Des défis, des solutions, des innovations, des métiers...
Documents pour inventer ensemble les métiers de demain de l'agriculture. Chateaudun 4 Octobre (Les champs du possible)
1. MÉTIERS DE DEMAIN
DE L’AGRICULTURE
ATELIER LES CHAMPS DU POSSIBLE
4 Octobre 2015 à Chateaudun
2. 1. Les défis à relever (4)
2. Tour de piste des solutions
envisagées (6)
3. 26 innovations du domaine (15)
4. Les métiers du futur (90)
Conception : les Propulseurs
www.propulseurs.com
Anne-Caroline Paucot
acp@propulseurs.com
3. 65 % des métiers que les jeunes
exerceront demain, n’existent pas encore
INTRODUCTION
4. La population augmente
et vit plus longtemps.
La demande de nourriture va
augmenter.
DES DÉFIS À RELEVER
5. Il faut limiter
le réchauffement climatique
DES DÉFIS À RELEVER
14. Comme les touches de couleur
d’un tableau pointilliste, les
innovations actuelles dessinent le
futur. Il faut s’appuyer dessus
pour imaginer demain.
LES INNOVATIONS
16. Fujitsu a transformé une usine en espace
agricole : l’Akisai Food and Agricultural
Cloud. Dans cet espace dédié à la culture
de la laitue, les technologies maîtrisées par
l’entreprise servent à l’agriculture. Des
semi-conducteurs sont utilisés pour
éliminer les insectes, les bactéries et les
poussières de l’environnement.
19. À Pékin, Alesca Life Technologies rachète
des vieux containers de commerce pour les
transformer en potager. Spécialisés dans
l’agriculture renouvelable, les trois fondateurs
de la start-up ont pensé l’aménagement pour
que des néophytes puissent produire leurs
légumes.
20. Et si demain, nous
avions tous un
espace pour
produire nos
légumes ?
22. La start-up américaine Cityblooms propose
un système de « mini serres » hors-sol
permettant de faciliter l’agriculture urbaine.
Baptisées « Growbot », ces fermes sont
connectées au cloud. Leurs propriétaires
peuvent suivre à distance l’évolution de leurs
plantations. Ils peuvent contrôler l’irrigation,
l’humidité et la qualité des différents plans en
train de pousser.
23. Et si demain,
nous étions tous
producteurs de
notre
alimentation !
25. À New York, le PlaNYC 2030, le plan de
développement durable, lancé en 2007 par
le maire, Michael R. Bloomberg, stimule les
initiatives en offrant des abattements fiscaux
pour l’installation des toits verts.
Les « Gotham Greens » sont des serres
installées sur les toits de Brooklyn où l’on
pratique la culture hydroponique. La terre
est irriguée par une solution qui apporte des
sels minéraux et des nutriments essentiels
aux plantes.
26. Et si demain,
nous avions tous
un potager
sur le toit !
28. 2,5 milliards de personnes se nourrissent
d’insectes. On consomme des insectes
principalement en Afrique, en Asie et en
Amérique latine. En Europe, nous
ingurgitons à notre insu 500 grammes
d’insectes par an. Les insectes sont
dissimulés dans divers produits alimentaires
de consommation courante.
JIMINI’S vend des boîtes d’insectes pour
l’apéro. Pour 6,60, vous pouvez déguster
des criquets au curry ou à la tomate séchée.
29. Et si demain,
les insectes
faisaient partie de
notre alimentation
quotidienne !
31. Les chercheurs greffent des gènes et
croisent des espèces. Enviropig est un
croisement entre un cochon et une souris,
avec un gène de la bactérie E.coli. Ce porc
transgénique rejette 30 à 70 % moins de
phosphore dans ses excréments.
Créé par AquaBounty Technologies,
AquAdvantage est un saumon transgénique
obtenu par l’addition de gènes d’un autre
saumon et d’une anguille. Baptisé par ses
détracteurs le Frankenfish, ce saumonstre a
la particularité de grossir deux fois plus vite
que son homologue non modifié.
32. Et si demain,
les animaux
étaient
génétiquement
modifiés !
34. Farmstar gère les terrains agricoles par
satellite. Les agriculteurs reçoivent les cartes
de leurs parcelles avec différentes
préconisations. Farmstar détermine la dose
prévisionnelle d’azote, en fonction du stade
de la plante. L’outil satellite mesure la masse
végétale à la sortie de l’hiver et l’interprète
jusqu’à la fin de la montaison. Les cartes
envoyées ont un code couleur qui permet de
connaître la quantité d’azote absorbé.
.
35. Et si demain,
la surveillance par
satellite aidait tous
les agriculteurs à
prendre des
décisions !
37. Avec les systèmes N-Sensor et GPN,
l’analyse des plants se fait directement au
sol. Des capteurs optiques, fixés sur les
tracteurs, mesurent en temps réel les taux
de photosynthèse des plantes, fournissant
ainsi des indications sur leur besoin en
fertilisation ou traitement.
40. La société anglaise BioCarbon Engineering
envisage d’utiliser des drones pour planter
un million d’arbres chaque année. Les
drones expulseront des graines avec une
puissance suffisante pour qu’elles
s’enfoncent à la bonne profondeur. Ce
projet réduira par six les coûts actuels d’une
opération de plantation d’arbres. Il suffira de
deux opérateurs pour contrôler plusieurs
drones pouvant planter jusqu’à 40 000
graines quotidiennement.
41. Et si demain,
des drones
effectuaient toutes
les plantations !
43. Pour éviter les produits chimiques, Michael
Godfrey, un chercheur australien en sciences
agricoles, utilise la compétition naturelle des
insectes pour stopper les espèces invasives
via un épandage par drones.
Ces insectes (trichogrammes) envoyés
directement sur les champs infestés tuent les
espèces non désirées. Un drone permet de
traiter un champ entier en un quart d’heure,
ce qui épargne un travail beaucoup plus long
et fastidieux à l’agriculteur.
44. Et si demain,
on utilisait drones
et insectes pour
éliminer les
nuisibles !
46. Fab Tree Hab Village fait pousser des
logements dans des arbres. Lorsqu’un arbre
est suffisamment grand, il est greffé avec
une structure préfabriquée conçue par
ordinateur. Avec ce principe de
construction, le logement devient indistinct
de l’écosystème environnant.
49. L’ingénieur breton Rémy Lucas a inventé un
matériau composé à 100 % d’algues brunes,
entièrement biodégradable, baptisé
Algopack. Son entreprise transforme
chaque semaine une tonne d’algues brunes,
en provenance de fermes aquacoles de la
région. Il produit des pots horticoles qui
évitent le dépotage. Une fois enterrés, ses
pots se décomposent en nourrissant la
terre.
52. Heat Box est un système de détection des
chaleurs. Un collier équipé d’un
accéléromètre enregistre l’activité des
vaches (marche, mouvements latéraux,
chevauchements, mouvements de la tête…)
et détermine si elle est en période de
suractivité donc de chaleur. Les données
sont transmises par ondes radio à un
support central.
55. Au placard les désherbants chimiques !
Créé et commercialisé en février 2014 par la
start-up toulousaine Naïo, le robot Oz
élimine les mauvaises herbes en se
déplaçant dans les rangées des
exploitations à l’aide de son moteur
électrique. Une seconde version,
rechargeable grâce à l’énergie solaire, est
en projet.
58. Les techniques consistant à agir sur le
climat à grande échelle connaissent un
regain d’intérêt.
Sous l’impulsion de Bill Gates, on parle de
blanchir les nuages afin d’augmenter leur
pouvoir réfléchissant et réduire ainsi le
réchauffement planétaire. On a même
évoqué la possibilité d’une flotte de bateaux
sillonnant les océans et libérant dans l’air
des embruns.
61. Basée à San Francisco, Climate Corporation
utilise les datas pour répondre à une des
contraintes majeures de l’agriculture : les
prédictions météorologiques. Les données,
analysées permettent aux agriculteurs de
prévoir le bon moment et la bonne quantité
d’azote à appliquer dans leurs cultures.
David Friedberg, président de cette société,
est un ancien de chez Google
64. L’impression 3D de nourriture ne relève pas
de la science-fiction. Des aliments sont
imprimés à partir d’imprimantes 3D telles
que celles de Foodini.
67. AgLocal est une plateforme de e-
commerce dédiée à la viande. Elle permet
aux fermiers locaux de mettre en vente
directe leurs productions.
La ruche qui dit oui met en lien des
producteurs et des consommateurs.
68. Et si demain,
on passait
directement de la
ferme au frigo du
consommateur !
70. Jaap Kortewe a conçu une machine qui met
sous pression une pâte pour imiter les fibres
de la viande. Le pari est de recréer une
viande « plus vraie que nature ». Blancs de
poulet, hamburgers, bacon, thon... Tous les
types de viandes peuvent être reproduits à
partir de soja, de blé, ou même de petits
pois et de carottes.
Les produits envahissent les supermarchés
et magasins bio des Pays-Bas, de Belgique
et d’Allemagne.
73. WaterBee alimente les cultures avec les
bonnes quantités d’eau. L’application
recueille les données à distance via des
capteurs dans le champ de l’agriculteur.
Ces données sont analysées et renvoient à
l’application la quantité d’eau devant être
libéré par les systèmes d’arrosage. L’objectif
de ce projet est d’économiser 40 % d’eau
tout en améliorant la qualité des cultures.
76. Des chercheurs français d’un laboratoire de
Montpellier du CNRS montrent les
rendements des cultures sont plus élevés
quand des plantes au patrimoine génétique
diversifié sont plantées ensemble.
Autrement dit, la polyculture favorise les
rendements. Les plantes n’ayant pas les
mêmes racines n’exploitent pas l’eau et les
nutriments à la même profondeur, ce qui
leur permet de mieux se partager les
ressources du sol.
79. Vitirover est un engin agricole de 11 kg, dont
l’objectif est d’effectuer « l’enherbement
maîtrisé » des vignes. Cette technique
consiste à garder un petit surplus d’herbe.
Elle évite le tassement de la terre lors des
intempéries, favorise l’infiltration des eaux
de pluie, et donc l’irrigation. Surtout, elle
évite l’usage des désherbants chimiques.
Ce robot est équipé de cellules
photovoltaïques, alimentant directement
ses moteurs ou ses batteries au lithium.
82. En Argentine, l’Inta a développé des sacs à
dos destinés aux vaches qui piègent le
méthane qu’elles produisent.
Chaque sac est rempli avec 1200 litres de
différents gaz émis chaque jour. Le sac est
envoyé à un laboratoire pour séparer les
250 à 300 litres de méthane. Le gaz est
ensuite comprimé et stocké dans des
récipients. Il peut alors alimenter un
réfrigérateur ou même une voiture.
85. Graines de troc a mis en place un système
de troc de graines disparues du commerce
qui lutte contre la privatisation et à la
standardisation des semences. Les graines
sont envoyées par la poste.
Graines de Noé collectionne, cultive et
multiplie les anciennes variétés de blés.
88. Marcin Jakubowski a constitué un kit de
fabrication artisanale de 50 machines
agricoles qui permettent de bâtir
l’infrastructure d’un village.
Avec ces plans en open source, les
agriculteurs peuvent fabriquer leurs
machines à très bas coût (en moyenne 8
fois moins que celles fabriquées
industriellement). Les produits sont conçus
comme des Legos. Ils peuvent être adaptés
et modifiés.