus de différents milieux socio-économiques. ❞
  • 60.
  • 61. Que vaut l’enseignement en France ? Que nous dit PISA sur le système français ?
  • 62.
  • 63. ❝Le manque d’équité du système français se traduit, en termes de classement dans l’enquête PISA, par un écart de 20 places si l’on compare les performances des élèves issus des milieux les plus favorisés à celles des élèves issus des milieux les plus défavorisés. Globalement, les systèmes d’éducation associant qualité et équité, tels que la Corée ou encore le Japon, présentent des classements assez similaires en mathématiques lors du cycle PISA 2012, aussi bien si l’on compare uniquement les élèves les plus favorisés (ceux du 1 eT quartile de l’indice) ou les élèves les plus défavorisés (ceux du dernier quartile).❞ Équité
  • 64. “La France, pays du grand écart” Christian Baudelot et Roger Establet "L'élitisme républicain" Seuil 2009
  • 65. Les écarts se creusent Par rapport à "Pisa" 2000, première enquête menée par l'OCDE, la proportion des élèves de 15 ans "les moins performants en compréhension de l'écrit" est passé de 15% à 20%. Dans le même temps, le pourcentage des plus performants a légèrement augmenté, de 8,5% à 9,6%.
  • 67.
  • 68. ❝En France, la corrélation entre le milieu socio- économique et la performance est bien plus forte que dans la plupart des autres pays de l’OCDE. En moyenne, dans les pays de l’OCDE, 15 % de la variation de la performance des élèves en mathématiques s’explique par leur milieu socio- économique. Dans certains pays, incluant la France, le milieu socio-économique dans lequel on vit explique encore plus fortement les performances obtenues lors de l’enquête PISA 2012.Ainsi, parmi les 65 pays et économies participants, le pourcentage de la variation de la performance des élèves imputable au milieu socio économique n’est supérieur à 20 % qu’en France (22.5%), en Bulgarie, au Chili, en Hongrie, au Pérou, en République slovaque et en Uruguay ❞
  • 69. ❝En France, le système d’éducation est plus inégalitaire qu’il ne l’était 9 ans auparavant. En d’autres termes, lorsqu’on appartient à un milieu défavorisé, on a aujourd’hui moins de chance de réussir en France qu’en 2003.❞
  • 70. Le Bac selon l’origine sociale
  • 71. “L'élite est bonne quand la masse n'est pas mauvaise” Christian Baudelot et Roger Establet "L'élitisme républicain" Seuil 2009
  • 72.
  • 73. en avance : en première à l’heure : en seconde 1 an de retard : en 3e 2 ans ou plus de retard : 4e ou dispositif spécialisé Les français de 15 ans Où sont-ils ?
  • 74.
  • 75. « Tout se passe comme si le système éducatif français obtenait des résultats excellents avec la moitié de ses élèves et très faibles avec l’autre moitié. Pour les uns, un des meilleurs systèmes au monde, pour les autres, un des plus mauvais des pays développés. » C. Forestier en conclut qu’une des caractéristiques de l’école française est de très bien faire réussir les élèves qui s’y adaptent, mais d’être « incapable de répondre aux besoins des autres ». Grand écart... Que vaut l’enseignement en France ? Christian Forestier, Claude Thélot, Jean- Claude Emin, Stock, 2007
  • 76. 750 000 jeunes sortant du système scolaire chaque année entre 18 et 30 ans(très peu avant 18 ans) 150 000 150 000 150 000 150 000 150 000 sortent du système scolaire avec rien ou quasi rien (Niveau VI ou Niveau V sans diplôme) sortent avec un CAP ou un BEP (Niveau V) la moitié avec un bac Techno ou Pro + de la moitié (800000) ont fait un tour dans l’enseignement supérieur mais en resortent sans diplôme (en échec) sortent avec un Bac sortent avec un Bac +2 (IUT, BTS) avec un Bac +4 et +... Taux de chômage ±30% Taux de chômage ±15% Taux de chômage ±9%
  • 77. L’Inflation scolaire. Les désillusions de la méritocratie Marie Duru-Bellat, Seuil, 2006.
  • 78. La Nouvelle question scolaire. Les bénéfices de la démocratisation Eric Maurin, , Seuil, 2007
  • 80. Que vaut l’enseignement en France ? Christian Forestier, Claude Thélot, Jean- Claude Emin, Stock, 2007
  • 81. Nathalie Mons Les nouvelles politiques éducatives La France fait-elle les bons choix ? PUF, 2007
  • 82. Christian Baudelot et Roger Establet L'élitisme républicain Seuil-République des idées